[Terminé] Wounded And Dying. [Libre]

Béhékine s'amusait bien, à observer la scène depuis le haut d'une armoire. Il restait caché, presque invisible sous la forme d'un filament de brume guère plus remarquable qu'une toile d'araignée.
Comme dans un bon vaudeville, il semblait se passer sans cesse quelque chose dans cette maison. Sans les amants dans les placards bien sûr...
S'il devait trouver un titre à la scène, il aurait sûrement quelque chose du genre : "un enterrement et un accouchement".

Il ne connaissait dans l'attroupement qu'Odéline mais tous ces inconnus lui plaisaient bien.

[On dégage un peu la maison, désolée pour le PG ;] ]

Séléné comprit immédiatement le caractère urgent de la situation ; elle jura dans sa barbe imaginaire. Bon sang, cette fille n’allait tout de même pas accoucher dans cette pièce exigüe remplie de gens qui ne savaient même pas ce qu’ils faisaient là, non ? Il leur fallait une pièce plus grande, plus saine, sans tout ce monde pour observer cette pauvre demoiselle en détresse. Elle passa mentalement en revue tous les lieux qu’elle connaissait ; Pas chez elle, ni au palais, ni à la Citadelle, ni chez les rêveurs ni, ni, ni, ni … C’était une farandole de ni dans sa tête jusqu’à ce qu’elle tombe enfin sur ce qu’elle cherchait. L’hôpital où elle avait été soignée, quelques années plus tôt. Voilà qui allait créer un sacré bouleversement.
Elle engloba mentalement Nathalia, l’homme et la femme qui l’accompagnaient et semblaient si précieux pour elle, la jeune femme à la queue de lézard qui semblait s’y connaitre et risquait de leur être utile et Deus car elle n’allait pas le laisser là tout de même. Puis elle se concentra, ferma les yeux.
Lorsqu’elle les rouvrit, ils étaient dans le hall de l’hôpital, une chaise sous Nathalia, l’homme lézard avec eux, manifestement touché lui aussi par l’action de la métisse. Tant pis, on règlerait ça plus tard. Il y avait plus urgent que ça.

- On a un accouchement là, et une sage femme avec nous !

On les regardait avec des yeux ronds.

- Une salle, vite, bon sang de bonsoir !

Enfin, on sembla réagir. Quelqu’un arriva, et emporta Nathalia et sa chaise vers une salle d’accouchement, tout le petit groupe suivant. Seule Vanah fut autorisée à entrer. Les autres restèrent dans le couloir. Séléné se laissa tomber sur une chaise, jambes un peu tremblantes à cause de l’effort fourni.

[Pour la suite, je fais un autre sujet ;]]

Ils s'étaient tous barrés et lui avait laissé le blessé sur les bras, le vieil homme se sentait un peu dindon de la farce pour le coup, enfin bon ça faisait de la place chez lui au moins, ça monopolisait toujours son beau canapé en cuir bordeaux et ça ! ça c'était quelque chose d'emm- ... de fâcheux ! Enfin bon si il allait devoir s'occuper du pauvre blessé-un de plus- il allait au moins essayer de se renseigner sur son identité, il n'avait toujours pas vu le visage et les gens autour parlaient autant qu'il n'avait même pas pu comprendre quel était son nom.
Il se leva donc en s'appuyant sur son siège, il songerait peut-etre un jour à utiliser sa greffe pour ne plus avoir de problème avec ses rhumatismes pendant une petite heure par semaine au lieu de la laisser au placard. Il s'approcha du canapé

- Garmyr ?

Il resta planté là à le regarder pendant quelque secondes avant que le choc passe, le monde était petit. Il se rassit, il était à la fois et inquiet et rassuré : Inquiet parce que c'était Garmyr qui était mourant sur son canapé en cuir, mais rassuré parce que personne ne mourrai sur son canapé en cuir : Le petit ne se laisserait pas crever aussi facilement, Siffroy savait qu'il se réveillerait à un moment ou a un autre et remonterait la pente

Bordel de Dieu empaffé !

Un ami, presque un fils crevant sur son canapé quoi !

- Séléné ! Nom d'un gorille géant ! Elle fait partir tout le monde au moment où j'allais gagner ! Ce crime ne restera pas impuni ! Alors... où est passé ce cube...

Ainsi grommelait Maeko au moment où la grande majorité des personnes présentes disparurent, emportées par la téléportation de la métisse.
Mais les téléportations, c'était quand même un peu le truc de la femme justement.
Toujours miniaturisée et sans accorder plus d'attention au vieil homme qui découvrait Garmyr ou à Garmyr qui comatait, elle pianota à toute vitesse sur son artefact étrange, Lampion se retenant à grand peine de mourir de rire.

Quelques instants plus tard, elle poussa un cri de victoire, et le duo disparut.

Hmm... des téléportations dans tous les sens !
Ce pouvoir n'était pourtant pas le plus accessible. Enfin, il l'était à son époque, les choses avaient sûrement évoluées depuis...
Tout de même, il y avait du bon niveau magique parmi ces gens.
Maintenant qu'il y en avait moins, Béhékine se décida à se montrer.

Le filament de brume descendit de l'armoire, et s'approcha du canapé en s'amusant du spectacle qu'il devait offrir.

- Et bien et bien... en voilà un qui n'aura pas perdu sa journée. Il lui est arrivé quoi au juste ? Vue ses blessures, il a du tomber sur plus fort que lui, ça c'est sûr.

Après un instant à continuer à voleter sous forme de filament, le Démon de Brume se dit que, tout de même, l'occasion n'était pas trop propice à ses facéties.
Il rassembla donc l'humidité ambiante et condensa un peu plus de brume autour de lui, apparaissant sous les traits d'un visage félin lévitant au-dessus du sol.

- Il n'est pas déjà mort, c'est déjà un bon point. Mais sans soins, vous pouvez déjà prévenir le croque-mort pour qu'il vienne prendre les mensurations.

Siffroy avait envoyé Odéline chercher du café pour les gens restants dans la pièce, c'est à dire pas beaucoup. Elle avait accepté sans objections et s'était presque précipité dans la cuisine, bonne petite.
Un filament de brume se faufila dans la maison et commença à parler, Siffroy passa un doigt dans son oreille pour vérifier qu'il n'avait pas de problèmes d'auditions quand même. Mais le filament prit une forme de chat. Alors Siffroy se frotta les yeux quand même au cas où, sans grand espoir que les problèmes d'aujourd'hui s'arrêtent là.
Le chat de brumes, il ne s'en étonnait même pas, à force, lui énonça quelque chose qu'il savait déjà mais il n'avait rien pour aider le pauvre Garmyr sur le moment, et il se doutait que les gens allaient revenir l'aider puisqu'ils étaient tous venus quand ils en avaient entendu parler.

- Si tu commençais par me dire qui tu es déjà, quand on est poli on se présente

Il était las à force de tous ces gens qui venaient chez lui sans qu'il les connaisse !

La tête de félin afficha un grand sourire :

- Je ne suis pas poli, et j'ai pour principe de ne pas donner mon nom au premier rendez-vous. Pas de chance, du coup, n'est-ce pas ?
Enfin, ce n'est pas si important. Par contre, ce qui l'est, c'est cette étrange marque sur son torse, qui m'a bien semblé réagir au rêve de guérison que cette musicienne avait déroulé sur lui.

Le Démon de Brume se rapprocha du blessé, ses yeux inspectant de plus près les dégâts qui avaient été causés à ce corps.

- Hmm... de la bonne vieille magie comme on en fait plus. L'enchantement est lié à ce garçon d'une manière assez singulière...
Tu es le grand-père de la jeune Odéline c'est ça ?

Il s'étouffa quand le machin flottant le traita de grand-père, oui il était vieux mais il n'était pas grand-père !

- Non ! Je l'héberge juste la petite ! Et puis à propos de la marque sur son torse, moi ma maison était tellement bondée que j'ai rien pu voir de toute façon.

Ras le bol de tous ces inconnus qui se baladaient chez lui sérieusement ! Et puis celui-là ne lui plaisait pas en plus, autant certains pouvaient être amusants autant celui-ci n'avait aucun savoir-vivre. Fait comme il était de brume, il devait être chiant comme la pluie ! Siffroy pouffa intérieurement à sa blague ... Il était vraiment fatigué de sa journée et des évènements pour oser se faire ce genre de blagues à lui même et en rire.

- Enfin bref ! Je pense que vous n'avez plus rien à faire chez moi si ? Que vous connaissiez Odéline ou non, si on ne se présente pas, on sort de chez moi, j'aime bien savoir qui squatte sous mon toit.

Béhékine s'amusait beaucoup en vérité.
Pourtant, il se calma un peu en entendant prononcer le nom d'Odéline, ayant envie de garder sa présence cachée aux yeux de la jeune fille.

- Soit, si tu veux que je parte, je pars.
Juste, méfiez-vous de ce verrou de vieille magie sur ce garçon ; c'est peut-être ce qui lui a permis de survivre jusque-là, mais si vous n'avez aucun moyen de le forcer ou de l'ouvrir pour pouvoir le guérir...
Bref, tu salueras Odéline de ma part ?

Avec un dernier grand sourire un peu moqueur, le Démon de Brume redevint un petit filament qui se coula jusqu'à la porte, avant de disparaître dessous.

Le vieil homme souffla du nez, ça s'était fait, un squatteur malpoli de moins ! Odéline revint avec le café qu'il attrapa et commença à siroter doucement pour se calmer.

- Saleté de chat ... Pourquoi ça arrive chez moi ce genre de choses ?

Enfin bref les ennuis semblaient fini ...

A peu près là où s'était volatilisé la femme au dragon, une brume de chaleur se déploya soudain en forme de cercle. Il y eut un "plop" bizarre, comme le bruit d'une ventouse qui se décolle, et Sorga apparut au milieu du salon.
Il apparut debout, mais manqua de tomber suite au déplacement qu'il venait de subir.
L'homme-lézard prit une seconde pour se remettre d'aplomb, secoua la tête pour se débarrasser d'un début de vertige, puis s'avança jusqu'à Siffroy qui veillait Garmyr.

- Comment va-t-il ?

Nathalia avait perdu les eaux et soudain tout le monde s'était volatilisé. En moins d'une minute, seuls elle, Odéline, la reine, Siffroy et Garmyr étaient restés là. Alors Aëlia était retournée voir son aimé, lui transmettre toutes les pensées positives qu'elle pouvait. Elle voulait qu'il s'en sorte, il le devait. Il le devait absolument. Elle ne put empêcher de nouvelles larmes de jaillir de ses yeux. Puis, iil y eut un bruisement de tissu, une main sur son épaule. La reine, qui lui proposait de partir avec elle.
Aëlia oulut d'abord refuser, puis comprit qu'elle avait tort. Elle ne devait pas rester là, elle ne servait à rien. PLeurer n'avançat à rien, et ça ne réveillerait pas Garmyr. Elle ne serait qu'un poids pour le vieillard et la gamine. Elle n'attendait plus ren d'autre que cet hypothétique réveil et ... Et elle venait de réussir à se lier avec Garmyr par la pensée. Lorsqu'il reprendrait concsience, elle le saurait. Et la reine lui assurait un contact facile avec cette maison. Elle se redressa.

*Je t'aime. Je reste près de toi. Reviens-moi.*

Elle embrassa une dernière fois la main de garmyr et accepta la proposition de la reine. Celle-ci dit à Siffroy qu'elle comptait sur lui.

- Moi aussi, je compte sur vous. Je vous en supplie, ne m'oubliez pas. Ne le laissez pas mourir ...

Puis elles partirent dans un carosse cossu. Une fois au château, Beldura Glow donna une chambre à Aëlia, qui alla se doucher, espérant que l'eau l'aiderait à y voir plus clair.

Odéline avait regardé tout le monde partir avec un ébahissement grandissant. Elle ne se posait aucune question cette fois, aussi la voix ne dit-elle rien. Heureusement. Siffroy l'envoya chercher du café, et elle était tellement sonnée qu'elle y alla sans répondre. Ses mains tremblaient un peu, si bien que cela prit plus de temps que prévu. Elle renversa le café plusieurs fois, et cassa deux tasses. Elle se trompa aussi de filtre, de bouton, et de quantité. Bref, ce fut un massacre. Elle entendait des voix à côté, mais n'y prêtait pas attention, trop concentrée sur son liquide brûlant. Lorsqu'enfin tout fut prêt et nettoyé -Siffroy avait eu assez de soucis aujourd'hui comme ça nom de Dieu !- elle alla le rejoindre au salon. Il bougonnait tout seul, debout face au canapé de cuir occupé par cet homme endormi.

- Siffroy, ton café est servi.

Sa voix était douce, et son sourire aussi. Elle aurait préféré qu'il s'assoie, et se calme. Il avait l'air d'être aux 400 coups et ceci était compréhensible, mais elle s'inquiétait un peu. C'est alors qu'entra l'homme lézard. Ou plutôt que se matérialisa l'homme lézard.

Vanah qui ne savait toujours pas comment soigner le pauvre homme, se disait qu'elle trouverait une fois revenue à son chevet. Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait un picottement dans son estomac qui lui disait qu'elle devait y être. Elle frappa à la porte et entra.

- Pardonnez-mon intrusion, mais je crois que je peux le soigner.

Elle s'avança vers Garmyr, elle était debout devant le corps inerte et souffrant de l'homme. Elle se retourna vers Sorga en tenant son pendentif. Puis elle pensa.

- Maman, comment je dois faire...

Comme si sa prière venait d'être entendu, son pendentif se mit à vibrer et à rayonner. Comme un projecteur, le pendentif fit apparaitre un piano au mur. Lentement, l'instrument se dégagea du mur, il était d'un blanc pur, presque transparent, les touches couleurs ivoire lacté étaient lumineux, comme si ils rayonnaient. Quand le piano posa ses quatre pieds sur le sol. Vanah s'en approcha avec les larmes aux yeux... Elle se souvenait de cet instrument, c'était celui de sa mère, mais elle n'avait jamais comprit pourquoi il n'était jamais à l'arrière de la caravane avec les autres instruments. Elle se souvint aussi d'une mélodie que sa mère jouait.

Un lointain souvenir revint alors, elle était assiste sur les jambes de sa mère, face au touches blanches pendant que sa mère pianotait le magnifique instrument tout en chantant de sa voix douce. Vanah s'en approcha lentement, elle appuya d'abords sur une touche, puis une autre, puis une autre, la partition se dessinait au fur et à mesure dans son esprit si bien qu'elle commença à jouer l'air préféré de sa mère.

Spoiler:

Au bout de la partition, elle se retourna vers Garmyr pour observer ses traits, mais il semblait moi souffrir que la minute d'avant, quoi qu'elle ait trouvé, elle était sur la bonne voix. Un tabouret apparut alors. Elle prit place avec encore plus d’émotion. C'était le seul souvenir de la voix de sa mère, cette musique. Ses lèvre et sa voix se laissant guider par ses souvenirs, elle commença à jouer et chanter.

Spoiler:

- Soshite bouya wa nemuri ni tsuita
Ikizuku hai no naka no honoo hitotsu, futatsu to
Ukabu fukurami itoshii yokogao
Daichi ni taruru ikusen no yume, yume

Gin no hitomi no yuragu yoru ni
Umare wo chita kagayaku omae
Ikuoku no toshitsuki ga
Ikutsu inori wo tsuchi e kaeshite mo

Watashi wa inori tsuzukeru
Douka konoko ni ai wo
Tsunaida te ni kisu wo

Pendant le premier couplet, des petites lumières tels des lucioles apparurent dans la salle qui était devenue très sombre. Les petits maillets du piano qui martelaient les cordes étaient visible à travers le corps. Elle recommença les paroles depuis le début sans stopper la mélodie.

- Soshite bouya wa nemuri ni tsuita
Ikizuku hai no naka no honoo hitotsu, futatsu to
Ukabu fukurami itoshii yokogao
Daichi ni taruru ikusen no yume, yume

Gin no hitomi no yuragu yoru ni
Umare wo chita kagayaku omae
Ikuoku no toshitsuki ga
Ikutsu inori wo tsuchi e kaeshite mo

Watashi wa inori tsuzukeru
Douka konoko ni ai wo
Tsunaida te ni kisu wo

Spoiler:

Sur les dernières notes de la musique de Vanah, on entendit un cri rauque retentir.

L'esprit de Garmyr reprit progressivement conscience dans la prison qu'était son corps blessé. Lentement ses blessures se refermèrent. Dans son esprit, Garmyr se trouvait dans un endroit si noir, qu'on ne pouvait y voir à plus de deux mètres. Il y avait une lumière qui se dégageait d'une grande porte noire, il y avait aussi une musique qui semblait arriver de là-bas, une musique douce et entrainante, une musique d'amour qui lui fit penser automatiquement à Aëlia...

- Aëlia?

Garmyr venait d'avoir une image du visage larmoyant de son aimée au dessus de lui, alors sans hésiter, il s'avança vers la porte. Mais avant de la passer, il se retourna pour observer l'endroit où il se trouvait, au loins vers là où il s'était réveillé, se trouvait un mausolée, tout autours il y avait une multitude de tombes avec des livres posé sur des socles au sommets des pierres tombales. Garmyr s'inclina avec respect devant les défunt et referma la porte derrière lui. Il ouvrit lentement les yeux alors que la musique n'était pas finie, elle s'appliquait comme un baume sur son corps comme sur son esprit. Au moment ou celle-ci s'acheva. Toutes le simages du combat contre Ulrik apparurent aux yeux de Garmyr qui poussa un hurlement rauque.

Garmyr Bondit sur ses pieds, il n'avait pas un équilibre parfait mais ça serait suffisant pour prendre la fuite, il devait vivre pour Aëlia et ne pas mourir connement [Je suis vulgaire mais je m'aime quand même]. Il n'y voyait rien, la lumière de la salle étant redevenue normale, il était quand même aveuglé par le soleil qui entrait par la fenêtre... Fenêtre, donc extérieur... Garmyr qui ne chercha pas ses armes se projeta en avant pour rejoindre la lumière et passer par la fenêtre le plus rapidement possible.

Odéline lui apporta son café, enfin une bonne nouvelle et une femme qui était déjà là tout à l'heure entra dans la maison qui faisait office d'open bar de nouveau, au moins celle-ci n'avait pas l'air d'humeur à faire chier et se disais capable de soigner Garmyr alors pourquoi pas ? Tout à coup un piano blanc sorti du mur- Le vieil homme en resta complètement baba d'ailleurs, des instruments de musiques se cachaient dans ses murs ? Mais alors est-ce que ça avait un rapport avec l'expression "les murs ont des oreilles" ? Et puis aussi si elle voulait un piano il y'en avait un à l'étage, suffisait de demander- Un tabouret sorti de nulle part aussi et la jeune femme y prit place, commençant à jouer douce, sonnant plus comme la musique qu'on jouerait sur une harpe que sur un piano, l'homme ferma les yeux, les notes sonnant doucement et semblant apaiser tout mal mais l'effet ne le touchait apparemment pas qu'à lui, Garmyr semblait en effet déjà mieux.
Une nouvelle fois la mélodie fut lancée et des paroles cette fois y furent jointes et l'effet apaisant, presque curatif restait là et s'amplifiait même.

Une fausse note tout à coup, un cri absolument pas mélodieux retentissant dans la pièce et le blessé se leva du canapé à une vitesse extraordinaire au vu de son précédent état, se jetant vers la fenêtre apparemment dans le but de s'enfuir.
Le bras du vieil homme jaillit et attrapa la nuque du jeune homme, le tirant en arrière il projeta ensuite sa jambe dans celle de Garmyr, ce qu'on appelait communément une béquille, réflexes de vieux !

-Hola ! Du calme, c'est bientôt fini ce bordel chez moi !? Garmyr !

Garmyr sentit ses jambes se figer, puis il sentit une douleurs cuisante, un puissant picotement sur le coté de sa jambe. Le bourdonnement qu'il entendait jusque là s'estompa lentement, sa vue se débrouille, et lentement il reprit place dans la réalité. La mains chaude sur la nuque, la douleurs dans la jambe, la voix raisonnait dans ses oreilles.

- Siffroy?

Garmyr posa sa jambe valide vue que l'autre était parcourut par des picotements, Garmyr fixa le vieux Siffroy. Il laissa sa tête tomber sur l'épaule du vieillard.

- J'ai perdu... Brenya...

Garmyr ne savait pas si il avait eu vent de la mort de Lokü, mais le plus important c'était son héritage qui était détruit, il était abattut. Garmyr redressa la tête.

- Merci grand-père.

C'était pas vraiment son grand-père, Garmyr le disait pour le faire enrager au début, mais au final il le considérait comme sa famille. Garmyr eut une pensée pour Aëlia et appela sans utiliser sa voix.

- Aëlia ?

Il était toujours retenu par Siffroy qui le maintenant fermement.

- Du calme, je pense qu'il serait bon de te reposer et on en parlera plus tard.

Garmyr semblait complètement détruit mais au moins il était en vie et ne semblait pas près à mourir de sitôt. Un léger picotement se fit sentir dans sa main, froid comme la glace il fut obligé de la sortir de peur qu'elle soit percée par Frydia. Il connaissait bien la bête mais elle était particulièrement faible, un signe de plus que l'homme-ours avait bien besoin de repos.
Il l'installa donc sur le canapé et s'assit à côté de lui pour attendre que son fils spirituel s'endorme. Peu importe ce qui l'avait mis dans cet état, ça devait être quelqu'un, ou quelque chose, de sacrément fort.

Siffroy aida Garmyr à se poser sur son canapé. Il sentait la présence rassurante du marchombre. Garmyr passa sa mains droite sur sa nuque pour attraper sa magnifique lame de glace. Il garda la larme de glace au creux de sa mains et l'observa. Garmyr la caressa du bout du doigt et elle se mit à frétiller. Fridya partit en rampant le long de son bras, grimpa sur l'épaule et reprit sa place sur sa nuque.

- La pauvre... Si j'avais été plus fort je...

Sur ses mots Garmyr bascula sur le coté et s'endormit sur l'épaule de ce qui représentait maintenant la seule figure paternelle qu'il avait. A vrais dire, Garmyr n'ayant jamais vraiment eu de véritable famille biologique, il avait apparenté Siffroy et Thür à ses pères, même s'il appelait Siffroy le vieux ou grand-père, pour lui c'était comme ça.

Aëlia sortait tout juste de la douche, elle était encore dégoulinante lorsqu'une explosion de lumière eut lieu derrière ses yeux et qu'un cri déchira son cerveau. Non pas un cri, un appel. Son prénom, hurlé. Cela lui coupa les jambes. Elle mit une main sur sa bouche et cligna des yeux. Puis son corps se remit à fonctionner, à tout vitesse cette fois. Elle sortit de la salle de bain, alla dans l'armoire, et enfila au hasard le premier truc trouvé, puisque ses autres vêtements avaient disparu. Elle n'avait même plus de chaussures. Elle serait bien sortie par la porte, mais elle n'avait pas repéré le chemin de la sortie. Absolument pas. Du coup, elle prit la fenêtre. La Reine comprendrait à coup sûr. Ses pieds atterrirent sans bruit dans la terre meuble des jardins et elle partit en courant.
Elle avait l'air d'une parfaite folle. Ses cheveux courts étaient trempés, son visage était encore rouge et gonflé de larmes, larmes qui mouillaient encore ses joues rouges, seuls éclats colorés sur son visage devenu blafard. Ce qu'elle avait enfilé, c'est à dire une espèce de robe de nuit absolument informe, blanche, lui arrivait aux genoux et était toute mouillée, collée à elle. Ses pieds nus semblaient à peine toucher l terre. Ils étaient maculés de terre, de boue, d'herbe, et semblaient saigner un peu. Peut-être s'était-elle accrochée, égratignée par endroit, comme en témoignaient ses mollets et ses bras.
Enfin, elle trouva la maison de Siffroy, et elle frappa tout en entrant.

- Garmyr !

Il était sur la canapé. Le vieil homme état près de lui. Et elle avait entendu la voix de celui qu'elle aimait.

- Garmyr !

Elle se précipita vers lui, et se jeta contre lui sans retenir les larmes qui depuis plusieurs heures coulaient sur ses joues sans discontinuer. Elle sentait son coeur battre, et sa respiration soulever son torse. Elle sentait sa chaleur et qu'est ce que c'était bon !

https://www.youtube.com/watch?v=h96VoMvzTVI

Garmyr qui était resté assoupi près de cinq minutes fut réveillé par une sensation, une approche. La seconde avant qu'il ouvre les yeux, Aëlia était là, contre lui. Garmyr sans dire un mot referma ses bras sur elle. Il posa son nez sur l'épaule de son aimée. Il resta là quelques minutes pour lui laisser le temps de bien sentir son pouls. Puis il posa ses mains sur ses épaules, la repoussa lentement, se redressa lentement. Du bout des doigt, il dessina les contours de son visage jusqu'à ce que la paume de sa mains droite se retrouve sur le coté de sa joue. Et doucement avec le pouce, Garmyr essuya les larmes de cette femme. Avec un grand sourire, il lui souffla ces mots.

- T'en fais pas... Je vais bien, mais ne te colles pas trop à moi, je suis tout sale et tu sors juste de la douche...

Il poussa un très petit rire amusé, puis approcha son visage vers celui de son aimé. Il posa lentement ses lèvres sur les siennes. Son corps entier cessa de le faire souffrir. L'amour était vraiment le plus puissant des pouvoir curatifs.

Des bras se refermèrent sur elle, un nez se posa sur son épaule et elle serra plus fort. Elle ne voulait plus le lâcher jamais, et continuer à tout sentir de lui vivant. Mais déjà il la redressait la repoussait. Elle tentait de résister, mais comment aurait-elle pu faire ? Elle n’avait jamais su lui résister jamais. Elle se laissa faire et le regarda avec son petit visage baigné de larmes. Il passa ses doigts en une caresse légère sur son visage, sa main vint se caler contre sa joue, son pouce essuya ses larmes. Il lui sourit.

- T'en fais pas... Je vais bien, mais ne te colles pas trop à moi, je suis tout sale et tu sors juste de la douche...

Elle allait répliquer qu'elle n'était si propre, qu'il n'était pas si sale et que même, elle s'en foutait, que c'était lui qui comptait, son corps, son souffle, son coeur, sa vie, lorsqu’il la fit taire par un baiser. Un doux et long baiser, un baiser tendre. Elle s’accrocha à lui, par crainte de le perdre une nouvelle fois.

- Je t’aime … Tu m’as fait peur ! Tu me promets de jamais me refaire aussi peur ?

Elle le regarda, l’embrassa de nouveau.

Garmyr eut une réaction bizarre... Il avait le sourire gaga du gars amoureux, cette femme était vraiment bien ancrée en lui. Il déposa un nouveau baisé sur ses lèvres.

- J’essaierais de fuir la prochaine fois...

Une légère odeur de sang attira son attention, il attrapa son aimée et l'assit carrément sur lui. Avec douceur, il passa sa mains sur le pieds de sa compagne. Elle avait une belle entaille.

- Hey le vieux, t'aurais pas des bandages, elle a une jolie coupure au pieds, il faut nettoyer çà.

Garmyr pensait aussi à se lever pour prendre une probable douche, il ne se sentait pas bien crasseux, puis il lui restait encore l'odeur d'Ulrik qui lui avait infligé une cuisante défaite.

- Je prendrais bien une douche aussi mais je suis pas sur que j'arriverais à m'y porter.

La marque sur son torse lui brulait mais il n'y prêtait pas attention. Il ressera une nouvelle fois son étreinte sur Aëlia, c'était vraiment un trésor cette femme. Il aimait tout chez elle, son visage, son esprit, sa combativités, son odeur. Garmyr cacha son visage dans le cou de son aimée, et prit une grande inspiration de son parfum.

Vanah observait Garmyr reprendre des couleurs avec soulagement. Cependant elle se sentait défaillir, son énergie avait été comme drainée de son corps. Lentement elle perdit connaissance, tout les yeux étant rivés sur Garmyr, personne n'avait semblé fais attention à sa nouvelle pâleur, ses joues rougirent, sa température augmenta et sa vision se troubla. La tornade blonde entra dans la pièce juste après que le piano ait disparut et que Vanah eut touché le sol inconsciente.