[Terminé] Les racontars des mille et uns tripots d'Efferias [sp Agonie/Shonen]

LutherCorp avait beau avoir étendu ses activités à tout Elysion, Efferias en restait le coeur battant. Ainsi, il était fréquent qu’Aëlia doive se rendre dans cette cité si différente de tout Elysion pour affaires. A vrai dire, elle y prenait un certain plaisir. Elle ne connaissait pas grand-chose de plus dépaysant que cette ville sortie de terre onze ans plus tôt et qui n’avait toujours pas dévoilé tous ses mystères. L’ancienne pirate avait exploré les ruelles et les avenues des dizaines de fois, et pourtant, sans le GPS intégré au canon de bras que lui avait offert Luther à son trentième anniversaire, eh bien … elle s’y perdrait encore, et ne saurait sans doute pas trouver la sortie de cet incroyable labyrinthe de venelles qui composait cette métropole indescriptible.
Le gros avantage pourtant de cette ville tentaculaire était qu’elle regorgeait de bars, tous plus mal famés les uns que les autres et proposant toujours d’originaux alcools pour le palais de la surfacienne. Et Luther lui avait confié que les troquets pullulaient depuis l’émergence d’Efferias. Pourquoi cela ? Deux facteurs, selon son mari, expliquaient ce phénomène. Tout d’abord, cela avait multiplié les matières premières. Les Efferians avaient découvert mille autres ingrédients à faire fermenter ou à distiller pour en extraire une eau-de-vie, un vin, une bière, une liqueur, un digestif. Et ensuite … Eh bien les efferaisn avaient découverta avec surprise les variations climatiques et donc le besoin qui de pouvoir se réfugier quelque part quand soudain la pluie tombait à verse, quand d’un seul coup, la grêle arrivait, quand le vent se faisait insupportable ou que le soleil brûlait et bien d’autres encore.
Autant dire qu’Aëlia les comprenait tout à fait, et approuvait grandement cette démarche. Il fallait croire que les surfaciens étaient moins aventureux que les Efferians en termes d’alcool, et elle avait toujours droit à d’intéressantes découvertes dans cette ville où Luther avait grandi. Et en ce mois de Danien, les températures commençaient à chuter, le vent se levait parfois, et de gros nuages noirs s’amoncelaient au-dessus de Minos, de ses plaines et de la ville étonnante qui y trônait.

Aujourd’hui, elle était venue pour affaires, évidemment, mais ça y était, tout était réglé. Elle n'avait pas encore envie de partir cependant. Il y avait tant à découvrir, et ses sens étaient si stimulés ici. Tout était différent: les matériaux utilisés ne ressemblaient en rien à ceux du reste d’Elysion, et ainsi, les couleurs étaient tout à fait différentes (d'ailleurs, la lumière du Soleil était renvoyée complètement autrement !), les sons n’avaient rien à voir, les odeurs étaient singulières. Elle s’était donc lancée dans un énième vagabondage, de rues en rues. On ne l’embêtait pas trop à Efferias: tout en elle respirait LutherCorp, et son visage avait tendance à être connu; l’entrepreneur étant apprécié, on ne voulait pas se mettre dans ses mauvais grâces en agressant sa femme. De plus, Aëlia n’avait pas tout à fait le profil de la victime idéale …
Lorsque soudain, le ciel se déchira, qu’un grondement se fit entendre et que l’averse de déchaîna, il ne fallut que quelques instant à la jeune femme pour être trempée, mais c’est en riant qu’elle entra dans le premier bar qui passait.

“Eh mais c’est notre meilleure cliente !” s’exclama le patron.

Manifestement, elle était déjà venue, et avait fait forte impression, même si le lieu ne lui disait à vrai dire pas grand chose (il fallait admettre que tous les troquets avaient tendance à se ressemblaient dans leur côté miteux, leurs multiples écrans, et la clientèle bigarrée qui les fréquentait). Elle savait, cependant, qu’elle avait fréquenté bon nombre d’établissements et qu’elle avait tendance à largement payer ses tournées, ce qui expliquait sans doute qu’on la reconnaisse.
Mais elle fut doublée par une femme qui alla claquer deux bises sur les joues de l’homme derrière le bar et Aëlia comprit qu’elle s’était enflammée: ce n’était pas d’elle dont on parlait. Avec un sourire de dérision face à son propre orgueil (depuis quand exactement imaginait-elle qu’on la reconnaissait partout où elle passait hein ?), elle alla s’installer à une table libre, à peu près propre où elle commanda un verre du truc vert phosphorescent qui lui attirait l’oeil dans l’étagère derrière le bar. Très vite, à cause de la pluie, le lieu se remplit, et les tables furent comblées par des clients qui ne se connaissaient pas, mais avaient tous envie d’un abri et d’un petit remontant (en plus d’avoir en commun la même odeur de chien mouillé). Rapidement, donc, elle ne fut pas seule (mais toujours pas servie: le barman était débordé par cette vague soudaine d’arrivées).

"Alors en fait ... Que je te la fasse courte, hein ... Non mais parce que parfois je m'étale et je me perds ... Faut dire que j'ai deux caboches en une aussi ... Non, je suis pas fou, c'est plus complexe que ça, tu sais et puis faut pas dire que les gens sont fous si facilement ... Je dirais que tu vois le monde, c'est complexe, c'est un peu comme un miroir cassé et recassé derrière où chaque éclat, c'est une pensée, sauf que quand tu recasses encore, eh beh ça fait de la poussière, et la poussière de verre, ça mélange encore toutes les pensées, idées, paroles, vues de tout le monde, 'fin tu vois le tableau quoi ...

Bref, où est-ce que j'en étais, moi déjà ? ... Ah oui, la femme de glace de mes souvenirs brumeux ! Eh bah, avec mon gars sûr, Jacob, y a quelques temps, on a démonté quelques bandes de malotrus ... Ouais, je sais, j'en ai pas l'air comme ça, mais je pèse plutôt pas mal à la bagarre, si tu vois ce que je veux dire ... Mais bon ... Comment ça tu me crois pas ? Eh toi, je vais te choufleuriser le rectum aux tessons de bouteille que tu vas bien fermer ta boîte à chicots, mon petit pote ! .. Ouais, c'est ça, pars chercher tes potes ... Et oublie pas ta mère aussi, je suis d'humeur généreuse !

Bon, vous, vous m'écoutez, hein ? Alors je reprends ... Tandis qu'avec Jacob, on répandait la justice, j'ai des souvenirs qui me sont revenus, pas grand chose hein, mais assez pour que lui, Jacob quoi, lui qui a l'esprit qui carbure vite, il se rende compte que la gonzesse, enfin j'étais pas certain que c'en était une, mais apparemment c'est le cas, et tant mieux, bien que bon, je suis du genre polyvalent, si tu vois ce que je veux dire ... Eh donc oui la gonzesse, qui revenait sans cesse dans mes souvenirs pétés, eh bah il savait qui c'était. Le truc, c'est que maintenant j'ai le trac ...

Mais non je me chie pas dessus ! C'est juste que bon ... Je sais pas vraiment qui je suis en fait ... Du coup, ça se trouve, elle va pas me reconnaitre ou alors me reconnaitre carrément parce que je suis un mec qu'elle peut pas piffer ... C'est une sacrée poupée en plus ... Ah, ça me buterait tellement qu'elle soit dégoutée ... Et en même temps avec ma gueule de fromage râpé et mon esprit ... Beh râpé aussi, je comprendrais bien qu'elle soit pas ravie quoi ...

Du coup je fais quoi ? Bah, je bois, il y a que ça à faire, non ? Allez, resserre, Marcel ! "

Au milieu de tous ces gens plus ou moins humides sentant plus ou moins le chien mouillé(l’un et l’autre n’étant pas toujours aussi relié qu’on pourrait l’imaginer), il y avait un type qui parlait très fort, manifestement déjà bien imbibé, et qui avait beaucoup de choses à raconter (comme beaucoup d’hommes bien imbibés). D’apparence mystérieuse avec son masque crade rouge-orange et son manteau noir, il débitait plus vite que son ombre des choses moyennement compréhensibles menant tout de même à imaginer une rupture amoureuse fort difficile et une mémoire à trous saupoudrée de quelques traumas. Autant dire un client idéal pour un bar.

*Luther se ferait une seconde fortune en lançant des bars. je devrais lui proposer.*

Lorsqu'il commanda un nouveau verre, elle vit la grimace du barman et fit un signe: elle payait ce coup-là. D’ailleurs elle alla lui chercher son verre, et le lui porta en lui passant un bras sur l’épaule et se créant un place près de lui en dégageant un type d’un coup de fesses bien placé. Un peu plus, elle s’asseyait sur les genoux rachitiques de ce type qui clamait peser à la bagarre.

“Tiens, cadeau champion.” fit-elle en lui donnant un verre rempli du même liquide vert que le sien qu’elle avait récupéré à sa table déjà occupée. “Marcel était pas dispo. C’est vert chelou, mais pas mauvais ! promis, j’veux pas te chou-fleuriser quoi que ce soit avec.” l’encouragea-t-elle “Et donc c’est qui cette pépée ?” finit-elle par demander, curieuse de la suite de l’histoire d’un ton gouailleur.

"Eh beh, c'est que t'as de l'allure et de la générosité à revendre pour quelqu'un qui traîne ici ! ... Eh, non pas que vous soyez moches les autres, ... Enfin si d'ailleurs, vous êtes clairement pas en état, et je peux me permettre de dire ça car ma gueule pourrait remporter chaque année le grand prix au musée des horreurs ! ... Merci en tout cas, je bois à ta santé ! ... Bon et puisque t'es aussi sympathique, je vais essayer de te parler d'elle, de façon un peu moins ombreuse ! ...

Eh bien, elle est superbe déjà, mais me prends pas pour un sale, car elle aurait bien pu être borgne avec juste un tronc, que ça aurait pas changé grand chose ... Je l'ai dans le crâne, en tout cas, ce qu'il en reste, dans le coeur, la rate, les poumons et jusqu'au plus profond du coin qui voit pas souvent le jour, si tu vois ce que je veux dire ! ... Et puis c'est qu'un physique, loin de là ! C'est une tête aussi ! Elle va bientôt recevoir son diplôme de l'université ! Je peux te dire que moi ça m'impressionne et ça me les ratatine, façon pruneau de ces infâmes sudistes ... Faut dire que j'ai beau avoir deux têtes, je suis plus con qu'un lobotomisé ...

Bref, tu vois tout le souci, ma jolie pas froid aux yeux, ... J'ai une gueule de viande hachée, l'odeur d'un fond de chiotte, l'intelligence d'une des traces au fond de ces chiottes, la dignité ... Bon t'as compris quoi ... Je saurais même pas lui expliquer pourquoi elle compte autant ... Tout ce que j'ai, c'est d'être une brute, et ça c'est pas pour elle, je le sais bien ... C'est pour personne, si ce n'est les pourris ... Et ça me va bien tant que je peux au moins trouver un sens comme ça ... Mais parfois, ça suffit pas et alors il faut boire !

Et toi, qu'est-ce tu aimes dans les vertiges de la boisson ?"

Le type était soit complètement imbibé, soit très expansif de nature, au choix (ou cumulé ?), mais en tous cas il avait le compliment facile, l'auto critique acerbe et le discours animé ce qui convenait tout à fait à l’exploratrice. Trinquant avec lui, un sourire à fossettes sur le visage, elle écoutait ce qu’il disait à réagissait régulièrement, allant même jusqu'à siffler entre ses dents lorsqu’il mentionna le diplôme d’université.
Elle-même n’avait pas de souvenirs d’école et juste l’idée de rester assise en écoutant des gens déblatérer parce qu’un diplôme leur en donnait le droit lui filait de l’urticaire.

“Eh, le masque bavard, comment tu sais que c’est bien elle dont il t’a parlé l’autre gars ? Et si c’est bien elle, comment tu peux savoir ce qu’elle aime, ce qu'elle cherche et si t’es pour elle ou pas si t’as la mémoire en lambeaux, mmh ? Et ta poupée, t’es même sûr que c’était ta chère et tendre ? Ca peut pas être autre chose ?” l’asticota-t-elle en lui souriant. “Moi ce que j’aime c’est l’goût mon bonhomme. L’alcool, c’est bon. J’ai rien à oublier, moi, et j’ai pas besoin de ça pour être joyeuse ou faire la fête nan. Mais c’est bon, et j’aime tout tester. Efferias, c’est mon terrain de jeu éthylique actuel.” affirma la jeune femme dans un clin d’oeil.

En même temps, il fallait bien être téméraire pour avoir une folle envie de boire ce truc vert qui brillait dans son verre et qu’elle sirotait avec ce qui pouvait apparaitre sans peine pour de la délectation.

"C'est elle, je le sais, c'est comme ça ... J'sais pas grand chose mais quand je sais un truc je le sais ... Quand on te disloque la tête, les rares bouts qui restent encore en place, ils ont un charisme de dingue ... J'étais pas capable de me souvenir d'elle seul, ça je te l'accorde ... Mais quand l'as des as, l’aigle des aigles, le ... Enfin et puis merde, Jacob quoi, m'a montré sa tête, oui, j'ai su, ça a fait clignoter les toiles d'araignée de ma raison flambée ... Et je crois qu'il y a un autre truc ou on se comprend pas bien ... Je dis pas que c'était ma meuf, ça je m'en tamponne même, je te l'ai dit non, de ce point de vue là, tout ça c'est fini pour moi et me sors pas un jargon à la con optimi - développement- faut s'aimer de mes couilles ... Ou alors tu me sors la liste des dix zombies les plus sexy que tu t'es tapée ces dernières années ... Excuse-moi, je veux pas être agressif, hein mais quand je te dis que je suis pas beau à voir, je me fous pas de ta gueule...

Après, ce que tu me dis, ça me fait quand même réfléchir sur un point ... Je peux toujours y aller et la voir, peut-être même lui parler un peu ... ¨Pas un truc de dingue quoi, mais juste lui dire bravo. Et pis après de voir qu'elle va bien, qu'elle fait son chemin, qu'elle trace sa route, après ... Je crois que je serai quand même bien content ... Me reste sans doute pas longtemps de toute manière ... Ouais, j'ai pas menti quand j'ai dit que j'étais un ouf au combat, mais malgré tout, la multitude de trucs pas très naturels chez moi ... Beh, ça va pas tarder à s'effilocher ... Alors ouais, la voir un peu, lui sortir les félicitations et puis ... Un petit coin de cambrousse pour claquer et ce sera parfait ...

Merci beaucoup, t'es du genre brusque mais j'avais besoin d'un petit pour me bouger ce qui me reste de cul. Puisque je suis déjà dans l'abus, autant l'être jusqu'au bout, t'aurais un plan pour rejoindre Hypnos rapidement ?"

Toujours aussi bavard, le bonhomme lui expliqua tout un tas de choses de manière toujours un peu confuse mais étonnamment facile à démêler. Enfin, presque.

“Ah si tu savais les déchets que j’ai pu me taper, tu dirais peut-être pas ça !” plaisanta-t-elle.

Il était tout de même vrai qu’elle n’avait pas eu droit qu’à du premier choix, surtout après le passage dévastateur de Garmyr. Après, certes, on n’était tout de même pas vers ce que semblait lui décrire l’étrange personnage, même si elle avait un peu de mal à le croire tant il ne dégageait aucune odeur de pourriture, pourtant généralement caractéristique du type d’affliction qu’il décrivait.

“Mais de rien mon bonhomme. Y a sans doute un portail pas bien loin, ce qui est certain c’est qu’il y en a un sur la place principale, plusieurs étages plus haut. Sinon, tu peux sortir de la ville, y en a à l’extérieur.” Elle lui sourit. “Tu sais déjà un peu ce que tu vas lui dire ? Et comment faire en sorte qu’elle sache qui tu es ? Parce que si j’me trompe pas, tu ressemblais pas vraiment à ça quand t’étais près d’elle, nan ?”

Elle le sentait à la fois confus et déterminé, et n’avait pas vraiment envie qu’il fasse une grosse bêtise.

"Bah, je te l'ai dit un truc du style "bravo, félicitations, ça devait pas être le diplôme, t'es une putain de troche, t'as dead ça !" montrer mon respect quoi, tu vois ! Après pour le reste, non j'ai rien à lui dire sur qui je suis. Déjà parce qu'il y a des chances que ce soit pas un bon souvenir pour elle, et j'ai beau être un retardé de la politesse, j'sais qu'on se pointe pas au plus beau jour de la vie de quelqu'un avec une vessie pleine à vider en guise de cadeau ! Et sinon, l'autre problème, c'est que j'ai pas spécialement sinon du tout la réponse à ça. Mon premier souvenir, c'est d'avoir dû me sortir la tête du croupion pourri d'un macchabée. Mon deuxième, c'est d'être sorti de la pyramide de corps pour découvrir mon apparence dans une flaque d'eau. Mon troisième d'avoir vomi, autant pour ma gueule que pour l'odeur autour.

Alors, je te l'ai dit, mon plan, c'est les trucs d'usages et pas plus. Après, je poursuis ma vie, 'fin ce qu'il en reste, et elle la sienne. Bref, j'te remercie encore la miss. Tiens, j'suis pas un ingrat, de quoi payer une tournée puisque t'as été une généreuse mécène de boisson et de passion. J'file au portail. T'appelles comment au fait ? Je trouve ça chouette de garder en tête les noms des bonnes personnes. Moi, mais tu peux l'oublier, c'est Agonie. On se r'verra probablement pas, mais ce fut un plaisir !"

A la description des souvenirs, Aëlia grimaça. C’était pas jojo ce qu’il racontait, et elle en avait vu, des bizarreries. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de se demander comment réagirait la fille en voyant débarquer cet énergumène. Ne prenait-il pas le risque de se faire virer manu militari de la fameuse fête, en se pointant comme ça, masqué, ivre, sans idée de qui il était en réalité et de son lien à la demoiselle ?

Si.

Si, très clairement. Mais manifestement, ça ne l’inquiétait pas des masses. Il n’avait même pas l’air de se rendre compte qu’il y avait tout de même de grandes chances qu’il ne trouve pas le lieu exact, et encore moins qu’il puisse dire le moindre mot à la concernée. Cependant, elle n’objecta rien: ce n'étaient pas ses oignons, après tout. Elle se contenta d’un salut, mettant des doigts à sa tempe puis les en éloignant rapidement, en guise de remerciement devant son paiement, le tout assorti d’un sourire à fossettes.

“Aëlia, mon bichon, et avec un nom comme ça et une pareille dégaine, je t’oublierai pas, pour sûr !” lui lança-t-elle. “Bonnes retrouvailles, alors, et tente de pas lui vomir sur les chaussures, ça ferait tâche !” conclut-elle avec un clin d'œil.