ღ Nom(s) : Ygor ღ Prénom(s) : Ygor, ça suffira ღ Lieu de naissance : Eaque ღ Lieu de vie : Eaque
ღ Age : 85 ans ღ Race : Darah, fils d'une Darah et d'un Augmenté ღ Spécialité : Creuser ღ Pouvoir et Dons : D'aucuns savent retourner les situations à leur avantage. Ygor, lui, sait retourner la terre. Cependant, le maniement de la pelle ne constitue pas le don inné de cet homme, cela, il l'a apprit sur le tas. Non, la particularité d'Ygor réside dans sa magie de nécromancie. Un don pour certains, un malédiction pour d'autre. Mais la mort a toujours fasciné Ygor au point qu'il a pu en devenir le maître (pour quelques instant) car ce pouvoir reste très limité : il ne peut invoquer la chair et les os que pour une poignée de minutes seulement.
ღ Métier ou occupation : Fossoyeur ღ Citation : "... Rien n'est plus doux que le murmure du silence."
Description physique
Beau. Grand. Fort. Musclé. Athlétique. Mince. Charmant. Séducteur. L'apothéose incarnée. Le phœnix empyréen. Ygor en avait toujours rêvé. Quoi de plus naturel pour un humanoïde moyen tel que lui ? De taille moyenne, quoiqu'un peu grand, bien qu'un peu voûté, un corps robuste enhardi par des années de labeur, à trimer sous la pelle et le soleil. Le teint blafard, cadeau de sa mère. Immanquablement, de la corne sous ses mains terreuses, qui balafrait jusqu'au moindre de ses doigts noueux. Ses ongles, maintenant adaptés à la terre, on eut par le passé moult conflits avec les sédiments et l'humus roide de l'hiver, par la glace, de l'été, par la sécheresse, de telle sorte que leur forme de griffe s'accommode aujourd'hui de toutes surfaces. Une pilosité dru marquait les traits austères de sa figure, surélevée d'un éternel chapeau noir vissé sur son crâne chauve. Entre les deux se pavanaient quelques cicatrices - réminiscences incontestables de rencontres malheureuses avec le destin, qui venaient délier le mince fil de sa bouche, sous l'ombre de son nez saillant, à l'arrête tranchante. Son seul fard était celui de ces cernes, qui faisaient écho par leur couleur au crépusculaire de sa longue barbe. Ses yeux cependant, ses yeux, eux, sortaient de cette affligeante moyenne du travailleur las : deux profonds orbes malingres enfoncés dans sa tête, offrant le spectacle mystifiant d'une danse macabre. Le charme évanescent de ces iris provenait en effet de la pigmentation exotique dont ils étaient les mages - on eût dit que chacun des deux avait sa volonté propre, l'un était brun, parcouru d'éclairs pourpres, et l'autre était vert zébré de jaune ocre. Un regard pénétrant, comme une abysse inexorable, qui vous scrute en permanence pour vous extorquer vos moindres secrets, ceux les plus honteux. Cette vigie infatigable trônait tel un joyau irradiant sur une couronne rouillée. Il aurait pu être comparé à un bloc de roche taillé depuis la montagne et roulé jusqu'à la civilisation, d'où des pertes dommageables au niveau de ses membres. Et quand bien même l'outil à rendu ses bras si forts, son dos a, quant à lui, toujours souffert de son pied bot. Sa démarche hypnotique contrebalançait aisément l'électricité de ses yeux, par son grotesque. La pelle qui l'accompagne lui servait ainsi d'arme, d'outil, de canne et de compagne.
Caractère et goûts
Échu dans ce milieu ingrat de la danse des mort, Ygor n'est pourtant pas la preuve incontestable de l’infamie mentale. Il possède une acuité cérébrale très aiguisée, doublé d'un don d'observation particulièrement sagace. Mais ces longues années à ne rencontrer que des figures déjà rongées par la vermine l'a obligé à se replier sur lui, et un apathie certaine envers les vivants le possède désormais. De mémoire vive, il n'avait jamais été très loquace. Son avarice de parole était pourtant contrebalancée par une justesse de rhétorique irréprochable, et un cynisme non-usurpé. Les morts parlent, surtout quand on sait discuter avec eux. Les morts apprennent leur sciences à qui veut bien l'acquérir. Mais les morts ont un prix : celui du pessimisme et de la réclusion. Ygor sait ainsi apprécier le silence autant que la vérité, et abhorrer l'orgueil du prestidigitateur. On pourra le croiser en société : il n'est pas l’ermite déversant sa haine de l'humanité au sommet de sa montagne inexpugnable. Juste un homme, humble, auquel on ne fait pas attention. De ceux que l'on pense moyen, mais qui sont, en vérité, clairvoyants. Ygor n'a que peu de relations en dehors de son travail, et celles qu'il entretient pendant se font essentiellement avec des cadavres ressuscités par lui pour quelques moments. Par là il a apprit à relativiser ce qui constitue la notion de Mal en ce monde, autant que celle de bien. Et si jamais on se prenait à lui demander quel partie il prenait, il nous répondrait le sien, sans hésiter ni sans vouloir se mêler de ce qui ne le regarde pas. Le fossoyeur est réaliste, un réaliste négatif qui préfère la sérénité de sa coutume plutôt que la frénésie impérieuse du progrès. Un Darah maussade et las, mais ayant le sens du devoir. On ne pouvait jamais savoir ce qu'il avait précisément en tête, tapi derrière ses yeux carnassiers, avides d'information. Pendant son mutisme, Ygor accumule tous types de connaissances et d'analyse. Mais lors de la confrontation, c'est une joute à sens unique qui s'engage, car il aura su repérer chacune des mille faiblesses de son vis-à-vis. Sa nature hybride l'a renforcé en tant que paria un temps de sa vie, et le fait de devoir se cacher du Soleil et des autres n'a fait que renforcer sa nature introvertie. Cependant, il essaye tant bien que mal de contrôler sa naturelle soif de sang, et de camoufler aux yeux du monde les traits hérités de sa mère.
Histoire
Ygor est venu au monde comme il a vécu : seul. Non pas qu'il n'ait pas eu de parents, mais seulement dans l'acception biologique du terme. Ceux-ci ont fait leur travail d'engendrement, de la couche à l'accouchement. Et ça s'arrête là. Son père, un humanoïde Augmenté dur, aussi bien par son caractère que par ses poings témoignait de son affection pour son fils de la même manière qu'un bélier montre à une porte combien il veut être avec elle : par à-coup, avec pour seul protection le mince voile d'air qui sépare les phalanges d'un crâne, ce voile lâche qui s'enfuit à la moindre pression. Sa mère, une Darah soumise à la tyrannie paternelle, était morte en couche, et son père avait du alors reporter toute la tendre affection qu'il avait pour sa femme sur son fils. L'enfant fut obligé de se construire un refuge intérieur pour neutraliser l'amour paternel, refuge qui bientôt devint un palais immense, tant la charge extérieure était grande. Il s'agit peut-être d'un miracle d'ailleurs que ses os aient survécus à tant de chaleur humaine, quand bien même son intégrité physique en a gardé des séquelles visibles dans sa démarche claudicante. A l'age de onze ans, son père mourut des suites d'un delirum tremens, conséquence tragique d'une série quotidienne de beuverie croissante. A onze ans et demi, Ygor trouvait un travail dans une usine de métallurgie. A douze ans, il était renvoyé pour insubordination et débilité physique. C'est là qu'a commencé une longue vie d'errance pour cet humanoïde moyen, indifférencié de la masse grouillante du gruau plébéien. Acceptant ça et là des travaux de subsistance, sans logis ni espoir, esseulé, pauvre et englué dans un avenir corrompu par la marque de son père, il n'avait alors rien en avantage qui pût le faire monter au grade des étoiles. Et c'est à l'âge de seize ans qu'il eut enfin l'opportunité de partir pour Hypnos, la grande capitale. L'univers grave de son désert adolescent ne passerait pas les hautes murailles de la cité. Pour autant, rien n'était encore gagné, et le labeur physique, malgré son handicap, restait son seul moyen d'entreprise. Or un après-midi, la veille de son dix-septième anniversaire, un jeune aristocrate vint visiter la forge où il s'échinait Il vit cette lueur qui brillait au fond des yeux du besogneux, cette envie de revanche sur la vie qui l'avait jusque là accablé de la médiocrité du monde et des autres. Il le pris par les épaules et lui demanda si oui ou non, il voulait enfin apprendre à être un homme digne. Très enthousiaste à cette idée, mais méfiant par nature, Ygor accepta la proposition de l'inconnu tout en gardant ses sens en alerte. Au bout d'une heure de marche, ils arrivèrent à la grande Bibliothèque, et l'inconnu offrit un accès illimité au lieu par ses relations à son nouveau compagnon. Sorti de la misère, il apprit rapidement à lire et à écrire, et découvrit dans les livres un puits insondable de connaissance et de puissance. Plus il lisait et plus il devait lire. Le monde eût-il disparu dans un torrent de flamme qu'il ne l'aurait pas remarqué tellement ses nerfs cérébraux étaient contractés sur l'engloutissement de ces milliers de pages noircies de savoir. Dix ans passèrent, dix années durant lesquelles il rendait grâce chaque jour à son mécène avant de dévorer une nouvelle aile du bâtiment somptueux, le vidant de ses mots pour les mettre dans son propre palais mental, qui n'abritait plus désormais de souffrance. Ses muscles commençaient à s'atrophier, mais cette perte signifiait pour lui l'abandon de sa vie d'avant. A l'âge de trente ans, enfin, il remis le nez hors des murs de la ville, en compagnie de son ami l'aristocrate, pour un voyage d'étude au cœur de la forêt méridionale. Ce fut le second tournant dans la vie d'Ygor, le second tournant qui clôt la boucle entamée par sa sombre enfance. Ils tombèrent dans une fosse glissante sous le couvert sylvestre, et, ne parvenant pas à remonter par eux-mêmes, sans autre aide que celle qu'ils pouvaient s'apporter l'un l'autre, ils crièrent, ils se fendirent les poumons avec acharnement. En vain. Nul autre secours ne vint que celui indésirable d'une meute de loups famélique et dangereusement féroce. Au moyen d'une grosse branche, Ygor tentait désespérément de les éloigner par des moulinets motivés par l'adrénaline et l'assurance d'une victoire éclaire contre les bêtes hargneuses, tandis qu'à son côté, son ami, trop faible, reculait de peur vers le fond de son trou. Quand Ygor eut achevé le dernier loup qu'il trouva la gueule déjà ensanglanté, il se retourna et vit avec effroi la gorge dévorée de son unique et dévoué ami, lui, le seul à qui il n'avait jamais songé à sucer le sang pour se repaître. Un hoquet plus tard et son agonie prenait fin. Il mourut entre les bras de celui qu'il avait jadis protégé. Ici commença la tache funèbre d'Ygor : son premier enterrement. Il enfouit le corps respectueusement sous un amas de terre fraîche qu'il avait retourné malgré les larmes qui lui brouillaient la vue. Il resta au chevet de son ami une journée de plus, au terme de laquelle il fit un ultime effort pour se sortir de la fosse où il demeurait maintenant piégé seul. Après avoir lutté par monts et par vaux, il regagna la ville, en loques, comme la première fois. Il faudrait tout recommencer. Ygor devint de plus en plus méfiant envers ses congénères, qu'il comparait aux loup assassins. Il revint à la bibliothèque régulièrement, mais sans l'entrain qu'il avait d'habitude. Puis, quand arrivèrent les beaux jours, il se remis en quête de la tombe de son défunt ami dans la forêt, pour s'y recueillir une dernière fois. Marchant avec l'énergie de son souvenir, il hanta les courbes de arbres des heures durant, jusqu'à retrouver la fosse. Le sang avait disparu, lavé par la pluie et les bêtes. Mais la tombe était restée, intacte, insoumise aux aléas du temps. Un travail d'orfèvre. Il parla, longtemps, à son ancien compagnon, et quand il s'apprêtait à partir, une chose étrange se produisit : se sol gronda, l'air devint un gouffre glacé,et le mort resurgît de sa tombe, hâve comme un spectre cloué à un squelette. Sans prendre peur, car il savait ce qu'était cette être d'ectoplasme, Ygor l'écouta, son conseil et son avertissement sur les choses de ce monde qu'il avait entrevu dans l'au-delà avant d'être rappelé. Une fois le dos tourné, le revenant reparti, et ainsi Ygor comprit qu'il avait le pouvoir de rappeler les morts pour les entretenir, et que ceux-ci font bien meilleure compagnie que les vivants. Son tourment las apaisé, il rentra une troisième fois à Hypnos, mas cette fois-ci en sachant où cela allait le mener : il prit le poste de fossoyeur vacant au cimetière de la ville, et continua ainsi sa vie à converser avec la terre et la mort.
Le Code et Vous
ღ Le Code que vous trouverez dans le Règlement : [Okay by a female God]
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Bienvenue et bravo pour cette présentation ! C'est joliment écrit. ^^
L'Arbre-Monde
Elysionien.ne
Messages : 1377 Date d'inscription : 07/11/2010
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Oui en effet bienvenue à toi nouveau membre ! La présentation est super et en règle, je te valide pour que tu puisses RP quand tu veux :p
Eden Inferno
Minosien.ne
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Hey hey ! Bienvenue à toi, très cher Belle présentation, en effet ! J'espère que tu trouveras à t'amuser parmi nous Si tu veux un pu mieux savoir qui est qui, il y a un récap' des membres de dispo
Merci à tous, ça promet d'être sympa ! Il s'agira de mettre en oeuvre ces quelques jours de grâce accordés par l'éducation nationale pour entrer dans l'univers
Mahalath
Eaquien.ne
Messages : 392 Date d'inscription : 22/04/2012
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Si tu as des questions, hésite pas ! On mord pas trop fort !
Et je me rends compte que j'ai oublié de me présenter : Maxime, joueur-modérateur ici-bas. Mes persos sont Sorga, Béhékine, Kyril, le duo Maeko et Lampion, et enfin Achéron. On pourrait croire que ça fait beaucoup, mais je n'ai pas le record du forum
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire, Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage, Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel... Ma tête, je peux faire avec. Le vrai souci en vérité... Ce sont les boules de poils.