Jenya, ou comme vous voulez en fait

ღ Nom(s) : (Ne s'en ai jamais soucié)
ღ Prénom(s) : Jenya pour les autres, les jumeaux s'appellent Boo et Navet entre eux.
ღ Lieu de naissance : Eaque
ღ Lieu de vie : Eaque
ღ Race : Transformiste
ღ Pouvoir et Dons : Peut se transformer en n’importe quelle personne, avec tous ses attributs, du moment qu'il croise sa route et en garde le souvenir.
ღ Rang: La folie deux en un
ღ Aime: Disséquer des créatures vivantes, son boa de plumes, faire des expériences biologiques, les manèges.
ღ Aime pas: (S'en fiche)
ღ Âge : 7 ans

Informations

Description physique

Il n'en a pas à lui et en change régulièrement, ne gardant de son véritable être qu'un regard où perce une lueur de folie à l'état pur ainsi que son boa de plumes vert anglais et maculées de quelques taches du sang de sa mère. Il sourit souvent d'un demi-sourire satisfait.

Caractère et goûts

Jenya est l'inverse d'un schizophrène : tandis que ces derniers sont victimes d'une dissociation de la personnalité au sein d'un même corps, lui-même est la fusion de deux corps partageant la même personnalité, bien que l'une soit féminine et l'autre masculine. Sinon, il n'est pas fondamentalement cruel, juste possédé par la folie, ce qui ne l'empêche pas de rester discret.

Histoire

Au départ, tout semblait normal.

Dans une petite ville normale d'Eaque (continent normal par excellence)vivait une famille lambda de transformistes. Un homme, une femme, et un bébé à naître qui faisait d'avance la joie du couple. Aucun jour ne se passait sans que les deux futurs parents ne couvent le ventre rond d'amour et de tendresse. Alors qu'ils se figuraient que leur joie était à son comble, une sage-femme leur annonça qu'ils attendaient en réalité des jumeaux et leur fit écouter les deux coeurs distincts.


Le reste de la grossesse se déroula normalement. Du moins, c'est ce qu'ils pensaient. Quand vint le moment sacré de l'accouchement, un seul enfant souriant sortit du ventre de sa mère, sans laisser de jumeau mort-né. Ni les parents, ni la sage-femme, ni personne ne sut jamais expliquer comment les deux êtres ont pu fusionner pendant la période de gestation, car c'était là la seule explication possible. Les parents se firent à l'idée et laissèrent ce mystère de côté afin d'élever leur enfant du mieux possible. Mais l'enfant en question leur semblait parfois être deux, comme si les deux jumeaux étaient ensemble et distincts à la fois dans le même corps. Ils se nourrissaient pour deux au sein de leur mère, dormaient le double du temps normal mais n'hurlaient jamais. Il leur arrivait en revanche de sourire parfois, du même sourire étrange qu'au jour de leur naissance, voire même quelques fois de glousser sans jamais rire vraiment. Du reste, le bébé était en bonne santé.


Vers l'âge de trois-quatre ans, il se mit à agir parfois étrangement, répétant deux fois une action identique, regardant un coin de vide sans rien dire ou jetant un oeil du côté d'un invité d'un air que ses parents se refusaient de voir malveillant. Son développement intellectuel semblait correct, il comprenait même les choses plus vite que bien des enfants de son âge, mais ne parlait toujours pas.


Peu après sa cinquième année, la mère, sentant une odeur épouvantable venir de la chambre de l'enfant, y découvrit des cadavres de petits animaux, tous atrocement mutilés : membres arrachés, éventrés, et le rejeton, les mains dans les tripes de l'un d'entre eux, leva son visage vers celui de sa mère et lui adressa son premier véritable sourire. Horrifiée, celle-ci s'en fut vite vomir et s'empressa de tout bien nettoyer avant l'arrivée de son époux. Elle ne lui en toucha jamais mot et surveilla dès lors le gamin de près afin qu'il ne recommence pas.

Et à l'aube de sa septième année, le drame.

Le père, en rentrant du travail, ne se rendit d'abord compte de rien. Il se déchaussa dans l'entrée puis éleva la voix pour faire savoir d'un ton joyeux qu'il était rentré. L'absence de réponse l'intrigua, mais sans plus. Tout en relançant son appel, il se dirigea vers le jardin, d'où sa famille ne l'avait peut-être pas entendu, mais n'y trouva personne. Une inquiétude fulgurante lui étreignit le coeur, mais il sourit pour la faire passer et rentra de nouveau dans la petite maison. Du salon, il entendit enfin un bruit provenant de la cuisine et s'y rendit d'un pas léger. En poussant la porte entrouverte, son sourire se figea et son être entier trembla. Tout, son âme, son corps, tout tremblait si fort qu'il ne parvint même pas à hurler.

Sa femme chérie était allongée au sol et, un énorme couteau de cuisine sanguinolent dans sa petite main, leur enfant était accroupi sur elle, la tête enfouie dans ses entrailles à l'air, le boa de plumes vert anglais de la maîtresse de maison autour du cou. Il laboura encore un peu le ventre de sa mère de son arme puis s'aperçut enfin de la présence de son père. Les jambes enserrant encore le cadavre frais, il tourna vers son géniteur sa face toute souillée et, les yeux hantés par la folie même, éclata du rire le plus pur et le plus innocent du monde.


Quelques jours plus tard, on découvrit son corps pendu à une poutre du salon et le cadavre de son épouse grouillant d'asticots, mais de l'enfant, nulle trace. Celui-ci était parti de chez lui dès lors que ses deux parents eurent rendu leurs derniers souffles, emportant seulement avec lui le boa vert sombre de sa mère désormais maculé de quelques taches rouge foncé. Aux inconnus (car tout le monde lui était inconnu), il dit répondre au nom de Jenya, mais lorsque l'un ou l'autre des jumeaux s'adresse à l'autre, il utilise tantôt Boo, tantôt Navet, sans que quiconque d'autre que lui ne sache qui est qui, tant leurs personnalités sont similaires.

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