Presque comme avant [libre]

Ven 8 Sep 2023 - 17:54

Les travaux du Temple étaient finis depuis plusieurs semaine il ne restait plus que l'aménagement intérieur et c'était un travail de chaque jour. En parallèle de cet aménagement avaient commencé les répétitions pour l'ouverture qui n'avait pas encore été annoncée. Non elle préférait attendre que tout soit parfait avant de lancer une date. Il était hors de question que le peuple pense que la guerre lui avait fait perdre de sa superbe. Que le temps passé sur Eaque lui avait fait perdre de son panache enfin bref elle avait mis la barre très haute et comptait bien la maintenir toujours aussi haute. C'est pourquoi en ce jour ensoleillé elle était à la recherche des plus beau tissu de tout le continent. Elle tenait à ce que celà vienne du continent. Pourquoi me demanderez vous et bien tout simplement parce que faire revivre la terre ou elle a grandit lui tiens partculièrement à coeur. Puis elle s'était engagé auprès de la couronne pour faire marché autant que possible les commerce qui ouvraient petit à petit dans tout le continent mais surtout à Cruor qui était loin d'avoir retrouver toute les formes d'avant la guerre.

Cathleen portait un tailleur pantalon vert d'eau en lin. Il marquait sa taille et allongeait ses jambes déjà immenses qu'elle avait en plus mis sur des escarpins classiques noirs. Ses cheveux etaient quand à eux tiré en un chignon bas pour qu'elel puisse mettre son chapeau en toile blanche et bordure ronde afin de se protéger du soleil. Son visage ne portait presque aucun maquillage si ce n'est un trait de liner de la même couleur que sa tenue et du mascara. Ses lèvres pulpeuses ne portaient que du baume à lèvre pour se protéger de la chaleur.

Elle arpentait les rue en cherchant le papier qu'elle avait mis dans son sac avec l'adresse du marchand de tissu dont lui avait parlé un de ses employés. Il se trouvait dans un des anciens quartier chic de Cruor ancien parce que aujourd'hui les quartier avaient tous plus ou moins bouger. Les bourgeois et nobles restant n'étant pas tous revenu habiter la capitale des citoyens de classe sociale plus modeste avaient investit certains lieux afin de les réhabiliter et se les réapproprier. Ce qui ne dérangeait pas le moins du monde Cathleen Asmodée. Avant la guerre elle aurait peut être vu ça d'un mauvais oeuil mais maintenant elle voulait juste que la ville reprenne vie sans pour autant reprendre ses mauvaises réputation. Le système de justice qui était entièrement à reconstruire dans ce pays aidait beaucoup également.

"Mais où est ce fichu papier ?!"

C'est quand on râle qu'on finit toujours par trouver ce que l'on cherche c'est bien connu. Juste suffisament pour nous faire sentir stupide d'avoir râler. Maintenant qu'elel avait l'adresse exacte elle pouvait se diriger vers la petite boutique tranquillement. Seulement voilà quand elle fut devant un petit panneau avec écrit "Reviens dans quelques instant" était affiché. Cathleen soupira bruyamment ça y était elle était agacée. Elle avait toujours horreur d'attendre mais n'avait pas vraiment le choix alors elle croisa les bras et se mis à patienter.

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“Je crois que c’est en partie de ma faute si vous devez faire preuve de patience !”

C’était Aëlia qui venait de lancer cette phrase dans le plus grand des calmes à Cathleen Asmodée. Évidemment, l’ancienne pirate avait reconnu l’Augmentée au premier regard; on n’oublie pas pareille créature, et encore moins quand elle est tous les quatre matins dans les journaux. C’était la première fois pourtant qu’elle la recroisait depuis Gadien 2784, soit presque six ans auparavant, quand elle avait fini par répondre à l’invitation lancée lors de la clôture des Jeux Olympiques. Cette période étant à la fois lointaine, troublée pour tout le monde, et suivie de périodes plus difficiles encore, Aëlia n’était aps certain du tout qu’Asmodée se rappelle d’elle immédiatement, mais peu lui importait. Elle n'était pas venue pour elle, de toute façon, mais bien pour le marchand que cette grande dame avait l’air d'attendre.
N’allez pas croire qu’Aëlia voulait s'équiper en chiffons ou se mettre à la couture, non. Luther et elle étaient venaient conclure un accord avec cet homme à la fois réputé et bien installé pour qu’il vende des tissus efferains produits par LutherCorp. Ce né’tait pas, habituellement, le champ ‘action de la jeune femme mais plutôt celuid e son mari. Cependant, ils avaient décidé d’y aller à deux, se doutant un peu que ce ne serait pas une mince affaire … Et bien leur en avait pris.
Lorsque le marchand avait fini par arriver à un accord avec le couple, la jeune femme s’était retirée de l’équation, et avait annoncé son intention d’aller visiter les environs, histoire de patienter un peu plus sereine (elle savait d’expéreince que cela pouvait durer encore un peu). C’est en partant explorer donc qu’elle était tombée sur Asmodée, et elle n’avait pas résisté à la tentation de l’interpeler. D’autant que l’Augmentée risquait bien de griller sous la chaleur, et ce malgré son beau chapeau et ses vêtements de lin (là dessus il fallait admettre que les étoffes thermorégulatrices de Luther étaient absolument incroyables).

“Je vous offre un verre pour me faire pardonner de monopoliser votre fournisseur et de vous forcer à vous déshydrater sous le soleil ?” lui proposa-t-elle dans un sourire.

Alors qu'elle avait le regard perdu dans le vide Cathleen Asmodée se fit interpeller par une petite blonde dont la tête ne lui était pas inconnue. Elle la regarda de la tête aux pieds avant de hausser un sourcil. Comment par les grands rois pouvait elle retenir le marchand et dans le même temps se tenir devant elle ? Elle finit par lui sourire.

"Nous nous sommes déjà croisé n'est ce pas ?"

Sa voix était comme à son habitude suave. Elle avait peut être affaire à une ancienne conquête ou quelque chose du genre et il serait de bon ton de ne pas la vexer. Peut être était ce déjà fait en ayant oublié son nom. Elle haussa les épaules mentalement elle aurait tout le temps de se rattraper autour de ce verre si gentiment proposé.

"J'accepte volontiers ce verre la chaleur est écrasante aujourd'hui..."

Elle ne se présenta pas, elle n'en avait pas besoin. Après tout on était ici sur son territoire et peu de gens ignoraient son nom. elle regarda à droite et à gauche de la rue pour se décider sur l'endroit où les rafraichissements seraient pris son regard s'arrêta sur la terrasse d'un café avec de grand parasols blancs. Ce n'était pas parfait mais ça ferait largement l'affaire et elle ne serait pas loin au cas où le marchand déciderait de pointer le bout de son nez.

"Que diriez vous de là bas ?"

Elle se fit du vent avec son chapeau en indiquant du bout du nez le café repéré. Elle remit son chapeau et commença lentement à se diriger dans la direction donné sans attendre réellement de réponse de la jeune femme car la question était plus une question de politesse que réellement posée.

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Ainsi elle ne la reconnaissait pas ? Aëlia eut un sourire mutin. Voilà qui lui convenait, même si ce n’était pas des plus flatteurs. D’un geste de la tête, elle approuva le choix de Cathleen Asmodée, même si celle-ci n’en avait pas besoin: qu’Aëlia soit d’accord ou pas, on irait là où la grande femme rousse l’avait décidé, et ça avait au moins le mérite d’être très clair !
Une fois attablée, elle se commanda une grande bière très légère, un peu citronnée, et toujours très rafraîchissante, et laissa la patronne d’Elysion faire son choix. Après quoi, elle lui sourit.

“Je vous confirme, nous nous sommes déjà croisées. mais ce fut rapide, et ça fait longtemps, je vous pardonne donc cet oubli Cathleen Asmodée. Il faut admettre que vous êtes plus mémorable que je ne le suis haha !”

Feignant une révérence de ses mains, un grand sourire plein de fossettes sur le visage, elle finit par se présenter.

“Aëlia Delabost. Nous nous étions croisées lors des Jeux Olympiques, et j’avais fini par venir au Temple, où vous m’aviez fait une démonstration de vos talents de noueuse de queues de cerise avec votre langue.” précisa la jeune femme. “Autant vous dire que j’ai réessayé depuis, et mon mari rit toujours autant de ces échecs critiques successifs.”

Lorsque leurs boissons arrivèrent, elle trinqua avec l’Augmentée avant de tremper les lèvres dans la bière.

“Et vous alors, vous cherchez des tissus ? J’ai cru comprendre que votre empire en avait pris un coup avec la guerre, mais qu’en bonne impératrice, vous ne vous laissiez pas abattre ? Quand aura-t-on le plaisir de pouvoir revenir voir vos spectacles sur vos terres d’origine ?”

Cathleen commanda un thé glacé au jasmin avant de rediriger son attention vers la blonde. Celle ci se mit à parler et quand elle se présenta le prénom et le nom associés l'un à l'autre ne lui disait absolument rien alors que séparément ils évoquaient des personnes différentes. Quand elle évoqua les jeux olympique et la démonstration de nouage de queue de cerise elle eu un vague souvenir où elle pu replacer la jeune femme en face d'elle. Elle allait lui rétorquer quelques mots avant d'avoir l'herbe coupée sous le pieds par le serveur qui revenait avec les boissons. Elles trinquèrent et l'Augmentée bu à la paille quelques gorgée rafraichissante qui la firent soupirer. Sur la fin de son soupir Aëlia enchaina avec un autre flot de parole. Cette femme était impressionnante de par sa décontraction et sa facilité à lui parler. On aurait dit qu'elles se connaissaient depuis toujours et ça la femme d'affaire n'avait pas du tout l'habitude de ce genre d'interactions. Cela la décontenança légèrement mais elle n'en montra rien.

"Delabost comme Luther Delabost ?

Elle avait posé la question mais n'avait pas attendu de réponse pour enchainer.

"Pour tout vous dire je n'ai pas encore de date précise de réouverture, les choses prennent du temps et il faut aussi que le public soit prêt à revenir... Je ne peux pas me permettre un échec en guise de renouveau."

Ca non elle ne pouvait vivre un échec ça lui serait fatal bien qu'elle trouverait le moyen de s'en relever d'une façon ou d'une autre sa réputation en prendrait un coup et son empire avec. empire qui comme l'avait si bien dit la jeune femme avait déjà était mis à mal avec la guerre. Tout avait du être repris et c'est d'ailleurs pour celà qu'elle se rendait chez le marchand de tissu au départ. Cette association d'idées lui fit poser une question à madame Delabost.

"Dites moi Aëlia, par quel miracle êtes vous ici avec moi et arrivez à retenir mon fournisseur de tissu occupé ?"

Cathleen avait un sourire en coin en posant cette question en même temps qu'elle s'appuyait élégamment au fond de son siège en buvant quelques gorgées de plus de son thé glacé.

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Aëlia sentait sans peine qu'elle perturbait un peu l'Augmentée, mais elle n'essayait même pas de lire ses pensées, ça n'aurait pas été poli. Par contre, elle sourit lorsque celle-ci fit le lien entre elle et Luther, et Hocha la tête pour approuver. Par contre, la question de la patronne la fit s'esclaffer:

"Mais enfin, personne en vous avait prévenue que Luther Delabost avait épousé un être céleste avec un don d'ubiquité ??" déclara-t-elle en se désignant des deux pouces, manifestement très très amusée de sa trouvaille.

Cathleen ouvrit de grands yeux ne sachant pas si elle riait d'elle ou avec elle. Décidément cette jeune femem était quelqu'un de particulier. C'était étonnant qu'elle ne l'ait pas plus marqué que ça lors de leurs précédentes rencontres. Elle décida de rire un peu avec elle mais c'était léger et un peu gêné comme rire.

"Je ne savais pas qu'il était marié je n'avais pas suivit cet évènement de vie."

Elle bu un peu de son thé glacé laissant Aëlia reprendre son souffle après s'être esclaffé de rire.

"Tout celà ne me dit pas pourquoi je me retrouve à attendre certes en agréable compagnie mais à attendre quand même."

Agréable compagnie elle n'en était plus si certaine mais au moins c'était rafraichissant quelqu'un qui ne l'adulait pas ou ne se plaçait pas en situation d'infériorité directement. Il y avait chez cette femme quelque chose qui plaisait à Cathleen mais pas plaire dans le sens où elle l'entendait habituellement. Non quelque chose de moins attractif et sensuel que d'habitude. En même temps elle ne respirait pas la sensualité ou la séduction mais il y avait quelque chose de joueur chez elle.

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Aëlia se permit de rire de nouveau, très amusée face à l’air très pincé de cette femme qui ne goutait manifestement à son humour (si tant était qu’elle avait la moindre once d’humour si cela n’impliquait pas de rire des autres se disiat l’ancienne pirate). Cela se sentait: sa posture, son visage, ses vêtements, son attitude et même le goût qu’elle laissait traîner dans la bouche d’Aëlia témoignaient de concert d’une volonté inébranlable de garder le contrôle sur absolument tout et de rester digne en permanence. L’exact contraire de l’exploratrice, donc. Voilà qui s’apprêtait à être intéressant se dit-elle, un sourire en coin creusant ses fossettes.

“Pour votre défense, on a gardé ça discret, et tout le monde avait d’autres chats à fouetter.” déclara-t-elle à propos de la question du mariage, tout en levant les mains dans un geste d’apaisement. “Promis, je ne suis pas avec vous et le marchand en même temps. C’est mon mari qui s’occupe actuellement de finir de signer un contrat avec lui. Mais nous avons uni nos forces disons, pou décrocher l’accord que nous voulions.” se contenta-t-elle d'expliquer.

Elle sirota un peu de bière, regardant vers la boutique.

“Normalement, ça ne devrait plus prendre très longtemps, le gros du boulot était fait quand je les ai laissés. Mais je pense que vous savez mieux que moi que ces histoires de chiffres peuvent s’avérer interminables ! Quitte à ce que vous attendiez le marchand et à ce que j’attende mon mari, autant attendre ensemble je me suis dit en vous voyant. Et puis, j’avais gardé un souvenir agréable de vous. Outre les queues de cerise, je veux dire.” sourit-elle.

Elle reporta toute son attention sur l’Augmentée sui lui faisait face.

“Du coup, ça va, l’enjeu de la réouverture d’un cabaret sur votre lieu d’activités historique après tout … ça, vous stresse pas trop ? Y aurait de quoi notez bien !”

Cathleen se détendit un peu quand la jeune femme repris son sérieux et lui expliqua le pourquoi du comment son fournisseur n'était toujours pas disponible. Elle leva son verre qui avait déjà bien diminué avant de lancer

"A votre contrat satisfaisant et à celui que j'espère aussi signer en suivant"

Elle repris une gorgée et pris le temps de sourire à Aëlia.

"Oh connaissant monsieur Gilbert on en a encore pour un petit moment les chiffres il y tient... après tout c'est bien ça qui fait tourner le monde."

elle était plutôt bien placée pour le savoir car celà faisait tourner son monde. L'argent le nerf de la guerre et elle en avait investit un sacré paquet dans la reconstruction du Temple. C'est pour ça que la question de la blondinette face à elle la fit légèrement grincer des dents et se crisper. Non elle n'avait pas le droit à l'erreur et oui celà l'angoissait quand même un peu. Mais était elle obligé de l'avouer à une inconnue ? Une inconnue qu'elle ne mettrai pas dans son lit qui plus est. Une demi vérité serait peut être l'idéal pour lui répondre.

" Le stress fait parti du métier vous savez. Mais le show doit continuer et je pense que le spectacle sera à la hauteur des attentes du public. En tout cas j'y travaille d'arrache pied."

Voilà ne pas avouer ses failles et s'appuyer sur ses forces c'était une bonne chose. Une petite pirouette qu'elle avait effectuée avec brio se disait elle. Maintenant à son tour de la cuisiner un peu.

"Et vous êtes passé de gagnante de course d'orientation à négociatrice pour l'entreprise de votre mari depuis longtemps ? Ou vous faites ça pour passer le temps ?"

Elle était restée sur le ton de la conversation cherchant à changer un peu de sujet tout en apprenant plus sur son interlocutrice.

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Aëlia trinqua avec plaisir avec Cathleen Asmodée, et rit à sa remarque sur le marchand. Après tout, elle avait raison ! Et manifestement la question de l’exploratrice frappait juste: Aëlia sentit amertume et acidité tapisser sa bouche de manière soudaine alors même qu'en face d’elle, Cathleen Asmodée ne changeait pas de visage. Aëlia ne put s’empêcher de sourire, faisant bien apparaître ses fossettes. La femme d’affaires ne se laissait pas démonter, et la jeune femme l’admirait un peu: si elle n’était pas Télépathe, elle aurait été bien incapable de dire que la patronne du Temple angoissait. Cependant sa manière d’assener des semis-vérités l’amusait beaucoup. Elle devait être très très très forte en gym celle-là.

“Oui oui, je sais bien, le show doit continuer, c’est une sacrée rengaine. Ça n'empêche pas d’avoir la trouille de sa vie à l’idée de se louper. C’est une responsabilité de fou, et sur vos seules épaules si j’ai bien compris: vous n’avez pas d’associés, vous bossez seule. Si vous vous plantez, vous vous plantez seule, et là, je suppose que c’est votre fortune qui y passe, j’ai juste ? Puisque vous paierez quand même artistes, fournisseurs et compagnie … Sans parler de votre réputation évidemment.” Elle lui sourit, amusée. “Enfin, j'appuie là où ça fait mal, mais c’est évident que si vous réussissez, vous réussissez aussi seule, et c’est aussi toute la beauté de la chose je suppose ! Mais bon, ce ne sont que des suppositions ! Vous avez réussi à tenir pendant la guerre, ce serait bien le diable de couler avec l'armistice !” ajouta-t-elle, l’oeil qui pétillait. “De mon côté, la course d’orientation est un passe-temps plus qu’un métier, mais disons que ça aide dans la négociation. J’ai commencé à travailler avec lui quelques mois après cette fameuse victoire, pour répondre à votre question. Et j’ai monté les échelons tranquillement.” dit-elle avant de reprendre un peu de bière. Parler, ça asséchait le gosier, surtout avec ces chaleurs.

Cette jeune femme avait un don pour la mettre en difficulté. Elle ne savait pas du tout comment elle faisait pour être à la fois gentille et complétement irritante. Oui c'était ça Cathleen se sentait de plus en plus irritée par les mots d'Aëlia. Aussi elle serra la mâchoire tout en lui souriant. Elle n'allait pas s'étendre sur le sujet de la réouverture. Elle bu un peu plus à la paille avant de réfléchir à une autre question à poser.

"Celà vous convient il ou vous rêvez de partir à l'aventure peut être ?"

Voilà qui devrait peut être la faire parler un peu plus et surtout d'autre chose. Cathleen n'aimait vraiment pas qu'on mette à nu ces angoisses et ses peurs et cette femme l'avait fait avec une facilité déconcertante ça en était presque effrayant. Aussi elle décida de laisser couler pour ne pas perdre la face. Se concentrer sur le sourire à fossettes était plus facile que de ruminer sur ce qui pouvait ou non se passer lors de la réouverture du Temple. Puis une idée vint se nicher dans l'esprit irrité de la femme d'affaire. Elle n'avait aucun pied à terre à Minos et Efferias se trouvait à Minos celà pouvait peut être être intéressant. elle gardait ça dans un coin de sa tête pour éventuellement en discuter avec son interlocutrice qui connaissait mieux le terrain qu'elle.

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Sentant parfaitement qu’elle mettait la femme face à elle, sans doute peu habituée à être challengée ainsi, en échec, Aëlia riait sous cape. Il était rare qu’elle utilise ainsi ses capacités, mais il fallait admettre que c’était un peu amusant, et surtout, cela ne faisait aucun mal. Cependant, sentant Cathleen Asmodée réellement peu à l’aise et désireuse de changer de sujets, Aëlia n'insista pas … pour l’instant. Elle n'avait pas besoin de s’en faire une ennemie et ne comptait pas la pousser dans ses retranchements: cela n’aurait vraiment pas été très sympathique et lui couterait une entrée gratuite au moins dans le cabaret de la femme elle en était certaine … car pour Aëlia, il était logique d’obtenir une entrée gratuite (comme quoi, hein, on s’habitue vite à la bourgeoisie …): après tout, son mari était un des hommes les plus riches d’Elysion, et elle avait un métier des plus uniques … Qu’Asmodée semblait complètement ignorer ce qui la fi à demi s’étouffer de rire avec sa bière.

“Comment ? Mais enfin, vous avez face à vous la première et unique exploratrice inter-mondes d’Elysion, madame Asmodée !” se présenta-t-elle en exagérant grotesquement ses gestes et expressions tout en la saluant avec un imaginaire chapeau comme l'aurait fait un authentique capitaine de navire emplumé.

Cette fois, malgré son humour et son amusement, elle ne plaisantait pas ! Mais rien n’assurait que la patronne rhdamantienne le comprenne.

Comment n'avait elle pas fait le lien. Cathleen sentit le rouge lui monter au joue en même temps que ses yeux s'écarquillaient et sa bouche s'entrouvrait. Elle avait face à elle une exploratrice de renom et ne l'avait pas reconnu. Elle avait un peu honte parce qu'elle s'était retrouvé à l'évoquer une ou deux fois avec la dirigeante de Rhadamanthe . Quand elle réalisa que son visage n'était plus celui digne qu'elle maintenait jusque là elle se repris en se faisant un peu de vent avec son chapeau puis le remis sur sa tête.

"Je suis désolée de ne pas avoir fait le lien entre votre nom et votre profession plus tôt"

elle eu un petit rire gênée puis elle repris de sa voix roque.

"Ca doit être absolument fascinant pour l'instant qu'est ce qu'i vous a le plus marqué dans vos découverte ?"

Elle était très enthousiaste à l'idée d'écouter les récit de l'exploratrice oubliant tout à fait son irritation précédente. Elle était impatiente de ce nourrir de la nouveauté qu'elle pouvait apporter et dont elle pourrait peut être un jour s'inspirer pour créer de nouveaux numéro et décors pour le Temple. Elle imaginait des monde qui n'avaient rien avoir avec celui d'Elysion même si sur Elysion il y avait déjà beaucoup à faire ou à voir, la possibilité qu'il y ait tout autant à découvrir ailleurs était quelque chose qui faisait frétiller d'envie Cathleen Asmodée.

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Aëlia eut un rire quand Cathleen Asmodée, la reconnaissant, changea complètement d’attitude. Voilà qui était intéressant … et peu reluisant !

“Vous faites un très beau poisson surpris, Madame Asmodée, et je suis persuadée que c’est un grand honneur pour moi de vous avoir vue ainsi, car rares doivent être les privilégiés à avoir pu apercevoir un instant la personne derrière le personnage.” glissa-t-elle dans un sourire plein de malice. “Vous voulez un secret ? Votre façade est inutile face à moi. Je suis Télépathe. restez naturelle, c’est bien plus agréable pour moi, et vous serez sans doute bien plus détendue.” la titilla-t-elle ensuite.

Elle n’observa même par sa réaction; qu’elle sentait de toute façon, et enchaîna immédiatement pour lui laisser le temps d’intégrer l'information: Aëlia était malicieuse, mais pas cruelle.

“Ce qui m’a le plus marquée ? Mmmh … je dirais l’étonnante proximité de nombreux mondes et du nôtre: on s'imagine toujours je ne sais quoi, et en fait, souvent, c’est étonnamment banal.” puis, après une pause, elle ajouta “Ah oui. Et les brochettes de boeuf de Kobe. Une folie.”

Cathleen était entrain de digérer l'information de se trouver en face de l'exploratrice inter-monde qu'en plus elle lui apprenait qu'elle était Télépathe. Voilà qui enlevait l'interrogation sur pourquoi elle n 'était pas à l'aise avec cette femme. Cathleen avait toujours eu un peu de mal à être en confiance avec les Télépathes. Ca cumulé au fait qu'elle avait un trop franc parlé à son gout ça ne faisait pas un mélange qui était agréable pour l'Augmentée. Mais elle avait en face d'elle une source inépuisable d'inspiration enfin c'est ce qu'elle croyait jusqu'à que l'aventurière réponde à sa question. L'air déçu sur le visage de la femme d'affaire était à peine perceptible mais était bien présent. Elle ne voulait pas rester sur cette déception ainsi elle décida de poser plus de question.

"C'est quelque peu décevant ce que vous me dites là. Vous devez bien avoir des choses à raconter ça ressemble à quoi ce Kobe ? Et les brochettes de boeuf qu'avaient elles de différents de chez nous ?"

Elle fit signe au serveur de leur remettre une tournée des boissons qu'elles avaient commandé. Par cette chaleur une deuxième citronnade n'était pas de trop pour madame Asmodée qui ne voulait pas se déshydrater. Elle espérait vraiment que la jeune femme avait des récits passionnant à lui raconter. Elle avait besoin d'exclusivité elle avait besoin de sensationnalisme un peu elle besoin d'autre chose que de la reconstruction pierre par pierre ou de choisir des tissus. Elle avait besoin de ressentir un frisson qui n'était pas lié au stress de la réouverture ou de la reconstruction du continent.

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L’exploratrice sentait la patronne de cabaret un peu perturbée. Manifestement, elle ne savait plus trop sur quel pied danser, et cela ne pouvait qu’amuser Aëlia, de même que sa moue un peu déçue: la vie n’était pas toujours un spectacle ! Lorsque l’Augmentée lui demanda plus d'informations sur son périple à Kobe, Aëlia éclata de rire alors qu’Asmodée commandait une seconde tournée.

“Je suis désolée, mais c’est la réalité Madame Asmodée ! Tout ne peut pas être aussi flamboyant que vos spectacles,” ajouta-t-elle dans un clin d’oeil. “Kobe ? Oh c’est une ville, quelque part, dans un autre monde. C’est très grand, et très artificiel, un peu comme Efferias, mais plus étalé et plus gris. Et là-bas, ils ont pour spécialité le boeuf. Et leur boeuf eh bien … il est super bon. C’est très très tendre, et parfaitement assaisonné, laqué avec une sauce salée délicieuse qui rend la viande plus fondante encore qu’elle ne l’est. Ah j’en ai mangé, j’peux vous le garantir ! C’était un concours et je ne me suis pas laissée faire, je peux vous l’assurer. C’était mémorable! “

L’ancienne pirate regarda la tenancière en riant.

“Sacrée aventure, hm ? Je parie que ça aurait du succès à votre cabaret cette viande, mais on en a pas ici des pareilles. Et ça va être dur dur à reproduire !”

Elle remercia pour sa bière qui venait d’arriver, et reporta son attention sur Cathleen pour trinquer et continuer la discussion.

“Ce qui est le plus grisant c’est le frisson de l’inconnu, plus que ce qu’on découvre réellement bien souvent. C’est incroyable d'imaginer qu’on côtoie autant le monde, d'univers, sans jamais les croiser. Et s’il y en avait infiniment ? Et si un jour, eux décidaient de venir nous voir ? Et si un jour on découvrait un Elysion parallèle ? Bref, vous avez l’idée. J'imagine que vous c’est pareil: lors de l’élaboration tout fourmille, il ya le frisson de l'ouverture du rideau,; et ensuite le reste n’est que gestion et routine, même si fort agréable.”

Puis elle but un peu de bière.

Il n'y avait là ni frisson ni sensationnalisme. La déception était visible sur le visage de la patronne de cabaret. Non seulement il n'y avait rien d'extraordinaire excepté le boeuf, qu'elle ne pourrait jamais gouter, mais en plus de celà la blonde en face d'elle enfonçait le clou lui rappelant à quel point l'adrénaline du levé de rideau lui manquait. Elle resta silencieuse un moment. Elle ne savait plus trop quoi dire tant elle s'était fait clouer le bec par l'exploratrice. Elle n'arrivait pas à passer outre sa déception voir même elle commençait à déprimer un peu. Elle eu un instant ou elle se demandait à quoi tout celà pouvait bien rimer s'il n'y avait rien d'extraordinaire ailleurs comment pouvait elle elle même prétendre à le créer à faire rêver. Elle eu un soupir lourd et la gorge serrée. Celà lui arrivait peu souvent. Elle qui savait toujours où elle allait qui savait toujours quoi dire et quoi faire elle se retrouvait face à une réalité qui ne lui plaisait pas et ne savait absolument pas quoi en faire. Elle bu un peu de citronnade et une rumeur lui revint en tête. Que les portails n'étaient pas seulement inter-monde mais également permettrai de voyager dans le passé ou le futur et s'il n'y avait rien de passionnant dans l'espace peut être il y aurait quelque chose d'intéressant dans le temps.

Elle se pencha un peu sur la table et pris le ton de la confidence.

" Est ce vrai que vous pouvez non seulement voyager entre les monde mais également dans le temps ? Retourner à ce qu'était la vie avant la dislocation ? "

Elle posa ses grands yeux dans ceux noisette son regard était plein d'interrogation. Serait ce encore une déception ou pourrait elle puiser une inspiration dans la suite de cette conversation ?

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L’amertume de la déception de la patronne de cabaret était si forte qu’Aëlia en avait la bouche toute remplie; et ce n’était pas des plus agréables. Grimaçante, elle tenta de chasser cette sensation avec un peu de bière; cela en masqua le goût en effet, mais sans le faire disparaître … et même pire, cette déception se mêlait un peu au goût léger et frais de la bière, le gâchant aussi. Avec un soupir, l’exploratrice reposa son verre. Elle sentait bien qu’elle n’apportait pas à la mondaine ce dont celle-ci rêvait, et en même temps qu’y pouvait-elle ? Devait-elle lui mentir, et la maintenir dans un monde d’illusions telles que celles qu’elle créait dans ses spectacles ? La jeune femme en l’envosageait même pas, pour tout dire: si on voualit faire rêver, il ne fallait pas vivre dans un rêve. Cela ne rendait l’évasion que plus douce, bon sang de bois !
La regardant un instant, Aëlia cligna des yeux à sa question sur le temps que l’on pouvait remonter. Mais qui comportait des rumeurs pareilles ?

“Euh … Désolée, mais actuellement, ça ne me dit rien. Ou en tous cas, je n’ai identifié ces voyages comme ça. Pour tout vous dire, les portails sont mal connus, et je suppose que tout est imaginable. Cependant, il est quand même un peu difficile de supposer partir dans le passé ou le futur, sachant qu’à la moindre modification, on pourrait se manger un superbe effet papillon et plus rien aujourd’hui ne pourrait être pareil, et le futur aperçu pourrait être complètement bouleversé. Bref, juste en parler, ça donne mal au crâne.” éluda-t-elle avec un geste de la main. “Par contre, ce qui est très possible, c’est que je sois tombée dans une version parallèle passée ou future de notre monde, sans le savoir forcément. Vous me suivez ? Mais ça, c’est difficile à évaluer, et encore plus, à certifier. Qui me dit que si on trace le temps comme une ligne, je suis toujours arrivée au même point que mon point de départ sur cette ligne dans d’autres mondes hmm ? Mais ça, je n’ai aucun moyen de le savoir: on compte tous le temps différemment, à partir de départs différents et de repères différents. Bref, c’est le bordel quoi ! Et pas votre type de bordel haha !” conclut-elle en buvant un peu.

Elle adressa ensuite à la femme d’affaires un sourire compatissant.

“Désolée, c’est sans doute pas ce à quoi vous vous attendiez. Il y a pas mal de fanstasmes autour de ces voyages, et on peut pas dire que la couverture médiatique aide beaucoup. Mais, si ça peut vous rassurer: il y a encore plein d’options que je n’ai pas découvertes ! Je n’ai sans doute exploré pas même l’équivalent d’une poussière dans l’univers des possibilités, alors, beaucoup de rêves et de fantasmes sont encore possibles !”

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