[Archivé] Comme un animal. [Sp Senea Greimhridh][-16]

Il l'embrassa, doucement, puis un peu plus avidement. Senea se demanda même un instant si, s’ils continuaient, il n’allait pas finir par la plaque contre la porte, la mettant un peu à sa merci, mais avant qu’elle n’ait vérifier sa théorie, une voix légèrement moqueuse résonna près d’eux. Elle sursauta, cessa d’embrasser Snow, se détacha même de lui, et sourit à la contorsionniste près d’elle, légèrement contrite. Elle savait qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur, mais se demandait par contre si Snow n’aurait pas passé un meilleur moment avec elle. Cette pensée s'interrompit, explosant comme une bulle de savon alors que la show-girl s’éloignait en finissant de se déshabiller sans que Senea ne puisse s’empêcher de laisser un instant glisser ses yeux sur sa peau. Quelle peinture pourrait-elle y faire, la prochaine fois ?
Elle fut ramenée à la réalité par Snow, et rit à ce qu’il lui dit. Ce n’était pas une mauvaise idée, il fallait l’admettre ! Il allait l’embrasser de nouveau, et tout son corps se tendit vers cet instant lorsqu’il s'interrompit pour approuver sa proposition avec un ton enjôleur qui lui tira un éclat de rire. Elle lui retourna vivement son baiser, avant de se détacher de lui, et le tenant toujours de sa main droite, elle l’entraîna dans les escaliers.

Viens, montons, on sera plus tranquilles là-haut.

Elle montait une ou deux marches devant lui, lui laissant la vue sur ses cheveux, sa nuque, son dos, ses hanches, ses fesses, ses jambes sous la robe alors qu’elle ne voyait que la cage d’escaliers. Il aurait fallu au garçon un seul geste pour l’arrêter et lui voler des baisers dans l’escaliers, sur un pallier ou un autre, et elle en avait conscience.

Ça va ? Tu n’as pas mal à la tête ? Le spectacle t’a plu ? Mais c’est vrai que ça a l’air de beaucoup te déranger cette idée d’un seul lit, dis-moi ! lui lança-t-elle par-dessus son épaule en le regardant, sourire aux lèvres.

Ils passèrent le premier pallier, qui desservait une partie des loges. Elle était au cinquième.

Snow la suivait dans ces escaliers observant sa chevelure bouger avec son corps, le léger mouvement de son bassin quand elle levait une jambe pour bien saisir les marches une à unes, il sentait son odeur toujours imprégnée des diverses épices de bains. Elle lui tenait la main, l'attirant avec elle. Il sentait qu'à tout moment il aurait pu l'arrêter pour quémander de l'attention mais, elle avait raison, ils seraient plus tranquilles en haut. Enfermé à double tours. Pendant leurs ascension, elle lui demanda des nouvelles sur son état. Puis, ironisa sur le lit unique. Un léger regard par dessus son épaule mais un grand sourire sur les lèvres. Snow se fit alors la réflexion qu'elle lui facilitait pas la tâche. Non, à être si... Enjôleuse. Il devait faire pareil. Alors qu'elle posait son pied sur la première marche du second palier, il l'arrêta, la faisant de tourner vers lui, posant sa main sur sa hanche comme lorsqu'il avait entreprit la manœuvre de récupération leurs de la soirée de leurs rencontre, en position de valse.

"Je vais bien, enfin, sauf si on compte l'effet que tu as sur ma tête. Le spectacle était très bien orchestré, d'une certaine élégance mais... Je me suis peut-être un peu perdu à admirer la patte de l'artiste des décors."

Il l'a plaqua contre lui, sa main descendant sur sa courbe postérieure jusqu'à se saisir du haut de sa cuisse. Alors, il l'a souleva relevant le visage de la femme à sa hauteur.

"Le lit unique, c'était ton idée... Senea."

D'un ton provoquant trahissant l'ardent désir qu'elle lui inspirait, qu'elle lui insufflait, il se mit alors à gravir les marches portant leurs deux poids comme s'ils ne pesaient rien. Si elle le voulait, elle pourrait se perdre dans son cou et l'embrasser sur toute les parties accessibles, sachant qu'elle se trouvait sous sa cape, donc, collée à son torse nu. Inexorablement, Snow commençait déjà à grimper le troisième palier.

C’était comme si elle avait appuyé sur un interrupteur. Il venait de l’arrêter au second pallier, la faisant tourner vers lui de la même manière que lors d’une valse. Il la plaque à lui, et tout en lui parlant, fit descendre sa main le long d’elle, touchant sa fesse, puis attrapant le haut de sa cuisse. Il la souleva, l'emmenant à la hauteur de son visage, continuant à lui parler. Le cœur de Senea battait à tout rompre, et elle commença à se tortiller. D'une part, elle venait de se rendre compte qu’elle avait oublié, dans sa précipitation, de remettre une culotte, et espérait qu’il ne l'ait pas senti en l’attrapant, se disant que sinon .. Bref. D’autre part, elle n'aimait pas être ainsi privée de sa liberté de mouvement.

Snow, lâche-moi s’il te plaît. On va finir par tomber, on est trop lourds … Tu ne te souviens pas de ton arrivée, mais moi, si et je ne veux pas te fatiguer .

Le ton de la jeune fille n’était pas paniqué, mais un peu inquiet, et avait perdu de son côté enjôleur. Si lui n’avait aucun souvenir de son arrivée sur les lieux, elle en avait un souvenir des plus vivaces, que ce soit de son apparence ou de son évanouissement, et elle ne tenait pas à tenter le diable. Elle n’avait aucune envie qu’il s’évanouisse soudain dans les escaliers, dévalant presque trois étages avec elle dans les bras.

Snow accepta silencieusement la supplication de la femme et le reposa sur la marche où il marchait. Il ne la tenait plus que par la main qu'il n'avait jamais lâché et passa sa main libre au niveau des cotes de la femme. Se souvenant des rougeurs et des douleurs qui semblaient la parcourir dans le bain.

"Je me disais bien que c'était de ma faute ça..."

Bon plus d'initiatives avant d'arriver dans la chambre, il lui fallait encore un peu de travail pour apprendre ce qu'elle voulait préférait ou non. Snow fit une petite moue déconfite, comme si la disparition du coté enjôleur de la femme l'avait quelque peu refroidit lui même. Il était indubitablement désolé de ne pas se souvenir. Il passa sa main libre sur la joue de la femme. Lui faisant un petit sourire désolé.

Lorsqu’il la lâcha, elle reposa pied à pied avec soulagement, lui pressa un peu les doigts.

Merci de m’avoir posée.

Elle l’embrassa, légère, et remarqua ses mains sur ses côtes, son air fautif. Elle prit la main qu’il avait mise sur sa joue, et l’embrassa.

Ce n’est rien, d’accord ? Ne t’en fais pas. Si tu veux me faire ça dans une chambre pas de problème, mais là … J’ai peur qu'on tombe, et qu’on se fasse mal. Je ne voudrais pas que tu te cognes la tête de nouveau !

Elle reprit son ascension.

Viens, montons. Une fois là-haut, si tu veux, on s’embrasse autant que tu en as envie, et ensuite, je te raconte ton arrivée ici, et ce qui m’a valu ces menues contusions, d’accord ? termina-t-elle avec un clin d'œil.

Et, sans lui lâcher la main, elle finit de monter les étages qui les séparaient de son palier. Une fois arrivés là, elle lui fit signe de se taire:

Attention, il est possible que du monde dorme déjà, les journées ici sont épuisantes. Suis-moi sans bruit.

Elle le mena jusqu'à une porte dans le couloir, et l’ouvrit, dévoilant sa chambre, où il était venu un peu plus tôt. A gauche, la porte qui donnait sur la salle de bains. La jeune fille le fit entrer, puis ferma derrière eux. Un instant ils restèrent dans le noir, jusqu’à ce qu’elle allume quelques bougies, distribuées par le gouvernement. La nuit, ils s’éclairaient comme ça, une grosse partie de l'énergie allant vers la scène, la salle, et les chambres de passe. Cela donna à la pièce une atmosphère plus douce qu’à l'origine. Les murs étaient nus, à l’exception de quelques reproductions d’art, ou oeuvres originales. Sur le mur de droite, il y avait son lit, au cadre en bois. Elle ne l’avait pas fait le matin, et il était encore ouvert, les draps, couvertures et couettes en désordre, tout comme les oreillers. Il y avait deux tables de nuit, une sur laquelle il y avait nettement des affaires de SEnea, la seconde servant très clairement de bibliothèque et d'annexe de son bureau. Celui-ci, sur le mur du fond, près de son armoire, débordait de matériel d’art et de feuilles. Vers l’entrée, il y avait un porte manteau et uen chaise où elle posait habituellement ses affaires, ainsi qu'un panier à linge. On trouvait aussi une bibliothèque près du lit, dans laquelle il y avait des livres, mais également un peu de décoration. Sur la commode près de la porte de la salle de bains, où elle mettait ses affaires de toilette et des chaussures, il y avait un vase avec des fleurs qui fanaient. Il y avait un tapis de chaque côté du lit, une couverture jetée sur le dossier de la chaise de bureau. On voyait bien que la pièce était habitée. Elle enleva ses chaussures, en lui annonçant en souriant:

Bienvenue ! Donc, on disait, ton arrivée, c’est ça ? Suggéra-t-elle, un sourire mutin aux lèvres en lui prenant la main, oubliant volontairement la première partie de sa proposition et se disant qu’il saurait sans doute la lui rappeler.

Elle n'était pas en colère, c'était déjà ça, elle le remercia de l'avoir posée, puis, le rassura affirmant qu'il s'était cogné la tête. Il n'avait pas de douleurs particulières mais c'était tout à fait possible se disait-il. Même si, il était plus tenté par la proposition d'embrassades, câlin et autres baiser à volontés. Toujours tenu par la femme il l'a suivit alors dans les marches rejoignant rapidement le dernier étage. Là, elle lui intima de mouler sa meilleure gaufre car il était probablement des dormeurs déjà épuisés de leurs journée. Il s'exécuta sans mots dire, silencieux au possible se laissant diriger vers sa résidence de la nuit. La chambre avait déjà un aspect familier, c'était déjà ça. Il sentait son odeur partout, sentait son essence partout encore. Ses yeux, contrairement à des yeux normaux s'habituaient beaucoup plus vite à l'obscurité, alors il savait se repérer dans la pénombre. On ne parles pas de nyctalopie, mais bien d'adaptation plus rapide. Ce n'était pas les murs nus, les quelques reproduction d'art ou le mobilier qui monopolisait son attention, mais bien cette femme qui s’activait à leurs donner un peu de vision, un minimum possible. Snow aurait probablement pu matérialiser une petite boule de glace lumineuse, enchantée. Mais elle était chez elle et semblait avoir ses petites habitudes. Senea enleva ses chaussures et lui souhaita la bienvenue. Snow la voyant faire fait de même et se dirigea vers le porte manteaux alors que Senea évoquait son arrivée. Il posa sa cape sur celui-ci puis, il s'avança vers les fleurs mourantes et passa une main au dessus d'elle. Sa main dégagea un peu de brume, des runes lumineuses en cercle se manifestant autour de celle-ci, et les fleurs semblaient se redresser légèrement et reprendre des couleurs.

"Voilà un peu de fraicheur pour vous."

Puis, il se tourna vers la femme, oubliant presque qu'il était torse nu. Il s'avança vers elle et la saisit doucement à la taille.

"Tu n'avais pas dit autre chose avant? Tu avais parler de te faire ça dans une chambre. Et de s'embrasser à volonté non?"

Joignant la parole aux actions, il se baissa doucement ses deux mains glissant le long de sa taille pour attraper doucement ses cuisse, la soulevant contre lui. Mais cette fois, il la tenait plus haut, le visage de la femme au dessus du siens alors que lui-même aurait pu perdre son visage dans la poitrine de la femme. Il marcha en direction du lui, lui tourna le dos et s'y posa. Une fois assit, il se laissa doucement basculer en arrière entrainant la femme avec lui. Lui laissant tout le loisir de prendre un baiser si elle le voulait.

"J'étais conscient? C'est ça? Je ne m'en souviens pas."

Ses mains étaient remontée de ses cuisses remontant malgré lui un peu plus la robe de la femme et s'étaient arrêtés sur son visage sans oublier de frôler se torse bien formé. Replaçant délicatement les cheveux de la femme derrière ses oreilles. Puis, passant ses coudes entre les bras de la femme, ses mains éffleurèrent une nouvelle fois sa poitrine avant de gagner la partie la plus haute de ses cotes, presque aux aisselles. Il caressa alors tout doucement le dos de la femme, des omoplates aux reins. Un sourire enjôleur sur le visage, il reprit.

"Content que ce ne soit pas un rêve, Senea."

Il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir encore avant de retrouver ses lèvres mais il se voyait bien lui laisser l'initiative de la suite.

Il raviva les fleurs, ce qui tira un sourire à la jeune fille. Il avait des pouvoirs extrêmement variés. C’était d’ailleurs un peu étrange. Puis, il vint vers elle, qui affichait son air le plus innocent. Il lui prouva ceci dit qu’il avait mordu à son hameçon, lui enserrant la taille, avant de laisser ses mains descendre, l’attraper sous les cuisses, la soulever comme si elle était un fétu de paille (ce qu’elle n’était pas, quoique pas des plus épaisses). Alors qu’elle riait, il la porta jusqu’au lit, où il s’assit et les fit tous les deux basculer. Elle ne résista pas au mouvement, se retrouvant plaquée contre son torse nu. Elle lui embrassa le front, la tempe, la pommette en revenant à sa hauteur afin de ne pas lui faire mal (elle n’avait pas la prétention d’avoir assez de poitrine pour l’étouffer dedans, mais personne n’aimait se retrouver le nez pressé contre des côtes), se mettant pile face à lui. La combinaison de leurs mouvements avait fait remonter sa robe au niveau de ses genoux, et Snow lui caressait tendrement le dos. Elle lui rendit la tendresse du regard, la douceur des caresses en laissant ses doigts parcourir ses cheveux.

Pour tout te dire, je suis plutôt contente aussi que ça ne soit pas un rêve Snow.

Son ton était celui de la confidence, douce et tendre. Si elle n’était pas sûre de pouvoir lui donner ce qu’il espérait, elle savait cependant qu’avec la guerre, et l’angoisse que cela lui provoquait, des moments de tendresse n’étaient pas de trop. Elle lui caressa la joue, lui sourit:

Et en effet je te confirme, tu étais conscient, en tous cas tu en avais l’air et … Dis-moi on n’avait pas parlé de s’embrasser à volonté, avant d'en discuter ? ajouta-t-elle. Tu as déjà eu ta dose ? Je me suis endormie et ai loupé tous tes baisers ?

Ses yeux pétillaient un peu, d’humour. Elle le cherchait, il fallait l'admettre, me^me si elle savait qu'elle n'aurait sans doute pas trop de mal à le trouver.

La tendresse du moment reprenait crescendo alors qu'elle confessait un contentement pour cette réalité qui leurs était offerte en ce soir. Elle confirma qu'il était bien conscient, puis, parla qu'ils avaient parlé de s'embrasser à volonté avant d'en discuter. Puis elle le provoqua ce qui le fit éclater de rire, chose qui était aussi rare que de le voir s'enticher de quelqu'un.

"Ah ouais, c'est comme ça?"

Snow releva doucement son visage, ferma les yeux et au moment où leurs lèvres allaient se toucher, il l'a fit basculer dans l'autre sens, la mettant sur le dos et se redressa doucement. La robe de la femme arrivait dangereusement à mi cuisses alors que le pantalon de l'homme ne laissait de moins en moins de place à l'imagination.

"Attends je sais plus... N'est-ce pas ce que je disais un instant avant toi? Pour les baisers à volontés?"

Il fit une moue interrogatrice avant de la regarder avec un air satisfait. Il aurait pu sauter à ses lèvres dans l'instant, mais voulait voir comment elle réagirait à cette provocation, puisque de toutes évidence c'était le jeu. Cette séduction enjôleuse, ce jeu de qui craquera le premier. Mais il savait que son mental ne tenait plus qu'à un fil. Toujours sujet à cette emprise mystique qu'elle semblait avoir sur lui. les mains posé de part et d'autre de son buste. Les jambes entremêlés.

Le voir rire la réconforta et l’amusa, lui faisant comme un feu chaud et tendre en elle. Elle s’attachait à lui, il fallait qu'elle l’admette. Elle s’apprêtait à se laisser embrasser avec un petit sourire satisfait lorsqu’il la fit basculer de l’autre côté, se mettant par-dessus elle, la mettant sur le dos. Surprise, elle sentit l’air s'expulser de ses poumons d’un seul coup alors qu’elle exhalait un souvenir et encaisse le coup: ses côtes douloureuses se rappelaient à elle, bien peu contente d'être ainsi maltraitées. Elle ne sentit pas les larmes-réflexes lui monter aux yeux, mais ceux-ci devinrent un peu plus brillants, alors qu’elle inspirait. Elle n’avait pas très mal, mais ce fut suffisant pour la distraire un instant du joli cœur au-dessus d’elle. Elle lui sourit, pourtant lorsqu’il lui parla alors que la douleur refluait, revenant à son statut sourd, lointain. Il n’était pas bien loin d’elle, mais juste assez pour que, couchée sur le dos, elle ne puisse pas l'atteindre simplement en tendant le cou. Était-ce volontaire de part ? Elle n’en était pas certaine. Elle tendit les bras vers lui, explora son torse, son dos de ses caresses, sans caresser de la regarder. Doucement, elle entoura ses jambes des siennes puisque la remontée de sa jupe lui avait donné un peu de liberté de mouvement.

Mmh, il me semble que tu en as parlé, en effet, mais tu t’es arrêté en cours de route, non ? lui répondit-elle, un peu mutine. Mais regarde-moi maintenant, si loin de toi, et plaquée contre le lit, à ta merci !

Elle fit une petite moue qui l’invitait à venir vers elle qui était à sa merci, tout en permettant bien de noter qu’elle plaisantait.

Snow remarqua alors les yeux brillants de la femme, se rappelant qu'il l'avait blessée à la cote. Puis, dans un fluide geste précédé de caresses, elle l'attrapa avec ses jambes, l'empêchant de fuir et quand il ouvrit la bouche pour lui demander si elle avait toujours mal... ELle reprit la parole, prétextant un souvenir puis, l'accusant de s'être arrêté en court de route puis, un air malicieux, elle lui dit de la regarder, si loin de lui, à sa merci... La moue qui suivit s'en voulait tout aussi malicieuse... Qui était vraiment à la merci de l'autre. Qui détenait le pouvoir à cet instant? Snow soupira alors qu'il se sentait craquer à mesure que sa respiration éccélérait, que les battements de son propre cœur devenu si lourds, si forts envoyait du sang brûlant dans chacune de ses extrémités. On aurait même pu croire qu'il crachait de la vapeur parfois tant son souffle semblait devenu brûlant de désir. Il se pencha doucement sur elle, prenant garde à ne pas s'appuyer sur le coté où elle avait mal. Il était à présent sur ses coudes. De sa main droite il partit quérir la petite larme qui perlait au coin d'un de ses yeux puis, l'a fit geler et la transforma en une toute petite orbe lumineuse qui se mit alors à voler en direction de la cote endolorie de la femme. La main libre vint alors rejoindre le petit orbe pour se poser sur ses cotes, fraiche, comme il l'avait fait pour sa joue lors de leurs première rencontre.

"T'es sûre que c'est toi qui est à ma merci?

Lui murmurez-t-il alors avant de finalement céder à ses lèvres. Il se laissa doucement glisser sur elle, pour qu'elle sente en partie son poids sur elle. Sans pour autant interrompre le contacte frais de sa main sur ses cotes endolories.

Il lui souriait en cueillant sa larme, la transformant en une petite orbe qu’il lui plaque sur la côte en douceur. Elle ne put s’empêcher de se tendre un peu, et de frissonner lorsque ça entra en elle. Elle lui caressa la main doucement, en souriant.

Ca ne soignera pas ça, Snow, il faut juste … laisser faire le temps. Mais merci, ça soulage un petit peu.

Tendrement, il se laissa glisser sur elle, faisant peser un peu de son poids et de sa chaleur sur son corps. Senea caressa le visage de Snow, suivant le dessin de son crâne sous la peau, sous les muscles et les tendons. Son nez était tout contre le sien, leurs souffles se mélangeaient. Elle ne cessait de le regarder:

Il y a débat dans les plus hautes sphères pour répondre à cette question, sache-le, glissa-t-elle avec un sourire.

Il pouvait sentir chacun de ses mouvements, chacun des mots qui sortaient de ses lèvres. Il devait presque sentir se slèvres bouger, si près des sienes, alors que les jambes de la jeune femme entouraient les siennes, alors qu’une de ses mains caressait son visage et que l’autre courrait inlassablement le long de ses côtes. Elle savait à peu près ce qu’elle faisait: après tout, son coeur à elle aussi battait fort, et son corps à elle aussi semblait la tirer vers lui. Et pourtant, elle résistait, encore un peu, à l’envie de l’embrasser pour lui faire un peu plus tourner la tête.

La femme confirma que le contacte froid ne soignerait pas la blessure costale qu'elle avait subit, cependant, si la douleur s'amenuisait un peu, alors il s'en contenterait. De toutes les choses qu'il appréciait chez cette femme, il en découvrait une nouvelle, cette répartie déconcertante et incroyablement pointus. Quand elle lui dit que les hautes sphères en débattait, il ne put taire un petit rire qui lui échappa du nez et du fond de la gorge. La main posée sur sa cote descendit s'arrêter sur sa hanche, alors qu'il sentait la finesse du tissus. Il aurait pu lui arracher pour retrouver ce contacte peau à peau qu'ils avaient eu quelques moment plus tôt dans cette baignoire. Mais avant, juste avant, leurs lèvres devaient se retrouver. Ils devaient goûter la bouche de l'autre, faire danser leurs langues dans une longue valse de retrouvailles.

"Alors, est-ce que les plus hautes sphères ont rendu leurs verdict ou faut-il encore attendre quelques instants?"

Snow arrivait dangereusement proche, si proche, il allait céder mais ça il le savait, mais il voulait éprouver la résistance de la femme. Cette attente qui lui brûlait les lèvres et électrisait son visage tant il était magnétiquement attiré à celui de la femme.

"Bon alors ils sont où mes bais..."

Pendant qu'il murmurait, ses lèvres effleurèrent celles de Senea, bien qu'il l'a fixait dans les yeux, il les ferma immédiatement, cédant à l'ivresse et le parfum de cette envie qui le dévorait de l'intérieur depuis son réveil.

Il laissa descendre sa main jusqu’à sa hanche en riant à sa réplique, s'approchant encore d’elle en continuant sur la même lignée. Puis, leurs lèvres s’effleurèrent, et il céda, l’embrassa. Immédiatement, elle lui rendit son baiser, presque avide. en le serrant un peu contre elle, une main dans ses cheveux, l’autre dans son dos.

Enfin ! soupira-t-elle. J’ai cru que tu ne m’embrasserais jamais ! lui sourit-elle, les yeux mi-clos, en l’embrassant de nouveau.

Entrouvrant les bouche, elle laissa leurs langues se rejoindre, se retrouver. Il y avait son goût, frais, plein sa bouche, et elle en profitait. Le lit était plus confortable pour cela que la baignoire, et elle en profitait pour le câliner de ses mains comme de ses jambes. Sentant ses jambes commencer à fourmiller, elle s’appuya sur ses coudes pour remonter un peu sur le lit afin de ne plus avoir la partie inférieure qui luttait contre le vide, déséquilibrant un peu le garçon par la même occasion. Alors qu’elle remontait sur le lit, sa jupe redescendait vers ses genoux, et surtout, Snow tomba le nez droit dans sa poitrine. Elle ne l’avait pas fait exprès, et éclata de rire. Elle était à présent étalée en travers de son lit, le visage du jeune homme entre ses seins encore recouvert de sa robe, la veste ouverte.

Bah alors ? Tu as décidé de t’attaquer à une autre partie de mon anatomie ?

Elle ne précisa rien, mais il était évident dans son ton que même si elle plaisantait, cela ne la dérangeait pas.

Elle semblait soulagée que la distance se soit enfin tue. Que leurs lèvres se retrouvaient, se redécouvraient, se goûtaient. Elle soupira un enfin qui fit sourire l'homme. Elle avait cru qu'il ne l'embrasserait jamais, visiblement elle avait gagné. Mais était-ce réellement une défaite? Senea se mit à se déplacer sans se concerter avec Snow et il se retrouva nez à nez avec sa poitrine. Le visage perdu sur l'un de ses sein. Là elle lui demanda s'il avait décidé de s'attaquer à une autre partie de son anatomie. Le coté positif c'était qu'il l'a voulait toute entière et visiblement elle ne semblait pas dérangée par "l'initiative". Il hésita à lui retirer sa robe pour pouvoir profiter de cette partie de son anatomie mais il n'en avait pas encore finit avec ses lèvres. il déposa des dizaines de baisers enflammés en remontant le long de son corps. Il ne remarqua cependant pas qu'il emportait la robe avec lui jusqu'au nombril, la déshabillant malgré lui.

"J'ai rendez-vous avec tes lèvres d'abords, on s'occupera du reste plus tard."

Lui dit-il en lui faisant un clin d’œil. Puis réclama ses lèvres comme sienne pendant que sa main droite descendait doucement caresser sa poitrine, ses cotes, sa hanche nue... Il remarqua alors que la femme se trouvait aussi en monde commando. Cette pensée ne fit que l'enflammer encore plus.

Il remonta le long de sa cage thoracique, de son cou, de sa mâchoire, de son menton, lui arrachant des petits soupirs, pour retrouver ses lèvres tout en commençant à lui ôter sa robe, la dévoilant jusqu’au nombril. A sa réplique, elle sourit:

Oh, parce que tu comptes t’en occuper, donc ? dit-elle entre deux baisers enflammés.

La main droite du jeune homme descendait le long de son corps, rencontrant sa peau nue. Elle se sentit frémir sous ses assauts, l’embrassant avec une tendresse enflammée, alors qu’elle le parcourait de ses mains. Elle pensa un instant à lui défaire sa ceinture, puisqu’elle sentait combien il la voulait alors qu’il s’appuyait contre elle, mais renonça. D’une part, il était trop collé pour le lui permettre, et d’autre part, elle avait peur que cela coupe quelque peu toute possibilité de discussion ensuite. Elle continua donc à parcourir d’une main sa colonne vertébrale, de l’autre à caresser son crâne.

Snow l'embrassa de nouveau, toujours plus, sans interruption autre que pour respirer quand les baisers devenait trop intenses, il avait noté la question de la femme mais choisissait de ne pas y répondre tout de suite, ne voulant pas interrompre l'instant. Mais il le savait, il lui devait des réponses. Puis, presque à contrecœur, il se retira d'au dessus d'elle, de la main qui la caressait, rabaissa sa robe. Il s'installa à coté d'elle, le coude posé sur le lit et la tête posée sur la main, dans une position relativement confortable. Il l'a dévorait des yeux mais voulait tout de même démêler la réalité du rêve.

"Nous disions, comment suis-je arrivé là, et surtout comment ais-je fais pour te blesser..."

Snow prit une longue inspiration et commença par le début.

"Peu de temps après que nous nous soyons quittés, je me suis rendu compte que ma morphologie avait changée, mais la chose qui m'a le plus inquiété, c'était ses écailles qu effritaient ma peau. Je n'ai pas réellement comprit d'où ça venait, peut-être quand nous avons mêlé nos magies. Ou alors quand je me suis baigné dans le lac..."

Son visage restait près de celui de la femme et il caressait doucement son visage, suivant des yeux l’œuvre de ses doigts.

"Puis, je dirais il y a quelques jours, parce que j'ai pas moyen d'en être certain. J'ai été frappé par une fièvre qui m'a cloué au lit. Me faisant rêver. J'ai beaucoup rêvé de toi. Mais c'était assez cryptique. Des souvenirs surtout, mais aussi des scènes improbables, comme si je pouvais te présenter Jonas. Puis, je me suis réveillé dans ta baignoire et tu connais la suite."

Il ne lui laissa pas le temps de répondre ou de poser des questions beaucoup trop envieux de retrouver ses lèvres quelques instants. Mais il allait lui laisser la parole, il se doutait qu'elle devait déjà se questionner sur son état de santé.

Ils s’embrassèrent encore un moment, puis, il se décala, s'installant près d’elle, et commença à parler. Elle l’écouta, attentivement, puis bougea un peu. Elle alla se mettre au niveau des oreillers, retrouvant le sens normal du lit, lui faisant signe de la rejoindre; Lorsqu’il se fut installé, elle resta près de lui. Au moins, ils avaient la tête soutenue par les oreillers: pour ce genre de moments de confessions, autant être confortablement installés. Doucement, elle laissa courir ses doigts sur son torse, comme si elle cherchait les écailles. Elle les avait bien vues, pourtant lorsqu’il était arrivé. D'un autre côté, elle savourait ses caresses sur son visage, elle appréciait aussi qu’il l’ait rhabillée, ne la laissant pas nue et exposée à son regard lors de ce changement d’ambiance. Elle était soulagée aussi, qu’il vienne de lui-même à ce sujet là.
Senea se laissa embrasser, évidemment, prenant entre ses mains le visage du garçon pour en profiter un peu plus, mais arrêta rapidement ce petit jeu pourtant savoureux.

C’est … Un peu inquiétant ce que tu décris, Snow. Je n’ai jamais entendu parler de maladie de ce type, ni d’effets secondaires pareils à la rencontre des magies et encore moins de quelque chose en rapport avec le lac de la forêt Chrysanthème … Tu … Tu as vu un soigneur ? Ou même un Songeur ?

Son regard était soucieux, et elle lui caressa les cheveux, avant de poser un baiser sur ses lèvres.

J’ai l’impression que ta fièvre s’est calmée mais quand tu es arrivé tu … Tu m’as fait peur. C’est notre contorsionniste qui t’a amené à moi, après t'avoir payé l’entrée.

Elle baissa un peu la tête. Elle détestait le dire, mais il n’y avait aucune autre manière de décrire ce qu’elle avait ressenti à ce moment-là.

Je ne t’ai pas reconnu immédiatement. Tu étais immense, véritablement immense. Mes yeux arrivaient au niveau de ton ventre, et ta musculature … Je ne sais pas comment la décrire. Je ne dis pas que tu n’es pas musclé, au contraire, mais, par rapport à ce que tu étais, tu es un enfant de six ans qui passe ses journées enfermé à lire ou à jouer de la musique, dirons-nous. Il y avait des écailles en effet, et chacun de tes vêtements semblait si minuscule pour ton corps …

Elle lui parcourait le torse des doigts, comme si elle cherchait à retrouver les formes présentes quelques heures auparavant.

Il y avait autre chose. Je suis quasiment persuadée que tu avais des cornes ou je ne sais quoi qui te sortaient du visage, et que j’ai vu une queue animale se balancer derrière toi, venant de toi, je veux dire. Et tes yeux brillaient tellement … Tu avais l’air d’avoir froid, et chaud à la fois, de souffrir terriblement. Tu n’as rien dit, tu as juste tendu le bras vers moi, et je t’assure, pendant un instant j’ai cru que tu allais simplement attraper ma tête et la faire exploser comme une orange trop mûre.

Elle sentit un frisson la parcourir, et se reprit.

Mais tu as simplement tendu le bras, touché mon épaule et … Sans un cri, ton visage s’est tordu comme si tu avais atrocement mal, et tu t’es effondré. Comme tu me tenais tu m’as entraînée dans ta chute, et je me suis tordu le poignet gauche et mes côtes à gauche ont souffert de l’atterrissage pas vraiment en douceur. Ce n'est rien de grave, juste des contusions. Quand je t’ai regardé tu avais … diminué, et toutes tes étrangetés avaient disparu. Je me suis vraiment demandé si j'avais halluciné, mais tu étais gelé. J'ai eu peur que tu te sois cogné la tête, j’ai fait venir notre soigneuse qui m’a confirmé que tu allais bien, physiquement, et qu’aucun signe n’était inquiétant, sinon ton effondrement et ta peau si froide. Alors j’ai accepté de te garder pour la nuit, pour vérifier que tu n’aies pas de commotion, et on m’a aidée à te monter dans le bain. Quand tu t’es réveillé, tu m’as fait basculer par dessus la baignoire, ce qui a équilibré mes côtes gauches et mes côtes droites et ensuite … Ensuite tu m’as embrassée, mais j’ai l'impression que tu as mis un temps fou à me reconnaitre.

Elle avait toujours un air soucieux sur le visage, nettement inquiète pour lui, même si elle le voyait en bonne santé sous ses yeux. Elle lui prit la main, entremêla leurs doigts, embrassa les siens, un à un.

J’ai vraiment eu peur, Snow,et je suis inquiète pour toi. En plus de quoi, je ne m'explique pas comment tu m’as trouvée ici, je ne t’ai jamais dit que j’y travaillais … Tu es sûr que ça va, là, de suite ?

Il l'avait évidemment bien suivit quand elle les avait fait remonter dans le lit. Il l'écoutait à présent, il ressentait l'inquiétude de la femme jusque dans ses os, quand elle lui disait qu'elle n'avait jamais entendu parler de ce genre de maladie, qu'il n'y avait aucune raisons que ses théories soient fondées, mais des théories il en avait posé plus d'une centaine, toujours sans réponse, en revanche, elle marquait un point, il aurait probablement dû essayer d'en discuter avec quelqu'un d'autre, médecin ou autre. Le regard soucieux de la femme lui provoqua une longue et douce vague de frissons, se manifestant en chair de poule. Puis elle commença à le décrire, comme il était arrivé, tout immense qu'il était, cornu et avec un appendice caudale. Il acquiesça avec un sourire quand elle le décrit comme un enfant de six ans qui passe sa journée enfermée à lire où à jouer de la musique, c'était le cas depuis ses six ans en effet. De ses doigts elle semblait l'ausculter. Cherchant des marques ou des traces, mais il n'y en avait plus. Elle lui décrit alors les teneurs et aboutissants de leurs rencontre de la journée. Qu'il lui avait fait peur, tant pour lui, que pour sa vie à elle. Mia sil en était certains, jamais il ne lui aurait fait de mal, même dans un état second, c'était juste impossible. Elle termina racontant pour le bain et ce baiser. Il a en effet eu du mal à sortir de sa torpeur. Elle lui prit la main, et les embrassa tous un par un après les avoir entremêlés. Snow la voyait toujours plus soucieuse. Mais il n'arriverait probablement pas à la réconforter même si il était décidé à essayer. Elle confessa finalement la peur qu'elle avait ressentit pour lui, s'il allait bien.

Snow lui sourit, la main toujours dans celle de Senea. Il détourna légèrement le regard, emmagasinant ces informations, les absorbant du mieux qu'il pouvait, comprenant leurs sens et les gravant méticuleusement dans son esprit. Puis avec un léger sourire coupable, il ferma les yeux.

"J'ai fait de longues recherches sur le sujet. J'ai dû retourner au moins trois fois la bibliothèque de l'académie. Même les livres interdits, rien n'y fait. Je n'ai absolument rien trouvé qui se rapportait à mes symptômes. Le seul ouvrage qui me paraissait faire un minimum de sens est tout bonnement impossible. C'était un ouvrage sur les animorphus."

Snow s’avança un peu vers la femme sans ouvrir les yeux. D'une main assurée, il remit ses cheveux derrière son oreille avec une précision improbable pour une personne ayant les yeux fermés.

"En ce qui concerne comment je t'ai retrouvé, j'ai une théorie. J'ai l'impression que je peux voir ta magie émaner de toi, et que même les yeux fermés, j'ai l'impression de pouvoir te voir... C'est étrange comme sensation. Peut-être est-ce parce que nos magies sont similaires?"

Snow rouvrit les yeux et les plongea dans ceux de la femme. Sa main partant se poser au creux de ses reins.

"Je vais bien, je vais très bien. Je crois que je ne me suis pas sentit aussi bien depuis mon réveil dans ce cocon glaciale.

Snow s'approcha de nouveau encore un petit peu plus près, leurs corps à moins d'un millimètre sur toute la longueur.

"Au moins, tu avais raison sur un point, je suis bien enfermé dans ma chambre à lire des livres depuis que j'ai six ans."

Il lui fit un petit clin d'oeil espiègle et se lova entièrement contre elle, collant son front à celui de la femme, les souffles se croisaient, se trouvaient, se mélangeaient. Il aurait probablement pu interrompre la conversation à cet instant, mais il se doutait qu'elle aurait d'autres questions mais avant qu'elle prenne la parôle il lui murmura petit,"Tu as toujours mal?"...

Son soupir lui brisa le cœur: elle ne voulait pas qu’il se sente coupable, il n’avait rien fait après tout, il ne se souvenait de rien. Elle ne voulait pas le culpabiliser, juste lui expliquer ce qui s 'était passé. Elle lui caressa la main du pouce, avec tendresse, pour pas qu'il n’oublie qu'elle le soutenait. Elle écouta ce qu’il avait à lui dire à propos des livres et lorsqu’il évoqua les aniformus, elle haussa les sourcils, et eut un sourire. C’était étrange, un peu, car la dernière fois qu'elle avait entendu parler d’un tel ouvrage, c'était avec Tapahari qui avait sollicité son aide pour trouver de quoi la soutenir dans son pouvoir. Penser à elle la fit immédiatement voyager ailleurs, sur l'archipel et ses plages chaudes. Elle aurait aimé la revoir, mais la guerre en avait décidé autrement, et elle n’avait plus de nouvelles de la chamane, ce qui lui causait de nombreux pincements au cœur. Elle espérait qu’elle allait bien que … La mèche que Snow remit derrière son oreille il ramena immédiatement à la réalité et à l’homme torse nu et yeux clos dans le lit face à elle. Elle l’écouta, hochant un peu la tête. De sa main libre, elle dénoua l'élastique de sa tresse, sans la défaire. Elle sentait ses cheveux tirer un peu, mal mis, et puisque Snow avait l’air de bien aimer la coiffer, la recoiffer en tous cas, il pourrait s’en donner à coeur joie alors que sa tresse se déferait peu à peu ! Mais cette histoire d’aura magique lui paraissait étrange. Ca ne lui était jamais arrivé, et surtout elle n’en avait jamais entendu parler. La main du jeune homme sur ses reins, son regard dans le sien suffirent à la distraire un peu, et sa déclaration la fit sourire tendrement. De sa main libre, elle lui caressa la joue. Intérieurement, l’attachement que semblait lui manifester le jeune homme l’inquiétait un peu, mais elle tenait cette impression à distance. Reine des glaces un jour, Reine des glaces toujours … Puis il s'approcha d’elle, lui donnant une irrésistible envie de se coller à lui, avant que de lui-même il vienne se lover contre son corps. Elle lui sourit, lui lâcha la main, lui passa un bras dans le dos. Savourant son souffle sur elle.

Oui, j’ai encore un peu mal. Mon poignet tire un peu et mes côtes … Disons que je sais qu'elles existent, sourit-elle. Je dois avoir de jolis bleus. Mais ce n’est rien de grave vraiment, je t'assure, ne t'inquiète pas.

Elle lui caressa la joue, tendre.

Je crois que tu es un être des plus à part, Snow, lui glissa-t-elle, que ce soit par ta nature même, ton histoire, ou ta façon de développer des muscles en passant ton temps à lire enfermé dans ta chambre.

Elle en profita pour se décaler un peu, embrassa son torse comme pour souligner cette musculature, parcourant ses pectoraux, avant de descendre sur ses abdominaux, à la limite de sa ceinture, et de remonter lentement, sans cesser de l’embrasser, passant sur ses tétons, avant de suivre la ligne de ses triceps pour remonter jusqu’à son visage, et revenir se serrer contre lui.

Il va falloir m'expliquer ce phénomène, conclut-elle en lui tâtant les bras avec un sourire amusé.

Elle avait encore un peu mal, c'était indéniable mais elle venait tout de même de le reconfirmer. Mais elle lui assura que ça allait, elle lui caressa la joue, lui fit un compliment qui le fit rougir jusqu'aux oreilles, lui qui n'avait pas de prétentions aucune, simplement de remplir ses fonctions au mieux possible. Le voilà qu'il était en train de s'enticher d'une femme et se laissait aller à l'émotionnel. Lui qui avait un façon d'être des plus cartésienne, se retrouvait à espérer, rêver, avoir des attentes. la plaisanterie de la femme le fit sourire alors qu'elle commençait à embrasser tout son torse. Tout ces endroits qui n'avait jamais été embrassé par personne et qui était comme de la neige fraiche de tout contacte. Snow frissonna sentant la chaleur que les lèvres de la femme dégageait et ne put s'empêcher d'avoir une légère crispation quand ses lèvres se posaient au dessus de sa ceinture, un réflexe chatouilleux qu'il ne se connaissait pas. Elle remonta le long de son bras avant de le tâter et de plaisanter sur celui-ci.

"Faut... Dire que... Les livres ça...Pèse un certain poids¨... N'est-ce pas..."

Il avait essayé de faire un trait d'esprit mais sa voix vacillante trahissait l'effet qu'elle avait sur lui, toutes ces vagues de frissons qui le traversait périodiquement. Trahissait cette envie lancinante qui lui dévorait le bas ventre et tout les muscles de son corps. Snow commença alors à faire doucement glisser sa main jusque sur la cuisse de la femme, sans négliger tout ce qui se trouvait sur la courbe de son corps, épaule, cotes avec un furtif passage du pouce sur la poitrine, hanche, fesse, cuisse. Là dans un geste empreint de légèreté, il commença doucement à relever la robe de la femme, millimètre par millimètres alors que ses lèvres reprenaient ce droit nouveau de gouter à sa salive. L'embrassant passionnément, sentant la peau de sa cuisse sous son annulaire et auriculaire. Si elle ne l'arrêtait pas, alors elle allait perdre son unique vêtement.

Sa voix vacillait, comme s’il était à bout de souffle. Pourtant, dans sa manière de l'embrasser, de la caresser, elle comprit très vite que ce n’était pas un signe de souffrance, de douleur physique, mais bien qu’il commençait à perdre la tête de désir. Elle-même se sentait se tendre au passage des mains du jeune homme sur son corps, et elle sentit son pouls accélérer alors qu’il lui soulevait sa robe peu à peu, ses doigts caressant la peau de ses cuisses. Il avait une idée derrière la tête, c’était clair et net, et personne n’aurait pu se tromper sur cette idée. Elle l’embrassait en retour, et laissait ses doigts vagabonder sur le torse du jeune homme: pectoraux, téton, abdominaux, hanche et creux des hanches, jouant à la limite de la ceinture, faisant passer à peine ses doigts parfois sous le tissu en suivant la ligne du vêtement, pour aller ensuite caresser ses reins, descendre doucement vers ses fesses fort fermes, se remettre à jouer avec la ceinture …

Et donc, beaucoup de lectures t'ont permis d'avoir cette musculature ? souffla-t-elle entre deux baisers. J'en connais qui seraient jaloux !

Elle l’embrassa de nouveau.

Et pourtant, je serais la première fille sous les vêtements de qui tu essaies de te glisser ? lui demanda-t-elle, plus sérieusement.

Elle était toujours tendre dans son ton, mais cette fois, elle avait cessé de l’embrasser, et le regardait un instant, en lui souriant. Elle était collée contre lui, une jambe glissée entre les siennes, et une main dans son dos, l’autre, celle du bras qui était sous elle, appuyée contre le torse du jeune homme.

Traquant toute opportunité de jouir de la peau de la femme. Snow n'était plus que frissons et envie. Il sentait les doigts de la femme vagabonder sur toute la surface de son torse, jouant dangereusement avec sa ceinture et toute cette zonne qui était en fait, plutôt chatouilleuse.. Elle plaisanta de nouveau sur sa musculature ce qui le fit rire une nouvelle fois du nez. Elle ajouta qu'elle en connaissait qui serait jaloux, puis, après un autre baisé empreint de fièvre de l'autre, elle lui demanda sérieusement qu'elle était la première fille qu'il souhaitait déshabiller. Snow vit le regard de la femme, son sourire, il étaient collés, entremêlés, profitant tout deux de l'épiderme de l'autre. Snow lui souriait en retour.

"Après je n'ai pas fait que lire, j'ai réorganisé la bibliothèque de l'académie plus d'une fois à l'époque. Puis, j'ai fait beaucoup d'escrime aussi."

Sa main libre arrêta de remonter la robe de la femme pour aller se concentrer sur sa veste. Sa main passa sous la veste, passant entre ses seins, remontant sur le dessus de sa poitrine, passant sous le vêtement, rejoignant son épaule et poussant doucement le tissus vers le bout de sa main. Oui il l'a voulait le plus simplement vêtu pour se régaler de la douceur de sa peau avec chaque parties de son corps. Puis, il réfléchit un instant à la question. Toujours sans être embrassé de nouveau, mais en échangeant des regards ardents. On aurait pu déceler une certaine gêne dans celui de Snow à cet instant. Voir peut-être même un peu de honte, compte tenu du lieu où ils se trouvaient et des mœurs qui avaient évolués depuis son lointain passé.

"Tu es la première personne qui me donne envie de lui caresser la peau. Au même titre que tu es la première personne qui me fait souhaiter être touché."

Une fois sa phrase fini, il continua de pousser la veste de la femme, s'avançant plus sur elle, posant presque son torse sur sa poitrine alors qu'il rejoignait leurs lèvres avec toujours plus de passion et d'intensité.

Dans un sourire, il lui détailla les possibles raisons de sa musculature, tout en s'aventurant un peu sous sa veste, ce qui la fit frissonner de rire et de désir mêlés. De son côté, elle jouait avec les lignes des muscles de son torse, suivant ce dessin précisément tracé, les yeux toujours dans les siens. Il répondit à la question qu’elle lui avait posée, avant de se jeter sur ses lèvres, sur sa bouche de nouveau, en continuant à lui ôter presque discrètement sa veste. Embrasée par cet élan de désir, elle enlaça les jambes de Snow avec les siennes, raffermissant sur lui sa prise, lui rendant ses baisers, alors qu’elle l’aidait à faire tomber sa veste. Se retrouvant simplement en robe, elle bascula sans s’en rendre compte au-dessus de lui, offrant son corps entier à ses caresses à ses assauts. Pourtant doucement, des étincelles de conscience, d’inquiétude, peut-être, se mettaient à briller dans son esprit, que les baisers ne parvenaient plus à éteindre.

Attends, Snow, je …

Elle avait un air soudain paniqué, le visage de quelqu’un qui réalise qu’il a oublié quelque chose.

J’ai autant envie que toi de … tout ça, mais … Enfin, je sais ce que je t’ai dit la dernière fois et … Certes, mon intérêt pour toi est passé au-delà du purement amical sauf que … Et je sais bien que tu ne m'as rien demandé, tu ne l’as même pas évoqué, c’est simplement que je veux t’en parler avant qu’il se passe … quoi que ce soit de plus sérieux car … Je ne suis pas … Certaine … de vouloir quelque chose de sérieux. Je veux dire, au niveau romantique.

Elle lui caressa le visage, visiblement très nerveuse:

Je suis désolée de te dire ça soudain, mais plus on s’embrasse plus ça m’envahit et … Je ne veux pas te décevoir. Tu m’attires, beaucoup, et j’ai envie de tes bras, tes baisers, ta peau, tes sourires, mais … Je n’ai jamais eu de relation sérieuse, vraiment sérieuse, et je ne suis pas certaine d’en être capable actuellement, avec … Tout. Et si c’est ça que tu veux, je ne veux pas que … qu’on fasse quoi que ce soit sans que tu le saches.

Ce tout englobait sa double casquette d’étudiante à l’Académie et d’artiste stagiaire au Temple, mais aussi la guerre et toutes ses incertitudes. Elle savait qu’elle avait envie d’être dans ses bras, maintenant. Mais serait-ce encore le cas, le lendemain ? Et dans plusieurs jours ? Ou plusieurs semaines ? Et plusieurs mois ? Elle craignait, en réalité par-dessus tout, qu’il ne s’attache à elle au-delà du raisonnable et qu'il se mette en danger pour cette raison. C’était si facile, de nos jours, de se prendre pour un héros.
Senea se mordillait un peu la lèvre, toujours au dessus de lui, assise à califourchon sur ses hanches, en appui sur ses bras tendus. Soyons honnêtes: à cet instant précis, elle craignait surtout qu’il la repousse. Et il en aurait eu tous les droits.

Elle s'était retrouvée au dessus de lui après avoir enlevée sa veste ce qui faisait grandir son envie de plus en plus mais... Elle interrompit leurs étreinte, visiblement perturbée par autre chose. Elle commença alors à lui parler. Elle affirma que son point de vue avait changé depuis la dernière fois. Puis, elle hésita sur la formulation, mais l'idée était qu'elle ne savait pas si elle voulait d'une relation. Mais qu'est-ce que c'était une relation.Sur le coup il ne l'a comprise pas. Il ne savait même pas lui même ce qu'il attendait d'elle au final. Elle s'excusa ensuite, de cette soudaineté, elle ne voulait pas le blesser, le décevoir. Mais n'aurait-ce pas été une déception s'il avait réellement eu des attentes? Mais elle avait envie de lui, de ses bras de ses baisers de ses regards ses sourire et tout ce qu'il pouvait lui apporter. Snow retint un soupir à la dernière phrase. Il n'avait pas trop envie de trop réfléchir à ce qui se passait. Enfin, réfléchir aux attraits autours. Dans l'immédiat, il s'ouvrait à ce nouveau mon de de découverte de l'autre plus intime que ce qu'il avait fait jusqu'à présent. Il ne connaissait pas vraiment la teneur de ce qui l'attirait chez elle. Si c'était une forme d'amour naissante, ou tout simplement cette nostalgie et le fait qu'elle le raccroche à un passé révolu. Le regard de Snow se perdit dans le vide, on aurait pu croire qu'une désillusion venait de se mourir mais non. Il cherchait tout simplement quoi répondre. Il s'éclaircit la voix.

"Je... Comprends. Mais... Enfin... Je n'ai... Jamais eu de relations sérieuse... Je n'aurais jamais cru qu'une personne... Pourrait me mettre dans cet état de... D'envie incontrôlable..."

Ses mains étaient posés sur les cuisses nu de la femme, Vu sa position, elle devait sentir son pantalon avec ses parties fines.

"Je ne suis pas certain de mesurer ce qu'est... Une relation sérieuse... Mais... D'une certaine façon... Quoi qu'il se passe entre... Nous... Je me disais qu'on pourrait... Comme on le ferait avec un bourgeon sauvage... Le laisser pousser et voir s'il... Pousse...?"

Sur la fin de sa phrase Snow réalisa qu'il était très confus dans ses paroles et il fronça les sourcils. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu'il cherchait à ne pas passer pour un ignare manquant de vocabulaire, mais les fait étaient là, elle le rendait ivre de désir. Il n'arrivait plus à réfléchir efficacement. Tout ce qui lui importait, c'était maintenant, tout de suite, cet instant, il aurait peut-être même voulut que le temps s'arrête indéfiniment.

"Ne serait-ce pas suffisant... Pour ce soir... De vouloir être ensembles? Je... N'ai aucune... Expérience de ce genre de... Chose... Tout ce que je sais de source sûre... Là maintenant... Je veux tes lèvres et... Chaque parcelles de ton corps qui... M'inhibe et... M'adjure de sentir leurs douceur... Je ressens toute cette attirance, toute... Ce désir... "

Snow jeta un regard blasé à la femme. Visiblement, il n'arrivait pas à s'exprimer simplement, d'un autre coté il voulait la rassurer. Mais c'était probablement trop difficile pour lui à cet instant.

"Puis, avec cette maladie... Et la guerre qui fait rage... Est-ce mal ce que nous faisons?

Il était on ne peut plus sincère dans son désir d'être avec elle à cet instant. Il avait encore faim de ses lèvres et ne voulait pas interrompre ce moment, ses mains caressaient doucement les cuisses de la femme se rapprochant, hors de sa connaissance, dangereusement des parties sensibles de la femme. Snow commença doucement à relever la robe de la femme, dévoilant son nombril.

"Si tu... Me veux... Alors... Je te veux aussi.

Si elle décidait de ne pas l'interrompre et de reprendre là où elle les avait arrêtés, et si elle décidait de se laisser faire, alors il ferait passer sa robe par dessus bords, par dessus sa tête. Elle serait alors nue et il ne pourraient, ni l'un ni l'autre, faire marche arrière.

Ce qu’elle venait de lui dire l’avait manifestement perturbé, car il lui répondit ur le même ton, de la même manière hésitante, presque tremblante. Sa métaphore florale la fit sourire, presque malgré elle, et, tendrement, elle lui caressa le visage de nouveau alors qu’il fronçait le sourcils, qu’elle alla effleurer avec douceur. Il ne cessait de lui caresser les cuisses, comme s’il le faisait par réflexe, presque malgré lui alors que, dans les parole confuses l’essentiel était là: il ne savait pas non plus ce qu'il voulait pour le futur, ni où il allait. Il savait simplement qu’il la voulait, elle, et maintenant. Elle lui sourit, se pencha vers lui, l’embrassa avec tendresse et passion mélangées, alors qu’elle sentait les mains du jeune homme s’aventurer un peu plus haut, relevant sa robe peu à peu.

Dans ce cas, si nous sommes d'accord, c'est parfait, lui murmura-t-elle à l’oreille.

En disant cela, elle soulevait légèrement son bassin, alors que ses mains défaisaient agilement la ceinture qu’il portait. Il suffirait de faire glisser son pantalon trop grand pour qu’il soit autant à nu qu'il s'apprêtait à l’exposer.

Surtout, sens-toi libre de me guider, et de t’exprimer, de me demander de te guider, de … questionner, lui glissa-t-elle entre deux baisers passionnés; consciente qu’une première fois n’était pas toujours chose aisée.

Doucement, elle descendit sur son torse, l'embrassant, allant titiller ses tétons de sa bouche, de sa langue, avant de se redresser. Elle lui permettait, ainsi, de la déshabiller facilement, et, en même temps, de la regarder jusqu’à plus soif s’il le voulait.