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L'Arbre-Monde
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Mar 2 Fév 2021 - 9:19
Comme vous le savez sans doute Elysion existe désormais aussi en format tabletop ! Vous voulez plus d’informations ? Venez par là: https://elysionearth.forumgratuit.org/t1009-un-jeu-de-role-sur-table-pour-elysion
Vous pouvez lire les résumés des précédents actes:
https://elysionearth.forumgratuit.org/t1164-mourir-pour-des-idees-tabletop-elysion-groupe-1-campagne-1-acte-i#12824
https://elysionearth.forumgratuit.org/t1165-la-ballade-des-cimetieres-tabletop-elysion-groupe-2-campagne-1-acte-i#12828
Voici donc un résumé du scénario du groupe qui joue le mardi, séance par séance. Bonne lecture !

Vous pouvez y retrouver:
Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 8iekCorvus: un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçut par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 884qLorwyn: Lorwyn: Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 2fg1Hapeau: Hapeau: Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II JzvcMoleg Borgstone: troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.
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Mar 2 Fév 2021 - 9:30
Aventuriers du mardi



Le départ
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 8iek
    Corvus
    un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçut par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 884q
    Lorwyn
    Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 2fg1
    Hapeau
    Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II Jzvc
    Moleg
    troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.

Aux alentours de la mi-Asherien 2778, nous avons laissé nos héros se reposer dans la Forteresse des Songeurs après des aventures aussi épiques que terrifiantes. Durant quelques semaines, ils restèrent sur place. On cherchait les origines et le traitement de leur mal, sans y parvenir, tandis qu’ils recouvraient leurs forces et élaboraient mille stratégies, mais également apprenant à se connaître et se découvrant de nouvelles affinités tout en faisant leur possible pour augmenter leurs connaissances et leur appréciation de la situation.
Lorsque Gabriel s’éveilla au bout de quelques jours, il fut mis au courant de la situation par Caïn, le tarima incapable de magie reconverti en ferrailleur des champs de bataille, qui avait veillé sur lui tout ce temps. Durant le séjour ils ne se séparèrent que très peu. Gabriel refusait de se lier avec les autres personnes présentes à la forteresse, mais allait parfois prendre des leçons de soin auprès des soigneurs, et il profita donc de ce séjour pour parfaire ses connaissances et augmenter ses compétences.
Durant ces moments là, Caïn, lui, faisait le tour de la Citadelle, tentant –sans succès- d’y trouver quelque chose de valeur, mais en a aussi profité pour prendre les conseils de drague d‘Hapeau, et de Jostoph, avec qui il a discuté de sa très chère Philomène.
Notre barde, lui, toujours très perturbé par la disparition de sa patronne Dame Hermine, avait mis un certain temps avant de digérer les évènements vécus les jours précédents, et avait ensuite décidé de chercher le plus d’informations possibles sur ce qu’ils vivaient (entre deux compositions autour de leurs formidables aventures). En conséquence de quoi, il avait passé énormément de temps à la bibliothèque des Songeurs. Évidemment, il n’oubliait pas de tisser des liens avec le reste des aventuriers, mais c’est très certainement avec Corvus, le centaure, qu’il a le plus discuté.
En effet, celui-ci, malgré un faible niveau de lecture, était tout aussi perturbé que le barde à l’idée d’être manipulé par une force supérieure, et était bien incapable de faire confiance aux aventuriers qui les avaient rejoints, ne pouvant pas savoir à quel point ils étaient, ou non, fidèles à Rhadamanthe. Il faisait cependant tout pour paraître détendu. Il ne croyait pas du tout à l’aide de Philomène, persuadé qu’elle ne la leur avait pas apportée de gaité de coeur. Inquiet également pour Hermine, mais surtout rongé d’angoisse sur le destin de sa nièce, se demandant s’il ne ferait pas mieux de simplement la chercher, il s’est donc isolé avec Jostoph à la bibliothèque, aidant le barde à passer au crible les ouvrages de la bibliothèque afin d’en apprendre plus sur ceux qui dirigeaient ce qui ressemblait à un complot.
De son côté, l’Effigie Lorwyn, terroriste écologiste Gaïzen convaincu, avait fait en sorte de profiter de moments de complicité avec son oiseau loin des instants troublés de la guerre. Il avait donc passé le plus clair de son temps à dos de hibou, à parcourir de nuit de grandes distances, ce qui lui permit également de repérer les environs. Assez impatient de pouvoir reprendre sa route vers la destruction d’Eaque, il s’était assez peu mêlé au reste des aventuriers, et surtout pas à la petit entreprise d’Hapeau, qui l’agaçait sans qu’il ne détienne aucune preuve.
Son complice avait une nouvelle lubie : avec l’aide de Moleg, il allait créer une bière pour les Effigies à base de levure –ces fameuses levures qu’il pouvait produire. Ceci lui permit de se détourner d’une évidence qui l’inquiétait : il y avait des traîtres au sein même des gaïens. Entre deux séances de complicité avec son oiseau Arzyan, il avait donc consacré toute son énergie à créer une bière avec l’aide du troll. Ceci s’est cependant soldé sur un demi échec : la bière est certes passable, mais pas comestible pour les Effigies.
Moleg, quant à lui, outre ces expérimentations, a été un peu grognon, rendu irritable par son foie réparé. Il a donc proposé une pinte à chaque fois qu’il croisait quelqu’un, buvant sans aucun doute plus que de raison. Il s’est cependant rendu compte que la guérison de ses organes filtrants semblait avoir eu un impact positif sur son usage de la magie, et notamment sur les formes de pierre, qu'il maîtrise de mieux en mieux. Il a passé beaucoup de temps en cuisine, où il a pas mal croisé Gabriel, et appris de nouvelles recettes.
De son côté Moradund, un peu mis de côté par le reste du groupe suite à ses agissements précédents, avait préféré suivre l’appel du combat qu’il sentait en contrebas, et avait filé avant les autres, non sans avoir auparavant raconté des tonnes d’histoires d’arènes à Ferlia.
Celle-ci avait mis du temps à se remettre des nombreuses aventures qu’elle avait vécues, et à cesser de se méfier de tous les aventuriers présents. Une fois ceci passé, elle s’était montrée sympathique envers tous, apprenant à connaître les nouveaux venus, et allant plus loin dans ses relations avec ceux qu'elle connaissait déjà. Curieuse de nature, elle a posé énormément de questions, que ce soit à ses compagnons ou aux Songeurs. Tout au long du séjour, elle a pris soin de noter tout ce qu'elle apprenait dans un carnet.

C’est une vingtaine de jours après leur arrivée que ce quotidien commença à changer.
Ce jour-là, Jostoph fut pris à part par un Songeur, qui lui confia une lettre lui annonçant l’arrivée de Dame Hermine, rédigée par elle-même. Le barde, extatique à l’idée du retour de sa maîtresse, vers qui il avait, en vain, tendu son esprit tous les jours, partagea sa joie avec ses compagnons, et fonça lui préparer lit et plat préféré, refait chaque jour, pour chaque repas.
Ceci sembla aussi sonner la fin du repos et il fut alors décidé qu’ils ne pourraient rester tous ensemble. Ainsi après de nombreux débats, le choix fut fait de laisser Lorwyn, Hapeau, Corvus et Moleg retrouver la piste d’Alphine, la barde rival de Jostoph charrieur de cadavres, qui pourrait très certainement avoir des choses à leur révéler. Tous quatre partirent donc vers les champs de bataille des plaines d’Eaque, restant en contact avec leurs compagnons par le réseau de Philomène.
Le débat afin d’arriver à cette décision avait été long, chacun proposant sa piste. Il avait ainsi été envisagé de partir sur les traces de la société secrète, ou sur celles d’Ea. Les contacts du carnet avaient tous été passés au crible, et l’attention avait été retenue sur le chercheur Gredert Belgan. Cependant toutes ces pistes furent abandonnées, en raison de la nature hétéroclite et fort peu discrète de leur groupe, mais également de l’avis de recherche posé sur les terroristes gaïens dans la capitale. Il était évident que trois d’entre eux avaient une connaissance parfaite des plaines eaquiennes, et il semblait donc logique qu’ils se dirigent vers cet objectif.
Le charnier de cadavres, il le sentiment, pouvait être relié aux informations données par frôle la Mort, et donc, à la société secrète.  Pour Corvus, c’était également un moyen de récupérer des informations sur sa nièce via des tribus centaures sur le chemin, et c’est grâce à cet argument qu’il outrepassa ses craintes et décida de se joindre à l’aventure.
Ainsi, une fois décidé, ils envoyèrent un message à Philomène, afin de l'informer de leur choix, et de lui demander si une bataille ou une escarmouche se préparait dans les jours à venir sur Eaque. En effet, qui disait bataille, disait morts, qui disait morts, disait cadavres, et où trouver un charrieur de cadavres ailleurs que sur un champ de bataille jonché de macchabées ?
Une demie journée plus tard ils furent fixés: au Nord Ouest, sous 4 jours, une bataille aurait lieu. Elle les félicita de leur piste maligne, et les exhorta à se dépêcher afin d’y être à temps. Ainsi, tous quatre partirent et laissèrent sur place leurs amis après des adieux rapides, et quelques effusions (surtout de la part de Caîn, ce petit sentimental). Au crépuscule ils se mirent en route, et ne s’arrêtèrent qu’au petit matin, une fois en bas de la montagne, la citadelle dissimulée par les pans rocheux afin de se reposer.
Durant cette marche, les quatres compagnons avaient pas mal discuté et si, Lorwyn, méfiant, avait essayé sans succès de distiller sa propagande gaïenne auprès de Corvus avant de partir en râlant après cet échec, Moleg, détendu et affable, et Hapeau, impressionné et sympathique, s’étaient montrés plus amicaux et peu à peu le centaure s’était détendu. En effet, chacun était plutôt content de retourner vers l’action et le mouvement, et ils semblaient, malgré encore une certaine raideur de la part de Corvus, vouloir se lier.
Après avoir dormi le moins possible, ils se remirent en route, avec pour ferme intention d’avancer le plus rapidement possible vers le champ de bataille, puis de ralentir en s’approchant, afin de pouvoir à la fois se reposer et scruter attentivement les environs. Alors que les oiseaux surveillaient les alentours, et qu’Hapeau créait un vent arrière afin d’aider tout le monde, Corvus prit rapidement la tête du convoi, alors que régulièrement, Moleg était forcé de retenir Lorwyn de se détourner de leur objectif pour aller chercher des noises aux Eaquiens non loin. Très rapidement, le centaure put remarquer au sol de nombreuses traces: de l’herbe tordue, foulée, des brindilles cassées, et surtout des traces de sabots, toutes dirigées vers la même direction, formant une piste. Sans rien dire aux autres, sans même y penser, il commença alors à accélérer, empruntant cette piste qui suivait leur itinéraire.
En fin de matinée, ils arrivèrent non loin de la côte Ouest qui, ils le savaient, devrait être longée pour parvenir jusqu’au lieu de la bataille. C’est également là que leur chemin et la piste trouvée par Corvus se séparaient: si eux devaient aller au Nord, la piste menait vers le Sud Ouest. C’est alors que le centaure prit la parole, afin de prévenir ses compagnons: il désirait faire un détour, afin de suivre cette piste qui, il le sentait, pouvait tout à fait rejoindre ses buts personnels. Ils se mirent d’accords sur le fait de se séparer et de se rejoindre à la nuit tombée. Corvus suivrait le tracé des centaures, et pourrait retrouver son chemin grâce aux oiseaux et sa bonne condition physique, tandis que ses trois compagnons continueraient à progresser vers le Nord.

Corvus suivit un long moment la piste fraîche, restant le long de la côte, la mer en contrebas léchant les falaises crayeuses. Puis, au détour d’une plage, il aperçut un centaure, puis deux, puis trois, et finalement c’est une vingtaine d’individus qui se dévoilèrent à lui. Si la tribu semblait de prime abord complète, quelque chose lui sembla vite étrange: il y avait beaucoup trop d’enfants et de personnes âgées pour que la situation soit tout à fait normale.
Sur ses gardes, il remarqua immédiatement que la personne la plus proche de lui l’avait remarqué et le signalait plus avant, aussi il descendit les rejoindre, sabots dans le sable, tout en usant des formules de politesse d’usage, afin de signifier de manière claire qu’il n'était pas menaçant. Très vite, on lui rend ses formules de politesse, et il remarque une manière de faire, un accent propre aux tribus côtières. Leur poil semblait un peu blanchi, par le sel, le soleil et le vent, et ils portaient, pour certains, des coquillages.  Ces gens-là étaient d’ici, il en était sûr. C’est alors qu’un centaure un peu âgé, un peu ventru, au nez un peu gonflé, s'approcha vers lui, afin de le saluer, permettant à Corvus d’engager la conversation:

“Bonjour ! Je suis Corvus. J’étais en route vers le Nord quand j’ai repéré vos traces, je suis venu voir comment allaient les tribus de la région, avec la guerre.
-C’est un peu compliqué, fit la personne en face de lui, en hésitant un peu.
-Les soldats sont venus jusqu’ici ?
-Disons plutôt que les côtes sont bien surveillées par les hypnosiens. C’est bien, ils sont là pour nous protéger, je suppose. Mais ils ont installé nombre d'avant-poste le long des côtes, et ça peut rendre un certain nombre de choses plus compliquées, notamment les trajets. Corvus, Corvus, ça me dit quelque chose. Vous êtes connu, non, parmi les centaures ?
- Disons que j’aime bien voyager parmi les centaures, dit-il avec un sourire. Je suis conteur, j’aime raconter des histoires …
- Oh mais joignez-vous à nous pour le repas!"

Et c’est ainsi qu'après quelques tentatives de négociations -il ne voulait pas perdre trop de temps- Corvus se laissa tenter par la perspective d’un repas avec ses semblables après une légère progression vers le Sud. Il remarqua dans le groupe un centaure très ornementé, portant un poulpe sur la tête, des étoiles de mer sur les tétons, et plusieurs colliers coquillages, ainsi que des bracelets à chaque chevilles, qu’il catalogua immédiatement comme le chamane du groupe (à moins qu'il n’en soit la diva) Très vite, il fut entouré de jeunes et d’enfants: la rumeur s’était très vite répandue qu’il y avait parmi eux un conteur, et évidemment, tous mourraient d’envie d’entendre des histoires, tournicotant les yeux brillants autour du nouveau venu, trépignant d’impatience. Dès qu’ils s’arrêtèrent, alors qu’au loin on apercevait les pics des montagnes Heraclès, et que chacun installait de quoi faire chauffer les aliments et partager un repas, Corvus fut de plus en plus sollicité. Il ne se laissa cependant pas distraire, et offrit de partager ses provisions. Ce faisant il dévoila son végétarisme, qui ne sembla poser de problème à personne ..; si l’on mettait à part celui que Corvus avait repéré comme chamane, qui semblait s’appeler Régis,et qui lui fit nombre de plaisanteries manquant de finesse et très souvent répétées jusqu’à déclencher des sourires gênés, qui semblaient le satisfaire. Après avoir échangé quelques histoires, des anecdotes, il commença enfin, à la grande joie des enfants, à raconter des contes. Il commença avec les histoires traditionnelle pour les enfants, les contes du Nord du pays puis, peu à peu, continua avec des histoires datant de la période de l’esclavage, pour enchaîner avec les héros de la libération des centaures, et les accords avec les Hommes, déclenchant plusieurs réactions dans le public: il était clair que cela touchait une corde sensible, et éveillait de vieux débats. Cela se confirma lorsque, petit à petit, il ramena son récit sur le terrain de l’actualité, intégrant donc la guerre actuelle, les patrouilles, le recrutement, et surtout, sa nièce et son engagement soudain. A ce moment-là, en effet, il y eut non seulement  une certaine agitation, mais elle fut très vite suivie par un silence un peu gêné. Comprenant très vite qu’il y avait anguille sous roche, Corvus cessa d’hésiter:

“L'avez-vous vue ? Avez-vous vu ma nièce, l’avez-vous rencontrée ? Je suis désolé si c’est un sujet sensible, mais je souhaite retrouver Calie … Ce n’est pas notre guerre, mais celle des hommes, et elle risque sa vie actuellement, j’en ai peur, bercée  par des histoires des temps jadis, qui l’ont poussée à s’engager …
-Oh, oui, nous en avons entendu parler, lui dit alors l’un des vieux centaures, tandis qu’un grand nombre gardaient le silence.
-Oui, comme vous avec vos histoires, elle a hérité d’un certain talent oratoire … renchérit un autre.
-Elle est très énergique, ajouta quelqu'un qui s’était tu jusque là.
-Elle nous impressionne beaucoup, et si, si j’avais encore l’âge j’aurais aimé moi-même aider et me joindre à la cause, intervint alors l’un des centaures qui semblait faire partie des plus âgés. En réalité, la plupart de ceux qui sont ici, ce sont ceux qui n’ont pas pu la suivre, ou ceux qui ne sont pas d’accord avec l’idée d’aider,  de se mêler de tout ça …  finit-il, déclenchant des grognements dans l'assemblée, comme s’il avait dit quelque chose de manière volontaire, pour blesser.
-Elle est venue vous voir ? demanda Corvus, éberlué.
-Oh elle n’est pas venue ici précisément, mais je sais qu’elle est passée dans d’autres tribus, et si j’ai bien compris elle a sillonné d’autres camps centaures et … il y a beaucoup de centaures qui apprécient ce que fait votre nièce, ajouta le vieux centaure dans un sourire.”

Comprenant alors que sa nièce était devenue recruteuse pour l’armée d’Eaque, Corvus se prit la tête dans les mains “Mon frère va me tuer” fit-il, entre le gromellement et le gémissement. Pourtant, cela ne sembla pas arrêter la vague de révélations qu’il semblait avoir déclenchée:

“J’ai cru comprendre qu’elle était très douée pour soulever les foules, comme une héroïne. En réalité, si nous sommes peu nombreux, c’est car un certain nombre d’entre nous, les plus en forme, sont déjà partis pour essayer de la suivre.
- Est-ce que ça fait longtemps ? émit Corvus, la voix blanche. De quand ça date ?
- Oh ça fait quelques semaines, pas plus de deux, je pense que les autorités d’Hypnos ont su voir sa vraie valeur.
- J’étais parti chercher une conscrite, je vais trouver une générale … gémit Corvus, manifestement désespéré par ce qu’on lui apprenait.”

Tout en sentant qu’une bonne partie de la horde s’était refroidie à son égard, dont le dénommé Régis qui faisait régulièrement des remarques peu amènes, Corvus les remercia, un peu abasourdi, pour les nombreuses informations qu’ils venaient de lui donner. Il lui fut répété plusieurs fois que Calie était une héroïne et un vrai modèle pour la communauté centaure, sans pour autant le convaincre: il avait la sensation d 'avoir face à lui un fan-club (qu’il nomma pour lui seul “Les Calinettes”).  Avant de partir, et sans mentionner ses sources, il prévint les centaures: une bataille allait avoir lieu un peu plus au Nord, et il fallait qu’ils soient prudents. Quant à lui, il comptait bien suivre les mouvements de troupe afin de retrouver sa nièce et de la ramener à la raison. Tous ceux qui parlaient lui recommandèrent d’être non seulement prudent mais également souple avec sa nièce.  Sur ces mots, il se mit en route: il avait des compagnons de route à retrouver, avant de retrouver Calie.
Code par Nao sur une base de Elegna avec l'aide de Never-utopia pour Elysion
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Ven 23 Avr 2021 - 12:11
Aventuriers du mardi



La tour de guet
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 8iek
    Corvus
    un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçut par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
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    Lorwyn
    Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
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    Hapeau
    Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
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    Moleg
    troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.

Ses compagnons justement, suivant le sentier côtier menant vers le Nord Ouest sous le ciel gris dans un froid qui paraissait glacial. Parfois, de l’eau venait leur lécher les pieds suite à une vague plus imposante que les autres. Cela ne semblait cependant pas les affecter outre mesure; Lorwyn était bien plus un sujet d’inquiétude pour ses camarades.
En effet, tous deux le connaissaient, et si Hapeau se demandait simplement comment son mentor réagirait dans cette escapade sans plan, Moleg - qui buvait régulièrement pour se donner du coeur à l'ouvrage et avançait en zigzaguant - craignait que Lorwyn ne dérape et ne les mette en difficulté au vu de son caractère des plus extrêmes.
Il n’avait d’ailleurs pas tort: l’Effigie tentait de le cacher mais il montrait de plus en plus d’agitation en approchant de la bastille, où il ne rêvait que d’une chose: participer afin de tuer des Eaquiens et se débarrasser ainsi de la vermine qui parasitait son territoire tant aimé.  Persuadé qu’une tempête se préparait, il était monté sur MuWu qui avait l’ordre de voler bas.
Ce fut pourtant Hapeau qui, juché sur le dos du Troll en raison de sa fatigue, repéra en premier, non loin vers le Nord, une petite tour de guet, vieille mais réaménagée. Celle-ci était occupée, comme en témoignaient les lumières -minuscules, de leur position- au sommet, et il était évident que s’ils voulaient l’éviter, il leur faudrait faire un énorme détour qui leur ferait perdre du temps et les empêcherait sans doute d’arriver à temps pour la bataille prévue.
Tout en sachant pertinemment que, s’ils avaient vu la tour, les vigiles en haut de celle-ci les avaient très certainement vus aussi, ils prirent suffisamment de temps à élaborer leur stratégie pour que la neige commence à tomber et que le paysage commence à blanchir. Après un petit débat, ils décidèrent de ralentir le rythme et de se faire passer pour des voyageurs normaux, Lorwyn ayant la consigne de parler le moins possible.
Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils faisaient craquer la fine couche de neige fraîche qui se déposait sur le paysage de plus en plus rocheux qui les entourait. En approchant du camp, Hapeau descendit du dos de Moleg, alors qu'ils discernaient de mieux en mieux les soldats postés au pied de la tour, tranquillement répartis en petits groupes. En les apercevant, l’un d’eux posa ce qu’il était en train de manger sur un banc, et commença à s'approcher d’eux, alors même qu’Hapeau voyait du coin de l’oeil la terre remuer à leur droite, comme si quelque chose se déplaçait en dessous.  Il prévint discrètement ses compagnons, qui eurent des réactions bien moins discrètes, Moleg se retournant d’un bond, manifestement prêt à assommer d’un coup de son poing massif tout ce qui pourrait sortir du sol, et Lorwyn bondissant à dos d’oiseau. C'était déjà très proche d’eux, et cela forma un cercle, avant que de la terre n’émerge … un doigt. Ce doigt fut suivi d’un autre, puis d’une main complète d’une drôle de couleur, qui tâtonna autour d’elle avant de laisser émerger un petit bonhomme en habits de soldat, aux bras trop longs et aux oreilles pendantes, qui prit son souffle avant de laisser jaillir avec un niveau sonore impressionnant:

“DES INTRUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUS !
- ON A VU, JAMAR, ON A VU C’EST JUSTE DES VOYAGEURS T'INQUIÈTE RETOURNE SOUS TERRE ! lui répondit-on au même volume mais de manière plus bourrue du haut de la tour.”

Le Naraghol eut un air légèrement dépité, puis soudain, alors qu'il regardait les nouveaux venus, son visage s’illumina:

“Oh, c’est vous !
- Vous vous connaissez ? fit Moleg, surpris.
- Oui, oui, oui, on se connait, oui ! répliqua Jamar, soudain tout excité. Vous allez bien ? Oh je suis tellement content pour vous ! dit-il en s’approchant d’eux ses grands bras grands ouverts.”

Hapeau comme Lorwyn se laissèrent étreindre, manifestement surpris par ce geste, et en échangeant des regards entre eux. Il était clair qu'ils ne reconnaissaient absolument pas ce dénommé Jamar, ce dont celui-ci ne semblait pas se rendre compte. Puis soudain, Lorwyn eut une illumination, et le plus bas possible -ce qui, pour lui, équivalait au volume normal du commun des elysionniens-, chuchota -du moins le croyait-il- à Hapeau:

“Il était emprisonné avec nous ! Il mangeait des cailloux !!
- Ah oui ! fit son comparse, sans plus se soucier de la discrétion que cette indication avait manifestement aidé. Le mangeur de cailloux ! J’me souviens !”

Les deux Effigies étaient soudain beaucoup plus souriants, et la conversation aurait sans doute pu s’engager, si Moleg n’avait pas demandé à être présenté.

“Bah c’est un mangeur de cailloux ! Il est sympa ! fit Lorwyn, laconique. Et voilà notre Troll, y boit beaucoup. Il est sympa.”

Jamar les regarda alternativement, manifestement un peu surpris de les trouver ici, et plus surpris encore par ces présentations expéditives, puis il se racla la gorge, et serra la pogne tendue par Moleg.

“Enchanté ! Jamar ! fit-il.  Je suis un nouveau soldat !
- Ah tu t’es engagé alors ! lui dit Hapeau
- Oui après avoir réussi à échapper aux griffes de l’armée rhadamantienne, les fieffés salauds ! J’ai couru longtemps, et je suis tombé directement sur l'armée eaquienne. expliqua-t-il. Ils ne m'ont pas emprisonné, et m’ont protégé immédiatement. Ça m'a convaincu de quel côté combattre pour sauver les bonnes gens ! conclut-il, tout fier, sans se rendre compte que face à lui, Lorwyn s’étouffait. Et vous, comment vous en êtes-vous sortis, que faites-vous ici ? leur demanda-t-il en souriant.
- On s’est rencontrés à la Citadelle des Songeurs, intervint Moleg. J'étais là bas pour soigner mon foie et eux pour soigner quelques blessures suite à la capture. Ils ont accepté de venir avec moi parce que j’aimerais bien monter une taverne dans une des villages, et qu'ils connaissent bien le coin.
- En tous cas ça fait très plaisir de te voir et de voir que tu as rejoint notre grande armée ! ajouta Hapeau, en souriant, et en ignorant le regard courroucé de Lorwyn.
- Oui voilà … fit Jamar en s’éloignant un peu, mal à l’aise et voyant manifestement clair dans leurs mensonges. Enfin content de vous revoir aussi, oui.”

Au même moment, un soldat s'était détaché du groupe, et s’approchait d’eux.

“Jamar, des amis à toi ? dit cette personne, et, à l’armure comme à la voix, ils purent voir que c‘était une femme.
- Des connaissances, oui, répondit le Naraghol, manifestement un peu gêné.
- On est sympas, ajouta Lorwyn.
- Oh, fit-elle avec un sourire. Et donc, que faites-vous là?
- Comme je le disais à Jamar, lui répondit Moleg, on s’est rencontrés  par hasard à la citadelle des songeurs, on s’est  bien entendus et on est partis voir du pays ensemble. J'aimerais bien monter une taverne. C’est ma première cuvée ! ajouta-t-il en montrant le tonneau sur son dos.
- Oh très bien ! Oui, de nouveaux taverniers, en ces temps, ça fera beaucoup de bien à la population. Surtout dans les villages alentours ! Ce ne sont des moments faciles pour personne malheureusement … soupira-t-elle avant de reprendre, plus énergique: si ça vous va, je vais vous demander de venir vous présenter autour de la tour. Simple vérification d’usage: on monte la garde ici après tout! termina-t-elle dans un sourire avenant.
-Mais bien sûr, fit le Troll"

Ainsi, ils lui emboitèrent le pas jusqu’à la tour de guet, où ils ne sont pas suivis par Jamar. En ouvrant la porte, elle les laissa passer devant. cependant, immédiatement, un problème vit le jour:  

“Ce hibou est trop grand, énonça Lorwyn alors qu'en effet, MuWu ne pouvait passer la porte.
- Oui, en effet, constata la soldate. J'imaginais qu'il pouvait rester à l’extérieur, enfin, si ça ne vous dérange pas.
- Ça vous dérangerait de rester dehors, un peu ? grimaça Lorwyn, loin d'être enchanté à l’idée de laisser son hibou dehors (et d’entrer dans une tour de garde eaquienne).
- C’est une vérification d'usage. Je vais vous demander de vous présenter aux gradés dans la tour et je pense que vous pouvez rentrer quelques minutes, répliqua-t-elle. Vous passez par ici, vous savez que les temps sont compliqués. Vos oiseaux peuvent vous attendre, non ?, termina-t-elle un peu agacée.”

Encouragé à venir malgré ses réticences par Moleg, Lorwyn finit par plier. Il fit ainsi signe à MuWu de l’attendre en haut de la tour, imité par Hapeau avec Arzyan, et ils pénétrèrent dans une petite pièce assez sombre, surtout comparée à l'extérieur rendu très lumineux par les conditions climatiques. Un bureau en bois massif trônait au centre de la pièce, entouré d’escaliers qui permettaient aux guetteurs d’aller prendre leur poste au sommet, et desservaient aussi quelques pièces. Un homme, qui portait de petites lunettes au bout du nez, y était installé et étudiait des papiers.

“Patientez juste un tout petit peu; je suis à vous dans une minute, leur dit-il sans lever les yeux, mais d’un ton assez doux.”


Plus au Sud, Corvus avait quitté la tribu de centaures et était parti sur la trace de ses camarades. Il avançait bien et suivait leur piste avec efficacité, mais tenu par la sensation aussi diffuse que persistante d’être le jouet de dieux géants lançant des dés sur une table. Il avait beau tenter de l’ignorer, se disant que ce n’était sans doute que de la fatigue -ou quelque chose d’avarié dans son repas-, ce n’était pas très agréable. Cela ne l’empêchait pas, pourtant, de continuer sa route, et il arriva rapidement en vue d’une tour de guet, comme il y en avait tant d’autres dans les plaines, vestiges jamais démolis de guerres anciennes. Ceci le fit ralentir, d'autant plus qu’il vit immédiatement que cette tour avait été rafraîchie depuis son dernier passage, signe donc qu’elle était de nouveau utilisée. Très vite, il aperçut en haut de la tour les oiseaux des deux Effigies, et il ne put s’empêcher de grimacer, tout en progressant vers ladite tour au pas.  
Il fut très vite en vue des soldats, toujours en train de manger, parmi lesquels l’un d’eux se leva. Corvus lui aussi, comme Hapeau avant lui, perçut cette terre qui bougeait, comme quelque chose qui rapprpchait, et il fit un grand bond en arrière, manquant de s’emmêler les sabots lorsqu’un doigt émérgea de terre, suivi d’un autre, puis d’une main complète d’une drôle de couleur, qui tâtonna autour d’elle avant de laisser émerger ce fameux petit bonhomme en habits de soldat, au bras trop longs et aux oreilles pendantes. Alors qu’il prenait son souffle, Corvus le reconnut, surpris. Mais avant qu’il n’ait le temps d’intervenir, Jamar hurla:

“DES INTRUUUUS!
- MAIS TA GUEULE JAMAR !!! ON A VU !! lui répliqua-t-on de la tour, manifestement agacé”

Manifestement un peu honteux, le Naraghol grommela en se tournant, embarrassé vers Corvus:

“Ah euh bonjour enchanté ! dit-il, sans reconnaître le centaure. Désolé de cet accueil.
- Bonjour, dit Corvus,soudain peu sûr de son identification. Je suis surpris de vous voir là ! tenta-t-il tout de même. Comment avez-vous échappé au champ de mines ?”

Jamar eut un regard interdit, détaillant de pied en cap le centaure face à lui, puis soudain son regard s'illumina:

“Ah ! Ohhhh ! Oui ! Le champ de mines ! s'exclama-t-il. Désolé je ne vous avais pas reconnu sur l'instant ! Je ne sais pas si vous vous souvenez bien, on m’a fait partir en premier vers le champ de mine. J'ai quelques compétences en examen de sol et, grâce à ça, j’ai pu éviter en avance les mines, expliqua-t-il. Ensuite, je me suis réfugié dans un coin entre les deux falaises et j’ai creusé pour ma vie!
- Vous avez de la chance alors! répliqua Corvus, admiratif.
- Oui ! Et en sortant, en courant à toute berzingue, je suis tombé sur des soldats Eaquiens, qui traquaient ces salauds de rhadamantiens ! Et … puis il s'interrompit soudain, comme frappé d’une révélation. Oh aussi !! Ca ne peut pas être une coïncidence j’ai croisé des membres du camp
- Des hommes de paille? devina sans peine le centaure.
- Oui !
- Je les ai retrouvés à la citadelle des Songeurs, s’expliqua-t-il”
- C’est ce qu’isl m’ont dit aussi. Mais venez, venez, je vous amène à la tour de guet: simple procédure habituelle, on surveille les côtes actuellement.”

Puis, le Naraghol, tout petit être dont les mains pendaient dans la neige, laissant quatre trainées de pieds, mena Corvus, immense, à la tour de guet, dont il lui ouvrit la porte, lui permettant de retrouver ses compagnons, saluant en entrant dans la pièce au moment même où l’homme aux petites lunettes finissait manifestement de remplir son papier. Dès que celui-ci releva la tête vers eux, Moleg put reconnaître que c’était un Troll, et non un Orc comme il en avait l’air à première vue. Il avait en effet les yeux des Trolls, si particuliers, quoiqu’il soit peut-être métissé d’une autre branche. Dès que Corvus fut présenté par Jamar, ce dernier sortit, oubliant de fermer la porte. A la demande de l’homme, il revint, ferma et partit de nouveau.
L’homme face à eux les invita à ‘approcher, puis dit:

“ Bonjour. Je suis Oopal Ahadu, la personne en charge de ces lieux et de ce camp. Les temps étant un peu … particuliers, nous sommes en charge de surveiller les côtes d’Eaque.
- Moleg Borgstone, pour vous servir. Littéralement, fit Moleg avec un petit sourire.
- Je ne bois pas pendant le travail, mais écoutez, ce sera avec joie la prochaine fois ! fit Oopal en riant.
- C’est bien la première fois que je vois un Troll refuser une boisson ! commenta le tavernier.
- Je suppose que mes diverses origines font que je suis moins enclin à me laisser tenter par l’alcool !mais je suis content de rencontrer un confrère. Et vous, qui êtes-vous, demanda-t-il en se tournant vers le reste des compagnons.
- Ilfasidrell, Effigie à la recherche d’un sens à son existence, se présenta donc Lorwyn.
- Deaqua, testeur de la future bière effigienne, enchaîna Hapeau, suivant l’exemple de son mentor.
- Une bière effigienne ? s’étonna Oopa.
- Nous n’allons pas trop en dévoiler encore, mais il est possible que vous en entendiez parler, commenta l‘Effigie avec un air malicieux.
- C’est un petit peu la raison de notre présence ici dans ces plaines ! ajouta Lorwyn.
- Et vous ? fit-il en se tournant vers Corvus.
- Je me nomme Corvus, dit-il. Je suis en route vers le Nord et d’autres tribus centaures.
- Pourquoi voyagez-vous ensemble ? demanda alors le chef de camp
- C’est notre centaure éclaireur, on avait peur de se perdre !
- Et simple curiosité ... Corvus, c’est ça ? … vous, vous n’avez pas hésité, mais les dix ou quinze minutes de discussions dans les plaines quand vous êtes arrivés, c’était simplement parce que vous discutiez justement quand vous voyiez la tour ou … ? s’enquit Oopal, le regard soudain un peu plus dur.
- Nous attendions notre compagnon ! intervint Lorwyn.
-Oui, c’est ça, oui, dit le chef de camp d’un ton dur. Bon, vous avez vos petits secrets et je peux comprendre, ça arrive. Le problème, c’est qu’on est en temps de guerre et je ne peux pas me permettre de laisser passer ça, surtout au niveau d’un camp. Vous pourriez tout aussi bien être des espions.
- Sacrés espion que quatre personnes de deux mètres et deux oiseaux géants ! ironisa Lorwyn en ricanant.
- Sacrés espions que des endémiques des plaines d’Eaque, lui répliqua Oopal, de plus en plus dur. Après tout, on ne peut trouver les Effigies que dans les Plaines d’Eaque … qui alors pourrait vous soupçonner d’être espions pour Rhadamanthe ?!
- Rhadamanthe, j’connais pas ! Tout c’que j’sais d’eux, c’est qu’c’est des salauds ! lança l’Effigie. Moi j’connais bien l’coin, j’connais très bien les Plaines, j’suis d’ici, moi, j’suis pas d’Rhadamanthe, ajouta-t-il, la voix traînante.
- Vous avez raison, intervint alors Corvus. Je ne peux pas trop parler pour mes camarades, car ça ne fait pas longtemps que je voyage avec eux aussi, je ne peux pas être sûr de leurs intentions. Mais moi pour être parfaitement honnête avec vous, je recherche Calie, termina-t-il en s’avançant.
- La Capitaine Calie? demanda alors Oopal, son regard s'éclairant soudain.
- Oui, dit Corvus, surpris, si vous me parlez bien d’une jeune centaure c’est elle.
- Oui on parle bien de la même personne ! En effet, elle fait pas mal parler d'elle, ajouta-t-il avec un sourire. Je peux vous demander pourquoi vous la cherchez ? Peut-être que vous comptez vous aussi rejoindre l’armée ? Après tout elle arrive à se débrouiller pour que les centaures aident le continent ce qui n'était pas arrivé depuis des années !
- je ne sais pas encore, je ne suis pas sûr de ce que je veux vraiment. Mais je me dis que si une centaure a réussi à entrer dans l’armée et à autant s’y plaire manifestement, j’aimerais la rencontrer avant de prendre une décision.
- Bon, parfait, nous avons bien éclairci les choses en ce qui vous concerne. Cependant, pour vos compagnons ce n’est pas tout à fait le cas. Je vous le demande pour la dernière fois: que venez-vous faire par ici ?  s’enquit-il, un regard froid vers Moleg, Lorwyn et Hapeau.
- Si vous avez pas confiance en nous, laissez nous partir de là d’où on vient ! lança Lorwyn. On est pas bien dangereux, on est pas armés, on est tout maigrichons, laissez-nous partir, qu’est ce que vous voulez qu’on fasse !
- Ca fait pas longtemps que je voyage avec eux, mais j’en ai vu assez, tenta d’arguer Corvus, ils ne sont pas dangereux.
- Pas dangereux ? Comment ça pas dangereux ?! protesta Moleg
- Vous avez passé quasiment quatre jours à tenter de fabriquer de la bière, bon, je ne pense pas que vous soyez des espions, dit Corvus dans un sourire en ignorant l’air offusqué d’Hapeau.”

Cette remarque entraîna une chamaillerie entre Lorwyn, agacé qu’on plaisante sur la bière, et Moleg, offusqué qu’on ne le croie pas dangereux et qu’en plus de ça on se moque de sa bière, digne d’une cour d’école, et très bruyante.

“Wahor ! les interrompit soudain Oopal en appelant un soldat. Contactez Hypnos directement s’il vous plaît. J’aimerais qu’ils nous envoient un télépathe rapidement.
- Bon heu écoutez, dit soudain Moleg avec l’air d’un alcoolique qui commençait à en avoir assez de toutes ces simagrées, on est là pour enquêter sur une secte. On fait d’la bière aussi à côté et c’est  chiant, parce que ça marche pas.
- Bon, trancha alors le chef de camp. Ce que vous me racontez fait de moins en moins de sens, et vous rend de plus en plus suspects. Vous allez rester ici le temps  qu’un de nos télépathes arrive, et on va éclaircir ça puisque vous n’avez manifestement aucune intention de nous raconter la vérité.
- On n’a pas le temps d’attendre un télépathe, soupira le Troll.
- Ah ? Et qu’est ce qui vous presse tant que ça ? s’enquit le gradé.
- Peut-être le fait qu’il y a une bataille qui va arriver ? lui répliqua Moleg.  
- Plus vous parlez, moins vous faites sens ! Mais allez-y, je vous en prie, continuez. Expliquez-moi pourquoi une bataille va arriver, alors que ça fait des mois qu’on surveille ici et qu’on n’a pas vu s’approcher un seul bateau.
- On a eu des informations à la Citadelle des Songeurs qui iraient dans le sens d’un conflit entre vous et Rhadamanthe, un peu plus haut au Nord, dans peu de temps. On va là-bas car on aurait besoin de rencontrer un certain charrieur de cadavres qui aurait des informations sur la secte qui nous intéresse.”

Cette assertion ne sembla pas surprendre Oopal, qui leur demanda de rester ici alors qu’il prévenait les camps au Nord. Cependant, très vite, la situation, envenimée par les provocations de Lorwyn, et sous le regard atterré de Corvus, dégénéra. Ainsi, lorsque Oopal demanda à ce qu’ils soient mis aux fers, Moleg réagit très rapidement, empoignant le bureau et le lui jetant dessus afin de permettre à son groupe d’aventuriers de fuir. Si le meuble l’atteignit, Moleg vit immédiatement que quelque chose d’étrange s’était passé. Dans le même temps, Hapeau s'interposa entre Lorwyn et Wahor, alors que son mentor, tout en se déplaçant, jetait le plus haut possible dans les marches une graine qu’il avait l'intention d'activer si quiconque descendait des escaliers, les bloquant alors grâce à des ronciers.

“Mais … Arrêtez ! Arrêtez de vous battre ! ça suffit ! Arrêtez ! criait Corvus, mains en l’air, choqué et paniqué face à ce qui se déroulait, manifestement déçu d’avoir troqué Moradund contre cette bande de va-t'en-guerre.
- On se bat pas on s’en va! lui répliqua Lorwyn, sauvagement."

Oopal se releva très doucement au milieu des débris du bureau que Moleg, doté d'une force inouïe, avait fait exploser contre le mur, y causant aussi quelques fissures, puis parut soudain agir très vite, attrapant sa hache dans un coin de la pièce à deux mains, puis se ruant sur Moleg à une vitesse surnaturelle. Celui-ci, dans une mauvaise posture, tenta d’arrêter la hache alors même que Wahor, tout en hurlant pour prévenir de l’attaque, lui tirait un coup de mousquet dans le dos. Il parvint à l’esquiver. Afin de contrer les effets du hurlement de Wahor, Lorwyn se mit à chanter du plus fort qu’il le put, sa voix de Grondeur surpassant sans peine celle de la soldate. Dans le même temps, il lança une autre graine vers la porte cette fois afin de lui couper toute possibilité de retraite, et également d’empêcher qui que ce soit d’entrer.
Corvus de son côté, s’interposa, bras écartés, entre Moleg et Oopal afin de les séparer. Il y parvint, alors même que Moleg criait au chef de camp, toujours prêt à le frapper s’il s’attaquait à Corvus ou lui-même:

“On n’a pas de temps à perdre avec ces conneries!”
- Vous n’avez pas le choix ! répliqua celui-ci. Je ne vous laisserai pas partir comme ça après tout ce que vous avez fait et raconté!”

Puis il ajouta vers Wahor:

“Wahor ! Mettez-les aux fers, ils sont trop agressifs !”

Celle-ci commença à bouger pour aller prévenir dehors de la situation, mais soudain, un hurlement de Lorwyn déchira l’air, et ses graines furent activées.

“On reste ici ! C’est nous qui partons,pas vous! fit-il d’un air mauvais alors que soudain racines et ronces fouettaient l’air.”

Wahor fut alors saisie par l’une d’elles, qui l’enserra à la taille, qui la décolla du sol en la secouant comme un vulgaire shaker à vinaigrette, au moment même où des soldats descendaient de la tour. Hapeau, ouvrit la porte appela son oiseau, mais  voyant des soldats de l’extérieur arriver, ferma la porte immédiatement. Il ne put donc pas voir si son oiseau était parvenu à déstabiliser ou faire tomber des soldats grâce au souffle prodigieux de ses ailes. Alors qu’il fermait la porte, Lorwyn l’attrapa, afin de le tirer en arrière. Ceci sembla créer une accalmie.
Corvus de son côté, tentait de négocier afin que cesse le combat:

“Ecoutez je sais qu’on ne vous a pas dit toute la vérité, mais on n’a pas menti ! On n’est pas là pour se battre, mais ce sur quoi on enquête, c’est plus gros que nous tous et malheureusement, on court après la montre.
- J’entends bien ce que vous me dites, mais comprenez bien qu’à aucun moment je ne peux vous laisser partir d’ici, sans être interrogés en détails par un télépathe qui arrivera dans quelques heures.
- Je n’ai aucune envie qu’on trifouille dans mon cerveau, lança Moleg.
- Il fallait y réfléchir avant de vous aventurer ici ! répliqua Oopal
- Nos motifs ne concernent pas l’armée d’Eaque, chiens de soldats ! hurla alors Lorwyn  "

Le soldat rafermit alors sa prise sur le manche de sa hache, et lança à Corvus:

“Je vais vous demander de vous écraser si vous ne voulez pas être blessé. Quant à vous, il faudra me passer sur le corps si vous comptez sortir d’ici sans être interrogés."

Corvus se déplaça légèrement, de manière à sa placer entre Oopal et ses compagnons, espérant ainsi les empêcher de se battre. Cependant, Moleg n’était pas de cet avis. Il se lança en avant afin de pousser le centaure, sans anticiper la difficulté liée à sa masse. Le temps ainsi perdu permit à Oopal de l’esquiver, donnant l’impression au Troll que le soldat bougeait bien trop rapidement par rapport à sa carrure sans être capable de déterminer ce à quoi c’était dû. Lorwyn, cependant, put remarquer une goutte d’un liquide sombre qui tomba au sol aux pieds d’Oopal, qui semblait sortir de nulle part. Le capitaine ne parvint pas à blesser Moleg cependant, malgré la force dont il faisait preuve. Wahor quant à elle, parvint à se sortir des lianes, et ouvrit grand la porte, dévoilant quatre soldats au sol, et trois soldats avançant contre le vent provoqué par Arzian, prêts à entrer dans la tour.
Leur intervention fut décisive. Les soldats se jetaient sur eux, alors que de l'extérieur, deux mages lançaient sur les aventuriers des boules de glace. Hapeau ne parvint pas à esquiver, et sentit sa paille refroidir, l’empêchant de bouger comme il le souhaitait. Alors que les nouveaux venus attaquaient en sortant leurs armes, d’autres soldats arrivaient du haut de la tour, descendant les escaliers quatre à quatre afin d’intervenir. Au bas des escaliers, il leur fallait faire face aux ronces de Lorwyn, qui avaient cessé de bouger et leur créaient un terrain difficile d’accès. Hapeau demanda aux oiseaux à l’extérieur d’attaquer les mages. Lorwyn, quant à lui, lança sa dernière graine afin de l’activer au milieu de la pièce, mettant hors d’état de combattre les soldats à peine arrivés, avant de se plaquer contre le mur. Le mage à l’extérieur tira de nouveau une boule de glace sur Hapeau, qui ne parvint pas à l’esquiver, et tomba à terre, vaincu. Le second mage quant à lui, dirigea son attaque vers Lorwyn, alors que tous les soldats se dirigeaient vers lui. L’Effigie choisit alors de se rendre, à terre, bras en l’air.
Pendant ce temps, Moleg mettait une force incroyable dans un coup porté à Oopal, que celui-ci parvint à parer à une vitesse phénoménale, repoussant le troll aventurier. Pourtant, à l’instant même où son attaque était réduite à néant, Moleg put observer un phénomène étrange. En tant que Troll, il savait que son corps, fait d’argile pouvait être modelé à souhait. Et il voyait là que le visage d’Oopal vieillissait à vue d'œil, et que la moitié gauche semblait fondre, dégoulinant. Au sol tombaient des gouttes d'argile. Il se retrouva soudain en position de faiblesse: Wahor venait de tirer sur Moleg, qui avait esquivé la balle qui s’était alors dirigée droit sur Oopal. Celui-ci, pour l'esquiver, s'était vu forcé de mettre un genou à terre.
Corvus, conscient que la moindre action de sa part risquait d’empirer la situation, restait sans rien faire, impuissant. Voyant les deux Effigies se rendre, il mit lui aussi les mains derrière la nuque, et demanda à Moleg de faire de même: le combat était terminé. Cette interpellation sembla le faire sortir de la transe de combat dans laquelle il s'était plongé. Penant conscience de ce qui se passait, il dit:

“ Vous avez gagné."

Sommé de se mettre à terre, il s’assit. Oopal porta la main à son visage, et la ressortit couverte de glaise, épuisé. Puis il se tourna vers les soldats à l’extérieur:

“Mettez-les aux fers, et occupez-vous des blessés.”

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Sam 24 Avr 2021 - 14:09
Aventuriers du mardi



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  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 8iek
    Corvus
    un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçut par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
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    Lorwyn
    Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
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    Hapeau
    Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
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    Moleg
    troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.

Alors qu’ils étaient menottés et emmenés de force dans les cachots sous la tour, où on les enchaîna aux murs, chacun des aventuriers, excepté Hapeau, qui n’était pas conscient, pouvait voir à quel point leur situation était déplorable.Alors qu’ils devaient naviguer parmi les lignes eaquiennes pour répondre à la mission confiée par Rhadamanthe, ils avaient échoué et étaient à présent emprisonnés, eux, deux éco-terroristes, un ancien soldat Rhadamantien et un centaure, alors qu’arrivaient des liseurs d’esprits auxquels ils n’avaient aucun moyen de résister. Aucun d’entre eux ne voyait de lueur, et c’était l’abattement qui primait dans le cachot. Il leur était impossible de bouger, de se rapprocher les uns des autres. Les chaînes étaient solides et leur cellule était gardée, et on les empêchait de parler.
D'autres part, ils étaient tous inquiets pour Hapeau. Lorsque celui-ci sortit enfin de son évanouissement, son premier réflexe fut de chercher Lorwyn du regard. Celui-ci lui offrit le visage le plus sympathique dont il était capable, alors que son ami s’excusait devant l’échec qu’il considérait comme en partie sa faute: il avait failli à sa tâche en ne réussissant pas à protéger Lorwyn.

“Ton rôle n’est pas celui d’un mercenaire, d’un porteur d’arme, lui répliqua Lorwyn, oubliant les gardes un instant. Tu nous es utile par bien des manières et le contexte ne t’a pas permis d’exploiter ton potentiel. Tu n’as surtout pas à t’en vouloir mon ami, tu nous es précieux.”

Puis soudain, pris d’un sentiment d’étrangeté, il héla un garde.

“Venez là ! Venez là de suite !”

Les jeunes hommes qui étaient là échangèrent un regard, et l’un des deux remonta à la surface en empruntant les escaliers de pierre, très certainement afin de chercher du renfort. le second s'approcha. C’est là que Lorwyn prit le parti de lui expliquer leurs pertes de contrôles, prenant à témoin ses camarades, et lui montrant leurs doigts. Il ne faisait pas cela par gaîté de coeur: il était persuadé qu’une nouvelle crise arrivait, et que très bientôt, ils n'auraient plus aucune conscience d'eux-mêmes. Le premier garde venait de revenir, accompagné de deux soldats.

“Le prochain sera bleu, vous verrez! leur lança Lorwyn
- Regarde-le ! Écoute-le ! Il dit la vérité! l’appuya Moleg, intimidant malgré ses chaînes”

C’est d’ailleurs l’intervention du Troll qui sembla leur faire gagner en crédibilité. Là où les gardes semblaient jusque-là les considérer comme des gens étranges, dont les paroles ne faisaient aucun sens, l'intervention de l’Argileux semblait faire pencher la balance vers des personnes certes confuses, mais sans volonté politique, voulant simplement se sauver. Cette prise de conscience déclencha des messes basses, et deux des quatre soldats repartirent, avant de revenir, accompagnés.
En face des prisonniers, Wahor Odeup s’assit, les toisant d’un air sévère.

“Comment va Oopal ? s’enquit immédiatement Corvus en la reconnaissant, alors qu’il tentait de se redresser.
- Ce ne sont pas vos affaires, répliqua-t-elle.
- La table lui a fait du bien, ricana Moleg, suivi de Lorwyn. C’est quoi ton nom? lança-t-il ensuite à celle qui serrait tant les poings face à ses moqueries que ses phalanges avaient blanchi.
- Ce ne sont toujours pas vos affaires.
- Ca m’a tout l’air d’être nos affaires, répliqua Lorwyn. Plus que jamais j’aimerais connaître le nom de celle qui me mettra à mort, dit Lorwyn.
-Vous vous sentez déjà assez coupable pour mériter la mort ? lança la femme, glaciale.
- Vous n’êtes pas les derniers à Eaque pour provoquer la mort ! Je vous connais ! lui répliqua Lorwyn après un rire sardonique.
- Ca promet, commenta-t-elle alors, avant de se refermer dans le silence.”

Face à eux, sur une petite table, elle avait sorti un carnet dans lequel elle prenait des notes. Lorwyn, voyant celui, la somma de leur dire ce qu’elle notait, puis lui répéta, manifestement inquiet et tendu, ce qu’il avait précédemment déclaré aux gardes, toujours persuadé que quelque chose allait arriver. Cependant, prenant toujours des notes, elle ne dit rien, même s’il paraissait très clair à Corvus, toujours silencieux, que l'attitude de ses camarades l'exaspérait.
Soudain, ils entendirent de l’agitation dehors, et le bruit d’une trappe qui s’ouvrait, suivi de ce qui ressemblait fort à une détonation.

“On dirait que le raffut commence, vous allez pas aider vos copains ? lança Moleg.”

Semblant l’ignorer, elle se leva, au moment où un soldat, moins gardé qu’elle, descendait.

“C’est bon, c’est encore Jamar, la rassura-t-il.
- C’est pas ce bonhomme qui va conduire Eaque à la victoire, ironisa Moleg, à qui personne n'avait rien demandé.
- Parlez ! Parlez, allez-y ! les invectiva soudain le nouveau venu en perdant son calme. Vous allez voir!
- J’ai toute la journée manifestement, mon bonhomme, et bien plus encore si tu veux rester à m'écouter ! le nargua le Troll dans sa cellule."

Alors que le soldat, poings serrés s’approchait, un de ses collègues le prit par l’épaule, et il sembla se calmer. Tous semblaient se contrôler, et Moleg pouvait constater la différence avec l’armée de Rhadamanthe: ici tous semblaient plus disciplinés.

“C’est une chic armée que vous avez là ! se moqua-t-il. Bien en rang, bien en ordre, pas un pet de travers !"

Plus il parlait, plus Corvus semblait dépité, se tapant très légèrement la tête contre le mur. Lorwyn quant à lui, s’impatientait face à la lenteur des Télépathes à arriver.

“On vous l’a déjà expliqué en haut, peut-être avez-vous déjà oublié, persifla la femme face à eux. Il leur faudra quelques heures pour arriver.
- Je n’ai pas la notion du temps dans ce trou à rats ! cria Lorwyn
- Dans ce cas, il ne faut pas vous plaindre qu’il passe trop lentement, lui répliqua-t-elle.
- Vous pourriez nous faire la conversation, lui suggéra Moleg
- Eh bien, dans ce cas-là, parlez-moi donc de ce que vous faites là ! soupira Wahor. Après tout, vous nous avez dit que nous allions être attaqués avant de vous-même nous attaquer.
- Nous n'avons pas intérêt à tout vous révéler, car cela ne vous concerne pas directement, lui répliqua Lorwyn.
- Ce qui se passe en territoire Eaquien, et en temps de guerre particulièrement, nous concerne.
- Tout ce qui se passe sur le continent eaquien vous concerne beaucoup trop petits soldats ! lui lança l’Effigie. Beaucoup, beaucoup trop ...
- Nous on est là pour trouver après la bataille un charrieur de cadavres, c’est tout, reprit Moleg. Nous n’avons pas l'intention de participer aux combats, ni d’un côté ni de l’autre ! Ça, on s’en fiche royalement, c'est pour ça qu'on voulait juste passer à côté de la tour mais … vous étiez là.
- Vous pensez vraiment qu’un demi-cheval pacifique, deux tas de paille et un ivrogne allaient chercher à vous combattre frontalement ? Quel danger représentons-nous ? lui demanda Lorwyn.
- Non, en effet, nous ne pensions pas que vous alliez nous combattre frontalement … sauf que vous l’avez fait, trancha Wahor.
- Pas le choix, vous êtes trop curieux, se renfrogna Lorwyn.
- En vérité c’est une sacrée histoire que nous avons à raconter, intervint Corvus, donc il vaudrait mieux que nous le fassions en une seule fois avec vos Télépathes.”

Sur ces paroles, très vite, le silence retombe. C’est de longues, très longues minutes, peut-être plusieurs heures après qu’un soldat descendit, et, après avoir salué, prévint à voix haute de la présence des Télépathes. Deux personnes descendirent alors. Il y avait un soldat aux traits du visage couturés de diverses marques de cicatrices. Sous son casque de soldat, on pouvait voir des cheveux courts d’un blond presque blanc, le même que celui des cils qui bordaient ses yeux vairons. Il dardait sur eux un regard dérangeant. Le visage maigre, un grand corps, il n’était pas très rassurant. Il était accompagné d’une femme beaucoup plus petite, rouqine, aux oreilles étonnamment pointues pour une Télépathe. Son visage était rond, mais fermé.

"Le commandant Oopal nous a informé de la situation, dit l’homme. Nous devons procéder à la fouille sur ces personnes?”

Contrairement au vieillard qui avait pu les torturer dans le camp rhadamantien des semaines plus tôt, les deux soldats n’avaient pas l'air d’être heureux d’être là, d’apprécier ce qu’ils s’apprêtaient à faire: fouiller les esprits n’était manifestement pas pour eux une source de plaisir ou d’amusement. Immédiatement, ils furent pris à part par Wahor, avec qui il fut échangé de vifs chuchotements au cours desquels ils purent saisir, pour les plus attentifs,quelques bribes de conversation. Lorsqu’ils revinrent, le Télépathe s’approcha de Corvus, tandis que la Télépathe se dirigea vers Lorwyn.
Corvus salua l’homme, et lui proposa de faciliter son exploration. Celui-ci parut surpris, mais lui demanda alors de simplement ouvrir son esprit. Corvus s'exécuta, tentant de se concentrer sur le début du voyage alors que le Télépathe mettait ses doigts froids, un peu humides sur ses tempes. Très rapidement, le centaure eut la sensation que le froid s’insinuait en lui alors que quelque chose lui parcourait la tête. Il se sentait traversé par des courants électriques de toutes parts alors que le Télépathe fouillait partout, en tous sens y compris ce que le centaure ne cherchait pas à lui montrer. Sans être très douloureux, c’était désagréable. Le temps ne semblait plus exister pour lui, mais ceux qui observaient savaient que cela dura plusieurs minutes. Lorsqu’enfin l’homme décolla ses doigts de ses tempes, tous deux eurent un soupir.
Pendant ce temps, Lorwyn était pris en charge par la jeune femme. Il tenta de se focaliser sur tout sauf son terrorisme, et de résumer sa vie comme celle d’une Effigie fidèle à ses traditions qui se serait retrouvée par hasard dans le camp rhadamantien, servi par obligation. Il espérait réussir à créer de l’empathie, et à cacher qu’il avait tué des dizaines d’Eaquiens. Cependant, la Télépathe ne sembla pas se laisser berner, et il put le sentir immédiatement. Une douleur intense lui traversa la tête, se diffusant comme un arc électrique dans tout son corps de paille. De plus en plus confus, il n’était que souffrance, incapable à présent de choisir de cacher quoi que ce soit. La Télépathe s’insérait partout, fouillait les moindres recoins de son esprit, déroulait toute sa vie, qui semblait passer en flashs rapides et décousus, inarrêtables, dans l’esprit de l’Effigie. Lorsqu’elle le lâcha, il était à bout de souffle, légèrement prostré, et se rendit compte qu’il était incapable de dire quelles informations elle avait pu recueillir.
Il ne vit pas le regard échangé par les deux Télépathes, après lequel l’homme se dirigea vers Hapeau. Celui-ci décida de miser son son aspect sympathique, afin de passer pour plus benêt qu’il n’était et éloigner la suspicion de l’homme en ouvrant son esprit. Il voulait éloigner ses pensées d’Eaque et se concentrer sur l’intrigue avec Rhadamanthe. Et plus que tout, il voulait dissimuler son activisme. Il comprit pourtant immédiatement que ça ne se passerait pas ainsi. Une gangue de froid sembla lui enserrer la tête, alors que toutes ses barrières tombaient une à une, comme renversées par un flot inarrêtable. Il était impossible d'arrêter ça, de retenir la moindre information. Et comme son compère, il se rendit compte très vite qu’il était incapable de savoir ce que les Télépathes avaient ou pas récupéré.
De son côté, la femme était allée voir Moleg.

“Eh, doucement gamine ! J’ai l’âge d’être ton père ! lui lança-t-il alors qu’elle approchait ses mains de son visage.”

Ceci sembla la mettre en colère, et elle mit sa main dans son poing, pour le frapper de son coude. Il la contra:

“J’en ai connu des plus coriaces ! se moqua-t-il.
- oh ? eh bien on va voir ça …”

Et, sans plus de ménagement, elle plaqua ses mains contre les tempes de l’Argileux. Celui-ci, sans rien cacher, se concentrait de toutes ses forces sur ce qu’il voulait montrer, en l'occurrence tous ses passages dans des bordels tout en tentant d’apposer le visage de la Télépathe sur une des prostituées. Lui aussi sentit le froid, et la présence de la Télépathe partout dans son esprit. Il sentait la violence de l’intrusion, mais celle-ci n'avait rien à voir avec ce qu’avaient pu ressentir Lorwyn et Hapeau. Lorsque la sensation reflua, il sourit à celle qui le regardait droit dans les yeux:

“On refait ça quand tu veux ma mignonne!"

La jeune femme lui cracha au visage et s’éloigna, alors qu’il laissait aller sa tête contre le mur pour reprendre son souffle. Ils étaient tous sonnés, des Effigies prostrées à Corvus désorienté, en passant par Moleg qui peinait à reprendre son souffle. Immédiatement, ou presque, on vint les bâillonner, alors qu’Hapeau s’évanouissait, conséquence du combat de la tour puis de l’intrusion mentale. Lorwyn, incapable du moindre son, du moindre geste après avoir hurlé à s’en briser la voix, lutta pour garder le contrôle en permanence.

Ils n’avaient aucune notion du temps, bâillonnés, enchaînés, gardés, mais ce fut plusieurs heures plus tard qu’ils furent sortis d’un état de veille par des détonations, et des cris, des bruits d’affrontement, de bataille, de plus en plus forts, de métaux qui s'entrechoquent. Immédiatement, leurs gardes s’entre-regardèrent, et l’un d’eux sortit alors que le second resta les surveiller.
C’est alors qu’Hapeau reprenait juste connaissance que les Effigies entendaient un “tac tac tac” régulier. Le garde les regarda, et les yeux vides, remonta lentement les escaliers où il croisa une vieille femme. Celle-ci, hirsute, avait la peau bleue et le visage déformé par une grimace hideuse. Vêtue d’une robe noire en haillons dont des crânes pendaient, elle s’aidait pour marcher d’une canne de bois. Elle croisa le garde sans que celui-ci ne semble la remarquer. Elle regardait sans ciller les deux Effigies, vers lesquelles elle se dirigea lentement mais tout droit. Elle ne s’arrêta qu’au niveau d’Hapeau. Elle fouilla dans ses chaînes de ses doigts crochus, et soudain, dans un cliquetis, celles-ci tombèrent.

Il était libre.

“Tiens ma canne que je m'occupe de ton ami, croassa-t-elle d’une voix grinçante, glacée, désaccordée, famélique, crissante.”

Et elle tendit sa canne à Hapeau, qui s’en saisit. De ses doigts maigres, elle toucha aux chaînes de Lorwyn qui soudain, tombèrent, les maillons comme rongés. Il se débaillona aussitôt, et elle tendit sa main vers son visage. Hapeau s’approcha de lui, prêt à le défendre, mais elle ne fit que le toucher, comme une mère rassurerait un enfant après un cauchemar. Alors qu’il faisait ça, il tenta de retenir son visage. Cependant, le temps d’échanger un regard avec Hapeau, et de lui désigner leurs amis, lorsqu’ils se retournèrent, elle avait disparu. Seule restait sa canne dans les mains d’Hapeau.

C’est en un clignement d’yeux que Moleg et Corvus virent leurs camarades libérés de leurs chaînes. Immédiatement, alors que Moleg tirait sur ses chaînes, les deux Effigies allèrent les libérer, et les débailloner, en leur faisant signe de se taire. Dès que leurs chaînes furent tombées, Moleg entoura la sienne autour de son poing, s’improvisant ainsi une arme, avant d’aller récupérer leurs effets.
Très vite, ils décidèrent de s’enfuir, et c’est Hapeau le premier qui monta les escaliers. Un observateur attentif aurait ainsi pu voir un chapeau émerger du sol de la bataille par une trappe ouverte près de la tour de garde, mais chacun était bien trop occupé pour cela. Très vite, ils émergèrent un à un de la trappe, et les deux Effigies montèrent sur le dos de Corvus. Traversant ainsi, à toute vitesse le champ de bataille, ils remarquent que les eaquiens, en sous effectifs, semblaient être en difficultés. Ils aperçurent Oopal, blessé, aux prises avec un vieil homme, que Moleg reconnut comme le colonel Brunone, qui semblait lui donner du fil à retordre. En un éclair de cheveux blancs, l’Argileux reconnut aussi très clairement Niniel Helvë, une Alf de 13 ans, fille du précédent roi de Rhadamanthe. En bonne position avec son père, elle semblait tout amenée à diriger l’armée puis le contient, mais Deus Wiseman lui avait coupé l’herbe sous le pied lors de son coup d’état. Combattante prodigieuse, elle était connue de tous pour ses faits d’armes.
C’est uniquement lorsqu’ils furent à l’abri d’un promontoire, cachés par des herbes hautes sous une pluie battante qu’ils se permirent de souffler. Les Effigies descendirent du centaure, et tous se couchèrent à terre, alors qu’Hapeau leur narrait ce qu’il voyait: des cadavres qui s’amoncelaient, alors que Rhadamanthe semblait très clairement prendre le dessus. Il leur fallait attendre à présent que la bataille passe.
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Sam 24 Avr 2021 - 14:10
Aventuriers du mardi



Les charrieurs de cadavres
  • Tabletop Elysion - groupe du mardi - Campagne 1-Acte II 8iek
    Corvus
    un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçut par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
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    Lorwyn
    Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
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    Hapeau
    Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
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    Moleg
    troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.

Tous quatre observèrent un moment les Eaquiens qu’ils avaient déjà précédemment amochés être battus à plate couture. Il était très clair que l’armée Rhadamantienne ne cherchait pas à faire de prisonniers: tous les soldats étaient sommairement exécutés. C’était une chance pour certains d’avoir pu s'enfuir. Ils avaient pu constater la défaite d’Oopal contre le vieil homme, et son corps avait disparu dans les vagues. En voyant les Rhadamntiens prendre la tour de guet, ils décidèrent de s’éloigner encore et d’attendre l'arrivée des charrieurs de cadavres, plutôt que d’aller à la rencontre des soldats. Ils ne savaient pas du tout qui était au courant de leur existence et de leur mission, et préféraient ne pas risquer de se retrouver une fois de plus emprisonnés.
Ils commencèrent par ramper, puis, s’étant suffisamment éloignés, ils se relevèrent afin de partir en marchant. Hapeau demanda aux oiseaux qu’ils croisaient d’aller chercher Arzian et MûWû, alors que Lorwyn demandait à Corvus comment jusque-là ils avaient procédé pour les interrogatoires. En effet, l’Effigie, content de ne plus être aux fers et d’être dans une situation qui n’était ni une situation d’urgence ni une situation de panique, avait hâte de passer à la suite. Hapeau, cependant, n’était pas très concentré, absorbé par la contemplation de son bâton, dont il avait la sensation de percevoir un appel. Moleg, quant à lui, était assez mécontent de la tournure générale des évènements: ce qu’il avait perçu comme une mission facile devenait de plus en plus compliquée et il avait du mal à rester calme, à accepter que leur sort ne dépende pas uniquement d’eux, peu aidés par l’attitude de Corvus qu’il voyait comme un pleutre. Le centaure était quant à lui dépité de l’agressivité rapide de ses nouveaux compagnons et empreint de la sensation désagréable d'être allé au casse-pipe pour rien. Lorwyn avait cependant bien compris qu’il était d’eux tous le plus apte à négocier, aidé par le récit de ses précédentes aventures, et avait donc décidé de s’adresser à lui pour négocier intelligemment leur stratégie au moment où ils viendraient à croiser les charrieurs de cadavres qu’ils cherchaient tant. Il fut vite décidé que Corvus serait celui qui mènerait les négociations: il avait déjà croisé Alphine, le barde rival de Jostoph qui charriait des cadavres, et espérait se servir de ceci à son avantage.
La conversation dériva ensuite sur la libération mystérieuse des Effigies. Après qu’ils aient expliqué la situation à leurs camarades, chacun put partager son opinon quant à la vieille femme. Si Moleg était circonspect et craignait de devoir quelque chose, Corvus pensait qu’elle faisait partie des gaïens. C’était également l'impression de Lorwyn, quoiqu’il n’ait rien qui lui permette de le confirmer.

Ils finirent par s’arrêter à distance du camp, sur un point qui leur permettait de voir sans être vus. Ils s’aperçurent ainsi que la tour de guet avait été transformée en phare de fortune, puisqu’en haut clignotait une lumière. Ils comprirent très vite que c’était en réalité un signal, ce qui leur confirma qu’ils avaient tout à gagner à quitter les lieux avant l’arrivée d'autres Rhadamantiens.
La bière de Moleg, partagée au tonneau, et ses histoires de régiment leur permirent d’attendre calmement jusqu’au retour d’un corbeau accompagné de deux gros oiseaux: c’étaient Arzian et MûWû qui se dirigeaient vers eux ! Les Effigies étaient extrêmement heureuses de retrouver leurs compagnons, mais n’en oublièrent pas de traduire l’information apportée par le volatile: un petit convoi d’êtres bipèdes se dirigeait vers la tour. Corvus le remercia d’un morceau de pomme, qui sembla le rendre très heureux. Ce n’était cependant rien face à l’offrande de Moleg qui, utilisant son pouvoir, fit sortir de terre un bout de charbon qu’il transforma de ses mains en un minuscule mais flamboyant diamant. L’oiseau s’en fut dans un croassement de bonheur: ils s’étaient manifestement fait un nouvel ami.
Les retrouvailles achevées, les Effigies partirent avec bonheur survoler le champ de bataille à dos de MûWû. Parfaitement silencieux, ils étaient cachés dans les nuages, et Lorwyn, fou de joie et en pleine transe, dans une osmose absolue avec son oiseau, offrit à Hapeau un moment de vol d’anthologie. En haut de la tour, Hapeau put apercevoir un mage qui créait la lumière de ses mains à intervalles répétés et soutenus, communiquant un code inconnu, ainsi qu’un petit groupe de personnes dont le vieux colonel. Au pied de la tour, des soldats changeaient de tour de garde, et laissaient faire les charrieurs de cadavres qui s'approchaient. Ils ne semblaient pas y réagir, voire même leurs laissent la place, comme se pliant à une organisation ancestrale et immuable. Munis de charrettes tirées à bras et vêtus comme n’importe quel villageois d’Eaque, le petit groupe de charrieurs de rechignent pas à l’effort. Rapides et efficaces, ils eurent bientôt rempli leurs charrettes avec les corps en meilleur état.
Dès que les Effigies eurent fait leur rapport à leurs compagnons, il fut décidé de suivre les charrieurs de cadavres discrètement. Sous couvert de la nuit, ils les pistèrent donc alors qu’ils se dirigeaient vers le Nord, Corvus et Moleg par la terre et Hapeau et Lorwyn par les airs. Très vite, ils firent en sorte de les doubler, afin de les intercepter, et c’est Corvus qui, le premier, s'avançant vers eux, feignant la surprise en les laissant passer avant de les interpeller. Lorsqu’ils l’ignorèrent après un regard en coin, il insista:

“Bonsoir
- Bonsoir … fit l’un d’eux, manifestement méfiant. Qu’est ce que vous voulez ?
- Non j’sais pas j’voulais juste vous dire bonsoir ! paniqua soudain le centaure.
- Mmmh … Bonne soirée hein ! fit un second charrieur en pressant le pas”

Corvus leur emboîta le pas, alors que devant eux arriva Moleg faussement essoufflé:

“Ah, tu es là toi ! fit-il en voyant Corvus. Bonsoir messieurs ! Pardon mais on est un peu perdus …
- Mais non on est pas perdus ! protesta le centaure. Y a Hypnos jusqu’à côté !
- mais je te dis qu’on est perdus ! Ca fait plusieurs jours qu’on marche et on n’a pas trouvé ce village dont tu parles ! s’énerva le Troll. Vous pouvez dire à mon ami qu’il se trompe ? ajouta-t-il en direction des charrieurs de cadavres. Et nous indiquer le village le plus proche ? Ou on pourrait pas vous accompagner ? Vous avez l’air de savoir où vous allez ! suggéra-t-il enfin.Oh allez quoi ! on aura bien de quoi vous dédommager ! ajouta-t-il en voyant que les charrieurs de cadavres tentaient de l’esquiver.
- Moi j’ai rien pour payer ! signala Corvus.
- Ecoutez, on n’est pas intéressés par vos richesses, on doit se dépêcher, on n’a pas le temps ! les ocupa un des hommes
- Vous allez nous laisser crever là, au milieu de la nuit, au milieu de la plaine ? s'indigna le Troll. On ne sait pas où on est , on a entendu des bruits bizarres !
- Ecoutez, laissez-nous tranquilles et halpaguez quelqu'un d’autre ! leur répliqua un des hommes. Vous avez vraiment pas l'air nets, poussez-vous !
- Comment ça on est pas nets ?! protesta Corvus. On est très nets !
- C’est des cadavres que vous trainez, vous pouvez bien garder un peu de temps pour les vivants, non ? lança Moleg”

A ces mots, les charrieurs de cadavres pressèrent le pas. Voyant cela, Moleg siffla, appelant ainsi Lorwyn et Hapeau qui se posèrent en entourant les charrieurs, alors qu’Arzian restait en l’air pour surveiller les environs. Se sentant pris aux pièges, les charrieurs de cadavres commencèrent alors à s’énerver, prêt à prendre les armes. C’est alors que Lorwyn hurla dans leur direction, les terrifiant, ce qui eut pour effet de les faire lâcher armes et charrettes. L’un d’eux se mit à pleurer, tandis qu’une odeur âcre d’excrément flottait soudain.

“On est désolées de vous avoir effrayés, s'excusa Corvus, mais on n’est pas très doués pour aborder les gens. En fait, on voudrait simplement savoir où vous emmenez les cadavres.”

C’est avec une certaine réticence mais très effrayés par Lorwyn qu’ils consentirent à s’expliquer. Ils faisaient en fait partie d’un réseau de soigneurs pour les gens des villages. En effet, selon eux, le gouvernement d’Eaque n’était préoccupé que par la tentaculaire ville d’hypnos et ses habitants, délaissant ceux des périphéries et du reste du continent, alors que c’était chez eux que se déroulaient les combats. Ils avaient donc décidé de s'associer, et récupéraient sur les champs de bataille les cadavres les moins abîmés, sur lesquels ils prélevaient fluides, organes ou certaines parties afin de soigner des blessés. Ils n’étaient pas les seuls charrieurs, mais se devaient d'être les premiers, pour avoir les corps les plus frais possibles, et surtout ceux en meilleur état. Ils considéraient d’ailleurs d’avoir rien à voir avec le reste des charrieurs. Eux n’étaient là que pour sauver des vies (comme nos aventuriers se permit de faire remarquer Moleg), alors que les autres cherchaient des bénéfices, et s’ils admirent avoir été contactés, ils affirmèrent ne jamais avoir donné suite et donc ne pas pouvoir aider le groupe à les retrouver. Ils purent simplement leur indiquer la présence de Darahs parmi ces charrieurs qui les avaient contactés.

“Vous comprenez à présent pourquoi nous sommes si pressés: nous sommes face à des urgences vitales, et il nous faut transporter rapidement ces cadavres face au village le plus proche !
- Laissez-nous vous aider, et on vous accompagne !”

Ainsi fut fait, et Moleg prit une des charrettes, alors que chacun des compagnons en partageait une avec un autre charrieur. Le Troll entonna des chants paillards Rhadamantiens, ce qui n’empêcha pas Corvus d’entamer la conversation, demandant comment fonctionnait ce don d’organes.

“Nous avons des soigneurs sur place et les gens qui ont été blessés grièvement sont maintenus en vie, lui expliqua-t-on. Puis on essaie de leur transférer les organes. Pour transporter des organes le plus vite possible, on utilise de la glace. On passe par des portails, ou certains se téléportent. Si on ne peut faire ni l’un ni l’autre, on marche. ”

Les nombreuses questions, sincèrement intéressées du centaure, semblèrent rassurer les charrieurs. Corvus comprit très vite que, si leurs agissements n’étaient pas officiels, ils était nécessaire. En effet, les prix pratiqués par les Songeurs étaient exorbitants et rares étaient ceux qui pouvaient se les payer, surtout en tant de guerre. De plus, la plupart des soigneurs étaient recrutés vers les camps de l'armée, ou dans les hôpitaux ou les grosses infirmeries, désertant les villages. Les charrieurs face à eux, révoltés par la situation, n’étaient que de simples villageois qui avaient décidé de s’unir et d’agir pour ne pas laisser mourir les leurs. Ils n’étaient pas payés pour leurs actions, contrairement aux charrieurs plus classiques, qu'ils semblaient mépriser profondément.
C’est toujours sans savoir à quel point ils pouvaient avoir confiance en ces hommes dont un seul semblait avoir des compétences en anatomie et en chirurgie qu'ils arrivèrent en vue d’un village, toujours sous la pluie, et en pleine nuit.

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