[Archivé] Une Fête de la Paix particulière [Fête de la Paix 2784 - sp Ilrod]

30/06/2758

C’était une bien étrange Fête de la Paix que celle-ci. Beldura luttait à chaque instant pour ne pas se laisser submerger par le souvenir de celles passées aux côtés d’Isaac, la tout première, particulièrement. Cette année là, la guerre venait de s’achever, et il l’avait libérée quelques mois avant. Espérant, au fond d’elle, qu’il revienne, elle dormait fenêtres ouvertes. il n’était pas revenu, mais lors de cette immense commémoration, il l’avait retrouvée dans le cimetière des plaines. C'était alors qu’elle lui avait donné les premières voyageuses qu’ils utiliseraient ensemble. A cette époque, elle ne se doutait pas encore de tout ce qu’elle allait donner, de tout ce qu’elle allait perdre, d’à quel point son coeur se briserait. A cette époque, Sorga était encore à ses côtés, et elle tombait amoureuse. Aujourd’hui, elle avait été abandonnée en pleine préparation de mariage, et son unique ami était mort.
Elle aurait préféré rester dans sa chambre, ce jour-là, mais malheureusement, son statut royal ne le lui permettait pas. elle avait donc dû faire une allocution destinée à son peuple, afin d’apaiser les esprits. On lui avait dit qu’elle avait un effet calmant sur les minosiens, comme un onguent que l’on appliquerait sur une plaie à vif. Elle avait du mal à comprendre, il fallait l’admettre, comment elle, qui était si inquiète, si incapable, pouvait calmer qui que ce soit, amis soit. Elle avait parlé dans son discours de la douleur de la perte, et de la difficulté du deuil. Elle avait aussi évoqué la nécessité de ne pas oublier les morts, tout en se laissant vivre, tout en laissant leur place aux vivants. Il lui avait été difficile de ne pas évoquer l’Ombre et la menace qui planait sur eux tous, évidemment, aussi, elle l’avait fait avec tout le tact dont elle était capable, rappelant l’horreur des exactions commises, la nécessité de l’histoire face au danger de la répétition. Elle avait insisté sur la nécessité de rester unis et lucides, de ne jamais oublier qui étaient ses vrais appuis, de ne pas se perdre dans des querelles superflues. Evidemment, là-derrière se cachaient les âpres négociations des dernières semaines avec les souverains des autres continents. Il lui devenait de plus en plus difficile de croire en une réconciliation avec Rhadamanthe. La personne qui avait pris la place de Morrighan était difficile à cerner, et il semblait à Beldura qu’il leur manquait une pièce essentielle pour donner du sens et de la perspective à son comportement. Elle lui semblait suivre un plan qui échappait complètement à la jeune souveraine. Ceci créait des tensions avec Caleb et Apolline, et renforçait des conflits déjà présents. Incapables de se mettre d’accord, ou même de faire bonne figure, ils avaient renoncé pour cette fête à un allocution commune, comme c’était bien souvent le cas depuis des années.
Cette année cependant, ses conseillers avaient insisté: puisque rien n'était fait à une échelle plus globale, c’était l’occasion d'inviter tous les chefs, rois, et dirigeants de cans et de peuples du continent, afin de renforcer ses appuis, et d’afficher une plus grande unité à l’échelle du territoire. LA jeune femme ayant depuis bien longtemps renoncé à l’idée de faire un jour ce qui lui plaisait, avait cédé malgré son manque d’entrain, et son envie d’aller se rouler en boule dans son lit à à peu près n’importe quelle heure du jour. Un des effets secondaires de son célibat aussi soudain que subit, sans aucun doute.
Ainsi, après avoir fait une allocution dans la matinée, elle devait passer la soirée au milieu d’un certain nombre de dignitaires, dont elle devait évidemment s'assurer du soutien inconditionnel au clan de la Lumière contre celui de l’Ombre. Cette seule idée la crispait, car cela signifiait qu’elle devrait échanger avec eux plus que des banalités.
Une fois vêtue par les fauves d’une robe couleur de ciel d’orage, elle avait avalé quelques cachets, afin de s'assurer de rester debout, sans pour autant faire une crise panique, ou que ses nerfs ne la lâchent. Puis, elle était descendue dans l’arène. Il y avait majoritairement des hommes, accompagnés parfois de leurs familles. Elle en fit consciencieusement el tour, échangeant tout d’abord des banalités puis allant peu à peu dans le vif du sujet. elle se laissa également inviter à danser un certain nombre de fois. Au bout de ce qui lui parut être une éternité, elle se permit de prendre un temps de repos, et alla sur une des terrasses respirer l’air frais de cette saison. Soudain, un clapotis près d’elle la fit se retourner vivement.

Oh … Bonsoir. Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger, je n’avais pas remarqué que vous étiez là aussi. J’avais simplement besoin de respirer un instant.

Elle détailla l’homme près d’elle un instant, et réussit ainsi à déduire son identité. Il y avait peu de Naïades ce soir, et peu aussi belles, aussi reconnaissables. De plus, elle avait du réviser peu avant la soirée.

Ilrod Waterruie si je ne me trompe pas ?

Elle lui sourit, polie, royale.

Mer 30 Oct 2019 - 11:25

Une Fête de la Paix particulière

❝ Le passé ronge, le présent se vit, le futur se construit… ❞

Il n'y a pas de paix, sans guerre. Quelle triste réalité.

Rester chez soi à ne rien faire ? Tu ne crois pas que ce soit une bonne idée, ce serait croire qu'il n'y a jamais eu de victoire par le passé. Lors de temps aussi sombre, il est bien de rappeler aux peuples les épreuves difficiles qu'ils ont surmontés. On a tous le droit de tomber de temps à autre, mais il ne faut jamais oublier de se relever. Cette année est, certes très spécial comme fête de la Paix, mais balayer de la main cette date importante donnerais un avantage à l'ennemi. D'un autre côté, comment peut-ont célébrer alors que certains sont encore entrains de combattre dans la forêt du Pendu ? Il y aura encore des morts, des blessés, mais par respect pour ceux-ci il ne faut pas perdre espoir. Finalement, de se remémorer qu'aujourd'hui est une promesse qu'il ne pas se laisser écrasé par la pression qu'amène l'Ombre sur Elysion.

C'est ce que tu penses Ilrod. Bien que tu n'as pas vraiment le cœur à participer à la soirée organisée par Beldura Glow, la jeune Reine de Minos. La situation n'est pas très festive, c'est vrai mais ce n'est pas pour cette raison que tu n'ai pas l'envie. Loin d'être contre la jeune Reine ! C'est plutôt de devoir te déplacer et de faire acte de présence dans un milieu public. Toi et la société, ça ne semble pas s'améliorer au fils du temps...

Ton Oncle (ainsi que ton père) avait insister sur le fait que tu sois présent au moins pour le reste de l'après midi. Ils avaient été présents à son discours, soutenant la jeune femme et l'adorant comme la majorité du peuple de Minos. Ilrod, tu était absent au début de mâtiné. Tu n'es pourtant pas tenu à l'écart des informations, l'oreille attentive alors que tu étais préoccupé a soigné ton apparence ainsi que d'organisé ton trajet vers le Palais de Minos. Depuis la guerre, les eaux sont elles aussi plus trouble : la prudence doit être de mise. Ton trajet c'est heureusement bien dérouler, sans encombre, ni sensation étrange d'être guetté. Le temps venu de créer cette sphère d'eau pour pouvoir sortir sur la terre ferme ta fait soupirer. Comme tu détestes sortir de ta zone de confort. Le nid réconfortant qu'est l'océan...
D'une minutieuse manipulation, tu t'élèves au-dessus du niveau de la mer en gardent l'eau en suspension autour de toi. Avant de nager dans cette "boule de hamster" géante, qui glisse sur la surface (sans la mouiller à son passage) afin rejoindre la terre ferme. Te permettant de rejoindre les autres dans le Palais, sans pour autant devoir y respirer hors de l'eau.
Elysée est en soit, une cité de resplendissante, mais le Palais de Minos à un charme inégalable. Bien que tu ai visité que de très peu nombreuse fois Minos, l'agencement de la pierre blanche, de l'or et de l'argent te fait sentir comme chez toi. Sans te préoccuper davantage du décor, tu viens rapidement te rejoindre aux autres, saluent d'un sourire angélique ceux qui t'aborde. Dès ton arrivée tu fais le plein des nouvelles en restant attentif au moindre conversation et bien que peu alaise tu n'hésite pas à vouloir nourrir ta curiosité.
Ta timidité se fait peut-être ressentir. Ou bien est-ce simplement parce que ton Oncle, qui à plus de prestance que toi, est présent sur place. Alors on ne t'accorde pas trop (heureusement pour toi) la parole sans que l'on puisse dire que tu passes inaperçu. Ton choix d'habillement ne te le permet pas : un style de boléro turquoise à manche longue couvre complètement ton torse. Brodé d'ornement et agrémenté d'accessoire orangé représente parfaitement le milieu d'où tu viens. Comme à ton habitude, Ilrod, tu fais tourner les têtes et les regards reste accrocher sur toi. Tout ceci est cependant très futile pour toi et c'est plutôt l'ambiance et le bruit qui vient à t'embêter.

C'est loin d'être aussi calme que dans la bibliothèque...

C'est d'ailleurs ce manque de quiétude qui te pousse à filer vers la terrasse. Prenant une bonne respiration avant d'observer le ciel qui changeait de couleur à travers le miroitement de ta sphère... Ce moment fut de courte durée puisqu'une voix te fais décrocher ton regard du ciel afin scruter brièvement la jeune femme qui venait de remarquer ta présence.

-Oh … Bonsoir. Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger, je n’avais pas remarqué que vous étiez là aussi. J’avais simplement besoin de respirer un instant.

Beldura Glow ?

-Ilrod Waterruie si je ne me trompe pas ?

Il n'y a aucun doute, ce sourire et cette voix ne peux pas appartenir à quelqu'un d'autre.

- Oui, en personne. Ravie de vous rencontrer... Dit tu, si doucement avec révérence pour la jeune reine.

- Vous n'avez pas à vous excusé, nous avons tous besoins de prendre une bonne inspiration de temps à autre. Cette terrasse est d'ailleurs, le lieu idéal...

Appuyant tes dire en posant ton regard vers l'horizon. Sous la mer, dans le fond des eaux, il est vrai que tu ne peut observer une vue panoramique aussi magnifique : la ville et la mer qui semble faire plus qu'un, avec les teintes que commence à prendre le ciel du a la descente du soleil...
Ton regard turquoise ne quitte cependant pas très longtemps la jeune femme. Elle recherche peut-être à être seul, sans toi. C'est donc, d'un sourire bien délicat que tu lui demande si ta présence ne lui importune pas.

- Souhaitez-vous que je vous laisse seule ?

(c) sweet.lips

30/06/2758

Il la salua d’une révérence, alors qu’elle lui souriait. Elle nota la finesse de ses traits, qu’elle n’avait pu correctement observer jusque là, plus fascinée par son mode de déplacement. Elle put aussi voir à quel point le boléro qu’il portait était à la fois beau et bien choisi. Elle ne put s’empêcher de penser que le peuple de la mer avait un savoir-faire difficilement égalable. Lorsqu’il se redressa, il laissa son regard se perdre vers l’horizon, et elle devina à son comportement qu’il était sans aucun doute presque aussi timide et mal à l'aise en société qu’elle en l’était elle-même. Puis, il lui proposa de la laisser seule, et elle laissa échapper un rire poli.

Ne vous en faites pas, cette terrasse est bien assez grande pour deux. Votre présence ne me gêne en rien.

Elle laissa un ange passer en regardant le coucher du soleil, puis:

Appréciez-vous la soirée ? Je suis désolée que notre rencontre se fasse en de si tristes circonstances, mais j’espère que cela ne gâche pas votre découverte du Palais. Etiez-vous déjà venu à la surface ?

Elle se rendit compte en lui disant cela qu’elle empliyatit avec lui le même vocabulaire qu’avec les efferians, qui eux aussi appelaient le reste d’Elysion la surface. Elle se demanda soudain si le peuple des mers et les Efferians se trouveraient des points communs, et seraient capables de s’entendre. Après tout, chacun de manière très différentes, ils avaient vécu et vivaient encore à l’écart, avec des habitudes, des croyances, des fonctionnements différents du reste des elysionniens. Elle se dit que si elle était moins timide, moins timorée, que si elle n’avait pas eu ce destin, peut-être aurait-elle adoré explorer ces mondes à part, découvrir ce qu’elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer comme des empires du silence.

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