- MelkusMinosien.ne
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[Terminé] Le vieux boit son café
Sam 15 Oct 2022 - 16:26
Je recommençais depuis quelques temps à m'aventurer en ville. Personne n'en avait été surpris ouvertement mais je repérais quelques sourires compatissants. Ce n'était plus une gêne, j'acceptais qu'il n'y avait pas de mal à tout et que la pitié, même quand on en était l'objet n'était pas la pire des tares.
J'avais repris doucement en prenant un café plusieurs fois par semaine dans un établissement calme. Je ne parlais guère au-delà des politesses usuelles mais le statut d'habitué me gagnait au fil du temps. Je ne voulais toutefois pas simplement être un meuble mais donner un peu plus de vie à ma présence. Dans cette période troublée, les demandes ne manquaient pas. Je ne savais pourtant pas vraiment où m'adresser.
Un matin, il me vint à l'idée que le plus simple serait probablement de poser la question à l'une des serveuses. De leur fonction découlait un sens naturel de l'empathie et c'était le moyen le plus sûr de dérouiller ma parole.
"Madame, bonjour, je vous prie de m'excuser, pouvez-vous m'indiquer où un vieux machin comme moi pourrait se rendre utile ? Je sais encore plutôt bien travailler de mes mains et j'ai des yeux suffisamment en état pour naviguer."
J'avais repris doucement en prenant un café plusieurs fois par semaine dans un établissement calme. Je ne parlais guère au-delà des politesses usuelles mais le statut d'habitué me gagnait au fil du temps. Je ne voulais toutefois pas simplement être un meuble mais donner un peu plus de vie à ma présence. Dans cette période troublée, les demandes ne manquaient pas. Je ne savais pourtant pas vraiment où m'adresser.
Un matin, il me vint à l'idée que le plus simple serait probablement de poser la question à l'une des serveuses. De leur fonction découlait un sens naturel de l'empathie et c'était le moyen le plus sûr de dérouiller ma parole.
"Madame, bonjour, je vous prie de m'excuser, pouvez-vous m'indiquer où un vieux machin comme moi pourrait se rendre utile ? Je sais encore plutôt bien travailler de mes mains et j'ai des yeux suffisamment en état pour naviguer."
- Odéline BelganMinosien.ne
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Dim 13 Nov 2022 - 17:28
Il y avait un petit café, en ville, qu’elle aimait bien. C’était un lieu calme, pas très loin de la maison. Et ils vendaient du très bon café en grains, ainsi que du thé en vrac que Nathalia appréciait et des infusions qui ravissent les sens des enfants quand ils n’avaient pas envie de boire “juste” de l’eau. Elle y allait donc de manière assez régulière, et commençait à connaître non seulement le personnel mais également les habitués.
Et depuis, quelques temps, un vieillard venait. Elle le voyait, assis à une table, avec sa tasse, parfois le regard embué un peu dans le vague, parfois observant le monde autour de lui. Elle se demandait un peu s’il n’avait pas une famille, qui aurait pu prendre soin de lui, mais savait parfaitement que ce n’étaient pas ses affaires.
De toute façon, en ce mois d’Asherien 2787 la situation était très tendue. Les combats se multipliaient, et surtout, se rapprochaient depuis que Rhadamanthe avait mis les pieds sur Minos. Odéline était inquiète en permanence, et craignait pour la sécurité de ses petits protégés, de plus en plus nombreux. Ils avaient dû agrandir l'orphelinat, deux fois, et aujourd’hui, la façade seule se trouvait dans une rue de Minos les locaux réels eux étaient … ailleurs. Même elle en savait pas où. On entrait toujours par la porte de la rue de Minos, oui, mais on était transporté ailleurs,quelque part en sécurité et grand si grand … Avoir autant d’enfants, de jeunes, sans famille ni repères, livrés à la guerre lui tordait le ventre au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer.
Alors … Elle tentait de leur apporter le plus de bonheur possible. Déjà, les animaux étaient acceptés, de plus en plus, et cela faisait régner certes une certaine cacophonie chaotique, mais surtout une certaine joie apportée par les bêtes si heureuses d’être aimées. Et ensuite, elle les protégeait du monde extérieur. Elle ne leur rapportait que le moins possible de nouvelles, elle faisait tout pour ne pas les inquiéter, qu’ils ne se préoccupent pas du rationnement par exemple. Et c’était pour ça qu’elle était là aujourd’hui: pour qu’ils puissent continuer à boire les infusions qu’ils aimaient tant, et maintenir un semblant de normalité dans ce chaos.
Pourtant, quand le vieil homme demanda où il pouvait se rendre utile, elle ne put s’empêcher de sourire et d'intervenir après la réponse de la serveuse, un gros sachet d'infusion de plusieurs kilos sur les bras:
Ce n’est peut-être pas ce que vous espériez, mais si vous aimez les enfants et savez raconter les histoires, je pourrais bien avoir besoin de vous. Sinon, laissez-moi au moins vous accompagner jusqu'à un de ces endroits où ils recrutent toutes les bonnes volontés !
Et depuis, quelques temps, un vieillard venait. Elle le voyait, assis à une table, avec sa tasse, parfois le regard embué un peu dans le vague, parfois observant le monde autour de lui. Elle se demandait un peu s’il n’avait pas une famille, qui aurait pu prendre soin de lui, mais savait parfaitement que ce n’étaient pas ses affaires.
De toute façon, en ce mois d’Asherien 2787 la situation était très tendue. Les combats se multipliaient, et surtout, se rapprochaient depuis que Rhadamanthe avait mis les pieds sur Minos. Odéline était inquiète en permanence, et craignait pour la sécurité de ses petits protégés, de plus en plus nombreux. Ils avaient dû agrandir l'orphelinat, deux fois, et aujourd’hui, la façade seule se trouvait dans une rue de Minos les locaux réels eux étaient … ailleurs. Même elle en savait pas où. On entrait toujours par la porte de la rue de Minos, oui, mais on était transporté ailleurs,quelque part en sécurité et grand si grand … Avoir autant d’enfants, de jeunes, sans famille ni repères, livrés à la guerre lui tordait le ventre au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer.
Alors … Elle tentait de leur apporter le plus de bonheur possible. Déjà, les animaux étaient acceptés, de plus en plus, et cela faisait régner certes une certaine cacophonie chaotique, mais surtout une certaine joie apportée par les bêtes si heureuses d’être aimées. Et ensuite, elle les protégeait du monde extérieur. Elle ne leur rapportait que le moins possible de nouvelles, elle faisait tout pour ne pas les inquiéter, qu’ils ne se préoccupent pas du rationnement par exemple. Et c’était pour ça qu’elle était là aujourd’hui: pour qu’ils puissent continuer à boire les infusions qu’ils aimaient tant, et maintenir un semblant de normalité dans ce chaos.
Pourtant, quand le vieil homme demanda où il pouvait se rendre utile, elle ne put s’empêcher de sourire et d'intervenir après la réponse de la serveuse, un gros sachet d'infusion de plusieurs kilos sur les bras:
Ce n’est peut-être pas ce que vous espériez, mais si vous aimez les enfants et savez raconter les histoires, je pourrais bien avoir besoin de vous. Sinon, laissez-moi au moins vous accompagner jusqu'à un de ces endroits où ils recrutent toutes les bonnes volontés !
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Jeu 17 Nov 2022 - 17:19
La serveuse n'avait pu m'apporter que des réponses évasives. Aujourd'hui, les souffrances avaient creusé tant de tranchées que les bonnes volontés s'effondraient à l'intérieur. Mais certains résistaient malgré tout.
Le certain en question était une certaine blonde, jolie d'ailleurs, ma voix en rougit tandis que mon corps restait sans voix.
"Raconter des histoires ? Oui, c'est possible. J'ai eu beaucoup de vies et en ai entendues tellement. J'espère qu'elles n'ont pas pris la poussière et que je saurais les délivrer des pattes des araignées de ma mémoire."
Je serrais machinalement ma vieille casquette de laine. Je n'avais vraiment plus l'habitude de parler. Me prenait-elle déjà pour un fou que l'on tient loin des enfants, avec mes images bizarres et lourdes comme des citernes ? Et si elle me rendait un sourire scellant l'accord, serais-je assez fort pour être face à des petits ?
Mais il n'était plus le temps d'être un vieil égoïste. Si mes lubies d'antique débris pouvaient arracher à l'horreur quelques rires, quelle victoire !
Le certain en question était une certaine blonde, jolie d'ailleurs, ma voix en rougit tandis que mon corps restait sans voix.
"Raconter des histoires ? Oui, c'est possible. J'ai eu beaucoup de vies et en ai entendues tellement. J'espère qu'elles n'ont pas pris la poussière et que je saurais les délivrer des pattes des araignées de ma mémoire."
Je serrais machinalement ma vieille casquette de laine. Je n'avais vraiment plus l'habitude de parler. Me prenait-elle déjà pour un fou que l'on tient loin des enfants, avec mes images bizarres et lourdes comme des citernes ? Et si elle me rendait un sourire scellant l'accord, serais-je assez fort pour être face à des petits ?
Mais il n'était plus le temps d'être un vieil égoïste. Si mes lubies d'antique débris pouvaient arracher à l'horreur quelques rires, quelle victoire !
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Sam 19 Nov 2022 - 16:12
Lorsque le vieillard répondit, acceptant sa proposition, Odéline lui renvoya un sourire rayonnant:
Oh ne vous inquiétez pas, j’ai de très bons chiffons, et personne n’a peur des araignées ! Les enfants seront ravis de vous avoir parmi eux j’en suis certaine.
Elle remit en place le sac d’infusion qui glissait un peu, le calant sur sa hanche.
je suis trop chargée pour vous serrer la main, mais le coeur y est, croyez-moi. Je suis Odéline Belgan, et je gère l’orphelinat de Minos. Ces petits ont tellement besoin de rêver et de s'évader …
Cette dernière phrase avait été dite presque dans un soupir. La guerre l’affectait plus qu’elle ne le laissait généralement deviner. Sa profonde gentillesse était grandement heurtée par ce déferlement de haine et de violence, sa souffrance était presque physique parfois.
Enfin, vous savez ce que c’est … Vous venez avec moi ? Ce n’est pas très loin. Je suis ravie de vous rencontrer, monsieur !
Oh ne vous inquiétez pas, j’ai de très bons chiffons, et personne n’a peur des araignées ! Les enfants seront ravis de vous avoir parmi eux j’en suis certaine.
Elle remit en place le sac d’infusion qui glissait un peu, le calant sur sa hanche.
je suis trop chargée pour vous serrer la main, mais le coeur y est, croyez-moi. Je suis Odéline Belgan, et je gère l’orphelinat de Minos. Ces petits ont tellement besoin de rêver et de s'évader …
Cette dernière phrase avait été dite presque dans un soupir. La guerre l’affectait plus qu’elle ne le laissait généralement deviner. Sa profonde gentillesse était grandement heurtée par ce déferlement de haine et de violence, sa souffrance était presque physique parfois.
Enfin, vous savez ce que c’est … Vous venez avec moi ? Ce n’est pas très loin. Je suis ravie de vous rencontrer, monsieur !
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Dim 18 Déc 2022 - 10:51
Il n'y avait pas que les enfants qui avaient besoin de rire en ces temps troublés. Je le sentais dans tous les recoins de son visage. De petites fêlures s'élargissaient de plus en plus mais elle maintenait quoi qu'il en coûte l'édifice de sa bienveillance en place. Elle était bien grande et comme moi déjà trop lourde de peines pour espérer vraiment s'échapper le temps d'une histoire mais si je pouvais la soulager de tous ces travaux qu'elle accumulait sans discontinuer, ce ne serait déjà pas si mal.
"Allons-y, Madame, je vous suis"
Le temps était doux ce matin. Le vent gonflait mon pantalon de lin et faisait danser de concorde nos hauts. Pour l'instant, nous n'échangions aucun mot. Bientôt, elle se lancerait dans des explications plus précises, chacun chercherait déjà dans un premier temps à mieux cerner l'autre, mais pour le moment, c'était un silence non pas gênant mais agréable. J'avais l'espoir de retrouver du sens, elle d'en partager un peu. Fondamentalement, nous sortions tous les deux de notre schéma et il y avait dans cette infime nouveauté, l'espoir de voir en émerger quelque chose.
"Allons-y, Madame, je vous suis"
Le temps était doux ce matin. Le vent gonflait mon pantalon de lin et faisait danser de concorde nos hauts. Pour l'instant, nous n'échangions aucun mot. Bientôt, elle se lancerait dans des explications plus précises, chacun chercherait déjà dans un premier temps à mieux cerner l'autre, mais pour le moment, c'était un silence non pas gênant mais agréable. J'avais l'espoir de retrouver du sens, elle d'en partager un peu. Fondamentalement, nous sortions tous les deux de notre schéma et il y avait dans cette infime nouveauté, l'espoir de voir en émerger quelque chose.
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Mar 17 Jan 2023 - 16:31
Et ainsi, tout simplement, il lui emboîta le pas. Le soleil tapait avec une certaine douceur, compensée par un vent qui faisait danser les vêtements … Et les cheveux. A tel point qu’une mèche d’Odéline se colla dans sa bouche, la forçant à mille grimaces pour s’en débarrasser. Régulièrement elle souriait au vieil homme en le guidant vers l’orphelinat, sans que l’un ni l’autre ne se décide à briser le silence. Il ne lui avait pas donné son nom, et ainsi elle ne savait pas comment l’appeler. N’y tenant plus, elle se décida à parler (elle n’avait jamais su être silencieuse bien longtemps):
Vivez-vous à Elysée ? Comment avez-vous découvert ce petit café ? Je les trouve vraiment adorables …
Elle lui sourit. Elle avait toujours été curieuse et aimait discuter avec les gens, même si parfois, c'était des futilités que l'on échangeait. Parfois, la futilité permettait d'alléger un peu le quotidien bien lourd, il fallait l'admettre.
Vivez-vous à Elysée ? Comment avez-vous découvert ce petit café ? Je les trouve vraiment adorables …
Elle lui sourit. Elle avait toujours été curieuse et aimait discuter avec les gens, même si parfois, c'était des futilités que l'on échangeait. Parfois, la futilité permettait d'alléger un peu le quotidien bien lourd, il fallait l'admettre.
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Dim 5 Fév 2023 - 18:48
Les événements s'étaient enchaînés à une vitesse à laquelle je n'étais plus accoutumé. Quand elle me posa ses questions innocentes avec une pointe de gêne, je compris à quel point, j'avais dû lui paraitre étrange, ancré comme je l'étais dans mon mutisme. Un taiseux pour occuper des enfants, dans quelles limbes mon recrutement était-il tombé pour que j'en arrive là devait-elle songer. Non, elle me paraissait bien trop douce pour juger ainsi.
"Je me rends compte que je suis encore plus sauvage que d'habitude. Vous m'offrez gentiment une occupation et je n'ai même pas la politesse de vous parler un peu de moi, et surtout de vous faire parler un peu de vous. Oui, je vis à Elysée depuis de longues années, sur le bord d'une petite crique, non loin du port. Je m'appelle Melkus et si j'ai beaucoup voyagé en tant que marin, je suis toujours revenu sur mon île natal. Et pour le café, eh bien, je vis seul depuis pas mal de temps, depuis que ma fille est partie. Pendant longtemps, ça m'allait mais à force de me contenter de faire aller comme on dit, ça a finit par ne plus aller. Le café, ce n'est pas loin et il y a des gens, alors même si je n'ose pas vraiment parler la plupart du temps, j'aime bien être entouré indirectement. Les voix même quand elles ne s'adressent pas à vous, c'est toujours quelque chose. Alors quand vous m'avez proposé de raconter, forcément ça m'a touché. Le silence quand on vieillit, c'est le plus grand des monstres ...
...
Ah quand je commence, ça ne s'arrête plus ... il radote, il radote le vieux. Et vous, ma petite dame ? Qu'est-ce qui vous a amené à partager votre cœur avec ceux qu'en ont tant besoin ?"
"Je me rends compte que je suis encore plus sauvage que d'habitude. Vous m'offrez gentiment une occupation et je n'ai même pas la politesse de vous parler un peu de moi, et surtout de vous faire parler un peu de vous. Oui, je vis à Elysée depuis de longues années, sur le bord d'une petite crique, non loin du port. Je m'appelle Melkus et si j'ai beaucoup voyagé en tant que marin, je suis toujours revenu sur mon île natal. Et pour le café, eh bien, je vis seul depuis pas mal de temps, depuis que ma fille est partie. Pendant longtemps, ça m'allait mais à force de me contenter de faire aller comme on dit, ça a finit par ne plus aller. Le café, ce n'est pas loin et il y a des gens, alors même si je n'ose pas vraiment parler la plupart du temps, j'aime bien être entouré indirectement. Les voix même quand elles ne s'adressent pas à vous, c'est toujours quelque chose. Alors quand vous m'avez proposé de raconter, forcément ça m'a touché. Le silence quand on vieillit, c'est le plus grand des monstres ...
...
Ah quand je commence, ça ne s'arrête plus ... il radote, il radote le vieux. Et vous, ma petite dame ? Qu'est-ce qui vous a amené à partager votre cœur avec ceux qu'en ont tant besoin ?"
- Odéline BelganMinosien.ne
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Lun 13 Mar 2023 - 15:05
Odéline rit à ses excuses.
Oh ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien de sauvage ! Les temps sont un peu particuliers, on est tous un peu à côté de nos souliers en ce moment …
Elle écouta attentivement ses réponses. Ainsi, il vivait non loin du port, et était marin ? Il devait avoir des tonnes et des tonnes d'histoires passionnantes ! Odéline imaginait déjà des quêtes épiques, des tempêtes déchaînées, des trésors à récupérer,de féroces monstres marins, des missions secrètes, des héros braves, sans peurs ni reproches, et des traîtres scélérats très fourbes peuplant des récits qui finiraient toujours bien. Elle fit cependant en sorte de se reconcentrer sur ce qu’il lui racontait, et immédiatement fut très touchée par la solitude qu'il racontait, cette détresse, cette fêlure sous-jacente qu’il ne disait pas tout à fait franchement, sans pourtant vraiment faire de détours pour l’éviter. Elle lui fit un sourire un peu vacillant mais lumineux derrière son paquet d’infusion. Elle était contente à l’idée de lui faire plaisir, et ne pouvait s'empêcher de se dire qu’elle avait tiré, tout à fait involontairement, le bon numéro. Un vieil homme qui avait besoin de s’arracher à sa solitude et avait des histoires à raconter ? Que rêver de mieux ?!
Je suis contente que ça vous fasse plaisir ! Je crois que je n’aurais pas pu croiser mieux que vous aujourd’hui, vous savez. J’ai hâte d’en entendre plus !
Elle fit une petite pause, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter d’elle.
De mon côté, j’ai eu de la chance. Je suis arrivée ici par hasard, et j’ai été recueillie par un homme adorable qui allait devenir mon mari. Plus les années sont passées, moins j’ai supporté cette distance entre le conte de fées que je vivais au quotidien, et la détresse, la misère de certains. J’avais la chance d’avoir les moyens d’agir alors … je suis passée à l’action. Et voilà que je gère un orphelinat en plein milieu d’une guerre ! conclut-elle en riant de cette situation somme toute un peu tragique. On n'est plus très loin, d'ailleurs.
En effet, au coin de la rue, ils verraient le bâtiment.
Oh ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien de sauvage ! Les temps sont un peu particuliers, on est tous un peu à côté de nos souliers en ce moment …
Elle écouta attentivement ses réponses. Ainsi, il vivait non loin du port, et était marin ? Il devait avoir des tonnes et des tonnes d'histoires passionnantes ! Odéline imaginait déjà des quêtes épiques, des tempêtes déchaînées, des trésors à récupérer,de féroces monstres marins, des missions secrètes, des héros braves, sans peurs ni reproches, et des traîtres scélérats très fourbes peuplant des récits qui finiraient toujours bien. Elle fit cependant en sorte de se reconcentrer sur ce qu’il lui racontait, et immédiatement fut très touchée par la solitude qu'il racontait, cette détresse, cette fêlure sous-jacente qu’il ne disait pas tout à fait franchement, sans pourtant vraiment faire de détours pour l’éviter. Elle lui fit un sourire un peu vacillant mais lumineux derrière son paquet d’infusion. Elle était contente à l’idée de lui faire plaisir, et ne pouvait s'empêcher de se dire qu’elle avait tiré, tout à fait involontairement, le bon numéro. Un vieil homme qui avait besoin de s’arracher à sa solitude et avait des histoires à raconter ? Que rêver de mieux ?!
Je suis contente que ça vous fasse plaisir ! Je crois que je n’aurais pas pu croiser mieux que vous aujourd’hui, vous savez. J’ai hâte d’en entendre plus !
Elle fit une petite pause, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter d’elle.
De mon côté, j’ai eu de la chance. Je suis arrivée ici par hasard, et j’ai été recueillie par un homme adorable qui allait devenir mon mari. Plus les années sont passées, moins j’ai supporté cette distance entre le conte de fées que je vivais au quotidien, et la détresse, la misère de certains. J’avais la chance d’avoir les moyens d’agir alors … je suis passée à l’action. Et voilà que je gère un orphelinat en plein milieu d’une guerre ! conclut-elle en riant de cette situation somme toute un peu tragique. On n'est plus très loin, d'ailleurs.
En effet, au coin de la rue, ils verraient le bâtiment.
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Sam 1 Avr 2023 - 17:28
Comment parle-t-on aux enfants ? A cette question, avais-je déjà su trouver une réponse ? Allaient-ils simplement vouloir être divertis ? Le monde était bien horrible et je commençais à douter de mes capacités à apporter un peu de lumière à cette réalité.
Mais en même temps, mon envie d'aider venait d'être renouvelée par ses paroles. Elle aussi en avait bavé. Son rire ne couvrait pas complètement sa lucidité sur le poids des souffrances avec laquelle elle devait composer chaque jour.
"Si vous êtes passée à l'action, comme vous dites, madame, il est bien temps que je fasse de même. C'est le bâtiment qu'on voit là-bas ? Bon, à chaque pas désormais, je vais former une phrase de l'histoire. Faut pas qu'elle soit ridicule alors réduisons un peu la cadence, si vous le voulez bien, voilà comme ça. Bien, j'ai le début. Hum, les péripéties sont encore emmêlées mais je sens que je tiens le bon bout et ... ah ... ça résiste ... Non voilà la chute ! "
Je pouvais déjà entendre les clameurs enfantines. Bien, allez courage, il faut la vendre maintenant cette histoire !
Mais en même temps, mon envie d'aider venait d'être renouvelée par ses paroles. Elle aussi en avait bavé. Son rire ne couvrait pas complètement sa lucidité sur le poids des souffrances avec laquelle elle devait composer chaque jour.
"Si vous êtes passée à l'action, comme vous dites, madame, il est bien temps que je fasse de même. C'est le bâtiment qu'on voit là-bas ? Bon, à chaque pas désormais, je vais former une phrase de l'histoire. Faut pas qu'elle soit ridicule alors réduisons un peu la cadence, si vous le voulez bien, voilà comme ça. Bien, j'ai le début. Hum, les péripéties sont encore emmêlées mais je sens que je tiens le bon bout et ... ah ... ça résiste ... Non voilà la chute ! "
Je pouvais déjà entendre les clameurs enfantines. Bien, allez courage, il faut la vendre maintenant cette histoire !
- Odéline BelganMinosien.ne
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Mar 4 Avr 2023 - 16:18
Odéline éclata de rire lorsqu’il affirma former une phrase de l’histoire à chaque pas, amusée par cette idée originale et belle à la fois, et ne fit évidemment aucune manière pour ralentir le rythme, raccourcissant ses enjambées. Parfaitement synchronisés, ils arrivèrent à l’orphelinat au moment où il trouvait la chute ! Si c’était pas beau ça !
Elle en poussa la porte, invitant d’un geste le vieil homme à entrer. Le petit son de la clochette de la porte d'entrée produisit multitude d’autres sons, à base de “revenue” “rentrée” et “à la maison”. Ceci dit “infusion” et “tisane” revenaient beaucoup aussi ! C’était des exclamations, des éclats de voix lointains pour certains, ou des chuchotis, des murmures, mais jamais rien de neutre ! Très vite, on entendit des bruits de pas, de plein de petits pas, parfois des pas pieds nus, avec le bruit caractéristique de la peau nue battant le plancher.
Ah ! Les voilà ! Glissa-t-elle au vieux marin en souriant.
Quelques têtes apparurent dans la barrière de l’escalier alors que des enfants venaient déjà se jeter sur Odéline, s’accrocher à sa robe ou à ses jambes, heureux de la revoir (qui aurait cru qu’une si courte absence puisse provoquer une telle émotion ?!). Elle leur caressa la tête, ébouriffant des cheveux, effleurant une joue, en embrassa certains.
Allons, allons du calme ! Tiens, tu peux porter ça en cuisine ? demanda-t-elle à un des plus grands en lui tendant le paquet d'infusion. On va pouvoir aller s’installer au salon si vous voulez ! proposa-t-elle à celui qui l'accompagnait. Vous voulez boire quelque chose ?
Entre-temps, à peine débarrassée de son sachet d’infusion, elle avait pris un des plus jeunes dans les bras alors que des enfants s’approchaient déjà du vieil homme.
Tu es qui ? demanda l’un d’eux ?
Tu fais quoi ici ? renchérit un autre.
Tu viens vivre avec nous ? recommença le premier.
Odéline le savait: ils allaient continuer ainsi tant qu’il ne leur répondait pas!
Elle en poussa la porte, invitant d’un geste le vieil homme à entrer. Le petit son de la clochette de la porte d'entrée produisit multitude d’autres sons, à base de “revenue” “rentrée” et “à la maison”. Ceci dit “infusion” et “tisane” revenaient beaucoup aussi ! C’était des exclamations, des éclats de voix lointains pour certains, ou des chuchotis, des murmures, mais jamais rien de neutre ! Très vite, on entendit des bruits de pas, de plein de petits pas, parfois des pas pieds nus, avec le bruit caractéristique de la peau nue battant le plancher.
Ah ! Les voilà ! Glissa-t-elle au vieux marin en souriant.
Quelques têtes apparurent dans la barrière de l’escalier alors que des enfants venaient déjà se jeter sur Odéline, s’accrocher à sa robe ou à ses jambes, heureux de la revoir (qui aurait cru qu’une si courte absence puisse provoquer une telle émotion ?!). Elle leur caressa la tête, ébouriffant des cheveux, effleurant une joue, en embrassa certains.
Allons, allons du calme ! Tiens, tu peux porter ça en cuisine ? demanda-t-elle à un des plus grands en lui tendant le paquet d'infusion. On va pouvoir aller s’installer au salon si vous voulez ! proposa-t-elle à celui qui l'accompagnait. Vous voulez boire quelque chose ?
Entre-temps, à peine débarrassée de son sachet d’infusion, elle avait pris un des plus jeunes dans les bras alors que des enfants s’approchaient déjà du vieil homme.
Tu es qui ? demanda l’un d’eux ?
Tu fais quoi ici ? renchérit un autre.
Tu viens vivre avec nous ? recommença le premier.
Odéline le savait: ils allaient continuer ainsi tant qu’il ne leur répondait pas!
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Mer 12 Avr 2023 - 18:16
Tu n'avais plus l'habitude d'entendre autant de voix. Elles t'entouraient et durant un instant tu sentais l'air te manquer. Machinalement, tu avais un léger pas de recul. Toute cette énergie, cette jeunesse, si tu ne les serrais pas, tes mains se mettraient à trembler. Mais cette peur est passagère.
Rapidement, ton souffle reprit son rythme régulier. Ta bouche n'était plus si sèche, tu pouvais remettre les rouages de ta parole en place. Les enfants s'agitaient mais n'étaient en rien une mer déchaînée.
"Je suis vieux et ça fait beaucoup de questions pour mon vieux cerveau ! Melkus, je raconte des histoires, des histoires vraies, toutes même les fausses ! Non, j'ai une maison. Elle est petite, elle ne tient plus vraiment debout, mais bon comme moi finalement, alors je m'y sens bien. Mais je reconnais que chez moi, on ne me propose jamais de boire quelque chose. Les oiseaux et les poissons sont pas très généreux. Enfin, sauf certains. Si, si, c'est vrai. Oui, la vérité véritable qui est vraie. Je jure ? Beh oui, je jure. Beh, non je mens pas. Je mens jamais. Je mentais tout le temps avant mais je peux plus. Pourquoi ? Parce qu'on m'a ensorcelé. Une sorcière ? Pourquoi ce serait toujours les femmes ? On comprend rien à mes histoires ? Oui, elles sont emmêlées mais je suis vieux. Je l'ai déjà dit. Oui mais en même temps, ça n'a pas changé. Bon, vous n'avez qu'à vous installer pendant que je fais couler de quoi dérouiller un peu ma cervelle. Et oui, ce serait avec plaisir que j'accepterai un thé s'il vous plait."
Rapidement, ton souffle reprit son rythme régulier. Ta bouche n'était plus si sèche, tu pouvais remettre les rouages de ta parole en place. Les enfants s'agitaient mais n'étaient en rien une mer déchaînée.
"Je suis vieux et ça fait beaucoup de questions pour mon vieux cerveau ! Melkus, je raconte des histoires, des histoires vraies, toutes même les fausses ! Non, j'ai une maison. Elle est petite, elle ne tient plus vraiment debout, mais bon comme moi finalement, alors je m'y sens bien. Mais je reconnais que chez moi, on ne me propose jamais de boire quelque chose. Les oiseaux et les poissons sont pas très généreux. Enfin, sauf certains. Si, si, c'est vrai. Oui, la vérité véritable qui est vraie. Je jure ? Beh oui, je jure. Beh, non je mens pas. Je mens jamais. Je mentais tout le temps avant mais je peux plus. Pourquoi ? Parce qu'on m'a ensorcelé. Une sorcière ? Pourquoi ce serait toujours les femmes ? On comprend rien à mes histoires ? Oui, elles sont emmêlées mais je suis vieux. Je l'ai déjà dit. Oui mais en même temps, ça n'a pas changé. Bon, vous n'avez qu'à vous installer pendant que je fais couler de quoi dérouiller un peu ma cervelle. Et oui, ce serait avec plaisir que j'accepterai un thé s'il vous plait."
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Dim 7 Mai 2023 - 18:38
Odéline, fascinée et amusée, regardait les enfants s’approcher de Melkus et le bombarder de questions curieuses, se demandant comment le vieil homme allait réagir, prête à aller lui porter secours. Mais il s’en tira à la perfection, assouvissant leur soif de réponses, répliquant du tac au tac à leurs mots d’enfants. Lorsque leur invité lui demanda un thé, Odéline sourit, radieuse.
“Oh tutoyez-moi enfin Melkus, quand même ! je vais vous faire ça de suite, venez avec moi pour el choisir.” lui proposa-t-elle, avant d’ajouter, à l’intention des enfants: “Allez vous installer, mettez les couvertures et les coussins par terre, et laissez le gros fauteuil à Melkus ! Vous verrez, il est très confortable.” glissa-t-elle au vieil homme avec un clin d’oeil en commençant à partir vers la cuisine.
Sur le chemin, ils croisèrent le jeune qu’Odéline avait chargé d’aller poser l’infusion, les bras chargés de biscuits, qui courrait s’installer. Elle lui jeta un regard complice, et expliqua à leur invité:
“Ils ont leurs habitudes eux aussi, vous savez ! Enfin, on y est. Si vous voulez vous installer sur une des chaises, allez-y ! Je vais vous montrer les thés, dites-moi ce que vous préférez !”
Et déjà, elle mettait de l’eau à bouillir dans la cuisine toute de bois et de carrelage, et sortait les différentes infusions, qu’elle présenta, ouvertes, à Melkus afin qu’il puisse les sentir. A peine les sachets posés sur la grande table, elle repartait déjà sortir théières et tasses. Dans les premières elle jeta quelques poignées de l’infusion qu’elle venait de racheter, et elle disposa les secondes sur des plateaux, tout en disant:
“J’espère qu’ils ne vous ont pas effrayé ! Ils sont très curieux, mais pas méchants du tout, juste un peu excités et … en mal de repères. Mais ça va venir !” conclut-elle en un sourire. “Vous les avez conquis en tous cas !”
“Oh tutoyez-moi enfin Melkus, quand même ! je vais vous faire ça de suite, venez avec moi pour el choisir.” lui proposa-t-elle, avant d’ajouter, à l’intention des enfants: “Allez vous installer, mettez les couvertures et les coussins par terre, et laissez le gros fauteuil à Melkus ! Vous verrez, il est très confortable.” glissa-t-elle au vieil homme avec un clin d’oeil en commençant à partir vers la cuisine.
Sur le chemin, ils croisèrent le jeune qu’Odéline avait chargé d’aller poser l’infusion, les bras chargés de biscuits, qui courrait s’installer. Elle lui jeta un regard complice, et expliqua à leur invité:
“Ils ont leurs habitudes eux aussi, vous savez ! Enfin, on y est. Si vous voulez vous installer sur une des chaises, allez-y ! Je vais vous montrer les thés, dites-moi ce que vous préférez !”
Et déjà, elle mettait de l’eau à bouillir dans la cuisine toute de bois et de carrelage, et sortait les différentes infusions, qu’elle présenta, ouvertes, à Melkus afin qu’il puisse les sentir. A peine les sachets posés sur la grande table, elle repartait déjà sortir théières et tasses. Dans les premières elle jeta quelques poignées de l’infusion qu’elle venait de racheter, et elle disposa les secondes sur des plateaux, tout en disant:
“J’espère qu’ils ne vous ont pas effrayé ! Ils sont très curieux, mais pas méchants du tout, juste un peu excités et … en mal de repères. Mais ça va venir !” conclut-elle en un sourire. “Vous les avez conquis en tous cas !”
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Dim 7 Mai 2023 - 19:45
Tu étais heureux d'avoir su répondre avec suffisamment de justesse pour les voir sourire. La cerise sur la pièce montée de ton allégresse ne s'était pas fait attendre non plus. Odéline t'avait fait un clin d’œil, et tu te sentais par ce petit battement innocent, joyeux comme un bouvier dans ses montagnes. Tu la suivais dans la cuisine et participait à l'organisation du conte/goûter à venir. Rapidement pendant que vous finalisiez les préparatifs, toute la petite assemblée s'était assise correctement, et plus que cela même, douillettement. Avant de te lancer dans ton numéro qui se devait d'être bon, encore une fois tu te le jurais, tu pris le temps remercier Odéline, même si tes mots si flétris par ta langue cartonneuse de vieux, ne pouvait dessiner qu'un centième de ce que tu ressentais réellement.
"C'est tout ce petit monde qui me conquit ... Je vous ... te remercie encore pour cette chance."
Leurs yeux étaient maintenant fixer sur toi. Un essaim de lucioles bigarrées qui pouvait bien imploser à la moindre goutte d'ennui.
"Bon quelle histoire pour débuter ? Je secoue un peu la tête pour en sortir une au hasard. Hum, zut, elle est coincée. Toi, s'il te plait, tape un peu sur mon oreille gauche pour qu'elle ressorte par la droite. Aïe. Pas si fort, tu vas la casser ... et mon oreille aussi, elle est décrépite mais j'y tiens. Ah, voilà, c'est mieux. Vite, toi, rattrape-là ! Elle glisse, elle glisse ! Bien, parfait. Tu veux bien me la redonner s'il te plait ? Merci. Ahem. Excusez-moi, il faut que je m'éclaircisse la voix. Une petite gorgée de thé et ça ira mieux. Hum. Excellent. Ma voix ? Non, pas encore. Mais cette boisson, très, très bien. Ah, do, si, la, ré, mi. Ce sont des vocalises. Je m'échauffe la voix. C'est une histoire avec beaucoup de dangers, je ne veux pas me blesser donc je dois préparer mes muscles avant. D'accord, d'accord. Ne me jetez pas vos tasses, les biscuits à la limite. Je vais débuter:
Il y a bien longtemps dans un pays fort lointain, je fis la rencontre de Siannega, un petit garçon qui ne craignait pas la chaleur, car il passait ses journées, dans cette contrée où le soleil tapait pourtant si fort, à aider les marins à décharger leurs cargaisons. J'avais pris l'habitude de sa présence joyeux et de son envie de bien faire, quand un matin, il me parut étonnamment triste. Je lui demandais ce qui pouvait lui faire tirer une telle tête. Il me répondit que son grand-père lui avait donné une mission qui lui paraissait impossible. Pourtant, il tenait plus que tout à l'honorer car c'était le souhait le plus cher de son aïeul. Je lui demandais la nature de cette demande déraisonnable. Il me dit qu'il devait trouver "la femme aux arguments". Je me frottais la tête ne comprenant pas vraiment qui pouvait se cacher derrière ce titre. Il avait fait ses recherches. Les arguments, cela devait vouloir dire qu'elle était douée avec les mots et il avait donc cherché parmi les gens du droit, de l'enseignement, parmi les artistes, chanteuses, actrices, poétesses ... et tout cela sans succès. Je réfléchissais et une idée me vint. Je lui rapportais que sur une île pas si loin d'ici vivait une devineresse qui apparemment était très douée pour retrouver les gens. Il se mit à danser de joie et nous nous embarquions pour aller la voir. Elle ne fut pas difficile à dénicher et se montra très coopérative ... jusqu'au moment où elle entendit notre demande. Elle devint toute rouge et voulut immédiatement savoir qui voulait savoir une telle chose. Siannega répondit avec fierté que c'était son grand-père. La devineresse en grimaça de plus belle. Je suis quasiment persuadé de l'avoir entendu souffler entre ses incisives "évidemment".
"Bien, maintenant voici l'entracte. Vous pouvez discuter entre vous de la suite éventuelle si vous le souhaitez. De mon côté, je vais profiter de ces quelques minutes pour grignoter et boire un peu. Descendre dans sa mémoire, ça creuse et ça assoiffe".
"C'est tout ce petit monde qui me conquit ... Je vous ... te remercie encore pour cette chance."
Leurs yeux étaient maintenant fixer sur toi. Un essaim de lucioles bigarrées qui pouvait bien imploser à la moindre goutte d'ennui.
"Bon quelle histoire pour débuter ? Je secoue un peu la tête pour en sortir une au hasard. Hum, zut, elle est coincée. Toi, s'il te plait, tape un peu sur mon oreille gauche pour qu'elle ressorte par la droite. Aïe. Pas si fort, tu vas la casser ... et mon oreille aussi, elle est décrépite mais j'y tiens. Ah, voilà, c'est mieux. Vite, toi, rattrape-là ! Elle glisse, elle glisse ! Bien, parfait. Tu veux bien me la redonner s'il te plait ? Merci. Ahem. Excusez-moi, il faut que je m'éclaircisse la voix. Une petite gorgée de thé et ça ira mieux. Hum. Excellent. Ma voix ? Non, pas encore. Mais cette boisson, très, très bien. Ah, do, si, la, ré, mi. Ce sont des vocalises. Je m'échauffe la voix. C'est une histoire avec beaucoup de dangers, je ne veux pas me blesser donc je dois préparer mes muscles avant. D'accord, d'accord. Ne me jetez pas vos tasses, les biscuits à la limite. Je vais débuter:
Il y a bien longtemps dans un pays fort lointain, je fis la rencontre de Siannega, un petit garçon qui ne craignait pas la chaleur, car il passait ses journées, dans cette contrée où le soleil tapait pourtant si fort, à aider les marins à décharger leurs cargaisons. J'avais pris l'habitude de sa présence joyeux et de son envie de bien faire, quand un matin, il me parut étonnamment triste. Je lui demandais ce qui pouvait lui faire tirer une telle tête. Il me répondit que son grand-père lui avait donné une mission qui lui paraissait impossible. Pourtant, il tenait plus que tout à l'honorer car c'était le souhait le plus cher de son aïeul. Je lui demandais la nature de cette demande déraisonnable. Il me dit qu'il devait trouver "la femme aux arguments". Je me frottais la tête ne comprenant pas vraiment qui pouvait se cacher derrière ce titre. Il avait fait ses recherches. Les arguments, cela devait vouloir dire qu'elle était douée avec les mots et il avait donc cherché parmi les gens du droit, de l'enseignement, parmi les artistes, chanteuses, actrices, poétesses ... et tout cela sans succès. Je réfléchissais et une idée me vint. Je lui rapportais que sur une île pas si loin d'ici vivait une devineresse qui apparemment était très douée pour retrouver les gens. Il se mit à danser de joie et nous nous embarquions pour aller la voir. Elle ne fut pas difficile à dénicher et se montra très coopérative ... jusqu'au moment où elle entendit notre demande. Elle devint toute rouge et voulut immédiatement savoir qui voulait savoir une telle chose. Siannega répondit avec fierté que c'était son grand-père. La devineresse en grimaça de plus belle. Je suis quasiment persuadé de l'avoir entendu souffler entre ses incisives "évidemment".
"Bien, maintenant voici l'entracte. Vous pouvez discuter entre vous de la suite éventuelle si vous le souhaitez. De mon côté, je vais profiter de ces quelques minutes pour grignoter et boire un peu. Descendre dans sa mémoire, ça creuse et ça assoiffe".
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Lun 8 Mai 2023 - 15:42
Les yeux d’Odéline brillèrent un peu plus lorsque Melkus la remercia, en prenant place dans le grand fauteuil moelleux. Elle, après avoir distribué infusions et biscuits aux enfants, elle s’installa sur un coussin, adossée à un pied de chaise, non loin de Melkus. Ainsi, elle pouvait surveiller les petits, tout en venant en aide au conteur, voire se précipiter vers la porte si quoi que ce soit le nécessitait. Bref, une place idéale, qu’elle avait choisie très stragédiquement. En plus, c’était elle qui avait effectué le patchwork de crochet coloré qui recouvrait ce coussin étrangement rond et carré à la fois.
Elle couvait d’un regard bienveillant le vieux marin qui faisait rire les enfants pendus à ses lèvres un peu sèches. Il jouait avec eux, interagissait avec son public, ménageait des pauses, se jouait de leurs attentes. Vraiment, il était bon conteur, il savait faire monter le suspense, chauffer un peu son audience (même s’il lui fallait se méfier: les enfants ça devenait vite bouillant si on différait trop le départ de l’histoire promise !).
Très vite, alors qu’il commençait à raconter, elle en oublia un peu de surveiller les mouflets et se laissa happer par l’histoire. Elle sentait la chaleur, les odeurs du port. Elle en aurait presque vu le soleil ! Odéline compatissait pour ce petit garçon qui ne parvenait pas à honorer le souhait de son grand-père, pauvre petit chou ! La jeune femme ne pouvait s’empêcher de lui imaginer un petit visage rond, comme elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’île de la devineresse.
*Mais pourquoi est-elle agacée ?
- Dans certaines cultures, les “arguments” peuvent décerner la poitrine voluptueuse d’une femme.
- Roh mais enfin ! Evidemment ce n’est pas le cas ici ! Quand même ! N’importe quoi !*
Lorsque vint l’entracte, elle fut presque aussi frustrée que les enfants, dont elle entendit plusieurs protestations, mais se releva et dissipa la nuée de moineaux qui s’approchait déjà du vieil homme:
“Allez, zou, laissez ce pauvre Melkus respirer, ou il ne finira pas son histoire ! Et si vous en profitiez pour faire une pause pipi ? Ce serait quand même bête d’interrompre notre conteur pour un souci de vessie ! Youplà !”
Elle fit un petit clin d’oeil au conteur, se rapprochant de lui avec sa propre tasse de thé, afin qu’il ne soit pas le seul à boire.
“Sacrée histoire ! Ils sont pendus à vos lèvres ! Vous êtes sûr de ne pas avoir de passé de conteur que vous nous cachez ?”
Elle couvait d’un regard bienveillant le vieux marin qui faisait rire les enfants pendus à ses lèvres un peu sèches. Il jouait avec eux, interagissait avec son public, ménageait des pauses, se jouait de leurs attentes. Vraiment, il était bon conteur, il savait faire monter le suspense, chauffer un peu son audience (même s’il lui fallait se méfier: les enfants ça devenait vite bouillant si on différait trop le départ de l’histoire promise !).
Très vite, alors qu’il commençait à raconter, elle en oublia un peu de surveiller les mouflets et se laissa happer par l’histoire. Elle sentait la chaleur, les odeurs du port. Elle en aurait presque vu le soleil ! Odéline compatissait pour ce petit garçon qui ne parvenait pas à honorer le souhait de son grand-père, pauvre petit chou ! La jeune femme ne pouvait s’empêcher de lui imaginer un petit visage rond, comme elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’île de la devineresse.
*Mais pourquoi est-elle agacée ?
- Dans certaines cultures, les “arguments” peuvent décerner la poitrine voluptueuse d’une femme.
- Roh mais enfin ! Evidemment ce n’est pas le cas ici ! Quand même ! N’importe quoi !*
Lorsque vint l’entracte, elle fut presque aussi frustrée que les enfants, dont elle entendit plusieurs protestations, mais se releva et dissipa la nuée de moineaux qui s’approchait déjà du vieil homme:
“Allez, zou, laissez ce pauvre Melkus respirer, ou il ne finira pas son histoire ! Et si vous en profitiez pour faire une pause pipi ? Ce serait quand même bête d’interrompre notre conteur pour un souci de vessie ! Youplà !”
Elle fit un petit clin d’oeil au conteur, se rapprochant de lui avec sa propre tasse de thé, afin qu’il ne soit pas le seul à boire.
“Sacrée histoire ! Ils sont pendus à vos lèvres ! Vous êtes sûr de ne pas avoir de passé de conteur que vous nous cachez ?”
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Ven 12 Mai 2023 - 20:26
" Un passé de conteur ? Non, rien de si beau, juste la goule d'un vieux marin. Quand on arrête de naviguer, il n'y a plus que notre bouche qui est encore bonne à quelque chose. Et encore ..."
Tu avais conclu ta phrase avec un sourire. Pourtant, lorsqu'elle avait prononcé le mot "conteur" tu avais senti plus que jamais sa présence et le poids de son manque qui même lorsque tu parvenais à penser joyeusement, demeurait toujours dans un coin que tu ne pouvais ni ne voulais atteindre.
"Bien, il va falloir que je reprenne. Je ne veux pas qu'ils restent pendus trop longtemps, ils vont se faire mal aux bras et mes lèvres ne sont plus si solides."
Quand tu avais posé ta tasse de thé, le silence s'était fait sans grande difficulté. C'était étrange, ce calme qui régnait maintenant. Tu pris le temps de le savourer encore un instant car leurs regards éloignaient toutes tes sombres idées.
"La devineresse malgré un manque de motivation certain avait bien voulu nous aider. Mais elle tenait à avoir l'adresse du grand-père de Siannega. Il allait falloir qu'elle lui parle. Une étrange histoire d'éducation de vieux campagnard pervers à revoir. Nous étions repartis sur les flots et devions nous rendre cette fois-ci au cœur d'une petite crique isolée. Il était question d'y dénicher selon la devineresse des roches particulièrement rares que nous pourrions échanger à un marchand résidant dans la ville d'à côté contre des renseignements. Elle avait insisté sur le fait qu'il fallait uniquement récupérer les dorées. C'était celles qui possédaient véritablement une valeur. A notre arrivée, nous comprîmes vite que la tâche allait être difficile. Les cailloux étaient magnifiques mais le soleil en s'y reflétant amenait une telle lumière que l'on ne pouvait les regarder longtemps sans se sentir mal. Siannega commença alors à perdre espoir. Je lui tapotais l'épaule pour le rassurer. Je connaissais en effet un moyen de protéger nos yeux. Mais pour cela, nous devions une nouvelle fois entamer un voyage.
Notre route nous mena donc vers les fermes de Raclai. Dans ces derniers, on produisait un fruit ignoble aussi bien d'aspect que de goût. Toutefois, celui-ci avait un pouvoir particulier. Il permettait à celui qui le mangeait (sans le recracher) de voir sans craindre le soleil. C'était très important pour cette région en cuvette où la chaleur se déversait sans que l'air ne puisse apporter le moindre réconfort. Nous dévorions donc l'affreux aliment et quelques larmes nous échappèrent malgré notre courage.
"Brrrr, il se fait tard et j'ai besoin d'un peu de repos après m'être remémoré un tel traumatisme ! Je vous souhaite une belle soirée, chers petits êtres, et puissent vos bouches ne jamais croiser la route d'une telle atrocité !"
Tu avais conclu ta phrase avec un sourire. Pourtant, lorsqu'elle avait prononcé le mot "conteur" tu avais senti plus que jamais sa présence et le poids de son manque qui même lorsque tu parvenais à penser joyeusement, demeurait toujours dans un coin que tu ne pouvais ni ne voulais atteindre.
"Bien, il va falloir que je reprenne. Je ne veux pas qu'ils restent pendus trop longtemps, ils vont se faire mal aux bras et mes lèvres ne sont plus si solides."
Quand tu avais posé ta tasse de thé, le silence s'était fait sans grande difficulté. C'était étrange, ce calme qui régnait maintenant. Tu pris le temps de le savourer encore un instant car leurs regards éloignaient toutes tes sombres idées.
"La devineresse malgré un manque de motivation certain avait bien voulu nous aider. Mais elle tenait à avoir l'adresse du grand-père de Siannega. Il allait falloir qu'elle lui parle. Une étrange histoire d'éducation de vieux campagnard pervers à revoir. Nous étions repartis sur les flots et devions nous rendre cette fois-ci au cœur d'une petite crique isolée. Il était question d'y dénicher selon la devineresse des roches particulièrement rares que nous pourrions échanger à un marchand résidant dans la ville d'à côté contre des renseignements. Elle avait insisté sur le fait qu'il fallait uniquement récupérer les dorées. C'était celles qui possédaient véritablement une valeur. A notre arrivée, nous comprîmes vite que la tâche allait être difficile. Les cailloux étaient magnifiques mais le soleil en s'y reflétant amenait une telle lumière que l'on ne pouvait les regarder longtemps sans se sentir mal. Siannega commença alors à perdre espoir. Je lui tapotais l'épaule pour le rassurer. Je connaissais en effet un moyen de protéger nos yeux. Mais pour cela, nous devions une nouvelle fois entamer un voyage.
Notre route nous mena donc vers les fermes de Raclai. Dans ces derniers, on produisait un fruit ignoble aussi bien d'aspect que de goût. Toutefois, celui-ci avait un pouvoir particulier. Il permettait à celui qui le mangeait (sans le recracher) de voir sans craindre le soleil. C'était très important pour cette région en cuvette où la chaleur se déversait sans que l'air ne puisse apporter le moindre réconfort. Nous dévorions donc l'affreux aliment et quelques larmes nous échappèrent malgré notre courage.
"Brrrr, il se fait tard et j'ai besoin d'un peu de repos après m'être remémoré un tel traumatisme ! Je vous souhaite une belle soirée, chers petits êtres, et puissent vos bouches ne jamais croiser la route d'une telle atrocité !"
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Mar 16 Mai 2023 - 15:42
Le vieil homme avait l’esprit vif et le bon mot facile, ce qui plaisait à Odéline. Elle admira le calme revenu naturellement lorsqu’il avait déposé sa tasse, et elle était elle-même retournée s’installer, non sans avoir reboutonné un ou deux gilets. Et elle aussi avait écouté l'histoire du vieux marin, et comme les enfants, elle fut surprise de cet arrêt brutal. D'ailleurs celui-ci déclencha nombre réactions, toutes un peu en même temps, et certes pas toutes citées ici au vu de la cacophonie engendrée:
“Tard ? Mais monsieur !
- Il est même pas midi !
- Tu as beaucoup voyagé ?
- Reste monsieur !
- Il a quel âge Siannega ? Comme moi ?
- Tu vas déjà faire la sieste ?
- J’ai envie pipi !
- Nous c’est après manger, la sieste !
- Tu vas mourir c’est pour ça que t’es fatigué ?
- C’est possible qu’il fasse si chaud ?
- C’est quoi un traumatisme ?
- Elle était bonne l’infusion.
- Ca a l’air pas bon le fruit ! Il y en a ici ?
- C’est pas tard, on a même pas mangé !
- Oh t’as vu, il y a un oiseau !
- Tu manges avec nous, et tu continues après ?
- T’as froid, monsieur ?
- C’est pas la soirée, c’est la matinée !
- On mange quand ?
- Pourquoi t’as des plis ?
- Tu peux pas t’arrêter comme ça c’est illégal !”
Et Melkus avait ainsi, déjà, un ou deux enfants accrochés à lui, manifestement bien décidés à avoir la suite de l'histoire de Siannega ! Odéline lui sourit désolée, et saisit au vol un chenapan qui allait venir le saisir aussi. Il allait devoir se tirer d’affaire, mais elle allait tenter de l’aider …
“Je suis sûre que Melkus a beaucoup à faire ! Il reviendra sans doute vous raconter la suite ! Vous voulez qu’on aille faire un hachis parmentier pour midi ?”
Malheureusement, cela ne suffit pas à distraire les enfants tout à fait et Melkus allait devoir pirouetter un peu plus car déjà, les questions recommençaient:
“T’aimes pas le hachis monsieur ? Tu veux pas rester avec nous et raconter en cuisinant ?”
“Tard ? Mais monsieur !
- Il est même pas midi !
- Tu as beaucoup voyagé ?
- Reste monsieur !
- Il a quel âge Siannega ? Comme moi ?
- Tu vas déjà faire la sieste ?
- J’ai envie pipi !
- Nous c’est après manger, la sieste !
- Tu vas mourir c’est pour ça que t’es fatigué ?
- C’est possible qu’il fasse si chaud ?
- C’est quoi un traumatisme ?
- Elle était bonne l’infusion.
- Ca a l’air pas bon le fruit ! Il y en a ici ?
- C’est pas tard, on a même pas mangé !
- Oh t’as vu, il y a un oiseau !
- Tu manges avec nous, et tu continues après ?
- T’as froid, monsieur ?
- C’est pas la soirée, c’est la matinée !
- On mange quand ?
- Pourquoi t’as des plis ?
- Tu peux pas t’arrêter comme ça c’est illégal !”
Et Melkus avait ainsi, déjà, un ou deux enfants accrochés à lui, manifestement bien décidés à avoir la suite de l'histoire de Siannega ! Odéline lui sourit désolée, et saisit au vol un chenapan qui allait venir le saisir aussi. Il allait devoir se tirer d’affaire, mais elle allait tenter de l’aider …
“Je suis sûre que Melkus a beaucoup à faire ! Il reviendra sans doute vous raconter la suite ! Vous voulez qu’on aille faire un hachis parmentier pour midi ?”
Malheureusement, cela ne suffit pas à distraire les enfants tout à fait et Melkus allait devoir pirouetter un peu plus car déjà, les questions recommençaient:
“T’aimes pas le hachis monsieur ? Tu veux pas rester avec nous et raconter en cuisinant ?”
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Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Jeu 22 Juin 2023 - 19:16
Être le sujet d'une telle attention avait fini par te faire chanceler. Avant la chute, tu avais espéré clore par une pirouette cette intervention. Tu te serais ensuite faufilé vers ta tanière, comme un animal épuisé qui espère trouver sous l'ombre de son rocher, quelques instants de calme. Tous étaient pourtant plus malins que ça. Tu étais une vieille bête mais ta ruse était usée comme ta carne. Les questions fusaient et ton adresse de conteur se fissurait. Certains te tenaient littéralement.
Odéline te lança un hachis, si on peut dire, comme tu jetais une bouée autrefois au mousse maladroit, pour tenter de te faire surnager. Peine perdue. Ils s'en étaient saisis de leurs langues musclées et ils en avaient fait leur arme. Il te fallait donc continuer. Ce n'était pas la fin, tu devais montrer le véritable conteur encore un moment.
"Très bien alors, passons en cuisine et je vais tâcher de faire deux choses en même temps ! Ce n'est pas gagner ... Vous savez qu'à mon âge, on a tout au plus qu'un quart de cerveau fonctionnel ?"
Tu te lanças donc dans l’équilibrisme de la fiction-purée. Une bouchée, une parole et on enchaîne sans mêler papilles et babille.
« Bien, où en étions-nous déjà … Ah oui, l’affreuse boisson ! Eh bien, c’était écœurant et même plus mais au moins, nous pouvions désormais nous approcher des roches. Nous en récupérâmes un joli nombre et allâmes trouver le marchand. Ce dernier épaté par notre réussite (et aveuglé) nous fournit sans difficultés les renseignements qui eux en revanche nous amenèrent bien des galères ! »
Tu enfilas ensuite les péripéties durant des heures, oubliant peu à peu ce malaise silencieux qui avait creusé profondément son nid en toi. Mais c’était une victoire temporaire. Alors que le jour se réduisait, tu sentais le besoin d’aller te terrer. Tu pris tout de même avant la poudre d’escampette, le temps de remercier une nouvelle fois Odéline.
Odéline te lança un hachis, si on peut dire, comme tu jetais une bouée autrefois au mousse maladroit, pour tenter de te faire surnager. Peine perdue. Ils s'en étaient saisis de leurs langues musclées et ils en avaient fait leur arme. Il te fallait donc continuer. Ce n'était pas la fin, tu devais montrer le véritable conteur encore un moment.
"Très bien alors, passons en cuisine et je vais tâcher de faire deux choses en même temps ! Ce n'est pas gagner ... Vous savez qu'à mon âge, on a tout au plus qu'un quart de cerveau fonctionnel ?"
Tu te lanças donc dans l’équilibrisme de la fiction-purée. Une bouchée, une parole et on enchaîne sans mêler papilles et babille.
« Bien, où en étions-nous déjà … Ah oui, l’affreuse boisson ! Eh bien, c’était écœurant et même plus mais au moins, nous pouvions désormais nous approcher des roches. Nous en récupérâmes un joli nombre et allâmes trouver le marchand. Ce dernier épaté par notre réussite (et aveuglé) nous fournit sans difficultés les renseignements qui eux en revanche nous amenèrent bien des galères ! »
Tu enfilas ensuite les péripéties durant des heures, oubliant peu à peu ce malaise silencieux qui avait creusé profondément son nid en toi. Mais c’était une victoire temporaire. Alors que le jour se réduisait, tu sentais le besoin d’aller te terrer. Tu pris tout de même avant la poudre d’escampette, le temps de remercier une nouvelle fois Odéline.
- Odéline BelganMinosien.ne
- Messages : 555
Date d'inscription : 28/02/2012
Localisation : Dans sa maison, sur Minos.
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: Inconnue
Âge: Inconnu (apparence aux alentours de 20 ans)
Branche(s): Inconnue
Lieu de vie: Au Refuge, à Minos
Occupation: Créatrice et gestionnaire du Refuge
Niveau de richesse: 6
Niveau de célébrité: 7
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] Le vieux boit son café
Mer 5 Juil 2023 - 17:42
Melkus plia, et accepta de rester avec eux. C’est entouré d’enfants et de questions qu’il prépara un hachis parmentier, et ce n’est qu’entre deux réponses qu’il put se nourrir, malgré les efforts d’Odéline pour détourner l’attention des enfants du vieil homme, afin que celui-ci n’attrape pas le hoquet.
Il resta avec eux longtemps, contant, contant, sans jamais tout à fait rassasier les enfants, tant ils aimaient les histoires. La jeune femme le savait: Melkus aurait pu continuer des jours durant, isl en auraient toujours voulu plus. Ainsi, lorsque le soleil commençait à sérieusement baisser, leur invité termina son histoire et s’en fut.
Odéline le remercia d'abondance, et lui donna même un peu de hachis à emporter. Elle le serra dans ses bras, l’invitant à revenir, autant de fois qu’il le voudrait, et quand il le voudrait: cela ferait toujours plaisir à ses petits protégés, elle le savait. Et, sans mentir, elle s’en réjouirait aussi: le vieillard était d’agréable compagnie, et ses histoires étaient passionnantes.
Vint alors l’heure des bains, du repas du soir, et du coucher, après lesquels seulement, la jeune femme dut revenir à son qutotidiene t à son cranet de comptes. La guerre leur menait la vie dure, et bientôt, il lui faudrait demander une rallonge de budget à la reine, tant les prix avaient augmenté. Sans quoi, elle ne pouvait plus nourrir personne. Et qu'allait-on pouvoir faire de tous ces réfugiés qui s’accumulaient ? Pour s’empêcher de trembler, Odéline resserra autour d’elle les pans de son châle, et se concentra sur les chiffres. Elle trouverait une solution, et, quoi qu’il lui en coûte, plus personne ne serait forcé de dormir dehors, elle se le jurait.
Sujet terminé, sujet archivé !
Il resta avec eux longtemps, contant, contant, sans jamais tout à fait rassasier les enfants, tant ils aimaient les histoires. La jeune femme le savait: Melkus aurait pu continuer des jours durant, isl en auraient toujours voulu plus. Ainsi, lorsque le soleil commençait à sérieusement baisser, leur invité termina son histoire et s’en fut.
Odéline le remercia d'abondance, et lui donna même un peu de hachis à emporter. Elle le serra dans ses bras, l’invitant à revenir, autant de fois qu’il le voudrait, et quand il le voudrait: cela ferait toujours plaisir à ses petits protégés, elle le savait. Et, sans mentir, elle s’en réjouirait aussi: le vieillard était d’agréable compagnie, et ses histoires étaient passionnantes.
Vint alors l’heure des bains, du repas du soir, et du coucher, après lesquels seulement, la jeune femme dut revenir à son qutotidiene t à son cranet de comptes. La guerre leur menait la vie dure, et bientôt, il lui faudrait demander une rallonge de budget à la reine, tant les prix avaient augmenté. Sans quoi, elle ne pouvait plus nourrir personne. Et qu'allait-on pouvoir faire de tous ces réfugiés qui s’accumulaient ? Pour s’empêcher de trembler, Odéline resserra autour d’elle les pans de son châle, et se concentra sur les chiffres. Elle trouverait une solution, et, quoi qu’il lui en coûte, plus personne ne serait forcé de dormir dehors, elle se le jurait.
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