[Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
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- MahalathEaquien.ne
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[Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Lun 17 Juin 2019 - 0:32
La fête en l'honneur de la victoire de Tapahari aux Jeux Olympiques avait duré trois jours. Et les protestations de la chamane n'y avaient rien changé. Sa tribu toute entière avait assisté aux épreuves grâce à un de ses appareils de retransmission efferian, amené par un marin de passage. Déjà très appréciée par son travail au quotidien, rendue célèbre par sa quête pour retrouver et aider le "héros" de la tribu, Tapahari se voyait élevée au rang d'héroïne à son tour, et était tellement sollicitée pour conter de sa bouche les épreuves qu'elle avait traversée qu'elle n'avait pas une minute à elle.
Voir son amie ainsi le réjouissait beaucoup, mais Béhékine n'arrivait pas à s'ôter de la tête le mauvais pressentiment qui l'avait pris lors de la cérémonie de clôture des Jeux, lorsqu'Eden s'était écroulée après avoir reçue sa médaille. Une femme, aussi puissante, qui tombait évanouie comme ça ?
Fadaises !
Et la vitesse à laquelle la cérémonie avait continué après l'incident...
Quelque chose ne tournait pas rond, et il craignait de voir les événements s'enchainer à partir de là.
Béhékine s'éloigna du lieu des festivités pour se diriger vers la forêt environnant le village, ses garçons le rejoignant un à un, abandonnant leurs diverses activités pour grimper sur son dos, sentant son malaise.
Si c'était une machination des gouvernements pour... capturer ? Eden, cela voulait-il dire qu'elle avait un lien avec l'Ombre ?
C'était une femme d'une grande puissance, et qui semblait habituée à évoluer dans les cercles du pouvoir. Cela suffisait-il à en faire une alliée de l'Ombre ? Absolument pas. Mais même si c'était le cas, la capturer ainsi, par un stratagème, risquait fort de rompre le fragile statu-quo qui existait entre les différentes factions.
Le Démon tourna la tête, observant le village en fête, puis il s'enfonça davantage dans la jungle, laissant derrière lui cet endroit et ces gens simples qu'il avait appris à aimer.
Si la guerre éclatait, ils seraient balayés, incapables de se défendre... Tapahari aussi. La chamane était courageuse, ça oui. Mais face à un individu comme Ulrik, elle serait impuissante...
Béhékine ne voulait que les protéger. Il ne voulait pas participer à cette guerre qui se profilait. Il en avait marre des mortels, de leurs trahisons et machinations.
Il ouvrit la gueule et ses garçons s'envolèrent pour y plonger les uns après les autres, rejoignant leur "chambre."
Il préférait les savoir en sécurité.
Levant les yeux vers un point précis du ciel, Le Démon bestial se mit à incanter. L'air vibra autour de lui et, après plusieurs minutes, il réitéra son exploit et disparut.
La Dévastation semblait toujours aussi inhospitalière, les terres craquelées pleines de crevasses traitresses, les émanations de souffre empoisonnant l'air et les rares organismes vivants qui y rôdaient étaient une ôde à la sauvagerie et la pugnacité.
Etrangement, Béhékine fut aussi touché par la vibrante énergie qui résidait en ces lieux. Ce côté brut, comme une oeuvre inachevée, un potentiel inexploité...
Mais il n'était pas là pour faire du tourisme.
Il marcha quelques heures, cherchant dans le paysage quelque chose en particulier.
Lorsqu'il aperçut ce boyau qui s'ouvrait dans une colline et s'enfonçait dans les profondeurs de la Lune, il ralentit le pas. S'approchant de l'entrée avec circonspection, il finit par s'arrêter.
Peu importe ce qu'il se passerait, il se savait cinglé.
Restant en dehors du tunnel - il aurait été impoli d'entrer sans être invité après tout - il cria du plus fort qu'il pouvait :
- Maître de la Lune Noire, celui que les mortels nomment l'Ombre ! Je demande audience !
Voir son amie ainsi le réjouissait beaucoup, mais Béhékine n'arrivait pas à s'ôter de la tête le mauvais pressentiment qui l'avait pris lors de la cérémonie de clôture des Jeux, lorsqu'Eden s'était écroulée après avoir reçue sa médaille. Une femme, aussi puissante, qui tombait évanouie comme ça ?
Fadaises !
Et la vitesse à laquelle la cérémonie avait continué après l'incident...
Quelque chose ne tournait pas rond, et il craignait de voir les événements s'enchainer à partir de là.
Béhékine s'éloigna du lieu des festivités pour se diriger vers la forêt environnant le village, ses garçons le rejoignant un à un, abandonnant leurs diverses activités pour grimper sur son dos, sentant son malaise.
Si c'était une machination des gouvernements pour... capturer ? Eden, cela voulait-il dire qu'elle avait un lien avec l'Ombre ?
C'était une femme d'une grande puissance, et qui semblait habituée à évoluer dans les cercles du pouvoir. Cela suffisait-il à en faire une alliée de l'Ombre ? Absolument pas. Mais même si c'était le cas, la capturer ainsi, par un stratagème, risquait fort de rompre le fragile statu-quo qui existait entre les différentes factions.
Le Démon tourna la tête, observant le village en fête, puis il s'enfonça davantage dans la jungle, laissant derrière lui cet endroit et ces gens simples qu'il avait appris à aimer.
Si la guerre éclatait, ils seraient balayés, incapables de se défendre... Tapahari aussi. La chamane était courageuse, ça oui. Mais face à un individu comme Ulrik, elle serait impuissante...
Béhékine ne voulait que les protéger. Il ne voulait pas participer à cette guerre qui se profilait. Il en avait marre des mortels, de leurs trahisons et machinations.
Il ouvrit la gueule et ses garçons s'envolèrent pour y plonger les uns après les autres, rejoignant leur "chambre."
Il préférait les savoir en sécurité.
Levant les yeux vers un point précis du ciel, Le Démon bestial se mit à incanter. L'air vibra autour de lui et, après plusieurs minutes, il réitéra son exploit et disparut.
La Dévastation semblait toujours aussi inhospitalière, les terres craquelées pleines de crevasses traitresses, les émanations de souffre empoisonnant l'air et les rares organismes vivants qui y rôdaient étaient une ôde à la sauvagerie et la pugnacité.
Etrangement, Béhékine fut aussi touché par la vibrante énergie qui résidait en ces lieux. Ce côté brut, comme une oeuvre inachevée, un potentiel inexploité...
Mais il n'était pas là pour faire du tourisme.
Il marcha quelques heures, cherchant dans le paysage quelque chose en particulier.
Lorsqu'il aperçut ce boyau qui s'ouvrait dans une colline et s'enfonçait dans les profondeurs de la Lune, il ralentit le pas. S'approchant de l'entrée avec circonspection, il finit par s'arrêter.
Peu importe ce qu'il se passerait, il se savait cinglé.
Restant en dehors du tunnel - il aurait été impoli d'entrer sans être invité après tout - il cria du plus fort qu'il pouvait :
- Maître de la Lune Noire, celui que les mortels nomment l'Ombre ! Je demande audience !
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
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- DoucelineElysionien.ne
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Sam 1 Fév 2020 - 16:00
Si elle se concentrait assez, elle pouvait presque sentir son souffle, être enveloppée de son odeur, le palper. Presque. Il y avait pourtant, elle en était sûre, ses doigts dans ses cheveux, qui lui caressaient la tête, les tempes. Il y avait pourtant, parfois, une sensation sur sa joue, comme des doigts qui se promèneraient. Tout autour d’elle, elle le sentait, il était là, il l’entourait, il l’aimait. Il ne l’avait jamais abandonnée depuis ce terrible accident, elle ne l’avait jamais abandonné depuis ce terrible accident. Frère et soeur, ils ne se quittaient plus, et il avait donné tout ce qu’il avait pu pour les rendre éternels.
Elle ne se sentait jamais aussi proche de lui, et pourtant si seule, que là, dans cette immense pièce souterraine, obscure, remplie d’ombre, remplie de lui. Il était partout, sans être pourtant nulle part. Il lui répondait quand elle lui parlait, mais elle passait souvent longtemps sans prononcer un mot.
Les Jeux Olympiques étaient terminés depuis quelques jours, aussi, elle était rentrée à Ses côtés, démise de ses fonctions de soigneuse. Elle lui avait raconté ce qu’il savait déjà, rajoutant simplement des détails de sa voix douce, un peu monocorde. Puis ils étaient restés ensemble, chacun plongé dans son silence, ses pensées, et partageant pourtant tellement.
Et soudain, il y eut une présence. Il y avait quelqu’un. Sans qu’il ne lui dise quoi que ce soit, elle se leva tranquillement, lissa les plis de sa robe blanche, et enfila son capuchon rouge, dont elle rabattit la capuche sur sa tête. Puis, tranquillement, elle remonta le long des boyaux chichement éclairés sur son passage, ces boyaux aux murs suintants, noirs. Elle émergea à la surface, sous le museau d’une énorme bête ne ressemblant à absolument rien de connu, dont l’immensité, et al puissance manifeste la faisaient paraître plus chétive encore qu’elle ne l’était. Pourtant, elle n’avait pas peur. Elle avait reconnu la bête du tournoi. Et elle ne craignait plus rien, plus vraiment.
Bonjour. Il est inutile d’hurler, notre ouïe est très développée.
Il flottait sur ses lèvres un sourire absent.
Venez.
Et elle reprit le chemin inverse, guidant la bête à travers les tunnels, comme d’autres auparavant. Ils étaient entourés par l'obscurité, qui en semblait se fendre que sur leur passage. Devant eux, derrière eux, impossible de voir. La lumière n’entourait qu’eux.
Puis, ils débouchèrent dans la pièce où elle se trouvait précédemment. Une pièce sombre, elle aussi, mais éclairée par une lumière dont on n’aurait pu nommer la source. De grande taille, elle était cependant denuée de mobilier quel qu’il soit, ce qui la rendait encore plus froide. Il n’y avait qu’une chose, une sorte de chaise au haut dossier semblant constituée d’une pierre noire. C’était cependant difficile à dire, car il y avait dessus une forme humaine, aux contours légèrement incertains, faite d’obscurité. Il aurait été difficile de déterminer si la pierre du trône était noire, ou bien si c’était cet être qui en absorbait les couleurs.
Douceline pourtant, s’en rapprocha sans crainte, et s'assit à ses pieds, ramenant sous elle ses jambes, la tête près de ce qui semblait être les genoux de l’être, qui salua d’un ton étonnament affable le visiteur.
L’Ombre et son plus fidèle lieutenant attendaient.
Elle ne se sentait jamais aussi proche de lui, et pourtant si seule, que là, dans cette immense pièce souterraine, obscure, remplie d’ombre, remplie de lui. Il était partout, sans être pourtant nulle part. Il lui répondait quand elle lui parlait, mais elle passait souvent longtemps sans prononcer un mot.
Les Jeux Olympiques étaient terminés depuis quelques jours, aussi, elle était rentrée à Ses côtés, démise de ses fonctions de soigneuse. Elle lui avait raconté ce qu’il savait déjà, rajoutant simplement des détails de sa voix douce, un peu monocorde. Puis ils étaient restés ensemble, chacun plongé dans son silence, ses pensées, et partageant pourtant tellement.
Et soudain, il y eut une présence. Il y avait quelqu’un. Sans qu’il ne lui dise quoi que ce soit, elle se leva tranquillement, lissa les plis de sa robe blanche, et enfila son capuchon rouge, dont elle rabattit la capuche sur sa tête. Puis, tranquillement, elle remonta le long des boyaux chichement éclairés sur son passage, ces boyaux aux murs suintants, noirs. Elle émergea à la surface, sous le museau d’une énorme bête ne ressemblant à absolument rien de connu, dont l’immensité, et al puissance manifeste la faisaient paraître plus chétive encore qu’elle ne l’était. Pourtant, elle n’avait pas peur. Elle avait reconnu la bête du tournoi. Et elle ne craignait plus rien, plus vraiment.
Bonjour. Il est inutile d’hurler, notre ouïe est très développée.
Il flottait sur ses lèvres un sourire absent.
Venez.
Et elle reprit le chemin inverse, guidant la bête à travers les tunnels, comme d’autres auparavant. Ils étaient entourés par l'obscurité, qui en semblait se fendre que sur leur passage. Devant eux, derrière eux, impossible de voir. La lumière n’entourait qu’eux.
Puis, ils débouchèrent dans la pièce où elle se trouvait précédemment. Une pièce sombre, elle aussi, mais éclairée par une lumière dont on n’aurait pu nommer la source. De grande taille, elle était cependant denuée de mobilier quel qu’il soit, ce qui la rendait encore plus froide. Il n’y avait qu’une chose, une sorte de chaise au haut dossier semblant constituée d’une pierre noire. C’était cependant difficile à dire, car il y avait dessus une forme humaine, aux contours légèrement incertains, faite d’obscurité. Il aurait été difficile de déterminer si la pierre du trône était noire, ou bien si c’était cet être qui en absorbait les couleurs.
Douceline pourtant, s’en rapprocha sans crainte, et s'assit à ses pieds, ramenant sous elle ses jambes, la tête près de ce qui semblait être les genoux de l’être, qui salua d’un ton étonnament affable le visiteur.
L’Ombre et son plus fidèle lieutenant attendaient.
- MahalathEaquien.ne
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Sam 8 Fév 2020 - 15:49
Pendant un moment, rien ne se passa. Le silence était seulement troublé par le bruit du vent portant souffre et poussière malodorante. Ce cocktail commençait sérieusement à lui irriter la gorge et les bronches mais Béhékine s’interdisait de tousser ou d’éternuer, restant attentif sur le tunnel béant face à lui.
Récompensant sa patience, il entendit bientôt des bruits légers de pas en provenance du gouffre. Puis une femme en robe blanche et portant un capuchon rouge apparut presque sous son nez. Elle paraissait tout à fait déplacée sur ces terres chaotiques, avec ses cheveux blonds et sa beauté de statue antique.
Après une simple remarque qui fit sourire malgré lui Béhékine, elle l’invita à la suivre et repartit dans le tunnel. Le Membraneux bestial s’étant préparé à cela, il ne marqua aucune hésitation pour lui emboiter le pas, ses griffes crissant parfois sur le sol inégal. Sa voix était tout juste un murmure lorsqu’il lui répondit :
- Navré, je ferai plus attention à l’avenir.
Le tunnel renvoya sa voix basse en une multitude d’échos.
Tout en marchant derrière elle, il se demandait à qui il avait affaire. Une Réprouvée peut-être ? Il avait conscience que ses recherches sur l’Ombre étaient incomplètes, les écrits ayant été perdus en grande majorité et ceux restants écrits avec la vision biaisée des vainqueurs. A cause de cela, il ignorait l’apparence de la grande majorité des Réprouvés. Son emploi du « nous » suggérait une certaine proximité avec l’Ombre en tout cas, de même que sa visible parfaite connaissance des tunnels. Ce n’était pas une simple guide.
Béhékine essaya de mémoriser le chemin qu’ils empruntaient mais abandonna rapidement l’idée avec la multiplication des chemins annexes. Le Membraneux savait qu’il allait au devant de beaucoup d’inconnues et songeait que la meilleure approche serait sans doute de maintenir l’aspect formel de cette rencontre.
Il était venu demander audience à l’Ombre pour lui proposer un marché. Et cette femme lui servait de guide, c’était aussi simple que ça. Aussi curieux soit-il, il retint ses questions et garda le silence.
Béhékine voulait aussi en profiter pour voir à quel point l’Ombre ressemblait aux récits qui le dépeignaient comme un vrai croque-mitaine.
Il était vraiment cinglé.
La grande salle dans laquelle ils finirent par arriver était plongée dans une gangue d’obscurité qui semblait coller aux parois. Béhékine avait une bonne vision nocturne, mais elle ne suffisait pas pour percer ces ténèbres. Il ne restait que cette faible lueur l’entourant lui et son guide. L’absence de mobilier n’était pas choquante : c’était l’obscurité qui occupait l’espace.
Et bien sûr, il y avait ce grand fauteuil de pierre, sur lequel était installé ce qui ne pouvait être que l’Ombre en personne, flamboyant par son manque de définition.
D’autres auraient eu peur en le voyant mais, devant cette silhouette, ce corps mouvant, Béhékine fut frappé par un sentiment de familiarité. Qui d’autre que lui pour ressentir cela devant une incarnation magique faite d’un élément aussi immatériel ?
Son naturel de chercheur revint immédiatement au galop, amenant avec lui des centaines de questions : qui était l’Ombre en réalité ? Créature inhumaine, monstrueuse, diabolique et mangeuse d’enfants comme les histoires le disaient ? Ou était-il comme lui autrefois, un esprit désincarné s’étant lié à un élément du monde pour continuer à exister ?
L’idée était la plus folle qui soit sans doute, tirée par les cheveux même vue son niveau actuel de connaissances sur le sujet. Il lui semblait pourtant que personne ne s’était jamais posé la question auparavant : qui était l’Ombre ?
Son guide s’avança jusqu’au fauteuil, le laissant seul au milieu de la pièce. A sa manière de s’asseoir au sol comme une enfant, le plus près possible de l’Ombre, Béhéine devina une véritable affection entre les deux. Un lien de parenté même ?
Le maître des lieux le salua, sa voix affable et suave le ramenant définitivement au présent, l’incitant à parler à son tour.
Béhékine inclina la tête pour le saluer et le remercier pour son accueil avant de commencer :
- Merci à vous de me recevoir ainsi alors que je viens à vous sans préavis. Je me nomme Béhékine et j’ai un marché à vous proposer si vous voulez bien l’entendre.
Il y eut un silence, puis un léger mouvement de ce qui pouvait être une main l’invita à continuer.
Le Membraneux bestial se coucha comme le grand félin qu’il était, histoire d’être plus à l’aise pour discuter. Ses garçons s’agitèrent dans son ventre ; cela faisait un moment qu’ils étaient confinés et ils sentaient bien qu’il se passait quelque chose d’important. Béhékine les calma d’une pensée avant de rassembler ses idées.
Il commença par se présenter plus en détails, expliquant qu’il était Membraneux et qu’on l’avait réduit en esclavage par pacte pour enquêter sur l’Ombre, les Réprouvés. Suite à sa libération – ou plutôt, son évasion – il avait décidé de se désolidariser de ce conflit de mortels, dégouté par cette trahison.
Aujourd’hui, il avait des projets en cours qui pourraient aller dans le sens des intérêts de l’Ombre. Il avait aussi des informations à partager.
En contrepartie, il ne souhaitait qu’une chose : la paix. Pour lui, pour l’île où il habitait, pour ces habitants. Ainsi que l’assurance de pouvoir mener à bien ses projets sans être dérangé.
Plus qu’un marché, c’était presque un pacte de non-agression.
Béhékine n’avait rien contre l’Ombre. Sa vision d’un monde gouverné par les puissants ne lui semblait pas plus mauvaise qu’une autre utopie, surtout si les pouvoirs en place ne lui avaient proposé que l’esclavage. Bon, il devait avouer que ce projet manquait un peu trop de moralité à son goût mais la politique des mortels n’était pas ses affaires. Cela le gavait, pour rester poli.
Il expliqua tout cela, parlant sans fioritures de sujets assez personnels.
Béhékine savait bien que l’Ombre n’avait que peu à gagner à accepter son offre et encore moins à perdre en refusant ; il n’offrait que des informations peut-être pas secrètes, ainsi que les garanties d’un inconnu.
A sa grande surprise, l’Ombre accepta après un instant de réflexion.
Récompensant sa patience, il entendit bientôt des bruits légers de pas en provenance du gouffre. Puis une femme en robe blanche et portant un capuchon rouge apparut presque sous son nez. Elle paraissait tout à fait déplacée sur ces terres chaotiques, avec ses cheveux blonds et sa beauté de statue antique.
Après une simple remarque qui fit sourire malgré lui Béhékine, elle l’invita à la suivre et repartit dans le tunnel. Le Membraneux bestial s’étant préparé à cela, il ne marqua aucune hésitation pour lui emboiter le pas, ses griffes crissant parfois sur le sol inégal. Sa voix était tout juste un murmure lorsqu’il lui répondit :
- Navré, je ferai plus attention à l’avenir.
Le tunnel renvoya sa voix basse en une multitude d’échos.
Tout en marchant derrière elle, il se demandait à qui il avait affaire. Une Réprouvée peut-être ? Il avait conscience que ses recherches sur l’Ombre étaient incomplètes, les écrits ayant été perdus en grande majorité et ceux restants écrits avec la vision biaisée des vainqueurs. A cause de cela, il ignorait l’apparence de la grande majorité des Réprouvés. Son emploi du « nous » suggérait une certaine proximité avec l’Ombre en tout cas, de même que sa visible parfaite connaissance des tunnels. Ce n’était pas une simple guide.
Béhékine essaya de mémoriser le chemin qu’ils empruntaient mais abandonna rapidement l’idée avec la multiplication des chemins annexes. Le Membraneux savait qu’il allait au devant de beaucoup d’inconnues et songeait que la meilleure approche serait sans doute de maintenir l’aspect formel de cette rencontre.
Il était venu demander audience à l’Ombre pour lui proposer un marché. Et cette femme lui servait de guide, c’était aussi simple que ça. Aussi curieux soit-il, il retint ses questions et garda le silence.
Béhékine voulait aussi en profiter pour voir à quel point l’Ombre ressemblait aux récits qui le dépeignaient comme un vrai croque-mitaine.
Il était vraiment cinglé.
La grande salle dans laquelle ils finirent par arriver était plongée dans une gangue d’obscurité qui semblait coller aux parois. Béhékine avait une bonne vision nocturne, mais elle ne suffisait pas pour percer ces ténèbres. Il ne restait que cette faible lueur l’entourant lui et son guide. L’absence de mobilier n’était pas choquante : c’était l’obscurité qui occupait l’espace.
Et bien sûr, il y avait ce grand fauteuil de pierre, sur lequel était installé ce qui ne pouvait être que l’Ombre en personne, flamboyant par son manque de définition.
D’autres auraient eu peur en le voyant mais, devant cette silhouette, ce corps mouvant, Béhékine fut frappé par un sentiment de familiarité. Qui d’autre que lui pour ressentir cela devant une incarnation magique faite d’un élément aussi immatériel ?
Son naturel de chercheur revint immédiatement au galop, amenant avec lui des centaines de questions : qui était l’Ombre en réalité ? Créature inhumaine, monstrueuse, diabolique et mangeuse d’enfants comme les histoires le disaient ? Ou était-il comme lui autrefois, un esprit désincarné s’étant lié à un élément du monde pour continuer à exister ?
L’idée était la plus folle qui soit sans doute, tirée par les cheveux même vue son niveau actuel de connaissances sur le sujet. Il lui semblait pourtant que personne ne s’était jamais posé la question auparavant : qui était l’Ombre ?
Son guide s’avança jusqu’au fauteuil, le laissant seul au milieu de la pièce. A sa manière de s’asseoir au sol comme une enfant, le plus près possible de l’Ombre, Béhéine devina une véritable affection entre les deux. Un lien de parenté même ?
Le maître des lieux le salua, sa voix affable et suave le ramenant définitivement au présent, l’incitant à parler à son tour.
Béhékine inclina la tête pour le saluer et le remercier pour son accueil avant de commencer :
- Merci à vous de me recevoir ainsi alors que je viens à vous sans préavis. Je me nomme Béhékine et j’ai un marché à vous proposer si vous voulez bien l’entendre.
Il y eut un silence, puis un léger mouvement de ce qui pouvait être une main l’invita à continuer.
Le Membraneux bestial se coucha comme le grand félin qu’il était, histoire d’être plus à l’aise pour discuter. Ses garçons s’agitèrent dans son ventre ; cela faisait un moment qu’ils étaient confinés et ils sentaient bien qu’il se passait quelque chose d’important. Béhékine les calma d’une pensée avant de rassembler ses idées.
Il commença par se présenter plus en détails, expliquant qu’il était Membraneux et qu’on l’avait réduit en esclavage par pacte pour enquêter sur l’Ombre, les Réprouvés. Suite à sa libération – ou plutôt, son évasion – il avait décidé de se désolidariser de ce conflit de mortels, dégouté par cette trahison.
Aujourd’hui, il avait des projets en cours qui pourraient aller dans le sens des intérêts de l’Ombre. Il avait aussi des informations à partager.
En contrepartie, il ne souhaitait qu’une chose : la paix. Pour lui, pour l’île où il habitait, pour ces habitants. Ainsi que l’assurance de pouvoir mener à bien ses projets sans être dérangé.
Plus qu’un marché, c’était presque un pacte de non-agression.
Béhékine n’avait rien contre l’Ombre. Sa vision d’un monde gouverné par les puissants ne lui semblait pas plus mauvaise qu’une autre utopie, surtout si les pouvoirs en place ne lui avaient proposé que l’esclavage. Bon, il devait avouer que ce projet manquait un peu trop de moralité à son goût mais la politique des mortels n’était pas ses affaires. Cela le gavait, pour rester poli.
Il expliqua tout cela, parlant sans fioritures de sujets assez personnels.
Béhékine savait bien que l’Ombre n’avait que peu à gagner à accepter son offre et encore moins à perdre en refusant ; il n’offrait que des informations peut-être pas secrètes, ainsi que les garanties d’un inconnu.
A sa grande surprise, l’Ombre accepta après un instant de réflexion.
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Le vrai souci en vérité...
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Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Mar 11 Fév 2020 - 18:29
Douceline était là. Elle observait la scène, sans rien dire, sans s’y mêler, sans y participer. Son absence n’aurait rien changé, en réalité. Elle était toute entière absorbée dans la voix de son frère, qui résonnait en elle, qui faisait vibrer chacune des fibres de son corps mince. Il faisait partie d’elle, plus sans aucun doute qu’elle ne faisait partie de lui.
Durant l’entretien, elle n’avait pas bougé une seule fois, semblant soudain changée en statue. Seule sa poitrine, qui se soulevait à un rythme régulier, prouvait qu’elle était encore bien vivante. Ses yeux étaient fixés sur Béhékine, mais, étrangement, elle ne semblait même pas le voir. Elle avait l’air de fixer le vide, sans ciller,comme si elle voyait l’invisible.
Pourtant, elle avait manifestement été attentive à la discussion, à son déroulement, ses temps forts, puisque dès que son frère accepta, elle se leva. L'entretien était terminé, et elle se devait de raccompagner leur invité. Elle fut donc sur pied rapidement, souplement, aussi facilement que si elle ne s’était jamais assise. Elle se posta à l’entrée de la pièce un instant, attendant que le démon la suive. Après lui, elle parcourut de nouveau les tunnels aux parois sombres, brillantes, humides, avec toujours cette lumière qui semblait faite pour eux.
Que son frère ait accepté ne l’étonnait pas. Elle savait qu’il avait quelque chose derrière la tête. Elle devinait quelques uns des fils du plan qu’elle tissait, mais il lui était trop intellectuellement supérieur pour qu’elle ne se risque à oser prétendre en avoir saisi la globalité. Cependant, elle envisageait très bien l’utilité de cet étrange pacte dans le dessein de celui qu’elle aimait plus que tout.
Tout d’abord, de manière assez évidente, cela leur permettait d’avoir plus d’alliés. Ensuite, cela leur donnait des informations, leur permettait de faire peser un poids moral, d’avoir des choses peu reluisantes à divulguer sur certains leader du camp adverse. Ensuite, cela leur permettait également d’avoir un personne supplémentaire pour faire le sale boulot à leur place. Enfin, Béhékine était impressionnant, et ceci était un point fort.
Oh évidemment, il y avait à tout cela des enjeux bien plus personnels, qu’elle avait sentit flotter de façon vague dans la voix , dans l’attitude et dans les pensées de son frère. Elle l’avait senti à la caresse dans son esprit, au frisson dans son échine, elle l’avait senti dans sa chair, toute entière.
C’était sans doute pour cela, car elle avait senti son frère satisfait, intrigué aussi, qu’elle se sentait elle-même plus heureuse. Ainsi, son sourire était moins absent, et elle paraissait moins évanescente.
Comment êtes-vous parvenus à vous téléporter ici, deux fois ?
La question était sortie d’elle-même, sur le ton de la conversation. Oh, évidemment, son frère devait le savoir, mais elle, elle ne savait pas, et c’était une information qui l’intéressait. Jusque là, seuls ceux liés à l’Ombre, par un contrat ou un pacte par exemple, avaient pu accéder à la Dévastation. C’était le seul moyen, à sa connaissance, de contourner le verrou posé par leurs bourreaux des siècles passés.
Durant l’entretien, elle n’avait pas bougé une seule fois, semblant soudain changée en statue. Seule sa poitrine, qui se soulevait à un rythme régulier, prouvait qu’elle était encore bien vivante. Ses yeux étaient fixés sur Béhékine, mais, étrangement, elle ne semblait même pas le voir. Elle avait l’air de fixer le vide, sans ciller,comme si elle voyait l’invisible.
Pourtant, elle avait manifestement été attentive à la discussion, à son déroulement, ses temps forts, puisque dès que son frère accepta, elle se leva. L'entretien était terminé, et elle se devait de raccompagner leur invité. Elle fut donc sur pied rapidement, souplement, aussi facilement que si elle ne s’était jamais assise. Elle se posta à l’entrée de la pièce un instant, attendant que le démon la suive. Après lui, elle parcourut de nouveau les tunnels aux parois sombres, brillantes, humides, avec toujours cette lumière qui semblait faite pour eux.
Que son frère ait accepté ne l’étonnait pas. Elle savait qu’il avait quelque chose derrière la tête. Elle devinait quelques uns des fils du plan qu’elle tissait, mais il lui était trop intellectuellement supérieur pour qu’elle ne se risque à oser prétendre en avoir saisi la globalité. Cependant, elle envisageait très bien l’utilité de cet étrange pacte dans le dessein de celui qu’elle aimait plus que tout.
Tout d’abord, de manière assez évidente, cela leur permettait d’avoir plus d’alliés. Ensuite, cela leur donnait des informations, leur permettait de faire peser un poids moral, d’avoir des choses peu reluisantes à divulguer sur certains leader du camp adverse. Ensuite, cela leur permettait également d’avoir un personne supplémentaire pour faire le sale boulot à leur place. Enfin, Béhékine était impressionnant, et ceci était un point fort.
Oh évidemment, il y avait à tout cela des enjeux bien plus personnels, qu’elle avait sentit flotter de façon vague dans la voix , dans l’attitude et dans les pensées de son frère. Elle l’avait senti à la caresse dans son esprit, au frisson dans son échine, elle l’avait senti dans sa chair, toute entière.
C’était sans doute pour cela, car elle avait senti son frère satisfait, intrigué aussi, qu’elle se sentait elle-même plus heureuse. Ainsi, son sourire était moins absent, et elle paraissait moins évanescente.
Comment êtes-vous parvenus à vous téléporter ici, deux fois ?
La question était sortie d’elle-même, sur le ton de la conversation. Oh, évidemment, son frère devait le savoir, mais elle, elle ne savait pas, et c’était une information qui l’intéressait. Jusque là, seuls ceux liés à l’Ombre, par un contrat ou un pacte par exemple, avaient pu accéder à la Dévastation. C’était le seul moyen, à sa connaissance, de contourner le verrou posé par leurs bourreaux des siècles passés.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Jeu 13 Fév 2020 - 23:57
Sans qu'il y ait d'échange visible entre l'Ombre et la femme assise à ses côtés, cette dernière se releva et l'invita à la suivre. Béhékine se remit sur ses pattes, hocha la tête pour saluer le maître des lieux et le remercier pour son accueil. Il ne s'inclina pas. Il ne s'inclinerait plus devant quiconque.
L'entretien était terminé. Sans chichis, sans actions ou paroles inutiles. Il ne pouvait nier qu'il préférait cela aux simagrées des politiques des mortels.
Béhékine se détourna et emboita le pas à sa guide, direction les tunnels et la surface, et cette once de lumière qui suintait des ténèbres.
Le chemin retour fut l'exact répétition de l'aller, au détail près où la femme rompit soudain le silence pour lui demander comment il avait pu venir par deux fois sur la Dévastation.
Elle semblait vraiment curieuse, tout à coup, ce qui la rendait bien différente de la présence docile et effacée de l'entretien. Sa question suggérait qu'elle - et l'Ombre aussi, sans aucun doute - savait pour sa venue précédente, où il avait piégé Siffroy en jouant sur l'interprétation des paroles de son ancien maître.
Venir sur la Dévastation lui avait coûté cher en magie mais il ne considérait pas cela comme un exploit : d'autres l'avaient fait avant lui.
- La distance est grande, je vous l'accorde, et je ne le ferai pas tous les jours ni sans rituel pour sécuriser un peu le saut. Mais je n'ai pas trouvé cela particulièrement différent d'une autre téléportation vers une destination nouvelle. La première fois, j'étais contraint par un Pacte...
Pourquoi cette question ? Y avait-il un moyen différent de demander audience ?
Avec Siffroy, le Pacte avait sans doute fourni une bonne partie de l'énergie nécessaire pour la téléportation - Béhékine aimait penser que le vieil homme en avait aussi fait les frais - et aujourd'hui, ce n'était plus une plongée dans l'inconnue.
- Vous ne devez pas souvent recevoir de visiteurs...
Je vous prie de m'excuser si mon arrivée impromptue vous a parue impolie.
L'entretien était terminé. Sans chichis, sans actions ou paroles inutiles. Il ne pouvait nier qu'il préférait cela aux simagrées des politiques des mortels.
Béhékine se détourna et emboita le pas à sa guide, direction les tunnels et la surface, et cette once de lumière qui suintait des ténèbres.
Le chemin retour fut l'exact répétition de l'aller, au détail près où la femme rompit soudain le silence pour lui demander comment il avait pu venir par deux fois sur la Dévastation.
Elle semblait vraiment curieuse, tout à coup, ce qui la rendait bien différente de la présence docile et effacée de l'entretien. Sa question suggérait qu'elle - et l'Ombre aussi, sans aucun doute - savait pour sa venue précédente, où il avait piégé Siffroy en jouant sur l'interprétation des paroles de son ancien maître.
Venir sur la Dévastation lui avait coûté cher en magie mais il ne considérait pas cela comme un exploit : d'autres l'avaient fait avant lui.
- La distance est grande, je vous l'accorde, et je ne le ferai pas tous les jours ni sans rituel pour sécuriser un peu le saut. Mais je n'ai pas trouvé cela particulièrement différent d'une autre téléportation vers une destination nouvelle. La première fois, j'étais contraint par un Pacte...
Pourquoi cette question ? Y avait-il un moyen différent de demander audience ?
Avec Siffroy, le Pacte avait sans doute fourni une bonne partie de l'énergie nécessaire pour la téléportation - Béhékine aimait penser que le vieil homme en avait aussi fait les frais - et aujourd'hui, ce n'était plus une plongée dans l'inconnue.
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Mer 4 Mar 2020 - 10:44
Un sourire vint hanter le visage de Douceline face à la réponse du Démon. Pas si différent d’une autre téléportation vers une destination nouvelle ? Elle savait que de là où il était, entendant cela, son frère jubilait. L’idée que quiconque puisse proférer cette phrase induisait deux choses.
Tout d’abord, cette personne, sna s’en rendre compte très certainement, crachait au visage des mages qui les avait enfermés, piétinait leur travail, réduisait à rien cet effort pour faire d’Hadès une Lune inaccessible, une prison éternelle. Et cela, évidemment ne pouvait que ravir son Frère: ceux qui s’étaient crus si puissants, ceux qui avaient cru pouvoir les réduire à une légende, ceux qui avaient cru pouvoir l'anéantir, n'étaient que bien peu.
Ensuite, cette personne était elle-même détentrice d’une puissance magique exceptionnelle. Les habitants d’Elysion étaient encore, pour leur immense majorité, incapables de défier le verrou posé par ceux qui les avaient enfermés au millénaire dernier. Hadès leur était encore tout bonnement inaccessible, et c’était le cas pour le premier Augmenté qui passait comme pour la plupart des Tarimas, Créateur, et autres magicien de ce monde. La téléportation vers Hadès était impossible, car c’était trop loin et trop inconnu tout d’abord, demandant une énergie folle, amis aussi car ceux qui avaient fait de cette lune une prison avaient fait le travail jusqu’au bout et il aurait normalement dû être impossible de faire des allers et retours entre Hadès et Elysion. Impossible, oui, sauf pour l’Ombre et ses réprouvés. Pourquoi ? Car leur retour n’avait jamais été prévu. Et cette faille leur donnait donc la capacité de mettre en oeuvre leur puissance pour aller et venir librement. cependant, pour la plupart des gens, il fallait être accompagné par une des plus puissantes Engeances, ou mieux, par un Réprouvé. Ou bien, il fallait faire appel à l’Ombre directement, et espérer qu’il ne soit pas trop occupé et disposé à recevoir. Que quelqu’un puisse y arriver était un bon indicateur de sa puissance, et celle de ce Béhékine était manifestement supérieure à celle du reste du commun d’Elysion. Cela ne pouvait qu'enchanter son frère: il ne rêvait que d’un monde de puissants, un monde où les faibles n’auraient pas leur place. Le démon semblait alors partager sa vision du monde, sinon, pourquoi serait-il venu ?
Vous auriez pu passer par l’un de Nous.
Ce nous était vague, mais la majuscule qu’il contenait pouvait facilement être entendue.
Généralement, c’est ce que font les gens, car je ne crois pas que quiconque était déjà pu pénétrer ici sans que l’un de Nous l'y accompagne, ou bien qu’Il ne le téléporte.
Elle balaya son excuse de la main.
En effet, nous sommes plutôt isolés ici. Mais ne vous en faites pas: votre venue est très enrichissante.
Tout d’abord, cette personne, sna s’en rendre compte très certainement, crachait au visage des mages qui les avait enfermés, piétinait leur travail, réduisait à rien cet effort pour faire d’Hadès une Lune inaccessible, une prison éternelle. Et cela, évidemment ne pouvait que ravir son Frère: ceux qui s’étaient crus si puissants, ceux qui avaient cru pouvoir les réduire à une légende, ceux qui avaient cru pouvoir l'anéantir, n'étaient que bien peu.
Ensuite, cette personne était elle-même détentrice d’une puissance magique exceptionnelle. Les habitants d’Elysion étaient encore, pour leur immense majorité, incapables de défier le verrou posé par ceux qui les avaient enfermés au millénaire dernier. Hadès leur était encore tout bonnement inaccessible, et c’était le cas pour le premier Augmenté qui passait comme pour la plupart des Tarimas, Créateur, et autres magicien de ce monde. La téléportation vers Hadès était impossible, car c’était trop loin et trop inconnu tout d’abord, demandant une énergie folle, amis aussi car ceux qui avaient fait de cette lune une prison avaient fait le travail jusqu’au bout et il aurait normalement dû être impossible de faire des allers et retours entre Hadès et Elysion. Impossible, oui, sauf pour l’Ombre et ses réprouvés. Pourquoi ? Car leur retour n’avait jamais été prévu. Et cette faille leur donnait donc la capacité de mettre en oeuvre leur puissance pour aller et venir librement. cependant, pour la plupart des gens, il fallait être accompagné par une des plus puissantes Engeances, ou mieux, par un Réprouvé. Ou bien, il fallait faire appel à l’Ombre directement, et espérer qu’il ne soit pas trop occupé et disposé à recevoir. Que quelqu’un puisse y arriver était un bon indicateur de sa puissance, et celle de ce Béhékine était manifestement supérieure à celle du reste du commun d’Elysion. Cela ne pouvait qu'enchanter son frère: il ne rêvait que d’un monde de puissants, un monde où les faibles n’auraient pas leur place. Le démon semblait alors partager sa vision du monde, sinon, pourquoi serait-il venu ?
Vous auriez pu passer par l’un de Nous.
Ce nous était vague, mais la majuscule qu’il contenait pouvait facilement être entendue.
Généralement, c’est ce que font les gens, car je ne crois pas que quiconque était déjà pu pénétrer ici sans que l’un de Nous l'y accompagne, ou bien qu’Il ne le téléporte.
Elle balaya son excuse de la main.
En effet, nous sommes plutôt isolés ici. Mais ne vous en faites pas: votre venue est très enrichissante.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Jeu 5 Mar 2020 - 23:23
- Ha ! Que voulez-vous, il faut croire que j'aime me faire remarquer !
Il avait aperçu du coin de l'oeil l'ombre de sourire sur le visage de sa guide mais n'était pas certain que son trait d'humour soit bien perçu. Il enchaina donc, plus sérieusement :
- Excusez ma franchise, mais je n'ai formellement identifié que Ulrik parmi vous. Et, après notre dernière rencontre lors des Jeux Olympiques, je doute qu'il soit enclin à m'aider à venir ici. De plus, j'avais déjà réussi à me téléporter jusqu'ici, alors je n'avais aucune raison de chercher un intermédiaire pour demander cette audience. Même si, dans un sens, c'est vous qui avez joué ce rôle.
Béhékine savait que ses connaissances sur les Réprouvés provenaient surtout de sources incomplètes et au point de vue souvent biaisés. Il les jugeait tout de même trop chaotiques pour être dignes de confiance. Moins il aurait de contacts avec eux, mieux il se porterait.
Quitte à faire un peu de politique - ce qu'il n'aimait pas beaucoup, à la base - pour obtenir la paix pour lui et les siens, il préférait traiter directement avec l'Ombre, sans passer par ses vassaux.
- J'ignorais que c'était impossible, c'est sûrement pour cela que j'ai pu venir ici.
Il bottait un peu en touche mais, s'il fallait réellement passer par l'Ombre ou un Réprouvé pour atteindre cette Lune en temps normal, la question restait ouverte et méritait largement son attention !
Etais-ce un changement dans ce qui protégeait la Lune ? Etais-ce lui qui avait cette faculté cachée ?
De toute façon, il ne se voyait pas faire des tests et expérimenter sur Hadès. Ce n'était pas l'envie qui manquait, les lieux lui donnaient toujours cette impression de bijou brut qui ne demandait qu'à être étudié, travaillé, taillé pour en extraire toute la beauté... mais il devait rester à l'écart. De cette guerre qui se profilait. Des mortels qui ne voyaient en lui qu'un outil à utiliser à leurs fins pour leur victoire à n'importe quel prix. De l'Ombre qui, bien que fascinante, n'était tenue que par son honneur à honorer leur marché.
Inutile donc de tenter le diable en se montrant trop curieux et en restant dans les parages pour ce genre de questions secondaires.
L'odeur de soufre devenait plus forte. Ils approchaient de la surface.
Il avait aperçu du coin de l'oeil l'ombre de sourire sur le visage de sa guide mais n'était pas certain que son trait d'humour soit bien perçu. Il enchaina donc, plus sérieusement :
- Excusez ma franchise, mais je n'ai formellement identifié que Ulrik parmi vous. Et, après notre dernière rencontre lors des Jeux Olympiques, je doute qu'il soit enclin à m'aider à venir ici. De plus, j'avais déjà réussi à me téléporter jusqu'ici, alors je n'avais aucune raison de chercher un intermédiaire pour demander cette audience. Même si, dans un sens, c'est vous qui avez joué ce rôle.
Béhékine savait que ses connaissances sur les Réprouvés provenaient surtout de sources incomplètes et au point de vue souvent biaisés. Il les jugeait tout de même trop chaotiques pour être dignes de confiance. Moins il aurait de contacts avec eux, mieux il se porterait.
Quitte à faire un peu de politique - ce qu'il n'aimait pas beaucoup, à la base - pour obtenir la paix pour lui et les siens, il préférait traiter directement avec l'Ombre, sans passer par ses vassaux.
- J'ignorais que c'était impossible, c'est sûrement pour cela que j'ai pu venir ici.
Il bottait un peu en touche mais, s'il fallait réellement passer par l'Ombre ou un Réprouvé pour atteindre cette Lune en temps normal, la question restait ouverte et méritait largement son attention !
Etais-ce un changement dans ce qui protégeait la Lune ? Etais-ce lui qui avait cette faculté cachée ?
De toute façon, il ne se voyait pas faire des tests et expérimenter sur Hadès. Ce n'était pas l'envie qui manquait, les lieux lui donnaient toujours cette impression de bijou brut qui ne demandait qu'à être étudié, travaillé, taillé pour en extraire toute la beauté... mais il devait rester à l'écart. De cette guerre qui se profilait. Des mortels qui ne voyaient en lui qu'un outil à utiliser à leurs fins pour leur victoire à n'importe quel prix. De l'Ombre qui, bien que fascinante, n'était tenue que par son honneur à honorer leur marché.
Inutile donc de tenter le diable en se montrant trop curieux et en restant dans les parages pour ce genre de questions secondaires.
L'odeur de soufre devenait plus forte. Ils approchaient de la surface.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Dim 22 Mar 2020 - 15:17
Douceline l’écouta attentivement, sans cependant réagir à son trait d’humour. Elle tiqua intérieurement lorsqu’il mentionna avoir identifié Ulrik.
Identifié ? Identifié comme quoi ? Comme support de l’Ombre ? Ou bien comme ce qu’il était: un Réprouvé ? Son Frère avait toujours manqué de discrétion. Il avait toujours voulu plus, toujours voulu mieux. Un jour, il finirait par se perdre, et les mettrait tous en danger, elle en était persuadée. Il n’était actuellement tenu que par la certitude d’être écrasé par l’Ombre s’il osait bouger le petit doigt. Un jour, il avait la sensation d’avoir tant de pouvoir qu'il se révoltait, elle en était certaine. Il n’avait pas l’adoration pour le maître de Hölle, ou la reconnaissance déviante d’Eve. Ulrik n’était qu’orgueil. Et cela le perdrait. Si Béhékine l’avait “identifié” qui d’autre avait pu en faire autant ? Y avait-il des gens qui étaient parvenus à identifier d’autres de ses Frères et Soeurs ?
Non. C’était impossible. Le Père aurait réagi. Il aurait évidemment réagi. Il les aurait punis.
Puis, il évoqua sa venue.
Je n’ai jamais dit que c’était impossible, le corrigea-t-elle. Simplement, cela n’était jamais arrivé auparavant. Peut-être était-ce en effet impossible. Ou bien, peut être que personne n’avait essayé, ou que personne n’était suffisamment fort.
Son ton était calme, alors qu’ils franchissaient les derniers mètres avant la surface.
Elle ne sembla pas gênée par l’odeur de souffre, alors qu’Elysion était visible au loin, dans le ciel. Autour d’eux tout n’était toujours qu’un désert aride, où la mort semblait prendre toute la place.
Vous êtes arrivé. Vous saurez repartir sans mon aide, j’imagine ?
Il n’y avait même pas vraiment d’humour dans son ton, juste une constatation tranquille. Son visage était toujours aussi peu expressif.
Identifié ? Identifié comme quoi ? Comme support de l’Ombre ? Ou bien comme ce qu’il était: un Réprouvé ? Son Frère avait toujours manqué de discrétion. Il avait toujours voulu plus, toujours voulu mieux. Un jour, il finirait par se perdre, et les mettrait tous en danger, elle en était persuadée. Il n’était actuellement tenu que par la certitude d’être écrasé par l’Ombre s’il osait bouger le petit doigt. Un jour, il avait la sensation d’avoir tant de pouvoir qu'il se révoltait, elle en était certaine. Il n’avait pas l’adoration pour le maître de Hölle, ou la reconnaissance déviante d’Eve. Ulrik n’était qu’orgueil. Et cela le perdrait. Si Béhékine l’avait “identifié” qui d’autre avait pu en faire autant ? Y avait-il des gens qui étaient parvenus à identifier d’autres de ses Frères et Soeurs ?
Non. C’était impossible. Le Père aurait réagi. Il aurait évidemment réagi. Il les aurait punis.
Puis, il évoqua sa venue.
Je n’ai jamais dit que c’était impossible, le corrigea-t-elle. Simplement, cela n’était jamais arrivé auparavant. Peut-être était-ce en effet impossible. Ou bien, peut être que personne n’avait essayé, ou que personne n’était suffisamment fort.
Son ton était calme, alors qu’ils franchissaient les derniers mètres avant la surface.
Elle ne sembla pas gênée par l’odeur de souffre, alors qu’Elysion était visible au loin, dans le ciel. Autour d’eux tout n’était toujours qu’un désert aride, où la mort semblait prendre toute la place.
Vous êtes arrivé. Vous saurez repartir sans mon aide, j’imagine ?
Il n’y avait même pas vraiment d’humour dans son ton, juste une constatation tranquille. Son visage était toujours aussi peu expressif.
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Lun 23 Mar 2020 - 19:40
- Vous avez raison. Je vais éviter de partager le fait qu'une téléportation jusqu'ici est dans mes cordes, ainsi d'autres n'auront pas l'envie d'essayer. Le mystère demeurera sur le comment. Mais cela vous évitera de peut-être voir débarquer de jeunes fous sur le pas de votre porte. Distrayants ou pas, je suppose qu'un seul fou suffit.
La transition sur l'extérieur fut assez brusque, avec ce vent chargé de soufre et de poussière qui sembla l'attaquer aussitôt à coups de griffes sur sa gorge, ses yeux et l'intérieur de son museau. Béhékine se savait solide, mais cet air toxique rendrait rapidement sa position intenable. Aussi fascinante soit Hadès, il était pressé de rentrer. Sa mission folle était un succès jusque-là...
La dernière remarque de son guide le fit sourire.
- Je devrais y arriver, en effet. Merci de m'avoir accueilli et guidé. Sur ce, bonne continuation à vous...
Il hocha la tête avant de s'éloigner.
Il aurait voulu connaitre au moins l'identité de cette femme qui semblait si proche de l'Ombre, persuadé d'avoir affaire à une Réprouvée, mais poser la question aurait sans doute été outrepasser ses droits. Tant pis...
Béhékine attendit d'être assez loin de l'entrée du souterrain pour lever les yeux au ciel. Sombre, rempli d'étoiles, le soleil - visible derrière la terre - comme sali par l'atmosphère méphitique, et bien sûr cette vue si étrange d'Elysion. Par le passé, il était déjà monté très haut dans le ciel, laissant sa conscience être porté par les courants et les nuages les plus hauts, mais Hadès était à une distance infiniment plus grande. La courbure de la terre se voyait quasiment dans son intégralité. Le globe tournait doucement, vertigineusement éloigné.
Ils étaient au-delà du monde.
Le Membraneux comprenait alors, que sa téléportation jusqu'ici pouvait passer pour impossible. Mais il l'avait déjà fait, et se devait de le refaire. Cela tombait bien, il devinait Eaque actuellement, et les fines bandes de terres perdues dans l'océan au sud... sa destination.
Ses garçons, dans son ventre depuis un moment, recommençaient à s'agiter.
Béhékine se concentra et commença son rituel.
Après une poignée de minutes, il y eut un flash, un déplacement d'air et le Membraneux disparut.
La petite plage isolée où il réapparut, sur l'île où vivaient Tapahari et les siens, était une de ses favorites. Une lune gibbeuse se reflétait sur les vagues, éclairant faiblement les lieux et l'atmosphère moite lui parut douce comparée à celle de la Dévastation, la cacophonie des insectes nocturnes un changement bienvenu. Il toussa, éternua plusieurs fois pour se débarrasser du soufre, puis s'avança vers la mer, plongeant dans l'eau jusqu'à pouvoir se coucher et n'avoir que sa tête qui dépassait de la surface.
Il était à bout de souffle : cet aller et retour lui avait coûté cher, très cher...
Béhékine ferma les yeux, se laissant nettoyer et bercer par le léger courant de la plage - pas aussi violent qu'après la crique - avant d'ouvrir la gueule et d'expirer longuement.
Cinq boules lumineuses jaillirent de sa gorge.
De la brume se forma autour d'elles et, en un battement de coeurs, ses garçons prirent forme et l'entourèrent, marchant sur l'eau comme de petits fantômes. Le Membraneux ouvrit un oeil en sentant leurs mains vaporeuses sur sa tête ; ils semblaient inquiets, contrariés d'avoir été mis à l'écart...
- Navré, les garçons. J'ai été rencontrer des gens qui n'ont pas à vous observer de près. Ne parlez pas de cette escapade à Tapahari. Elle n'a pas besoin de savoir ce que je fais pour vous protéger.
Ses garçons se regardèrent les uns les autres, puis hochèrent la tête à l'unisson. La lumière de Bob brilla plus fort.
- Screeeeeeeeeee ?
Screechy n'avait pas tout suivi.
Béhékine prit un peu d'eau dans sa gueule avant de la recracher sur la créature trop énergique pour suivre les problèmes complexes. Son geste provoqua une réaction en chaine qui termina en bataille rangée d'éclaboussures sur la plage.
Ce soir, il avait pu obtenir ce qu'il voulait, et était reparti avec quelques garanties de protection pour ceux qu'il considérait aujourd'hui comme sa famille. Il avait aussi d'autres questions, d'autres mystères à l'esprit. Le premier en tête : qui était l'Ombre ? Qu'était l'Ombre ? Ce qu'il avait vu et ressenti le laissait en proie à une curiosité sans bornes...
Mais il lui fallait d'abord honorer sa part de l'accord en premier lieu, avant d s'occuper de ce genre de préoccupations...
[Fini pour moi ^^]
La transition sur l'extérieur fut assez brusque, avec ce vent chargé de soufre et de poussière qui sembla l'attaquer aussitôt à coups de griffes sur sa gorge, ses yeux et l'intérieur de son museau. Béhékine se savait solide, mais cet air toxique rendrait rapidement sa position intenable. Aussi fascinante soit Hadès, il était pressé de rentrer. Sa mission folle était un succès jusque-là...
La dernière remarque de son guide le fit sourire.
- Je devrais y arriver, en effet. Merci de m'avoir accueilli et guidé. Sur ce, bonne continuation à vous...
Il hocha la tête avant de s'éloigner.
Il aurait voulu connaitre au moins l'identité de cette femme qui semblait si proche de l'Ombre, persuadé d'avoir affaire à une Réprouvée, mais poser la question aurait sans doute été outrepasser ses droits. Tant pis...
Béhékine attendit d'être assez loin de l'entrée du souterrain pour lever les yeux au ciel. Sombre, rempli d'étoiles, le soleil - visible derrière la terre - comme sali par l'atmosphère méphitique, et bien sûr cette vue si étrange d'Elysion. Par le passé, il était déjà monté très haut dans le ciel, laissant sa conscience être porté par les courants et les nuages les plus hauts, mais Hadès était à une distance infiniment plus grande. La courbure de la terre se voyait quasiment dans son intégralité. Le globe tournait doucement, vertigineusement éloigné.
Ils étaient au-delà du monde.
Le Membraneux comprenait alors, que sa téléportation jusqu'ici pouvait passer pour impossible. Mais il l'avait déjà fait, et se devait de le refaire. Cela tombait bien, il devinait Eaque actuellement, et les fines bandes de terres perdues dans l'océan au sud... sa destination.
Ses garçons, dans son ventre depuis un moment, recommençaient à s'agiter.
Béhékine se concentra et commença son rituel.
Après une poignée de minutes, il y eut un flash, un déplacement d'air et le Membraneux disparut.
La petite plage isolée où il réapparut, sur l'île où vivaient Tapahari et les siens, était une de ses favorites. Une lune gibbeuse se reflétait sur les vagues, éclairant faiblement les lieux et l'atmosphère moite lui parut douce comparée à celle de la Dévastation, la cacophonie des insectes nocturnes un changement bienvenu. Il toussa, éternua plusieurs fois pour se débarrasser du soufre, puis s'avança vers la mer, plongeant dans l'eau jusqu'à pouvoir se coucher et n'avoir que sa tête qui dépassait de la surface.
Il était à bout de souffle : cet aller et retour lui avait coûté cher, très cher...
Béhékine ferma les yeux, se laissant nettoyer et bercer par le léger courant de la plage - pas aussi violent qu'après la crique - avant d'ouvrir la gueule et d'expirer longuement.
Cinq boules lumineuses jaillirent de sa gorge.
De la brume se forma autour d'elles et, en un battement de coeurs, ses garçons prirent forme et l'entourèrent, marchant sur l'eau comme de petits fantômes. Le Membraneux ouvrit un oeil en sentant leurs mains vaporeuses sur sa tête ; ils semblaient inquiets, contrariés d'avoir été mis à l'écart...
- Navré, les garçons. J'ai été rencontrer des gens qui n'ont pas à vous observer de près. Ne parlez pas de cette escapade à Tapahari. Elle n'a pas besoin de savoir ce que je fais pour vous protéger.
Ses garçons se regardèrent les uns les autres, puis hochèrent la tête à l'unisson. La lumière de Bob brilla plus fort.
- Screeeeeeeeeee ?
Screechy n'avait pas tout suivi.
Béhékine prit un peu d'eau dans sa gueule avant de la recracher sur la créature trop énergique pour suivre les problèmes complexes. Son geste provoqua une réaction en chaine qui termina en bataille rangée d'éclaboussures sur la plage.
Ce soir, il avait pu obtenir ce qu'il voulait, et était reparti avec quelques garanties de protection pour ceux qu'il considérait aujourd'hui comme sa famille. Il avait aussi d'autres questions, d'autres mystères à l'esprit. Le premier en tête : qui était l'Ombre ? Qu'était l'Ombre ? Ce qu'il avait vu et ressenti le laissait en proie à une curiosité sans bornes...
Mais il lui fallait d'abord honorer sa part de l'accord en premier lieu, avant d s'occuper de ce genre de préoccupations...
[Fini pour moi ^^]
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
- DoucelineElysionien.ne
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Date d'inscription : 29/09/2013
Votre personnage et ses relations
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Re: [Terminé] Kikoo les loulous ! [Libre]
Dim 26 Avr 2020 - 13:18
Elle eut un sourire à ses paroles. Un seul fou, oui. Mais, au fond, tous ceux qui n'étaient pas avec eux, n’était-ce pas eux les fous ?
Elle resta debout à côté du souterrain, le regardant s’éloigner sans rien dire, sans bouger. Elle l’observa rester immobile, et concentré, puis, soudain,avec un mouvement d’air, disparaître. Si elle s’était concentrée un peu plus, elle aurait pu, sans nul doute, capter les variations de son pouvoir magique, si fortement mobilisé pour lui permettre de rentrer chez lui.
Lorsqu’il eut disparu, elle eut la sensation qu’un léger vent nouveau balayait la Lune Noire, et avec un sourire absent, elle retourna s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Lentement, elle descendit les escaliers, pour retourner dans cette vaste salle.
En y entrant, elle put le sentir, tout entier, autour d’elle de nouveau. Elle eut un soupir de soulagement, et se sentit soudain plus détendue. Elle avança dans l’ombre, laissant l'obscurité l’absorber, caressante, rassurante, aimante.
Sujet terminé, sujet archivé !
Elle resta debout à côté du souterrain, le regardant s’éloigner sans rien dire, sans bouger. Elle l’observa rester immobile, et concentré, puis, soudain,avec un mouvement d’air, disparaître. Si elle s’était concentrée un peu plus, elle aurait pu, sans nul doute, capter les variations de son pouvoir magique, si fortement mobilisé pour lui permettre de rentrer chez lui.
Lorsqu’il eut disparu, elle eut la sensation qu’un léger vent nouveau balayait la Lune Noire, et avec un sourire absent, elle retourna s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Lentement, elle descendit les escaliers, pour retourner dans cette vaste salle.
En y entrant, elle put le sentir, tout entier, autour d’elle de nouveau. Elle eut un soupir de soulagement, et se sentit soudain plus détendue. Elle avança dans l’ombre, laissant l'obscurité l’absorber, caressante, rassurante, aimante.
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