[Terminé] Un retour bien mouvementés [pv: Aëlia]

Aëlia était contre Garmyr lorsque soudain, elle entendit une pensée, plus forte que d’autres.
Ah, oui, précisons. Aëlia entendait toutes les pensées de tout le monde, tout le temps, mais sans réellement y prêter attention. Lorsqu’elle se focalisait sur quelqu’un son pouvoir cristallisait sur les pensées de cette personne et alors elle lisait en elle comme dans un livre ouvert, sauf s’il avait été habitué à se défendre, ce qui était rare. Evidemment, lorsqu’elle touchait la personne, elle percevait mieux encore. Et là, dans les bras de Garmyr, un nom l’avait interpellée. Elle avait l’impression qu’on l’appelait. Elle fronça légèrement les sourcils.

- Je sais pas ce qu'en pense Alban... Mais j'aime bien t'avoir dans mes bras, c'est une sensation que j'avais presque oubliés.

Elle regarda Garmyr, les joues légèrement rougissantes, un peu désorientée par une telle déclaration, si soudaine. Elle sourit. Et fonça en pensée vers son frère... qui manifestement, se méfiait beaucoup de cet hommme qui tenait sa sœur trop près de lui. Mais lire dans les pensées d’Alban était dur, très dur, puisqu’il s’était habitué aux intrusions de sa sœur, et sans pouvoir y résister, il pensait immédiatement à autre chose. Elle sourit à Garmyr, amusée.

- Alban ? Mieux vaut ne pas trop y penser.

Elle rit ensuite.

- Personnellement, je me sens plutôt bien dans tes bras. C’est agréable.

Elle fronça les sourcils.

- Presque oubliée ? Comment ça ?

- Presque oubliée ? Comment ça ?

Garmyr pensa à Nathalia et se rappela qu'Aëlia pouvit ire ses pensées, il en avait eu la preuve. Il pensa donc très fort à sa montagne puis pensa fort.

- Toutes personnes méritent d'avoir leurs jardins secret. Je t'aurais bien tout révélé, mais c'est trop incompréhensible même pour moi et je veux être le premier à comprendre.

Il esquissa un sourire puis rit.

- Alors comme ça tu es bien dans mes bras. C'est bon à savoir.

Ça faisait déjà plusieurs minutes qu'ils discutaient Garmyr sentit un regards désapprobateur sur lui. Alban avaut surement deviné qu'il parlaient par la pensée. Il n'avait tout de même pas envie de changer de mode de discussion.

- T'as envie de quoi là ? Je veux dire, sauter par dessus bords et piquer une tête, ou alors retourner au travail ?

Garmyr avait un regards amusé par sa propre question.

Aëlia eut une image fugitive d’une jeune femme rousse, puis d’un homme aux yeux sanglants avant qu’une montagne ne s’impose à son esprit. Garmyr pensait très fort à ce qu’il disait. Elle le sentait. Ceci la fit sourire.

- Pas besoin de penser si fort. Je te capte très bien tu sais …

Elle hocha la tête à l’évocation de quelque chose de compliqué, devina sans peine le lien avec la jolie rousse et l’inquiétant bonhomme, sans faire de commentaires. Parfois, elle savait être discrète. Parfois.
Elle lui fit un clin d’œil. Bon à savoir ? Oui, tout à fait … Que comptait-il lui faire ?
De quoi avait-elle envie ? Drôle de question… Il précisa ensuite et le sourire espiègle d’Aëlia devint immense.

- Une tête, ça te dit ?

Elle lui fit un clin d’œil. Elle, elle pensait qu’il allait la lâcher.

Garmyr repensa à ses longues heures de natation où il avait eu le temps de parfaire sa technique de nage. Eden lui avait appris les bases à la mer d'Orphée, et il s'était débrouillés depuis. Depuis quelques temps, il aimait passer du temps dans l'eau, à flemmarder, à somnoler et à plonger pour pêcher.

- Je te suis!

Garmyr l'avait gardé dans ses bras il ne la poseras pas, il la laisseras s'en aller d'elle même. Après tout, il n'avait pas à décider de tout aussi, pourquoi cette tâche lui incomberait tout le temps.

Aëlia éclata de rire, et bondit hors de son étreinte, et enleva sa veste. Elle y tenait, tout de même, et l’eau de mer ne faisait jamais trop de bien à ces tissus. Elle tomba sur le pont, alors que la jeune fille allait sur le bastingage. Le bout de ses orteils était déjà dans le vide, lorsqu’elle plia les genoux, avant de les tendre, et de sauter, effectua t une jolie acrobatie, indifférente au cri de son frère, entrant dans l’eau sans trop de bruit, comme un joli poisson. Elle s’enfonça, avant de donner un coup de pied, et de remonter, prenant une grande inspiration. Elle rit et chercha du regard autour d’elle le métamorphe.

- Où es-tu ?

Elle battait des pieds, paisiblement, pour se maintenir à la surface.

Quand elle lui demanda ou il était, en faites il prenait de l'élan après avoir retiré ses bottes. Il parti en courant, il traversa le pont posa un pied sur le rebord et y poussa de toutes ses forces. Ses jambes passèrent au dessus de sa tête tendis qu'elle se trouvait face à l'eau [Frustrant hein :p]. Il ferma les yeux et entra dans l'eau. Il les rouvrit et observa les fonds une minute, puis remonta derrière Aëlia.

- Je suis là voyons.

Garmyr replongea et nagea jusque sous le bateau, il toucha la proue et remonta vers Aëlia.

- C'est vraiment un beau bâtiment. Ton frère doit le chérir.

Garmyr se rapprocha jusqu'à être à moins d'un mètre et lança un regards joueur à Aëlia.

Elle rit lorsqu’elle le vit derrière elle, et il disparut à l’instant, avant de réapparaitre, près du bateau. Elle le rejoignit facilement.

- Oui. Il y veille comme à la prunelle de ses yeux.

Elle lui sourit.

*Mais il y fait moins attention qu’à moi … C’est dire.*

Elle intercepta son regard joueur, et recula légèrement, sur la défensive, prête à une attaque imminente.

Elle recula mais trop tard. Il l'éclaboussa de ses deux bras et il plongea. Il passa sus le bateau et vit quelque chose des mauvaise augure. Il pensa fort.

- Aëlia!!!! Remonte vite sur le bateau!!!!

En face de lui se trouvait un calamar géant, au moins cinq fois plus grand que le bateau. Il était blanc avait huit tentacules et un air très menaçant. Garmyr fonça du coté d'Aëlia et tenta de lui envoyer l'image de la bête en y pensant très fort.

- Je sens que la suite vas devenir fort intéressante, mais là on est en position de faiblesse... Alors remontons vite tu veux?

Le regards de Garmyr était amusé, pressé, excité et pas du tout apeuré. Il avait envie d'en découdre avec un monstre.

Il l’éclaboussa, et plongea. Elle rit et le poursuivit, lorsque le cri retentit dans son esprit. Mais elle aussi avait vu le monstre et reculé. C’était un kraken, elle l’avait parfaitement reconnu. Ils savaient le combattre, mais sous l’eau, il aurait le dessus s’ils n’avaient pas avec eux de magiciens, et elle le savait. Elle remonta à la surface, avec Garmyr, tout en lançant une alerte mentale à Alban, et en criant pour alerter les autres. Elle commença à remonter en prenant appui sur de légères aspérités, comme elle le faisait toujours.

- Garmyr ! Tu veux une échelle ? Ne reste pas dans l’eau surtout. Il est plus fort que nous, c’est son élément. De là-haut il sera facile d’avoir le dessus.

*Enfin, facile … plus simple quoi.*

Elle lui fit un clin d’œil mental.

- Et puis, il me tarde de terrasser ce monsieur. Ca va être rigolo … Mais ce serait bête de se perdre, non ?

Elle lui sourit.

Garmyr c'était rendu compte qu'elle n'avait pas écouté un mots de ce qu'il avait dit... Bref... Il grimpa à l'échelle qu'Alban lui avait envoyé. Il y grimpa au plus rapidement possible. Une fois en faut. Il pris Fridya dans sa mains droite et Helvira dans l'autre. Il était paré à se battre bien qu'il ne connaissait pas les compétences de Hel', il se doutais que ça allait être assez violent.

Garmyr croisa le regard d'Aëlia et la phrase "Mais ce serait bête de se perdre, non ?". Elle avait raison. E n'étais as e bon jours pour se faire manger. Garmyr avança vers le bords où le kraken arrivait et regardais l'ombre sous-marine devenir de plus en plus menaçante et opaque.

- Je me demande quel gout ça a... Ca a l'air booon!

Garmyr regardait l'eau avec appétit.

- Hmm... Ghihi!

Un sourire se dessinait présent sur son visage, un sourire avide de combat.

Elle rejoingnit Alban, qui avait déjà sonné l'alerte. Chacun était à son poste, harpon, fusil, feu, poison, lance, etc. à la main, prêt à tuer le monstre, pour pouvoir le faire rôtir et savourer sa chair. Ils l'avaient déjà fait. Ils savaient tous comment le tuer, comment faire, et surtout, combien de temps ce calamar géant durait. Alban la regarda, avec l'air de celui qui hésitait à exposer la prunelle de ses yeux au danger, tout en savhant pertinemment que s'il ne le faisait pas, celle ci lui en voudrait à vie. Elle soupira, baissa la tête et lui donna un etit poignard. Elle le regarda, étonnée.

- On risque d'avoir besoin de quelqu'un de souple, rapie, agile pour lui sauter dessus et l'achever. Et la lame est empoisonnée. Ne te coupe pas.

Elle le regarda, l'embrassa sur la joue, lui piqua son pistolet au passage et alla rejoindre Garmyr, à l'instant où le Kraken sortait.

Garmyr ne savait pas comment le tuer. Il comptais faire comme pour les bandits, les serpents et les trolls... Taper dessus jusqu'à ce que ça ne bouge plus. Garmyr regarda Aëlia qui arrivait à coté de lui et lui souffla.

- Je ais enfin pouvoir tester Helv'. Je me demandes ce qu'elle fais de beaux...

Soudais une tentacule jaillit de l'eau pour attraper un membre d'équipage infortuné... Garmyr par reflex, plongea dans sa direction et frappa de Fridya. La tentacule se fendit en deux...

- Ah je vois, c'est pas difficile à couper.

Il était presque déçu. Il remarqua qu'il y avait sur le canon, un genre d'annaux tricolor. Un noir,un rouge et un blanc. Il mis le rouge en face de la petite flèche qui se trouvait sur le dessus du canon et tira à la base de la tentacule. La balle entra dans la tentacule... Et explosa.

- WHoaaaaaaah! D'enfer!

Garmyr riait de sa découverte. Voyant qu'Hel était brulante, il avait compris qu'un autre tire comme celui là ne serait pas possible avant des heures. Il la passa sur le blanc et tira ne balle normale.

- C'est un bon début ça.

Le Kraken surgit, ou plutôt des tentacules surgirent, que les hommes s’appliquèrent à repousser, trancher, déchiqueter, brûler, trouer et autres verbes de massacre de calamar variés. Aëlia quant à elle tirait quelques balles, tout en nouant une corde autour de sa taille, serrée. Elle s’était déshabillée, n’était plus qu’en sous-vêtements et avait juste le poignard. Cependant, dans l’agitation, personne n’y prêtait attention, et c’était très bien comme cela. Lorsque l’animal fut affaibli, quoiqu’encore dangereux, elle se tourna vers Garmyr, et lui donna un bout de corde.

- Je plonge, pour le tuer. Remonte-moi quand je t’appelle. Je te fais confiance.

Zéro secondes.

Elle lui sourit, et sauta. La corde était très grande, et lui permettait d’aller profond. Le Kraken était énorme, et elle mit un bout de temps à passer dessous.

Cinquante sept secondes.

Lorsqu’enfin elle eut repéré l’endroit où palpitait le cœur, ses réserves d’oxygène s’épuisaient.

Une minute.

Elle enfonça pourtant le poignard, profondément.

Une minute dix.

Un hurlement déchirant se fit entendre. Le monstre bougeait encore. La jeune fille maintenait le poignard.

Une minute vingt deux.

Le hurlement se tut. Il ne bougeait plus.

Une minute trente.

Il ne bougerait plus. Des papillons noirs devant ses yeux. Elle tira mollement sur la corde.

Une minute trente deux.

L’image de Garmyr se forma, puis celle d’Alban. Elle n’avait plus d’air.

Une minute Trente cinq.

Elle hurla mentalement, espérant qu’on l’entendrait.

Une minute quarante.

Elle ferma les yeux.

Une minute quarante trois.

Garmyr n'avait pas senti la corde mais avait entendu le hurlement. Sentant la panique d'Aëlia. Il Se transforma en ours et tira de toutes ses forces. Vingt secondes plus tard elle émergeait, Garmyr repris forme humaine et la tira seul de l'eau, elle était inconsciente. Il la posa sur le dos et commença à lui faire un massage cardiaque. Elle recracha de l'eau mais ne repris pas conscience, il n'avait plus le choix il devait réactiver les poumon. Garmyr lui boucha le nez, lui ouvrit la bouche, pris une grand inspiration, colla ses lèvres aux siennes et souffla tout ce qu'il avait. Il repris le massage cardiaque, mais rien... Il lui souffa à nouveau de l'air et hurla.

- Allé! RESPIRE !

Il lui souffla une ultime dose d'air et...

Les ténèbres étaient humides, comme la cale vermoulue d’un bateau. Aëlia n’y était pas bien, non, pas bien du tout. Elle aurait préféré en sortir. On lui poussait dessus, c’était étrange, elle ne comprenait pas. Il y avait de l’air aussi parfois. Elle entendit un cri et reconnut la voix, sentit les sentiments autour d’elle. Joie de la victoire, mais aussi peur, angoisse, tristesse. Elle lutta encore, encore, et ouvrit les yeux, se redressant, toussant crachant, avant de retomber sur le dos. Boum.

- Aïe …

Sa voix était brisée, complètement brisée. Elle vit Garmyr au dessus d’elle, puis Alban. Ils avaient l’air inquiet, soucieux mais heureux. Des bras l’entourèrent. C’était Alban, elle reconnaissait son odeur. Elle enroula ses bras autour de son cou, et il la souleva, comme il aurait porté un bébé.

- Viens petite sœur. T’es assez morte pour la journée.

Et il la porta jusqu’à sa chambre. Il la déshabilla doucement, la sécha et la mit au lit.

- Pas bouger. Tu restes là jusqu’à demain, tu te reposes. On s’occupe de tout. On se relaiera auprès de toi.

Elle hocha la tête et se tourna vers le mur. Elle avait un gout de sang et se sel dans la bouche. Elle ferma les yeux.
Lorsqu’elle les ouvrit il faisait jour. Elle les referma et lorsqu’enfin ses paupières se descellèrent, les étoiles brillaient, et un regard pesait sur elle.

Garmyr regardais l'équipage s'affairer à plonger et à découper les parties comestibles du poulpe. Il ne savait pas vraiment où se mettre. Alban lui fit signe de le suivre. Il le suivit ainsi devant la porte de la chambre d'Aëlia. Devinant ce qu'il allais faire, il resta devant la porte. Alban ressortis et dit.

- J'admet que je me méfiais de vous au début. Mais après ça, je pense finalement que vous êtes quelqu'un de bien. Si vous voulez vous pouvez rester avec elle.

Garmyr ne dit rien, il serra seulement le bras que le pirate lui avait tendu. Il ne dit rien. Il resta dans la chambre à attendre qu'Aëlia se réveille. AU bout d'un moment, un matelot apporta un énorme morceau de tentacule devant la cabine, il était plus gros que lui. Garmyr le posa sur une table plus loin. Il savourerait le repas avec elle.

Le temps passait, Garmyr allait s'endormir quand elle se réveilla. C'est quand la couverture commença se déplacer que Garmyr remarqua que Alban avait oublié un petit quelque chose... Il avait oublié de lui mettre des nouveaux vêtements à la place des anciens mouillés... Garmyr sentais son visage devenir brulant. Avant qu'elle n'ait trop bougé et que Garmyr aperçoive quelque chose, Garmyr ferma les yeux et mis ses mains devant.

Elle se redressa à moitié, et vit Garmyr les mains sur les yeux. Elle le regarda un instant sans comprendre, se regarda et comprit enfin pourquoi il faisait ça. Elle éclata de rire malgré un mal de tête grandissant, et s’assit, puis ramena le drap devant elle, le tenant bien serré avec son bras pour l’empêcher de tomber.

- C’est bon, tu peux ouvrir les yeux. Y a rien à voir.

Elle s’était appuyée contre un gros oreiller, pour éviter à ses muscles de faire trop d’efforts inutiles. Elle regarda rapidement autour d’elle, mais, à part dans son armoire, trop loin et inaccessible, il n’y avait aucun vêtement. Quelqu’un avait rangé. Et ce n’était pas elle. Elle sourit faiblement à Garmyr.

- Je me sens … lessivée. Qu’est ce qui s’est passé ?

Garmyr enleva les mains de ses yeux, il coupa un morceau de tentacule, gouta et s'assit sur le lit près d'Aëlia. Il avait posé l'assiette sur ses jambes et commençait à découper des bouts. Il piqua dans l'un et l'apporta vers la bouche d'Aëlia.

- Je n'ai pas senti le fébrile mouvement de la corde, je n'ai entendu que ton appel à l'aide.

Il la regardait droit dans les yeux sans trop savoir quoi dire, puis continua son récit.

- J'ai pris mon autre forme pour te tirer au plus vite que je le pouvais, mais malheureusement, quand je t'ai pris dans les bras après t'avoir sortis de l'eau... Tu ne respirait plus.

Il détourna le regard, il fixa le sol.

- Je t'ai réanimé, du mieux que je pouvais, je t'ai donné mon air et j'ai peut-être été un peu rude pour réanimer ton coeur.

Il la regarda à nouveaux dans les yeux.

- Tu vas bien ?

Il lui expliqua ce qu’il s’était passé, alors qu’elle grignotait des bouts de tentacules. Il l’avait tiré de l’eau, enlevée aux ténèbres humides et kidnappée à la mort. Elle arrêta de mâcher pour déglutir plutôt difficilement. Elle le regarda, droit dans les yeux. Elle ne savait pas quoi dire, et ça, c’était extraordinaire. S’il n’y avait pas eu ce drap, elle se serait jetée à son cou en tentant de retenir ses larmes. Elle lui fit un sourire tremblant.

- je respire, alors tout va bien. Merci, Garmyr. Merci beaucoup.

Sa voix s’était un peu brisée sur le dernier mot.

Elle avait finit de manger sa première assiette. Garmyr c'était relevé, avait coupé un nouveaux morceau et comptais la nourrir jusqu'à ce qu'elle n'ai plus faim. Il posa l'assiette à coté du plat, partis à l'armoire, l'ouvrit et lui tendit la première tunique qu'il avait attrapé. Il se retourna vers l'assiette et commença à couper le morceau de tentacule pendant qu'elle s'habillait. Une fois la runique sur le dos, il repris place et recommença à la nourrir. Jusqu'à-ce qu'il remarque une certaine humidité dans ses yeux. Il posa sa mains sur sa joue et approcha son visage pour vérifier qu'elle n'avait pas du sable dans le yeux. Il essuya une larme qui venait de filer et demanda.

- Ça va ?

Il retira sa mains et recommença encore une fois à lui donner sa nourriture quand son estomac grogna un gargouillement rauque.

Il la nourrit un peu, puis lui donna de quoi s’habiller, ce qu’elle fit tandis qu’il détournait le regard, avant de recommencer à manger un peu. Puis, il sembla remarquer quelque chose, et vint la regarder dans les yeux, essuyant une larme échappée. Aëlia, émue par ce qu’il avait fait, ce qu’il avait dit et ce qu’il faisait n’était pas parvenue à la retenir. Il lui demanda en deux mots si ça allait, et recommença à la nourrir, avant un incroyable gargouillis de son estomac. Elle, cependant n’en tint pas compte repoussa l’assiette et passa ses bras autour du cou de Garmyr, s’attirant vers lui, avant de se retrouver plaquée à lui, sa seule tunique claire sur elle. Elle mit son nez dans son cou.

- Merci.

Sa voix était pleine de larmes contenues.

Spoiler:

Clique sur le spoiler :p.



Garmyr referma ses bras sur son dos. Il aurait peut-être du lui donner une tunique moins fine.

- Tant que je serais là, il ne t’arrivera rien, je refuse de voir encore quelqu'un de bon mourir devant moi.

Il ouvrit son esprit y laissa libre accès à Aëlia, elle pourrait ainsi si le cœur lui en dit, assister à la mort de Thür. Son corps dégageait une chaleur qui était toujours réconfortante pour Mjoll, il espérait qu'elle soit aussi bénéfique à Aëlia.

- Si tu as besoins de verser une larme pour rappeler à ton corps qu'il est pleins de vie... Fais le, je suis avec toi.

Garmyr baissa son visage et posa son nez sur son épaule un sourire attendrit sur le visage. Garmyr ressentait une forte empathie pour elle. Elle avait faillit perdre la vie. Il avait déjà cru perdre la sienne quand Thür fut mort. C'était pas tout à fait la même chose. Mais le changement qui s'opère de la vie à la mort provoquait toujours le même sentiment de désarrois. Il resserra son étreinte et colla sa tête à la sienne, remonta sa mains gauche jusqu'à son épaule droite sa main droite se posant sur sa hanche gauche. Il couvrait tout son dos de ses bras, il espérait lui donner un sentiment de sécurité.

- Surtout ne t'empêche pas de ressentir et d'évacuer ta douleur...

Son sourire s'évanouit... Il attendait quelle se laisse finalement aller, à supposer qu'elle le fasse.

Il referma ses bras sur elle. Il lui promit de la protéger, et elle le serra plus fort. Elle était prise entre le cocon sécurisant de ses bras, enveloppée dans la chaleur rassurante du métamorphe à qui elle devait la vie. Elle sourit en enfouissant son nez dans son cou, respirant involontairement son odeur, plutôt agréable en soi d’ailleurs. Elle n’écoutait pas vraiment ce qu’il lui disait, et heureusement d’ailleurs : elle aurait sans nul doute éclaté de rire. Si jamais, elle pleurait, ce serait juste à cause d’une émotion beaucoup trop forte et inattendue, que jamais elle n’avait ressentie à un tel degré. En effet, jamais encore on n’avait dû sauver la vie de la jeune pirate, et donc jamais elle n’avait eu à éprouver de réelle gratitude.
Cela signifiait également qu’elle avait une dette envers Garmyr. Une belle dette.
Elle ne bougeait pas, profitant de l’instant de grâce.

Garmyr soupira, elle ne l'avait pas écouté. Il savait qu'elle était plus forte que certaines femmes, il restait immobile, la fatigue commençait à le gagner, ainsi que la faim, son estomac gargouilla une nouvelle fois. Il n'avait as envie de lâcher Aëlia, de peut qu'elle se brise. Elle était forte, mais Garmyr n'avait pas envie de faire a pari sur son rétablissement tout de suite. Il la tiendrait donc dans ses bras le temps qu'il faudra. Garmyr aussi sentait son parfum, elle sentait très bon aussi.

Elle entendit son estomac gargouiller, vibrant contre elle ; Elle sourit, retenant un rire, et se serra à lui un instant, avant de le lâcher, restant cependant sur ses genoux, reculant un peu. Elle attrapa l’assiette.

- A moi maintenant !

Elle lui fit un clin d’œil, et commença à le nourrir, un sourire espiègle sur le visage. Elle allait mieux qu’il n’avait l’air de le croire. Certes, elle ne pouvait pas encore se lever, ni courir, sauter ou danser, ni bouger très rapidement –il ne valait mieux pas qu’il y ait une autre attaque, elle serait alors plus un poids mort qu’autre chose et ne le supporterait pas-, mais elle était tout de même vivante, consciente, et pouvait bouger, ou se débrouiller. Certes, elle avait besoin de repos, mais elle avait pour l’instant assez dormi à son goût. Elle tendit la nourriture sur le bout de la fourchette au métamorphe.