La Bataille Finale [libre]
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- Eden InfernoMinosien.ne
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Age : 32
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 22/05/2756
Âge: 34
Branche(s): Tarima
Lieu de vie: Couvent dans les Champs Elysées à la gloire de Judy
Occupation: Religieuse
Niveau de richesse: 1
Niveau de célébrité: 1
Relations principales:
Autres informations essentielles:
La Bataille Finale [libre]
Ven 11 Nov 2022 - 11:40
Il y avait les mains sur les cartes, et le scintillement des armures. Il y avait les emblèmes, les drapeaux, les hymnes. Il y avait les soldats, qui gardaient l’entrée, et regardaient sans avoir l’air d’y toucher vers les pans de la tente qu’un coup de vent faisait parfois claquer. Il y avait les éclats de voix, les discussions âpres. Il y avait les couronnes qui bougeaient, les casques qui restaient immobiles. Il y avait l’odeur des plats sans âme, réchauffés, informes, incolores, l’odeur de la crasse, de la peur, de la boue, l’odeur du froid qui tenait à distance l'odeur de corps qui se décomposaient, l’odeur du sang qui gorgeait la terre, l’odeur des entrailles mortes dont le contenu se déversait. Il y avait l’ordre, la rigueur, la logique, l’organisation, et en face, il y avait le chaos, le bouillonnement, la puissance, la vie.
Et il y avait le sourire d’Eden.
Un sourire qui écrasait tout, dominait tout. Elle avait gagné, ils avaient gagné, c’était évident. Ces rats effarouchés avaient-ils réellement cru pouvoir négocier avec l’Obscur ? Avaient-ils réellement cru que l’Ombre pourrait accepter une quelconque proposition visant à diminuer son pouvoir, visant à contrecarrer ses plans, visant à laisser la moindre lumière ? Avaient-ils été naïfs à ce point ?
Il fallait croire que oui ! Elle avait envie d’en rire, d’en rire à gorge déployée, d’un rire qui ferait trembler son armure et la terre entière. Cloportes ! Punaises ! Pourriture ! Immondes inutiles ! Parasites !
Oh, évidemment, il y avait eu un peu de surprise lorsqu’un émissaire de l’Alliance était arrivé avec un drapeau blanc, sous les quolibets de toute leur armée, pour leur proposer de négocier. Mais ils n'avaient pas refusé, non.
Qui refuserait une bonne tranche de rigolade ?
Alors, à l’heure dite, ils y étaient allés. Les Réprouvés dans ces armures noires rutilantes. Les gradés, dans leurs armures chitineuses. Ils y étaient allés, oui. Certains n’avaient même pas pris la peine d'enlever leurs casques, de dévoiler leurs visages, ultime marque d’irrespect. Ils étaient entrés dans la tente préparée entre les deux camps, où trônait une table énorme, des cartes, des traités. Ils avaient rencontrées, oui, les puissances du camp adverse. Le roi et les reines des continents, leurs ministres, leurs généraux, leurs lieutenants, leurs colonels, ils étaient tous là. Ils étaient là, car ils voulaient discuter, négocier.
Découper des territoires, leur en céder, garder le contrôle sur d’autres. Diviser les puissances, sauvegarder les populations, arriver à un accord. Préserver les peuples, protéger les vivants. Se partager le monde, entre perdants.
Entre perdants, oui, car quel gagnant accepterait un tel accord, une telle humiliation ? Quel gagnant accepterait de voir sa puissance divisée, de voir du pouvoir lui échapper ? Aucun ! Non, aucun ! Et l’Ombre n’était pas du camp des perdants, non, bien loin de là.
Eden aurait voulu leur rire au nez, leur renvoyer en plein visage leur ridicule, leur petitesse, en même temps que le punch qui se trouvait dans son verre d’argent repoussé. Mais il y avait des ordres.
L’Ombre avait donné des consignes, l'Ombre tenait les chiens, l’Ombre avait raccourci les laisses. Pas de provocation. Ils devaient écouter, hocher la tête comme des toutous bien sages. Ils devaient même faire des propositions, faire semblant d’être prêts à accepter, prêts à plier, prêts à perdre. Ils devaient se laisser faire, des semaines durant. Puis ils devaient refuser, sans renverser de tables, faire comprendre qu’ils ne feraient pas ces sacrifices, que ce qu’on leur proposait n’était pas assez avantageux.
Pas assez avantageux ? Quel euphémisme ! Avaient-ils vraiment cru que la petitesse de leurs propositions suffirait à satisfaire la grandeur des ambitions de celui qui attendait tapi depuis mille ans, prêt à dévorer le monde ? Non vraiment, y avaient-ils cru ?
La guerre, la faim, le froid leur avait rongé le cerveau !! Ou bien était-ce leur propre bêtise, et leur propre suffisance ? Peu importait. Jamais ces discussions de gamines, des négociations de coin de table camouflées en moments solennels ne pourraient remplacer le déferlement de violence et de puissance de la conquête par la force. Ils ne pourraient jamais leur enlever ça.
Elle avait souri, oui.
Eden avait souri à la Reine de Minos, à la Reine d’Eaque, même au Roi d’Eaque. Elle leur avait sourit, comme un serpent qui attend la caresse avant de mordre et de répandre son venin.
Eden avait souri aux colonels et aux lieutenants. Elle les avait sentis flancher et rêver de faire dans leur culotte comme les gamins qu’ils étaient. Croyaient-ils vraiment que leur misérable petite vie pouvait se mesurer aux siècles de puissance des Réprouvés ? Cet instant resterait, à coup sûr, l’unique moment de leurs misérables vies de vermisseaux où ils avaient pu apercevoir un instant ce qu’était la vraie puissance la vraie magie. Elle le savait: il aurait suffi d’une parole, d’un geste, d’un frémissement de sa part pour tous les amener à renier père et mère, et à la suivre jusqu’au bout du monde. D’un simple sourire elle aurait pu les ensorceler, d’une œillade, elle pouvait les faire changer de camp et devenir les laquais les plus fidèles de l'ennemi qu’ils combattaient depuis tant de temps déjà.
Mais non, elle n’avait pas droit, ce n’étaient pas les consignes. Elle devait faire croire à leur bonne volonté. Elle devait, avec ses Frères Et Soeurs, faire croire que face à une proposition raisonnable, ils plieraient.
Mais ce n’était pas une proposition raisonnable, et ils ne pliaient pas.
Le déferlement de leur puissance n’en serait que plus énorme, plus impressionnant. Il serait justifié aux yeux de tous par l'absurdité de la manière dont on les avait traités. Il serait justifié par la provocation qui venait de leur être adressée.
Et le monde se plierait alors à leur volonté, ramené à la raison par une puissance supérieure.
Alors, Eden, comme ses Frères et Soeurs, avait tout refusé. Elle avait dénoncé la petitesse des propositions dont on les avait abreuvés trois semaines durant, dénoncé aussi l'hypocrisie de tous les refus qu’ils avaient essuyé durant ces trois semaines, eux dont les propositions étaient tellement plus raisonnables. Et ils étaient partis, capes claquant au vent, armures brillantes au soleil, armes cliquant dans le froid, magie scintillante dans le soleil levant.
Ils avaient traversé le champ de bataille, quitté la zone neutre. Ils avaient remonté les travées, jusqu’à la tente si obscure qu’elle semblait absorber les rayons du soleil, cette tente qui surmonter le camp, où ils étaient rentrés.
Acheron avait pris le temps d’ôter ses gantelets.
Eve avait pris le temps de libérer ses cheveux du casque qui les retenait.
Rouille avait pris le temps d’expulser un crachat noir qui alla s’écraser contre le sol.
Douceline avait pris le temps d’adresser une prière silencieuse au Père.
Ulrik avait pris le temps de s’asseoir dans le plus ornementé des fauteuils.
Eden avait pris le temps de savourer l’instant.
Puis, d’une seule voix, sans un échanger de regard, ils laissèrent tomber la sentence:
“Massacrez-les tous.”
La Bataille Finale était là, et aucune discussion n'aurait su y soustraire le monde.
Eden éclata d’un rire de démente. Enfin ! Enfin, on y arrivait ! Enfin elle pouvait déchainer sa puissance, laisser libre cours à son pouvoir, satisfaire sa magie ! Enfin ! Le chaos était là, et avec lui la vie.
Et elle était terriblement vivante.
Et il y avait le sourire d’Eden.
Un sourire qui écrasait tout, dominait tout. Elle avait gagné, ils avaient gagné, c’était évident. Ces rats effarouchés avaient-ils réellement cru pouvoir négocier avec l’Obscur ? Avaient-ils réellement cru que l’Ombre pourrait accepter une quelconque proposition visant à diminuer son pouvoir, visant à contrecarrer ses plans, visant à laisser la moindre lumière ? Avaient-ils été naïfs à ce point ?
Il fallait croire que oui ! Elle avait envie d’en rire, d’en rire à gorge déployée, d’un rire qui ferait trembler son armure et la terre entière. Cloportes ! Punaises ! Pourriture ! Immondes inutiles ! Parasites !
Oh, évidemment, il y avait eu un peu de surprise lorsqu’un émissaire de l’Alliance était arrivé avec un drapeau blanc, sous les quolibets de toute leur armée, pour leur proposer de négocier. Mais ils n'avaient pas refusé, non.
Qui refuserait une bonne tranche de rigolade ?
Alors, à l’heure dite, ils y étaient allés. Les Réprouvés dans ces armures noires rutilantes. Les gradés, dans leurs armures chitineuses. Ils y étaient allés, oui. Certains n’avaient même pas pris la peine d'enlever leurs casques, de dévoiler leurs visages, ultime marque d’irrespect. Ils étaient entrés dans la tente préparée entre les deux camps, où trônait une table énorme, des cartes, des traités. Ils avaient rencontrées, oui, les puissances du camp adverse. Le roi et les reines des continents, leurs ministres, leurs généraux, leurs lieutenants, leurs colonels, ils étaient tous là. Ils étaient là, car ils voulaient discuter, négocier.
Découper des territoires, leur en céder, garder le contrôle sur d’autres. Diviser les puissances, sauvegarder les populations, arriver à un accord. Préserver les peuples, protéger les vivants. Se partager le monde, entre perdants.
Entre perdants, oui, car quel gagnant accepterait un tel accord, une telle humiliation ? Quel gagnant accepterait de voir sa puissance divisée, de voir du pouvoir lui échapper ? Aucun ! Non, aucun ! Et l’Ombre n’était pas du camp des perdants, non, bien loin de là.
Eden aurait voulu leur rire au nez, leur renvoyer en plein visage leur ridicule, leur petitesse, en même temps que le punch qui se trouvait dans son verre d’argent repoussé. Mais il y avait des ordres.
L’Ombre avait donné des consignes, l'Ombre tenait les chiens, l’Ombre avait raccourci les laisses. Pas de provocation. Ils devaient écouter, hocher la tête comme des toutous bien sages. Ils devaient même faire des propositions, faire semblant d’être prêts à accepter, prêts à plier, prêts à perdre. Ils devaient se laisser faire, des semaines durant. Puis ils devaient refuser, sans renverser de tables, faire comprendre qu’ils ne feraient pas ces sacrifices, que ce qu’on leur proposait n’était pas assez avantageux.
Pas assez avantageux ? Quel euphémisme ! Avaient-ils vraiment cru que la petitesse de leurs propositions suffirait à satisfaire la grandeur des ambitions de celui qui attendait tapi depuis mille ans, prêt à dévorer le monde ? Non vraiment, y avaient-ils cru ?
La guerre, la faim, le froid leur avait rongé le cerveau !! Ou bien était-ce leur propre bêtise, et leur propre suffisance ? Peu importait. Jamais ces discussions de gamines, des négociations de coin de table camouflées en moments solennels ne pourraient remplacer le déferlement de violence et de puissance de la conquête par la force. Ils ne pourraient jamais leur enlever ça.
Elle avait souri, oui.
Eden avait souri à la Reine de Minos, à la Reine d’Eaque, même au Roi d’Eaque. Elle leur avait sourit, comme un serpent qui attend la caresse avant de mordre et de répandre son venin.
Eden avait souri aux colonels et aux lieutenants. Elle les avait sentis flancher et rêver de faire dans leur culotte comme les gamins qu’ils étaient. Croyaient-ils vraiment que leur misérable petite vie pouvait se mesurer aux siècles de puissance des Réprouvés ? Cet instant resterait, à coup sûr, l’unique moment de leurs misérables vies de vermisseaux où ils avaient pu apercevoir un instant ce qu’était la vraie puissance la vraie magie. Elle le savait: il aurait suffi d’une parole, d’un geste, d’un frémissement de sa part pour tous les amener à renier père et mère, et à la suivre jusqu’au bout du monde. D’un simple sourire elle aurait pu les ensorceler, d’une œillade, elle pouvait les faire changer de camp et devenir les laquais les plus fidèles de l'ennemi qu’ils combattaient depuis tant de temps déjà.
Mais non, elle n’avait pas droit, ce n’étaient pas les consignes. Elle devait faire croire à leur bonne volonté. Elle devait, avec ses Frères Et Soeurs, faire croire que face à une proposition raisonnable, ils plieraient.
Mais ce n’était pas une proposition raisonnable, et ils ne pliaient pas.
Le déferlement de leur puissance n’en serait que plus énorme, plus impressionnant. Il serait justifié aux yeux de tous par l'absurdité de la manière dont on les avait traités. Il serait justifié par la provocation qui venait de leur être adressée.
Et le monde se plierait alors à leur volonté, ramené à la raison par une puissance supérieure.
Alors, Eden, comme ses Frères et Soeurs, avait tout refusé. Elle avait dénoncé la petitesse des propositions dont on les avait abreuvés trois semaines durant, dénoncé aussi l'hypocrisie de tous les refus qu’ils avaient essuyé durant ces trois semaines, eux dont les propositions étaient tellement plus raisonnables. Et ils étaient partis, capes claquant au vent, armures brillantes au soleil, armes cliquant dans le froid, magie scintillante dans le soleil levant.
Ils avaient traversé le champ de bataille, quitté la zone neutre. Ils avaient remonté les travées, jusqu’à la tente si obscure qu’elle semblait absorber les rayons du soleil, cette tente qui surmonter le camp, où ils étaient rentrés.
Acheron avait pris le temps d’ôter ses gantelets.
Eve avait pris le temps de libérer ses cheveux du casque qui les retenait.
Rouille avait pris le temps d’expulser un crachat noir qui alla s’écraser contre le sol.
Douceline avait pris le temps d’adresser une prière silencieuse au Père.
Ulrik avait pris le temps de s’asseoir dans le plus ornementé des fauteuils.
Eden avait pris le temps de savourer l’instant.
Puis, d’une seule voix, sans un échanger de regard, ils laissèrent tomber la sentence:
“Massacrez-les tous.”
La Bataille Finale était là, et aucune discussion n'aurait su y soustraire le monde.
Eden éclata d’un rire de démente. Enfin ! Enfin, on y arrivait ! Enfin elle pouvait déchainer sa puissance, laisser libre cours à son pouvoir, satisfaire sa magie ! Enfin ! Le chaos était là, et avec lui la vie.
Et elle était terriblement vivante.
- Beldura GlowMinosien.ne
- Messages : 598
Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: La Bataille Finale [libre]
Ven 11 Nov 2022 - 11:41
Il y avait les mains sur les cartes, et le scintillement des armures.
Il y avait les emblèmes, les drapeaux, les hymnes.
Il y avait les soldats, qui gardaient l’entrée, et regardaient sans avoir l’air d’y toucher vers les pans de la tente qu’un coup de vent faisait parfois claquer.
Il y avait les éclats de voix, les discussions âpres.
Il y avait les couronnes qui bougeaient, les casques qui restaient immobiles.
Il y avait l’odeur des plats sans âme, réchauffés, informes, incolores, l’odeur de la crasse, de la peur, de la boue, l’odeur du froid qui tenait à distance l'odeur de corps qui se décomposaient, l’odeur du sang qui gorgeait la terre, l’odeur des entrailles mortes dont le contenu se déversait.
Il y avait l’ordre, la rigueur, la logique, l’organisation, et en face, il y avait le chaos, le bouillonnement, la puissance, la mort.
Et il y avait Beldura qui osait à peine respirer tant elle était effrayée.
A sa gauche, il y avait le Roi d’Eaque, à sa droite la Reine d’Eaque. A eux trois, ils étaient les trois figures de l’Alliance, les trois meneurs du camp, les trois emblèmes. Ils étaient ceux qui organisaient tout, ceux qui tenaient tout. Ceux qui haraguaient le peuple, ceux qui étaient les lumières dans la nuit éternelle promise par l’Ombre.
Mais, elle, n’était-elle pas qu’une flamme fragile et vacillante ?
Non, il fallait qu’elle cesse de penser à elle-même ainsi. C’était elle qui avait proposé l’idée de négociations. C’était elle qui avait insisté, jusqu'à ce qu’on lui cède. C’était elle qui voulait que tout ceci s’arrange sans verser plus de sang, sans détruire plus de vies, sans diviser plus de familles. Elle en avait assez de voir l'orphelinat élyséen se remplir. Ils avaient déjà dû l'agrandir deux fois. Deux fois … tellement d’enfants, seuls. Cette simple pensée la révulsait lui donnait la nausée.
Comme elle avait été triste, quand toute sa famille était morte ! Comme elle avait été malheureuse lorsque celui qui la protégeait s’était écrasé en bas d’une falaise ! Comme Comme elle avait été misérable lorsque celle qui l’avait sauvée d'une vie de misère avait été tuée ! Comme elle avait cru se briser lorsque son meilleur ami était décédé ! Jamais elle n’aurait cru pouvoir s’en relever.
Aujourd’hui encore, elle portrait toutes ces pertes, tous ces deuils, toutes ces morts en elle, au plus profond d’elle. Cette douleur l’aiguillonnait encore, toujours. Et ces enfants … Ils avaient tous perdu leurs proches, et à cause de quoi ? De cette guerre affreuse ? Non c’en était trop ! Il fallait faire quelque chose !
Persuadée que la communication pourrait supplanter la violence, les égos, elle avait tout fait pour que ces négociations se mettent en place. Elle avait travaillé avec soin camp, elle avait osé parler, donner son avis. Elle avait osé contredire, débattre. Elle avait osé s’imposer, régner, enfin. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Mais là, là face à ces séides de l’Ombre en armures sombres et rutilantes ou mates et chitineuses, parfois encore casqués, aux yeux brûlants, à la haine qui écumait de la bouche, elle ne pouvait que se taire. Toute son assurance était partie. Elle était là, oui, mais muette, rêvant de se rétracter dans sa coquille, observant, presque honteuse, la négociation se dérouler sans elle. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Ce n'était pas vraiment une surprise, non. Chacun s’y attendait, il fallait bien l’admettre. Chacun avait prévu qu’elle ne serait plus capable d’articuler, de voiser. C’était d'ailleurs ce pour quoi ses conseillers et ministres les plus proches étaient là: pour porter sa voix à sa place. Pour faire front, avec leurs confrères eaquiens, menés par leurs souverains.
Mais voilà qu’elle, la Reine de tout un continent se retrouvait de nouveau spectatrice d’un des plus grands événements du siècle. Et elle ne parvenait même pas à enrager, tant elle était terrorisée par ses opposants, tant le regard de feu des Réprouvés la clouait sur place, tant l’aura sombre de leur magie lui donnaient envie de s’effondrer dans un torrent de larmes. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Sauf que la négociation ne tournait pas en leur faveur.
A vrai dire, ça aurait été inespéré. Mais pourtant, Beldura y avait cru. Le simple fait que le camp adverse accepte cette rencontre n’était-il pas, déjà, un signe positif ? Elle voulait y croire. Elle s’était persuadée de la bonne volonté de leurs opposants, de la réelle motivation d’arriver à un accord, à une paix. Elle serait instable, certes, mais l’armistice serait là, et la vie pourrait continuer.
Mais apparemment, elle s’était flouée elle-même. On le lui avait dit pourtant, mais elle n’avait pas voulu y croire. Pourtant, les faits étaient là. Les Réprouvés refusaient tout ce qu’on leur proposait. Ils ne voulaient pas de leurs idées, de cette paix créée de toutes pièces. Ils voulaient le monde entier, ils voulaient Elysion pour eux.
C’est désespérée qu'elle vit les discussions devenir de plus en plus âpres, de plus en plus virulentes. C’est terrorisée qu’elle crut qu’une ministre eaquienne allait envoyer son poing en plein visage d’un Réprouvé. C’est à bout de forces qu’elle vit leurs adversaires quitter calmement la tente sans être arrivés à rien. cela avait duré trois longues semaines.
L’air tout entier était lourd d’une menace sourde, et elle mourrait d’envie de pleurer.
C’est sans une larme pourtant qu’elle suivit ses confrères hors de la tente, en silence. Ils traversèrent le champ de bataille, quittèrent la zone neutre. Ils remontèrent les travées jusqu'à l’énorme tente blanche aux motifs dorés qui semblait refléter les lueurs du soleil levant. Avec eux elle y entra. Caleb Trisha passa une main fatiguée sur son visage, tandis qu’Apolline Dal’Naji exhalait un soupir lourd de sens. Beldura Glow, elle, ne put que s’asseoir, les jambes coupées par la peur et la tension.
Les ministres, conseillers, généraux et lieutenants posèrent les cartes, les pions, les papiers, les cachets, les compas, les règles, les plumes, les encriers,avec plus ou moins de délicatesse. Tous ces bruits, même minimes, semblent heurter les oreilles de Beldura, comme une cacophonie insupportable. Elle était au bord des larmes. Elle savait, évidemment qu'elle savait ce qui allait suivre. Tout était prévu, calculé, au point qu'elle se demandait si elle n’avait pas été victime d’une machination. Cette simple pensée lui serrait le cœur, lui broyait les entrailles.
Mais, tant que personne n’avait prononcé ces mots, ce n’était pas réel. Tant que personne n’avait prononcé ces mots, il y avait encore un espoir, une voie lumineuse, un chemin de sortie.
Tant que personne n’avait prononcé ces mots, personne ne mourrait.
“Majestés … commença un conseiller, sur le ton de l'interrogation.
- Oui, répondit le Roi d’Eaque, exactement comme s’il avait répondu à une question que personne n’avait formulée. Beldura ? ajouta-t-il en la regardant.”
Elle n’évita pas son regard, et ses yeux plein de larmes, remplis d’une supplication indicible croisèrent ceux de son confrère Eaquien, alors que sa main, par réflexe peut-être, s’élevait au collier qu'elle portait en permanence depuis quelques semaines. Il soupira. Il savait, lui aussi, qu’elle ne donnerait jamais l’ordre, sans jamais le contredire.
“Lancez l’attaque, trancha la Reine d’Eaque. Et massacrez-les tous. Débarrassez-nous en, pour de bon.”
Un sanglot secoua les épaules de Beldura. Les négociations avaient échoué. La paix avait échoué. Tout avait échoué, sauf la violence, qui avait triomphé, et s’apprêtait à déferler sur le monde.
La Bataille Finale était là, et bien minces étaient les chances de la remporter.
Il y avait les emblèmes, les drapeaux, les hymnes.
Il y avait les soldats, qui gardaient l’entrée, et regardaient sans avoir l’air d’y toucher vers les pans de la tente qu’un coup de vent faisait parfois claquer.
Il y avait les éclats de voix, les discussions âpres.
Il y avait les couronnes qui bougeaient, les casques qui restaient immobiles.
Il y avait l’odeur des plats sans âme, réchauffés, informes, incolores, l’odeur de la crasse, de la peur, de la boue, l’odeur du froid qui tenait à distance l'odeur de corps qui se décomposaient, l’odeur du sang qui gorgeait la terre, l’odeur des entrailles mortes dont le contenu se déversait.
Il y avait l’ordre, la rigueur, la logique, l’organisation, et en face, il y avait le chaos, le bouillonnement, la puissance, la mort.
Et il y avait Beldura qui osait à peine respirer tant elle était effrayée.
A sa gauche, il y avait le Roi d’Eaque, à sa droite la Reine d’Eaque. A eux trois, ils étaient les trois figures de l’Alliance, les trois meneurs du camp, les trois emblèmes. Ils étaient ceux qui organisaient tout, ceux qui tenaient tout. Ceux qui haraguaient le peuple, ceux qui étaient les lumières dans la nuit éternelle promise par l’Ombre.
Mais, elle, n’était-elle pas qu’une flamme fragile et vacillante ?
Non, il fallait qu’elle cesse de penser à elle-même ainsi. C’était elle qui avait proposé l’idée de négociations. C’était elle qui avait insisté, jusqu'à ce qu’on lui cède. C’était elle qui voulait que tout ceci s’arrange sans verser plus de sang, sans détruire plus de vies, sans diviser plus de familles. Elle en avait assez de voir l'orphelinat élyséen se remplir. Ils avaient déjà dû l'agrandir deux fois. Deux fois … tellement d’enfants, seuls. Cette simple pensée la révulsait lui donnait la nausée.
Comme elle avait été triste, quand toute sa famille était morte ! Comme elle avait été malheureuse lorsque celui qui la protégeait s’était écrasé en bas d’une falaise ! Comme Comme elle avait été misérable lorsque celle qui l’avait sauvée d'une vie de misère avait été tuée ! Comme elle avait cru se briser lorsque son meilleur ami était décédé ! Jamais elle n’aurait cru pouvoir s’en relever.
Aujourd’hui encore, elle portrait toutes ces pertes, tous ces deuils, toutes ces morts en elle, au plus profond d’elle. Cette douleur l’aiguillonnait encore, toujours. Et ces enfants … Ils avaient tous perdu leurs proches, et à cause de quoi ? De cette guerre affreuse ? Non c’en était trop ! Il fallait faire quelque chose !
Persuadée que la communication pourrait supplanter la violence, les égos, elle avait tout fait pour que ces négociations se mettent en place. Elle avait travaillé avec soin camp, elle avait osé parler, donner son avis. Elle avait osé contredire, débattre. Elle avait osé s’imposer, régner, enfin. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Mais là, là face à ces séides de l’Ombre en armures sombres et rutilantes ou mates et chitineuses, parfois encore casqués, aux yeux brûlants, à la haine qui écumait de la bouche, elle ne pouvait que se taire. Toute son assurance était partie. Elle était là, oui, mais muette, rêvant de se rétracter dans sa coquille, observant, presque honteuse, la négociation se dérouler sans elle. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Ce n'était pas vraiment une surprise, non. Chacun s’y attendait, il fallait bien l’admettre. Chacun avait prévu qu’elle ne serait plus capable d’articuler, de voiser. C’était d'ailleurs ce pour quoi ses conseillers et ministres les plus proches étaient là: pour porter sa voix à sa place. Pour faire front, avec leurs confrères eaquiens, menés par leurs souverains.
Mais voilà qu’elle, la Reine de tout un continent se retrouvait de nouveau spectatrice d’un des plus grands événements du siècle. Et elle ne parvenait même pas à enrager, tant elle était terrorisée par ses opposants, tant le regard de feu des Réprouvés la clouait sur place, tant l’aura sombre de leur magie lui donnaient envie de s’effondrer dans un torrent de larmes. Et cela durait, durait depuis trois très longues semaines.
Sauf que la négociation ne tournait pas en leur faveur.
A vrai dire, ça aurait été inespéré. Mais pourtant, Beldura y avait cru. Le simple fait que le camp adverse accepte cette rencontre n’était-il pas, déjà, un signe positif ? Elle voulait y croire. Elle s’était persuadée de la bonne volonté de leurs opposants, de la réelle motivation d’arriver à un accord, à une paix. Elle serait instable, certes, mais l’armistice serait là, et la vie pourrait continuer.
Mais apparemment, elle s’était flouée elle-même. On le lui avait dit pourtant, mais elle n’avait pas voulu y croire. Pourtant, les faits étaient là. Les Réprouvés refusaient tout ce qu’on leur proposait. Ils ne voulaient pas de leurs idées, de cette paix créée de toutes pièces. Ils voulaient le monde entier, ils voulaient Elysion pour eux.
C’est désespérée qu'elle vit les discussions devenir de plus en plus âpres, de plus en plus virulentes. C’est terrorisée qu’elle crut qu’une ministre eaquienne allait envoyer son poing en plein visage d’un Réprouvé. C’est à bout de forces qu’elle vit leurs adversaires quitter calmement la tente sans être arrivés à rien. cela avait duré trois longues semaines.
L’air tout entier était lourd d’une menace sourde, et elle mourrait d’envie de pleurer.
C’est sans une larme pourtant qu’elle suivit ses confrères hors de la tente, en silence. Ils traversèrent le champ de bataille, quittèrent la zone neutre. Ils remontèrent les travées jusqu'à l’énorme tente blanche aux motifs dorés qui semblait refléter les lueurs du soleil levant. Avec eux elle y entra. Caleb Trisha passa une main fatiguée sur son visage, tandis qu’Apolline Dal’Naji exhalait un soupir lourd de sens. Beldura Glow, elle, ne put que s’asseoir, les jambes coupées par la peur et la tension.
Les ministres, conseillers, généraux et lieutenants posèrent les cartes, les pions, les papiers, les cachets, les compas, les règles, les plumes, les encriers,avec plus ou moins de délicatesse. Tous ces bruits, même minimes, semblent heurter les oreilles de Beldura, comme une cacophonie insupportable. Elle était au bord des larmes. Elle savait, évidemment qu'elle savait ce qui allait suivre. Tout était prévu, calculé, au point qu'elle se demandait si elle n’avait pas été victime d’une machination. Cette simple pensée lui serrait le cœur, lui broyait les entrailles.
Mais, tant que personne n’avait prononcé ces mots, ce n’était pas réel. Tant que personne n’avait prononcé ces mots, il y avait encore un espoir, une voie lumineuse, un chemin de sortie.
Tant que personne n’avait prononcé ces mots, personne ne mourrait.
“Majestés … commença un conseiller, sur le ton de l'interrogation.
- Oui, répondit le Roi d’Eaque, exactement comme s’il avait répondu à une question que personne n’avait formulée. Beldura ? ajouta-t-il en la regardant.”
Elle n’évita pas son regard, et ses yeux plein de larmes, remplis d’une supplication indicible croisèrent ceux de son confrère Eaquien, alors que sa main, par réflexe peut-être, s’élevait au collier qu'elle portait en permanence depuis quelques semaines. Il soupira. Il savait, lui aussi, qu’elle ne donnerait jamais l’ordre, sans jamais le contredire.
“Lancez l’attaque, trancha la Reine d’Eaque. Et massacrez-les tous. Débarrassez-nous en, pour de bon.”
Un sanglot secoua les épaules de Beldura. Les négociations avaient échoué. La paix avait échoué. Tout avait échoué, sauf la violence, qui avait triomphé, et s’apprêtait à déferler sur le monde.
La Bataille Finale était là, et bien minces étaient les chances de la remporter.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Re: La Bataille Finale [libre]
Ven 11 Nov 2022 - 11:42
Nous étions le matin du 11 Josephien 2787, et soudain le ciel s’était obscurci et la lumière avait disparu, plongeant le monde dans une nuit qui semblait vouée à être éternelle alors que le tocsin vrillait l’air d’Elysion résonnant absolument partout.
La Bataille Finale était là. Personne ne pourrait y échapper.
Les Plaines Enéides vomissaient soudain des milliers de vivants.
C’était tout Rhadamanthe qui se trouvait là, entourant les soldats de l’Alliance. Des soldats rhadamantiens, oui, mais également, tout simplement, des sujets de ce royaume désertique voué à l’Ombre. Tous étaient de la partie, des plus jeunes aux plus âgés, peut-être même contre leur propre volonté. Ils avaient senti une force les attraper, comme si elle cherchait à les broyer. Certains dormaient encore quand cette douleur les a pris, et soudain, ils se sont retrouvés au cœur des Plaines Enéides, dans une bataille qui commençait. Avec eux, de bêtes étaient arrivées, et soudain, les animaux les plus sauvages d’Elysion se retrouvaient au même endroit, menés par les Entités maléfiques qu’étaient les Réprouvés, qui semblaient régner avec une joie maléfique sur ce terrible chaos fait de peur et de violence. On avait vu, également, des personnages encagoulés sortir de terre, comme naissant de celle-ci: les Fils d’Hadès s’affichaient au grand jour. Et les pirates sortaient de leurs navires, eux qui tenaient les côtes avec une fermeté sans égale, traversant les Plaines pour venir se mêler à la bataille. Et soudain, cette armée de bric et de broc avait déferlé.
Telle une vague sombre, elle s’était heurtée à la digue des boucliers physiques et magiques du camp de l’Alliance. Ceux-ci, pourtant, ne pourraient tenir longtemps, et très vite, le combat s’engagea. Face au peuple de tout un continent, une armée. Une armée qui se renforçait d’instant en instant, soutenue par les meilleurs mages qui soient, soutenue aussi par des milliers et des milliers de volontaires qui, éveillés par le tocsin, passaient des portails, les seuls encore actifs du territoire, les menant au cœur des Plaines. Car là étaient le message des cloches dont le son semblait inonder toute la planète: venez, accourrer, cette bataille sera peut-être la dernier, et nous avons besoin de vous pour sauver notre monde d’une déferlante d’obscurité qui nous empoisonnent à jamais.
Partout, les combats s'engageaient, dans le choc des armes et des magies.
La Bataille Finale était là, personne ne pouvait y échapper.
Sont automatiquement téléportés sur le champ de bataille:
- Angel Dust
- Anna
- Coi
- Grimmjow Nesk'In
- Morgane wasp
- Paulus & Olik
- Sabrina
- Kiddy Joe
- Eve
- Acheron
- Rouille
- Ulrik
- Eden
- Douceline
- Ewann Valbuter
- Les phabiens
- Famille Eksezkiel
- Ignacius, Duc des Flammes et de l’Anéantissement
- Alban Merirosvo
- Lamalas Ancalime
- Niniel Helvë
- Robin « Puck» Barbiolay
- Tout allié de l'Ombre
- Tout Rhadamantien
La Bataille Finale était là. Personne ne pourrait y échapper.
Les Plaines Enéides vomissaient soudain des milliers de vivants.
C’était tout Rhadamanthe qui se trouvait là, entourant les soldats de l’Alliance. Des soldats rhadamantiens, oui, mais également, tout simplement, des sujets de ce royaume désertique voué à l’Ombre. Tous étaient de la partie, des plus jeunes aux plus âgés, peut-être même contre leur propre volonté. Ils avaient senti une force les attraper, comme si elle cherchait à les broyer. Certains dormaient encore quand cette douleur les a pris, et soudain, ils se sont retrouvés au cœur des Plaines Enéides, dans une bataille qui commençait. Avec eux, de bêtes étaient arrivées, et soudain, les animaux les plus sauvages d’Elysion se retrouvaient au même endroit, menés par les Entités maléfiques qu’étaient les Réprouvés, qui semblaient régner avec une joie maléfique sur ce terrible chaos fait de peur et de violence. On avait vu, également, des personnages encagoulés sortir de terre, comme naissant de celle-ci: les Fils d’Hadès s’affichaient au grand jour. Et les pirates sortaient de leurs navires, eux qui tenaient les côtes avec une fermeté sans égale, traversant les Plaines pour venir se mêler à la bataille. Et soudain, cette armée de bric et de broc avait déferlé.
Telle une vague sombre, elle s’était heurtée à la digue des boucliers physiques et magiques du camp de l’Alliance. Ceux-ci, pourtant, ne pourraient tenir longtemps, et très vite, le combat s’engagea. Face au peuple de tout un continent, une armée. Une armée qui se renforçait d’instant en instant, soutenue par les meilleurs mages qui soient, soutenue aussi par des milliers et des milliers de volontaires qui, éveillés par le tocsin, passaient des portails, les seuls encore actifs du territoire, les menant au cœur des Plaines. Car là étaient le message des cloches dont le son semblait inonder toute la planète: venez, accourrer, cette bataille sera peut-être la dernier, et nous avons besoin de vous pour sauver notre monde d’une déferlante d’obscurité qui nous empoisonnent à jamais.
Partout, les combats s'engageaient, dans le choc des armes et des magies.
La Bataille Finale était là, personne ne pouvait y échapper.
- Précisions:
- Vous l'aurez compris, ceci est le sujet général pour la dernière bataille contre l'Ombre ! Vous pouvez y engager vous personnages, participer régulièrement. Ce compte (ou parfois d’autres comptes admin …) sera comme un narrateur, qui fera intervenir des évènements rps avec lesquels vous devrez composer. A côté, vous pourrez créer moult petits sujets, afin que vos personnages se rencontrent, se battent, etc. Nous pensons faire durer cette Bataille quelques semaines de temps IRL, vous aurez donc le temps de jouer avec la guerre, les négociations, et cette bataille.
Pour celles et ceux ayant participé à l’Expédition, on reprend ce même principe de fonctionnement !
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Sont automatiquement téléportés sur le champ de bataille:
- Angel Dust
- Anna
- Coi
- Grimmjow Nesk'In
- Morgane wasp
- Paulus & Olik
- Sabrina
- Kiddy Joe
- Eve
- Acheron
- Rouille
- Ulrik
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- Douceline
- Ewann Valbuter
- Les phabiens
- Famille Eksezkiel
- Ignacius, Duc des Flammes et de l’Anéantissement
- Alban Merirosvo
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Localisation : Peut-être juste derrière toi, peut-être n'importe où ailleurs
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 08/05/2757
Âge: 33
Branche(s): Alf - Phabienne
Lieu de vie: Inconnu
Occupation: Inconnue
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité: 8
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: La Bataille Finale [libre]
Ven 11 Nov 2022 - 11:47
Trois semaines plus tôt.
Il y avait devant elle, étalées, les cartes du monde connu. Dessus, des traits, à la règle, au compas ou à main levée. Un plan de bataille, en réalité. Avec des espions, des croix, des symboles de couleurs. Il y avait tout, tout ce dont on avait besoin pour vaincre. Pour mettre à mal.
Elle avait une stratégie, oui. Cette stratégie avait été montée patiemment, point par point, des mois durant. Il lui avait fallu du temps pour rassembler des informations, des savoirs, des connaissances. Elle avait trimé, des années durant, à la recherche de la moindre miette de renseignement à propos de cet adversaire.
L’Ombre avait été, des années durant, un conte pour enfant, une chimère pour garnements. Mais son sceau avait été secoué, de plus en plus fort, jusqu'à se briser. Et elle avait senti ces secousses. Elle avait anticipé ce retour, seule. Elle avait monté une équipe autour d’elle, pour être plus efficace, et avait parlé quand c’était nécessaire. On l’avait prise pour une folle, une paranoïaque. On avait osé le lui dire, le lui jeter au visage.
Et aujourd’hui, l’obscurité s'était déversée sur le monde, prenant de plus en plus d’ampleur, de plus en plus de pouvoir. Aujourd'hui, il fallait faire rempart, aujourd’hui il fallait se battre pour que la Lumière ne disparaisse pas.
Et elle était épuisée.
Ce conflit lui prenait toutes ses forces, puisait dans toutes ses réserves. Cette frénésie de bataille la décontenançait, elle avait l'impression de regarder un monde dont les règles lui échappaient. Cette brutalité permanente la lessivait: où trouver encore de la beauté, de la douceur, de la tendresse ? N’y avait-il plus aucun refuge dans tout ce bouillonnement de rage millénaire ? Où s’isoler pour échapper à cette furie, à cette folie ?
Elle avait soupiré, passé une main dans ses cheveux de neige. Lasse, elle était lasse. Elle avait vécu dans la violence toute sa vie, de sa naissance à aujourd’hui.
On avait voulu séparer ses parents, car ils s'aimaient alors qu’ils étaient issus de peuples ennemis.
On avait massacré sa famille entière, car ils étaient le symbole d’un métissage honni, d’une union interdite.
On l’avait poursuivie, traquée, emprisonnée, torturée pour avoir réchappé à ce massacre.
On avait fait d’elle l’étendard d’un conflit auquel elle refusait de prendre part.
On avait tenté de l’embarquer dans une guerre intercontinentale dont elle ne voulait pas.
Et à présent, cette guerre totale ?
N’y avait-il pas d'autres modes de vie ? N’y avait-il pas d’autre option ? Etaient-ils condamnés à lutter et à s’entretuer éternellement ? N’y avait-il pas de repos ni de paix ?
Au bord des larmes, elle s’était reprise. La paix, c’était à elle de la créer.
Elle avait tapé du poing sur la table, pour se donner force et courage. Elle avait rassemblé ses plans, ses croquis, ses esquisses, ses ébauches. Elle avait fait de ses notes un rouleau. Elle avait soufflé un grand coup, rangé les pions, les figurines, les instruments, et s’était redressée. Elle avait incliné la tête d’un côté, de l’autre, faisant craquer ses vertèbres. Ce simple bruit avait suffi à la faire grimacer, lui rappelant l’époque où c’était elle qui brisait des nuques pour survivre. C’était un temps, révolu, et heureusement. Aujourd’hui, c’était l'art de la diplomatie qui assurait sa survie.
Avec une lenteur un peu cérémoniale, elle avait enfilé son armure. Elle la portait toujours pour sortir de sa tente. Elle n’avait pas dressé des sorts de protection autour d’elle, alors que sa demeure sur le camp de bataille était blindée de boucliers magiques. Elle avait besoin de son armure, si elle voulait envisager de survivre. Le moindre instant d’inattention pouvait lui être fatal, ici. On ne pouvait jamais savoir ce que préparait l’autre camp.
Elle avait mis son casque, le heaume remonté, et accroché ses gantelets à sa ceinture. C’était idiot, mais pour porter tout ce papier, elle préférait conserver toute sa mobilité dans ses mains. Elle avait attrapé ses notes, son travail, éteignit ses torches, et sortit.
Il faisait nuit sur le camp, mais des tentes étaient encore éclairées. La nuit était peut-être le moment le plus dangereux. C’était le moment où l’Ombre était la plus puissante. C’était son domaine, son royaume. D’ailleurs, elle aurait juré que la nuit se faisait plus longue, plus dense, de manière alarmante, d'une manière qui surpassait le rythme naturel des saisons.
Alors, en marchant jusqu'à la tente de commandement, elle était prudente, prête à réagir. Aux aguets. Elle avait conscience de ce qu’elle dégageait, conscience du contraste entre sa fonction de diplomate et sa manière d’être toujours prête à frapper la première. Mais elle n’en était pas à sa première contradiction. Elle ne dormait pas assez pour s’en inquiéter.
Elle était entrée dans la tente où tout se décidait. Ils étaient là, ils étaient tous là. Les grands, les pontes, ceux qui décidaient, ceux qui gouvernaient. Ils commandaient des continents, ou des régiments. Ils donnaient des ordres, et faisaient en sorte qu’ils soient exécutés. Ils avaient dans les gens sous leur responsabilité, et plus de responsabilités qu’elle n’en aurait jamais.
Mais elle, elle faisait partie de ceux qui murmuraient à leur oreille, de ceux qui leur donnaient les idées, de ceux qui les guidaient. Elle restait dans leur ombre, certes, mais elle avait tellement d’importance. Après un salut respectant l'étiquette, elle avait étalé sur la table les feuillets, et commencé son exposé, prête à répondre à toutes les questions. Elle était partie négocier comme on partait à la guerre.
Quelques heures plus tard, épuisée, dépouillée de ses plans, de ses notes, de ses croquis, son travail était accompli. Elle avait négocié, elle avait convaincu. Oui, sa stratégie était la meilleure. Oui, si on l'exécutait à la lettre, elle permettrait de maximiser leurs chances de vaincre. Oui, il fallait avoir confiance.
Il faudrait recevoir l’ennemi. Il faudrait parler avec lui, le traiter en humain capable d’empathie et de compréhension. Il faudrait faire face à son impertinence à sa suffisance, pour le jauger, pour en savoir plus. Il faudrait jouer fin, pour récupérer les informations dont on aurait besoin. Et il faudrait frapper, de la manière la plus inattendue possible.
Elle avait passé une main très lasse sur son visage. Combien de temps tout cela allait-il encore durer ? Combien de temps, encore, devrait-elle monter des stratagèmes, préférer la violence à la discussion ? Combien de temps devrait-elle faire semblant, combien de temps devrait-elle être dure ?
Se refusant ce moment de faiblesse, elle s’était reprise, avait enfilé ses gantelets. L’ennemi allait arriver, et il fallait qu’elle aille parler aux autres mages, elle devait aller expliquer et former. Elle devait aller modifier les boucliers, et en dresser d’autres.
Elle avait du travail.
Durant ces trois semaines, elle n’avait pas cessé de naviguer. Faisant la navette entre les tentes de négociations, sa propre tente pour monter de nouveaux plans, les comités pour en discuter, les journalistes pour donner des nouvelles, pour doucement répandre des idées, une stratégie. Pour que les Elysionniens soient prêts, quand viendrait le moment. Car le moment viendrait, elle n’en doutait pas un instant.
Elle avait formé aussi, briefé des mages par dizaines, appris de nouvelles techniques. Elle avait vérifié des créations, ordonné des vérifications d’armures. Elle avait murmuré aux oreilles des têtes couronnées, et était passée dans tous les médias. Pendant trois semaines, elle s’était démenée, assumant son rôle d’avant-scène.
Mais aujourd’hui, la situation avait changé. Les Réprouvés et leurs yeux brûlants de la haine meurtrière qui les animait toujours avait fini par refuser de continuer les négociations; Il fallait l’admettre, elle avait été surprise. Surprise que ça dure autant. Surprise d’avoir un tel temps de respiration. Oh, à n’en pas douter, aux aussi avaient une stratégie. Mais, elle, elle avait eu tout son temps pour déployer la sienne. Un sourire sans joie s’étira sur ses lèvres. Il était temps. Toutes ces années, et enfin, cela allait cesser, quitte à ce qu’elle y laisse sa peau (ne serait-ce pas, après tout, un soulagement ?).La Bataille Finale allait commencer, elle le savait.
Le dernier rayon de soleil d’Elysion avant que le monde ne s’obscurcisse s'accrocha aux plaques de son armure, pour y rebondir et terminer dans son oeil. Séléné Saralondë fit une grimace. Elle venait d’être éblouie par la Lumière. Si ce n'était pas ironique …
Cette constatation lui tira un sourire douloureux, cette fois. Elle se serait bien passée de cette ironie, alors qu'elle se préparait à utiliser la Lumière pour détruire l’Ombre. Elle qui craignait tant, justement d’être éblouie, elle qui, à force de ne jamais perdre de vue ses objectifs, craignait de perdre toute son humanité, elle venait d’être éblouie par un rai de lumière. C’en était douloureux, physiquement douloureux, mais elle ne ferma pas la paupière, restant éblouie jusqu'à ce que les larmes montent.
Elle espérait que ce n’était pas le sort qu’elle s’apprêtait à faire subir à tout Elysion.
Et soudain, la nuit submergea le monde, et alors que les torches s’allumaient partout, que le son des cloches semblait emplir l’intégralité de l'air disponible, se mêlant à la cacophonie des armures qu’on remettait en hâte et des ordres qu’on criait, elle put clairement voir face à elle une vague d’armures sombres et mouvantes secondée par une marée de civils paniqués, mais prêts à attaquer pour ne pas avoir à se défendre.
Elle sentit son estomac se tordre, se révolter. C’était ce qu’elle avait imaginé oui, mais elle n'aurait pas cru le camp de l’obscur prêt à aller jusque là, si vite. Prêt à envoyer des enfants, des bambins, sur le champ de bataille. Prêt à toutes les horreurs. En entendant des pleurs d’enfant, elle sentit les premières larmes lui brûler les yeux, et elle les ravala tout comme la bile acide qui lui remontait le long de la gorge. C’était la guerre, et ce n’était pas de sa faute s’ils étaient nés sur le mauvais continent.
En voyant des silhouettes encapuchonnées de noir, elle eut la sensation de se prendre un uppercut et son sourire se fit cruel. Ils étaient sortis de terre. Oh, évidemment, certains devaient encore se terrer. Mais elle allait les débusquer, et les tuer, tous, ces cultistes infernaux. Avec les mages, avec l’armée, avec les Elysionniens qui arrivaient dans des flashs de portails aussitôt absorbés par la nuit ambiante, ils allaient vaincre. Il fallait qu’elle en soit persuadée, qu’elle y croie dur comme fer.
Avec un cri, elle donna les premiers ordres aux mages, et très vite leurs voix résonnèrent sur Eaque et Minos, enjoignant chaque personne en âge et en capacité de se battre à rejoindre les Plaines, maintenant. Puis, les Rhadamantiens s’écrasèrent contre leurs boucliers magiques, auxquels leurs mages s’attaquèrent directement. Les sentant proches de céder, et sachant qu’une vague d’Alliance allait encercler les Rhadamantiens, les soldats des autre contient arrivant par l’extérieur et les volontaires aussi, elle laissa doucement les boucliers se détricoter.
Et lorsque el premier soldat avança suffisamment proche d’elle, elle lui planta son épée dans le coeur sans aucune forme de pitié.
Ils allaient vaincre. Il devaient vaincre.
Il y avait devant elle, étalées, les cartes du monde connu. Dessus, des traits, à la règle, au compas ou à main levée. Un plan de bataille, en réalité. Avec des espions, des croix, des symboles de couleurs. Il y avait tout, tout ce dont on avait besoin pour vaincre. Pour mettre à mal.
Elle avait une stratégie, oui. Cette stratégie avait été montée patiemment, point par point, des mois durant. Il lui avait fallu du temps pour rassembler des informations, des savoirs, des connaissances. Elle avait trimé, des années durant, à la recherche de la moindre miette de renseignement à propos de cet adversaire.
L’Ombre avait été, des années durant, un conte pour enfant, une chimère pour garnements. Mais son sceau avait été secoué, de plus en plus fort, jusqu'à se briser. Et elle avait senti ces secousses. Elle avait anticipé ce retour, seule. Elle avait monté une équipe autour d’elle, pour être plus efficace, et avait parlé quand c’était nécessaire. On l’avait prise pour une folle, une paranoïaque. On avait osé le lui dire, le lui jeter au visage.
Et aujourd’hui, l’obscurité s'était déversée sur le monde, prenant de plus en plus d’ampleur, de plus en plus de pouvoir. Aujourd'hui, il fallait faire rempart, aujourd’hui il fallait se battre pour que la Lumière ne disparaisse pas.
Et elle était épuisée.
Ce conflit lui prenait toutes ses forces, puisait dans toutes ses réserves. Cette frénésie de bataille la décontenançait, elle avait l'impression de regarder un monde dont les règles lui échappaient. Cette brutalité permanente la lessivait: où trouver encore de la beauté, de la douceur, de la tendresse ? N’y avait-il plus aucun refuge dans tout ce bouillonnement de rage millénaire ? Où s’isoler pour échapper à cette furie, à cette folie ?
Elle avait soupiré, passé une main dans ses cheveux de neige. Lasse, elle était lasse. Elle avait vécu dans la violence toute sa vie, de sa naissance à aujourd’hui.
On avait voulu séparer ses parents, car ils s'aimaient alors qu’ils étaient issus de peuples ennemis.
On avait massacré sa famille entière, car ils étaient le symbole d’un métissage honni, d’une union interdite.
On l’avait poursuivie, traquée, emprisonnée, torturée pour avoir réchappé à ce massacre.
On avait fait d’elle l’étendard d’un conflit auquel elle refusait de prendre part.
On avait tenté de l’embarquer dans une guerre intercontinentale dont elle ne voulait pas.
Et à présent, cette guerre totale ?
N’y avait-il pas d'autres modes de vie ? N’y avait-il pas d’autre option ? Etaient-ils condamnés à lutter et à s’entretuer éternellement ? N’y avait-il pas de repos ni de paix ?
Au bord des larmes, elle s’était reprise. La paix, c’était à elle de la créer.
Elle avait tapé du poing sur la table, pour se donner force et courage. Elle avait rassemblé ses plans, ses croquis, ses esquisses, ses ébauches. Elle avait fait de ses notes un rouleau. Elle avait soufflé un grand coup, rangé les pions, les figurines, les instruments, et s’était redressée. Elle avait incliné la tête d’un côté, de l’autre, faisant craquer ses vertèbres. Ce simple bruit avait suffi à la faire grimacer, lui rappelant l’époque où c’était elle qui brisait des nuques pour survivre. C’était un temps, révolu, et heureusement. Aujourd’hui, c’était l'art de la diplomatie qui assurait sa survie.
Avec une lenteur un peu cérémoniale, elle avait enfilé son armure. Elle la portait toujours pour sortir de sa tente. Elle n’avait pas dressé des sorts de protection autour d’elle, alors que sa demeure sur le camp de bataille était blindée de boucliers magiques. Elle avait besoin de son armure, si elle voulait envisager de survivre. Le moindre instant d’inattention pouvait lui être fatal, ici. On ne pouvait jamais savoir ce que préparait l’autre camp.
Elle avait mis son casque, le heaume remonté, et accroché ses gantelets à sa ceinture. C’était idiot, mais pour porter tout ce papier, elle préférait conserver toute sa mobilité dans ses mains. Elle avait attrapé ses notes, son travail, éteignit ses torches, et sortit.
Il faisait nuit sur le camp, mais des tentes étaient encore éclairées. La nuit était peut-être le moment le plus dangereux. C’était le moment où l’Ombre était la plus puissante. C’était son domaine, son royaume. D’ailleurs, elle aurait juré que la nuit se faisait plus longue, plus dense, de manière alarmante, d'une manière qui surpassait le rythme naturel des saisons.
Alors, en marchant jusqu'à la tente de commandement, elle était prudente, prête à réagir. Aux aguets. Elle avait conscience de ce qu’elle dégageait, conscience du contraste entre sa fonction de diplomate et sa manière d’être toujours prête à frapper la première. Mais elle n’en était pas à sa première contradiction. Elle ne dormait pas assez pour s’en inquiéter.
Elle était entrée dans la tente où tout se décidait. Ils étaient là, ils étaient tous là. Les grands, les pontes, ceux qui décidaient, ceux qui gouvernaient. Ils commandaient des continents, ou des régiments. Ils donnaient des ordres, et faisaient en sorte qu’ils soient exécutés. Ils avaient dans les gens sous leur responsabilité, et plus de responsabilités qu’elle n’en aurait jamais.
Mais elle, elle faisait partie de ceux qui murmuraient à leur oreille, de ceux qui leur donnaient les idées, de ceux qui les guidaient. Elle restait dans leur ombre, certes, mais elle avait tellement d’importance. Après un salut respectant l'étiquette, elle avait étalé sur la table les feuillets, et commencé son exposé, prête à répondre à toutes les questions. Elle était partie négocier comme on partait à la guerre.
Quelques heures plus tard, épuisée, dépouillée de ses plans, de ses notes, de ses croquis, son travail était accompli. Elle avait négocié, elle avait convaincu. Oui, sa stratégie était la meilleure. Oui, si on l'exécutait à la lettre, elle permettrait de maximiser leurs chances de vaincre. Oui, il fallait avoir confiance.
Il faudrait recevoir l’ennemi. Il faudrait parler avec lui, le traiter en humain capable d’empathie et de compréhension. Il faudrait faire face à son impertinence à sa suffisance, pour le jauger, pour en savoir plus. Il faudrait jouer fin, pour récupérer les informations dont on aurait besoin. Et il faudrait frapper, de la manière la plus inattendue possible.
Elle avait passé une main très lasse sur son visage. Combien de temps tout cela allait-il encore durer ? Combien de temps, encore, devrait-elle monter des stratagèmes, préférer la violence à la discussion ? Combien de temps devrait-elle faire semblant, combien de temps devrait-elle être dure ?
Se refusant ce moment de faiblesse, elle s’était reprise, avait enfilé ses gantelets. L’ennemi allait arriver, et il fallait qu’elle aille parler aux autres mages, elle devait aller expliquer et former. Elle devait aller modifier les boucliers, et en dresser d’autres.
Elle avait du travail.
Durant ces trois semaines, elle n’avait pas cessé de naviguer. Faisant la navette entre les tentes de négociations, sa propre tente pour monter de nouveaux plans, les comités pour en discuter, les journalistes pour donner des nouvelles, pour doucement répandre des idées, une stratégie. Pour que les Elysionniens soient prêts, quand viendrait le moment. Car le moment viendrait, elle n’en doutait pas un instant.
Elle avait formé aussi, briefé des mages par dizaines, appris de nouvelles techniques. Elle avait vérifié des créations, ordonné des vérifications d’armures. Elle avait murmuré aux oreilles des têtes couronnées, et était passée dans tous les médias. Pendant trois semaines, elle s’était démenée, assumant son rôle d’avant-scène.
Mais aujourd’hui, la situation avait changé. Les Réprouvés et leurs yeux brûlants de la haine meurtrière qui les animait toujours avait fini par refuser de continuer les négociations; Il fallait l’admettre, elle avait été surprise. Surprise que ça dure autant. Surprise d’avoir un tel temps de respiration. Oh, à n’en pas douter, aux aussi avaient une stratégie. Mais, elle, elle avait eu tout son temps pour déployer la sienne. Un sourire sans joie s’étira sur ses lèvres. Il était temps. Toutes ces années, et enfin, cela allait cesser, quitte à ce qu’elle y laisse sa peau (ne serait-ce pas, après tout, un soulagement ?).La Bataille Finale allait commencer, elle le savait.
Le dernier rayon de soleil d’Elysion avant que le monde ne s’obscurcisse s'accrocha aux plaques de son armure, pour y rebondir et terminer dans son oeil. Séléné Saralondë fit une grimace. Elle venait d’être éblouie par la Lumière. Si ce n'était pas ironique …
Cette constatation lui tira un sourire douloureux, cette fois. Elle se serait bien passée de cette ironie, alors qu'elle se préparait à utiliser la Lumière pour détruire l’Ombre. Elle qui craignait tant, justement d’être éblouie, elle qui, à force de ne jamais perdre de vue ses objectifs, craignait de perdre toute son humanité, elle venait d’être éblouie par un rai de lumière. C’en était douloureux, physiquement douloureux, mais elle ne ferma pas la paupière, restant éblouie jusqu'à ce que les larmes montent.
Elle espérait que ce n’était pas le sort qu’elle s’apprêtait à faire subir à tout Elysion.
Et soudain, la nuit submergea le monde, et alors que les torches s’allumaient partout, que le son des cloches semblait emplir l’intégralité de l'air disponible, se mêlant à la cacophonie des armures qu’on remettait en hâte et des ordres qu’on criait, elle put clairement voir face à elle une vague d’armures sombres et mouvantes secondée par une marée de civils paniqués, mais prêts à attaquer pour ne pas avoir à se défendre.
Elle sentit son estomac se tordre, se révolter. C’était ce qu’elle avait imaginé oui, mais elle n'aurait pas cru le camp de l’obscur prêt à aller jusque là, si vite. Prêt à envoyer des enfants, des bambins, sur le champ de bataille. Prêt à toutes les horreurs. En entendant des pleurs d’enfant, elle sentit les premières larmes lui brûler les yeux, et elle les ravala tout comme la bile acide qui lui remontait le long de la gorge. C’était la guerre, et ce n’était pas de sa faute s’ils étaient nés sur le mauvais continent.
En voyant des silhouettes encapuchonnées de noir, elle eut la sensation de se prendre un uppercut et son sourire se fit cruel. Ils étaient sortis de terre. Oh, évidemment, certains devaient encore se terrer. Mais elle allait les débusquer, et les tuer, tous, ces cultistes infernaux. Avec les mages, avec l’armée, avec les Elysionniens qui arrivaient dans des flashs de portails aussitôt absorbés par la nuit ambiante, ils allaient vaincre. Il fallait qu’elle en soit persuadée, qu’elle y croie dur comme fer.
Avec un cri, elle donna les premiers ordres aux mages, et très vite leurs voix résonnèrent sur Eaque et Minos, enjoignant chaque personne en âge et en capacité de se battre à rejoindre les Plaines, maintenant. Puis, les Rhadamantiens s’écrasèrent contre leurs boucliers magiques, auxquels leurs mages s’attaquèrent directement. Les sentant proches de céder, et sachant qu’une vague d’Alliance allait encercler les Rhadamantiens, les soldats des autre contient arrivant par l’extérieur et les volontaires aussi, elle laissa doucement les boucliers se détricoter.
Et lorsque el premier soldat avança suffisamment proche d’elle, elle lui planta son épée dans le coeur sans aucune forme de pitié.
Ils allaient vaincre. Il devaient vaincre.
- Nathalia KonekoMinosien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 22 Nov 2022 - 10:30
Une voix magique avait raisonné leur demandant de s'engager dans les portails maintenant. Le sang de Nathalia ne fit qu'un tour, elle devait se battre. Elle devait se battre pour l'avenir de sa fille elle devait se battre pour que l'orphelinat reste un lieu sûr pour les enfants. Elle devait se battre pour pouvoir continuer à vivre ce qu'elle avait à vivre. Elle pensa à Angel qui lui était pris de l'autre côté à se battre également mais pour tout autre chose qu'elle. Un instant celà la mis en colère puis la voix de l'homme lui disant qu'il l'aimait raisonna dans sa tête. Celà suffit à lui donner le courage qui lui fallait pour rejoindre un portail. Avant ça elle laissa une lettre sur la table de la cuisine adressé à Odéline lui expliquant pourquoi elle n'était plus là et qu'elle ne savait pas si elle reviendrait. Elle avait conclu sa lettre avec tout l'amour qu'elle portait à chaque être de la maison et en particulier à sa fille. Puis elle avait fermé la porte d'entrée laissant les clefs dans leur cachette habituelle.
Elle se dirigeait droit vers une adresse qu'elle avait retenu du prospectus de propagande. Elle passait les rues sans regarder leur nom tournait en sachant exactement où elle se rendait. Elle n'avait pas fait attention à l'obscurité envahissante. Arrivée là bas il fallut faire la queue à la distribution de matériel. Elle reconnu des visage qu'elle avait entrainé plusieurs fois. Aucun des visages n'affichaient de sourire. Tous affichaient une mine déterminée. Eux aussi étaient là pour se battre pour l'avenir du monde.
Nathalia s'était faite deux tresses collées pour être sure de ne pas avoir les cheveux dans les yeux. Elle avait enfilé une tenue noire faite du tissu thermorégulateur venu d'Efferian et des bottes solides. Quand se fût son tour il ne restait que des casque trop grand alors elle refusa d'en prendre un se contentant de la côte de maille et de l'épée qu'on lui donnait elle avaait déjà un poignard à sa ceinture elle le gardait précieusement. Le moment était venu.
"Pour Noïa, pour l'avenir..."
Elle se répéta ça à voix basse pendant qu'elle passait le portail. Tout était obscur comme si la nuit était présente. Elle regarda le ciel un instant n'arrivant pas à distinguer où se trouvait le soleil elle haussa des épaules et s'avança sur le champs de bataille suivant le mouvement de foule. Son coeur battait vite son air était plus déterminé que jamais elle s'autorisa même un cri de rage. Cri de rage perdu dans les bruits de la bataille. Ce n'est qu'une fois engagée qu'elle compris que des civils non armé étaient eux aussi pris dans les mailles du filet mortel dans lequel elle venait de se jeter. Des pleurs des cris des bruits métalliques des sortilèges volant de part et d'autres. Tout cela aurait du la décontenancer mais il n'en fut rien elle n'avait qu'un seul objectif gagner la bataille pour sa fille. Elle se fichait de qui elle devrait écraser pour ça. Elle avait laissé à la maison son empathie et pris en bagage sa folie destructrice quitte à y laisser sa propre peau.
Elle se dirigeait droit vers une adresse qu'elle avait retenu du prospectus de propagande. Elle passait les rues sans regarder leur nom tournait en sachant exactement où elle se rendait. Elle n'avait pas fait attention à l'obscurité envahissante. Arrivée là bas il fallut faire la queue à la distribution de matériel. Elle reconnu des visage qu'elle avait entrainé plusieurs fois. Aucun des visages n'affichaient de sourire. Tous affichaient une mine déterminée. Eux aussi étaient là pour se battre pour l'avenir du monde.
Nathalia s'était faite deux tresses collées pour être sure de ne pas avoir les cheveux dans les yeux. Elle avait enfilé une tenue noire faite du tissu thermorégulateur venu d'Efferian et des bottes solides. Quand se fût son tour il ne restait que des casque trop grand alors elle refusa d'en prendre un se contentant de la côte de maille et de l'épée qu'on lui donnait elle avaait déjà un poignard à sa ceinture elle le gardait précieusement. Le moment était venu.
"Pour Noïa, pour l'avenir..."
Elle se répéta ça à voix basse pendant qu'elle passait le portail. Tout était obscur comme si la nuit était présente. Elle regarda le ciel un instant n'arrivant pas à distinguer où se trouvait le soleil elle haussa des épaules et s'avança sur le champs de bataille suivant le mouvement de foule. Son coeur battait vite son air était plus déterminé que jamais elle s'autorisa même un cri de rage. Cri de rage perdu dans les bruits de la bataille. Ce n'est qu'une fois engagée qu'elle compris que des civils non armé étaient eux aussi pris dans les mailles du filet mortel dans lequel elle venait de se jeter. Des pleurs des cris des bruits métalliques des sortilèges volant de part et d'autres. Tout cela aurait du la décontenancer mais il n'en fut rien elle n'avait qu'un seul objectif gagner la bataille pour sa fille. Elle se fichait de qui elle devrait écraser pour ça. Elle avait laissé à la maison son empathie et pris en bagage sa folie destructrice quitte à y laisser sa propre peau.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 22 Nov 2022 - 20:37
Garmyr s'était trouvé une place au sein de sa troupe, devenant rapidement recrue prometteuse, à chef d'entrainement. Il avait définitivement de la bouteille et ça se sentait, défaisant un a un ses compagnons en combat singulier, leurs apprenant que la force c'était bien, mais l'équilibre, c'était mieux. Il se prit même d'affection pour ses frères d'armes. Puis, un jour, le cessé le feu prit fin, les négociations échouèrent. Pas surprenant du tout. L'ombre, les réprouvés, ils détenaient la puissance absolue et n'avaient pas l'empathie de Minos. Garmyr ne pouvait s'investir pleinement avec ses comparses de troupe car il le savait. Il ne s'entrainaient pas pour gagner la guerre, il s'entrainaient pour accepter la fin inévitablement proche. Il le sentait au plus profond de son âme. Les veufs veuves et orphelins allaient devenir légions après aujourd'hui. Laissant un monde affaiblit à la merci de l'ombre et de ses engeances. Alors il s'entraînait seul, la plupart du temps, refusait toute propositions pour aller s'amuser, et s'entrainait encore plus. Il prétextait même parfois avoir des problèmes de digestions et s'enfermait dans une stalle des toilettes pour aller dans son cimetière ou le temps s'écoule différemment pour s'entrainer encore plus. La vie était-elle vraiment ainsi faite? Chercher de la puissance, pour survivre et avancer, tout ça pour finir écrasé comme une fourmis. Il jeta plusieurs regards tristes à l'astre doré dans son vaste ciel de noirceur infini. Il versa même une larme pour Dame qui allait perdre une grande partie de sa bibliothèque alors que son cimetière allait engranger encore plus d'âmes. C'était la fin, inexorable et définitive. Au moins, il pourraient tous jouir de l'après vie. Du moins, jusqu'à-ce que l'ombre décide qu'il veuille aussi conquérir ces terres. Pour tout ça, il s'entrainait sans relâche. Il n'était pas fatigué, mais avait un sens aigüe des choses. Puis, il avait dépassé sa condition de simple humain depuis bien longtemps.
Garmyr soupirait. Il n'avait trouvé aucune trace de Sorga dans son cimetière. Il se mit alors devant les livres de ses parents, et il lut. Ils festoyaient, se battaient, faisaient l'amour, ivre de joie d'être réunis dans l'après vie. Il étaient heureux, mais les chapitres se ressemblaient, les paragraphe avaient la même constructions. Garmyr soupira. "Quelle absurdité... La vie c'est vraiment absurde." Il était là. Avec sa troupe, rangés, armurés des plaques de l'armée, rutilants et entièrement couverts. Ils portaient tous une lance avec des étendards de l'alliance. Ils portaient tous leurs casque, il étaient comme des statues, immobiles, identiques. Il n'y avait plus de moi, mais un nous. Il n'y avait plus de personnalité, mais un tout. Il n'y avait plus d'humanité, mais une machine de guerre bien huilée. Mais il se faisait encore la réflexion quand il voyait les gradés ordonner à d'autres troupes que la sienne qui montait la garde au portail, de distribuer tout le matériel d'entrainement, les vieilles armures abîmées et les casques fendu à tout les villageois et paysans qui rejoignaient la conscription. Il se retenait de soupirer, de s'énerver, il n'était plus Garmyr, il était un engrenage de la troupe du faucon. Et cette troupe se ferait guider par son leader. Même s'il n'était pas d'accord avec ce que son supérieur lui dirait, alors il obéirait. Tels étaient les engagements qu'il avait prit avec la reine. Dans cette masse ordonnée, presque trop stricte, il ne dénotait que par la lame qu'il portait à sa ceinture. Il était le seul à ne pas avoir un sabre. Mais un katana enfermé dans un fourreau rouge. Il était de plus le seul qui avait un oiseau posé sur l'épaule qui semblait à s'y méprendre, lui chuchoter des mots à l'oreille à travers le casque. Fridya était bien dissimulée tel un cristal englobant son torse, au chaud sous l'armure. Il entendait les souffle de ses partenaires, il sentait la pureté de leurs âmes autour de lui. Il les voyait, calme, autant que lui. Mais c'était parce qu'il n'avaient pas été préparés à la guerre. Mais à la mort. Alors ils étaient tous calme, attendant patiemment de rendre leurs dernier soupir.
Un éclat roux attira le regard de Garmyr. Il ne mit même pas une seconde pour savoir ce que c'était. Il l'avait immédiatement reconnue. Nathalia était là. Massée avec les conscrits, la chair à canon, tout ceux qui avaient le moins de chance de survivre à cette bataille. Mais il n'avait pas le droit de bouger, pas la droit de la couvrir, même si elle n'en aurait probablement pas besoin. Que faisait-elle là. Pourquoi ne protégeait-elle pas la maison? Odéline n'était pas une combattante, Siffroy devenait trop vieux. Il aurait surement dû donner plus de nouvelles, autre que cette lettre qu'il leurs avait remis. Mais tels étaient les choses. Il serait cantonné à sa troupe et seulement celle-ci... Garmyr sentait sa gorge se tordre et son estomac se nouer. "Qu'est-ce que j'fous là putain!?" se demanda-t-il. Il aurait mieux fait de ne rien demander, et de rejoindre la conscription, ou alors il aurait mieux fait de rallier Artgard et d'attaquer de l'intérieur. Il aurait mieux fait d'être le juge, le bourreau, l'assassin. Mais le prix du pardon était lourd. Le prix à payer pour être un bon père... Il retint tout soupir, tout grognement, toute volonté de retirer cette armure qui tuait son agilité. Mais il était un soldat maintenant. Et les premiers mots qu'on dit à un soldat; "Una cum turma sua. Un avec sa troupe." Il n'était plus Garmyr, il était un engrenage, un bras, un orteil, un vaisseau sanguin. Ses yeux regardaient Nathalia de loin. Il espérait qu'elle irait bien, il ne pouvait rien faire de plus à moins d'en recevoir l'ordre. Il se retint de cracher. Il se retint de hurler son mécontentement. Il retint sa haine.
Le chef de la troupe parla, et la troupe se mit en marche, au pas, comme un seul, on ne pouvait pas les distinguer l'un de l'autre tant ils étaient coordonnés. Garmyr perdit le contacte visuel de Nathalia. Il ne pouvait plus rien pour elle... Prestement téléportés en première ligne sur le champ de bataille, ils avançaient d'un pas unis, ramenant le bouclier de leurs dos à leurs bras. La phalange prenait position... Les yeux de Garmyr se remplirent de larmes quand il ressentit ce qu'il se passait. L'innocence poussée par les ténèbres. Des enfants sur le champ de bataille, des enfants en tête pour déstabiliser l'alliance. Des enfants qui tombaient face aux regards aveugles des soldats et des conscrits. En position de phalange, il avançaient, creusant au travers des cultistes méthodiquement. Les ceuillant avec le bouclier, les tuants avec la lance. Garmyr sentait les innocents disparaitre un à uns et ses yeux coulaient de plus en plus. Mais il n'était qu'un maillon, ce n'était pas sa place de penser ou de ressentir. Le chef de la troupe se trouvait parmi eux, au milieux hoplite depuis des lustres. Garmyr détestait être tombé sur cette troupe car elle était celle qui ne voulait pas de libre arbitre. Il sentait ces ténèbres au loin, massé sur les hauteurs. Il sentait l'amusement des réprouvés, leurs suffisance, leur certitude de victoire. Sa lance transperça un enfant. Ses frères d'armes en avaient déjà tués pleins. Mais ils étaient contre nous? Il nous attaquaient!? Il fallait le faire n'est-ce pas? Il ne pouvait pas briser la phalange ou la troupe se ferait décimer. Il ne pouvait pas arrêter de transpercer ceux qui lui faisaient face sinon la troupe se ferait décimer. Il luttait intérieurement, se sentant bouillir à mesure que les larmes lui coulaient sur le visage. Pourquoi fallait-il ressentir autant de détresse, autant de peine, autant de peur. Pourquoi fallait-il qu'il aient forcés les jeunes à prendre part. Mais tels était les affres de la guerre. Il n'y avait pas de place pour la compassion, c'était un coup à se retrouver avec une dague entre les cotes. Son bouclier frappait, sa lance tuait. Tel était sa fonction. Il ne pouvait plus faire autrement. Mais sa colère grandissait. Il le sentait. Son visage crispé sous le casque, déformé par le dégout de ce qu'il était en train de faire. S'il avait été conscrit, alors il aurait pu avoir le luxe choisir. Mais il était un maillon d'une chaine de haine et de mort...
Garmyr soupirait. Il n'avait trouvé aucune trace de Sorga dans son cimetière. Il se mit alors devant les livres de ses parents, et il lut. Ils festoyaient, se battaient, faisaient l'amour, ivre de joie d'être réunis dans l'après vie. Il étaient heureux, mais les chapitres se ressemblaient, les paragraphe avaient la même constructions. Garmyr soupira. "Quelle absurdité... La vie c'est vraiment absurde." Il était là. Avec sa troupe, rangés, armurés des plaques de l'armée, rutilants et entièrement couverts. Ils portaient tous une lance avec des étendards de l'alliance. Ils portaient tous leurs casque, il étaient comme des statues, immobiles, identiques. Il n'y avait plus de moi, mais un nous. Il n'y avait plus de personnalité, mais un tout. Il n'y avait plus d'humanité, mais une machine de guerre bien huilée. Mais il se faisait encore la réflexion quand il voyait les gradés ordonner à d'autres troupes que la sienne qui montait la garde au portail, de distribuer tout le matériel d'entrainement, les vieilles armures abîmées et les casques fendu à tout les villageois et paysans qui rejoignaient la conscription. Il se retenait de soupirer, de s'énerver, il n'était plus Garmyr, il était un engrenage de la troupe du faucon. Et cette troupe se ferait guider par son leader. Même s'il n'était pas d'accord avec ce que son supérieur lui dirait, alors il obéirait. Tels étaient les engagements qu'il avait prit avec la reine. Dans cette masse ordonnée, presque trop stricte, il ne dénotait que par la lame qu'il portait à sa ceinture. Il était le seul à ne pas avoir un sabre. Mais un katana enfermé dans un fourreau rouge. Il était de plus le seul qui avait un oiseau posé sur l'épaule qui semblait à s'y méprendre, lui chuchoter des mots à l'oreille à travers le casque. Fridya était bien dissimulée tel un cristal englobant son torse, au chaud sous l'armure. Il entendait les souffle de ses partenaires, il sentait la pureté de leurs âmes autour de lui. Il les voyait, calme, autant que lui. Mais c'était parce qu'il n'avaient pas été préparés à la guerre. Mais à la mort. Alors ils étaient tous calme, attendant patiemment de rendre leurs dernier soupir.
Un éclat roux attira le regard de Garmyr. Il ne mit même pas une seconde pour savoir ce que c'était. Il l'avait immédiatement reconnue. Nathalia était là. Massée avec les conscrits, la chair à canon, tout ceux qui avaient le moins de chance de survivre à cette bataille. Mais il n'avait pas le droit de bouger, pas la droit de la couvrir, même si elle n'en aurait probablement pas besoin. Que faisait-elle là. Pourquoi ne protégeait-elle pas la maison? Odéline n'était pas une combattante, Siffroy devenait trop vieux. Il aurait surement dû donner plus de nouvelles, autre que cette lettre qu'il leurs avait remis. Mais tels étaient les choses. Il serait cantonné à sa troupe et seulement celle-ci... Garmyr sentait sa gorge se tordre et son estomac se nouer. "Qu'est-ce que j'fous là putain!?" se demanda-t-il. Il aurait mieux fait de ne rien demander, et de rejoindre la conscription, ou alors il aurait mieux fait de rallier Artgard et d'attaquer de l'intérieur. Il aurait mieux fait d'être le juge, le bourreau, l'assassin. Mais le prix du pardon était lourd. Le prix à payer pour être un bon père... Il retint tout soupir, tout grognement, toute volonté de retirer cette armure qui tuait son agilité. Mais il était un soldat maintenant. Et les premiers mots qu'on dit à un soldat; "Una cum turma sua. Un avec sa troupe." Il n'était plus Garmyr, il était un engrenage, un bras, un orteil, un vaisseau sanguin. Ses yeux regardaient Nathalia de loin. Il espérait qu'elle irait bien, il ne pouvait rien faire de plus à moins d'en recevoir l'ordre. Il se retint de cracher. Il se retint de hurler son mécontentement. Il retint sa haine.
Le chef de la troupe parla, et la troupe se mit en marche, au pas, comme un seul, on ne pouvait pas les distinguer l'un de l'autre tant ils étaient coordonnés. Garmyr perdit le contacte visuel de Nathalia. Il ne pouvait plus rien pour elle... Prestement téléportés en première ligne sur le champ de bataille, ils avançaient d'un pas unis, ramenant le bouclier de leurs dos à leurs bras. La phalange prenait position... Les yeux de Garmyr se remplirent de larmes quand il ressentit ce qu'il se passait. L'innocence poussée par les ténèbres. Des enfants sur le champ de bataille, des enfants en tête pour déstabiliser l'alliance. Des enfants qui tombaient face aux regards aveugles des soldats et des conscrits. En position de phalange, il avançaient, creusant au travers des cultistes méthodiquement. Les ceuillant avec le bouclier, les tuants avec la lance. Garmyr sentait les innocents disparaitre un à uns et ses yeux coulaient de plus en plus. Mais il n'était qu'un maillon, ce n'était pas sa place de penser ou de ressentir. Le chef de la troupe se trouvait parmi eux, au milieux hoplite depuis des lustres. Garmyr détestait être tombé sur cette troupe car elle était celle qui ne voulait pas de libre arbitre. Il sentait ces ténèbres au loin, massé sur les hauteurs. Il sentait l'amusement des réprouvés, leurs suffisance, leur certitude de victoire. Sa lance transperça un enfant. Ses frères d'armes en avaient déjà tués pleins. Mais ils étaient contre nous? Il nous attaquaient!? Il fallait le faire n'est-ce pas? Il ne pouvait pas briser la phalange ou la troupe se ferait décimer. Il ne pouvait pas arrêter de transpercer ceux qui lui faisaient face sinon la troupe se ferait décimer. Il luttait intérieurement, se sentant bouillir à mesure que les larmes lui coulaient sur le visage. Pourquoi fallait-il ressentir autant de détresse, autant de peine, autant de peur. Pourquoi fallait-il qu'il aient forcés les jeunes à prendre part. Mais tels était les affres de la guerre. Il n'y avait pas de place pour la compassion, c'était un coup à se retrouver avec une dague entre les cotes. Son bouclier frappait, sa lance tuait. Tel était sa fonction. Il ne pouvait plus faire autrement. Mais sa colère grandissait. Il le sentait. Son visage crispé sous le casque, déformé par le dégout de ce qu'il était en train de faire. S'il avait été conscrit, alors il aurait pu avoir le luxe choisir. Mais il était un maillon d'une chaine de haine et de mort...
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I AM THE STORM THAT IS APPROACHING!
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I AM RECLAIMER OF MY NAME,
BORN IN FLAMES, I HAVE BEEN BLESSED
MY FAMILY CREST IS A DEMON OF DEATH
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 29 Nov 2022 - 0:20
Les négociations avaient été longues, emplies de blablas et de ronflons inutiles. Engoncé dans cette armure noire absolument inconfortable pour lui, Achéron avait profité du heaume et de la rigidité des articulations pour pouvoir dormir debout, s'épargnant le plus long des discussions.
Malgré la présence de ses Frères et Soeurs, malgré le fait qu'il comprenait le besoin de faire bloc avec sa famille, pour montrer leur force et leur unité, leur inéluctabilité, il ne se sentait pas à sa place dans cette tente, au milieu de ces "négociations"...
C'était trop de bruit, trop de choses à penser, trop de temps où il devait rester éveillé, lui qui préférait avant tout dormir.
Mais Père avait ordonné, alors il avait obéi.
Pourtant, il ne cacha pas son soulagement lorsqu'ils s'en retournèrent dans leur camp.
Il ôta ses gantelets, et grogna sous son heaume en essayant d'ajuster cette armure qui ne lui convenait décidément pas. Au moins, il avait toujours son marteau, cette arme trouvée dans la décharge de Crannsliabh et qu'il avait appris à connaître.
L'ambiance était à l'euphorie, sous la tente, à la fébrilité d'une victoire qu'ils sentaient proches.
Achéron n'aimait pas ça, c'était trop d'émotion pour lui. Il aurait voulu rester seul, pour se reposer, ou partir dans son temps infinitésimal, avoir un peu de silence, aller traquer les officiers ennemis, les gens puissants qui travaillaient encore à retarder leur victoire.
Mais Père avait ordonné, alors il avait obéi.
Pourtant, il y avait une imperfection à l'aune de leur victoire qui s'approchait.
Cyriel était mort.
Et Père n'avait pas puni Ulrik.
Cela perturbait Achéron, alors même qu'il n'avait jamais été proche de Cyriel.
Pire encore : ni Père, ni ses Frères ni ses Soeurs n'avaient semblé réagir.
Comme s'ils acceptaient.
Mais Achéron n'arrivait pas à l'accepter.
Ils étaient une famille, et on ne s'attaquait pas entre membres d'une même famille. Bien sûr, ils pouvaient avoir des désaccords, mais le meurtre, c'était passer une ligne qu'Achéron jugeait sacrée.
Sa bouche s'ouvrit et, d'une seule voix, tous prononcèrent les mêmes mots :
"Massacrez-les tous."
Père ordonnait, alors il devait obéir.
Tic.
Achéron plongea dans son temps infinitésimal, et quitta la tente, laissant ses Frères et Soeurs derrière lui.
Évoluant au milieu de leurs soldats qui pour lui n'étaient que des statues, figés dans le temps, le Réprouvé alla trouver un point surélevé, depuis lequel il pourrait voir l'évolution de la bataille, repérer les points de faiblesse éventuels et aller assister leurs hommes.
Contrairement à la majorité de ses Frères et Soeurs, ses pouvoirs ne lui permettaient pas de causer de grande destruction. Malgré son pouvoir sur le Temps, il n'était guère plus qu'un duelliste, n'ayant que son marteau pour blesser et tuer ses adversaires, et ne pouvait agir qu'en dehors de son temps infinitésimal.
Tac.
Achéron sortit de son temps infinitésimal.
Une ou deux secondes seulement s'étaient écoulées depuis la sentence de Père, et Achéron vit l'ordre être propagé dans l'armée, à la vague d'agitation et de mouvements qui fit trembler le sol.
L'influence de Père était partout. Dans la nuit qui était tombée, dans les sortilèges qui pleuvaient sur les défenses ennemies, dans la rage de leurs soldats, dans les renforts qui surgissaient de tout côté... dans la horde de civils et d'enfants qui, poussés en avant par le reste des troupes, alla s'empaler sur les formations de première ligne des phalanges de l'Alliance, les occupant et les embourbant assez pour permettre des tentatives d'encerclement ou autres mouvements tactiques.
Achéron se figea.
Des civils et des enfants ?
Un insidieux doute le fit flancher un instant. Quelle stratégie de Père justifiait de sacrifier le futur représenté par les jeunes et les enfants, alors que massacrer leurs ennemis suffirait pour leur garantir la victoire ?
"Massacrez-les tous."
L'ordre résonnait encore dans son crâne.
Père avait ordonné, alors il devait obéir.
Avec un grognement de frustration, Achéron dégaina son marteau et, chassant ses pensées et ses doutes, il plongea une nouvelle fois dans son temps infinitésimal en se précipitant vers l'avant et les rangs ennemis.
Tic.
Malgré la présence de ses Frères et Soeurs, malgré le fait qu'il comprenait le besoin de faire bloc avec sa famille, pour montrer leur force et leur unité, leur inéluctabilité, il ne se sentait pas à sa place dans cette tente, au milieu de ces "négociations"...
C'était trop de bruit, trop de choses à penser, trop de temps où il devait rester éveillé, lui qui préférait avant tout dormir.
Mais Père avait ordonné, alors il avait obéi.
Pourtant, il ne cacha pas son soulagement lorsqu'ils s'en retournèrent dans leur camp.
Il ôta ses gantelets, et grogna sous son heaume en essayant d'ajuster cette armure qui ne lui convenait décidément pas. Au moins, il avait toujours son marteau, cette arme trouvée dans la décharge de Crannsliabh et qu'il avait appris à connaître.
L'ambiance était à l'euphorie, sous la tente, à la fébrilité d'une victoire qu'ils sentaient proches.
Achéron n'aimait pas ça, c'était trop d'émotion pour lui. Il aurait voulu rester seul, pour se reposer, ou partir dans son temps infinitésimal, avoir un peu de silence, aller traquer les officiers ennemis, les gens puissants qui travaillaient encore à retarder leur victoire.
Mais Père avait ordonné, alors il avait obéi.
Pourtant, il y avait une imperfection à l'aune de leur victoire qui s'approchait.
Cyriel était mort.
Et Père n'avait pas puni Ulrik.
Cela perturbait Achéron, alors même qu'il n'avait jamais été proche de Cyriel.
Pire encore : ni Père, ni ses Frères ni ses Soeurs n'avaient semblé réagir.
Comme s'ils acceptaient.
Mais Achéron n'arrivait pas à l'accepter.
Ils étaient une famille, et on ne s'attaquait pas entre membres d'une même famille. Bien sûr, ils pouvaient avoir des désaccords, mais le meurtre, c'était passer une ligne qu'Achéron jugeait sacrée.
Sa bouche s'ouvrit et, d'une seule voix, tous prononcèrent les mêmes mots :
"Massacrez-les tous."
Père ordonnait, alors il devait obéir.
Tic.
Achéron plongea dans son temps infinitésimal, et quitta la tente, laissant ses Frères et Soeurs derrière lui.
Évoluant au milieu de leurs soldats qui pour lui n'étaient que des statues, figés dans le temps, le Réprouvé alla trouver un point surélevé, depuis lequel il pourrait voir l'évolution de la bataille, repérer les points de faiblesse éventuels et aller assister leurs hommes.
Contrairement à la majorité de ses Frères et Soeurs, ses pouvoirs ne lui permettaient pas de causer de grande destruction. Malgré son pouvoir sur le Temps, il n'était guère plus qu'un duelliste, n'ayant que son marteau pour blesser et tuer ses adversaires, et ne pouvait agir qu'en dehors de son temps infinitésimal.
Tac.
Achéron sortit de son temps infinitésimal.
Une ou deux secondes seulement s'étaient écoulées depuis la sentence de Père, et Achéron vit l'ordre être propagé dans l'armée, à la vague d'agitation et de mouvements qui fit trembler le sol.
L'influence de Père était partout. Dans la nuit qui était tombée, dans les sortilèges qui pleuvaient sur les défenses ennemies, dans la rage de leurs soldats, dans les renforts qui surgissaient de tout côté... dans la horde de civils et d'enfants qui, poussés en avant par le reste des troupes, alla s'empaler sur les formations de première ligne des phalanges de l'Alliance, les occupant et les embourbant assez pour permettre des tentatives d'encerclement ou autres mouvements tactiques.
Achéron se figea.
Des civils et des enfants ?
Un insidieux doute le fit flancher un instant. Quelle stratégie de Père justifiait de sacrifier le futur représenté par les jeunes et les enfants, alors que massacrer leurs ennemis suffirait pour leur garantir la victoire ?
"Massacrez-les tous."
L'ordre résonnait encore dans son crâne.
Père avait ordonné, alors il devait obéir.
Avec un grognement de frustration, Achéron dégaina son marteau et, chassant ses pensées et ses doutes, il plongea une nouvelle fois dans son temps infinitésimal en se précipitant vers l'avant et les rangs ennemis.
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- Odéline BelganMinosien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:02
L’air était saturé de l’odeur d’un monde en train de se battre. Loin, très loin, se déroulait un combat qui changerait la face du monde, elle en était certaine.
Tout contre elle, Odéline tenait un enfant, trop jeune encore pour avoir conscience de l’effondrement qui les entourait. Elle lui caressait la tête, en chuchotant, doucement, tendrement, une berceuse, pour lui comme pour les autres orphelins qui peuplaient cette pièce protégée par tant de magie qu’elle en devenait inaltérable.
Chacun savait que si quoique ce soit d’Elysion devait survivre, c’était ici qu’il fallait le cacher. Alors, c’est ce qu’ils avaient fait. Des grands mages s’étaient associés aux légendaires maîtres forge-runes qui peuplaient encore leur monde, et ils avaient créé une capsule inaccessible, protégée. Ils y avaient entreposé du savoir, des livres, et elle, avec les enfants qu'elle recueillait et chérissait depuis des mois.
Elle devait les protéger. Ils devaient rester vivants.
Lorsque, des mois plus tôt, elle avait créé cet orphelinat, elle n’aurait jamais cru devenir gardienne de son monde, mémoire de la vie. Ainsi donc, Kyril ne s’était pas trompé en l’appelant “Future Déesse du Savoir”. Un sourire sur les lèvres à cette pensée, elle caressa avec plus de douceur les cheveux de l'enfant.
Le réveil avait été difficile ce matin. Les cloches avaient sonné, et Odéline savait ce que cela voulait dire. Evidemment, Nathalia était partie au combat, et Siffroy avait des mission à remplir. Elle n’avait qu'une peur: ne pas les voir revenir.
Mais, jugulant sa panique, elle avait porté Renild et Noïa jusqu’à la porte non loin de chez elle, suivie par les kiwis. Gadyan, lui, demeurait introuvable, et elle le soupçonnait d’être parti avec Siffroy, ailleurs, appelé par une mission royale. Son mari avait toujours été fasciné par cette créature. Puis, elle était entrée dans l’orphelinat, ce lieu à part, si proche et éloigné à la fois.
Elle y avait retrouvé tous ses petits protégés, éloignés de la capitale par magie, protégés d’un monde qui devenait fou. Elle avait renvoyé tous ceux qui travaillaient avec elle, leur permettant d’aller rejoindre les rangs des batailles. Certains, pourtant, étaient restés. Et, à partir de là, ils firent tout pour qu’à aucun instant les enfants ne réalisent vraiment ce qu’il se passait, ce qu’ils risquaient. Tout, pour protéger le futur d’Elysion.
Tout contre elle, Odéline tenait un enfant, trop jeune encore pour avoir conscience de l’effondrement qui les entourait. Elle lui caressait la tête, en chuchotant, doucement, tendrement, une berceuse, pour lui comme pour les autres orphelins qui peuplaient cette pièce protégée par tant de magie qu’elle en devenait inaltérable.
Chacun savait que si quoique ce soit d’Elysion devait survivre, c’était ici qu’il fallait le cacher. Alors, c’est ce qu’ils avaient fait. Des grands mages s’étaient associés aux légendaires maîtres forge-runes qui peuplaient encore leur monde, et ils avaient créé une capsule inaccessible, protégée. Ils y avaient entreposé du savoir, des livres, et elle, avec les enfants qu'elle recueillait et chérissait depuis des mois.
Elle devait les protéger. Ils devaient rester vivants.
Lorsque, des mois plus tôt, elle avait créé cet orphelinat, elle n’aurait jamais cru devenir gardienne de son monde, mémoire de la vie. Ainsi donc, Kyril ne s’était pas trompé en l’appelant “Future Déesse du Savoir”. Un sourire sur les lèvres à cette pensée, elle caressa avec plus de douceur les cheveux de l'enfant.
Le réveil avait été difficile ce matin. Les cloches avaient sonné, et Odéline savait ce que cela voulait dire. Evidemment, Nathalia était partie au combat, et Siffroy avait des mission à remplir. Elle n’avait qu'une peur: ne pas les voir revenir.
Mais, jugulant sa panique, elle avait porté Renild et Noïa jusqu’à la porte non loin de chez elle, suivie par les kiwis. Gadyan, lui, demeurait introuvable, et elle le soupçonnait d’être parti avec Siffroy, ailleurs, appelé par une mission royale. Son mari avait toujours été fasciné par cette créature. Puis, elle était entrée dans l’orphelinat, ce lieu à part, si proche et éloigné à la fois.
Elle y avait retrouvé tous ses petits protégés, éloignés de la capitale par magie, protégés d’un monde qui devenait fou. Elle avait renvoyé tous ceux qui travaillaient avec elle, leur permettant d’aller rejoindre les rangs des batailles. Certains, pourtant, étaient restés. Et, à partir de là, ils firent tout pour qu’à aucun instant les enfants ne réalisent vraiment ce qu’il se passait, ce qu’ils risquaient. Tout, pour protéger le futur d’Elysion.
- DoucelineElysionien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:08
Mi Mi Mi Sol
Si les négociations avaient tant duré, c’était très certainement sa faute. Elle avait tout fait pour délayer, faire perdre du temps. Tout fait, pour retarder le moment de l’assaut, le moment où il faudrait se battre. Tout fait pour retarder le moment de son choix.
Mi Fa Mi Mi
Douceline était malade, depuis des semaines. Elle ne disait rien, mais elle le sentait en elle. Elle avait faim, tout le temps. Une faim dégoûtante, une faim dévorante. Une faim de chair et de sang. Le démon en elle grandissait, s’agitait, reprenait du pouvoir alors que Son influence grandissait. Ça avait eu le même effet, la fois précédente.
Ré Ré Ré Ré Sol
Elle gardait un souvenir horrifié du jour où, pour la première fois, elle s’était délectée de chair humaine fraîche comme du plus délicat des mets. Ce simple souvenir suffisait généralement à lui retourner l’estomac. Aujourd’hui, il la faisait saliver. Elle ne rêvait que de recommencer, depuis des lustres.
Ré MI Ré Ré Do
Si elle le faisait, elle serait plus forte, plus puissante. Elle le savait, il sentait. Mais elle le faisait, elle ne serait plus elle. Il y avait tant de dilemmes en elle, que Douceline elle-même s’y perdait.
Mi Mi Mi Do
Elle avait mal à la tête, comme si celle-ci était coupée en deux. Elle faisait tout son possible pour ne pas penser, ne pas réfléchir, petit robot obéissant à la révolte bien dissimulée. Et pourtant, elle avait fait en sorte de permettre à l'Alliance de gagner du temps, pour finir de monter sa stratégie, pour leur donner une chance, comme si cette simple rallonge du sablier avait pu permettre de partir à égalité. Ridicule.
Pourtant, sa voix n’avait pas tremblé, lorsqu’avec les autres elle avait dit:
“Massacrez-les tous.”
Elle avait senti, parfaitement senti que c’était le Père lui parlait par leur bouche. Et elle avait profondément inspiré l’odeur du camp, avant l’explosion de la violence, du sang. Avant la boucherie si appétissante qui allait s’ouvrir. Elle avait humé le premier sang avec un frisson de délice, en entrant sur le champ de bataille.
SolMi SolMi Do
Douceline savait que son principal rôle n’était pas de se battre, mais il lui était impossible de rester inactive. Elle résistait à ses pulsions, et c’était par l’action qu’elle en était capable. Si elle attendait de pouvoir déployer son pouvoir de soin, alors, elle finirait par dévorer quelqu'un tout cru.
SolMi SolMi Si
Doucement, elle progressait sur le champ de bataille. Au travers des combats, des flammes et des cris. Elle ranimait, parfois, ramenait à la vie, rarement, tâchant sa robe de sang, souvent. Elle résistait à cet appel, sans pouvoir se retenir, plusieurs fois, de lécher ses doigts rouges poisseux.
SolFa SolFa Si SolFa Si
Douceline savait qui elle cherchait. Et elle savait où le trouver.
SolFa SolFa Do SolMi SolMi
Si les négociations avaient tant duré, c’était très certainement sa faute. Elle avait tout fait pour délayer, faire perdre du temps. Tout fait, pour retarder le moment de l’assaut, le moment où il faudrait se battre. Tout fait pour retarder le moment de son choix.
Mi Fa Mi Mi
Douceline était malade, depuis des semaines. Elle ne disait rien, mais elle le sentait en elle. Elle avait faim, tout le temps. Une faim dégoûtante, une faim dévorante. Une faim de chair et de sang. Le démon en elle grandissait, s’agitait, reprenait du pouvoir alors que Son influence grandissait. Ça avait eu le même effet, la fois précédente.
Ré Ré Ré Ré Sol
Elle gardait un souvenir horrifié du jour où, pour la première fois, elle s’était délectée de chair humaine fraîche comme du plus délicat des mets. Ce simple souvenir suffisait généralement à lui retourner l’estomac. Aujourd’hui, il la faisait saliver. Elle ne rêvait que de recommencer, depuis des lustres.
Ré MI Ré Ré Do
Si elle le faisait, elle serait plus forte, plus puissante. Elle le savait, il sentait. Mais elle le faisait, elle ne serait plus elle. Il y avait tant de dilemmes en elle, que Douceline elle-même s’y perdait.
Mi Mi Mi Do
Elle avait mal à la tête, comme si celle-ci était coupée en deux. Elle faisait tout son possible pour ne pas penser, ne pas réfléchir, petit robot obéissant à la révolte bien dissimulée. Et pourtant, elle avait fait en sorte de permettre à l'Alliance de gagner du temps, pour finir de monter sa stratégie, pour leur donner une chance, comme si cette simple rallonge du sablier avait pu permettre de partir à égalité. Ridicule.
Pourtant, sa voix n’avait pas tremblé, lorsqu’avec les autres elle avait dit:
“Massacrez-les tous.”
Elle avait senti, parfaitement senti que c’était le Père lui parlait par leur bouche. Et elle avait profondément inspiré l’odeur du camp, avant l’explosion de la violence, du sang. Avant la boucherie si appétissante qui allait s’ouvrir. Elle avait humé le premier sang avec un frisson de délice, en entrant sur le champ de bataille.
SolMi SolMi Do
Douceline savait que son principal rôle n’était pas de se battre, mais il lui était impossible de rester inactive. Elle résistait à ses pulsions, et c’était par l’action qu’elle en était capable. Si elle attendait de pouvoir déployer son pouvoir de soin, alors, elle finirait par dévorer quelqu'un tout cru.
SolMi SolMi Si
Doucement, elle progressait sur le champ de bataille. Au travers des combats, des flammes et des cris. Elle ranimait, parfois, ramenait à la vie, rarement, tâchant sa robe de sang, souvent. Elle résistait à cet appel, sans pouvoir se retenir, plusieurs fois, de lécher ses doigts rouges poisseux.
SolFa SolFa Si SolFa Si
Douceline savait qui elle cherchait. Et elle savait où le trouver.
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- Aëlia DelabostEaquien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:13
Aëlia ne pouvait pas dire qu’elle ne s’attendait pas à ce que tout ceci arrive. Enfin, elle pouvait le dire, mais elle aurait menti. Cela faisait des mois qu’ils s’y préparaient. La venue de Séléné Saralondë dans le bureau de Luther avait changé un certain nombre de choses, infléchi un certain nombre de décisions, sans que son compagnon ne lui explique toujours tout. Il lui disait que c 'était pour la protéger, et elle le croyait. Si il avait un quelconques lien avec cette femme, dont tout le monde savait qu’elle était un cerveau plein de machinations terrifiantes sur pattes, elle préférait en savoir le moins possible. Si jamais ils perdaient, et qu’elle était vivante, capturée, torturée, elle ne pourrait rien dire car elle n’aurait rien à dire. C’était plus sûr ainsi.
La position de Luther avait très légèrement évolué. S’il refusait toujours de fabriquer des armes, il s’était un peu plus investi dans la guerre. Et Aëlia y avait engagé sa flotte. Peu à peu, ils étaient devenus des sortes de pacificateurs (parfois un peu agressifs). En clair ? Ils faisaient tout pour mettre en déroute l’Ombre et ses sbires, sans tuer qui que ce soit. Cela pouvait être en brouillant des communications comme en larguant du ciel en pleine mer des choses créant suffisamment d’éclaboussures pour permettre à ceux que les pirates du côté de l’obscur attaquaient de fuir. Ils étaient également utilisés à des fins d'information et de communication, sur certains plans. Assez large, donc.
Depuis la veille au soir et l’annonce de l’échec des négociations, Luther et elle s’étaient mis d’accord. Ils n’étaient pas optimistes, cette fois, et avaient eu raison. Le tocsin sonna son premier coup au moment où Luthercorp entrait en état d’alerte, et il ne fallut que fort peu de temps pour que Luther et Aëlia ne partent en navire.
La flotte de l’entreprise devait venir en renfort, uniquement. C’est ainsi que l’on pouvait voir en mer et dans les air d’imposants navires efferians, qui ne ressemblaient à rien de ce que quiconque avait pu déjà voir. A leur bord, des observateurs, qui indiquaient les positions, l'évolution de la bataille aux personnes au sol. mais également des navigateurs pilotes doués, qui effectuaient parfois des descentes en piqué afin de disperser des troupes de l’Ombre, ou de récupérer des gens qui n’avaient strictement rien à faire là, comme les enfants téléportés par Rhadamanthe. Il y avait aussi de petits malins, qui aveuglaient l’ennemis, distrayaient les dragons, les pégases, et tout autre engin volant. Certains faisaient même en sorte de perturber la magie, ou les armes que pouvaient porter certains combattants. Bref, ils ajoutaient du chaos au chaos, désorganisaient ce qui avait été organisé, à l’avantage de l’Alliance.
La jeune femme, pourtant, piaffait. Elle s’était délectée de la surprise, de l’effroi même de certains lorsqu’ils s’étaient retrouvés sous un navire suspendu dans les airs comme par magie (en fait, par technologie, mais c’était une notion un peu compliquée pour la plupart des surfaciens), mais ce n’était pas suffisant.
Aëlia avait toujours eu un caractère explosif, elle avait besoin d’action, d’être au cœur de l’action plus précisément. Le fait de rester en arrière à distraire son monde sur un navire la faisait piaffer d’impatience, de frustration. Elle n’avait pas envie d’aller risquer sa vie, et risquer de tout perdre, évidemment, mais elle ne se sentait pas capable d’affronter son propre regard dans un miroir s’ils perdaient et qu’elle était restée, tout du long, sur son bâtiment. Pourtant, Luther et elle en avaient parlé. Il la connaissait, comme elle le connaissait. Et il ne voulait pas qu’elle aille sur le champ de bataille. Elle était la navigatrice du couple. Elle était celle qui gouvernait les bateaux, qui évoluait dessus, depuis sa plus tendre enfance. Et surtout, il refusait de la retrouver morte à la fin de la bataille. Cependant, elle avait besoin d’action, et il le savait.
Alors, elle lui avait expliqué comment naviguer, en mer comme dans les airs, et elle avait renforcé leur lien télépathique. Luther n’ayant aucune once de magie, c’était parfois un peu compliqué. Cependant, il n'avait jamais été formé non plus à résister à des Télépathes avant elle, et ça lui facilitait le travail, sans compter sur l'affection mutuelle qu’ils se portaient. Ainsi donc, ils partageaient beaucoup, même en esprit, et n’avaient absolument plus aucun besoin d’être proche l’un de l’autre pour communiquer, voir ce que l’autre voyait, entendre ce que l’autre entendait. La plupart du temps, ils n’utilisaient pas ce lien à pleine capacité. Ce jour-là, oui.
Car ce jour-là, Aëlia s’était accrochée une corde efferianne autour de la taille, dont l’autre extrémité était arrimée au navire, et la jeune femme s’était transformée en voltigeuse. Elle était celle qui s’élançait du navire, et allait perturber les combats, embrocher un ennemi, ou récupérer un innocent propulsé sur le champ de bataille, avant de remonter aussi sec.
Cela lui permettait de satisfaire son besoin d’action, et sa soif d'adrénaline. Ses mouvements étaient rapides, précis, et ses actions suffisamment surprenantes pour que le danger soit toujours assez éloigné, même lorsqu’elle passait à un cheveux d’une épée parfaitement affûtée. Qui aurait pu s’attendre à se faire attaquer par une fille-oiseau qui tombait de nulle part et se permettait des remarques goguenardes? Evidemment, elle faisait attention, restait attentive, et elle transmettait à Luther toutes les informations supplémentaires qu’elle voyait, tout ce dont il pouvait avoir besoin pour les diriger, et apporter de l’aide. Elle faisait tout son possible, aussi pour ne croiser ni dragon, pégase ou autre créature volante, tout tout combattant dans les airs. Elle était un peu trop à leur merci en se balançant au bout d'une corde ainsi, pas assez libre de ses mouvements.
Mais au moins, elle ne risquait presque pas de se retrouver nez à nez avec son frère, terreur qui la taraudait depuis des mois déjà. Comment réagirait-elle alors, si elle le croisait, devait le combattre ? Et si ce n’était pas lui, mais un des membres de son ancien équipage, de ceux qu’elle avait toujours vus comme sa famille ?
L’adrénaline qui lui embrumait le cerveau l’empêchait de se poser ces questions, encore et encore, en boucle. L’adrénaline la boostait comme elle l’anesthésiait. Et il y avait là-dedans un certain bonheur au goût amer dans tout ce chaos. Depuis combien d’années n’avait-elle pas ressenti cette ivresse ?
Cette question aussi, elle la laissait de côté. Pas question d’avouer qu’elle prenait un certain plaisir dans la bataille, que c’était ces actions, cette adrénaline qui lui manquaient, en quelque sorte depuis qu’elle avait quitté l’Envolée. Elle gèrerait ça si elle survivait et qu’ils sauvaient le monde.
La position de Luther avait très légèrement évolué. S’il refusait toujours de fabriquer des armes, il s’était un peu plus investi dans la guerre. Et Aëlia y avait engagé sa flotte. Peu à peu, ils étaient devenus des sortes de pacificateurs (parfois un peu agressifs). En clair ? Ils faisaient tout pour mettre en déroute l’Ombre et ses sbires, sans tuer qui que ce soit. Cela pouvait être en brouillant des communications comme en larguant du ciel en pleine mer des choses créant suffisamment d’éclaboussures pour permettre à ceux que les pirates du côté de l’obscur attaquaient de fuir. Ils étaient également utilisés à des fins d'information et de communication, sur certains plans. Assez large, donc.
Depuis la veille au soir et l’annonce de l’échec des négociations, Luther et elle s’étaient mis d’accord. Ils n’étaient pas optimistes, cette fois, et avaient eu raison. Le tocsin sonna son premier coup au moment où Luthercorp entrait en état d’alerte, et il ne fallut que fort peu de temps pour que Luther et Aëlia ne partent en navire.
La flotte de l’entreprise devait venir en renfort, uniquement. C’est ainsi que l’on pouvait voir en mer et dans les air d’imposants navires efferians, qui ne ressemblaient à rien de ce que quiconque avait pu déjà voir. A leur bord, des observateurs, qui indiquaient les positions, l'évolution de la bataille aux personnes au sol. mais également des navigateurs pilotes doués, qui effectuaient parfois des descentes en piqué afin de disperser des troupes de l’Ombre, ou de récupérer des gens qui n’avaient strictement rien à faire là, comme les enfants téléportés par Rhadamanthe. Il y avait aussi de petits malins, qui aveuglaient l’ennemis, distrayaient les dragons, les pégases, et tout autre engin volant. Certains faisaient même en sorte de perturber la magie, ou les armes que pouvaient porter certains combattants. Bref, ils ajoutaient du chaos au chaos, désorganisaient ce qui avait été organisé, à l’avantage de l’Alliance.
La jeune femme, pourtant, piaffait. Elle s’était délectée de la surprise, de l’effroi même de certains lorsqu’ils s’étaient retrouvés sous un navire suspendu dans les airs comme par magie (en fait, par technologie, mais c’était une notion un peu compliquée pour la plupart des surfaciens), mais ce n’était pas suffisant.
Aëlia avait toujours eu un caractère explosif, elle avait besoin d’action, d’être au cœur de l’action plus précisément. Le fait de rester en arrière à distraire son monde sur un navire la faisait piaffer d’impatience, de frustration. Elle n’avait pas envie d’aller risquer sa vie, et risquer de tout perdre, évidemment, mais elle ne se sentait pas capable d’affronter son propre regard dans un miroir s’ils perdaient et qu’elle était restée, tout du long, sur son bâtiment. Pourtant, Luther et elle en avaient parlé. Il la connaissait, comme elle le connaissait. Et il ne voulait pas qu’elle aille sur le champ de bataille. Elle était la navigatrice du couple. Elle était celle qui gouvernait les bateaux, qui évoluait dessus, depuis sa plus tendre enfance. Et surtout, il refusait de la retrouver morte à la fin de la bataille. Cependant, elle avait besoin d’action, et il le savait.
Alors, elle lui avait expliqué comment naviguer, en mer comme dans les airs, et elle avait renforcé leur lien télépathique. Luther n’ayant aucune once de magie, c’était parfois un peu compliqué. Cependant, il n'avait jamais été formé non plus à résister à des Télépathes avant elle, et ça lui facilitait le travail, sans compter sur l'affection mutuelle qu’ils se portaient. Ainsi donc, ils partageaient beaucoup, même en esprit, et n’avaient absolument plus aucun besoin d’être proche l’un de l’autre pour communiquer, voir ce que l’autre voyait, entendre ce que l’autre entendait. La plupart du temps, ils n’utilisaient pas ce lien à pleine capacité. Ce jour-là, oui.
Car ce jour-là, Aëlia s’était accrochée une corde efferianne autour de la taille, dont l’autre extrémité était arrimée au navire, et la jeune femme s’était transformée en voltigeuse. Elle était celle qui s’élançait du navire, et allait perturber les combats, embrocher un ennemi, ou récupérer un innocent propulsé sur le champ de bataille, avant de remonter aussi sec.
Cela lui permettait de satisfaire son besoin d’action, et sa soif d'adrénaline. Ses mouvements étaient rapides, précis, et ses actions suffisamment surprenantes pour que le danger soit toujours assez éloigné, même lorsqu’elle passait à un cheveux d’une épée parfaitement affûtée. Qui aurait pu s’attendre à se faire attaquer par une fille-oiseau qui tombait de nulle part et se permettait des remarques goguenardes? Evidemment, elle faisait attention, restait attentive, et elle transmettait à Luther toutes les informations supplémentaires qu’elle voyait, tout ce dont il pouvait avoir besoin pour les diriger, et apporter de l’aide. Elle faisait tout son possible, aussi pour ne croiser ni dragon, pégase ou autre créature volante, tout tout combattant dans les airs. Elle était un peu trop à leur merci en se balançant au bout d'une corde ainsi, pas assez libre de ses mouvements.
Mais au moins, elle ne risquait presque pas de se retrouver nez à nez avec son frère, terreur qui la taraudait depuis des mois déjà. Comment réagirait-elle alors, si elle le croisait, devait le combattre ? Et si ce n’était pas lui, mais un des membres de son ancien équipage, de ceux qu’elle avait toujours vus comme sa famille ?
L’adrénaline qui lui embrumait le cerveau l’empêchait de se poser ces questions, encore et encore, en boucle. L’adrénaline la boostait comme elle l’anesthésiait. Et il y avait là-dedans un certain bonheur au goût amer dans tout ce chaos. Depuis combien d’années n’avait-elle pas ressenti cette ivresse ?
Cette question aussi, elle la laissait de côté. Pas question d’avouer qu’elle prenait un certain plaisir dans la bataille, que c’était ces actions, cette adrénaline qui lui manquaient, en quelque sorte depuis qu’elle avait quitté l’Envolée. Elle gèrerait ça si elle survivait et qu’ils sauvaient le monde.
- Angel DustMinosien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:29
Il l’avait senti. Il y avait eu quelque chose dans l’air, ce matin là, quelque chose qui ne lui avait rien dit qui vaille. Il y avait comme un parfum de souffre, de fumée. Et il ne s'était pas trompé.
Angel n’assistait pas aux négociations, jamais. ce n’était pas sa place. Les Réprouvés n’avaient pas besoin de garde du corps, et un homme à tout faire aurait fait tâche dans le décor. Alors, Angel faisait autre chose. Il s’entraînait, se battait, oui, mais il sortait aussi. Il allait voir Nathalia, par exemple, dans la plus grande des discrétions. Mais ce jour-là, mu par un instinct étrange, il était resté sur place. Lorsqu’il Les avait vus revenir, marchant sur tout comme des conquérants, il avait compris. Lorsqu’Eden lui avait jeté une bourse pleine de poudre de D.A.D. pourpre, il avait grimacé.
“Prends ça.”
Ce n’était pas une demande, c’était un ordre, sec, face auquel il était impossible de se rebeller. Il savait parfaitement pourquoi Ils le voulaient drogué. Il était plus fort, ainsi. Plus puissant, plus rapide, plus mortel, plus endurant, plus téméraire. Et surtout, plus malléable. Une telle dose … Une telle dose avait des effets néfastes sur le cerveau, il le savait. Il avait pris assez de D.A.D. pour ça. Ils le voulaient obéissant, gentil chien-chien, bon toutou d'attaque.
Avec une forte envie de vomir tant il se dégoutait lui-même, il s’exécuta, et ingéra la drogue par le nez, sous l’oeil satisfait d’Eden. Immédiatement, il se sentit changer, comme si son cœur battait plus fort, comme si son être était plus vivant. Comme s’il était invincible.
“Tue tous ceux que tu rencontres, Angel. N’en épargne aucun, ne laisse personne te ralentir. Massacre-les tous.”
Le sourire qui étirait les lèvres d’Eden aurait dû le glacer. Au contraire, il sentit qu’il l’exaltait. La D.A.D. sur-stimulait les zones du cerveau liées à la violence et à l’adrénaline. Pourtant, une pensée surnageait.
*Pourvu que je ne croise pas Nathalia, jamais.*
A vrai dire, il n’était pas certain d’être capable de se retenir tant l’ordre était net tant la drogue était forte, tant ils le tenaient encore. Et il s’élança sur le champ de bataille, au milieu des enfants hurlants, des combattants maladroits, des Elysionniens terrifiés, afin de semer la mort sur son passage. Ses mouvements étaient plus fluides que jamais, et beaucoup ne virent même pas leur dernier instant approcher tant il utilisait toutes ses armes à la fois, de sa greffe à son bras, en passant par ses lames et son propre corps tout entier.
La Dernière Bataille était là, il le sentait dans tout son être, et il se devait de donner la victoire à son clan, car sinon, qui sait ce qui lui arriverait.
Angel n’assistait pas aux négociations, jamais. ce n’était pas sa place. Les Réprouvés n’avaient pas besoin de garde du corps, et un homme à tout faire aurait fait tâche dans le décor. Alors, Angel faisait autre chose. Il s’entraînait, se battait, oui, mais il sortait aussi. Il allait voir Nathalia, par exemple, dans la plus grande des discrétions. Mais ce jour-là, mu par un instinct étrange, il était resté sur place. Lorsqu’il Les avait vus revenir, marchant sur tout comme des conquérants, il avait compris. Lorsqu’Eden lui avait jeté une bourse pleine de poudre de D.A.D. pourpre, il avait grimacé.
“Prends ça.”
Ce n’était pas une demande, c’était un ordre, sec, face auquel il était impossible de se rebeller. Il savait parfaitement pourquoi Ils le voulaient drogué. Il était plus fort, ainsi. Plus puissant, plus rapide, plus mortel, plus endurant, plus téméraire. Et surtout, plus malléable. Une telle dose … Une telle dose avait des effets néfastes sur le cerveau, il le savait. Il avait pris assez de D.A.D. pour ça. Ils le voulaient obéissant, gentil chien-chien, bon toutou d'attaque.
Avec une forte envie de vomir tant il se dégoutait lui-même, il s’exécuta, et ingéra la drogue par le nez, sous l’oeil satisfait d’Eden. Immédiatement, il se sentit changer, comme si son cœur battait plus fort, comme si son être était plus vivant. Comme s’il était invincible.
“Tue tous ceux que tu rencontres, Angel. N’en épargne aucun, ne laisse personne te ralentir. Massacre-les tous.”
Le sourire qui étirait les lèvres d’Eden aurait dû le glacer. Au contraire, il sentit qu’il l’exaltait. La D.A.D. sur-stimulait les zones du cerveau liées à la violence et à l’adrénaline. Pourtant, une pensée surnageait.
*Pourvu que je ne croise pas Nathalia, jamais.*
A vrai dire, il n’était pas certain d’être capable de se retenir tant l’ordre était net tant la drogue était forte, tant ils le tenaient encore. Et il s’élança sur le champ de bataille, au milieu des enfants hurlants, des combattants maladroits, des Elysionniens terrifiés, afin de semer la mort sur son passage. Ses mouvements étaient plus fluides que jamais, et beaucoup ne virent même pas leur dernier instant approcher tant il utilisait toutes ses armes à la fois, de sa greffe à son bras, en passant par ses lames et son propre corps tout entier.
La Dernière Bataille était là, il le sentait dans tout son être, et il se devait de donner la victoire à son clan, car sinon, qui sait ce qui lui arriverait.
- Senea GreimhridhEaquien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:40
Evidemment, comme tout le monde, elle avait entendu le tocsin, ce bruit, horrible, qui couvrait tout.
La veille au soir, elle s’était couchée sans savoir que les négociations avaient échoué. Ce matin, c’était le bruit des cloches qui l’avaient réveillée, alors même que le jour ne semblait pas s’être levé. Senea était fatiguée, cumulant études et Temple, et y ajoutant les visites à son père, une relation balbutiante avec Snow, le maintien de ses amitiés, et surtout, ses propres inquiétudes et angoisses autour de la guerre et de la disparition de son frère (inquiétude réactivée par la guerre elle-même), qui lui prenaient beaucoup d’énergie. Elle s’était donc levée de manière mécanique, persuadée qu’on était en pleine nuit, et s’était habillée, calmement, de manière pratique et discrète. Elle avait tressé ses cheveux, et, après un dernier regard sur sa chambre, se disant un instant qu'elle aurait peut-être dû passer cette dernière nuit avec Snow, elle était descendue, et avait rejoint le portail le plus proche qui lui permettrait d’accéder au champ de bataille.
Pour elle, la question ne s’était jamais réellement posée. On avait besoin d’elle ? Elle y irait. Il y avait un monde, un mode de vie à sauvegarder, et personne ne saurait ce qui pourrait ou pas faire la différence. Elle était mage, avait été formée. Elle savait mieux manipuler sa magie, mieux modeler la glace, sa maîtrise s’était affinée. Elle avait continué son travail sur la mise en commun, sur le travail à plusieurs. Elle avait pu constater à quel point cela pouvait être différent, en fonction de la personne avec qui on travaillait, et combien surtout cela pouvait être exaltant et dangereux à la fois au fur et à mesure que l’on ajoutait des personnes dans l’équation. Alors, elle y allait. Elle se battrait.
Une fois arrivée sur le champ de bataille, Senea ne prit pas le temps de réfléchir, de rationaliser ce chaos, et ne se laissa pas déborder par ce qu’elle voyait, se forçant à ne pas chercher de visages connus à reconnaître sur le champ de bataille. Elle attaqua. Elle avait la sensation, très désagréable, qu’il y avait un poids qui pesait sur sa magie, quelque chose qui tentait de l'étouffer, qui fluctuait. C’était comme si quelqu’un tentait de l'empêcher de canaliser, mais … A très grande échelle.
Ca ne lui plaisait pas du tout, et elle forçait bien plus que ce qu'elle aurait voulu. la jeune femme avait la sensation depuiser dans ses ressources, plus que de raison en dispersnat de la glace partout. Il y eut pourtant une certaine satisfaction à constater l’efficacité de ses stratégies.
Même si cela la dégoûtait, elle savait qu’elle ne devait avoir en tête qu’un objectif: faire en sorte d’aider l’Alliance à triompher de l’Ombre, afin que celle-ci ne puisse pas prendre le contrôle d’Elysion. Alors, malgré son dégoût, elle était plutôt efficace au vu de son pouvoir, ayant recours à des techniques pour certaines assez originales pour défaire ses ennemis, de la création de plaques de glace sur lesquelles ils glissaient à la formation de caillots de gel au cœur même de leur sang. A vrai dire, elle préférait la première technique à la seconde, et faisait plutôt en sorte de rester auprès de réels attaquants, afin de n’avoir qu’à les aider, leur donner l'avantage en déséquilibrant leurs adversaires, en les immobilisant le pieds dans un bloc gelé, ou en dressant devant des épées un mur de glace. Elle faisait preuve de toute son inventivité pour avoir le moins possible recours au meurtre, et à des sorts trop complexes qui l’épuisaient plus u’elle enl’auarit cru.
Mais soudain, le poids qui pesait sur elle, sur sa magie, sembla s’alléger, et disparaître. Alors, la jeune fille se redressa, et redoubla d’efforts, en tendant l’oreille. Il lui semblait entendre un message circuler.
La veille au soir, elle s’était couchée sans savoir que les négociations avaient échoué. Ce matin, c’était le bruit des cloches qui l’avaient réveillée, alors même que le jour ne semblait pas s’être levé. Senea était fatiguée, cumulant études et Temple, et y ajoutant les visites à son père, une relation balbutiante avec Snow, le maintien de ses amitiés, et surtout, ses propres inquiétudes et angoisses autour de la guerre et de la disparition de son frère (inquiétude réactivée par la guerre elle-même), qui lui prenaient beaucoup d’énergie. Elle s’était donc levée de manière mécanique, persuadée qu’on était en pleine nuit, et s’était habillée, calmement, de manière pratique et discrète. Elle avait tressé ses cheveux, et, après un dernier regard sur sa chambre, se disant un instant qu'elle aurait peut-être dû passer cette dernière nuit avec Snow, elle était descendue, et avait rejoint le portail le plus proche qui lui permettrait d’accéder au champ de bataille.
Pour elle, la question ne s’était jamais réellement posée. On avait besoin d’elle ? Elle y irait. Il y avait un monde, un mode de vie à sauvegarder, et personne ne saurait ce qui pourrait ou pas faire la différence. Elle était mage, avait été formée. Elle savait mieux manipuler sa magie, mieux modeler la glace, sa maîtrise s’était affinée. Elle avait continué son travail sur la mise en commun, sur le travail à plusieurs. Elle avait pu constater à quel point cela pouvait être différent, en fonction de la personne avec qui on travaillait, et combien surtout cela pouvait être exaltant et dangereux à la fois au fur et à mesure que l’on ajoutait des personnes dans l’équation. Alors, elle y allait. Elle se battrait.
Une fois arrivée sur le champ de bataille, Senea ne prit pas le temps de réfléchir, de rationaliser ce chaos, et ne se laissa pas déborder par ce qu’elle voyait, se forçant à ne pas chercher de visages connus à reconnaître sur le champ de bataille. Elle attaqua. Elle avait la sensation, très désagréable, qu’il y avait un poids qui pesait sur sa magie, quelque chose qui tentait de l'étouffer, qui fluctuait. C’était comme si quelqu’un tentait de l'empêcher de canaliser, mais … A très grande échelle.
Ca ne lui plaisait pas du tout, et elle forçait bien plus que ce qu'elle aurait voulu. la jeune femme avait la sensation depuiser dans ses ressources, plus que de raison en dispersnat de la glace partout. Il y eut pourtant une certaine satisfaction à constater l’efficacité de ses stratégies.
Même si cela la dégoûtait, elle savait qu’elle ne devait avoir en tête qu’un objectif: faire en sorte d’aider l’Alliance à triompher de l’Ombre, afin que celle-ci ne puisse pas prendre le contrôle d’Elysion. Alors, malgré son dégoût, elle était plutôt efficace au vu de son pouvoir, ayant recours à des techniques pour certaines assez originales pour défaire ses ennemis, de la création de plaques de glace sur lesquelles ils glissaient à la formation de caillots de gel au cœur même de leur sang. A vrai dire, elle préférait la première technique à la seconde, et faisait plutôt en sorte de rester auprès de réels attaquants, afin de n’avoir qu’à les aider, leur donner l'avantage en déséquilibrant leurs adversaires, en les immobilisant le pieds dans un bloc gelé, ou en dressant devant des épées un mur de glace. Elle faisait preuve de toute son inventivité pour avoir le moins possible recours au meurtre, et à des sorts trop complexes qui l’épuisaient plus u’elle enl’auarit cru.
Mais soudain, le poids qui pesait sur elle, sur sa magie, sembla s’alléger, et disparaître. Alors, la jeune fille se redressa, et redoubla d’efforts, en tendant l’oreille. Il lui semblait entendre un message circuler.
- Eden InfernoMinosien.ne
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Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 22/05/2756
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:49
Il y avait en elle une certaine exaltation, absolument indéniable. Enfin, enfin on y était ! Cette bataille, elle l’attendait depuis des années. Depuis des siècles, en réalité. De longs, très longs siècles, enfermé, puis âme errante, et enfin dans un corps qui ne lui appartenait pas, à lutter pour en prendre le contrôle, un contrôle absolu. Et depuis qu’enfin Hölle était plein, entier, cette Bataille était son unique objectif, car l’après ne serait qu’un sublime festival. Ils pourraient modeler un monde à leur image, à l’image du Père. A présent que Cyriel le cupide avec trop de pouvoirs pour sa misérable existence n'était plus, Eden se sentait comme si on l’avait débarrassée d’une goutte de boue crottant son soulier de velours, d'autant plus qu'Ulrik n'était "plus que" le roi de Rhadamnathe, et cette promotion soudaine semblait l'enivrer suffisamment. Il n’y avait plus aucun obstacle à leur progression, plus aucun obstacle à l'ascension du Père, plus aucun obstacle tout court, juste des milliers de moucherons à écraser d’un revers de la main.
Mais elle voulait faire durer, comme on aurait fait durer le plaisir de l’extase avant l’explosion de l’orgasme. Cette bataille, cette victoire assurée était un bonbon à savourer, à laisser fondre, pour lequel il fallait prendre son temps. C’était si rare !
Elle n’avait pas envie de tous les exterminer d'une onde magique, comme elle aurait pu le faire en claquant des doigts. Elle avait envie de jouer un peu, d’y prendre un plaisir sadique, de se sentir énorme chat face à des millions de souris impuissantes.
Elle avait suffisamment fait suer Rouille pour s'assurer qu’il y avait de la D.A.D. qui circulerait partout. et surtout, elle s’était assurée que son chien de garde en prenait une dose suffisante pour ne pas avoir à le surveiller. Depuis quelque temps, elle le voyait changer, de manière exaspérante, d’autant plus exaspérante qu’il semblait penser qu’il pouvait le lui dissimuler. Quel imbécile ! Cependant, elle ne parvenait pas à saisir la racine du changement, la raison. Mais la drogue saurait y remédier, elle le savait. Dust était faible, et la poudre pourpre l'affaiblissait encore. Il n’y avait aucun risque.
Eden s’était peu à peu engagé dans la bataille entre deux rires déments. D’une main, elle broyait des corps par magie,sans efforts. De l’autre, elle provoquait suffisamment de phénomènes naturels pour déstabiliser qui que ce soit. D’esprit, pourtant, elle était loin, bien loin, dans le bouclier levé contre l’Alliance, pour réduire leurs maigres forces à néant. Elle sentait la présence du Père, rassurante, revigorante, dans cette action. Elle sentait aussi des centaines d’autres aides, des petites mains, à la puissance dérisoire, comparée à la sienne, risible face à celle du Père.
Ils étaient là pour anéantir l’Alliance, et cela passait par les empêcher d'utiliser la moindre forme de magie (comme s’ils avaient la moindre idée de ce qu’était la magie et sa puissance, ces cloportes !). Une sorte de barrage à leur magie avait été dressé, mais Eden sentait bien que le barrage n’était pas étanche. Ils avaient du mal à utiliser leurs pouvoirs, c’était douloureux, cela leur prenait beaucoup d’énergie mais ils y avaient encore accès. Ce n'était pas suffisant ! Il fallait les en couper, les rendre aussi inutiles que ces ridicules efferians et leurs cristaux qui n’étaient rien d’autre que de la verroterie.
Alors elle s'y escrimait avec une partie de son esprit, sentant la résistance des mages du clan adverse, ce qui décuplait encore sa détermination. Pourtant, soudain, elle sentit leur barrage céder, et être repoussé.
Elle se sentit suffoquer de rage. Comment ?! Comment ces minables, ces moins que rien avaient-ils pu mettre à mal leur puissance magique ? Les mages sombres et les Fils d’Hadès étaient-ils si incompétents qu’il fallait qu’elle se charge de tout, elle-même ?! Alors, dans ce cas, elle les exterminerait tous, en commençant par leurs leaders, leurs figures d’espoir.
C’est le visage déformé par un sourire extatique, enragé, exalté et effrayant à la fois qu’elle commença à traverser le champ de bataille en semant la mort autour d’elle pour atteindre son but.
Mais elle voulait faire durer, comme on aurait fait durer le plaisir de l’extase avant l’explosion de l’orgasme. Cette bataille, cette victoire assurée était un bonbon à savourer, à laisser fondre, pour lequel il fallait prendre son temps. C’était si rare !
Elle n’avait pas envie de tous les exterminer d'une onde magique, comme elle aurait pu le faire en claquant des doigts. Elle avait envie de jouer un peu, d’y prendre un plaisir sadique, de se sentir énorme chat face à des millions de souris impuissantes.
Elle avait suffisamment fait suer Rouille pour s'assurer qu’il y avait de la D.A.D. qui circulerait partout. et surtout, elle s’était assurée que son chien de garde en prenait une dose suffisante pour ne pas avoir à le surveiller. Depuis quelque temps, elle le voyait changer, de manière exaspérante, d’autant plus exaspérante qu’il semblait penser qu’il pouvait le lui dissimuler. Quel imbécile ! Cependant, elle ne parvenait pas à saisir la racine du changement, la raison. Mais la drogue saurait y remédier, elle le savait. Dust était faible, et la poudre pourpre l'affaiblissait encore. Il n’y avait aucun risque.
Eden s’était peu à peu engagé dans la bataille entre deux rires déments. D’une main, elle broyait des corps par magie,sans efforts. De l’autre, elle provoquait suffisamment de phénomènes naturels pour déstabiliser qui que ce soit. D’esprit, pourtant, elle était loin, bien loin, dans le bouclier levé contre l’Alliance, pour réduire leurs maigres forces à néant. Elle sentait la présence du Père, rassurante, revigorante, dans cette action. Elle sentait aussi des centaines d’autres aides, des petites mains, à la puissance dérisoire, comparée à la sienne, risible face à celle du Père.
Ils étaient là pour anéantir l’Alliance, et cela passait par les empêcher d'utiliser la moindre forme de magie (comme s’ils avaient la moindre idée de ce qu’était la magie et sa puissance, ces cloportes !). Une sorte de barrage à leur magie avait été dressé, mais Eden sentait bien que le barrage n’était pas étanche. Ils avaient du mal à utiliser leurs pouvoirs, c’était douloureux, cela leur prenait beaucoup d’énergie mais ils y avaient encore accès. Ce n'était pas suffisant ! Il fallait les en couper, les rendre aussi inutiles que ces ridicules efferians et leurs cristaux qui n’étaient rien d’autre que de la verroterie.
Alors elle s'y escrimait avec une partie de son esprit, sentant la résistance des mages du clan adverse, ce qui décuplait encore sa détermination. Pourtant, soudain, elle sentit leur barrage céder, et être repoussé.
Elle se sentit suffoquer de rage. Comment ?! Comment ces minables, ces moins que rien avaient-ils pu mettre à mal leur puissance magique ? Les mages sombres et les Fils d’Hadès étaient-ils si incompétents qu’il fallait qu’elle se charge de tout, elle-même ?! Alors, dans ce cas, elle les exterminerait tous, en commençant par leurs leaders, leurs figures d’espoir.
C’est le visage déformé par un sourire extatique, enragé, exalté et effrayant à la fois qu’elle commença à traverser le champ de bataille en semant la mort autour d’elle pour atteindre son but.
Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 30 Nov 2022 - 9:51
Le temps était devenu une donnée complètement relative. Chacun le voyait défiler à l’aune de sa bataille, de sa souffrance, de son effort. Certains auraient juré que la bataille durait depuis des heures déjà, là où d’autres étaient persuadés que le premier coup d’épée avait été donné à peine quelques instants plus tôt. Pourtant, tous étaient là, à égalité: ils se battaient pour préserver leurs vies, et celles de leurs aimés, mais ils se battaient aussi pour un idéal et une cause qui les dépassait.
Face à l’horreur de la boucherie qui se répandait sur des centaines de kilomètres carrés, rassemblant le plus net de la population d’Elysion, personne ne savait plus rien faire d’autre que frapper et tuer, pour se maintenir en vie, quitte à devoir monter sur des tas de cadavres, marcher sur les corps qui s'amoncelaient déjà aux pieds de ceux encore debout. Le carnage était en marche.
Il y avait tout le monde, toutes les Branches. Des Menus affrontaient en gang des Alfs, des Tarimas frappaient des Enfants de la Lune, des Armas Hominium combattaient des Effigies là où des Aniformus ferraillaient avec des Enfants des Eléments. Non loin, un Créateur pouvait tout à fait se retrouver face à un Phabien, et un Télépathe guerroyer avec un Argileux déchaîné tandis qu’un Adepte du Temps déchaînait son pouvoir contre un centaure et un Efferian. Un Orque pouvait se retrouver face à un géant et un Naraghol nez à nez avec un Darah, et ainsi jusqu’à l’infini. Plusieurs Ts’liches déchiquetaient leurs proies tandis que des dragons survolaient le champ de bataille comme des oiseaux de proie, descendant parfois en piqué dans une gerbe de feu rôtissant tout sur leur passage. Certains affrontaient parfois leurs cousins de Crannliabh, montés par des Gwezenntud. Dans les airs, on trouvait des pégases déchainés comme des oiseaux géants, et même des machines volantes jamais aperçues auparavant. Des hurlements de douleur émanaient des endroits où des Brûleurs s’étaient matérialisés, alors que des Licornes semblaient ferrailler à armes égales avec des escrimeurs. Chatrix et Crochiens se battaient dans un concert de hurlements, et des Cochonnets venaient finir cette peinture de chaos que des mots ne suffiraient pas à esquisser.
Le plus effrayant était peut-être que, pour les combattants, à chaque adversaire qui passait l'arme à gauche, un nouveau semblait apparaître, comme si, dans les deux camps, on disposait d’un stock infini de guerriers. Évidemment, ce n’était qu’une impression, mais c’était suffisant pour désespérer certains, comme cela donnait la rage à d’autres. Il fallait l’admettre, il était difficile de voir dans ce chaos la moindre forme d’organisation. Les bataillons étaient éparpillés, et chacun combattait comme il le pouvait, cherchant en priorité à réduire son nombre d'adversaires.
Combien d’entre eux virent soudain devant eux, mais dans le camp adverse, un visage familier, un ami, un cousin ? Et combien, ne pouvant se résoudre à tuer cette partie de leur vie, furent alors tués ? La bataille, sans fin, se faisat tant sur le plan du physqiue que sur le plan de l’esprit, et cela semblait ne jamais devoir se terminer alors que la nuit recouvrait le monde d’un noir manteau que la lumière des torches peinait à trouer.
Il y avait pourtant une bataille, moins visible, mais qui faisait rage peut-être plus que les autres. Celle de la magie. Les meilleurs mages de l’Alliance s'étaient alliés contre les forces magiques de l’Ombre, qui tentaient d’imposer un bouclier magique sur le champ de bataille qui empêcherait leurs ennemis d’une part d’abonder en désactivant les portails et en coupant le terrain des axes de téléportations, mais également de fuir, mais surtout … de canaliser de la magie. Et cela, c’était inconcevable.
Alors, du côté de l’Alliance, tandis que les mages moins puissants luttaient sur le terrain, et faisaient en sorte de ne pas échouer, les plus puissants, eux, luttaient dans le domaine de l’abstrait et tentaient de défaire tout ce que ceux d’en face tissaient patiemment sans que personne ne le voie. Evidemment, cette dispersion des forces conduisait à un avantage pour l’Ombre, qui avait de quoi profiter de cette dispersion des pouvoirs et se glissait dans toutes les brèches.
Mais soudain, il y eut comme un signal, comme un changement. Tout d’abord, un réseau de Télépathes transmit un information importante: Elysion s’était vidée. Tous ceux souhaitant combattre étaient là, déjà, rassemblés sur ce champ de bataille. Il n’y avait plus personne devant les portails. Ensuite, le barrage magique construit par l’Ombre céda sous les assauts de l’Alliance qui attaquait sans relâche. Et soudain, dans l'esprit de chaque mage formé par l’Alliance sur les mois précédents et jugé apte à cette mission, un message se forma, lourd de sens:
“Formez le filet.”
C’est avec une certaine surprise que les Elysionniens attentifs à ce moment-là purent constater la disparition soudaine de plusieurs milliers de personnes, toutes des mages, qui réapparurent à des endroits pour la plupart invisibles des combattants, bien trop loin d’eux. Les mages formaient à présent un maillage serré autour de la planète, chacun posté à un intervalle kilométrique égal. Il n’y avait rien de stable à cet endroit ? Peu importait. Ils lévitaient légèrement, au-dessus de la mer ou du vide. Ils n'étaient plus d’un réseau, un immense réseau couvrant soudain tout Elysion. Un réseau invisible, un réseau surprise, n’attendant qu’un ordre à effectuer. Leurs magies, déjà étaient en contact, nouées les unes aux autres, sorte d’immense organe vibrant, à la puissance décuplée par le travail en équipe, par l’association qui semblait multiplier les forces au lieu de les additionner. Et dans les rangs, ce message reprenant ce qui circulait depuis des semaines dans la presse:
“Ne vous laissez pas aveugler par la Lumière. Fermez les yeux.”
Ce chuchotis semblait se répandre, se répéter à l’infini.
[Plusieurs informations:
- La Bataille avant la disparition des mages a duré des heures et a déjà causé des milliers de morts.
- Vous pouvez poster votre post d’arrivée quand vous voulez, mais niveau timing, votre arrivée se passera forcément avant ou pendant cette opération.
- Merci d’intégrer ce qui est dit ici à vos posts ! Les mages de l'Alliance ont du mal à canaliser tant que le bouclier de l'Ombre est en place, ça va mieux après !
- Vous voulez faire partie des mages du filet ? Mpez Loutre pour plus d'infos !
Evidemment, on est là pour répondre à vos questions ! Attention cependant: il n'y a pas énormément de messages de l'Arbre Monde de prévus, a priori, 2 voire 3 maximum. Pensez bien à intégrer vos personnages !
Bon jeu ! ]
Face à l’horreur de la boucherie qui se répandait sur des centaines de kilomètres carrés, rassemblant le plus net de la population d’Elysion, personne ne savait plus rien faire d’autre que frapper et tuer, pour se maintenir en vie, quitte à devoir monter sur des tas de cadavres, marcher sur les corps qui s'amoncelaient déjà aux pieds de ceux encore debout. Le carnage était en marche.
Il y avait tout le monde, toutes les Branches. Des Menus affrontaient en gang des Alfs, des Tarimas frappaient des Enfants de la Lune, des Armas Hominium combattaient des Effigies là où des Aniformus ferraillaient avec des Enfants des Eléments. Non loin, un Créateur pouvait tout à fait se retrouver face à un Phabien, et un Télépathe guerroyer avec un Argileux déchaîné tandis qu’un Adepte du Temps déchaînait son pouvoir contre un centaure et un Efferian. Un Orque pouvait se retrouver face à un géant et un Naraghol nez à nez avec un Darah, et ainsi jusqu’à l’infini. Plusieurs Ts’liches déchiquetaient leurs proies tandis que des dragons survolaient le champ de bataille comme des oiseaux de proie, descendant parfois en piqué dans une gerbe de feu rôtissant tout sur leur passage. Certains affrontaient parfois leurs cousins de Crannliabh, montés par des Gwezenntud. Dans les airs, on trouvait des pégases déchainés comme des oiseaux géants, et même des machines volantes jamais aperçues auparavant. Des hurlements de douleur émanaient des endroits où des Brûleurs s’étaient matérialisés, alors que des Licornes semblaient ferrailler à armes égales avec des escrimeurs. Chatrix et Crochiens se battaient dans un concert de hurlements, et des Cochonnets venaient finir cette peinture de chaos que des mots ne suffiraient pas à esquisser.
Le plus effrayant était peut-être que, pour les combattants, à chaque adversaire qui passait l'arme à gauche, un nouveau semblait apparaître, comme si, dans les deux camps, on disposait d’un stock infini de guerriers. Évidemment, ce n’était qu’une impression, mais c’était suffisant pour désespérer certains, comme cela donnait la rage à d’autres. Il fallait l’admettre, il était difficile de voir dans ce chaos la moindre forme d’organisation. Les bataillons étaient éparpillés, et chacun combattait comme il le pouvait, cherchant en priorité à réduire son nombre d'adversaires.
Combien d’entre eux virent soudain devant eux, mais dans le camp adverse, un visage familier, un ami, un cousin ? Et combien, ne pouvant se résoudre à tuer cette partie de leur vie, furent alors tués ? La bataille, sans fin, se faisat tant sur le plan du physqiue que sur le plan de l’esprit, et cela semblait ne jamais devoir se terminer alors que la nuit recouvrait le monde d’un noir manteau que la lumière des torches peinait à trouer.
Il y avait pourtant une bataille, moins visible, mais qui faisait rage peut-être plus que les autres. Celle de la magie. Les meilleurs mages de l’Alliance s'étaient alliés contre les forces magiques de l’Ombre, qui tentaient d’imposer un bouclier magique sur le champ de bataille qui empêcherait leurs ennemis d’une part d’abonder en désactivant les portails et en coupant le terrain des axes de téléportations, mais également de fuir, mais surtout … de canaliser de la magie. Et cela, c’était inconcevable.
Alors, du côté de l’Alliance, tandis que les mages moins puissants luttaient sur le terrain, et faisaient en sorte de ne pas échouer, les plus puissants, eux, luttaient dans le domaine de l’abstrait et tentaient de défaire tout ce que ceux d’en face tissaient patiemment sans que personne ne le voie. Evidemment, cette dispersion des forces conduisait à un avantage pour l’Ombre, qui avait de quoi profiter de cette dispersion des pouvoirs et se glissait dans toutes les brèches.
Mais soudain, il y eut comme un signal, comme un changement. Tout d’abord, un réseau de Télépathes transmit un information importante: Elysion s’était vidée. Tous ceux souhaitant combattre étaient là, déjà, rassemblés sur ce champ de bataille. Il n’y avait plus personne devant les portails. Ensuite, le barrage magique construit par l’Ombre céda sous les assauts de l’Alliance qui attaquait sans relâche. Et soudain, dans l'esprit de chaque mage formé par l’Alliance sur les mois précédents et jugé apte à cette mission, un message se forma, lourd de sens:
“Formez le filet.”
C’est avec une certaine surprise que les Elysionniens attentifs à ce moment-là purent constater la disparition soudaine de plusieurs milliers de personnes, toutes des mages, qui réapparurent à des endroits pour la plupart invisibles des combattants, bien trop loin d’eux. Les mages formaient à présent un maillage serré autour de la planète, chacun posté à un intervalle kilométrique égal. Il n’y avait rien de stable à cet endroit ? Peu importait. Ils lévitaient légèrement, au-dessus de la mer ou du vide. Ils n'étaient plus d’un réseau, un immense réseau couvrant soudain tout Elysion. Un réseau invisible, un réseau surprise, n’attendant qu’un ordre à effectuer. Leurs magies, déjà étaient en contact, nouées les unes aux autres, sorte d’immense organe vibrant, à la puissance décuplée par le travail en équipe, par l’association qui semblait multiplier les forces au lieu de les additionner. Et dans les rangs, ce message reprenant ce qui circulait depuis des semaines dans la presse:
“Ne vous laissez pas aveugler par la Lumière. Fermez les yeux.”
Ce chuchotis semblait se répandre, se répéter à l’infini.
[Plusieurs informations:
- La Bataille avant la disparition des mages a duré des heures et a déjà causé des milliers de morts.
- Vous pouvez poster votre post d’arrivée quand vous voulez, mais niveau timing, votre arrivée se passera forcément avant ou pendant cette opération.
- Merci d’intégrer ce qui est dit ici à vos posts ! Les mages de l'Alliance ont du mal à canaliser tant que le bouclier de l'Ombre est en place, ça va mieux après !
- Vous voulez faire partie des mages du filet ? Mpez Loutre pour plus d'infos !
Evidemment, on est là pour répondre à vos questions ! Attention cependant: il n'y a pas énormément de messages de l'Arbre Monde de prévus, a priori, 2 voire 3 maximum. Pensez bien à intégrer vos personnages !
Bon jeu ! ]
- SnowRhadamantien.ne
- Messages : 120
Date d'inscription : 02/05/2022
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: La Bataille Finale [libre]
Jeu 1 Déc 2022 - 10:27
Des jours se passaient, alors qu'il était pourvut de cornes et d'une longue queue prolongeant sa colonne vertébrale, Snow avait reprit ses recherches, se concentrant maintenant entièrement sur les animorphus et leurs méthodes de transformations. Sur Les animorphus aux créatures exotiques, mais n'y trouva que des réponses partielles. Il vivait des choses similaires, mais aucune quelconques hybridations ne pouvaient lui donner un accès à la magie tel qu'il la ressentait Il oscillait souvent entre continuer d'étudier, ou rendre visite à Senea pour s'apaiser en ces temps anxiogène. Mais l'académie l'avait fait prestement convoquer pendant les négociations, passant rapidement outre ses mutations physiques, il fut attelé à la fin du développement du projet de protection magique appelé le "filet". Avec l'aide des plus grand esprits et des plus anciens mages, ils tentèrent de perfectionner ce qui lui semblait être une technique pour endiguer, une magie, une influence ou plus simplement, une pression qui serait omniprésente sur le champ de bataille. Mais cette magie risquait d'avoir un coût à présent indéfini, tant le sortilège était novateur et ambitieux. Désormais instruit d'une mission, il ne pouvait plus prendre du temps pour visiter sa chère et il espérait qu'elle ne serait pas de ceux qui installe le filet, encore moins de ceux qui côtoieront la première ligne, mais à ce stade, il n'avait plus que le droit d'avoir foi en elle. Il était prêt à rejoindre le filet, mais le conseil de l'académie lui refusa, jugeant qu'il aurait une meilleure place sur le champ de bataille. Alors, quand vint le jour, il fut partit des premiers sur place, s'assurant discrètement des conditions optimale de l'installation du filet aidé par Flake qui avait une vue imprenable du ciel. Lui et quelques autres s'affairaient alors que la bataille commençait. Il ne sentait pas l'essence de Senea, son affinité avec la magie étant comme... Brouillé par une puissance phénoménale.
Quand vint le temps, le filet s'installa et il prit place sur les arrières lignes pour défendre magiquement les compagnons de l'alliance, usant de boucliers ponctuels pour les protéger de divers sorts volants jusqu'à eux. Interrompant sans relâche les assauts et s'attirant les regard d'agacement des mages du camp d'en face. S'il se refusait dans l'instant de de prendre des vies, il pourrait au moins prendre sur lui d'en sauver. Flake volait quelques mètres au dessus de lui, protégé par un sort de camouflage qui le rendait invisible aux yeux non entraînés. Il volait suffisamment haut pour que Snow puisse voir le champ de bataille du dessus, mais suffisamment bas pour qu'il ne se fasse pas percuter par la bataille qui se passait au dessus de leurs tête. Il sentait la puissante magie qui déferlait sur le champ de bataille mais y restait aussi froid que la glace. Concentré, sérieux, calculateur. Il prévoyait les assauts et les contrait sans broncher, sans se féliciter, d'un pragmatisme exacerbé, d'un sérieux glaciale, il était implacable. Pourtant, dans un coin de son esprit, il sentait que quelque chose clochait. Mais il ne savait pas encore quoi. Il espérait qu'où qu'elle soit, elle allait bien et survivait tant bien que mal. Mais il avait besoin de Flake pour protéger ses pairs ici présent. Il ne se risquà pas à chercher l'essence de cette femme qui le hantait. Presque effrayé de ne pas la sentir... Snow matérialisa alors un sabre dans sa main. Il ne pouvait pas continuer ainsi, le doute nuisait à sa concentration. Il chercha l'essence de la femme et la repéra à quelques centaines de mètres de lui. Il intima alors à Flake d'aller la surveiller du ciel. S'assurant qu'elle n'était pas en mauvaise posture ou en danger. Il avait confiance en sa débrouillardise, mais, il avait peur de ce sentiment d'incompréhension, ce sens exacerbé que quelque chose ne tournait pas rond. Il avança alors en première ligne, rejoignant ceux qu'il protégeait de loin pour leurs prêter main forte. Quand il se trouvait face à un enfant, alors il l'emprisonnait dans des cocons de glace qui s'enfonçaient dans le sol pour les retirer de la surface du champ de bataille. Quand il était face à un guerrier, alors il faisait preuve d'une escrime hors pair et visait des points d'acuponcture pour les rendre incapables de se battre, et quand il voyait des sorts, il faisait au mieux pour les bloquer. Il le savait il ne pourrait pas continuer ainsi indéfiniment, mais il pourrait faire gagner du temps à ses personnes qui l'entouraient, et à ses enfants qui n'avaient pas leurs place ici.
Quand vint le temps, le filet s'installa et il prit place sur les arrières lignes pour défendre magiquement les compagnons de l'alliance, usant de boucliers ponctuels pour les protéger de divers sorts volants jusqu'à eux. Interrompant sans relâche les assauts et s'attirant les regard d'agacement des mages du camp d'en face. S'il se refusait dans l'instant de de prendre des vies, il pourrait au moins prendre sur lui d'en sauver. Flake volait quelques mètres au dessus de lui, protégé par un sort de camouflage qui le rendait invisible aux yeux non entraînés. Il volait suffisamment haut pour que Snow puisse voir le champ de bataille du dessus, mais suffisamment bas pour qu'il ne se fasse pas percuter par la bataille qui se passait au dessus de leurs tête. Il sentait la puissante magie qui déferlait sur le champ de bataille mais y restait aussi froid que la glace. Concentré, sérieux, calculateur. Il prévoyait les assauts et les contrait sans broncher, sans se féliciter, d'un pragmatisme exacerbé, d'un sérieux glaciale, il était implacable. Pourtant, dans un coin de son esprit, il sentait que quelque chose clochait. Mais il ne savait pas encore quoi. Il espérait qu'où qu'elle soit, elle allait bien et survivait tant bien que mal. Mais il avait besoin de Flake pour protéger ses pairs ici présent. Il ne se risquà pas à chercher l'essence de cette femme qui le hantait. Presque effrayé de ne pas la sentir... Snow matérialisa alors un sabre dans sa main. Il ne pouvait pas continuer ainsi, le doute nuisait à sa concentration. Il chercha l'essence de la femme et la repéra à quelques centaines de mètres de lui. Il intima alors à Flake d'aller la surveiller du ciel. S'assurant qu'elle n'était pas en mauvaise posture ou en danger. Il avait confiance en sa débrouillardise, mais, il avait peur de ce sentiment d'incompréhension, ce sens exacerbé que quelque chose ne tournait pas rond. Il avança alors en première ligne, rejoignant ceux qu'il protégeait de loin pour leurs prêter main forte. Quand il se trouvait face à un enfant, alors il l'emprisonnait dans des cocons de glace qui s'enfonçaient dans le sol pour les retirer de la surface du champ de bataille. Quand il était face à un guerrier, alors il faisait preuve d'une escrime hors pair et visait des points d'acuponcture pour les rendre incapables de se battre, et quand il voyait des sorts, il faisait au mieux pour les bloquer. Il le savait il ne pourrait pas continuer ainsi indéfiniment, mais il pourrait faire gagner du temps à ses personnes qui l'entouraient, et à ses enfants qui n'avaient pas leurs place ici.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Ven 9 Déc 2022 - 18:56
Kiddy Joe avait attendu la reprise des combats plus que jamais. Il adorait ça et si il avait su plus tôt à quel point celà était galvanisant il se serait inscrit dans les rangs de l'armée il y a des années. Il se sentait puissant ôter la vie à des misérables le rendait fier surtout avec ses chevaux monter par de valeureux guerriers comme lui. Ulrik était devenu son roi à l'instant ou il avait prononcé son discours. Pour lui tout était devenu clair à ce moment là. Il en était assez dde ce système ou les faibles, donc les femmes, avait du pouvoir. Les reines le dégoutait alors qu'il admirait l'Obscur et Ulrik. Surtout Ulrik qui avait assassiné cette dirigeante sans intérêt pour prendre sa place.
Le seul inconvénient qu'il voyait dans le fait d'avoir rejoints l'armée de Rhadamanthe c'était qu'il fallait suivre les ordres et il n'avait jamais trop aimé celà. Mais bon la victoire de la force qu'il incarnait devait faire quelques sacrifices et son libre arbitre en faisait parti. Il suivait aveuglément les ordres pour apporter à son camp le pouvoir. L'ordre vint
"MASSACREZ LES TOUS"
Voilà ce qui leur était hurlé par les officiers et celà convenait parfaitement au Cowboy qui avait troqué son chapeau contre un casque assez efficace pour l'avoir fait survivre jusque là. Il devait sa survie en partie à son amour pour la castagne dans les bars et sa facilité à monter à cheval. Il s'élança au galop comme il le faisait chaque fois qu'il le pouvait et tuait tous ceux qui croisaient sa route. Femme enfant homme tout y passait. Il essuyait parfois le sang de son épée sur la fourrure de sa bête avant de recommencer à tuer. Il riait. Il avait un rire dément que les personnes qu'il zigouillait emportaient avec eux dans l'au-delà. Soudain quelque chose changea. Il ne su dire qu'est ce qui avait changé exactement, c'était surement d'ordre magique et il n'y connaissait rien, mais il sentait que la fin était proche que cette bataille serait surement la dernière et cette pensée lui donna un nouvel élan pour continuer le massacre.
Le seul inconvénient qu'il voyait dans le fait d'avoir rejoints l'armée de Rhadamanthe c'était qu'il fallait suivre les ordres et il n'avait jamais trop aimé celà. Mais bon la victoire de la force qu'il incarnait devait faire quelques sacrifices et son libre arbitre en faisait parti. Il suivait aveuglément les ordres pour apporter à son camp le pouvoir. L'ordre vint
"MASSACREZ LES TOUS"
Voilà ce qui leur était hurlé par les officiers et celà convenait parfaitement au Cowboy qui avait troqué son chapeau contre un casque assez efficace pour l'avoir fait survivre jusque là. Il devait sa survie en partie à son amour pour la castagne dans les bars et sa facilité à monter à cheval. Il s'élança au galop comme il le faisait chaque fois qu'il le pouvait et tuait tous ceux qui croisaient sa route. Femme enfant homme tout y passait. Il essuyait parfois le sang de son épée sur la fourrure de sa bête avant de recommencer à tuer. Il riait. Il avait un rire dément que les personnes qu'il zigouillait emportaient avec eux dans l'au-delà. Soudain quelque chose changea. Il ne su dire qu'est ce qui avait changé exactement, c'était surement d'ordre magique et il n'y connaissait rien, mais il sentait que la fin était proche que cette bataille serait surement la dernière et cette pensée lui donna un nouvel élan pour continuer le massacre.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 20 Déc 2022 - 2:55
Le Membraneux Bestial ouvrit un oeil.
Quelque chose l'avait sorti du sommeil vers lequel il s'était senti plonger. Sans bouger un muscle, il inspecta son antre dans les moindres détails...
Tout était en ordre.
Rien n'avait bougé.
Ses garçons étaient encore absorbés par la lecture de ce livre empli d'images de batailles et de lieux lointains.
Le feu crépitait doucement.
Tapahari dormait aussi, appuyée contre son flanc, les doigts serrés autour de sa plume et de la lettre pour la reine Beldura qu'elle écrivait avant d'être vaincue par la fatigue.
Son amie se démenait depuis des jours pour veiller sur tout, être sur tous les fronts, tous les chantiers, dépassant mille fois ses obligations de chamane pour être certaine que les nouveaux habitants de l'île ne manquaient de rien. Conséquence : elle était tombée malade.
Rien de grave, mais il avait dû la menacer de la porter comme un chaton devant tout le monde pour qu'elle accepte de le rejoindre chez lui pour se reposer et se soigner convenablement. Depuis, sa fièvre était tombée, mais il y avait toujours trace de sa toux dans sa respiration sifflante, alors même qu'elle dormait.
Béhékine sourit en l'observant : elle l'avait accusé de se venger de la manière dont elle l'avait traité lors de sa propre convalescence, suite à l'incident avec le Brûleur. Mais vraiment ! Ce n'était pas son genre d'être rancunier !
Non, ce qui l'avait réveillé n'était pas directement là.
Pourtant...
Un frisson remonta le long de sa queue, lui hérissant les poils jusqu'à la nuque.
Une vague.
Puis une autre.
Encore une autre.
Le Membraneux bestial plissa les yeux.
Son corps était ce qu'il était, mais à ce niveau... qu'il soit capable de le détecter passivement...
La Bataille sur le continent avait repris.
Avec suffisamment de force pour risquer de tout embraser, sans distinction de camp.
Il avait transformé l'île en forteresse, abritant les habitants de l'Archipel qui le souhaitaient.
Une protection contre cette guerre.
Béhékine avait tiré les leçons de ses mésaventures.
Sa forteresse avait un donjon, une salle secrète, au cas où les murs tombaient.
Une ultime cache, pour préserver ce qu'il avait de plus précieux...
C'était sans doute le moment.
Béhékine manifesta ses bras de brume et, avec tendresse, porta Tapahari jusqu'à son "nid" et la recouvrant d'une couverture pour qu'elle n'ait pas froid.
Il se releva et se dirigea vers la sortie, rassurant ses garçons au passage qui devaient bien sentir que quelque chose se passait.
Ils le suivirent à l'extérieur, dans cette étrange nuit perpétuelle, et le regardèrent préparer un sortilège comme ils ne l'avaient jamais vu faire. Le Membraneux Bestial usa et abusa de ses pouvoirs, empilant les uns sur les autres une multitude de sortilèges de protection autour de son antre, isolant l'intérieur du reste du monde.
Après un temps indéfini, il se laissa tomber au sol, à bout de souffle. Épuisé mais... rassuré.
Tout en essayant de rassurer également ses garçons inquiets qui vinrent poser leurs petites mains tout contre son museau et son visage, il porta son regard vers le nord.
Ses yeux voyaient les flashs des explosions magiques qui ravageaient le continent.
Et toujours, cette sensation dans sa fourrure... que quelque chose de plus profond encore se produisait en ce moment même...
Quelque chose l'avait sorti du sommeil vers lequel il s'était senti plonger. Sans bouger un muscle, il inspecta son antre dans les moindres détails...
Tout était en ordre.
Rien n'avait bougé.
Ses garçons étaient encore absorbés par la lecture de ce livre empli d'images de batailles et de lieux lointains.
Le feu crépitait doucement.
Tapahari dormait aussi, appuyée contre son flanc, les doigts serrés autour de sa plume et de la lettre pour la reine Beldura qu'elle écrivait avant d'être vaincue par la fatigue.
Son amie se démenait depuis des jours pour veiller sur tout, être sur tous les fronts, tous les chantiers, dépassant mille fois ses obligations de chamane pour être certaine que les nouveaux habitants de l'île ne manquaient de rien. Conséquence : elle était tombée malade.
Rien de grave, mais il avait dû la menacer de la porter comme un chaton devant tout le monde pour qu'elle accepte de le rejoindre chez lui pour se reposer et se soigner convenablement. Depuis, sa fièvre était tombée, mais il y avait toujours trace de sa toux dans sa respiration sifflante, alors même qu'elle dormait.
Béhékine sourit en l'observant : elle l'avait accusé de se venger de la manière dont elle l'avait traité lors de sa propre convalescence, suite à l'incident avec le Brûleur. Mais vraiment ! Ce n'était pas son genre d'être rancunier !
Non, ce qui l'avait réveillé n'était pas directement là.
Pourtant...
Un frisson remonta le long de sa queue, lui hérissant les poils jusqu'à la nuque.
Une vague.
Puis une autre.
Encore une autre.
Le Membraneux bestial plissa les yeux.
Son corps était ce qu'il était, mais à ce niveau... qu'il soit capable de le détecter passivement...
La Bataille sur le continent avait repris.
Avec suffisamment de force pour risquer de tout embraser, sans distinction de camp.
Il avait transformé l'île en forteresse, abritant les habitants de l'Archipel qui le souhaitaient.
Une protection contre cette guerre.
Béhékine avait tiré les leçons de ses mésaventures.
Sa forteresse avait un donjon, une salle secrète, au cas où les murs tombaient.
Une ultime cache, pour préserver ce qu'il avait de plus précieux...
C'était sans doute le moment.
Béhékine manifesta ses bras de brume et, avec tendresse, porta Tapahari jusqu'à son "nid" et la recouvrant d'une couverture pour qu'elle n'ait pas froid.
Il se releva et se dirigea vers la sortie, rassurant ses garçons au passage qui devaient bien sentir que quelque chose se passait.
Ils le suivirent à l'extérieur, dans cette étrange nuit perpétuelle, et le regardèrent préparer un sortilège comme ils ne l'avaient jamais vu faire. Le Membraneux Bestial usa et abusa de ses pouvoirs, empilant les uns sur les autres une multitude de sortilèges de protection autour de son antre, isolant l'intérieur du reste du monde.
Après un temps indéfini, il se laissa tomber au sol, à bout de souffle. Épuisé mais... rassuré.
Tout en essayant de rassurer également ses garçons inquiets qui vinrent poser leurs petites mains tout contre son museau et son visage, il porta son regard vers le nord.
Ses yeux voyaient les flashs des explosions magiques qui ravageaient le continent.
Et toujours, cette sensation dans sa fourrure... que quelque chose de plus profond encore se produisait en ce moment même...
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Lun 23 Jan 2023 - 15:40
Il lui semblait lutter contre des montagnes ou contre un océan déchainé. Il lui semblait que chacun de ses actes lui revenait dessus, plus vite, plus fort. Que les ennemis étaient inépuisables, inébranlables. Oh, elle le savait évidemment. Elle se doutait bien, qu’ils seraient infâmes, qu’ils les bloqueraient, qu’ils les affaibliraient. Mais elle ressentait comme une douleur chaque mort de l'Alliance. Elle n'avait que trop conscience lui semblait-il de tous ceux qui tombaient au combat, que tous ceux qui périssaient pour les autres. Sous ses yeux, c’était une boucherie qui se déroulait, elle le savait. Mais à aucun moment elle ne devait perdre des yeux son objectif: vaincre. Et pour ça, tous les moyens étaient bons, certes, mais le meilleur restait tout de même l'application de la stratégie qu’elle avait personnellement fomentée pendant des mois. Elle devait ignorer le bestiaire, ignorer les cris, ignorer les bateaux volants, ignorer les combattants, ignorer les épées, les flèches et les coups, elle devait ignorer les doutes, elle devait ignorer la peur, et elle devait surtout, surtout, surtout, ignorer la mort, partout autour d’elle.
Car elle devait dénouer le bouclier, et mettre en place le Filet. Cette lutte faisait rage, était épuisante, mais elle était vitale. Les mages noirs étaient forts, et il était du devoir de ses équipes de magiciens de ne pas se laisser dépasser. Lorsqu’enfin Séléné sentit les effets de ses efforts, lorsqu'enfin elle sentit le bouclier qui limitait jusque-là leur magie céder, ce fut exactement comme si un énorme poids s'envoler de sa poitrine, de ses épaules, et la libérait. Elle se sentait soudain plus forte, plus vivante, plus capable. Elle fit un signe à un Télépathe près d’elle, et le signal partit.
Il suffit d’un clignement de paupière pour que soudain des milliers de personnes disparaissent du champ de bataille. Les mages de ses équipes n’étaient plus là. Elle-même se téléporta à quelques mètres, se retrouvant exactement là où elle devait être. Puis, elle forma autour d’elle un bouclier protecteur, invisible, mais qui lui permettrait d’être en sécurité le temps de l’opération.
La première partie du Filet était là. Elle le savait: les mages étaient à leur place, à des intervalles parfaits. Et, dans son esprit, elle sentait les magies s’étendre, se toucher, se sentir, se reculer, puis avancer de nouveau pour se rejoindre, se reconnaissaient puis s'unissaient. En elle déferlait à présent une puissance phénoménale, la puissance additionnée de tous les mages qui collaboraient.
Il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver cette idée: après tout, comme sinon défier l’Ombre et ses Réprouvés du point de vue de la puissance magique ? Sa maîtrise technique avait beau être exceptionnelle, elle le savait; face à une Eden, elle ne faisait pas le poids. Aucun d’eux ne faisait le poids. Mais ensemble … Elle avait lu des dizaines de récits de mages anciens. Plusieurs d’entre eux parlaient de coopération entre mages, pour des opérations de bien plus grande ampleur que ce que l’on en faisait aujourd’hui. Il était d'ailleurs étonnant de constater que ce qui paraissait être une pratique très exceptionnelle en ces temps anciens s’était à la fois démocratisée et appauvrie.
Une fois cette surprise passée, elle avait élaboré une stratégie. Il lui avait fallu beaucoup de mages, énormément de mages. Elle avait séparé les tâches, divisé le travail afin que personne ne puisse avoir une vision d’ensemble du projet, et qu’ainsi, personne ne puisse, même sous la torture, donner des informations qui pourraient compromettre la réussite de l’opération.
Ainsi, il y avait eu des mages chargé du recrutement, d’autres de réfléchir au placement. D’autres encore avaient mis en place la stratégie de communication, quand d'autres avaient réfléchi au sort à lancer, là où d’autres avaient appris à collaborer. Et il y avait encore tant d’autres rôles … Séléné avait fait attention à ceux qu'elle allait envoyer former le Filet lui-même. Il fallait un équilibre entre mages puissants et mages plus faibles afin d’avoir des personnes pouvant impulser le mouvement et d’autres capables de simplement conduire la magie. Il fallait des gens conscients aussi qu’ils pouvaient y laisser leur magie, carbonisés par tant de pouvoir en eux de manière aussi soudaine.
Il fallait, aussi, qu’elle ne se laisse pas écraser par le pression qu'on laissait peser sur ses épaules. Elle était seule, et c’était avec son cerveau, ses connaissances, ses livres, qu’on prévoyait de parvenir à défaire l’Ombre. De toute façon, de ce qu'elle en savait, personne d’autre n’avait proposé de stratégie.
Elle se sentait inondée, irriguée de magie. Il lui semblait qu’elle était consciente du monde entier, de son moindre mouvement, de sa moindre respiration. Il y avait en elle une plénitude jamais atteinte, une sensation d’apaisement due à la puissance, à sa douceur, sa chaleur, sa rondeur. D’autres, elle le savait, vivraient cela comme un flot tumultueux cherchant à les briser, les noyer, les écraser, les chasser, comme un monstre à maîtriser. chacun Percevrait cette puissance magique différemment, chacun serait traversé différemment par elle, et c’était pour cela qu’il fallait agir vite.
Il lui fallait simplement prier pour qu'aucun de ses alliés ne l’abandonne, pour que tout le monde tienne son poste. Du coin de l'œil, avant que la magie ne surpasse tout, elle avait vu le plan se mettre en place.
Alors, dans son esprit, elle commença le compte à rebours.
Car elle devait dénouer le bouclier, et mettre en place le Filet. Cette lutte faisait rage, était épuisante, mais elle était vitale. Les mages noirs étaient forts, et il était du devoir de ses équipes de magiciens de ne pas se laisser dépasser. Lorsqu’enfin Séléné sentit les effets de ses efforts, lorsqu'enfin elle sentit le bouclier qui limitait jusque-là leur magie céder, ce fut exactement comme si un énorme poids s'envoler de sa poitrine, de ses épaules, et la libérait. Elle se sentait soudain plus forte, plus vivante, plus capable. Elle fit un signe à un Télépathe près d’elle, et le signal partit.
Il suffit d’un clignement de paupière pour que soudain des milliers de personnes disparaissent du champ de bataille. Les mages de ses équipes n’étaient plus là. Elle-même se téléporta à quelques mètres, se retrouvant exactement là où elle devait être. Puis, elle forma autour d’elle un bouclier protecteur, invisible, mais qui lui permettrait d’être en sécurité le temps de l’opération.
La première partie du Filet était là. Elle le savait: les mages étaient à leur place, à des intervalles parfaits. Et, dans son esprit, elle sentait les magies s’étendre, se toucher, se sentir, se reculer, puis avancer de nouveau pour se rejoindre, se reconnaissaient puis s'unissaient. En elle déferlait à présent une puissance phénoménale, la puissance additionnée de tous les mages qui collaboraient.
Il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver cette idée: après tout, comme sinon défier l’Ombre et ses Réprouvés du point de vue de la puissance magique ? Sa maîtrise technique avait beau être exceptionnelle, elle le savait; face à une Eden, elle ne faisait pas le poids. Aucun d’eux ne faisait le poids. Mais ensemble … Elle avait lu des dizaines de récits de mages anciens. Plusieurs d’entre eux parlaient de coopération entre mages, pour des opérations de bien plus grande ampleur que ce que l’on en faisait aujourd’hui. Il était d'ailleurs étonnant de constater que ce qui paraissait être une pratique très exceptionnelle en ces temps anciens s’était à la fois démocratisée et appauvrie.
Une fois cette surprise passée, elle avait élaboré une stratégie. Il lui avait fallu beaucoup de mages, énormément de mages. Elle avait séparé les tâches, divisé le travail afin que personne ne puisse avoir une vision d’ensemble du projet, et qu’ainsi, personne ne puisse, même sous la torture, donner des informations qui pourraient compromettre la réussite de l’opération.
Ainsi, il y avait eu des mages chargé du recrutement, d’autres de réfléchir au placement. D’autres encore avaient mis en place la stratégie de communication, quand d'autres avaient réfléchi au sort à lancer, là où d’autres avaient appris à collaborer. Et il y avait encore tant d’autres rôles … Séléné avait fait attention à ceux qu'elle allait envoyer former le Filet lui-même. Il fallait un équilibre entre mages puissants et mages plus faibles afin d’avoir des personnes pouvant impulser le mouvement et d’autres capables de simplement conduire la magie. Il fallait des gens conscients aussi qu’ils pouvaient y laisser leur magie, carbonisés par tant de pouvoir en eux de manière aussi soudaine.
Il fallait, aussi, qu’elle ne se laisse pas écraser par le pression qu'on laissait peser sur ses épaules. Elle était seule, et c’était avec son cerveau, ses connaissances, ses livres, qu’on prévoyait de parvenir à défaire l’Ombre. De toute façon, de ce qu'elle en savait, personne d’autre n’avait proposé de stratégie.
Elle se sentait inondée, irriguée de magie. Il lui semblait qu’elle était consciente du monde entier, de son moindre mouvement, de sa moindre respiration. Il y avait en elle une plénitude jamais atteinte, une sensation d’apaisement due à la puissance, à sa douceur, sa chaleur, sa rondeur. D’autres, elle le savait, vivraient cela comme un flot tumultueux cherchant à les briser, les noyer, les écraser, les chasser, comme un monstre à maîtriser. chacun Percevrait cette puissance magique différemment, chacun serait traversé différemment par elle, et c’était pour cela qu’il fallait agir vite.
Il lui fallait simplement prier pour qu'aucun de ses alliés ne l’abandonne, pour que tout le monde tienne son poste. Du coin de l'œil, avant que la magie ne surpasse tout, elle avait vu le plan se mettre en place.
Alors, dans son esprit, elle commença le compte à rebours.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 15:28
Il y avait son sang qui battait à ses oreilles, pompé par son cœur devenu fou. Il y avait l’odeur du champ de bataille, cette odeur de terre humide, fraîchement retournée et à présent gorgée du sang et des entrailles des combattants qui se répandaient sur le sol, odeur à laquelle se mêlaient celles de la poudre et des explosions.
Il entendait, oui, les murmures sur la lumière, mais il les ignorait. Il ignorait tout, tout ce qui n'était pas destruction, violence, mort. Il ignorait tout ce qui n’était pas contact de ses armes sous ses doigts, tout ce qui n'était pas nuque à briser d’un coup net, ennemi à occire sans plus y réfléchir. Il combattait depuis des heures, et il était couvert déjà du sang de ses ennemis, qui empoissait ses cheveux, donnait à tout un goût métallique, assombrissait sa tenue, séchait sur sa peau. Et pourtant, aucune fatigue. A aucun moment, il ne s’était senti faiblir, pas même un peu, pas même un instant. Il avait senti, en quelques instants, le vent tourner. Il avait senti que le bouclier était tombé, non pas car il était sensible à la magie, mais bien car, face à lui, les mages se faisaient soudain plus dangereux. Il fallait lutter un peu plus pour les occire, pour ajouter leur nom à la centaine qui devait déjà orner sa liste pour celle seule bataille. Peut-être y en avait-il même plus encore que cela … Et Eden ? Combien, à elle seule, avait-elle pu défaire d’ennemis par sa simple magie ? Tant de puissance dans une seule femme …
Il ne savait plus vraiment distinguer les effets de la D.A.D. de la simple chimie de son cerveau et ses réactions sur le champ de bataille. Qu’est ce qui était normal ? Qu’est ce qui était l’effet du poison ? En tous c’était grisant, exaltant. C'était bon, fort. Il se tourna, avisant Eden, non loin, qui tenait en son pouvoir un homme qui se tortillait. Elle était dos à lui. Il eut un sourire dur. Puis, il baissa les yeux, sentant l'approche d’un nouvel ennemi, alors qu’il progressait vers le camp adverse, avançant vers ses puissants, ses têtes à couper.
Et soudain, devant lui, des yeux verts, immenses, qui contrastaient avec un éclair roux en mouvement, lui même semblant trancher sur le noir, le gris, le marron ambiants de ce monde plongé dans la nuit. Il lui semblait avoir vu la lumière, avoir été frappé par elle avec une force inimaginable.
Il lutta. Il se sentit lutter, pour recouvrer ses esprits, alors qu’une partie de son cerveau prenait le pouvoir sur l’autre, sur celle qui lui hurlait de tuer tout ce qui bougeait jusqu’à la victoire.
Quand il reposa les yeux sur son nouvel adversaire, son regard était moins vitreux. Et il sentait comme une brûlure près de son cœur, là où il avait mis le grigri rose fabriqué par Noïa que lui avait offert Nathalia, Nathalia qui était soudain face à lui. Ce qui redoutait était arrivé.
En se forçant à déglutir, il tourna un peu autour d'elle, se plaçant entre Eden et elle, comme si son corps pouvait empêcher la Réprouvée de voir ce qui se passait s’il lui venait l’idée de se tourner. Comme un prédateur prêt à attaquer, aussi.
Il entendait, oui, les murmures sur la lumière, mais il les ignorait. Il ignorait tout, tout ce qui n'était pas destruction, violence, mort. Il ignorait tout ce qui n’était pas contact de ses armes sous ses doigts, tout ce qui n'était pas nuque à briser d’un coup net, ennemi à occire sans plus y réfléchir. Il combattait depuis des heures, et il était couvert déjà du sang de ses ennemis, qui empoissait ses cheveux, donnait à tout un goût métallique, assombrissait sa tenue, séchait sur sa peau. Et pourtant, aucune fatigue. A aucun moment, il ne s’était senti faiblir, pas même un peu, pas même un instant. Il avait senti, en quelques instants, le vent tourner. Il avait senti que le bouclier était tombé, non pas car il était sensible à la magie, mais bien car, face à lui, les mages se faisaient soudain plus dangereux. Il fallait lutter un peu plus pour les occire, pour ajouter leur nom à la centaine qui devait déjà orner sa liste pour celle seule bataille. Peut-être y en avait-il même plus encore que cela … Et Eden ? Combien, à elle seule, avait-elle pu défaire d’ennemis par sa simple magie ? Tant de puissance dans une seule femme …
Il ne savait plus vraiment distinguer les effets de la D.A.D. de la simple chimie de son cerveau et ses réactions sur le champ de bataille. Qu’est ce qui était normal ? Qu’est ce qui était l’effet du poison ? En tous c’était grisant, exaltant. C'était bon, fort. Il se tourna, avisant Eden, non loin, qui tenait en son pouvoir un homme qui se tortillait. Elle était dos à lui. Il eut un sourire dur. Puis, il baissa les yeux, sentant l'approche d’un nouvel ennemi, alors qu’il progressait vers le camp adverse, avançant vers ses puissants, ses têtes à couper.
Et soudain, devant lui, des yeux verts, immenses, qui contrastaient avec un éclair roux en mouvement, lui même semblant trancher sur le noir, le gris, le marron ambiants de ce monde plongé dans la nuit. Il lui semblait avoir vu la lumière, avoir été frappé par elle avec une force inimaginable.
Il lutta. Il se sentit lutter, pour recouvrer ses esprits, alors qu’une partie de son cerveau prenait le pouvoir sur l’autre, sur celle qui lui hurlait de tuer tout ce qui bougeait jusqu’à la victoire.
Quand il reposa les yeux sur son nouvel adversaire, son regard était moins vitreux. Et il sentait comme une brûlure près de son cœur, là où il avait mis le grigri rose fabriqué par Noïa que lui avait offert Nathalia, Nathalia qui était soudain face à lui. Ce qui redoutait était arrivé.
En se forçant à déglutir, il tourna un peu autour d'elle, se plaçant entre Eden et elle, comme si son corps pouvait empêcher la Réprouvée de voir ce qui se passait s’il lui venait l’idée de se tourner. Comme un prédateur prêt à attaquer, aussi.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:19
Nathalia commençait à sentir la fatigue. L’euphorie de la bataille était en train de s’évaporer enfin euphorie pas vraiment plutôt l’adrénaline de la bataille. Celle qui l’avait fait quitter son foyer pour venir se battre corps et âme ici. Son esprit fonctionnait de manière totalement mécanique il n’y avait ni la place ni le temps de penser à autre chose qu’à la survie. Ses yeux de chat lui permettaient un certain avantage sur ses adversaires car elle y voyait dans cette nuit noire. Elle pouvait viser sans trop de difficulté ce qui faisait que ses coups étaient précis et efficaces. Elle reconnaissait aussi les civils des combattants mais la pression était trop grande pour en faire quoi que ce soit d'autre que blesser moins mortellement les civils. Alors qu’elle enlevait son épée d’un corps, elle se tourna pour faire face à ce qu’elle avait espéré n’avoir jamais à affronter. Angel. Il était là devant elle Elle cligna des yeux un instant ne sachant pas si il allait l’attaquer ou non et elle restait sur ses gardes le souffle lourd. Soudain ce qui était automatique ne l’était plus vraiment c’est comme si tout avait été mis sur pause sauf ses pensées qui fusaient à toute vitesse.
Vallait il mieux qu’elle meurt de sa main plutôt que d’une autre ? Fallait il qu’elle prive Noïa de rencontrer son père ? Devait elle se jeter à son cou et l’embrasser à pleine bouche ? Bouche qu’elle aimait tant embrasser. Elle secoua la tête lentement de gauche à droite. Un non qui répondait à chacune de ses questions et qui ressemblait quand on connaissait la situation à une supplication.
Il avait changé de position et elle avait suivi ce mouvement avec son corps comme des félins se faisant face. Elle l’observait sans vraiment savoir quoi faire. Puis il articula quelque chose qu’elle ne comprit pas. Il lui fonça dessus. Elle réussit à parer l’attaque grâce à ses réflexes de chat.
Cette fois-ci elle comprit ce qu’il venait de dire: il lui disait de fuir. Et après l’avoir poussé, elle battit en retraite courant de toutes ses forces vers son camp. Son coeur battait encore plus lourdement que ce qu’il battait déjà depuis des heures. Elle essuya une larme sur sa joue et poussa un cri de rage. On lui fonçait de nouveau dessus, elle n’avait plus le temps de se ressaisir, elle devait agir et vite pour ne pas mourir pour pouvoir lui dire merci quand tout ceci serait fini. Elle devait vivre. Pour Noïa et Angel elle devait survivre à tout ça. Une flèche vint lui siffler droit dans l’oreille et à quelques millimètres près lui aurait arraché le coup de fouet qu’il lui fallait pour se remettre dans la bataille.
La mécanique se remettant en route elle fonça droit sur un soldat qui semblait sur le point d’attaquer une mage dans une sorte de transe. La mage en question était Séléné Saralondë reconnaissable avec ses long cheveux blanc et son armure d’Eaque. Elle semblait hors du temps et même de l’espace. Il fallut un peu de temps à Nathalia pour comprendre que la ministre avait tout un tas de sortilèges de protection autour d’elle. En attendant de comprendre ça, elle avait continué à la “défendre” contre les attaques ennemies. C’est lorsqu’elle loupa un attaquant qui se prit un mur magique qu’elle se mit à bouger laissant Séléné pour aller à un autre endroit de la bataille cherchant à se frayer un chemin sur les cadavres qui s’entassaient.
Vallait il mieux qu’elle meurt de sa main plutôt que d’une autre ? Fallait il qu’elle prive Noïa de rencontrer son père ? Devait elle se jeter à son cou et l’embrasser à pleine bouche ? Bouche qu’elle aimait tant embrasser. Elle secoua la tête lentement de gauche à droite. Un non qui répondait à chacune de ses questions et qui ressemblait quand on connaissait la situation à une supplication.
Il avait changé de position et elle avait suivi ce mouvement avec son corps comme des félins se faisant face. Elle l’observait sans vraiment savoir quoi faire. Puis il articula quelque chose qu’elle ne comprit pas. Il lui fonça dessus. Elle réussit à parer l’attaque grâce à ses réflexes de chat.
Cette fois-ci elle comprit ce qu’il venait de dire: il lui disait de fuir. Et après l’avoir poussé, elle battit en retraite courant de toutes ses forces vers son camp. Son coeur battait encore plus lourdement que ce qu’il battait déjà depuis des heures. Elle essuya une larme sur sa joue et poussa un cri de rage. On lui fonçait de nouveau dessus, elle n’avait plus le temps de se ressaisir, elle devait agir et vite pour ne pas mourir pour pouvoir lui dire merci quand tout ceci serait fini. Elle devait vivre. Pour Noïa et Angel elle devait survivre à tout ça. Une flèche vint lui siffler droit dans l’oreille et à quelques millimètres près lui aurait arraché le coup de fouet qu’il lui fallait pour se remettre dans la bataille.
La mécanique se remettant en route elle fonça droit sur un soldat qui semblait sur le point d’attaquer une mage dans une sorte de transe. La mage en question était Séléné Saralondë reconnaissable avec ses long cheveux blanc et son armure d’Eaque. Elle semblait hors du temps et même de l’espace. Il fallut un peu de temps à Nathalia pour comprendre que la ministre avait tout un tas de sortilèges de protection autour d’elle. En attendant de comprendre ça, elle avait continué à la “défendre” contre les attaques ennemies. C’est lorsqu’elle loupa un attaquant qui se prit un mur magique qu’elle se mit à bouger laissant Séléné pour aller à un autre endroit de la bataille cherchant à se frayer un chemin sur les cadavres qui s’entassaient.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:25
Il ne pouvait, ne pourrait plus jamais la tuer.
Fuis, lui intima-t-il, en se jetant sur elle.
Il l'esquiva, para, souple, agile, rapide. Il se laissa dépasser, et de nouveau, en passant près d’elle, se son oreille, en inspirant son parfum, il répéta:
Fuis.
Elle le poussa, alors qu'il préparait une nouvelle attaque factice, et fila. Déséquilibré, il tomba au sol et il la vit s’éloigner entre les combattants et les cadavres. Il ne pouvait pas faire plus pour elle, pas encore, pas maintenant. Eden était trop proche, bien trop proche. Mais il ne put s’empêcher de sourire. Même si c’était à peine pour quelques minutes, au moins, elle vivrait. Avec un peu de chances, son erreur occuperait Eden suffisamment pour qu’elle oublie Nathalia.
Soudain, il avisa que sa poche s’était déchirée, et qu’à terre, devant lui, il y avait un grigri de laine colorée. Un grigri fabriqué pour lui. Le premier cadeau qu’on lui avait offert depuis des années, tombé dans le faux-combat contre Nathalia. Et dans sa gorge, une grosse boule, qui prenait toute la place. Il faudrait peut-être qu’il aille voir un médecin. Ce n’était pas normal d’avoir une boule dans la gorge. Il n’avait jamais eu ça avant.
Toujours à genoux, il se pencha pour le ramasser, lorsque soudain, son auriculaire explosa.
Fuis, lui intima-t-il, en se jetant sur elle.
Il l'esquiva, para, souple, agile, rapide. Il se laissa dépasser, et de nouveau, en passant près d’elle, se son oreille, en inspirant son parfum, il répéta:
Fuis.
Elle le poussa, alors qu'il préparait une nouvelle attaque factice, et fila. Déséquilibré, il tomba au sol et il la vit s’éloigner entre les combattants et les cadavres. Il ne pouvait pas faire plus pour elle, pas encore, pas maintenant. Eden était trop proche, bien trop proche. Mais il ne put s’empêcher de sourire. Même si c’était à peine pour quelques minutes, au moins, elle vivrait. Avec un peu de chances, son erreur occuperait Eden suffisamment pour qu’elle oublie Nathalia.
Soudain, il avisa que sa poche s’était déchirée, et qu’à terre, devant lui, il y avait un grigri de laine colorée. Un grigri fabriqué pour lui. Le premier cadeau qu’on lui avait offert depuis des années, tombé dans le faux-combat contre Nathalia. Et dans sa gorge, une grosse boule, qui prenait toute la place. Il faudrait peut-être qu’il aille voir un médecin. Ce n’était pas normal d’avoir une boule dans la gorge. Il n’avait jamais eu ça avant.
Toujours à genoux, il se pencha pour le ramasser, lorsque soudain, son auriculaire explosa.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:26
Elle n’était pas bête, elle ne l’avait jamais été, et elle ne le serait jamais. Elle avait toujours aimé tenir les autres en son pouvoir, et avait toujours détesté les sentir lui échapper. Ainsi, lorsqu’elle avait senti la présence de son Limier près d’elle, c’était avec une certaine délectation à l’idée de le voir se livrer à toutes les horreurs possibles qu'elle avait tourné la tête.
La drogue avait rendu son fidèle chien plus fidèle encore. Elle qui l’avait senti lui filer entre les doigts des mois durant, elle l'avait retrouvé sur cette bataille comme elle aurait toujours voulu le voir: impitoyable et sanguinaire. Comme elle. Elle qui avait avec un plaisir certain décimé en premier ceux qui avaient eu l’audace de lui résister. Les hommes et les femmes qui n’avaient pas cédé aux avances de l’Ombre, aux propositions d’Eden. Tous avaient déjà trouvé la mort dans d’atroces souffrances. Ce n’était que juste rémunération de leur orgueil. Qui étaient-ils pour s’imaginer pouvoir résister à sa puissance ?
C’était l’un d’eux qui avait peu à peu senti l’oxygène s’enfuir de son sang qui venait de lâcher un dernier gargouillis avant de sombrer à tout jamais, s’effondrant à ses pieds, vidé de toute énergie vitale. Il était entre elle et son objectif: les souverains de l’Alliance. Elle laissait les ministres et autres puissants à ses Frères et Soeurs, aux larbins. Elle, elle se réservait le plat de résistance. D’abord, la rouquine aux grands airs innocents ferait une entrée de choix. Puis, le grand dadais sans cerveau composerait un plat de résistance tout à fait adapté. Enfin, la sublime blonde inflexible offrirait un dessert succulent. Et après cela, elle triompherait, gorgée d’une puissance suffisante pour défier Ulrik, lui rappeler qui, entre eux deux, était et serait toujours le favori du Père. Et peu à peu, les autres seraient oubliés, il ne resterait qu'Höelle aux côtés du Père. Et un jour, le Père ne serait plus, et le monde serait Sien.
A cette simple pensée un sourire de délice aurait dû étirer ses lèvres, mais la scène face à elle lui coupait toute envie de sourire, toute velléité de triomphe. Angel Dust venait de laisser s’échapper un ennemi. Juste cette constatation suffirait à la mettre en rage. Mais ce n’était même pas n'importe quel ennemi, non. C’était Nathalia Koneko. Et il était censé lui porter la même haine qu’elle le faisait. Simplement la voir suffisait à lui brûler les intestins d’une envie de meutre et de souffrances. Elle avait envie de la torturer, des heures et des heures durant, sans jamais s’arrêter, afin qu’elle supplie qu’enfin on la tue, on la laisse expirer ce qu'elle avait bien l’intention de lui refuser systématiquement, la gardant en vie pour mieux la faire souffrir, pour mieux la briser.
Et voilà que soudain, Dust l’épargnait ? Qu’il la loupait, exprès, qu’il la laissait filer ? Qu'il lui laissait la vie sauve?
Angel Dust venait de la trahir. C'était tout ce qu'elle voyait. Et on ne la trahissait pas impunément. Peu à peu, il perdrait tout.
D’un geste du doigt, elle éventra la poche où se trouvait l’objet qui, elle le sentait à présent, éloignait d’elle son fidèle chien de garde. Il se penchait. D’un claquement de doigts, elle fit exploser son auriculaire, en premier avertissement.
Tu perdras tout.
Cette sentence comme une prémonition avait été prononcée face à lui, alors qu'elle lévitait juste un peu au-dessus de lui.
La drogue avait rendu son fidèle chien plus fidèle encore. Elle qui l’avait senti lui filer entre les doigts des mois durant, elle l'avait retrouvé sur cette bataille comme elle aurait toujours voulu le voir: impitoyable et sanguinaire. Comme elle. Elle qui avait avec un plaisir certain décimé en premier ceux qui avaient eu l’audace de lui résister. Les hommes et les femmes qui n’avaient pas cédé aux avances de l’Ombre, aux propositions d’Eden. Tous avaient déjà trouvé la mort dans d’atroces souffrances. Ce n’était que juste rémunération de leur orgueil. Qui étaient-ils pour s’imaginer pouvoir résister à sa puissance ?
C’était l’un d’eux qui avait peu à peu senti l’oxygène s’enfuir de son sang qui venait de lâcher un dernier gargouillis avant de sombrer à tout jamais, s’effondrant à ses pieds, vidé de toute énergie vitale. Il était entre elle et son objectif: les souverains de l’Alliance. Elle laissait les ministres et autres puissants à ses Frères et Soeurs, aux larbins. Elle, elle se réservait le plat de résistance. D’abord, la rouquine aux grands airs innocents ferait une entrée de choix. Puis, le grand dadais sans cerveau composerait un plat de résistance tout à fait adapté. Enfin, la sublime blonde inflexible offrirait un dessert succulent. Et après cela, elle triompherait, gorgée d’une puissance suffisante pour défier Ulrik, lui rappeler qui, entre eux deux, était et serait toujours le favori du Père. Et peu à peu, les autres seraient oubliés, il ne resterait qu'Höelle aux côtés du Père. Et un jour, le Père ne serait plus, et le monde serait Sien.
A cette simple pensée un sourire de délice aurait dû étirer ses lèvres, mais la scène face à elle lui coupait toute envie de sourire, toute velléité de triomphe. Angel Dust venait de laisser s’échapper un ennemi. Juste cette constatation suffirait à la mettre en rage. Mais ce n’était même pas n'importe quel ennemi, non. C’était Nathalia Koneko. Et il était censé lui porter la même haine qu’elle le faisait. Simplement la voir suffisait à lui brûler les intestins d’une envie de meutre et de souffrances. Elle avait envie de la torturer, des heures et des heures durant, sans jamais s’arrêter, afin qu’elle supplie qu’enfin on la tue, on la laisse expirer ce qu'elle avait bien l’intention de lui refuser systématiquement, la gardant en vie pour mieux la faire souffrir, pour mieux la briser.
Et voilà que soudain, Dust l’épargnait ? Qu’il la loupait, exprès, qu’il la laissait filer ? Qu'il lui laissait la vie sauve?
Angel Dust venait de la trahir. C'était tout ce qu'elle voyait. Et on ne la trahissait pas impunément. Peu à peu, il perdrait tout.
D’un geste du doigt, elle éventra la poche où se trouvait l’objet qui, elle le sentait à présent, éloignait d’elle son fidèle chien de garde. Il se penchait. D’un claquement de doigts, elle fit exploser son auriculaire, en premier avertissement.
Tu perdras tout.
Cette sentence comme une prémonition avait été prononcée face à lui, alors qu'elle lévitait juste un peu au-dessus de lui.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:27
La douleur de l’explosion de son doigt lui avait fait monter les larmes aux yeux immédiatement, et le sang qui coulait sur ses joues se confondait avec celui de ses ennemis. Il y avait face à lui une Réprouvée mécontente de découvrir que son fidèle larbin lui avait fait des infidélités. Et elle tenait manifestement à le lui faire sentir.
Sans ramasser le petit objet, serrant les dents, il se redressa, faisant face à Eden qui était arrivée en lévitant, espérant la distraire suffisamment pour que Nathalia prenne de la distance. Une lame dans chaque main, apparues presque par magie, il la tenait à distance, mais la lueur noire qui émanait des mains de la Réprouvée n’augurait rien de bon. Vraiment rien de bon.
Calme toi, Eden.
Le rire qui jaillit d’elle le frappa plus sûrement qu'une gifle. Cette femme était folle. Autour d’eux se déroulait une bataille digne des plus grands récits d’horreur et elle, elle, elle ne pensait qu’à le réduire à néant. Et pourquoi ? Car il avait cessé d'obéir, car il avait ôté ses œillères. Car, sur le champ de bataille, il n’avait pas tué la mère de son enfant. Il avait épargné celle qui lui avait offert le grigri que protégeait une poche que la Réprouvée avait éventrée.
Angel Dust avait toujours vécu immergé dans la violence, au point d’en faire son mode de vie au quotidien sans même avoir à y réfléchir tant cela lui paraissait naturel. Il était Arma Hominium, il était littéralement une arme. Que faire d’autre, alors ?
Dès l’enfance, il avait été formé à détruire, à tuer. Sa première mission solo ? Débarrasser Elysion d’une famille de métis qui n'auraient jamais dû exister. Il l’avait remplie, sans flancher, sans émotion. Même face aux cris, même face aux supplications. Il n’avait rien laissé l’atteindre, et la terre s’était gorgée de sang, le sol s’était nourri de leurs entrailles encore palpitantes. Il avait tué, oui, bien plus qu'il n'aurait pu compter. Il avait été tueur à gages, toute sa vie. Il savait manier les armes, toutes les armes, n’importe quelle arme. Il avait transformé son propre corps en arme, plus mortelle que n’importe quelle lame.
Et voilà qu’il voulait discuter ? Folie !
Je n’ai rien fait … de mal.
Non, en effet. Il n’avait rien fait de mal. Sauf que c’était contraire à tout ce qu’il avait toujours fait, avant. C’était contraire à toute sa vie, à toute sa trajectoire, et peut-être même à tout son être. Pour une fois, Angel Dust n’avait pas fait de mal. Pour une fois, Angel Dust n’avait pas cédé à la violence, pour une fois, il avait écouté autre chose que ses muscles, pour une fois, il s’était autorisé une percée d’émotions.
Un rictus agita les lèvres d’Eden, alors que la distance entre eux diminuait, alors que la sentence se rapprochait.
Cela faisait des mois que cette carapace si dure, façonnée au fil des ans, se ramollissait. Il le savait, il le sentait. Il y avait eu quelque chose. Il y avait eu quelque chose quand pendant des mois il avait observé sa fille, loin, renonçant au plus machiavélique des plans dans l'espoir d’un jour pouvoir lui même nouer les rubans qui retenaient ses couettes. Il y avait eu quelque chose quand il était allé frapper à la porte de la maison où vivait Nathalia. Il y avait eu quelque chose lors de leurs entrevues. Il y avait eu quelque chose, à chaque fois, et ces toutes petites choses accumulées, ajoutées, avaient créé autre chose. Quelque chose de différent, de grand, de presque beau. Et il avait changé. Il le sentait.
Et aujourd’hui, au lieu de tenter de tuer, de détruire, il faisait autrement. Il épargnait, tentait de gagner du temps, tentait de parler.
Je l’ai simplement manquée. Ca arrive à tout le monde, de louper sa cible.
C’était faux. Il le savait. La femme face à lui le savait. Il n’aurait jamais pu la manquer, cette fille féline. Pas à cette distance. Pas là, sur ce champ de bataille. Pas comme ça. Elle était une cible facile, un cadeau offert. Il aurait pu la tuer, de mille manières différentes. Et il ne l'avait pas fait.
Parce qu’elle était la mère de leur enfant. Parce qu’il l’avait aimée. Parce qu’elle l’avait aimé. Parce qu’elle l’aimait encore. Parce qu’elle faisait de lui un autre homme. Parce qu’elle méritait de vivre, tellement plus que lui. Parce qu’elle non plus, ne l’avait pas tué.
Alors, il ne l’avait pas tuée. Pour ne pas faire de leur fille une orpheline.
Mais Eden n’était pas dupe. Eden n’était dupe de rien. De ses yeux, elle le transperçait. Discuter ne l’intéressait pas. Discuter ne l’avait jamais intéressée. Elle n’aimait que le chaos, et la destruction totale qui l’accompagnait.
Lui aussi, avant, ne voyait pas l’intérêt de la discussion. Mais Nathalia lui avait parlé. Nathalia lui avait appris les mots, Nathalia lui avait montré comment aller droit au cœur. Nathalia lui avait ouvert son coeur, Nathalia lui avait offert la possibilité de se dépasser. Nathalia lui avait ouvert la porte, Nathalia avait accepté qu’il revienne comme il était, malgré tout ce qu’il lui avait fait subir. Nathalia ne l’avait pas repoussé, et Nathalia avait accepté de parler.
Alors, il avait découvert le pouvoir de la parole, le pouvoir du langage. Le poids de toutes ces syllabes assemblées. Il avait découvert que par quelques phrases, on pouvait mille choses. Il avait découvert que par quelques mots, on pouvait rattraper des années perdues, éclaircir des années à venir. Il avait découvert qu’en un instant, le bon mot pouvait tout changer.
Il n’espérait pas arrêter la Réprouvée en lui parlant. Elle avait trop de haine en elle pour être stoppée ainsi. La soif du sang était plus forte que tout. La bataille exacerbait tout. Il voulait juste gagner du temps. Tant qu’il lui parlait, elle ne tuait pas. Tant qu’elle lui parlait, elle ne fauchait aucune vie. Tant qu’elle lui parlait, elle ne pourchassait pas Nathalia. Et c’était tout ce qui comptait. La discussion ne permettrait pas de la faire renoncer à la violence, juste de la repousser. Il le savait. Son petit doigt dans lequel pulsait la douleur, comme un avant goût, le lui disait.
Quelle différence cela fait, de toute façon ? Elle mourra, comme tous les autres. On le sait tous les deux.
Il mentait. Cette fois, il mentait franchement, de la même manière qu’il respirait. Nathalia ne mourrait pas, il refusait qu’elle meure. S’il ne la tuait pas, si Eden ne la tuait pas, elle survivrait. Car elle était forte.
Et car elle était leur cible, tous les autres Réprouvés le savaient et aucun ne voulait s’attirer l’ire de la plus excessive, de la plus dérangée, de la plus cinglée, de la plus détraquée des Réprouvés. Celle-là même qui s’avançait vers lui, avec un mouvement de poupée mécanique cassée.
Celle-là même dont la magie faisait luire le corps entier.
Il lui offrit un sourire, avant de plonger. Sa lame entra en elle comme dans du beurre alors qu’un rire dément l’agitait. Il n’eut pas le temps de se poser de questions qu’il avait déjà la sensation qu'une main déchirait sa peau, ses muscles, ses os, pour aller chercher ses entrailles.
Elle venait de l’ouvrir en deux comme on ouvrirait un poisson.
En tombant, il ne vit ni l’arme qu’elle avait utilisée, ni la blessure qu’il lui avait infligée. Il la voyait simplement rayonner de pouvoir, plus splendide que jamais, inaccessible. Elle ne l’avait jamais autant dégoûté. Il tomba en arrière, sur le grigri qui s’enfonça dans ses chairs meurtries.
Tu n’es qu’une vermine, et tu resteras à jamais une vermine, Dust. Redeviens la poussière insignifiante que tu as toujours été.
Il serra les dents, sentant le sang chaud lui empoisser le dos, contraste terrifiant avec la boue glacée dans laquelle il reposait et qui déjà maculait les organes qu’elle avait sortis. Il mourrait lentement, il le savait. Et elle le savait, évidemment.
Alors qu’elle se retournait, l’abandonnant à son sort, lui qui l’avait si fidèlement servie durant des années, il laissa son bras se transformer en revolver. Et il lui tira dessus. Six fois. Le dos. La tête.
Eden était persuadée que l’Ombre gagnerait. Angel espérait que l’Ombre serait détruite. Et il ferait en sorte qu’elle le soit. Eden n’était que la première étape. Peu à peu, tous les Réprouvés mourraient, et avec eux, peut-être, mourrait la violence qui empoisonnait le monde.
Alors peut-être, sa fille pourrait vivre avec sa mère une existence faite de douceur et de dialogues.
Sans ramasser le petit objet, serrant les dents, il se redressa, faisant face à Eden qui était arrivée en lévitant, espérant la distraire suffisamment pour que Nathalia prenne de la distance. Une lame dans chaque main, apparues presque par magie, il la tenait à distance, mais la lueur noire qui émanait des mains de la Réprouvée n’augurait rien de bon. Vraiment rien de bon.
Calme toi, Eden.
Le rire qui jaillit d’elle le frappa plus sûrement qu'une gifle. Cette femme était folle. Autour d’eux se déroulait une bataille digne des plus grands récits d’horreur et elle, elle, elle ne pensait qu’à le réduire à néant. Et pourquoi ? Car il avait cessé d'obéir, car il avait ôté ses œillères. Car, sur le champ de bataille, il n’avait pas tué la mère de son enfant. Il avait épargné celle qui lui avait offert le grigri que protégeait une poche que la Réprouvée avait éventrée.
Angel Dust avait toujours vécu immergé dans la violence, au point d’en faire son mode de vie au quotidien sans même avoir à y réfléchir tant cela lui paraissait naturel. Il était Arma Hominium, il était littéralement une arme. Que faire d’autre, alors ?
Dès l’enfance, il avait été formé à détruire, à tuer. Sa première mission solo ? Débarrasser Elysion d’une famille de métis qui n'auraient jamais dû exister. Il l’avait remplie, sans flancher, sans émotion. Même face aux cris, même face aux supplications. Il n’avait rien laissé l’atteindre, et la terre s’était gorgée de sang, le sol s’était nourri de leurs entrailles encore palpitantes. Il avait tué, oui, bien plus qu'il n'aurait pu compter. Il avait été tueur à gages, toute sa vie. Il savait manier les armes, toutes les armes, n’importe quelle arme. Il avait transformé son propre corps en arme, plus mortelle que n’importe quelle lame.
Et voilà qu’il voulait discuter ? Folie !
Je n’ai rien fait … de mal.
Non, en effet. Il n’avait rien fait de mal. Sauf que c’était contraire à tout ce qu’il avait toujours fait, avant. C’était contraire à toute sa vie, à toute sa trajectoire, et peut-être même à tout son être. Pour une fois, Angel Dust n’avait pas fait de mal. Pour une fois, Angel Dust n’avait pas cédé à la violence, pour une fois, il avait écouté autre chose que ses muscles, pour une fois, il s’était autorisé une percée d’émotions.
Un rictus agita les lèvres d’Eden, alors que la distance entre eux diminuait, alors que la sentence se rapprochait.
Cela faisait des mois que cette carapace si dure, façonnée au fil des ans, se ramollissait. Il le savait, il le sentait. Il y avait eu quelque chose. Il y avait eu quelque chose quand pendant des mois il avait observé sa fille, loin, renonçant au plus machiavélique des plans dans l'espoir d’un jour pouvoir lui même nouer les rubans qui retenaient ses couettes. Il y avait eu quelque chose quand il était allé frapper à la porte de la maison où vivait Nathalia. Il y avait eu quelque chose lors de leurs entrevues. Il y avait eu quelque chose, à chaque fois, et ces toutes petites choses accumulées, ajoutées, avaient créé autre chose. Quelque chose de différent, de grand, de presque beau. Et il avait changé. Il le sentait.
Et aujourd’hui, au lieu de tenter de tuer, de détruire, il faisait autrement. Il épargnait, tentait de gagner du temps, tentait de parler.
Je l’ai simplement manquée. Ca arrive à tout le monde, de louper sa cible.
C’était faux. Il le savait. La femme face à lui le savait. Il n’aurait jamais pu la manquer, cette fille féline. Pas à cette distance. Pas là, sur ce champ de bataille. Pas comme ça. Elle était une cible facile, un cadeau offert. Il aurait pu la tuer, de mille manières différentes. Et il ne l'avait pas fait.
Parce qu’elle était la mère de leur enfant. Parce qu’il l’avait aimée. Parce qu’elle l’avait aimé. Parce qu’elle l’aimait encore. Parce qu’elle faisait de lui un autre homme. Parce qu’elle méritait de vivre, tellement plus que lui. Parce qu’elle non plus, ne l’avait pas tué.
Alors, il ne l’avait pas tuée. Pour ne pas faire de leur fille une orpheline.
Mais Eden n’était pas dupe. Eden n’était dupe de rien. De ses yeux, elle le transperçait. Discuter ne l’intéressait pas. Discuter ne l’avait jamais intéressée. Elle n’aimait que le chaos, et la destruction totale qui l’accompagnait.
Lui aussi, avant, ne voyait pas l’intérêt de la discussion. Mais Nathalia lui avait parlé. Nathalia lui avait appris les mots, Nathalia lui avait montré comment aller droit au cœur. Nathalia lui avait ouvert son coeur, Nathalia lui avait offert la possibilité de se dépasser. Nathalia lui avait ouvert la porte, Nathalia avait accepté qu’il revienne comme il était, malgré tout ce qu’il lui avait fait subir. Nathalia ne l’avait pas repoussé, et Nathalia avait accepté de parler.
Alors, il avait découvert le pouvoir de la parole, le pouvoir du langage. Le poids de toutes ces syllabes assemblées. Il avait découvert que par quelques phrases, on pouvait mille choses. Il avait découvert que par quelques mots, on pouvait rattraper des années perdues, éclaircir des années à venir. Il avait découvert qu’en un instant, le bon mot pouvait tout changer.
Il n’espérait pas arrêter la Réprouvée en lui parlant. Elle avait trop de haine en elle pour être stoppée ainsi. La soif du sang était plus forte que tout. La bataille exacerbait tout. Il voulait juste gagner du temps. Tant qu’il lui parlait, elle ne tuait pas. Tant qu’elle lui parlait, elle ne fauchait aucune vie. Tant qu’elle lui parlait, elle ne pourchassait pas Nathalia. Et c’était tout ce qui comptait. La discussion ne permettrait pas de la faire renoncer à la violence, juste de la repousser. Il le savait. Son petit doigt dans lequel pulsait la douleur, comme un avant goût, le lui disait.
Quelle différence cela fait, de toute façon ? Elle mourra, comme tous les autres. On le sait tous les deux.
Il mentait. Cette fois, il mentait franchement, de la même manière qu’il respirait. Nathalia ne mourrait pas, il refusait qu’elle meure. S’il ne la tuait pas, si Eden ne la tuait pas, elle survivrait. Car elle était forte.
Et car elle était leur cible, tous les autres Réprouvés le savaient et aucun ne voulait s’attirer l’ire de la plus excessive, de la plus dérangée, de la plus cinglée, de la plus détraquée des Réprouvés. Celle-là même qui s’avançait vers lui, avec un mouvement de poupée mécanique cassée.
Celle-là même dont la magie faisait luire le corps entier.
Il lui offrit un sourire, avant de plonger. Sa lame entra en elle comme dans du beurre alors qu’un rire dément l’agitait. Il n’eut pas le temps de se poser de questions qu’il avait déjà la sensation qu'une main déchirait sa peau, ses muscles, ses os, pour aller chercher ses entrailles.
Elle venait de l’ouvrir en deux comme on ouvrirait un poisson.
En tombant, il ne vit ni l’arme qu’elle avait utilisée, ni la blessure qu’il lui avait infligée. Il la voyait simplement rayonner de pouvoir, plus splendide que jamais, inaccessible. Elle ne l’avait jamais autant dégoûté. Il tomba en arrière, sur le grigri qui s’enfonça dans ses chairs meurtries.
Tu n’es qu’une vermine, et tu resteras à jamais une vermine, Dust. Redeviens la poussière insignifiante que tu as toujours été.
Il serra les dents, sentant le sang chaud lui empoisser le dos, contraste terrifiant avec la boue glacée dans laquelle il reposait et qui déjà maculait les organes qu’elle avait sortis. Il mourrait lentement, il le savait. Et elle le savait, évidemment.
Alors qu’elle se retournait, l’abandonnant à son sort, lui qui l’avait si fidèlement servie durant des années, il laissa son bras se transformer en revolver. Et il lui tira dessus. Six fois. Le dos. La tête.
Eden était persuadée que l’Ombre gagnerait. Angel espérait que l’Ombre serait détruite. Et il ferait en sorte qu’elle le soit. Eden n’était que la première étape. Peu à peu, tous les Réprouvés mourraient, et avec eux, peut-être, mourrait la violence qui empoisonnait le monde.
Alors peut-être, sa fille pourrait vivre avec sa mère une existence faite de douceur et de dialogues.
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:31
Il y avait cette sensation, terrible, d’inutilité complète. Elle ne savait pas se battre, par aucun moyen. Elle ne risquait pas de manier une lame, et encore moins de faire le moindre usage de son pouvoir.
Elle savait parfaitement quelle était sa place, pourtant. Soleil de Minos, elle était là pour motiver les troupes, garder un oeil sur la bataille. Et surtout, elle était une pièce du puzzle, et pas des moindres.
Des heures avant, elle avait cessé de pleurer. de toute façon, elle n’avait plus de larmes à laisser couler. Elle voyait s’étendre devant elle le chaos, en n’ayant d’autre choix que d’attendre que le plan se déroule. Dès lors qu’elle avait vu les mages de Saralondë se déployer, elle avait senti un premier poids quitter ses épaules. Et elle avait concentré toute son attention sur les Réprouvés. Où étaient-ils sur le champ de bataille, que faisaient-ils ?
Oh, on ne pouvait pas dire qu’ils soient difficiles à localiser. En voyant Eden Inferno se diriger doucement vers elle, elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Comment Saralondë avait-elle pu prédire la haine qui agitait cette femme ? Comme avait-il pu anticiper qu’elle serait sa première cible ?
La main d’Apolline se posa sur son épaule, et elles échangèrent un regard. Beldura laissa son armure lui découvrir la tête, et en sortit son collier. Puis elle s’avança, faisant face à celle considérée comme étant la femme la plus puissante d’Elysion, la Reine d’Eaque dissimulée dans son dos. Elles n’avaient pas le droit à l’échec.
Elle savait parfaitement quelle était sa place, pourtant. Soleil de Minos, elle était là pour motiver les troupes, garder un oeil sur la bataille. Et surtout, elle était une pièce du puzzle, et pas des moindres.
Des heures avant, elle avait cessé de pleurer. de toute façon, elle n’avait plus de larmes à laisser couler. Elle voyait s’étendre devant elle le chaos, en n’ayant d’autre choix que d’attendre que le plan se déroule. Dès lors qu’elle avait vu les mages de Saralondë se déployer, elle avait senti un premier poids quitter ses épaules. Et elle avait concentré toute son attention sur les Réprouvés. Où étaient-ils sur le champ de bataille, que faisaient-ils ?
Oh, on ne pouvait pas dire qu’ils soient difficiles à localiser. En voyant Eden Inferno se diriger doucement vers elle, elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Comment Saralondë avait-elle pu prédire la haine qui agitait cette femme ? Comme avait-il pu anticiper qu’elle serait sa première cible ?
La main d’Apolline se posa sur son épaule, et elles échangèrent un regard. Beldura laissa son armure lui découvrir la tête, et en sortit son collier. Puis elle s’avança, faisant face à celle considérée comme étant la femme la plus puissante d’Elysion, la Reine d’Eaque dissimulée dans son dos. Elles n’avaient pas le droit à l’échec.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:32
Le sang de Dust gouttait encore de ses mains, coulant lentement le long de ses doigts. Elle venait de le promettre à une mort à la fois lente et douloureuse, ses préférées, et était heureuse de l'avoir fait. C’était comme une vengeance après toutes ces années à subir ses humeurs moroses et son air maussade en permanence !
Cette nouvelle victoire l’enivrait, et c’est avec un sourire tordu et inquiétant qu’elle continua sans route sans plus se soucier de l’homme qu’elle laissait se vider derrière elle. A présent, sa cible était claire. Elle était d’ailleurs si proche …
A croire que la Reine de Minos avait senti sa mort arriver ! Le regard de feu de Beldura Glow croisa celui, vert émeraude d’Eden, qui éclata d’un rire sardonique et froid, avant de se téléporter au plus près de la souveraine.
Vous serez la première de tous vos leaders de pacotille à périr sous le règne de l’Ombre ! lui glissa-t-elle.
Plus elle la voyait, plus elle la détestait. Elle était si faible ! Si tremblante, si craintive, toujours en train de pleurnicher, tout en train de tenter de ménager tout le monde ! Comment une femme pareille avait-elle pu s eretrouver propulsée sur un trône, et y rester ? Elle était l’incarnation même de tout ce qui n’allait pas sur Elysion !
Pourquoi me haïssez-vous tant ?osa la questionner le futur macchabée.
De nouveau, Eden éclata d’un rire de plus en plus inquiétant. Elle était grisée par le pouvoir qui la traversait de part en part, le pouvoir dont elle était entièrement composée.
Car vous n’êtes rien ! Vous n’avez aucun pouvoir, aucune puissance, aucun esprit, aucun charme, aucune force et pourtant vous avez du pouvoir ! Vous êtes faible et inutile, et vous dirigez un peuple qui ne mérite rien de mieux qu’être éradiqué pour sa bêtise, sa débilité et sa petitesse. Vous êtes le symbole même de tout ce que nous voulons supprimer à jamais.
Au fur et à mesure de son discours, Eden s’était peu à peu élevée au-dessus du champ de bataille, luisante, puis brillante puis éclatante du pouvoir dont elle était gorgée, visible de tous, et étonnamment, audible par tous.
Et à présent, disparaissez !
A ces mots, elle commença à lancer son pouvoir vers la souveraine désarmée au-dessous d’elle. Dans un instant, elle ne serait plus qu’un insignifiant tas de poussière.
Mais soudain, il fit grand jour, et elle eut mal.
Cette nouvelle victoire l’enivrait, et c’est avec un sourire tordu et inquiétant qu’elle continua sans route sans plus se soucier de l’homme qu’elle laissait se vider derrière elle. A présent, sa cible était claire. Elle était d’ailleurs si proche …
A croire que la Reine de Minos avait senti sa mort arriver ! Le regard de feu de Beldura Glow croisa celui, vert émeraude d’Eden, qui éclata d’un rire sardonique et froid, avant de se téléporter au plus près de la souveraine.
Vous serez la première de tous vos leaders de pacotille à périr sous le règne de l’Ombre ! lui glissa-t-elle.
Plus elle la voyait, plus elle la détestait. Elle était si faible ! Si tremblante, si craintive, toujours en train de pleurnicher, tout en train de tenter de ménager tout le monde ! Comment une femme pareille avait-elle pu s eretrouver propulsée sur un trône, et y rester ? Elle était l’incarnation même de tout ce qui n’allait pas sur Elysion !
Pourquoi me haïssez-vous tant ?osa la questionner le futur macchabée.
De nouveau, Eden éclata d’un rire de plus en plus inquiétant. Elle était grisée par le pouvoir qui la traversait de part en part, le pouvoir dont elle était entièrement composée.
Car vous n’êtes rien ! Vous n’avez aucun pouvoir, aucune puissance, aucun esprit, aucun charme, aucune force et pourtant vous avez du pouvoir ! Vous êtes faible et inutile, et vous dirigez un peuple qui ne mérite rien de mieux qu’être éradiqué pour sa bêtise, sa débilité et sa petitesse. Vous êtes le symbole même de tout ce que nous voulons supprimer à jamais.
Au fur et à mesure de son discours, Eden s’était peu à peu élevée au-dessus du champ de bataille, luisante, puis brillante puis éclatante du pouvoir dont elle était gorgée, visible de tous, et étonnamment, audible par tous.
Et à présent, disparaissez !
A ces mots, elle commença à lancer son pouvoir vers la souveraine désarmée au-dessous d’elle. Dans un instant, elle ne serait plus qu’un insignifiant tas de poussière.
Mais soudain, il fit grand jour, et elle eut mal.
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