- Isaac EksezkielInvité
[Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Lun 25 Déc 2017 - 12:14
Isaac remonta les manches de sa chemise blanche. Bien qu'il ait pensé à prévenir Beldura de se vêtir d'une robe d'été, il avait oublié qu'il faisait toujours une douce chaleur chez les Eksezkiel, même si l'on était le soir du vingt-cinq Jaminien. Avec la fin de la malédiction d'Aurore, il s'attendait à ce que Cynn et lui, et par extension Beldura, soient invités pour les fêtes. Si un bal avait bien eu lieu au Palais de Cruor, la famille avait néanmoins décidé d'organiser une soirée plus restreinte en l'honneur de leur héritière, le soir de la Fête de la Prodigalité. Beldura et lui avaient déjà enchaîné les festivités toute la journée sur Minos et Isaac rechignait intérieurement à l'idée de devoir faire bonne figure ce soir.
Le manoir n'avait pas pris une ride. Toujours caché sous un dôme magique, qui lui donnait une protection certaine et ce climat constamment printanier, sa localisation en plein désert Phobos, au sud-ouest de Thanatos le rendait très difficile à trouver pour qui ne savait pas où il était. La majorité des invités avaient utilisé des Voyageuses mais ils connaissaient tous le chemin par cœur pour venir depuis Cruor. Cynn, Isaac et Beldura étaient bien sûr venu grâce à ces petites sphères magiques et avaient atterri à quelques mètres du portail. La Darah avait soupiré que les protections du manoir avaient toujours eu tendance à faire dévier les Voyageuses. Les deux Eksezkiel ressentaient le même malaise à revenir dans cet endroit. Dès le départ, ils avaient eu à montrer patte blanche devant l'immense portail recouvert de feuilles d'or qui entourait tout le domaine. Comme un avertissement, il était surmonté de pointes, recouvertes d'or elles aussi et la devise « Ab uno disce omnes » était gravée sur l'entrée principale.
« Et qu'un seul vous apprenne à les connaître tous » Après réflexion, Isaac trouva que cette locution, volontairement menaçante et péjorative, leur allait comme un gant.
Les hommes de main des Eksezkiel les avaient finalement laissé entrer et s'étaient même respectueusement inclinés devant Beldura, lui souhaitant la bienvenue. Quand on arrivait, on se retrouvait face à une immense façade semblant être faite de glace, reflétant le ciel étoilé et la lune qui, ce soir, était pleine. De manière fugace, les portraits des différents dirigeants des Eksezkiel apparaissaient également, à intervalle régulier. Quand on était à l'intérieur, les murs qui donnaient sur l'extérieur était transparents, comme si le manoir entier n'était fait que de baies vitrées. La porte qui permettait d'entrer était immense, entourée de colonnes. Suivant le flot des invités, ils ne firent que traverser le couloir principal du rez-de-chaussée qui menait aux jardins mais cela suffisait à être noyé sous un décor chargé de richesse. Le sol était de marbre, le plafond recouvert de moulures. Si l'on jetait un œil sur les côtés, on pouvait apercevoir des salons, à la décoration baroque, des tableaux immenses, des meubles en bois massif finement travaillés, des canapés et des fauteuils en matière épaisse qui semblaient des plus confortables...
Une fois arrivé au bout de ce couloir, une autre porte à colonnes menait sur une grande terrasse en bois qui faisait la largeur de la maison. Il fallait juste descendre quelques marches pour arriver dans les jardins qui, il fallait le reconnaître, étaient magnifiques. Tout y était parfaitement symétrique, pas une fleur, pas une feuille, pas une branche d'arbre ne dépassait. On pouvait à peine le deviner d'ici mais tout au fond se trouvait un petit lac artificiel à l'eau claire dans lequel il était toujours fort agréable de se baigner.
La soirée était en comité réduit si bien qu'il devait y avoir à peu près deux cent personnes, ce qui était peu pour les Eksezkiel. Une majorité d'adultes, quelques enfants qui savaient déjà parfaitement se tenir. Et surtout, des têtes blondes absolument partout. Beldura et lui avaient été regardés pendant quelques secondes par des yeux curieux et puis, après des révérences destinées à la Reine de Minos, chacun avait repris sa conversation. Dans le jardin, il y avait de grandes tables disposées en U mais pour l'instant personne ne s'y était installée. Tous les invités se trouvaient autour du buffet, contenant l'apéritif, placé à quelques mètres des tables. Des serveurs vinrent rapidement leur donner un verre de champagne ou de vin. Puis quelques Eksezkiel s'approchèrent pour discuter, parlant de sujets futiles mais qui permettait à Isaac de calmer le malaise qu'il ressentait dans cet endroit. Les dirigeants des Eksezkiel n'étaient pas encore là. Ils préparaient sans doute une entrée fracassante.
Cette pensée eut à peine le temps de lui traverser l'esprit que des feux de Bengale se déclenchèrent au niveau de l'escalier de la terrasse. Tous les invités se mirent à crier de joie et à applaudir. Cynn lui donna un coup de coude pour qu'il fasse de même. Il s’exécuta mollement, levant les yeux au ciel.
Les premiers à descendre l'escalier furent Vanyar et Lysa. Isaac esquissa un sourire face à ce couple éclectique. Le « Monstre » de la famille Eksezkiel faisait deux mètres dix pour plus d'une centaine de kilos. Son crâne recouvert de moitié par un tatouage, petit souvenir de sa dizaine d'années passées en prison , était rasé et il avait une barbe de trois jours. Habillé très simplement, il leva son bras pour saluer la foule, un grand sourire collé au visage, tenant la main de sa fiancée. Cette dernière, vêtue d'une robe bleue nuit moulante lui arrivant au dessus du genou, paraissait minuscule à côté de son compagnon. Ses lèvres rouges et pulpeuses arborait un sourire malicieux et elle glissa un mot à Vanyar qui les firent tous les deux éclater de rire. Morrighan apparut ensuite, vêtu entièrement de noir ce qui le rendait encore plus malingre, ses cheveux longs attachés en une haute queue de cheval. Il accorda un sourire narquois aux invités. Son regard se posa sur Beldura et il s'inclina respectueusement. Isaac passa instinctivement le bras autour de la taille de sa compagne. Les applaudissements s'intensifièrent quand Aloïs et son épouse firent son entrée, se tenant la main. L’aîné de la fratrie était d'une taille moyenne et sa musculature le rendait trapu. Il portait un costume très riche, détaillé par de nombreuses brodures. Ses cheveux blonds légèrement ondulés lui donnait un air angélique. En posant son regard sur Galadrielle, Isaac ne put que constater qu'Aloïs avait extrêmement bon goût. Ses traits fins et sa peau claire faisaient complètement oublier qu'elle avait la quarantaine. L'ovale de son visage était mis en valeur par un haut chignon. Bien que plus discrète que son époux, elle resplendissait.
Et puis, les invités se firent de plus en plus bruyants, applaudissant bruyamment et tapant des pieds. Aurore apparut. Isaac échangea un regard avec les deux personnes qui l'accompagnaient. Elle était incroyablement belle. Ses cheveux blonds bouclés, sur lesquels on avait posé une tiare argentée, entourée ses frêles épaules dénudées. Elle portait une longue robe lilas dont le bustier était entièrement fait de dentelle. Sur le bas de la robe, fait de tulle, on avait cousu des roses blanches. Pendant quelques secondes, Isaac pensa à Eden. Cette femme était l'incarnation de la beauté fatale, tentatrice, vicieuse et irrésistible. Ce soir, descendant gracieusement les escaliers face à lui, se tenait l'incarnation de la beauté pure, chaste, innocente. Cette adolescente, qui adressait un sourire candide à la foule, était tout aussi irréelle que pouvait l'être Eden. Son père ne rencontrerait aucune difficulté pour la marier.
Après cette entrée, les invités furent installés à table, bien évidemment sur la partie verticale du U. Aurore s'empressa de venir embrasser Beldura et Cynn. Elle rejoint ensuite sa famille, installée sur la seule table à l'horizontale. Aloïs vint saluer la Reine de Minos, se disant heureux de sa présence et espérant qu'elle passe une bonne soirée. Isaac posa son bras sur le dossier de la chaise de sa compagne, tandis qu'il constatait que Morrighan ne la lâchait que très rarement des yeux. Les plats arrivèrent. Chacun se servait ce qu'il voulait. Il y avait un choix immense. Un quator de cordes se faisait discrètement entendre. Les discussions allaient bon train. On parlait de la gestion du royaume, du cours du marché noir. Morrighan se plaint qu'Aloïs avait dépensé le tiers de ses revenus annuels dans cette unique soirée, ce à quoi ce dernier lui rétorqua que sa fille valait bien plus que toutes ses dépenses. Finalement Isaac se sentait apaisé. Les Eksezkiel avaient beau être des pourritures, il y avait une complicité entre eux qui se ressentait très fortement dans ce genre de soirées. Il faut croire que la criminalité tisse des liens indestructibles. Vanyar apparut soudainement derrière eux, tapant sur l'épaule d'Isaac et offrant un sourire éclatant à Beldura. Les surplombant de toute sa hauteur, il tenait une bouteille de vin dans son autre main.
« J'espère que vous passez une bonne soirée, Majesté. Vous avez beaucoup manqué à Aurore ! Je vous ai apporté une bouteille de ma réserve personnelle. » Sans plus de cérémonie, il remplit leur verre à ras bord. « Mon frère a un excellent goût en ce qui concerne les femmes, par contre pour la boisson, c'est une autre histoire... »
« Vanyar, parle encore une fois de mon épouse et je te renvoie en prison. »
Galadrielle laissa échapper un rire, suivie par Aurore, que la candeur ne semblait pas avoir quittée. Sans se démonter, Vanyar balança le bouchon de liège de sa bouteille vers le visage son frère, qui l'esquiva sans problèmes. Il prit congé pour retourner s'asseoir auprès de son épouse.
« Bienvenue dans la famille. » dit Isaac à Beldura en portant le verre de vin à sa bouche.
Le manoir n'avait pas pris une ride. Toujours caché sous un dôme magique, qui lui donnait une protection certaine et ce climat constamment printanier, sa localisation en plein désert Phobos, au sud-ouest de Thanatos le rendait très difficile à trouver pour qui ne savait pas où il était. La majorité des invités avaient utilisé des Voyageuses mais ils connaissaient tous le chemin par cœur pour venir depuis Cruor. Cynn, Isaac et Beldura étaient bien sûr venu grâce à ces petites sphères magiques et avaient atterri à quelques mètres du portail. La Darah avait soupiré que les protections du manoir avaient toujours eu tendance à faire dévier les Voyageuses. Les deux Eksezkiel ressentaient le même malaise à revenir dans cet endroit. Dès le départ, ils avaient eu à montrer patte blanche devant l'immense portail recouvert de feuilles d'or qui entourait tout le domaine. Comme un avertissement, il était surmonté de pointes, recouvertes d'or elles aussi et la devise « Ab uno disce omnes » était gravée sur l'entrée principale.
« Et qu'un seul vous apprenne à les connaître tous » Après réflexion, Isaac trouva que cette locution, volontairement menaçante et péjorative, leur allait comme un gant.
Les hommes de main des Eksezkiel les avaient finalement laissé entrer et s'étaient même respectueusement inclinés devant Beldura, lui souhaitant la bienvenue. Quand on arrivait, on se retrouvait face à une immense façade semblant être faite de glace, reflétant le ciel étoilé et la lune qui, ce soir, était pleine. De manière fugace, les portraits des différents dirigeants des Eksezkiel apparaissaient également, à intervalle régulier. Quand on était à l'intérieur, les murs qui donnaient sur l'extérieur était transparents, comme si le manoir entier n'était fait que de baies vitrées. La porte qui permettait d'entrer était immense, entourée de colonnes. Suivant le flot des invités, ils ne firent que traverser le couloir principal du rez-de-chaussée qui menait aux jardins mais cela suffisait à être noyé sous un décor chargé de richesse. Le sol était de marbre, le plafond recouvert de moulures. Si l'on jetait un œil sur les côtés, on pouvait apercevoir des salons, à la décoration baroque, des tableaux immenses, des meubles en bois massif finement travaillés, des canapés et des fauteuils en matière épaisse qui semblaient des plus confortables...
Une fois arrivé au bout de ce couloir, une autre porte à colonnes menait sur une grande terrasse en bois qui faisait la largeur de la maison. Il fallait juste descendre quelques marches pour arriver dans les jardins qui, il fallait le reconnaître, étaient magnifiques. Tout y était parfaitement symétrique, pas une fleur, pas une feuille, pas une branche d'arbre ne dépassait. On pouvait à peine le deviner d'ici mais tout au fond se trouvait un petit lac artificiel à l'eau claire dans lequel il était toujours fort agréable de se baigner.
La soirée était en comité réduit si bien qu'il devait y avoir à peu près deux cent personnes, ce qui était peu pour les Eksezkiel. Une majorité d'adultes, quelques enfants qui savaient déjà parfaitement se tenir. Et surtout, des têtes blondes absolument partout. Beldura et lui avaient été regardés pendant quelques secondes par des yeux curieux et puis, après des révérences destinées à la Reine de Minos, chacun avait repris sa conversation. Dans le jardin, il y avait de grandes tables disposées en U mais pour l'instant personne ne s'y était installée. Tous les invités se trouvaient autour du buffet, contenant l'apéritif, placé à quelques mètres des tables. Des serveurs vinrent rapidement leur donner un verre de champagne ou de vin. Puis quelques Eksezkiel s'approchèrent pour discuter, parlant de sujets futiles mais qui permettait à Isaac de calmer le malaise qu'il ressentait dans cet endroit. Les dirigeants des Eksezkiel n'étaient pas encore là. Ils préparaient sans doute une entrée fracassante.
Cette pensée eut à peine le temps de lui traverser l'esprit que des feux de Bengale se déclenchèrent au niveau de l'escalier de la terrasse. Tous les invités se mirent à crier de joie et à applaudir. Cynn lui donna un coup de coude pour qu'il fasse de même. Il s’exécuta mollement, levant les yeux au ciel.
Les premiers à descendre l'escalier furent Vanyar et Lysa. Isaac esquissa un sourire face à ce couple éclectique. Le « Monstre » de la famille Eksezkiel faisait deux mètres dix pour plus d'une centaine de kilos. Son crâne recouvert de moitié par un tatouage, petit souvenir de sa dizaine d'années passées en prison , était rasé et il avait une barbe de trois jours. Habillé très simplement, il leva son bras pour saluer la foule, un grand sourire collé au visage, tenant la main de sa fiancée. Cette dernière, vêtue d'une robe bleue nuit moulante lui arrivant au dessus du genou, paraissait minuscule à côté de son compagnon. Ses lèvres rouges et pulpeuses arborait un sourire malicieux et elle glissa un mot à Vanyar qui les firent tous les deux éclater de rire. Morrighan apparut ensuite, vêtu entièrement de noir ce qui le rendait encore plus malingre, ses cheveux longs attachés en une haute queue de cheval. Il accorda un sourire narquois aux invités. Son regard se posa sur Beldura et il s'inclina respectueusement. Isaac passa instinctivement le bras autour de la taille de sa compagne. Les applaudissements s'intensifièrent quand Aloïs et son épouse firent son entrée, se tenant la main. L’aîné de la fratrie était d'une taille moyenne et sa musculature le rendait trapu. Il portait un costume très riche, détaillé par de nombreuses brodures. Ses cheveux blonds légèrement ondulés lui donnait un air angélique. En posant son regard sur Galadrielle, Isaac ne put que constater qu'Aloïs avait extrêmement bon goût. Ses traits fins et sa peau claire faisaient complètement oublier qu'elle avait la quarantaine. L'ovale de son visage était mis en valeur par un haut chignon. Bien que plus discrète que son époux, elle resplendissait.
Et puis, les invités se firent de plus en plus bruyants, applaudissant bruyamment et tapant des pieds. Aurore apparut. Isaac échangea un regard avec les deux personnes qui l'accompagnaient. Elle était incroyablement belle. Ses cheveux blonds bouclés, sur lesquels on avait posé une tiare argentée, entourée ses frêles épaules dénudées. Elle portait une longue robe lilas dont le bustier était entièrement fait de dentelle. Sur le bas de la robe, fait de tulle, on avait cousu des roses blanches. Pendant quelques secondes, Isaac pensa à Eden. Cette femme était l'incarnation de la beauté fatale, tentatrice, vicieuse et irrésistible. Ce soir, descendant gracieusement les escaliers face à lui, se tenait l'incarnation de la beauté pure, chaste, innocente. Cette adolescente, qui adressait un sourire candide à la foule, était tout aussi irréelle que pouvait l'être Eden. Son père ne rencontrerait aucune difficulté pour la marier.
Après cette entrée, les invités furent installés à table, bien évidemment sur la partie verticale du U. Aurore s'empressa de venir embrasser Beldura et Cynn. Elle rejoint ensuite sa famille, installée sur la seule table à l'horizontale. Aloïs vint saluer la Reine de Minos, se disant heureux de sa présence et espérant qu'elle passe une bonne soirée. Isaac posa son bras sur le dossier de la chaise de sa compagne, tandis qu'il constatait que Morrighan ne la lâchait que très rarement des yeux. Les plats arrivèrent. Chacun se servait ce qu'il voulait. Il y avait un choix immense. Un quator de cordes se faisait discrètement entendre. Les discussions allaient bon train. On parlait de la gestion du royaume, du cours du marché noir. Morrighan se plaint qu'Aloïs avait dépensé le tiers de ses revenus annuels dans cette unique soirée, ce à quoi ce dernier lui rétorqua que sa fille valait bien plus que toutes ses dépenses. Finalement Isaac se sentait apaisé. Les Eksezkiel avaient beau être des pourritures, il y avait une complicité entre eux qui se ressentait très fortement dans ce genre de soirées. Il faut croire que la criminalité tisse des liens indestructibles. Vanyar apparut soudainement derrière eux, tapant sur l'épaule d'Isaac et offrant un sourire éclatant à Beldura. Les surplombant de toute sa hauteur, il tenait une bouteille de vin dans son autre main.
« J'espère que vous passez une bonne soirée, Majesté. Vous avez beaucoup manqué à Aurore ! Je vous ai apporté une bouteille de ma réserve personnelle. » Sans plus de cérémonie, il remplit leur verre à ras bord. « Mon frère a un excellent goût en ce qui concerne les femmes, par contre pour la boisson, c'est une autre histoire... »
« Vanyar, parle encore une fois de mon épouse et je te renvoie en prison. »
Galadrielle laissa échapper un rire, suivie par Aurore, que la candeur ne semblait pas avoir quittée. Sans se démonter, Vanyar balança le bouchon de liège de sa bouteille vers le visage son frère, qui l'esquiva sans problèmes. Il prit congé pour retourner s'asseoir auprès de son épouse.
« Bienvenue dans la famille. » dit Isaac à Beldura en portant le verre de vin à sa bouche.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Dim 7 Jan 2018 - 15:28
Beldura avait longuement brossé ses cheveux pour combattre sa propre angoisse. Evidemment, elle connaissait la famille Eksezkiel. Très bien, même: Morrighan essayait de l’épouser depuis un certain temps, et leur héritière était sa dame d’honneur. Evidemment, elle avait déjà vu Aloïs et Galadrielle, ainsi que Cynn. Quant à Vanyar et Lysa, leur réputation les précédait. Elle n'avait pas eu besoin de les rencontrer pour en savoir beaucoup sur eux. leurs noms revenaient souvent dans les rapports qu’on pouvait lui faire.
Connaître la famille, et être invitée chez eux aux fêtes de fin d’année était cependant très différent. Elle rentrait là dans un cercle complètement étranger, et elle en avait conscience. Cela la rendait très nerveuse. Elle allait rencontrer la famille Eksezkiel comme famille de ses proches, et non plus comme membres d’un échiquier politique. Cela changeait tout. Surtout quand cette famille était responsable de l'assassinat de son compagnon, quelques siècles auparavant. Elle n’était pas vraiment sûre qu’ils aient changé, et ce malgré les apparences. On lui rapportait assez à leur propos pour qu’elle se permette d’avoir des doutes.
Elle avait cependant fait un effort. Sa chevelure flamboyante avait été nouée en un ensemble complexe de tresses et de tourbillons formant finalement un chignon superbe, surmonté d’une fine tiare en or, qui semblait de fondre à ses cheveux. Elle avait insisté pour être discrète, mais ses habilleuses en faisaient toujours trop. Ainsi, elle était entrée au bras d’Isaac vêtue d’une splendide robe rouge assez légère en empilement de tules. Dans des nuances chaudes, elle attirait les regards malgré une apparente simplicité. Et de toute façon, en tant que reine, elle attirait toujours les regards.
Cependant, elle n’était pas ce soir celle qui était à l'honneur, et refusait de voler la vedette à la jeune Aurore. Ainsi elle avait décidé de sagement se tenir au bras d’Isaac. Elle en profita pour échanger quelques mots avec Cynn, tout en tentant de garder la bouche fermée face à la splendeur de la demeure familiale de ceux qui contrôlaient le marché noir de Rhadamanthe depuis des générations. Cette débauche était comparable à la richesse de son château.
L’effarant nombre d’invités lui permit de ne pas se sentir trop déplacée: ce n’était pas une simple fête de famille. On vint discuter avec eux, et elle resta discrète, serrant doucement le bras d’Issac, ou le lui caressant du bout des doigts lorsqu’elle ressentait son malaise trop pressant.
Et, bien évidemment, elle sursauta à l’allumage des Feux du Bengale, et ses yeux s'emplirent de larmes alors que ses doigts se crispaient sur le bras de son compagnon. elle craignait le feu, et était terrorisée. Elle applaudit mécaniquement, en suivant le mouvement d’Isaac, tremblant de tous ses membres frêles.
Elle assista, les yeux écarquillés par l’effroi, le cerveau figé, au défilé des membres de la famille Eksezkiel. A vrai dire, même le regard que lui coula Morrighan ne la toucha pas, et elle ne s’apaisa que lorsque, feux éteints, Aurore apparut. Magnifique, divine. Cette fois, les larmes de Beldura furent des larmes d’émotion en la voyant ainsi. Elle était si loin de sa dame de compagnie … Et pourtant,elle avait toujours eu cette beauté incroyable, à couper le souffle. Elle la serra contre elle lorsqu’elle vint l'embrasser, et lui glissa quelques mots de félicitations au creux de l’oreille. Elle les méritait.
Ils s’installèrent alors, et elle échangea quelques courtoisies avec Alois, avec que Morrighan la fixait, sans pourtant lui avoir dit un mot de la soirée. Après cela, les discussions démarrèrent, et elle échangea quelques mots avec tout le monde tout en mangeant. Les frères Eksezkiel vinrent les entourer, et elle rit devant les pitreries de Vanyar, qui l'impressionnait beaucoup. A vrai dire, Isaac n'aurait pas été là, elle se serait purement et simplement décomposée devant cet homme.
Puis Isaac, portant son verre à ses lèvres, lui glissa quelques mots. Reproduisant son geste comme un miroir, et échangeant avec lui un regard complice, elle lui glissa:
Merci.
Avec un doux sourire, et en lui effleurant la main. A vrai dire, techniquement, elle ne faisait en rien partie des leurs: elle n’avait épousé aucun Eksezkiel, et ne prévoyait pas de le faire. En effet, elle n'envisageait pas un instant d’accéder aux demandes de Morrighan, et Isaac ne lui semblait pas plus qu’elle-même pressé de se marier.
Connaître la famille, et être invitée chez eux aux fêtes de fin d’année était cependant très différent. Elle rentrait là dans un cercle complètement étranger, et elle en avait conscience. Cela la rendait très nerveuse. Elle allait rencontrer la famille Eksezkiel comme famille de ses proches, et non plus comme membres d’un échiquier politique. Cela changeait tout. Surtout quand cette famille était responsable de l'assassinat de son compagnon, quelques siècles auparavant. Elle n’était pas vraiment sûre qu’ils aient changé, et ce malgré les apparences. On lui rapportait assez à leur propos pour qu’elle se permette d’avoir des doutes.
Elle avait cependant fait un effort. Sa chevelure flamboyante avait été nouée en un ensemble complexe de tresses et de tourbillons formant finalement un chignon superbe, surmonté d’une fine tiare en or, qui semblait de fondre à ses cheveux. Elle avait insisté pour être discrète, mais ses habilleuses en faisaient toujours trop. Ainsi, elle était entrée au bras d’Isaac vêtue d’une splendide robe rouge assez légère en empilement de tules. Dans des nuances chaudes, elle attirait les regards malgré une apparente simplicité. Et de toute façon, en tant que reine, elle attirait toujours les regards.
Cependant, elle n’était pas ce soir celle qui était à l'honneur, et refusait de voler la vedette à la jeune Aurore. Ainsi elle avait décidé de sagement se tenir au bras d’Isaac. Elle en profita pour échanger quelques mots avec Cynn, tout en tentant de garder la bouche fermée face à la splendeur de la demeure familiale de ceux qui contrôlaient le marché noir de Rhadamanthe depuis des générations. Cette débauche était comparable à la richesse de son château.
L’effarant nombre d’invités lui permit de ne pas se sentir trop déplacée: ce n’était pas une simple fête de famille. On vint discuter avec eux, et elle resta discrète, serrant doucement le bras d’Issac, ou le lui caressant du bout des doigts lorsqu’elle ressentait son malaise trop pressant.
Et, bien évidemment, elle sursauta à l’allumage des Feux du Bengale, et ses yeux s'emplirent de larmes alors que ses doigts se crispaient sur le bras de son compagnon. elle craignait le feu, et était terrorisée. Elle applaudit mécaniquement, en suivant le mouvement d’Isaac, tremblant de tous ses membres frêles.
Elle assista, les yeux écarquillés par l’effroi, le cerveau figé, au défilé des membres de la famille Eksezkiel. A vrai dire, même le regard que lui coula Morrighan ne la toucha pas, et elle ne s’apaisa que lorsque, feux éteints, Aurore apparut. Magnifique, divine. Cette fois, les larmes de Beldura furent des larmes d’émotion en la voyant ainsi. Elle était si loin de sa dame de compagnie … Et pourtant,elle avait toujours eu cette beauté incroyable, à couper le souffle. Elle la serra contre elle lorsqu’elle vint l'embrasser, et lui glissa quelques mots de félicitations au creux de l’oreille. Elle les méritait.
Ils s’installèrent alors, et elle échangea quelques courtoisies avec Alois, avec que Morrighan la fixait, sans pourtant lui avoir dit un mot de la soirée. Après cela, les discussions démarrèrent, et elle échangea quelques mots avec tout le monde tout en mangeant. Les frères Eksezkiel vinrent les entourer, et elle rit devant les pitreries de Vanyar, qui l'impressionnait beaucoup. A vrai dire, Isaac n'aurait pas été là, elle se serait purement et simplement décomposée devant cet homme.
Puis Isaac, portant son verre à ses lèvres, lui glissa quelques mots. Reproduisant son geste comme un miroir, et échangeant avec lui un regard complice, elle lui glissa:
Merci.
Avec un doux sourire, et en lui effleurant la main. A vrai dire, techniquement, elle ne faisait en rien partie des leurs: elle n’avait épousé aucun Eksezkiel, et ne prévoyait pas de le faire. En effet, elle n'envisageait pas un instant d’accéder aux demandes de Morrighan, et Isaac ne lui semblait pas plus qu’elle-même pressé de se marier.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
- InvitéInvité
Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Jeu 1 Fév 2018 - 12:49
Cynn savait parfaitement qu'elle ne s'éterniserait pas ici. Pourtant, elle était traitée comme un membre proche de la famille. Elle était assise en face d'Isaac et Beldura, coincée entre deux personnes avec qui elle échangeait des formalités. On avait eu la délicatesse de ne pas lui mettre de couverts, mis à part un grand verre à pied, sans doute fait de cristal et finement travaillé avec des feuilles d'or. Derrière elle se tenait un serveur avec un pichet, qui la resservait régulièrement d'un liquide rougeâtre qui aurait pu faire penser à du vin. Mais personne n'était dupe. La Tarima n'osait guère demander quelle était la provenance de son met qui, il fallait l'avouer, était d'un goût succulent. Quand Aloïs leva son verre vers elle, elle lui accorda un sourire crispé. Cynn devait le constater, ils étaient tous très unis. Mais de cette...fraternité se découlait une ambiance presque étouffante pour ceux qui connaissaient la puissance des Eksezkiel. A son époque, Eon les avaient rendus extrêmement riches. Désormais, Aloïs les avaient rendus solidaires. Elle ne savait pas ce qui était le plus problématique, au final.
Il y avait une abondance de nourriture incroyable. La Darah savait parfaitement qu'il ne s'agissait pas là d'une simple forme de politesse envers les nombreux convives. C'était une démonstration de puissance, sur le continent d'Elysion le plus touché par la famine. Au delà des spécialités locales, il y avait des mets importés d'Eaque et même de Minos. Tout cela coûtait une fortune. Cette soirée en l'honneur d'Aurore n'était pas une fête mais un coup politique.
Comme pour confirmer ses dires, Aloïs se leva, son verre à la main. Les convives se turent et tournèrent vers lui un regard respectueux, voire soumis. Lui se contentait de sourire posément.
Sa voix s'éleva dans le silence, douce mais parfaitement audible.
« Durant des siècles, la famille Eksezkiel s'est évertuée à construire tout un patrimoine pour Rhadamanthe. Nous avons créé et maintenu une économie novatrice sur ce continent et nous participons chaque jour à améliorer les conditions de vie si arides que nous impose cette terre. Mais toutes ses avancées ne sont rien si aucun enfant n'est là pour continuer notre travail. » Il se tourna vers Aurore. « Ma chère Aurore, tu as été arraché à notre famille si tôt que nous avons failli perdre espoir. Mais désormais que tu es là, que tu nous éblouis autant par ta beauté que par ton esprit, nous savons désormais que l'avenir de notre famille sera des plus radieux, grâce à toi. Et à ce propos... » Son regard glissa vers Beldura. « Toute la famille Eksezkiel remercie solennellement le continent de Minos et sa Reine pour la protection qui a pu être donné à leur héritière. Cette reconnaissance traversera les siècles. Les Eksezkiel se souviendront de ce geste. »
Un tonnerre d'applaudissements se fit entendre tandis que Cynn glissa un regard vers Isaac, qui la regardait aussi. Cette reconnaissance dont parlait Aloïs n'avait rien d'innocent. C'était une stratégie. Cynn but son verre d'une traite. Elle n'arrivait pas totalement à cerner tous les enjeux qui se déroulaient sous ses yeux mais elle ne pouvait pas non plus les ignorer. Certes, les Eksezkiel étaient plus unis que jamais. Mais ils n'étaient pas devenus des gens bien pour autant.
Morrighan se leva à son tour, un sourire en coin.
« Et maintenant, les cadeaux. »
Il tapa dans ses mains et des petites boules de lumières apparurent au dessus de leur tête. Elles se dirigèrent ensuite vers chaque convive. Dès qu'elle touchait la table, la petite boule disparaissait au profit d'un cadeau soigneusement emballé. Cynn s'étonna d'en recevoir un. Il s'agissait d'une broche en argent, représentant une fleur de narcisse. Elle déglutit difficilement. Ainsi, ils connaissaient son vrai prénom. Rapidement, la Darah leva les yeux vers le couple en face d'elle. Évidemment, Beldura avait un cadeau elle aussi. De là où elle était, elle put apercevoir qu'il s'agissait d'un collier très fin, orné d'une unique pierre bleue. Les Eksezkiel étaient connus pour particulièrement apprécié les lapis-lazuli, elle aurait mis sa main à couper qu'il s'agissait de cette pierre. Et sans doute que l'on pouvait observer sur le fermoir, un petit « E » gravé très discrètement. Le regard que lui adressa Isaac lui confirma ses soupçons.
Au final, peu de choses avaient changé.
Il y avait une abondance de nourriture incroyable. La Darah savait parfaitement qu'il ne s'agissait pas là d'une simple forme de politesse envers les nombreux convives. C'était une démonstration de puissance, sur le continent d'Elysion le plus touché par la famine. Au delà des spécialités locales, il y avait des mets importés d'Eaque et même de Minos. Tout cela coûtait une fortune. Cette soirée en l'honneur d'Aurore n'était pas une fête mais un coup politique.
Comme pour confirmer ses dires, Aloïs se leva, son verre à la main. Les convives se turent et tournèrent vers lui un regard respectueux, voire soumis. Lui se contentait de sourire posément.
Sa voix s'éleva dans le silence, douce mais parfaitement audible.
« Durant des siècles, la famille Eksezkiel s'est évertuée à construire tout un patrimoine pour Rhadamanthe. Nous avons créé et maintenu une économie novatrice sur ce continent et nous participons chaque jour à améliorer les conditions de vie si arides que nous impose cette terre. Mais toutes ses avancées ne sont rien si aucun enfant n'est là pour continuer notre travail. » Il se tourna vers Aurore. « Ma chère Aurore, tu as été arraché à notre famille si tôt que nous avons failli perdre espoir. Mais désormais que tu es là, que tu nous éblouis autant par ta beauté que par ton esprit, nous savons désormais que l'avenir de notre famille sera des plus radieux, grâce à toi. Et à ce propos... » Son regard glissa vers Beldura. « Toute la famille Eksezkiel remercie solennellement le continent de Minos et sa Reine pour la protection qui a pu être donné à leur héritière. Cette reconnaissance traversera les siècles. Les Eksezkiel se souviendront de ce geste. »
Un tonnerre d'applaudissements se fit entendre tandis que Cynn glissa un regard vers Isaac, qui la regardait aussi. Cette reconnaissance dont parlait Aloïs n'avait rien d'innocent. C'était une stratégie. Cynn but son verre d'une traite. Elle n'arrivait pas totalement à cerner tous les enjeux qui se déroulaient sous ses yeux mais elle ne pouvait pas non plus les ignorer. Certes, les Eksezkiel étaient plus unis que jamais. Mais ils n'étaient pas devenus des gens bien pour autant.
Morrighan se leva à son tour, un sourire en coin.
« Et maintenant, les cadeaux. »
Il tapa dans ses mains et des petites boules de lumières apparurent au dessus de leur tête. Elles se dirigèrent ensuite vers chaque convive. Dès qu'elle touchait la table, la petite boule disparaissait au profit d'un cadeau soigneusement emballé. Cynn s'étonna d'en recevoir un. Il s'agissait d'une broche en argent, représentant une fleur de narcisse. Elle déglutit difficilement. Ainsi, ils connaissaient son vrai prénom. Rapidement, la Darah leva les yeux vers le couple en face d'elle. Évidemment, Beldura avait un cadeau elle aussi. De là où elle était, elle put apercevoir qu'il s'agissait d'un collier très fin, orné d'une unique pierre bleue. Les Eksezkiel étaient connus pour particulièrement apprécié les lapis-lazuli, elle aurait mis sa main à couper qu'il s'agissait de cette pierre. Et sans doute que l'on pouvait observer sur le fermoir, un petit « E » gravé très discrètement. Le regard que lui adressa Isaac lui confirma ses soupçons.
Au final, peu de choses avaient changé.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Ven 9 Fév 2018 - 11:24
A vrai dire, peu de temps après leur échange de regards, Aloïs se leva, et ce simple geste imposa le silence. Beldura déglutit. Comment cet homme parvenait-il ainsi à imposer le respect ? Elle-même savait que le respect qui lui était dû n’était relatif qu’à son titre, et de fait, à son rôle, dans lequel elle ne se sentait toujours pas légitime. Lui n’avait que son nom, mais cela était bien suffisant.
Elle retint un frisson tant bien que mal alors qu’il parlait. Dans son discours étaient sous entendus un nombre d’enjeux qui, en tant que reine, l’effrayaient. Elle faisait très certainement partie des rares, avec le cercle le plus proche de la famille, qui avaient en tête tous les enjeux politiques, sociaux, économiques. La puissance de cette famille, très unie, avait quelque chose de malsain. Elle savait qu’ils tenteraient de gagner plus encore de pouvoir, eux qui détenaient déjà tout un continent. Il allait lui falloir finement manoeuvrer, afin de ne pas s’en faire des ennemis, mais sans pour autant faire d’eux des alliés trop proches.
Lorsque l’attention se reporta sur elle, elle pâlit, puis rougit, et baissa la tête, ce qui passa comme un signe de remerciement -ce que bien sûr, c’était, mais en partie uniquement. En réalité, ses jambes tremblaient, et, sous la table, elle pressa la main d’Isaac afin de chercher son soutien. Elle croisa ainsi son regard, qui l’amena au regard de Cynn. Manifestement, ils étaient tous d’accord: cette famille était dangereuse, et cette fête n'avait rien d’une innocente surprise-party.
C’est environ à cet instant qu’apparurent des boules lumineuses à la demande de Morrighan. Lorsqu’elle toucha la sienne, un paquet parfait apparut. Elle l’ouvrit, tout comme le reste des convives, et alors que Cynn découvrait sa broche narcisse, elle découvrit un collier d’un extrême finesse, orné de ce qu’elle identifia immédiatement comme un lapis-lazuli. Beldura cligna des yeux, et lorsqu’elle vit le discret “E” gravé sur le fermoir, elle fit un effort pour ne pas trembler. Montrer ici un signe de faiblesse aurait pu être dangereux, et elle en avait tout à fait conscience. Elle regarda son cou, nu, et se demanda quelle était là la part de fait exprès. Et soudain, Morrighan fut derrière elle, alors qu’autour de la table, les discussions avaient repris.
Ils échangèrent quelques mots, et il lui attacha le collier autour du cou. Lorsque ses longs doigts froids effleurèrent sa peau, elle frissonna. Elle remarqua sur eux le regard d’Aloïs.
Madame, il vous va à ravir.
Elle rougit, et baissa les yeux.
Merci. C’est un magnifique présent.
Au moins le message était très net; ni elle, ni personne sachant lire ces signes ne pouvait s’y méprendre. C’est environ à cet instant qu’Aurore entra dans son champ de vision. A cet instant, Isaac put sans aucun doute sentir l’air autour d’elle cesser de trembler de malaise. Elle sourit à la jeune fille, soulagée d’échapper à son oncle et à son père, et se leva afin de lui attraper les mains.
Aurore ! Cette fête est sublime. Vous devez être ravie d’être de retour dans votre famille.
Elle retint un frisson tant bien que mal alors qu’il parlait. Dans son discours étaient sous entendus un nombre d’enjeux qui, en tant que reine, l’effrayaient. Elle faisait très certainement partie des rares, avec le cercle le plus proche de la famille, qui avaient en tête tous les enjeux politiques, sociaux, économiques. La puissance de cette famille, très unie, avait quelque chose de malsain. Elle savait qu’ils tenteraient de gagner plus encore de pouvoir, eux qui détenaient déjà tout un continent. Il allait lui falloir finement manoeuvrer, afin de ne pas s’en faire des ennemis, mais sans pour autant faire d’eux des alliés trop proches.
Lorsque l’attention se reporta sur elle, elle pâlit, puis rougit, et baissa la tête, ce qui passa comme un signe de remerciement -ce que bien sûr, c’était, mais en partie uniquement. En réalité, ses jambes tremblaient, et, sous la table, elle pressa la main d’Isaac afin de chercher son soutien. Elle croisa ainsi son regard, qui l’amena au regard de Cynn. Manifestement, ils étaient tous d’accord: cette famille était dangereuse, et cette fête n'avait rien d’une innocente surprise-party.
C’est environ à cet instant qu’apparurent des boules lumineuses à la demande de Morrighan. Lorsqu’elle toucha la sienne, un paquet parfait apparut. Elle l’ouvrit, tout comme le reste des convives, et alors que Cynn découvrait sa broche narcisse, elle découvrit un collier d’un extrême finesse, orné de ce qu’elle identifia immédiatement comme un lapis-lazuli. Beldura cligna des yeux, et lorsqu’elle vit le discret “E” gravé sur le fermoir, elle fit un effort pour ne pas trembler. Montrer ici un signe de faiblesse aurait pu être dangereux, et elle en avait tout à fait conscience. Elle regarda son cou, nu, et se demanda quelle était là la part de fait exprès. Et soudain, Morrighan fut derrière elle, alors qu’autour de la table, les discussions avaient repris.
Ils échangèrent quelques mots, et il lui attacha le collier autour du cou. Lorsque ses longs doigts froids effleurèrent sa peau, elle frissonna. Elle remarqua sur eux le regard d’Aloïs.
Madame, il vous va à ravir.
Elle rougit, et baissa les yeux.
Merci. C’est un magnifique présent.
Au moins le message était très net; ni elle, ni personne sachant lire ces signes ne pouvait s’y méprendre. C’est environ à cet instant qu’Aurore entra dans son champ de vision. A cet instant, Isaac put sans aucun doute sentir l’air autour d’elle cesser de trembler de malaise. Elle sourit à la jeune fille, soulagée d’échapper à son oncle et à son père, et se leva afin de lui attraper les mains.
Aurore ! Cette fête est sublime. Vous devez être ravie d’être de retour dans votre famille.
_________________
Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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- InvitéInvité
Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Jeu 1 Mar 2018 - 13:11
Aurore ne savait où donner de la tête. Elle en était encore au stade où elle s'émerveillait de tout. Elle avait dû apprendre à connaître toutes ces personnes si rapidement et elle était tellement sollicitée. Au final, son séjour sur Rhadamanthe n'aurait absolument eu rien de reposant. Et le retour sur Minos, d'ici quelques jours maintenant, serait si étrange. Elle n'avait cessé d'aller de réunions en soirées mondaines et bientôt, elle retrouverait le calme de sa petite maison et le service de la Reine Beldura. Cette dernière lui avait beaucoup manqué et la jeune adolescente était très heureuse de la voir à la table des invités ce soir. Elle espérait que lorsqu'elle partirait définitivement de Minos, elle pourrait continuer à la faire venir ici, dans ce manoir sublime qui était sa demeure ; elle avait du mal à se rendre compte encore de tout ce dont elle était héritière. Trop de biens, trop de pouvoir, trop d'enjeux. Il lui fallait encore du temps pour accepter tout ça. Pour l'instant, elle voulait apprécier cette vie, avec les gens qu'elle aimait et qui l'aimaient.
Le repas terminé, elle se dirigea vers Beldura d'un pas enjoué mais prenant garde à ne pas faire tomber les fleurs de sa robe. Elle accueillit les propos de la Reine avec un grand sourire.
« Oui, je suis très heureuse d'enfin pouvoir les connaître après toutes ces années. Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps ! Mais je suis aussi ravie de vous revoir, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas été sur Minos ! »
« A peine arrivée qu'elle veut déjà repartir. » sourit Aloïs, faussement vexé.
« C'est bien ta fille. » rétorqua Morrighan, retourné s'asseoir auprès de son frère, peu de temps après l'arrivée d'Aurore. Cette dernière se contenta de rire à leurs remarques.
« Que diriez-vous de venir visiter les jardins ? Vous verrez, ils sont sublimes ! »
« Quelle bonne idée, Aurore. » c'est la voix de Galadrielle s'éleva. Elle s'était rapprochée des deux jeunes femmes. « Après ce long repas bruyant, une promenade dans le calme ne pourrait que nous faire du bien. »
Aurore ne remarqua pas le regard approbateur et rassurant qu'Isaac accorda à Beldura. Elle ne risquait rien avec Galadrielle.
Les jardins des Eksezkiel, au delà d'être très grands, étaient parfaitement ordonnés. Même les plus arbres semblaient avoir été taillés selon des calculs très précis. Rien n'était laissé au hasard. Rien n'était jamais laissé au hasard avec les Eksezkiel. Le trio s'était suffisamment éloigné pour que le brouhaha du repas ne semble être qu'un lointain murmure. Aurore tenait Beldura par le bras en lui racontant ce qu'elle avait fait ces derniers jours et en prenant de ses nouvelles et Galadrielle fermait la marche tandis qu'elles déambulaient calmement dans les allées des jardins.
« Aurore, peut-être pourrait aller cueillir quelques unes de nos plus belles fleurs pour sa Majesté ? Elles sont particulièrement belles cette année. » Aurore acquiesça, enthousiaste et se sépara du petit groupe, laissant les deux femmes seules.
Galadrielle détacha son chignon avec soulagement, laissant ses cheveux venir l'envelopper jusqu'au niveau de ses cuisses. Elle accorda un regard bienveillant à la jeune Reine.
« J'espère que votre Majesté arrive tout de même à apprécier sa soirée. Je sais d'expérience à quel point il est difficile d'être une étrangère dans cette famille. »
Une brise légère soufflait dans les jardins, venant venir à leurs narines un délicat parfum fleuri. Le climat était propice aux confidences.
« Aloïs et Morrighan peuvent être très oppressants parfois. Les Eksezkiel ont toujours souhaité étendre leur pouvoir néanmoins cela n'est plus nécessaire aujourd'hui. Et je ne pense pas, sauf votre respect, que Minos ait besoin d'une alliance avec notre famille, peu importe sa nature. »
Bien loin du discours que l'on aurait pu attendre d'une Eksezkiel, Galadrielle pensait avant tout au bien-être de sa fille et de son mari, pour qui son amour n'avait jamais tari. Elle savait que le pouvoir l’enivrait et elle savait que l'excès ne lui en serait que délétère.
« Les hommes Eksezkiel sont des hommes compliqués à aimer...Mais je suppose que vous le savez déjà. »
Isaac n'était lié à leur famille que par leur nom. Il serait bien plus difficile à Aloïs de réclamer une quelconque ascendance sur Minos à travers lui. Dans la bienveillance des yeux de Galadrielle s'était glissé une pointe de connivence. Elle se sentait plus proche de Beldura que de tous les autres Eksezkiel.
Le repas terminé, elle se dirigea vers Beldura d'un pas enjoué mais prenant garde à ne pas faire tomber les fleurs de sa robe. Elle accueillit les propos de la Reine avec un grand sourire.
« Oui, je suis très heureuse d'enfin pouvoir les connaître après toutes ces années. Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps ! Mais je suis aussi ravie de vous revoir, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas été sur Minos ! »
« A peine arrivée qu'elle veut déjà repartir. » sourit Aloïs, faussement vexé.
« C'est bien ta fille. » rétorqua Morrighan, retourné s'asseoir auprès de son frère, peu de temps après l'arrivée d'Aurore. Cette dernière se contenta de rire à leurs remarques.
« Que diriez-vous de venir visiter les jardins ? Vous verrez, ils sont sublimes ! »
« Quelle bonne idée, Aurore. » c'est la voix de Galadrielle s'éleva. Elle s'était rapprochée des deux jeunes femmes. « Après ce long repas bruyant, une promenade dans le calme ne pourrait que nous faire du bien. »
Aurore ne remarqua pas le regard approbateur et rassurant qu'Isaac accorda à Beldura. Elle ne risquait rien avec Galadrielle.
Les jardins des Eksezkiel, au delà d'être très grands, étaient parfaitement ordonnés. Même les plus arbres semblaient avoir été taillés selon des calculs très précis. Rien n'était laissé au hasard. Rien n'était jamais laissé au hasard avec les Eksezkiel. Le trio s'était suffisamment éloigné pour que le brouhaha du repas ne semble être qu'un lointain murmure. Aurore tenait Beldura par le bras en lui racontant ce qu'elle avait fait ces derniers jours et en prenant de ses nouvelles et Galadrielle fermait la marche tandis qu'elles déambulaient calmement dans les allées des jardins.
« Aurore, peut-être pourrait aller cueillir quelques unes de nos plus belles fleurs pour sa Majesté ? Elles sont particulièrement belles cette année. » Aurore acquiesça, enthousiaste et se sépara du petit groupe, laissant les deux femmes seules.
Galadrielle détacha son chignon avec soulagement, laissant ses cheveux venir l'envelopper jusqu'au niveau de ses cuisses. Elle accorda un regard bienveillant à la jeune Reine.
« J'espère que votre Majesté arrive tout de même à apprécier sa soirée. Je sais d'expérience à quel point il est difficile d'être une étrangère dans cette famille. »
Une brise légère soufflait dans les jardins, venant venir à leurs narines un délicat parfum fleuri. Le climat était propice aux confidences.
« Aloïs et Morrighan peuvent être très oppressants parfois. Les Eksezkiel ont toujours souhaité étendre leur pouvoir néanmoins cela n'est plus nécessaire aujourd'hui. Et je ne pense pas, sauf votre respect, que Minos ait besoin d'une alliance avec notre famille, peu importe sa nature. »
Bien loin du discours que l'on aurait pu attendre d'une Eksezkiel, Galadrielle pensait avant tout au bien-être de sa fille et de son mari, pour qui son amour n'avait jamais tari. Elle savait que le pouvoir l’enivrait et elle savait que l'excès ne lui en serait que délétère.
« Les hommes Eksezkiel sont des hommes compliqués à aimer...Mais je suppose que vous le savez déjà. »
Isaac n'était lié à leur famille que par leur nom. Il serait bien plus difficile à Aloïs de réclamer une quelconque ascendance sur Minos à travers lui. Dans la bienveillance des yeux de Galadrielle s'était glissé une pointe de connivence. Elle se sentait plus proche de Beldura que de tous les autres Eksezkiel.
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Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Lun 28 Mai 2018 - 12:13
Beldura accueillit avec soulagement Aurore à ses côtés, et manifestement la jeune fille était tout aussi contente de la retrouver. Lorsqu’elle lui proposa d’aller visiter les jardins, la Reine allait accepter avec joie lorsque Galadrielle fit mine de se joindre à elle. En un instant, Beldura chercha le regard d’Isaac. Elle connaissait encore trop mal cette famille pour savoir à qui faire confiance, et savait que son compagnon, lui, savait. Le regard approbateur qu’il lui coula la rassura, et elle accepta l’invitation des deux femmes, soulagée finalement de s’éloigner de la foule et des regards. Ainsi, elle se laissa entraîner loin du brouhaha de la foule par Aurore et sa mère. La jeune fille la tenait par le bras et lui racontait ses dernières aventures. Sa vie semblait trépidante depuis son retour, et Beldura se demanda si elle ne risquait pas de s’ennuyer, une fois de retour à Minos, à ses côtés, à présent qu’elle avait goûté à tout ceci. De son côté, elle lui donna de ses nouvelles, et lui raconta la Cour et ses fastes avec un certain détachement, elle qui rêvait toujours de revenir à une vie plus simple. Elles étaient entourées du parfum des fleurs, et les bruits de la foule étaient considérablement assourdis. L’impression de calme était très étonnante dans une soirée comme celle-ci, et la jeune Reine l’appréciait à sa juste valeur.
Et soudain, Aurore partit chercher des fleurs, et elle se retrouva seule face à Galadrielle. Elle eut, il fallait l’avouer, un instant de panique. Elle eut soudain bien plus froid, et sentit un léger tremblement dans ses mains, alors qu’une sueur légère pointait dans son dos. Malgré le regard d’Isaac, elle ne se sentait pas tout à fait en sécurité ici, d’autant moins à présent qu’Aurore s’était éclipsée. Cependant, Galadrielle eut devant elle le geste finalement assez symbolique de détacher son chignon. Beldura resta coite devant la splendeur incroyable sa chevelure qui l’enveloppa soudain jusqu’aux cuisses, et qui tenait bien plus de la soie que du capillaire. Immédiatement lorsqu’elle s’adressa à elle, elle se montra très bienveillante, et la jeune fille lui sourit, reconnaissante et soulagée. Elle se rappela immédiatement que la femme face à elle ne portait d’Eksezkiel que le nom, et qu’elle aussi, en effet, avait été une étrangère ici.
C’est alors qu’elle lui parla de la volonté de sa famille de toujours étendre son pouvoir, et la souveraine de Mino se crispa. Elle savait ce qui était espéré d’elle, et … Elle cligna des yeux. Non. C’était l’exact inverse de tout ce qu’on lui suggérait depuis des mois que venait de sous-entendre Galadrielle. Son étonnement dut sans doute se peindre sur son visage, car c’était vraiment la dernière chose à laquelle elle s’attendait lors de cette soirée. La dernière remarque de la femme face à elle la fit sourire.
Oui, je l’ai appris peu à peu.
Elle passa ses doigts dans ses cheveux, qui lui paraissaient bien pâles soudain face à ceux de cette femme splendide.
Votre famille est extrêmement influente, c’est ce qui fait toute sa puissance. Vous n’avez en effet, pas besoin d’une alliance avec Minos, comme nous n’en avons pas besoin. Je n’en envisage de toute manière pas d’autre que celle qu'Aurore symbolise.
Elles s’étaient très bien comprises.
Vous devez être ravie de retrouver votre enfant. Aurore est merveilleuse.
Et soudain, Aurore partit chercher des fleurs, et elle se retrouva seule face à Galadrielle. Elle eut, il fallait l’avouer, un instant de panique. Elle eut soudain bien plus froid, et sentit un léger tremblement dans ses mains, alors qu’une sueur légère pointait dans son dos. Malgré le regard d’Isaac, elle ne se sentait pas tout à fait en sécurité ici, d’autant moins à présent qu’Aurore s’était éclipsée. Cependant, Galadrielle eut devant elle le geste finalement assez symbolique de détacher son chignon. Beldura resta coite devant la splendeur incroyable sa chevelure qui l’enveloppa soudain jusqu’aux cuisses, et qui tenait bien plus de la soie que du capillaire. Immédiatement lorsqu’elle s’adressa à elle, elle se montra très bienveillante, et la jeune fille lui sourit, reconnaissante et soulagée. Elle se rappela immédiatement que la femme face à elle ne portait d’Eksezkiel que le nom, et qu’elle aussi, en effet, avait été une étrangère ici.
C’est alors qu’elle lui parla de la volonté de sa famille de toujours étendre son pouvoir, et la souveraine de Mino se crispa. Elle savait ce qui était espéré d’elle, et … Elle cligna des yeux. Non. C’était l’exact inverse de tout ce qu’on lui suggérait depuis des mois que venait de sous-entendre Galadrielle. Son étonnement dut sans doute se peindre sur son visage, car c’était vraiment la dernière chose à laquelle elle s’attendait lors de cette soirée. La dernière remarque de la femme face à elle la fit sourire.
Oui, je l’ai appris peu à peu.
Elle passa ses doigts dans ses cheveux, qui lui paraissaient bien pâles soudain face à ceux de cette femme splendide.
Votre famille est extrêmement influente, c’est ce qui fait toute sa puissance. Vous n’avez en effet, pas besoin d’une alliance avec Minos, comme nous n’en avons pas besoin. Je n’en envisage de toute manière pas d’autre que celle qu'Aurore symbolise.
Elles s’étaient très bien comprises.
Vous devez être ravie de retrouver votre enfant. Aurore est merveilleuse.
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Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
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- InvitéInvité
Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Ven 7 Sep 2018 - 14:59
Galadrielle eut un sourire. Elle n'avait jamais douté de l'intelligence de la jeune reine de Minos. La mère d'Aurore avait longtemps espéré pouvoir s'entretenir avec elle loin des idées conquérantes de son mari. C'était chose faite. Elle dormirait plus sereinement ce soir. Son sourire s'accentua quand Beldura lui parla d'Aurore. Elle tourna son regard maternel vers la chevelure blonde de l'adolescente, que l'on pouvait voir flotter entre les bosquets du jardin.
« En effet. Je suis si heureuse de la voir aussi épanouie. Nous séparer d'elle fut la plus terrible des épreuves. Mais quand je la vois maintenant, je sais qu'elle a été bien entourée et je pense même qu'il a été très bénéfique pour elle de grandir loin de Rhadamanthe. Je vous suis très reconnaissante de l'avoir accueillie auprès de vous. »
Elle s'inclina respectueusement devant la jeune Reine.
« J'ai l'espoir que sa sagesse pousse son père à prendre des décisions plus...Pondérées. »
Aurore apporterait un souffle très pacifiste dans la famille Eksezkiel mais Aloïs était dans la force de l'âge et avait sans doute plus d'une quarantaine d'années de règne devant lui. Galadrielle priait pour que sa progéniture soit des plus persuasives quant à sa place auprès de son père.
La jeune adolescente revint, un bouquet de pivoines et de lys dans les mains. Elle l'offrit joyeusement à Beldura.
« Nous devrions retourner au dîner ou ton père va penser que nous complotons contre lui. » Aurore éclata de rire et Galadrielle fit un demi-sourire, avant de guider le trio dans les chemins du jardin.
Étonnamment, beaucoup d'invités s'étaient évaporés le temps de leur promenade et il ne devait rester qu'une trentaine de personnes. Les domestiques s'affairaient à nettoyer les grands tables. Certains des convives avaient piqué une tête dans le lac, d'autres bavardaient en petit groupe dans l'herbe. Les enfants restants jouaient à Colin Maillard tous ensemble. Le noyau de la famille était remontée s'installer sur la terrasse, dominant ainsi littéralement les invités encore présents. Morrighan avait déboutonné sa chemise et était étendu de tout son long sur un canapé, proche d'Aloïs et d'Isaac, assis sur des fauteuils en velours bleu. Ils discutaient tous les trois tandis que Lysa et Vanyar, la première assise sur les genoux du deuxième, se régalaient avec les mets restants du chariot à desserts.
« Et si nous amenions Aurore avec nous lors de notre prochaine fête ? » proposa Lysa avec un sourire malicieux
« Je ne laisserai jamais faire ça » affirma immédiatement le chef des Eksezkiel
« Aucun parent responsable ne laisserait faire ça » ajouta Galadrielle qui grimpait rapidement les marches de la terrasse avant de se choisir un fauteuil. Lysa haussa les épaules et Vanyar tira la langue à ses interlocuteurs.
Isaac accorda un sourire qui se voulait rassurant à Beldura. Il lui attrapa doucement la main pour l'attirer près de lui. Là au moins il savait qu'elle ne risquait rien.
« Cynn a filé. J'ai dis à Aloïs que nous n'allions probablement pas nous éterniser. »
« Les journées sont parfois longues pour les souverains. » dit Aloïs, accrochant son regard à celui de la Reine. « Comment est votre peuple ? Je dois admettre que je ne le connais que par le regard de ma fille. Morrighan dit que les gens de Rhadamanthe sont ingouvernables. Et le vôtre ? »
Évidemment, ils n'auraient pas pu échapper à quelques questions de politique.
« En effet. Je suis si heureuse de la voir aussi épanouie. Nous séparer d'elle fut la plus terrible des épreuves. Mais quand je la vois maintenant, je sais qu'elle a été bien entourée et je pense même qu'il a été très bénéfique pour elle de grandir loin de Rhadamanthe. Je vous suis très reconnaissante de l'avoir accueillie auprès de vous. »
Elle s'inclina respectueusement devant la jeune Reine.
« J'ai l'espoir que sa sagesse pousse son père à prendre des décisions plus...Pondérées. »
Aurore apporterait un souffle très pacifiste dans la famille Eksezkiel mais Aloïs était dans la force de l'âge et avait sans doute plus d'une quarantaine d'années de règne devant lui. Galadrielle priait pour que sa progéniture soit des plus persuasives quant à sa place auprès de son père.
La jeune adolescente revint, un bouquet de pivoines et de lys dans les mains. Elle l'offrit joyeusement à Beldura.
« Nous devrions retourner au dîner ou ton père va penser que nous complotons contre lui. » Aurore éclata de rire et Galadrielle fit un demi-sourire, avant de guider le trio dans les chemins du jardin.
Étonnamment, beaucoup d'invités s'étaient évaporés le temps de leur promenade et il ne devait rester qu'une trentaine de personnes. Les domestiques s'affairaient à nettoyer les grands tables. Certains des convives avaient piqué une tête dans le lac, d'autres bavardaient en petit groupe dans l'herbe. Les enfants restants jouaient à Colin Maillard tous ensemble. Le noyau de la famille était remontée s'installer sur la terrasse, dominant ainsi littéralement les invités encore présents. Morrighan avait déboutonné sa chemise et était étendu de tout son long sur un canapé, proche d'Aloïs et d'Isaac, assis sur des fauteuils en velours bleu. Ils discutaient tous les trois tandis que Lysa et Vanyar, la première assise sur les genoux du deuxième, se régalaient avec les mets restants du chariot à desserts.
« Et si nous amenions Aurore avec nous lors de notre prochaine fête ? » proposa Lysa avec un sourire malicieux
« Je ne laisserai jamais faire ça » affirma immédiatement le chef des Eksezkiel
« Aucun parent responsable ne laisserait faire ça » ajouta Galadrielle qui grimpait rapidement les marches de la terrasse avant de se choisir un fauteuil. Lysa haussa les épaules et Vanyar tira la langue à ses interlocuteurs.
Isaac accorda un sourire qui se voulait rassurant à Beldura. Il lui attrapa doucement la main pour l'attirer près de lui. Là au moins il savait qu'elle ne risquait rien.
« Cynn a filé. J'ai dis à Aloïs que nous n'allions probablement pas nous éterniser. »
« Les journées sont parfois longues pour les souverains. » dit Aloïs, accrochant son regard à celui de la Reine. « Comment est votre peuple ? Je dois admettre que je ne le connais que par le regard de ma fille. Morrighan dit que les gens de Rhadamanthe sont ingouvernables. Et le vôtre ? »
Évidemment, ils n'auraient pas pu échapper à quelques questions de politique.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] Cosa Nostra [Fête de la Prodigalité - 2782] [Beldura - Eksezkiel]
Dim 23 Sep 2018 - 15:49
Beldura eut un sourire en voyant le regard de Galadrielle sur sa fille, en entendant la manière dont elle parlait d’elle. Elle espérait qu’un jour, quelqu’un l’aime à ce point, et surtout, qu’elle ait elle-même quelqu’un à aimer à ce point. Lorsqu’elle la remercia, Beldura rosit.
Ce fut un plaisir pour moi, comme ce le fut sans aucun doute pour mes prédécesseur de l'avoir parmi nous. Aurore est un vrai soleil, et elle a su rendre toutes mes journées en sa compagnie plus douces.
Lorsqu’elle évoqua l’influence de la jeune fille sur la politique paternelle, la reine ne put que hocher pensivement la tête. En effet, c’était là aussi un de ses espoirs. Puis Aurore revint, lui offrit un bouquet pour lequel elle la remercia chaleureusement avant qu'elles ne reviennent en compagnie des autres.
Beldura fut étonnée de voir que la plupart des invités s'étaient déjà évanouis, et elle rejoignit avec plaisir Isaac, malgré sa présence dans le noyau familial qui l’angoissait beaucoup. Il l’attira jusqu’à elle, et elle se laissa faire avec plaisir, s’asseyant sur l’accoudoir de son fauteuil, sa main dans la sienne, qu’elle caressa doucement du bout des doigts. Elle lui sourit en hochant la tête lorsqu’il évoqua leur départ prochain. Pourtant, Aloïs accrocha son regard, et lui parla du sujet qu’elle redoutait le plus : la politique. Elle se tendit un peu.
Oh, vous connaissez la réputation du peuple de Minos: doux comme des agneaux.
Elle lui sourit poliment.
C’est il faut le dire, assez vrai. Je n’ai jamais eu de problème majeur avec mon peuple lors mon règne, et leur attachement à la figure royale est étonnamment fort. Ils sont très aimants. Il est évident que cela n’a rien à voir avec votre peuple, Morrighan.
Elle regarda Isaac rapidement, espérant ne pas avoir fait de faux pas.
Sujet archivé: pas de réponse depuis 3 mois ou plus.
Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.
Ce fut un plaisir pour moi, comme ce le fut sans aucun doute pour mes prédécesseur de l'avoir parmi nous. Aurore est un vrai soleil, et elle a su rendre toutes mes journées en sa compagnie plus douces.
Lorsqu’elle évoqua l’influence de la jeune fille sur la politique paternelle, la reine ne put que hocher pensivement la tête. En effet, c’était là aussi un de ses espoirs. Puis Aurore revint, lui offrit un bouquet pour lequel elle la remercia chaleureusement avant qu'elles ne reviennent en compagnie des autres.
Beldura fut étonnée de voir que la plupart des invités s'étaient déjà évanouis, et elle rejoignit avec plaisir Isaac, malgré sa présence dans le noyau familial qui l’angoissait beaucoup. Il l’attira jusqu’à elle, et elle se laissa faire avec plaisir, s’asseyant sur l’accoudoir de son fauteuil, sa main dans la sienne, qu’elle caressa doucement du bout des doigts. Elle lui sourit en hochant la tête lorsqu’il évoqua leur départ prochain. Pourtant, Aloïs accrocha son regard, et lui parla du sujet qu’elle redoutait le plus : la politique. Elle se tendit un peu.
Oh, vous connaissez la réputation du peuple de Minos: doux comme des agneaux.
Elle lui sourit poliment.
C’est il faut le dire, assez vrai. Je n’ai jamais eu de problème majeur avec mon peuple lors mon règne, et leur attachement à la figure royale est étonnamment fort. Ils sont très aimants. Il est évident que cela n’a rien à voir avec votre peuple, Morrighan.
Elle regarda Isaac rapidement, espérant ne pas avoir fait de faux pas.
Sujet verrouillé
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Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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