[Terminé] En route pour Hypnos [pv-Aëlia]

Garmyr appréhendait le lendemains. Il n'avait pas pour coutume de céder à la douleurs, mais elle serait plusieurs fois pire que celle qu'il a ressentis lors de la bataille. Les quelques baisers donnés par son aimée lui permirent d'oublier ça. C'est dans la douleurs qu'on sait qu'on est en vie. Elle s'endormit bien assez vite. Garmyr s'endormit contre toutes attentes une heure plus tard, il profitait de sentir son corps contre le siens. Finalement il s'endormit. Quand il se réveilla, Aëlia ne dormait pu depuis un moment. Il la serra contre lui et prit le premier tours à la douche.

- Je prends ma douche en premier.

Il lui sourit, il l'emrassa. Il détacha le bandage et se doucha en quatrième vitesse. Il ressortit avec son pantalon sur les jambes.

- Je vais chez le doc.

Il s'approcha de sa belle, déposa un baiser sur les lèvres et partit. Il traversa les certains couloirs et arriva finalement dans la cabine du doc.

- Garmyr, je ne vous attendais pas si tôt, qu'est-ce que vous voulez.

Garmyr se gratta l'arrière du crâne mais ne répondit pas il entra simplement. Il lui montra son dos sans le bandage.

- La brulure est déjà guérie ????

- Oui, mais la plaie ne l'est pas. Il faut la rouvrir.

- Ah je vois. Bien prends place sur ce lit.

Garmyr S'assit sur le lit face à la porte. Un lit une place, le doc avait une chaise derrière lui.

- J'vous préviens, ça va pas être agréable.

Garmyr hocha la tête, le docteur commença à arracher la croute.

Il la serra contre lui, tendrement, avant de filer à la douche, et juste après, de filer chez le docteur. La jeune fille secoua la tête, bâilla une dernière fois et alla, elle aussi, se laver. L’eau tiède finit de la réveiller. Elle sécha ses cheveux à la serviette, les ébouriffant un peu plus. Elle mit ensuite un chemisier blanc, un pantalon, des bottes, son éternelle veste rouge, mais laissa son tricorne sur la table. Elle alla ensuite chez le docteur, voir comment allait Garmyr, et surtout ce qu’on lui faisait. Elle frappa au moment où la croute allait commencer à être arrachée.

- Bonjour Doc …

Sa voix faiblissait au fur et à mesure de la phrase.

- Bonjour, Aëlia. Tu vas bien ? Tu as l’air fatiguée, mais tu rayonnes, c’est étrange. Ah, oui, c’est vrai tu es amoureuse … Tu tombes bien d’ailleurs, petite.
- Je suis pas petite !
- Aëlia. Tu es petite. Surtout face à moi.

Elle soupira. Oui, bon, d’accord. Elle n’était pas grande, et lui l’était ; Et il avait aussi trente bonnes années de plus qu’elle, ce qui n’était pas rien.

- Bref. Je vais arracher la croûte de ton ami aussi je …
- Hein ? quoi ? Mis pourquoi ?
- Parce que la brûlure est guérie, mais pas la plaie, et si on laisse ça comme ça, il risque une infection du sang, ton amoureux, donc écoute moi attentivement, d’accord ? Je vais lui enlever la croute. C’est quelque chose de désagréable, de très désagréable mais on ne peut pas l’anesthésier, sinon, c’est inutile.
- D’accord. Je peux aider ?
- Pas en tant qu’assistante, je te connais, tu vas tourner de l’œil très vite. C’est bizarre d’ailleurs, parce que sur un champ de bataille tu t’en contre-fiche mais là … Enfin, bref, c’est pas le propos. Tu vas donc servir de soutien, Aëlia. Va près de lui, ne regarde pas ce que je fais, ne le fait pas bouger, c’est tout.

Aëlia tira la langue au docteur et s’exécuta. Elle alla s’asseoir face à Garmyr, l’embrassa fugacement, et lui prit les mains.

- Hey !

Elle lui fit un grand sourire plein de fossettes.

Garmyr rit en voyant la complicités du doc et d'Aëlia, on voyait qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Elle l'embrassa et se posa devant lui. Elle lui tenait les mains, l'opération allait commencer. Le docteur tira sur la croute, le sang se mit à couler le premier centimètre enlevé.

- Aaaah, c'est pas très bon ça. Hoy Tanya. Amène-toi.

Le doc bloqua le saignement avec une bande propre en attendant Tanya, qui devait être sa fille.

- Bon, je vais arracher la croute et continuer de désinfecter. Toi tu vas suturer. Faut éviter au maximum qu'il perde son sang.

Garmyr eu soudainement un air blasé. Il s'écria sur un ton de rigolade.

- Bin au moins cette fois, ça se rouvriras pas haha.

Garmyr pensa à l'égard d'Aëlia.

- Ma chérie, tu veux pas venir lus près ? Il est probable que je vienne à avoir besoins de ta force pour me soutenir quand mon sang coulera.

Le doc et sa fille commencèrent l'opération. Il arrachait lentement en passant un produit alcoolisé pour traiter les plaies et épongeait le sang. Sa fille, s'appliquait à refermer la peau en points de sutures qui se décrocheraient tout seuls quand la plaie seras refermée.

Au bout d'une minute, dix millimètres étaient déjà suturés. Le teint de Garmyr était devenu blafard, son visage marquait une expression légèrement grimaçante mais on voyait bien qu'il serrait les dents.

Aëlia, assise devant Garmyr, lui attrapa les mains, et se força à ne regarder que se yeux, pour ne pas voir la croute qui partait, le sang qui coulait, bref, tout ce qu’elle redoutait. Elle faisait de son mieux pour fermer son cerveau à toutes les pensées extérieures aux siennes, afin de ne pas être parasitée par la douleur ou les visions de chacun. Tanya, en entrant lui sourit, mais la jeune marine ne lui prêta pas attention. Par contre, elle sentit la nausée monter lorsque le docteur parla des détails techniques, et elle fit un sourire crispé à la blague de Garmyr. Elle était trop angoissée pour rire franchement. Par contre, comme elle s’était déconcentrée, elle entendit ses pensées à lui, et fit ce qui lui demandait. Elle se rapprocha de lui, au point de senti sa chaleur au travers des vêtements. Leurs mains semblaient soudées, et leurs yeux ne se quittaient pas. Aëlia ne regardait qu’eux, s’y noyait, s’y perdait afin de ne pas perdre la conscience des choses, elle caressait doucement les mains de Garmyr de ses pouces. Elle voyait sa peau blanchir autour de se yeux, et devinait à la façon dont il la serrait qu’il souffrait plus que ce à quoi il était habitué. Quant à elle, elle érigeait un mur, afin de ne rien entendre d’autre que ses propres pensées. Elle avait réussi à isole le docteur et Tanya, et Garmyr n’était plus qu’une présence lointaine, comme si elle avait une radio à l’autre bout du bateau. Elle entendait le pus impressionnant, et se forçait à lui transmettre un peu de joie, et de courage par la pensée.

Garmyr sentait bien qu'Aëlia était tendue. Il faisait don de son mieux pour ne pas montrer sa douleur et au maximum taire ses pensée. L’opération suivit son cours et finalement, se termina. Quand le dernir point fut cousu, le doc donna ses instructions.

- Alors Garmyr tu vas rester coucher ici... Heuu mais attends.

Garmyr c'était déjà levé et titubait vers la sortie.

- Garmyr reviens ici t'es pas en état...

Garmyr s'arrêta, il haletait, il était lessivé.

- Plus besoins de bandage hein ? Merci doc, mais j'ai faim. Et si je dois dormir en quelque part, ça seras avec Aëlia dans mes bras.

Sans plus de cérémonie il passa la porte et pris la direction des cuisines.

L’opération se termina comme elle avait commencé : sans paroles, sans pensées. Aêlia commençait à se détendre, et le docteur se mit à parler à Garmyr. Or, celui-ci était déjà debout. Et loin. Il était plus blanc encore qu’un linge, les yeux caves, et il haletait, fatigué. Il disait avoir faim. Il répondit assez sèchement au docteur et passa la porte. Aëlia se leva, et le rattrapa en courant.

- Merci Doc ! A tout à l’heure ! Excusez-le, c’est son côté ours qui ressort !

Elle fit un clin d’œil au docteur tout en courant en marche arrière, puis attrapa son amoureux par le bras, et alla jusqu’aux cuisines avec lui. Il voulait manger, très bien. Elle l’assit, interpela le cuisiner :

- Noé, le truc le plus … nourrissant et remontant que tu puisses avoir pour ce bonhomme, sachant qu’il vient de se faire recoudre et refuse de reste tranquille s’il te plaît.

Le dénommé Noé fit un clin d’œil à la demoiselle, et se lança dans une préparation de son cru, interrompant un instant l’élaboration du repas. Aëlia, quant à elle, se mit à face à Garmyr. Il n’était vraiment pas dans son assiette. Elle hésitait à l’enguirlander. Finalement, elle alla se lover contre lui, le serrant contre elle, respirant à fond son odeur.

- Tu m’as fait peur, imbécile heureux ! J’ai cru que t’allais finir par terre … Tu devrais faire attention, des fois, juste pour moi …

Elle l’embrassa, et continua à lui tenir la main, out en s’asseyant face à lui.

- Tu manges, et après, tu vas te reposer, ok ? même si t’es un ours, c’est pas une raison pour faire n’importe quoi de ton corps.

Elle lui sourit, et Noé posa devant Garmyr une assiette remplie et fumante, magnifique, alléchante. Aëlia lui fit un clin d’œil de remerciement.

Aëlia était au petit soins pour Garmyr, chose que Garmyr appréciait. Il commença à manger voracement ce qui se trouvait devant lui, il reprenait des couleurs peu à peu.

- Tu m’as fait peur, imbécile heureux !
J’ai cru que t’allais finir par terre … Tu devrais faire attention, des
fois, juste pour moi …

Il était vrais que Garmyr avait tendance à complètement s'oublier quand ces cas là.

- Imbécile heureux ??? Je suis heureux oui.

Garmyr explosa de rire et fit un clin d’œil à son aimée. Il recommença à manger et quelques minutes plus tard, il eut finit. Garmyr fit une grimace qu'on aurait put traduire par de la douleurs mais non.

- J'ai oublié de remercier le doc!!! S'écria-t-il.

Il se leva sans difficulté mais ses jambes fatiguées le rappelèrent à l'ordre lorsqu'il s’effondra face contre terre... Il se redressa lentement, se retourna vers Aëlia avec un sourire idiot, les yeux fermés et la mains derrière le crâne.

- Désolé chérie! [xD]

Il contourna lentement la table et la prise dans ses bras.

- Merci encore d'avoir été là, même si ça t'as été éprouvant.

Garmyr l'embrassa tendrement.

- Bon, si madame ma bien aimée infirmière veut bien se donner la peine de faire la route vers sa chambre avec son ours, celui-ci la récompenseras de milliers de baisers passionnés.

Garmyr avait retrouvé son espièglerie même si il était encore faible.

Après avoir déviré son assiette, un sourire illustrant ben l’insulte d’Aëlia plaqué sur son visage, Garmyr grimaça, ce qui fit se serrer le ventre de la jeune fille. Avait-il mal ? Souffrait-il beaucoup ? Son cœur battit soudain plus rapidement, mais tout s’arrêta lorsqu’il déclara qu’il n’avait pas remercié le docteur. Aëlia baissa la tête, dépitée. Noé, non loin, pouffa. La jeune fille était très … expressive. Lui se leva, marcha un instant, puis tomba, face contre terre, avant s se relever. Elle poussa un cri alors qu’il venait la prendre contre lui. Elle allait l’enguirlander, mais comme toujours, fondit face à sa tendresse et à son amour. Elle se lissa faire, et se serra contre lui.

- C’est … pas grave. Mais arrête de faire le malin, tu me fous la trouille à chaque fois !

Elle rit et rougit à sa déclaration. Elle lui fit un clin d’œil, et l’embrassa, puis tira la langue à Noé, qui rougit un peu.

- Le salaire me parait intéressant ma foi … Alors allons-y !

Elle éclata de rire, et partit avec lui jusqu’à la chambre.

Garmyr et son aimée partirent mains dans la mains jusque dans "leurs" chambre... Leur chambre. On pouvait la décrire ainsi. Il devait rester deux jours de voyage, le temps passait trop vite et Garmyr commençait à redouter le moment de la séparation, m'enfin, c'était pas encore le moment. Il la laissa entrer dans la chambre en première en lui ouvrant la porte, galanterie oblige, puis il la referma. Elle était à la fenêtre, il passa ses bras autours de sa taille et déposa un premier baiser sur son épaule, puis sur son cou, puis en dessous de l'oreille et finit en calant son cou sur sa nuque et son menton sur son épaule pour regarder dehors avec elle.

- Pardonne moi de t'avoir inquiétée Aëlia. Je ne suis pas fan de la souffrance, mais je l'endurerais quoi qu'il arrives, alors ne t'en fais pas pour moi.

Il déposa un autre baiser sur son cou et la retourna vers lui attrapant son visage dans ses mains, mais gardant tout de même la douceur de l'amour.

- J'ai pas l'intention de mourir, ni maintenant ni jamais. Je n'ai qu'une seule chose à faire, continuer comme j'ai toujours fait, mais continuer en t'ajoutant dans ma vie et dans mes projets, aussi accepter les tiens parce que.... Je sais que si je te le dis trop ça va perdre de la valeurs, mais je t'aime sincèrement.

Il déposa un baiser sur ses lèvres, il passa ses bras autours d'elle et l'embrassa plus amoureusement et langoureusement.

Il lui ouvrit la porte, et entra, alla à la fenêtre regarder les vagues danser.C’était un spzectacle qu’elle aimait. Les crêtes d’écume étaient rares en pleine mer, mais les plis sur la mer témoignaient de cet incessant mouvement, qui entrainait ce doux bercement auquel elle s'était désormais habituée. Elle se souvint que petite, elle avait le mal de mer. C’est alors que Garmyr arriva derrière elle, l’enlaça avec tendresse, l’embrassa sur l’épaule, puis dans le cou, avant de se caler contre elle. Elle songea qu’ils devaient former un étrange tableau tous deux. Elle mit ses mains sur les siennes, caressant doucement, distraitement aussi, la peau un peu plus dure à cet endroit là. Il s’excusa de l’avoir effrayée, avant de l’embrasser encore, et de prendre dans ses mains son visage. Elle se sentit petite fille soudain, et quelque chose au fond d’elle se révolta, qu’elle fit taire. Il ne voulait pas mourir ? Parfait. Ca l’arrangeait à vrai dire. Cette pensée la fit sourire alors qu’ils s’embrassaient, tendrement, amoureusement, langoureusement. Elle passa une main dans les cheveux de Garmyr, les yeux fermés, dégustant ses lèvres, savourant son odeur, profitant de son contact.

Garmyr était lessivé, malgré son apparence habituelle, son corp entier le faisait souffrir depuis qu'il était sortis de chez le doc. Il faisait de son mieux pour ne pas y penser, il faisait de son mieux pour marcher normalement, et il y arrivait.

- Ta peau est si douce.

Garmyr effleurait de ses lèvres la peau du cou d'Aëlia. Il l'entraina avec lui sur le lit, il retint un soupir de soulagement quand il fut couché. Décidément ce lit était leurs lieu préféré depuis l'attaque.

Il lui dit que sa peau était douce, avant de l’entraîner sur le lit. Elle percevait sa souffrance, parfois, et allait l’entrainer vers le lit pour lui vite trop d’efforts ; Evidemment, il y alla seul. Elle avait juste oublié qu’il n’était pas masochiste. Elle lui sourit, se mit à côté e lui et non pas dessus pour ne pas peser sur sa cicatrice. Elle l’embrassa doucement, lui caressant tendrement le visage.

- C’est pour toi qu’elle est douce.

Elle lui sourit, une fossette sur le coin du visage. Et l’embrassa encore. Elle avait une conscience aigue du besoin de repos de son compagnon, mais n’arrivait pas réellement à le lâcher.

Garmyr commençait à comprendre comment Aëlia fonctionnait, il commençait à percevoir ses pensées, du moins les imaginer. Il se doutait qu'elle voudrait au bout d'un moment le laisser pour qu'il dorme en paix. Malheureusement ce n'était pas ce qu'il voulait alors il mit fin à sa rêverie et se laissa embrasser par l'élue de son cœur.

- Si ta peau est douce pour moi, la mienne sera solide pour toi. J'ai besoins de dormir un peu.

Garmyr la tenait fermement.

- J'aimerais que tu restes avec moi, je sais pas si tu as des choses importantes à faire, mais je sais pas, je trouverais plus facilement le repos avec toi ici.

Garmyr lui tira la langue et lui fit un clin d’œil, il avait totalement oublié ses plaies, et d'ailleurs, Aëlia devait probablement l'avoir senti dans ses pensées.

Il lui assura, la tenant fermement, qu’il serait là pour elle. Elle sourit, l’embrassa. Il lui demanda de rester près de lui. Elle sourit de nouveau. Elle sentait qu’il oublié ses différentes blessures, et cela la soulageait. Elle savait aussi que, même si elles étaient sorties de son esprit, elles étaient toujours dans son corps, et que ce dernier avait besoin de récupérer, et donc de repos. Il lui demanda d’ailleurs de rester près de lui. Elle lui sourit, battit des paupières.

- Aucun problème, je risque même de m’endormir avec toi. Par contre, si à ton réveil, je ne suis plus là, ce sera normal, hein. J’aurai été appelée ailleurs.

Elle lui sourit, l’embrassa, rejeta les couvertures avant de les passer sur eux, et d’aller se pelotonner confortablement entre ses bras avec un sourire heureux.

Aëlia était confortablement collé à Garmyr, celui-ci reniflait les cheveux de sa petite amie. Il laissait le sommeil doucement venir à lui, doucement l'emporter. Sa respiration était calme et douce, il sentait la mains d'Aëlia sur son torse, son souffle chaud sur son torse, les mouvements périodiques de sa poitrine, sa chaleur qui peu à peu, s'incrustait dans sa peau et lui proférait une douce et paisible sensation de bien-être, de bonheur simple et doux. L'amour, quel curieux phénomène.

Le cœur de Garmyr ralentit peu à peu, son corp s'engourdit totalement, ses courbatures s'oublièrent peu à peu, une de ses mains partis sur le dos de son aimée, l'autre se joignit sa mains. Il pensa une dernière fois avant de dormir.

- Bonne nuit mon aimée...

Il poussa une dernière expiration et s'endormit avec un sourire aux lèvres.

Elle sentit le flot de pensées se tarir peu à peu. Une dernière submergea, qui fit naître un sourire sur ses lèvres. Elle se sentait extrêmement bien, là, contre lui, incrustée dans chaleur, retenue par ses bras. Elle aurait bien voulu que cela dure éternellement. Régulièrement, le torse de Garmyr bougeait. Aëlia faisait attention à ne pas lui faire mal. Elle se redressa lorsqu’elle fut certaine qu’il était profondément endormi. Il souriait un peu béatement. Il semblait heureux lui aussi. ? Elle supposa qu’il rêva de choses agréables. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait, c’était voir les rêves d’autres. C’était une projection du plus intime de soi et elle n’avait rien à y faire. Aussi ne prêtait-elle pas attention à Garmyr dans sa tête. Elle le regardait. Etrangement, elle ne s’en lassait pas. Elle lui effleura la joue avec douceur. Son visage, plutôt long comportait une mâchoire plutôt carrée, agréablement soulignée par une légère barbe brune, aussi brune que ses cheveux, qu’il retenait par un élastique qui avait alors disparu, sûrement perdu quelque part entre son lit, le pont et la cabine du docteur. Elle se promit de lui en trouver un nouveau très vite. Son visage aux traits forts, tranchés, était calme. Les muscles s’étaient relâchés, et ses paupières bordées de cils courts étaient retombées sur ses yeux bruns. Elle le trouvait beau, malgré tous ses défauts. Peut-être était-ce l’amour qui l’aveuglait ainsi ? Elle enleva une mèche qui venait onduler sur son front un peu large, et revint se lover près de lui. Il ne la dépassait pas de beaucoup, puisqu’elle faisait un bon mètre soixante huit, mais c’était très bien ainsi. Il était en réalité moins frêle qu’il n’y paraissait. Elle resta ainsi un moment, des pensées plutôt agréables tournant dans sa tête. Puis, on frappa à sa porte. Elle se redressa en douceur, réarrangea sa tunique blanche et ouvrit. Face à elle se tenait son frère. Ils avaient besoin d’elle. Elle regarda Garmyr, et déclara qu’elle arrivait. Elle prit un papier, lui écrit qu’elle allait aider sur le pont, avant de se regarder dans un miroir, d’ébouriffer un peu plus encore ses cheveux blonds, de remettre sa veste. Elle remit également ses bottes, et posa son tricorne sur sa tête. Puis, elle sortit. Elle entendit les chants des hommes, sentit l’odeur de la mer, du bois, du poisson. Elle respira à fond, et son visage s’illumina. Cela lui donnait un coup de fouet. Elle se dit que jamais, non, jamais, elle ne pourrait abandonner cela. Elle alla rejoindre son frère, qui lui donna de nombreuses choses à faire. Elle s’y acquitta avec bonne humeur, en échangeant plaisanteries et jeux de mots avec l’équipage. Elle adorait cette ambiance. C’tait sa famille, après tout.

Quand Garmyr s'éveilla, la chaleur d'Aëlia tait toujours dans le lit, il se leva avec difficulté, enfila son pantalon sans trop tirer sur son dos, passa ses bottes comme il le pouvait et finalement prit la route de la porte, il était encore faible mais ressentait un désir aigüe de sortir prendre l'air. Quand il arriva dehors, il ne vit pas Aëlia, cepandant, Alban le remarqua et pris la route pour le rejoindre. Garmyr venait de prendre place sur le pont, à son endroit habituel, le regard perdu dan l'horizon. Alban était partit le réprimander et le menacer de mort si il faisait du mal à Aëlia, cepandant, son regard s'horrifia quand il observa la longue coupure suturée dans son dos.

- Je ne lui ferait aucun mal.

Garmyr prit la parole. Le ton de sa voix était ferme et sérieux, il ne comptait pas détérrer la hache de guerre, mais il ne valait probablement mieux qu'il ne se mettent pas Aëlia à dos tout les deux.

- Encore merci, Garmryr... Mon, frère !?

Alban se retourna pour partir en courrant, mais il fut arrêté par la mains de Garmyr sur son épaule, il se soutenait les cottes de son autre bras.

- T'en fais pas. Mon frère.

Le chef de la belle famille venait d'accepter Garmyr au seins de la sienne et Garmyr était incroyablement flatté.