Elysion
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[Terminé] Le Réveil

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Rust Thing
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Ulrik
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Ulrik
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Elysionien.ne
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Dim 9 Sep 2018 - 12:22
Vous voyez ce point, noir, lointain, minuscule dans le ciel clair d’Elysion ? Oui, là, à l’opposé exact du soleil. Juste là. Oui, c’est celui-là.
Ce n’est pas un point. C’est une planète. Petite, noire, dévastée. Toxique. Rien n’y pousse sinon des abominations. Rien ne s’y développe, sinon vos cauchemars. Tout est désert, aride, abimé. Il fait une chaleur si intense que vous auriez l’impression d’y brûler. Et pourtant par endroit il fait un froid assez mordant pour vous geler tout entier. Non, décidément, ça n’a rien d’accueillant. Et encore, vous n’avez rien vu …
Car dans les entrailles de la terre se déroulent de longs, d’interminables couloirs, dans lesquels vous vous perdrez à coup sûr sans un guide digne de ce nom. Ce sont des galeries étroites et sombres, sales, abîmées, et glaciales. Il n’y a pas de vent, et pourtant c’est comme si on l’entendait hurler dans les failles. Et si ce n’était pas le vent ?
D’énormes fissures lézardent ces murs de pierre noire, si sombre qu’elle semble absorber le peu de lumière verdâtre que l’on trouve ici. La condensation a rendu les pierres brillantes, mais cela n’inspire pas confiance pour autant. Certains couloirs ne se finissent jamais, d’autres se finissent abruptement. Si personne ne vous guide, vous mourrez dans ce labyrinthe, enfermés. Tous les boyaux se croisent et se recroisent, prêts à vous piéger, à vous dévorer, vous digérer, et vous oublier. Seuls trois mènent à quelque chose.
Si vous trouvez le bon chemin, vous arriverez dans une grande salle sans fenêtres. Elle est immense et froide. Les murs et le sol, composés de pierres noires, sont intacts, ce qui contraste avec l’état délabré du labyrinthe. Des lanternes au mur diffusent une lumière verte, glauque, et de la lumière, chiche, semble émaner de l’air lui-même, comme s’il était si chargé de magie qu’il brillait de pouvoir. Mais c’est impossible n’est-ce pas ?

C’est ici qu’est gardé un des trésors les plus sombres de l’humanité. Il est caché ici depuis des siècles, et est destiné à n’en jamais sortir. Plus jamais, ou bien, le vivant tel qu’on le connait s’éteindra après des siècles de lutte, de guerre, d’agonie et d’esclavage.
Ici, il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, fermé.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, fermé.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, fermé
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y a un cube bleu foncé, fermé.
Il y a un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé. L’obscurité semble en sortir toute entière. Sa seule vue provoquera de longs frissons le long de votre épine dorsale.

Ce qu’il y a dedans ? Non. Non, vous ne voulez pas le savoir. Les insouciants pensent que l'Ombre et ses engeances sont bien enfermés dans leur prison... L’Histoire les a sans doute oubliés. Ces cages ne sont pas des cages ordinaires, non. Ces cages contiennent une puissance magique, encore très largement supérieure à tout ce que vous pourriez imaginer. On y garde enfermée la plus terrible catastrophe que le monde ait portée.

L’Ombre.

Si votre œil s’est habitué à la noirceur ambiante, alors peut-être verrez-vous qu’un des cubes, celui serti d’argent, est très légèrement fissuré. Vous comprendrez alors que le sort qui la retenait fermée est fragilisé, forcé. C’est la dernière chose que vous verrez, la dernière pensée que vous aurez, car vous ne survivrez pas à la décharge magique qui suivra ce constat.

La cage fissurée semble soudain se briser, et une silhouette, tout d’abord incertaine, apparait, nimbée d’ombre. Peu à peu elle semble de stabiliser. C’est un homme, de haute stature, aux épaules larges. Ses cheveux blancs semblent étinceler, et il passe son regard bleu, glacial, sur la pièce, tout en s’étirant. Ses os craquent, comme s’il était resté immobile, recroquevillé longtemps, très longtemps. Oh, si vous saviez. Un sourire narquois étire ses lèvres.

- Eh bien, rien n’a changé ici, décidément.

Sa voix elle-même est désagréable, emplie d’un orgueil sans aucune borne.

- Alors, mes Frères ! Vous êtes bien lents ! Ma supériorité n’est plus à prouver, puisque la démonstration de ma puissance est là, nous sommes d’accord,  n’est-ce pas ?

Il éclate d’un rire mauvais.

- Faites-vite. Nous sommes attendus.

Ses yeux se posent sur la plus grosse cage.

- Notre Père nous attend.

Il y a dans sa voix un étrange mélange de vénération et de haine. Et soudain, il tourne les talons, et part, ses vêtements bleus renvoyant le peu de lumière de la pièce.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, fermé.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, fermé
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y a un cube bleu foncé, fermé.
Il y a un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Nous sommes le 11 Judien 2774, et la fin s’approche. Ulrik est de retour. Encore six, et le Maître sera libre.


Dernière édition par Ulrik le Dim 9 Sep 2018 - 13:40, édité 1 fois

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Dim 9 Sep 2018 - 12:32
Des pulsations au ralenti.
La sensation de n’être ni tout à fait mort, ni tout à fait vivant.
Le temps était sans emprise et l’éternité douloureuse.
Le froid.
Ce pouls qui gonflait les veines de son corps ...poum… si ...poum… lentement ...poum…
Aucun mouvement, sinon celui du coeur.

...poum…

...poum…

...poum…

Aucune pensée, sinon celle de la souffrance.

...poum…
...poum…
...poum…


Aucun espoir.

...poum...poum...poum…

Sinon une lueur.

poum-poum-poum

Eve ouvrit les yeux, la cage vola en éclat.
Elle sortit en titubant, avec sa forme naturelle de monstre hideux et difforme. Avant même d’avoir regardé autour d’elle, Eve s’effondra sur le sol, une larme roula sur sa joue suivi d’un hurlement perçant sa gorge. Elle tenta petit à petit de reprendre le contrôle sur elle même, jusqu’à retrouver son apparence normale.
Péniblement, elle se leva, et en même temps qu’elle se relevait, la rage montait en elle. Puis elle vit une autre cage, déjà ouverte. Ulrik. Encore et toujours Ulrik ! Pourquoi ne s’était-elle pas réveillée la première, avant cet idiot bouffi d’orgueil ? La rage la submergea, elle hurla une nouvelle fois.
Après un long moment passé seule et perdue, Eve se ressaisit. Elle marcha dans l’immense pièce et passa la main sur les autres cubes qui étaient encore là, ressentant les vibrations de chacun de ses frères et de chacune de ses sœurs. Et celle de L’Ombre dont la majesté suintait jusque hors de son impénétrable prison.

- Je viendrai vous libérer, Père, j’en fais le serment.

Il y avait un cube noir cerclé d’argent, ouvert.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y avait un cube noir, plus petit, fermé.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.

Eve avait faim, et il était temps de se nourrir.

Nous sommes le 15 Nephtalien 2775, et la fin s’approche. Eve est de retour. Encore cinq, et le Maître sera libre.
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Dim 9 Sep 2018 - 13:18
Nous étions en 2776, par une belle journée sur la Dévastation, où le climat permettait presque de survivre plus de quelques minutes sans protection.
Deux des cages, déjà, s'étaient brisées sans que personne ne s'en aperçoive.
Personne de vivant, du moins.
Heureusement pour les trois planètes et ses habitants, la cage qui commençait à se craqueler dans un bruit évoquant un crissement de verre était celle qui renfermait sûrement le plus faible des Réprouvés de l'Ombre.

La prison millénaire se désagrégea, laissant apparaître un jeune garçon à la peau noire, endormi au sol dans une position fœtale.
Le visage apaisé et innocent de l'enfant ne semblait pas vraiment à sa place, dans cette salle sans lumières et froide.
Justement, le froid semblait déranger le sommeil du garçon, qui s'agita et finit par ouvrir de grands yeux noirs. Il se leva en se frottant les paupières, avant de bailler et de s'approcher de la cage immense qui servait de prison à l'Ombre.

Achéron posa une main dessus, sentit la chaleur qui pulsait à travers les enchantements gardiens...
Il se rallongea, recroquevillé contre la surface de cette cage, et ferma les yeux.

Il y avait un cube tout noir avec de l’argent autour, grand ouvert. On voyait encore les chaînes qui restaient dedans.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouverte.
Il y avait un cube noir, mais plus petit, ouvert.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Nous étions le 8 Danien 2776, et trois cages étaient ouvertes. Encore quatre, et leur Père serait libre.

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Dim 9 Sep 2018 - 13:47
Soudain une des cages, grise avec des marbrures mauves, pourpres et rosées se brisa dans un bruit fracassant, sans qu’aucun signe avant-coureur n’ait fait son apparition. Alors qu’une forme humanoïde s’apprêtait à prendre ses premiers pas dans ce monde futur, la prison, le cube se referma soudainement autour de lui et un râle étouffé se fit entendre. Nous sommes le 23 Nephtalien 2777 et la chaleur à l’extérieur de la Geôle fait éclater certaines roches friables, des créatures rampants, proches de la mort en permanence mais cette saison se termine bientôt sur Hadès.

______
Soudain, la même cage, grise avec des marbrures mauvais, pourpres et rosées, fissurée, se brisa dans un bruit fracassant. De nouveau juste avant que le prisonnier se libère, le cube immortel reprit forme autour de lui, ne laissant pas sortir l’être invincible en son sein. Plus qu’un râle étouffé, un cri pitoyable s’en échappa cette fois, empli de douleur. Nous sommes le 4 Gadien 2777 et la chaleur s’est calmée à l’extérieur de la Geôle mais des pluies acides et des ouragans l’ont remplacée. Les créatures ayant survécu à Corona subissent maintenant les affres de Gladio et meurent au moindre faux pas.

______
Soudain, la même cage, grise avec des marbrures mauvais, pourpres et rosées, très abimée, se brisa dans un bruit fracassant. Et encore une fois, le manège recommence et elle se reforme, toujours un peu plus faible. C’est un cri de rage qui s’en élève cette fois et la température s’élève d’un cran dans la pièce. Une colère bouillonnante force le cube à se tordre et des bruits de métal tordu se font entendre petit à petit. Gonflé et perdant petit à petit sa forme anguleuse, la prison finit par lâcher et un jeune homme famélique se jette au dehors avant que ce cube ne reprenne sa forme, arrachant au passage un tiers du corps de l’être qui vient d’en sortir.
Rust comme il se fait appeler vient de se libérer, la cage n’emprisonnant plus aucune conscience s’ouvre doucement et la partie restée à l’intérieur se traîne vers son possesseur avant de se ressouder tranquillement lui permettant de se remettre debout de nouveau.

La rage emplit son corps et son esprit, une colère blanche rampant dans les tréfonds de son âme, une rancoeur envers tout ce qui l’entoure en réalité. Le monde le traitant comme moins que rien et qu’il souhaite faire souffrir, purement et simplement ainsi qu’une haine envers ses Frères et Soeurs, qui le considèrent aussi toujours bien en dessous de ce qu’il est, dans un mode de vie délicieusement malsain. De la rancoeur envers son Père aussi de lui avoir infligé une quasi-éternité de punition pour l’avoir suivi.
Une pensée envers son père par contre vient apaiser doucement la rage, il l’aime son père. A cette pensée il se frotte le ventre.
Une colère noire monte aussi, plus instantanée, plus récente, il vient de sortir plus de mille ans de réclusion et n’a qu’une envie : se vider de cette rage primordiale qui bouillonne sur quiconque viendra en travers de son chemin. Son ire sombre sera considéré comme une colère divine quand ils domineront ce monde, mais pour le moment ce n’est qu’un châtiment pour les non-pêcheurs et cela au nom du Père.

A gauche de sa ceinture sur son pantalon ample, il attrape un masque noir veiné de rouge, et l’enfile doucement. Pour le moment il doit se calmer et penser rationnellement. S’augmenter. Il laisse seulement sa bouche inspirer l’air glauque et sec de la salle, l’air d’Hadès. Plongeant ses doigts dans sa bouche, il croque, aspire et récupère tout ce qu’il peut de la DaD, le liquide s’écoulant le long de ses doigts, suintant des pores de sa peau, des glandes sudoripares ainsi que des blessures qu’il s’inflige qui guérissent rapidement. Une fois son visage inondé, le Réprouvé baisse le masque devant, s’enfermant ainsi dans le bonheur. Il se sent plus fort, plus vif, capable de penser, la raison lui revient pendant un temps alors que ses yeux se révulsent.
A droite de sa ceinture, il attrape une sorte de bâton veiné de gris et alors que son corps se révulse et frissonne, d’un coup adroit il le déplie devant lui. L’objet technologique, relique d’un temps passé se déplie dans un sens puis dans un autre, forme une parabole puis une coupole qui se ferme, et ainsi de suite pour former doucement sa favorite, comme un embryon qui se développe à une vitesse des milliers de fois supérieures à la normale. Son véhicule est prêt, la moto est là et alors qu’il l’enfourche et qu’il lance le moteur qui rugit furieusement, il se dit que si c’était sa rage qui servait de fuel à cette bête, il pourrait probablement faire le tour d’Elysion assez vite pour tout oublier et ne plus goûter qu’à la vitesse.

Il démarre, sur le sol abîmé les pneus crissent, et à toute berzingue il s’élance dans les corridors vers l’air vicié de l’extérieur, laissant des morceaux de lui s’arracher aux parois crochues, il laisse la Geôle presque comme il l’a trouvée.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y a un cube bleu foncé, fermé.
Il y a un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.


Nous sommes le 13 Gadien 2777 et l’histoire serpente doucement mais sûrement vers sa fin. Plus que trois cubes à ouvrir avant le retour de leur Père.

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Eden Inferno
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Dim 9 Sep 2018 - 14:10
Le vent. Vent-orage. Vent-tempête. Vent-ouragan. Vent-folie. Vent-bruyant. Vent de folie. Vent qui déchiquète. Vent qui broie. Vent qui ballote. Vent méchant. Vent agressif. Du vent, plein de vent, encore du vent, juste du vent, qui hurlait à ses oreilles comme des milliers d’âmes torturées. Sa robe autour d’elle, qui la fouettait, lui faisait mal et cette étreinte à lui briser les côtes lui rappelait qu’elle n’était pas seule.
Et le noir, total, complet. Etait-ce car elle fermait les yeux, ou car il n’y avait rien à voir ?

Elle heurta quelque chose de froid, très dur, un peu humide, et roula dessus, finissant sa course allongée. Elle ouvrit les yeux lentement, en sentant plusieurs endroits de son corps la lancer, sûrement ceux qu’elle avait cognés lorsqu’Angel l’avait lâchée, ainsi que quelque chose qui l’aiguillonnait au fond de son ventre, qui la poussait vers l’avant, qui tentait de forcer le passage, comme si l’endroit était un stimulant.

*Inferno.*

Elle tenta lentement de se remettre sur ses pieds, tout en observant tout ce qu’il y avait autour d’elle. Une grande salle sans fenêtres. L’odeur de légère moisissure et l’humidité ambiante lui firent penser qu’il s’agissait très certainement d’une salle souterraine. Il y avait trois boyaux d’entrée, qui semblaient être pleins d’ombre. La dernière entrée était celle qu’elle avait empruntée avec le tueur, un portail, manifestement. C’était chichement éclairé, d’une lumière blanche qui semblait émaner de l’air lui-même, et d’une autre, plus verdâtre qui sortait, elle, des lanternes accrochées aux murs de pierre noire et brillante, à cause, supposa-t-elle, de la condensation. Elle, elle se trouvait sur des dalles lisses, noires, qui semblaient absorber toute forme de lumière. Regardant au dessus d’elle, elle trouva là un plafond en arrondi, noir également, plein de reliefs étranges.

*Mais où suis-je ?*

Tout en se relevant, elle vit. Et elle se figea debout.
Sa robe n’était plus qu’un ensemble de haillons, qui pendaient mollement de long de ses jambes et sur son buste à présent très découvert. Elle tira distraitement sur ceux qui dépassaient, pour calmer son angoisse face à ce qu’elle voyait, et les bonds d’Inferno dans son estomac. Inferno qui voulait sortir, Inferno dont le pouvoir incroyable pulsait plus que jamais lors de crises dans ses veines, Inferno qu’elle luttait terriblement pour brider.
Il faisait frais dans la pièce et un frisson parcourut le corps d’Eden. Elle se sentait fatiguée, vulnérable, à la merci de quiconque. Elle avait mal à la tête, et les pulsations d’Inferno dans son ventre étaient si douloureuses qu’elle en avait la nausée. Pourtant, ce qu'elle voyait oblitérait tout cela.

Au centre de la pièce, il y avait des cages. Sept cages. Alors que son cerveau commençait à faire le lien, elle déglutit.

Il y avait un cube tout noir avec de l’argent autour, grand ouvert. On voyait encore les chaînes qui restaient dedans.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouverte.
Il y avait un cube noir, mais plus petit, ouvert. Eden crut y distinguer un coussin dedans.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, ouvert. Des traces de gomme noire s’en échappaient, visibles sur les dalles, ce qui était étrange, comme si quelqu’un avait roulé avec une moto.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Toutes étaient disposées en cercle flottant autour d’un énorme cube noir suspendu dans les airs, à environ cinquante centimètres du sol. Le cube semblait absorber la lumière, et l’ombre semblait venir tout entière de lui.

Eden sentit son malaise s’accroitre en même temps que l’excitation d’Inferno en regardant cette énorme masse volante.
Elle déglutit avec difficulté. Elle savait où elle était désormais. Achéron n’était pas fou, Achéron ne lui avait pas raconté d’histoires. Achéron vivat bien ici, et son père, elle le devinait était la chose qui dormait dans cet énorme cube. Achéron était un Réprouvé Libéré, et elle se tenait dans la salle où il avait dormi, tout comme les autres, et où trois dormaient encore. Trois … Plus que trois Réprouvés, et l’Ombre serait libre, et pourrait s’abattre en paix sur Elysion.
Et elle, elle était là, incapable de quoi que ce soit d’autre que d’observer. Elle aurait voulu crier et se débattre, puis fuir, mais la main de Dust s’était posée sur son épaule, la rivant au sol plus solidement qu'une lance s'enfonçant en elle ne l’aurait fait. Elle tourna son regard vert vers lui. Il n’avait pas été affecté par le voyage. Son vêtement était impeccable, sa coiffure n’avait pas bougé, tandis qu’elle, elle ressemblait plus à une mendiante, à une souillon qu’à la courtisane qu’elle était. Elle aurait voulu lui poser des questions auxquelles elle avait déjà les réponses, pour s’assurer qu’elle était bien dans le pétrin qu’elle croyait, et lui poser d’autres questions, pour obtenir des réponses. Mais elle n’en eut pas le temps.

Dust la poussa vers la cage à la lumière verte, alors que la pulsion d’Inferno dans ses veines grandissait, et qu’une fascination intense et malsaine se développait en elle. Elle sentait tout son corps tendre vers cette cage, cette porte fermée, scellée. Elle ne sentit pas la main de Dust s’ôter de son épaule nue. Elle continua à marcher vers la cage, seule, comme hypnotisée. Ses pieds marchaient, et peu à peu Eden perdait la bataille contre Inferno qui gagnait du terrain, menant les actions de la jeune fille.

Elle s’arrêta lorsqu’elle fut à un pas de la cage. Son bras se tendit. Ses doigts effleurèrent la porte, se retirèrent vivement, comme si celle-ci l’avait brûlée, puis ce fut sa main toute entière qui vint s’y appliquer. Elle ferma les yeux, lentement, comme savourant quelque chose qui lentement la submergeait, sans que son visage ne change d’expression.
Soudain son corps entier s’arqua, ses pieds décollèrent du sol, ses yeux ouverts se révulsèrent. Un gémissement sortit de sa bouche ouverte, alors qu’elle était agitée de convulsions, de soubresauts démentiels tandis que son corps entiers devenait source de lumière verte, sale, triste et menaçante. Sa robe parut consumée par cet éclat. Elle était nue dans la lumière, ses cheveux noirs flottant, son corps tout entier s’agitant. Tout à corps un rire éclata, et Eden retomba à terre, vêtue d’une longue robe noire moulante, ses cheveux lâchés.
La cage s’ouvrit, et un squelette en tomba. C’était lui qui riait, on le voyait à la forme de sa mâchoire. Puis soudain, tout s’arrêta, la pièce revêtit un silence de mort. Rien ne bougea quelques instants durant, puis, Eden se releva. Elle regarda partout autour d’elle. Un sourire immense étira ses lèvres ourlées de rouge.
Elle L’entendait.

- Hölle, mon enfant, enfin tu es là.
- Maître …
- Fais de nouveaux adeptes, mon fils, sers-toi de ce corps. Sers-moi, comme tu l’as toujours fait. Mon Réveil approche, mon fils, et ce jour-là tu seras récompensé !
- Oui, mon Maître.


La voix s’éteignit, et Eden regarda Dust. Il n’avait pas bougé, et la regardait d’un air fasciné. Les superbes cheveux de jais de la jeune femme étaient brillants, et avaient formé de belles anglaises. Ses formes s’étaient légèrement amplifiées et arrondies, sa peau paraissait plus blanche, plus soyeuse. Ses yeux avaient foncé, et légèrement changé de forme, devenant ceux d'une adulte. Sa bouche était ourlée de rouge. Ses joues avaient perdu la rondeur de l’enfance. Eden était une femme, une femme fatale. Au sens propre du terme.
Mais surtout, elle était étincelante de puissance. Le pouvoir coulait à flots dans son corps entier, sans retenue aucune. Elle ne faisait qu’un avec sa magie, il n’y avait plus de conflit en elle. Elle était entière, puissante, dangereuse. La plus puissante de tous les tarimas de la Terre. Et à présent, elle pouvait maîtriser cela, elle ne risquerait plus d’être consumée.
Soudain, Angel Dust se prosterna.

- Eden, fille de l’Ombre, je suis le serviteur de ton Père et de tous tes frères et sœurs. Je te jure allégeance, à toi, comme à ta famille.

Un rire sortit de la bouche de la jeune femme.

- Relève-toi, Ange de la Mort. Je connais ton rôle, comme tu connais le mien. Je suis Hölle, je suis Inferno et c’est ainsi que tu devras m’appeler, dorénavant quand nous nous verrons. Seuls les imbéciles me nommeront Eden. Viens maintenant. Allons sur Elysion, et je ferai ce que je dois.

Angel hocha la tête, et Inferno lui attrapa le bras. Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, ils étaient dans la chambre qu’ils avaient laissée quelques heures auparavant.
Il regarda la femme magnifique près de lui, dont un sourire machiavélique ornait les lèvres désirables, et lui-même s’autorisa un sourire. Il sait.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, ouvert.
Il y a un cube bleu foncé, fermé.
Il y a un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Nous sommes le 16 Asherien 2778, et la fin s’approche. Hölle est de retour. Encore deux, et le Maître sera libre.
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Dim 9 Sep 2018 - 14:12
Dans la pièce, les trois dernières cages closes étaient fermées, complètement immobiles, inanimées. Comme depuis maintenant une éternité, le silence résonnait dans la Geôle, parfois coupé par un grattement et rarement, des voix.
Une des deux cages, bleu foncée, sembla s'animer d'une vie propre. Alors qu'elle était comme gelée dans le temps, elle parut prendre une inspiration, puis une expiration, puis une inspiration ... Un grognement étrange s'en éleva tout à coup, le bruit ne semblant humain que de loin et se rapprochant d'un choeur. Puis une main épaisse se posa sur un barreau. A côté une main plus gracile se posa sur un autre barreau. Un autre grognement, ressemblant plus à des mots cette fois ci. Les barreaux s'abaissèrent d'eux même. Une créature roula hors de la cage, agitée de spasmes.

Cyriel s'écroula sur la sol, il tenta de se relever, poussa sur ses bras, contacta les muscles de ses jambes mais seul un des quatre membres sembla l'écouter et il bascula sur le côté. Ses muscles se contractaient sans cesse et aléatoirement, lui donnant l'impression que son visage, ses épaules, son dos se déformaient et cherchaient à partir dans plusieurs sens à la fois. Les contractions devinrent plus fortes et son corps se mit à ressembler à une masse informe.
Ouvrant les yeux, il imposa violemment à son corps un peu d'ordre et redevint un homme. La bile lui remonta le long de l'estomac mais avant que quoi que ce soit puisse sortir de sa gueule, il changea. Pendant un instant elle fut une femme, hurlant, se tenant le ventre, labourant sa peau, elle changea. Elle fut une enfant qui tenta de se relever. Les mêmes métamorphoses s’enclenchèrent à l'envers alors que Cyriel se relevait. Enfant, Femme, Homme se tenant debout puis encore une fois dans le premier sens mais plus doucement et le manège continua pendant plusieurs minutes.
Le corps de la femme finit par se stabiliser, habillée d'une tenue pratique pour se déplacer. Jupe d'équitation de soie, et veste sans manches ornée de quelques fioritures. Elle fit craquer ses articulations avant de regarder autour d'elle. Plus qu'une cage puis l'Ombre, heureusement pour eux, personne n'était là, ils auraient le temps de se préparer et de s'informer avant de forcer les autres Réprouvés à suivre ses plans.
Finissant de faire craquer ses doigts, il se rendit compte qu'il était redevenu un homme. Il fronça les sourcils puis mit un peu d'ordre dans tout ce qui dansait dans son esprit. Il ne devrait plus perdre le contrôle à partir de maintenant.

Il y avait un cube noir cerclé d’argent, ouvert.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y avait un cube noir, plus petit, ouvert.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, ouvert.
Il y avait un cube bleu foncé, ouvert.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

De peur, il ne tenta pas de lire les pensées des êtres restant dans les deux cages fermées.
Habillé d'une toge noire cintrée en haut du corps et ornée de plusieurs dorures au torse et aux manches, ainsi que d’un pantalon de soie, il se mit en route vers l'extérieur de la Geôle. Maintenant il espérait avoir le temps de se préparer une place dans le monde que dominerait leur Père, probablement. Il était en retard mais dans ses pensées tournait déjà une rengaine le suivant depuis maintenant plus de mille ans.

“Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l'un et aimera l'autre. Mais on peut servir à la fois l’Ombre et la richesse.”

Nous sommes le 7 Danien 2779 et tout vient à point à qui sait attendre. Une seule libération avant le retour du Maître.

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Dim 9 Sep 2018 - 14:25
De l'air s'engouffra dans ses poumons, brûlant tout sur son passage, comme pour un nourrisson sortant du ventre de sa mère. Mais seul un hoquet secoua le corps frêle de Douceline. Elle inspira lentement, faisant peu à peu disparaître cette brûlure. Ses yeux s'ouvrirent doucement et et bougèrent lentement, observateurs de l'environnement. Elle était allongée sur un sol froid, dans un cube. Un cube blanc, étincelant, brillant. A moins que ses yeux ne lui jouent un mauvais tour ? Elle cligna plusieurs fois ses paupières et la lumière sembla s'étioler. La cage avait une couleur plus grisâtre qu'elle ne le pensait, même si elle semblait briller d'une lumière surnaturelle parmi l'obscurité.

Sa poitrine commença à s'engourdir et elle comprit que son cœur se remettait à battre. Alors que la vie glissait à travers ses veines à chaque nouveau battement, elle se releva en s'appuyant sur un bras. Elle se rendit compte qu'elle était entièrement nue mais qu'un chaperon rouge, qu'elle connaissait bien, recouvrait sa nudité. Il donnait l'impression d'avoir été posé sur elle, comme on aurait voulu couvrir une enfant pour la protéger du froid. S'enroulant dans cette cape, elle se leva d'abord d'un pas titubant. Ses jambes fourmillaient. Ses os craquaient. Mais, finalement, elle arriva à tenir debout. Elle tendit sa main pour effleurer les barreaux de la cage.

Il y eut un craquement. Le cube se fissura doucement. Douceline les regarda se répandre sur chaque morceau de la cage. Enfin, elle explosa et la lumière sembla se diriger vers le corps dénudé de la jeune femme. Elle baissa la tête et aperçut que son corps avait été recouvert d'une robe blanche en dentelle qui s'arrêtait au niveau de ses genoux. Ses pieds, nus au départ eux aussi, avaient gagné des bottines noires.

Elle était libre. Ses yeux bougèrent, regardant autour d'elle. Elle put constater qu’elle était la dernière. Il l’avait toujours gardé pour la fin. Comme un met que l’on convoite et dont on se languit doucement avant de le dévorer avidement. Allait-il la dévorer avidement ?

A quoi penses-tu ?
Comment te sens-tu ?
Que nous sommes nous fait l'un à l'autre ?
Qu'allons nous faire ?



Ses yeux glissèrent sur le cube si sombre au centre de cette prison. Il était là. Elle se mit face à lui et eut un sourire qui n’avait rien d’humain. Elle n’allait pas partir, pas tout de suite. Ils avaient tant de choses à se dire.

Dehors, loin du regard fantomatique de Douceline, un vent glacial s'abattit sur les alentours.

“ Bonjour, mon frère”

Nous sommes le 13 Gadien 2780 et la fin commence. Douceline est de retour. Bientôt, le Maître engloutira le monde.

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Dim 18 Nov 2018 - 19:58
Ici, il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y avait un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, fermé.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, fermé.
Il y avait un cube noir, mat, plus petit, fermé
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé. L’obscurité semblait en sortir toute entière. Sa seule vue provoquerait de longs frissons le long de votre épine dorsale.

Cela fait mille cinq cent vingt sept ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y avait un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, fermé.
Il y avait un cube noir, mat, plus petit, fermé
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait neuf ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y aun cube noir cerclé d’argent, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y avait un cube noir, plus petit, fermé.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait huit ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir avec de l’argent autour, grand ouvert. On voyait encore les chaînes qui restaient dedans.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouverte.
Il y a un cube noir, mais plus petit, ouvert.
Il y avait un cube gris foncé veiné de violet, fermé.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait sept ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y avait un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, fermé.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait six ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube tout noir, brillant, avec de l’argent autour, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, mat, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, ouvert.
Il y avait un cube bleu foncé, fermé.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait cinq ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube noir cerclé d’argent, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, ouvert.
Il y a un cube bleu foncé, ouvert.
Il y avait un cube gris pâle, incrusté de blanc. Fermé.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait quatre ans.

Il y a sept cages, disposées en un cercle parfait, flottant légèrement au-dessus du sol.
Il y a un cube noir cerclé d’argent, ouvert.
Il y a un cube rouge foncé, presque marron comme le sang séché, ouvert.
Il y a un cube noir, plus petit, ouvert.
Il y a un cube gris foncé veiné de violet, ouvert.
Il y a un cube vert très foncé, un peu lumineux à lui seul, ouvert.
Il y a un cube bleu foncé, ouvert.
Il y a un cube gris pâle, incrusté de blanc, ouvert.
Et au centre du cercle, il y a un cube, bien plus gros, plus haut, si noir qu’il en absorbe toute la lumière, fermé.

Cela fait trois ans.

Trois ans que tous Ses Enfants sont libres.
Mille cinq cent trente six ans qu’Il est enfermé, et attend de prendre sa revanche. Attend de pouvoir déchaîner son pouvoir, “s’étirer”. Attend de pouvoir retrouver Ses Enfants. Attend de pouvoir façonner le monde. Attend.

Bien loin de là, dans une forêt, dans de l’eau, du sang ouvre un tombeau. Le dernier sceau est le plus dur à trouver. Le dernier sceau, personne ne s’en souvient, personne n’en parle. Le dernier sceau, la dernière sûreté, dissimulé dans une forêt interdite, au fond d’un lac sacré. L’avarice et l’envie des hommes se sont déchaînées. Ils ont trouvé le dernier sceau, l’ont détruit. Enfin.

Enfin.

Pourtant, dans la pièce, rien ne semble avoir changé. Tout est sombre, éclairé par une lumière glauque. Tout semble briller, humide, pourtant tout est sec. Rien n’est hospitalier. Tout repousse.
Rien n’est différent, et pourtant tout change.

Chacun des Enfants peut sentir cette différence, soudaine. L’esprit s’est éclairci, la voie s’est éclairée. L’avènement est proche. Le futur semble plus sombre et plus brillant.
Dans leurs ventres, au plus profond d’eux, ça tire, ça bouillonne. L’appel est là, l’appel commence.

Et ils sont là. Les Sept sont là, arrachés à tout leur monde, à toutes leurs activités. Ils sont là, proches de leurs cages, extatiques, le sourire aux lèvres. Tous savent. Tous savent très bien ce qu’il se passe. Tous regardent droit devant eux, vers la cage centrale. Vers la dernière cage. Celle, que durant neuf ans, ils ont tous tenté d’ouvrir. Tous savent, et un instant, ils échangent un regard, et ferment les yeux.

Lorsqu’ils les ouvrent à nouveau, il n’y a plus rien à voir. Plus aucune lumière n’est là. Mais ils n’ont pas peur. L’obscurité les entoure, les nourrit, les cajole. Ils sont dans l’obscurité, et l’obscurité est en eux. Leur Père les tient dans Ses bras. Ils le sentent, ils le savent.

Mes enfants, enfin. Enfin, je vous retrouve, nous sommes réunis.

La voix retentissait en eux. Elle résonnait jusqu’au plus profond de leurs chairs, de leurs âmes. Elle les guidait.

Nous avons tous les pouvoirs. Ensemble, vous ferez le monde à mon image. Ensemble nous ferons le monde à notre image. Ce monde, mes enfants, sera notre paradis. Il ne tient qu’à nous de le construire.

Il y eut un léger silence.

Pour construire ce monde, nous devrons nous battre. Nous devrons vaincre. Restez encore dans le secret, mes Enfants, juste quelques temps encore. Quelques mois, et vous pourrez vous montrer, et assombrir le monde. Nous ferons d’Elysion notre idéal. Pour cela, créez mon armée, enfants. Je veux que partout, nous ayons des assombris.

Cette voix, cet encouragement guerrier, semblait chanter en chacun d’eux, exaltant.

Assombrissez, mes Enfants, assombrissez toujours. Voici de nouveaux pinceaux pour repeindre notre monde, mes Enfants.

Ils surent immédiatement. Dorénavant, ils pourraient se trouver sans se chercher, se parler sans se voir, se retrouver sans marcher.
Et soudain, pour cinq des Sept, la caresse se fit froide. Une main glacée sembla les étouffer de l’intérieur, les punir. Ils ne purent plus respirer. Ne purent plus bouger. Un instant, la vie en eux sembla se suspendre. Pourtant, ils entendaient.

Certains ont failli, mes Enfants. Vous n’avez pas tous rempli votre mission. Vous ne m’aimez pas tous assez. Vous n’avez pas tous cherché le dernier sceau. Vous ne l’avez pas tous trouvé. Vous m’avez été infidèles. De vous tous, seuls deux m’aiment assez. Merci, mes Aimés. Vous aurez le monde.

Et alors, Eve et Acheron surent. Ils surent qu’ils avaient l’Amour du Père. Qu’ils dominaient leurs Frères et Soeurs. Qu’ils auraient toujours Sa préférence s’ils ne le trahissaient pas. La caresse leur était plus douce, plus tendre, plus chaude.

Et soudain, la caresse cessa et l’Obscurité prit forme. Devant eux, se tenait une ombre d’homme, dont les yeux brillants semblaient se darder sur chacun d’eux. Les Sept se prosternèrent immédiatement, un genou à terre, l’autre replié sur lequel reposait leur tête.

Bien, mes Enfants. Levez-vous. Bientôt, nous nous dévoilerons au monde. Allez. Levez notre armée. Revenez m’apporter votre amour.

Chacun hocha la tête, et dans leur ordre de réveil, s'approchèrent du Père, qui, à chacun posa un baiser sur le front. Puis, chacun disparut, et réapparut où il le voulait.

Cette fois la pièce avait changé. Elle était vide. Il n’y avait plus de cage, plus de cube. Tout avait disparu. Et l’Ombre était partie recouvrir Hadès, faire connaître son Réveil à ses Engeances, alors que ses Enfants levaient son armée.

Nous étions le 11 Zabulonien 2783, et l’Ombre était libre.

Pourtant, sur Elysion, personne n’en saurait rien avant des mois. Personne n'aurait simplement pu voir une différence, et penser à l’impensable.

Nous étions le 11 Zabulonien 2783, il n’y avait plus de cages, et l’Ombre était libre. Le chaos s’apprêtait à se déverser sur Elysion.
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