[Terminé] Etrangère [sp Garmyr]

Garmyr redescendait de sa tanière. Sur Fridya transformée en snowboard. Il avait dévalé en quelques petites heures la montagne. Il arriva finalement au village de Gardar. Il entra dans l'auberge de Mjöll, plusieurs habitués le reconnurent et l'interpellèrent. Garmyr les salua tout un a un pour finalement arriver devant la femme au comptoir, les autres qui n'avait pas salué Garmyr restaient dans l'ombre et mangeaient en silence. Elle était blonde, à peine plus grande que Garmyr, elle avait les yeux bleus profonds avec des petites rides de chaque cotés. Ses cheveux lui atteignaient le milieu du dos. Elle avait essentiellement des rides d'expressions mais des expressions bienveillantes. Garmyr l'attrapa dans ses bras et la serra fort. Elle fit de même.

- Bonjour Mjöll!

- Bon jours mon fils.

Elle avait un voix douce et légèrement aiguë. Une vois agréable et mélodieuse.

- Je t'ai déjà dit de m'appeler maman.

Elle lui lança un regard noir. Garmyr paniqua.

- Pardon maman... Ghihi ?

Elle lui sourit et déposa un baiser sur son front. Il pourrait lui parler d'Artgard plus tard. Garmyr remarqua la jeune feme aux cheveux blanc, il se souvenait d'elle. Et de Deus qui parlait d'elle de temps à autres. Il partis franco s'assoir en face d'elle.

- Bonjours amie de Deus.

Il lui sourit et Mjöll lui demanda si il avait faim.

- Oui maman, comme d'habitude.

Mjöll commença donc à découper des morceaux de viandes. Garmyr n'avait pas honte de l'appeler comme ça, c'était sa mère après tout. Puis... Ça serait bien pire si il ne le faisait pas ...

Un homme, que l’aubergiste avait salué de façon tout à fait sympathique, vont s’asseoir près d’elle, sans y avoir été invité. Elle reconnut de façon soudaine un homme qu’elle avait vaguement aperçu lors de la prise de Rhadamanthe, ce jour où elle était partie avec Ewann. Elle cligna les yeux. Il la connaissait apparemment. La femme qui tenait l’auberge lui proposa à manger, et il accepta, manifestement de bon cœur, l’appelant maman. Elle lui découpa des bouts de viande, alors que la belle le toisait.

- Je m’appelle Séléné. Qui êtes-vous ?

Elle fronça les sourcils, légèrement. Que lui voulait-il ?

Aucun doutes possibles. Séléné Saralondë.

- Séléné Saralondë. Je suis un amis de Deus Wise. J'suis Oroboros D. Garmyr.

Mjöll emmena son assiette à Garmyr avec une énorme pièce de viande. Elle déposa un baiser sur le haut de son crâne et repartis au comptoir. Garmyr coupa un énorme morceau et le croqua. Il mâcha et avala.

- Je me souviens de vous et de cet homme étrange le soir de l'attaque de Rhadamantes. Je me souviens de vous qui aviez parlés ensembles.

Garmyr reprit une grosse bouchée quand un homme se mit à hurler au comptoir. Garmyr fint sa bouchée et ricana.

- Encore un imbécile.

Il regarda Séléné.

- Elle est pire que moi.

L'homme qui était Arma Hominium, de la cimeterre, devenait agressif. Il fit apparaitre son épée, la brandis sur Mjöll. Elle dégaina son marteau et assomma l'homme sur le coup. Il vola à travers le bar et atterrit au dos de Garmyr.

- Garmyr chéri, tu t'en occupes ?

Garmyr grogna et se leva. Il attrapa l'homme face contre terre par le col, le souleva, ouvrit la porte et le lança dehors après avoir récupérer la somme du repas dans sa bourse. Il revint s'asseoir en face de la belle hybride.

- Halala... Les petits villages et les idiots.

Il rit et repris son repas.

Un idiot?? Oui un idiot c'était bien le cas. Déus n'était pas le plus fin certes, mais le plus amusant, c'était la grimace de Séléné.

- Je vois...

Garmyr lui sourit, puis elle continua son récit. Parlant de son meilleur amis un prince... un prince quelque chose. Pour Garmyr la royauté ne représentait rien.

- Si vous le dites.

Il pencha la tête sur le coté et repris.

- Et qu'est-ce que les Elfes à cheveux blanc boivent ?

Garmyr était prêt à lui offrir à boire, il venait de finir son assiette.

Garmyr sentait qu'elle n'était pas très à l'aise avec le sujets des races. Pour Garmyr, un Aiel, un elfe, un nayade, métamorphe où que sais-je, ça n'avait aucune importance.

- Pardonnez-moi je me suis très mal exprimé.

Il lui sourit pour tenter de sa faire pardonnes et finit.

- En tant que personne, vous aimez boire quelque chose en particulier ??

Il regarda la table. Puis il dit à Mjoll.

- Tu mets tout sur mon ardoise M'man.

- Qu'est-ce que tu racontes Garmyr, t'es amis sont les bienvenus et n'ont pas besoins de payer voyons.

Garmyr fit un clin d'oeil à Séléné quand un homme se leva et dit.

- Héé, mais je suis aussi son amis.

Garmyr tourna la tête et souffla au gars qui était à la table d'à coté.

- Je jouerais pas à ça si j'étais toi, parce que si c'est pas Mjoll qui s"occupe de toi, ce seras moi.

L’intonation de Garmyr intimida l'homme qui se rassit sans rien dire.

Que disaient-ils ? Ils parlaient de Deus.

- Ne vous en faites pas je vous offre le gite. On a une chambre d'amis derrière, donc pas besoins de vous embêter à dormir avec les dégénérés.

Garmyr fixa l'étrange femme avec des yeux curieux.

- Qu'est-ce qu'il y as entre Deus et vous ? Il m'a donné l'impression que vous étiez importante.

Garmyr se fit servir une autre bière qu'il commença à siroter.

Garmyr commença à réfléchir, tutes les phrases et les moment de dialogue entre Deus et lui étaient gravée dans sa mémoire, tant son amis, il se devait de ne rien révéler. Il allait donc décevoir la susceptible femme.

- Pas le droit d'en parler désoler.

Garmyr recomença à dévorer avidement son assiette.

Une amie de Deus, morf oeu importe de toutes façon ça ne changerait rien sur la position actuelle de Garmyr.

- Amie ou pas, la confiance est quelque chose qui s'acquiert difficilement, j'ai trop de respect pour les serments pour en briser un.

Garmyr qui avait finit de manger regardait la femme en face de lui d'un air songeur.

- Sinon, que faites-vous dans les environs ?

Garmyr se retourna vers Mjöll et lui lança un regard demandeur, elle comprit tout de suite ce qu'il voulait, il leva deux doigt vers elle pour lui dire qu'il en voulait deux. Mjöll lui apporta deux choppes de bière, elle les dépoa les deux devant Garmyr. Celui-ci en repoussa une vers Séléné.

- Je ne sais pas si vous aimez la bière, mais celle là est spéciale, elle est bien ambrée et brassée par Mjöll.

Une bière avec un gout subtil et doux, rien à voir avec l’amertume des bières de basses qualités.

Garmyr répondit à son sourire par un autre sourire, Mjöll fit signe à Garmyr de venir l'aider.

- Si vous voulez m'excuser une secondes.

Garmyr se redressa, avança jusqu'à sa mère, et écouta ce qu'elle voulait de lui.

- Table trois, quatre, et le dernier est pour toi et ton amie.

Garmyr acquiesça de la tête, attrapa deux tonneaux sous ses bras et les apporta aux tables demandées. Il partit chercher l'autre et revins vers Séléné.

- Bon bin je crois que ce soir je serais pas en état.

Garmyr resservit sa propre choppe.

- Tu sais te servir, c'est le spécial Mjöll.

Garmyr ne dégusta même pas sa choppe et l'avala d'un trait.

Garmyr inclina la tête d'incompréhension, c'est vrais que pour lui ça paraissait logique, mais il était sel dans sa tête, donc pratiquement impossible aux autres de comprendre.

- Bah facile, ça...

Garmyr se leva, recula de quelques pas, se mit face au mur, courut droit vers celui-ci, posa son premier pied dessus, pris élan et entama un saut périlleux, il réussi à retomber sur ses pieds sans encombres. Il se rassit avec Séléné sans rien de plus, il but un nouvelle pinte comme de l'eau.

- Le problème avec l'alcool, c'est qu'il m'en faut énormément pour que ça affaiblisse mes sens, après tout je suis moitié animal. Buvez tant qu'il y en a.

Garmyr voyait que Séléné n'était pas très réceptive à Garmyr, entre rustres ils devraient se comprendre. Garmyr en tout cas, la voyait surtout introvertie...

Distraitement Mjöll écoutait la conversation de son fils et son amie, elle ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle lui dit que de trop boire pouvait être dangereux au risque de se faire tuer bêtement alors qu'on est engourdis. Mjöll s'approcha pendant que Séléné posait une question à Garmyr, elle intervint immédiatement.

- Même plein comme une barrique, mon Garmyr est déjà venu bout de gens coriaces, c'est quand il est presque inconscient qu'il est le plus fort...

Elle continuait de rire de cette imae qui flottait dans sa tête d'un vieille bataille qu'ils avaient eu avec Thür. Elle s'essuya une larme avant de reprendre son récit.

- Une fois, mon mari, son père, se disputaient sur la cuisson de la viande, comme à leur habitudes, ils en vinrent aux mains, c'était des bagarres de père et fils, toujours amicale bien qu'ils se collaient de vraies beignes. Il étaient sous comme cochon et Garmyr avait glissé sur une tache de vin et avait donné un coup de boule monumental à son père qui s'en est relevé deux jours plus tard le sourire aux lèvres éclatant de rire au souvenir du front de son fils se heurtant au dessus de son crâne. Il l'avait veillé jusqu'à ce qu'il se réveille et ils riaient tout les deux comme les idiots qu'il étaient..

Un autre sourire illuminait le visage de Mjöll qui repartit derrière son comptoir la joie dans le visage. Garmyr souriait de voir sa mère compter cette histoire, malheureusement pour lui, il n'avait pas son insouciance, ça finissait toujours par lui rappeler la félonie de son oncle qui avait tué son propre frère. Garmyr l'avait vengé il y avait déjà longtemps, cependant il éprouvait toujours de la rage pour cet homme. Lentement le visage de Garmyr passa de souriant, à embué de rage, une rage profonde et dangereuse, à un dernier visage plus triste.

- Parfois le gout de la vengeance n'est qu'une simple illusion passagère...

Marmonna-t-il. Il reprit ses esprits et se rappela de la question de Séléné.

- Boire beaucoup ? Tout dépends de ce qu'on entends par beaucoup, moi je bois ma ration, c'est à dire, jusqu'à ce que mon corps et mon esprit soit assez engourdit pour me permettre de ne plus penser à...

Son visage reprit soudains son expression de rage, puis le voile de tristesse.

- Décidément, la vie est compliquée..

Plaisanta-t-il. Il remplit une nouvelle fois sa choppe et la vida aussi sec.

Garmyr avait remarqué et sentit qu'elle aussi avait souffert à son sourire trop timide lors de l'histoire de Mjöll.

- Moi ça va, je suis un ours, je saurais toujours me relever. Je n'ai juste pas finit de faire le deuil de mon père, ni celui de mon félon d'oncle.

Dehors la neige s'était mise à tomber.

- Et toi, ça va ?

Garmyr se leva, lui tendit la main et lui demanda.

- Si on allait faire un tours ?

Rien de mieux que de sortir prendre l'air en marchant pour se raconter sa vie, ça détourne un peu les émotions et on laisse derrière nos ce qu'on racontes.

Garmyr lui avait sa bonne vieille tenue, sa tenue marron en coton qui arrêtait pas vraiment le froid. Garmyr attrapa plusieurs buches et fit un signe de la mains à Séléné pour lui montrer la route à suivre.

- Allons au lac.

Le lac de Gardar n'était pas aussi beau que celui qui se trouvait sur un plateau de la montagne, mais il était tout de même agréable. Il marchèrent jusqu'au lac sous la neige, Garmyr ne se retourna pas et laissa la magie de la zone l'imprégner, les flocons tombaient à la surface de l'eau qui n'était pas encore tout à fait gelée. La lune se reflétait au milieu de l'étang comme si elle n'avait jamais été à sa place dans le ciel, sa lumière lunaire se reflétait aussi dans tout les flocons qui apparaissaient blanc fluo. Garmyr s'agenouilla un instant en face de l'eau, plaça des pierres en cercle, attrapa un petit bout de bois noir qui trainait dans un de ses sacs, l'enflamma et le jeta entre les pierres. Il ajouta toutes les buches d'un coup.

- Viens te mettre près du feu tu vas geler sinon.

Garmyr n'affectionnait pas beaucoup la chaleur, mais même lui devait le reconnaitre, il vaut mieux ne pas dormir dehors par cette température.