Eclats d'émotions - Mourir pour des idées - Chapitre 1 - Introduction
Sam 25 Juin - 15:33
Comme vous le savez sans doute Elysion existe désormais aussi en format tabletop ! Vous voulez plus d’informations ? Venez par là: https://elysionearth.forumgratuit.org/t1009-un-jeu-de-role-sur-table-pour-elysion
Voici donc un résumé du scénario "Mourir pour des idées", séance par séance. Bonne lecture !
Vous pouvez retrouver:
Caïn: Tarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
Gabriel: un Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
Lorwyn: Lorwyn: Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
Hapeau: Hapeau: Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
Moleg Borgstone: troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.
Voici donc un résumé du scénario "Mourir pour des idées", séance par séance. Bonne lecture !
Vous pouvez retrouver:
Caïn: Tarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
Gabriel: un Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
Lorwyn: Lorwyn: Effigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
Hapeau: Hapeau: Effigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
Moleg Borgstone: troll d’une cinquantaine d’années, c’est un ancien militaire. Il s’est reconverti en tavernier, et grâce à son établissement La Trogne Pintée, il connait beaucoup de monde. Il y a d’ailleurs rencontré Caïn qui a travaillé pour lui sur une courte période plus jeune.
Re: Eclats d'émotions - Mourir pour des idées - Chapitre 1 - Introduction
Sam 25 Juin - 15:34
Tout commence mal
- CaïnTarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
- Gabrielun Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
- LorwynEffigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
- HapeauEffigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
Nous étions en Asherien 2778. Elysion était un monde en paix, jusqu’à ce que le 13 Zabulonien,le roi de Rhadamanthe ne déclare la guerre à Eaque. Celui-ci, nommé Deus Wiseman, est un Alf mais surtout un des nombreux bâtards de l’ancien tyran du continent rhadamantien. Il vivait jusqu'en 2775 sur Minos, où il avait été adopté par la Reine. Suite à l’assassinat de cette dernière, et à la nomination sur le trône de Bedura Glow, il quitte le palais, qu’il ne considère alors plus comme un foyer. Lors de la Prodigalité, il organise un putsch en s'alliant avec un autre des fils du roi pour le faire assassiner. Le début du règne de Deus qui pris ainsi la place de roi sur le continent ne se passe pas particulièrement bien, il est trop doux, se laisse trop faire et fait office de figurant pendant un temps alors que les politiques autour de lui profitent de la situation. Sa façon de faire se durcit petit à petit et il annonce plus tard qu'en tant qu'ancien prince sur Minos (adopté) et maintenant Roi de Rhadamanthe, il envisage l'unification des trois continents sous son règne afin que tous puissent vivre en harmonie sans menace des autres et en partageant richesses et culture. Considérant que Minos (qui ne se bat pas, n’a aucune armée et est très dépendant des autres continents) tombera dans les mains de celui qui possède Rhadamanthe et Eaque, il déclare une guerre à Eaque, brisant ainsi le status quo séculaire, fixé en 2145, entre les continents.
Dans son esprit, et dans celui de ses combattants, cette guerre ne devait pas en être une. Tous envisageaient un affrontement rapide quasiment sans morts afin de prendre le continent Eaquien qui n'avait pas eu besoin de se défendre depuis des années. Malheureusement, le plus puissant des royaumes d’Elysion ne se laisse pas faire. Dirigé d’une main ferme par Apolline Dal’Naji et Caleb Trisha (dont le pouvoir est bien assis depuis 2765) qui ont délégué des opérations à des hauts gradés efficaces, défendu par une armée de métier, nombreuse, puissante et entraînée, rodée à la stratégie, le continent ne ploie pas sous les attaques, et cette guerre finit par s'éterniser. Les batailles, qui ont majoritairement lieu dans les plaines Enéides, deviennent de plus en plus meurtrières et aucun continent ne semble prêt à se rendre. Les soldats de Rhadamanthe sont plus sauvages, plus nombreux et beaucoup de mercenaires en font partie mais ils sont moins formés que l’armée d'Eaque et le jeune tyran de Rhadamanthe se retrouve coincé dans le conflit qu'il a déclenché, obligé de le mener à son terme.
Dans tout ceci, Minos est un continent qui est peu touché, ou en tous cas de manière directe, par les combats. Dirigé par la jeune souveraine Beldura Glow, le plus petit des continents vit cependant une révolution. L’arrivée de la guerre a révélé la force de caractère de la Reine, qui a donné de nombreux ordres et est en train de faire évoluer son continent afin d’en protéger les habitants et de le rendre indépendant des autres puissances. On y trouve ainsi un nombre toujours plus grand de réfugiés, mais toujours pas d’armée (celle-ci étant en formation). une neutralité est observée, et les Minosiens sont libres de faire leur choix.
L’opinion publique se clive, et chaque puissance défend son honneur, sans considérer réellement l’impact sur le peuple d’Elysion, transformé en chair à canon par une guerre aussi futile qu’inutile.
Bien évidemment, dans ce contexte, des personnalités se détachent toujours. Ce sont les aventures de certains habitants au destin particulier que nous allons suivre dans ces récits.
Une pluie battante venait heurter les herbes hautes et une odeur de terre mouillée emplissait les narines à chaque moment de la journée. Dans les Plaines, à la recherche de plantes médicinales pour la boutique d’apothicaire où il travaillait, l’Ailé Gabriel avait bien du mal à se protéger de la pluie. Il l’ignorait, mais il y avait non loin de lui, un camp de Gaïen, une association d’écologistes s’opposant à Hypnos, cité dévorant les terres et la forêt d’Eaque. Ce camp abritait les Effigies Lorwyn, Effigie grondeuse pouvant faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, et Hapeau, Effigie chanteuse capable de créer des onguents aux utilités diverses, accompagnées de leurs oiseaux Arzyan et Mû Wû. Tous deux s’étaient engagés séparément pour protéger leurs terres de la folie urbaine hypnosienne, et s'étaient rencontrés chez les Gaïens où ils s’étaient liés d’amitié. A quelques minutes de marche de là, on pouvait trouver un jeune homme aux cheveux roux nommé Caïn. Ce jeune Tarima, ignare en magie, s’était reconverti en maraudeur des champs de bataille, volant aux morts leurs biens, et comptait bien profiter des combats faisant rage dans les plaines Enéides pour mettre à l’abri du besoin ses amis de l’orphelinat.
Peut-être au cours de leur journée ont-ils pu entendre quelques bruits de métal s’écrasant sur un autre métal et de cris, mais qu'ils s’en soient éloignés ou rapprochés, ils n’ont pas aperçu l’ombre d’une bataille en cours, juste quelques cadavres au sol, certains encore frais, d’autres déjà dans un état de putréfaction plus ou moins avancé. La terre des plaines n’est déjà plus que boue, mais n’y est pas encore mêlé tout le sang qui leur donnera leur couleur atypique durant des années après les batailles.
De manière soudaine, chacun à un endroit différent, chacun d’eux se sentit extrêmement agacé, puis irrité. Cette irritation s’était vite changée en énervement, encore amplifié par l’incompréhension de cet état, aussi inexplicable que soudain, puis la colère arriva, vite suivie par la rage.
Cela ne permettait cependant pas d'expliquer la raison pour laquelle tous les quatre se retrouvèrent en un clin d’oeil rassemblés, pendus par les pieds, tête en bas, accompagnés d’un enfant de la Terre belliqueux et d’un Naraghol affamé, un centaure harnaché à terre. Devant eux, un camp de soldats, et une femme morte au sol tandis que trois autres personnes se vidaient de leur sang, blessées. la colère semblait s’être évanouie aussi vite qu’elle était montée, de manière tout aussi inexplicable. face à eux, un homme est en train de hurler en leur direction, leur postillonnant au visage :
"POURQUOI ?! Pourquoi avoir lancé une attaque comme celle-ci ?! Qui êtes vous ?! Des espions qui allaient être découverts !? Juste des fous ? Parce que si c’est ça je vous passerais bien par le fil de ma lame !"
Alors que Caïn parvint, à force de contorsions à se retrouver tête en haut, c’est Gabriel qui tenta de s'expliquer, et fut détaché et amené dans la tente d’une femme, une Alf à en croire ses oreilles, souriante et coiffée d'une iroquoise. Ses yeux aveugles semblaient cependant pétiller légèrement, et elle ne paraissait pas malveillante. Ainsi, même si elle en fut pas convaincue par les explications de l’Ailé bafouillant, qui lui soutient qu’ils n’avaient rien fait, lui n'ayant jamais tué personne et étant plutôt du côté de ceux qui soignent, alors qu’elle les avait vus faire de ses propres yeux (ou plutôt entendus de ses propres oreilles), elle se contenta de le ramener auprès de ses camarades sans autre forme de violence. Elle ignora avec une certaine superbe également les provocations de Moradund qui l’enjoignait à se battre, puis fit détacher les prisonniers des poteaux. Cependant, ce n’était certes pas pour les libérer: bras liés, attachés en file indienne, ils durent supporter plusieurs heures de marche forcée derrière les chevaux des soldats rhadamantiens le temps de retourner au camp. La situation ne fut différente que pour Moradund, que pour punir de son agressivité on avait ligoté tout entier et bâillonné, et qui fut donc traîné au sol sans égards. Il était bien impossible pour les prisonniers de parler entre eux, puisqu’ils étaient immédiatement rabroués par les soldats, auxquels il ne fallait pas non plus espérer pouvoir adresser la parole, et une certaine tension régnait. Ils purent cependant remarquer quelque chose d’étrange: il leur était impossible d’utiliser leur magie.
Après plusieurs heures de marche, ils arrivèrent en vue d’un camp fortifié dans les plaines, entouré de grandes barricades de bois. A l’entrée, ils croisèrent un homme immense, avec une musculature titanesque et un visage rustre, froid avec un front dégarni, bas et une mâchoire trop carré ornée d'une barbe de trois jours qui en faisaient un homme laid. Les soldats lui firent un salut, mais il n’eut aucun mot pour les prisonniers, qui furent directement amenés vers une sorte de fosse creusée dans le camp, où ils découvrirent d’autres prisonniers, attachés, ainsi qu'une femme grande et mince, au corps sec, vêtue de noir, aux courts cheveux gris qui cachaient ses yeux. Elle souriait, certes, mais ce sourire n’avait rien de rassurant bien au contraire, et très vite ils sentirent un frisson leur parcourir l'échine alors qu'elle posait sur eux ses yeux intégralement noirs. Elle était accompagnée d’un vieillard.
Très vite, alors que s'entamait un jeu de torture particulièrement pernicieux, d’autres frissons eurent l’occasion de les parcourir. Ainsi, les Effigies Lorwyn et Hapeau subirent le supplice de la flamme, tandis que le reste de leurs compagnons étaient régulièrement soumis à la bassine, puis attachés sur une planche, la tête en contrebas, un tissu sur le visage, alors qu'on leur versait de l’eau dessus. Peu à peu, ils sentirent la panique les envahir, alors que l’asphyxie approchait et que la douleur s’amplifiait. Cependant, ce n’était finalement que bien peu de choses par rapport à ce que leur fit subir le vieillard qui accompagnait la cruelle femme. Il se révéla bien vite que ce n'était autre qu’un télépathe, qui leur donna des hallucinations, et fit prendre vie à leurs pires cauchemars. Il fut cependant impossible de tirer quoi que ce soit à nos héros: en effet, ceux-ci ne comprenaient même pas l’intérêt des questions qui leur étaient posées, n’étaient au courant d’aucun évènement. Seul Moradund osa provoquer les soldats ce qui lui valut d’être roué de coups; il avait également de nouveau tenté d’utiliser sa magie de la Terre, sans succès.
Après ce sinistre épisode, ils furent amenés vers un enclos à prisonniers, où ils étaient manifestement destinés à passer la nuit dans une liberté tout relative, sous haute surveillance. Pour éviter tout risque d’évasion, les ailes de Gabriel étaient lestées, ce qui ne lui permettait pas de s'envoler. Après qu’Hapeau ait invoqué les oiseaux des deux Effigies, nos héros déchus essayèrent de parler aux autres prisonniers, à la recherche de quelqu’un qui aurait lui aussi une amnésie des événements récents,et une marque rouge sur le pouce. Cependant, il n’y avait personne comme eux sous la tente, et, alors que Gabriel, parlant doucement à tout le monde avec gentillesse, mit du baume au coeur à certains prisonniers et créa un sentiment de communauté bienvenu, le ton monta entre Hapeau, Lorwyn et Moradund. Cependant, ils parvinrent à se mettre d’accord: il fallait s’échapper, et vite. Pour cela, ils avaient une stratégie, et c’est Lorwyn, Effigie Grondeuse, qui hurla soudain afin d’éveiller le camp, et de créer du chaos. Bien évidemment, les soldats sortirent de leur torpeur, mais ce ne fut pas le chaos prévu: ils entrèrent dans la tente et, très énervés, les rouèrent de coups. Cependant, dans la confusion, l’un d’eux passa derrière Corvus, qui ne put faire taire son réflexe, et décrocha au soldat un coup de sabot qui l'assomma et ajouta au chaos de la tente. Cet événement inattendu permit à Caïn de se faufiler à l’extérieur. Armé de sa légendaire discrétion, il parvint à échapper deux fois aux soldats en cherchant l'armurerie. Cependant, il finit par croiser la route de la femme qui les avait torturés, qui le vit immédiatement, et le fit emmener dans pas propre tente, où il fut ligoté et maintenu au sol, avant d'être abandonné là.
La femme retourna immédiatement à l’enclos des prisonniers, où elle demanda à ce qu’ils soient tous entravés de nouveau, avant de les attacher en file indienne derrière des chevaux et de leur imposer une nouvelle marche forcée. C’était l’aube lorsqu’ils partirent, mais lorsqu'enfin ils arrivèrent, le soleil était déjà haut dans le ciel.
Devant eux, il y avait les Montagnes Héraclès qui bouchaient l’horizon, avec, comme unique passage, une faille dans laquelle pouvait passer à pied un petit groupe de personnes. De la bouche des soldats non loin, ils ne purent saisir que quelques bribes de conversation, mais très rapidement, le mot “mines” circula parmi les prisonniers. Personne ne savait réellement pourquoi ils étaient là, mais tous redoutaient le sort qui allait leur être réservé.
Dans son esprit, et dans celui de ses combattants, cette guerre ne devait pas en être une. Tous envisageaient un affrontement rapide quasiment sans morts afin de prendre le continent Eaquien qui n'avait pas eu besoin de se défendre depuis des années. Malheureusement, le plus puissant des royaumes d’Elysion ne se laisse pas faire. Dirigé d’une main ferme par Apolline Dal’Naji et Caleb Trisha (dont le pouvoir est bien assis depuis 2765) qui ont délégué des opérations à des hauts gradés efficaces, défendu par une armée de métier, nombreuse, puissante et entraînée, rodée à la stratégie, le continent ne ploie pas sous les attaques, et cette guerre finit par s'éterniser. Les batailles, qui ont majoritairement lieu dans les plaines Enéides, deviennent de plus en plus meurtrières et aucun continent ne semble prêt à se rendre. Les soldats de Rhadamanthe sont plus sauvages, plus nombreux et beaucoup de mercenaires en font partie mais ils sont moins formés que l’armée d'Eaque et le jeune tyran de Rhadamanthe se retrouve coincé dans le conflit qu'il a déclenché, obligé de le mener à son terme.
Dans tout ceci, Minos est un continent qui est peu touché, ou en tous cas de manière directe, par les combats. Dirigé par la jeune souveraine Beldura Glow, le plus petit des continents vit cependant une révolution. L’arrivée de la guerre a révélé la force de caractère de la Reine, qui a donné de nombreux ordres et est en train de faire évoluer son continent afin d’en protéger les habitants et de le rendre indépendant des autres puissances. On y trouve ainsi un nombre toujours plus grand de réfugiés, mais toujours pas d’armée (celle-ci étant en formation). une neutralité est observée, et les Minosiens sont libres de faire leur choix.
L’opinion publique se clive, et chaque puissance défend son honneur, sans considérer réellement l’impact sur le peuple d’Elysion, transformé en chair à canon par une guerre aussi futile qu’inutile.
Bien évidemment, dans ce contexte, des personnalités se détachent toujours. Ce sont les aventures de certains habitants au destin particulier que nous allons suivre dans ces récits.
Une pluie battante venait heurter les herbes hautes et une odeur de terre mouillée emplissait les narines à chaque moment de la journée. Dans les Plaines, à la recherche de plantes médicinales pour la boutique d’apothicaire où il travaillait, l’Ailé Gabriel avait bien du mal à se protéger de la pluie. Il l’ignorait, mais il y avait non loin de lui, un camp de Gaïen, une association d’écologistes s’opposant à Hypnos, cité dévorant les terres et la forêt d’Eaque. Ce camp abritait les Effigies Lorwyn, Effigie grondeuse pouvant faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, et Hapeau, Effigie chanteuse capable de créer des onguents aux utilités diverses, accompagnées de leurs oiseaux Arzyan et Mû Wû. Tous deux s’étaient engagés séparément pour protéger leurs terres de la folie urbaine hypnosienne, et s'étaient rencontrés chez les Gaïens où ils s’étaient liés d’amitié. A quelques minutes de marche de là, on pouvait trouver un jeune homme aux cheveux roux nommé Caïn. Ce jeune Tarima, ignare en magie, s’était reconverti en maraudeur des champs de bataille, volant aux morts leurs biens, et comptait bien profiter des combats faisant rage dans les plaines Enéides pour mettre à l’abri du besoin ses amis de l’orphelinat.
Peut-être au cours de leur journée ont-ils pu entendre quelques bruits de métal s’écrasant sur un autre métal et de cris, mais qu'ils s’en soient éloignés ou rapprochés, ils n’ont pas aperçu l’ombre d’une bataille en cours, juste quelques cadavres au sol, certains encore frais, d’autres déjà dans un état de putréfaction plus ou moins avancé. La terre des plaines n’est déjà plus que boue, mais n’y est pas encore mêlé tout le sang qui leur donnera leur couleur atypique durant des années après les batailles.
De manière soudaine, chacun à un endroit différent, chacun d’eux se sentit extrêmement agacé, puis irrité. Cette irritation s’était vite changée en énervement, encore amplifié par l’incompréhension de cet état, aussi inexplicable que soudain, puis la colère arriva, vite suivie par la rage.
Cela ne permettait cependant pas d'expliquer la raison pour laquelle tous les quatre se retrouvèrent en un clin d’oeil rassemblés, pendus par les pieds, tête en bas, accompagnés d’un enfant de la Terre belliqueux et d’un Naraghol affamé, un centaure harnaché à terre. Devant eux, un camp de soldats, et une femme morte au sol tandis que trois autres personnes se vidaient de leur sang, blessées. la colère semblait s’être évanouie aussi vite qu’elle était montée, de manière tout aussi inexplicable. face à eux, un homme est en train de hurler en leur direction, leur postillonnant au visage :
"POURQUOI ?! Pourquoi avoir lancé une attaque comme celle-ci ?! Qui êtes vous ?! Des espions qui allaient être découverts !? Juste des fous ? Parce que si c’est ça je vous passerais bien par le fil de ma lame !"
Alors que Caïn parvint, à force de contorsions à se retrouver tête en haut, c’est Gabriel qui tenta de s'expliquer, et fut détaché et amené dans la tente d’une femme, une Alf à en croire ses oreilles, souriante et coiffée d'une iroquoise. Ses yeux aveugles semblaient cependant pétiller légèrement, et elle ne paraissait pas malveillante. Ainsi, même si elle en fut pas convaincue par les explications de l’Ailé bafouillant, qui lui soutient qu’ils n’avaient rien fait, lui n'ayant jamais tué personne et étant plutôt du côté de ceux qui soignent, alors qu’elle les avait vus faire de ses propres yeux (ou plutôt entendus de ses propres oreilles), elle se contenta de le ramener auprès de ses camarades sans autre forme de violence. Elle ignora avec une certaine superbe également les provocations de Moradund qui l’enjoignait à se battre, puis fit détacher les prisonniers des poteaux. Cependant, ce n’était certes pas pour les libérer: bras liés, attachés en file indienne, ils durent supporter plusieurs heures de marche forcée derrière les chevaux des soldats rhadamantiens le temps de retourner au camp. La situation ne fut différente que pour Moradund, que pour punir de son agressivité on avait ligoté tout entier et bâillonné, et qui fut donc traîné au sol sans égards. Il était bien impossible pour les prisonniers de parler entre eux, puisqu’ils étaient immédiatement rabroués par les soldats, auxquels il ne fallait pas non plus espérer pouvoir adresser la parole, et une certaine tension régnait. Ils purent cependant remarquer quelque chose d’étrange: il leur était impossible d’utiliser leur magie.
Après plusieurs heures de marche, ils arrivèrent en vue d’un camp fortifié dans les plaines, entouré de grandes barricades de bois. A l’entrée, ils croisèrent un homme immense, avec une musculature titanesque et un visage rustre, froid avec un front dégarni, bas et une mâchoire trop carré ornée d'une barbe de trois jours qui en faisaient un homme laid. Les soldats lui firent un salut, mais il n’eut aucun mot pour les prisonniers, qui furent directement amenés vers une sorte de fosse creusée dans le camp, où ils découvrirent d’autres prisonniers, attachés, ainsi qu'une femme grande et mince, au corps sec, vêtue de noir, aux courts cheveux gris qui cachaient ses yeux. Elle souriait, certes, mais ce sourire n’avait rien de rassurant bien au contraire, et très vite ils sentirent un frisson leur parcourir l'échine alors qu'elle posait sur eux ses yeux intégralement noirs. Elle était accompagnée d’un vieillard.
Très vite, alors que s'entamait un jeu de torture particulièrement pernicieux, d’autres frissons eurent l’occasion de les parcourir. Ainsi, les Effigies Lorwyn et Hapeau subirent le supplice de la flamme, tandis que le reste de leurs compagnons étaient régulièrement soumis à la bassine, puis attachés sur une planche, la tête en contrebas, un tissu sur le visage, alors qu'on leur versait de l’eau dessus. Peu à peu, ils sentirent la panique les envahir, alors que l’asphyxie approchait et que la douleur s’amplifiait. Cependant, ce n’était finalement que bien peu de choses par rapport à ce que leur fit subir le vieillard qui accompagnait la cruelle femme. Il se révéla bien vite que ce n'était autre qu’un télépathe, qui leur donna des hallucinations, et fit prendre vie à leurs pires cauchemars. Il fut cependant impossible de tirer quoi que ce soit à nos héros: en effet, ceux-ci ne comprenaient même pas l’intérêt des questions qui leur étaient posées, n’étaient au courant d’aucun évènement. Seul Moradund osa provoquer les soldats ce qui lui valut d’être roué de coups; il avait également de nouveau tenté d’utiliser sa magie de la Terre, sans succès.
Après ce sinistre épisode, ils furent amenés vers un enclos à prisonniers, où ils étaient manifestement destinés à passer la nuit dans une liberté tout relative, sous haute surveillance. Pour éviter tout risque d’évasion, les ailes de Gabriel étaient lestées, ce qui ne lui permettait pas de s'envoler. Après qu’Hapeau ait invoqué les oiseaux des deux Effigies, nos héros déchus essayèrent de parler aux autres prisonniers, à la recherche de quelqu’un qui aurait lui aussi une amnésie des événements récents,et une marque rouge sur le pouce. Cependant, il n’y avait personne comme eux sous la tente, et, alors que Gabriel, parlant doucement à tout le monde avec gentillesse, mit du baume au coeur à certains prisonniers et créa un sentiment de communauté bienvenu, le ton monta entre Hapeau, Lorwyn et Moradund. Cependant, ils parvinrent à se mettre d’accord: il fallait s’échapper, et vite. Pour cela, ils avaient une stratégie, et c’est Lorwyn, Effigie Grondeuse, qui hurla soudain afin d’éveiller le camp, et de créer du chaos. Bien évidemment, les soldats sortirent de leur torpeur, mais ce ne fut pas le chaos prévu: ils entrèrent dans la tente et, très énervés, les rouèrent de coups. Cependant, dans la confusion, l’un d’eux passa derrière Corvus, qui ne put faire taire son réflexe, et décrocha au soldat un coup de sabot qui l'assomma et ajouta au chaos de la tente. Cet événement inattendu permit à Caïn de se faufiler à l’extérieur. Armé de sa légendaire discrétion, il parvint à échapper deux fois aux soldats en cherchant l'armurerie. Cependant, il finit par croiser la route de la femme qui les avait torturés, qui le vit immédiatement, et le fit emmener dans pas propre tente, où il fut ligoté et maintenu au sol, avant d'être abandonné là.
La femme retourna immédiatement à l’enclos des prisonniers, où elle demanda à ce qu’ils soient tous entravés de nouveau, avant de les attacher en file indienne derrière des chevaux et de leur imposer une nouvelle marche forcée. C’était l’aube lorsqu’ils partirent, mais lorsqu'enfin ils arrivèrent, le soleil était déjà haut dans le ciel.
Devant eux, il y avait les Montagnes Héraclès qui bouchaient l’horizon, avec, comme unique passage, une faille dans laquelle pouvait passer à pied un petit groupe de personnes. De la bouche des soldats non loin, ils ne purent saisir que quelques bribes de conversation, mais très rapidement, le mot “mines” circula parmi les prisonniers. Personne ne savait réellement pourquoi ils étaient là, mais tous redoutaient le sort qui allait leur être réservé.
Re: Eclats d'émotions - Mourir pour des idées - Chapitre 1 - Introduction
Sam 25 Juin - 15:34
L'attaque du Géant
- CaïnTarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
- Gabrielun Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
- LorwynEffigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
- HapeauEffigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
Nos aventuriers étaient ainsi devant une passe montagneuse, et très vite, ce qu’ils craignaient leur fut confirmé: ils étaient là pour du du déminage. Un espoir s’était cependant dessiné lorsqu'ils avaient pu voir arriver l’homme titanesque, qui avait eu une altercation agitée avec la femme aux yeux noirs, avec qui il avait manifestement un différend à propos du traitement des prisonniers. Alors que chacun des deux partis se montrait de plus en plus menaçant, la femme à l’iroquoise arriva, et parvint à les séparer en même temps qu’elle fit cesser la discussion. Il sembla décidé qu’une partie des prisonniers retournerait au camp. Malheureusement, Moradund et Corvus ne firent pas partie des chanceux, et se virent ainsi forcés de rester au niveau de la passe avec Jamar le Naraghol, alors que Gabriel, Hapeau et Lorwyn s’éloignaient. Ce dernier tenta d’engager la conversation avec la femme à l’iroquoise: en effet, Hapeau et lui aussi se battant contre Hypnos, et donc contre le gouvernement eaquien, il voyait là un moyen de conclure un pacte et de recouvrer leur liberté. Il parvint en effet à capter son attention, et put échanger avec elle quelques mots; cependant, lorsqu’elle comprit que les Gaïens refuseraient d'aider Rhadamanthe, elle mit fin à la conversation: ils étaient bien à leur place comme prisonniers de guerre.
De son côté, durant la marche, Gabriel fit la connaissance de Towea Iusijia, un Aniformus poulpe fort sympathique, lui aussi prisonnier dans le camp.Gabriel comprend vite qu’il voit dans le groupe une porte de sortie du camp.
A l’arrivée au camp, les prisonniers furent remis dans leur enclos, et tentèrent de s’y reposer,sans succès -excepté pour Lorwyn. C’est alors que, toujours terrassés par la fatigue accumulée sur cette affreuse journée, ils entendirent sonner les cors d’alarme. Ils entendent la femme qui les a torturés déclarer:
"Un Géant faisant partie de l'armée Eaquienne arrive !"
Et, alors que l’Alf à l'iroquoise passait près de l’enclos aux prisonniers, Hapeau parvint à attirer son attention:
"S’il y a bien un moment où nous pouvons nous prouver que nous ne sommes pas ce que vous nous accusez d’être c’est maintenant ! Nous sommes des combattants, et nous pouvons vous aider dans la défense du camp si vous nous libérez ! "
Après une très légère hésitation, elle accepta, et nos héros furent libérés, allégés de leurs boulets, alors que l’Alf leur expliquait que, si la magie était globalement inaccessible dans le camp, il y avait des endroits où il était possible d’utiliser leurs capacités. Pressée par le temps, elle en pouvait leur donner la localisation précise de ces lieux, mais leur conseilla d’observer où se plaçaient les mages pour avoir, eux aussi, accès à leur magie.
Ils virent alors arriver un Géant qui semblait littéralement anger dans le sol, en proie à une rage folle. La créature semblait traîner derrière lui ses jambes brisées par un évènement inconnu de nos héros, et utiliser sa maîtrise de la Terre pour se déplacer à grande vitesse. Ils virent l’homme titanesque au visage dur prendre les fonctions de commandement, et organiser la défense derrière les barricades, puis partir avec un groupe de cavaliers d’élite pour attaquer l’ennemi par les flancs.
Alors que le géant commençait à bombarder le camp de pierres et à tuer déjà bon nombre de soldats, nos héros passèrent à l’action. Gabriel s’éleva dans les airs d’un grand coup d’ailes afin de se placer en observateur, revêtant ainsi une importance stratégique. Hapeau, quant à lui, monta dans un arbre, et utilisa sa vue perçante pour donner des indications à Lorwyn sur les actions du Géant, qui fit usage de sa puissance vocale pour informer les soldats de la distance de la créature, et de qaund la frapper afin de la terrasser. L’Effigie Grondeuse put ainsi savoir lui aussi le meilleur moment pour lancer l’unique graine Gaïenne en sa possession dans un lancer magistral, qui attint sa cible avec une efficacité hors du commun. La graine put alors déployer son pouvoir, et des lianes vinrent entraver le Géant qui continuait pourtant à encaisser les coups que lui portaient les soldats, qui parvinrent pourtant à briser les morceaux restant de son armure. Au sol, ils étaient aidés par Towea. Il virent aussi l’Alf à l'iroquoise décharger une puissance et une technique magiques impressionnantes pour venir à bout de l’ennemi.
C’est alors que Gabriel soulevait du sol les deux Effigies avec le projet de les lancer sur un point sensible du Géant que Mû Wu et Arzyan, les oiseaux des Effigies appelés la veille par Hapeau arrivèrent. Le duo aviaire déclencha des bourrasques de vents glaciaux qui gelèrent partiellement le bras droit de l’ennemi, finissant ainsi de percer ses défenses. Ce coup d’éclat permit au général rhadamantien de trancher d’un puissant coup de lame le bras glacé qui tomba au sol. Alors, le Géant sembla perdre l’équilibre dans sa rage, et des abysses s’ouvrirent sous lui, qui l’engloutirent. Puis, le gouffre se referma, laissant une terre meuble, comme la créature n’avait jamais été là, et laissant perplexes nos aventuriers.
De son côté, durant la marche, Gabriel fit la connaissance de Towea Iusijia, un Aniformus poulpe fort sympathique, lui aussi prisonnier dans le camp.Gabriel comprend vite qu’il voit dans le groupe une porte de sortie du camp.
A l’arrivée au camp, les prisonniers furent remis dans leur enclos, et tentèrent de s’y reposer,sans succès -excepté pour Lorwyn. C’est alors que, toujours terrassés par la fatigue accumulée sur cette affreuse journée, ils entendirent sonner les cors d’alarme. Ils entendent la femme qui les a torturés déclarer:
"Un Géant faisant partie de l'armée Eaquienne arrive !"
Et, alors que l’Alf à l'iroquoise passait près de l’enclos aux prisonniers, Hapeau parvint à attirer son attention:
"S’il y a bien un moment où nous pouvons nous prouver que nous ne sommes pas ce que vous nous accusez d’être c’est maintenant ! Nous sommes des combattants, et nous pouvons vous aider dans la défense du camp si vous nous libérez ! "
Après une très légère hésitation, elle accepta, et nos héros furent libérés, allégés de leurs boulets, alors que l’Alf leur expliquait que, si la magie était globalement inaccessible dans le camp, il y avait des endroits où il était possible d’utiliser leurs capacités. Pressée par le temps, elle en pouvait leur donner la localisation précise de ces lieux, mais leur conseilla d’observer où se plaçaient les mages pour avoir, eux aussi, accès à leur magie.
Ils virent alors arriver un Géant qui semblait littéralement anger dans le sol, en proie à une rage folle. La créature semblait traîner derrière lui ses jambes brisées par un évènement inconnu de nos héros, et utiliser sa maîtrise de la Terre pour se déplacer à grande vitesse. Ils virent l’homme titanesque au visage dur prendre les fonctions de commandement, et organiser la défense derrière les barricades, puis partir avec un groupe de cavaliers d’élite pour attaquer l’ennemi par les flancs.
Alors que le géant commençait à bombarder le camp de pierres et à tuer déjà bon nombre de soldats, nos héros passèrent à l’action. Gabriel s’éleva dans les airs d’un grand coup d’ailes afin de se placer en observateur, revêtant ainsi une importance stratégique. Hapeau, quant à lui, monta dans un arbre, et utilisa sa vue perçante pour donner des indications à Lorwyn sur les actions du Géant, qui fit usage de sa puissance vocale pour informer les soldats de la distance de la créature, et de qaund la frapper afin de la terrasser. L’Effigie Grondeuse put ainsi savoir lui aussi le meilleur moment pour lancer l’unique graine Gaïenne en sa possession dans un lancer magistral, qui attint sa cible avec une efficacité hors du commun. La graine put alors déployer son pouvoir, et des lianes vinrent entraver le Géant qui continuait pourtant à encaisser les coups que lui portaient les soldats, qui parvinrent pourtant à briser les morceaux restant de son armure. Au sol, ils étaient aidés par Towea. Il virent aussi l’Alf à l'iroquoise décharger une puissance et une technique magiques impressionnantes pour venir à bout de l’ennemi.
Re: Eclats d'émotions - Mourir pour des idées - Chapitre 1 - Introduction
Sam 25 Juin - 15:34
Escape game
- CaïnTarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
- Gabrielun Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
- LorwynEffigie Grondeuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule afin de sauver les terres des Effigies, détruites par les machines Eaquiennes au fur et à mesure que la cité s’agrandit. Il possède la capacité de faire pousser dans son corps des graines avec diverses facultés, comme faire pousser de grandes ronces et d’autres. Accompagné de son immense hibou, Mû-Hû, et de son acolyte de toujours Hapeau, ils ne sont fidèles qu’à leurs idéaux.
- HapeauEffigie Chanteuse faisant partie des Gaïens (non-réformés). Il a rejoint le groupuscule pour les mêmes raisons que son acolyte Lorwyn, groupe dans lequel il l’a d’ailleurs rencontré. Il est capable de créer des onguents aux utilités diverses comme protéger sa paille mais aussi les plumes de son oiseau. Il est bien plus calme et apte à parler que Lorwyn et est accompagné de Arzyan, son oiseau avec lequel il a vécu en ermite dans les montagnes pendant un certain temps.
De l’autre côté du camp, au terme de la bataille contre le Géant, le titanesque commandant des armées et l’Alf à l’iroquoise s’approchèrent de nos héros redecendus sur la terre ferme, alors que la femme qui les avait torturés partait rapidement vers le camp, et sa tente. C’est la femme aveugle qui leur adressa la parole et les remercia, souriante. Elle ajouta que, s’ils en pouvaient pas les libérer, ils pouvaient en tous cas faire en sorte d’améliorer leur situation, et discuter de manière plus tranquille avec eux en vertu des qualités qu'ils avaient montrées et de l’aide apportée. Lorsqu’Hapoeau proposa d’aller boire un godet, elle acquiesça, et c’est ainsi qu’ils se dirigèrent vers l'intérieur du camp.
Caïn quant à lui était toujours fermement encordé dans la tente de la femme aux yeux noirs, où il avait passé toute sa journée. Il avait eu tout le loisir d'observer la tente (notant qu’elle était richement aménagée et décorée, et que son occupante avait un goût manifeste pour les jeux d’esprits a en croire les casse-têtes disséminés dans la pièce), et il avait pu, bien évidemment, entendre clameurs, hurlements, et bruits de bataille au-dehors, amis n’avait rien su de ce qui s’était passé. Cependant, il avait pu noter un tremblement de terre -correspondant à l'ouverture de la terre sous le génat-, et les conséquences de celui-ci furent des plus positives pour lui: un tiroir était tombé de la commode de sa geôlière, dévoilant des sous-vêtements (ce qui fit émettre au jeune homme de 27 ans un bruit proche du ronronnement) et surtout une dague de belle facture, finement ouvragée. Adroit,; il parvint à la récupérer et à l’utiliser pour scier ses liens. Malheureusement et contrairement à ce qu’il avait prévu (d’affaiblir les liens, sans les couper complètement, afin de pouvoir fuir en vitesse et de bénéficier de l’effet de surprise), il trancha tout à fait les cordes qui le maintenaient, qui tombent au sol. Le jeune homme sauta alors sur ses pieds, et fit jouer ses membres engourdis avant d’aller jeter un oeil dehors. Il n’en eut cependant pas le loisir: en effet la femme aux cheveux gris, un bras ballant, manifestement blessée, entra dans la tente, et se retrouva nez à nez avec le jeune homme, debout, et armé d'une dague. Il réagit d’ailleurs très rapidement, et il la maintint dos contre lui, dague sous la gorge:
"Un peu de silence s’il vous plaît, je ne voudrais pas attirer l'attention des gardes."
La femme aux cheveux noirs resta un instant interdite, surprise. Elle ne cria pas en effet, suivant un instant les instructions du jeune homme.
"Tu es sûr de ce que tu fais ?
- Je ne suis plus sûr de rien depuis que vous nous avez amené ici, alors ça changera pas grand chose.
- Il serait dommage, alors que tes amis viennent de s'attirer les faveurs des hauts gradés du camp, de tout détruire ainsi
- … Et qu’ont-ils fait pour cela ?
- Nous aider dans une situation … délicate. Mais au vu de tes actions, on pourrait croire que tu n’es pas comme eux: tu me menaces à la moindre occasion.
- Vous vous foutez de moi ?
- Je ne me moque jamais de mes prisonniers.
- Non, vous vous contentez de les ligoter, les frapper et les torturer pour leur extorquer des informations qu’ils n’ont pas.
- Qu’ils n’ont pas, ça reste à voir. Une petite partie avec un petit pari ? "
Elle désigna le jeu d’échecs qu’il y avait dans la pièce. Caïn baissa un peu sa garde.
"D’accord. Quel type de pari ?
- Tout d’abord je n’appelle aucun autre garde. Si je gagne, tu restes mon prisonnier, et je fais ce que je veux de toi. Si tu gagnes, tu peux partir.
- Tout simplement ?
- Tout simplement. "
Caïn, convaincu, baissa tout à fait la dague, qu’il mit à sa ceinture, et alla s'installer à la table, vite rejoint par la femme, dont le regard brillait de manière assez inquiétant, ses s orbes étant entièrement noirs.
"Est-ce que vous êtes un centaure ? "
Le jeune homme avait manifestement du mal à identifier la race de son interlocutrice, qui ignora la remarque pour passer les mains sur les petits sigles qui ornaient le plateau de belle facture de son jeu d’échecs elysionniens. Les runes, car c’en était, s'activèrent alors et les pièces semblèrent s’animer.
"Ooooh ! Où avez-vous eu ce genre de jeu ?
- Il a été fait sur mesure à ma demande."
C’etait au tour des yeux du jeune homme de briller.
Tandis que la femme prenait très clairement l’avantage, la discussion s'engagea comme elle tentait de lui soutirer des informations sur les raisons de ses actions de la veille.
"Je ne sais rien. Vous nous accusez d’avoir tué des hommes qui vous appartiennent, mais que je ne connais ni du Yéti ni de la Loutre, et mes compagnons et moi nous sommes réveillés sans savoir ce que nous faisions là, avec cette marque sur le pouce. "
Disant cela, il tendit son pouce rougi vers elle afin de détourner son regard hors du plateau. Elle regarda sa main, et il réussit effectivement à tricher sans qu’elle ne le voie, renversant la situation en déplaçant une pièce d'une case.
"Depuis, impossible d’activer nos pouvoirs et capacités, et j’ignore totalement pourquoi.
- Oh, pour vos capacités, j’ai déjà la réponse. Pour le pouce en effet, je ne sais pas si je dois vous croire, mais c’est intrigant."
C’est alors que Caïn, sur un mouvement digne des plus grands maîtres et bien aidé par la pièce déplacée à son avantage discrètement plus tôt, gagna la partie.
Elle le regarda avec un petit sourire en coin.
"Eh bien voilà, tu peux partir de la tente.
- Déjà, vraiment ?
- Quoi tu voulais que j'te fasse quelques misères avant ? Si tu veux vraiment on peut s’arranger.
- Oh eh bien cela dépend de quelles misères nous parlons, mais nous aurons l’occasion de nous recroiser et d’en reparler j’en suis sûr. "
Elle eut un instant de silence durant lequel il sentit la peur l’envahir (après tout cette femme l’avait déjà torturé), puis, de manière aussi soudaine qu’inattendue, elle éclata de rire. C’était un rire incontrôlable, un véritable fou rire qui lui arracha même quelques larmes, déclenché par la tentative de séduction d’un absolu ridicule du jeune homme face à elle. Elle peina à s’en remettre, et malheureusement, comme toute femme qui rit pas n’est pas toujours à moitié dans votre lit, elle reprit son calme, et lança glaciale et légèrement menaçante, malgré son bras ballant:
"Allez, casse-toi maintenant. "
Le jeune homme sortit donc, la dague toujours à la ceinture, d’une démarche un peu raide. Il pensait aller chercher ses compagnons, mais fut immédiatement vu par des gardes qui,a près avoir écahngé un regard, l’attrapère par les aisselles et le trainèrent de nouveau jusqu’à l’enclos des prisonniers.
"Mais mais mais, vous pouvez demander à la dame dans la tente, j’ai l'autorisation de partir ! "
Les hommes froncèrent les sourcils, et l’un d’eux passa la tête dans ladite tente:
"Sergent Dana, cet homme a-t-il réellement l'autorisation de s'en aller ?
-Non, il peut simplement sortir de ma tente, comme je le lui ai dit. Ramenez-le vers l’enclos des prisonniers ! "
C’est très déçu, et avec un certain sentiment d’amertume que Caïn, toujours tenu par les deux soldats, fut escorté de nouveau jusqu’à l’enclos.
"Eh mais c’est Caïn !"
Le jeune homme tourna la tête à cette exclamation, et vit ses compagnons, dans un sale état, mais libres et entourés de la femme à l'iroquoise et de l’homme immense. Il leur fit un signe de la main, alors qu’ils argumentaient pour qu’il soit libéré et traité comme eux, ce qui fut accepté. Ils furent donc amenés vers la tente de commandement afin de manger et de se reposer (ce dont ils avaient bien besoin, avait ajouté la femme à l’iroquoise après avoir jaugé du regard Caïn). Durant la conversation, gabriel avait pu remarquer un léger tic nerveux de la femme, amis était bien incapable de savoir ce qui l’a causé, et fut d’ailleurs vite distrait par le récit que Caïn leur fit de son évasion. Alors que l’oiseau de Lorwyn se posait sur des échafaudages non loin, attirant les regards surpris des soldats qui passaient par là (vous les seriez aussi en voyant un hibou de cinquante kilos), ils arrivèrent en vue de la tente, et avant d’entrer, l’Alf dit à ses gardes:
"Vous pouvez prévenir Philomène que nous sommes dans la tente. Elle n’y est pas obligée, mais peut venir si elle en a envie, évidemment."
Puis, ils entrèrent dans une tente assez spacieuse, où des meubles de bonne facture, mais usés, à destination pratique étaient disposés. Nos héros s’installèrent sur une grande table à rallonge, et rapidement, des victuailles, pour la plupart viandes et légumes séchées, et de quoi boire furent amenés. Site à une remarque d’Hapeau, le femme à l'iroquoise fit aussi apporter de la levure pour les Effigies -malheureusement, Hapeau, voulant en récupérer discrètement pour ses onguents rata sa poche et en fit tomber par terre, déclenchant la tristesse de Lorwyn face à la perte d‘une si bonne levure- ainsi que des graines pour leurs oiseaux. Une fois que tout le monde fut servi et que la femme eut enlevé son armure, imitée par l’homme immense -dont Hapeau remarqua qu’il conservait gants et bottes- elle prit une rasade de bière, puis posa sa chope sur la table:
"Bon ! Commençons par le début ! Vous êtes qui, vous exactement ?"
Commença alors un tour de présentation, avec dans l’ordre Caïn (qui se présenta comme un orphelin rhadamantien ferrailleur, ce qui fait hausser un sourcil à la femme qui fit remarquer que le métier de ferrailleur est à la mode en ces temps de guerre dans leur “belle” patrie), Gabriel (qui se présenta comme l’Ailé d’une famille d’apothicaires hypnosiens récemment décédés avant de fondre en larmes, et d’être pris à part par la femme qui tenta de le réconforter tandis qu’il lui expliquait qu’il voulait rentrer chez lui), Hapeau (qui expliqua l’importance de son chapeau, de Lorwyn et d’Arzyan son oiseau, dans sa vie), et enfin Lorwyn qui, sans réellement se présenter, joua sur la présence et l’état de Gabriel pour poliment mettre en avant le fait qu’il était inimaginable qu'ils aient décimé une armée, ce à quoi la femme objecta sèchement objecte qu’ils avaient été vus. A cette dernière remarque, l’Effigie Grondeuse saisit la balle au sol, et lui demanda qu’elle leur raconte cet épisode -ce à quoi ajouta qu’il aurait aimé qu’elle soit très précise sur le moment où ils étaient justement entrés en scène:
"Comme vous l’avez vu, vous vous êtes apparemment “éveillés” comme si vous sortiez d'une transe dans un camp en pleine forêt. C’est une tuerie qui a eu lieu, car nous étions dans notre camp en train de nous reposer quand vous êtes arrivés en nous encerclant, chacun de côtés différents, et avez commencé à attaquer nos soldats qui montaient la garde. Vous étiez enragés, et nous avons considéré que vous étiez des soldats eaquiens ou au mois des paysans enragés qui venaient se battre d’une façon ou d'une autre pour leurs terres. Après que vous ayez réussi dans votre accès de colère à tuer quelques uns de nos soldats, nous vous avons maîtrisés et enchaînés. Vous avez continué à grogner un certain temps jusqu qu'à ce vous vous soyiez remis à parler. A partir de là, vous avez commencé à nier les faits. "
Face à ce résumé froid et factuel, qui laissa gabriel sous el choc, Lorwyn mentionna qu’isl auraient tout à fait pu être sous emprise d’une quelcoqnue magie psychique.
"C’est possible mais c’est bien facile," lui répliqua la femme, toujours un peu sèchement.
Hapeau demanda alors si les oiseaux étaient là, ce que à quoi la femme répondit par la négative. Lorwyn souleva qu'une Effigie sans oiseau est inimaginable, insistant sur le fait qu'ils auraient été moins efficaces sans leurs oiseaux dans un but d'attaque: s’ils avaient eux mêmes planifié l'attaque, cela aurait grandement manqué de logique de le faire sans les oiseaux. La femme semble ne pas avoir de réponse à cela, mais ni elle ni le commandant du camp ne paraissent réellement convaincus. L’Effigie Chanteur demanda ensuite si c’étaient les soldats rhadamantiens qui les avaient marqués au rouge ainsi. Lorsqu’on lui répondit par la négative, il demanda, surpris, s’ils avaient déjà cette marque au moment de l'attaque, ce à quoi on lui répliqua que peu d’attention avait été portée spécifiquement à leur pouce à ce moment là.
La conversation dériva ensuite vers les derniers souvenirs de nos héros avant l'attaque. La femme apprit ainsi que Lorwyn et Hapeau étaient dans un camp gaïen au milieu des plaines Enéides non loin de la ville d’Hypnos tandis que Gabriel récupérait des plantes médicinales afin de pouvoir aider dans la boutique d’apothicaire et ainsi soigner et sauver des gens alors que Caïn -coupé par l’arrivée de la femme aux yeux noirs qui lui fit émettre un son incompréhensible- était près des plaines Enéides. Alors que la femme à l’iroquoise semblait réfléchir à ces derniers éléments, la femme aux cheveux gris s’approchait et s’assit, faisant rougir Caïn, qui détourna le regard d’elle. Notant cela, elle fit tomber à terre un aliment, et tout en s’excusant se pencha pour le ramasser, faisant ainsi bouger sa chaise, et revenant ainsi dans l'angle de vue du jeune homme, tout en lançant un regard un peu appuyé à l’homme aussi impressionnant que taiseux qui était à table avec eux. Puis, Hapeau proposa que les trois militaires face à eux se présentent également. Ils purent ainsi découvrir que la femme à l'iroquoise se nommait Tharivol Cithreth, colonelle de l’armée Rhadamnteinne, dépêchée ici par le Roi Deus Wiseman afind e vaincre l’opposant Eaquien et d’unir les continent sous un même joug pour que chacun puisse profiter des mêmes chances. La femme aux cheveux gris et aux yeux noirs était quant à elle Philomène de la maison Dana, colonelle également, et maîtresse des esclaves du camp. L’homme quant à lui était le général en chef des armées de Rhadamanthe. Nommé Arenthor Nel’Dremis, il était ici en qualité de chef de camp, et était lui aussi au service du Roi en se battant contre Eaque.
Hapeau se déclara alors enchanté de les connaître et tendit sa main de paille vers eux, dans l’espoir qu’Arenthor enlève son gant; ce fut Thalivor qui lui serre la main, alors que le général lui lançait un regard surpris, manifestement peu habitué à une telle familiarité. Lorsque Caïn demanda aux militaires ce qu'ils comptaient faire d’eux à présent, ce fut Thalivor qui lui répondit avec un sourire:
"Eh bien pourquoi pas recruter de nouveaux bras dans l’armée rhadamantienne, au vu des compétences que vous nous avez montrées. Après tout, nous nous battons pour de beaux idéaux et ne voulons pas détruire à néant la population mais rêvons d’unifier tout le monde sous un gouvernement qui pourra mettre les différents continents sur un pied d’égalité car Rhadamanthe est souvent mis à mal dans les échanges au vu de son histoire et de ses possessions terrestres."
Lorsque les Effigies, après s’être consultés du regard, demandèrent un temps de réflexion durant lequel se consulter, elle accepta, leur faisant tout de même remarquer que devenir soldats serait le seul moyen pour eux de ne plus être prisonniers. Caïn, lui, déclara accepter la proposition à l'unique condition que l’armée soutient financièrement l’orphelinat où il avait grandi. De nouveau, la colonelle accepta, tout en précisant qu’elle en pouvait à ce stade faire aucune promesse. Quant à gabriel, il refusa tout net, et ajouta qu’il demandait à voir un Clairvoyant ou un médecin afin d'expliquer cette tâche rouge. Sans répondre à cette dernière demande, Thalivor leur proposa de remettre cette discussion au lendemain, après s’être reposés et avoir pu discuter dans une tente mise à leur disposition, ce qu’ils acceptèrent volontiers.
Ils furent ainsi menés à une très petite tente, où quatre paillasses les attendaient. Si Gabriel et Caïn se couchèrente et s’endormirent,épuisés, Lorwyn et Hapeau prirent un peu de temps pour discuter. Utilisant entre eux le langage oiseau afin de n'être compris de personne, ils analysèrent la situation: les Gaïens étaient un groupe d’écologistes radicaux opposés à Hypnos qui existait depuis à présent une dizaine d’années. Cependant, leur action était peu connue, et surtout peu reconnue, et ne semblait pas du tout inquiéter la tentaculaire capitale. Ils avaient donc besoin d’alliés, et qui mieux que Rhadamanthe aurait pu les aider à combattre la capitale d’Eaque ? Ils décidèrent donc de s’enager avec le contientrhadamantien, quitte à s’enfuir à dos d’oiseau si les choses tournaient au vinaigre. Sur cette décision,eux aussi prirent du repos.
Au matin, ils furent éveillés par un bruit de cloches et des cris:
"Des centaines de cavaliers d’Eaque en approche !"
Un des chefs du camp, passant à côté de leur tente, les informa qu’ils levaient le camp et s étaient. Nos héros montèrent donc qui à dos de cheval qui à dos d’oiseau, et prirent la fuite avec les soldats. Ils n'eurent malheureusement pas le temps de fuir longtemps: un autre détachement de l’armée eaquienne arrivait face à eux, et ils étaient à présent bloqués, encerclés par l’armée d’Eaque. Alors qu’hapeau cherchait de vue un échappatoire, il comprit qu’ils s’étaient arrêtés là pour une bonne raison ce dont il fit part en langage oiseau à Lorwyn, qui venait de lui proposer de fuir, qui interpelle immédiatement Arenthor, qui leur répliqua de tenir la position, ce qu’ils firent sans pour autant aider l’armée rhadamantienne.
Après quelques minutes d’une bataille déjà féroce, le soleil finit de tout à fait se lever. C’est alors qu’un rideau sembla se lever également sur la scène. Nos héros purent alors voir que Philomène était entourée d’une aura magique, et que près d’elle, il y avait un immense portail actif, dissimulé jusque là par une masse d’ombre, dissipée par le soleil du matin.
"Armée, nous rentrons à Rhadamanthe !"
Sur cet ordre du général, l’armée de Rhadamanthe s’engouffra dans le portail. Sans trop hésiter, les Effigies y entrèrent dans un piqué avec leurs oiseaux, et alors que Caïn hésite, il voit Philomène passer aussi, et fait un pas en avant d'être retenu par Gabriel:
"C’est pas une bonne idée d’y aller …
-Tu sais je pense que l’orphelinat d’où je viens aurait bien besoin d’un médecin comme toi."
Le jeune homme sourit à l’Ailé, avant de se jeter dans le portail. Après un instant d'hésitation, Gabriel l’imita, en criant
"Pour les orphelins ! "
De l’autre côté, il y avait derrière eux les bidonvilles de la banlieue de Cruor, et au loin, la Palais de Deus Wiseman. Devante eux, et à perte de vue, le désert Phobos.
Caïn quant à lui était toujours fermement encordé dans la tente de la femme aux yeux noirs, où il avait passé toute sa journée. Il avait eu tout le loisir d'observer la tente (notant qu’elle était richement aménagée et décorée, et que son occupante avait un goût manifeste pour les jeux d’esprits a en croire les casse-têtes disséminés dans la pièce), et il avait pu, bien évidemment, entendre clameurs, hurlements, et bruits de bataille au-dehors, amis n’avait rien su de ce qui s’était passé. Cependant, il avait pu noter un tremblement de terre -correspondant à l'ouverture de la terre sous le génat-, et les conséquences de celui-ci furent des plus positives pour lui: un tiroir était tombé de la commode de sa geôlière, dévoilant des sous-vêtements (ce qui fit émettre au jeune homme de 27 ans un bruit proche du ronronnement) et surtout une dague de belle facture, finement ouvragée. Adroit,; il parvint à la récupérer et à l’utiliser pour scier ses liens. Malheureusement et contrairement à ce qu’il avait prévu (d’affaiblir les liens, sans les couper complètement, afin de pouvoir fuir en vitesse et de bénéficier de l’effet de surprise), il trancha tout à fait les cordes qui le maintenaient, qui tombent au sol. Le jeune homme sauta alors sur ses pieds, et fit jouer ses membres engourdis avant d’aller jeter un oeil dehors. Il n’en eut cependant pas le loisir: en effet la femme aux cheveux gris, un bras ballant, manifestement blessée, entra dans la tente, et se retrouva nez à nez avec le jeune homme, debout, et armé d'une dague. Il réagit d’ailleurs très rapidement, et il la maintint dos contre lui, dague sous la gorge:
"Un peu de silence s’il vous plaît, je ne voudrais pas attirer l'attention des gardes."
La femme aux cheveux noirs resta un instant interdite, surprise. Elle ne cria pas en effet, suivant un instant les instructions du jeune homme.
"Tu es sûr de ce que tu fais ?
- Je ne suis plus sûr de rien depuis que vous nous avez amené ici, alors ça changera pas grand chose.
- Il serait dommage, alors que tes amis viennent de s'attirer les faveurs des hauts gradés du camp, de tout détruire ainsi
- … Et qu’ont-ils fait pour cela ?
- Nous aider dans une situation … délicate. Mais au vu de tes actions, on pourrait croire que tu n’es pas comme eux: tu me menaces à la moindre occasion.
- Vous vous foutez de moi ?
- Je ne me moque jamais de mes prisonniers.
- Non, vous vous contentez de les ligoter, les frapper et les torturer pour leur extorquer des informations qu’ils n’ont pas.
- Qu’ils n’ont pas, ça reste à voir. Une petite partie avec un petit pari ? "
Elle désigna le jeu d’échecs qu’il y avait dans la pièce. Caïn baissa un peu sa garde.
"D’accord. Quel type de pari ?
- Tout d’abord je n’appelle aucun autre garde. Si je gagne, tu restes mon prisonnier, et je fais ce que je veux de toi. Si tu gagnes, tu peux partir.
- Tout simplement ?
- Tout simplement. "
Caïn, convaincu, baissa tout à fait la dague, qu’il mit à sa ceinture, et alla s'installer à la table, vite rejoint par la femme, dont le regard brillait de manière assez inquiétant, ses s orbes étant entièrement noirs.
"Est-ce que vous êtes un centaure ? "
Le jeune homme avait manifestement du mal à identifier la race de son interlocutrice, qui ignora la remarque pour passer les mains sur les petits sigles qui ornaient le plateau de belle facture de son jeu d’échecs elysionniens. Les runes, car c’en était, s'activèrent alors et les pièces semblèrent s’animer.
"Ooooh ! Où avez-vous eu ce genre de jeu ?
- Il a été fait sur mesure à ma demande."
C’etait au tour des yeux du jeune homme de briller.
Tandis que la femme prenait très clairement l’avantage, la discussion s'engagea comme elle tentait de lui soutirer des informations sur les raisons de ses actions de la veille.
"Je ne sais rien. Vous nous accusez d’avoir tué des hommes qui vous appartiennent, mais que je ne connais ni du Yéti ni de la Loutre, et mes compagnons et moi nous sommes réveillés sans savoir ce que nous faisions là, avec cette marque sur le pouce. "
Disant cela, il tendit son pouce rougi vers elle afin de détourner son regard hors du plateau. Elle regarda sa main, et il réussit effectivement à tricher sans qu’elle ne le voie, renversant la situation en déplaçant une pièce d'une case.
"Depuis, impossible d’activer nos pouvoirs et capacités, et j’ignore totalement pourquoi.
- Oh, pour vos capacités, j’ai déjà la réponse. Pour le pouce en effet, je ne sais pas si je dois vous croire, mais c’est intrigant."
C’est alors que Caïn, sur un mouvement digne des plus grands maîtres et bien aidé par la pièce déplacée à son avantage discrètement plus tôt, gagna la partie.
Elle le regarda avec un petit sourire en coin.
"Eh bien voilà, tu peux partir de la tente.
- Déjà, vraiment ?
- Quoi tu voulais que j'te fasse quelques misères avant ? Si tu veux vraiment on peut s’arranger.
- Oh eh bien cela dépend de quelles misères nous parlons, mais nous aurons l’occasion de nous recroiser et d’en reparler j’en suis sûr. "
Elle eut un instant de silence durant lequel il sentit la peur l’envahir (après tout cette femme l’avait déjà torturé), puis, de manière aussi soudaine qu’inattendue, elle éclata de rire. C’était un rire incontrôlable, un véritable fou rire qui lui arracha même quelques larmes, déclenché par la tentative de séduction d’un absolu ridicule du jeune homme face à elle. Elle peina à s’en remettre, et malheureusement, comme toute femme qui rit pas n’est pas toujours à moitié dans votre lit, elle reprit son calme, et lança glaciale et légèrement menaçante, malgré son bras ballant:
"Allez, casse-toi maintenant. "
Le jeune homme sortit donc, la dague toujours à la ceinture, d’une démarche un peu raide. Il pensait aller chercher ses compagnons, mais fut immédiatement vu par des gardes qui,a près avoir écahngé un regard, l’attrapère par les aisselles et le trainèrent de nouveau jusqu’à l’enclos des prisonniers.
"Mais mais mais, vous pouvez demander à la dame dans la tente, j’ai l'autorisation de partir ! "
Les hommes froncèrent les sourcils, et l’un d’eux passa la tête dans ladite tente:
"Sergent Dana, cet homme a-t-il réellement l'autorisation de s'en aller ?
-Non, il peut simplement sortir de ma tente, comme je le lui ai dit. Ramenez-le vers l’enclos des prisonniers ! "
C’est très déçu, et avec un certain sentiment d’amertume que Caïn, toujours tenu par les deux soldats, fut escorté de nouveau jusqu’à l’enclos.
"Eh mais c’est Caïn !"
Le jeune homme tourna la tête à cette exclamation, et vit ses compagnons, dans un sale état, mais libres et entourés de la femme à l'iroquoise et de l’homme immense. Il leur fit un signe de la main, alors qu’ils argumentaient pour qu’il soit libéré et traité comme eux, ce qui fut accepté. Ils furent donc amenés vers la tente de commandement afin de manger et de se reposer (ce dont ils avaient bien besoin, avait ajouté la femme à l’iroquoise après avoir jaugé du regard Caïn). Durant la conversation, gabriel avait pu remarquer un léger tic nerveux de la femme, amis était bien incapable de savoir ce qui l’a causé, et fut d’ailleurs vite distrait par le récit que Caïn leur fit de son évasion. Alors que l’oiseau de Lorwyn se posait sur des échafaudages non loin, attirant les regards surpris des soldats qui passaient par là (vous les seriez aussi en voyant un hibou de cinquante kilos), ils arrivèrent en vue de la tente, et avant d’entrer, l’Alf dit à ses gardes:
"Vous pouvez prévenir Philomène que nous sommes dans la tente. Elle n’y est pas obligée, mais peut venir si elle en a envie, évidemment."
Puis, ils entrèrent dans une tente assez spacieuse, où des meubles de bonne facture, mais usés, à destination pratique étaient disposés. Nos héros s’installèrent sur une grande table à rallonge, et rapidement, des victuailles, pour la plupart viandes et légumes séchées, et de quoi boire furent amenés. Site à une remarque d’Hapeau, le femme à l'iroquoise fit aussi apporter de la levure pour les Effigies -malheureusement, Hapeau, voulant en récupérer discrètement pour ses onguents rata sa poche et en fit tomber par terre, déclenchant la tristesse de Lorwyn face à la perte d‘une si bonne levure- ainsi que des graines pour leurs oiseaux. Une fois que tout le monde fut servi et que la femme eut enlevé son armure, imitée par l’homme immense -dont Hapeau remarqua qu’il conservait gants et bottes- elle prit une rasade de bière, puis posa sa chope sur la table:
"Bon ! Commençons par le début ! Vous êtes qui, vous exactement ?"
Commença alors un tour de présentation, avec dans l’ordre Caïn (qui se présenta comme un orphelin rhadamantien ferrailleur, ce qui fait hausser un sourcil à la femme qui fit remarquer que le métier de ferrailleur est à la mode en ces temps de guerre dans leur “belle” patrie), Gabriel (qui se présenta comme l’Ailé d’une famille d’apothicaires hypnosiens récemment décédés avant de fondre en larmes, et d’être pris à part par la femme qui tenta de le réconforter tandis qu’il lui expliquait qu’il voulait rentrer chez lui), Hapeau (qui expliqua l’importance de son chapeau, de Lorwyn et d’Arzyan son oiseau, dans sa vie), et enfin Lorwyn qui, sans réellement se présenter, joua sur la présence et l’état de Gabriel pour poliment mettre en avant le fait qu’il était inimaginable qu'ils aient décimé une armée, ce à quoi la femme objecta sèchement objecte qu’ils avaient été vus. A cette dernière remarque, l’Effigie Grondeuse saisit la balle au sol, et lui demanda qu’elle leur raconte cet épisode -ce à quoi ajouta qu’il aurait aimé qu’elle soit très précise sur le moment où ils étaient justement entrés en scène:
"Comme vous l’avez vu, vous vous êtes apparemment “éveillés” comme si vous sortiez d'une transe dans un camp en pleine forêt. C’est une tuerie qui a eu lieu, car nous étions dans notre camp en train de nous reposer quand vous êtes arrivés en nous encerclant, chacun de côtés différents, et avez commencé à attaquer nos soldats qui montaient la garde. Vous étiez enragés, et nous avons considéré que vous étiez des soldats eaquiens ou au mois des paysans enragés qui venaient se battre d’une façon ou d'une autre pour leurs terres. Après que vous ayez réussi dans votre accès de colère à tuer quelques uns de nos soldats, nous vous avons maîtrisés et enchaînés. Vous avez continué à grogner un certain temps jusqu qu'à ce vous vous soyiez remis à parler. A partir de là, vous avez commencé à nier les faits. "
Face à ce résumé froid et factuel, qui laissa gabriel sous el choc, Lorwyn mentionna qu’isl auraient tout à fait pu être sous emprise d’une quelcoqnue magie psychique.
"C’est possible mais c’est bien facile," lui répliqua la femme, toujours un peu sèchement.
Hapeau demanda alors si les oiseaux étaient là, ce que à quoi la femme répondit par la négative. Lorwyn souleva qu'une Effigie sans oiseau est inimaginable, insistant sur le fait qu'ils auraient été moins efficaces sans leurs oiseaux dans un but d'attaque: s’ils avaient eux mêmes planifié l'attaque, cela aurait grandement manqué de logique de le faire sans les oiseaux. La femme semble ne pas avoir de réponse à cela, mais ni elle ni le commandant du camp ne paraissent réellement convaincus. L’Effigie Chanteur demanda ensuite si c’étaient les soldats rhadamantiens qui les avaient marqués au rouge ainsi. Lorsqu’on lui répondit par la négative, il demanda, surpris, s’ils avaient déjà cette marque au moment de l'attaque, ce à quoi on lui répliqua que peu d’attention avait été portée spécifiquement à leur pouce à ce moment là.
La conversation dériva ensuite vers les derniers souvenirs de nos héros avant l'attaque. La femme apprit ainsi que Lorwyn et Hapeau étaient dans un camp gaïen au milieu des plaines Enéides non loin de la ville d’Hypnos tandis que Gabriel récupérait des plantes médicinales afin de pouvoir aider dans la boutique d’apothicaire et ainsi soigner et sauver des gens alors que Caïn -coupé par l’arrivée de la femme aux yeux noirs qui lui fit émettre un son incompréhensible- était près des plaines Enéides. Alors que la femme à l’iroquoise semblait réfléchir à ces derniers éléments, la femme aux cheveux gris s’approchait et s’assit, faisant rougir Caïn, qui détourna le regard d’elle. Notant cela, elle fit tomber à terre un aliment, et tout en s’excusant se pencha pour le ramasser, faisant ainsi bouger sa chaise, et revenant ainsi dans l'angle de vue du jeune homme, tout en lançant un regard un peu appuyé à l’homme aussi impressionnant que taiseux qui était à table avec eux. Puis, Hapeau proposa que les trois militaires face à eux se présentent également. Ils purent ainsi découvrir que la femme à l'iroquoise se nommait Tharivol Cithreth, colonelle de l’armée Rhadamnteinne, dépêchée ici par le Roi Deus Wiseman afind e vaincre l’opposant Eaquien et d’unir les continent sous un même joug pour que chacun puisse profiter des mêmes chances. La femme aux cheveux gris et aux yeux noirs était quant à elle Philomène de la maison Dana, colonelle également, et maîtresse des esclaves du camp. L’homme quant à lui était le général en chef des armées de Rhadamanthe. Nommé Arenthor Nel’Dremis, il était ici en qualité de chef de camp, et était lui aussi au service du Roi en se battant contre Eaque.
Hapeau se déclara alors enchanté de les connaître et tendit sa main de paille vers eux, dans l’espoir qu’Arenthor enlève son gant; ce fut Thalivor qui lui serre la main, alors que le général lui lançait un regard surpris, manifestement peu habitué à une telle familiarité. Lorsque Caïn demanda aux militaires ce qu'ils comptaient faire d’eux à présent, ce fut Thalivor qui lui répondit avec un sourire:
"Eh bien pourquoi pas recruter de nouveaux bras dans l’armée rhadamantienne, au vu des compétences que vous nous avez montrées. Après tout, nous nous battons pour de beaux idéaux et ne voulons pas détruire à néant la population mais rêvons d’unifier tout le monde sous un gouvernement qui pourra mettre les différents continents sur un pied d’égalité car Rhadamanthe est souvent mis à mal dans les échanges au vu de son histoire et de ses possessions terrestres."
Lorsque les Effigies, après s’être consultés du regard, demandèrent un temps de réflexion durant lequel se consulter, elle accepta, leur faisant tout de même remarquer que devenir soldats serait le seul moyen pour eux de ne plus être prisonniers. Caïn, lui, déclara accepter la proposition à l'unique condition que l’armée soutient financièrement l’orphelinat où il avait grandi. De nouveau, la colonelle accepta, tout en précisant qu’elle en pouvait à ce stade faire aucune promesse. Quant à gabriel, il refusa tout net, et ajouta qu’il demandait à voir un Clairvoyant ou un médecin afin d'expliquer cette tâche rouge. Sans répondre à cette dernière demande, Thalivor leur proposa de remettre cette discussion au lendemain, après s’être reposés et avoir pu discuter dans une tente mise à leur disposition, ce qu’ils acceptèrent volontiers.
Ils furent ainsi menés à une très petite tente, où quatre paillasses les attendaient. Si Gabriel et Caïn se couchèrente et s’endormirent,épuisés, Lorwyn et Hapeau prirent un peu de temps pour discuter. Utilisant entre eux le langage oiseau afin de n'être compris de personne, ils analysèrent la situation: les Gaïens étaient un groupe d’écologistes radicaux opposés à Hypnos qui existait depuis à présent une dizaine d’années. Cependant, leur action était peu connue, et surtout peu reconnue, et ne semblait pas du tout inquiéter la tentaculaire capitale. Ils avaient donc besoin d’alliés, et qui mieux que Rhadamanthe aurait pu les aider à combattre la capitale d’Eaque ? Ils décidèrent donc de s’enager avec le contientrhadamantien, quitte à s’enfuir à dos d’oiseau si les choses tournaient au vinaigre. Sur cette décision,eux aussi prirent du repos.
Au matin, ils furent éveillés par un bruit de cloches et des cris:
"Des centaines de cavaliers d’Eaque en approche !"
Un des chefs du camp, passant à côté de leur tente, les informa qu’ils levaient le camp et s étaient. Nos héros montèrent donc qui à dos de cheval qui à dos d’oiseau, et prirent la fuite avec les soldats. Ils n'eurent malheureusement pas le temps de fuir longtemps: un autre détachement de l’armée eaquienne arrivait face à eux, et ils étaient à présent bloqués, encerclés par l’armée d’Eaque. Alors qu’hapeau cherchait de vue un échappatoire, il comprit qu’ils s’étaient arrêtés là pour une bonne raison ce dont il fit part en langage oiseau à Lorwyn, qui venait de lui proposer de fuir, qui interpelle immédiatement Arenthor, qui leur répliqua de tenir la position, ce qu’ils firent sans pour autant aider l’armée rhadamantienne.
Après quelques minutes d’une bataille déjà féroce, le soleil finit de tout à fait se lever. C’est alors qu’un rideau sembla se lever également sur la scène. Nos héros purent alors voir que Philomène était entourée d’une aura magique, et que près d’elle, il y avait un immense portail actif, dissimulé jusque là par une masse d’ombre, dissipée par le soleil du matin.
"Armée, nous rentrons à Rhadamanthe !"
Sur cet ordre du général, l’armée de Rhadamanthe s’engouffra dans le portail. Sans trop hésiter, les Effigies y entrèrent dans un piqué avec leurs oiseaux, et alors que Caïn hésite, il voit Philomène passer aussi, et fait un pas en avant d'être retenu par Gabriel:
"C’est pas une bonne idée d’y aller …
-Tu sais je pense que l’orphelinat d’où je viens aurait bien besoin d’un médecin comme toi."
Le jeune homme sourit à l’Ailé, avant de se jeter dans le portail. Après un instant d'hésitation, Gabriel l’imita, en criant
"Pour les orphelins ! "
De l’autre côté, il y avait derrière eux les bidonvilles de la banlieue de Cruor, et au loin, la Palais de Deus Wiseman. Devante eux, et à perte de vue, le désert Phobos.
Re: Eclats d'émotions - Mourir pour des idées - Chapitre 1 - Introduction
Sam 25 Juin - 15:42
Suite de leurs aventures au chapitre 2 ! https://elysionearth.forumgratuit.org/t1294-les-doigts-colores-mourir-pour-des-idees-chapitre-2-enquete-a-rhadamanthe#14000
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