[Terminé] Entrevue avec la reine. [Sp Beldura Glow]

Il était nerveux, très nerveux, il devait rencontrer la reine sous sa propre identités, il avait essayé de la rencontrer discrètement mais malheureusement il y avait des règles auxquelles il ne pouvait pas se soustraire. Ainsi, il avait reçu une entrevue avec Beldura. Ne sachant pas comment se vêtir, il avait opté pour une tenu simple, ses habituelles bottes, une chemise blanche qu'il avait soigneusement repassée et un veston noir sans manche. Il aurait bien mis une cravate pour faire mieux mais... Il ne savait pas les nouer. Puis, il aurait eu l'impression de porter un déguisement pour impressionner. Il avait donc déboutonné un bouton du haut de sa chemise pour avoir un air plus détendu. Mais détendu il n'était pas en vérité.

Il s'était présenté à l'entrée du palais et avait été escorté dans diverses salles avant d'avoir enfin atteint le lieux où il allait rencontrer la reine. Il se trouvait dans un petit salon dont les murs étaient parés de bibliothèques remplis de livres d'apparence anciens qui lui faisaient grandement penser à la bibliothèque de Dame Fortune. Le genre de boudoir où il imaginait Siffroy siroter une bonne tasse de thé au gré d'une passionnante conversation. Cette pensée lui fit sourire. Garmyr était surveillé dans cette pièce alors il avait choisit de se mettre dos au garde pour faire face à la fenêtre. Il n'avait pas pu se résoudre à laisser Fridya au mausolée ou dans son appartement, il avait l’impression qu'elle était toujours trop faible pour qu'il s'en sépare. Heureusement qu'elle pouvait très aisément se dissimuler lui qui était tenu de venir sans armes. Cependant il s'inquiétait de l'effet que pourrait avoir un effaceur sur elle, ainsi il avait décidé de garder ce secret au risque de se faire jeter en prison. Mais lui le savait, il n'attenterait pas à la vie de la reine, malgré cette filiation à l'ombre qu'il partageait de son sang.

Garmyr entendit la voix de Beldura dans son dos, il se retourna doucement, pour lui faire face, feignant un visage radieux et souriant, une certaine crispation apparente trahissant sa nervosité. Garmyr ouvrit la bouche pour parler mais se vit mut d'une gorge sèche. Garmyr toussota un petit peu, s’éclaircit la voix et s'essaya à une maladroite révérence.

"Hmm... Bonjour B... Ma Reine."

Garmyr observa la femme et observa ses alentours. Sept garde, c'était un peu exagéré dans une si petite pièce, mais il fallait dire que par les temps qui courent, il ne fallait probablement pas lésiner. Garmyr fit une mou surprise mais commença à chercher la formulation de sa requête quand quelque chose le frappa. Mais où était Sorga? Normalement il ne quittait jamais le chevet de Beldura, il devrait être là. Garmyr chassa cet observation de son esprit et se mit à parler.

"Je souhaiterais mettre mes compétences à votre service."

Quand les mots lui glissèrent des lèvres, Garmyr ferma la bouche dans une moue mal à l'aise en regardant les autres gardes, il voulait évoquer à la femme son ascendance avant qu'elle prenne une décision mais s'il devait le dire devant des gardes, ils se feraient surement des idées et tenteraient surement de l’appréhender.

"Au risque de paraître impertinent... Sept gardes sont-ils vraiment necessaire? Un seul Sorga devrait suffire non?"

Garmyr ne savait pas ou ne savait plus ce qui était arrivé à son amis... En rapport à son expiration, car s'il n'y avait pas son livre dans son cimetière, alors il devait être là quelques part.

Le monde se déroba sous les pieds de Garmyr qui semblait comme tomber dans un abysse sns fond. Ce n'était pas possible, si Sorga n'était plus, alors son livre devait se trouver dans son propre cimetière... Ce n'était pas logique... Il devrait y être comme toutes les entités vivantes. Mortes. Comme tout les être dotés d'une âme. Mais les mots de la femme résonnaient dans son esprit comme une pierre qui se heurtait contre les parois d'un gouffre vertigineux. Perdu dans un recoin sombre de son esprit, il n'entendit pas ce que Beldura lui dit par rapport à la sécurité du palais et c'est le questionnement de celle-ci qui le rappela à lui. La reine venait de s'asseoir. Il sentait son propre cœur battre dans ses oreille et dans ses yeux. Il sentait sa gorge se nouer et son corps se refroidir... Il aurait dû être là... Mais ce n'était pas le moment. Garmyr prit une longue inspiration et marcha doucement vers le siège face à la reine avant de s'y asseoir. Visiblement perturbé, les yeux perdu dans le vide, il cherchait comment formuler la suite de sa phrase.

" Je... Suis désolé... Je ne... Voulais pas remuer le couteau..."

Garmyr se pencha vers l'avent cachant son visage dans ses mains comme pour s'autoriser un instant de détresse avant de se reprendre. Il poussa un long soupir et se redressa.

"Je voudrais, avant tout... Te confier une chose... Ainsi, je me mets à la merci de ton jugement."

Garmyr posa son dos sur le dossier comme pour garder un appuis stable.

"Je suis le fils de Eve... Eve la réprouvée."

Quoiqu'il arrive, Garmyr ne résisterait pas, il était bien décidé à montrer patte blanche, quitte à subir des blessures et des maltraitances. Il fallait dire qu'il se doutait que tout ce monde pourrait se méprendre quand à ses intentions... Mais si il lui avouait aujourd'hui, c'était pout peut-être lui fournir un atout dans la guerre à venir.

Garmyr se surprit de remarquer que les Minosiens ne portait aucun jugement d'aucune forme. Même si, il aurait préféré une réaction, il était le fils d'un ennemi qui voulait couper la tête de la reine pour en fait un exemple, était-ce de la gentillesse sans conditions. De la stupidité de ne savoir quoi dire dans pareille situation ou plus simplement un refus simple de créer des cases ou ranger les gens. Accepter tout le monde sans conditions. Toujours secoué par la nouvelle qu'il avait reçu plus tôt, il prit une longue inspiration pour reprendre contenance avant d'ouvrir la bouche.

"Et rien..."

Il était tout de même abasourdit par cette réaction indifférente, mais il fallait dire que pour lui qui venait de Rhadamantes, le peuple Minosien était une réelle énigme.

"Je suis un fils de réprouvé, originaire de Rhadamantes. Je suis recherché... Ou du moins l'étais, pour la guerre Rhadamanto-hypnosienne pour crimes de guerre. Longue histoire. Mais si je veux vous proposer mes services ma reine, c'est parce que je souhaite par dessus tout protéger ce continent jusqu'à mon dernier souffle. Ma famille vit ici."

Garmyr pensa alors à Ulrik et au plaisir qu'il éprouverait probablement à voir sa tête plantée sur une pique.

"De part mon ascendance et ces fait d'inculpation dont je suis coupable, beaucoup s'attendent à ce que je rejoigne l'ennemi."

Garmyr marqua un temps d'arrêt pour laisser la reine digérer cette flopée d'informations. Même s'il s'attendait à présent à ne la voir réagir comme un Rhadamantiens.

Garmyr garda les yeux écarquillés un moment, écoutant la rêne en baissant les yeux. Elle lui avait fait apporter un verre d'eau qu'il vida d'un trait. Il soupira longuement, c'était déjà une épreuve de bien se tenir aussi longtemps. Elle lui proposa de rejoindre les rangs de l'armée de Minos mais sous les ordre de tiers, cette idée ne lui disait pas vraiment, préférant évoluer seul, mais tant pis, il ferait comme elle lui disait, confiant son destin à ses mains. Elle lui demanda ensuite de développer sur la guerre et ses chef d'inculpations. Garmyr savait qu'il ne pourrait pas y couper, mais il était aussi là pour ça. Cependant, le tutoiement dont elle le gratifia le remis un peu plus à l'aise que d'origine depuis le début de l'entrevue.

"Déjà, il faut se souvenir de cette grande faux noire que je portais partout. Il faut savoir que je l'avais depuis aussi loin que je me souvenais, et qu'elle était en fait, le réceptacle de la première fille (voulut) d'Eve. Une âme corrompue par l'ombre vivait à l'intérieure, en sommeil le temps d'être rassasié des âmes que l'arme fauchait. Sinistra, ma sœur ainée."

Garmyr marqua un temps d'arrêt, repensant avec effroi qu'il avait lui-même provoqué sa perte coincé dans une machination d'Eve. Cette pensée lui retourna l'estomac.

"Comme tu... Vous pouvez vous en douter, il est venu le temps où le quota fut atteint. Mais, malgré tout, je résistait à l'arme et contrecarrait malgré moi les plans de la réprouvée. Alors aidée d'Ulrik, Eve me retrouva et me prit ma mère, ma ville, et même mon amour. Me faisant sombrer dans une spirale de combat d'alcool et de dépression. Au plus bas, elle aurait dû gagner, mais c'était sans compter sur un vieux grincheux têtu comme une mule."

Garmyr eut alors une pensée pour Siffroy et sourit. Il se sentait graduellement mieux alors que la pensée de Sorga disparut s'estompait dans son esprit.

"Mais Eve me captura après les jeux olympiques."

Garmyr se redressa, releva sa chemise pour dévoiler les multiples cicatrices sur son bas ventre et surtout celle qui lui traversait la hanche jusqu'au diaphragme, puis se rassit.

"Après des semaines de torture... Mon âme fut emprisonné. J'étais témoin passif des affres de la guerre, entendant les provocations de Sinistra qui massacrait à tour de bras aussi bien les armées d'Hypnos que de Rhadamantes. Étant associé à Deus depuis que je l'avais aidé à monter sur le trône, ils avaient pu faire d'une pierre deux coups. Mais SInistra ne sentait pas que je redevenais de plus en plus fort. Elle m'habitait, me contrôlait comme un marionnettiste avec sa marionnette et se nourrissait des âmes qu'elle fauchait, laissant mon corps en proie à la famine..."

Garmyr marqua un nouvelle arrêt sentant sa gorge s'assécher.

"J'ai finalement reprit le contrôle, j'ai détruit la faux me brisant la main dans la foulée et, l'armée de Rhadamante me gratifia d'une volée de flèches en remerciement."

Garmyr ouvrit alors sa chemise et son veston pour montrer la cicatrice circulaire gravée dans son épaule. Cela faisait déjà beaucoup de choses, il était prêt à répondre aux questions de la reine

Beldura semblait tout répéter à voix haute pour s'assurer qu'elle avait bien comprise, ajoutant des dates à la narration mais, malheureusement le temps pour Garmyr, c'était même plus une donnée valable. Elle lui posa plusieurs questions alors, elle voulait confirmation qu'il n'avait pas voulut tuer les centaines de personnes pendant la guerre, et voulait savoir la suite.

"Pas un seul. Même si j'avoue que je considère tout ces morts comme le fardeau de ma faiblesse. Faut savoir que SInistra avait prévu d'éliminer le roi de Rhadamantes, probablement pour mettre quelqu'un de plus facile à contrôler sur le trône. Mais de me retrouver face à mon amis, aussi égocentrique et immature fut-il, je ne pouvais pas la laisser faire. C'est pour ça que j'ai réussit à me libérer de son emprise, d'une certaine façon, Deus m'a sauvé. J'allais essayer de tout lui expliquer quand ses gardes mon infligé la volée de flèches."

Garmyr soupira, il se fit servir un nouveau verre d'eau qu'il vida avant de répondre à la seconde inquiétude de la reine.

"Faut savoir que mon corps était très affaiblit, ma main droite était en miette et j'avais une flêche dans l'épaule, j'aurais dû y laisser la vie si je n'avais pas trouvé un refuge inattendu."

Garmyr tourna la tête vers la fenêtre et tenta de faire apparaitre sa porte, il fut d'autant plus surprit de voir qu'elle se matérialisa. Peut-être que les défenses magique de cette pièces étaient amoindries pour faciliter la protection de la reine?

"Je me suis réveillé derrière cette porte, qui est... Une sorte de lieu en dehors du temps. Un cimetière qui varie selon la personne qui y rentre. SI vous deviez y entrer ma reine, vous y retrouveriez les livres de tout vos être chères qui nous ont quittés. J'y suis resté le temps de lécher mes plaies. J'y ai d'ailleurs trouvé un masque qui me permit de revenir vivre sur Elysions. Moitié noir et moitié blanc, je suis devenu un mercenaire nommé Crow, et j'ai fait de mon mieux pour me racheter pour les crimes que mon corps avait commis. Mais de toute évidence, Hypnos et Rhadamantes veulent toujours ma tête."

La porte disparut comme rejetée par la magie de la pièce, comme si un gommeur venait de se rendre compte d'une anomalie.

"J'ai essayé d'aider par-ci par-là, essayant de protéger les innocents, même si malheureusement, j'ai parfois l’impression qu'il est trop tard pour ce monde..."

Garmyr marqua un arrêt laissant une nouvelle fois à la reine le temps de digérer cette pile d'informations.

Garmyr ne s'offusqua pas de voir tout le monde en ébullition quand la porte avait montré le bout de sa poignée. Elle lui proposa gentiment un allé simple pour le cachot si cela devait se reproduire ce qui fit soupirer Garmyr. Si la porte devait réapparaitre, alors il en passerait le seul et disparaitrait. Elle était visiblement d'an l'inconfiance tout drapée de lumière. Garmyr se gratta l'arrière du crâne le visage las avec un brin de morosité. Elle lui envoya une réplique par rapport au monde l'air agacée savamment dissimulé dans un masque de noblesse. Mais c'était vrais, les être ne savaient qu'empiéter les uns sur les autres. Utiliser, manipuler, briser tuer, voler. Elle lui demanda ensuite ce qu'il entendait par racheter les crimes que son corps avait commis. Probablement pour reconfirmer que sa version ne changeait pas.

"Sinistra avait pour passion de séduire les faibles pour les offrir en pâture à notre mère. Puis la guerre. Tout ses crimes qui m'ont été attribués. Mais j'avoue que depuis quelques années je ne sais plus vraiment être Garmyr. C'est plus facile d'être Crow, au moins sous le masque, je peux faire une différence. Rien qu'avec la réputation que j'ai acquis avec. Il serait même probablement plus simple que ce soit Crow qui vienne à votre service, plutôt que Garmyr."

C'était confus dans l'esprit de l'homme. Il fallait dire qu'il était bien différent de celui qu'il était. Si différent.

Elle avait raison, Crow n'était qu'une façade, il n'étaient qu'un. Il comprit alors le sens de la question de la femme, mais elle aurait surement besoin d'un peu plus de contexte. Garmyr sentait que ce serait le moment décisif, ce moment où elle allait prendre une décision.

"Depuis que je suis revenu à moi, que j'ai découvert cette porte, je me suis découvert une nouvelle capacité, enfin, disons que quelque chose m'a trouvé. Maintenant quand je croise des personnes, parfois, je ressens leurs essence, leurs cœurs. Par exemple, toi, à cet instant précis, sans parler de cette lumière qui t'entoure, je ressens une grande puretés, même si tu ne brilles plus autant que tu aurais pu. Quand je ressens le mal, c'est comme si de l'ombre putride dégoulinait des oreilles de celui-ci, et leurs odeurs... N'en parlons pas. Là où tu sens, la fraicheur d'un matin d'été ou une douce nuit d'hiver. Eux ils sentent la décomposition et le déclin."

Garmyr soupira.

"Ici tout est si brillant."

Garmyr releva les yeux et sourit à la reine, il ne s'était même pas rendu compte qu'il s'était mis à la tutoyer.

Elle confirma ses dires, parlant de la réputation pure de Minos, c'en était d'ailleurs presque ennuyeux. Mais c'était une forme de paradis. La plupart des Minosiens qui quittaient la vie continuait exactement ce qu'ils faisaient de leurs vivant dans l'au delà, dans une Minos d'après vie identique à celle des vivants. Mais cette fois sans menace qui leurs pesaient sur la tête. Elle recommença à l'interroger, inlassablement, cherchant réponse à ses questions.

"J'y viens ma reine. J'y viens..."

Garmyr marqua une pause pour bien chercher ses mots.

" Suivant la corruption de l'âme, je porte un jugement approprié. Si l'âme me parait sauvable, alors j'utilise la peur que produit le masque pour leurs faire changer de voix. S'ils sont incapable de changer de voix, donc, d'une corruption plus avancée. Je les assommes et les remets aux autorités. Et s'il sont trop corrompu, je veux dire, que leurs âme se nourrit de l'innocence. Si le meurtre et l’oppression sont leurs seuls envie. Alors je leurs ouvre le passage vers leurs enfer personnel. Là où il ne peuvent blesser plus personne. Tel est la voix qui a été choisi pour racheter mon pêché de faiblesse."

Maintenant la reine allait le juger digne ou indigne. Mais visiblement, rejoindre une armée sous les ordres de quelqu'un n'était pas réellement ce qu'il avait en tête, même si, il était préparé à accepter ce qu'elle lui dirait.

GArmyr sentait que la réponse n'était pas tout à fait du goût de la femme. Mais tels étaient les choses. Telle était la vérité sur ce monde dans lequel ils vivaient tout les deux, même si, en effet, il semblait que sur Minos tout paraissait différent. Mais la vérité était que Minos était réellement un cas à part. Garmyr écouta la dernière question de la reine. Puis marqua un nouveau temps de réflexion. Son visage afficha alors une infinie tristesse.

"Pour tout te dire, je ne sais plus ce que ça fait de se battre pour quelqu'un d'autre. J'espérais pouvoir rejoindre la garde et suivre l'exemple de Sorga dans ta... Votre protection ma reine. Mais aussi dans la protection du pays, et si il faut. Partir à l'assaut en d'autres lieux. Je ferais au mieux pour suivre votre volonté."

Il venait de se rendre compte qu'il s'était mis à la tutoyer et corrigea immédiatement ce comportement. Garmyr baissa les yeux, cherchant dans son esprit le pourquoi Sorga n'était pas dans son cimetière. Peut-être n'étaient-ils plus assez proche. Cette pensée ne fit que lui briser le cœur un peu plus.

Garmyr écoutait la reine prendre sa décision, il était de mise de garder cette entrevue secrète le temps d'une possible amnistie avec Hypnos. Si c'était elle qui lui demandait alors il ne lutterait pas. Elle lui expliqua qu'elle n'avait besoin de plus de gardes, elle lui annonça alors qu'il serait soldat lambda, au plus bas de l'échelle. Après tout fallait bien commencer quelque part. Il retint un soupir pour ne pas avoir l'air de manquer de respect à la reine, et puisque c'était sa décision à elle, il s'y plierait sans sourciller. Elle comprenait cependant que c'était pas idéal le connaissant. Il ne fallait pas déborder. Elle s'excusa de ne rien à voir à proposer de mieux ce à quoi il répondit en faisant non de la tête. Puis elle lui demanda si ça conviendrait.

"On m'a accusé récemment de ne pas avoir les pieds sur terre. Je suppose que le plus bas de l'échelle sera suffisamment terre à terre. Merci Belle."

Garmyr inclina la tête. Cela faisait un temps considérable qu'il n'avait pas envisagé de voyager dans Hypnos à visage découvert. Si l'amnistie voulait bien se faire.

"Reste plus qu'à ce qu'Hypnos accepte et ne demandes pas mon extradition. Mais s'il faut en arriver là pour regagner leurs confiance, alors j'irais servir dans leurs prisons je suppose."

Garmyr se gratta derrière la tête comme il avait l'habitude de le faire.

Elle lui sourit, inclina la tête en retour, mains jointes sur le cœur.

Ne t’inquiète pas d’Hypnos. Je m’en débrouille. Par contre, cela me semblait si évident que je ne l’ai pas précisé mais … Tu seras toujours ici en tant que Garmyr. Je ne connais pas Crow, et ne veux ni le connaître ni même entendre parler de lui. C’est Garmyr, et lui seul, qui entre à mon service.

Sur ces mots, elle se leva, s’inclina, lui signifiant que l’entretien était terminé.

Garmyr, je te laisse suivre mon garde ici présent qui te mènera aux appartements que tu occuperas le temps que ton amnistie soit confirmée. Je me charge dès à présent de rédiger les missives te concernant à qui de droit.

Elle lui sourit une dernière fois.

C’est un plaisir de t’avoir revu, Garmyr. Si tu en ressens le besoin, n'hésite pas à me contacter.

Puis, elle se tourna et elle sortit, son armure disparaissant peu à peu de sur elle. On l’escorta jusqu’à son bureau, où elle fit ce qu’elle devait. Il fallait moins de vingt-quatre heures pour que l’amnistie soit accordée à Garmyr, si tant était qu’il respectait ses engagements aux côtés de Minos. Elle le lui fit savoir par une lettre que lui apporta un soldat qui l’escorta ensuite vers les bases où l’on formait les nouvelles recrues à la discipline militaire, et où on les répartissait également par compétences. Il pourrait y rencontrer des elysionniens de tous âges, horizons et expériences. Evidemment, ceux qui seraient ses supérieurs hiérarchique avaient été informés de son parcours, sans qu'elle mentionne son lien très spécifique aux Réprouvés, avec pour ordre de ne pas dévoiler ces informations, pour la sécurité du jeune homme et pour consigne de lui permettre d'évoluer en rapport avec ses capacités. Elle espérait simplement que pour lui, tout se passerait bien.


[Fini pour moi !]

Beldura était réellement devenu une femme, elle dégageait une certaine prestance et avait réellement embrassé sa vie de reine de Minos. Elle rendit alors son verdict sans que Garmyr n'eût mot dit. Il accepta la "sentence" sans broncher. Au moins il pourrait montrer le bon exemple à sa fille. Il resta une journée le temps d'avoir des nouvelle d'Hypnos. C'était pas désagréable mais il aurait préféré être libre de ses mouvements, faisant les cents pas une bonne partie de la journée comme une bête sauvage en cage. Il était nerveux de savoir comment tout ça allait se passer. Mais quand il reçut la nouvelle, on l'envoyait déjà faire ses classes. Il n'avait pas pu prévenir qui que ce soit. C'est pourquoi, une fois arrivé au camp il se mit immédiatement à la rédaction d'une lettre.

Mes très chères Siffroy, Odéline, Natalia, Noïa et Renild.

Je suis désolé de ne pas avoir pu vous apporter de nouvelles depuis des jours, même si je me doutes que Siffroy vous ait déjà mises au courant mais... Je viens d'arriver au campt d'entraînement des forces armées de Minos. Je vais donc être à huit clos le temps que je fasses mes classes. Je ne suis pas réellement enchanté de devoir tout reprendre depuis le début, mais après tout, je vois ça comme une nouvelle expérience et je vais faire du mieux que je puisse pour refouler mes instincts et mon impulsivité. Vous me manquez déjà tout énormément, surtout toi ma petite chérie. Mais papa va te rendre fier. Même si il se retrouve loin de toi quelques dodos. J'ai ajouté la clef de mon appartement dans l'enveloppe, si une personne veut bien y aller faire un peu d'entretiens de temps en temps. Vous pouvez en disposer comme vous le souhaitez. C'est normalement propre bien qu'un peu spartiate en terme de mobiliers.

Je pense très forts à vous qui me donnez la force de me lancer dans cette entreprise...
J'espère à très bientôt...
Garmyr

Garmyr laissa la lettre partir et commença à faire ses classes.