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[Terminé] L'Expédition

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Lun 28 Mai 2018 - 15:57
Un rire perça la futaie dans le brouhaha que provoquait l'expédition. Ils avaient reçu des renforts lors de leur halte à l'auberge d'un certains Esteban, drôle de tenancier à la connaissance parfois franchement anormale pour un tavernier au fond d'une jungle. Mais Lisa le trouvait amusant, Nao avait donc fini par passer à autre chose, la cible de son inquiétude ayant gatée la petite lors de leur séjour.
Aujourd'hui deux nouveau individus venait s'ajouter à la liste -déjà fort longue- de ceux qui amusaient Lisa: Deux caméléons géants s'était emballés... en s'emballant de ce qu'il avait pu comprendre. La frayeur de l'incident du col étant passé, le gorille laissait la jeune fille profiter de ce nouveaux et curieux paysage. Il avait de toute façon bien autre chose à surveiller: Il avait entendu d'étrange rumeur quand aux actions prochaines de traitres. Lisa lui ayant rapporté que quelqu'un avait dis du mal de "Mr Bois" comme elle l'appelais, il se demandait si ses rumeurs avait un fond de vérités ou si quelqu'un ne cherchait pas à provoquer la discorde dans le groupe.
Le petit groupe reprit sa marche exotique, tandis que l'animorphus réflechissait à la portée de ce qu'il avait appris.
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Mar 5 Juin 2018 - 17:42
L’expédition avait repris la route dès le lendemain de l’arrivée de Luther à l’auberge, il n’avait donc pas eu le temps de s’ennuyer à l’auberge. En même temps il n’avait pas vraiment eu le temps d’examiner ses nouveaux camarades, nombreux et hauts en couleurs au demeurant. Peu importe, cela viendrait au fur et à mesure.

Jusqu’à présent les choses suivaient leur cours tranquillement. Le seul incident notable fut l’arrêt provoqué pour un couple de caméléon emmêlé. Deux jeunes femme s'attelèrent  immédiatement au démêlage des deux reptiles alors que certains membres de l'expédition piaffaient d'impatience. Luther quant à lui se fendit d’un sourire et sortit de son sac de quoi écrire. Il laissa alors son esprit vagabonder en pensant aux caméléon invisibles devant lui et en dessinant quelques croquis accompagnés de notes dont lui seul connaissait la signification.

Au cours de cette petite pause, quelques bruits concernant l’expédition parvinrent aux oreilles de l’inventeur. Il les garda dans un coin de son esprit. Ne jamais croire à une rumeur mais toujours la prendre en compte. C’était une des grande leçon du monde de l’entreprise.
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Ven 8 Juin 2018 - 17:05
Deux mois…

Cela faisait plus de deux mois que des tours, des détours et des retours se faisaient dans la forêt de Crannsliabh. Et aucune idée d’où ils se trouvaient réellement depuis l’extérieur, la canopée trop haute et trop épaisse les empêchant de monter facilement en hauteur pour avoir une vue d’ensemble. Une partie des membres de l’Expédition avait d’ailleurs commencé à perdre motivation et énergie pour les tâches du quotidien. Le manque de soleil se faisait cruellement sentir, et certains visage étaient plus que blêmes.

Le résultat était là après ces longs mois de voyage en terres inconnues : Ils étaient perdus. Une fois ce constat, terrible, fait, évidemment, le découragement s’empara de certains, et de plus en plus de râleries se firent entendre. Oh certes, ils avaient trouvé beaucoup de nouvelles plantes, et les botanistes de l’équipe étaient ravis de pouvoir ramener autant de spécimens chez eux . Oh certes, ils avaient découvert beaucoup de nouvelles espèces d’animaux, dont certaines leur avaient coûté des heures de voyages, des membres, de la santé mentale, et les éthologues des environs étaient ravis à l’idée de pouvoir autant augmenter leurs connaissances. Oh certes, ils avaient troué beaucoup de chose en fouillant et géologues et archéologues étaient ravis d’avoir autant de nouveautés, et étaient même d’accord pour penser qu’une civilisation avait pu vivre ici. Oh certes, les dessinateurs, crayonneurs, et autres scribouillards avaient déjà rempli des carnets entiers de croquis, et ne s’arrêtaient toujours pas – on se demandait même parfois si leurs mains n’allaient pas tomber tant ils dessinaient en permanence. Ils avaient aussi découvert nombre de nouvelles saveurs en goûtant les animaux et plantes endémiques, mais certains en étaient aussi morts, tristement, et d’autres étaient encore à vomir leurs tripes, ce qui était fort peu ragoutant. Cependant, ils avaient prévu assez. Ce n’était donc ni l’absence de nouveautés, ni la faim qui leur sapait ainsi le moral.
Non. C’était la sensation de ne pas savoir où ils allaient, de toujours s’enfoncer plus loin, sans rien pourtant apercevoir au bout, cumulé au venin qu’avaient distillé les différentes rumeurs qui circulaient sur le camp, et ce depuis le départ de l’expédition -souvenez-vous déjà le chef était inquiété aux montagnes. Et à cela s’ajoutaient depuis quelques semaines un certain nombre de symptômes étranges pour ceux qui, jusque-là, étaient très investis. Fatigue, nausées, maux de ventre, prise flagrante de poids au niveau du torse pour certains, une sensation de lourdeurs, des problèmes de circulation, une étonnante sensibilité aux odeurs, et des dégouts alimentaires soudains, bref, tout un panel étonnant, que les médecins avaient encore du mal à identifier. Et, pire encore, ils se sentaient observés. En permanence, mais sans jamais rien voir, ni évidemment pouvoir identifier qui les observait. Et un soir, ce qui devait arriver arriva : une bagarre éclata sur le camp. Impossible, évidement, de réellement en cerner les motifs, cependant, il y a du grabuge et des coups échangés : impossible d’y échapper, cela s’entend bien, et surtout, tout le monde va voir ce qu’il se passe, voir prend part à l’action.
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Lun 11 Juin 2018 - 8:46
After two months…

Anhydre had fed up staying in this high moist environment for a long time. Moisture made her more irritable. Behind her straight face, thousand times of cursing and frowns were hidden. Nothing would she expect but just a calm, peaceful and undistributed tour. However, those who walked in front, behind and even beside her consistently let out the sound of throwing up or looked as if one more step would be too much for them. What the hell! To avoid the annoying crowd, she walked at the margin of road. No one was she interested in talking with.
It got worse after camping…
Uproar and following groans came up, doctors had no idea how to treat them and let them moan beside. She wondered how many people were left in this tour. Thanks to her “body”, Anhydre was not contagious to the bacteria or symptom humans were suffering. Despite of a variety of special creatures along the road, she didn’t lose her mind to “taste” or touch them.

This scene kept going on several days. Nothing special until one day evening… Hiding behind the trunk, it was too boring that she fell asleep but the sound of shouting and blows woke her up immediately.
People were fighting! Beats flew in the air. Punch, yell and scream… Live boxing show?
She walked forward and picked someone to ask at random-
“What the hell going on here?”

She didn’t know there were people still having enough energy for fighting.
Whom?
and
For what?

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-Anhydre.
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Lun 11 Juin 2018 - 20:08
Anna était adossée à un tronc. En débardeur et pantalon de toile léger, elle avait mis en boule son manteau et l'avait rangé au fond de son lourd sac à dos. Son pouvoir rafraîchissant était mis en échec par l'humidité sans pareille de cette serre sauvage et infernale. La jungle labyrinthique les faisait tourner en rond depuis déjà deux mois. La guerrière était dans un piteux état. Blême à susciter la pitié d'un Alf blanc, elle se reposait un instant, tentant de combattre un nouveau problème. Depuis quelques jours, elle était fiévreuse et luttait contre la touffeur ambiante mettait son corps et son esprit à rude épreuve. Elle commençait à perdre connaissance quand un liquide gelée vint frapper son front. Une petite quantité mais une fraicheur qu'elle croyait définitivement abstraite au sein de l'enfer vert. Meli se tenait face à elle souriante. La fée résistait étonnamment bien aux conditions délicates du lieu. Attentive aux indications des botanistes et géologues, elle trouvait toujours un moyen de se rafraîchir et de garder son esprit en bonne santé, en explorant sans cesse les étendues sauvages. Elle avait manqué d'être dévorée bien des fois. Mais ses sens avaient fini par s'aiguiser et la fine jeune femme était une proie bien délicate à gober pour les nombreux prédateurs. Se posant délicatement dans l'oreille de droite de sa comparse, elle se mit à lui chanter d'une voix de brise, une partition qui avait la faculté d'apaiser la fatigue de l'auditeur. Anna la remercia d'un léger rictus. Se sentant mieux, Anna se releva doucement et rejoignit un groupe proche qui inspectait d'une manière lasse un énième bosquet. La journée passa lentement mais sans incident particulier. Le soir, Meli pépiait avec joie, au côté d'un étrange petit robot du nom d'Orzée mettant en voix ses vers, tandis que d'autres improvisés avec ce qu'ils avaient sous la main un accompagnement musical. Anna sirotait un peu plus loin, une boisson concoctée par un alchimiste du groupe, qui avait pour tâche d'écarter pour un temps, la brume qui s'insinuait dans son cerveau. Un sourire aux lèvres, elle battait la mesure de son pied gauche.

Des éclats de voix éclatèrent le cocon festif qui les entourait. A un autre bout du camp, Meli vit plusieurs individus commençaient à se battre. La folie se répandait à toute allure. Bientôt les affrontements se multiplièrent. La fée se précipita vers Anna et l'implora de rester à distance. La guerrière allait se résoudre à l'écouter quand elle aperçut l'alchimiste, qui lui préparait gracieusement des remèdes depuis plusieurs jours, s'écroulaient le visage en sang alors qu'il tentait de sortir un blessé des rixes. Anna se releva brusquement. De son sac, elle tira une étroite et souple matraque et le corps grisé par l'adrénaline, elle se jeta dans la bataille. Les yeux injectés de sang, la peau couverte de sueur avant même ses premiers mouvements, Anna n'était guère impressionnante. Ce fut sans doute la pensée qui vint à l'esprit de ses premiers adversaires. Erreur. Prenant soin de ne pas blesser trop gravement, elle se tailla un passage jusqu'à la silhouette inanimée de son bienfaiteur. Meli l'aidant pendant ce temps à vérifier les agissements autour d'elles. Elle le tira bientôt hors du delirium environnant et le coucha près d'un groupe qui s'occupait des invalides. Elle repartit ensuite au sein de la micro guerre civile, décidée à tirer de là les plus touchés.
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Sam 23 Juin 2018 - 13:58
Deux caméléons amoureux
Bloquaient le passage
D'aventuriers désireux
D'atteindre d'autres rivages

Leurs langues nouées
En des nœuds compliqués
Posaient bien des difficultés
Aux explorateurs déconcertés

Les idées fusèrent dans la serre verte
Sans que l'une ne desserre le problème
L'homme arbre voulut que l'on laisse ceux qui s'aiment
Mais les appendices des sauriens épris, déliés, permirent la découverte.

-------------

Chancelle, chancelle, sous les chaleur cruelle

L'eau, le ciel et les arbres ne formaient qu'un
C'était l'enfer vert pour la téméraire expédition
L'humidité desséchante décevaient les chances
Des voyageurs en quête d'un Éden de sensations
Le métal de votre serviteur s'agitait en grésillements
Et les rouages encombrés d'une vapeur inconvenante
Souffraient en silence l'absence d'une fraicheur se faisait attendre

Chaleur et fatigue forment un belliqueux ménage
Le tapage éclata un soir, orage interne à cette jungle vorace
Les coups pleuvaient à défaut de gouttes, sans la que la voix du poète ne les touche
Dépité Orzée conclut sur ces fous qui s'agitent alors qu'ils suent déjà tant, percès
Comme des outres.
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Lun 25 Juin 2018 - 9:45
En suivant la troupe, je vois très bien qu'ils sont tous perdus. Bravo les génies, il vous a fallu plus de deux mois pour me faire comprendre que vous ne savais pas vous repérer. Je ne comprends toujours pas ces personnes. Finalement on se pose et j'admire un peu la nature sans toutes cette humanité, neutre et calme. Enfin j'aurai pu en profiter si tout le monde la fermait au lieu de râler pour tout et pour rien, surtout pour rien. Sérieusement, fermez-la, ça vaudra mieux pour tout le monde. JE m'ennuie pendant des jours et des jours et, d'un coup, le bonheur, enfin: Une bagarre. OUI De l'action pour ce voyage, je n'attendait que ça! Je me met sur une branche et j'admire et commente le combat comme si je voyais une vrai mêlée:
"Et C'est parti mesdames, messieurs et autres créatures, voici venu le moment tant attendu de la mêlée générale de l'expédition, aujourd'hui est un très beau combat et les poings et les pieds s'échangent comme des lettres à la poste. OH les beaux bleus qu'il y aura demain. HAHAHAHA!"
J'adore ces rares moments de plaisir par la destruction.
Tapahari
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Mer 27 Juin 2018 - 11:29
Les semaines, les mois étaient passés.
Ils s'étaient perdus.
Mais qu'est-ce que c'était que se perdre dans un océan de verdure ? Surtout, où voulaient-ils aller au départ ? Peut-être que pour certains, ils avaient véritablement perdus leur chemin, mais Tapahari sentait qu'ils s'étaient approchés un peu plus chaque jour du coeur de Crannsliabh, qu'elle sentait battre dans la terre, dans les arbres, dans chaque bouffée d'air qu'elle prenait. Chaque jour un peu plus proche...

Leur progression était hasardeuse, ralentie souvent par le besoin de faire une route pour les chariots, ou de construire un pont pour passer rivières ou ravins. Divers accidents avaient coûté la vie à de nombreux aventuriers, mais ils avaient continué.
La jungle fournissait nourriture et eau, même si Tapahari en était rendu à préparer sa potion contre les empoisonnements alimentaires par habitude désormais, et les scientifiques du groupe ne voyaient presque plus le temps passer tant leur travail était boosté par les découvertes réalisées.

La chamane avait pu profiter d'escapades régulières pour aller jouer avec ses différentes formes, apprenant à contrôler une à une ses différentes formes. Elle arrivait presque à voler en corbeau ! Et les sens du serpent ne lui donnaient presque plus mal au crâne !
Enfin, ça c'était avant que cette maladie ne se développe dans le groupe, et que la chamane se ruine la santé à rester éveillée nuit et jour pour tenter de comprendre, de restreindre et de soigner les étranges symptômes. Aidant les autres soigneurs et herboristes, ils réussirent à maintenir isolés la maladie, évitant que toute l'Expédition ne finisse affectés, mais régulièrement, inexorablement, de nouveaux cas apparaissaient...

Prise par les soins aux malades, Tapahari ne pouvait plus aller se dépenser sous ses formes animales, ce qui la laissait dans un état de fébrilité presque permanente, les esprits des animaux en elle impatients et difficilement tenables, comme des enfants laissés dans une pièce vide et sans rien pour les occuper.
Plus que les autres sans doute, elle sentait que quelqu'un ou quelque chose, avait posé sur l'Expédition un regard inquisiteur. Les soins l'empêchaient pour l'instant de tenter d'entrer en contact avec cette présence, mais elle espérait pouvoir le faire bientôt.

Ce fut donc lors d'un soir enfin calme au campement, alors que certains commençaient à jouer de la musique pour détendre l'atmosphère, que la bagarre commença.
La musique se tut, remplacée par les cris, les coups, les chutes. Certains se joignirent à la mêlée pour stopper les combattants, aidés par les gardes qui semblaient légèrement surpris. D'autres restèrent à l'écart, pour ne pas ajouter à la confusion. Tapahari était de ceux-là.
Elle était incapable de se battre, contrairement à d'autres, et elle observa de loin, choquée un peu par ce déchainement incompréhensible. C'était comme un feu de paille, la violence s'était répandue sans que l'on sache désormais d'où elle était venue.
Elle vit un homme qui s'était juché sur une branche et commentait l'action en ayant l'air de s'amuser de la situation, juste avant qu'une jeune fille ne sorte de nul part pour lui demander ce qu'il se passait.
Il fallut un instant à Tapahari pour répondre :

- Je ne sais pas... mais il vaut mieux rester en dehors pour le moment. Ca a démarré d'un coup. Espérons que ce ne soit pas un autre symptôme...

Tapahari détourna son regard de la violence dans le camp pour poser les yeux sur cette jeune fille. Il y avait quelque chose d'étrange chez elle, elle n'arrivait pas à vraiment percevoir quoi.
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Jeu 28 Juin 2018 - 0:35
A woman turned back in a shock.
Her black long hair wiped through Anhydre’s face, which gave her an unpleasant impression. Anhydre. frowned at her and found everything in this woman was very different from her: tall, mature, coppery skin and long hair. However, when her glance moved on to her foot- Barefoot, and then looked hers. It seemed the woman also had a trait of being a rover.
Still, It’s full of noise and mess. People yelled, pushed and some of them egged those fighters on. Anhydre couldn’t see the front because of crowds…
 
The answer wasn’t a satisfied one, not resolving her confusion anyway.
“…Symptom in fighting? mental illness more likely. Hurting people are all psycho, insane, nut, spaz… and some are even worse, from back.”
It’s more murmuring than speaking. 
When it came to fights, Anhydre felt a strange and sudden anger. The flow of crowds was moving forward gradually, toward the center. The woman’s stare made her quite unease.
“Take your sight off me!”
 
Anhydre. wasn’t curious about this messy condition anymore, walking back to the trunk and waiting for the ending of this fight.
“Damn moisture, damn water, damn mist…. Damn every form of water!”
Perhaps, being talky was the symptom she got, just in another way.
Suddenly, a stone flied to her front and dropped… nearly hit her head that stopped her.
 
She picked the stone up-
And then, looked back at the woman who was the only one facing her-
“Are you a psycho?

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Ven 29 Juin 2018 - 0:22
Sa réponse ne sembla pas satisfaire la jeune fille.
Un symptôme oui, de cette étrange maladie qui se répandait dans le groupe.
Elle espérait de tout coeur que la rage et les accès de violence n'étaient pas causés par ce mal qu'aucun des guérisseurs n'avait su soigner efficacement jusque-là...
A moins que ce ne soit dû au stress d'être perdu dans la jungle depuis des semaines. Elle avait appris à connaître la majorité des membres de l'Expédition, et aucun ne semblaient capables de tels accès de violence en temps normal, mais la détresse pouvait changer quelqu'un en profondeur.

La jeune fille réagit violemment au fait que la chamane l'observait avec curiosité, puis finit par s'éloigner en marmonnant quelque chose à propos... de l'eau ?
La chamane la suivit du regard, surprise, sans bouger de là où elle se trouvait. La sensation d'étrangeté ne la quittait pas. Avait-elle déjà vue cette personne dans l'Expédition avant ? Elle n'en était plus certaine...
Soudain, un caillou manqua heurter la jeune fille à la tête. Celle-ci ramassa le projectile avant de se tourner vers Tapahari, encore plus en colère et accusatrice.
La chamane leva aussitôt les deux mains, paumes ouvertes, en signe d'apaisement.

- Ce n'était pas moi ! La pierre venait de...

Elle tourna la tête vers le point d'où était arrivée la pierre et vit aussitôt un autre projectile lui arriver dessus !
Se surprenant elle-même par ses réflexes, Tapahari fit un bond pour esquiver. Elle ne se savait pas aussi agile !
Avant qu'elle ait eue le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait, une de ses formes animales se réveilla et s'imposa à elle. Son corps se transforma en une fraction de seconde, et ce fut un serpent de petite taille aux écailles vertes émeraude qui la remplaça.
Comme elle venait de bondir juste avant s'être transformée et qu'elle était maintenant d'une masse bien inférieure, elle atterrit beaucoup plus loin que prévu, sur la poitrine de la jeune fille à qui elle venait de parler !

Tapahari s'attendit à un choc et à rebondir mollement avant de retomber au sol...
Au lieu de cela, elle traversa la jeune fille comme si elle était une simple illusion ! La chamane eut la vision de courants d'énergie puissants qui composaient cette personne, sans cesse tourbillonnantes et mouvantes. Du vent... et du sable ?
Puis elle réapparut dans son dos et alla finir sa course dans l'herbe, un peu plus loin.
Elle avait la tête qui tournait, et laissa l'instinct prendre le dessus pour qu'elle s'enroule sur elle-même à peu près correctement.
Qu'est-ce qu'il venait de se passer, par les Anciens ?
Cette jeune fille n'était pas mortelle... elle était... esprit ? Vent et sables combinés !

Avec un temps de retard, Tapahari se rendit compte de sa situation précaire : sous forme de serpent - si fragile parmi des hommes en train de se battre et piétinant partout - dans le campement, à proximité de cette jeune fille qui sans doute n'allait pas apprécier qu'elle l'ait ainsi traversée et "touchée"...
Surtout, qui d'autre l'avait vu se métamorphoser, elle qui tenait à garder ce nouveau don secret ?
Anhydre.
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Ven 29 Juin 2018 - 13:50
The gut feeling drove Anhydre throwing rude words at the woman’s face straightly. She hurried to put hands up and was in a blameless look as soon as Anhydre cast a “DAMN” sight. Suddenly, a sense of guilty crushed Anhydre. She didn’t mean to scold someone like that but the back attack was what she couldn’t tolerate.
Somehow, she didn’t know the real reason. Just hate it, that’s all.
At the next moment, another flying stone proved Anhydre's mistaken. However, it was in the direction of the woman's head.
Who was in the back?
“Watch ou-”
The big stone that was in the same size as rock got more clear as it was getting closer. She dare not to imagine if the rock hit on her…
Just when Anhydre stretched out the palm and was about to pour sand for shooting it out. Sand would do the woman no harm anyway; just maybe, she might get a shower of sand wash.
A dodge from the woman was faster though.

After…
A jump.
Surprisingly, the tall human figure that almost blocked Anhydre’s front view turned into a little green snake. Had Anhydre given a blink then, she would believe the woman disappeared herself in only one second.
But wait, no…………
She saw the snake failed to control herself and the distance, dashing on her chest after a BIG jump.

The snake going IN her chest and out from her waist, having a bounce on the ground as an end, Anhydre could clearly feel something just "swarmed" in, a strip one. That feeling was beyond words. No one had ever "intruded in" her before.
After closing her eyes and gasping a deep breath, Anhydre looked back.

Will she find I am actually made of sand?
It was not a secret but she didn't want to let a total stranger…know. Perhaps, so did the woman feel to her transformation.
Then-
A crash. A hard push.
Nearly fell and kissed the land, Anhydre was jostled by the crowds behind. More and more people noticed the riot and moved forward blindly.
Now, nothing was more important than "grabbing" the snake. It's hard to notice "her" and maybe to people, snake was a little creature worthy of any care.

Steps and steps and steps like waves...
Anhydre had better get in hurry before any cruel step on "her".
"Don't worry! I'm coming!"
She shouted, shoveled those blocking her way and squeezed back.
Finally, she found her and crouched beside, covering her in the dome of two hands. Shivering... Anhydre could feel the snake was shaking, as if a kid were shocked by a big thunder or just like her, touching water at the first time.
"It's all right now."
Anhydre pulled out the weed and collected sand on the snake, begining buring her… and then a scoop.
Now a pile of sand was on her left hand with a snake inside.

Poooob!
A head of the little snake came out…
Seeing she wasn't in hurt and didn't get any harm, Anhydre gave a shiny smile at her.
"So…you are…?"
No answers but sticking tongue out for several times. She rised the snake beside her ear…no sound.
Maybe, she was a snake-woman.

Anhydre. stood up and carried her on her palm as high as the chest. Now, time to find out who threw stones at them.
Walking carefully, she was cautious in every side around them. It was not a funny thing if now she tumbled over or was pushed or hit.

The closer they got to center, where the fight kicked off, the tighter the snake scrolled in the sand. Without noticing, Anhydre's right hand had fenced aside.

Chaos…
Somehow, she could sense another hideous attack was brewing…near!

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-Anhydre.
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Dim 1 Juil 2018 - 21:18
En tant que serpent, Tapahari n'entendait plus les sons. Elle les ressentait avec son corps entier, les vibrations du sol remontant dans ses écailles comme autant de grondements de tonnerre. Ses yeux voyaient plus de formes que de couleurs, les récepteurs thermosensibles sous son nez détectaient les zones chaudes, en nuages rougeâtres, et sa langue captait des odeurs avec une précision infiniment plus grande qu'un humain pouvait seulement imaginer.
Son corps savait quoi faire de ces perceptions nouvelles, mais son esprit avait du mal à suivre parfois.
Comme maintenant.
Stressée par sa situation précaire - n'importe qui risquait de lui marcher dessus sans même la voir au milieu du campement - la chamane transformée commença à se déplier pour chercher refuge sous un chariot, lorsque le sol trembla sous elle !
Elle s'immobilisa, et perçut la vague de corps chauds qui se rapprochait d'elle à toute allure !
"C'est comme ça que je vais mourir."

Les pieds frappèrent le sol autour d'elle et Tapahari se recroquevilla sur elle-même, incapable de bouger mais tentant de se faire la plus petite possible. Elle pria les esprits en elle de la laisser retrouver forme humaine, mais la peur l'isolait de ses pouvoirs.
Soudain, une ombre tomba sur elle, la protégeant sous un dôme que ses yeux mirent quelques secondes à identifier. Deux mains ! De la même température que le sol !
Était-ce la jeune fille esprit, de sable et de vent ?
Le sol continuait à vibrer sous elle, aussi la chamane décida de rester immobile. Elle ignorait pourquoi cette jeune fille autant sur la défensive était venue lui porter ainsi secours, mais elle n'allait pas s'en plaindre, bien au contraire !
Son corps tremblait à cause du stress, ce qui était assez anormal et dangereux pour un animal à sang-froid, mais elle ne pouvait s'en empêcher.

Après quelques secondes, la jeune fille remua la terre et la recouvrit de sable, avant de la soulever avec le tout. Tapahari se recroquevilla de plus belle : pourquoi la mettre ainsi dans du sable ? Elle ne pouvait pas la soulever en usant de ses mains directement ? Elle se souvint de la sensation qu'elle avait eue en la traversant de part en part et comprit qu'elle était peut-être intangible...
La chamane se secoua pour sortir la tête de son petit tas de sable et se retrouva avec le visage de la jeune fille esprit penchée sur elle et qui prenait presque tout son champ de vision. Son expression était plus détendue, souriante même, ce qui était bon signe. Elle remua les lèvres, mais Tapahari ne l'entendait pas. Elle darda sa langue, plusieurs fois, et la fille-esprit l'approcha de son oreille.
Mais la chamane ne pouvait pas parler une fois transformée.

Elle fut placée à hauteur de poitrine, puis la fille-esprit se dirigea vers le centre du campement, là où l'agitation était la plus grande.
Là où les corps se battaient, là où les esprits étaient les plus échauffés.
Là où Tapahari n'avait pas du tout envie d'aller !

La chamane recommença à se recroqueviller dans la main de la fille-esprit, tentant par son langage corporel de lui faire comprendre qu'elle ne tenait pas à aller dans cette direction.
Elle voulait juste s'éloigner de tout ce chaos, pour ne pas risquer se faire tuer, et pouvoir regagner assez de calme pour reprendre forme humaine.
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Ven 6 Juil 2018 - 17:46
Plus le temps passait, moins nous restions proche de ce groupe. Mes frères me parlent, me supplient de les écouter. J'accompagnais ces vivants pour découvrir de nouveaux lieux et voir si de nouveaux alliés à la cause de Mère pouvaient se lever.

J'était de verveine (ravissement) de toutes les découvertes botaniques que nous faisions. C'était comme revoir de vieilles cousines à un repas de famille. On ne s'est jamais vraiment quittés. Les plantes parlent et murmures de merveilleuses légendes sur ces endroits. De ce que j'en comprends, l'humus est ici au moins 10% plus nourrissant au troisième jour de pluie consécutive grâce à la décomposition accélérée d'une variété particulière de micro organismes. Fougère (fascination), vraiment. Que les biologistes croquent, goûtent et boivent leurs découvertes, pas de soucis, tout cela fait partie de l'expérience. Mais les récolteurs, qui mettent les plantes en bocaux m'agacent. Pourquoi ne pas mettre plus de noix dedans? Elles sont bien plus bourratives que ces pauvres feuilles. Je suis de soucis cependant. Mes feuilles jaunissent. D'autres tombent malades, les uns après les autres. Étrange. Cela ne nous pose pas de soucis particulier. Tel le veut Mère. Moi même, je ne suis qu'un fragment, et finirait nourriture pour un être vivant.

Plus les choses avancent, et plus les arbres parlent sourd. Lourd. Alors, fâcheux atours, je me perds plus longtemps dans leurs cercles, à les écouter. Nous ne sommes pas les premiers à être passés par ici. Ils mettent en gardent. Alors je me place et prépare l'oracle aux plantes que je fais parfois. Rien de bien particulier si ce n'est qu'après être plongé dans une lente méditation, je rouvrirai les yeux avec plusieurs fleurs dans le creux de mon cœur. Utiles, ou symboles, elles sont rarement sans utilité. Parfois, elle s'avère très lointaine.

Je ferme donc les sphères d'ambre qui me servent de globes oculaires et me concentre. Des bribes. Des morts, explorateurs anciens. D'étranges chariots d'un fer vert. Des pleurs de sève. Et une pointe de rouge. Rien de très... guidant. Le temps passe. Plusieurs nuits mon esprit se promène dans les couches de ma Sœur. Les racines de mes pensées fouillent le passé, et des images de plus en plus floues me viennent. A tel point que j'en perds le groupe. Peu importe. On veut me dire quelque chose.
La pluie tombe dans les branches, libérant les nutriments du sol. Mes racines vont plus profond encore. Et tombent sur des os. Des os d'une espèce que je ne connais pas. Plus fossiles que véritables dépouilles, un écho dans la roche. La roche aussi me parle. Et j'entends une pluie très fine. Quelques rares goûtent qui roulent sur une surfasse molle.

Le sol est riche ici. Riche de ces nutriments. Les arbres se sont nourris de ces dépouilles. Une bonne chose, vue la quantité.

Je me réveille. Peut être une semaine est elle passée? Des oiseaux ont commencé à bâtir un nid dans mes bois. Je le garde raidissant ma nuque pour ne pas le faire basculer.

Je me meus. Marchant à pas lent. Une jeune pousse de cyprès. De la roquette. Un narcisse. Et le bourgeon d'une de ces nombreuses plantes qui couvrent notre chemin. On en voit beaucoup dans le coin.

L'air est lourd, je m'en rends compte. Je me relève. Il va falloir que je rejoigne le groupe. Je passe avec douceur ma main dans mes feuillage. Le vert a légèrement regagné sur le jaune de mes feuilles.

Je me mets en route, et passe un long moment à suivre les traces du groupe, quoi que la piste, laissée entre les traces de bottes, de chariots, de sabots, de débris divers, des résultats des cures hasardeuses et des quelques tombes que j'ai pu voir a rendu la trace facile à suivre. Je cours à moitié, car j'aimerais discuter de ces visions avec la jeune changeforme et le maître du convoi. La route me pris bien une semaine de plus à remonter, malgré ma célérité relative.

Quand enfin j'arrivais proche de ces maudites fumées que composaient les feux de camps du convoi, je fus pris de vertiges. Du rouge. Un rouge profond. Et le sentiment sans fleur.

J'approchais plus doucement, mon corps s’adaptant à ce qui allait arriver, mon bâton se parant de quelques roches qui voulurent bien percuter quelques cranes.

Les arbres étaient eux aussi étranges. Le camps était attaqué, mais quelque chose d'étrangement peu naturel se passait me semblait il.

J'accélérai avec la subtilité d'une roche dévalant une montagne par jour de grand vent.

_________________
C'est par les fleurs que je parle
Et les arbres sont mes écrits

----

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Sam 7 Juil 2018 - 9:42
Fist, blood, punch, yell…
…Shouts, drag, pull, slap….
 
Dismal sound pierced her ears. Every view was gross and unpleasant. It’s hard to look steadily at those scenes, which had wrinkled Anhydre’s face. Biting her lower lips, looking around to see who was targeting at her, she could feel the snake was quite in her nervousness. She was shivering.
Should we leave now?
Seeing the little snake had sank the half head in the sand, barely casting the straight glance at the front, Anhydre decided to go back. However, just in that moment, she saw a giant tree-man covered with rocks standing there, not far from the campfire, at the right side.
A tree-man!
 
“Hey, I think I find the attacker!”
Anhydre stared at the tree-man. Wind fluffed his green coats and hair. A simple giant tree she would believe if she didn’t see him clear.
She intended to go up and took a close look at him without any practical plan… but something stopped her. A heavy sinking force on her palm…snake?  
She pretended to have a stride, following up a sinking force... Stride, Force, Stride, Force… The strength was so heavy that made her hand unable to rise up. After a few times “playing”, the hand started to “shake”.
“But… no punishment to those who frightened you to be like this?”
Only shaaaaaaaaaaaaaaaaaaaake….. so did her hand….
They looked at each other…
An observation to the tree-man for few seconds later, Anhydre began to doubt her hunch…Even though there were so many rocks on his sticks, not any of them had been struck out and besides, his attention wasn’t on her… or to say, he didn’t even notice them. Forget it.
 
More and more people flooded in, building a thick wall behind and stuck the air circulation. Anhydre was afraid those people wouldn’t let them go so easily. She was almost drowned in the crowds.
“Excuse me…ex….cuse me….”
With no any desire to let people know she could “pass” them, she stiffened herself.
Irascible sights were cast on her, like bullets shot at a brainless child walking from conversed direction. Her hand kept close to her chest, in order not to spout out the snake due to SHOVELING.
S—Q-E--E-ZE, SQ—E—E-ZE.
Push, bump, hit, stagger…
Patience soon came to limitation. To shorten the torturing time, Anhydre relaxed herself and turned to be flexible, weaving among the crowds.
 
Eventually, “they” went back to a place few people around. Anhydre wheezed badly, paying too much energy on keeping her sturdy shape. Seeing the sand pile on her hand in safety, she got a sigh of relief and said:
“Hey, you can come out now.”
No answer. No motion.
“Hey, no one is around.”
No answer. No motion.
“Hey!”
No answer. No motion.

Something went wrong here. Only a stable pile of sand she got. Nervousness made her desperate, she stirring up the sand with fingers. Nothing. Then, she kneaded it with a clap. Nothing.
DAMN!
The snake was missing! Recalling the last time she saw her was- shaaaaaking-which meant she had gone while squeezing, or…
Anhydre bent herself down for checking the ground behind, left and right, behind, left and right… nothing!
Chances were as she “flew” among people, the snake had dropped through her body again "accidentally" and… fell to the ground… but she felt nothing intruded in her body.
Hardly could she imagine the little snake went to the ground and struggled against those heavy steps for existence. Once a missing step, then… blood stain on soil.
Gosh!
No more revolting images…
Anyway she had to find it out, no matter it was a snake or a body and the least way was walking back to those damn people crowds, which denoted she would find either nothing or a dead snake body.
 
One thing she would like to try was- detecting and searching. It was a special skill she learned from books. Even though she had no idea whether it worked on her or not, something was better than nothing. Anhydre got down on one knee, pressed on soil with two hands, and closed her eyes. If she had enough sensibility to soil, she could detect under the ground… sand sensed sand. And she wanted to know if there was “snake blood”.
It worked. Just like a detector, she got lots of information underground: name of a thing, colors, attributions and sites. Tons of creatures took soil as their houses. However, it was a rather detestable test. The scent of water, urine and blood kept her vomitous and buzzed her head. Thankfully, she got no trace of “snake blood” in the end. She escaped to open her eyes as soon as the rich experience had run a round.
DIZZZZZZY…
 
“A good sign!” She coughed.
 
Next, at the “searching” part, she got to find the snake alive.
Looking around to make sure nobody was staring at her…
Anhydre gulped, gave a big jump and caught the wind… dispersed herself- disappear.
In the particle form, she was pervading in the air. It was time to search every corner of this camping area thoroughly…
 
Why am I so eager to know where she is?

_________________
Nor white, neither black,
Coming by and slipping out,
Gone was she you'd know,
Later when the wind set out.

-Anhydre.
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Sam 18 Aoû 2018 - 12:11
Après des mois et des mois de déprime suite à la perte de son ami dans l'attaque de la horde animale et des prédateurs, cet homme qui l'avait laissé le monter, l'avait aimé et l'avait sauvé en se sacrifiant, Xerxès commençait tout juste à se remettre. Le temps pansait la blessure certes, mais ce soir, c'était de l'alcool qui la comblait, emplissant les crevasses de son petit coeur brisé. Oh il n'était pas aussi mal qu'il avait pu l'être en terme de beuverie, il avait bu directement au trou d'un tonneau espérant en avoir pour un moment et éteindre soif et tristesse mais le tonneau lui-même était presque vide.

Il s'était ainsi mis à déambuler dans le camp dans un semi-brouillard, entendant une activité plus élevée que d'habitude. L'air chaud et la fumée des feu de camp n'étaient pas du meilleur effet sur son état. Qu'un peu d'air frais lui aurait fait du bien pour remettre ses idées en place ! Tout à coup le sol se mit à trembler. Il y avait une table miraculeusement debout alors que ses soeurs étaient en miettes et en éclats un peu partout autour, brisées parfois sur le crâne de valeureux aventuriers. En tout cas sur cette table il y avait un verre. Et dans ce verre de l'eau (probablement) servant de détecteur aux vibrations. A chaque fois que le sol tanguait, l'eau dans le verre faisait de même.

Le Darah alla s'appuyer un instant sur la table alors que le sol semblait se dérober sous ses pieds. Et c'est exactement à ce moment qu'un être venu d'ailleurs, couvert de verdure et arrivant avec la puissance d'une charrette lancée au moins le heurta au côté, brisant la table ... sur laquelle il s'appuyait.
Tombant au sol sans vraiment se sentir mal, le pseudo-vampire se releva doucement, s'épousseta de son bras restant et voulu lever l'autre pour engueuler l'inconnu reparti comme il était venu. Impossible à faire, il regarda autour de lui, perdu. Sa prothèse gisait quelques mètres plus loin sur le sol moussu. Sans en faire grand cas, il s'approcha, la récupéra sur le sol, brisée, l'agita doucement devant lui.

Puis il parti au galop, hurlant sa colère, de nouveau manchot, agitant au dessus de sa tête comme un fléau son défunt bras. Se jetant dans la mêlée, il distribua quelques tatanes avant de commencer à menacer les gens pour qu'ils lui disent où était ce type qui lui avait arraché le bras et avait brisé sa table d'appui.
Il finit par diriger son arme de fortune pointant du doigt droit vers une jeune femme avant de lui jeter un :

- Dis moi où est le gros moussu ! Et si tu oses me dire que tu n'en sais rien, je vais te donner un coup de main pour que ça te revienne !

_________________
[Terminé] L'Expédition - Page 3 835631SignatureXerxes
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Dim 19 Aoû 2018 - 20:16
"Dis moi où est le gros moussu ! Et si tu oses me dire que tu n'en sais rien, je vais te donner un coup de main pour que ça te revienne !"

Occupée comme elle l'était à sortir les blessés hors de la furieuse rixe sylvestre, Anna ne comprit pas tout de suite que le Darah, prénommé Xerxès, si elle avait bonne mémoire s'adressait à elle. Ils n'avaient jamais eu de contact durant les mois précédents et d'une manière générale, cela ne lui posait pas vraiment de problèmes. Elle avait tendance à se méfier des Darah, non par spécisme mais plutôt de suites d'une malencontreuse aventure faisant intervenir des êtres dont il est toujours délicat de se prononcer sur l'état de vie. Quant à Meli, malgré sa sautillante curiosité, elle préférait également l'éviter car Xerxès était l'une des rares personnes, qu'elle ne parvenait aucunement à sonder. Et pourtant, c'était bien elle qu'il était en train de pointer du doigt et de l'arme, arborant un visage où cohabitait dangereusement, ivresse, colère, confusion et haine anti-arbre.

Anna se hâta de jauger la menace. Il pouvait littéralement lui donner un coup de main puisqu'il brandissait son bras gauche. C'est dégueulasse songea Anna d'une manière prosaïque. Son stade avancé d’ébriété faisait de lui un adversaire maladroit mais imprévisible. De plus, elle n'avait pas la moindre idée de ses talents de pugiliste. Il lui fallait prendre une décision et vite. Elle était fatiguée, nauséeuse et il lui restait encore bien des gens à tirer de ce fatras fracassant. Pas les meilleures conditions pour un bon vieux duel des familles se dit-elle. Non mieux valait éviter le comb...

Anna s'interrompit brutalement dans son soliloque interne. Celui que veut frapper le Darah, c'est Angus. Le même fichu arbre qui dit à longueur de temps "Nah, nah la nature". La nature, ces derniers mois, elle est détestable. Donc si quelqu'un souhaiter lui faire du mal en ratiboisant Angus, ce n'est pas un problème.

"Il est au sud du camp par la-bas dit Anna en désignant la tente des ravitaillements. Mets lui une baffe de ma part ! "

Puis Anna reprit sa tâche sans quitter des yeux Xerxès pour autant. Il faut toujours se méfier des ivrognes infirmes à sang froid.







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Mar 21 Aoû 2018 - 15:07
Et soudain, le chaos sembla cesser net. Un cri plus fort que les autres avait fait taire tout le monde: un homme était mort. Le calme revint étrangement sur le camp, avec un climat de gêne particulièrement étrange. Choqués, ne se reconnaissant plus, ne comprenant pas ce qu'il s'était passé, ni comment ils avaient pu devenir si agressifs, certains se remirent à vaquer à leurs occupations. D'autres n’étaient pas si tourneboulés; cependant, tout le monde était d'accord sur un point: il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans cette expédition.
Le chef de l'Expédition n'y comprenait plus rien; c'était l'une des premières fois qu'il menait des civils, et il ne pensait pas que cela tournerait ainsi au désastre. Cependant, il lui fallait bien prendre une décision. Un homme était mort, et il fallait lui rendre les derniers honneurs.
Ainsi, il lança ses ordres: alors que lui-même rédigeait une missive à la famille du mort, qu'il avait lui-même identifié, deux personnes furent chargées de préparer le corps, pendant que le prêtre des Grands Rois préparait la cérémonie. En parallèle, il écrirait aussi aux trois souverains actuels pour leur décrire la situation, et savoir s'il devait ou non continuer ce qui pour l'instant s'avérait être un fiasco. Enfin, il chargea les médecins, infirmiers et Soigneurs présents d'examiner les différents participants à l'Expédition, en donnant la priorité à ceux qui s'étaient battus. En effet, il refusait de risquer des morts supplémentaires par commotion cérébrale ou hémorragie interne. Et les comportements de chacun étant de plus en plus étranges, il voulait savoir d'où cela pouvait provenir.
Troublé, fatigué, préoccupé, Volgrim Sil’Galbor alla s'enfermer sous sa tente afin d'écrire des mots si lourds.

Regulus Kabrol, médecin chef de l'Expédition, maugréait. Examiner tous les participants ? Mais quelle idée ! Cela allait lui prendre des heures ! Sa moustache touffue frissonnait régulièrement de rage. Galbor faisait n'importe quoi, par les Grands Rois !! Il avait rassemblé autour de lui tous les médecins, infirmiers, aide-soignants, Soigneurs, et autres alchimistes présents, qu'il avait lui-même examinés au préalable, et pourtant, il ne voyait pas comment, malgré cet escadron, avoir examiné tout le monde avant la cérémonie funèbre. Il enrageait d'autant plus qu'il avait la sensation de ne pas cesser de les examiner depuis des semaines pour toujours arriver aux mêmes résultats: fatigue, nausées, maux de ventre, prise flagrante de poids au niveau du torse pour certains, une sensation de lourdeurs, des problèmes de circulation, une étonnante sensibilité aux odeurs, et des dégoûts alimentaires, pour les hommes comme pour les femmes ou pour toutes les races. Tout en continuant à pester entre ses dents serrées, il pansait les blessés, et auscultait tout le monde lorsque soudain près de lui, il vit une petite tête aux cheveux roux ébouriffés, qui demanda à lui parler. Il commença, bien évidemment par le rabrouer, puis devant son insistance céda. Il avait déjà vu ce gamin sur le camp: son visage fin, ses lunettes, sa drôle d'allure ne passaient pas inaperçus, et il lui semblait avoir entendu dire qu'il s’essayait aux potions. Il ne restait plus grand monde, et il savait que le gamin avait aussi fait sa part du boulot.

- Monsieur, ils présentent tous les symptômes de ... la grossesse.

Il éclata de rire. C'était pour lui dire CA que ce moustique l'avait interrompu ? De qui se fichait-il enfin ? Des hommes ne pouvaient pas être enceintes, tout le monde le savait ! Lui même avait bien reconnu tous les signes mais ... Mais ... Et soudain, le doute s’insinua dans son esprit. Oui, tous ces symptômes ... Il n'y avait qu’une maladie qui les permettait, d’autant que tous grossissaient doucement. Était-il possible que cette forêt ... ?

- Je ... Je crois que tu as raison gamin. Ils sont enceintes. Je serais bien en peine de l'expliquer, mais ils sont enceintes. Garde ça pour toi pour l'instant, passe le message aux soignants et c'est tout. Que ça ne sorte pas du cercle médical avant que Galbor soit au courant, sinon, ça va barder pour ton matricule.

Toujours grommelant, il finit d'ausculter ceux qui attendaient face à lui, puis il alla faire un point avec ses ouailles. Sur les 163 participants, selon leurs estimations environ 60 étaient touchés par ce mal, parmi les plus actifs, et ce mal semblait être un peu plus répandu à chaque auscultation. C’était d’autant plus préoccupant qu'il était bien en peine d’expliquer cela. Aucun de ses livres ne mentionnait d'épidémie de grossesses enfin !

Un gong sonna. Il était l'heure de la cérémonie. Tous se rassemblèrent autour du prêtre et du corps. Des bancs de fortune avaient étaient installés dans le camp, faits de caisses, de sacs, et de planches, un trou avait été creusé non loin, et quelqu'un avait grossièrement sculpté un arbre dans une planche.
Regulus s'approcha de Volgrim Sil'Galbor.

- Je peux te parler un instant ? C'est urgent.

Le chef eut l'air surpris un instant. Son visage sembla marqué à Regulus. Mais il devait absolument lui parler. Maintenant. Ils s'arrêtèrent un peu à l'écart.
Le prêtre entonna les chants rituels, puis les prières. Les deux hommes revinrent à leur place. Chacun se recueillait, sans se rendre compte des changements autour d'eux. Pourtant, lorsque tous eurent relevé la tête, ouvert les yeux, ils se virent entourés d'hommes et de femmes presque tous plus petits qu'eux et pourtant élancés, à la peau foncée, certains ayant même une peau d'ébène. Vêtus entièrement de vert, leurs tenus étaient agrémentées d'éléments sortis de la forêt, et de ceintures surchargés d'accessoires dont la plupart des explorateurs ne connaissaient pas l'utilité. .Un certains nombre d'entre eux avaient le torse barré d'un arc court. Ils portaient des chaussures qui semblaient munies d'étranges accessoires et des mitaines. Leurs cheveux étaient manifestement foncés, certains parés de plumes, mais un grand nombre étaient cachés sous des capuchons. Ils les observaient calmement de leurs yeux d'un vert perçant, immobiles, mutiques.
Evidemment, il y eut un mouvement de panique, et de méfiance. Des armes firent leur apparition, et l'air sembla soudain se charger de magie. Pourtant les intrus, apparus de nulle part, n'en semblèrent pas effrayés.

- Paix.

Une femme âgée sortit du rang. Elle enleva son capuchon, découvrant des cheveux blancs. Immédiatement, elle s'approcha de Volgrim Sil'Galbor, qui se raidit.

- Nous ne sommes pas venus contre vous. Nous sommes là pour aider. Je dois te parler.

Que cette femme qui lui arrivait à l'épaule se permette de le tutoyer, en plus d'interrompre une cérémonie funéraire, contribua à le crisper. Pourtant, il opta pour la prudence: ils avaient déjà été confrontés à tant de bizarreries qu'il ne voulait prendre aucun risque. Il accepta l'entrevue, prit avec lui quelques de ses soldats et Regulus, donna l'ordre de terminer la cérémonie et de regagner les caravanes dans le calme, avant d'aller dans sa propre tente, qui lui sembla soudain bien petite pour tout ce monde.
Pourtant lorsqu’il en sortit, plus d'une heure plus tard, il ne regretta pas d’avoir accepté l’entrevue avec les Gwezenntud. Car tout s’expliquait soudain. Il sonna le rassemblement. Tous avaient droit à des explications.
Et il se lança.

Vous savez tous que nous vivons aujourd’hui des circonstances dramatiques, qui ont été amenées par divers éléments tout au long des mois que nous avons passés à parcourir cette forêt. J’ai ici avec moi Lezig, la meneuse des Gwezenntud, le peuple qui s’est mêlé à nous tout à l’heure. Ils vivent dans cette forêt depuis toujours, et nous suivent depuis notre arrivée. Ils évoluent dans les arbres et vivent dans la canopée. Ils ne nous veulent aucun mal, et peuvent nous apporter de nombreuses réponses à nos questions.

Il fit une pause, puis:

Après avoir discuté avec le docteur Kabrol ici présent, nous sommes arrivés à une conclusion qui nous est apparue des plus étranges. Depuis quelques temps déjà, vous le savez un étrange mal se répand parmi nous. Nous sommes enceintes.

Il se racla la gorge.

Je sais que cela peut paraître étrange. Nous-même avions du mal à y croire. Cependant, Lezig nous a apporté une explication. Contrairement à ce que nous croyions, il y a ici de nombreux peuples. Nous sommes victimes des Dizanvezel, aussi appelés Ethérés, ce qui explique que nous ne les voyions pas. Ils se nourrissent de l’énergie du vivant. Pour la plupart d’entre eux cela se limite au végétal, cependant certaines tribus parasitent les gens comme nous. c’est ce que nous vivons actuellement, ce qui explique tous nos symptômes et également l'agressivité générale.

Il reprit son souffle.

Les Gwezenntud savent les combattre, et vont rester avec nous quelques temps. Je vous prie de bien les accueillir. Quant à ceux touchés par les symptômes, je vous prie d’aller voir les médecins du camp, qui, aidés par Lezig et les siens, vont tout faire pour vous en débarrasser. Je ne veux aucune vague ce soir. Demain, nous reprendrons notre route.

Il désactiva le sort d’amplification de sa voix, et d’un signe, il invita chacun à regagner ses fonctions.
Ah, s’il avait su qu’il allait être confronté à tout cela, peut-être n’aurait-il pas accepté de mener cette expédition … Et maintenant il allait devoir aller se faire traiter pour sa “grossesse”

[Sont touchés par l’agressivité:
Lisa
Pars Immony
Laurelin
L’agressivité se soigne comme suit: une décoction de plantes endémique à Crannsliabh amère à l’extrême préparée Gwezenntud. Elle risque de vous faire vomir ! Il est impossible d’y ajouter quoi que ce soit. Cependant, si vous ne la prenez pas, vos symptômes vont s’aggraver, et vous mener à la mort, soit par combat soit par épuisement. Il est possible que vous soyiez épuisé ensuite. Pensez à manger, et surtout à boire.

Sont touchés par la grossesse:
Luke Cardhat
Anna Dek
Xerxès Adam
Luther Delabost
La grossesse se soigne comme suit: un jeûne de cinq jours, où seules certaines baies sont autorisées, et une décoction qui vous paraîtra acide et astringente. Durant ces jours-là, vont symptômes ne vont faire qu’augmenter, et vous vous sentirez vraiment mal par instants, confiant parfois au délire. Il faudra également vous soumettre à un certain nombre d’incantations quotidiennes. Si vous refusez de vous soumettre au traitement, on vous y soumettra de force afin que vous ne puissiez pas en mourir, votre énergie entièrement aspirée par le parasite et votre apparence bloquée à huit mois de grossesse.

Attention, les Gwenzenntud sont assez costauds, et pourraient bien vous faire du mal si vous ne vous pliez pas à leurs directives ! Et il se pourrait qu’au terme du traitement, pour les cas les plus avancés, vous apperceviez un Ethéré, sous la forme de volutes moirés …

Si certains non nommés veulent s’y inclure, vous pouvez ! Wink ]
Acheron
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Dim 2 Sep 2018 - 0:07
Tic.
La clameur des combats cessa. Le monde, immobile, ressemblait soudain à une peinture de maître, comme celles qui ornaient les murs de la maison de sa soeur, à Cruor. Les combattants, figés dans des postures comme des statues, criaient en silence.
En silence. Enfin.
Depuis son escapade, Achéron ne goutait au silence que lorsqu'il arrêtait ainsi le temps. Et il le faisait souvent, pour des durées parfois longues. Comme il n'avait rien trouvé dans la ville des nains sous la montagne, il était bien obligé de toujours suivre l'Expédition, mais s'accordait souvent des "pauses" de cette manière, en figeant l'écoulement du temps.
Le silence, lors de ces pauses, était absolu, et lui permettait de rattraper un peu de sommeil. Le cuisinier était gentil, mais voulait toujours le faire travailler. et le Chasseur était encore plus froid depuis qu'il lui avait emprunté sa sacoche. Achéron pensait sérieusement à la lui cacher quelque part, pour le faire tourner en bourrique.
Ces pauses étaient vraiment pratiques.

Tac.
Le temps reprit son cours.
Achéron avait toujours l'impression qu'une main lui saisissait l'arrière du crâne lorsque ses pouvoirs rétablissaient l'écoulement du temps, mais il s'était habitué à la sensation, qui ne le dérangeait plus.
Les membres de l'Expédition se tapaient dessus dans un concert de cris. Cris de colère, cris de douleur, appels au calme, ordres tout autant criés...
Le jeune garçon soupira, et observa la scène sans bouger, assis la tête posée sur ses genoux relevés, les fesses sur la marche à l'arrière de la roulotte du cuisinier. Ils étaient vraiment bruyants.

Tic.
Le calme revint, comme si on venait de fermer une porte, étouffant les bruits du monde extérieur.
Achéron se leva, rentra dans la roulotte pour aller prendre un bout de pain et revint s'asseoir à sa place. Depuis le départ de l'Expédition, le jeune Réprouvé avait changé.
Mentalement, il se sentait plus fort, plus alerte, même s'il passait toujours autant de temps à dormir.
Physiquement, il avait grandi. Lui qui avait eu l'apparence d'un jeune garçon pendant des siècles, avait grandi depuis ces "pauses" et sa croissance rapide lui donnait l'aspect d'un pré-adolescent, ses vêtements un peu courts pour ses bras et jambes qui s'allongeaient. Ses cheveux avaient poussé aussi, leur masse crépue commençait même à le gêner, peu habitué qu'il était à les voir aussi longs.

Tac.
La clameur du combat reprit. Achéron mangeait tranquillement son morceau de pain.
Soudain, sans qu'il fige à nouveau le temps, le calme tomba sur le campement.
Intrigué, le Réprouvé observait la scène, ne se sentant pourtant pas assez impliqué pour se lever et aller voir de plus près. Il ne ressentit rien de particulier en comprenant que quelqu'un était mort ; pour lui, les membres de l'Expédition étaient des silhouettes distantes, il ne s'était lié avec personne, alors leur sort lui était indifférent.
Au moins, le décès avait ramené le silence sur le campement.

Ce fut avec ce même détachement qu'il vit apparaître les silhouettes des nouveaux-venus une fois la cérémonies d'hommage réalisée un peu avec les moyens du bord. Les arrivants avaient des airs étranges, et leurs explications firent sourire Achéron.
Si ce genre d'épidémie était arrivée chez sa tribu, le marabout aurait dû tuer beaucoup de bétail pour tenter de guérir tout le monde !
Il n'y avait vraiment que les adultes pour s'embêter avec tout ça !

Le jeune Réprouvé se releva, s'étira, bailla puis rentra dans la roulotte.
Tic...

_________________
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Lun 3 Sep 2018 - 14:33
“Nous sommes enceintes”

   Luther contint non sans mal son hilarité en entendant ces mots. Ce fut d’ailleurs le sentiment prédominant parmi les membres de l’expédition. Après les récents événements, cette annonce avait tout l’air d’un trait d'humour de la part du chef de l’expédition pour détendre l'atmosphère. Les visages s’assombrirent cependant très vite à l’annonce de l’origine du problème. Luther quant à lui garda son sourire. Cette situation ressemblait tellement à un film qu’il avait vu il y a quelques années à Efferias. Vint alors la liste des personnes touchées. Son nom fut annoncé. C’en fut trop pour Luther.

   “Mouhahahahahahahahaha!”

   L’ensemble des personnes présentes se tournèrent vers lui avec l’air de penser qu’il était devenu fou. Comment attirer l’attention en 10 étapes. Etape 1: éclatez de rire dans un moment improbable. Volgrim S’ilGalbor attendit que Luther se reprenne avant de donner les derniers noms ainsi que les dernières consignes.

   Les malades furent donc répartis en deux groupe en fonction de leurs symptômes. Luther pris le temps d’observer leurs bienfaiteurs autochtones. Les petits médecins à la peau d’ébène s’affairaient à la concoction de décoctions peu ragoutantes, tandis qu’une femme plus âgée que les autres les inspectait de pied en cape. Son regard perçant était renfermait une sagesse millénaire, comme si la forêt elle même  estimait les chances de survie de chacun, mais également d’une autorité sereine qui n’admettait pas la moindre contestation. Une fois son inspection terminée, elle leur dicta la marche à suivre pour les prochains jours.

   “Vous allez jeûner pendant les cinq prochain jours. Vous allez également être chacun accompagné par un Gwezenntud qui vous guidera dans vos incantations quotidiennes. Maintenant buvez.”

   Ce fut une expérience particulièrement désagréable pour Luther. Comme pour les autres patients semble t-il. L’un d’entre eux refusa d’avaler sa part après la première gorgée. Sur un signe de sa chef, le soigneur qui lui avait été assigné le maîtrisa avant de lui faire boire la potion de force. Ces petits êtres étaient de toute évidence bien plus forts qu’il n’y paraissait. Sans leur laisser le temps de se remettre, les Gwezenntuds les éloignèrent de l’agitation de camps pour les premières incantations. Guidé par son soigneur, Luther répéta les termes curatifs du mieux qu’il put. La mots à la fluidité surnaturelle sortaient heurtés de sa bouche. Il lui semblait être trop primitif pour une langue qui paraissait pourtant plus ancienne que l’humanité elle même.

   Après une heure de supplice, son bourreau le libéra. Il rejoignit le campement pour entendre son estomac hurler son désarroi. Une poigné de baies. C’est la seul chose qu’il avait le droit de manger pour les cinq prochains jours. Cela allait être de très long jours… Il lui fallait de quoi s’occuper. L’inventeur parcourut le campement en quête d’une activité. Son regard s'arrêta sur un Darah qui se battait avec sa prothèse arrachée. Lui aussi était enceint. Voilà l’occasion parfaite pour faire connaissance. Il s’approcha donc du Darah en arborant un grand sourire.

   “Dites-moi, connaissez vous LutherCorp?”
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Mer 5 Sep 2018 - 15:15
Des rumeurs, des bagarres … Rien qui intéressait Angel. Il avait revu le Draah qui s’était imposé chez lui, mais n’était évidemment pas allé lui parler.POur quoi faire ? Il se fichait du monde. Il se fichait aussi du type à l’air de mafieux d’opérette qui avait tenté de s’approcher de lui. Son regard et le jaillissement soudain d’une lame lorsque l’homme s’était montré un peu trop amical à son goût avaient manifestement suffi à le refroidir; il n’était pas encore revenu vers lui et Angel doutait fort qu’il retente sa chance.
Les dernières révélations en date l’avaient tout de même un peu surpris. L’idée d’avoir quelque chose en lui ne l’enchantait pas, et il fut soulagé de savoir que ce n’était pas le cas -il aurait sinon sans doute tué deux ou trois PNJ pour se défouler-. Cependant, sa principale source d’inquiétude était ailleurs. le gamin, dont l’apparence n’avait pas bougé depuis des années, depuis tout le temps où il le connaissait, avait grandi. Oui grandi. Et ses cheveux avaient poussé. Angel ne pouvait s’empêcher de trouver cela étrange, couplé au fait qu’il se sentait perpétuellement surveillé -et rien à voir avec ces espèces d’Alfs des forêts qui semblait-il les suivaient depuis des jours. Il savait la puissance des Enfants, et il avait vu l’influence de l’Ombre au travail sur Eden. Tout cela n’était en rien pour le rassurer sur l’attitude de l’enfant.

_________________
Toute une vie sans te voir
C'est ça qui me fait mal
C'est ça qui me fait vieillir
C'est ça qui me fait maudire
Certains choix du hasard
Voilà
Le temps passe et passera
J'ai déjà des cheveux gris
Et je ne peux plus brûler ma vie

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Jeu 6 Sep 2018 - 22:44
La fontaine ...

Elle la voyait clairement, là tout près. Elle voulait plonger à l'intérieur. Pousser sur ses pieds et s'enfoncer. Battre des bras si forts qu'elle ne puisse plus remonter. Pourquoi cet endroit ? Pourquoi revenait-il toujours ? Elle a froid, elle a mal, elle a faim, elle tremble ; elle pleure. Elle pleure comme une petite fille. Sa robe est tachée de sang. Sa robe est blanche. Sa peau l'est davantage. Il la regarde. Il l'aime. Elle le déteste. La fontaine, elle doit s'en rapprocher. Mais pourquoi ? Ce n'est pas elle, elle ne sait pas qui elle est. Ses mains sont trop fines, cette enveloppe trop pâle ; ce souffle si faible ...

"Anna !"

Elle entrouvre ses paupières. Une couche de givre sur les couleurs. Tout son corps est gelé. Ses sens sont endormis. Elle dort.

Elle est sortie du palais. La piste rouge serpente et se perd dans la forêt. Il s'appuie sur le bord de la fontaine. Il le pousse encore. Il maintient son corps. Il disparait. Non, revenir en arrière. Ils sont face à face. La lame entre dans sa chair. Il rampe. Revenir en arrière. Il hurle. Il va le trouver et le tuer. Courir, refermer la porte sur lui. Aller plus vite, s'enfuir. La main dans la sienne, ils dépassent la fontaine. Ils sont face à la mer. L'horizon est éteint. Son souffle parcourt les roseaux. Il est là.

"Anna ! Non, ne ferme pas les yeux !"

Un liquide acre lui remplit la bouche. Elle recrache. Son corps se tord, ses os sont chauffés à blanc. Les yeux écarquillés, Anna ouvre les yeux. Meli vole juste au-dessus d'elle. Elle sent son inquiétude.

"Anna, je sais que la douleur est terrible mais ne te rendors pas s'il te plait. Tu y es presque. Le traitement fonctionne mais amplifie tes crises. Tu dois lutter. A chaque fois que tu perds conscience, tu te perds un peu plus en elle. Non, Anna ! "

Il tient fermement ses deux poings qui se perdent dans l'épaisseur de son gant. Il n'est pas en colère mais profondément triste. Autour d'eux des cadavres. Des centaines, des milliers. Identiques. Ils se trainent vers la fontaine.

Il pousse un long soupir. Il relâche sa poigne et prend doucement sa main. Elle marche doucement derrière lui. Il embrasse tendrement son front et la noie dans la fontaine. Ses poumons se remplissent d'eau. Un dernier instant, elle distingue les larmes sur son visage. Il pleure comme un petit garçon.

La clairière est balayée par les vents. Plus personne ne semble s'y être rendue depuis des lustres. Pourtant les alentours ne changent pas. La clairière, la forêt et la fontaine sont toujours là. Un homme sort de l'eau. Il est nu, maigre et tremblant. Il essaie d’articuler quelque chose..."

"Anna !"

Le retour est brutal. La guerrière tombe sur le côté. Allongée sur le flanc, elle commence à vomir sans pouvoir s'arrêter. Le flot de bile finit par se tarir. Elle tente de se relever mais s'écroule. Des mains viennent la saisir et l'aide à s'asseoir. On lui donne de l'eau et on l'aide à se débarbouiller. Malgré la fatigue, peu à peu elle se sent mieux.

"Le traitement est terminé, Anna. Comment te sens-tu ?

- Je suis complètement rincée mais ça va passer. Un peu de repos et le tour est joué."

Anna marque une pause. Elle a vu une scène jusqu'alors inédite. Le jeune homme, celui de que la fille de ses cauchemars aime, ressort de la fontaine. Elle devait en parle à Meli au plus vite. Mais dans l'état actuel des choses, sa lucidité guerrière lui indiquait surtout qu'elle devait prendre le temps de refaire ses forces, pour aborder cette nouvelle information avec toutes ses facultés.


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Dim 9 Sep 2018 - 14:55
A son retour au camp en compagnie de la jeune Anhydre, Tapahari trouva les aventuriers en effervescence, malgré l'heure plus que tardive.
Des étrangers étaient parmi eux, hommes et femmes vêtus de vêtements sombres et équipés pour survivre dans la jungle. Ils évoluaient parmi les membres de l'Expédition, suivant certains, ou observant de loin, à l'écart, silencieux et attentifs, pas hostiles mais ne faisant rien pour mettre les aventuriers à l'aise non plus.
Que s'était-il passé ?
La chamane estimait que son absence avait duré une heure, peut-être un peu plus... D'où sortaient ces étrangers ? Étaient-ils la raison pour laquelle le calme était revenu ?

Tapahari prit congé d'Anhydre et alla rejoindre le maréchal-ferrant, qu'elle trouva en train de bander une vilaine blessure qu'il avait à l'avant-bras.
Tout en l'aidant dans ses soins, elle en profita pour lui poser quelques questions...

Quelques minutes plus tard et malgré sa fatigue, la chamane était dans la tente médicale et assistait les préparations pour les soins à apporter aux malades. Elle regardait d'un oeil respectueux les nouveaux-venus au campement maintenant.
Une infection spirituelle due à un parasite qui ressemblait fortement à un Être du Voile mal intentionné, dont les symptômes étaient ceux d'une grossesse.
La chamane s'en voulait un peu de ne pas avoir su détecter l'origine de ce mal, alors qu'elle était sans doute la mieux renseignée dans ce domaine, ayant même eu à guérir un enfant d'un trouble similaire par le passé - avec d'autres symptômes évidemment.
Elle était donc bien décidée à mettre à profit ses connaissances des rituels pour aider les malades.

Grâce à Anhydre, elle savait maintenant que la mission qu'elle s'était fixée - retrouver celui qui autrefois avait sauvé sa tribu - ne nécessitait plus qu'elle reste à Crannsliabh pour y trouver des indications. Mais partir ainsi, en laissant les aventuriers aux proies avec ce mal qu'elle pouvait maintenant aider à guérir, serait impardonnable.
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Dim 9 Sep 2018 - 18:47
Et c’est ainsi que commencèrent de longues journées à ingérer un immonde traitement pour une bonne partie des aventuriers.; Ce ne fut certes pas facile, et il y eu des tentatives de rebiffades. Cependant, ceux que l’on appelait de plus en plus les Alfs de Crannslibah étaient, malgré leur petite taille, plus forts qu’il n’y paraissait et mirent à terre un certain nombre de participants récalcitrants dès le premier jour. Cependant, c’est le lendemain que les aventuriers eurent une surprise … de taille. A travers les arbres se profilèrent soudain des silhouettes massives, énormes, pourvues d’oreilles démesurées et de défenses impressionnantes. Des éléphants. C’était bien sur des éléphants que se déplaçaient les Gwezenntud. Ils avançaient en ligne droite, se mouvant avec une étonnante facilité parmi les arbres, abattant les plus gênants et petits, avec la plus totale quiétude. Ce furent sur ces mêmes éléphants que furent chargés les explorateurs malades sur des sortes de nacelles, dans lesquels on pouvait les attacher, et qui permettaient de leur donner leurs traitement tout en les laissant au repos. C’est d’ailleurs ainsi qu’au bout du traitement ils eurent la surprise de voir se dégager des volutes blancs argentés moirés des corps, comme des fantômes qui soudain sortaient des vivants.; c'étaient les parasites qui s’en allaient, chassés par l’infâme traitement.
Pourtant ce ne fut pas là le fait le plus marquant du voyage jusqu’au village des Alfs. en effets, la tension augmentait graduellement: les chevaux étaient nerveux face aux éléphants, et plus difficiles à contrôler, tout le monde était fatigué, et la conscience d’avoir été observés dans ces difficultés, sans s’en être rendus compte, pendant peut-être des semaines, sans non plus qu’une quelconque aide en soit arrivée n’aidait pas. Pour les plus hauts placés s’ajoutait aussi une autre question: celle du propriétaire de la forêt, à présent qu’on y vivait dedans. A cela s’ajoutaient les différences de culture criantes, et d’expression, qui donnaient lieu à des quiproquo parfois difficiles à comprendre, et surtout, à défaire. Evidemment, il fallait aussi prendre en compte le fait que tous les aventuriers n’étaient pas là pour la découverte, ou pour la curiosité humaniste. Un certain nombre étaient là attirés par l’or, et la présence de cette peuplade qui soudain prenait la tête de l’expédition n’enchantait pas tout le monde loin de là. Volgrim S’il Galbor était d’ailleurs, il fallait l’avouer, fort nerveux.; il relayait tout ce qu’il savait au roi, et se doutait bien que quelque chose se préparait.
La goutte d’eau qui sans aucun doute qui fit déborder un vase déjà bien plein fut sans aucun doute l’esclandre qui eut lieu autour de l’artefact ramassé par la seconde de l’Expédition, Morena Hauterres, au moment de dénouer les caméléons. C’était un petit bâtonnet cylindrique dont elle n’avait toujours pas bien compris l’utilité. Ce fut par hasard, en le mettant par réflexe alors qu’elle réfléchissait en tentant de cartographier Crannsliabh à l’aide de Lezig que soudain la chose sembla se fixer sous son nez, et y enfoncer sur un demi centimètre deux petits tuyaux alors que se déployait autour de sa tête une sorte de bulle isolant, tout à fait transparente, qui lui permettait de voir et d’entendre le monde autour. Elle eut un mouvement de panique, qui fut amplifié quand soudain apparut devant ses yeux un visage de femme, d’un flamboyant roux, qui se mit à lui parler dans une forme ancienne de sa propre langue lui expliquant que cet artefact était destiné à aller sous l’eau et lui permettre d’y respirer et de communiquer avec les gens autour, très pratique dans Crannsliabh. Lezig avait alerté Galbor, qui entra alors qu’elle l’ôtait, et elle leur expliqua l’utilité de cette petite chose. Cela leur parut inutile: en effet, ils avaient avec eux des Enfants de l’Eau et de l’Air, qui pouvaient leur permettre de respirer sous l’eau, des Télépathes, qui leur permettaient de communiquer, et si jamais il y en avait besoin, il y avait même des Tarimas, dont les pouvoirs pouvaient être utiles dans ces circonstances, et des Aniformus dont certains pouvaient se transformer en animaux marins. Bref, il n’y avait en rien besoin de cet artefact pour avancer dans Crannsliabh surtout qu’à aucun moment dans la forêt il n’était nécessaire de se lancer dans une brasse coulée. La seule utilité que Galbor en imagina fut que cela pouvait servir à prouver qu’il y avait eu un passage de leurs peuples auparavant ici, et donc que ces terres étaient, historiquement peut-être, à eux, même si cette hypothèse ne le convainquait pas complètement. Il décida donc de le garder. Cependant, Lezig en semblait pas être du même avis du tout. Il comprit très vite que cet artefact était pour elle un objet important. D’ailleurs, très vite d’autres Gwezenntud arrivèrent afin de la soutenir. En discutant, il apparut que l’évolution dans l’eau était un problème pour eux qui, s’ils avaient une excellente connaissance des lieux et des capacités physiques tout à fait étonnantes, n'avaient aucun pouvoir magique. Ils parlaient très vite dans un dialecte qu’il ne comprenait pas tout à fait, mais les conversation s’échauffait, et rapidement, le ton monta. Lorsque, agacé, il leur demanda de faire en sorte qu’il puisse les comprendre, les choses empirèrent, et très vite, la dispute prit un tournant général auquel tout le monde prit part. Ce fut Morena Hauterres qui finit par pacifier le tout en proposant une solution simple.
Ils venaient de recevoir un message comme quoi un envoyé des souverains d’Eaque allait les rejoindre rapidement afin de les représenter auprès des Gwezenntud. Il allait donc falloir attendre l’arrivée de cet envoyé pour trancher la question. En attendant, elle qui avait trouvé l’artefact le garderait à sa ceinture, visible de tous, sans l’utiliser. Cet accord fut accepté par Lezig, et l’Expédition put continuer. Cependant, les tensions demeuraient vives, exacerbées par cet esclandre. Ainsi, ce fut dans un climat assez spécial que la route se continua vers la ville des Alfs de Crannsliabh.

C’est sans doute là que la différence entre leurs cultures sauta le plus aux yeux des Aventuriers. Ils ne virent pas la ville. Pas tout de suite du moins. Les Gwezenntud leur indiquèrent où mettre chevaux et caravanes, et qu’ils pouvaient monter leurs provisions, leurs armes, et leurs affaires. Au terme de “monter”, tous levèrent les yeux, bien évidemment, mais de nouveau, personne ne vit rien. Soudain, de longs sifflement, étrangement modulés, se firent entendre. Ils venaient de haut, très haut, comme si soudain, plusieurs oiseaux étranges s’étaient donné le mot pour chanter ensemble. Sauf que manifestement, ce n'étaient pas des oiseaux. Alors que certains descendaient les malades des nacelles, d’autres répondirent à ces sifflements, et soudain, des paniers énormes tombèrent du ciel. C’est alors que Galbor comprit: la ville se trouvait au-dessus de la canopée. C’était la raison pour laquelle ils ne pouvaient pas la voir. Ils étaient hors de leur vision. Ainsi, sur les conseils de leurs hôtes, ils montèrent en nacelle, et furent amenés vers le haut. Plusieurs allers-retours furent nécessaires pour que chacun et toutes les affaires puisse être amené là-haut.
Ils y découvrirent une ville tout en pallier, munie de poulies et de cordes par centaines, qui s dirigeait toujours plus haut. Les maisons étaient minuscules, et ressemblaient presque plus à des nids. Elles étaient accolées aux troncs, ou bien fixées à les lianes, avec des systèmes d’ouverture et de fermeture donc ils ne percevaient pas encore toute l’ingénierie. Certains paliers étaient plus grands que d’autres: c’était manifestement là que se faisait la vie en communauté. Il y avait toujours quelque chose qui permettait de couvrir, afin d’être protégé de la pluie, sans jamais se fermer à l’extérieur.
L’absence manifeste de possessions matérielles combinée à l’harmonie avec la nature avait un côté qui pouvait se révéler fascinant pour ces explorateurs qui avaient pour la plupart grandi dans des villes ou des villages construits en dur, ou le but était souvent de se protéger du dehors, avec, pour les gens d’Hypnos, une attaque même de cette ville tentaculaire envers la nature environnante, la volonté d’avoir toujours plus, et de toujours plus s’étendre. D’ailleurs, n’était-ce pas pour cela qu’ils étaient là ?
Ils purent ainsi découvrir un peuple aux coutumes entièrement différentes des leurs. On leur fit de la place, plusieurs familles d’Alfs se regroupèrent dans un seul habitat afin de permettre aux Aventuriers de s’installer, toujours à plusieurs, dans leurs maisons. On progressait en hauteur majoritairement, via des cordes et des lianes, et en escaladant, ce en quoi les Gwezenntud excellaient. La ville était cependant étendue un peu en superficie aussi, et il y avait non loin, un arbre qui intriguait nombre d’aventuriers, et qui leur fut présenté comme étant un perchoir pour leurs montures. Or, ce n’était manifestement pas des éléphants dont ils parlaient …
Il fut décidé que l’Expédition resterait ici quelques jours, d’ici à l'arrivée de l’envoyé des Souverains, dont tout le monde ignorait l'identité, puis que l’on repartirait chercher les Dizanvezel verts, qui se nourrissaient de l’énergie des plantes et s’y connaissaient mieux sur la forêt profonde.
Pendant ce temps, Volgrim S’il Galbor continuait sa correspondance soutenue avec ses Souverains, à qui il rapportait tout ce qu’il voyait. Très vite, une question se dessina de plus en plus clairement, qui le troubla: de quel droit pouvaient-ils prendre la pouvoir sur cette forêt, et la détruire, alors que l’on vivait dedans ? Et pouvait-on réellement demander à ceux qui y vivaient de se soumettre à une autorité qu’ils ignoraient et qui les ignorait jusque là ? Lui-même ne savait pas y répondre. Il était grandement partagé entre ses valeurs d’homme et son enseignement militaire, ne savait plus quoi penser, alors que jour après jour, il découvrait la culture des Gwezenntud.
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[Terminé] L'Expédition - Page 3 Empty Re: [Terminé] L'Expédition

Dim 9 Sep 2018 - 18:53
Lorsqu’un messager avait sonné à sa porte en pleine nuit, réveillant toute la maisonnée, Séléné avait bien évidemment senti que quelque chose de sympathique allait lui tomber sur le coin du nez. A vrai dire, elle eu deux premières pensées: assassinat ou déclaration de guerre. Ceci expliquait pourquoi elle fut aussi rapidement sur pied, à la surprise de Deus avec qui elle passait sa nuit, et qui, lui ne dormait plus depuis des années. Elle avait enfilé des vêtements rapidement, afin de ne pas ouvrir nue, et était allée jusqu’à sa porte.

Dame Saralondë, Leurs Majestés vous demandent immédiatement.

Bon. Au moins, ils n’étaient pas morts.

Bien. J’arrive.
Immédiatement.
Vous plaisantez ?
Non.


Elle le fusilla du regard, ce qui le fit reculer d’un pas. Elle eut cependant droit à un regard mauvais, qu’elle contra d’un regard encore plus mauvais qui fit taire le messager manifestement surpris de cette agressivité nocturne -en même temps à quoi s’attendait-il ?-. Elle le suivit jusqu’à un portail, mais ne parvint à avoir de réponse à aucune de ses questions. Confidentiel. Soit il ne savait vraiment rien, soit il prenait un malin plaisir à la faire tourner en bourrique. dans tous les cas, elle aurait voulu lui faire manger son plastron.
Il la mena au bureau royal. Elle plissa les yeux. Le bureau royal, en pleine nuit ? mais enfin … Après avoir décoché un dernier regard assassin au messager qui l’annonçait, elle entra.

La voici enfin ! Chère conseillère en stratégie militaire et diplomatique, nous vous attendions.

Celui qui l’avait ainsi accueillie n’était autre que le Premier Ministre. En réalité, il n’y avait là que lui, le Ministre des Finances, celui de l’Intérieur, le Roi, la Reine et elle. Mis à part le souverain, qui lui montrait parfois quelque sympathie, aucun de faisait partie de ses fervents soutiens.

Eh bien me voilà. Votre Majesté …
Bonsoir, Saralondë.

Le Roi avait l’air préoccupé, et cela n’était pas bon. D'autant moins qu’au vu des personnes dans la pièce elle ne comprenait pas ce qu’on lui voulait. Elle prit place autour de la table.
Oui, évidemment, elle était au courant de l’Expédition, tout comme de ses buts: cartographier ces nouveaux territoires vierges, et en exploiter les ressources, qui promettaient d’être fabuleuses, au moins en bois puisque les réserves eaquiennes diminuaient à vue d’oeil. Evidemment tout le monde espérait y trouver plus que du bois.

Nous y avons trouvé plus que du bois. Il y a des populations là-bas, qui n’ont rien à voir avec de la faune ou de la flore.

Elle eut un temps.

Les aventuriers vont bien ?
Rassurez-vous, le problème est ailleurs.

La question qui se posait était double: pouvait-on exiger de ces peuples une soumission à une autorité dont ils ne savaient rien, et qui jusque là ignorait jusqu’à leur existence ? Et comment récupérer ce bois, et les probables richesses contenues dans cet immense territoire, alors que ces gens y vivaient ?
A vrai dire, pour Séléné la réponse était très nette: ces territoires étaient à ceux qui vivaient dessus depuis toujours. Il n’y avait aucune raison d’aller empiéter sur les terres, et ils n’avaient pas à répondre à l'autorité d’un souverain qui ne savait rien d’eux. Les ressources étaient les leurs, et si on les voulait, il allait falloir un accord commercial.
Elle n’était pourtant pas dupe, et exprima son avis de manière modérée. Le Roi semblait aller plutôt dans son sens, mais ce n’était pas le cas de la Reine, qui voulait faire répondre ce peuple à l’autorité eaquienne, soutenue par le Ministre de l'Intérieur. La Ministre des Finances, elle, rappelait qu’au vu de la situation financière, négocier un accord commercial serait difficile; elle se rangeait ainsi du côté d’une autorité imposée qui permettrait d’exploiter le bois, et toutes les autres ressources. Le Premier Ministre, lui, se taisait. Et Séléné savait d’expérience que cela ne sentait pas très bon. Cela lui fut d’ailleurs très vite confirmé.

Majestés, nous le disions tout à l’heure, et c’est d’ailleurs pour ça que nous avons convoqué notre chère conseillère: il nous faudrait pouvoir discuter via un de nos intermédiaires avec ces peuples dont Volgrim Sil’Galbor nous a informés de l’existence.

La métisse se crispa à l’évocation de ce nom. Elle avait eu quelques différents avec lui, et si elle le savait honnête, ils ne s'aimaient pas beaucoup. C’était lui qui était chargé de la garde du Sommet de la Paix de 2772. En plus de lui avoir cassé trois doigts, le nez et déboîté une épaule, il était possible qu’elle lui ait ôté pour toujours sa capacité à faire des enfants. Evidemment ses acolytes et elle avaient aussi assommé quelques uns de ses hommes -tout en faisant toujours très attention à les laisser vivants. Évidemment, les relations étaient un peu tendues. Elle reconnaissait cependant tout à fait ses capacités de meneur d'hommes et son bon sens aigu lors la prise de décision dans l’urgence. Son petit doigt lui disait qu’il ne serait pas ravi de la voir débarquer, puisqu'elle en était sûre c’était de cela dont il était question.

Madame Saralondë me semblerait donc toute indiquée en tant que conseillère en stratégie militaire et diplomatique pour cette mission.

*Ben voyons !*

Je suis tout à fait d’accord, vous le savez. Séléné, vous me semblez tout à fait qualifiée pour cette mission. Les négociations sont votre pain quotidien, et vous nous l’avez maintes fois rappelé, vous êtes une femme de terrain. Êtes-vous d’accord pour cette mission ?
Oui, Majesté.
Très bien ! C’est donc réglé. Vous partez dans l’heure pour Crannsliabh.
Dans l’heure ? Mais Majesté je …
Le trajet est long, et ils ont besoin de vous rapidement. Vous aurez un homme avec vous jusqu’à l’auberge d’Esteban, où vous passerez une nuit, et où un membre du convoi viendra vous mener jusqu’à leur campement. Vous en avez au moins pour trois semaines de voyage, Saralondë.
Bien, Majesté. Cependant, laissez vos hommes tranquilles. Je serai aussi discrète et efficace seule.


Ceci convenu, elle eut droit à un résumé complet de toutes les péripéties advenues jusque là, et fut sommée d’aller récupérer bagages et montures pour être à la porte du palais dans une heure. Ainsi, elle eut à peine le temps d’aller chez elle rassembler le strict nécessaire, laisser un mots aux hommes de sa vie leur indiquant comment la contacter -par oiseau-, sceller sa monture et de repartir à son bureau afin de rassembler tout ce dont elle aurait besoin. C’est donc avec ce maigre équipement qu’elle rejoignit sa monture, et partit, seule, en pleine nuit.
Lorsqu’elle eut franchi les immenses portes de la ville, un sourire vint hanter ses lèvres alors qu’elle s’élançait dans les plaines. L’aventure, enfin, encore !

Il lui fallut en effet une dizaine de jours pour traverser les plaines en entier, et trois supplémentaires pour accéder à l’auberge. Là bas, elle prit le temps de relire soigneusement tous les documents qu’on lui avait transmis, toutes les notes qu’elle avait prises. Elle était attendue un jour plus tard, ainsi elle eut le temps de s’imprégner de l’ambiance. Elle faisait partie des rares femmes présentes. Elle ne fit pas beaucoup de remous, mais écouta avec attention. Elle n’apprit cependant pas grand chose qu’elle ne savait déjà. le soir, elle relut une dernière fois la correspondance de Volgrim et du Roi, qui lui avait été transmise à son départ, ainsi que toutes les recommandations gouvernementales, et ne put s’empêcher de penser que l’affaire n’était tout de même pas gagnée, et qu’elle comprendrait très bien un refus en masse des Gwezenntud, appelés peu à peu Alfs de Crannsliabh, et des Dizanvezel, appelés les Ethérés, ou de toute autre peuplade présente de se soumettre.
A l’aube, elle se leva, rassembla son peu d’affaires, et alla étriller son cheval. Quelques minutes plus tard, un homme d’environ sa taille et sa corpulence se présenta à elle. Elle ne fut pas surprise ni par sa peau d’ébène, ni par ses yeux verts, ses oreilles pointues, et ses cheveux plus noirs encore que sa peau. D’un regard, elle survola ses vêtements souples, sa ceinture chargée, son arc court, ses mitaines, ses chaussures étranges. Elle avait reconnu là la description qu’on lui avait fait des Alfs de Crannsliabh.

Bonjour. Je suis Séléné.
Je suis Aodren. Viens avec moi.


Il lui avait semblé le voir ciller devant leur ressemblance. Pourtant, elle le suivit, le licol de sa bête à la main. Ensemble ils s’enfoncèrent dans la forêt, sans un mot de plus. Parfois, elle voyait le regard de son guide glisser vers le cheval qui marchait près d’eux et renâclait parfois, nerveux. A d’autres instants, il regardait le couvert des arbres. La métisse, elle, était attentive à tout, malgré la lumière chiche.
Le premier jour, ils ne dirent rien, ou presque. Séléné ne ressentait pas le besoin de parler, et son guide non plus manifestement. Le lendemain, pourtant, il entama la conversation.

Tout ton peuple se déplace comme ça ?

Il désignait du menton sa monture.

Non, pas tout le monde, et pas tout le temps. Parfois, nous utilisons des portails, qui nous emmènent d’un endroit à un autre. Parfois, nous marchons. Parfois, nous faisons de la magie.

Il resta silencieux.

Vous n’en avez pas ici ? Ton peuple se déplace dans les arbres, c’est ça ?

Il la regarda, et leva la tête.

Oui. On est très rapides. Et nos montures sont plus … grosses.

Elle lui sourit.

Je n’en doute pas.
Ton cheval nous ralentit. Tous vos chevaux nous ralentissent.


Son sourire disparut.

Je ne pouvais pas le laisser à l’auberge. Je ne sais pas combien de temps je resterai parmi vous, et c’est un cheval que j’ai depuis longtemps. Je n’aime pas qu’il soit loin. Je suis désolée de nous ralentir.

S’en suivirent plusieurs heures de silence.

Tu es déjà monté dessus ?
Non.
Tu veux essayer ? On peut y monter tous les deux, il est habitué. On n’avancera peut-être pas plus vite, mais on peut essayer.


A vrai dire, elle espérait qu’ainsi, il lui montre leur système dans les arbres. Cependant il refusa, et la discussion ne reprit pas. Ce n’est que le lendemain, au réveil, qu’elle le vit poser sa main sur le museau de la bête, comme il avait sans doute dû le voir faire. Ce n’était que bien plus tard qu’elle comprendrait qu’il faisait en fait avec son cheval ce qu’ils faisaient avec les bêtes qu’eux domptaient. Elle le regarda en silence, et il finit par sentir sur lui son regard.

On fera le trajet sur lui, aujourd’hui.

Elle hocha le tête, sans protester, et une fois qu’ils eurent mangé, ils montèrent. Elle eut la surprise de se voir demander de passer derrière lui, de le voir prendre les rennes. Et soudain, d’un coup de talon, il fit avancer la bête, au pas, puis au trot. Et soudain, c’est au galop que s’élança le cheval.Elle s’accrocha à Aodren, l’enserrant de ses bras, et suivant ses mouvement, décontenancée. Les sabots dans le sol faisaient un drôle de bruit, un peu spongieux, une sorte de succion.

Mais … Tu sais monter ?

Il se tourna vers elle, hilare. C’était sans doute la première fois qu’elle le voyait sourire ainsi.

Qui t’a dit que je ne savais pas ?
Mais … !
Nous n'avons pas de chevaux, mais nous montons sur des animaux aussi !


Après cela, il lui fut plus simple d’ouvrir la conversation avec Aodren, qui était manifestement très content de son coup. Elle comprit peu à peu que le problème venait du fait que certains membres de l’expédition ne semblaient pas les traiter comme des égaux, et qu’en effet, ils avaient bien compris les enjeux qui affleuraient dans l’expédition et étaient un peu méfiants. Sa venue rapide n’avait pas arrangé les choses, et il était chargé de l’accompagner autant que de la surveiller et de rapporter sur elle une évaluation complète. Et d’une manière ou d’une autre, elle était parvenue à gagner sa confiance, au moins à minima. Ainsi les deux jours restants se passèrent dans une ambiance plus détendue. Elle eut l’occasion de lui poser un certain nombre de questions sur la faune, la flore, la nourriture, et leur peuple, son mode de vie, ses habitudes, son histoire, ainsi que sur les Ethérés. Elle prit de nombreuses notes, qui, elle le savait, seraient primordiales pour son évaluation de la situation. Mais elle jouissait aussi pleinement d’un sentiment de liberté retrouvée à être ainsi en plein coeur d’une forêt qu’elle n’avait encore jamais explorée, loin du palais, loin de chez elle, loin des recherches acharnées sur l’Ombre et ses sbires, loin des errances amoureuses qui jalonnaient son parcours. Le summum de ce sentiment fut sans aucun doute atteint lorsqu’elle eut droit à une leçon d’escalade.
Elle eut la surprise d’être confrontée à des troncs étrangement glissants en hauteur, comme le serait un poisson, et sur lesquels elle eut du mal, tout d’abord à trouver des prises, et sur lequel elle s’échina, glissant désespérément au grand amusement de son compagnon de voyage. Il eut cependant pitié d’elle, et lui prêta un des pics qu’il avait dans sa ceinture. Ils finirent par arriver aux premières branches, sur lesquelles ils s’assirent, et elle eut un frisson en regardant en bas. Jamais elle n’avait vu arbre aussi haut sans aucune branche. Ils étaient à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol. Son cheval lui paraissait minuscule. Et pourtant, lorsqu’elle leva la tête, il lui semblait qu’il y avait encore des dizaines, des centaines peut-être de branches à escalader avant d’arriver au sommet. Pouvait-on toucher le ciel tout là haut ? Y avait-il seulement un sommet ?
Aodren sembla comprendre ses questions.

Je ne suis jamais arrivé au sommet. Aucun de nous, d'ailleurs. Pas ici. Au début de la forêt, oui. Pas ici. Je ne sais pas si on peut encore respirer, là-haut.

Elle hocha la tête.

Ca va ? Ta tête ?
Oui.
Tu te débrouilles bien. Tu as déjà grimpé, ça se voit. On monte encore ?
Oui.


Elle voulait en voir plus. ainsi, il la mena suffisamment haut pour que les branches cachent presque entièrement le sol. Et soudain, il lui attrapa la taille. Elle fut surprise, et s’apprêtait à protester, quand elle s'aperçut qu’en réalité, il lui accrocha une sorte de ceinture, reliée à un mousqueton et un fil que d’un geste expert il accrocha à une branche par un enroulé. Il fit la même chose de son côté, et alors qu’elle allait lui demandait à quoi tout cela rimait … Il s’élança dans le vide, et atteint d’une cabriole une branche supérieure de l’arbre d’en face. Il détacha son fil du même geste, et d’un sourire goguenard, la défia de la rejoindre.
Elle plissa les yeux, et bondit. Evidemment, n’ayant pas son expérience, elle n’atteint pas si facilement la branche supérieure. Il était semblable à un écureuil volant, et elle n’avait pas cette aise là. Cependant, avant que le fil n’ait le temps de tirer pour la retenir, sa main attrapa une branche, autour de laquelle elle tourna afin d’y arriver sur ses pieds. Ils recommencèrent plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle soit à l’aise,, puis il finit par lui proposer de redescendre. Elle commença à bouger son pied et sa main afin de trouver des prises, mais il lui fit non de la tête, un sourire espiègle illuminant son visage. IL changea le fil auquel elle était reliée, et l’attacha à lui.

Je n’ai pas de gants pour toi. Tu risques de perdre tes mains. Accroche-toi.

Elle n'eut pas le temps de poser la moindre questions que déjà, ils tombaient, uniquement retenus par la corde arrangée en poulie autour d’une branche et qui glissait entre les mains expertes de l’Alf. Ainsi, c’était pour cela que leurs gants étaient absolument nécessaires …
En approchant du sol, il les fit ralentir, et leurs pieds se posèrent en douceur.

Tu comprends, pourquoi on va vite, et pourquoi vous ne nous voyez pas ?

Elle comprenait. Pourtant, entravés par la présence du cheval, ils reprirent la marche.
Ainsi, elle fut presque déçue d’arriver au village. Ce qui la frappa, ce fut les chevaux et les caravanes restés au sol, inutiles pour les Gwezenntud, et surtout les éléphants qui les accompagnaient. Elle comprit ce qu’Aodren voulait dire par “plus grosses”.. Toute la vie était en l’air, et elle était bien incapable de distinguer les habitations, du fait conjugué de leur hauteur et du manque de lumière. Il émit soudain un long sifflement modulé, et un panier tomba littéralement du ciel. Devant son haussé de sourcil surpris, il dit simplement:

C’est parce que vous ne savez pas grimper. Mets ton cheval avec les autres, et viens.

Elle ne fit aucun commentaire, le sentant de plus en plus nerveux alors qu’on approchait des maisons. Elle s'exécuta et monta dans le panier, elle aussi silencieuse. Elle avait besoin de rassembler ses pensées afin de ne pas faire d’impairs. C’est ainsi qu’elle arriva le 15 Isachaien 2783 chez les Gwezenntud. Ils virent tout d’abord sa chevelure blanche rassemblée en une tresse passée sur son épaule, vite suivie de son front haut et la pointe de ses oreilles. Apparurent ensuite les fins sourcils de neige qui tranchaient sur la peau hâlée, puis les yeux verts en amande, étincelant d’un éclat de détermination presque effrayant. Venaient ensuite ses pommettes un peu hautes, et son nez fin, puis sa bouche sur laquelle flottait un léger sourire de circonstances, puis sa mâchoire un peu serrée et son menton pointu un peu agressif. Son cou, lui était caché par un foulard d’un gris foncé qui l’enveloppait jusqu’à la poitrine, comprenant ainsi les épaules dans son drapé. Un de ses mains, accrochée à une des cordes du panier, apparut, suivie de son bras. Elle était vêtue d’un ensemble souple, assez près du corps pour qu’on devine ses formes absentes et sa condition très athlétique. D’un geste souple, elle enjamba le panier dès que celui-ci fut stabilisé. Immédiatement, elle alla saluer la femme aux cheveux gris face à elle.

Lezig. On m’a suffisamment parlé de toi et ton peuple pour que je sois honorée de vous rencontrer. Merci de m’avoir envoyé Aodren, qui est un parfait guide. Je suis Séléné Saralondë conseillère des souverains d’Eaque, et leur envoyée en cette forêt.

Elle s’inclina.

Nous t’attendions. Tu es la bienvenue.
Merci.
Tous les tiens sont là. Nous allons manger, puis nous parlerons. Viens.


Elle hocha la tête. Elle salua Volgrim, qui n’était manifestement pas au courant de l'identité de l’émissaire du gouvernement.

S’il Gabor.
Saralondë.


Tous deux eurent un mouvement un peu raide. Et elle emboîta le pas de Lezig.
Après un repas partagé fait de fruits et de plantes endémiques majoritairement, où elle remarqua, tendue, la présence de Dust dans l’Expédition, Lezig, Galbor et elle s’isolèrent dans la maison de Lezig, afin de pouvoir discuter calmement.
Il fut décidé que dès le lendemain, l’Expédition reprendrait sa route pour aller découvrir les Ethérés, accompagnés par des Alfs de Crannsliabh, alors qu’elle-même resterait chez les Gwezenntud le temps de trouver un accord. Une fois celui-ci ratifié, elle pourrait rejoindre l’Expédition.
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Dim 9 Sep 2018 - 18:53
[Vous voilà donc pour environ 10 jours dans la ville des Alfs de Crannsliabh, qui est très intrigante, et dont l’environnement est très riche. Profitez-en ! Vous pouvez explorer la forêt, la ville, aller vers cet arbre mystérieux, discuter avec des autochtones, vous disputer, réfléchir, décrire cette culture, réagir à l’arrivée de Séléné … Bref, feel free ! Il y a mille manières de réagir à tout ça amusez-vous haha ! Si vous avez besoin d’indications supplémentaires, n’hésitez pas à nous poker. Vous pouvez tout à fait créer des sujets annexes.
Juste après l’arrivée de Séléné, l’expédition repart, vous pouvez aussi tout à fait écrire ce nouveau départ.
Bon RP!

Inspirations pour la ville:
https://www.hubertybreyne.com/fr/wasterlain-marc/dessin/le-marsupilami-nid

https://www.google.fr/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Foblikon.net%2Fwp-content%2Fuploads%2Fnid-des-marsupilami.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Foblikon.net%2Fcritiques%2Fcritique-du-film-sur-la-piste-du-marsupilami-dalain-chabat%2F&docid=Ibzp8phO2P6J_M&tbnid=q8hK_lZq2x5tQM%3A&vet=10ahUKEwjws-v1w63dAhUwxYUKHf1oBpEQMwhDKBIwEg..i&w=480&h=270&bih=894&biw=1920&q=marsupilami%20nid&ved=0ahUKEwjws-v1w63dAhUwxYUKHf1oBpEQMwhDKBIwEg&iact=mrc&uact=8

http://www.ozon3.com/architecture/hemloft-the-une-cabane-dans-larbre

https://www.arbrehabitat.com/realisations/

http://www.vegetalcity.net/ et autres dessins de Luc Schuiten]
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