La Bataille Finale [libre]
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:33
A chaque pas, elle résistait à la tentation. Et plus elle y résistait, plus celle-ci se faisait grande et dévorante tout à la fois. Plus elle résistait, plus son estomac semblait se tendre, puis se tordre, puis se révulser, puis se recroqueviller, puis s’élargir avant de se tendre à nouveau et de recommencer. Tout lui semblait être un immense buffet à volonté … Il n’y aurait eu qu’à y planter les crocs pour goûter à l’extase de cette chair si tendre, gouteuse et fraiche quoiqu'encore tiède, presque palpitante. Elle n’aurait eu qu’à tendre la langue pour étancher sa soif de ce liquide si précieux, épais, salé, au goût métallique, qui lui emplirait la bouche de la rondeur de son goût si atypique. Ô comme elle aurait été heureuse ainsi !
Mais non. Il fallait résister. Il le fallait. Elle se refusait à céder à ces penchants ignobles, elle qui ne souhaitait que soigner. Elle refusait de croquer les chairs, de voler la vie, de détruire un peu plus encore les corps éparpillés, non. Et pourtant, une seule bouchée lui apporterait tant de joie et de puissance mêlées ! Ce serait si bon …
Elle avait envie d’en pleurer tant elle était torturée, en balance permanente entre ses envies, ses pulsions, et sa raison. Chaque pas lui semblait plus difficile, comme si ses pieds s’alourdissaient. Et ce n’était pas qu’un effet de la boue. C’était son corps tout entier qui se révulsait, protestait contre ce qu’elle s'apprêtait à faire. Comme si, sentant qu’elle atteignait son but, c’était son enveloppe charnelle elle-même qui décidait de la lâcher.
Savait-Il ce qu’elle avait en tête ?
Non, évidemment, Il ne savait pas. S’Il avait su, Il l’en aurait empêchée, Il se serait interposée, Il l’aurait arrêtée. Mais Il ne savait pas, car Il n’était pas là. Il fallait admettre qu’elle Lui cachait ses pensées, depuis le début de la bataille. Depuis que la violence avait déferlé, elle faisait tout pour ne pas y penser, afin de ne pas se dévoiler. Elle avait fait ainsi des jours durant, et cela avait fonctionné.
lentement, elle avait progressé sur le champ de bataille. Elle avait soigné pour résister, pour ne aps devenir folle, pour en pas céder à ses pulsions, pour en dévorer personne tout cru, pour endiguer aussi la douleur qui semblait lui trancher la tête en deux. A chaque fois qu’elle léchait ses doigts rendus délicieux par le sang de ceux qu'elle soignait elle sentait la folie s’approcher un peu plus.
Alors, elle guettait les signes. En avançant, elle laissait traîner ses yeux. Elle avait senti, très nettement, l'effondrement du bouclier de son camp et l’avantage soudain que cela donnait à l’Alliance. Et surtout, elle avait vu les mages disparaître soudainement.
Elle avait senti, confusément, que c'était le signal. Alors, elle avait continué à avancer. Vers les tentes claires de l’Alliance, vers les dirigeants, les puissants.
Et, tout particulièrement, elle le visait, lui. Lui dont l’armure rutilante en début de bataille était à présent maculé de boue et ne reflétait plus rien, sinon la grandeur de l’homme qui la portait. Ses larges épaules maniaient l’épée, une épée qui semblait projeter lianes et ronces alors que de son autre main il déclenchait des tremblements de terre. Ses beaux cheveux châtains avaient disparu sous le casque, et, lorsque son regard d’un vert profond croisa celui de la Réprouvée en robe blanche et capuchon rouge qui s'avançait vers lui, il ne sembla pas surpris.
Il cessa ses grands mouvements dès qu’il eut défait ses ennemis, et recula un peu, se mettant un peu en retrait du champ de bataille, mais également un peu plus en hauteur qu'il en l’était déjà. Elle le suivit, avec un sourire, et elle vit dans ses yeux qu'il lui sourit aussi, l’espace d’un instant. Il n'était pas surpris de la voir, non. Simplement soulagé qu’elle ait bien suivi le plan. Soulagé de voir que la fin arrivait.
Alors qu'elle montait la butte, il enleva son casque, dévoilant sa couronne et ses cheveux, puis il remit à sa ceinture son épée. Douceline déjà, était arrivée près de lui. Elle sortit de son fourreau le poignard qu'elle gardait toujours à sa ceinture, et qu’Il lui avait offert, avant, il y a longtemps. Elle le tendit à l’homme face à elle, qui s’en saisit, et lui ouvrit un bras. Douceline alla se loger dans cet espace vide, prit le temps d'une respiration. Il fallait résister au sang qui pulsait dans le cou, résister à l’envie d’y planter ses dents de se repaître de ce liquide si délicieux, de ces royales chairs si tendres.
Pour résister, elle se concentra. Rassemblant toute sa magie, tout ce qu’elle avait, toute sa puissance. Et elle se retourna.
C’était le signal, elle le savait. Du regard, elle embrassa une dernière fois le champ de bataille qui s’étendait devant elle. Elle les voyait agir, elle les voyait tuer. Elle ne reconnaissait rien du monde dont Il lui avait parlé. Il n’y avait rien à sauver dans ce que le Père avait voulu. Ce n’était que destruction …
Douceline projeta son pouvoir, le plus fort et le plus loin possible, vers tous les combattants de la lumière, vers tous les combattants de l’Alliance. Les morts les plus proches se relevèrent, en pleine forme, alors que les autres voyaient leurs blessures se refermer, leurs chairs repousser, se reformer, se repousser, leurs forces revenir. Les plus éloignés, ceux qui étaient des dizaines de kilomètres plus loin, se sentirent soudain plein d’énergie, comme au début de la bataille.
Et Douceline se vidait, se carbonisait.
Soudain, la lumière engloutit tout.
Elle ne vit pas se lever ni s’abattre la main qui la tua, mais elle savait que cela allait arriver. De toute façon, elle serait morte d'épuisement, vidée par son propre pouvoir. Elle était venue pour ça. Une mort brève, sans douleur, et surtout une mort utile.
Merci, Douceline, entendit-elle à son oreille. Vous nous sauvez tous.
Sans un son, mais les yeux débordants de larmes, elle s’effondra aux pieds de Caleb Trisha, sa propre lame plantée dans le coeur.
Douceline n’était plus.
Nous sommes le 11 Josephien 2787 et il ne reste plus que cinq Réprouvés. Peut-être que bientôt, grâce à Douceline, l’Ombre ne serait plus.
Mais non. Il fallait résister. Il le fallait. Elle se refusait à céder à ces penchants ignobles, elle qui ne souhaitait que soigner. Elle refusait de croquer les chairs, de voler la vie, de détruire un peu plus encore les corps éparpillés, non. Et pourtant, une seule bouchée lui apporterait tant de joie et de puissance mêlées ! Ce serait si bon …
Elle avait envie d’en pleurer tant elle était torturée, en balance permanente entre ses envies, ses pulsions, et sa raison. Chaque pas lui semblait plus difficile, comme si ses pieds s’alourdissaient. Et ce n’était pas qu’un effet de la boue. C’était son corps tout entier qui se révulsait, protestait contre ce qu’elle s'apprêtait à faire. Comme si, sentant qu’elle atteignait son but, c’était son enveloppe charnelle elle-même qui décidait de la lâcher.
Savait-Il ce qu’elle avait en tête ?
Non, évidemment, Il ne savait pas. S’Il avait su, Il l’en aurait empêchée, Il se serait interposée, Il l’aurait arrêtée. Mais Il ne savait pas, car Il n’était pas là. Il fallait admettre qu’elle Lui cachait ses pensées, depuis le début de la bataille. Depuis que la violence avait déferlé, elle faisait tout pour ne pas y penser, afin de ne pas se dévoiler. Elle avait fait ainsi des jours durant, et cela avait fonctionné.
lentement, elle avait progressé sur le champ de bataille. Elle avait soigné pour résister, pour ne aps devenir folle, pour en pas céder à ses pulsions, pour en dévorer personne tout cru, pour endiguer aussi la douleur qui semblait lui trancher la tête en deux. A chaque fois qu’elle léchait ses doigts rendus délicieux par le sang de ceux qu'elle soignait elle sentait la folie s’approcher un peu plus.
Alors, elle guettait les signes. En avançant, elle laissait traîner ses yeux. Elle avait senti, très nettement, l'effondrement du bouclier de son camp et l’avantage soudain que cela donnait à l’Alliance. Et surtout, elle avait vu les mages disparaître soudainement.
Elle avait senti, confusément, que c'était le signal. Alors, elle avait continué à avancer. Vers les tentes claires de l’Alliance, vers les dirigeants, les puissants.
Et, tout particulièrement, elle le visait, lui. Lui dont l’armure rutilante en début de bataille était à présent maculé de boue et ne reflétait plus rien, sinon la grandeur de l’homme qui la portait. Ses larges épaules maniaient l’épée, une épée qui semblait projeter lianes et ronces alors que de son autre main il déclenchait des tremblements de terre. Ses beaux cheveux châtains avaient disparu sous le casque, et, lorsque son regard d’un vert profond croisa celui de la Réprouvée en robe blanche et capuchon rouge qui s'avançait vers lui, il ne sembla pas surpris.
Il cessa ses grands mouvements dès qu’il eut défait ses ennemis, et recula un peu, se mettant un peu en retrait du champ de bataille, mais également un peu plus en hauteur qu'il en l’était déjà. Elle le suivit, avec un sourire, et elle vit dans ses yeux qu'il lui sourit aussi, l’espace d’un instant. Il n'était pas surpris de la voir, non. Simplement soulagé qu’elle ait bien suivi le plan. Soulagé de voir que la fin arrivait.
Alors qu'elle montait la butte, il enleva son casque, dévoilant sa couronne et ses cheveux, puis il remit à sa ceinture son épée. Douceline déjà, était arrivée près de lui. Elle sortit de son fourreau le poignard qu'elle gardait toujours à sa ceinture, et qu’Il lui avait offert, avant, il y a longtemps. Elle le tendit à l’homme face à elle, qui s’en saisit, et lui ouvrit un bras. Douceline alla se loger dans cet espace vide, prit le temps d'une respiration. Il fallait résister au sang qui pulsait dans le cou, résister à l’envie d’y planter ses dents de se repaître de ce liquide si délicieux, de ces royales chairs si tendres.
Pour résister, elle se concentra. Rassemblant toute sa magie, tout ce qu’elle avait, toute sa puissance. Et elle se retourna.
C’était le signal, elle le savait. Du regard, elle embrassa une dernière fois le champ de bataille qui s’étendait devant elle. Elle les voyait agir, elle les voyait tuer. Elle ne reconnaissait rien du monde dont Il lui avait parlé. Il n’y avait rien à sauver dans ce que le Père avait voulu. Ce n’était que destruction …
Douceline projeta son pouvoir, le plus fort et le plus loin possible, vers tous les combattants de la lumière, vers tous les combattants de l’Alliance. Les morts les plus proches se relevèrent, en pleine forme, alors que les autres voyaient leurs blessures se refermer, leurs chairs repousser, se reformer, se repousser, leurs forces revenir. Les plus éloignés, ceux qui étaient des dizaines de kilomètres plus loin, se sentirent soudain plein d’énergie, comme au début de la bataille.
Et Douceline se vidait, se carbonisait.
Soudain, la lumière engloutit tout.
Elle ne vit pas se lever ni s’abattre la main qui la tua, mais elle savait que cela allait arriver. De toute façon, elle serait morte d'épuisement, vidée par son propre pouvoir. Elle était venue pour ça. Une mort brève, sans douleur, et surtout une mort utile.
Merci, Douceline, entendit-elle à son oreille. Vous nous sauvez tous.
Sans un son, mais les yeux débordants de larmes, elle s’effondra aux pieds de Caleb Trisha, sa propre lame plantée dans le coeur.
Douceline n’était plus.
Nous sommes le 11 Josephien 2787 et il ne reste plus que cinq Réprouvés. Peut-être que bientôt, grâce à Douceline, l’Ombre ne serait plus.
- Séléné SaralondëElysionien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:34
Elle avait les yeux partout. Elle regardait tout à la fois, et ses sens étaient ous aux aguets, prêts à l'informer de chaque nouveauté, chaque changement.
Autour d’elle, la bataille continuait, sans l’atteindre. Les magies étaient toutes là, nouées, prêtes à réagir.
Eden Inferno avait avancé, s’était interrompue. Seléné avait cru voir son chien de garder s'effondrer, et n’avait pu retenir un rictus satisfait. Ce serait un nuisible de moins. Mais que faisait la Réprouvée ? Il ne fallait pas qu’elle change de cible, surtout pas ! Si elle se déportait de Beldura, tout serait perdu, il faudrait que la Reine de Minos la provoque pour ramener le plan sur les rails. En aurait-elle le courage? C’était peut-être ce qui inquiétait le plus Séléné. Beldura devait aller au bout …
Et soudain, Eden Inferno fut face à la Reine de Minos. C’était le moment.
De l’autre côté, Caleb Trisha, son souverain, tenait dans ses bras le corps frêle de Douceline dont le chaperon rouge et la robe blanche, ainsi que la peau blême étaient maculés de sang et de boue. Les yeux révulsés, la réprouvée, dos au Roi qui la maintenait, semblait avoir quelques convulsions.
Dans la main du souverain, un éclat brillant saisit le regard de Séléné. C’était le moment.
*Maintenant.*
Et, paupières scellées, elle commença l’incantation, reprise par tous les mages à la fois.
*Faites que le sort marche. Faites que les mages tiennent le coup, au moins jusqu’au bout de l’incantation. Faites que tous ferment les yeux. Faites que l’on ne nous en veuille pas. Faites que Beldura ne manque pas de courage. Faites qu’Apolline n’y laisse pas la vie. Faites que Caleb ne loupe pas sa cible. Faites que Douceline se laisse faire. faites qu’Eden ne voie rien venir. Faites que Thane et Delabost aient réussi. Faites que ça marche. Faites qu’on y arrive. Faites qu’on les sauve. Faites …*
Alors, la lumière engloutit Elysion.
Autour d’elle, la bataille continuait, sans l’atteindre. Les magies étaient toutes là, nouées, prêtes à réagir.
Eden Inferno avait avancé, s’était interrompue. Seléné avait cru voir son chien de garder s'effondrer, et n’avait pu retenir un rictus satisfait. Ce serait un nuisible de moins. Mais que faisait la Réprouvée ? Il ne fallait pas qu’elle change de cible, surtout pas ! Si elle se déportait de Beldura, tout serait perdu, il faudrait que la Reine de Minos la provoque pour ramener le plan sur les rails. En aurait-elle le courage? C’était peut-être ce qui inquiétait le plus Séléné. Beldura devait aller au bout …
Et soudain, Eden Inferno fut face à la Reine de Minos. C’était le moment.
De l’autre côté, Caleb Trisha, son souverain, tenait dans ses bras le corps frêle de Douceline dont le chaperon rouge et la robe blanche, ainsi que la peau blême étaient maculés de sang et de boue. Les yeux révulsés, la réprouvée, dos au Roi qui la maintenait, semblait avoir quelques convulsions.
Dans la main du souverain, un éclat brillant saisit le regard de Séléné. C’était le moment.
*Maintenant.*
Et, paupières scellées, elle commença l’incantation, reprise par tous les mages à la fois.
*Faites que le sort marche. Faites que les mages tiennent le coup, au moins jusqu’au bout de l’incantation. Faites que tous ferment les yeux. Faites que l’on ne nous en veuille pas. Faites que Beldura ne manque pas de courage. Faites qu’Apolline n’y laisse pas la vie. Faites que Caleb ne loupe pas sa cible. Faites que Douceline se laisse faire. faites qu’Eden ne voie rien venir. Faites que Thane et Delabost aient réussi. Faites que ça marche. Faites qu’on y arrive. Faites qu’on les sauve. Faites …*
Alors, la lumière engloutit Elysion.
Re: La Bataille Finale [libre]
Mar 31 Jan 2023 - 16:38
Il ne fallut pas très longtemps pour qu’une fois les mages disparus, une petite vague de panique ne s’empare des rangs de l’Alliance, persuadée soudain que ses plus grandes forces les avaient abandonnées. Celle-ci n’eut pas le loisir de durer, mais, la distorsion du temps qu’imposait la Bataille fit paraître d’une infinie longueur pour certains ce temps où les mages n’étaient plus là. Pourtant, cela ne dura que quelques instants, le temps que chacun se place là où il devait être, le temps que les magies se touchent, se reconnaissent, se rejoignent, et forment peu à peu un filet d'une puissance et d'une solidité jamais encore égalées. Le temps, également, que les Elysionniens qui regardaient le ciel puissent voir la très célèbre Eden Inferno, nimbée de lumière verte, léviter au-dessus du champ de bataille, faisant face à Beldura Glow, la Reine de Minos. Et soudain, sans qu’un mot en soit prononcé, mais dans une formidable impulsion magique le sort se déversa sur le monde, et celui-ci ne devint plus que lumière.
Il n’y avait plus une once, un parcelle, plus un seul espace, pas même un micromètre, pas même une étincelle, plus une seule trace d’ombre. Tout n’était que lumière. La lumière était partout, blanche pure, aveuglante. Elle semblait émaner du monde lui-même. Le ciel était empli de lumière et seul le point noir formé par Hadès sembalit épargné par cette vague éblouiossante, mais le sol aussi diffusait de la lumière, comme les arbres, les feuilles, l’eau, les feux, tout ne diffusait plus que cette lumière blanche. Les maisons, aussi, étaient lumineuses, et les meubles, les accessoires étaient lumineux également. Les vêtements évidemment diffusaient de la lumière, comme absolument chaque élément du monde qui disparaissait soudain dans une explosion de lumière blanche et aveuglante. Chaque oeil resté ouvert plus de quelques secondes, chaque rétine exposée souffrirait de dommages irréparables.
Il y eut des cris, des hurlements. De surprise, certes, mais également de douleur. Combien d’Elyssionneins avaient gardé les yeux ouverts ? Combien seraient aveugles, parmi les survivants ? Et pourtant, si on avait baissé la luminosité, on aurait vu qu’ils continuaient encore à se battre, même ainsi, même aveugles, quitte à tuer leurs alliés. Il était clair qu’une forme de fureur guerrière s’était emparée des combattants, peut-être pour certains motivés par un effroi plus grand qu’ils n’en avaient jamais connu.
Mais un hurlement supplanta tous les autres. La douleur exprimée était celle d’un être qui perdait tout, qui n’avait plus rien, plus de demeure, plus d’abri. Celle d’un être surpris, et que sa propre souffrance surprenait. Et il sembla soudain qu’une vague grisâtre rejoignait Hadès, suivie de quatre autres, plus pâles, plus petites, toutes hurlantes de douleur, dans un cri qui sembla redoubler alors que les ombres vacillaient lorsque Caleb Trisha planta un poignard dans le coeur de Douceline qui s’effondra comme une poupée de chiffon.
Lorsque les ombres eurent atteint Hadès la vague de Lumière sembla décroitre, et alors, les Elysionneins à qui il restait la vue et qui n’étaient pas déjà occupés à combattre et à égorger, abattre, anéantir, exécuter, supprimer, tuer leurs adversaires parfois pris par surprise purent alors voir un rai de pouvoir d’une pureté et d'une brillance incroyable partir d’Eden Inferno secouée d’un rire hystérique pour aller frapper Beldura Glow manifestement désarmée.
[Plusieurs informations:
- Entre le précédent post et celui-ci, quelques minutes à peine s'écoulent.
- Vous pouvez poster votre post d’arrivée quand vous voulez, mais niveau timing, votre arrivée se passera forcément avant ou pendant l'opération précédente.
- Merci d’intégrer ce qui est dit ici à vos posts !
- Vous voulez faire partie des mages du filet ? Mpez Loutre pour plus d'infos !
- Vous voulez interagir avec un des personnages de l'action principale ? Mpez leurs joueurs ! Vous voulez interagir avec un personnage autre ? Vous pouvez le faire ici, ou lancer un sujet annexe !
- Il ne reste qu'un à deux posts de l'Arbre-Monde.
Evidemment, on est là pour répondre à vos questions ! Pensez bien à intégrer vos personnages !
Bon jeu ! ]
Il n’y avait plus une once, un parcelle, plus un seul espace, pas même un micromètre, pas même une étincelle, plus une seule trace d’ombre. Tout n’était que lumière. La lumière était partout, blanche pure, aveuglante. Elle semblait émaner du monde lui-même. Le ciel était empli de lumière et seul le point noir formé par Hadès sembalit épargné par cette vague éblouiossante, mais le sol aussi diffusait de la lumière, comme les arbres, les feuilles, l’eau, les feux, tout ne diffusait plus que cette lumière blanche. Les maisons, aussi, étaient lumineuses, et les meubles, les accessoires étaient lumineux également. Les vêtements évidemment diffusaient de la lumière, comme absolument chaque élément du monde qui disparaissait soudain dans une explosion de lumière blanche et aveuglante. Chaque oeil resté ouvert plus de quelques secondes, chaque rétine exposée souffrirait de dommages irréparables.
Il y eut des cris, des hurlements. De surprise, certes, mais également de douleur. Combien d’Elyssionneins avaient gardé les yeux ouverts ? Combien seraient aveugles, parmi les survivants ? Et pourtant, si on avait baissé la luminosité, on aurait vu qu’ils continuaient encore à se battre, même ainsi, même aveugles, quitte à tuer leurs alliés. Il était clair qu’une forme de fureur guerrière s’était emparée des combattants, peut-être pour certains motivés par un effroi plus grand qu’ils n’en avaient jamais connu.
Mais un hurlement supplanta tous les autres. La douleur exprimée était celle d’un être qui perdait tout, qui n’avait plus rien, plus de demeure, plus d’abri. Celle d’un être surpris, et que sa propre souffrance surprenait. Et il sembla soudain qu’une vague grisâtre rejoignait Hadès, suivie de quatre autres, plus pâles, plus petites, toutes hurlantes de douleur, dans un cri qui sembla redoubler alors que les ombres vacillaient lorsque Caleb Trisha planta un poignard dans le coeur de Douceline qui s’effondra comme une poupée de chiffon.
Lorsque les ombres eurent atteint Hadès la vague de Lumière sembla décroitre, et alors, les Elysionneins à qui il restait la vue et qui n’étaient pas déjà occupés à combattre et à égorger, abattre, anéantir, exécuter, supprimer, tuer leurs adversaires parfois pris par surprise purent alors voir un rai de pouvoir d’une pureté et d'une brillance incroyable partir d’Eden Inferno secouée d’un rire hystérique pour aller frapper Beldura Glow manifestement désarmée.
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- GarmyrMinosien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Lun 13 Mar 2023 - 11:45
Le sang coulait à flot et la terre sous leurs pieds était devenu un mélange immonde de fluide corporels et de poussière mélangée. Leurs bottes est leurs armure en était déjà badigeonnés. Mais la phalange était solide, aussi solide que le plus faible maillon qui la composait, et il n'y avait rien de faible à l'intérieur. Implacable et méthodique, ce corps uni fauchait la vie sans état d'âmes, ils étaient tous bourreau sans jugement. Il étaient tous machine de mort et de désolation. La colère qui lui brûlait les tripes restait bien caché, bien que l'on puisse parfois observer une petite braise s'échapper du fourreau de ce katana qu'il portait à la ceinture. Il avançait sur des cadavres depuis des heures déjà, tant en position de garde, il arrêtaient ceux qui leurs fonçait dedans, puis, les lances venait les transpercer, puis, il faisait deux pas en avant. L'arrière garde achevait les hommes au sol sans aucune forme de procès, puis, tel l'inexorable mouvement d'une aiguille dans une montre, la mécanique de cette engin de mort reprenait et fauchait encore quelques vies.
Garmyr aurait voulut quitter la formation et avoir le loisir de sélectionner ses cibles mais tel était l'engagement qu'il avait prit. Il avait rejoint l'armée et il avait été placé dans cette troupe, dans cette force implacable et il n'y avait plus rien qu'il y pouvait, il n'était plus individuel mais un tout, un collectif. cependant, quelques instants avant que les mages de l'alliance n'affaiblissent les forces ennemies avec ce "bouclier". Il y avait un individu de la troupe qui perdit la tête. Un puissant sort qui passait par là, impossible de dire si c'était voulut ou non mais... Une tête, c'était tout ce qu'il fallait pour déstabiliser ce fragile écosystème qu'ils s'éfforçaient tous de maintenir. Si cela avait été une tête sur une des extrémités, alors la troupe se serait replacée comme elle avait été entrainée à le faire, mais non. Réduite à l'état de vapeur, d'aucun n'aurait pu imaginer que ce serait celle là en première. Mais pourtant, c'était bien le corps de leurs leader sui s'effondrait au milieu de la formation. Le trou béant qu'il laissa l'espace d'un instant suffit à l'ennemi pour s'y engouffrer et détruire de l'intérieur cette machine destructrice.
Garmyr se trouvait à quelques places sur la gauche en seconde ligne et comme les autres il n'eut pas le temps de réagir. Une explosion se fit alors sentir et la chaleur du souffle caressa les joues de l'animorfus alors que son casque et son corps s'envolaient vers l'arrière. Quand il rouvrit les yeux, le ciel se trouvait face à lui mais il ne le voyait pas... Il sentait un poids immense peser sur son corps, comme si, il se trouvait enfermé sous terre, ou sous l'eau. Chaque fois qu'il essayait de se redresser, se soldait par un échec, comme si le poids qu'il portait sur son corps variait ou... Se mouvait. Pour chacune de ses tentatives, le poid redoublait sur ses membres, lui faisant même parfois craquer les articulation dans de dangereux et douloureux mouvements qui pourrait finir par les briser. Cependant, il y avait un détail qu'il n'avait pas encore pu réaliser, qu'il n'avait pas envisagé avant que celui ne devienne que trop présent. Il était en train de suffoquer, incapable de prendre un souffle, incapable d'inspirer pour continuer de vivre. Son corps commençait à être parcourut de spasmes périodiques incontrôlables. Son corps lui-même commençait à lutter pour respirer.
Après quelques minutes bien trop longues de lutte acharnée, sa main atteignit enfin la surface alors que son corps se hissait vers le haut. Puis, finalement, sa tête vit enfin le jour, mais pas ses yeux. Il étaient fermés alors que ses poumons s'emplissaient avec plaisir. Il respirait enfin. Il finit de se hisser au dessus de sa prison et passa ses mains sur ses yeux pour en retirer ce qui l'aveuglait. Du sang et de la poussière, même si, il n'était pas capable de dire si c'était le sien ou non. Il se trouvait au dessus d'une masse de corps à demi morte, piétinés des vivants qui continuaient à se battre. Il n'avait pas sentit le changement opérer dans l'équilibre des forces magiques, trop occupé à ne pas suffoquer. Sa troupe avait disparut, brisée et détruite par une puissante magie. Garmyr se secoua la tête... Il aurait tout le temps pour pleurer plus tard. Trois hommes couraient sur lui pour lui faire tâter de leurs épées, il se redressa et bien que titubant, il esquiva un coup vertical qui fondait sur lui comme un oiseau de proie d'un subtile mouvement des épaules réceptionnant le bougre sur son genou lui coupant le souffle. Le second portait une masse lourde qui arrivait tout aussi verticalement, comme s'ils n'avaient pas apprit à se battre et comme s'ils ne savaient que brandir des armes distribuée en fonction de leurs force. Son poing vint alors se fourrer dans le nez du second, et le dernier reçut une botte dans le poitrail. Leurs âmes n'étaient pas noires alors il ne les tua pas. Même s'il se doutait qu'ils ne feraient pas long feu blessés sur le champ de bataille.
Il pouvait observer au loin la démence et la destruction que la bataille pouvait engendrer, il pouvait sentir la joie, l'euphorie qu'éprouvaient certains alors qu'il retiraient la vie de ceux qu'il croisaient. Cette constatation le rendit une nouvelle fois malade. Pourtant, lui-même dans le passé, n'hésitait pas à prendre des vies, sans états d'âme ni et de culpabilité mais, depuis quelques temps, il y rechignait de plus en plus. Se questionnant sur le sens de la vie sans cesse. Pourquoi vivre dans ce monde si le suivant est composé d'exactement tout ce que l'on désirait. Cependant, sans vie, pas de désir. Sans vie, pas de naissance, donc sans vie, pas d'après-vie. Il le savait depuis qu'il avait endossé son rôle de père. Le seul intérêt de la vie, son seul sens, c'est de pouvoir la donner à ses enfants. De leurs assurer un avenir pour qu'ils puissent à leurs tour faire de même. Depuis ce jours, il mesurait la valeur et l'importance de celle-ci... Mais... Il y avait toujours cette question... Pourquoi cette quête incessante de destruction et de possession!? Pourquoi cette folie se déroulait à présent devant eux? Pourquoi devait-il y avoir une dichotomie aussi brusque entre bien et mal? Si la vie engendre bien et mal, alors n'est-ce pas l'essence même de la vie qui est biaisée et corrompue?
Il continuait d'affronter à mains nues ceux qui lui faisaient face, les assommant ou leurs brisant un membre ou deux. Il n'était pas vraiment là, son esprit était éteint, incapable d'assimiler ce flot d'informations qu'il avait depuis des heures. Il ressentait toujours cette colère qui lui bouillonnait au fond du poitrail. Mais elle était sous scellé, il combattait de façon automatique ses opposant, son instinct ayant prit le relais. Il avait toujours été combattant, guerrier, soldat, c'était inscrit au plus profond de son âme. Un liquide chaud se fit alors sentir sur ses joues. Un liquide qui coulait péniblement à travers la crasse. Il se sentait toujours oppressé au niveau du torse, alors il se sépara de son armure. Son uniforme était déchiré sous celle-ci. Il retira tout ce qui l'alourdissait et fit quelques saut sur place. Puis, il se concentra de nouveau brisant encore plus efficacement ses opposants. Quel était l'origine de ce liquide qui lui coulait sur les joues. Probablement du sang, il sentait ses pulsations au niveau de sa joue gauche et de son arcade droite, il avait reçu déjà beaucoup de blessures mais il continuait à se battre sans utiliser d'armes. Il sentit alors le liquide perler au niveau de sa mâchoire au moment où il aperçut du coin de l’œil une silhouette blanchâtre rejoindre un homme. Il vit alors la goutte tomber et briller alors que son pouls s'accélérait. Par réflexe alors que la luminosité globale augmentait il se cacha les yeux sentant toujours les mouvements autour de lui. Il ne put tout esquiver et prit quelques blessures qui disparurent immédiatement. Ses cottes endolories et la froideur du sang qui s'échappe qu'il sentait tout autour de son corps se soignèrent. Il se sentait comme absorbé dans cette chaleur familière et un sourire étira ses lèvres. Il reconnu immédiatement l'essence de Douceline. Cette personne qui lui paraissait si familière, comme si elle était de sa famille. Puis, il ne la sentit plus. Du tout.
Il ouvrit doucement les yeux et la lumière avait réduit. Il chercha la femme des yeux, alarmé de ne plus la ressentir alors qu'une seconde coulée de chaleur se fit sentir sur ses joue. Il l'a trouva dans les bras d'un homme en armure alors qui retirait sa dague du cœur de celle-ci... Le sang de l'animorfus ne fit qu'un tour alors qu'il se sentait sortir de ses gonds et que les gouttes de chaleurs redoublaient... Il se sentait presque partir en furie en direction de celui qui tenait le cadavre de Douceline. Pour équilibrer la balance, une vie pour une vie mais, alors qu'il arrivait à proximité prêt à frapper, il remarqua... Un sourire sur le visage de la femme. Garmyr s'interrompit face à ce spectacle incongru. Il jeta un regard froid à l'homme alors qu'il déchirait ce qui restait du haut de son uniforme. Celui-ci étant fermement noué à la taille, le haillon resta accroché, pendant au niveau de ses jambes. Le regard froid toujours porté sur la même personne, cependant, l'ennemi était déstabilisé, ce serait surement l'occasion d'en mettre une grande partie hors combat, si possible, en épargner une majorité. Alors Garmyr toujours armé de ses poings, se rua seul droit vers cette masse informe que constituait cette force "maléfique", avec une agilité certaine et une force indéniable, il remettrait un jugement approprié à la couleurs des âmes qu'il voyait. Soit en brisant des bras, soit en brisant des nuques. Même si, ce volcan de rage qui lui brûlait l'intérieur se voulait ttoujours aussi grondant...
Garmyr aurait voulut quitter la formation et avoir le loisir de sélectionner ses cibles mais tel était l'engagement qu'il avait prit. Il avait rejoint l'armée et il avait été placé dans cette troupe, dans cette force implacable et il n'y avait plus rien qu'il y pouvait, il n'était plus individuel mais un tout, un collectif. cependant, quelques instants avant que les mages de l'alliance n'affaiblissent les forces ennemies avec ce "bouclier". Il y avait un individu de la troupe qui perdit la tête. Un puissant sort qui passait par là, impossible de dire si c'était voulut ou non mais... Une tête, c'était tout ce qu'il fallait pour déstabiliser ce fragile écosystème qu'ils s'éfforçaient tous de maintenir. Si cela avait été une tête sur une des extrémités, alors la troupe se serait replacée comme elle avait été entrainée à le faire, mais non. Réduite à l'état de vapeur, d'aucun n'aurait pu imaginer que ce serait celle là en première. Mais pourtant, c'était bien le corps de leurs leader sui s'effondrait au milieu de la formation. Le trou béant qu'il laissa l'espace d'un instant suffit à l'ennemi pour s'y engouffrer et détruire de l'intérieur cette machine destructrice.
Garmyr se trouvait à quelques places sur la gauche en seconde ligne et comme les autres il n'eut pas le temps de réagir. Une explosion se fit alors sentir et la chaleur du souffle caressa les joues de l'animorfus alors que son casque et son corps s'envolaient vers l'arrière. Quand il rouvrit les yeux, le ciel se trouvait face à lui mais il ne le voyait pas... Il sentait un poids immense peser sur son corps, comme si, il se trouvait enfermé sous terre, ou sous l'eau. Chaque fois qu'il essayait de se redresser, se soldait par un échec, comme si le poids qu'il portait sur son corps variait ou... Se mouvait. Pour chacune de ses tentatives, le poid redoublait sur ses membres, lui faisant même parfois craquer les articulation dans de dangereux et douloureux mouvements qui pourrait finir par les briser. Cependant, il y avait un détail qu'il n'avait pas encore pu réaliser, qu'il n'avait pas envisagé avant que celui ne devienne que trop présent. Il était en train de suffoquer, incapable de prendre un souffle, incapable d'inspirer pour continuer de vivre. Son corps commençait à être parcourut de spasmes périodiques incontrôlables. Son corps lui-même commençait à lutter pour respirer.
Après quelques minutes bien trop longues de lutte acharnée, sa main atteignit enfin la surface alors que son corps se hissait vers le haut. Puis, finalement, sa tête vit enfin le jour, mais pas ses yeux. Il étaient fermés alors que ses poumons s'emplissaient avec plaisir. Il respirait enfin. Il finit de se hisser au dessus de sa prison et passa ses mains sur ses yeux pour en retirer ce qui l'aveuglait. Du sang et de la poussière, même si, il n'était pas capable de dire si c'était le sien ou non. Il se trouvait au dessus d'une masse de corps à demi morte, piétinés des vivants qui continuaient à se battre. Il n'avait pas sentit le changement opérer dans l'équilibre des forces magiques, trop occupé à ne pas suffoquer. Sa troupe avait disparut, brisée et détruite par une puissante magie. Garmyr se secoua la tête... Il aurait tout le temps pour pleurer plus tard. Trois hommes couraient sur lui pour lui faire tâter de leurs épées, il se redressa et bien que titubant, il esquiva un coup vertical qui fondait sur lui comme un oiseau de proie d'un subtile mouvement des épaules réceptionnant le bougre sur son genou lui coupant le souffle. Le second portait une masse lourde qui arrivait tout aussi verticalement, comme s'ils n'avaient pas apprit à se battre et comme s'ils ne savaient que brandir des armes distribuée en fonction de leurs force. Son poing vint alors se fourrer dans le nez du second, et le dernier reçut une botte dans le poitrail. Leurs âmes n'étaient pas noires alors il ne les tua pas. Même s'il se doutait qu'ils ne feraient pas long feu blessés sur le champ de bataille.
Il pouvait observer au loin la démence et la destruction que la bataille pouvait engendrer, il pouvait sentir la joie, l'euphorie qu'éprouvaient certains alors qu'il retiraient la vie de ceux qu'il croisaient. Cette constatation le rendit une nouvelle fois malade. Pourtant, lui-même dans le passé, n'hésitait pas à prendre des vies, sans états d'âme ni et de culpabilité mais, depuis quelques temps, il y rechignait de plus en plus. Se questionnant sur le sens de la vie sans cesse. Pourquoi vivre dans ce monde si le suivant est composé d'exactement tout ce que l'on désirait. Cependant, sans vie, pas de désir. Sans vie, pas de naissance, donc sans vie, pas d'après-vie. Il le savait depuis qu'il avait endossé son rôle de père. Le seul intérêt de la vie, son seul sens, c'est de pouvoir la donner à ses enfants. De leurs assurer un avenir pour qu'ils puissent à leurs tour faire de même. Depuis ce jours, il mesurait la valeur et l'importance de celle-ci... Mais... Il y avait toujours cette question... Pourquoi cette quête incessante de destruction et de possession!? Pourquoi cette folie se déroulait à présent devant eux? Pourquoi devait-il y avoir une dichotomie aussi brusque entre bien et mal? Si la vie engendre bien et mal, alors n'est-ce pas l'essence même de la vie qui est biaisée et corrompue?
Il continuait d'affronter à mains nues ceux qui lui faisaient face, les assommant ou leurs brisant un membre ou deux. Il n'était pas vraiment là, son esprit était éteint, incapable d'assimiler ce flot d'informations qu'il avait depuis des heures. Il ressentait toujours cette colère qui lui bouillonnait au fond du poitrail. Mais elle était sous scellé, il combattait de façon automatique ses opposant, son instinct ayant prit le relais. Il avait toujours été combattant, guerrier, soldat, c'était inscrit au plus profond de son âme. Un liquide chaud se fit alors sentir sur ses joues. Un liquide qui coulait péniblement à travers la crasse. Il se sentait toujours oppressé au niveau du torse, alors il se sépara de son armure. Son uniforme était déchiré sous celle-ci. Il retira tout ce qui l'alourdissait et fit quelques saut sur place. Puis, il se concentra de nouveau brisant encore plus efficacement ses opposants. Quel était l'origine de ce liquide qui lui coulait sur les joues. Probablement du sang, il sentait ses pulsations au niveau de sa joue gauche et de son arcade droite, il avait reçu déjà beaucoup de blessures mais il continuait à se battre sans utiliser d'armes. Il sentit alors le liquide perler au niveau de sa mâchoire au moment où il aperçut du coin de l’œil une silhouette blanchâtre rejoindre un homme. Il vit alors la goutte tomber et briller alors que son pouls s'accélérait. Par réflexe alors que la luminosité globale augmentait il se cacha les yeux sentant toujours les mouvements autour de lui. Il ne put tout esquiver et prit quelques blessures qui disparurent immédiatement. Ses cottes endolories et la froideur du sang qui s'échappe qu'il sentait tout autour de son corps se soignèrent. Il se sentait comme absorbé dans cette chaleur familière et un sourire étira ses lèvres. Il reconnu immédiatement l'essence de Douceline. Cette personne qui lui paraissait si familière, comme si elle était de sa famille. Puis, il ne la sentit plus. Du tout.
Il ouvrit doucement les yeux et la lumière avait réduit. Il chercha la femme des yeux, alarmé de ne plus la ressentir alors qu'une seconde coulée de chaleur se fit sentir sur ses joue. Il l'a trouva dans les bras d'un homme en armure alors qui retirait sa dague du cœur de celle-ci... Le sang de l'animorfus ne fit qu'un tour alors qu'il se sentait sortir de ses gonds et que les gouttes de chaleurs redoublaient... Il se sentait presque partir en furie en direction de celui qui tenait le cadavre de Douceline. Pour équilibrer la balance, une vie pour une vie mais, alors qu'il arrivait à proximité prêt à frapper, il remarqua... Un sourire sur le visage de la femme. Garmyr s'interrompit face à ce spectacle incongru. Il jeta un regard froid à l'homme alors qu'il déchirait ce qui restait du haut de son uniforme. Celui-ci étant fermement noué à la taille, le haillon resta accroché, pendant au niveau de ses jambes. Le regard froid toujours porté sur la même personne, cependant, l'ennemi était déstabilisé, ce serait surement l'occasion d'en mettre une grande partie hors combat, si possible, en épargner une majorité. Alors Garmyr toujours armé de ses poings, se rua seul droit vers cette masse informe que constituait cette force "maléfique", avec une agilité certaine et une force indéniable, il remettrait un jugement approprié à la couleurs des âmes qu'il voyait. Soit en brisant des bras, soit en brisant des nuques. Même si, ce volcan de rage qui lui brûlait l'intérieur se voulait ttoujours aussi grondant...
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Immoral Temtations takes over my mind, condemned.
Fall awake on my knees, summon the strenght... Of MAYHEM!
I AM THE STORM THAT IS APPROACHING!
PROVOKING, BLACK CLOUDS AND ISOLATION!
I AM RECLAIMER OF MY NAME,
BORN IN FLAMES, I HAVE BEEN BLESSED
MY FAMILY CREST IS A DEMON OF DEATH
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- AcheronElysionien.ne
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Date d'inscription : 03/12/2012
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: La Bataille Finale [libre]
Mer 29 Mar 2023 - 23:56
Tic.
Couvert de poussière, de sang, de suie et de sueur, Achéron se laissa tomber au sol, son marteau heurtant la boue avec un bruit étrange et plein d'échos au milieu du silence de son temps infinitésimal. Son Père avait beau lui donner une plus grande endurance en ce jour de gloire, il avait ses limites, rendues plus proches encore par son équipement lourd auquel il n'était pas habitué. Le jeune Réprouvé haletait, et retira son heaume avec un grognement pour reprendre son souffle et essuyer la sueur qui lui coulait dans les yeux.
Le monde, autour de lui, était pareil à un de ces tableaux de maître, si le peintre qui l'avait réalisé avait eu l'esprit dérangé et avait cherché à sublimer la violence et la barbarie.
Tout était figé, les explosions de flamme, les sorts mortels, les impacts des flèches dans les armures, les bouches ouvertes sur des cris, les éclaboussures écarlates suivant chaque coup de lame atteignant chairs et membres, les pas glissant dans cette boue rendue épaisse et spongieuse par les agonies des blessés et des morts. Les visages étaient crispés de rage, les yeux écarquillés de terreur, ou vides et lointains, les émotions de désespoir le seul point commun entre tous ceux présents sur le champ de bataille, indifférente aux différents camps ou allégeances.
Achéron laissa son regard errer parmi ce tableau figé.
Il prenait conscience que l'issue de la bataille ne se déciderait pas avec les soldats. Le bourbier dans lequel les troupes étaient engagées ne laisserait personne sortir, ni ne permettrait à aucun camp d'obtenir ou de pousser un quelconque avantage. Non, s'ils voulaient gagner, c'était aux Réprouvés eux-mêmes d'aller arracher la victoire en dehors de ce maelstrom de violence.
Cela faisait des heures qu'il traquait les officiers, les gradés, cherchant à couper la tête du serpent plutôt que perdre son temps avec les hommes de rang.
Plusieurs dizaines déjà étaient tombés sous ses coups, alors qu'il sortait souvent de son temps infinitésimal juste en face d'eux, prêt à abattre son marteau comme la foudre sur eux. Ce n'était que justice, pour ceux s'opposant à la gloire de son Père.
Ceux qui parvenaient à parer ou à esquiver en faisant preuve de grands réflexes, il les emmenait dans son temps infinitésimal, pour les vaincre en duel, là où rien ni personne ne pourrait intervenir en leur faveur. Protégé par son armure et béni de la force de son Père, Achéron finissait par vaincre, inexorablement.
Mais il avait ses limites.
Et il y avait toujours plus de gradés, et d'officiers, pour remplacer ceux qu'il éliminait. C'était frustrant.
Achéron détestait être frustré.
Il se demandait si les ordres n'étaient pas transmis de plus haut encore. Si les officiers sur le terrain n'étaient pas de simples relais.
Si la tête du serpent n'était pas loin d'ici, à l'abri derrière des Télépathes...
Après s'être reposé un temps indéfini, Achéron se releva et se remit en route, évoluant au milieu des combattants figés sans vraiment leur payer attention. Il restait concentré sur sa mission, pour ne pas penser aux visages beaucoup trop jeunes des civils et des enfants que son Père avait rajouté dans sa stratégie comme autant de boucliers pour l'armée régulière.
Il avait une mission.
Le Réprouvé trouva sa prochaine cible, une Centaure qui - en armure complète et portant des galons de haut gradé de l'armée d'Eaque - était placée en fer de lance de son régiment, une hache dans chaque main frappant de chaque côté et la bouche grande ouverte, criant des ordres à ses hommes sans doute.
Achéron se rapprocha, raffermit la prise sur son marteau...
Tac.
La clameur de la bataille le frappa comme une trombe d'eau.
Il était presque collé à la Centaure, son swing commencé alors qu'il sortait de son temps infinitésimal. Son adversaire le vit, ajusta aussitôt son bras pour tenter de lui porter un coup de hache, la vitesse de réaction attestant de la maîtrise martiale de la femme centaure.
Trop tard.
Le marteau d'Achéron frappa la patte avant, disloquant le genou.
L'officier poussa un cri étouffé et tituba, descendant à hauteur du Réprouvé qui pivota le torse, laissant le tranchant de l'arme de son adversaire effleurer son bras, et ramena son marteau dans une courbe gracieuse et mortelle.
L'arme étrange vibra dans sa main, l'enchantement à l'intérieur augmentant la force kinétique du mouvement. Le deuxième coup s'abattit sur le crâne de la centaure. Qui explosa sous l'impact dans un bruit écoeurant et une gerbe de matière sanguinolente.
Le corps s'écroula, lentement, dignement presque.
Achéron secoua son arme et se prépara à retourner dans son temps infinitésimal au moment où les soldats de l'Alliance proche réalisaient enfin ce qu'il venait d'arriver à leur gradé.
Ti...
Il s'effondra, lâchant son marteau, serrant soudain ses doigts contre son ventre, incapable de traverser l'armure pour atteindre sa chair qui, soudain, était à vif et tirait, tirait, comme si une main s'était saisie de ses entrailles et voulait les séparer du reste de son corps.
La douleur était foudroyante, brusque, implacable... et familière.
Il la reconnaissait.
C'était la même que lorsque son Frère/Soeur Cyriel avait été tué par Ulrik.
La réalisation le frappa plus durement que la douleur physique : un autre des siens était tombé ? Qui ?
C'était impossible ! Ils avaient Douceline avec eux, qui veillait avec son pouvoir de guérison pour empêcher cela !
Des points noirs dansaient devant ses yeux.
Entouré de soldats ennemis et dans son état, il était en danger. Plus qu'il ne l'avait jamais été.
Il tenta d'user de son pouvoir. Sans succès.
La douleur et le choc dû à la disparition d'un Réprouvé le coupait de sa magie.
Une silhouette massive se dressa tout à coup devant lui. Achéron leva les yeux, les muscles tendus par la douleur.
La guerrière centaure se tenait debout. Vivante. Indemne. Le visage reconstitué qu'il avait fracassé l'observait avec une expression dure.
Achéron ne comprenait pas.
La centaure ouvrit de grands yeux et se couvrit les yeux avec un bras.
Une seconde plus tard, le monde disparut sous un torrent de lumière qui engloba tout. Les yeux ouverts d'Achéron reçurent une dose mortelle de lumière et il hurla alors que son sens de la vue lui était arraché. La lumière ne le quitta pas, pourtant, sa perception à jamais figée sur un champ entièrement blanc.
Pire encore, l'agonie dans sa chair reprit de plus belle. Plus profonde. Centrale.
Primordiale.
Il hurla. A déchirer ses cordes vocales. Il hurla plus encore, lorsque le lien qui l'unissait à tous ses frères et soeurs, à son Père, malgré son existence conceptuelle et immatérielle, se tendit comme une cordée de survie pour l'emporter, hurlant et à l'agonie, vers le ciel et son Père.
Vers le seul lieu où il était véritablement en paix.
Où il pouvait dormir sans rien craindre.
Où il avait trouvé une famille.
Vers sa maison.
Vers la Dévastation.
Aveugle et à moitié fou de douleur, Achéron sentit pourtant une émotion particulière le traverser pendant une fraction de seconde. Dans un temps infinitésimal, il se sentit... soulagé.
Il allait pouvoir se reposer.
Couvert de poussière, de sang, de suie et de sueur, Achéron se laissa tomber au sol, son marteau heurtant la boue avec un bruit étrange et plein d'échos au milieu du silence de son temps infinitésimal. Son Père avait beau lui donner une plus grande endurance en ce jour de gloire, il avait ses limites, rendues plus proches encore par son équipement lourd auquel il n'était pas habitué. Le jeune Réprouvé haletait, et retira son heaume avec un grognement pour reprendre son souffle et essuyer la sueur qui lui coulait dans les yeux.
Le monde, autour de lui, était pareil à un de ces tableaux de maître, si le peintre qui l'avait réalisé avait eu l'esprit dérangé et avait cherché à sublimer la violence et la barbarie.
Tout était figé, les explosions de flamme, les sorts mortels, les impacts des flèches dans les armures, les bouches ouvertes sur des cris, les éclaboussures écarlates suivant chaque coup de lame atteignant chairs et membres, les pas glissant dans cette boue rendue épaisse et spongieuse par les agonies des blessés et des morts. Les visages étaient crispés de rage, les yeux écarquillés de terreur, ou vides et lointains, les émotions de désespoir le seul point commun entre tous ceux présents sur le champ de bataille, indifférente aux différents camps ou allégeances.
Achéron laissa son regard errer parmi ce tableau figé.
Il prenait conscience que l'issue de la bataille ne se déciderait pas avec les soldats. Le bourbier dans lequel les troupes étaient engagées ne laisserait personne sortir, ni ne permettrait à aucun camp d'obtenir ou de pousser un quelconque avantage. Non, s'ils voulaient gagner, c'était aux Réprouvés eux-mêmes d'aller arracher la victoire en dehors de ce maelstrom de violence.
Cela faisait des heures qu'il traquait les officiers, les gradés, cherchant à couper la tête du serpent plutôt que perdre son temps avec les hommes de rang.
Plusieurs dizaines déjà étaient tombés sous ses coups, alors qu'il sortait souvent de son temps infinitésimal juste en face d'eux, prêt à abattre son marteau comme la foudre sur eux. Ce n'était que justice, pour ceux s'opposant à la gloire de son Père.
Ceux qui parvenaient à parer ou à esquiver en faisant preuve de grands réflexes, il les emmenait dans son temps infinitésimal, pour les vaincre en duel, là où rien ni personne ne pourrait intervenir en leur faveur. Protégé par son armure et béni de la force de son Père, Achéron finissait par vaincre, inexorablement.
Mais il avait ses limites.
Et il y avait toujours plus de gradés, et d'officiers, pour remplacer ceux qu'il éliminait. C'était frustrant.
Achéron détestait être frustré.
Il se demandait si les ordres n'étaient pas transmis de plus haut encore. Si les officiers sur le terrain n'étaient pas de simples relais.
Si la tête du serpent n'était pas loin d'ici, à l'abri derrière des Télépathes...
Après s'être reposé un temps indéfini, Achéron se releva et se remit en route, évoluant au milieu des combattants figés sans vraiment leur payer attention. Il restait concentré sur sa mission, pour ne pas penser aux visages beaucoup trop jeunes des civils et des enfants que son Père avait rajouté dans sa stratégie comme autant de boucliers pour l'armée régulière.
Il avait une mission.
Le Réprouvé trouva sa prochaine cible, une Centaure qui - en armure complète et portant des galons de haut gradé de l'armée d'Eaque - était placée en fer de lance de son régiment, une hache dans chaque main frappant de chaque côté et la bouche grande ouverte, criant des ordres à ses hommes sans doute.
Achéron se rapprocha, raffermit la prise sur son marteau...
Tac.
La clameur de la bataille le frappa comme une trombe d'eau.
Il était presque collé à la Centaure, son swing commencé alors qu'il sortait de son temps infinitésimal. Son adversaire le vit, ajusta aussitôt son bras pour tenter de lui porter un coup de hache, la vitesse de réaction attestant de la maîtrise martiale de la femme centaure.
Trop tard.
Le marteau d'Achéron frappa la patte avant, disloquant le genou.
L'officier poussa un cri étouffé et tituba, descendant à hauteur du Réprouvé qui pivota le torse, laissant le tranchant de l'arme de son adversaire effleurer son bras, et ramena son marteau dans une courbe gracieuse et mortelle.
L'arme étrange vibra dans sa main, l'enchantement à l'intérieur augmentant la force kinétique du mouvement. Le deuxième coup s'abattit sur le crâne de la centaure. Qui explosa sous l'impact dans un bruit écoeurant et une gerbe de matière sanguinolente.
Le corps s'écroula, lentement, dignement presque.
Achéron secoua son arme et se prépara à retourner dans son temps infinitésimal au moment où les soldats de l'Alliance proche réalisaient enfin ce qu'il venait d'arriver à leur gradé.
Ti...
Il s'effondra, lâchant son marteau, serrant soudain ses doigts contre son ventre, incapable de traverser l'armure pour atteindre sa chair qui, soudain, était à vif et tirait, tirait, comme si une main s'était saisie de ses entrailles et voulait les séparer du reste de son corps.
La douleur était foudroyante, brusque, implacable... et familière.
Il la reconnaissait.
C'était la même que lorsque son Frère/Soeur Cyriel avait été tué par Ulrik.
La réalisation le frappa plus durement que la douleur physique : un autre des siens était tombé ? Qui ?
C'était impossible ! Ils avaient Douceline avec eux, qui veillait avec son pouvoir de guérison pour empêcher cela !
Des points noirs dansaient devant ses yeux.
Entouré de soldats ennemis et dans son état, il était en danger. Plus qu'il ne l'avait jamais été.
Il tenta d'user de son pouvoir. Sans succès.
La douleur et le choc dû à la disparition d'un Réprouvé le coupait de sa magie.
Une silhouette massive se dressa tout à coup devant lui. Achéron leva les yeux, les muscles tendus par la douleur.
La guerrière centaure se tenait debout. Vivante. Indemne. Le visage reconstitué qu'il avait fracassé l'observait avec une expression dure.
Achéron ne comprenait pas.
La centaure ouvrit de grands yeux et se couvrit les yeux avec un bras.
Une seconde plus tard, le monde disparut sous un torrent de lumière qui engloba tout. Les yeux ouverts d'Achéron reçurent une dose mortelle de lumière et il hurla alors que son sens de la vue lui était arraché. La lumière ne le quitta pas, pourtant, sa perception à jamais figée sur un champ entièrement blanc.
Pire encore, l'agonie dans sa chair reprit de plus belle. Plus profonde. Centrale.
Primordiale.
Il hurla. A déchirer ses cordes vocales. Il hurla plus encore, lorsque le lien qui l'unissait à tous ses frères et soeurs, à son Père, malgré son existence conceptuelle et immatérielle, se tendit comme une cordée de survie pour l'emporter, hurlant et à l'agonie, vers le ciel et son Père.
Vers le seul lieu où il était véritablement en paix.
Où il pouvait dormir sans rien craindre.
Où il avait trouvé une famille.
Vers sa maison.
Vers la Dévastation.
Aveugle et à moitié fou de douleur, Achéron sentit pourtant une émotion particulière le traverser pendant une fraction de seconde. Dans un temps infinitésimal, il se sentit... soulagé.
Il allait pouvoir se reposer.
- Séléné SaralondëElysionien.ne
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Votre personnage et ses relations
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Re: La Bataille Finale [libre]
Sam 6 Mai 2023 - 15:39
Il y avait la lumière, partout, qui émanait du monde lui-même. Elle la percevait sous ses paupières scellées, elle la percevait dans chacune des fibres de son corps, comme une immense décharge magique dont la planète entière était irriguée. Elle n’avait jamais eu un pouvoir pareil dans les mains, jamais. Tout vibrait, tout semblait être à la fois présent et absent, dissous et palpable. C’était une sensation incroyable, une expérience de communion des plus fortes. Elle savait qu’elle faisait partie de ceux qui menaient le flot de pouvoir, partie de ceux qui dirigeaient la magie de l'ensemble. Elle sentait chacun des mages du Filet, aurait pu dire leur position exacte, sans pour autant être capable de les reconnaître. Elle savait qui n’était qu’un transmetteur, qui donnait réellement de la magie. Elle savait d’où provenait la puissance, comme elle savait que chacun des membres du Filet était indispensable à la réussite de l'opération.
Et, alors qu’un hurlement semblait remplir tout Elysion, résonnant comme un signal, elle laissa la Lumière se faner, découvrant les ombres grises dans le ciel, Douceline comme une poupée de chiffon, et Beldura Glow faisant face à Eden Inferno en plein ciel. Et autour d’eux, les morts qui se relevaient mus par une force invisible, le temps qui paraissait se suspendre.
C’était maintenant que tout se jouait.
Et, alors qu’un hurlement semblait remplir tout Elysion, résonnant comme un signal, elle laissa la Lumière se faner, découvrant les ombres grises dans le ciel, Douceline comme une poupée de chiffon, et Beldura Glow faisant face à Eden Inferno en plein ciel. Et autour d’eux, les morts qui se relevaient mus par une force invisible, le temps qui paraissait se suspendre.
C’était maintenant que tout se jouait.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Sam 6 Mai 2023 - 15:40
Ne pas penser. Surtout, ne pas penser à ce qu’elle était en train de faire, au danger autour d’elle, ne pas penser à la personne qui lui faisait face, pour ne pas risquer de renoncer. Eden venait de l’agonir d’insultes, et Beldura n’avait pu que fermer les yeux en voyant le rai de magie se diriger droit sur elle.
Mais il y avait eu la Lumière, soudaine, éblouissante. Oh, comme elle avait bien fait de fermer les yeux, pile à cet instant … Elle le savait pourtant ! Mais, aveuglée, elle se sentit décoller et vibrer tout à la fois. Apolline faisait son travail, soutenant par sa magie celle du collier, alors qu’Eden hurlait face à elles. Beldura ne savait même plus qui la faisait voler. Mais ses pieds ne touchaient plus le sol, et alors qu’elle rouvrait les yeux, elle vit face à elle le visage de la réprouvée tordu par la douleur et une forme de folie extatique, comme si la femme était grisée par le pouvoir et la rage qui la traversaient.
Sur la poitrine de la Reine, le collier vibrait, de plus en plus fort, jusqu’à ce que soudain, lui-même se mette à émettre de la lumière.
Beldura Glow, Reine de Minos, luttait contre cette terrible impression: sa dernière heure était arrivée.
Mais il y avait eu la Lumière, soudaine, éblouissante. Oh, comme elle avait bien fait de fermer les yeux, pile à cet instant … Elle le savait pourtant ! Mais, aveuglée, elle se sentit décoller et vibrer tout à la fois. Apolline faisait son travail, soutenant par sa magie celle du collier, alors qu’Eden hurlait face à elles. Beldura ne savait même plus qui la faisait voler. Mais ses pieds ne touchaient plus le sol, et alors qu’elle rouvrait les yeux, elle vit face à elle le visage de la réprouvée tordu par la douleur et une forme de folie extatique, comme si la femme était grisée par le pouvoir et la rage qui la traversaient.
Sur la poitrine de la Reine, le collier vibrait, de plus en plus fort, jusqu’à ce que soudain, lui-même se mette à émettre de la lumière.
Beldura Glow, Reine de Minos, luttait contre cette terrible impression: sa dernière heure était arrivée.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: La Bataille Finale [libre]
Sam 6 Mai 2023 - 15:41
La première douleur avait été celle de la lumière. Cette lumière soudaine,qui avait tout envahi, y compris ses rétines, les brûlant affreusement, la faisant soudain souffrir le martyre, semblant même lui consumer entrailles et peau.
La seconde douleur avait été celle de l’arrachement à l’Ombre, à ses Frères et Soeurs. Cette absence d’abri, cette absence d’ombre qui venait de les chasser ne l’avait pas chassée, elle. Ils venaient de l'abandonner. Mais pourquoi ? Pourquoi restait-elle soudain clouée à ce sol, à cette terre ? Etait-ce car son corps était de cette époque, de ce temps ? Ou était-ce le sort qu’elle lançait qui la retenait ?
La troisième douleur avait été celle de la disparition de Douceline. C’est au plus profond d’elle qu’Eden avait senti un spasme de douleur, la sensation de perdre une part d’elle plus importante qu'elle ne l’aurait cru. Une petite mort, une seconde fois après la mort de cyriel. Un bout d’elle-même qui venait de s’évanouir. Et l’intensité de la douelur qui allait avec, alors que le cri de douelur, de détresse, de rage du Père lui vrillait m’intérieur du crâne, la rendant folle.
Et alors, le monde n’était plus que nuances de gris, qu’ombres. mais il y avait encore face à elle son objectif, elle le sentait. Son jet de magie n’avait pas faibli, non bien au contraire. Il ne faiblirait pas. Elle tuerait la Reine, elle la ferait disparaître, consumée par son pouvoir, annonçant un nouvel ordre mondial, annonçant la fin de tout ce qui était jusque là !
Aveuglée de rage, elle sentait pourtant se nouer autour d’elle les pouvoirs de ses Frères et Soeurs, les pouvoirs du Père. Elle sentait se relever les morts, elle sentait s’approcher la victoire, elle sentait l’Ombre déferler sur le monde.
Mais … pourquoi Beldura Glow ne disparaissait-elle pas ? Pourquoi résistait-elle ? Pourquoi ne semblait-elle même pas affectée par la déferlante de magie qui jaillissait d’Eden ? Et … pourquoi diable ce maudit collier se mettait-il à faire de la lumière ?
Et soudain, voyant le rai de lumière sortir du collier, se diriger droit vers le sommet de la tour d’Hypnos soudain découvert par les nuages, un rouage s’enclencha dans la tête d’Eden. Elle comprenait. Comme l’animal qui venait de mettre la patte dans un piège, elle comprenait.
Les nuages découvrant soudain, pour la première fois depuis des années le sommet de la tour d’Hypnos, dévoilèrent un objet ressemblant très exactement au pendentif du collier que la Reine de Minos portait depuis des mois … en bien plus gros. Il n’en fallait pas douter: c’était un artefact.
Et du collier de la souveraine, qui semblait capter toute la magie d’Eden Inferno, partit tout petit puis grossissant, un rai de magie qui fonçait tout droit vers cet artefact. Celui-ci le reçut, et comme l’aurait fait un miroir avec un rayon de soleil, sembla de nouveau le concentrer et l renvoyer, plus puissant, vers le ciel.
Vers Hadès.
Sentant le piège se refermer, Hölle fut soudain empli de panique. Il tenta de stopper son pouvoir, de stopper sa magie, qui allait tout détruire mais … Mais quelque chose semblait la capter, la drainer hors de lui, l'aspirer toute entière. C’était ce fichu collier, ce foutu artefact !
Dans un hurlement de rage face à ce retournement soudain, Hölle perdit le contrôle. Il était impossible, impensable, que ces cloportes l’aient doublé, que ces cloportes aient été plus malins, plus forts ! Non ! Il était le meilleur, le plus doué des Réprouvés, le plus efficace, le plus puissant. Il les dépassait tous, il les dominait tous ! Il était celui qui,depuis des siècles, était le plus fidèle à l’Ombre, son meilleur lieutenant, son Fils favori, sa Fille adorée ! Il avait peaufiné avec les millénaires son pouvoir qui dépassait l’entendement lui-même. Il était inenvisageable qu’un simple petit artefact puisse le contrôler, le rediriger !
Alors,plein d’une rage aveugle et destructrice, éclatant d’un rire dissonnant, il laissa libre cours à son propre pouvoir, rassemblant toute sa magie, et la dirigeant droit sur ce misérable fétu de paille qu’était Beldura Glow. Il sentait, oui que ce pantin, cette poupée de chiffon était soutenue par une autre puissance à terre. Mais il s’en occuperait, évidemment, une fois cette Reine de paille vaporisée, disparue.
Dans un hurlement, la puissance du rai magique redoubla, alors que le vibrement du collier sur la poitrine de la souveraine minosienne se faisait plus fort, son bourdonnement devenant assourdissant, portant à des mètres et des mètres. La magie projetée par la Réprouvée était de lumière pure, puis de plus en en plus sombre, comme absorbant la lumière autour d’elle alors qu’elle puisait dans ses réserves. Mais le collier ne céda pas, pas un seul instant, ne cessant de renvoyer la magie d’Eden amplifiée, vers sa réplique géante en haut de la tour d’Hypnos, qui elle-même renvoyait cette magie, plus forte encore vers Hadès. La Lune noire d’Elysion absorbait cette puissance,elle semblait s’en gorger alors que les morts revenus à la vie devenaient plus vifs, plus rapides, plus réactifs. La Lune Noire grossissait, se repaissant de la magie envoyée par la stratégie de l’Alliance, projetant une ombre énorme, de plus en plus énorme sur Elysion, semblant même menacer d'entrer en collision avec.
On pouvait déjà entendre le rire de l’ombre, ravi de cette puissance neuve,fraîche, inattendue, du cadeau que leur faisait l'Alliance. Et ce rire résonnait aux oreilles d’Eden, aux oreilles d’Hölle, comme une musique, comme un doux cataplasme sur l’épuisement rageur qui semblait grandir en elle.
Et soudain, dans le ciel, Hadès explosa, boule de feu dans l’étendue céleste.
Le rire stoppa net, alors que le rai de pouvoir sortant d’Hölle ne faiblissait pas, alors que la Reine de Minos semblait avoir perdu connaissance.
Mais Hölle savait: l’Ombre revenait, gonflé de puissance, sur cette terre où la lumière avait reflué, pour massacrer ceux qui s’étaient cru plus puissants que lui. Oui, l’Ombre le sauverait, comme le bon Père qu’il était. Et puisque de toute façon ce maudit artefact drainait son pouvoir sans lui demander son avis, il décida d’y envoyer une dernière salve, une dernière charge, qui devait être suffisante pour le détruire !
Mais Hölle n’avait pas compris, non. L'artefact drainait sa magie, et l’artefact forçait le magicien qui le visait à toujours lui verser la plus haut quantité de magie déjà versée. Ainsi, plus Hölle augmentait son flot magique, moins il était capable de le réduire.
Et soudain, à peine un clignement de paupières après le début de l’explosion d’Hadès, la Lumière augmenta de nouveau. Et plus cette Lumière augmentait, plus Hölle souffrait.
Hölle savait à présent. Il n’y avait plus d’abri. Plus de chez-soi. Il n’y avait plus rien, même plus de magie, alors que l'artefact de la Reine absorbait absolument tout son pouvoir, toute sa magie, toute sa vie, toute son âme même, lui qui n’était constitué que de magie.
Il ne fallait pas plus de quelques instants pour qu’un hurlement fasse trembler le monde. Un hurlement de frustration et de douleur, qui alla decrescendo. Il n’y avait plus de place pour l’Ombre et ses réprouvés, leurs Engeances et leurs séides dans ce monde.
Eden Inferno retomba au sol, son pouvoir tari, son corps paraissant soudain minuscule convulsant sur la terre retournée du champ de bataille.
Hölle n’était plus. Les Réprouvés n’étaient plus. L’Ombre n’était plus. Plus rien n’était, sauf un silence soudain.
La seconde douleur avait été celle de l’arrachement à l’Ombre, à ses Frères et Soeurs. Cette absence d’abri, cette absence d’ombre qui venait de les chasser ne l’avait pas chassée, elle. Ils venaient de l'abandonner. Mais pourquoi ? Pourquoi restait-elle soudain clouée à ce sol, à cette terre ? Etait-ce car son corps était de cette époque, de ce temps ? Ou était-ce le sort qu’elle lançait qui la retenait ?
La troisième douleur avait été celle de la disparition de Douceline. C’est au plus profond d’elle qu’Eden avait senti un spasme de douleur, la sensation de perdre une part d’elle plus importante qu'elle ne l’aurait cru. Une petite mort, une seconde fois après la mort de cyriel. Un bout d’elle-même qui venait de s’évanouir. Et l’intensité de la douelur qui allait avec, alors que le cri de douelur, de détresse, de rage du Père lui vrillait m’intérieur du crâne, la rendant folle.
Et alors, le monde n’était plus que nuances de gris, qu’ombres. mais il y avait encore face à elle son objectif, elle le sentait. Son jet de magie n’avait pas faibli, non bien au contraire. Il ne faiblirait pas. Elle tuerait la Reine, elle la ferait disparaître, consumée par son pouvoir, annonçant un nouvel ordre mondial, annonçant la fin de tout ce qui était jusque là !
Aveuglée de rage, elle sentait pourtant se nouer autour d’elle les pouvoirs de ses Frères et Soeurs, les pouvoirs du Père. Elle sentait se relever les morts, elle sentait s’approcher la victoire, elle sentait l’Ombre déferler sur le monde.
Mais … pourquoi Beldura Glow ne disparaissait-elle pas ? Pourquoi résistait-elle ? Pourquoi ne semblait-elle même pas affectée par la déferlante de magie qui jaillissait d’Eden ? Et … pourquoi diable ce maudit collier se mettait-il à faire de la lumière ?
Et soudain, voyant le rai de lumière sortir du collier, se diriger droit vers le sommet de la tour d’Hypnos soudain découvert par les nuages, un rouage s’enclencha dans la tête d’Eden. Elle comprenait. Comme l’animal qui venait de mettre la patte dans un piège, elle comprenait.
Les nuages découvrant soudain, pour la première fois depuis des années le sommet de la tour d’Hypnos, dévoilèrent un objet ressemblant très exactement au pendentif du collier que la Reine de Minos portait depuis des mois … en bien plus gros. Il n’en fallait pas douter: c’était un artefact.
Et du collier de la souveraine, qui semblait capter toute la magie d’Eden Inferno, partit tout petit puis grossissant, un rai de magie qui fonçait tout droit vers cet artefact. Celui-ci le reçut, et comme l’aurait fait un miroir avec un rayon de soleil, sembla de nouveau le concentrer et l renvoyer, plus puissant, vers le ciel.
Vers Hadès.
Sentant le piège se refermer, Hölle fut soudain empli de panique. Il tenta de stopper son pouvoir, de stopper sa magie, qui allait tout détruire mais … Mais quelque chose semblait la capter, la drainer hors de lui, l'aspirer toute entière. C’était ce fichu collier, ce foutu artefact !
Dans un hurlement de rage face à ce retournement soudain, Hölle perdit le contrôle. Il était impossible, impensable, que ces cloportes l’aient doublé, que ces cloportes aient été plus malins, plus forts ! Non ! Il était le meilleur, le plus doué des Réprouvés, le plus efficace, le plus puissant. Il les dépassait tous, il les dominait tous ! Il était celui qui,depuis des siècles, était le plus fidèle à l’Ombre, son meilleur lieutenant, son Fils favori, sa Fille adorée ! Il avait peaufiné avec les millénaires son pouvoir qui dépassait l’entendement lui-même. Il était inenvisageable qu’un simple petit artefact puisse le contrôler, le rediriger !
Alors,plein d’une rage aveugle et destructrice, éclatant d’un rire dissonnant, il laissa libre cours à son propre pouvoir, rassemblant toute sa magie, et la dirigeant droit sur ce misérable fétu de paille qu’était Beldura Glow. Il sentait, oui que ce pantin, cette poupée de chiffon était soutenue par une autre puissance à terre. Mais il s’en occuperait, évidemment, une fois cette Reine de paille vaporisée, disparue.
Dans un hurlement, la puissance du rai magique redoubla, alors que le vibrement du collier sur la poitrine de la souveraine minosienne se faisait plus fort, son bourdonnement devenant assourdissant, portant à des mètres et des mètres. La magie projetée par la Réprouvée était de lumière pure, puis de plus en en plus sombre, comme absorbant la lumière autour d’elle alors qu’elle puisait dans ses réserves. Mais le collier ne céda pas, pas un seul instant, ne cessant de renvoyer la magie d’Eden amplifiée, vers sa réplique géante en haut de la tour d’Hypnos, qui elle-même renvoyait cette magie, plus forte encore vers Hadès. La Lune noire d’Elysion absorbait cette puissance,elle semblait s’en gorger alors que les morts revenus à la vie devenaient plus vifs, plus rapides, plus réactifs. La Lune Noire grossissait, se repaissant de la magie envoyée par la stratégie de l’Alliance, projetant une ombre énorme, de plus en plus énorme sur Elysion, semblant même menacer d'entrer en collision avec.
On pouvait déjà entendre le rire de l’ombre, ravi de cette puissance neuve,fraîche, inattendue, du cadeau que leur faisait l'Alliance. Et ce rire résonnait aux oreilles d’Eden, aux oreilles d’Hölle, comme une musique, comme un doux cataplasme sur l’épuisement rageur qui semblait grandir en elle.
Et soudain, dans le ciel, Hadès explosa, boule de feu dans l’étendue céleste.
Le rire stoppa net, alors que le rai de pouvoir sortant d’Hölle ne faiblissait pas, alors que la Reine de Minos semblait avoir perdu connaissance.
Mais Hölle savait: l’Ombre revenait, gonflé de puissance, sur cette terre où la lumière avait reflué, pour massacrer ceux qui s’étaient cru plus puissants que lui. Oui, l’Ombre le sauverait, comme le bon Père qu’il était. Et puisque de toute façon ce maudit artefact drainait son pouvoir sans lui demander son avis, il décida d’y envoyer une dernière salve, une dernière charge, qui devait être suffisante pour le détruire !
Mais Hölle n’avait pas compris, non. L'artefact drainait sa magie, et l’artefact forçait le magicien qui le visait à toujours lui verser la plus haut quantité de magie déjà versée. Ainsi, plus Hölle augmentait son flot magique, moins il était capable de le réduire.
Et soudain, à peine un clignement de paupières après le début de l’explosion d’Hadès, la Lumière augmenta de nouveau. Et plus cette Lumière augmentait, plus Hölle souffrait.
Hölle savait à présent. Il n’y avait plus d’abri. Plus de chez-soi. Il n’y avait plus rien, même plus de magie, alors que l'artefact de la Reine absorbait absolument tout son pouvoir, toute sa magie, toute sa vie, toute son âme même, lui qui n’était constitué que de magie.
Il ne fallait pas plus de quelques instants pour qu’un hurlement fasse trembler le monde. Un hurlement de frustration et de douleur, qui alla decrescendo. Il n’y avait plus de place pour l’Ombre et ses réprouvés, leurs Engeances et leurs séides dans ce monde.
Eden Inferno retomba au sol, son pouvoir tari, son corps paraissant soudain minuscule convulsant sur la terre retournée du champ de bataille.
Hölle n’était plus. Les Réprouvés n’étaient plus. L’Ombre n’était plus. Plus rien n’était, sauf un silence soudain.
Re: La Bataille Finale [libre]
Sam 6 Mai 2023 - 15:41
Lorsque la guerre serait ensuite racontée, certains jureraient avoir eu la sensation que cette scène se déroulait au ralenti sous leurs yeux effarés. Alors que les morts semblaient se relever de terre, le jet de pouvoir de la Réprouvée Eden Inferno alla frapper Beldura Glow, la Reine de Minos en pleine poitrine. Chacun savait que jamais une armure ne suffirait à protéger la souveraine que l'on n'avait jamais vue utiliser ses pouvoirs. Et pourtant, le rai de pouvoir sembla soudain détourné, réfracté, partant droit vers la Tour d’Hypnos. Les nuages qui en avaient toujours caché le sommet s’étaient dissipés durant la bataille, peut-être anéantis par l’explosion de lumière, dévoilant au plus haut de la Tour ce qui ressemblait fort à un gigantesque artefact que des observateurs attentifs auraient pu rapprocher en forme du collier porté par la souveraine minosienne depuis des semaines.
Le pouvoir qu’Eden Inferno projetait sur Beldura Glow semblait ne jamais vouloir se tarir, devenant de plus en plus brillant, puis de plus en plus sombre, comme absorbant la lumière autour de lui, alors que de la Souveraine, et plus précisément de son collier, repartait un rai de lumière vive, amplifié encore par l’artefact du sommet du palais royal d’Hypnos, qui renvoyait un énorme jet de lumière, de magie pure vers Hadès, Lune Noire d’Elysion sur laquelle s’étaient réfugiés l’Ombre et ses Derniers Réprouvés. Celle-ci sembla se gorger peu à peu de cette lumière, l’absorbant, s’en nourrissant, grandissant, projetant une ombre de plus en plus énorme sur Elysion alors que le rire d’Eden Inferno, dissonant, discordant, emplissait toutes les oreilles, comme un écho de celui, terrifiant de l’Ombre elle-même. Et soudain, la planète de l’Ombre … explosa en des milliards de milliards de poussières, vaporisée par le pouvoir, tandis que la Lumière croissait de nouveau, semblait émaner du monde entier, empêchant tout abri à l’Ombre, neutralisant toute zone d’ombre. Le hurlement de douleur qui se fit entendre surpassa le bruit de l’explosion, alors que Beldura Glow tombait à terre, inconsciente, tout comme Eden Inferno, qui convulsait.
L’Ombre et ses Réprouvés n’étaient plus. L’Alliance avait vaincu.
L’explosion de lumière comme la disparition d’Hadès avaient suffi pour pétrifier un certain nombre de combattants (sans compter Engeances et séides qui avaient donné à l’Ombre leur âme et étaient morts sur le coup alors que leur Maître disparaissait), mais la panique s’était très vite emparée des rangs. Mais très vite, l’Alliance passa à l’action. Il était évident que leur plan avait fonctionné, et ils en appliquaient à présent la suite.
Ses mages étaient toujours en action, et leurs magies toujours associées. A peine la Lumière décrue, ils pétrifèrent soudain toute personne présente sur les Plaines, englobant tous les belligérants. Et d’un seul coup, le champ de bataille devint silencieux, immobile. Après le vacarme de la guerre, cela faisait peser une chape de mort sur cet environnement étrange.
Il fallut un peu de temps pour libérer les combattants du camp des vainqueurs. Juste le temps nécessaire pour s'assurer qu’ils faisaient bien partie du “bon” camp. Autant dire que, pour beaucoup d’entre eux, ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait prouver. Et ainsi, l'Alliance vida, téléportation par téléportation le champ de bataille, pour remplir les prisons.
Les Plaines dévoilèrent alors l'ampleur du charnier. Il n’y avait plus d’herbe, que de la terre retournée, et gorgée de sang, d’organes. Il faudrait des jours, des semaines, pour tenter d’identifier les corps qui jonchaient le corps, certains déjà écrasés, d’autres défigurés ou brûlés, sans parler de tous ceux dont les corps ne pourraient jamais être retrouvés, détruits par la magie, ou simplement par la violence.
Mais le temps de la reconstruction était là. Il allait falloir interroger tous ces prisonniers, et s’aider de télépathes, pour être certains de leur bonne foi. Il allait falloir juger les alliés de l’Ombre, tous. Il allait falloir recenser les vivants et honorer les morts qui le méritaient. Il allait falloir reconstruire les bâtiments et les familles. Il allait falloir remettre le monde en ordre, et panser ses plaies.
Le pouvoir qu’Eden Inferno projetait sur Beldura Glow semblait ne jamais vouloir se tarir, devenant de plus en plus brillant, puis de plus en plus sombre, comme absorbant la lumière autour de lui, alors que de la Souveraine, et plus précisément de son collier, repartait un rai de lumière vive, amplifié encore par l’artefact du sommet du palais royal d’Hypnos, qui renvoyait un énorme jet de lumière, de magie pure vers Hadès, Lune Noire d’Elysion sur laquelle s’étaient réfugiés l’Ombre et ses Derniers Réprouvés. Celle-ci sembla se gorger peu à peu de cette lumière, l’absorbant, s’en nourrissant, grandissant, projetant une ombre de plus en plus énorme sur Elysion alors que le rire d’Eden Inferno, dissonant, discordant, emplissait toutes les oreilles, comme un écho de celui, terrifiant de l’Ombre elle-même. Et soudain, la planète de l’Ombre … explosa en des milliards de milliards de poussières, vaporisée par le pouvoir, tandis que la Lumière croissait de nouveau, semblait émaner du monde entier, empêchant tout abri à l’Ombre, neutralisant toute zone d’ombre. Le hurlement de douleur qui se fit entendre surpassa le bruit de l’explosion, alors que Beldura Glow tombait à terre, inconsciente, tout comme Eden Inferno, qui convulsait.
L’Ombre et ses Réprouvés n’étaient plus. L’Alliance avait vaincu.
L’explosion de lumière comme la disparition d’Hadès avaient suffi pour pétrifier un certain nombre de combattants (sans compter Engeances et séides qui avaient donné à l’Ombre leur âme et étaient morts sur le coup alors que leur Maître disparaissait), mais la panique s’était très vite emparée des rangs. Mais très vite, l’Alliance passa à l’action. Il était évident que leur plan avait fonctionné, et ils en appliquaient à présent la suite.
Ses mages étaient toujours en action, et leurs magies toujours associées. A peine la Lumière décrue, ils pétrifèrent soudain toute personne présente sur les Plaines, englobant tous les belligérants. Et d’un seul coup, le champ de bataille devint silencieux, immobile. Après le vacarme de la guerre, cela faisait peser une chape de mort sur cet environnement étrange.
Il fallut un peu de temps pour libérer les combattants du camp des vainqueurs. Juste le temps nécessaire pour s'assurer qu’ils faisaient bien partie du “bon” camp. Autant dire que, pour beaucoup d’entre eux, ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait prouver. Et ainsi, l'Alliance vida, téléportation par téléportation le champ de bataille, pour remplir les prisons.
Les Plaines dévoilèrent alors l'ampleur du charnier. Il n’y avait plus d’herbe, que de la terre retournée, et gorgée de sang, d’organes. Il faudrait des jours, des semaines, pour tenter d’identifier les corps qui jonchaient le corps, certains déjà écrasés, d’autres défigurés ou brûlés, sans parler de tous ceux dont les corps ne pourraient jamais être retrouvés, détruits par la magie, ou simplement par la violence.
Mais le temps de la reconstruction était là. Il allait falloir interroger tous ces prisonniers, et s’aider de télépathes, pour être certains de leur bonne foi. Il allait falloir juger les alliés de l’Ombre, tous. Il allait falloir recenser les vivants et honorer les morts qui le méritaient. Il allait falloir reconstruire les bâtiments et les familles. Il allait falloir remettre le monde en ordre, et panser ses plaies.
- Séléné SaralondëElysionien.ne
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Re: La Bataille Finale [libre]
Sam 6 Mai 2023 - 15:42
Il y avait eu du doute. Beaucoup de doute.
Et s’ils avaient sous-estimé la puissance d’Eden Inferno ? Et, pire encore, s’ils l’avaient surestimée ?
La destruction d’Hadès avait paru prendre un temps infini aux yeux de Séléné, alors même qu’autour d’elle, l’Ombre avait fait revenir tous ses morts qui paraissaient bouger bien trop vite. Des minutes entières, Séléné avait lutté contre son instinct de survie, se forçant à maintenir la pression magique que représentait le Filet alors même que tout en elle lui hurlait d’aller se battre et éliminer ces Revenants. Mais il était essentiel de pouvoir recréer la Lumière, de pouvoir profiter de la surprise de l’explosion de la Lune Noire pour inonder le monde lumière de nouveau, pour priver l’Ombre et ses séides de tout refuge.
Pendant de longues minutes, Séléné avait tremblé, craignant plus que tout d’échouer en entendant ces affreux rires, en voyant l’ombre grandir, et grandir encore, en voyant Hadès gonfler, et Beldura fermer les yeux.
Mais soudain, la Lune Noire avait explosé, et cela avait permis à la métisse de redonner l’impulsion au filet, de faire disparaitre, de nouveau, le monde dans la lumière, avant de le pétrifier tout à fait. Il n’y avait que les mages qui pouvaient encore bouger, mais il ne devaient rien faire sans indication.
Séléné eut un moment de flottement, puis défit un noeud, se libérant, et libérant avec elle un Télépathe de confiance. Ensemble, ils libérèrent Caleb Trisha, Apolline Dal’Naji et Beldura Glow. Celle-ci ne bougea pas plus, là où ses deux confrères se relevèrent immédiatement. son Roi vint presser l’épaule de Séléné, en signe de remerciement, et alla prendre dans ses bras Beldura, qu’il partit déposer dans une tente. Très vite la métisse fut rejointe par Apolline, et ensemble, elles commencèrent à libérer leurs alliés. Plus elles en libéraient, plus de mages du Filet pouvaient également se libérer, l’ampleur de leur tâche allant décroissant.
Au fur et à mesure, également, Séléné, accompagnée d’autres mages, fit téléporter tous ceux dont elle n’était pas sûre de l'allégeance, et tous ceux dont l’allégeance, elle le savait, était allée à l’Ombre, en prison. Certains membres de l’Alliance, les premiers libérés, alliés de confiance faisaient de même, et peu à peu, le champ de bataille, minute par minute, heure par heure, fut nettoyé.
Séléné n’hésitait pas. Séléné était épuisée, et chacun de ses actes découlait d'une mécanique précise, d’un plan mis en place des années durant et arrivant à sa conclusion. Elle avait du mal à réaliser l’ampleur de ce qu’ils avaient réussi, et son cerveau, comme une protection, la faisait encore agir comme si rien n’était terminé, comme si le danger était encore là. Elle ne prenait pas l’humain en compte, ne voyait qu’alliés ou ennemis. Elle se fichait du reste, robot épuisé.
Elle se fichait complètement d’avoir rendu aveugles des centaines de personnes; Elle se fichait de savoir si des familles attendaient ceux qu’elle venait d’envoyer en prison, elle se fichait des conséquences que ce séjour aux cachots surpeuplés pourrait avoir pour eux. Elle se fichait d’avoir carbonisés certains membres du Filet, de les avoir privés de leur magie en utilisant trop celle-ci, de les avoir tués peut-être même pour certains. Elle se fichait des cadavres qu’elle enjambait, elle se fichait du sang et des tripes dans lesquels trempaient ses bottes d’armure. Elle se fichait de tout, ne faisait qu’accomplir la dernière phase du plan, pour définitivement anéantir l’Ombre et ses alliés.
Pourtant, un instant, elle faillit chavirer.
Elle venait de retourner un homme pétrifié du bout du pied. Il était vivant, oui, elle le savait, mais bientôt mort. D'une manière qu’elle n'aurait su exprimer, elle sentait que le sort de pétrification avait ralenti sa progression vers la mort, et cette certitude fit naître sur ses lèvres un sourire amer lorsqu’elle reconnut l’agonisant.
Angel Dust.
Un instant, elle eut la tentation de le laisser là, se noyer dans son sang en sentant ses viscères glisser hors de lui. Puis, pire, elle eut la tentation de l’achever de manière douloureuse. Après tout, il avait encore les yeux ouverts, alors, il devait ressentir la douleur, n’est-ce pas ? Quelle conclusion plus douce à la guerre que de savoir que celle-ci l’avait enfin débarrassée de son ancien ennemi, de celui qui avait massacré toute sa famille ?!
Mais, alors qu’elle sortait déjà sa dague pour l’achever, elle se ravisa. En réalité, c’eut été pour lui une fin presque trop douce, trop facile. Il avait tué sa vie entière, et il s’était ensuite rallié à l’Ombre. Et maintenant, voilà qu’elle allait le tuer, alors qu’il avait tant à offrir ? Certainement pas.
Angel Dust finirait sa vie en prison, à hurler des noms. S’il le fallait, il le ferait sous la torture que lui infligeraient des pinces sur ses chairs meurtries, mais il livrerait tous ses alliés, un par un, puis mourrait, seul, dans un cachot galcé. Ce serait sa vengeance, et ainsi, elle lui ferait payer ses crimes.
Et ainsi, elle n’aurait pas son sang sur les mains, sa mort sur la conscience.
Avec un sourire dur, elle le téléporta en prison. Puis, elle reprit son tour du champ de bataille. Les vivants, libérés ou emprisonnés. Les morts, laissés sur place, ou rassemblés pour les identifier. Il faudrait des semaines pour tous les compter puis les enterrer. Elle se refusait à y penser. Elle se refusait à imaginer que quiconque qu’elle aimait avait pu y laisser la vie. Elle se devait de garder la tête froide, alors même qu’ils avaient gagné.
Par les Grands Rois, ils avaient gagné.
Alors que cette idée la frappait soudain, une larme roula sur sa joue, puis deux, puis trois, puis dix, puis cent, puis mille. C’est le visage inondé que Séléné continua sa tournée, sachant que ce n’était là que la première étape d’un très long chemin vers la reconstruction et la renaissance d’un monde en paix, débarrassé de ses fantômes.
Et s’ils avaient sous-estimé la puissance d’Eden Inferno ? Et, pire encore, s’ils l’avaient surestimée ?
La destruction d’Hadès avait paru prendre un temps infini aux yeux de Séléné, alors même qu’autour d’elle, l’Ombre avait fait revenir tous ses morts qui paraissaient bouger bien trop vite. Des minutes entières, Séléné avait lutté contre son instinct de survie, se forçant à maintenir la pression magique que représentait le Filet alors même que tout en elle lui hurlait d’aller se battre et éliminer ces Revenants. Mais il était essentiel de pouvoir recréer la Lumière, de pouvoir profiter de la surprise de l’explosion de la Lune Noire pour inonder le monde lumière de nouveau, pour priver l’Ombre et ses séides de tout refuge.
Pendant de longues minutes, Séléné avait tremblé, craignant plus que tout d’échouer en entendant ces affreux rires, en voyant l’ombre grandir, et grandir encore, en voyant Hadès gonfler, et Beldura fermer les yeux.
Mais soudain, la Lune Noire avait explosé, et cela avait permis à la métisse de redonner l’impulsion au filet, de faire disparaitre, de nouveau, le monde dans la lumière, avant de le pétrifier tout à fait. Il n’y avait que les mages qui pouvaient encore bouger, mais il ne devaient rien faire sans indication.
Séléné eut un moment de flottement, puis défit un noeud, se libérant, et libérant avec elle un Télépathe de confiance. Ensemble, ils libérèrent Caleb Trisha, Apolline Dal’Naji et Beldura Glow. Celle-ci ne bougea pas plus, là où ses deux confrères se relevèrent immédiatement. son Roi vint presser l’épaule de Séléné, en signe de remerciement, et alla prendre dans ses bras Beldura, qu’il partit déposer dans une tente. Très vite la métisse fut rejointe par Apolline, et ensemble, elles commencèrent à libérer leurs alliés. Plus elles en libéraient, plus de mages du Filet pouvaient également se libérer, l’ampleur de leur tâche allant décroissant.
Au fur et à mesure, également, Séléné, accompagnée d’autres mages, fit téléporter tous ceux dont elle n’était pas sûre de l'allégeance, et tous ceux dont l’allégeance, elle le savait, était allée à l’Ombre, en prison. Certains membres de l’Alliance, les premiers libérés, alliés de confiance faisaient de même, et peu à peu, le champ de bataille, minute par minute, heure par heure, fut nettoyé.
Séléné n’hésitait pas. Séléné était épuisée, et chacun de ses actes découlait d'une mécanique précise, d’un plan mis en place des années durant et arrivant à sa conclusion. Elle avait du mal à réaliser l’ampleur de ce qu’ils avaient réussi, et son cerveau, comme une protection, la faisait encore agir comme si rien n’était terminé, comme si le danger était encore là. Elle ne prenait pas l’humain en compte, ne voyait qu’alliés ou ennemis. Elle se fichait du reste, robot épuisé.
Elle se fichait complètement d’avoir rendu aveugles des centaines de personnes; Elle se fichait de savoir si des familles attendaient ceux qu’elle venait d’envoyer en prison, elle se fichait des conséquences que ce séjour aux cachots surpeuplés pourrait avoir pour eux. Elle se fichait d’avoir carbonisés certains membres du Filet, de les avoir privés de leur magie en utilisant trop celle-ci, de les avoir tués peut-être même pour certains. Elle se fichait des cadavres qu’elle enjambait, elle se fichait du sang et des tripes dans lesquels trempaient ses bottes d’armure. Elle se fichait de tout, ne faisait qu’accomplir la dernière phase du plan, pour définitivement anéantir l’Ombre et ses alliés.
Pourtant, un instant, elle faillit chavirer.
Elle venait de retourner un homme pétrifié du bout du pied. Il était vivant, oui, elle le savait, mais bientôt mort. D'une manière qu’elle n'aurait su exprimer, elle sentait que le sort de pétrification avait ralenti sa progression vers la mort, et cette certitude fit naître sur ses lèvres un sourire amer lorsqu’elle reconnut l’agonisant.
Angel Dust.
Un instant, elle eut la tentation de le laisser là, se noyer dans son sang en sentant ses viscères glisser hors de lui. Puis, pire, elle eut la tentation de l’achever de manière douloureuse. Après tout, il avait encore les yeux ouverts, alors, il devait ressentir la douleur, n’est-ce pas ? Quelle conclusion plus douce à la guerre que de savoir que celle-ci l’avait enfin débarrassée de son ancien ennemi, de celui qui avait massacré toute sa famille ?!
Mais, alors qu’elle sortait déjà sa dague pour l’achever, elle se ravisa. En réalité, c’eut été pour lui une fin presque trop douce, trop facile. Il avait tué sa vie entière, et il s’était ensuite rallié à l’Ombre. Et maintenant, voilà qu’elle allait le tuer, alors qu’il avait tant à offrir ? Certainement pas.
Angel Dust finirait sa vie en prison, à hurler des noms. S’il le fallait, il le ferait sous la torture que lui infligeraient des pinces sur ses chairs meurtries, mais il livrerait tous ses alliés, un par un, puis mourrait, seul, dans un cachot galcé. Ce serait sa vengeance, et ainsi, elle lui ferait payer ses crimes.
Et ainsi, elle n’aurait pas son sang sur les mains, sa mort sur la conscience.
Avec un sourire dur, elle le téléporta en prison. Puis, elle reprit son tour du champ de bataille. Les vivants, libérés ou emprisonnés. Les morts, laissés sur place, ou rassemblés pour les identifier. Il faudrait des semaines pour tous les compter puis les enterrer. Elle se refusait à y penser. Elle se refusait à imaginer que quiconque qu’elle aimait avait pu y laisser la vie. Elle se devait de garder la tête froide, alors même qu’ils avaient gagné.
Par les Grands Rois, ils avaient gagné.
Alors que cette idée la frappait soudain, une larme roula sur sa joue, puis deux, puis trois, puis dix, puis cent, puis mille. C’est le visage inondé que Séléné continua sa tournée, sachant que ce n’était là que la première étape d’un très long chemin vers la reconstruction et la renaissance d’un monde en paix, débarrassé de ses fantômes.
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