[Archivé] Comme un animal. [Sp Senea Greimhridh][-16]

Ses cheveux étaient beaucoup plus long, témoins du temps passé. Perdu dans une songe depuis déjà presque deux jours, la fièvre qu'il ressentait ne semblait pas baisser, elle semblait le faire délirer de plus en plus, sans compter que l'excroissance au niveau de coccyx semblait devenir une queue et que deux petits pointes semblaient lui pousser sur le crâne. Des images du ciel, du corps de la voix du peuple, de gigantesques étendues gelées et surtout, Senea. Cette femme envoutante qui semblait le hanter toujours plus. Toutes ces images qui s'enchainaient sans aucun sens de la logique ou de la durée. Chaque fois évoquant une nouvelle émotions qui envahissait son être, réveillant parfois sa virilité dans des sensation jamais vécu de part le passé. Tantôt blanc comme un linge, froid et souffrant comme un mourant. Tantôt brûlant comme un bucher, suant comme en plein acte. Si bien que Snow s'était enfermé dans une grosse cape de fourrure avec un pantalon léger, torse nu dans ses bottes lui donnant un air quelque peu patibulaire, bien qu'empreint d'une certaine noblesse. Car même si sa tenue paraissait désordonnée, elle n'était fait que de vêtements qui auraient pu appartenir à la haute société, mettant un point d'honneur à toujours avoir l'air digne.

La songe s'intensifia le troisième jour, au point qu'il se voyait enfiler sa cape plus proche encore de sa peau, passant sa capuche sur sa tête comme pour cacher les embryons de corne qui lui poussaient sur la tête. Il se voyait quitter sa chambre en fin d'après midi, avant que le soleil ne devienne orange dans le ciel. Il croisait beaucoup d'étudiants et autres professeurs dans les couloirs mais personne ne semblait faire grand cas de lui. Alors il se voyait avancer, sortir de l'académie et errer sans but dans les rues d'Hypnos. Enfin sans but. C'était ce qu'il croyait. Il ne ressentait plus son corps, comme si la fièvre avait finit par l'emporter, même si, dans cette songe, il se voyait aller bien, il se voyait même afficher un sourire parfois. Il se voyait répondre d'un signe de tête à tout ceux qui le saluaient. Snow se laissa alors sombrer dans l'inconscience, laissant son esprit tomber dans la nuit.

Mais son corps lui, était réellement sortit... Il était, comme à la recherche de quelque chose. Tel un loup flairant sa proie... Mais l'essence qu'il recherchait, il l'avait déjà repéré depuis plusieurs minutes et se dirigeait vers celle-ci, contenant son empressement, son excitation de réduire la distance entre cette essence et lui. Il arriva finalement devant un lieu qui paraissait très bien gardé, mais malgré cet états second, il faisait parfaitement illusion d'être bien portant, quoique trahissant une certaine frilosité. La cape entièrement refermée sur son corps, les dents claquants périodiquement entre elles, ce qui n'était pas choquant compte tenu de la saison dans laquelle ils se trouvaient. Le videur observa rapidement l'homme qui s'approchaient inéluctablement vers lui, il jugea rapidement son étoffe qu'il portait sur le dos et s'imagina immédiatement, de part celle-ci qu'un riche client venait d'arriver. Le videur s'avança vers Snow, lui demandant s'il était là pour la soirée, ce à quoi Snow répondit avec sourire et un oui de la tête. Le videur se rendit rapidement compte que son client grelottait, il lui proposa alors de rentrer se réchauffer auprès du feu. Le videur guida alors Snow vers la caisse pour qu'il paye son entrée, mais toujours relativement conscient, il ne comprenait pas, il regardait vers l'intérieur, dans la direction où il sentait l'essence de sa convoitise. Une femme quelconque paya alors pour l'homme, elle semblait connu par le videur et l'hôtesse d'entrée, le videur fit même un clin d’œil à Snow avant de le gratifier de petits coup de coude grivois.

La femme entraina Snow à l'intérieur, celui-ci regardait toujours dans la direction de l'essence, il ne remarqua même pas la salle bondée, la femme semblait le guider dans la direction opposée mais le corps de Snow résista. La femme se retourna un regard interrogateur. Il tourna les yeux vers elle et articula un léger "Senea...?" La femme afficha un long sourire, et lui fit un petit clin d'oeil, lui susurrant à l'oreille qu'elle allait l'y emmener, mais qu'après il serait à elle. Cependant il ne l'avait pas entendu ou du moins, pas comprise. Il l'a suivit alors dans la direction de cette aura qu'il recherché, ses yeux ne voyait plus rien d'autre que cette magie magnifique dessinant des courbes autours de cette silhouette fluette face à lui. Il fit alors un pas dans la direction de la femme, s'affairant dos à lui. Il tendit le bras, ouvrant sa cape révélant dans le miroir les muscles saillants, presque un peu trop, et surtout, les écailles qui semblaient pousser irrégulièrement partout sur celui-ci. Quand le mouvement fut finit, alors que ses yeux semblaient se mettent à luire, il posa sa main sur l'épaule de la femme. Une douleurs aiguë lui parcourut alors le corps et il s'effondra sur le sol. Les écailles la queue, les cornes, les muscles et la tailles semblaient alors se résorber à vitesse grand V.

Nous étions dans une période un peu particulière. C’était une période de trêve, entre deux batailles. Autant dire que l’ambiance se portait à la fête: chacun avait envie d'oublier les horreurs de ces derniers mois, les batailles meurtrières, les charniers. Personne non plus ne voulait penser à ce qui se passerait si les négociations échouaient.
Alors, les gens venaient se distraire. Et quelles meilleures distractions que les succursales du Temple sur Eaque ? Aucune, évidemment. Cathleen Asmodée avait parfaitement réussi son coup, et était parvenue à faire de la guerre un opportunité commerciale exceptionnelle. Les succursales étaient plus petites, avaient moins de salles, moins de chambres. Mais elles existaient, et étaient bondées en permanence, plus encore depuis le début de la trêve.
Autant dire que le stage de Senea tirait en longueur, et cela lui allait très bien. C'était un temps partiel, mais cela lui permettait de s'occuper, de se sortir la guerre de l’esprit. Cela lui permettait de ne pas s’inquiéter d’être recrutée lors d’attaques magiques, de ne pas se demander où diable était Oigean (était-il gisant déchiqueté sur un champ de bastille), de ne pas se préoccuper de ce que vivait Tapahari sur son Archipel. Elle travaillait, ne cessait jamais de travailler dans cette bulle qui était le Temple, et que reproduisaient toutes ses succursales. Elle aimait la musique, les odeurs, les paillettes, les huiles, les crèmes et les poudres, les onguents, les perruques, les costumes. Elle aimait le fouillis organisé, les travail minutieux de chacun, l’importance des petites mains. Elle aimait pouvoir laisser libre cours à sa créativité sur les décors, pouvoir transporter les clients et spectateurs. Elle avait adoré créer des chambres, même si ce qui s’y passait ne la regardait pas. Elle aimait se diversifier, et elle avait pu créer des accessoires, personnaliser des costumes, ce genre de choses. Elle s’était même essayée au maquillage, et même, extraordinaire expérience, au body painting. Transformer un corps en œuvre d’art, jouer des formes pour rendre la personne toute autre: c’était incroyable. La sensation du pinceau qui glissait sur la peau, la légère chaleur qui se dégageait toujours du corps, l’odeur, la douceur. Elle avait beaucoup aimé ça, en retirant une certaine fascination qui l’interrogeait encore aujourd’hui sur ce qu’elle aimait, ce qui l'attirait.
Le déménagement soudain avait, étonnamment, soudé les artistes, et Senea s'était trouvé au temple une sorte de nouvelle famille. Elle conjuguait cela avec ses amis de l’Académie, se demandant parfois comment octroyer du temps à tout le monde, comment ne mécontenter personne, comment tout équilibrer. Parfois, elle aurait voulu avoir des journées de quarante-huit heures.
Ce jour-là, évidemment, elle travaillait. Elle avait réarrangé les chambres, redisposé les détails. En coulisses,  elle perfectionnait les décors, ajoutait des paillettes, une touche de couleurs. Elle réparait aussi ce qui avait pu être abimé.
Le spectacle ne tarderait pas à commencer: il y avait une légère musique d'ambiance, il y avait le brouhaha des clients de plus en plus nombreux. Et surtout, il y avait l’effervescence des coulisses, des artistes et performers qui ne tarderaient pas à monter sur scène. Senea se sentit frissonner lorsque le show se lança. Les musiques la transportaient toujours. Elle ne s’attendait pas, cependant, à ce que la contorsionniste lui amène quelqu’un. Et encore moins à ça.

Senea, tu as un visiteur … lui avait-elle glissé d’une voix coulante.

La jeune femme apprcéiait l’artiste. Elle était sympathique, toujours de bonne humeur, avait un talent extraordinaire (et permettait à Senea de la maquiller ou la peindre parfois, lui donnait toujours des idées) et son aisance sur le plan sentimental et sexuel la fascinait. Sa manière de séduire était tout bonnement incroyable. C’était également pour ça qu'il était un peu surprenant qu’elle lui amène un homme. Elle était bien plus intéressante pour ce public-là que Senea, tout de même !
la personne était grande, très grande et surtout très imposante. Vêtue d’une cape, celle-ci s’ouvrir, découvrant un corps musculeux, aux muscles énormes, saillants, qui imprimèrent sur son visage une légère impression de dégoût et de crainte (qu’est ce qu’il pouvait bien lui vouloir par les Grands Rois ?!). De là où elle était, son regard  arrivait au ventre de la personne et elle eut un léger mouvement de recul. Sur la peu de ce torse où remontait son regard, il semblait y avoir des écailles, qui paraissaient bien trop réalistes pour être simplement peintes … Quand elle put voir se traits, elle ne put retenir sa surprise.

Snow ?

Rien n’expliquait cette taille immense, ce torse nu au-dessus d’un pantalon (et n’y avait-il pas quelque chose qui semblait en sortir à l’arrière ?), ces écailles, ces cheveux si longs, ces traits brouillés et surtout … Quelque chose semblait avoir changé dans la structure même des os de son crâne, sans qu'elle ne puisse l’expliquer. Il avançait sa main vers elle, avec un regard brillant comme le tréfonds des flammes des Enfers, et elle ne pouvait s’y soustraire. Il était trop grand, le mur était trop près. Elle tenta pourtant de reculer, mais déjà, il dardait sur elle son regard luisant et sa lourde main se posait sur son épaule.
Et c’est alors que, le visage tordu de douleur, il s’effondra comme une masse, son poids l'entraînant dans sa chute avec lui. Elle poussa un petit cri de surprise, suivi par un cri de douleur alors qu’elle avait tenté de se rettraper et s’était tordu le poignet avant de chuter sur ses côtes. Immédiatement, la contorsionniste lui vint en aide, dégageant le bras du garçon qui l’emprisonnait et l’aidant à se relever. Elle rassura l’artiste immédiatement: elle allait bien, malgré la douleur qui lui faisait serrer les dents à chaque mouvement du poignet gauche (au moins ce n’était pas le droit, sa main directrice). Par contre, elle n’était pas certaine de pouvoir en dire autant de Snow: il s’était effondré sur lui-même, sa cape étendue sur le sol. Il en bougeait plus, et semblait avoir diminué de volume, tandis que ses étrangetés avaient disparu.

C’est le même type ? lui demanda la contorsionniste.

Senea hocha la tête.

Oui, mais je ne sais pas ce qui lui arrive. Tu peux aller nous chercher notre soigneuse ? On ne peut pas le laisser comme ça … et je ne veux pas le laisser seul. Je te le revaudrai … Je ferai tout le décor de ton prochain numéro si tu veux !

L’artiste accepta, partit pour revenir avec la soigneuse avant de s’éclipser afin de se préparer. Senea n’avait pas osé toucher Snow, inquiète de ses réactions possibles. Vu son visage quand il lui avait mis la main sur l’épaule, elle préférait ne pas prendre de risques … Elle se tenait donc dans un coin de la pièce, vérifiant simplement qu’il respire régulièrement. Elle répondit aux questions de la soigneuse, qui palpait le garçon. Rien pourtant ne semblait expliquer son apparence, ni cette crise.

Bon … Il vaut mieux qu’il ne reste pas seul les prochaines heures, au moins jusqu'à demain, histoire d’être sûrs qu’il ne fait pas de commotion. Il est marié, cet Apollon ?
Je ne crois pas, non. Et il vit … très seul. je ne crois pas qu’il ait d’amis qui pourraient veiller sur lui cette nuit.
Eh bien ! Triste vie ! … Tu t’es fait mal, Senea ? Pourquoi tu tiens ton bras comme ça ?

Evidemment, elle ne pouvait pas passer à côté de ce détail. Senea se laissa don examiner, et il s’avéra vite qu’elle s’était violemment tordu le poignet, que la femme lui banda doucemnent, avant de palper ses cotes.

Tu vas en être quitte pour de sacrés bleus, ma petite ! Et il va falloir que tu fasses attention à ton poignet. Quant à ton ami, il vaudrait peut-être mieux le garder ici pour l’instant …
Je crois que notre contorsionniste était bien intéressée, sourit Senea.
Je ne pense pas que les activités qu’elle lui avait prévues soient très adaptées à la surveillance et la prévention d’une commotion, lui répondit la femme sur le même ton amusé. Par contre un bain haud lui fera le plus grand bien, il est gelé. Si tu en profitais tant que les artistes sont sur scène ? Normalement tu es tranquille pour ce soir, du repos te fera du bien à toi aussi. Je demanderai à ce qu’on ne te sollicite pas.

Évidemment, la Fille de l’Eau froide avait compris, et accepta sans peine de surveiller Snow pour la soirée. Elle promit de rappeler la soigneuse au moindre problème alors que celle-ci allait chercher quelqu’un d’assez costaud pour déplacer Snow, et se força à réfléchir. Qu’est-ce que diable il faisait là ? Leur dernière entrevue ne s’était pas très très bien finie et il était parti avec sa dignité piquée alors qu’elle lui avait fait comprendre qu’elle n’était pas attirée par lui comme il semblait être attiré par elle, pas de cette manière ou  pas avec autant de ferveur en tous cas. Elle ne comprenait ni comment il l’avait trouvée, ni pourquoi il était là, et se sentait vaguement agacée de cette intrusion soudaine dans sa vie.
Pourtant, déjà, deux costauds poussaient la porte.

Tu as besoin d’aide on nous a dit ?

Elle leur expliqua rapidement la situation, et ils portèrent Snow jusqu'à la salle de bains commune à plusieurs chambres que Senea partageait avec d’autres personnes. Les chambres du personnel des succursales étaient plus petites que celles du Temple, mais c’était ça, ou être en colocation. Ils avaient donc de petites chambres individuelles, et partageaient les salles de bains entre trois ou quatre chambres. De toute façon, la pudeur n’était pas vraiment au chapitre du Temple, et les salles de bains étaient grandes. Arrivée avant les deux hommes et leur chargement, elle commença à faire couler l’eau très chaude dans la baignoire à pieds, et y ajouta des sels, et des huiles essentielles, afin d’aider Snow à reprendre conscience, et à récupérer de cette étrange crise. quand ils ouvrirent la porte, la salle de bains s'emplissait de buée et d’odeurs. Il lui firent remarquer qu’ils n’allaient pas le mettre tout habillé dans la baignoire, et elle sentit sa gorge s’assécher. Manifestement la tâche lui incombait. Elle entreprit donc de lui ôter sa cape, dévoilant son torse nu, légèrement luisant, comme s’il avait eu très chaud, puis très froid comme en témoignait la légère chair de poule qu'elle voyait sur lui. Sa peau très pâle, très fine, recouvrait ses muscles nettement visibles mais loin d’être aussi saillants que lors de son entrée. Même ainsi au repos, ils semblaient tendus. Elle laissa ses doigts et son regard descendre le long de son torse, notant avec surprise son absence totale de poils, et la douceur de sa peau, comme si cela était naturel, sans épilation aucune.  Certains auraient tué pour ça …
C’est alors que son regard descendait qu'elle vit que le pantalon du jeune homme, devenu trop grand avait déjà glissé, dévoilant ses hanches, le haut de ses fesses, et lui dévoilant également que, comme elle le craignait, il ne portait strictement rien sous son pantalon. Sa gêne était nettement visible, et les porteurs rirent un peu.

Bah alors, on découvre ? se moqua l’un.
Je t’aurais crue moins sauvage ! renchérit le second.
Oh c’est bon, hein ! protesta-t-elle, en baissant le pantalon du garçon, et faisant en sorte de soigneusement éviter son intimité du regard, ayant la très désagréable sensation de s 'aventurer bien plus loin qu’il ne l'aurait voulu. Mettez le à l’eau, grommela-t-elle, ayant hâte qu’ils partent.

Evidemment, elle n’avait pas pu ne rien voir, mais faisait de son mieux pour cacher de son esprit cette image. Il fallait admettre qu'elle craignait un peu le moment où elle allait devoir s'expliquer avec Snow. Mais il était à présent dans un bain chaud, où elle ajouta de la mousse, afin de ne pas avoir à observer ce qu’elle ne voulait pas apercevoir. Les porteurs partirent avec un dernier regard goguenard, et elle resta un instant interdite, ne sachant que faire. Il était là, assis dans sa baignoire, les bras à l'extérieur pour ne pas couler, la tête en appui, toujours inconscient et parfaitement nu. Quant à elle, son poignet la faisait souffrir et elle avait la sensation que ses côtes la lançaient. Elle n'aurait pas dit non à un bain, elle non plus, mais se voyait mal le rejoindre, ni même prendre une douche alors qu’il risquait de se réveiller à tout moment (et ainsi de la voir dans son plus simple appareil).
Avec un soupir, elle ramassa ses cheveux en chignon haut, en bataille, et remonta les manches de sa chemise de travail, qui était maculée de tâches de peinture. Elle approcha des serviettes, pour qu’il puisse sortir de l’eau facilement, et s’assit près de la baignoire. Elle laissa sa main plonger dans l’eau, frissonnant avec délice lorsqu’elle toucha l’eau brûlante. Elle aurait beaucoup aimé s’y plonger, mais la baignoire était occupée, et elle n'était pas certaine que Snow apprécie de se réveiller nu dans de l’eau chaude avec elle (ahem).
Avec un nouveau soupir et une certaine douceur, si ce n’était de la tendresse, elle commença à faire bouger l’eau, de manière à lui mouiller le haut du torse, les bras, et, peu à peu, les cheveux et la tête. Il fallait le réchauffer, après tout, même si en un geste il aurait pu la faire basculer dans l’eau avec lui. Ces gestes lui rappelaient ceux pratiqués, des années plus tôt avec son frère, lors de moments volés, de moments de fusion. Sans s’en rendre compte, elle sourit en fredonnant un air doux, alors que quelques larmes lui montaient aux yeux. C'était peut-être la première fois depuis des années qu'elle pensait à lui sans rancoeur … et qu’elle se rendait compte qu’il lui manquait, qu’il manquait tant, plus encore depuis le début de la guerre.

Le crâne de Snow tambourinait avec la ferveur des plus grands guerriers se préparant pour la bataille. Il se sentait peu à peu revenir à lui, à mesure que son épiderme réalisait qu'il se trouvait dans un environnement chaud... Arrondi, solide... Familier? Comme un cocon de chaleur dans une coquille... Différent de celui où il avait été enfermé tout ce temps. Ses yeux s'ouvrirent doucement, quand il réalisa qu'une main passait parfois sur son visage comme pour humecter celui-ci. Il sentait ses propre cheveux devenu assez long perler d'eau sur ses épaules et ailleurs. Cependant, il ne paraissait ne plus rien voir autre qu'une magnifique aura bleu ciel presque blanche voleter autour de lui au milieux d'un paysage de ténèbres exacerbés. Son odorat revint lui plus vite que ses autres sens, bon second après le toucher cela allait sans dire. Mais il ne reconnaissait que l'odeur caractéristique de la vapeur d'eau. Les autres parfums délicats le laissaient dans une sorte de rêve bien odorants. Ses oreilles entendirent les bruits de l'eau, dont le calme était perturbés par cette mystérieuse main qui venait périodiquement le réchauffer en l'humidifiant.

Snow redressa doucement sa tête espérant que sa vue reviendrait mais elle semblait à présent brouillée par une épaisse brume couchée sur un épais matelas de mousse. Mais où était-il arrivé? Mais surtout, comment y était-il arrivé... Il repéra la main qui était déjà au niveau de son torse, chargée d'eau chaude en direction de sa tête, dans un prompt mouvement, Snow essaya de ramener ses bras à lui mais ne put y parvenir du premier coup, ses deux mains se heurtant à du métal dans un bonk caractéristique de la fonte. Pour la seconde tentative, l'un de ses bras sembla se heurter au dos de la propriétaire de la main qui le veillait silencieusement la faisant basculer de son équilibre précaire dans le bain à ses cotés dans une éclaboussure et un débordement de l'eau générale. Snow sentant la personne devant lui fit de son mieux pour lever ses bras pour la laisser se redresser... Sa vision n'étant toujours pas revenue à ce qu'elle était, il était incapable de voir la personne qui se trouvait à présent sur ses jambes, mais il devinait une taille fluette presque filiforme, bien que bien proportionné. Il baissa doucement ses bras jusqu'à-ce que ses coudes pénètre l'eau ce qui le fit stopper tout mouvements.

"Oups.... Excusez moi... Je n'ai pas fait exp..."

La voix de Snow s'interrompit...

Elle vit ses paupières se mettre à bouger doucement, comme si, enfin, ses yeux bougeaient dans ses orbites. Il se réveillait manifestement difficilement, mais il se réveillait. Il ouvrit les yeux, mais son regard semblait passer à travers elle sans même la voir, comme s’il cherchait autre chose? Pourtant, il l’avait regardée l’espace d’un instant …
Elle tenta de lui parler mais c’était comme s’il ne l’entendait pas du tout, comme si ses sens étaient éteints. Elle ne cessait de lui mettre de l’eau dessus, lorsque soudain il bougea, violemment, brutalement? Elle n’eut pas le temps de l’éviter, et déjà, elle était dans l’eau dans un splash de tous les diables. La baignoire n’était pas bien profonde, et elle n’eut pas à se débattre beaucoup pour pouvoir sortir la tête de l’eau et se redresser au lieu d’être à moitié couchée sur lui, en ignorant les flash de douleur que lui envoyaient ses côtes. Cependant, elle était à califourchon sur lui, sur ses jambes (tout en priant pour ne pas avoir touché son sexe par inadvertance), trempée et la baignoire avait très nettement débordé, chassant au passage tout la mousse présente. Faisant bien attention à ne pas regarder en bas, elle se permit cependant de jurer en tentant de défaire son chignon qui, une fois mouillé s 'était évidemment emmêlé autour de son élastique. Elle qui voulait un bain, elle était servie … En levant les bras elle jura. Son côté gauche la lançait vraiment, cette fois, sans doute pas arrangé par cette chute inopinée, là où son côté droit semblait un peu mâché. Puis elle entendit Snow, vit son regard.

Snow, ça va ? Tu ne vas quand même pas te remettre à me vouvoyer ?

Elle soupira, abandonna la lutte avec ses cheveux, se pencha un peu vers lui, lui passa une main sur la joue:

Ca va ? Tu me vois ? TU m’entends ? Comment tu te sens ?


Ses vêtements étaient pleins d’eau, elle rêvait de se changer (ou mieux encore, de les ôter et de s’immerger dans ce bon bain chaud, mais malheureusement déjà occupé). Mais son état à lui était plus important.

Ses yeux commençaient à faire la focus, il commençait à voir le visage de la femme, il entendit sa voix lui demander comment il allait, le questionnant sur un possible vouvoiement. Il l'a vit se rapprocher, pénétrant la zone où ses yeux semblait y voir, il sentait la main se poser sur sa joue et vit les lèvres de la femme se mouvoir un tout petit temps avant que les mots atteignirent son cerveau. Il l'a voyait, à cette distance, oui, il l'entendait? C'était relatif, comment il se sentait... Comment se sentait-il? Il ne savait pas. Son coeur cependant lui, battait la chamade à une allure qu'il n'avait ressentit qu'avec elle. Elle était si proche de lui, à califourchon pour ainsi dire. Elle était toute mouillée de cette eau chaude et semblait porter une tenue de travail qui l'a rendait incroyablement craquante. Non pas qu'il eut réellement le temps de la détailler.

Cependant, il avait l'impression que quelque chose clochait. Il l'avait très brièvement perçu dans sa voix et le voyait sur son visage que quelque chose semblait la déranger... S'était-elle fait mal en tombant dans la baignoire? Le regard de Snow devint alors interrogateur, il posa une main sur la joue de la femme tout en douceur, comme s'il avait peur qu'elle disparaisse et se fonde dans la brume ambiante, puis, il voulut articuler un mot en se redressant doucement comme pour la regarder de plus prêt. Cependant, ce mouvement n'eut pas eu l'effet escompté. Au contraire, de se redresser l'avait fait glisser sur le dos faisant basculer la femme encore plus sur lui. Leurs visage se rapprochèrent d'un coup si bien que leurs lèvres entrèrent en contacte. Pas violemment, mais juste ce qu'il faut pour qu'elle bascule sur lui. Tout les deux une main sur le visage de l'autre, les lèvres en contacte... Snow écarquilla les yeux visiblement interdit quand à sa compréhension de ce qui se passait présentement... Sachant que son autre main s'était posée sur la hanche de la femme comme pour essayer de l'attraper pour ne pas qu'elle tombe... Ils étaient là, lèvres les unes sur les autres et il ne savait pas quoi faire avec ça...

Il semblait cligner des yeux, lentement, sans vraiment comprendre ce qui se passait. La reconnaissait-il seulement ? Avec une certaine douceur, l'interrogeant du regard, il lui posa une main sur la joue, tout en se redressant … Ce qui le fit glisser, la faisant basculer tandis qu’il mettait une main sur sa hanche, sans doute pour la retenir. Sans s’y attendre ni l’avoir prévu, elle se retrouva de manière soudaine très proche de lui, et plus encore, les lèvres sur les siennes. Surprise, mais soulagée de le voir réagir, elle réagit presque proche du réflexe, fermant les yeux, et l’embrassant vraiment.
Après ce qu’il lui avait dit la dernière fois qu’ils s’étaient vus, peut-être aurait-elle dû s’y attendre. Après ce qu’elle lui avait expliqué, cependant, cela avait de quoi surprendre. Pourtant, il s’était passé du temps, plusieurs mois. En plusieurs mois, beaucoup de choses avaient eu le temps de se passer: la guerre avait été déclarée, tout d’abord, les mettant tous dans une situation de peur et d’incertitude. Elle avait commencé à travailler également, découvrant un tout autre monde, de toutes nouvelles attirances, de tout nouveaux troubles, jamais exprimés, jamais non plus mis en pratique. Depuis des mois, elle n’avait eu aucune interaction romantique, trop concentrée sur son travail.  Et surtout, elle avait eu peur, pour lui, quelques instants auparavant.
Sa main droite remonta de sa joue, alla se perdre dans les cheveux du garçon, tandis que l’autre, toujours bandée, trouvait sa place dans son cou. Elle l’embrassait, contre lui, calée par lui, par sa main sur sa hanche. Il y avait dans ce baiser de la douceur mais une certaine ferveur, une certaine fièvre. Il y avait toujours cette hâte dans la découverte de nouvelles lèvres, dans la découverte d’un intérêt qu’on lui témoignait. Elle n’était pas certaine de pouvoir dire qu'elle lui rendait son baiser, tant il était resté statufié lorsque leur lèvres s’étaient touchées, mais à vrai dire, c'était lui qui avait initié ce mouvement, et il ne l’avait pas encore repoussée. Dans son cerveau, il y avait comme un vide, un blanc, du silence, enfin. Ce qui, depuis des mois, n’avait jamais cessé de tourner, de penser, semblait s’être mis en pause et laisser l’instinct agir.

La main de Senea remonta partant se perdre dans les cheveux, l'autre dans son cou alors qu'elle semblait répondre à ce baiser malencontreux comme un véritable baiser... Le premier de Snow qui ne savait pas réellement quoi faire... Sa main sur sa hanche se resserra. La main sur la joue descendit au niveau de l'épaule alors que ses yeux se fermaient. Son souffle s'accéléra alors qu'il s'abandonna dans se baiser. Son cœur n'avait pas cessé d'accélérer tandis que son esprit se reperdait dans la brume des parfums enivrants du bain. Qu'est-ce que cette femme avait de plus? Pour qu'il ne la repousse pas et se laisse même perdre le contrôle de son propre corps. La main sur son épaule remonta le long de son coup pour gagner ses cheveux derrière sa tête alors que la main sur sa hanche migrait vers le centre de son dos comme pour l'enserrer... Il était littéralement en train de s'adonner à ce baiser avec la même fougue et ivresse dont la femme faisait preuve. Est-ce ces sentiments qui marinaient depuis des mois sans la voir qui se transformaient en une sorte d'euphorie mystique et envoutante... Ou était-ce simplement parce que c'était la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation avec une femme qu'il semblait réellement désirer... Leurs lèvres se séparèrent et Snow ouvrit les yeux doucement alors qu'il ressentait comme de l'électricité lui traverser le corps... Pourquoi est-ce que ça s'arrêtait? Il referma les yeux et posa nouvelle fois ses lèvres sur celles de la femme, son cœur menaçant de quitter sa poitrine pour rejoindre celle de la femme.

Il s’agitait contre elle, l’une de ses mains remontant dans son cou pour aller se perdre dans son chignon trempé, tombant, gouttant, emmêlé tenu par un pauvre élastique qui donnait tout ce qu’il pouvait, tandis que son autre main partait de sa hanche pour atteindre son dos, se poser dans le léger sillon que formait sa colonne vertébrale, la serrant contre lui, un peu plus. Il l’embrassait, lui aussi, semblant se délecter de ce moment, y revenant même de lui-même lorsque leurs lèvres s’éloignèrent une première fois.
Malgré l’eau très chaude, elle était surprise de le sentir froid encore, comme s’il avait encore du mal à se réchauffer. C’était la seule pensée qui parvenait à remonter, à s’esxtraire du blanc de son cerveau. Il était immergé dans l’eau jusqu'au cou après cette glissade dans la baignoire qui les avait conduit à leur baiser, et elle était complètement collée à lui, à présent, le tissu de sa chemise contre son torse musculeux, la toile de son solide pantalon frottant ses jambes nues. Elle avait l’impression que sa tête tournait un peu légèrement sous l’effet sans doute de la surprise, du choc, de l’émotion, du sang qui semblait entrer en ébullition, du désir d’autres lèvres, d’autres corps, profondément enfoui, verrouillé, de la chaleur de la pièce. Pourtant, elle n'hésita pas un instant à prolonger leur baiser, le rendant même peu à peu peut-être plus intense, plus profond, s’accrochant un peu plus à lui, ouvrant peu à peu un peu plus la bouche, jusqu'à ce que sa langue aille passer sur les lèvres du garçon, si fraîches, rencontrer sa langue à lui.
Et à cet instant, il y eut dans son cerveau comme un électrochoc. Comme si la rencontre de leurs deux organes avait brisé le barrage établi dans son cerveau depuis qu’elle avait basculé sur lui, et que soudain, tout se libérait en même temps. Comme si, également, le flash de douleur ressenti dans son poignet gauche en s’accrochant un peu trop à lui avait dissipé la brume qui l’entourait. C’était d’ailleurs, à n’en pas douter, ce qui l’avait principalement ramenée à la réalité:

Aïe ! s'exclama-t-elle en se redressant tout en retirant sa main gauche toujours bandée, de la nuque du garçon, alors que sa main droite accourait la masser.

Le bandage était trempé, à présent, et très certainement assez inutile. Le toucher de ce tissu spongieux, mou, imbibé d’eau, lui causa une légère grimace de dégoût. Elle était à bout de souffle, et se tenait à présent assise à genoux sur les cuisses de Snow. Puis elle prit conscience de la confusion que cela devait créer chez le garçon:

Ne t'inquiète pas, tu ne m’as pas fait mal, c’est moi qui …

Elle soupira, bascula un peu vers l’arrière, créant un mouvement d’eau.

Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris de répondre à ton baiser, tu n’as sans doute pas besoin de ça après ce qui s’est passé en bas … Enfin, ne te méprends pas, c’était très agréable mais …

De nouveau elle soupira.

Oh pardon, je suis complètement confuse, tu ne dois rien comprendre.

Elle se passa une main sur le visage, avant de se pencher vers lui, son bras gauche replié contre elle, ses cotes lançant de désagréables signaux de douleur dans tout son torse. De plus, ses yeux brillaient encore beaucoup, même si cela pouvait sans aucun doute être assimilé à la fougue de l’instant et à la chaleur du lieu. Elle lui posa sa main droite sur le front, gardant son bras gauche replié contre elle et ses cotes dolentes, son mouvement créant de nouveau du courant dans la baignoire qu’ils partageaient. Son chignon, quant à lui, penchait dangereusement sur le côté de son crâne, tandis que ses vêtements étaient collés à sa peau, de manière d'ailleurs assez désagréable. Elle était suffisamment proche de lui pour qu’il ne suffise que d’un tout petit mouvement de la part de l’un d’eux pour continuer leur baiser, mais elle tentait de ne pas y penser en lui demandant:

Ca va, Snow ? Tu me vois ? Tu m’entends ? Tu me reconnais ? Comment tu te sens ?

Il y avait dans sa voix un vrai souci: elle était inquiète, et craignait que, si commotion il y avait, l’excitation du baiser n’ait pas aidé. Elle avait aussi du mal à faire du tri dans ses pensées, ses envies, mais ne voulait pas qu’il s’inquiète pour elle, c’était un fait. Elle voulait s’assurer qu’il allait bien, et, peut-être, ensuite, se donner l’opportunité de profiter du bain elle aussi (quitte à être dedans), et faire un petit peu de tri dans les événements de la soirée et ce qu’elle en pensait (même si cela risquait d’être difficile tant qu’il était près d’elle, surtout dans son plus simple appareil).

Il sentait la femme sous ses doigts, les vêtements trempés et son corps vibrant périodiquement à mesure que leurs baiser s'intensifiait. Il avait la sensation qu'il ne pourrait plus décoller ses lèvres de celle de cette femme qui le hantait et l'emprisonnait dans des émotions inconnus, incongrues... Si... Envoutante, délicieuses... Il pouvait deviner ses formes collé sur son torse tant la distance n'existait plus. Elle sembla ouvrir un peu plus la bouche, instinctivement suivit par Snow qui l'imita immédiatement. L'instinct n'était plus que son seul guide, ses réponses n'avait plus une once de réflexions, peut-être était-ce la peur que cet instant s'arrête et s'efface. Il sentit alors du contacte avec sa propre langue, ce qui lui fit entrouvrir les yeux de surprise, puis, ils se refermèrent envoutés par cette chair de poule qui envahissait alors tout son corps. Envouté par cette nouveauté, envouté par ce baiser empreint de fougue, envouté par cette femme avec qui il partageait déjà bien des choses... Il sentait qu'il n'était pas revenu à lui, il sentait le froid dans son corps malgré la chaleur ambiante, il sentait l'électricité qui parcourait ses veines, nerf et autre synapses, c'est éclairs euphorisants qui partaient de son cœur. Il les ressentait tous alors qu'il avait l'impression d'être dans un rêve surréaliste. Il sentit la mains gauche se resserrer progressivement sur son cou, puis se relâcher immédiatement suivit d'une brusque interruption du baiser et d'un "aïe" retentissant. Alarmé parce cette soudaineté, il ouvrit les yeux alarmés par la visible douleur de la femme. Le retour à la réalité était brusque, presque douloureux compte tenu du froid qu'il sentait l'envahir. Elle s'était redressée mais lui n'avait pas bougé. Il vit alors la main gauche bandée, la main droite de la femme s'étant ruée pour soulager la douleur. Visiblement le bandage était trempé ce qui semblait la dégouter. Même le dégout sur le visage de Senea la rendait désirable, elle était comme un phantasme devenu réalité.

Essouflée, il voyait sa poitrine se gonfler et se dégonfler, ses joues rosacée et ses yeux cobalts écarquillés se posèrent sur lui. C'est seulement à ce moment qu'il douta de la réalité. Etait-il toujours souffrant dans sa chambre en train de rêver de cette dame. Il n'avait aucun souvenir d'autre chose entre son endormissement et cette scène envoutante, alors tout cela ne devait être un rêve. Pourtant, comment aurait-il pu rêver de ce baiser si intense alors qu'il ne savait même pas que c'était une pratique courante. Il fronça légèrement les sourcils, incapable de démêler le vrais du faux, la réalité du rêve, le palpable de la songe. Pourtant tout cela lui paraissait si réel, si... Physique. Son coeur battait dans ses tempes alors qu'il ressentait une froideur presque douloureuse sur ses lèvres. Elle lui dit alors de ne pas s'inquiéter, qu'il ne lui avait pas fait mal, qu'elle... Elle soupira se laissant basculer vers l'arrière. Il se redressa doucement au gré de la vague qu'elle avait instruite, fixant son visage, observant tout les détails, chaque émotions qui s'y dessinaient, elle était si réelle. Il ne devait pas rêver. Elle s'excusa, Snow fronça les sourcils un peu plus, elle ne savait pas pourquoi elle avait répondu à son baiser. Sa confusion revint d'un peu plus. Rêvait-il finalement? Elle lui dit qu'il n'avait sans doute spas besoins de ça après ce qui était arrivé en bas." Qu'est-ce qui est arrivé en bas? Où? Ce n'est pas un rêve?" pensa-t-il. Elle lui ajouta de ne pas se méprendre, que c'était agréable... Mais le mais à la fin de la phrase lui laissa un arrière goût amer dans la gorge. Elle soupira de nouveau, confessant sa confusion... Snow passa de dubitativité à pantoiserie. Mais il chassa rapidement ses émotions de son visage, toujours confus. Incapable de voir qu'il était nu dans une baignoire d'eau bouillante dans un lieu inconnu. Tout ce qui le raccrochait à la réalité à cet instant, c'était cette femme ici présente.

Elle passa sa main sur son visage, comme on le ferait pour se réveiller. Avait-il atterrit dans son rêve à elle? C'était possible, il avait déjà lu à ce sujet. Mais pourquoi rêverait-elle de lui, il l'avait bien comprit la dernière fois que ses sentiments inexplicables était inexorablement à sens unique. Le mouvement qu'elle fit pour protéger ses côtes douloureuses interrompit alors sa pensée. Elle paraissait souffrir de son coté droit aussi... Sa main droite vint alors se poser sur son front. Sa main qui lui paraissait chaude... Si... Agréable, qu'il en ferma les yeux. Mais même les yeux fermés, il conservait cette image rémanente de la femme, coincée sous ses paupières, trempée, le chignon déstructuré et prêt à céder, la mou légèrement souffrante, visiblement gênée par une sensation désagréable non identifiée. Il ne l'a vit pas se rapprocher, mais sentit son souffle sur son visage quand elle ouvrit la parole de nouveau. Elle lui demandait si ça allait, si il la voyait, si il l'entendait, si il la reconnaissait, comment il se sentait... Il rouvrit les yeux, il sentait l'inquiétude dans la voix de la femme, il vit l'inquiétude dans les yeux de la femme. Snow passa sa main droite gentiment, sans appuyer, effleurant le bras de la femme, effleurant ses cotes endolories.

"Tu as... Mal?... Ca... va...!?"

Toujours abasourdi par toute cette confusion, il peinait à articuler ces simples mots, mais elle était si près, il aurait pu cueillir un nouveau baiser. Il sentait son souffle sur son visage, sa main toujours posée sur son front, son corps tout entier au dessus du siens. Il sentait leurs souffle se mêler, répliquant presque le tendre balai qu'avaient accomplit leurs langue si peu de temps auparavant. Il sentait presque tout son corps trembler de l'absence de ce contacte. Sa main gauche qui avait quitté ses cheveux quelques instant plus tôt quand elle s'était redressée vint se poser sur sa hanche presque malgré lui. Il voulait la sentir près de lui. Dans ce moment de paradis, dans ce rêve, alors qu'il vivait cet enfer, ce cauchemars depuis maintenant si longtemps. Ces quelques moi lui avaient parut une éternités, loin d'elle, ou était-ce cette malédiction qui le tuait de l'intérieur... Non, c'est sans importance. Son visage sembla exprimer de la souffrance alors que sa main gauche se resserrait doucement sur sa hanche. Elle l'envoutait, l'obsédait, le réduisait en esclave de ses pulsions... Lui qui était si réfléchit d'ordinaire, ne ressentait plus que pulsions, qu'afflux de sang dans ses tempes, dans ses oreilles, dans le bout de ses doigts en contacte avec la femme... La main posée vers ses côtes remonta doucement le long de son corps, effleurant presque son sein, pour se poser à la base de son cou, puis remonta doucement pour caresser gentiment les rougeurs sur la pommettes de la femme, partant vers son oreille, ses doigts cheminèrent vers son oreille, y repoussant une mèche perdu qui s'était enfuie du chignon, derrière son oreille. Haletant, il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer normalement. Son corps tout entier se mit à trembler alors que ses yeux se fermaient, et que son visage rompait l'espace. Ces quelques dizaines millimètres qui paraissait d'une longueur infinie. Sa main sur sa hanche glissa malgré lui sur la hauteur de son fessier, et ses lèvres... Ses lèvres touchèrent enfin au but. D'une douceur infini, d'un parfum ensorcelant, il ne pouvait pas lui résister, il était à sa merci. Elle le retournait complètement, il n'était plus qu'esclave du désir qu'elle lui insinuait. Rêvait-il? Alors il ne voulait plus jamais se réveiller. Elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait.

*Manifestement, il ne se sent pas trop trop mal* pensa-t-elle avec une légère ironie tandis qu’il l’attirait vers lui de nouveau, l’embrassait encore, franchissant le mince espace qui les séparait encore. Il était si confus, pourtant ! Etait-ce bien elle, au moins qu'il embrassait dans son esprit ? L'avait-il reconnue seulement ? On lui avait dit qu’il avait demandé à la voir, mais avait-on compris ? L’avait-il reconnue ? Et enfin, bon sang, que lui était-il arrivé à ce bougre d’homme ?!
Sans réponse à aucune de ses questions, elle l’embrassait encore, flattée peut-être de cette attention, de cet intérêt, surprise en tous cas de cette vigueur, de cette force, de cette attirance qu’il ressentait manifestement pour elle. Gênée peut-être, aussi, un peu au fond, de ne pas pouvoir être certaine d’y répondre exactement de la même manière, et pourtant … Elle laissait les mains du homme aller où elles le souhaitaient, savourant avec un certain délice le fait d’être touchée de nouveau, comme on caresserait un instrument de musique. Elle savait aussi, de par leurs précédentes conversations qu’avant elle, il n’y avait pas eu beaucoup de femmes, aucune peut-être, et cela était encore plus troublant. Lorsqu’il avait remonté le long de son torse, passant si près de son sein qu’en déviant de quelques milimètres ses doigts auraient pu se poser dessus, elle avait senti en elle de frissons, comem des milliers de petts courants électriues, sans savoir les attribuer à la douleur sourde ou à l’excitation de l’instant, les mettant sur le compte des deux à la fois. Elle avait logé sa joue dans la main du garçon, répondait à chacun de ses baisers, jusqu'à avoir la tête qui tournait un peu:

Doucement, doucement, lui glissa-t-elle en riant, embrassant ses joues, sa mâchoire, ses lèvres, son cou. Je ne veux pas que tu t’évanouisses de nouveau, Snow, et je vais finir par croire que tu veux me dévorer, et je suis un peu trop vêtue pour ça, surtout par rapport à toi, lui glissa-t-elle, avant de l’embrasser de nouveau. Je ne vais nulle part, je reste avec toi, lui murmura-t-elle, ne t’inquiète pas, ajouta-t-elle en lui embrassant la mâchoire de plusieurs petits baisers, avant de se redresser un peu.

Son chignon glissait, de plus en plus, tirant sur ses cheveux, lui faisant mal lui aussi, la gênant surtout. Avec l’eau, ses cheveux avaient pris une teinte plus foncée, plus terne aussi. Elle leva le bras droit, pour le défaire, mais il penchait tellement à gauche que ça lui était impossible.

Sow, est-ce que tu veux bien … enlever mon élastique de mes cheveux s’il te plaît ? Ca tire, et j’ai du mal à le faire …

En lui demandant ça, elle commença à défaire le premier bouton de sa chemise, embêtée cette fois plus par son poignet gauche qui rendait chaque mouvement difficile, que par ses cotes. Le fait que le tissu soit mouillé rendait tous les mouvements plus difficiles, tout accrochait, il fallait bien plus forcer tout en étant précis et c 'était une difficulté inattendue pour elle. Elle n’osait même pas imaginer ce que ça allait donner pour son pantalon … Et en même temps, elle n’osait pas encore tout à fait lui demander de la déshabiller, alors même qu’elle rêvait à présent du contact de l’eau chaude sur sa peau, douce et caressante. Et dans un instant sans doute, il se redressait nou l’attirerait vers lui pour pouvoir lui détacher les cheveux, peut-être alors pourrait-elle lui demander, ou bien aurait-il remarqué … Elle avait du mal à l’admettre, mais une part d’elle au moins avait hâte qu’il soit de nouveau un peu plus près d’elle.

Elle lui disait de faire doucement, mais il n'était même pas certain de ce qu'il faisait, alors comment lui obéir. Surtout qu'elle le gratifiait de multiple baiser brûlants qui avaient tous pour effet de l'enflammer de plus en plus, chacun était comme l'épicentre d'une explosion de chaleur qui se faisait aspirer par sa froideur en se dispersant. Elle lui dit qu'elle ne voulait pas qu'il s'évanouisse de nouveau? Il ne se souvenait pas d'avoir perdu conscience, à vrais dire, il ne se souvenait plus de ce qui s'était passé avant le premier baiser, sa vie ne lui flasha pas devant les yeux, rien d'autre n'avait plus d'importance autre que cet instant. Enfiévré, sous l'emprise de ce charme, il était possédé par cette pulsions, cette envie... Cette femme. Elle lui avait dit qu'elle avait l'impression qu'il allait la manger, ce n'était pas exclu, si instinct lui hurlait de la dévorer entièrement, de gouter de ses lèvres chaque centimètres de sa peau. Mais elle marquait un point elle était bien trop vêtue comparé à lui, cependant trop assommé par ce réveil en fanfare, il ne saisit pas le sens de ses mots qu'elle venait de prononcer. Leurs lèvres se heurtèrent de nouveau dans une explosion électrique brûlante. Elle lui murmura ensuite de ne pas avoir à s'inquiéter, qu'elle ne partirait pas, qu'elle resterait avec lui ce qui lui provoqua une nouvelle éruption de chair de poule.

"Suis-je train de rêver? Est-ce vraiment en train d'arriver? Mais si je suis réveillé et que c'est bien en train de se produire..."

Elle avait interrompu le fil de ses pensée lui demandant de l'aider à retirer son élastique. La main sur sa chute de rein remonta pour se saisir de ses cheveux, tandis que l'autre qui avait peu de route à faire lui retirait la maudite menotte à cheveu tout en douceur pour qu'elle n'ait pas mal. Entre deux baisers, il observa le morceau circulaire dans sa main, le ramenant peu à peu à la conscience puis, vint le coup de grâce. Elle semblait s'apprêter à se déshabiller, essayant de retirer les boutons de sa chemise. Un langoureux baiser plus tard, Snow repoussa doucement la femme par les épaules avant de lui défaire un à uns tout ses boutons de chemise, dévoilant centimètres par centimètres sa féminité. Une fois toute déboutonnée, il ne lui retira pas le vêtement, beaucoup trop affamé de retrouver ses lèvres sur les siennes. Il n'était plus l'homme sérieux, timide ou respectueux qu'il était normalement, non, là il était comme un animal proie à ses instincts, ou à ce sort qu'elle lui avait jeté quelques lunes auparavant. Ses mains étaient tout les deux sur la peau de son dos, elles avaient glissé malgré lui des hanches à sous la chemise le long de ses reins. Il sentait que son propre sang avait changé de cap, mais était pour le moment incapable de ressentir autre chose que ce que ses lèvres et que ce que ses mains sentaient, cette douceur éternelle que représentait cet épiderme. Son épiderme. Le premier ingrédient de cette aphrodisiaque qui lui faisait perdre la tête.

Il l’embrassait sans cesse, avec une fièvre inédite et à la fois une douceur infinie. Ses cheveux empesés d’eau lui tombèrent sur les épaules, sans grâce, emmêlés évidemment, avec des formes un peu étranges, sans que cela ne semble aucunement le déranger (non pas qu'elle y prêtait une quelconque attention). Ayant manifestement remarqué sa piètre tentative, il ne se fit pas prier, et un à un lui retira les boutons de sa chemise, avec une dextérité quelque peu surprenante au vu de son inexpéreince affichée et de son état confus. Et il l’embrassait, encore, encore, passionnément, ses mains contre la peau nue de son dos, collées au tissu par l’eau chaude qui les entourait. Elle ne put retenir un léger gémissement en sentant toute cette eau la caresser, la caliner. Elle aussi l’embrassait, avec tendresse, allait explorer son visage, son cou, son front.

Attend, Snow, doucement, laisse-moi enlever ça, que je puisse profiter de l'eau chaude …

Joignant le geste à la parole, elle se leva, cette fois complètement, et ota sa chemise trempée, qu’elle essorra un peu, faisant tomber de l’eau sur lui en riant, avant de la laisser tomber sur le sol de la salle de bains.

Tu continues ton oeuvre ? lui proposa-t-elle en lui désignant le pantalon qu’elle portait.

Il était à la hauteur parfaite pour pouvoir déboutonner ce qui ressemblait en tous points à un solide jean tâché de peinture, un peu élimé par endroits, et en descendre la fermeture éclair. Après quoi, s’il faisait glisser le long de se jambes son pantalon afin qu’elle puisse s’en débarrasser et profiter entièrement du contact de l’eau contre sa peau, elle ne porterait plus qu'une culotte, puisqu’elle ne mettait pas de soutien-gorge depuis quelques mois, surtout au Temple et dans ses Succursales, où le rapport au corps était si différent. Ensuite, elle pourrait se rasseoir face à lui, faire couler de l’eau chaude, remettre de la mousse.

Son visage était partout, il recevait des baisers sur toute la surface de son visage et de son cou, lui provoquant vague de chaleurs et vagues de chaire de poule. Elle lui donnait si chaud et parvenait à le faire frissonner avec une facilité déconcertante. Elle lui dit une nouvelle fois d'attendre, de faire doucement, qu'elle allait retirer son haut. Le son de sa voix parvint une nouvelle fois à lui faire éprouver un gros doute sur la situations. C'était un rêve? Ou la réalité? Son esprit avait-il succombé à cette étrange maladie qu'il subissait jours après jours? Il devait être en train de vivre son désir le plus cher, le plus profond, au moins c'était l'objet de cette question qui lui taraudait l'esprit. Il sentit de l'eau sur sa tête ce qui le fit fermer les yeux, qui était, bien qu'ouverts, aveuglés par cette surcharge de pensée parasites. Il passa une main sur son visage pour se retirer l'eau des yeux en entendant la femme rire. Ce rire, si espiègle, si franc, si joli... Elle lui demanda de continuer son œuvre. Quand il ouvrit les yeux pour vérifier l’œuvre qu'elle semblait lui désigner,  il remarqua son buste nu... Normalement, la nudité le laissait de marbre, car il n'éprouvait ni désir ni attirance pour des corps nu. Rêvait-il? Ou était-il conscient?...

Comme mue par une force invisible, envouté de désir, il se redressa doucement... Il posa ses deux mains sur le pantalon de la femme, rapprochant son visage dangereusement de la hanche droite de la femme. Assez prêt pour sentir le parfum naturel de l'épiderme de celle-ci... Il tenta de retirer gentiment le boutons du pantalon de Senea, mais fut plus brusque que prévu... D'un coup un peu trop sec, il fit voler le bouton vers le fonds de la salle de bain, et ruina sa braguette. Il saisit de ses mains, chaque coté du vêtement et le baissa doucement, déposant un long baiser sur l'intérieur de la hanche de la femme. Deux bosses semblaient se former dans son dos, au niveau de ses omoplates, seul la femme pourrait les voir si seulement elle y prêtait attention. Les mains qui avaient finit de glisser le long de ses cuisse, de ses mollets, de ses chevilles et de ses pieds, jetèrent le pantalon au loin avant de remonter doucement le long de l'arrière des jambes de la femme sans pour autant laisser de répit à son ventre, assaillit de dizaines de baiser embrasés de désir. Il ouvrit les yeux pour chercher le regard de sa belle mais marqua un léger arrête sur ses cotes. Un coté étais rougissant, et tendrait presque à devenir violacés pour peu que l'on lui laisse le temps. L'esprit de Snow reprit un peu l'avantage sur son instinct, juste assez pour qu'il se dise qu'il faudrait surement y appliquer du froid pour la soulager, quand les yeux se retrouvèrent. Là, l'esprit se tût une nouvelle fois. Snow se recula pour reposer son dos contre la fonte réchauffée par l'eau. Les mais avaient finit de regagner ses reins, tout en effleurant involontairement ses arrières. Avec force il l'attira à lui, envieux de retrouver cette bouche, cette langue. Envieux de sentir le contacte de leurs torses peau à peau. Quand elle fut à portée de visage, entièrement collée et à califourchon sur lui, il marqua un temps d'arrêt, plantant son regard bleu ciel fluorescent et luisant dans les yeux cobalts de la femme.

"Est-ce un rêve? Senea?"

Avait-il dit à voix haute sans s'en rendre compte. Aucune importance, il ferma les yeux, resserrant son étreinte sur elle alors que ses lèvres partaient se perdre dans le cou de la femme, remontant progressivement, langoureusement, inexorablement vers les lèvres de la femme, pour qu'une nouvelles fois leurs langues se rencontrent, pour qu'une nouvelle fois, il ressente cette explosion de désir qu'elle lui faisait éprouver depuis déjà plusieurs longues et affriolantes minutes.

Sans aucune gêne, il ruina son pantalon, provoquant un éclat de rire devant tant de hâte. Depuis combien de temps n’avait-elle pas été désirée ainsi ? Confusément, elle sentait au fond d’elle que si elle le laissait faire, ils feraient sans doute l’amour dans cette baignoire, puis très certainement toute une partie de la nuit serait-elle consacrée à explorer le corps de l’autre dans le moindre de ses détails, de ses recoins (à moins qu’il en soit du genre à s’endormir comme une masse après l’orgasme), à se faire jouir peut-être, encore et encore. Plus au fond encore, elle sentait que ce n'était peut-être pas exactement ce qu’elle voulait avec lui, comme si ce n’était pas tout à fait ce qu’elle attendait, comme si elle avait peur que ça tombe à plat, comme si …
Sentant ses baisers sur sa hanche, sur la peau de son ventre, ses mains sur ses jambes qui remontaient lentements après être descendues, elle cessa de penser, ne pouvant s’empêcher de frissonner, sans être capable de déterminer si c’était de par l’action de Snow, ou bien car elle était hors du bain, et trempée. Un instant, elle se demanda s’il allait oser, déjà, retirer le simple bout de tissu qui lui restait sur le corps, et plonger ses baisers au plus profond de son intimité, mais il ne sembla même pas s'intéresser à la culotte blanche et bleue pâle aux motifs de dentelle qu’elle portait ce jour-là et qui était le seul élément la séparant encore d’une nudité totale, de la même manière qu’il regarda à peine sa poitrine. Ses mains étaient arrivées à ses reins, effleurant ses fesses sans voir d’y toucher, alors qu’il s’appuyait contre la fonte de la baignoire avant de l’attirer à lui de nouveau. Elle se laissa faire, et bascula vers lui, plongeant dans son regard comme on aurait plongé dans la mer. Sa poitrine était contre son torse imberbe, il la tenait contre, proche, si proche qu’elle était à quelques centimètres de sentir son sexe, très certainement durci par le déisr, contre elle. Lorsqu’il lui demanda s’il rêvait, prononçant ensuite son prénom, elle sourit, lui caressa le visage avant qu’il ne recommence à l’embrasser. C’était la première fois depuis son réveil, qu’il prononçait son nom, et alors que leurs langue se rejoignaient dans un ballet sensuel, elle pouvait admettre qu’elle se sentait soulagée. Elle le serrait contre elle, passant ses mains dans son dos, buttant quelque peu contre les boules qui semblent ressortir de ses omoplates.

*Il est si musclé que ça ?*

Mais cette pensée fut vite balayée par les gestes, les baisers du jeune homme.

C’est bien moi, Snow … lui glissa-t-elle entre deux baisers. Tu ne rêves pas, je peux même te pincer pour te le prouver, ajouta-t-elle en le pinçant doucement, avec une certaine tendresse, au niveau de l’épaule, avant d’y déposer un petit baiser. Convaincu ? lui demanda-t-elle en interrompant leurs baisers, ses mains sur son visage, l’immobilisant un peu en lui souriant.

Elle lui plaqua un nouveau baiser sur les lèvres, sans lui donner accès à sa langue, se disant que vraiment, il fallait ralentir le rythme, s'assurer qu’il allait bien, qu’il n’allait pas s’évanouir dans ses bras.

*Il a vraiment de très jolis yeux.*

Elle chassa cette pensée parasite. Apparemment, il savait qu’il était avec elle, il la reconnaissait, mais savait-il seulement où il était, ce qui lui était arrivé ? Elle ne voulait pas aller plus loin tant qu’elle ne serait pas au moins certaine qu’il avait récupéré ses esprits. De plus, s’il avait une commotion, ou un contrecoup et s’évanouissait dans la baignoire, elle n’était pas certaine d’avoir la force nécessaire pour l’en sortir.
Elle se détacha légèrement de lui, se tourna, se pencha, dos à lui, lui offrant involontairement une belle perspective sur son dos où se collaient ses cheveux trempés, emmêlés, sa taille fine, ses hanches minces, ses fesses rondes, le haut de ses cuisses alors qu’elle ouvrait le robinet d’eau chaude tout en lui disant:

Je nous remets juste un peu dos, on a tout fait déborder quand tu m’as fait entrer dans l’eau, et tu as besoin d’être au chaud.

Le bruit du robinet ne suffisait pas à couvrir sa voix, et elle se tourna de nouveau tout en parlant, se remettant face à lui, lui sourit, attrapa un peu de bain moussant, en répandit dans l’eau qui se réchauffait alors que le niveau augmentait. Immédiatement une couche de mousse parfumée se forma à la surface, cachant leurs corps immergés. Sans cesser de remplir la baignoire, la main gauche toujours sur le robinet, elle lui attrapa la main de sa main libre, l’embrassant doigt par doigt, sentant confusément qu’il avait besoin d’être rassuré.

Tu rêves souvent de ça, de moi, Snow ? lui demanda-t-elle finalement avec un sourire espiègle.

Elle n’était pas bien loin de lui, simplement de l’autre côté de la baignoire. Leurs jambes étaient emmêlées, et le bras de Snow dont elle embrassait la main n’était pas totalement tendu, tandis que le bras avec lequel elle tenait le robinet pour le fermer au moment adéquat était lui aussi légèrement plié. le niveau de l'eau montait doucement, submergeant peu à peu sa poitrine dont la majeure partie dépassait encore, puisqu'elle se tenait assez droite. Son but qu'une fois installée dans la baignoire, ils aient de l'eau jusqu'aux épaules, afin de ne pouvoir avoir froid.

Elle lui dit que c'était bien elle, il n'y avait plus aucun doute, elle le pinça même avant d'embrasser la petite rougeur qui était apparut sur son bras. Mais comme possédé par le charme de la femme, il n'était même pas capable de pudeur ou de timidité. Elle lui demanda s'il était convaincu alors qu'elle tenait son visage, le fixant avec un sourire contagieux. Avant toute forme de réponse, elle posa ses lèvres sur les siennes avec moins d'intensité, mais toujours aussi enivrant. Elle tendait visiblement à réduire la cadence. Si c'était ce qu'elle voulait, alors il allait freiner un peu. Elle se détacha laissant derrière elle une sensation de froid qu'il ne ressentait plus quand il sentait leurs épiderme en contacte, puis, il put observer brièvement son torse qui aurait pu être sculpté dans la porcelaine tant elle paraissait divinement proportionnée et tant sa peau rappelait la neige. Il poussa un long soupir de désir alors qu'il restait immobile, respectant cette consigne non-tacite de ralentir. Puis, elle se retourna, là, il pu observer le dos, la chute de reins et le postérieur de la femme. Il poussa un nouveau long soupir de désir qui se manifesta comme une large volute de vapeur alors qu'il se sentait rougir. Ses lèvres, ses joues, son front, la fièvre qu'elle lui insufflait le rendit brûlant de se désir consumant. Elle s'était retournée vers lui, ses yeux chutèrent sur les parties de son corps qui n'étaient pas encore immergés, du haut de son ventre, passant par sa poitrine, jusqu'à s'arrêter sur son visage et plongeant dans ses yeux. Il aurait pu se noyer dans ceux-ci à cet instant et mourir heureux. Ellelui attrapa la main, embrassant le bout de ses doigts avant de lui demander avec espièglerie s'il rêvait souvent de ça, d'elle.

"Le veux-tu? Me hante-tu?"

Lui répondit-il sur un ton tout aussi enjôleur et espiègle qu'elle lui avait demandé. Plus rien n'importait, que ce soit un rêve, qu'il eut été maudit si peu de temps auparavant, il se foutait de ses écailles ou de sa musculature, il se foutait même du lieu où il se trouvait. S'il était avec elle, alors il était en lieu sûr. Non, tout ce qu'il voulait là, c'était profiter de cet instant. Pour la première fois de sa vie, il ne sur-réfléchissait plus à rien, il vivait le moment, il ne cherchait pas à intellectualiser. Il reprenait peu à peu conscience de son propre corps alors que l'eau remontait peu à peu. La poitrine de la femme disparut sous la mousse, pour d'autres il y aurait probablement eu du désespoir à ce moment là, mais tout cette suggestivité était hautement délectable. Cependant il sentait que le froid le gagnait de nouveau malgré la température de l'eau. Toute la chaleur du monde ne réussirait peut-être pas à surpasser celle que la femme lui donnait. Plus de questionnement, plus de peur quelconque. Seulement cette passion dévorante qui le consumait. Snow allait se redresser pour réduire l'espace qu'elle avait instauré entre eux. Il se releva doucement jusqu'au moment fatidique où il se rendit compte qu'il était déjà nu. Non pas qu'il se relevait pour se débarrasser de ses probables vêtements. Il se rendit compte que son sang avait bien prit position au sud de son pubis et qu'il était prêt pour la bataille. Cette information le laissa dubitatif alors qu'il relevait les yeux vers la femme.

"Ah, très bien."

Il lui fit un petit sourire amusé, c'était assez cocasse comme situation, se réveiller nu avec la femme la plus énigmatique de sa vie. Il se laissa glisser dans la baignoire de nouveau, fermant les yeux comme s'il s'avouait vaincu par celle-ci, un léger sourire étirant ses lèvres. Quand il rouvrit les yeux, il planta immédiatement son regard dans celui de la femme et son sourire disparut. Le désir qu'il affichait était tel que l'ont aurait pu jurer que son regard devenait des plus brillant, comme une créature affamée face à sa friandise préférée. Il soupira une nouvelle volute de vapeur alors que son visage s’enfiévrait de nouveau de rougeurs. Il referma ses doigts sur la main que la femme tenait toujours.

"Rompra-tu cette distance, ou dois-je venir te chercher Senea?"

Visiblement, il avait énormément gagné en confiance, ou était tout simplement le charme de cette femme qui le rendait fou? Fou d'ivresse? Fou de désir? Dans tout les cas il ressentait toujours ce froid qui le rongeait de l'intérieur depuis qu'elle s'était écartée. Mettra-t-elle fin à son tourment en le gratifiant d'un millier de baisers brûlants? Avant qu'il ne parte en fumée entièrement dévoré par les flammes de ce désir ardent.

Senea sourit à la réponse de Snow, embrassant ses doigts de nouveau. Puis il se redressa, sembla prendre conscience de sa propre nudité, de son propre état aussi, et elle partagea son amusement de manière manifeste:

Il fallait au moins ça pour pouvoir te mettre au bain, inconscient comme tu étais ! rit-elle. Mais promis, je n’en ai pas profité, j’ai même regardé le moins possible, si ça peut te rassurer, lui assura-t-elle, câline dans son ton.

Elle le regarda alors qu’il fermait les yeux. Elle s’était déjà dit qu’elle aurait voulu peindre son portrait, et cela se confirmait en scrutant ces traits. Il avait une beauté très académique, et c’était assez impressionnant. Elle n’était pas absolument certaine que c’était ce qui l’attirait chez un homme, mais elle ne pouvait s’empêcher de le trouver beau. Lorsqu’il rouvrit les yeux, planta son regard dans le sien, elle ne put s’empêcher de frissonner dans le désir était palpable dans la manière dont il la dévorait des yeux. Elle lui fit un petit sourire, penché, tout en éteignant enfin le robinet, jugeant que l’eau avait atteint un niveau suffisant. Quand il lui demanda si elle allait venir vers lui, elle rit, et répondit à sa question d’un geste des doigts, sans bouger, le corps en appui à l’opposé de la baignoire:

Mais viens donc sans faire déborder la baignoire si tu l’oses, jeune homme !

C'était très nettement un défi. Elle avait envie qu’il réponde à ses questions, qu’il la rassure sur son état, mais le désir dont il l’entourait, la couvrait, l’émoustillait, elle ne pouvait pas le nier, et elle avait envie de voir jusqu’où le jeune homme timide et prude qu’elle avait rencontré était prêt à aller, à présent qu’ils partageaient un bain.

Elle souriait beaucoup, visiblement partante pour ce jeu de séduction beaucoup plus poussé et moins subtil que la dernière fois. S'il risquait de perdre sa virginité dans cette baignoire, il paraissait ok avec ça. Enfin comment dire. Plus rien n'avait d'importance autre que ce moment, elle lui tournait la tête, retournait l'esprit le faisant agir de manière irrationnelle. Elle lui dit qu'il était évanoui et gelé et qu'elle n'avait pas profité de la situation pour le reluquer, elle aurait pu, il était inconscient, il ne s'en serait pas rendu compte. Elle le provoqua ensuite, le défiant de ne pas faire déborder la baignoire. Snow fronça les sourcils amusé par la réponse de la femme visiblement partante pour continuer ces batifolages. Elle avait terminé sa phrase par un jeune homme qui avait fait rire Snow au moment même où elle l'avait dit.

"Ah, je dois donc faire tout le travail? Puis, jeune homme? T'es sûre?

Il commença à se redresser de nouveau, faisant baisser le niveau de l'eau, prenant bien garde à ne passer laisser dépasser le fruit du suspense de la mousse. Si l'eau n'avait pas été aussi mousseuse, elle aurait pu mesure l'étendu de l'effet qu'elle avait sur lui. Snow passa ses mains sur son corps comme s'auscultant en fixant la femme droit dans les yeux.

"Je sais pas ce qui c'est passé, mais j'ai bien l'impression que tout va mieux. Et j'ai bien l'impression que c'est grâce à toi."

Snow se pencha en avant vers la femme, portant ses lèvres presque sur les siennes, mais au moment ou le baiser allait commencer, il s'arrêta.

"Tu dois être mon remède. Tu mérites une récompense alors."

Il recommença à fermer les yeux pour l'embrasser de nouveau mais encore une fois, il s'arrêta juste avant. Toujours mue par ces pulsions animales et ce désir lancinant, il voulait à présent jouer, répondre à ce défi qu'elle lui avait lancé, voir peut-être même la frustrer un peu. La main droite posée sur le bord de la baignoire, la gauche s'était posée sur sa hanche et remontait doucement vers sa poitrine. Son pouce effleura même la pointe de son sein avant de rejoindre son épaule, il se laissa alors doucement basculer en arrière lui attrapant doucement la main.

"J'ai besoin que tu me réchauffes, j'ai froid à l'intérieur."

Quand il eut finit de parler, il tira doucement sur sa main, ne lui laissant pas d'autre choix que de venir. Envieux de retrouver son étreinte et ses lèvres, il avait déjà laissé deux baiser se perdre, il n'avait pas la force d'en perdre un de plus avant d'avoir pu en voler une nouvelle dose. Quand elle fut de nouveau sur lui. Il l'a plaqua de nouveau sur lui, déposa ses lèvres sur elle avec passion tandis que ses deux mains venaient se poser sur sa chute de reins. Cette fois elle pourrait probablement sentir l'effet qu'elle avait sur lui. Mais il y avait un peu trop d'informations présentement pour qu'il s'en rendre réellement compte.

Elle rit à sa réponse, l’effleurant des orteils comme une invitation alors qu’il fronçait les sourcils. Elle l’observa se redresser, laissant son regard diriger sur son torse, si différent de celui qu’elle avait vu en coulisses. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Qu’est-ce qui lui arrivait ? Il se palpait lui-même, lui assurant qu’il allait bien. Elle lui sourit: avait-il lu dans ses pensées ? Etait-elle un véritable remède au mal qui semblait le ronger ? Et était-elle prête à avoir ce rôle ? Si elle n’en était pas certaine, elle n’était pas prête pourtant à renoncer à la douceur de ses baisers, à la fièvre de ses étreintes … Pas immédiatement. Avec un sourire, elle se préparait à se laisser embrasser de nouveau, goûtant avec délice l’idée d’une récompense lorsqu’il l’esquiva, la frustrant, jouant nettement avec elle. Elle remonta un sourcil, exprimant un mécontentement amusé, une surprise ironique alors que sa bouche s’ourlait en un sourire d’un côté. Il lui caressait le côté droit, passant avec douceur sur ses côtes endolories, mâchées, lui effleurant le téton d’un doigt, provoquant chez elle un frisson, avant de remonter jusqu'à son épaule puis de suivre les courbes de son bras pour lui saisir la main, l’entraîner avec elle en demandant à ce qu’elle le réchauffe.
Senea ne tenta pas un instant de lui résister, se laissant attraper, se laissant basculer, créant du courant dans l’eau chaude, se laissant plaquer avec force contre son corps d'homme dont elle sentait chaque détail contre sa peau, contre le tissu de sa culotte, contre tout elle, alors qu’il l’embrassait avec passion, l’embrasant de passion. Il la tenait si fort, ses mains calées dans ses reins … Elle lui rendit ses baisers un à un, mêlant leurs langues dans un ballet irrésistible, lui parlant entre chaque:

Pourtant, c’est bien la glace que je maîtrise, Snow, je ne suis pas sûre de savoir te réchauffer … lui glissa-t-elle d’un ton qui sous-entendait tout le contraire.

Doucement elle décala ses baisers, fuyant les assauts de la bouche du garçon en sachant pertinemment qu'il ne voulait que ses lèvres, sa langue, parcourant sa mâchoire, remontant vers son oreille, dont elle vint explorer les plis extérieurs, sachant pertinemment l’effet que cela pouvait faire, lui susurrant:

Et puis, tu aurais préféré que je t’appelle comment ? Vieillard ?

En bougeant ainsi, elle s’était, involontairement, légèrement décalée, frottant légèrement sa culotte contre ce qui devait être la partie la plus sensible de l’anatomie du jeune homme.
Alors qu’elle se tenait à la baignoire, derrière Snow, de sa main gauche afin de ne pas solliciter son poignet endolori, elle le caressait de l’autre, fourrageant dans ses cheveux pour suivre un chemin derrière ses épaules et atterrir le long de ses côtes, légère, descendant jusqu'à ses hanches, se dirigeant vers l’intérieur, tournoyant, remontant ensuite en suivant le tracé de ses muscles.

C’est notre contorsionniste qui va être jalouse, plaisanta-t-elle en revenant vers la bouche de Snow pour continuer à l’embrasser.

Elle lui répondit qu'elle maîtrisait pourtant le froid d'un ton qui ironiquement sensuel qui le fit vibrer, il sentait une nouvelle vague de chair de poule lui traverser le corps. Elle avait commencé à décaler ses baises pour aller jouer dans son oreille. Cette sensation l'étonna de prime abords, mais comme elle le suspectait, lui faisait autant d'effet que le reste. Mais il fallait dire à que ce moment précis, leurs câlineries, embrassade et autres échauffourées ne pouvaient plus le rendre plus prêt à ce qui risquait de suivre. Il était littéralement dur comme la pierre. Elle lui susurra à l'oreille s'il aurait préféré qu'elle l'appelle vieillard... Il fit une mine déconfite en se disant que jeune homme passait surement mieux, puis, compte tenu de son expérience, c'était clairement plus approprié. Bien qu'il avait quelques connaissances théoriques en la matière, il se rendait compte que son instinct faisait déjà le travail. Mais il avait déjà succombé à ses émotions, à ses envies, alors il n'y avait plus de théorie ou de pratique, juste cette femme quasi-nue dans ce bain avec lui qui l'était complétement. Il se disait d'ailleurs qu'il faudrait surement rétablir le status quo. Elle s'était légèrement décalée et explorait ses avant de sa main, s'il ne s'abusait, blessée. Mais rien ne pouvait lui donner plus envie qu'une main baladeuse à cet instant. Elle plaisanta lui disant que la contorsionniste allait être jalouse. Snow n'avait aucune idée de quoi elle parlait.

"Une contorsionniste.... De quoi...?"

Arriva-t-il à articuler entre deux baisers. Ses mains visitaient son dos, parcourant les omoplates de la femme, sa chute de reins, son postérieur. Il se prit même le luxe d'aller caresser très brièvement dans un geste aquatique logique la poitrine de la femme avant de redéscendre sur ses hanches en prenant garde à ne pas trop toucher à ses côtes probablement toujours endolories. Les lèvres de Snow partirent goûter la peau de se cou presque avidement, comme un vampire cherchant la veine pour son repas, et à mesure qu'il descendait, il sentait la femme se cambrer presque en réponse à ces assaut répétés de baiser ardents. Il s'attarda quelques instant sur sa poitrine, la détaillant de ses lèvres comme un peintre l'aurait fait de son pinceau, usant de sa langue pour flatter les parties intéressantes durcit par l'excitation alors que ses mains se posaient à tour de rôle sur la nuque, sur son dos et sur ses arrières bien rondes. Mais s'il y avait bien une partie dont il ne semblait pas se lasser, c'était ses lèvres, et il comptait bien y revenir sans pour autant négliger tout ce qui se trouvait entre poitrine et lèvres. Il retrouva sa bouche avide de cette danse qu'il perfectionnait un peu plus à chaque fois qu'il y revenait. Il se retira cependant un bref instant pour flatter la femme d'un autre regard embrasé.

"On te l'a surement déjà dit Senea, mais tu as vraiment un corps magnifique. Mais, ne devrions-nous pas être à égalités?"

Avant qu'elle eut le temps de poser la question, Snow se saisit de part à d'autre de la culotte de la femme, elle n'aurait qu'à se redresser pour la retirer.

Il l'explorait des mains, des doigts des lèvres, de la langue, comme s’il avait cherché à établir une cartographie de son corps, pour ne jamais l’oublier. Et il fallait admettre que ces assauts lui arrachaient parfois de petits soupirs ou gémissements. Et le voilà prêt à arracher sa culotte ! Elle rit:

Tu deviens de plus en plus téméraire !

Elle l’embrassa de nouveau, mais sans bouger ses hanches, sans se redresser. Car il y avait une question à laquelle elle voulait qu’il réponde (et elle n’était pas certaine qu’il ait l’esprit à ça, une fois que plus aucun centimètre de tissu ne recouvrerait sa peau).

Mais doucement … Notre contorsionniste, c’est la femme qui t’a payé ton entrée. Et je crois qu’elle aurait bien fait de toi son plat de résistance ce soir ! Tu ne te souviens plus d’elle ?

Elle lui caressa le visage, partant de son front pour aller vers son menton, soudain plus sérieuse, le regardant droit dans les yeux, sans l’embrasser, pour une fois:

Snow, est-ce que tu sais où tu es, et comment tu es arrivé ici ?

Les mains de Snow trainaient toujours sous l’élastique de sa culotte, dans laquelle il aurait aisément pu glisser les doigts. Pourtant, elle n’en avait cure à cet instant précis. Tout son corps lui semblait vibrer de désir, mais son inquiétude avait pris le dessus quelques instants: elle se souvenait, elle de comment il était arrivé, de son état, de son évanouissement. Et s’il semblait la reconnaitre, n’aurait-ce pas été tirer avantage du garçon s’il était encore désorienté ? Et s’il était encore désorienté même s’il le cachait bien, distrait par la fille presque nue contre lui, avait-il vraiment envie de tout cela, ou était-ce autre chose qui lui dictait ses actions ?

Elle plaisanta lui allouant une témérité nouvelle. Puis, entre deux baisers, elle devint plus sérieuse, comme anxieuse de confirmer une fois de plus qu'il était bien conscient de ce qui se passait. Elle lui dit une nouvelle fois de ralentir, de faire doucement, avant de lui expliquer que la contorsionniste avait payé son entrée avec dans l'idée de se le garder pour elle, mais non, il ne se souvenait pas. Elle commença à lui caresser le visage tendrement, lui demandant s'il se souvenait comment il était arrivé ici. Est-ce que tout ça avait vraiment de l'importance se demandait-il alors? S'il s'était souvenu, alors il aurait été conscient, et il aurait repoussé les avances de cette contorsionniste. Mais non, en effet, il ne se souvenait de rien ce qui, contrairement à ce qu'il aurait dû, ne l'alarma pas, beaucoup trop sous son emprise pour y éprouver de l'intérêt dans l'immédiat.

"Ce n'est pas un rêve alors!?"

Lui dit-il ironiquement, il l'avait bien comrpit qu'il était conscient, mais, n'était-ce pas la première fois depuis son réveil de sa prison glaciale qu'il ressentait enfin quelque chose? Pendant toutes ces année qu'il avait dédié à l'étude de ce nouveau monde, aux recherches sur son passé, sur ce qui s'est produit, sur l'ombre. C'était la première fois qu'il trouvait quelque chose qui pouvait à la fois l'exciter, qu'il pouvait désirer, qui pouvait le briser. Même s'il ne se l'expliquait toujours pas, il ne pouvait la laisser s'enfuir comme ça, pas après ce qui se passait dans cette baignoire, et c'était probablement ses pulsions qui parlaient. Sa bestialité intérieure qui s'était réveillée en fanfare, prête à dévorer de la chair jusqu'au matin.

"Pas la moindre idée."

Avait-il répondu franchement, mais il n'en semblait pas vraiment soucieux, dévorant toujours avidement la femme des yeux.

"Depuis mon réveil, il n'y que toi qui ait pu me faire ressentir de choses. Alors ne t'arrêtes pas. Peu importe le pourquoi du comment, ce qui importe, c'est... Maintenant."

Avec cet aveu, il prouvait qu'il était tout de même assez conscient pour décider de si oui ou non il était capable de prendre une décision. Maintenant, c'était à elle de se décider.

Senea sentit bien l’ironie dans la réponse du garçon, pourtant elle savait qu’il y avait aussi un fond de sérieux, et sa phare suivante le lui confirma. Cela la dérangeait assez: son arrivée avait eu un côté inquiétant, il n’avait pas eu l’air dans son état normal, et … On ne pouvait pas vraiment dire que le Snow avec qui elle batifolait dans la baignoire ressemble réellement au Snow qu'elle avait vu lors d’un bal puis au bord du lac, si prude, si pincé. Elle sentait son regard la dévorer, et c’était comme si tout son désir lui dégoulinait dessus. Il suait le désir par chacun des pores de sa peau et … il fallait bien admettre qu’à cet instant précis elle vallait à peine mieux que lui. Ses compliment la firent sourire, valant au garçon des baisers supplémentaires:

Tu ne t’en tireras pas à si bon compte Snow, lui susurra-t-elle en laissant courir sa langue le long de son oreille.

Comme elle s’était un peu redressée, sa culotte était un peu descendue, étant à présent à la limite de son pubis. Elle savait très bien qu’elle jouait avec ses attentes, et s’en amusait assez.

Il va falloir que tu me parles un peu plus de tes rêves ceci dit, si j’y suis si présente ! ajouta-t-elle alors que ses baisers se dirigeait vers le front du jeune homme, faisant descendre encore sa culotte qui dévoilait ainsi presque la moitié de l’arrondi de ses fesses.

Combien de temps tiendrait-il avant de la lui arracher, ou au moins d’y glisser les mains ? Doucement elle descendit le long du nez du jeune homme, de baiser en baiser, s'approchant inexorablement de sa bouche dont elle éloignait sa poitrine qui al lui titillait presque un instant plus tôt.  Evidemment chacun des mouevments frottait un peu contre ce qui devait être la partie la plu sensible de l’anatomie du garçon, le mettant sur le grill un peu plus encore qu’il ne l’était. Au moment où elle allait joindre leurs langues dans un ballet passionné avant de faire descendre ses baisers vers le torse du garçon, et pourquoi pas de s’adonner à un peu d’apné, un son incongru se fit enetndre.

On frappait à sa porte.

Elle jura, alors quà l’extérieur de la salle de bains, à l’extérieur de sa chambre même une voix s’élevait:

Senea ! Senea tu es là ? Notre soigneuse m’a dit que je pourrais te trouver là, et on a vraiment besoin de toi !

De nouveau elle jura, tout en se redressant très en maintenant sa culotge (tout de même, il fallait garder un peu de suspense !) et en attrapant une serviette de l’autre main.

On a un souci de décor, quelque chose s’est … abimé, et c’est pour dans deux numéros …

Deux numéros, deux chansons. Six minutes, maximum. Et très certainement proche du final en plus de ça ! S'essuyant en vitesse, elle sortit de la baignoire, tendit une serviette à Snow.

J’arrive ! lança-t-elle à la personne qui l’appelait, puis elle continua à l’adresse de Snow: Prends ça, et sèche-toi, vite. je ne veux pas que les filles te trouvent là dedans quand elles vont monter.

Son ton n'était ni sec, ni agressif, mais on sentait l’urgence. Elle rassembla ses affaires trempées en boule dans ses bras, d’un geste parvint à faire rassembler l’eau à terre, en formant une boule de glace qu’elle plongea dans la baignoire, où elle fondit immédiatement. Elle désigna au garçon ses affaires, pliées:

Rhabille-toi, tu vas aller m’attendre en salle. Je suis désolée, Snow … il faut vraiment que je retourne travailler.

Cela se voyait à son visage qu’elle aurait aimé rester avec lui, continuer sans doute leur petit jeu. Elle se rapprocha de lui, l’embrasa, légère, rapide, sur la bouche, et lui dit tout en passant la porte:

On se retrouve à la fin du spectacle. rejoins-moi dans la chambre dès que tu es prêt à descendre, lança-t-elle en posant ses affaires mouillées en boule dans un coin. Ton … pantalon risque d’être un peu grand, je vais te passer de quoi le serrer, ajouta-t-elle en lui cherchant une ceinture, qu’elle posa sur le lit, en évidence, et tu n’avais pas de haut, juste ta cape. Drape-toi dedans, ça suffira.

La ceinture était noire, trop grande pour elle depuis toujours. S’il devait la fermer au dernier trou, ce ne serait pas étonnant, mais normalement, il devait pouvoir la fermer. De son côté, il fallait qu’elle aille vite, qu'elle soit efficace, et elle attrapa dans son placard les premiers vêtements qui passèrent. La culotte trempée alla rejoindre la boule de vêtements dégoulinants, elle se passa un dernier coup de serviette, et enfila à toute vitesse une robe longue, et une veste chaude, puis ses chaussures alors qu'elle faisait une tresse rapide de ses cheveux mouillés. Puis elle ouvrit sa porte, découvrant la jeune maquilleuse qui était venue la chercher.

Merci beaucoup, je descends tout de suite. Tu peux accompagner mon ami dans une des deux salles, celle où vous trouverez de la place ? demanda-t-elle en désignant Snow. Je le rejoins à la fin du show, mais il ne peut pas rester seul dans ma chambre, les filles risqueraient de ne pas apprécier la surprise et de le molester un peu.

Il n'était en effet pas vraiment de coutume que les prétendants attendent dans les chambres des employés, et Senea craignait effectivement la réaction de ses cothurnes, même si séparées par un mur. Elles s’empruntaient souvent mutuellement des affaires, et la surprise de trouver un homme là ne serait sans doute pas très bonne. Mais elle voulait également que Snow soit sous surveillance, si jamais il refaisait une crise, ou ne se sentait pas bien. Elle lança un dernier regard à Snow, lui sourit, fit un clin d’oeil, et dévala les escaliers à toute vitesse en se créant une sorte de piste de glace sur laquelle elle glissa et qui semblait apparaître sous ses pieds pour disparaître juste après, sa tresse gouttant derrière elle. une fois en bas, elle se it immédiatement au travail. Ce n’était pas très grave, mais c’était visible, et c’était bien le problème. Et surtout, c’était elle qui avait conçu le décor, à l’aise de ses pouvoirs. Elle était donc la seule à pouvoir le réparer. Elle s’y attela, avec force concentration, et même si ce fut juste à temps, le numéro qui avait besoin de ce décor put se lancer correctement. Elle avait vu juste: c’était l’avant dernier numéro avant le final, qui terminait au moment où le soleil se couchait, permettant à ceux qui le souhaitaient de rentrer chez eux et aux autres … de passer la nuit là. Elle resta ensuite un peu en coulisses, afin d‘aider à ranger, et, tout simplement de fair sa part. C’est d'ailleurs à ce moment-là qu’elle prit conscience d’un fait.

Laisser un homme brûlant de désir, chauffé à blanc, regarder un spectacle d’une beauté époustouflante composé des plus belles et érotiques créatures de la planète, qui descendraient ensuite dans la salle pour recruter leurs clients de la nuit n’était peut-être pas la meilleure des idées.

Se rendant compte également qu'elle ne lui avait même pas dit où ils se trouvaient et la spécificité de ce lieu mi-salle de spectacle mi-maison de passe, elle fit la moue, et se dépêcha de finir ce qu'elle faisait. En même temps, si Snow n’était plus dans la salle mais en train de batifoler elle en pourrait d‘une part s’en prendre qu’à elle-même, d’autre pas, se dire que le désir de ce garçon n'était pas concentré que sur elle, et qu’elle n’avait pas besoin de discuter avec lui de la possibilité d'une relation. Mettant cette pensée de côté, elle salua tout le monde, et sortit dans la salle que lui avait désignée la personne venue la chercher un peu plus tôt comme celle où étant Snow. Normalement, elle n’aurait pas trop de mal à le repérer. S’il était de dos et seul, elle prévoyait même de lui mettre les main sur les yeux, pour jouer à “qui est-ce ?”, sinon … Eh bien, on verrait qui repèrerait qui le premier.

Elle avait répondu à sa provocation de la manière la plus... Frissonnante qu'elle avait, et le relança sur ses rêves, mais qu'y avait-il de plus à dire, il rêvait surtout de ses souvenirs d'elle. Il rêvait de ce qu'il avait vu quand leurs magies avaient fusionnés, il rêvait de scènes saugrenu où il lui présentait Jonas. ENfin bref, des rêves quoi. Il sentait entre divers baisers et autres moment fusionnels qu'elle s'échappait de plus en plus de son sous-vêtement, il fut tenté à plus d'un titre de terminer le mouvement pour peut-être passer à l'étape suivante, mais il ne savait pas réellement ce qu'il faisait, ou ce qu'il allait ressentir le moment venu. Etait-ce vraiment comme ça qu'il voulait démarrer une relation avec cette femme? Voulait-il démarrer une relation avec cette femme? Une sensation de brûlure lui faisait crépiter le bas ventre à chaque mouvement qu'elle faisait et peu à peu, il se rendait prêt à se perdre en elle, à s'oublier complétement pour devenir autre chose. Mais sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi, Senea se releva prestement maintenant son sous-vêtements. Snow qui la tenait à peine sentit celle-ci lui glisser des doigts. Elle s'essuya en vitesse alors que Snow groggy de la vitesse où elle semblait détaler resta pantois. Elle lui tendit une serviette qu'il attrapa sans pour autant bouger, beaucoup trop surpris. La tornade qu'elle devint se rhabilla en vitesse éclair et lui donnait beaucoup d'information d'un coup. Elle revint vers lui é doposa un furtif et rapide baiser sur ses lèvres ce qui grava un sourire sur le visage de celui-ci. Elle lui avait prêté une ceinture et ses habits se trouvaient là. Elle venait de claquer la porte et de disparaitre.

Snow prit quelques instants pour reprendre contenance, il ne pourrait pas faire autrement que d'intellectualiser maintenant que l'enchanteresse qui lui avait tourné la tête venait de filer. Il se leva doucement, s'étira faisant craquer son dos. Il baissa les yeux pour trouver une partie de son anatomie comme il ne l'avait jamais observé. Décidément cette femme n'y allait pas de main morte. Il chassa tout de suite cette pensée de son esprit et posa un pied hors de l'eau. Il n'avait pas réellement conscience qu'il était attendu. Il entendit d'ailleurs la porte s'ouvrir et vit une petite moitiés de tête apparaitre. Le temps qu'il réagisse et attrape sa serviette, elle avait pu avoir un bel aperçut de sa chair. Snow fronça les sourcils lui adressant un regard sévère. La porte se referma. Il partit directement rejoindre ses affaires. Il enfila le pantalon se surprenant de ne pas voir un de ses boxers habituels. Cette soirée s'annonçait particulière. Quand il lâcha le pantalon une fois l'avoir enfilé, celui-ci tomba sur ses chevilles. Snow soupira. Il avait bel et bien récupéré de cette transformation, mais comment et pourquoi? Il ne savait pas. Il remonta son pantalon, y attacha la ceinture et la ferma trois boutons avant la fin. Une grande ceinture en effet. Il posa ses pieds dans ses bottes abimées, mais en serrant les lacés, elle lui tenaient bien les chevilles. C'était quand même ça de gagné, il n'aurait pas à descendre pieds nu. Puis, il enfila sa cape la maintenant fermé pour cacher son torse. Il rejoint la porte et suivit la femme qui lui jetait des regards en coins, peut-être espérant pouvoir observer un peu plus son anatomie, tantôt regardant en haut, tantôt en bas. Etait-il devenu la proie? Snow soupira.

Il fut installé dans une somptueuse salle, luxueuse et très... Erotico-orienté. Il haussa les épaules et resta là où on l'avait mis. Il observait ce qui se passait sur la scène. Des femmes et des hommes en tenues légères dansant de façon langoureuse et sensuelle. Il restait de marbre à la vision de corps nus se trémoussant, mais étant tout de même sensible à l'art, il comprenait les mouvements, les musiques, les mises en scène et les décors. Tout était fait pour susciter l'excitation, l'envie de l'autre et l'érotisme. Il paraissait de prime abord subjugué par le spectacle alors qu'en réalité, il était perdu dans son esprit, revivant ce qui se passait plus tôt dans cette baignoire. Elle lui avait fait un sacré numéro pour qu'elle soit aussi bien ancrée dans son être. Lors d'une scène, Snow ferma les yeux et huma l'air. Il parvenait presque à sentir l'odeur de la femme sur lui et aux alentours. Comment était-elle arrivé dans ce genre d'endroit? Non ça il le savait, il reconnaissait les créations de la femme sur la scène et aux quatre coins de la salle sur les murs. C'était même d'ailleurs ce qui l'impressionnait le plus. Toujours les yeux fermés, il se mit même à remarquer les résidus de la magie de la femme un peu partout, et ceux-ci tendaient dans une direction. Snow aurait presque pu la voir de là où elle était. LA salle se mit alors à applaudir et un mouvement de foule commença autour de lui brouillant sa "vision magique".

Alors un genre de tumulte démarra. Hommes et femmes employés des lieux commençaient à faire leurs courses dans les personnes qui ne tournaient pas les talons. Une femme quasi nu s'accrocha au bras du mage de glace.

"Salut mon mignon, tu passes la nuit avec moi ce soir. Snow ouvrit des yeux ronds et se releva prestement lui ouvrant une partie de sa cape dévoilant son torse ciselé.
- AH bah encore plus maintenant! Snow qui commençait à rougeoyer au niveau des joues se mit à bégayer.
-Je... Heuuu... Désolé... Snow se détacha doucement de la femme qui fit une moue déçu avant de jeter son dévolu sur une femme qui semblait restée là pour l'après spectacle. Snow fit quelques pas en arrière et sentit un homme s'attacher à lui. Une homme plus grand et plus fort que lui.
Essairais-tu de t'enfuir joli-coeur? Snow se détacha de l'homme et recula de quelques pas le visage visiblement gêné les deux mains levée comme s'il ne voulait pas qu'on le touche alors qu'il se mettait à suer à grosse gouttes au niveau de la nuque. Deux femme lui saisirent alors les bras.
- Il est costaud celui-là, on le prends? S'exclama l'une.
- Regarde ses yeux et son air gêné, j'pourrais le croquer tout cru! S'amusa l'autre. Snow se mit alors à réaliser l'endroit dans lequel il se trouvait réellement. Senea faisait-elle aussi ça? Se choisir un en-cas pour la nuit tout les soirs pendant le couvre feu? Mais en réalité il ne voulait être qu'avec une, alors il déglutit.
-Se... Senea? Les deux femmes eurent un air surprit et se détachèrent de lui. Il recula de quelques pas évitant les regardes des personnes les moins habillées Quand il sentit deux mains se poser sur ses yeux de derrière et un petit corps se coller à son dos. Il aurait pu partir en courant si elle ne lui avait pas susurré un "qui c'est?" Reconnaissant immédiatement la voix, il se retourna et la prit dans ses bras l'air soudainement plus rassuré. Il posa sa main sur sa joue et ses la regarda droit dans les yeux. Son regard était encore un peu effrayé, comme s'il avait vu un monstre. Peut-être n'était-il pas encore tout à fait réveillé de cette fièvre qui l'avait menée jusqu'ici. Cependant, poussé par cette joie de la retrouver ainsi, d'être sauvé par sa présence, il déposa un long baiser sur ses lèvres. Le baisé faisait aussi office de dire aux autre qu'il était à elle pour cette nuit. Peut-être même plus...

Il était là. Dos à elle, et fort bien entouré mais personne contre lui, ni sur ses genoux, ni sur sa bouche. Elle en eut, étrangement, un pincement à l’estomac, comme si elle était déçue qu’il ne lui ait pas simplifié la réflexion en s’en allant avec une autre, aussitôt supplanté par une étincellement de satisfaction contente. Elle s’approcha discrètement, se mit contre lui, lui mit ses mains sur les yeux.

Qui c’est ? lui murmura-t-elle doucement, avec un sourire aux lèvres, les isolant un instant du reste du monde.

Immédiatement, il la reconnut, se tournant, la prenant dans ses bras. Elle avait l’impression que son coeur battait bien vite, et elle crut déceler dans son regard de l'inquiétude, alors qu’il plongeait ses yeux dans les siens en lui mettant la main sur la joue. Puis il l’embrassa, la plongeant de nouveau dans un tourbillon d'émotions contraires. D’un côté, elle était gênée que des collègues la voient ainsi en pleine effusion, elle qui était connue (et parfois moquée, certes), pour sa discrétion sur les questions sentimentales, embêtée aussi de montrer ça aux clients: elle ne faisait pas partie des “filles” de Cathleen, et aureaut été bien embêtée qu’on croie cela car elle en s’en sentait pas à la hauteur, de plus le Temple, comme ses Succursales, n’était pas vraiment un lieu de retrouvailles amoureuses et leurs effusions paraissaient sans doute étranges. D'un autre côté, il la tenait dans ses bras, et l’embrassait comme s’il n’y avait qu’elle au monde et il y avait un côté grisant dans cette sensation qui faisait remonter les piques de désir jusque-là jugulées. Elle lui rendit son baiser tendrement, sans plus d’effusions, juste assez pour qu’il sache qu’elle était là, avec lui.

Excuse-moi, je t’ai un peu abandonné … commença-t-elle en lui prenant la main, s’éloignant à peine. J’espère que ces messieurs dames ne t’ont pas trop embêté, ajouta-t-elle sur le ton de l’humour, plus à l’adresse de ses collègues que pour lui, en leur adressant un clin d’oeil.

Elle se déplaça, partant vers les escaliers qui lui permettraient d’accéder à sa chambre et l'entrainant avec lui.

Je n’ai … pas vraiment ma place ici, surtout dans cette tenue, lui expliqua-t-elle en désignant de sa main libre sa longue robe bleue, ample et confortable, surmontée d'une veste à grosses mailles dans les tons gris.

Il fallait admettre qu’elle contrastait de beaucoup avec les personnes présentes. Les travailleurs étaient tous sublimes et sublimés par des tenues extravagantes, provocantes, excitantes, des coiffures soignées bien éloignées de sa pauvre tresse, et des visages si bien peints que l’on aurait dit une oeuvre d’artiste là où elle ne portait que sa peau, sans fioritures. Du côté des clients, c’était plus contrasté, mais personne n’avait l’air comme elle, de sortir de chez lui un Thalès de Gladio pour faire trois courses ! Ils étaient à présent au niveau de la porte, un peu dissimulée qui leur permettrait de monter.

L’heure du couvre-feu est passée, commença-t-elle en le regardant, et … je préfèrerais que tu ne prennes pas le risque de rentrer à l’Académie seul, de nuit, si ça ne te dérange pas alors …

Elle se racla un peu la gorge (elle ne savait pas vraiment comment formuler la suite sans lui donner l’impression qu’elle le voulait absolument dans son lit et qu’il avait obligation d’aller plus loin avec elle que dans la baignoire, mais tout en lui faisant comprendre en même temps qu’il dormirait avec elle car il n’y avait qu’un seul lit et rien d’autre et qu’elle en était plus contente que si c’était une simple question pratique):

A moins que tu n’aies envie de passer la nuit avec un de tes amis au bar de tout à l’heure … Je crois qu’il va te falloir rester dans ma chambre, et … il n’y a que mon lit, j'espère que ça ne te dérange pas, finit-elle en lui souriant. Viens, je vais te faire passer de l’autre côté du décor, ce sera plus simple.

Elle ouvrit la porte, en le faisant passer de l’autre côté. Tout à coup la musique s’estompa, le bruit s'amenuisa, les lumières changent. Ils étaient à l’entrée d’une grande cage d’escaliers, plutôt bien éclairée et assez larges, desservant plusieurs parties du cabaret réservées aux employés, leur permettant de se déplacer plus rapidement et d’accéder à des parties du bâtiment invisibles pour les clients, même les plus réguliers. Elle leva la tête vers lui en fermant la porte derrière eux, lui sourit:

Et puis, c’est mieux ici que là-bas pour ce genre de choses.

Et ne résistant pas à son envie, sentant aussi qu’elle l’avait un peu malmené, elle l’embrassa sans lui lâcher la main, et en lui passant son autre bras autour du cou. Elle savait qu’il n’y aurait personne dans l'immédiat (peut-être d’ici quelques minutes mais elle comptait bien avoir décampé d’ici là), chacun étant soit déjà monté, soit en train de finir de se démaquiller ou de ranger, soit déjà dans la salle. Elle se permit donc d’appuyer un peu son baiser, le laissant durer.

Elle s'excusa d'avoir disparut à la fin du baiser, Snow détourna légèrement le regard gêné, observant les yeux tournés vers eux. Elle leurs envoya ensuite une pique à ses yeux indiscrets et des éclats de rire se firent entendre. Snow soupira. Elle commença à se déplacer, lui faisant remarquer qu'elle n'avait pas sa place ici, surtout dans cette tenue. Il l'a regarda alors bien, Puis resta quelques instant dans l'incompréhension. Elle était très bien sa tenue!? Peut-être pas aussi extravagante, mais, même les vêtements les plus laids pouvaient être mis en valeurs une fois posés sur une beauté pareille. Mais en effet elle contrastait. Elle ajouta que le couvre feu était passé. Le couvre feu? Ah oui c'est vrais, la guerre. Il n'y pensait même plus. Elle termina qu'elle préférait qu'il ne prenne pas de risques. En réalité il ne risquait pas grand chose. Mais dans tout les cas il voulait rester un peu plus avec elle. Elle se racla la gorge et sembla se perdre dans ses pensée, l'air un brin gêné. Cherchant une formulation pour la phrase à venir. Snow souriait, il l'a trouva alors vraiment craquante. Elle lui proposa alors de rester avec ses amis du bar ce à quoi il répondu prestement pendant qu'elle parlait d'un "Sans façon!" alors qu'elle finissait sa phrase. Il n'y avait donc que son lit. Tant pis, il ferait avec n'est-ce pas!? Snow répondit au sourire de la femme dévoilant très légèrement son émaille immaculée. Elle l'entraina derrière les décors ensuite. Snow la suivait comme un addict en quête de l'objet de son addiction. Elle se remis face à lui, releva son visage vers le siens, Elle termina toutes paroles disant qu'ici, c'était un meilleur endroit pour ce genre de choses. Snow s'interrogea l'espace d'un instant. Qu'entendait-elle par là? Mains dans la main, un bras derrière son cou, les lèvres s'entremêlant de nouveau, mais plus longuement, plus passionnément. Snow leva les sourcils se disant qu'en effet, l'intimité qu'il avaient ici était en effet plus adaptée. N'étant pas du genre pour les grandes effusions publiques... Ou du genre à faire des effusions tout court d'ailleurs.

Leurs lèvres ne se décollaient plus depuis plusieurs minutes qui paraissaient pourtant être des secondes. Mais évidemment, backstage oblige, une voix les sortit de leurs petit monde qu'ils venaient de se créer pour eux seulement.

"AH bah je vois que c'était un bon investissement ce garçon, seulement pas pour moi."

La contorsionniste qui se trouvait à présent à quelques centimètres d'eux, les fixaient avec un air grandement amusé.

"Dommage on se serait bien amusé tout les deux, mais je sentais qu'il y avait anguille au moment où t'as prononcé son nom."

La femme laissa échapper un petit rire amusé avant de détourner les talons en retirant ses vêtements ce qui... Etait probablement naturel pour elle à cet endroit? Snow revint sur Senea avec un air surprit bien qu'un peu amusé.

"Fait-moi penser à lui offrir des fleurs ou du vin..."

Puis, empreint de toute cette fougue qui revenait peu à peu, il allait la ré-embrasser, se rappelant soudainement de ce qu'elle avait dit peu auparavant, chose auxquelles il n'avait pas encore répondu.

"Ah et... Oui... Il ne faudrait pas que je me mettes en danger avec le couvre feu, puis, si nous n'avons qu'un lit, alors il va nous falloir faire avec..."

Son ton n'était pas ironiques, peut-être un peu, mais surtout, enfiévré, enjôleur. Il n'avait aucune notion de séduction, mais la créature qui sommeillait en lui était surement en train de réapparaitre. C'est Jonas qui aurait surement été heureux de ça. Son bras passant derrière la hanche de la femme, toujours mains dans la main, il l'a resserra contre lui et l'embrassa de nouveau, bien que moins appuyé, sachant qu'à tout moment, ils seraient surpris de nouveau. Peut-être était-il temps pour eux de remonter, dans tout les cas, il l'a suivrait peu importe où elle voudrait aller.