[Terminé] Papillonage. [Libre]

Grimm n'allait rien commander quand Ari le trouva. Elle l'entraina dehors, quand il fut retourné pour lui dire qu'il était content qu'elle l'ait retrouvés, elle lui décolla une gifle à briser la nuque d'une personne normale... Grimm avait la tête tournée, il avait suivit le mouvement, il sentait sa joue bruler, il devait avoir une magnifique marque rouge sur la joue, il attrapa le poignet d'Ari, le serra fort et l'attira à lui. Il la referma dans ses bras et planta son regard dans le siens. Sa mains remonta doucement sur sa joue, était-ce ce qu'on appelait le coup de foudre ? Grimm baissa lentement son visage vers celui d'Ari, il lui laissait l'entière décision pour la suite des évènements. Son visage était à présent à moins de dix centimètres, il ferma les yeux...

Arilith fut tout bonnement outrée par l'audace de Grimloth. Elle leva une main et lui pinça l'autre joue.

-Tu pourrais au moins t'excuser de m'avoir laissé en plan, gronda-t-elle.

Elle plaça sa paume fraîche sur la joue qu'elle avait giflé, se faisant caressante. Ses lèvres trouvèrent celles de Grimm, les frôlant à peine tout d'abord, puis s'y posant avec tendresse. Elle mit rapidement fin au baiser et se colla encore plus contre le démon, à la fois pour s'assurer qu'il était bel et bien là et pour lui faire sentir à quel point son coeur battait.

-J'accepte ceci comme excuses, murmura-t-elle tout près de son oreille, sa bouche l'effleurant malicieusement.

Elle cala son visage au creux de son cou, y déposa un baiser furtif, tout en entrelaçant ses doigts avec ceux du démon et les serrant pour se rassurer.

Elle pinça la joue encore douloureuse de Grimm, puis y mit sa mains qui était redevenu fraiche pour l'embrasser... A cette étape, Grimm ne comprends plus rien, PLUS RIEN DU TOUT. Il profita du baiser quand même, semblerait qu'elle comblait elle même le caractère taciturne de Grimm. Elle s'accepta toute seule des excuses, ce qui facilitait la vie. Il se décida finalement à ouvrir la parole.

- Je t'offre à boire ?

Il la gardait près de lui et ressentait chacune des fibres de son corps vibrer avec les siennes.

Au vu de la suite illogique d'actions qu'elle venait de faire, Arilith se douta que le démon ne devait pas comprendre grand chose.

- Je t'offre à boire ?

Elle se recula juste assez pour pouvoir se plonger dans ses yeux. Elle resta ainsi un instant.

-Juste une chose d'abord.

Elle ne lui laissa pas même le temps de penser un seul mot et passa ses deux bras autour de son cou pour l'embrasser à nouveau, plus longtemps. Elle profita avec délices de ce moment, sentant toutes ses pensées s'effacer dans un tourbillon de sensations.

Ari l'embrassait une nouvelle fois, mais avec plus d'ardeur, il prit plaisir à ce baiser bien qu'elle soit donné par cette agaçante personne, de toutes façon, c'est ce que Grimm aimait chez elle, qu'elle remplace sa conscience si longtemps disparut. Elle était sa Gemini cricket.... En plus sexy évidemment.

- Si on retournait dans la caverne ? J'en ai assez de tout ce monde.. J'ai besoins de repos, et j'aimerais que tu sois avec moi.

Les joues de Grimm rougirent et il détourna le regarde en proie à une grande faiblesse émotionnelle.

- Si on retournait dans la caverne ? J'en ai assez de tout ce monde.. J'ai besoins de repos, et j'aimerais que tu sois avec moi.

Le voyant rougir, Arilith s'attendrit encore plus. Elle lui caressa la joue tout en lui répondant.

-Soit la grotte, soit chez moi. J'ai un cabanon pour moi seule, près de la maison de mes parents. En volant, c'est presque à égale distance d'ici, et je pense que nous serons mieux au chaud. Puisque tu es fatigué, tu n'auras qu'à tenir ma main et te laisser planer, j'ai encore assez d'énergie pour nous faire voler tous les deux.

Grimm aimait bien les propositions faites, mais, il n'était pas incapable et pas idiot.

- A vrais dire, j'aurais aimé récupérer mes couvertures avant...

Il eu un sourire imbécile sur le visage, chose extrêmement rare.

- Quand je les aurait récupéré, je suis ok pour aller chez tes parents. Ah et en passant je suis capable de voler seul, mais si tu veux qu'on se tiennent la mains pour y aller... Je suis d'accords.

Il lui sourit a nouveaux et chercha ses lèvres.

L'ange rit au souvenir des couvertures laissées en plan dans la grotte. Elle les avait totalement oubliées en partant, le matin-même, tant elle était en colère.

-Désolée, j'étais furieuse contre toi ce matin, je suis sortie en trombe sans même y penser, le taquina-t-elle.

Le sourire presque béat de Grimm valut en retour à celui-ci un large sourire charmeur de sa comparse.

- Quand je les aurait récupéré, je suis ok pour aller chez tes parents. Ah et en passant je suis capable de voler seul, mais si tu veux qu'on se tiennent la mains pour y aller... Je suis d'accords.

Elle échappa à son baiser lorsqu'il chercha ses lèvres, pour le taquiner, et l'embrassa de plus belle pour éviter qu'il se méprenne. Le changement d'attitude du démon était radical et ne lui déplaisait certes pas.

Ils sortirent donc du village, main dans la main, et s'envolèrent jusqu'à la grotte. Ari lui demanda de l'attendre et y entra rapidement pour attraper les couvertures, qu'elle lui laissa le soin de ranger en ressortant, non sans parsemer ses joues de quelques baisers pour se faire pardonner de son oubli.

Ils retournèrent ensuite à Thésée, se posant à l'entrée de la ville puisqu'il était plus prudent de ne pas la survoler. La maison des parents d'Arilith se trouvant à quelques pas du port, ils l'atteignirent en quelques minutes. C'était une petite bâtisse toute simple aux fenêtres fleuries. Le cabanon se trouvant sur le côté, ils passèrent le portillon. Ari ouvrit la porte avec une clé qu'elle portait au cou, ce qui permit à Grimm d'apercevoir son pendentif.

-Je t'en prie, entre.

Après avoir refermé derrière eux et posé la clé sur la table, elle alluma rapidement un feu dans la petite cheminée. Elle se défit ensuite de son écharpe, de sa veste et de ses bottes. Ces vêtements formèrent un joli tas au pied du lit sur lequel Ari se laissa tomber, avec un long soupir, les yeux fermés.

Ils partirent mains dans la mains et s'envolèrent jusqu'à la caverne où Grimm récupéra ses affaires. Ils repartirent ensuite vers la maison.. La cabane d'Ari. Elle le fit entrer et elle se déshabilla, elle retira tout le surplus et s'affala sur son lit, Grimm quand à luit ne fit rien. Il attendait la permission. c'était pas son genre de se mettre à l'aise comme chez lui chez les autres...

N'entendant pas son comparse bouger, elle rouvrit un oeil. En effet, il n'avait pas fait un pas de plus.

-Ne te dérange pas, Grimm. Pose tes affaires où tu veux. C'est mon petit nid ici, un petit coin modeste, pas un palais.

Elle désigna l'intérieur d'un vague geste de la main. Le mobilier était simplement composé du lit, d'une table, d'une chaise, et d'un coffre sur lequel s'épanouissaient des fleurs rouges qui débordaient de leur pot.

Grimm laissa tomber son sac à coté des vêtements, il retira sa ceinture qui tenait sa longue veste fermée, il l'a laissa tomber, il avança vers elle et lui demanda.

- Et maintenant que je suis à l'aise ?

Grimm lui laissait disposer de lui comme elle l'entendait, il avait la flemme de prendre une décision, ça lui faciliterais incroyabement la vie...

L'ange ne put se retenir de ricaner, mais aussi de contempler Grimloth. Il était incroyablement séduisant, son corps svelte se mouvant avec une grâce féline qui n'était pas uniquement due à ses qualités de marchombre. Elle tendit les mains pour l'attraper et l'attira vers le lit. Il se laissa affaler sur la couverture, se retrouvant allongé près d'elle.

Le regard d'Ari caressa le visage de Grimm, précédant ses doigts, tandis qu'elle gravait les traits du démon dans sa mémoire. Les yeux verts dans lesquels elle se plongea un instant se contentaient de la fixer.

-...Soumis, plaisanta celle-ci.

Elle se releva sur un coude, se pencha sur son visage pour déposer un baiser sur son front, sur ses joues, sur ses lèvres, sur sa gorge. Puis elle se laissa retomber et se blottit tendrement contre lui. La quiétude qui s'emparait d'Arilith l'étonnait, mais pas autant que la chaleur qui se diffusait dans tout son corps.

Elle faufila sa main dans le dos de Grimm. Sa peau était tiède, douce, tentante. Terriblement tentante. La marchombre se sentit fondre, un sourire idiotement béat aux lèvres. Elle le caressa presque machinalement, puis s'amusa même à parcourir un de ses flancs, suivant du bout des doigts chacune de ses côtes. Sa paume arriva ainsi sur son ventre, où elle s'arrêta de peur de le déranger.

Soumis?... Soumis, soumis, c'est ce qu'elle croit, Grimm n'est juste pas d'humeur à ça, malgré le fait que cet ange l'ai capturé, il n'en reste pas moins un démons. Bref. Il répondait bien aux baiser de sa nouvelle compagne. Grimm instinctivement passa au dessus d'elle et se coucha sur celle-ci sans que leurs lèvres ne se décolles. Il étaient dans une position plus ou moins tendancieuse. Au bout d'un moment Grimm stoppa le baiser, planta son regard dans celui d'Ari et dit.

- QU'est-ce que tu veux faire de moi ?

Grimm avait un regard sérieux mais pas tout à fait froid.

Ari se laissa emporter, appréciant même le revirement de situation. Elle mit une main derrière la nuque de Grimm et une au creux de son dos, l'attirant fort contre elle. Lorsqu'il quitta sa bouche pour la regarder et lui parler, elle faillit protester mais se ravisa.

- Qu'est-ce que tu veux faire de moi ?

Elle lui offrit un sourire désarmant de franchise.

-Ce que je veux faire de toi ? Tu oses me le demander ? Eh bien je te veux toi, auprès de moi. Parce que même si je te connais à peine et que tu m'horripiles, que ça peut sembler débile et tout, eh bien tu me plais vois-tu. Tu me plais comme jamais personne ne l'avait fait. Je veux apprendre à te connaître, pour pouvoir provoquer ce sourire qui me charme tant, et pour faire naître dans tes yeux l'éclat si particulier qui me laisserait penser que je t'intéresse.

Elle se permit de s'interrompre pour déposer un léger baiser sur ses lèvres.

-Je te veux toi, comme tu es, c'est tout. Mais ça, ce sera seulement si tu veux bien de moi en échange.

Que de déclarations, même si de toutes façon ce petit ange lui plaisait, il était ce qu'il était et il ne changerait pas plus que dans l'immédiat. Grimm se contenta de lui faire un petit sourire et l'embrassa. Il s'embrassèrent un long moment puis il se coucha auprès d'elle sans rien dire. Il se leva, ouvrit la fenêtre et revint se coucher auprès de cet ange.

Quelque chose, dans le mince sourire de Grimm, attrista la marchombre dont le coeur se serra brièvement. Elle chassa cette impression et répondit à ses baisers, se laissant enivrer sans plus de résistance.

Lorsqu'il se leva pour ouvrir la fenêtre, elle le détailla une nouvelle fois du regard, pensive. Tout en lui semblait clamer sa nature de démon, ce qu'en temps normal elle aurait dû abhorrer, pourtant il lui plaisait tellement qu'elle s'en mordit la lèvre. C'était sa propre personne qu'elle détestait en cet instant, tandis qu'il se recouchait à ses côtés. Elle sentait bien qu'il ne resterait pas, qu'il allait lui refaire le même coup -voire pire-, et ce que cette idée faisait naître en elle la dégoûtait de sentimentalisme.

Mais voilà, elle n'arrivait pas à détacher son attention de cette personne qui était allongée sur son lit. Elle resta un moment sans le toucher, entendant presque son corps crier sous le coup de la délicieuse torture que la proximité de Grimm lui infligeait, puis posa une main sur sa joue.

-On dirait que tu m'as fait boire un truc pas net, ou quelque chose comme ça.

Elle se leva, passant promptement par-dessus Grimloth, et délaissa son pantalon sur la pile déjà présente. La chaleur la submergeait, et elle ne venait pas que du feu de bois que l'ange éteignit d'ailleurs en partie. Même ses joues étaient sans aucun doute d'un rouge inhabituel.

Ari revint vers le lit, passa à nouveau par-dessus son comparse, et se lova sur les couvertures comme un chat fatigué. Elle leva les yeux vers Grimm.

-Si tu oses partir pendant que je dors, je jure de te dénicher où que tu ailles et de venir te dévisser la tête.

Arilith savait bien que la menace était vaine, surtout avec un ton où l'amusement perçait presque, mais elle osait espérer qu'il culpabilise un tant soit peu en quittant la cabane. Ce démon marchombre semblait être sans attaches, mais Ari croisait les doigts en se disant que peut-être, il lui laisserait encore un moyen de le retrouver...

Elle revint contre son torse, ne put se retenir de déposer un dernier baiser dans son cou près de l'oreille, là où la peau est si sensible.

-Je ne savais pas que je pouvais autant ne pas détester quelqu'un... murmura l'ange en glissant dans le sommeil.

Grimm se contenta de sourire à la phrase final de sa compagne. Elle sombra finalement dans le sommeil, Grimm n'était pas fatigué une secondes. Il se dégagea doucement de l'étreinte d'Ari. Une fois détaché, il reprit ses vêtements, les enfila, se prépara à partir mais, son regard s'interrompit sur le corps endormis de cet ange si bizarre. Il trouva un papier, un stylo et écrivit à l'encre noir.

Le lendemain, Arilith se réveilla quand le soleil qui entrait par la fenêtre lui chatouilla le visage. Aucune présence autre que la sienne dans la pièce. Elle n'ouvrit pas même un oeil pour vérifier, et enfouit sa tête dans l'oreiller en grognant. Quelques minutes après, elle s'étira et se leva. Son regard tomba sur la dague. Elle tourna un instant le papier entre ses mains, pensive, puis le déplia. Le message était bref et énigmatique, mais assez clair pour qu'elle comprenne de quoi il retournait.

Ari enfila son pantalon, un veston de cuir souple sur sa chemise, ses bottes. Elle attrapa son écharpe et son sabre, mit son sac sur son dos après y avoir rajouté quelques objets, et sortit. Elle passa par le marché pour des provisions, y embrassa ses parents en les remerciant pour le séjour. Ils lui souhaitèrent bonne route, habitués à ses départs à l'improviste lors de ses visites. À peine une heure après son départ de la cabane, la marchombre était sur un bateau à destination de Rhadamanthe, bien décidée à retrouver son amant. Le pendentif pesait agréablement contre sa peau.