[Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
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- Beldura GlowMinosien.ne
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Localisation : Au Palais de Minos
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Date de naissance: 30/06/2758
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Branche(s): Fille du Feu
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 11 Juin 2014 - 18:42
Il se retourna et la regarda d’un air quelque peu surpris, ce qui disparut rapidement cependant. Il commença une phrase, qu’elle s’efforça d’écouter malgré le sang qui battait trop fort à ses oreilles. Puis les plombs sautèrent. Il le dit à cet instant.
Foutue parole performative.
Les larmes montèrent aux yeux de la jeune reine. Elle avait peur, terriblement peur. Le noir, le hurlement du vent, les éclairs, le grondement terrible du tonnerre, tout l’effrayait. Elle s’attrapa elle-même avec ses bras, dans un réflexe d’autoprotection, et pour calmer les tremblements qu’elle sentait monter aussi. Son menton, déjà, tremblotait, comme un trite écho de ses yeux humides.
Ou, elle avait aussi peur du noir. Et cette voix blasée état inutile : il n’y ferait rien.
La vision particulièrement caricaturale de ce grand homme se grattant la tête aurait cependant pu être tout à fait comique. Oui, elle aurait pu, si seulement elle n’avait pas si peur, si peur, si peur …
Puis il dégaina l’arme fatale : la BOUGIE. Enfin, deux bougies, dont une sembla trembler un peu. Effet des larmes, se dit-elle. Elle se regarda un peu hébétée, et eut un mouvement de recul, à sa demande. La bile lui monta à la gorge.
- Je … Je ne peux pas.
La vox était à la fois aigue, faible et tremblante. Pourtant, elle aurait bien voulu pouvoir tendre la main, et allumer les bougies, bêtement, simplement.
C’était impossible.
Elle fixait les bougies, effrayée, et reculait peu à peu, revivant l’incendie mentalement. Peu à peu, son cœur remontait dans sa gorge. Elle finit par se cogner à l’escalier, ou plutôt à la cage d’escalier, et se laissa glisser contre, des larmes coulant sur ses joues, à défaut de pouvoir s’y fondre.
Evidemment, comprendre son attitude était complexe. Personne ne pouvait voir les flammes hautes, le brasier, la ferme calcinée, les pierres noircies, le toit en feu, ni entendre les crépitements, les hurlements et les pleurs de sa famille piégée, ou bien sentir la chaleur, les étincelles sur la peau. Personne, personne sauf elle.
Elle était incapable d’allumer la moindre étincelle.
Foutue parole performative.
Les larmes montèrent aux yeux de la jeune reine. Elle avait peur, terriblement peur. Le noir, le hurlement du vent, les éclairs, le grondement terrible du tonnerre, tout l’effrayait. Elle s’attrapa elle-même avec ses bras, dans un réflexe d’autoprotection, et pour calmer les tremblements qu’elle sentait monter aussi. Son menton, déjà, tremblotait, comme un trite écho de ses yeux humides.
Ou, elle avait aussi peur du noir. Et cette voix blasée état inutile : il n’y ferait rien.
La vision particulièrement caricaturale de ce grand homme se grattant la tête aurait cependant pu être tout à fait comique. Oui, elle aurait pu, si seulement elle n’avait pas si peur, si peur, si peur …
Puis il dégaina l’arme fatale : la BOUGIE. Enfin, deux bougies, dont une sembla trembler un peu. Effet des larmes, se dit-elle. Elle se regarda un peu hébétée, et eut un mouvement de recul, à sa demande. La bile lui monta à la gorge.
- Je … Je ne peux pas.
La vox était à la fois aigue, faible et tremblante. Pourtant, elle aurait bien voulu pouvoir tendre la main, et allumer les bougies, bêtement, simplement.
C’était impossible.
Elle fixait les bougies, effrayée, et reculait peu à peu, revivant l’incendie mentalement. Peu à peu, son cœur remontait dans sa gorge. Elle finit par se cogner à l’escalier, ou plutôt à la cage d’escalier, et se laissa glisser contre, des larmes coulant sur ses joues, à défaut de pouvoir s’y fondre.
Evidemment, comprendre son attitude était complexe. Personne ne pouvait voir les flammes hautes, le brasier, la ferme calcinée, les pierres noircies, le toit en feu, ni entendre les crépitements, les hurlements et les pleurs de sa famille piégée, ou bien sentir la chaleur, les étincelles sur la peau. Personne, personne sauf elle.
Elle était incapable d’allumer la moindre étincelle.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Beldura Glow
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 11 Juin 2014 - 21:37
Tout le monde pense que c'est la musique qui adoucit les mœurs mais ce n'est pas vrai. C'est l'orage en fait ! En effet, Isaac se sentait légèrement perplexe face à la situation actuelle, ses bougies dans chaque main. Qu'était-il supposé faire face à une fille qui s'effondrait en larmes dans son escalier alors que, pour une fois, il n'avait rien fait ? Mais comment pouvait-on avoir peur de ses propres pouvoirs ? Cela revenait à avoir peur de soi-même, enfin ! Absurde...Comme une division par zéro...Incompréhensible...Ses bras retombèrent légèrement alors qu'un nouveau coup de tonnerre se faisait entendre. Si la situation s'aggravait, ils allaient devoir passer la nuit à la cave. Isaac jeta un regard vers la pauvre créature frêle a quelques mètres de lui. Pour la cave, on allait attendre un peu pour lui dire. Autant y aller par étape. Calmement, il s'agenouilla au niveau de la jeune femme, sans s'approcher. Il cherchait juste à paraître moins grand, il savait qu'il en fallait peu pour l'impressionnez.
« Calmez-vous. Vous ne risquez rien. Cette maison a connu plus de tempêtes que vous n'en connaîtrez jamais dans toute votre vie. » Si elle savait. « Mais si vous ne m'aidez pas un peu, nous allons rester dans le noir. »
En fait, il n'était même pas sûr d'avoir des allumettes. Rester dans le noir ne le dérangeait pas plus que ça, il allait juste se cogner un peu partout, mais il n'était pas sûr que ça soit la même chose pour son hôte...Et puis, il n'avait pas été formé à rassurer les demoiselles qui pleurent dans des cages d'escalier ! Sauf qu'il ne fallait pas qu'elle panique...SURTOUT pas. La dernière fois que cela était arrivé, elle l'avait brûlé vif. Quand les gens paniquent, ils font des choses idiotes et il ne fallait pas que la Reine de Minos fasse des choses idiotes alors qu'une tempête grondait dehors. Donc pas de menaces, pas de bousculades, pas d'agression, pas d'attaque à main armé (haha)...Bref, tout ce qu'il savait faire, il devait oublier pour ce soir. Alors, elle ne le remarquait sans doute, mais il se retenait de lui balancer à la figure qu'il se fichait comme de l'an quarante qu'elle ait peur et qu'il voulait une flamme là, maintenant, tout de suite. Non, il fallait qu'il soit diplomate.
« C'est vous qui voyez...Soit c'est la bougie, soit c'est le noir complet ! » Et la diplomatie n'est pas une chose innée, apparemment.
« Calmez-vous. Vous ne risquez rien. Cette maison a connu plus de tempêtes que vous n'en connaîtrez jamais dans toute votre vie. » Si elle savait. « Mais si vous ne m'aidez pas un peu, nous allons rester dans le noir. »
En fait, il n'était même pas sûr d'avoir des allumettes. Rester dans le noir ne le dérangeait pas plus que ça, il allait juste se cogner un peu partout, mais il n'était pas sûr que ça soit la même chose pour son hôte...Et puis, il n'avait pas été formé à rassurer les demoiselles qui pleurent dans des cages d'escalier ! Sauf qu'il ne fallait pas qu'elle panique...SURTOUT pas. La dernière fois que cela était arrivé, elle l'avait brûlé vif. Quand les gens paniquent, ils font des choses idiotes et il ne fallait pas que la Reine de Minos fasse des choses idiotes alors qu'une tempête grondait dehors. Donc pas de menaces, pas de bousculades, pas d'agression, pas d'attaque à main armé (haha)...Bref, tout ce qu'il savait faire, il devait oublier pour ce soir. Alors, elle ne le remarquait sans doute, mais il se retenait de lui balancer à la figure qu'il se fichait comme de l'an quarante qu'elle ait peur et qu'il voulait une flamme là, maintenant, tout de suite. Non, il fallait qu'il soit diplomate.
« C'est vous qui voyez...Soit c'est la bougie, soit c'est le noir complet ! » Et la diplomatie n'est pas une chose innée, apparemment.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Jeu 12 Juin 2014 - 15:02
Il était étrangement calme et doux alors que le tonnerre grondait au dehors. Les larmes secouaient les épaules de Beldura. Elle savait qu’il avait besoin d’elle, mais elle ne pouvait rien lui donner. Non, rien. Elle aurait bien voulu pourtant. Il essaya manifestement de la rassurer, et ce ton parut tellement étrange à la jeune fille qu’elle releva un peu son mince visage strié de larmes. La serviette était à terre, et ses longs cheveux roux encore humides tombaient mollement sur sa figure. Il ne paraissait pas énervé contre elle, juste un peu désemparé, peut-être quelque peu étonné aussi. Elle le mettait en difficultés : il ne devait pas être habitué à ce genre de réaction lorsqu’il demandait une flamme. Sa dernière phrase eut sur elle l’effet d’un coup de fouet. D’un vrai coup de fouet. Elle se recroquevilla encore, se disant qu’elle préférait le noir. Lui ne tuait personne, lui ne criait pas, lui ne faisait pas mal. Et puis, c’état comme en fermant les yeux. Allez, Belle, du nerf, que diable. Tu peux bien résister à une nuit de tempête dans le noir, non ? Non.
Sentant que son interlocuteur pouvait à tout instant s’énerver, Elle releva la tête, et le regarda. Elle le distinguait de plus en plus mal. Elle le regarda sans mot dire, un moment, puis elle tendit la main, comme elle le faisait, petite, vers les bougies. Sa main tremblait plu encore qu’une feuille. Elle ne parvenait pas à la faire tenir droite et immobile. On en distinguait la finesse et la blancheur cependant, les doigts tendus, la paume vers le bas, mais tout cela était flouté par les tremblements.
Elle se concentra, tentant désespérément de faire affluer ses pouvoirs au bout de ses doigts. Mais tout son être était sec, tenaillé par la peur. Toutes les portes qui, enfant, s’ouvraient et permettaient au feu de couler en elle, étaient aujourd’hui verrouillées, rouillées, condamnées. Parfois, inexplicablement, un verrou sautait, comme lors des jeux Olympiques, comme avec sa main sur son torse. Elle ne sentait rien, plus rien, même en tentant de se libérer au maximum de se libérer de la peur. Il y eut un nouveau coup de tonnerre, elle sursauta et se recroquevilla sur elle-même Quelque chose de chaud lui frôla le bras, puis elle constata avec soulagement que c’étaient ses doigts. Elle avait si peur que sa peau était sûrement gelée. Puis, elle regarda de nouveau Isaac.
- Je … Je suis désolée. Je n’y arrive pas, je ne sais pas le faire.
Elle se sentait si nulle, si inutile. Elle était un poids, même pour lui qui l’avait pourtant enlevée ! Elle se haïssait elle-même soudain. Des armes bloquèrent sa gorge. Un nouveau grondement, elle poussa un cri bref.
- Pardon …
C’était un chuchotement tout juste audible.
Sentant que son interlocuteur pouvait à tout instant s’énerver, Elle releva la tête, et le regarda. Elle le distinguait de plus en plus mal. Elle le regarda sans mot dire, un moment, puis elle tendit la main, comme elle le faisait, petite, vers les bougies. Sa main tremblait plu encore qu’une feuille. Elle ne parvenait pas à la faire tenir droite et immobile. On en distinguait la finesse et la blancheur cependant, les doigts tendus, la paume vers le bas, mais tout cela était flouté par les tremblements.
Elle se concentra, tentant désespérément de faire affluer ses pouvoirs au bout de ses doigts. Mais tout son être était sec, tenaillé par la peur. Toutes les portes qui, enfant, s’ouvraient et permettaient au feu de couler en elle, étaient aujourd’hui verrouillées, rouillées, condamnées. Parfois, inexplicablement, un verrou sautait, comme lors des jeux Olympiques, comme avec sa main sur son torse. Elle ne sentait rien, plus rien, même en tentant de se libérer au maximum de se libérer de la peur. Il y eut un nouveau coup de tonnerre, elle sursauta et se recroquevilla sur elle-même Quelque chose de chaud lui frôla le bras, puis elle constata avec soulagement que c’étaient ses doigts. Elle avait si peur que sa peau était sûrement gelée. Puis, elle regarda de nouveau Isaac.
- Je … Je suis désolée. Je n’y arrive pas, je ne sais pas le faire.
Elle se sentait si nulle, si inutile. Elle était un poids, même pour lui qui l’avait pourtant enlevée ! Elle se haïssait elle-même soudain. Des armes bloquèrent sa gorge. Un nouveau grondement, elle poussa un cri bref.
- Pardon …
C’était un chuchotement tout juste audible.
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Beldura Glow
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Jeu 12 Juin 2014 - 15:36
Alors qu'Isaac essuyait sans doute l'ultime refus de la Reine et qu'il fronçait les sourcils d’agacement, sa main droite trembla si violemment que la bougie tomba et alla rouler sous le canapé. Il bougea ses doigts et ils craquèrent avec un son métallique qui n'avait rien d'humain...Ni de normal. Il avait mal. Libérer sa griffe n'était qu'une solution temporaire et ne réglerait pas le problème de toute façon. En plus, il n'était pas sûr que son interlocutrice supporterait la vision de son arme. Étonnamment, comme s'il avait pris une douche froide, ce pic de douleur l'avait tout de suite calmer et il posa l'autre bougie sur le sol. A la réflexion, la jeune femme lui faisait presque mal au cœur, à pleurer et à s'excuser sans cesse. Mais il n'en démordait pas : une peur si incontrôlable, ce n'était pas normal. Il y avait forcément un problème sous-jacent. Et ça, c'était très intéressant. Il ramassa la serviette qui était tombée non loin de lui et lui remit doucement la tête.
« Séchez vous bien ou vous allez attraper froid. » Gentillesse ? Non. Mais si elle tombait malade, il devrait la faire sortir pour l'amener chez les Songeurs, ce qui était un bon plan pour se faire repérer, donc inenvisageable.
« Et essayez de vous calmer. Ce n'est pas bien grave, on se passera de lumière. »
Une bourrasque de vent plus forte que les autres vint secouer ses carreaux et il se rappela qu'il devait fermer les volets. S'éloignant de la jeune femme, il fit le tour de toutes les fenêtres de la pièce pour les fermer, retenant un grognement quand son genou alla heurter la table basse. Dehors il aperçut quelques sans-abri qui tentaient vainement de se blottir dans l'angle d'une rue. Cette tempête allait encore faire des morts. Demain, il y aurait sans doute quelques cadavres dans les rues et, comme d'habitude, les hommes du Roi nettoieront tout ça assez rapidement pour que personne n'aille se plaindre. Mais le principal problème d'Isaac était plus le fait que l'orage devenait de plus en plus violent. Si le vent ne se calmait pas, ils allaient devoir passer la nuit à la cave, c'était sûr. Il retourna auprès de Beldura. Il s'appuya sur le mur et la regarda.
« Dites... » L'Arma sentait que les larmes de la jeune femme n'étaient pas prêtes de s'arrêter. « Ce n'est peut être pas le bon moment pour vous dire que si la tempête devient trop violente on va devoir descendre à la cave ? »
En effet, ce n'était peut être pas le bon moment. Mais Isaac et la compassion sont deux entités qui ne se sont jamais rencontrés. Sa main craqua de nouveau dans un bruit sourd et il la plongea dans sa poche comme s'il voulait l'oublier. La douleur devenait vraiment difficile à supporter.
« Séchez vous bien ou vous allez attraper froid. » Gentillesse ? Non. Mais si elle tombait malade, il devrait la faire sortir pour l'amener chez les Songeurs, ce qui était un bon plan pour se faire repérer, donc inenvisageable.
« Et essayez de vous calmer. Ce n'est pas bien grave, on se passera de lumière. »
Une bourrasque de vent plus forte que les autres vint secouer ses carreaux et il se rappela qu'il devait fermer les volets. S'éloignant de la jeune femme, il fit le tour de toutes les fenêtres de la pièce pour les fermer, retenant un grognement quand son genou alla heurter la table basse. Dehors il aperçut quelques sans-abri qui tentaient vainement de se blottir dans l'angle d'une rue. Cette tempête allait encore faire des morts. Demain, il y aurait sans doute quelques cadavres dans les rues et, comme d'habitude, les hommes du Roi nettoieront tout ça assez rapidement pour que personne n'aille se plaindre. Mais le principal problème d'Isaac était plus le fait que l'orage devenait de plus en plus violent. Si le vent ne se calmait pas, ils allaient devoir passer la nuit à la cave, c'était sûr. Il retourna auprès de Beldura. Il s'appuya sur le mur et la regarda.
« Dites... » L'Arma sentait que les larmes de la jeune femme n'étaient pas prêtes de s'arrêter. « Ce n'est peut être pas le bon moment pour vous dire que si la tempête devient trop violente on va devoir descendre à la cave ? »
En effet, ce n'était peut être pas le bon moment. Mais Isaac et la compassion sont deux entités qui ne se sont jamais rencontrés. Sa main craqua de nouveau dans un bruit sourd et il la plongea dans sa poche comme s'il voulait l'oublier. La douleur devenait vraiment difficile à supporter.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 18 Juin 2014 - 19:01
Beldura, encore tremblante de son éprouvant essai, ne remarqua même pas la craquement métallique de la main de son ravisseur. Il fallait dire qu’entre sa peur, sa non-expérience du feu, la noir, et la violence de la tempête à l’extérieur, dont le vent sifflait, le tonnerre grondait et la pluie fouettait les fenêtres mal isolées de la maison de Cruor, la pauvre phobique avait déjà bien trop à faire pour en plus s’inquiéter de remarquer ce type de … détails. Elle avait noté que la bougie était tombée et avait roulé, mais, comme elle s’était repliée sur elle-même, elle n’avait pas vu le tremblement de la main, ni entendu le bruit –à croire qu’un bruit plus fort l’avait couvert … ou bien qu’elle l’avait confondu avec autre chose-. Tout à coup, il la toucha. Elle eut un violent sursaut et le regarda en redressant la tête, au moment même où la serviette revenait sur ses cheveux. Cela la fit glisser un peu, et elle la rattrapa maladroitement. Le geste était doux, aurait pu passer pour quelque peu tendre. Le visage apaisé d’Isaac était tout juste face à elle. Elle n’eut même pas de mouvement de recul, chose assez étonnante pour être notée. Un instant, elle avait oublié où elle était, et surtout avec qui ; soudain, elle avait eu l’impression d’être revenue face à Monsieur, dans sa maison, durant ces mois de tranquillité. Ce geste la fit regarder différemment l’homme face à elle. Elle eut l’impression que ses traits s’étaient adoucis, que les angles étaient moindres, et que ses yeux avaient perdu leur morgue et leurs éclairs. Il paraissait moins grand, plus normal. Gentil. Elle eut soudain envie de discuter avec lui d’en savoir plus. Rares étaient les gestes gentils envers elle non forcés par le protocole. Les gens ne la touchaient que rarement. A vrai dire, elle supportait assez mal les contacts physiques, ce qu’évidemment tout le monde savait ; cela n’améliorait pas sa situation. Elle était prête à lui attraper la main et à le remercier lorsqu’un flash déchira l’obscurité, suivi d’un grondement qui, lui sembla-t-il, fit trembler les murs. Elle poussa un petit cri de souris. Son mouvement avait été avorté, et l’homme se leva au même instant. Elle comprit qu’il fermait les volets aux bruits qu’elle entendait. Quant à elle, toujours assise, elle tentait de calmer la crise de panique. Seule. Dans l’obscurité. Dans une maison inconnue. Avec une tempête qui faisait rage. Sur Rhadamanthe. A Cruor. Plus elle y pensait, plus sa respiration devenait difficile. Lorsqu’Isaac revint, elle commençait à suffoquer. Sa présence la calma. Au moins, elle n’était plus seule. C’était idiot : il pouvait lui vouloir du mal. Mais le fait de n’être pas plongée dans la solitude l’aidait. Il s’appuya sur le mr et la regarda. Apparemment, le début de crise d’hyperventilation était passé inaperçu. La suite, par contre ce ne fut pas le cas.
La cave.
La cave.
La cave.
Beldura émit un gémissement plaintif, et se colla encore plus ses genoux contre elle-même. Ses yeux se remplirent de nouvelles larmes.
Il y avait aussi eu ce bruit. Elle fois elle l’avait remarqué, ainsi que la main plongée dans la poche. C’était cette main qui se … transformait. Ce souvenir la glace d’effroi. Puis elle se rappela du bruit, de ce geste. Souffrait-il ?
Puis lui revint l’évidence. La cave. Ils devaient aller à la cave. Elle devait aller à la cave. Avec lui. Cet homme qui lui faisait peur. Elle détestait les caves, depuis des années maintenant. Les caves, c’était sale, sombre, humide, plein de bêtes et de tortures. De tortures. De souvenirs. De larmes.
Les premières coulèrent sur ses joues.
Elle trembla violemment. De la bile remonta le long de sa gorge.
Elle se détestait.
Elle tenta de se raisonner. La cave était plus sûre que la maison : si celle-ci était arrachée, celle-là résisterait, et eux aussi. Peut-être était-il habitué. Peut-être la cave était-elle aménagée.
Elle ravala le flux acide.
Peut-être était-ce là qu’il enfermait ses victimes, qu’il gardait ses pinces, ses fers, ses crochets, ses aiguilles, ses lames, ses instruments de mort.
Elle trembla de nouveau et le regarda, soudain terrorisée à nouveau.
Puis elle réfléchit encore.
Elle serait de toute façon avec lui. Quoiqu’il arrive. S’il avait voulu l’enfermer à la cave, utiliser sur elle ses horreurs, il aurait déjà pu le faire, beaucoup. Donc il ne le ferait sûrement pas.
Il fallait aller à la cave. C’était moins dangereux que rester là, sur le plancher, dans cette maison que la tempête risquait de broyer.
Elle leva le regard, un regard soudain déterminé, malgré la frayeur qui s’y cachait toujours, et le regarda.
- D’accord.
Elle faisait la forte, mais son corps refusait de suivre. Elle le força, cette fois, se fit violence. Jamais elle n’avait fait cela. Elle se redressa, et fit se déplier ses jambes qui refusaient de la porter. Son corps entier tremblait. Elle était une feuille d’automne dans le vent glacial, elle était une mâchoire en hiver, elle était un animal terrorisé. Elle était Beldura Glow. S’appuyant au mur, elle parvint à se tenir debout. Sa tête tourna, et elle vit des étoiles. Quelques instants plus tard, malgré ses tremblements, elle parvint à lâcher le mur. Elle était debout, seule et sans appui. Elle tremblait.
- Allons-y.
Elle ignorait si elle pourrait marcher jusque là-bas. Ses jambes tremblaient tellement qu’elle devait faire du bruit. Il s’en était forcément redu compte. De toute façon, la serviette qui avait fini de sécher ses cheveux et était revenue au bout de ses doigts, bougeait de façon désordonnée, rectangle clair dans l’obscurité soudaine.
[Je te laisse nous mener, comme tu désires ]
La cave.
La cave.
La cave.
Beldura émit un gémissement plaintif, et se colla encore plus ses genoux contre elle-même. Ses yeux se remplirent de nouvelles larmes.
Il y avait aussi eu ce bruit. Elle fois elle l’avait remarqué, ainsi que la main plongée dans la poche. C’était cette main qui se … transformait. Ce souvenir la glace d’effroi. Puis elle se rappela du bruit, de ce geste. Souffrait-il ?
Puis lui revint l’évidence. La cave. Ils devaient aller à la cave. Elle devait aller à la cave. Avec lui. Cet homme qui lui faisait peur. Elle détestait les caves, depuis des années maintenant. Les caves, c’était sale, sombre, humide, plein de bêtes et de tortures. De tortures. De souvenirs. De larmes.
Les premières coulèrent sur ses joues.
Elle trembla violemment. De la bile remonta le long de sa gorge.
Elle se détestait.
Elle tenta de se raisonner. La cave était plus sûre que la maison : si celle-ci était arrachée, celle-là résisterait, et eux aussi. Peut-être était-il habitué. Peut-être la cave était-elle aménagée.
Elle ravala le flux acide.
Peut-être était-ce là qu’il enfermait ses victimes, qu’il gardait ses pinces, ses fers, ses crochets, ses aiguilles, ses lames, ses instruments de mort.
Elle trembla de nouveau et le regarda, soudain terrorisée à nouveau.
Puis elle réfléchit encore.
Elle serait de toute façon avec lui. Quoiqu’il arrive. S’il avait voulu l’enfermer à la cave, utiliser sur elle ses horreurs, il aurait déjà pu le faire, beaucoup. Donc il ne le ferait sûrement pas.
Il fallait aller à la cave. C’était moins dangereux que rester là, sur le plancher, dans cette maison que la tempête risquait de broyer.
Elle leva le regard, un regard soudain déterminé, malgré la frayeur qui s’y cachait toujours, et le regarda.
- D’accord.
Elle faisait la forte, mais son corps refusait de suivre. Elle le força, cette fois, se fit violence. Jamais elle n’avait fait cela. Elle se redressa, et fit se déplier ses jambes qui refusaient de la porter. Son corps entier tremblait. Elle était une feuille d’automne dans le vent glacial, elle était une mâchoire en hiver, elle était un animal terrorisé. Elle était Beldura Glow. S’appuyant au mur, elle parvint à se tenir debout. Sa tête tourna, et elle vit des étoiles. Quelques instants plus tard, malgré ses tremblements, elle parvint à lâcher le mur. Elle était debout, seule et sans appui. Elle tremblait.
- Allons-y.
Elle ignorait si elle pourrait marcher jusque là-bas. Ses jambes tremblaient tellement qu’elle devait faire du bruit. Il s’en était forcément redu compte. De toute façon, la serviette qui avait fini de sécher ses cheveux et était revenue au bout de ses doigts, bougeait de façon désordonnée, rectangle clair dans l’obscurité soudaine.
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Mais n´ai-je peur que de moi?
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Beldura Glow
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 18 Juin 2014 - 23:13
Elle était d'accord pour descendre à la cave. Elle lui refusait une petite étincelle, par contre, s'enfermer dans une cave, elle disait oui. Isaac écarquilla les yeux. Décidément, il ne comprendrait jamais les femmes...Beldura se leva, dans un élan de courage aussi soudain qu'éphémère, prenant visiblement sur elle pour accomplir cette action. Il n'y avait plus beaucoup de lumière mais il la vit s'appuyer sur le mur, puis s'en détacher. Elle tremblait. Il l'entendait plus qu'il ne le voyait, même si il distinguait une certaine agitation au niveau de la serviette que la jeune femme tenait désormais dans sa main. Il croisa son regard flamboyant. Il était déterminé. C'était bien la première fois. Mais combien de temps cela allait-il durer ?
Un nouveau coup de tonnerre lui rappela qu'ils ne devaient pas traîner. Il n'avait pas envie que le plafond ou pire, le toit, leur tombe dessus. Il se décida à ressortir sa main de sa poche et il y jeta un coup d’œil rapide. Elle était toujours pareille, pas d'inquiétude. Il lâcha un soupir.
« Comme vous voulez...Suivez moi, et ne traînez pas. »
Il la sentait légèrement sur les nerfs. Mais ce n'était clairement pas cela qui allait l'empêcher de se diriger vers son bureau, là où se trouvait l'entrée de la cave. Qui plus est, il voulait profiter du peu de lumière qui restait pour diminuer le risque qu'il s'assomme contre une embrasure de porte ou tout autre objet en hauteur qui pouvait être dangereux quand on fait plus d'un mètre 90. Il poussa la porte et se dirigea directement vers le fond de la pièce, très encombrée par différents livres et souvenirs de voyages. Il ne s'attarda pas et ouvrit une trappe qui aurait sans doute été difficile à trouver s'il n'avait pas su où elle était. Un nuage de poussière l'accueillit et il toussa. Une échelle descendait dans un espace encore plus sombre que sa maison. Logique, pour une cave. L'arma regarda rapidement si Beldura n'était pas loin de lui et descendit quelques barreaux de l'échelle. Il n'eut qu'à tendre les bras pour attraper la jeune femme, la coller contre lui, descendre en vitesse et la poser au sol. Tout ça sans lui demander son avis évidemment. Il ne ferma pas la trappe tout de suite, pour éviter de les plonger dans le noir total.
Il regarda autour de lui. Sa cave était aménagée pour les situations d'urgence mais ce n'était pas le grand luxe. Il y avait un matelas une place au milieu de la pièce, certes assez grand pour convenir au Revenu mais quand même prévu pour une seule personne. Dans un autre coin, il y avait plusieurs bouteilles d'eau et de la nourriture. Et juste à côté, il aperçut une lampe à pétrole et des allumettes. Il faillit bondir et la satisfaction emplit son visage. Voilà donc où elles étaient ! S'il y avait pensé directement, cela lui aurait évité une crise de panique dans les escaliers. Sans plus tarder, il se dirigea vers le Saint Graal. L'allumette émit un craquement et un petit halo de lumière envahit l'espace. Il fit un dernier aller retour pour fermer la trappe. La lampe brillait doucement et il espérait qu'elle tiendrait jusqu'au lever du jour.
« Au moins, le problème de luminosité est résolu... » dit Isaac à son interlocutrice. Il serrait les dents. Il souffrait. Il attrapa une bouteille d'eau et s'assit sur le matelas dans le sens de la largeur, ses jambes croisées et allongées sur le sol.
« C'est assez rudimentaire, je vous l'accorde...Mais on ne risque rien ici. »
Un nouveau coup de tonnerre lui rappela qu'ils ne devaient pas traîner. Il n'avait pas envie que le plafond ou pire, le toit, leur tombe dessus. Il se décida à ressortir sa main de sa poche et il y jeta un coup d’œil rapide. Elle était toujours pareille, pas d'inquiétude. Il lâcha un soupir.
« Comme vous voulez...Suivez moi, et ne traînez pas. »
Il la sentait légèrement sur les nerfs. Mais ce n'était clairement pas cela qui allait l'empêcher de se diriger vers son bureau, là où se trouvait l'entrée de la cave. Qui plus est, il voulait profiter du peu de lumière qui restait pour diminuer le risque qu'il s'assomme contre une embrasure de porte ou tout autre objet en hauteur qui pouvait être dangereux quand on fait plus d'un mètre 90. Il poussa la porte et se dirigea directement vers le fond de la pièce, très encombrée par différents livres et souvenirs de voyages. Il ne s'attarda pas et ouvrit une trappe qui aurait sans doute été difficile à trouver s'il n'avait pas su où elle était. Un nuage de poussière l'accueillit et il toussa. Une échelle descendait dans un espace encore plus sombre que sa maison. Logique, pour une cave. L'arma regarda rapidement si Beldura n'était pas loin de lui et descendit quelques barreaux de l'échelle. Il n'eut qu'à tendre les bras pour attraper la jeune femme, la coller contre lui, descendre en vitesse et la poser au sol. Tout ça sans lui demander son avis évidemment. Il ne ferma pas la trappe tout de suite, pour éviter de les plonger dans le noir total.
Il regarda autour de lui. Sa cave était aménagée pour les situations d'urgence mais ce n'était pas le grand luxe. Il y avait un matelas une place au milieu de la pièce, certes assez grand pour convenir au Revenu mais quand même prévu pour une seule personne. Dans un autre coin, il y avait plusieurs bouteilles d'eau et de la nourriture. Et juste à côté, il aperçut une lampe à pétrole et des allumettes. Il faillit bondir et la satisfaction emplit son visage. Voilà donc où elles étaient ! S'il y avait pensé directement, cela lui aurait évité une crise de panique dans les escaliers. Sans plus tarder, il se dirigea vers le Saint Graal. L'allumette émit un craquement et un petit halo de lumière envahit l'espace. Il fit un dernier aller retour pour fermer la trappe. La lampe brillait doucement et il espérait qu'elle tiendrait jusqu'au lever du jour.
« Au moins, le problème de luminosité est résolu... » dit Isaac à son interlocutrice. Il serrait les dents. Il souffrait. Il attrapa une bouteille d'eau et s'assit sur le matelas dans le sens de la largeur, ses jambes croisées et allongées sur le sol.
« C'est assez rudimentaire, je vous l'accorde...Mais on ne risque rien ici. »
- Beldura GlowMinosien.ne
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 13 Juil 2014 - 21:27
Elle vit le regard qu’il lui jetait. Oui, c’était inattendu, certes. Mais tout de même. C’était la première fois qu’elle croisait ainsi son regard, et elle le comprit en sentant flancher ses jambes en voyant le regard d’ambre. Elle ne baissa pourtant pas les yeux.
Il sortit sa main de sa poche, et elle crut entendre un soupir. Il y avait quelque chose de suspect là-dedans, elle le sentait … Mais ne prit pas le temps de s’y attarder, car elle avait autre chose de plus urgent sur le feu ; sans mauvais jeu de mots (si). Comme il le lui demandait, elle le suivit, lui emboitant le pas sans difficultés : il était si grand que sa silhouette se détachait très nettement malgré l’obscurité ambiante. Dire qu’il n’était que trois heures de l’après-midi … Elle avait l’impression d’être une toute petite fille qui suivait son papa …
*Papa *
La jeune reine sentit un frisson lui secouer l’échine, et chassa cette image de sa tête. Elle ne se souvenait pas vraiment du visage de ses parents de toute façon. Leurs hurlements par contre …
Elle en était là de ses sordides réflexions lorsque soudain, Isaac s’arrêta. Elle faillit lui rentrer dedans, et fit un léger pas en arrière , pour éviter d’être trop près de lui … avant qu’un nuage de poussière sauvage apparaisse et qu’elle n’émette un magnifique « Atchii », qui la déconcentra un moment, moment au cours duquel elle se retrouva soudainement tout contre Isaac, dans ses bras. Il venait de l’empoigner, la collant à lui d’un bras. Ils descendaient, ans l’obscurité, le long d’une échelle manifestement assez ancienne, du bureau de l’homme, qu’elle n’avait jamais vu, vers sa cave. Elle osa un regard vers le sol. Du noir, à perte de vue. Elle faillit gémir, mais se retint. Par contre, elle s’accrocha à lui, serra son cou de son bras, et mettant son visage dans son cou. C’était plus un réflexe pour échapper à d’éventuels insectes et à l’obscurité naturelle pour en trouver une plus naturelle, celle de ses paupières. Elle huma en bloc l’odeur de sa peau, celle de son savon, et celle de son parfum. Les cheveux d’Isaac l’effleuraient. Elle n’y prêta garde. Rapidement ses pieds se posèrent au sol. Elle lâcha immédiatement son ravisseur. Une légère lumière émanait du plafond, du haut de la trappe. Autour d’eux, c’était le noir. Elle était pétrifiée, au milieu, et sentait arriver une vagie de panique. Il devait avoir une meilleure vue qu’elle, ou bien connaître par cœur sa cave, puisqu’il embla y apercevoir quelque chose. Rapidement, il y eut un craquement, qui la fit frissonner, et une lumière arriva. Une flamme brillant dans une lampe à pétrole de type lampe tempête. Elle en détourna le regard : la présence du feu lui faisait très peur. Elle craignait d’activer par mégarde son pouvoir, et de les brûler tous les deux, comme elle avait brûlé la ferme auparavant. Il ferma la trappe, alors qu’elle découvrait le petit réduit, ses étagères avec un peu de nourriture, son sol poussiéreux, ses murs blanchis à la chaux, ses toiles d’araignées et son unique matelas posé à même le sol. Matelas sur lequel il s’assit, jambes croisées et allongées sur le sol –ce type était vraiment immense-. Il avait une bouteille d’eau à la main. Elle remarqua ses dents serrées., et se dit que peut-être allait-elle aller s’asseoir à un autre endroits de la pièce, assez loin de lui. Puis, un détail la frappa. Il y avait des toiles d’araignées. Donc, des araignées. Et ce dans les coins de la pièce, soit loin du matelas, et là où elle avait l’intention de se mettre. Alors, elle changea de stratégie, et partit vers le matelas. Elle s’assit assez loin de lui, mais encore trop près. L’espace d’une main séparait les leurs. Malgré sa trouille, elle tenta de rester calme ; Paniquer ici ne ferait qu’empirer les choses. Elle s’était arrangée pour cacher la flamme de sa vue. Il ne lui avait pas vraiment fait de mal. Et au moins, ils étaient en sécurité ici. C’était d’ailleurs ce qu’il venait de lui dire. Sans le regarder, d’une voix timide, elle dit :
- C’est le plus important.
C’était vrai. Après tout, s’ils étaient à l’abri, peu importait leur confort. Elle se demandait juste la raison de ces dents si serrées. Il n’était pas toujours comme ça, normalement. Il semblait souffrir.
Il sortit sa main de sa poche, et elle crut entendre un soupir. Il y avait quelque chose de suspect là-dedans, elle le sentait … Mais ne prit pas le temps de s’y attarder, car elle avait autre chose de plus urgent sur le feu ; sans mauvais jeu de mots (si). Comme il le lui demandait, elle le suivit, lui emboitant le pas sans difficultés : il était si grand que sa silhouette se détachait très nettement malgré l’obscurité ambiante. Dire qu’il n’était que trois heures de l’après-midi … Elle avait l’impression d’être une toute petite fille qui suivait son papa …
*Papa *
La jeune reine sentit un frisson lui secouer l’échine, et chassa cette image de sa tête. Elle ne se souvenait pas vraiment du visage de ses parents de toute façon. Leurs hurlements par contre …
Elle en était là de ses sordides réflexions lorsque soudain, Isaac s’arrêta. Elle faillit lui rentrer dedans, et fit un léger pas en arrière , pour éviter d’être trop près de lui … avant qu’un nuage de poussière sauvage apparaisse et qu’elle n’émette un magnifique « Atchii », qui la déconcentra un moment, moment au cours duquel elle se retrouva soudainement tout contre Isaac, dans ses bras. Il venait de l’empoigner, la collant à lui d’un bras. Ils descendaient, ans l’obscurité, le long d’une échelle manifestement assez ancienne, du bureau de l’homme, qu’elle n’avait jamais vu, vers sa cave. Elle osa un regard vers le sol. Du noir, à perte de vue. Elle faillit gémir, mais se retint. Par contre, elle s’accrocha à lui, serra son cou de son bras, et mettant son visage dans son cou. C’était plus un réflexe pour échapper à d’éventuels insectes et à l’obscurité naturelle pour en trouver une plus naturelle, celle de ses paupières. Elle huma en bloc l’odeur de sa peau, celle de son savon, et celle de son parfum. Les cheveux d’Isaac l’effleuraient. Elle n’y prêta garde. Rapidement ses pieds se posèrent au sol. Elle lâcha immédiatement son ravisseur. Une légère lumière émanait du plafond, du haut de la trappe. Autour d’eux, c’était le noir. Elle était pétrifiée, au milieu, et sentait arriver une vagie de panique. Il devait avoir une meilleure vue qu’elle, ou bien connaître par cœur sa cave, puisqu’il embla y apercevoir quelque chose. Rapidement, il y eut un craquement, qui la fit frissonner, et une lumière arriva. Une flamme brillant dans une lampe à pétrole de type lampe tempête. Elle en détourna le regard : la présence du feu lui faisait très peur. Elle craignait d’activer par mégarde son pouvoir, et de les brûler tous les deux, comme elle avait brûlé la ferme auparavant. Il ferma la trappe, alors qu’elle découvrait le petit réduit, ses étagères avec un peu de nourriture, son sol poussiéreux, ses murs blanchis à la chaux, ses toiles d’araignées et son unique matelas posé à même le sol. Matelas sur lequel il s’assit, jambes croisées et allongées sur le sol –ce type était vraiment immense-. Il avait une bouteille d’eau à la main. Elle remarqua ses dents serrées., et se dit que peut-être allait-elle aller s’asseoir à un autre endroits de la pièce, assez loin de lui. Puis, un détail la frappa. Il y avait des toiles d’araignées. Donc, des araignées. Et ce dans les coins de la pièce, soit loin du matelas, et là où elle avait l’intention de se mettre. Alors, elle changea de stratégie, et partit vers le matelas. Elle s’assit assez loin de lui, mais encore trop près. L’espace d’une main séparait les leurs. Malgré sa trouille, elle tenta de rester calme ; Paniquer ici ne ferait qu’empirer les choses. Elle s’était arrangée pour cacher la flamme de sa vue. Il ne lui avait pas vraiment fait de mal. Et au moins, ils étaient en sécurité ici. C’était d’ailleurs ce qu’il venait de lui dire. Sans le regarder, d’une voix timide, elle dit :
- C’est le plus important.
C’était vrai. Après tout, s’ils étaient à l’abri, peu importait leur confort. Elle se demandait juste la raison de ces dents si serrées. Il n’était pas toujours comme ça, normalement. Il semblait souffrir.
_________________
Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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- InvitéInvité
Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 13 Juil 2014 - 23:50
Elle était à côté de lui. Il n'y fit pas attention. Il avait mal. Normalement, la douleur aurait du s'apaiser avec le temps. Mais elle empirait de jour en jour. Il se demandait ce qu'il ferait, quand il n'arriverait plus à la supporter. Quasiment tous ces meubles portaient des marques de griffure, signe des moments où la douleur avait été plus forte que sa volonté. Il avait l'impression que sa griffe allait transpercer sa peau pour pouvoir se libérer, comme si elle était oppressée. Agitant lentement les doigts, il regarda Beldura s'installer à côté de lui. Elle tenta de s'éloigner au maximum de lui, autant que cela était possible sur un matelas une place. Il retint un ricanement. Elle le craignait toujours autant visiblement. Cela n'était pas plus mal. Les gens qui se croyaient plus fort que lui l'énervait encore plus que ceux qui tremblaient en le voyant. Il acquiesça en entendant sa voix timide. Après tout, il valait mieux être vivant dans un cave que mort dans une chambre.
Le tonnerre se fit entendre, suivi d'un bruit de vent très puissant. La cave, contrairement au reste de la maison, était très mal isolée donc ils allaient sans doute pouvoir profiter de toute la violence de la tempête, d'un point de vue auditif du moins. Isaac soupira en posant la bouteille entre eux deux. Cherchant à s'appuyer sur ses mains, il en posa une à l'extrémité du matelas et l'autre derrière le dos de la Reine (à l'heure actuelle, le narrateur ne voit pas utile de préciser que ceci est totalement fait exprès). Son dos s'inclina légèrement vers l'arrière alors qu'il laissait son poids basculait vers ses mains. Ils avaient du temps à tuer. C'était peut être le moment de poser quelques questions à Beldura sur son comportement inattendu de la part d'une Reine.
« Vous savez, j'ai déjà eu l'occasion de fréquenter des gens de sang royaux...Et je dois dire que vous êtes unique dans votre genre. » Cela ne sonnait pas comme un compliment. Cela n'en était pas un. « Vous êtes une Reine, vous êtes donc la descendante d'une famille royale. Et pourtant vous avez peur de tout et encore plus de votre pouvoir. Ce qui n'a aucun sens. »
Il avait l'impression de ne lui avoir jamais autant parlé. Sans doute parce que d'ordinaire, leurs conversations étaient superficielles. Pour une fois, il s'intéressait à elle, à qui elle était. Cela était rare. Normalement, il préférait avoir une autre activité avec les femmes que de discuter (haha).
« Qu'est ce qui vous est donc arrivé pour que vous soyez comme ça ? »
Il la regarda. Il y avait très peu de chances pour qu'elle lui rende son regard, et il le savait, mais il y avait la mauvaise habitude de chercher le regard des gens quand il leur parlait.
Le tonnerre se fit entendre, suivi d'un bruit de vent très puissant. La cave, contrairement au reste de la maison, était très mal isolée donc ils allaient sans doute pouvoir profiter de toute la violence de la tempête, d'un point de vue auditif du moins. Isaac soupira en posant la bouteille entre eux deux. Cherchant à s'appuyer sur ses mains, il en posa une à l'extrémité du matelas et l'autre derrière le dos de la Reine (à l'heure actuelle, le narrateur ne voit pas utile de préciser que ceci est totalement fait exprès). Son dos s'inclina légèrement vers l'arrière alors qu'il laissait son poids basculait vers ses mains. Ils avaient du temps à tuer. C'était peut être le moment de poser quelques questions à Beldura sur son comportement inattendu de la part d'une Reine.
« Vous savez, j'ai déjà eu l'occasion de fréquenter des gens de sang royaux...Et je dois dire que vous êtes unique dans votre genre. » Cela ne sonnait pas comme un compliment. Cela n'en était pas un. « Vous êtes une Reine, vous êtes donc la descendante d'une famille royale. Et pourtant vous avez peur de tout et encore plus de votre pouvoir. Ce qui n'a aucun sens. »
Il avait l'impression de ne lui avoir jamais autant parlé. Sans doute parce que d'ordinaire, leurs conversations étaient superficielles. Pour une fois, il s'intéressait à elle, à qui elle était. Cela était rare. Normalement, il préférait avoir une autre activité avec les femmes que de discuter (haha).
« Qu'est ce qui vous est donc arrivé pour que vous soyez comme ça ? »
Il la regarda. Il y avait très peu de chances pour qu'elle lui rende son regard, et il le savait, mais il y avait la mauvaise habitude de chercher le regard des gens quand il leur parlait.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 20 Juil 2014 - 13:09
Il agitait les doigts, lentement, très lentement, et Beldura ne savait pas ce que cela pouvait bien vouloir annoncer. Elle frissonna. Elle avait peur. Dehors, le vent se déchaînait, et elle tressaillait. Sa peur l’épuisait, elle le sentait. Elle était tellement tendue qu’elle ne parvenait plus à se reposer correctement, et qu’éveillée, elle ne s’accordait aucun instant de répit. Ses réactions de surprise et d’effroi en étaient encore amplifiées. Alors qu’elle sursautait, la main de son ravisseur se posa dans son dos. Proche d’elle. Très proche d’elle. Il changea ses appuis, et s’approcha ainsi d’elle. Elle avait la chair de poule et une légère nausée. Un malaise planait dans l’air. Elle se demanda ce qu’il allait lui faire, dans cette cave, lorsqu’il finirait par perdre patience. Puis, la voix de l’homme emplit l’espace. Il lui parla d’elle. Elle fronça les sourcils. C’est la dernière question qui d’abord, la frappa.
*Trop de choses.*
- Je … Je ne viens pas d’une famille royale. Mes parents étaient agriculteurs sur Rhadamante.
Elle souffla. De toute façon, elle n’échapperait pas à ses questions.
- Nous étions une famille d’enfants du feu. Un jour … un jour, en jouant, j’ai mis le feu à la ferme.
Sa voix se brisa, et elle fut secouée d’un frisson extrêmement violent. Pourtant, elle continua, sans le regarder, les yeux brillant, et les mâchoires serrées.
- Tout le monde a brûlé, par ma faute. J’ai été recueillie plusieurs fois, par …
Les souvenirs trop durs s’entremêlaient. Les vieux, celui qui l’avait enfermée, le noir, Monsieur et son frère aux yeux sanglants, le bordel, les hommes, leurs mains, leurs regards, leur sueur, leur salive, leur grognements sa douleur, puis la femme.
- Différentes personnes. Puis, j’ai grandi, et je suis devenue fleuriste. Il y a trois ans, au bal, la reine de Minos a été assassinée. J’ai été nommée à sa place, par une liste. On a pris mes conseillers au hasard. Je n’ai pu choisir que Sorga. On m’a imposé cette vie. Je ne viens pas d’une famille royale. On ne m’a pas appris.
Elle soupira. Elle détestait parler de cela. On lui avait imposé une vie dont elle ne voulait pas. Pourquoi n’avait-elle pas crevé dans cette cave noire ? Pourquoi aucun des hommes qui l’avaient touché ne lui avait-il assez fait mal pour la transpercer réellement du dedans, comme elle le croyait à chaque fois, pour la faire saigner jusqu’à la mort ? Pourquoi les assassins de sa protectrice l’avaient-ils loupée, elle ? Pourquoi n’avait-elle pas brûlé avec sa famille, pourquoi ? Elle se l’était tant demandé … elle aurait tant voulu … La vie ne l’intéressait pas vraiment, c’était pour elle une suite de peurs et d’effrois plus ou moins forts. Elle serra les poings. Non, elle ne pleurerait pas devant lui. Pas cette fois. Pas sur ce sujet. Elle détourna le visage.
Pourtant, elle avait la sensation que quelque chose lui échappait. Il y avait quelque chose de louche dans ces questions. Elle ne parvenait pas tout à fait à mettre le doigt dessus. Elle n’avait pas encore compris que ce qui lui semblait ainsi étrange, c’était qu’il ignore sa non-appartenance à une famille royale, qu’il ignore qu’avant elle était fleuriste. Bientôt, sûrement, elle comprendrait. Et alors, ses yeux s’ouvriraient tout grands comme dans les films.
Pour l’instant, elle ressassait juste tous les souvenirs qu’elle voulait effacer, et sentait son corps souffrir, trembler, brûler. Elle avait voulu pleurer, mais s’en retenait. Elle avait très peur de la tempête extérieure, mais aussi de celle en elle. Et puis, de l’homme orageux près d’elle.
*Trop de choses.*
- Je … Je ne viens pas d’une famille royale. Mes parents étaient agriculteurs sur Rhadamante.
Elle souffla. De toute façon, elle n’échapperait pas à ses questions.
- Nous étions une famille d’enfants du feu. Un jour … un jour, en jouant, j’ai mis le feu à la ferme.
Sa voix se brisa, et elle fut secouée d’un frisson extrêmement violent. Pourtant, elle continua, sans le regarder, les yeux brillant, et les mâchoires serrées.
- Tout le monde a brûlé, par ma faute. J’ai été recueillie plusieurs fois, par …
Les souvenirs trop durs s’entremêlaient. Les vieux, celui qui l’avait enfermée, le noir, Monsieur et son frère aux yeux sanglants, le bordel, les hommes, leurs mains, leurs regards, leur sueur, leur salive, leur grognements sa douleur, puis la femme.
- Différentes personnes. Puis, j’ai grandi, et je suis devenue fleuriste. Il y a trois ans, au bal, la reine de Minos a été assassinée. J’ai été nommée à sa place, par une liste. On a pris mes conseillers au hasard. Je n’ai pu choisir que Sorga. On m’a imposé cette vie. Je ne viens pas d’une famille royale. On ne m’a pas appris.
Elle soupira. Elle détestait parler de cela. On lui avait imposé une vie dont elle ne voulait pas. Pourquoi n’avait-elle pas crevé dans cette cave noire ? Pourquoi aucun des hommes qui l’avaient touché ne lui avait-il assez fait mal pour la transpercer réellement du dedans, comme elle le croyait à chaque fois, pour la faire saigner jusqu’à la mort ? Pourquoi les assassins de sa protectrice l’avaient-ils loupée, elle ? Pourquoi n’avait-elle pas brûlé avec sa famille, pourquoi ? Elle se l’était tant demandé … elle aurait tant voulu … La vie ne l’intéressait pas vraiment, c’était pour elle une suite de peurs et d’effrois plus ou moins forts. Elle serra les poings. Non, elle ne pleurerait pas devant lui. Pas cette fois. Pas sur ce sujet. Elle détourna le visage.
Pourtant, elle avait la sensation que quelque chose lui échappait. Il y avait quelque chose de louche dans ces questions. Elle ne parvenait pas tout à fait à mettre le doigt dessus. Elle n’avait pas encore compris que ce qui lui semblait ainsi étrange, c’était qu’il ignore sa non-appartenance à une famille royale, qu’il ignore qu’avant elle était fleuriste. Bientôt, sûrement, elle comprendrait. Et alors, ses yeux s’ouvriraient tout grands comme dans les films.
Pour l’instant, elle ressassait juste tous les souvenirs qu’elle voulait effacer, et sentait son corps souffrir, trembler, brûler. Elle avait voulu pleurer, mais s’en retenait. Elle avait très peur de la tempête extérieure, mais aussi de celle en elle. Et puis, de l’homme orageux près d’elle.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Lun 21 Juil 2014 - 16:22
L'Arma fut surpris. Il ne s'attendait pas à l'entendre lui parler autant, surtout dans cette cave, avec l'orage qui rugissait dehors. C'est vrai qu'elle n'avait pas eu une vie très drôle. Il voyait très bien son malaise. Elle frissonnait, ses mâchoires étaient contractées. Et, bien qu'elle détourna rapidement la tête, il supposa que les larmes n'étaient pas loin. Peu importe. Il avait eu ses réponses. Il en aurait presque jubiler. Et soudain, toutes les réactions de la jeune femme lui semblaient beaucoup plus claires. Déjà qu'il n'avait pas beaucoup de respect pour les habitants de Minos, l'estime qu'il avait d'eux venait de chuter au fin fond de l'enfer. Si on ne lui avait pas appris à être Reine, c'est vrai qu'elle ne pouvait pas deviner comment faire. Il avait vécu assez longtemps auprès des Eksezkiel pour voir à quel point ce fameux apprentissage était long et laborieux. Et encore, cette maudite famille ne dirigeait pas Rhadamante.
« De toute façon, les gens de Minos sont des crétins. » lui répondit-il froidement. « Heureusement que je n'étais pas à ce fameux bal. »
Quoique, cela aurait pu être drôle de tenter de tourner en ridicule le gouvernement de Minos. Il prit un ton plus doux, bien qu'il n'avait rien de compatissant.
« Mais ce n'est qu'une partie de votre problème. Vous êtes bloquée dans votre passé. Certes, vous avez peut-être peur de tout brûler une nouvelle fois...Mais c'est justement en restreignant votre pouvoir et en le niant que vous ne le contrôlerez pas. Il faut que vous l'acceptiez. Vous êtes peut-être triste mais ce qui est fait est fait, vous ne pourrez jamais changer le passé. Consolez vous en vous disant que la majorité des gens n'ont pas choisi leur vie, tout comme vous. »
Même si cela ne sonnait pas comme tel, peut-être qu'Isaac parlait un peu de lui dans cette phrase. Lui aussi aurait aimé une autre destinée que celle de tuer pour le plaisir de tuer. Au début, il faisait ça pour l'argent. Puis, quand il avait fini par être riche, il faisait ça pour se distraire. Mais, au fond, cela l'avait toujours ennuyé. Dans ses jeunes années, il en souffrait même. Puis le temps avait passé et les remords étaient partis, tout comme ce qui restait de gentillesse et de compassion au fond de lui. Parfois, dans de rares moments comme celui-là, il s'apaisait un peu et on pouvait retrouver chez lui un semblant de douceur. Mais cela ne durait pas assez longtemps pour qu'on puisse réellement l’apprécier.
Un violent coup de tonnerre vint cacher l'horrible bruit que fit sa main lorsqu'il tenta de la bouger. Il se mordit la joue furtivement pour ne pas laisser échapper un grognement de douleur. Il n'allait pas supporter cette souffrance très longtemps. Mais il ne voulait pas lui montrer qu'il souffrait. Il ne manquerait plus qu'elle voit ses points faibles ! Sa main émit un nouveau craquement et il se maudit lui-même d'avoir encore essayer de bouger.
« De toute façon, les gens de Minos sont des crétins. » lui répondit-il froidement. « Heureusement que je n'étais pas à ce fameux bal. »
Quoique, cela aurait pu être drôle de tenter de tourner en ridicule le gouvernement de Minos. Il prit un ton plus doux, bien qu'il n'avait rien de compatissant.
« Mais ce n'est qu'une partie de votre problème. Vous êtes bloquée dans votre passé. Certes, vous avez peut-être peur de tout brûler une nouvelle fois...Mais c'est justement en restreignant votre pouvoir et en le niant que vous ne le contrôlerez pas. Il faut que vous l'acceptiez. Vous êtes peut-être triste mais ce qui est fait est fait, vous ne pourrez jamais changer le passé. Consolez vous en vous disant que la majorité des gens n'ont pas choisi leur vie, tout comme vous. »
Même si cela ne sonnait pas comme tel, peut-être qu'Isaac parlait un peu de lui dans cette phrase. Lui aussi aurait aimé une autre destinée que celle de tuer pour le plaisir de tuer. Au début, il faisait ça pour l'argent. Puis, quand il avait fini par être riche, il faisait ça pour se distraire. Mais, au fond, cela l'avait toujours ennuyé. Dans ses jeunes années, il en souffrait même. Puis le temps avait passé et les remords étaient partis, tout comme ce qui restait de gentillesse et de compassion au fond de lui. Parfois, dans de rares moments comme celui-là, il s'apaisait un peu et on pouvait retrouver chez lui un semblant de douceur. Mais cela ne durait pas assez longtemps pour qu'on puisse réellement l’apprécier.
Un violent coup de tonnerre vint cacher l'horrible bruit que fit sa main lorsqu'il tenta de la bouger. Il se mordit la joue furtivement pour ne pas laisser échapper un grognement de douleur. Il n'allait pas supporter cette souffrance très longtemps. Mais il ne voulait pas lui montrer qu'il souffrait. Il ne manquerait plus qu'elle voit ses points faibles ! Sa main émit un nouveau craquement et il se maudit lui-même d'avoir encore essayer de bouger.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 30 Juil 2014 - 22:55
Elle écouta ce qu’il lui disait, étonnée. Ses propos étaient étonnamment rassurants, sa voix bizarrement douce. Autant ce qu’il disait sur Minos d’une voix si coupante était habituelle, et, tout u fond d’elle, un morceau de son intelligence hurlait son approbation. De toute façon, elle édicterait une loi, afin de faire en sorte que jamais telle chose ne se reproduise à l’avenir. Mais ce qu’il lui disait par rapport à son pouvoir et à choisir sa vie, ça c’était nouveau. C’était sûrement les plus longues phrases, et aussi les plus sincères qu’elle l’avait entendu dire depuis leur rencontre, dans sa chambre. Elle percevait dans son ton que cela lui tenait à cœur. Elle le regarda furtivement, et, pour la première fois peut-être, elle eut l’impression d’avoir face à elle un homme normal, et non plus l’être monstrueux qu’il montrait d’habitude. Et elle savait que, de nouveau, il avait raison. Elle ne pourrait jamais changer le passé, c’était trop tard. Oui, mais … Ils avaient tous brûlé. Et elle les avait tous brûlés. Elle s’en voulait encore pour cela, pour ces vies volées de la manière la plus horrible qui soit. Elle déglutit, et soudain, un coup de tonnerre vint déchirer le silence qui s’était fait. Elle vit Isaac bouger du coin de l’œil tout en se recroquevillant sur elle-même. Soudain, comme frappée par l’éclair, elle se redressa, les yeux écarquillés, et se tourna vers lui.
Elle avait compris.
Enfin.
- Qu’êtes-vous ? De quelle planète, de quelle époque venez-vous ?
Les liens venaient, enfin, de se faire dans son esprit.
Il n’était pas au bal, contrairement à la plupart des habitants d’Elysion. Il ne savait pas qu’elle ne venait pas d’une famille royale, contrairement à tous les habitants d’Elysion. Même le plus petit gosse, le plus vieil homme, le pire des ermites étaient au courant de ceci. Tout le monde. Elle aurait parié que même les animaux savaient. Et pas lui. Il n’était pas d’ici, forcément. Forcément. Il y avait quelque chose. Quelque chose qui expliquait cette sauvagerie, ce phrasé, ces vêtements, ce goût particulier, ces décalages, cette apparence, cette maison, ces livres. Quelque chose qu’elle attendait qu’il lui explique, ses yeux de feu rivés sur lui.
Elle avait compris.
Enfin.
- Qu’êtes-vous ? De quelle planète, de quelle époque venez-vous ?
Les liens venaient, enfin, de se faire dans son esprit.
Il n’était pas au bal, contrairement à la plupart des habitants d’Elysion. Il ne savait pas qu’elle ne venait pas d’une famille royale, contrairement à tous les habitants d’Elysion. Même le plus petit gosse, le plus vieil homme, le pire des ermites étaient au courant de ceci. Tout le monde. Elle aurait parié que même les animaux savaient. Et pas lui. Il n’était pas d’ici, forcément. Forcément. Il y avait quelque chose. Quelque chose qui expliquait cette sauvagerie, ce phrasé, ces vêtements, ce goût particulier, ces décalages, cette apparence, cette maison, ces livres. Quelque chose qu’elle attendait qu’il lui explique, ses yeux de feu rivés sur lui.
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Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Sam 9 Aoû 2014 - 17:04
Isaac fut presque étonné de croiser finalement le regard flamboyant de son interlocutrice. Elle semblait avoir eu une révélation. Il sourit quand elle lui demanda d'où il venait. Enfin, elle avait compris ! Il ne cherchait pas tant à lui montrer son décalage par rapport à cette époque ni à le lui cacher. Le fait qu'il soit un Revenu n'était pas un secret. Il n'avait à craindre personne dans cette nouvelle époque alors pourquoi le cachait ? Et puis, la majorité des gens n'avait aucun problèmes avec ce genre de choses, même si ceux à qui il en avait parlé lui avaient posé pas mal de questions sur ce qu'il y avait après. Comme s'il s'en souvenait ! Revenir à la vie était déjà bien assez fatiguant comme cela, il n'avait guère envie de se rappeler de ce qui avait pu arriver pendant qu'il mangeait les pissenlits par la racine. Et puis, il ne pensait pas que cela était possible. Après tout, pendant toutes ces années, son activité neuronale avait été au point mort (haha) donc aucune chance qu'il ne se rappelle d'une vie post mortem.
« Pour la planète, je suis bien né sur Elysion si cela peut vous rassurer. Pour l'époque, c'est une autre histoire... »
Il était même sûr que les grands-parents de la jeune demoiselle n'étaient même pas nés quand lui-même galopait joyeusement dans les rues de Cruor. Une autre époque, un autre temps...Si certains avaient le mal du pays, lui il avait le mal de son époque. Cela lui faisait mal de l'admettre mais Cynn avait raison : il est difficile de vivre dans un siècle où l'on a pas grandi. Changeant de position, il appuya ses avants-bras sur ses genoux, laissant se mains se balader dans le vide. La souffrance lui faisait avoir la bougeotte.
« On est en quelle année d'ailleurs? Je dois avoir à peu près 130 ans d'après mes calculs mais je n'en suis pas sûr... »
Il lui balança cette information sans prendre de gants, comme si tout cela était parfaitement normal et logique. Forcément, il avait étudié les Revenus pendant de nombreuses années, en avait même disséqué certains alors le fait qu'il ait dépassé le siècle en terme d'âge ne lui faisait ni chaud ni froid. Même si les circonstances de sa mort n'avaient absolument rien d'agréable, comme la plupart de ses congénères.
« Pour la planète, je suis bien né sur Elysion si cela peut vous rassurer. Pour l'époque, c'est une autre histoire... »
Il était même sûr que les grands-parents de la jeune demoiselle n'étaient même pas nés quand lui-même galopait joyeusement dans les rues de Cruor. Une autre époque, un autre temps...Si certains avaient le mal du pays, lui il avait le mal de son époque. Cela lui faisait mal de l'admettre mais Cynn avait raison : il est difficile de vivre dans un siècle où l'on a pas grandi. Changeant de position, il appuya ses avants-bras sur ses genoux, laissant se mains se balader dans le vide. La souffrance lui faisait avoir la bougeotte.
« On est en quelle année d'ailleurs? Je dois avoir à peu près 130 ans d'après mes calculs mais je n'en suis pas sûr... »
Il lui balança cette information sans prendre de gants, comme si tout cela était parfaitement normal et logique. Forcément, il avait étudié les Revenus pendant de nombreuses années, en avait même disséqué certains alors le fait qu'il ait dépassé le siècle en terme d'âge ne lui faisait ni chaud ni froid. Même si les circonstances de sa mort n'avaient absolument rien d'agréable, comme la plupart de ses congénères.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 24 Aoû 2014 - 18:08
Au moins il était d’ici s’il n’était pas de maintenant. L’annonce de son âge l’’étonna, sans l’effrayer, ou la choquer. Le choc avait déjà eu lieu de toute façon. Quelque part, son comportement était éclairé par cette information. Elle passa une main sur son front, et déglutit.
- Nous sommes en Zabulonien 2779, la fête de la Créativité aura lieu dans quelques jours.
Sa voix ne tremblait pas, cette fois. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Face à elle se tenait un homme qui était plus vieux qu’elle ne le serait jamais, qui était revenu d’entre les mors, qui avait dû croiser son lot de créatures plus sanguinaires les unes que les autres, et c’était à elle qu’il s’intéressait, tout en la laissant indemne. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
- Vos calculs tombent juste ?
*Si c’est le cas nous avons … presque 110 ans d’écart. Il est plus vieux que ne le seraient mes grands-parents. Mes arrières grands parents, peut-être ? Pas si sûr …*
Elle le regardait, un peu à la dérobée. Elle ne soutenait pas encore son regard, il l’impressionnait beaucoup trop. Elle éprouvait l’envie, presque le besoin de se terrer sous terre lorsqu’il la regardait. Il la mettait mal à l’aise.
- Nous sommes en Zabulonien 2779, la fête de la Créativité aura lieu dans quelques jours.
Sa voix ne tremblait pas, cette fois. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Face à elle se tenait un homme qui était plus vieux qu’elle ne le serait jamais, qui était revenu d’entre les mors, qui avait dû croiser son lot de créatures plus sanguinaires les unes que les autres, et c’était à elle qu’il s’intéressait, tout en la laissant indemne. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
- Vos calculs tombent juste ?
*Si c’est le cas nous avons … presque 110 ans d’écart. Il est plus vieux que ne le seraient mes grands-parents. Mes arrières grands parents, peut-être ? Pas si sûr …*
Elle le regardait, un peu à la dérobée. Elle ne soutenait pas encore son regard, il l’impressionnait beaucoup trop. Elle éprouvait l’envie, presque le besoin de se terrer sous terre lorsqu’il la regardait. Il la mettait mal à l’aise.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Jeu 4 Sep 2014 - 19:15
2779 ? Eh bien, ses hypothèses étaient à peu près justes. Isaac recommença à ouvrir et fermer lentement sa main, en même temps qu'il réfléchissait. Cela faisait donc bien cent ans qu'il avait été assassiné. Le monde avait changé, évolué. Pas lui. A son époque à lui, les continents ne se faisaient pas la guerre et les rois et reines étaient de sang royal. Et surtout, les filles de joie étaient moitié moins chères. Il se souvenait, en revanche, que la fête de la créativité existait déjà quand il était jeune. C'est juste qu'il s'en fichait. Il avait toujours trouvé l'existence de ces fêtes d'une importance toute relative. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait supprimé toutes ces idioties. Il n'avait guère de temps à perdre avec ça. Ironique quand on sait que lui-même était né le jour d'une de ces fameuses fêtes.
« Presque...Je suis né le 14 Lévien 2651. J'ai 128 ans du coup. »
N'est ce pas un comble pour un tueur à gages d'être né le jour des amoureux ? Il en aurait presque poussé un soupir d'exaspération. Comment peut-on célébrer une chose aussi mièvre et inexistante que l'amour ? L'Arma était quasiment sûr que cette idée venait de Minos. Il n'y avait qu'eux sur cette planète pour vouloir fêter quelque chose d'aussi niais. En pensant à Minos, Isaac tourna légèrement la tête vers Beldura. Elle ne semblait pas bien rassurée mais cela n'avait pas changé depuis tout à l'heure. C'était bien ça le problème. Elle venait d'apprendre qu'il était né il y a plus d'un siècle et elle ne paniquait même pas un petit peu ? Pas de tremblements, pas de claquements de dent...Non, elle n'avait pas l'air plus choqué que cela. Logique.
« Vous êtes particulière, vous savez. Habituellement, dès que j'ouvre la bouche, vous tremblez comme une feuille mais là, je vous dis que je suis revenu d'entre les morts et tout va bien ? »
Son ton était ironique. En même temps, au vu de ce qu'elle avait traversé à cause de lui, il pouvait tout à fait concevoir que le fait qu'il soit un Revenu soit bien le dernier des problèmes de la jeune Reine.
« Presque...Je suis né le 14 Lévien 2651. J'ai 128 ans du coup. »
N'est ce pas un comble pour un tueur à gages d'être né le jour des amoureux ? Il en aurait presque poussé un soupir d'exaspération. Comment peut-on célébrer une chose aussi mièvre et inexistante que l'amour ? L'Arma était quasiment sûr que cette idée venait de Minos. Il n'y avait qu'eux sur cette planète pour vouloir fêter quelque chose d'aussi niais. En pensant à Minos, Isaac tourna légèrement la tête vers Beldura. Elle ne semblait pas bien rassurée mais cela n'avait pas changé depuis tout à l'heure. C'était bien ça le problème. Elle venait d'apprendre qu'il était né il y a plus d'un siècle et elle ne paniquait même pas un petit peu ? Pas de tremblements, pas de claquements de dent...Non, elle n'avait pas l'air plus choqué que cela. Logique.
« Vous êtes particulière, vous savez. Habituellement, dès que j'ouvre la bouche, vous tremblez comme une feuille mais là, je vous dis que je suis revenu d'entre les morts et tout va bien ? »
Son ton était ironique. En même temps, au vu de ce qu'elle avait traversé à cause de lui, il pouvait tout à fait concevoir que le fait qu'il soit un Revenu soit bien le dernier des problèmes de la jeune Reine.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mar 9 Sep 2014 - 16:23
128 ans. Il était effectivement plus vieux que ne l’avaient été aujourd’hui ses grands-parents à elle. Il était né 101 ans avant elle, ainsi que quelques mois. Il était né le jour de la fête de l’amour. Ce détail aurait pu faire sourire quiconque d’autre que la jeune reine. Pas elle. A vrai dire, elle n’y avait pas pensé. Elle était bien trop impressionnée par la pensée de cette vieillesse. A la fois cela l’effrayait, et à la fois, cela l’impressionnait, la fascinait. Comment était-il mort ? Dans quelles circonstances ? Pourquoi avait-il choisi de revenir ? Pourquoi maintenant ? Que savait-il d’aujourd’hui ? Quand était-il revenu ? De fait, elle ne tremblait pas, ce que ne manque pas de remarquer l’homme. Particulière … Si seulement ce mot seul pouvait la résumer. Mais c’était bien pauvre. Et puis, elle avait plus peur de ce qu’il pouvait lui faire de ce qu’il était. Elle garda le silence, sans s’y murer ou paraître butée. Elle n’avait juste rien à dire. Du tout.
Elle resta silencieuse un moment, absorbée dans ses pensées. Sorga, Aurore, son gouvernement, la Fête de la Créativité bientôt … Comment tout cela allait-il se solder ? Mais elle réfléchissait aussi à lui, à cet homme si mystérieux, tour à tour très agressif et un peu compréhensif, généralement calme, mais de différents calmes. Il l’effrayait, la repoussait, et la fascinait tout à la fois.
Et puis il y avait cette main, qu’il n’arrêtait pas de bouger, ces bruits étranges et ses grimaces. Soudain, elle releva un peu la tête et le regarda.
- Avez-vous mal à la main où il y a votre … griffe ?
La voix était teintée de timidité. Elle avait peur de sa réaction, peur d’avoir osé pensé qu’il pouvait souffrir lui qui semblait si insubmersible. Peur aussi d’avoir évoqué cette chose si dangereuse qui sortait ainsi de lui. Mas elle savait, depuis le début de son séjour qu’il pouvait avoir mal.
Cependant, cela lui semblait étrange. Malgré le peu qu’elle savait, il lui semblait que les armes des Arma Hominium –ce qu’il était sûrement, à moins que ce ne soit une greffe d’Etoile- faisaient partie intégrante de leur corps. Pourquoi donc souffrirait-il ?
Elle resta silencieuse un moment, absorbée dans ses pensées. Sorga, Aurore, son gouvernement, la Fête de la Créativité bientôt … Comment tout cela allait-il se solder ? Mais elle réfléchissait aussi à lui, à cet homme si mystérieux, tour à tour très agressif et un peu compréhensif, généralement calme, mais de différents calmes. Il l’effrayait, la repoussait, et la fascinait tout à la fois.
Et puis il y avait cette main, qu’il n’arrêtait pas de bouger, ces bruits étranges et ses grimaces. Soudain, elle releva un peu la tête et le regarda.
- Avez-vous mal à la main où il y a votre … griffe ?
La voix était teintée de timidité. Elle avait peur de sa réaction, peur d’avoir osé pensé qu’il pouvait souffrir lui qui semblait si insubmersible. Peur aussi d’avoir évoqué cette chose si dangereuse qui sortait ainsi de lui. Mas elle savait, depuis le début de son séjour qu’il pouvait avoir mal.
Cependant, cela lui semblait étrange. Malgré le peu qu’elle savait, il lui semblait que les armes des Arma Hominium –ce qu’il était sûrement, à moins que ce ne soit une greffe d’Etoile- faisaient partie intégrante de leur corps. Pourquoi donc souffrirait-il ?
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Sam 20 Sep 2014 - 10:46
Elle ne releva pas sa remarque et il n'en attendait pas plus. Mais elle ne semblait s'être repliée dans le silence. Elle avait juste la tête de quelqu'un qui n'avait rien à dire. Un coup de tonnerre plus fort que les autres retentit. La foudre était sans doute tombée non loin de la maison. Peu importe. Ils ne risquaient rien. Il continuait à bouger mécaniquement sa main. L'arma pensait qu'elle ne le voyait pas. Et en fait si. Son ton transpirait de timidité mais elle avait osé lui poser la question. Il l'avait regardé un instant, interdit. Elle devenait curieuse maintenant ? Que d'évolution. Sa main arrêta de bouger et il la garda en forme de poing. Oui, il souffrait, beaucoup même. Il était humain, après tout. Enfin non, il ne l'était plus mais vous saisissez l'idée. Point positif, maintenant qu'elle s'en était rendue compte, il allait enfin pouvoir libérer sa griffe sans qu'elle ne lui fasse une crise de tétanie.
« Oui et ça tombe bien que vous en parliez. »
Un claquement métallique se fit entendre et la main droite d'Isaac disparut. Le soulagement traversa les traits de son visage. La douleur était partie aussi rapidement que le métal avait remplacé la peau de l'Arma. La flamme de la bougie se reflétait dans la matière lui donnant une teinte parfois jaune, parfois orangée. Cette arme, qu'Isaac connaissait bien, avait fait trembler un bon nombre de personnes sur Rhadamante. Et, comme si toutes ces vies brisées avaient décidé de se venger, elle était désormais l'unique cause de sa souffrance. Un croyant lui aurait sans doute que le Tout-Puissant lui faisait subir la conséquence de ses actes. Or, le seul tout-puissant en qui croyait Isaac, c'était lui-même. Et cette douleur pouvait être expliquée de façon tout à fait rationnelle.
« Revenir d'entre les morts n'est pas aussi simple que les gens le croient...J'ai ce problème depuis ma résurrection. »
Il ne tenait pas à dire clairement devant elle qu'il souffrait, ego surdimensionné oblige. Après tout, il était celui qui l'avait kidnappée, il fallait bien qu'elle continue à le craindre.
« Oui et ça tombe bien que vous en parliez. »
Un claquement métallique se fit entendre et la main droite d'Isaac disparut. Le soulagement traversa les traits de son visage. La douleur était partie aussi rapidement que le métal avait remplacé la peau de l'Arma. La flamme de la bougie se reflétait dans la matière lui donnant une teinte parfois jaune, parfois orangée. Cette arme, qu'Isaac connaissait bien, avait fait trembler un bon nombre de personnes sur Rhadamante. Et, comme si toutes ces vies brisées avaient décidé de se venger, elle était désormais l'unique cause de sa souffrance. Un croyant lui aurait sans doute que le Tout-Puissant lui faisait subir la conséquence de ses actes. Or, le seul tout-puissant en qui croyait Isaac, c'était lui-même. Et cette douleur pouvait être expliquée de façon tout à fait rationnelle.
« Revenir d'entre les morts n'est pas aussi simple que les gens le croient...J'ai ce problème depuis ma résurrection. »
Il ne tenait pas à dire clairement devant elle qu'il souffrait, ego surdimensionné oblige. Après tout, il était celui qui l'avait kidnappée, il fallait bien qu'elle continue à le craindre.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Sam 20 Sep 2014 - 20:54
Ainsi il souffrait vraiment. Si le coup de tonnerre précédent l’avait fait sursauter et se rapprocher de lui, le déploiement de la griffe valut au Revenu un petit cri d’effroi, des yeux dilatés par la peur, et surtout un bond loin de lui, qui la fit finir une fesse par terre, et une fesse sur le matelas. Si elle avait vu qu’il souffrait, elle ne s’attendait pas ça. Vraiment pas. Elle croyait qu’i avait mal car il s’était blessé au combat. Pas que le fait que la griffe soit rentrée lui fasse mal à ce point, ce qui était rendu limpide par la décontraction soudaine du visage de cet homme qu’elle craignait tant. Ses mains tremblaient à présent. Cette arme lui faisait peur, mais elle avait déjà compris qu’elle devrait apprendre à supporter la vue de cet objet de mort. Soudaine et douloureuse. Cette griffe qui l’avait effleurée, cette griffe qui avait failli tuer son seul ami, cette griffe qui avait dû transpercer tant de gens qui s’y attendaient si peu. Ca la rendait malade. Elle détourna le regard. Elle comprenait ce qu’il voulait dire, mais ne s’y faisait pas. Elle comprenait que sa résurrection ne se soit pas passée tout à fait comme prévu. Elle comprenait qu’il y avait un problème au niveau de sa main. Elle comprenait qu’il souffre. Elle comprenait que ce soit dur à supporter. Elle ne comprenait pas qu’il ait ça au bout du bras. Comment pouvait-il s’en servir sans remords ? Comment ?
Soudain, il y eut un coup de tonnerre encore plus fort que ceux d’avant, et de la lumière passa par la trappe. La foudre avait dû tomber très près de la maison. Beaucoup trop près. Pour pouvoir la voir et l’entendre si peu, pour que cela fasse un peu trembler le sol … Elle cria, et fit un bond assez énorme. Elle revint sur le matelas, si vite, si fort, si soudainement qu’elle finit contre Isaac, en tremblant. Elle avait si peur qu’elle tremblait comme une feuille, recroquevillée, les mains sur la tête et les poings serrés. Elle pleurait sans bruit. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était contre lui, qu’elle le touchait, et que, quelque part, cette présence la rassurait.
Soudain, il y eut un coup de tonnerre encore plus fort que ceux d’avant, et de la lumière passa par la trappe. La foudre avait dû tomber très près de la maison. Beaucoup trop près. Pour pouvoir la voir et l’entendre si peu, pour que cela fasse un peu trembler le sol … Elle cria, et fit un bond assez énorme. Elle revint sur le matelas, si vite, si fort, si soudainement qu’elle finit contre Isaac, en tremblant. Elle avait si peur qu’elle tremblait comme une feuille, recroquevillée, les mains sur la tête et les poings serrés. Elle pleurait sans bruit. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était contre lui, qu’elle le touchait, et que, quelque part, cette présence la rassurait.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 21 Sep 2014 - 18:16
Elle s'était éloignée lorsqu'il avait révélé son arme. Et il suffisait d'un coup de tonnerre pour qu'elle vienne se coller à lui. Décidément, l'instinct de survie de cette femme lui échappait complètement. S'il avait été un tant soit peu affectueux, il l'aurait probablement enlacé ou tenté de la rassurer. Mais la plupart des relations qu'il avait avec les femmes étaient physiques, évidemment, et il ne perdait guère de temps en fioritures. Il prit le parti de ne pas bouger pour l'instant. Sauf que la tempête n'allait probablement pas cesser tout de suite. Ils en avaient probablement pour toute la nuit. En passant son bras autour de la taille de la jeune femme, il se décala de façon à pouvoir allonger ses jambes sur le matelas. Ce dernier était trop petit pour leur permettre une grande marge de manœuvre, ce qui fait qu'ils allaient devoir rester collés l'un à l'autre s'ils ne tenaient pas à dormir par terre. Et le sol de la cave était particulièrement inconfortable.
« Je vous ai déjà dis que l'on ne risquait rien ici. Essayez de dormir, la tempête sera probablement finie demain matin. »
En disant ces mots, il tourna légèrement la tête afin de pouvoir l'appuyer contre le mur. Si dormir à côté d'une demoiselle aussi charmante ne lui posait absolument aucun problème, il n'était pas sur qu'elle soit du même avis. Mais il ne se souciait pas de ça. Elle ne pouvait rien faire de toute façon. Et finalement, il s'endormit plus facilement qu'il ne l'aurait pensé.
Le réveil du lendemain fut plus compliqué. La lumière vint lui agresser les paupières, le forçant à ouvrir les yeux. Il se sentait endolori, sans doute à cause du fait qu'il avait dormi en étant à moitié assis sur un matelas, à moitié collé contre un mur. La tempête était bel et bien terminée. Et la demoiselle dormait encore contre lui. Sauf qu'il ne tenait pas particulièrement à rester dans cet endroit insalubre. Rapidement, il glissa un bras sous les genoux de Beldura et un autre autour de sa taille. Elle était tellement légère qu'il la portait sans aucun problème. Il rencontra quelques difficultés en montant les escaliers pour ouvrir cette fichue porte et poussa un soupir de soulagement lorsque ses pieds touchèrent le plancher de son bureau.
« Je vous ai déjà dis que l'on ne risquait rien ici. Essayez de dormir, la tempête sera probablement finie demain matin. »
En disant ces mots, il tourna légèrement la tête afin de pouvoir l'appuyer contre le mur. Si dormir à côté d'une demoiselle aussi charmante ne lui posait absolument aucun problème, il n'était pas sur qu'elle soit du même avis. Mais il ne se souciait pas de ça. Elle ne pouvait rien faire de toute façon. Et finalement, il s'endormit plus facilement qu'il ne l'aurait pensé.
Le réveil du lendemain fut plus compliqué. La lumière vint lui agresser les paupières, le forçant à ouvrir les yeux. Il se sentait endolori, sans doute à cause du fait qu'il avait dormi en étant à moitié assis sur un matelas, à moitié collé contre un mur. La tempête était bel et bien terminée. Et la demoiselle dormait encore contre lui. Sauf qu'il ne tenait pas particulièrement à rester dans cet endroit insalubre. Rapidement, il glissa un bras sous les genoux de Beldura et un autre autour de sa taille. Elle était tellement légère qu'il la portait sans aucun problème. Il rencontra quelques difficultés en montant les escaliers pour ouvrir cette fichue porte et poussa un soupir de soulagement lorsque ses pieds touchèrent le plancher de son bureau.
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Occupation: Reine de Minos
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Niveau de célébrité: 9
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Ven 26 Sep 2014 - 15:09
Soudain, il la toucha. Elle en fut tellement surprise qu’elle cessa de trembler, frappée de tétanie. Il la prit par la taille et les décala tous deux. Ils étaient à présent allongés sur le matelas. Elle était très décalée par rapport à sa tête à lui, la faute à sa grande taille à lui. Son cœur était à un rythme bien trop rapide. Elle était collée à lui. Le sang bourdonnait à ses oreilles. Mais il ne semblait pas en faire grand cas. Sa phrase avait été lâchée d’un ton terriblement neutre. Puis, il avait un peu tourné la tête. S’il sembla s’endormir vite ce ne fut pas son cas à elle. Elle resta de nombreuses heures encore éveillée, à écouter, anxieuse, la tempête. Il dormait, et malgré la griffe à découvert, ce fait-là la rassurait. Endormi, il ne risquait pas de lui faire grand-chose. Peu à peu, son cœur à elle prit un rythme normal, cessant de battre à tout rompre. Elle était vraiment très contre lui, et n’osait pas bouger de peur de le déranger, de l’éveiller, et qu’ensuite il s’énerve, et la frappe, ou bien pire encore. Elle ne put retenir un frisson alors qu’elle pensait à cela. Puis elle respira plus fort, pour se calmer. Il dégageait une certaine chaleur, qui l’endormait peu à peu. Alors que ses paupières se fermaient de plus en plus longtemps à chaque fois, malgré le bruit dehors, un bruit sourd la fit sursauter et l’éveilla. Il y avait eu comme un « bom ». Elle regarda partout autour, affolée, hésitant à la réveiller. Puis, son oreille collée au torse de l’homme lui donna la réponse. Ce qu’elle venait d’entendre venait de lui, et de lui seul. Lui qui était à présent totalement silencieux, si ce n’est une respiration légère et régulière d’homme endormi. Pas un seul bruit dans son torse. Rien. Un silence complet. Et pourtant, il respirait. Auparavant, elle n’avait pas fait attention à cela mais …
Son cœur ne battait pas.
Ou presque pas, puisque ce fameux bruit, ce n’était sûrement finalement rien d’autre que son cœur, justement. Elle tenta de se raisonner. Vu sa situation à lui, sa mort et son retour, c’était peut-être normal, et … Et elle n’en savait rien, puisque le principe même du Revenu l’effrayait profondément, et jamais elle ne s’était renseignée. Le fait qu’il en soit un ne l’étonnait pas. Cela rajoutait juste en sa défiance, et en sa terreur face à lui. Une terreur qu’étrangement, il parvenait à calmer parfois. Comme là, alors qu’il dormait. Il lui paraissait presque inoffensif. Et tout à l’heure, son ton n’était pas agressif, il n’était narquois. Il semblait moins mauvais, lorsqu’il était ainsi.
Lorsqu’elle fut rassurée sur la provenance du bruit, il lui fallut un moment pour parvenir à retrouver le chemin des bras de Morphée.
Un monde à l’envers. Des livres. Du bois. Beaucoup de livres. Du bazar, aussi, et de la lumière. Quelques armes, anciennes. Et des livres, partout. Sur les étagères, par terre, sur des tables. Quelques parchemins, des papiers griffonnés. Des plumes. Un globe elysionnesque. Des livres, et de la lumière, partout. Et puis, l’absence de bruit de vent, de tonnerre. Plus d’orage. Un monde à l’envers.
Où était-elle donc ? Rêvait-elle ? Etait-elle retournée au palais ? Avait-elle changé d’endroit ? L’avait-il emmenée ailleurs, parce que la violence de la tempête avait arrachée la maison ? Dormait-elle toujours ?
Belle tourna son visage à peine éveillé, ses yeux encore pleins de sommeil, tout en prenant conscience de son corps, de ses courbatures, de ses appuis étranges. Du fait qu’il y avait quelqu’un, contre elle, et qu’elle ne touchait pas le sol. De la sensation étrange de ses cheveux, comme si eux touchaient quelque chose. De la position anormale de sa tête.
L’avait-on sauvée, alors, puisqu’elle ne dormait plus ?
Puis elle le vit, lui.
Par en dessous, évidemment, ce qui le faisait paraître encore plus grand. Il avait un bras dans son dos, autour de sa taille, et un sous ses genoux. Il la portait, comme si elle n’était qu’un fagot de bois mort, avec la même facilité. Cette découverte la fit sursauter, et finit de l’extraire de l’état comateux dans lequel elle était plongée depuis quelques heures déjà.
Ainsi, la tempête était finie. Et cette pièce, qu’elle ne connaissait pas, devait être le bureau, à en croire tous ces livres, ces livres par centaines. Elle se redressa un peu, avec difficultés. Pour pouvoir se redresser réellement, elle fut forcée de s’appuyer contre lui, puisqu’elle manquait clairement d’abdos –qu’il aurait fallu hyper forts pour permettre cette opération, quand même-.
Elle cligna plusieurs fois des yeux. Être ainsi dans ses bras la gênait terriblement. Elle avait peur aussi. Mais les livres tout autour la fascinaient, et elle ne pouvait en décrocher son regard. Au palais, c’était ce qu’elle préférait : lire. C’était avec Monsieur qu’elle avait découvert ce plaisir. Après sa disparition, elle n’avait plus pu se livrer à ce loisir, elle qu était livrée à des hommes bestiaux, mais une fois Reine, elle s’était mise à piocher avec une certaine gourmandise dans la bibliothèque du palais. Alors, elle ne sut rien dire, absorbée dans la contemplation fascinée de tous ces volumes.
Son cœur ne battait pas.
Ou presque pas, puisque ce fameux bruit, ce n’était sûrement finalement rien d’autre que son cœur, justement. Elle tenta de se raisonner. Vu sa situation à lui, sa mort et son retour, c’était peut-être normal, et … Et elle n’en savait rien, puisque le principe même du Revenu l’effrayait profondément, et jamais elle ne s’était renseignée. Le fait qu’il en soit un ne l’étonnait pas. Cela rajoutait juste en sa défiance, et en sa terreur face à lui. Une terreur qu’étrangement, il parvenait à calmer parfois. Comme là, alors qu’il dormait. Il lui paraissait presque inoffensif. Et tout à l’heure, son ton n’était pas agressif, il n’était narquois. Il semblait moins mauvais, lorsqu’il était ainsi.
Lorsqu’elle fut rassurée sur la provenance du bruit, il lui fallut un moment pour parvenir à retrouver le chemin des bras de Morphée.
Un monde à l’envers. Des livres. Du bois. Beaucoup de livres. Du bazar, aussi, et de la lumière. Quelques armes, anciennes. Et des livres, partout. Sur les étagères, par terre, sur des tables. Quelques parchemins, des papiers griffonnés. Des plumes. Un globe elysionnesque. Des livres, et de la lumière, partout. Et puis, l’absence de bruit de vent, de tonnerre. Plus d’orage. Un monde à l’envers.
Où était-elle donc ? Rêvait-elle ? Etait-elle retournée au palais ? Avait-elle changé d’endroit ? L’avait-il emmenée ailleurs, parce que la violence de la tempête avait arrachée la maison ? Dormait-elle toujours ?
Belle tourna son visage à peine éveillé, ses yeux encore pleins de sommeil, tout en prenant conscience de son corps, de ses courbatures, de ses appuis étranges. Du fait qu’il y avait quelqu’un, contre elle, et qu’elle ne touchait pas le sol. De la sensation étrange de ses cheveux, comme si eux touchaient quelque chose. De la position anormale de sa tête.
L’avait-on sauvée, alors, puisqu’elle ne dormait plus ?
Puis elle le vit, lui.
Par en dessous, évidemment, ce qui le faisait paraître encore plus grand. Il avait un bras dans son dos, autour de sa taille, et un sous ses genoux. Il la portait, comme si elle n’était qu’un fagot de bois mort, avec la même facilité. Cette découverte la fit sursauter, et finit de l’extraire de l’état comateux dans lequel elle était plongée depuis quelques heures déjà.
Ainsi, la tempête était finie. Et cette pièce, qu’elle ne connaissait pas, devait être le bureau, à en croire tous ces livres, ces livres par centaines. Elle se redressa un peu, avec difficultés. Pour pouvoir se redresser réellement, elle fut forcée de s’appuyer contre lui, puisqu’elle manquait clairement d’abdos –qu’il aurait fallu hyper forts pour permettre cette opération, quand même-.
Elle cligna plusieurs fois des yeux. Être ainsi dans ses bras la gênait terriblement. Elle avait peur aussi. Mais les livres tout autour la fascinaient, et elle ne pouvait en décrocher son regard. Au palais, c’était ce qu’elle préférait : lire. C’était avec Monsieur qu’elle avait découvert ce plaisir. Après sa disparition, elle n’avait plus pu se livrer à ce loisir, elle qu était livrée à des hommes bestiaux, mais une fois Reine, elle s’était mise à piocher avec une certaine gourmandise dans la bibliothèque du palais. Alors, elle ne sut rien dire, absorbée dans la contemplation fascinée de tous ces volumes.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 19 Oct 2014 - 19:48
Isaac s'apprêtait à continuer sa route, son but étant de ramener la jeune reine dans sa chambre. Puis il sentit un léger mouvement dans ses bras. Elle était réveillée. Il s'arrêta quelques instants, la regardant s'éveiller. Ses yeux encore endormis parcoururent la pièce et il se contenta de la laisser faire. C'est vrai qu'elle n'était jamais venue ici. Il ne lui en avait pas interdit l'accès mais elle n'osait pas vraiment explorer son lieu de détention. De toute façon, il ne cachait rien ici qui aurait pu l'aider à s'échapper. Même pas une vieille voyageuse oubliée au fond d'un tiroir, ces dernières se vendaient beaucoup trop cher même au marché noir. A son époque, seules les familles royales ou très riches en possédaient. Et cela n'avait pas beaucoup changé de nos jours. Puis il vit le regard de la jeune femme bouger dans sa direction.
Sursaut dans 3...
2...
1...
Ça ne loupait jamais et il laissa échapper un rire. La sentant se redresser, l'Arma raffermit un peu plus sa prise autour de la taille frêle de Beldura, pour la stabiliser rapidement. Son regard flamboyant semblait absorbé par la pièce, ce qui le fit sourire. Il la laissa observer l'endroit quelques instants avant de la poser sur ses jambes. La galanterie a ses limites, surtout la sienne, et il n'allait pas la porter éternellement. Elle était réveillée, elle pouvait donc se tenir debout toute seule.
« Ne prenez donc pas cet air fasciné, cet endroit n'est rien comparé à la bibliothèque royale d'Elysée. »
Son ton n'était pas agressif, il n'avait pas besoin de l'être avec elle. Quand il la voyait ainsi, il n'avait certainement pas envie de la ramener. Certes, à aucun moment il n'en avait eu envie, mais durant ce court instant, il se rendait compte qu'il appréciait sa présence. Il se sentait beaucoup moins seul depuis qu'elle était là. Mais il ne l'aurait jamais avoué. Après tout, il n'avait besoin de personne. Surtout pas de la Reine apeurée de Minos. Elle était tellement à l'opposé de lui. Et, heureusement pour ce monde, il y avait beaucoup de gens à l'opposé de lui.
Sursaut dans 3...
2...
1...
Ça ne loupait jamais et il laissa échapper un rire. La sentant se redresser, l'Arma raffermit un peu plus sa prise autour de la taille frêle de Beldura, pour la stabiliser rapidement. Son regard flamboyant semblait absorbé par la pièce, ce qui le fit sourire. Il la laissa observer l'endroit quelques instants avant de la poser sur ses jambes. La galanterie a ses limites, surtout la sienne, et il n'allait pas la porter éternellement. Elle était réveillée, elle pouvait donc se tenir debout toute seule.
« Ne prenez donc pas cet air fasciné, cet endroit n'est rien comparé à la bibliothèque royale d'Elysée. »
Son ton n'était pas agressif, il n'avait pas besoin de l'être avec elle. Quand il la voyait ainsi, il n'avait certainement pas envie de la ramener. Certes, à aucun moment il n'en avait eu envie, mais durant ce court instant, il se rendait compte qu'il appréciait sa présence. Il se sentait beaucoup moins seul depuis qu'elle était là. Mais il ne l'aurait jamais avoué. Après tout, il n'avait besoin de personne. Surtout pas de la Reine apeurée de Minos. Elle était tellement à l'opposé de lui. Et, heureusement pour ce monde, il y avait beaucoup de gens à l'opposé de lui.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 19 Oct 2014 - 22:25
Toute à sa contemplation, elle n’avait pas senti qu’il resserrait sur elle sa prise. D’ailleurs, elle était tellement fascinée que lorsqu’il la posa par terre, son cerveau n’avait pas intégré cette donnée et elle vacilla, manquant de tomber, et se rattrapant brièvement à lui, avant de le lâcher tout de suite. Son rire l’avait terriblement étonnée. Elle ne s’attendait pas à l’entendre rire de cette façon. Pas lui, non. Il n’y avait pas de mesquinerie, de méchanceté ou d’ironie. Cette fois, son rire semblait sincère. Elle l’avait amusé, très certainement malgré elle –son but n’était pas de le faire rire, non pas du tout-. Elle lui coula un regard étonné. Elle ne s’attendait pas vraiment à ça de lui. C’est à cet instant qu’il évoqua la bibliothèque du Palais. De sa maison, qu’elle détestait. Elle se crispa un peu, sans le vouloir. Pourtant, il avait été presque doux, presque gentil dans sa réflexion. Elle hocha la tête, puis dit timidement :
- Certes, mais elle a été amassée sur plusieurs siècles, par plusieurs centaines d‘hommes. Il est rare de voir autant de livres chez un seul homme …
Elle n’ajouta rien, de peur de l’énerver. Elle regardait toujours les livres, impressionnée. Il faudrait bien sortir, cependant. Elle le suivrait, comme toujours, puisqu’elle était bien trop timorée pour oser sortir d’elle-même, bien trop peureuse pour risquer déclencher sa fureur. Elle n’osait d’ailleurs toujours pas le regarder.
[Je te lasse PG la sortie de la pièce, et le temps avant que Cynn ne vienne nous … interrompre ]
- Certes, mais elle a été amassée sur plusieurs siècles, par plusieurs centaines d‘hommes. Il est rare de voir autant de livres chez un seul homme …
Elle n’ajouta rien, de peur de l’énerver. Elle regardait toujours les livres, impressionnée. Il faudrait bien sortir, cependant. Elle le suivrait, comme toujours, puisqu’elle était bien trop timorée pour oser sortir d’elle-même, bien trop peureuse pour risquer déclencher sa fureur. Elle n’osait d’ailleurs toujours pas le regarder.
[Je te lasse PG la sortie de la pièce, et le temps avant que Cynn ne vienne nous … interrompre ]
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Beldura Glow
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Dim 18 Jan 2015 - 16:56
L'arma accueillit le compliment avec un petit sourire. Oui, c'est vrai que sa collection de livres était assez impressionnante. Mais il aimait la lecture, presque autant que tuer des gens. Et, comme tout ce qui le passionnait, il y mettait beaucoup de cœur . Ce qui était très bien pour tout ce qui touchait à la culture, beaucoup moins en ce qui concernait les assassinats.
« Vous pouvez venir dans cette pièce autant que vous le souhaitez, de toute façon, je n'y cache rien d'exceptionnel. »
Ou du moins, rien qui ne lui permettrait de s'enfuir. Donc elle était libre d'y accéder. En disant cela, il sortit de son bureau pour se rendre dans son salon, espérant pouvoir sortir se dégourdir les jambes.
C'est véritablement là que les problèmes commencèrent.
En effet, comme la ville avait subi de lourds dégâts à cause de la tempête, on avait demandé aux habitants de rester le plus possible chez eux le temps que la situation soit sous contrôle. En quelques heures, Cruor était devenue une ville fantôme. Les bars, les maisons closes, les marchands, tout était fermé à double tour et il n'y avait quasiment plus rien à faire. Même le marché noir était désert. On ne trouva bientôt dans les rues que les gardes, les sans-abris et les drogués qui cherchaient dans chaque coin de ruelle quelqu'un pour leur fournir leur dope, en vain. Tout cela n'allait durer que quelques jours.
Mais, pour quelqu'un comme Isaac, quelques jours sans rien faire, c'est très long. Il ne pouvait même pas avancer dans ses recherches vu qu'il lui manquait du matériel et des données de terrain. Il piétinait littéralement dans toute la maison, tandis que ses plus basses pulsions tournaient dans sa tête. Sa main lui faisait souffrir le martyre. Et, pour ajouter à sa mauvaise humeur, il avait une jolie fille qui se baladait sous son nez à qui il ne voulait rien faire. Il passa les premiers jours suivant la tempête cloîtré dans son bureau pour fuir toute tentation. Mais le regard qu'il portait sur Beldura finit par changer. Il devint beaucoup plus sensible au flottement de ses cheveux, à sa démarche, au soulèvement de sa poitrine lorsqu'elle respirait, au rouge qui lui montait très rapidement aux joues...Ses pensées allaient de « on s'en fiche si elle souffre, c'est une fille, elle est habituée à souffrir » à « c'est la Reine de Minos, tu vas avoir des emmerdes. »
Et puis, au final, il avait craqué. Elle n'avait rien fait pour ça. Il en avait juste décidé ainsi. Un jour, il l'avait plaquée contre un mur de son salon. Glissant ses mains dans ses cheveux roux, il avait durement posé ses lèvres sur les siennes, forçant le barrage de sa bouche avec sa langue, sans la moindre galanterie. Elle pouvait bien se débattre ou tenter de crier. De toute façon, qui pouvait bien l'entendre ? Personne ne savait où elle était et aucun habitant de Cruor n'aurait osé venir le déranger. Ils étaient tous trop lâches. Finalement, il avait délaissé la bouche royale pour glisser le long de son cou. Il savourait le parfum de sa nuque, qu'il embrassait et mordillait sans la moindre douceur. Il n'était pas là pour être doux, il était là parce qu'il obéissait à une pulsion. Ses mains se firent plus baladeuses, caressant agressivement les frêles hanches de la demoiselle. Par prévision, une de ses mains vint se plaquer sur la bouche de la jeune reine. Il ne voulait pas l'entendre crier. Il ne voulait pas l'entendre gémir. Il voulait juste qu'elle se taise. Tandis que sa bouche glissait dangereusement vers le décolleté de Beldura, il plaça une de ses jambes entre les cuisses de cette dernière, pour ne pas qu'elle tente de les refermer. Il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Et pourtant...
Trois coups furent tapés contre sa porte. Il stoppa son activité, tournant la tête vers le bruit qu'il venait d'entendre, sans pour autant lâcher sa pauvre victime. De nouveaux coups se firent entendre, lui faisant pousser un soupir de frustration. Sans jeter un regard vers la jeune fille qu'il avait failli agressé, il se dirigea vers la porte, prêt à démonter la figure de celui ou celle qui venait l'interrompre.
« Vous pouvez venir dans cette pièce autant que vous le souhaitez, de toute façon, je n'y cache rien d'exceptionnel. »
Ou du moins, rien qui ne lui permettrait de s'enfuir. Donc elle était libre d'y accéder. En disant cela, il sortit de son bureau pour se rendre dans son salon, espérant pouvoir sortir se dégourdir les jambes.
C'est véritablement là que les problèmes commencèrent.
En effet, comme la ville avait subi de lourds dégâts à cause de la tempête, on avait demandé aux habitants de rester le plus possible chez eux le temps que la situation soit sous contrôle. En quelques heures, Cruor était devenue une ville fantôme. Les bars, les maisons closes, les marchands, tout était fermé à double tour et il n'y avait quasiment plus rien à faire. Même le marché noir était désert. On ne trouva bientôt dans les rues que les gardes, les sans-abris et les drogués qui cherchaient dans chaque coin de ruelle quelqu'un pour leur fournir leur dope, en vain. Tout cela n'allait durer que quelques jours.
Mais, pour quelqu'un comme Isaac, quelques jours sans rien faire, c'est très long. Il ne pouvait même pas avancer dans ses recherches vu qu'il lui manquait du matériel et des données de terrain. Il piétinait littéralement dans toute la maison, tandis que ses plus basses pulsions tournaient dans sa tête. Sa main lui faisait souffrir le martyre. Et, pour ajouter à sa mauvaise humeur, il avait une jolie fille qui se baladait sous son nez à qui il ne voulait rien faire. Il passa les premiers jours suivant la tempête cloîtré dans son bureau pour fuir toute tentation. Mais le regard qu'il portait sur Beldura finit par changer. Il devint beaucoup plus sensible au flottement de ses cheveux, à sa démarche, au soulèvement de sa poitrine lorsqu'elle respirait, au rouge qui lui montait très rapidement aux joues...Ses pensées allaient de « on s'en fiche si elle souffre, c'est une fille, elle est habituée à souffrir » à « c'est la Reine de Minos, tu vas avoir des emmerdes. »
Et puis, au final, il avait craqué. Elle n'avait rien fait pour ça. Il en avait juste décidé ainsi. Un jour, il l'avait plaquée contre un mur de son salon. Glissant ses mains dans ses cheveux roux, il avait durement posé ses lèvres sur les siennes, forçant le barrage de sa bouche avec sa langue, sans la moindre galanterie. Elle pouvait bien se débattre ou tenter de crier. De toute façon, qui pouvait bien l'entendre ? Personne ne savait où elle était et aucun habitant de Cruor n'aurait osé venir le déranger. Ils étaient tous trop lâches. Finalement, il avait délaissé la bouche royale pour glisser le long de son cou. Il savourait le parfum de sa nuque, qu'il embrassait et mordillait sans la moindre douceur. Il n'était pas là pour être doux, il était là parce qu'il obéissait à une pulsion. Ses mains se firent plus baladeuses, caressant agressivement les frêles hanches de la demoiselle. Par prévision, une de ses mains vint se plaquer sur la bouche de la jeune reine. Il ne voulait pas l'entendre crier. Il ne voulait pas l'entendre gémir. Il voulait juste qu'elle se taise. Tandis que sa bouche glissait dangereusement vers le décolleté de Beldura, il plaça une de ses jambes entre les cuisses de cette dernière, pour ne pas qu'elle tente de les refermer. Il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Et pourtant...
Trois coups furent tapés contre sa porte. Il stoppa son activité, tournant la tête vers le bruit qu'il venait d'entendre, sans pour autant lâcher sa pauvre victime. De nouveaux coups se firent entendre, lui faisant pousser un soupir de frustration. Sans jeter un regard vers la jeune fille qu'il avait failli agressé, il se dirigea vers la porte, prêt à démonter la figure de celui ou celle qui venait l'interrompre.
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Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mar 20 Jan 2015 - 20:16
[Failli ? xD Il l’a agressée oui x) Il a « juste » failli la violer xD]
Beldura Glow passa, après la tempête, quelques jours tranquilles. En effet, le fait d’être enfermée de la dérangeait pas : après tout, elle l’était depuis plusieurs semaines déjà, et même au palais, elle sortait rarement. Même avant, d’ailleurs, lorsqu’elle était encore une sujette normale, elle restait souvent à ‘intérieur, effrayée par ce qu’elle ne connaissait pas. La présence d’Isaac la dérangeait un peu, mais elle s’arrangeait pour ne pas trop le croiser, s’attachant aux tâches ménagères et lisant beaucoup dès qu’elle avait terminé. Elle avait énormément appris. Peut-être trop d’ailleurs. Son regard sur son ravisseur avait un peu changé. Elle se doutait sur lui de certaines choses dont il ne lui avait pas parlé. Des choses qui expliqueraient sa longévité, ses manières, le bong entendu pendant la nuit … Cela l’effrayait un peu plus, tout en créant une sorte de fascination … Il avait dû avoir une sacrée volonté, soit exactement ce dont elle était incapable. Et puis, pourquoi était-il mort ? Quand ? Toutes ces questions restaient sans réponses, puisqu’elle n’osait pas lui parler, préférant s’enfermer dans la bibliothèque ou dans sa chambre, à l’abri du regard de celui qui la séquestrait. Son regard lui faisait toujours faiblir les jambes. Elle faisait toujours en sorte de l’éviter, mais vivre ensemble imposait quelques contraintes.
Pourtant, jusqu’à ce jour, elle s’était sentie en sécurité. En effet, elle ne voyait personne d’autre que lui, il ne lui faisait pas de mal, et quelque chose lui disait qu’il serait prêt à faire très mal à toute personne tentant de lui faire du mal. Elle était sa proie après tout. Il ne devait pas être très partageur, ou du moins, elle ne l’imaginait pas ainsi.
Aussi, elle fut très surprise lorsqu’il se jeta sur elle, la plaquant violemment contre le mur du salon, lui coupant la respiration. Un instant, elle crut qu’il avait entendu quelque chose et qu’il cherchait à la protéger. Elle déchanta vite. Très vite. Lorsqu’elle comprit, ses jambes tremblèrent violemment. Il la soutenait bien malgré elle, l’empêchant de s’effondrer sur le sol. Ele était pleinement consciente, et tout son corps tremblait, empli de panique et de dégout. Il semblait se révulser sans rien faire contre ces lèvres sur la peau, ces doigts partout, ce souffle, cette odeur. Son cœur battait fort, frappant sa poitrine avec une violence douloureuse. Elle était incapable de quoi que ce soit, poupée de chiffon. Il lui plaqua une main sur la bouche. Elle crut mourir, s’étouffant puisque jusque là elle avait respiré par la bouche. Depuis qu’elle avait travaillé dans ce drôle de bar, elle faisait toujours cela, afin de ne pas sentir les hommes qui se jetaient sur elle, avides, ceux qui la dégoutaient. Elle fut forcée de respirer par le nez, alors qu’il allait vers son décolleté, glissant aussi une jambe entre les siennes. Des larmes sortirent de ses yeux. Elle se sentait minuscule, terriblement vulnérable. Elle ne pouvait, n’osait rien faire.
Soudain, des coups frappés à leur porte. Il s’interrompit, regarda autour d’eux, et finalement, la lâcha afin d’aller ouvrir. Elle sentit ses jambes fléchir, mais elle se retint de tomber, essuya ses larmes du plat de la main, remit au possible se jupes en place, et arrangea ses cheveux, afin que … l’altercation ne paraisse pas trop. Elle tenta aussi, vainement, de maitriser ses propres tremblements. Elle fit des efforts, percevant une dame blonde, pour maîtriser sa respiration, et se faire discrète. Elle se mt dans un coin, moins visible, n’osant pas monter de peur d’attirer l’attention sur elle, et de déclencher la rage d’Isaac.
Beldura Glow passa, après la tempête, quelques jours tranquilles. En effet, le fait d’être enfermée de la dérangeait pas : après tout, elle l’était depuis plusieurs semaines déjà, et même au palais, elle sortait rarement. Même avant, d’ailleurs, lorsqu’elle était encore une sujette normale, elle restait souvent à ‘intérieur, effrayée par ce qu’elle ne connaissait pas. La présence d’Isaac la dérangeait un peu, mais elle s’arrangeait pour ne pas trop le croiser, s’attachant aux tâches ménagères et lisant beaucoup dès qu’elle avait terminé. Elle avait énormément appris. Peut-être trop d’ailleurs. Son regard sur son ravisseur avait un peu changé. Elle se doutait sur lui de certaines choses dont il ne lui avait pas parlé. Des choses qui expliqueraient sa longévité, ses manières, le bong entendu pendant la nuit … Cela l’effrayait un peu plus, tout en créant une sorte de fascination … Il avait dû avoir une sacrée volonté, soit exactement ce dont elle était incapable. Et puis, pourquoi était-il mort ? Quand ? Toutes ces questions restaient sans réponses, puisqu’elle n’osait pas lui parler, préférant s’enfermer dans la bibliothèque ou dans sa chambre, à l’abri du regard de celui qui la séquestrait. Son regard lui faisait toujours faiblir les jambes. Elle faisait toujours en sorte de l’éviter, mais vivre ensemble imposait quelques contraintes.
Pourtant, jusqu’à ce jour, elle s’était sentie en sécurité. En effet, elle ne voyait personne d’autre que lui, il ne lui faisait pas de mal, et quelque chose lui disait qu’il serait prêt à faire très mal à toute personne tentant de lui faire du mal. Elle était sa proie après tout. Il ne devait pas être très partageur, ou du moins, elle ne l’imaginait pas ainsi.
Aussi, elle fut très surprise lorsqu’il se jeta sur elle, la plaquant violemment contre le mur du salon, lui coupant la respiration. Un instant, elle crut qu’il avait entendu quelque chose et qu’il cherchait à la protéger. Elle déchanta vite. Très vite. Lorsqu’elle comprit, ses jambes tremblèrent violemment. Il la soutenait bien malgré elle, l’empêchant de s’effondrer sur le sol. Ele était pleinement consciente, et tout son corps tremblait, empli de panique et de dégout. Il semblait se révulser sans rien faire contre ces lèvres sur la peau, ces doigts partout, ce souffle, cette odeur. Son cœur battait fort, frappant sa poitrine avec une violence douloureuse. Elle était incapable de quoi que ce soit, poupée de chiffon. Il lui plaqua une main sur la bouche. Elle crut mourir, s’étouffant puisque jusque là elle avait respiré par la bouche. Depuis qu’elle avait travaillé dans ce drôle de bar, elle faisait toujours cela, afin de ne pas sentir les hommes qui se jetaient sur elle, avides, ceux qui la dégoutaient. Elle fut forcée de respirer par le nez, alors qu’il allait vers son décolleté, glissant aussi une jambe entre les siennes. Des larmes sortirent de ses yeux. Elle se sentait minuscule, terriblement vulnérable. Elle ne pouvait, n’osait rien faire.
Soudain, des coups frappés à leur porte. Il s’interrompit, regarda autour d’eux, et finalement, la lâcha afin d’aller ouvrir. Elle sentit ses jambes fléchir, mais elle se retint de tomber, essuya ses larmes du plat de la main, remit au possible se jupes en place, et arrangea ses cheveux, afin que … l’altercation ne paraisse pas trop. Elle tenta aussi, vainement, de maitriser ses propres tremblements. Elle fit des efforts, percevant une dame blonde, pour maîtriser sa respiration, et se faire discrète. Elle se mt dans un coin, moins visible, n’osant pas monter de peur d’attirer l’attention sur elle, et de déclencher la rage d’Isaac.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Sam 30 Mai 2015 - 13:51
[Oui bon chut xD]
Le trajet entre Artgard et la petite maison d'Isaac avait été plus long que prévu, à cause de la tempête qui avait été aussi courte que violente. Cynn soupira, en avançant difficilement dans le sable qui recouvrait les rues de Cruor. La ville se remettait doucement des événements des jours précédents et peu d'habitants osaient encore sortir de chez eux. En fait, elle ne croisait pour l'instant que des gardes qui empilaient dans des chariots les corps des mendiants morts pendant la tempête. A chaque fois qu'il y en avait une, cela était toujours une véritable hécatombe. La Darah rasait les murs pour éviter les quelques rares rayons de soleil qui auraient pû l'atteindre. Mais l'astre était encore bien couvert par d'épais nuages qui tapissaient le ciel et qui ne semblaient pas décider à partir.
Elle aussi n'était pas décidée à partir avant d'avoir raisonner Isaac. Depuis la soirée avec Séléné, cela était son objectif. Il fallait qu'elle préserve Aurore des agissements de ce cinglé. Et elle en viendrait aux mains si cela était nécessaire. C'est pour ça qu'elle frappa d'un air déterminé à la porte du Revenu. Elle s'étonna qu'il n'ouvre pas instantanément, il était du genre rapide d'habitude. Et son étonnement ne s'arrêta pas quand elle le vit dans l'embrasure de la porte, l'énervement et la frustration gravés sur son visage. Il sembla tout aussi surpris de la voir mais son air ne s'adoucit pas pour autant.
« Qu'est ce que tu veux ? Je suis occupé. »
La Darah retint difficilement un Bonjour, moi aussi je suis contente de te voir.
« Je viens te parler d'Aurore et te dire qu'il est hors de question que je te laisse la tuer pour parvenir à tes fins. »
Cynn avait parlé d'une traite et d'une voix forte. Le rictus qui apparut sur le visage d'Isaac ne la surprit pas. Elle s'y attendait.
« Même si je n'interviens pas, la malédiction qui pèse sur elle sera bien plus forte que toute ta volonté. » rétorqua-t-il, cynique.
« J'aimerais aussi te parler de ça. Tu permets ? » La Darah se fraya un chemin dans la maison qu'elle connaissait bien, ne remarquant pas le froncement de sourcils de son interlocuteur. Elle allait continuer sa phrase, sa bouche ouverte pour parler, révélant ses canines sur développées et, alors que ses yeux balayaient la pièce, son visage se figea.
Alors qu'un silence pesant s'installait, la Tarima ferma lentement la bouche, une expression d'horreur déformant peu à peu ses traits. Elle reconnaissait ce visage fin, ces grands yeux apeurés, ces cheveux flamboyants...On la cherchait depuis plusieurs semaines et elle était ici. Devant elle. Cynn se tourna lentement vers Isaac, hésitant entre le mordre ou tenter de lui envoyer une boule de feu en plein visage.
« Pourquoi est-elle ici ? Qu'est ce que tu lui as fais ?! »
« Tout cela ne te regarde en rien. » répondit d'un air blasé son interlocuteur. Il l'attrapa par le bras pour l’entraîner vers la sortie. « Je te ferais bien promettre de garder le silence mais tu peux bien raconter cela à toute l'armée de Minos si tu veux. Ce sont tellement des incapables. »
Pour le coup, Cynn ne sut quoi répondre. Mais elle se sentait tellement mal à l'idée d'imaginer tout ce que Beldura avait du endurer à cause de ce monstre. Avant qu'elle ne comprenne comment, elle s'était retrouvée à l'extérieur de la maison, un Isaac visiblement de mauvaise humeur campé devant la porte.
« Isaac, s'il te plait...C'est une enfant. »
« Pars d'ici. Et ne reviens pas. »
Il claqua la porte avec tellement de force que Cynn s'étonna que cette dernière ne tombe pas. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle allait retourner à Artgard sur le champ pour en informer Séléné. Son amie était sans doute bien plus efficace que toute l'armée de Minos réunie, hélas.
De son côté, Isaac poussa un soupir fatigué une fois la Darah sortie de chez lui. Il allait sans doute recevoir de la visite dans les prochains jours, tout cela parce que Cynn n'avait aucun sens de l'humour. Il jeta un regard froid à la demoiselle qui tentait vainement de cacher ses tremblements. Puis il alla s'enfermer dans son bureau. Il avait besoin de réfléchir.
Le trajet entre Artgard et la petite maison d'Isaac avait été plus long que prévu, à cause de la tempête qui avait été aussi courte que violente. Cynn soupira, en avançant difficilement dans le sable qui recouvrait les rues de Cruor. La ville se remettait doucement des événements des jours précédents et peu d'habitants osaient encore sortir de chez eux. En fait, elle ne croisait pour l'instant que des gardes qui empilaient dans des chariots les corps des mendiants morts pendant la tempête. A chaque fois qu'il y en avait une, cela était toujours une véritable hécatombe. La Darah rasait les murs pour éviter les quelques rares rayons de soleil qui auraient pû l'atteindre. Mais l'astre était encore bien couvert par d'épais nuages qui tapissaient le ciel et qui ne semblaient pas décider à partir.
Elle aussi n'était pas décidée à partir avant d'avoir raisonner Isaac. Depuis la soirée avec Séléné, cela était son objectif. Il fallait qu'elle préserve Aurore des agissements de ce cinglé. Et elle en viendrait aux mains si cela était nécessaire. C'est pour ça qu'elle frappa d'un air déterminé à la porte du Revenu. Elle s'étonna qu'il n'ouvre pas instantanément, il était du genre rapide d'habitude. Et son étonnement ne s'arrêta pas quand elle le vit dans l'embrasure de la porte, l'énervement et la frustration gravés sur son visage. Il sembla tout aussi surpris de la voir mais son air ne s'adoucit pas pour autant.
« Qu'est ce que tu veux ? Je suis occupé. »
La Darah retint difficilement un Bonjour, moi aussi je suis contente de te voir.
« Je viens te parler d'Aurore et te dire qu'il est hors de question que je te laisse la tuer pour parvenir à tes fins. »
Cynn avait parlé d'une traite et d'une voix forte. Le rictus qui apparut sur le visage d'Isaac ne la surprit pas. Elle s'y attendait.
« Même si je n'interviens pas, la malédiction qui pèse sur elle sera bien plus forte que toute ta volonté. » rétorqua-t-il, cynique.
« J'aimerais aussi te parler de ça. Tu permets ? » La Darah se fraya un chemin dans la maison qu'elle connaissait bien, ne remarquant pas le froncement de sourcils de son interlocuteur. Elle allait continuer sa phrase, sa bouche ouverte pour parler, révélant ses canines sur développées et, alors que ses yeux balayaient la pièce, son visage se figea.
Alors qu'un silence pesant s'installait, la Tarima ferma lentement la bouche, une expression d'horreur déformant peu à peu ses traits. Elle reconnaissait ce visage fin, ces grands yeux apeurés, ces cheveux flamboyants...On la cherchait depuis plusieurs semaines et elle était ici. Devant elle. Cynn se tourna lentement vers Isaac, hésitant entre le mordre ou tenter de lui envoyer une boule de feu en plein visage.
« Pourquoi est-elle ici ? Qu'est ce que tu lui as fais ?! »
« Tout cela ne te regarde en rien. » répondit d'un air blasé son interlocuteur. Il l'attrapa par le bras pour l’entraîner vers la sortie. « Je te ferais bien promettre de garder le silence mais tu peux bien raconter cela à toute l'armée de Minos si tu veux. Ce sont tellement des incapables. »
Pour le coup, Cynn ne sut quoi répondre. Mais elle se sentait tellement mal à l'idée d'imaginer tout ce que Beldura avait du endurer à cause de ce monstre. Avant qu'elle ne comprenne comment, elle s'était retrouvée à l'extérieur de la maison, un Isaac visiblement de mauvaise humeur campé devant la porte.
« Isaac, s'il te plait...C'est une enfant. »
« Pars d'ici. Et ne reviens pas. »
Il claqua la porte avec tellement de force que Cynn s'étonna que cette dernière ne tombe pas. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle allait retourner à Artgard sur le champ pour en informer Séléné. Son amie était sans doute bien plus efficace que toute l'armée de Minos réunie, hélas.
De son côté, Isaac poussa un soupir fatigué une fois la Darah sortie de chez lui. Il allait sans doute recevoir de la visite dans les prochains jours, tout cela parce que Cynn n'avait aucun sens de l'humour. Il jeta un regard froid à la demoiselle qui tentait vainement de cacher ses tremblements. Puis il alla s'enfermer dans son bureau. Il avait besoin de réfléchir.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé]Stockholm commence par un enlèvement. [Beldura]
Mer 15 Juil 2015 - 22:07
La tante d’Aurore, qu’elle avait déjà aperçue était rentrée. Elle l’avait reconnue et son visage s’était décomposé, alors que celui d’Isaac se fermait et qu’elle-même restait stature de sel contre le mur où il l’avait laissée. Puis, il la mit dehors, alors qu’elle n’avait toujours pu rien dire. Et il la regarda, froidement, alors qu’elle tremblait de tous ses membres. Ses yeux s’emplirent de larmes, alors qu’il allait s’enfermer dans le bureau. Elle craignait qu’il ne lui fasse du mal, qu’il ne passe sur elle sa frustration comme il s’apprêtait à le faire à l’instant, mais aussi sa colère d’avoir été interrompu. Et puis, confusément, elle sentait que cette femme ne la laisserait pas ici. Elle reviendrait la chercher. Avec du renfort. Et elle partirait, définitivement, ne le reverrait certainement plus jamais, après un mois passé en captivité, près de lui en permanence. Il serait emprisonné, à coup sûr. Elle avait vu l’avis de recherche. Elle se refusait à disséquer ce que cela lui faisait, car ce n’était pas que de la joie et du soulagement. Et cela l’inquiétait terriblement.
Lorsqu’enfin elle se fut calmée elle décida de cuisiner pour lui, priant pour que l’odeur le fasse sortir. Elle sentait qu’elle partirait bientôt, et voulait le revoir, essayer de prendre son courage à deux mains et de lui parler, de lui demander ce qu’il voulait à Aurore et … il ne sortit évidemment pas. Elle laissa tel quel le plat qu’elle venait de faire. Elle n’avait guère faim de toute façon … La Reine remonta dans sa chambre-prison, afin de tenter de lire et de se reposer un peu.
Evidemment, absorbée, elle n’entendit ni ne vit entrer l’ombre qui lui plaqua sur la bouche un gant de cuir noir, l’empêchant de hurler de terreur. Elle fut forcée à se lever, soutenue par quelqu’un de plus grand qu’elle et de plus fort, ce qui n’était pas bien compliqué. Se retrouvant face au miroir, elle vit le fantôme, et pâlit. Il mit un doigt sur sa bouche alors qu’elle tentait de bouger, et ses yeux rouges la fixaient dans le miroir. Elle se figea, impressionné par le sang qu’elle y voyait. Ses yeux de feu ne reflétaient qu’une peur intense, et elle se mit à pleurer en silence. Il lui faisait peur. Si peur … Il la plaqua contre le lui avec force et tout en allant vers la porte, il lui glissa :
- Chut. Tu es en sécurité. Je te protège. On s’occupe de tout.
Il avait la même voix. Ses larmes redoublèrent. Elle se souvenait vaguement d’un second homme. Lui sans doute. L’homme d’action, l’homme dangereux. Celui qui était venu deux fois dans sa chambre, dont une pour en chasser Isaac. Avec lui, c’était tout son passé qui ressurgissait. Monsieur. Les abandons. La cave. Le noir. Les bars. L’enlèvement. Les chambres. Elle mit soudain sa main sur son bras, s’accrochant soudain à lui comme elle aurait pu le faire avec Monsieur. Très vite, il lui prit la main, passa son bras par-dessus le sien, glissa ses doigts entre les siens, et la serra brièvement avec … tendresse ?
Tout cela avait pris une minute. On toqua à la porte, et a même instant, il la fit sortir à l’étage, et ils dévalèrent les escaliers côte à côte avec un homme assez jeune, qu’il lui semblait avoir déjà vu quelque pat. Elle regarda en bas. Il y avait une montagne dans la porte, face à Isaac. Elle eut peur. Pour lui. Peur qu’on lui passe du mal. Ce n’était pas … Normal.
Le temps qu’elle soit au bas de l’escalier, trois femmes étaient sorties des toilettes. Elle reconnut Aurore, sa tante, et la légendaire métisse. Isaac était encerclé. Elle sentait l’air crépiter. L’homme la relâcha sa prise sur elle. Puis, à l’oreille, il lui chuchota :
- Belle … Va avec Aurore. Vite.
Il la lâcha, et elle resta figée un instant. Il lui parlait … Comme Monsieur … Il avait … Il y avait de la tendresse dans cette voix-là.
- Vite.
Cette voix s’était faite plus dure, plus coupante. Elle obéit, secouée, tremblante. Elle … Depuis combien de temps ne l’avait-on pas appelée comme cela exactement ? Elle rejoignit sa domestique sans un mot, alors que l’un des membres de son équipe de sauveurs prenait la parole. Elle ne savait plus que penser. Elle avait peur ...
Lorsqu’enfin elle se fut calmée elle décida de cuisiner pour lui, priant pour que l’odeur le fasse sortir. Elle sentait qu’elle partirait bientôt, et voulait le revoir, essayer de prendre son courage à deux mains et de lui parler, de lui demander ce qu’il voulait à Aurore et … il ne sortit évidemment pas. Elle laissa tel quel le plat qu’elle venait de faire. Elle n’avait guère faim de toute façon … La Reine remonta dans sa chambre-prison, afin de tenter de lire et de se reposer un peu.
Evidemment, absorbée, elle n’entendit ni ne vit entrer l’ombre qui lui plaqua sur la bouche un gant de cuir noir, l’empêchant de hurler de terreur. Elle fut forcée à se lever, soutenue par quelqu’un de plus grand qu’elle et de plus fort, ce qui n’était pas bien compliqué. Se retrouvant face au miroir, elle vit le fantôme, et pâlit. Il mit un doigt sur sa bouche alors qu’elle tentait de bouger, et ses yeux rouges la fixaient dans le miroir. Elle se figea, impressionné par le sang qu’elle y voyait. Ses yeux de feu ne reflétaient qu’une peur intense, et elle se mit à pleurer en silence. Il lui faisait peur. Si peur … Il la plaqua contre le lui avec force et tout en allant vers la porte, il lui glissa :
- Chut. Tu es en sécurité. Je te protège. On s’occupe de tout.
Il avait la même voix. Ses larmes redoublèrent. Elle se souvenait vaguement d’un second homme. Lui sans doute. L’homme d’action, l’homme dangereux. Celui qui était venu deux fois dans sa chambre, dont une pour en chasser Isaac. Avec lui, c’était tout son passé qui ressurgissait. Monsieur. Les abandons. La cave. Le noir. Les bars. L’enlèvement. Les chambres. Elle mit soudain sa main sur son bras, s’accrochant soudain à lui comme elle aurait pu le faire avec Monsieur. Très vite, il lui prit la main, passa son bras par-dessus le sien, glissa ses doigts entre les siens, et la serra brièvement avec … tendresse ?
Tout cela avait pris une minute. On toqua à la porte, et a même instant, il la fit sortir à l’étage, et ils dévalèrent les escaliers côte à côte avec un homme assez jeune, qu’il lui semblait avoir déjà vu quelque pat. Elle regarda en bas. Il y avait une montagne dans la porte, face à Isaac. Elle eut peur. Pour lui. Peur qu’on lui passe du mal. Ce n’était pas … Normal.
Le temps qu’elle soit au bas de l’escalier, trois femmes étaient sorties des toilettes. Elle reconnut Aurore, sa tante, et la légendaire métisse. Isaac était encerclé. Elle sentait l’air crépiter. L’homme la relâcha sa prise sur elle. Puis, à l’oreille, il lui chuchota :
- Belle … Va avec Aurore. Vite.
Il la lâcha, et elle resta figée un instant. Il lui parlait … Comme Monsieur … Il avait … Il y avait de la tendresse dans cette voix-là.
- Vite.
Cette voix s’était faite plus dure, plus coupante. Elle obéit, secouée, tremblante. Elle … Depuis combien de temps ne l’avait-on pas appelée comme cela exactement ? Elle rejoignit sa domestique sans un mot, alors que l’un des membres de son équipe de sauveurs prenait la parole. Elle ne savait plus que penser. Elle avait peur ...
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Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Beldura Glow
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