Les Souverains d'Eaque

Nous vous présentons Le Roi et la Reine d'Eaque !

- Caleb Trisha
- Apolline Dal Naji

Ce sont des pré-créés un peu particuliers, et si vous voulez les incarner, merci de nous le demander.

Caleb Trisha

Date de naissance: 22 Rubéen 2738

Lieu de naissance: Un quartier bourgeois d’Hypnos.

Lieu de vie: Eaque, Palais d’Hypnos

Rang: Roi d’Eaque

Citation: REPONSE

Situation et particularités

Race: Elémentaire de Terre, stade Fils de la Terre

Métier: Roi d’Eaque

Spécialité: REPONSE

Pouvoir et dons: Caleb Trisha est un Fils de la Terre qui a particulièrement bien appris à maîtriser la pierre, plus utile dans un contexte urbain que la terre elle-même pour laquelle il avait pourtant une prédilection au départ. Comme tous ceux de sa branche, sa maîtrise est meilleure qu’aucun mage ne pourra jamais le faire et il est insensible aux attaques terrestres, et ne pourra jamais être empoisonnées par des plantes par exemple.

Apparence physique: Caleb Trisha est un homme charmant. Toujours bien droit, il n’a pourtant un air ni guindé ni emprunté, et ses épaules imposantes ne donnent pas de lui l’image d’un homme arrogant ou vaniteux. Un large sourire aux dents blanches respirant la bienveillance et la complicité illumine souvent son visage à la mâchoire carrée, comme peuvent en témoigner les ridules sur ses joues et au coin de ses yeux de la couleur des feuilles basses de la canopée touchées par le coucher du soleil, qui semblent toujours pétiller. Il a de très beaux cheveux châtains foncés, d’une couleur s'approchant de la terre mouillée par la pluie, bouclés, dont la couleur semble entrer en résonnance avec celle de sa peau, d’un marron plus clair, pas si éloignée peut-être de la teinte de l’argile cuite. Il porte une barbe fournie, qu’il entretient quotidiennement (ou plutôt fait entretenir). Il fait très attention à la manière dont il s’habille, et est bien moins adepte de la sobriété que la Reine, n'hésitant pas du tout à opter pour des tissus luxueux au décor chargé. Il est souvent considéré comme étant à la pointe de la mode, et ses tenues sont plus souvent décortiquées et commentées que celles de la Reine. Il aime à porter la couronne royale.
Il travaille beaucoup son physique, fait attention à ce qu’il mange, boit, à la manière dont il se tient et s’entretient par le sport et les soins. Homme raffiné, il aime se parfumer, il lui arrive régulièrement de se maquiller en fonction de ce qu’il veut faire ressortir de son physique pour telle ou telle occasion. Souriant et chaleureux, il a le physique de quelqu’un que l’on a envie d’apprécier, ce que renforce sa voix chaude agréable, presque rassurante.

Son histoire

Caleb Trisha est né dans une famille bourgeoise d’Hypnos. Il n’a jamais manqué de rien, sans avoir vécu non plus dans une opulence démentielle. Sa famille a bâti sa fortune avec le temps et les générations comme négociants en tissus précieux, et c’est un commerce qui leur a beaucoup rapporté au fil des années. Il faut admettre que Caleb a toujours été l’un des enfants les mieux habillés de son école. Sans être un excellent élève, il a toujours été curieux, et surtout, a toujours su se conformer à ce qu’on attendait de lui afin d’être pile dans les clous. Populaire, il a toujours eu autour de lui des bandes de copains, d’amis, assez contrôlés par sa famille de manière à ce qu’il n’ait aucune mauvaise fréquentation qui puissent entacher son image, et par ricochet celle de sa famille et donc de l’entreprise qui permettait leur fortune. Poussé assez jeune à s’engager, il intégra à l’adolescence, en 2752, l’Association pour le Bien-être du Peuple (ABeP voir dans les spécialtés) et fit partie longtemps de la section Hypnosienne dans laquelle il réalisa de nombreux exploits et sauvetages, toujours au service des autres. Peu à peu, il se fit un prénom ainsi (puisque son nom était déjà connu), tout en continuant ses études. Il avait choisi la spécialité Commerce dans un premier temps à l’Académie, mais peu intéressé, et ayant déjà bien des savoirs et compétences dans ce domaine, il abandonna en 2758 et se concentra sur l’étude de l’Histoire d’Elysion par le biais de sa religion, ce qui lui permit de balayer toutes époques et continents et de mieux comprendre son monde, ainsi que les stratégies qui le sous-tendaient. Ce fut une période de fêtes, d’engagements, de travail et de conquêtes amoureuses qui lui permirent d’explorer moults horizons sans jamais se fixer de limites.
Puis un jour, Caleb Trisha tomba amoureux. L’heureux élu était courtisan à Eaque, et leur histoire dura un certain temps. Caleb rencontra la famille de son aimé, qui lui donna peu à peu accès aux sphères de la Cour d’Hypnos et à ses arcanes si impénétrables. Lentement mais sûrement, Caleb fut intégré parmi le cercle restreint des courtisans, et même la rupture en 2763 avec l’être aimé ne put l’en éloigner tant il y avait fait sa place: qui aurait laissé filer un homme aussi beau qu’intelligent, avec un sens de l’humour et de la petite phrase à toute épreuve ? Il aurait fallu être fou … Surtout quand il était aussi populaire, aussi bien intégré à tous les niveaux de la société, aussi engagé pour une noble cause: il suffisait de se montrer près de lui pour redorer son blason.
C’est en toute conscience de cet engouement autour de sa personne que Caleb décida, non sans une certaine difficulté, d’abandonner l’idée de la reprise de l'entreprise familiale, qu’il laisserait à sa soeur cadette, et d’entrer de manière officielle à la Cour d’Eaque. De là, tout se précipita. Il lui fallut très peu de temps pour se tisser un réseau aussi solide et discret qu’une toile d'araignée dans lequel de nombreux courtisans furent englués. Il lui suffit d’un rien de temps pour séduire toute une foule d’entre eux; il parvint même à faire croire à quelques naïfs qu’ils étaient son unique amour, et que pour eux, il abandonnerait tout ! Évidemment il n’en fit rien, mais cela le porta haut. La souveraine en place, charmée par cet homme aux nombreux atouts lui souffla de s’inscrire comme candidat à la succession du pouvoir, et, certain de son soutien, il s’exécuta. Ceci faisait partie du système Eaquien: toutes celles et tous ceux qui souhaitaient devenir Rois ou Reines après le décès ou l’abdication des souverains en place devaient faire figurer leur nom sur une liste. Ils étaient régulièrement reçus par le Parlement et les Souverains, pour faire un point sur qui ils étaient, leurs accomplissements et leurs motivations, ainsi que leurs projets. Cela permettait aussi de rayer de la liste celles et ceux qui avaient renoncé à la course. Lorsque la place sur le trône serait laissée vacante, le choix des précédents souverains serait pris en compte, mais il y aurait également une élection pour chacune des chambres politiques, le Parlement et le Cercle, qui entendrait les aspirants, et une élection pour le peuple auprès duquel les aspirants feraient campagne. A l’issue du premier tour, le femme et l’homme remportant le plus de suffrages de chaque section de votants seraient retenus pour un second tour, et les vainqueursseraient les nouveaux Souverains. Il était fréquent que les choix populaires s'opposent aux choix des deux chambres politiques donnant lieu à des batailles rangées et, d’une certaine manière, à un certain équilibre au pouvoir. Caleb eut bien peu de rendez-vous, mais son charme naturel, son sens du bagout, sa capacité à plaire et ses nombreuses relations et le fait de bien souvent figurer dans les journaux aux côtés de l’ABeP, semblaient déjà lui assurer un superbe marchepied.
A la vacance du pouvoir en 2765, il découvrit qu’il était le candidat favori des deux précédents souverains. Cela confirma sa volonté comme son ambition, et il lança sa campagne. Il n’envisagea pas un instant d’être défait, et tira pour s’en assurer de nombreux fils. C’est sans surprise (qu’il feint pourtant évidemment) qu’il fut le premier choix du Parlement et du Cercle réunis, et second des élections du peuple, mais déjà loin derrière Apolline Dal’Naji. Il fut couronné aux côtés de la jeune femme sous les vivats dans l’année, son ambition satisfaite pour quelques temps.
Il fallut du temps à la Reine pour s'accommoder à lui, puisqu’il était en tous points différents d’elle … du moins dans l’image qu’il donnait de lui-même. Il avait bien compris, lui, qu’ils se rejoignaient sur de nombreux points, mais il lui fallut du temps pour parvenir à briser la glace, et à réellement s’entendre avec elle; autant dire que les premiers temps au pouvoir furent un peu chaotique, chacun ayant tendance à mener sa barque de son côté. Aujourd’hui, et depuis des années, ils règnent en harmonie. Il lui fallut du temps, plus qu’elle peut-être, pour reconnaître qu’elle était la seule, l’unique sans doute, auprès de lui il pouvait réellement s 'ouvrir, être lui-même, et faire voir sa véritable nature d’homme ambitieux et calculateur, loin de sa façade bonhomme et sympathique. Il mit du temps à admettre qu’elle le connaîtrait mieux que quiconque, qu’elle était celle qui, pour toujours, il connaîtrait le mieux, qu’elle était sa partenaire et non son ennemie ou sa concurrente. Sans elle il ne pourrait régner et satisfaire ses envies de puissance, et cela lui convenait,finalement. Elle était la stratégie froide là où il pouvait s’emballer, elle était le calcul là où il était la mondanité. Elle était l’image du sérieux et du charisme impérial là où il avait l’apparence du roi bonhomme et plaisantin, proche de ses sujets. Il le comprit très vite: jamais on n’aurait pu choisir paire mieux assortie. Ensemble, ils ont dû affronter de nombreux défis, de la gestion quotidienne du plus gros contient d'Elysion, au retour de la guerre sur des terres pacifiées depuis des siècles, en passant évidemment par l’apparition de nouveaux territoires, le retour d’anciennes menaces ou des revendications toujours plus nombreuses (la première et celle ayant peut-être fait le plus de bruit étant l’arrivée en fanfare de Séléné Saralondë à un Sommet de la Paix en 2774 par exemple ! Il est d’ailleurs celui qui a fait en sorte de la placer à un rôle stratégique: plus proche, avec des missions, elle lui semblait moins dangereuse), ou encore le renouvellement des gouvernements et politiques des continents voisins. L’importance prise par Minos, avec Beldura Glow à sa tête le fascine (et l’inquiète peut-être un peu) et cela fait partie des choses qu’il surveille de près, de ce qu’il n’avait pas su prévoir en la voyant accéder au trône, de ce qu’il n’avait pas vu venir quand Deus Wiseman avait déclaré la guerre. Sans nul doute le défi le plus grand de son règne fut le retour de l’Ombre. Ce fut très certainement l’unique défi dont il n’était absolument pas certain de triompher, même s’il ne l’admettra pas facilement, en particulier en public. Cependant, la mise en place d’une stratégie sur le long terme impliquant de nombreux acteurs, leur permit de triompher de cette menace. Caleb Trisha est d’ailleurs celui qui a tué la Réprouvée Douceline d’une lame dans le cœur, s’illustrant ainsi tout particulièrement. Aujourd’hui, avec Apolline, il s’attelle à reconstruire le monde sur tous les plans, espérant ainsi marquer l’Histoire de par sa participation à des événements des plus marquants.

Son caractère

Caleb est un fin stratège qui se cache. Intelligent et ambitieux, c’est un très bon manipulateur, plus fin, finalement que sa co-dirigeante Apolline. D'un abord très chaleureux, il est souvent très souriant. Charismatique, il sait tout à fait envoûter les gens en douceur pour les plier à sa volonté sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Il est toujours très à l’écoute, et sait être celui à qui on a envie de parler, et ce depuis toujours. Ceci lui permet ensuite d'étendre son influence. Il est très sociable, paraît toujours sympathique, souriant, avenant; il a également le sens du verbe, et toujours un bon mot. Mondain, il aime participer aux événements, et sait en être au centre comme s’en effacer (autant qu’on puisse le faire lorsqu’on est roi d’un continent). Il aime la conquête, surtout snetimentale, et ne s’arrête à aucun, egnre, aucun sexe, aucune branche, aucune apparence. Il est cependant discret sur ce point et fait toujours en sorte qu’aucune de ses histoires ne s'ébruite. Drôle, il sait faire rire, et maîtrise tout à fait l’art de donner une atmosphère à une pièce. Très assuré, il parvient cependant à ne pas être arrogant et a vraiment l’image d’un homme simple; ce n’est d'ailleurs pas tout à fait faux: il n’apprécie nullement les chichis, et ne se vautre pas dans le luxe, même s’il aime ce qui est bon. D’un naturel curieux, il est très ouvert d’esprit, et ne s’arrête à aucune barrière, aucun préjugé. Il est très nature, et malgré son rôle, son rang, il se comporte la plupart du temps comme un homme normal et simple, ce qui peut surprendre.

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Apolline Dal’Naji

Date de naissance: 3 Judien 2743

Lieu de naissance: Eaque

Lieu de vie: Palais d’Hypnos, Eaque

Rang: Reine d’Eaque

Citation: REPONSE

Situation et particularités

Race: Tarima

Métier: Reine d’Eaque

Spécialité: REPONSE

Pouvoir et dons: Apolline maîtrise parfaitement la magie. Grande technicienne,elle était l’une des premières de sa promotion, et c’est d'ailleurs comme ceci qu’elle a été repérée. Si, jeune, elle n’était pas d’une puissance redoutable, elle a tant et tant entraîné sa magie que, comme un muscle, elle en a augmenté sensiblement la puissance. Dotée d’une impressionnante mémoire, elle connaît un grand nombre de sorts, qu’elle utilise souvent. Elle possède de nombreux artefacts magiques, qui lui permettent de canaliser ou d’augmenter, parfois les deux à la fois sa puissance. Évidemment, chacun de ses sceptres royaux en est un, mais certaines bagues aussi. Elle a toujours un de ces accessoires sur elle.
Durant sa formation, elle a appris à maîtriser ses émotions, ayant ainsi une grande maîtrise de ses pouvoirs magiques. De mémoire de vivant, on ne l’a jamais vu perdre le contrôle d’elle-même.

Apparence physique: Apolline est une petite femme menue, mais que personne n’aurait l’idée de venir critiquer ou défier. L’aura de pouvoir et de supériorité qui se dégage d’elle est telle que sa simple présence impose un respect écrasant: elle n’a pas besoin de parler, ni même d’esquisser un geste pour qu’autour d’elle le silence se fasse. Elle impressionne.
C’est une femme sublime, à la beauté très froide. Elle a un visage sans âge, triangulaire assez anguleux, avec un nez prononcé, des pommettes saillantes et une bouche aux lèvres plutôt charnues souvent maquillées dans des teintes de rose ou de violine. Son front bombé est souvent dégagé. En effet, elle retient ses cheveux blonds cendrés, épais et ondulés, vers l'arrière, afin de ne pas les avoir dans le visage. Elle n’opte pas souvent pour des coiffures complexes, leur préférant une simplicité épurée, presque sévère. Ses sourcils, blonds eux aussi, sont assez épais, et soulignent des yeux très bleus, très clairs, qui lorsqu'ils se posent sur vous donnent l’impression de vous transpercer, et de fouiller votre âme jusqu’à se tréfonds. Cela lui donne un côté très inquiétant, inquisiteur, et ôte toute velléité de lui mentir. Ils ont une lueur déterminée, qui fait bien comprendre que rien ne l’arrêtera.
Malgré sa petite taille, et sa stature frêle, elle n’a besoin d'aucun artefact pour prouver sa souveraineté. Son corps très mince est cependant bien proportionné, souvent mis en avant par des tissus fluides et clairs aux coupes sobres. Elle porte rarement sa couronne, et n’est pas armée: sa magie lui suffit. Elle est cependant étonnamment forte physiquement, et excelle au combat à mains nues et au tir.

Son histoire

Il y a longtemps maintenant, Apolline était vue par le monde comme un petit garçon grandissant dans une famille d’éleveurs de siffleurs et de coureurs dans les Plaines d’Eaque, qui allaient, chaque semaine, leurs deux enfants sur le chariot, vendre leur viande sur les marchés d’Hypnos. Apolline, alors les cheveux courts en culotte courte, rêvait déjà d’intégrer la prestigieuse Académie aux si beaux bâtiments devant laquelle ils passaient, sous les quolibets de son frère (qui reprendrait plus tard l’exploitation familiale). Leurs parents avaient appris la maîtrise de leurs pouvoirs de manière suffisante pour ne pas se tuer ou tuer leurs proches, mais sans pouvoir accéder à une réelle maîtrise. Leur père avait même quitté toute sa famille, pourtant bien placée à Hypnos, nobles un peu désargentés, pour suivre sa mère par amour et reprendre avec elle l’exploitation de sa famille. Apolline avait pourtant bien d’autres ambitions.
Tout d’abord, elle savait qu’elle était différente des autres enfants. Il y avait quelque chose d’autre en elle, quelque chose en plus. Très douée à l’école, elle parvenait malgré un physique chétif pour quelqu’un vu comme un petit garçon à ne pas être victime de quolibets. Peut-être était-ce car son regard déjà les tenait à l’écart ? Ou bien car les nombreuses bagarres, parfois amicales, avec son frère lui avaient appris à se défendre ? En tous cas, personne ne se moqua jamais d’Apolline, même lorsqu’elle commença à venir à l’école habillée avec ce qui pouvait s’apparenter à des robes (en réalité des tuniques de sa mère, trop longues pour elle, qu’elle resserrait d'une ceinture à la taille). Par contre, on convoqua ses parents, et ce fut la première fois que celle qu’ils imaginaient comme étant leur fils déclara être leur fille.
S’ensuivit une période délicate: si personne n’osait venir l’embêter, personne non plus n’osait l’approcher, de par sa réputation, son air hautain comme ses vêtements un peu étranges. En parallèle, chez elle, ses parents ne comprenaient pas, son frère non plus, et plus personne ne savait comment se comporter … pas même elle, qui devait faire face aux bouleversements de la puberté. Apolline vécut donc une adolescence difficile, tourmentée même, mais sans jamais perdre de vue son but: entrer à l’Académie. Et elle y parvint ! Elle n’avait pas tout à fait seize ans lorsqu’elle fut acceptée dans un programme d’excellence, qui lui permit de finir son cursus d’études secondaires à l’Académie d’Hypnos avant d’intégrer la section de son choix. C’est également à partir de ce moment là qu’Apolline ne fut plus jamais appelée autrement qu’Apolline et plus jamis identifiée autremênt que comme une femme. Utilisant des artifices physiques et magiques, elle commençait enfin à ressembler à la personne qu’elle avait toujours rêvé d’être. Attirée par les femmes, ce fut également l’époque des premières amours, parfois décevante, parfois haletantes. Cela ne surpassa cependant jamais son amour de la connaissance, et elle plongea toute entière dans ses études, dépassant rapidement les espérances de ses professeurs. Passionnée, elle fit cependant en sorte de rester le plus longtemps possible à l’Académie, et c’est forte de plusieurs diplômes qu’elle en sortit aux alentours de 2760. Cela faisait déjà quelques années qu’elle s'était inscrite sur la liste des aspirants souverains. Ceci faisait partie du système Eaquien: toutes celles et tous ceux qui souhaitaient devenir Rois ou Reines après le décès ou l’abdication des souverains en place devaient faire figurer leur nom sur une liste. Ils étaient régulièrement reçus par le Parlement et les Souverains, pour faire un point sur qui ils étaient, leurs accomplissements et leurs motivations, ainsi que leurs projets. Cela permettait aussi de rayer de la liste celles et ceux qui avaient renoncé à la course. Lorsque la place sur le trône serait laissée vacante, le choix des précédents souverains serait pris en compte, mais il y aurait également une élection pour chacune des chambres politiques, le Parlement et le Cercle, qui entendrait les aspirants, et une élection pour le peuple auprès duquel les aspirants feraient campagne. A l’issue du premier tour, la femme et l’homme remportant le plus de suffrages de chaque section de votants seraient retenus pour un second tour, et les vainqueurs seraient les nouveaux Souverains. Il était fréquent que les choix populaires s'opposent aux choix des deux chambres politiques donnant lieu à des batailles rangées et, d’une certaine manière, à un certain équilibre au pouvoir. Apolline ne manqua jamais un seul rendez-vous, certaine d’avoir toutes les chances lorsque les Souverains s’éteindraient, auprès du Cercle et du Parlement.
A la sortie de ses études, elle intégra immédiatement un cabinet politique, et se retrouva propulsée diplomate très jeune. Elle eut par là un rôle dans de nombreuses affaires, dont un Sommet de la Paix où elle parvint à apaiser une querelle de quartiers qui durait depuis tant de générations que chacun en avait oublié la cause mais qui, prenant de plus en plus d’ampleur au fil des années, avait mené toute une part de la ville au bord de la guerre civile. Elle ne le savait pas encore, mais cela deviendrait le tournant de sa vie.
Nous étions en effet en 2763, et c’est en 2765 que le pouvoir d’Eaque fut laissé vacant. Apolline fit bien évidemment campagne. Certaine d’avoir ses chances plus du côté des politiques que du côté du peuple, elle fit cependant attention à soigner ses apparitions et à paraître agréable à tous, ne voulant négliger aucun aspect. N’imaginant pas l’impact que la fin du conflit de quartier avait eu sur sa cote de popularité, elle fut extrêmement surprise de se retrouver à caracoler en tête des élections du peuple (là où les politiques la plaçaient troisième). Elle ne se laissa cependant pas prendre au jeu, ne laissa pas la réussite lui faire tourner la tête, et continua sa campagne et fut en effet couronnée par le peuple d’Eaque sous les vivats.
Elle dut apprendre à cohabiter avec quelqu’un d’aussi différent d’elle que Caleb Trisha, et pour tout dire, ce ne fut pas facile tous les jours et surtout au début. Apolline était peu habituée à rencontrer de l’opposition, et Caleb était bien loin de la rejoindre en permanence; Il était l’empathie où elle était la logique, il était plaisantin là où elle était sérieuse, il était bavard où elle était économe de paroles, il était pour aider tout le monde et toujours dire oui là où elle était calculs, pratique, et rigueur. Il lui fallut du temps, mais elle parvint à voir ce qui se trouvait au-delà de la façade bonhomme du Roi d’Eaque, et aujourd'hui, ils s'entendent fort bien, et se mettent d’accord facilement … devant tout le monde. En réalité, tout est négocié par avance, en privé, de manière plus détendue. Elle s’est faite à l’idée qu’il la connaît toujours mieux que quiconque et qu'il était un partenaire de travail et non pas un ennemi ou un concurrent. Ensemble, ils ont dû affronter de nombreux défis, de la gestion quotidienne du plus gros continent d'Elysion, au retour de la guerre sur des terres pacifiées depuis des siècles, en passant évidemment par l’apparition de nouveaux territoires, le retour d’anciennes menaces ou des revendications toujours plus nombreuses (la première et celle ayant peut-être fait le plus de bruit étant matérialisée par l’arrivée en fanfare de Séléné Saralondë à un Sommet de la Paix en 2774, militant pour une égalité entre les branches et l’abolition des condamnations pour mixité par exemple !), ou encore le renouvellement des gouvernements et politiques des continents voisins. Sans nul doute le défi le plus grand de son règne fut le retour de l’Ombre. Ce fut très certainement ce qui lui demanda le plus de réflexion, ce qui la mit le plus en difficulté. Cependant, la mise en place d’une stratégie sur le long terme impliquant de nombreux acteurs, et orchestrée tout particulièrement par elle et une des ministres Eaquienne, Séléné Saralondë, leur permit de triompher de cette menace. Apolline est d’ailleurs celle qui, dans l'ombre, a permis le duel entre Eden Inferno et Beldura Glow, soutenant cette dernière de son propre pouvoir magique. Son rôle est donc moins éclatant que celui de Caleb Trish,a ou même de Beldura Glow, mais elle considère qu’elle n’a à prouver ni sa valeur ni son courage. Aujourd’hui, avec Caleb, elle s’attelle à reconstruire le monde sur tous les plans, espérant ainsi marquer l’Histoire de par sa participation à des événements des plus marquants. Elle sent tout à fait que c’est une occasion en or pour Eaque de récupérer plus de pouvoir.

Son caractère

Apolline Dal’Naji est une femme de tête, mais aussi une femme de contrôle. Elle parait toujours très calme, d’un caractère égal, même si intérieurement, il peut, très rarement, lui arriver de bouillir ou d’être bouleversée. Elle a appris à avoir le dessus sur ses émotions, en toutes circonstances. Elle n’est ni très souriante, ni très expressive … Comme une Reine exemplaire après tout.
Pleine d’assurance, elle paraît ne jamais douter de ses capacités, et pour cause: dotée d'une culture immense, elle fait aussi preuve d’un très grand sens logique; Ceci, ajouté à sa curiosité naturelle, son insatiable soif de connaissance, et son exigence d’être en permanence au courant de toute l'actualité officielle comme officieuse en fait une adversaire redoutable pour toute joute où il faudrait faire preuve de raison et de sagacité.
Politiquement, c’est une femme de poigne qui étudie toujours une situation avant de rendre sa décision, mais celle-ci est difficilement discutable après coup. Ferme, elle fait preuve d’une volonté de fer, masquée par un gant de velours. Elle fait évidemment en sorte d’éviter tout conflit ouvert et est une très bonne diplomate (si ce n’était pas le cas, jamais elle ne serait arrivée jusqu’à ce poste, croyez-le bien).
De manière générale, on la définit comme une femme impressionnante, et dont on se souvient après l’avoir rencontrée. Elle parvient même à masquer le léger manque d’empathie dont son esprit très logique la prive.

Un peu de vous

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