[Archivé] Un chasseur sachant chasser... (PV)

Mer 15 Jan 2020 - 12:13

Jaminien 2784; Cruor, Rhadamanthe.

Je suis obligé de souffler un bon coup. La vache, c'en est trop pour moi. Il faut que je retrouve la maison d'Andrew. Mais... Ma toux me gratte la gorge. Non... Non ! Pas maintenant... Je peux pas maintenant. Si je tousse ils me retrouveront. Faut que je la retienne et m'éloigne. Vite. J'ai les poumons en feu, mais il faut courir.
Kof, kof.
« J'ai entendu du bruit là-bas ! »
Merde. J'dois m'éloigner. Encore plus vite et loin. Ils ont l'oreille fine ces types.
Mais... Comment on en est arrivés là déjà... ? Ils ont dû croire que je les espionnais. Alors que j'étais juste en train de me demander comment passer à côté d'eux sans qu'ils me remarquent. J'hésitais même pour changer de chemin, quitté à arriver en retard à la forge. J'étais en train de partir, quand ils m'ont remarqué. Heureusement que j'étais loin et que je connaissais parfaitement les ruelles. J'ai réussi à les semer en tournant dans le labyrinthe. Enfin, j'ai cru que j'avais réussi. J'suis retombé sur eux par hasard et j'ai dû me taper un sprint pour les semer. Et là, j'en suis à devoir recommencer parce que cette foutue maladie me laisse pas tranquille quand j'en ai besoin... Heureusement qu'ils étaient déjà loin.
Je m'arrête à nouveau contre un mur. Bon sang... C'est vraiment la poisse. Cette ville est... Rha ! Elle est saoulante. T'as toujours des types qui te prennent en chasse pour tout pour rien. Un jour j'irai vivre ailleurs. Partir de Cruor, loin très loin. Dans une de ces villes dont Andrew m'a parlé. Sur Eaque ou Minos, je ne sais pas. Mais ailleurs qu'à Rhadamanthe. Ce pays est rempli de fous.
Bref, j'ai des types sur le dos, faut pas rêvasser. J'dois encore m'éloigner. On est jamais à l'abri dans cette ville. Et en plus on doit toujours veiller. Allez oust !
C'est en surveillant tous les croisements et en écoutant tous les bruits, comme le gars suivi que je suis, que j'arrive presqu'à m'en demander où je suis.

Mer 15 Jan 2020 - 16:11

Douceline partait d’un pas calme de chez Hölle, à qui son frère lui avait demandé de rendre une visite. Elle allait souvent voir les autres Réprouvés, sans ordres de quiconque, mais aujourd’hui, L’Ombre voulait des comptes d’Hölle, et avait chargé Douceline d'être sa messagère. A présent qu’elle s’était acquittée de cette mission, elle avait décidé d’aller flâner dans les rues de Cruor, afin de voir comment Cyriel faisait son travail, voir si elle pouvait constater un changement depuis ses dernières visites.
Evidemment, elle ne se souvenait pas parfaitement de ses premières visites. Les siècles avaient passé, le sommeil forcé avait fini de clouer le cercueil des souvenirs, qui aujourd’hui étaient si lointain qu’ils paraissaient flous. Cependant, elle put constater qu’il y avait moins de corps et d’immondices que dans ses souvenirs. La ville, par contre lui paraissait plus dense et tortueuse. Plus sombre aussi, comme si les bâtiments accumulés avaient peu à peu caché le soleil. La misère grouillait toujours. Sur son chemin, elle ne put s’empêcher de soigner des enfants ou des adultes, insufflant de l’espoir. S’ils savaient …
Dans sa robe blanche et son chaperon rouge elle avait l’air d’un ange. Les rayons du soleil faisaient briller sa peau pâle et étinceler ses cheveux clairs. C’est sans doute ce qui fit que ces hommes la remarquèrent. Elle était agenouillée près d’un adulte brûlant de fièvre et à l’air rachitique auquel elle finissait de procurer des soins lorsqu’un garçon blond au souffle sifflant avait déboulé, un air perdu sur le visage. Elle s’était redressée et lui avait adressé un regard interrogateur. Incessamment, elle vit arriver des hommes qui semblaient le poursuivre, à la manière dont ils le regardaient, à la manière dont le garçon réagissait. Immédiatement, elle se mit entre eux, et lorsqu’ils la remarquèrent, ils stoppèrent net, et changèrent d’attitude. Elle avait déjà vécu ceci. Cela faisait à présent des siècles que les homme se faisaient chats ronronnants lorsqu’ils la croisaient. Cela ne les en rendait pas moins dangereux. Elle leur adressa pourtant un sourire angélique, en réponse à leurs phrases charmeuses, dissimulant derrière son chaperon l’enfant.

Merci, messieurs de m'avoir ramené mon petit frère.

Avant qu'ils ne puissent ajouter quoi que ce soit, elle ajouta:

Je me dois cependant de le ramener chez nous.

Elle ajouta une adresse, qui leur fit échanger un regard soucieux, suffisant pour les faire déguerpir. Tous les gens malhonnêtes, ici, semblaient connaître le nom de la rue où vivait Angel Dust, le caniche d’Hölle. Eux semblaient avoir quelque chose à se reprocher et ne pas vouloir risquer de passer sous ses fenêtres. Elle s’assurait ainsi qu'ils ne seraient pas suivis, mais attendit qu'ils aient disparu pour se tourner vers celui à qui elle venait de sauver la mise avec un sourire empli de douceur, mais un peu absent.

Bonjour. Je m’appelle Douceline. Ils ne t’ont pas fait de mal ?

[J'ai un peu power gamé, je suis désolée, si cela te gêne, je peux modifier ma réponse !]

Mer 15 Jan 2020 - 22:11

C'est trop d'énergie que ça me demande, toute cette histoire. Ces types sont collants... On dirait... On dirait des chiens en chasse. Et moi j'suis le gibier. J'essaie de trottiner un peu, mais lorsque des voix trop familières se font entendre, je n'ai pas d'autre choix que celui de courir. Encore et encore. Je me rappelle plus de la dernière fois que j'ai couru aussi longtemps... C'est juste une horreur.
Finalement, c'est dans une petite, une minuscule placette que j'atterris. Une femme en robe blanche est agenouillée près d'un homme. Lorsqu'elle se lève, je croise son regard interrogateur. L'envie de lui dire de fuir est grande, immense même, mais ma respiration m'empêche de lui dire un mot. Finalement, son regard se dirige derrière moi alors que j'entends les bruits de pas des hommes. Et maladroitement, je tente de reprendre ma course. Mais c'est fini, ils sont trop proches.
La fille se dirige alors vers le groupe. Je m'arrête. Elle est folle ! Alors que je me retourne, il me semble que la situation s'est, peut-être, calmée. Les hommes semblent complètement subjugués par la femme, au vu de certaines de leurs remarques.
« Merci, messieurs de m'avoir ramené mon petit frère. Je me dois cependant de le ramener chez nous. »
Pas un mot ne sort de ma bouche, encore une fois. Déjà parce que je souffle tellement que ma gorge me brûle, mais ensuite parce que je reste choqué. L'adresse qu'elle ajoute semble faire peur aux hommes qui s'éloignent sans dire un mot. La femme finit par se retourner vers moi alors qu'il n'y a plus personne. Son sourire est doux et... C'est nouveau pour moi. Andrew a des sourires gentils, mais pas comme elle. On dirait un ange. Un ange qui vient de me sauver la vie, d'ailleurs.
« Bonjour. Je m’appelle Douceline. Ils ne t’ont pas fait de mal ? »
Je commence à peine à reprendre mon souffle, mais pas assez pour lui répondre. Et comme la tension qui pesait sur mes épaules vient de s'évanouir, je me laisse tomber au sol, sur les fesses. La position assise calme la douleur dans les jambes. Je secoue la tête en direction de la femme, avant qu'une douleur dans la gorge ne m'empêche de dire un mot. Une longue quinte de toux s'ensuit, trop naturellement. Et ce n'est qu'une fois calmée que je peux lui répondre :
« Je... Désolé. Et merci... Merci beaucoup pour... Pour les avoir éloignés. Je sais pas... Comment je m'en serais sorti sinon... »
Je lui adresse un regard plein de reconnaissance avant de souffler encore un peu. C'est parfois long de reprendre son souffle... Et finalement, c'est à mon tour de me présenter, avec un sourire en coin :
« C'est... C'est marrant de pas connaître le nom de son petit frère. Grimmjow. »

Ven 17 Jan 2020 - 18:14

Le garçon était à bout de souffle, incapable donc, de répondre. Douceline était loin d’être bête: il lui parut évident qu’il était malade. Il ne semblait cependant pas en danger de mort, et elle ne dit rien. Elle l’écouta en silence reprendre son souffle avec des bruits aigus, sifflants, le regarda s’asseoir brutalement, pâle. Elle écouta ensuite sa longue, très longue, trop longue quinte de toux, qui sembla le secouer de parts en parts. De nouveau, elle se tut, jusqu’à ce qu’il parle, pour la remercier. Elle fit un geste de la main, qui signifiait que c'était bien normal. Après tout, qu'aurait-elle pu faire d’autre ? le laisser courir jusqu’à ce que, réellement à bout de souffle, il s’asphyxie, soit rattrapé et bourré de coups ? Quelle mort affreuse. Si elle ne pouvait empêcher ses Frères et Soeurs de semer la mort, elle pouvait au moins empêcher celles qu'ils n’avaient pas décidées. Lorsqu’il plaisanta avant de se présenter, elle eut un sourire absent. Elle le regardait et l'écoutait pourtant, mais semblait, comme toujours, penser à autre chose, son visage, son regard voilés par une expression indéchiffrable.

Enchantée. Que s’est-il passé pour qu’ils te poursuivent ainsi ?

Elle ne fit aucun commentaire sur son souffle absent ou sa toux écorchée.

Dim 19 Jan 2020 - 14:48

La femme se contente de m'observer en silence, sans aucun commentaire sur ma toux. Soit elle a compris et ne souhaite pas faire de commentaire, soit elle ne s'inquiète simplement pas. Et quand je lui parle, son regard est vide est absent. Comme si elle n'était pas là. Même son sourire était au loin. À quoi pense-t-elle ? Parfois, j'aimerais savoir ce que pensent les gens. Mais je dois me contenter de mes cellules régénératrices. Et c'est déjà pas mal, même si c'est différent.
« Enchantée. Que s’est-il passé pour qu’ils te poursuivent ainsi ? »
Je scrute encore ses yeux, sans toutefois vouloir paraître trop insistant. En fait c'est surtout de la curiosité. Finalement, je préfère retourner la tête en direction de la ruelle dans laquelle ils se sont dirigés, comme si une part de moi craignait qu'ils reviennent. Mais ça n'a pas l'air d'être le cas.
« Je... Je ne sais pas. Je crois qu'ils ont cru que je les espionnais. Mais c'est pas le cas. J'étais juste en train de réfléchir. Franchement, si j'avais été un espion, il aurait fallu refaire toute ma formation... Enfin bref. »
C'est même assez bête de croire que je pouvais les espionner. Non parce que vive la discrétion. J'ai fait mieux déjà.

Sam 25 Jan 2020 - 15:30

Elle remarqua bien qu’il la dévisageait. C’était fréquent. Elle avait fini par comprendre, avec le temps, qu’elle avait un air étrange, absent, en permanence sur le visage. Parfois elle faisait un effort pour paraître plus présente, plus vivante. Parfois, souvent, elle oubliait, ou n’y prêtait pas attention. Elle aurait du mourir des siècles auparavant, et la marche du monde qui l'entourait, les sentiments de ceux qu’elle croisait, l’emplissaient d’une sorte d’indifférence tranquille. Ils ne changeraient de toute manière rien. Elle n'était pas là pour eux. Elle était là pour son Frère, qui l’avait fait renaître,n qui la faisait vivre encore. Elle devait prendre soin de lui, l’aimer, el satisfaire. Alors, elle prenait aussi soin de ses Enfants. Le reste du monde ne comptait pas, il n’était que loisir, occupation, divertissement. Il ne lui permettait que d’occuper le temps infini dont elle disposait. Il ne lui servait qu’à tenter d’adoucir la souffrance du quotidien sans la présence physique de son frère près d’elle.
Lorsqu’il lui répondit, tourné vers la ruelle, en tension, elle comprit qu’il craignait que les hommes ne reviennent. Elle, elle savait que l’adresse de Dust serait suffisante pour réellement les éloigner. Un sourire apparut cependant sur les lèvres de Douceline, se reflétant jusque dans ses yeux. Oui, il fallait admettre que l’enfant ferait un mauvais espion. Son frère lui-même n’en aurait sans doute pas voulu.

Ta formation, oui. Il faudrait surtout veiller à soigner cette maladie respiratoire. Ton souffle est trop sifflant, et te trahirait toujours. Sans parler de ta toux.

Elle avait le regard posé sur lui, et paraissait plus présente dans l’instant qu’au moment d’avant. C’était toujours ainsi, lorsqu'il était question de soigner. Cela semblait toujours la rapprocher du monde.

Lun 27 Jan 2020 - 19:39

Le sourire sur son visage me rappelle doucement à elle. Elle est trop mignonne ! Son sourire apparaît même dans ses yeux. C'est impensable qu'elle se trouve ici. Cruor... C'est une ville de sauvages. Elle dépareille tellement avec les habitants. Certes, parfois elle a l'air loin, comme si elle quittait son corps pour aller voler dans les nuages mais... Il n'empêche qu'elle est toujours aussi jolie. Elle devrait plutôt aller sur Minos, là où il y a des gens très gentils. Un jour en tout cas, moi j'irai là-bas. Et il faudra que quelqu'un la sorte d'ici. Oups ! C'est presque gênant de penser cela, et je baisse les yeux, un sourire gêné aux lèvres.
« Ta formation, oui. Il faudrait surtout veiller à soigner cette maladie respiratoire. Ton souffle est trop sifflant, et te trahirait toujours. Sans parler de ta toux. »
Je relève la tête dans sa direction, soudain beaucoup plu calme. Oui, certes il faudrait la soigner mais... Mes cellules régénératrices elles-mêmes n'y arrivent pas. Malgré le fait que je sois presqu'immortel - je ne testerai jamais de détruire mon cœur ou ma tête, par peur de ça - j'ai perdu l'espoir de guérir ma maladie il y a longtemps. Elle fait partie de moi, et quoiqu'il se passe, je crois que ce sera toujours le cas. Je fais la grimace avant de tourner la tête vers l'endroit d'où elle était accroupie près d'un homme. Celui-ci est parti, déjà, mais l'idée est toujours là, elle. Elle le soignait ? Sûrement. Enfin. Je retourne la tête vers elle, - remarque au passage qu'elle a vraiment l'air d'être là, cette fois - puis grimace avant de répondre :
« Mes poumons sont touchés en profondeur. Mes bronches aussi. Je ne sais pas ce que c'est, mais je l'ai depuis que je suis tout petit. Et elle n'a pas l'air de souhaiter partir. »
Je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres. Oui, on peut vraiment dire que c'est une partie de moi !
« Mes cellules se réparent d'elles-mêmes mais elles sont incapables de me guérir, c'est pour dire. Je tombe jamais malade, mais elle... Elle me colle à la peau. »
Oups. En général, le fait que j'aie des cellules régénératrices, je ne le dis pas... Les seuls au courant sont Andrew et le maître. Mais là... Là ça m'a échappé. C'est peut-être à cause de
son allure d'ange...

Douceline jeta un coup d’oeil au garçon. Elle était surprise, autant par son calme très soudain et manifeste que par sa déclaration. Il venait de proférer deux choses qui semblaient inconcevables à la jeune femme millénaire.
Tout d’abord des cellules qui se régénéraient. C’était une chose impossible chez l’humain. Elle le savait: c’était elle qui régénéraient les cellules des autres. Elle avait parcouru le monde entier pour trouver des solutions, elle avait étudié tout ce qu’elle avait pu. POurquoi ? Car elle avait toujours espéré, au fond, pouvoir trouver un moyen de recréer un corps à son frère. Méduses, poissons, insectes, animaux, elysionniens, tout y était passé, mais jamais elle n’avait rien trouvé qui en soit capable. Et ce garçon sorti de nulle part qui soudain lui en reparlait ? Lui, il pourrait ? comment ? Etait-ce vrai ? Etait-ce quelque chose dont il s’était persuadé ? Si c’était vrai, comment ce pouvoir lui était-il venu ?
Ensuite, une maladie que l’on ne pouvait soigner. Ca, elle savait que c’était faux. Pour lui, évidemment c’était vrai: il ne l’avait pas encore rencontrée. Elle pouvait contrer la mort. Elle pouvait contrer le pire. Il était évident qu’elle pourrait le réparer, faire fuir ce qui lui rongeait les poumon,s les bronches, supprimer cette respiration sifflante, cet essoufflement et ces toux, faire de lui un homme neuf.
Oui, elle le pouvait. Elle l’aurait fait, sans doute, si elle avait été du côté des bons. Si elle n’était guidée que par sa bienveillance, et son sens moral, oui, sans aucun doute, là, maintenant, elle aurait dit au garçon qu’elle allait le sauver, quitte à y sacrifier toute son énergie. Mais elle ne dit rien. Après tout, il semblait pas en danger, non ? Il semblait même s’en satisfaire tout à fait. Il n’avait absolument pas conscience d’être face à la seule personne de tout Elysion qui pouvait réellement quelque chose pour lui. Et qui pour l’instant avait choisi de ne rien faire.

Oh je vois … As-tu déjà pu voir des Songeurs, par rapport à cette maladie ?

Le ciel sembla soudain se crever, et des gouttes glaciales se mirent à tomber, très vite transformées en de petits impacts de glace, un grésil désagréable et agressif. Si Douceline regarda un instant les cieux avec surprise, elle ne s’y attarda pas, ne tenant pas à recevoir un grain de glace dans l’oeil. Elle serra son capuchon autour d’elle.

Connais-tu un endroit où nous puissions aller nous abriter ? Enfin, si tu veux continuer cette discussion !

L'amener chez Hölle ou son chien de garde ? C'était exclu.

La fille semble soudain à nouveau perdue dans ses pensées. L'idée d'avoir fait une bêtise me parvient, mais je la chasse vite fait. Non... Je ne veux pas croire qu'elle puisse vouloir s'en servir contre moi. Elle n'a pas la carrure d'un méchant. Après... Il ne faut pas se fier aux apparences et Andrew me dit toujours que l'habit ne fait pas le moine... Et puis on est quand même à Cruor. Et je disais moi-même qu'elle dépareillait avec les gens d'ici et qu'elle était différente. Elle n'a pas besoin d'user de la force brute pour arriver à ses fins... Hé stop ! Arrête de te torturer l'esprit ! Maintenant c'est trop tard, une erreur faite reste une erreur faite.
« Oh je vois … As-tu déjà pu voir des Songeurs, par rapport à cette maladie ? »
Je penche la tête sur le côté, légèrement surpris. Les Songeurs ? Je ne sais même pas de qui - ou quoi - il s'agit. Mais bien sûr elle ne peut pas le savoir, elle ne sait rien de moi, excepté que mes cellules soient régénératrices. Et que je sois malade. Soudain, des gouttes viennent s'écraser sur mes mains. Oh mince, il pleut. Et ça ne va pas tarder à changer, vu le froid qui règne alentour. Je souffle alors avant de me relever, au même moment qu'un premier grêlon n’atterrisse sur ma tête. J'aime pas la grêle.
« Connais-tu un endroit où nous puissions aller nous abriter ? Enfin, si tu veux continuer cette discussion ! »
Je tourne la tête vers elle, alors qu'elle a placé son capuchon sur la tête. Je lui souris et opine du chef, avant de courir m'abriter sous un toit, collé au mur.
« J'connais Cruor comme ma poche, alors évidemment que je connais un endroit ! Mais en attendant, soit vous rasez les murs avec moi, soit vous acceptez de vous faire attaquer par le ciel ! »
J'ai souris à mes derniers mots. Je n'arriver pas à l'imaginer méchante, et je ne vais pas la laisser là. Ce ne serait ni galant, ni même gentil. Et les coins tranquilles, je les connais. Les coins tranquilles et... Protégés. Que ce soit par Andrew que par des endroits couverts pour s'abriter du soleil, de la pluie ou de la grêle. L'amener chez Andrew serait malpoli pour celui qui a déjà la bonté de m’héberger, même si ça implique de laisser Douceline dans le froid... J'aime pas ce genre de problèmes. Même si elle devait s'y attendre, en venant ici. Ou en y vivant.
Bref. je continue de marcher avant de me retourner dans sa direction, une étincelle de curiosité dans les yeux :
« Qui sont les Songeurs ? »
Je ne peux pas lui dire que j'y suis allé, puisque je ne les connais pas. Et cette réponse lui indique en même temps que je ne m'y suis pas rendu. Tout pile ce qu'il faut.

Mer 4 Mar 2020 - 10:07

Elle avait vu sa surprise lorsqu'elle l’avait interrogé sur les Songeurs, mais n’avait pas pu en tenir compte, à cause de la pluie qui s’était mise à tomber de manière soudaine. Le garçon avait couru s’abriter sous un toit, contre un mur. Il lui souriait, avait un air assez fier sur le visage. Il annonça connaître Cruor comme sa poche, et donc, connaître évidemment un endroit, puis il lui proposa de raser les murs avec lui. Elle sourit à l'idée d’une attaque céleste. Savait-il qu’on avait, à une époque à présent révolue, réellement cru à des attaques du cierl ? Peut-être pas. Toujours était-il qu’elle avait été, des années durant, terrorisée par les orages pour cette raison. Depuis, elle avait appris leur cause réelle, et son frère l’avait entourée de personnes bien plus dangereuses qu’un orage. Alors, elle n’en avait plus peur. Ensemble, ses Frères et Soeurs pouvaient stopper n’importe quelle catastrophe, ou détruire le monde, selon leur bonne volonté.
D’un pas rapide, elle rejoignit Grimmjow contre le mur déjà abîmé par l’humidité. Heureusement, Douceline n’avait jamais craint de se salir. Elle le suivit donc, tous deux rasant les murs, alors que le rideau de grésil se faisait plus dense, rendant difficile la vision lointaine. Elle resserra autour d’elle son chaperon, afin de se protéger de l’humidité comme du froid et du vent.
C’est à ce moment là que l’adolescent se retourna vers elle, les yeux un peu brillants, pour lui demander qui étaient les Songeurs. Cela répondait donc à sa question: il n’y était jamais allé. Elle se permit un léger temps de réflexion. Il était difficile de résumer l’entièreté d’une guilde aussi puissante et admirable que remise en doute en quelques mots.

Les Songeurs sont des sortes de Soigneurs. Ils utilisent une forme particulière de magie, qui leur permet, dit-on, de soigner n’importe quel type de blessure ou de maladie.

Elle fit une pause.

Pour ça, on les paie très chers. Ils sont assez solitaires et énigmatiques, et vivent dans une Forteresse, sur Eaque. C’est là-bas qu’ils apprennent, et il paraît que s’ils en partent trop longtemps, leurs capacités disparaissent.

Elle eut un léger sourire un peu mystérieux. Elle-même n’avait jamais suivi l’apprentissage des Songeurs, mais elle comprenait très bien comment cela fonctionnait, puisqu’elle avait la même capacité qu’eux, en bien plus puissante. Elle réussissait là où ils ne pouvaient qu’échouer.
Pour elle, que la blessure soit mortelle n’avait aucun importance. Sa gravité n’entrait pas en compte. Si la personne était malade, ce n'était pas un problème, elle pouvait guérir, peu importait la maladie, et jamais il n’y aurait une séquelle si elle l'avait décidé ainsi. La souffrance était psychique ? Cela n’était pas un problème: elle pouvait apaiser cette douleur aussi. Lorsque la blessure était maudite, cela non plus ne l’arrêtait pas. A vrai dire, même la mort ne l’arrêtait pas.
Son pouvoir était sans aucun doute ce dont tous les Songeurs rêvaient, sans savoir cependant que cette capacité existait. S’ils avaient su qu’elle était là, si proche, quelle aurait été leur réaction ? Malgré toute leur philosophie de vie, tous leurs idéaux, toute leur éthique, Douceline n’était pas persuadée qu’ils n’auraient pas été guidés par l'avidité, la jalousie et la curiosité.

Peut-être pourraient-ils t’aider, ils sont très puissants.

Elle souriait toujours en le suivant.

Mar 17 Mar 2020 - 11:09

Je l'observe alors qu'elle réfléchit, attendant sa réponse.
« Les Songeurs sont des sortes de Soigneurs. Ils utilisent une forme particulière de magie, qui leur permet, dit-on, de soigner n’importe quel type de blessure ou de maladie. »
Les paillettes dans mes yeux se font plus brillantes encore, je suppose. On peut vraiment tout soigner ? Même les maladies incurables comme la mienne ? Je suppose que si j'ai réussi à stopper ses effets, c'est possible... Après tout, je ne soigne personne d'autre que moi, alors que eux, ils utilisent la magie pour soigner les autres. Et puis... Mes cellules régnèrent ce qu'elles connaissent. Si on répare les tissus de... Non, en fait ça ne veut rien dire. Elles détruisent ce qu'elles ne connaissent pas. Peut-être que les Songeurs auraient pu me guérir avant que je n'aie ce pouvoir, mais maintenant, les doutes restent des doutes. Je ne suis pas sûr que les paillettes soient toujours visibles dans mes yeux.
« Pour ça, on les paie très chers. Ils sont assez solitaires et énigmatiques, et vivent dans une Forteresse, sur Eaque. C’est là-bas qu’ils apprennent, et il paraît que s’ils en partent trop longtemps, leurs capacités disparaissent. »
J'opine du chef avant de détourner le regard pour surveiller notre direction. Même s'ils avaient pu soigner ma maladie, je ne le saurais probablement jamais. Je n'ai pas assez d'argent, et je n'en aurais sûrement jamais assez. Il me faudrait déjà assez pour pouvoir partir d'ici, aller sur Eaque, les trouver... Et puis les payer. Ce serait franchement stupide s'ils ne peuvent rien faire, en plus.
« Peut-être pourraient-ils t’aider, ils sont très puissants. »
Je hausse les épaules. Je ne sais pas. Le peuvent-ils vraiment ? Dans tous les cas, je ne le saurais sûrement jamais. Ça ne me rend pas triste pour autant. À vrai dire... Je ne ressens peut-être qu'une pointe de déception... Liée au fait de m'être pris à espérer pouvoir me débarrasser de cette maladie, alors que j'avais réussi à vivre avec elle, sans cet espoir, et sans désespoir pour autant. Je me retourne vers elle.
« Allez savoir. C'est quand même bête de perdre ses pouvoirs en sortant de chez soi. »
J'ose un sourire. Ma tentative d'humour n'était pas oufissime, mais elle a moins le mérite d'exister. Et puis je n'ai plus tellement envie de parler de ce qu'ils pourraient faire pour moi.

Dim 22 Mar 2020 - 19:00

Le garçon n’avait pas l’air très convaincu par son explication ou l’idée qu’il pourrait être soigné par les Songeurs, mais Douceline n’en avait cure.
Lorsqu’il fit une tentative d’humour, elle eut la politesse de sourire, afin de donner le change d’une réaction normale. Elle savait que son attitude passive pouvait être très déroutante, et ne voulait pas effrayer le garçon. Elle le suivait toujours, longeant les murs, à travers la capitale, se demandant bien où cela allait la mener. Elle était impressionnée par la quantité d’immondices déjà charriées par la pluie battante. Pourtant, elle avait entendu que le précédent souverain avait tout fait pour rendre la ville plus belle, plus propre, plus présentable. Elle savait qu'il en avait en partie chassé les plus pauvres et démunis, et pourtant, il en restait encore tant, et cette ville était encore si sale …
Elle fronça un peu le nez. Le bruit de la pluie et du grésil combinés était très fort. Ses sens étaient aux aguets, et elle faisait attention à rester proche du mur, afin de ne marcher dans rien. Elle ne craignait pas de se salir, non. Peu lui importait sa robe blanche. Elle n’avait juste pas envie de mettre le pied dans quelque chose de froid et de mal identifié. Elle faisait en sorte de caler son rythme de marche sur celui du garçon, et surtout, surtout, de ne pas se laisser distancer.
Cependant, comme elle n’avait rien à dire, elle resta silencieuse.

Lun 30 Mar 2020 - 23:51

Le semblant de sourire qu'elle esquisse à ma tentative d'humour me fait détourner le regard. On dirait plus qu'elle tente d'être gentille. C'est vrai que c'est pas drôle, on va pas se mentir. Tout en marchant sous la pluie, en surveillant attentivement les alentours - à la fois pour vérifier où je vais que pour éviter les embrouilles avec d'autre sales types - mon esprit se fige sur ces Songeurs. Outre le fait qu'il faut les payer cher pour obtenir leurs services, je me penche sur la question du "comment ça marche". Est-ce qu'ils agissent de la même manière que mes cellules, en les régénérant ? Ou est-ce que c'est autre chose ? Je ne saurais probablement jamais la réponse. Après tout, même eux ne voudront pas forcément me le dire. Et puis bon, soyons honnête deux minutes... Je souhaite simplement savoir ça par acquis de conscience. Détourner ça sur mon cas, savoir si, peut-être, l'espoir de guérir un jour n'est pas vain. Après tout, peut-être sont-ils capables de faire des miracles ? Peut-être que mes cellules ne détruiront pas les "réparations" qu'ils feraient, grâce à la magie...
Je secoue la tête. Bon sang Grimm'... À quoi cela sert-il de se pencher sur cette question ? Cet espoir est inutile. Même s'ils le pouvaient, je ne pourrais jamais me payer leurs soins. Et puis, franchement, soyons réalistes... Mes cellules détruisent le poison. L'alcool. Les mauvaises choses qu'on trouve dans l'air. Tout un tas de trucs qui ne sont même pas "moi". Tout ce qu'elles ne connaissent pas et qui ose passer ailleurs que par l'estomac. Je suis sûr qu'une drogue permettant de rester éveillé longtemps ne fonctionnerait pas sur moi. Alors... Des poumons normaux ? Des trucs qui remplaceraient les cellules défectueuses de mon corps ? Elles les atomiseraient comme s'ils n'étaient rien.
« Est-ce qu'on peut soigner quelque chose qui ne veut pas être soigné ? »
J'ai posé cette question à voix haute, sans m'en rendre compte. Mais après tout, c'est le cas. Est-ce que mon corps veut être soigné ? Est-ce qu'il veut pouvoir respirer normalement ? Est-ce qu'il veut passer une vie normale ? Arrêter de tousser ? Je ne sais même pas.
Et, à vrai dire... Est-ce que je sais déjà ce que MOI, je veux ?

Ils restèrent silencieux un petit moment. Elle le suivant consciencieusement, et faisait toujours attention à ne pas mettre ses pieds dans les substances non identifiées qui traînaient. La pluie tombait toujours, drue, bruyante, mêlée à cette glace piquante. Elle était contente d’avoir son chaperon qui lui offrait une certaine protection contre les intempéries, et empêchait les éclats de glace de venir griffer la peau de ses bras ou de son cou. Elle resserra un peu l’étoffe rouge autour d’elle, son profil disparaissant ainsi un peu plus pour les gens de la rue.
Puis,soudain l’enfant formula à voix haute une question qui semblait être pour lui-même. Cependant, cela titilla la curiosité de Douceline: c’était une question à laquelle elle n’avait jamais réfléchi. Pour elle, la maladie n’avait pas vraiment de volonté, puisqu’elle était capable de tout soigner. Un sourire énigmatique borda ses lèvres sans se refléter dans ses yeux.

Peut-être que cela dépend de la volonté et de la force de celui qui soigne ? Je suis intimement persuadée que l’on peut tout soigner avec du temps, de la volonté, de l’érudition, et de la puissance.

Elle fit une pause afin de réfléchir.

Il y a des maladies bien plus dangereuses et tenaces que d’autres je te l'accorde, et je suis persuadée qu’aucune n’a envie d’être soignée. Elles se nourrissent de nous, et si on les soigne on les détruit. Mais je pense qu’un soigneur assez puissant peut tout soigner. Il ne doit pas en exister beaucoup, et peut-être devraient-ils s'associer. Mais je suis persuadée que l’on peut tout soigner.

Elle lui sourit dans son dos, de manière plus franche cette fois.

Evidemment, il doit sans aucun doute falloir y mettre un prix, et simplement trouver un soigneur de cette envergure est une quête digne d’une vie. Mais c'est sans doute possible.

S’il savait seulement qu’il avait face à lui (ou dans son dos) une soigneuse de cette envergure, que ferait-il ? tenterait-il de la convaincre ? Elle n’en était pas sûre: il semblait bien résigné.

Est-ce encore loin ?

Je jette un oeil vers le ciel sombre, avant de rebaisser la tête pour éviter de me prendre un grêlon dans l'oeil. C'est pas près de s'arrêter. Mais au moins, on est pas loin.
« Peut-être que cela dépend de la volonté et de la force de celui qui soigne ? Je suis intimement persuadée que l’on peut tout soigner avec du temps, de la volonté, de l’érudition, et de la puissance. »
Si au début, la réponse de la demoiselle m'a surpris - puisque je n'avais pas fait attention au fait d'avoir vraiment posé ma question - la suite me fait sourire. Tout soigner, vraiment ? Peut-être qu'elle a raison, dans le fond, ou peut-être que non. Mais si un jour je rencontre quelqu'un qui peut réellement tout soigner, c'est certain que je n'hésiterai pas bien longtemps avant de me décider. En revanche, si c'est si cher que ça, il est certain aussi que je ne pourrai pas le payer. Et donc ça ne sera qu'une douleur à rajouter.
« Il y a des maladies bien plus dangereuses et tenaces que d’autres je te l'accorde, et je suis persuadée qu’aucune n’a envie d’être soignée. Elles se nourrissent de nous, et si on les soigne on les détruit. Mais je pense qu’un soigneur assez puissant peut tout soigner. Il ne doit pas en exister beaucoup, et peut-être devraient-ils s'associer. Mais je suis persuadée que l’on peut tout soigner. »
Je hausse les épaules. Peut-être qu'une association de mages soigneurs pourrait être utile, mais si chacun n'est attiré que par le bénéfice personnel, le feront-ils ? En tout cas, il est certain que la somme sera plus élevée que pour un mage seul, car il faudra en payer plusieurs. Et donc, dans ce cas, je suis sûr que trouver un moyen de contourner l'efficacité de mes cellules régénérantes serait une solution moins longue et douloureuse. Ou continuer à vivre comme je l'ai toujours fait également. Enfin.
« Evidemment, il doit sans aucun doute falloir y mettre un prix, et simplement trouver un soigneur de cette envergure est une quête digne d’une vie. Mais c'est sans doute possible. »
Cette phrase me fait sourire. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de consacrer sa vie pour trouver un tel médecin, se soigner après tant d'années, puis mourir de vieillesse ? Je ne pense pas. Et si je devais faire ça... Au final je sais quelle sera ma réponse. Je préfère vivre ma vie comme je l'entends que me vouer à cette quête qui me fera perdre tant d'années de ma vie. Je me doute qu'il ne s'agissait que d'une métaphore, mais en tout cas, c'est une vraie question qu'il est utile de se poser.
« Est-ce encore loin ? »
J'observe les alentours, avant de reconnaître l'emplacement d'un des miroirs d'Andrew. Je secoue la tête, lui montre une ruelle transversale et réponds :
« Non, c'est juste ici. Encore quelques pas et on sera à l'abri de tout cela. Oh, je dois vous prévenir, ce n'est pas très confortable, mais c'est à l'abri. »
Utile précision, non ? C'est l'endroit où je "vivais" avant de rencontrer Andrew. Pendant les averses ou quand il y avait de la grêle comme aujourd'hui - entre autres - c'était très pratique. J'emmène donc Douceline jusqu'à l'endroit désigné, avant de me glisser dans une brèche entre deux murs. Elle est assez fine, je pense qu'elle passera. Enfin, j'espère en tout cas. Je ne connais aucun meilleur endroit, à part chez Andrew. Et je ne me vois pas inviter des inconnus chez lui. En repoussant le bazar accumulé dans cette cachette de maigre fortune, je dis à la fille :
« Si vous devez vous refaire avoir par ce genre d'intempéries et que vous ne savez pas où aller, n'hésitez pas à venir ici. C'est assez tranquille ! Bon évitez de vous aventurer plus loin ou de faire trop de bruit. Je crois que c'était une salle cachée dans cette maison, mais des fois, des gens se trouvent dans les pièces principales. Enfin, personne ne vient plus ici. »

Il n’y avait en réalité que quelques pas qui les séparaient de l’endroit où le garçon les menait. Lorsqu’elle le vit se glisser dans une brèche entre deux murs, elle fronça légèrement les sourcils, avant de regarder le ciel, puis ses pieds. Enfin, après un haussement d’épaules, elle se décida à avancer, et à le suivre. La brèche n’était pas très large, mais elle-même était très fine: il n’y avait pas de raison que cela pose problème. En effet, et même si sa poitrine frôla un instant le crépi abîmé, même si elle en fit tomber quelques effritement avec son mollet, même si sa robe s’accrocha un instant au mur, elle fut de l’autre côté en moins de temps qu’il n’en fallait pour une quinte de toux. Elle découvrit donc là une pièce assez sombre, où régnait une odeur d’humidité et de poussière, ainsi que d’autres effluves qu’elle peinait à identifier (non pas qu’elle en fasse grand cas). De la lumière filtrait par le plafond troué, où résonnait la grêle qui se déversait sur eux depuis quelques minutes (quelques grêlons pouvaient d’ailleurs arriver dans la pièce, sans que cela ne soit réellement dérangeant: il suffisait de s’éloigner des trous!). Elle remarqua immédiatement des objets accumulés dans les coins de cette petite pièce, certains sans doute au garçon, d’autres, plus nombreux, ayant très certainement appartenu à de précédents occupants. Elle avait la sensation étrange d’être déjà venue, mais cela lui arrivait souvent: elle était si vieille, elle avait vécu tant de vies que souvent, des lieux lui paraissaient familiers. Elle n’avait pas la mémoire de son frère, tout simplement car elle n’accordait pas d’importance à ces choses-là, aussi elle n’aurait pas pu dire si elle était réellement déjà venue ici, et quand, ni pourquoi, ou bien si c’était une simple impression trompeuse, comme en ont souvent les gens trop âgés. Elle hocha doucement la tête au paroles de Grimmjow, tout en passant distraitement la main sur les murs, dont le crépi lui resta collé à la peau par endroits.

Merci, fit-elle avec un sourire.

Elle balaya la pièce des yeux une nouvelle fois. C’était tout à fait possible en effet que cela soit une salle cachée, qui permettait de garder des secrets, amis également de se mettre en sécurité, voire de fuir en cas de danger important. Cela ne l’étonnait pas, au vu de Cruor et de ses habitant que de telles pièces existent; elle-même avait pu en expérimenter. Elle n’était pas non plus vraiment surprise que parfois il y ait des gens dans d’autres pièces: les maisons désaffectées étaient souvent réutilisées à des fins diverses. De nombreux trafics avaient lieu dans les rues de la capitales, où vivaient de nombreux mendiants.

Comment as-tu découvert cet endroit ? Cela fait longtemps que ses habitants sont partis ?

Son regard parcourait l’espace, sans réellement se fixer sur quoi que ce soit, pas même sur Grimmjow. Elle tentait de se souvenir de cette pièce, des siècles avant. Était-elle déjà venue ? Avait-elle déjà hanté ces murs ?Avait-elle découvert cette pièce à l’époque où elle avait des meubles, des tapisseries ? Peut-être demanderait-elle à son frère, une fois rentrée ...

[Désolée de cette longue absence ! Avec la reprise du boulot puis la préparation d’un gros déménagement, le déménagement lui-même, et une vie quotidienne assez chargée, j’ai pas eu le temps de me remettre à mes réponses ! J’espère que celle-ci te convient, et que la description de la pièce est juste ! N’hésite surtout pas à me MP pour que je modifie des trucs si besoin ! Wink

]

Sujet verrouillé

Sujet archivé: pas de réponse depuis 3 mois ou plus.
Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.

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