Elysion
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Ulrik
Ulrik
Elysionien.ne
Messages : 240
Date d'inscription : 31/01/2011
Localisation : Là où vous mourrez

Votre personnage et ses relations
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[Archivé] C'est peut-être ça, l'enrégimentement. [Fête de la Paix 2785] [sp Rouille] Empty [Archivé] C'est peut-être ça, l'enrégimentement. [Fête de la Paix 2785] [sp Rouille]

Dim 22 Nov 2020 - 18:31
Qui ne se mêle de rien a paix, qui se mêle de tout a guerre.
Ulrik ignorait complètement qui avait un jour prononcé cette phrase, ni même où il l'avait entendue. Mais elle était intrigante.
Qui ne se mêle de rien a paix, qui se mêle de tout a guerre.
Oui, très intrigante.

-Qu'est-ce que tu en penses ?

Rouille leva un regard irrité vers son compagnon.

-Qu'est-ce que tu m’chies ?

Ulrik tiqua mais se retint. Planter un poignard dans sa gorge n'était pas le meilleur moyen de faire fructifier leur collaboration nouvelle. Allez, Ulrik. Respire un grand coup. Imagine-le découpé en petits morceaux avec lesquels tu jonglerais. Et essayes de sourire.

-"Qui ne se mêle de rien a paix, qui se mêle de tout a guerre". J'ai entendu cette phrase quelque part. Me demande pas où je sais pas. Qu'est-ce que tu en penses ?

- Monsieur se la joue érudit maintenant, t’as toujours été plutôt un homme d’action que de parole t’en fais pas ! Te fais pas brûler la cervelle pour ça, voilà ce que j’en pense.

… Ne le tue pas, Ulrik, reste calme.

Tu as raison. Je vais essayer de rester à ton niveau, “Rust”. répliqua le Réprouvé en appuyant sur l’ancien nom de son camarade.
Il savait qu’il détestait ça. C’était mesquin. Mais ça faisait du bien.

Le duo s’avançait dans les rues d’Hypnos, sans but apparent. S'ils avaient été observés, les témoins n’auraient vu que deux jeunes hommes se balader tranquillement, profitant de l’ambiance légère de cette Fête de la Paix, maintenue malgré la menace de l’Ombre et de ses Réprouvés. Sans se douter une seule seconde qu’ils étaient la menace.

L’œil morne de l’ennui incarné, Ulrik posa son regard sur une petite agitation dans une ruelle, un peu plus loin. Des adolescents. Tout juste sortis de l’enfance, mais déjà persuadés d’être des adultes. La vie devant eux, ne se souciant que de fuir celle qu’ils laissaient derrière. Des sales mômes, quoi.
Des sales mômes qui étaient occupés à peindre. A peindre ? Sur la façade d’une maison ? Voilà qui était intéressant.

- Bah alors t’es coincé ?

Figé, Ulrik ne répondit pas. Son regard était fixé sur les jeunes qui ne l’avaient toujours pas vu. Ou, pour être exact, sur ce qu’ils écrivaient. Malgré l’obscurité de ce début de soirée, il distinguait clairement ce qui était écrit en grosses lettres rouges. “Eaque sa pue L’ombre s’est trop fort”. Visiblement, l’Académie avait encore des progrès à faire.
Une idée germa aussitôt dans l’esprit d’Ulrik. Un sourire se dessina sur son visage. Un sourire teinté d’une joie mesquine.

-Rust ? J’ai une idée. Tu vois les gamins, là-bas ?

Son compagnon ne répondit pas. Ulrik tourna la tête vers lui. Sa tête ostensiblement tournée vers le côté opposé, il semblait l’ignorer.

-Oh, Rust, tu m’écoutes ? Je te dis que j’ai un plan !

Mais le Réprouvé ne réagit pas, comme s’il était devenu insensible aux événements de ce monde.

-Rust ?

Toujours aucune réponse. Ulrik soupira :

-Rouille ?

Son compagnon tourna finalement la tête avec un grand sourire innocent :

- Oui ?

Ulrik soupira. Peut-être qu’il allait lui planter un couteau dans la gorge, finalement. Mais pas tout de suite. Il ne fallait pas faire fuir les gamins.

-Écoute, Ru… Rouille. Tu vois les gamins, là-bas ? Ceux qui écrivent un truc à la peinture sur le mur ?

Rouille tourna enfin la tête dans la direction que lui indiquait le fils du feu et acquiesça :

- J’ai pas été aveugle depuis la dernière fois que tu m’as percé les yeux … y’a trois jours ? Donc oui je les vois, oui.

Le sourire d’Ulrik revint :

-J’ai un plan. Est-ce que tu penses pouvoir me ramener des gamins comme ceux-là ? Des ados qui n’ont pas l’air d’apprécier l’autorité, qui se rebellent, qui jouent à qui a la plus grosse pour se faire remarquer… Des ados normaux, quoi.

- Mmmmh, la prochaine fois tu me supplieras si tu veux quelque chose, c’est pas comme ça qu’on demande...

Sans répondre à la pique, Ulrik s’avança d’un pas lent et précautionneux vers les jeunes. Tout était dans le rythme de marche. Trop lent et il risquait de paraître louche. Trop rapide et les gamins décamperaient, persuadés qu’il était un agent de l’autorité.
L’un d’eux tourna justement la tête vers lui et prévint ses amis d’un sifflement. Ulrik s’arrêta net et s’accouda sur le mur. Il agita la main dans un geste nonchalant. Les gamins hésitèrent sur la conduite à suivre. Fuir ou ne pas fuir, telle devenait la question. C’était tout ce qui suffisait à Ulrik.

-Pas mal, pas mal du tout, lança-t-il de l’air le plus amical qu’il pouvait feindre.

Il reprit sa marche lente vers les jeunes. l’un d’eux, peut-être le chef, se tenait droit, les bras croisés, comme pour montrer qu’Ulrik ne parviendrait pas à l’intimider. Le Réprouvé aurait pu lui faire sauter la cervelle en une seconde. Mais non. Rouille était là pour ça.

-Pas mal… Mais il manque quelque chose, non ?

Le leader de la petite bande sembla hésiter. Ulrik en profita pour attraper le pinceau. Il donna un grand coup de peinture circulaire, semblant vouloir trancher la pierre. Son œuvre achevée, il recula pour l’admirer. Un simple cercle. Qui, en soit, ne représentait rien.

-Il manque quelque chose, fit mine de réfléchir le Réprouvé.

Il claqua des doigts, comme si la solution venait de lui apparaître. Il claqua des doigts, faisant apparaître une flamme blanche au bout de son pouce. Les adolescents derrière lui hoquetèrent de surprise, et peut-être un peu de peur. Parfait. Ulrik approcha sa phalange du cercle de peinture. Celui-ci sécha en un instant mais Ulrik maintint la chaleur. La peinture s’assombrit de plus en plus jusqu’à noircir. Il recula enfin, son œuvre achevée, le cercle noir de l’Ombre gravé dans le mur. Il serait compliqué de l’enlever, celui-là.
La petite bande jetait des regards d’admiration vers Ulrik, mais sans oser dire quoi que ce soit. Visiblement, ils n’étaient pas tout à fait prêts à devenir des admirateurs de l’Ombre. Pas encore.
Ulrik se pencha vers eux et, d’une voix sucrée comme le miel qui se tient tapis au fond des plantes meurtrières de Crannsliabh, dit :

Alors… Ça vous dit de faire un truc encore plus cool ?





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Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.


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