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Séléné Saralondë
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Jeu 18 Sep 2014 - 20:35
Séléné était attablée au comptoir du bar de l’auberge unique d’Artgard. Nous étions le 18 Gadien 2779. Elle vivait avec Thane depuis le 13 Zabulonien 2778, soit un an, trois mois et quatre jours. L’année d’avant, la Fête de la Paix avait été maintenue, en signe de manifeste, mais les réjouissances avaient été bien pauvres. Cette année, il n’y avait toujours eu aucune information, et la jeune femme se disait qu’elle devait sûrement être annulée. La faute à Deus, à son égoïsme et à ses mauvaises stratégies : comment fêter la paix dans un monde en guerre, où les cadavres de deux continents s’amoncellent et où l’autre est soulagé du retour de sa reine et se referme plus encore sur lui-même ? Et tout ça par la faute d’un blond plus bête que ses pieds et totalement mégalo. Et pourtant, qu’est-ce qu’elle avait pu l’aimer … Aujourd’hui, peu à peu, Thane reprenait vraiment cette place dans son cœur –non pas qu’auparavant elle ne l’aimait pas, non, mais c’était moins intense et puissant que ce qu’elle avait pu ressentir pour le roi, et elle se projetait moins dans l’avenir-. Aujourd’hui, cela faisait plusieurs mois que Thane et elle s’étaient remis ensemble, et ces retrouvailles semblaient leur convenir tout à fait. Il fallait bien avouer que ces derniers mois avaient été agités, entre Cynn, Aurore et la libération de Beldura Glow, puis des recherches d’éléments magiques pour artefacts, et ils avaient eu assez peu de temps pour réfléchir ensemble à eux. Séléné, elle, y avait beaucoup pensé, au contraire, et se disait qu’ils avaient bel et bien une chance. Leur mode de vie, cachés, leur convenait. Son seul problème venait entièrement d’elle : Deus était presque constamment présent dans ses pensées. Elle ne parvenait pas à l’oublier, et ce n’était pas juste car il était sur le devant de la scène politique. Elle ne parvenait pas l’oublier en tant qu’ami, en tant qu’amant, en tant que conjoint. Et ça, c’état un vrai problème, car elle ne voyait pas comment construire avec cela une nouvelle relation sans qu’elle soit bancale. Peut-être devrait-elle demander conseil à Cynn, Ewann ou Lucor, qui sait …
Ce type de pensées lui tournait en tête depuis plusieurs jours déjà, et ce n’était pas parce qu’lle attendait une bouteille au bar, à ramener chez elle t Thane que ça allait s’arrêter. Cependant elle tendait l’oreille. Plusieurs sujets agitaient depuis quelque temps l’opinion publique : l’enlèvement de Beldura Glow, l’étrange massacre organisé du Charivari, la guerre, et le comportement aberrant de Deus Wise, que tous souhaitaient à présent voir mort. Elle, elle ne comprenait toujours pas comment il ne s’était pas encore fait tuer … Enfin … Les gens se demandaient comment la fête de la paix, le lendemain allait se passer. E qui était sûr, c’est qu’elle serait très différente de toutes les autres.
Mjöll donna à Séléné la bouteille, alors qu’à toute volée s’ouvrait la porte en bois massif, faisant entrer un tourbillon de neige. Un homme encapuchonné entra très vite, et, tout en enlevant son manteau il hurla :

« Mes amis ! La pax est de retour ! Un homme a tué Deus Wiseman ! »

Tant de joie dans cette annonce, tant d’enthousiasme dans les réactions.
Séléné était pétrifiée. Oui, elle se demandait comment il ne s’était pas encore fait tuer. Non, elle n’avait jamais imaginé que cela puisse advenir réellement. Et surtout pas que les gens chantent, dansent, rient et acclament. Son visage avait blanchi s’était figé. Tout d’un coup, elle disparut, laissant tomber au sol la bouteille neuve.

Les plaines Enéides étaient un véritable charnier. Elles puaient et leur terre état gorgée du sang des morts et des blessés. Il y avait des corps qui brûlaient, et cette odeur soulevait le cœur, alors que la fumée grasse agressait les poumons. Plus personne ne se battait, non, on fêtait l’Armistice, on fêtait la Paix, sans savoir qui avait gagné.
Une femme aux cheveux blancs apparut, hagarde. Quelques hommes la virent, se retournèrent, et ouvrirent la bouche pour lui poser une question.

- Wiseman ?

Un seul mot les fit changer d’avis. Elle n’était pas d’humeur à discuter. Savait-elle seulement que celui qu’elle demandait était en deux morceaux depuis presque une heure. Son corps était encore chaud, très certainement, mais il était mort, et bien mort espérait-on. Pourtant, ses yeux fous dissuadaient de parler. On lui indiqua en silence le tas où le corps de l’ancien roi gisait, sans sépulture. Elle ne dit rien, et disparut à nouveau.

Un tas de corps sans vie, plus ou moins abimés, tordus, déformés, blessés, maculés de sang, décomposés apparut sous ses yeux verts. Celui qu’elle cherchait avait la tête qui dépassait, et s’était manifestement pris quelques coups. Sans réfléchir, elle tira, et se retrouva assise à terre, un buste mort dans les bras. Le premier hurlement, bestial, plein de souffrance sortit de ses lèvres alors que soudain ses yeux débordaient de larmes amères. Comme folle, elle mit à fouiller le tas de morts pour trouver les bouts manquants. Elle finit par retrouver ses jambes. Ses épaules étaient secouées de sanglots. Son dos bougeait seul. Ses cheveux blancs n’étaient plus blancs, mais plein de sang, de boue, et très certainement d’autres matières plus ou moins liquides relâchées par les corps morts. Ses vêtements de cuir étaient souillés, et ses mains avaient changé de couleur. Elle ne semblait pas s’en préoccuper. Elle n’avait pas encore vu qu’il lui manquait une partie du roi. Hurlant toujours, folle, elle serrait contre elle les deux morceaux du cadavre. Soudain, cet étrange ensemble disparut, aussi facilement qu’était apparue la fille.
Aussitôt dans les rangs se répandit la rumeur d’une harpie, une envoyée de la mort, venue chercher l’ancien roi, pour l’emmener dans un lieu inconnu,  où il passerait sa mort.

Le salon de Thane fut envahi d’une affreuse odeur de mort, d’un cadavre en deux morceaux et d’une fille hurlant entre ses larmes. Le forgeron, qui, manifestement, s’attendait un peu à ça, se précipita verrouiller sa porte et fermer les volets. Il parvint à détacher la jeune femme du corps, qu’il porta en deux morceaux dans la chambre, pour voir ce qu’ils en feraient, mais plus tard. Il revint ensuite vers elle qu’il prit contre lui, avec une infinie tendresse, étonnante pour cette masse de muscles. Ils restèrent longtemps ainsi.

Lorsque Séléné parvint à se calmer, elle parvint aussi à lui expliquer ce qu’il s’était passé. Elle n’avait pas réfléchi à ce qu’elle avait fait. Elle savait juste qu’elle volait lui offrir une sépulture décente, et non pas le laisser pourrir puis brûler au milieu des autres. Il ne protesta pas, sûrement parce qu’il avait vu dans son regard que rien ne la ferait changer d’avis. Alors, il la laissa faire. Elle se lava les mains, elle alla chercher du matériel de couture, une bassine et une éponge.
Luttant contre son dégout, sa nausée, son désespoir, elle s’introduisit dans la chambre conjugale transformée en chambre mortuaire. La vision de ce corps coupé en deux étalé sue le lit fit de nouveau couler des larmes sur ses joues. Elle vit aussi qu’il manquait un bras. La pensée de retourner là-bas, sur ce charnier où on fêtait la mort de celui qu’elle avait tant aimé la révulsait. Elle eut un soubresaut. La bile lui monta aux lèvres. Les larmes coulèrent. Elle les écrasa. Elle ne se démonta pas, et, maintenant qu’elle était plus calme, elle pourrait faire sans trembler ce qu’il fallait. Elle s’approcha du lit, et déshabilla le cadavre. La vision de ce corps meurtri lui serra le cœur. Elle l’avait connu si beau, si soigné et … Stop. Elle rapprocha ensuite les deux moitiés, et entreprit de recoudre, de rassembler, comme un puzzle, comme un patchwork. Il le fallait pour pouvoir lui donner une allure correcte pour l’enterrer. Celui qui avait fait cela avait une incroyable lame. C’était insensé. La peau avait été tranchée net, les os brisés sans véritable éclat, comme si la lame était passée à travers. Le corps se raidissait peu à peu, et la peau, molle et froide, avait une texture particulière et dégageait une odeur étrange. Ce travail était horrible, ingrat, et elle le savait. Elle le faisait plus pour elle, que pour lui, en réalité.
Lorsqu’elle eut terminé cette affreuse couture, elle entreprit de le laver. Elle enleva le sang qui maclait son visage, son corps, ses cheveux, ainsi que la boue et la sueur. Elle découvrit des hématomes, partout. Elle nettoya des blessures qui ne saigneraient plus. Par souci de propreté, de respect du mort, elle pansa ses plaies désinfectées, comme elle pansa sa couture. Il retrouvait line humaine, même s’il le sang avait quitté son visage même s’i était plus blanc que la craie, même si plus jamais il ne parlerait et ne débiterait de bêtises. Lorsque tout cela fut fait, elle se sentit soudain désœuvrée face à ce cadavre nu et pansé, lavé.
Elle se rendit compte qu’elle-même état sale. Très sale, pleine de fluides non identifiés et d’odeurs étranges. Elle soupira, se leva en tremblant, et referma la porte en sortant. Thane était dans le salon, sur le canapé de cuir rouge. Elle lui sourit avec tendresse, sans savoir s’il la voyait ou pas, et partit se laver, avec de l’eau très froide. Elle ressortit de la salle de bains propre et tremblante, mais au moins, elle avait une bonne raison pour trembler, cette fois.  Elle pensa aller se blottir contre Thane, mais avant, elle devait revoir Deus, une dernière fois. Elle se glissa dans la chambre, où seule arrivait à présent la lumière du salon de la maison du forgeron. Le visage était rempli d’ombres, qui le faisaient paraître moins blafard, moins crayeux moins figé. Elle tomba à genoux devant le lit, et fut secouée de sanglots sans larmes. Effondrée, elle se rendit compte qu’elle ne voulait plus le laisser. C’était ridicule, mais elle en était incapable. Alors, elle prit mit sur lui le drap, et se coucha contre le corps, tout contre. Demain, ils l’enterreraient, et elle commencerait son deuil alors que se déroulait la journée de la Paix. Pour l’instant, elle voulait une dernière nuit contre celui qui aurait pu être l’homme de sa vie.
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Dim 28 Sep 2014 - 17:43
"Son arme en avant, dans une fente. Ses poumons laissant enfin échapper un cri qui aurait presque put paraître victorieux. Mais ne fit que finir dans un étranglement. Une douleur vive, trop rapide. Il vit le monde se retourner et ses jambes tomber à côté de lui. Tranché net sans même avoir le temps de toucher son adversaire. Sans même pouvoir venger sa chère et tendre. Tranché de gauche à droite, séparé en deux. Du sang remplissait maintenant sa gorge, n’émettant plus que des bruits indistincts. Il se sentit partir. Dans la douleur, dans le froid. ..."

Un dernier battement de coeur résonna dans sa cage thoracique. Il étais mort. Il ne sentait plus rien, ses muscles étaient tous endormis et il ne pouvait plus esquisser le moindre mouvement. Et il était froid, comme la mort. Mais étrangement c'était une sensation qui ne lui paraissait plus dérangeante. Il avait beau ne plus les sentir, il avait même le sentiment que s'il le voulait, il pourrait encore se mouvoir comme il le faisait de son vivant. Mais tout s'en allait, les problèmes, les sentiments, tout, il était mort, plus besoin de se préoccuper de toute ces choses du vivant. Enfin il y aurait des choses quand il serait au Paradis qu'il ne pourrait pas oublier, comme Séléné. En fait non les sentiments ne partaient pas, la simple pensée de son aimée l'avait embrasé. Il ne les perdraient sûrement jamais, ces sentiments. 
Et si il pouvait encore vraiment se mouvoir et qu'il était déjà au Paradis ? Alors il tenta d'ouvrir les yeux. Doucement. 
A sa vue s'offrit petit à petit un plafond haut dans une maison de pierre. Il se pensa se relevant et son corps suivit l'ordre sans aucune réticence. Il pouvait bouger normalement. Tournant la tête à gauche. A droite. Sur le lit, il y avait Séléné. Alors s'il ne l'avait pas sauvé elle était là avec lui. C'était normal après tout, quoique ce monde paraisse trop réel. Et sa mort non plus. 
Maintenant qu'il y pensait, c'était ce qui s'était passé avant qui lui paraissait irréel. Avait il vraiment déclaré une guerre. Avait il vraiment rompu avec quelqu'un d'aussi génial que Séléné. Tout ce temps passé qui lui avait parut interminable aurait-il été un rêve. Tout un tas de questions rhétoriques auxquelles il avait la réponse. Il avait rêvé ! Depuis le début et jusqu'à maintenant. Se penchant en avant, il mit sa main sur son front. Enfin il pensa le faire, ses doigts n'arrivèrent jamais jusqu'à sa tête. Il frissonna avant de tourner la tête vers le moignon au bout de son épaule. Une larme coula le long de sa joue. Pas un rêve. 
Mais que se passait-il actuellement ? Il jeta le drap sur le côté, il était vraiment mort ? Et Séléné aussi avec lui ? Ils étaient là pour ça ? Il s'assit sur le bord du lit, découvrant les hématomes sur tout son corps et le fil qui faisait jointure entre son torse et le bas de son corps.

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Lun 13 Oct 2014 - 12:12
Il y eut un peu de mouvement, puis beaucoup, et cela éveilla Séléné, qui était plongé dans un sommeil douloureux, agité. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle ne crut pas à ce qu’elle voyait, puisqu’elle voyait la même chose que dans son rêve, à un détail près. Il était là, assis, son torse nu dos à elle, et à peine éclairé par la lueur faiblarde de la lune dehors. Il y avait ses cheveux blonds, son cou fin, ses épaules élargies depuis peu, son dos plat, ses hanches douces, la chute de ses reins. Sauf qu’il manquait un bras. Il y avait aussi quelques cicatrices.
La scène lui paraissait terriblement réelle, ne serait-ce que par la rugosité des draps, et l’odeur étrange de la pièce. Elle tendit le bras.

- De … Us ?

A la dernière syllabe, ses doigts effleurèrent le dos de celui qui fut son amant, à un endroit qui n’était pas raccommodé. Des larmes lui montèrent aux yeux.
Et puis elle réalisa, ôta son bras, et bondit à l’autre bout de la pièce, prête à se défendre. A le ter de nouveau. Elle-même, cette fois. Car soit ce n’était pas lui, c’était un imposteur, et il n’avait rien à faire ici. Elle devrait l’éliminer. Soit c’était bien Deus, et un Deus mort, puis vivant. Soit c’était un Revenu très rapide. Soit c’était un Revenant, ce qui n’était pas mieux, puis qu’il était contrôlé. Soit il y avait eu un sort avec la lame qui l’avait si bien transpercé, et alors il avait perdu un bout en route, à coup sûr. Un bout d’âme, s’entend. Dans tous les cas, ce n’était pas son Deus. Et elle craignait que ce Deus là ne soit pas très … accueillant.
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Jeu 23 Oct 2014 - 19:54
Le visage dans sa main restante, assis sur le bord du lit, le jeune roi mort était perdu, il avait beau être dans cette chambre, probablement avec la vraie Séléné, il ne savait pas ce qui s'était passé et ne voyait pas correctement son corps dans la pénombre. Quand les doigts de sa dulcinée effleurèrent son dos, il ne les sentit pas, son sens du toucher n'étant pas encore revenu à la normale et quand elle prononça son nom, il ne l'entendit pas non plus.
Le monde lui paraissait vide, pour l'instant le son ne semblait pas pouvoir l'atteindre mais la seule chose qui l'intéressait c'était d'y voir plus clair dans ce qui s'était passé. Etait-il mort ? Il se le va brusquement et, dans la pénombre, se mit à chercher de quoi allumer une lampe ou quoi que ce soir. Fouillant et grattant frénétiquement sol et murs afin de trouver une lampe, il n'aboutit à rien, la sensation de mal-être montant rapidement en lui alors qu'il voulait voir à quoi il ressemblait. Petit à petit il entendait des bruits au fond de ses tympans, et d'un seul coup des acouphènes lui semblant assez forte pour faire exploser sa tête lui vrillèrent les tympans. Il se prit la tête d'une main alors qu'elles s'atténuaient petit à petit et qu'il entendait de nouveau. Au même moment, il commença à sentir de ses doigts la tête qu'il tenait.

Il claque des doigts, canalisant la magie pour faire apparaître une sphère de lumière, l'idée venait d'arriver en même temps que son sens de l'ouïe et du toucher. Il vit comme en plein jour instantanément. Il put voir son corps surtout, correctement cette fois, complètement meurtri et se retournant à la recherche d'une quelconque aide pour le sortir de ce cauchemar il découvrit Séléné, apparemment prête à le trucider au moindre mouvement suspect. Mais ça il n'y pensa pas le moins du monde et tendit le bras vers elle en s'avançant, cognant du genou le lit et l'escaladant pour arriver jusqu'à elle. La bouche légèrement ouverte.
Cette Séléné était elle vraie ou était elle un mirage ? Où était-il ?

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Ven 24 Oct 2014 - 15:57
Elle le regarda, affolée, agir sans aucune logique. Il n’était pas là. Il n’était qu’un corps, une enveloppe vide. Deus était mort. Mort. Pourquoi tout cela bougeait encore ? Pourquoi les nerfs, les muscles, les articulations, pourquoi tout cela pouvait encore se mouvoir ? Il n’y avait aucune logique. C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait aussi désemparée. Elle sentait confusément que se nouait là un tournant de son existence. Elle s’était déjà retrouvée face à des morts réveillés par magie, mais jamais face à un de ses proches. Soudain, Deus se mit à se tenir la tête, avant de faire jaillir une sphère lumineuse, avant de se tourner vers elle, et de tenter de l’atteindre. Elle continua à s’éloigner de lui. Elle ne savait pas comment réagir. Elle le scrutait, tentant de savoir ce qu’il avait en tête.
C’était impossible. Sa bouche ouverte, ses yeux vides … Il était bel et bien mort et réveillé ensuite t ne semblait pas en pleine possession de ses capacités.

- N’avance plus, ou je te renvoie d’où tu viens. Direct.

Sa voix était grondante. Elle était prête à mettre sa menace à exécution, très vite. Le revoir ainsi lui faisait trop mal. Il n’était pas lui.
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Mer 17 Déc 2014 - 15:56
Ses oreilles vrombissaient, finalement sa capacité à entendre n'était peut-être pas revenue comme il en avait eu l'impression. Elle était en face de lui. Elle ouvrit la bouche, visiblement des sons en sortirent mais à ses oreilles ne retentirent que des craquements douloureux. Tout son corps lui semblait près à partir en poussière au moindre choc. Ses sens lui reviendraient-ils complètement après tout ça ? Ou était-ce un tour de son esprit ? Qui était vraiment là ? Après tout il lui avait bien semblé mourir quelques minutes plus tôt.

De toute façon son seul point d'ancrage là où il se trouvait c'était Elle.

Tous ses muscles tendus vers elle, il s'approchait doucement en se traînant presque sur le lit. Aucun son ne sortait de sa bouche. Il ne pouvait pas le savoir puisqu'il n'entendait rien mais d'une façon ou d'une autre il se sentait capable de savoir si il émettait des borborygmes ou pas. Alors que rien ne franchissait ses lèvres et qu'il forçait à s'en briser la gorge pour éjecter un mot, un craquement, résonnant dans son crâne avec pour foyer ses cordes vocales. La douleur le fit s'écrouler au sol, au bout du lit alors que le son sortait enfin de sa bouche. Un hurlement de douleur, ses oreilles vrombissaient de plus belle pour en attester. 
Se tenant la gorge de sa main valide, les larmes lui montèrent aux yeux alors que la brûlure vive s'atténuait. Mais dans son désespoir il reste un peu d'espoir. Si il avait aussi mal c'est qu'il ne pouvait qu'être en vie. Le cri se changea en rire saccadé, toussotant à cette pensée alors qu'il restait avachi sur le sol.

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Dim 4 Jan 2015 - 16:57
Elle le regardait, totalement effarée. Jamais elle n’avait assisté à une telle scène. C’était affreux. Vraiment affreux. Gorge nouée, elle restait immobile. Elle n’osait rien faire, si ce n’est pleurer. Il l’effrayait. Elle ne comprenait pas ce qui arrivait. Il était mort, puis il s’était relevé et là … Là elle assistait à une scène d’exorciste. Il rampait, tombait, hurlait, crachait, émettait une série de sons secs. Prête à se défendre, elle restait collée au mur. Elle n’avait pas le courage de l’embrocher. S’il devenait dangereux, elle verrait bien. Pour l’instant, elle attendait la fin de la crise.

[Bon maintenant tu la finis et on enchaîne, ça commence à bien faire ces conneries x)]
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Mar 13 Jan 2015 - 14:10
Petit à petit tout se calma dans la pièce. Elle elle ne faisait déjà pas de bruit. Lui ses éructations descendirent en décibels pendant un moment avant de s'arrêter. Il ne bougeait plus, ne s'en sentait pas capable. Rassemblant la force qui restait dans ses bras, il s'appuya sur le sol de ses mains et poussa pour se lever. Ses muscles tiraient. Il finit à genoux.
Il la regarda. Avec le temps passé à se contorsionner, cracher et ricaner sur le sol, il avait put réfléchir et se doutait maintenant de ce qui lui était arrivé. Se souvenant évidemment de l'armée de ce monstre, composée de ses soldats morts à lui. Morts. Comme lui.
Au final l'interrogation qui ne sortait pas de son crâne maintenant c'était "Est-ce que mes yeux paraissent morts aussi ?". Etaient-ils vitreux et sans lumière ? Et maintenant il la regardait, elle elle pouvait le voir alors que la sphère de lumière passait devant son visage.
Piteux il lui demanda.

- Mes yeux sont morts aussi ou pas ?

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Mer 21 Jan 2015 - 13:44
Plaquée contre le mur, prête à l’embrocher s’il s’approchait trop, elle le regarda finir sa crise, silencieuse, attentive, aussi, à ce qu’il ne se fasse pas mal.
Lorsqu’il eut terminé, elle le trouva pitoyable. Il ne pouvait pas se lever, traînant par terre comme un agonisant. Son regard violet, un peu vide, était fixé sur elle, et un frisson lui parcourut l’échine.
Il lui parla, et les larmes lui montèrent aux yeux.

- Non.

Sa voix était terriblement étranglée. Elle ne savait pas que penser, que faire : elle l’avait vu mort, l’avait rafistolé, pleuré, et le voilà vivant à nouveau ? Comment ? Qui, qui avait fait ça ?

- Deus … Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est ce que tu es ?

Elle n’osait pas l’approcher, le toucher. Elle avait peur de ce qu’elle sentirait. Un contact froid, mou, mort ? Un piège ? Une peau normale, douce comme avant ? Elle ne bougeait pas.

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Sam 9 Mai 2015 - 12:34
Quand elle répondit négativement à sa question, il eut à la fois la sensation que son coeur se relâchait et se pinçait en même temps, si tant est qu'il avait encore un coeur en état de marche.

"Qu'est-ce que tu es ?"

Le calme anxiogène de la pièce lui portait déjà sur les nerfs mais quand elle lui posa cette question, sa colère contre tout monta encore d'un cran. Quelque chose lâcha. Furieux. Il se releva, la douleur musculaire avait disparu avec son calme. La douleur qui le faisait encore croire qu'il était en vie. Sa colère monta encore d'un cran. Il était prêt à broyer tout ce qui s'approcherait de lui. Il s'approcha d'elle. Envoya un coup de jambe sec dans la table de chevet à sa droite, dans un dernier sursaut de raison pour ne pas la frapper. Un craquement retenti. Sa jambe ? Ou le meuble taillé dans la roche ? Il ne sentait rien. Il n'entendait plus rien. Les sens qu'il avait récupéré semblaient être repartis d'où ils venaient et seul l'émotion lui permettait de se mouvoir.
La porte s'ouvrit à la volée derrière lui, s'abîmant contre le mur et projetant des éclats. Il voyait étrangement bien. Un homme gigantesque ou un petit géant entra. Il ne l'avait pas entendu arriver malgré ses pas qui avaient dû être pesants. Il était avec Séléné ? Dans cette maison?
Le nouveau venu que Deus n'arrivait pas à reconnaître chargea, sa bouche se déformant comme si il hurlait dans sa direction. Il attrapa l'ex-roi et se jeta avec lui contre le mur, avec un choc qui aurait pu faire exploser les os d'un Alf écrasé. Deus n'y pensa même pas. Plantant ses doigts dans l'épaule de la montagne de muscles en face de lui, il serra et ne sentit que très peu de résistance alors qu'il semblait s'enfoncer à travers les muscles. Il ne toucherait pas les os, ses doigts n'étaient pas assez long pour les atteindre à travers cette masse de chair. Mais il pouvait essayer. Continuant à presser sa main, il atteint quelque chose qu'il ne traversait pas aussi facilement. Pression continue. Un genoux fut posé à terre par le monstre en face de lui et ses pieds à lui touchèrent le sol. Pression continue. La bouche qu'il avait en face de lui se déformait de plus en plus mais il n'entendait toujours rien. Il voulait entendre de nouveau ! Le même coup de jambe qui était parti dans le meuble de pierre tout à l'heure fut envoyé dans les côtes de l'homme en face de lui mais les doigts ne lâchèrent pas leur proie. Deus se déconcentra une seconde et tourna la tête vers l'endroit où était l'autre. Tout ce qu'il aperçut fut un autre visage déformé par la souffrance. Elle ?
Sa force sembla s'évaporer, il échappa l'immense ennemi. Puis reçu un poing plus gros que sa tête dans la tempe, qui l'envoya contre le mur d'à côté. La douleur était revenue, la colère était partie.
Il heurta le mur la tête la première et des sons lui parvinrent de nouveau

"...J'ai eu peur..."

Il n'était pas capable de différencier les voix qui résonnaient

"...Je t'aime..."

Le grand avait Séléné dans ses bras

"...M'en occuper..."

Il tenta de se relever tant bien que mal pour se rapprocher de son aimée

"...Ne bouge pas..."

La sphère de lumière était encore là, il la voyait. Puis une ombre le recouvrit, comme si quelque chose venait de passer devant la source de lumière.

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Mer 10 Juin 2015 - 20:03
Elle ne comprit pas ce qui se passait. Elle ne s’attendait à rien de tout ça. Elle n’aurait jamais cru qu’il puisse l’attaquer. Qu’il puisse vouloir sa mort. Il s’était levé de façon soudaine, avait bougé très vite, comme un vrai Alf.
Il s’était approché d’elle, trop vite, et elle s’était plaquée contre le mur, elle, avant si combattive, si courageuse, elle, elle s’était plaquée contre le mur, les larmes aux yeux, prête à mourir de ses mains, terrorisée par son visage, si beau, si doux avant, si furieux aujourd’hui.

Il allait la tuer.

Puis il s’était arrêté, et avait frappé la table à côté. La table en pierre. Qui avait craqué. Elle eut du mal à croire, pâlit. La table était coupée en deux. D’un coup de pied. Le bruit avait été affreux, et alors qu’il la regardait de nouveau, fou, peut-être prêt à elle aussi la couper en deux, la porte s’ouvrit, explosa, et Thane s’y engagea, pareil à un énorme taureau.

Il allait le tuer.

Deus venait de tenter de lui faire du mal, Thane allait le massacrer. Thane allait le massacrer.
Elle commença à crier, pour l’en empêcher. Thane plaqua Deus contre le mur avec une violence extraordinaire. Elle crut voir la maison s’effondrer, elle crut voir Deus réduit en bouillie pour vieux chien édenté.
Puis une main sortit et se posa sur l’épaule de Thane alors que les doigts, longs, s’y enfonçaient inexorablement. Le demi-géant grimaçait de souffrance, le regard de Deus brillait d’une lueur sadique, et elle hurlait, hurlait, hurlait, effrayée, plus que jamais peut-être.
La char se perça. Du sang sortit, alors que Deus perforait les muscles. Thane ploya, doucement. Il posa un genou, et Deus toucha terre. Il ne semblait rien entende, rien voir, ni la douleur de son ennemi, ni sa terreur à elle. L’Alf envoya son pied dans les côtes de Thane, qui cria plus fort alors qu’elles craquaient, et que le sang coulait des cinq trous de son épaule sur son torse.

Il allait le tuer.

Il tourna la tête vers elle. Et soudain il lâcha tout, alors qu’elle commençait à pleurer, persuadée que sa dernière heure allait venir des mains de l’homme qu’elle avait tant aimé. Et un énorme poing l’assomma. Il tomba au pied du mur, alors qu’elle-même se laissait glisser à terre, son cri faiblissant peu à peu. Le silence était soudain, pesant.
Elle tremblait de partout, pleurait à la fois, choquée, la tête entre les genoux, quand soudain des bras énormes, immenses, vinrent l’envelopper. Elle s’accrocha de toutes ses forces autour de ce cou immense, blessé. Elle embrassa Thane entre les larmes, dans le sang, partout, sanglotant toujours, pleurant encore. Il lui caressait les cheveux, elle sentait ses propres larmes. Elle sentit qu’il tentait de la soulever.

- Non … Attends, ne bouge pas … Il … Il t’a percé l’épaule de ses doigts, ne bouge plus, reste là, s’il te plaît, reste là …
- D’accord, d’accord … Calme-toi, Sélé, calme-toi, c’est rien … J’ai eu peur pour toi. Qu’est ce qui s’est passé ?
- Je … Je ne sais. Il s’est … réveillé. Il a convulsé, et puis … Oh, Thane !


Elle se blottit dans son cou, maculant sn visage, ses cheveux, du sang de son amant.

- Thane, j’ai cru qu’il te tuerait … Je t’aime, Thane, je t’aime.
- Moi aussi j’y ai cru, tu sais … Je t’aime aussi … Je vais aller m’en occuper, ne bouge pas.
- Non ! attends … Ne …
- Quoi ? Tu veux qu’il reprenne conscience et nous tue tous les deux ?
- Non … Il … Il vient de revenir … Je … Je ne veux pas qu’il reparte, s’il te plaît, laisse-moi essayer …


Quelque chose changea dans le ton et le posture de son ami.

- Tu …
- Oui. Toujours … Je suis désolée je … t’aime aussi.

Il y eut un soupir.

- Vas-y. J’assurerai s’il … devient dangereux.

Elle hocha la tête, l’embrassa encore, une dernière fois, et se leva, passant devant la sphère lumineuse, les jambes en coton. Elle avait pris garde à activer sa magie, pour si jamais il … Elle espérait ne pas avoir à le tuer. Elle s’approcha lentement, doucement, s’agenouilla près de lui, sachant qu’elle risquait gros, ses yeux verts brillants de larmes au milieu de ce visage maculé d’un autre sang que le sien.
Elle posa une main sur la joue de Deus. Froide.

- Deus … Tu es vivant, Deus … Je suis là, avec toi … Tu es vivant, Deus, je ne te veux aucun mal, Deus … Je suis allée chercher ton corps sur le champ de bataille, Deus, je t’ai ramené et je t’ai lavé, Deus, je te croyais mort, je te croyais mort, mais tu es là … reste là, Deus, s’il te plaît, reste-là … Ne me fais pas de mal, Deus, ne lui fais pas de mal non plus … Il t’a attaqué car j’ai cru que tu voulais ma mort, Deus, j’ai eu peur, mais il ne te fera pas de mal, et moi non plus … Tu es vivant, Deus, vivant … Vivant …

Sa voix tremblait. Ce mot lui paraissait incroyable, inconcevable appliqué à lui. Il vivait, là, près d’elle. Il vivait. Sa main était toujours sur sa joue, et des larmes coulaient de nouveau, abondantes. Elle était terrifiée. Terrifiée.
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Jeu 24 Sep 2015 - 16:50
Affalé contre le sol ou le mur, il ne savait pas trop, les sons alentours lui matraquaient la tête. Sous son crane, les sons pulsaient et lui donnaient l'impression que ses yeux allaient sortir de ses orbites pour se répandre sur le sol en fondant. Malgré cette douleur, le dialogue qui avait eu lieu se décodait petit à petit, prenant conscience après coup de ce qui venait de se dire devant lui. Elle aimait un autre, il aurait peut-être juste mieux fait de vraiment y passer en face de ce monstre qui l'avait tranché. Il avait juste envie de vraiment mourir maintenant.
Séléné se rapprocha de lui et commença à lui parler, lui vrillant les tympans même si elle chuchotait presque. Il attrapa ses genoux de son bras et les ramena contre lui, se plaquant contre la surface qui l'appuyait. Il ne comprenait rien à ce qu'elle disait avec ce mal de crâne.
Puis il capta ce qu'elle avait dit. Il était vivant. Malheureusement ? Non ça elle ne l'avait pas dit, cela venait de lui. Il ne lui ferait pas de mal, ce géant au fond de la pièce qui était au final assez proche pour venir l'étriper au moindre faux pas. Son nouvel amant. Mais en perdant le contrôle, il lui avait tenu tête et l'avait blessé. Il retroussa légèrement ses babines et exprima une léger son plaintif et enroué. Si il le fallait, le roi aurait pu le tuer, de quel droit osait il lui voler son bien le plus précieux. Il secoua la tête pour sortir ces idées noires de son esprit vibrant de douleur et d'une colère non dirigée.
Il était vivant? C'est ça qui comptait actuellement ! Séléné en semblait ... soulagée si il avait pu mettre ses mots au bon moment sur ses lèvres. Tout ce qu'il voulait c'était se laisser sombrer. Il ouvrit la bouche, la referma, s'y reprit à deux fois puis articula quelques mots.

- Je te crois. Je n'en peux plus Séléné. Est-ce que vous pouvez me laisser là s'il vous plait ?

La musculeuse ombre grogna.
Il avait parlé comme un roi congédierait ses sujets. Il voulait juste rester là, recroquevillé et se faire oublier, des autres et de lui-même? S'oublier n'était pas une si mauvaise idée en effet.

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Mar 29 Sep 2015 - 16:14
Il se plaqua contre le mur, comme s’il avait voulu que celui-ci l’absorbe. Séléné sentit son cœur se serrer. Lorsqu’il secoua la tête, puis tenta de parler, échoua, il se brisa. Lorsqu’enfin, il parvint à articuler quelques mots, elle eut la sensation qu’il piétinait les restes de son cœur en mille morceaux.
Il voulait rester seul.
Elle laissa échapper un sanglot. Non elle ne voulait pas. Il était là. Là, vivant Lui qu’elle avait quitté en l’aimant encore, lui qu’elle aimait toujours, lui qu’elle avait cru perdre à tout jamais était là. Vivant. Devant elle.
Elle écrasa ses larmes d’une main presque rageuse.
 
-          Non, Deus. Je ne te laisserai pas.
 
Elle alla, sans se lever vers lui, et se blottit contre lui. Elle le sentait vivre contre sa peau. Il se réchauffait un peu. Son cœur battait, son sang pulsait, il respirait et son souffle agitait ses cheveux. Elle passa autour de lui ses bras. Elle nicha sa tête dans le creux formé en haut de la cage thoracique, à la jointure avec l’épaule. Elle ferma les yeux.
 
-          J’ai eu si peur de te perdre pour toujours …
 

Elle n’avait même pas entendu la porte se fermer, Thane qui sortait. A présent, ils étaient seuls dans la pièce. Comme avant. Comme longtemps avant. Elle sentait sa peur partir, doucement, lentement, et être remplacée par de la douleur, mêlée à une sorte de joie de le retrouver, et des remords. Beaucoup de remords : être partie, ainsi, sans dire un mot, sans laisser de traces, sans tenter de revenir, sans donner de nouvelles, l’avoir abandonné lui, l’homme-enfant. Elle se sentait pleurer, contre lui, dans l’obscurité. Elle aurait voulu ne plus jamais avoir à le lâcher. 
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Lun 5 Oct 2015 - 18:30
Après cette scène, le jeune Alf, anciennement prince puis roi, à ce jour privé d'un quelconque statut, se renferma pendant quelques temps dans un silence de mort.
Sa façon de parler d'antan lui revint peu à peu comme une sorte de façade. Il aimait toujours Séléné, et habitait sous le même toit qu'elle, mais il ne pouvait plus rien faire car elle en aimait un autre. D'une humeur morbide, il était parfois victime de crises de fureur envers tout ce qui pouvait être dans son environnement proche. Ayant développé une force physique étrange, son corps s'adapta très vite en se musclant bien plus qu'il ne l'était auparavant.
Il était triste comme les pierres au fond. Et le pire c'est que la femme de ses rêves semblait attristé de même. Etait-ce à cause de lui ? Ou de Thane qui semblait bien lointain avec tout le monde, lui encore plus que les autres.
En tout cas, des jours passèrent et l'ambiance n'était améliorée par aucun des trois colocataires de fortune.


A suivre

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