C’est une ville immense, surdimensionnée. Elle équivaut à presque un quart du continent (à notre échelle, elle correspondrait aux Etats-Unis d’Amérique tout entiers !). Centre politique, institutionnel, éducatif, culturel, artistique et commercial d’Elysion, Hypnos ne dort jamais. La guerre entre Ombre et Alliance a continué à la faire grossir: on y était mieux protégé que nulle part ailleurs sur le continent. Cependant, les nombreuses attaques, y compris aériennes ont continué les dégradations entamées par la guerre de 2779 entre Eaque et Rhadamanthe, et on peut encore voir les traces des réparations, sans compter les débris d’Hadès qui y sont parfois tombés. S’y perdre n’est pourtant pas si simple. En effet, tout y est merveilleusement bien indiqué, à condition de ne pas trop passer par les rues minuscules. La ville s’étale énormément, et continue à le faire au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux habitants, qui sont de toutes espèces, et viennent de partout. Elle a fusionné avec de nombreux villages. Cependant, les architectes ont tout fait pour créer un ensemble visuel : l’équilibre prime ici. Beaucoup de choses sont proportionnelles, on retrouve souvent le blason d’Eaque sur les bâtiments qu'ils soient en bois, métal, pierre ou verre. Afin d’alimenter cette immense ville en eau, elle est irriguée de canaux artificiels, alimentés par l’eau de la mer Orphée dessalée, et l’eau des nappes phréatiques. La ville est donc quadrillée par de l’eau, qui peut être bue, et sur laquelle il est possible de se déplacer. Il y a de nombreuses cascades, également, et un réseau souterrain de tuyaux très impressionnant, formant une cité sous la cité. La ville est divisée en une trentaine de districts, chacun divisé en quinze quartiers. Dans chaque district, on trouve une mairie, un tribunal et un hôpital, et chaque quartier est pourvu d’une école, d’un poste de police, d’un petit centre commercial et d’une bibliothèque. Il y a de nombreuses fêtes réunissant les quartiers d’un district ou les districts entre eux, et de ce fait, une unité est créée entre les habitants. Des tensions perdurent néanmoins.

Ces plaines entourent la ville d’Hypnos, ce sont elles qui sont grignotées peu à peu. Avant, elles étaient immenses, pleines d’herbes vertes et hautes. Très hautes. Très, très hautes. Assez pour disparaitre dedans : certains n’ont pas pu retrouver leur chemin, perdus dans ce labyrinthe chlorophyllien. Cependant, la ville et les deux guerres successives sont passées par là. Les Plaines ont perdu plus d’un tiers de leur surperficie, rongées la de nouvelles maisons sans cesse, mais également par les affrontements. En effet, les Plaines Enéides ont été le champ de bataille principal, à chaque guerre. Toute une partie des terres y est à présent nue et inféconde, et on trouve une quantité considérable de boue un peu grisâtre, à traînées rougeâtres parfois et des traces de bataille via des objets abandonnés. Le plus grand cimetière d’Elysion s’y trouve, rassemblant des milliers et des milliers d’elysionniens morts pour leur patrie. A chaque mètre, un arbre stylisé est planté avec, gravé, le nom du mort et ses dates de naissance et de mort. C’est le cas pour tous les morts recensés, de chaque continent, de chaque allégeance, même si on n’a rien retrouvé d’eux. C’est une zone où il y a beaucoup de perturbations magiques, et où il déconseillé d’aller se promener seul, surtout si l’on n’est pas un mage aguerri. C’est également là où les portails se multiplient le plus. Enfin, c’est aussi une zone privilégiée pour la chute des débris d’Hadès. Cependant, toute une partie des Plaines ressemble encore à ce qu’elles étaient avant 2779. On y trouve toujours des hautes herbes, et sortes de végétaux intéressants, ce qui en fait encore le lieu de prédilection des étudiants en botanique. Beaucoup d’animaux y vivent, de toutes races et toutes tailles, et surtout, herbivores tout comme carnivores. Lors de beau temps, cela peut encore être un lieu de promenade très agréable. Les Plaines sont le lieu de vie privilégié des Effigies, et sont farouchement protégées par les Gaïens.

C’est une mer plutôt calme à l’abord du continent, mais qui s’agite dès qu’on s’en éloigne un peu trop. On y trouve de nombreuses créatures marines et également un grand nombre de navigateurs qui vont vers le port d’Hypnos. Il y a assez peu de plages, mais celles que l’on trouve sont souvent bien fréquentées –quoiqu’il ne faille pas y rester trop longtemps de nuit-, surtout si elles sont près des villes. Lors de tempêtes, la mer devient déchainée et est véritablement très dangereuse : mieux vaut ne pas rester trop près, au risque de mourir noyé, même si l’on est excellent nageur. Les côtes sont bordées de tours de garde afin de prévenir d’invasions par la mer. Depuis l’explosion d’Hadès, les marées ont beaucoup changé et sont plus intenses. De nombreuses personnes s’y sont laissées piéger.

Ce sont d’anciens volcans endormis : leur sol est extrêmement riche, ce qui a permis à beaucoup de gens de s’y installer et de devenir cultivateurs. La chaîne est assez longue, et longe presque tout le continent. Il y a des hauteurs variées allant du pic invisible sous les nuages à la petite colline. On aperçoit souvent des neiges éternelles les jours de beau temps – mais les voir trop clairement annonce la pluie-. Hypnos a commencé à s’attaquer à un des flancs d’une montagne, mais la plupart d’entre elles sont surtout peuplées de personnes dans des habitations isolées, ou bien en villages. On y trouve également beaucoup d’oiseaux et d’animaux très variés. Elles séparent Crannsliabh du reste du continent. Il y a de très nombreux refuges dans les montagnes,permettant de les traverser tranquillement, si l’on connaît son chemin, ou que l’on suit les panneaux d'indications.

C’est une forêt que l’on trouve au Nord du continent. Il y a beaucoup de sapins, mais aussi des chênes, et, par endroits, d’autres sortes d’arbres, plus ou moins originaux. Elle est assez touffue, et on dit qu’un trésor y est caché. Elle sert de réserve de bois à Eaque, et tous les arbres coupés sont replantés. Ce n’est pas un lieu de promenade très apprécié : il y flotte une odeur de décomposition permanente, qui soulève les cœurs et les estomacs, et vient, sûrement, de l’humus. C’est cependant ceci qui lui a donné sa mauvaise réputation : les vieux murmurent lors des veillées que les gens y vont pour mourir, et que les condamnés sont parfois pendus ici en secret.C’est également ici que se sont déroulées certaines batailles entre Ombre et Alliance, faisant de la Forêt un point stratégique.

Autrefois territoire vierge et inexploré au cœur de nombreuses légendes d’Elysion, Crannslibah est officiellement explorée par des expéditions successives depuis 2782. Cette forêt immense (à notre échelle, elle correspondrait à la Russie) d’un vert incroyablement sombre, presque noir, très haute s’étend à perte de vue : même la mer semble disparaître. On y a découvert de nombreux biomes et de nombreuses populations et civilisations, dont les Gwezenntuds, les Dizanvezels et les Kabelstanks. Une infime partie seulement en a été explorée, et de nombreuses légendes circulent encore à propos de cet endroit : ancien cimetière, forêt habitée de créatures encore inconnues, villages souterrains, arbres vivants, trésors …

Ils sont assez peu nombreux, puisque beaucoup se font vite dévorer par l’immense capitale, mais ceux qui existent sont aujourd’hui en très mauvais état, à cause de la guerre. Désertés par la majorité de leurs habitants pour ceux de plaines, ils sont en ruine. Ceux des Montagnes et des et proches de la mer sont cependant en meilleur état, réinvestis par leurs habitants une fois la guerre terminée. Ils regroupent quelques poignées de population. Il y a souvent des jardins aux maisons. Hormis en contexte de guerre, rares sont les attaques, ce qui permet aux habitants d’être plutôt confiants, même si beaucoup ont souffert des batailles. La vie ici est souvent préférée à celle en ville, d’abord par le prix, mais aussi pour la tranquillité : on est loin du fourmillement permanent de la capitale tentaculaire, et ce où que l’on soit –à condition de ne pas en être trop proche. Cependant, la rancœur n’est jamais très loin, et de nombreux habitants en veulent au gouvernement eaquien qui centre toutes ses dépenses sur la capitale, oubliant les villages du continent.