- Beldura GlowMinosien.ne
- Messages : 598
Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
[Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 19 Sep 2014 - 12:23
Le ciel plombé pesait, menaçant, sur les plaines Eneides, noires de tout le peuple d’Elysion venu aux gigantesques funérailles organisées ce 19 Gadien en l’honneur des hommes morts lors de cette guerre absurde, terminée la veille, par la mort de Deus Wise, dirigeant de Rhadamanthe. Mort dont le corps avait, d’ailleurs, mystérieusement disparu, emporté dit-on par une harpie hurlante la veille, peu après le départ de la horde de morts-vivants. On n’avait retrouvé que son bras, avec encore l’épée à la main, dans un immonde tas de cadavres. C’était donc ce bras qui aujourd’hui allait être mis en terre à côté de milliers d’autres personnes, dont parfois, il ne restait rien d’autre que la mémoire, puisque leurs corps avaient été brûlés pour éviter la propagation de maladies. Le Nord des Plaines Enéides était devenu un immense champ de bataille dévasté, qui allait des portes d’Hypnos jusqu’à la forêt du Pendu, s’étendant jusqu’à la mer. Des arbres stylisés couvraient la plaine. C’était immense, énorme, incroyablement beau et lugubre à la fois. Il y avait une personne à côté de chaque trou vide, avec une grande boite à taille humaine, contenant soit un corps, soit un bout de corps, soit des cendres, soit rien d’autre que de l’air. Il y aurait un coup de gong, et les cercueils seraient tous ensemble plongés dans leur trou, qui seraient refermés en même temps. Pour l’instant des milers se personnes étaient massées près des tombes de leurs proches, toutes orientées vers la mer et l’Archipel.
Beldura Glow sentit sa gorge se nouer. Accompagnée des deux souverains d’Eaque, et d’un conseiller proche de feu Deus Wiseman, elle était le plus proche possible de la mer, supervisant les évènements de son regard royal. Tous étaient partis d’Hypnos quelques heures auparavant en une longue marche noire et silencieuse, longue colonne de fourmis tristes. Plusieurs fois, elle avait eu des mots de soutien envers les familles des morts qui s’étaient approchées d’elle, mais elle n’y était pas.
Elle avait été libérée le 30 Zabulonien, mais son enlèvement avait laissé de fortes séquelles. Elle était surprotégée, toujours entourée de gardes, toujours surveillée. Elle n’avait plus une minute à elle. Son peuple la veillait au grain, elle avait beaucoup plus de visites et de cadeaux. Son gouvernement s‘était rendu compte lors de son absence qu’ils avaient besoin d’elle et ils ne la lâchaient pas, sans pour autant être bien plus efficaces. Certes, depuis la déclaration de guerre, la situation avait bien évolué sur Minos. L’auto-suffisance était proche. Il y avait bien d’écoles et de villages. La sécurité était plus grande, et elle savait que ses agents secrets étaient de mieux en mieux formés. Pourtant, ils n’étaient toujours pas au niveau qu’elle souhaitait.
Mais, pire encore que ces regards permanents, pire encore que cette surveillance, cette surprotection, il y avait ces suggestions depuis deux mois. Comme si son absence, sa disparition, leur avait fait prendre conscience du caractère humain et donc essentiellement éphémère de leur Reine. Depuis quelques temps, on lui faisait de nombreuses allusions à un sujet qui l’horrifiait : le mariage. S’imaginer se marier, vivre constamment avec un homme l’horrifiait complètement. Surtout avec un homme dont elle n’était pas amoureuse. On lui avait présenté un incroyable nombre d’aristocrates, de généraux, d’hommes de loi, de notables, tous plus gentils ou plus fat les uns de les autres. Elle ne voulait d’aucun. On voulait d’elle un mariage, et surtout un héritier officiel. Quelqu’un qui, à sa suite, pourrait prendre le pouvoir, puisqu’elle refusait que soit de nouveau nommé quelqu’un comme elle l’avait été. Or, elle, elle savait comment on faisait les enfants. Et cette perspective la pétrifiait. Non, elle ne se sentait pas capable de faire une telle chose avec un homme. Elle en avait bien trop peur.
Mais autre chose la tourmentait. Depuis son enlèvement, elle avait pris conscience que le rôle de Reine ne la rendait pas heureuse. Non pas qu’elle ait été heureuse chez Isaac Eksezkiel, non. Elle avait peur de lui, qui était toujours présent. Elle vivait dans une ambiance de menace. Mais parfois, il avait été presque bon pour elle, en tous cas assez peu agressif, et il l’avait même laissée tranquille. Et lors de ces instants où rien d’autre ne la préoccupait que le prochain mot qu’elle lirait, ou que la qualité du plat qu’elle faisait, elle se sentait bien mieux que dans ce rôle qui ne lui convenait pas, qui l’enfermait dans une cage dorée, dans un lieu où elle se sentait perdue. Elle avait honte de raisonner ainsi, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Au début, elle ne s’en était pas rendu compte, trop heureuse de quitter la menace. Mais peu à peu, au fur et à mesure qu’elle prenait conscience du poids sur ses frêles épaules, des regards pesant sur elle, cette pensée s’était imposée à elle. Depuis une semaine, elle avait même rouvert la fameuse fenêtre de sa chambre, toujours surveillée pourtant, prétextant souffrir d’étourdissements dans cette chambre toujours fermée. Elle ne comprenait pas pourquoi elle faisait cela. C’était ridicule. Elle avait peur de lui, il n’avait pas été bon avec elle, elle le savait. Pourtant, dans une certaine mesure, il était actuellement le seul à pouvoir lui offrir une autre vie que la sienne, puisqu’elle-même était incapable de se défaire de ces liens pleins de pierres précieuses.
Ainsi, depuis sa libération, la Reine n’était pas si heureuse. Pas si joyeuse. Mais on ne s’en rendait pas compte et tant mieux. Et son air triste allait à la perfection avec les tristes circonstances de cette journée. Vêtue d’une sobre robe noire et anthracite brodée de fils d’argent et de tourmaline. La robe soulignait sa finesse et lui donnait une apparence encore plus fragile. La longue jupe touchait le sol, et le bas état plus foncé, imbibé d’eau, de boue, et peut-être de sang. Ses longs cheveux roux étaient noués en un chignon très simple, et on lui avait mis un chapeau noir à voilette de tulle. Elle gardait jointes ses mains couvertes de gants noirs, et sa tête était un peu baissée. Le vent de la mer faisait danser le tissu.
Soudain le gong retentit. Elle sursauta. Un chant funèbre fut entonné par la foule. Ca montait, ça luttait, ça saisissait, ça tirait, ça brûlait, ça jaillissait. Des milliers de voix ensemble montaient pour honorer les morts. Tout en frissonnant, Beldura Glow suivit le mouvement, regardant soudain le ciel et pensant à Monsieur, à ses parents, ses frères, ses sœurs, à Sorga et au tueur aux yeux de sang, à Aurore et à Isaac. Une larme coula, vite absorbée par le luxueux tissu. Les longs cercueils étaient en terre, et les tombeaux étaient en train d’être refermés. Ses mains se serrèrent l’une et l’autre. Les autres souverains chantaient comme elle, et leurs voix se mêlaient à celles de la foule tout autour. Bien sûr, certains étaient absents, mais nombreux étaient ceux venus honorer la mémoire de tous ces morts, ainsi que des morts passés. Peut-être, se dit-elle, croiserait-elle un visage connu ici même. Les tombes furent bouchées, et les chants s’arrêtèrent dans un dramatique decrescendo.
Beldura baissa de nouveau la tête. Pas de discours ici. Elle devrait en faire un ce soir, et cette perspective ne la ravissait pas. Elle resta statique un instant, puis, comme de nombreuses personnes, alla au milieu des tombes, arbres stylisés et gravés, alors la brume s’évaporait peu à peu, et que le temps devenait plus humide encore. La pluie ne tarderait pas.
Beldura Glow sentit sa gorge se nouer. Accompagnée des deux souverains d’Eaque, et d’un conseiller proche de feu Deus Wiseman, elle était le plus proche possible de la mer, supervisant les évènements de son regard royal. Tous étaient partis d’Hypnos quelques heures auparavant en une longue marche noire et silencieuse, longue colonne de fourmis tristes. Plusieurs fois, elle avait eu des mots de soutien envers les familles des morts qui s’étaient approchées d’elle, mais elle n’y était pas.
Elle avait été libérée le 30 Zabulonien, mais son enlèvement avait laissé de fortes séquelles. Elle était surprotégée, toujours entourée de gardes, toujours surveillée. Elle n’avait plus une minute à elle. Son peuple la veillait au grain, elle avait beaucoup plus de visites et de cadeaux. Son gouvernement s‘était rendu compte lors de son absence qu’ils avaient besoin d’elle et ils ne la lâchaient pas, sans pour autant être bien plus efficaces. Certes, depuis la déclaration de guerre, la situation avait bien évolué sur Minos. L’auto-suffisance était proche. Il y avait bien d’écoles et de villages. La sécurité était plus grande, et elle savait que ses agents secrets étaient de mieux en mieux formés. Pourtant, ils n’étaient toujours pas au niveau qu’elle souhaitait.
Mais, pire encore que ces regards permanents, pire encore que cette surveillance, cette surprotection, il y avait ces suggestions depuis deux mois. Comme si son absence, sa disparition, leur avait fait prendre conscience du caractère humain et donc essentiellement éphémère de leur Reine. Depuis quelques temps, on lui faisait de nombreuses allusions à un sujet qui l’horrifiait : le mariage. S’imaginer se marier, vivre constamment avec un homme l’horrifiait complètement. Surtout avec un homme dont elle n’était pas amoureuse. On lui avait présenté un incroyable nombre d’aristocrates, de généraux, d’hommes de loi, de notables, tous plus gentils ou plus fat les uns de les autres. Elle ne voulait d’aucun. On voulait d’elle un mariage, et surtout un héritier officiel. Quelqu’un qui, à sa suite, pourrait prendre le pouvoir, puisqu’elle refusait que soit de nouveau nommé quelqu’un comme elle l’avait été. Or, elle, elle savait comment on faisait les enfants. Et cette perspective la pétrifiait. Non, elle ne se sentait pas capable de faire une telle chose avec un homme. Elle en avait bien trop peur.
Mais autre chose la tourmentait. Depuis son enlèvement, elle avait pris conscience que le rôle de Reine ne la rendait pas heureuse. Non pas qu’elle ait été heureuse chez Isaac Eksezkiel, non. Elle avait peur de lui, qui était toujours présent. Elle vivait dans une ambiance de menace. Mais parfois, il avait été presque bon pour elle, en tous cas assez peu agressif, et il l’avait même laissée tranquille. Et lors de ces instants où rien d’autre ne la préoccupait que le prochain mot qu’elle lirait, ou que la qualité du plat qu’elle faisait, elle se sentait bien mieux que dans ce rôle qui ne lui convenait pas, qui l’enfermait dans une cage dorée, dans un lieu où elle se sentait perdue. Elle avait honte de raisonner ainsi, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Au début, elle ne s’en était pas rendu compte, trop heureuse de quitter la menace. Mais peu à peu, au fur et à mesure qu’elle prenait conscience du poids sur ses frêles épaules, des regards pesant sur elle, cette pensée s’était imposée à elle. Depuis une semaine, elle avait même rouvert la fameuse fenêtre de sa chambre, toujours surveillée pourtant, prétextant souffrir d’étourdissements dans cette chambre toujours fermée. Elle ne comprenait pas pourquoi elle faisait cela. C’était ridicule. Elle avait peur de lui, il n’avait pas été bon avec elle, elle le savait. Pourtant, dans une certaine mesure, il était actuellement le seul à pouvoir lui offrir une autre vie que la sienne, puisqu’elle-même était incapable de se défaire de ces liens pleins de pierres précieuses.
Ainsi, depuis sa libération, la Reine n’était pas si heureuse. Pas si joyeuse. Mais on ne s’en rendait pas compte et tant mieux. Et son air triste allait à la perfection avec les tristes circonstances de cette journée. Vêtue d’une sobre robe noire et anthracite brodée de fils d’argent et de tourmaline. La robe soulignait sa finesse et lui donnait une apparence encore plus fragile. La longue jupe touchait le sol, et le bas état plus foncé, imbibé d’eau, de boue, et peut-être de sang. Ses longs cheveux roux étaient noués en un chignon très simple, et on lui avait mis un chapeau noir à voilette de tulle. Elle gardait jointes ses mains couvertes de gants noirs, et sa tête était un peu baissée. Le vent de la mer faisait danser le tissu.
Soudain le gong retentit. Elle sursauta. Un chant funèbre fut entonné par la foule. Ca montait, ça luttait, ça saisissait, ça tirait, ça brûlait, ça jaillissait. Des milliers de voix ensemble montaient pour honorer les morts. Tout en frissonnant, Beldura Glow suivit le mouvement, regardant soudain le ciel et pensant à Monsieur, à ses parents, ses frères, ses sœurs, à Sorga et au tueur aux yeux de sang, à Aurore et à Isaac. Une larme coula, vite absorbée par le luxueux tissu. Les longs cercueils étaient en terre, et les tombeaux étaient en train d’être refermés. Ses mains se serrèrent l’une et l’autre. Les autres souverains chantaient comme elle, et leurs voix se mêlaient à celles de la foule tout autour. Bien sûr, certains étaient absents, mais nombreux étaient ceux venus honorer la mémoire de tous ces morts, ainsi que des morts passés. Peut-être, se dit-elle, croiserait-elle un visage connu ici même. Les tombes furent bouchées, et les chants s’arrêtèrent dans un dramatique decrescendo.
Beldura baissa de nouveau la tête. Pas de discours ici. Elle devrait en faire un ce soir, et cette perspective ne la ravissait pas. Elle resta statique un instant, puis, comme de nombreuses personnes, alla au milieu des tombes, arbres stylisés et gravés, alors la brume s’évaporait peu à peu, et que le temps devenait plus humide encore. La pluie ne tarderait pas.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
- InvitéInvité
Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 19 Sep 2014 - 21:19
Deux mois et demi. Voilà combien de temps s'était écoulé depuis que la sublime bande de bras cassés Minosienne était venue forcer la porte d'Isaac Eksezkiel pour sauver la Reine Beldura. Jamais l'Arma n'aurait admis que son retour à la vie « normale » l'avait contrarié. Et pourtant...Il se sentait seul. Personne n'était là quand il rentrait dans sa petite maison, beaucoup trop calme. Le parfum féminin et délicat que la jeune femme avait laissé flotter entre ces murs avait fini par s'estomper et disparaître. Bien qu'il le niait fermement, son absence le marquait. Il avait peu à peu replonger dans l'ennui. Il passait quasiment tout son temps avec sa griffe à découvert, ne supportant plus la douleur. Il pensait sérieusement à s'autopsier la main, pour voir ce qui n'allait pas et régler le problème. Les songeurs, cette bande d'incapables, n'avaient pas su lui dire quel était le problème. Peu lui importait, il pouvait se débrouiller seul. Ou du moins, il tentait de s'en persuader. Il avait déjà songé à enlever de nouveau Beldura. Sauf que ce n'était pas possible. Ses informateurs lui avaient transmis la surprotection dont bénéficiait la jeune femme. Et le prix de sa tête avait doublé voire même triplé. Quelle ironie que le continent le plus pacifiste d'Elysion lui soit interdit.
Elle ne lui manquait pas. Il s'en persuadait tous les soirs alors qu'il perdait sa dignité dans les bars, en participant à des bagarres d'ivrognes ou en se perdant dans la moiteur lugubre des maisons closes. Elle ne lui manquait pas quand il frappait avec violence ces visages qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam jusqu'à en faire saigner ses métacarpes. Elle ne lui manquait pas quand il doublait sa consommation quotidienne de cigarettes pour s'occuper l'esprit et quand il buvait plus qu'un tavernier un jour de fête du Couronnement. Elle ne lui manquait pas quand il trouvait d'une fadeur exaspérante toutes ces filles qui le dévoraient des yeux sans une once de crainte. Non, elle ne lui manquait pas. Parce qu'il était Isaac Eksezkiel. Parce qu'il était au dessus de ces considérations sentimentales réservées aux faibles et aux lâches.
Et elle avait fini par rouvrir sa fenêtre. Il avait fait mine de n'en avoir rien à faire quand son informateur avait lâché la nouvelle. Mais intérieurement, il bouillait. C'était comme une invitation. Comme si elle n'avait pas retenu la leçon ! N'avait-elle pas versé assez de larmes ici ? Elle aurait bien mérité une autre visite nocturne. Mais il ne pouvait pas prendre le risque. Il tenait trop à sa tête. Alors il avait entendu calmement qu'une occasion se présente. Une occasion de retourner lui offrir quelques frayeurs. Sa patience avait fini par payer. La mort de Deus Wiseman la veille de la fête de la paix tombait à pic. Pour une fois qu'il servait à quelque chose celui-là.
Se rendre sur Eaque avait été un jeu d'enfant. Personne, à part une certaine Darah aigrie, ne l'y connaissait. Il se méfiait juste de la garde royale de Minos. Alors il avait rajouté par dessus son habituel manteau, un capuchon noir qui lui permettait de dissimuler son visage et ses longs cheveux. Et, s'il ne pouvait rien pour sa grande taille, il avait quand même réussi à se fondre dans la procession, en se contentant de baisser la tête et de croiser ses main, mains qui affichaient encore les vestiges de ses nombreuses bagarres. En ce jour, les gens venaient rendre un dernier hommage à leurs morts. Lui, il venait rendre visite à une vivante. Une vivante, dont la tenue noire rendait encore plus fragile et qui avait un air si mélancolique. Ce qui est logique, au vu des circonstances.
Il avait souri en la voyant sursauter lorsque le gong retentit. Et il avait continué à attendre patiemment une opportunité. Il n'avait guère fait attention à la cérémonie. Il s'en fichait. Les chants commencèrent et semblèrent durer une éternité tandis que l'on rebouchait les tombes. « Dépêchez vous de les enterrer, vos morts imbéciles » pensait le revenu alors qu'il fixait le visage de la jeune Reine. Quand les chants s’arrêtèrent enfin, il guetta sa réaction comme un carnivore guette sa proie. Elle ne bougea pas tout de suite. Et puis, elle fit comme la majorité des gens endeuillés. Elle marcha d'un pas lent entre les tombes. Isaac se força à garder un pas calme. Il ne fallait pas qu'il ait l'air trop pressé. Il était entouré de gardes. Tel un serpent, il se glissa entre les tombes, la tête toujours baissée. Il marchait derrière elle. Ses jambes étant plus grandes, il savait qu'il allait la rattraper. Il contempla un instant sa nuque blanche, qu'il aurait pu briser d'une seule main. Encore quelques pas et il était tout proche d'elle. Il jubilait. Il jeta un coup d’œil autour de lui. Personne ne regardait. Il posa alors ses mains sur les frêles épaules, d'une façon étonnamment délicate. Il se pencha ensuite, pour rapprocher sa bouche de l'oreille royale.
« Il n'est pas très prudent, quand on est une jeune reine fraîchement évadée, de laisser sa fenêtre ouverte la nuit, vous ne croyez pas ? »
Sa voix était un murmure mais on pouvait presque l'entendre sourire grâce à son ton.
Elle ne lui manquait pas. Il s'en persuadait tous les soirs alors qu'il perdait sa dignité dans les bars, en participant à des bagarres d'ivrognes ou en se perdant dans la moiteur lugubre des maisons closes. Elle ne lui manquait pas quand il frappait avec violence ces visages qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam jusqu'à en faire saigner ses métacarpes. Elle ne lui manquait pas quand il doublait sa consommation quotidienne de cigarettes pour s'occuper l'esprit et quand il buvait plus qu'un tavernier un jour de fête du Couronnement. Elle ne lui manquait pas quand il trouvait d'une fadeur exaspérante toutes ces filles qui le dévoraient des yeux sans une once de crainte. Non, elle ne lui manquait pas. Parce qu'il était Isaac Eksezkiel. Parce qu'il était au dessus de ces considérations sentimentales réservées aux faibles et aux lâches.
Et elle avait fini par rouvrir sa fenêtre. Il avait fait mine de n'en avoir rien à faire quand son informateur avait lâché la nouvelle. Mais intérieurement, il bouillait. C'était comme une invitation. Comme si elle n'avait pas retenu la leçon ! N'avait-elle pas versé assez de larmes ici ? Elle aurait bien mérité une autre visite nocturne. Mais il ne pouvait pas prendre le risque. Il tenait trop à sa tête. Alors il avait entendu calmement qu'une occasion se présente. Une occasion de retourner lui offrir quelques frayeurs. Sa patience avait fini par payer. La mort de Deus Wiseman la veille de la fête de la paix tombait à pic. Pour une fois qu'il servait à quelque chose celui-là.
Se rendre sur Eaque avait été un jeu d'enfant. Personne, à part une certaine Darah aigrie, ne l'y connaissait. Il se méfiait juste de la garde royale de Minos. Alors il avait rajouté par dessus son habituel manteau, un capuchon noir qui lui permettait de dissimuler son visage et ses longs cheveux. Et, s'il ne pouvait rien pour sa grande taille, il avait quand même réussi à se fondre dans la procession, en se contentant de baisser la tête et de croiser ses main, mains qui affichaient encore les vestiges de ses nombreuses bagarres. En ce jour, les gens venaient rendre un dernier hommage à leurs morts. Lui, il venait rendre visite à une vivante. Une vivante, dont la tenue noire rendait encore plus fragile et qui avait un air si mélancolique. Ce qui est logique, au vu des circonstances.
Il avait souri en la voyant sursauter lorsque le gong retentit. Et il avait continué à attendre patiemment une opportunité. Il n'avait guère fait attention à la cérémonie. Il s'en fichait. Les chants commencèrent et semblèrent durer une éternité tandis que l'on rebouchait les tombes. « Dépêchez vous de les enterrer, vos morts imbéciles » pensait le revenu alors qu'il fixait le visage de la jeune Reine. Quand les chants s’arrêtèrent enfin, il guetta sa réaction comme un carnivore guette sa proie. Elle ne bougea pas tout de suite. Et puis, elle fit comme la majorité des gens endeuillés. Elle marcha d'un pas lent entre les tombes. Isaac se força à garder un pas calme. Il ne fallait pas qu'il ait l'air trop pressé. Il était entouré de gardes. Tel un serpent, il se glissa entre les tombes, la tête toujours baissée. Il marchait derrière elle. Ses jambes étant plus grandes, il savait qu'il allait la rattraper. Il contempla un instant sa nuque blanche, qu'il aurait pu briser d'une seule main. Encore quelques pas et il était tout proche d'elle. Il jubilait. Il jeta un coup d’œil autour de lui. Personne ne regardait. Il posa alors ses mains sur les frêles épaules, d'une façon étonnamment délicate. Il se pencha ensuite, pour rapprocher sa bouche de l'oreille royale.
« Il n'est pas très prudent, quand on est une jeune reine fraîchement évadée, de laisser sa fenêtre ouverte la nuit, vous ne croyez pas ? »
Sa voix était un murmure mais on pouvait presque l'entendre sourire grâce à son ton.
- Beldura GlowMinosien.ne
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Age : 31
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Votre personnage et ses relations
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Lieu de vie: Palais de Minos
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Niveau de richesse: 9
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Sam 20 Sep 2014 - 20:33
Elle avait une drôle de sensation, comme si derrière elle, il y avait … quelqu’un. Mais elle ne s’en soucia pas. A vrai dire, ils étaient si nombreux dans le cimetière tout neuf que le fait qu’il y avait quelqu’un derrière elle ne serait que pure banalité. Puis soudain, des mains se posèrent sur ses épaules. Longues mains fines. Odeur d’homme. Avant qu’il ne parle, elle savait que c’était lui.
Une autre aurait hurlé, se serait défendue, aurait appelé à l’aide, l’aurait signalé à la garde. Une autre aurait vendu sa tête, pour se débarrasser de lui, définitivement.
Pas elle. Elle, elle était si soulagée de voir s’ouvrir à nouveau la porte d’une échappée qu’elle en aurait pleuré. Elle, elle lui aurait demandé de l’emmener. Elle, elle ne pensait qu’au danger qu’il courrait, aux risques qu’il prenait, et ne voulait que le conserver vivant. Le revoir, lui laisser la possibilité de l‘enlever à nouveau, de la faire changer de vie, tout en la laissant passive, encore.
Mais elle ne fit rien, tressaillit juste. Puis il parla. Murmure à son oreille. Son souffle l’effleurait, elle l’imaginait sourire en disant ses mots. Elle ferma les yeux, et malgré ses paupières closes, des larmes s’échappèrent. Il allait les interpréter comme des larmes de peur. C’était du soulagement, de la joie. Un peu de peur, aussi, bien sûr, mais plus que. Il savait. Il avait vu, peut-être, ou on lui avait dit. Peu importait les moyens, il savait. Il savait qu’elle lui permettait de revenir, et il avait compris.
Evidemment, une autre aurait pu lui dire « Il n'est pas très prudent, quand on est un homme recherché dont la tête est à un prix exorbitant, de revenir voir sa victime très surveillée en plein jour, vous ne croyez pas ? ». Elle resta muette. Les coins de sa bouche se relevèrent juste un peu, alors qu’il y avait des larmes qui coulaient toujours. Elle continua à avancer, pour ne pas attirer l’attention. Si elle s’arrêtait trop, on le remarquerait ? Et surtout, si un homme restait trop longtemps avec elle, on le remarquerait. En particulier quelqu’un de si grand. On voulait tellement la marier … On penserait à un prétendant. La rumeur partirait. Qui, moins que lui, pourrait être un de ses prétendants, hein ? Puis, peut-être, on penserait à lui, et doucement, on se rapprocherait, et on finirait par le prendre.
Et ça, elle s’y refusait.
Tête baissée, elle ne s’était pas retournée afin de voir son long visage, ses yeux de miel qui l’effrayaient tant. Son cœur battait plus vite, et ses jambes tremblaient un peu. L’adrénaline faisait tourner plus vite son cerveau.
- En effet.
Elle murmurait également. L’herbe était portée disparue sur ce terrain plein de boue, dévasté, où il y avait encore du sang. Elle ne voyait que cela. Et le bout de sa jupe, et de ses souliers noirs vernis. Pas lui, non pas lui. Surtout pas lui.
Une autre aurait hurlé, se serait défendue, aurait appelé à l’aide, l’aurait signalé à la garde. Une autre aurait vendu sa tête, pour se débarrasser de lui, définitivement.
Pas elle. Elle, elle était si soulagée de voir s’ouvrir à nouveau la porte d’une échappée qu’elle en aurait pleuré. Elle, elle lui aurait demandé de l’emmener. Elle, elle ne pensait qu’au danger qu’il courrait, aux risques qu’il prenait, et ne voulait que le conserver vivant. Le revoir, lui laisser la possibilité de l‘enlever à nouveau, de la faire changer de vie, tout en la laissant passive, encore.
Mais elle ne fit rien, tressaillit juste. Puis il parla. Murmure à son oreille. Son souffle l’effleurait, elle l’imaginait sourire en disant ses mots. Elle ferma les yeux, et malgré ses paupières closes, des larmes s’échappèrent. Il allait les interpréter comme des larmes de peur. C’était du soulagement, de la joie. Un peu de peur, aussi, bien sûr, mais plus que. Il savait. Il avait vu, peut-être, ou on lui avait dit. Peu importait les moyens, il savait. Il savait qu’elle lui permettait de revenir, et il avait compris.
Evidemment, une autre aurait pu lui dire « Il n'est pas très prudent, quand on est un homme recherché dont la tête est à un prix exorbitant, de revenir voir sa victime très surveillée en plein jour, vous ne croyez pas ? ». Elle resta muette. Les coins de sa bouche se relevèrent juste un peu, alors qu’il y avait des larmes qui coulaient toujours. Elle continua à avancer, pour ne pas attirer l’attention. Si elle s’arrêtait trop, on le remarquerait ? Et surtout, si un homme restait trop longtemps avec elle, on le remarquerait. En particulier quelqu’un de si grand. On voulait tellement la marier … On penserait à un prétendant. La rumeur partirait. Qui, moins que lui, pourrait être un de ses prétendants, hein ? Puis, peut-être, on penserait à lui, et doucement, on se rapprocherait, et on finirait par le prendre.
Et ça, elle s’y refusait.
Tête baissée, elle ne s’était pas retournée afin de voir son long visage, ses yeux de miel qui l’effrayaient tant. Son cœur battait plus vite, et ses jambes tremblaient un peu. L’adrénaline faisait tourner plus vite son cerveau.
- En effet.
Elle murmurait également. L’herbe était portée disparue sur ce terrain plein de boue, dévasté, où il y avait encore du sang. Elle ne voyait que cela. Et le bout de sa jupe, et de ses souliers noirs vernis. Pas lui, non pas lui. Surtout pas lui.
_________________
Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
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Beldura Glow
- SorgaElysionien.ne
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 21 Sep 2014 - 0:51
Sorga bouillait de rage.
Le gong venait de retentir, suivi par les hymnes funèbres. Au loin, entre les têtes des soldats eaquiens qui le maintenaient à l'écart de la cérémonie, il vit la Reine s'avancer au milieu des tombes et de la foule, pour finalement disparaître dans le flot de silhouettes habillées de noir. L'homme-lézard en armure se mit à faire les cent pas, sa queue battant nerveusement, ses poings s'ouvrant et se fermant continuellement.
Les gardes ne bronchèrent pas devant son mouvement d'humeur.
Depuis le sauvetage de la Reine, il n'avait cessé de travailler à sa sécurité, pour que ce genre de choses ne se reproduise plus. Il veillait chaque jour, chaque nuit à ses côtés ou aux portes des endroits où elle était, sans relâche, attentif à la moindre faille dans la sécurité du palais.
Il ne quittait jamais son armure, ni sa hache, et rares étaient ceux à reconnaître dans celui qu'ils appelaient "le chevalier noir" l'homme-lézard qui autrefois occupait le même poste.
Un observateur extérieur dirait qu'il devenait maniaque, excessif même dans son désir de protéger la Reine, mais il avait une motivation très simple : il se sentait coupable de ne pas avoir su empêcher l'enlèvement, d'avoir été absent le jour où Beldura s'était faite enlever. La retrouver n'avait qu'en partie effacé la culpabilité, et il travaillait sans relâche pour qu'elle puisse retrouver la sérénité...
Mais sans s'en rendre compte, il passait tellement de temps à observer ce qui se passait autour de la Reine pour prévenir un éventuel danger qu'il ne la voyait presque plus, elle. Leurs échanges s'étaient réduits au strict minimum...
Et maintenant, un officier d'Eaque l'avait empêché de rejoindre la Reine pour la cérémonie avec tout une compagnie de soldats, arguant que :
"la présence d'un guerrier portant une hache comme celui ayant tué feu le Roi Deus Wise au milieu d'une foule de familles dont beaucoup sont de Rhadamanthe peut être mal pris. Ne risquons pas de mouvements de colère vengeresse de la foule qui croirait voir en vous le meurtrier de leur ancien Roi et/ou de leurs proches."
Et Sorga ne pouvait que la chercher du regard, en bouillant intérieurement.
Bien sûr, il savait que de nombreux soldats d'élite de Minos et d'Eaque veillaient au bon déroulement de la cérémonie, mais ce n'était pas lui qui veillait sur la Reine.
Ce qu'il n'appréciait pas.
Le gong venait de retentir, suivi par les hymnes funèbres. Au loin, entre les têtes des soldats eaquiens qui le maintenaient à l'écart de la cérémonie, il vit la Reine s'avancer au milieu des tombes et de la foule, pour finalement disparaître dans le flot de silhouettes habillées de noir. L'homme-lézard en armure se mit à faire les cent pas, sa queue battant nerveusement, ses poings s'ouvrant et se fermant continuellement.
Les gardes ne bronchèrent pas devant son mouvement d'humeur.
Depuis le sauvetage de la Reine, il n'avait cessé de travailler à sa sécurité, pour que ce genre de choses ne se reproduise plus. Il veillait chaque jour, chaque nuit à ses côtés ou aux portes des endroits où elle était, sans relâche, attentif à la moindre faille dans la sécurité du palais.
Il ne quittait jamais son armure, ni sa hache, et rares étaient ceux à reconnaître dans celui qu'ils appelaient "le chevalier noir" l'homme-lézard qui autrefois occupait le même poste.
Un observateur extérieur dirait qu'il devenait maniaque, excessif même dans son désir de protéger la Reine, mais il avait une motivation très simple : il se sentait coupable de ne pas avoir su empêcher l'enlèvement, d'avoir été absent le jour où Beldura s'était faite enlever. La retrouver n'avait qu'en partie effacé la culpabilité, et il travaillait sans relâche pour qu'elle puisse retrouver la sérénité...
Mais sans s'en rendre compte, il passait tellement de temps à observer ce qui se passait autour de la Reine pour prévenir un éventuel danger qu'il ne la voyait presque plus, elle. Leurs échanges s'étaient réduits au strict minimum...
Et maintenant, un officier d'Eaque l'avait empêché de rejoindre la Reine pour la cérémonie avec tout une compagnie de soldats, arguant que :
"la présence d'un guerrier portant une hache comme celui ayant tué feu le Roi Deus Wise au milieu d'une foule de familles dont beaucoup sont de Rhadamanthe peut être mal pris. Ne risquons pas de mouvements de colère vengeresse de la foule qui croirait voir en vous le meurtrier de leur ancien Roi et/ou de leurs proches."
Et Sorga ne pouvait que la chercher du regard, en bouillant intérieurement.
Bien sûr, il savait que de nombreux soldats d'élite de Minos et d'Eaque veillaient au bon déroulement de la cérémonie, mais ce n'était pas lui qui veillait sur la Reine.
Ce qu'il n'appréciait pas.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 21 Sep 2014 - 13:02
Il vit des larmes. Il était habitué donc il ne fit pas de commentaires. Elle avait peur ? Peut-être. Mais sa fenêtre ouverte était un appel. La jeune Reine continua d'avancer et il la suivit calmement. Ses mains descendirent le long des bras tout aussi frêles que les épaules. Il ne fallait pas qu'on le remarque. Sa grande taille le rendait repérable et la demoiselle avec qui il conversait était surveillée comme l'un des biens les plus précieux de ce monde. Il sentait déjà des regards sur eux. Il ne devait pas perdre de temps. Et s'il l'emmenait avec lui ? Non, il ne pouvait pas. Enfin si, il pouvait mais il ne le ferait pas. Même s'il en mourrait d'envie, sans mauvais jeu de mots. Il vivait le départ de la jeune femme comme un échec personnel. Il aurait voulu encore la garder avec lui. La ramener quand il l'avait décidé. Peut-être jamais. Mais son plan avait été avorté. Par une bande d'imbéciles. Quand il avait su qu'il pouvait avoir de nouveau accès à sa chambre, il avait du se retenir de ne pas aller l'enlever dans l'heure qui suivait. Mais il ne l'avait pas fait, car son instinct de survie lui avait intimé de ne pas le faire. Cette fois-ci encore, il luttait pour ne pas l'emmener avec lui, parce que son instinct le lui commandait. Et il écoutait toujours son instinct. C'est ce qui lui avait valu de ne jamais se faire tuer en combat...Même si cela ne lui avait pas évité un assassinat.
Il jeta un regard autour de lui. Et c'est là qu'il le vit. L'armure noire imposante. La hache. Ce lézard. Ce foutu lézard à qui il aurait du arracher les viscères tant qu'il en avait l'occasion. Ce semblant d'humanoïde qui avait osé venir chez lui pour une soi-disante mission de sauvetage. Pour qui se prenait-il, cet incapable? Mais "justice" était rendue. Au final, c'était lui qui était loin de la Reine et l'Arma qui était juste à ses côtes.
« Je n'ai guère de temps avant que votre lézard de garde ne vienne me sauter à la gorge. »
Il continuait de parler à voix basse. Certaines personnes commençaient à les regarder. Rien d'inquiétant pour l'instant. Mais cela ne durerait pas. Les gardes finiraient par avoir des soupçons. Le lézard allait bondir à la moindre occasion. Mais ils n'étaient pas sur Minos et si Isaac ne se montrait pas hostile envers la Reine, les gardes n'avaient aucune raison légitime de l'arrêter.
« Je ne suis pas là pour vous emmener avec moi. En revanche, j'aimerais bien comprendre pourquoi vous seriez prête à prendre ce risque. »
Il avait déjà une petite idée en tête. Il savait déjà qu'elle n'aimait pas sa vie de Reine. Mais il tenait à avoir confirmation. A l'entendre de sa bouche. Il continuait à surveiller discretement les environs. Tout était calme. Pour l'instant.
Il jeta un regard autour de lui. Et c'est là qu'il le vit. L'armure noire imposante. La hache. Ce lézard. Ce foutu lézard à qui il aurait du arracher les viscères tant qu'il en avait l'occasion. Ce semblant d'humanoïde qui avait osé venir chez lui pour une soi-disante mission de sauvetage. Pour qui se prenait-il, cet incapable? Mais "justice" était rendue. Au final, c'était lui qui était loin de la Reine et l'Arma qui était juste à ses côtes.
« Je n'ai guère de temps avant que votre lézard de garde ne vienne me sauter à la gorge. »
Il continuait de parler à voix basse. Certaines personnes commençaient à les regarder. Rien d'inquiétant pour l'instant. Mais cela ne durerait pas. Les gardes finiraient par avoir des soupçons. Le lézard allait bondir à la moindre occasion. Mais ils n'étaient pas sur Minos et si Isaac ne se montrait pas hostile envers la Reine, les gardes n'avaient aucune raison légitime de l'arrêter.
« Je ne suis pas là pour vous emmener avec moi. En revanche, j'aimerais bien comprendre pourquoi vous seriez prête à prendre ce risque. »
Il avait déjà une petite idée en tête. Il savait déjà qu'elle n'aimait pas sa vie de Reine. Mais il tenait à avoir confirmation. A l'entendre de sa bouche. Il continuait à surveiller discretement les environs. Tout était calme. Pour l'instant.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 21 Sep 2014 - 14:11
Observée, toujours. Elle sentait les yeux de l’Arma sur sa nuque. Pesants. Elle sentait des regards à la dérobée, vers eux. Elle sentait le regard des gardes, des autres gardes, qui la surveillaient. Et elle savait le regard de Sorga, qui la cherchait. Sorga … Il avait tant changé et … Il était toujours à distance. Toujours proche, mais jamais proche d’elle comme avant. Ils ne pouvaient plus vraiment se parler. Il organisait toujours toute sa sécurité. Elle ne pouvait lui en vouloir, c’était son rôle. Par contre, elle s’en voulait d’être là, parlant avec celui par qui tout était arrivé. Elle soupira, et ses épaules s’affaissèrent un peu plus. Comment leur faire comprendre à tous, ce qui clochait chez elle ? Comment elle-même pouvait-elle comprendre la cause de ce mal être, intense, profond ?
L’attaque verbale contre lui la blessa personnellement. Il n’avait pas le droit de dire ça. Sorga était quelqu’un de profondément bon, et ce rôle, il l’avait choisi. Et il n’était pas un lézard. Il était un homme, bien plus qu’un lézard. Peut-être plus qu’Isaac lui-même. Elle déglutit. Comment juger qui était plus humain que qui ? Quel droit en avait-elle ? Ses lèvres fines se serrèrent, blanchissant un peu. Lorsqu’il lui dit qu’il ne voulait pas l’emmener, elle eut deux sentiments très contradictoires : le soulagement de ne pas revivre encore ces instants d’effroi. Et la déception d’être à nouveau cantonnée à cet affreux rôle, si solitaire. Deux nouvelles larmes coulèrent. Elle continua à marcher, espérant qu’il se placerait près d’elle. Il serait sûrement moins suspect de voir un homme discuter avec la Reine que de le voir la suivre. Elle mit une main dans sa poche. Des pettes sphères roulèrent entre se doigts gantés.
- Je ne sais pas.
De nouveau, ce n’était qu’un murmure. Elle jeta un regard vers l’endroit où elle savait qu’était Sorga. S’il les voyait, il se dégagerait sûrement pour attraper Isaac. Et lui faire passer un très sale quart d’heure.
L’attaque verbale contre lui la blessa personnellement. Il n’avait pas le droit de dire ça. Sorga était quelqu’un de profondément bon, et ce rôle, il l’avait choisi. Et il n’était pas un lézard. Il était un homme, bien plus qu’un lézard. Peut-être plus qu’Isaac lui-même. Elle déglutit. Comment juger qui était plus humain que qui ? Quel droit en avait-elle ? Ses lèvres fines se serrèrent, blanchissant un peu. Lorsqu’il lui dit qu’il ne voulait pas l’emmener, elle eut deux sentiments très contradictoires : le soulagement de ne pas revivre encore ces instants d’effroi. Et la déception d’être à nouveau cantonnée à cet affreux rôle, si solitaire. Deux nouvelles larmes coulèrent. Elle continua à marcher, espérant qu’il se placerait près d’elle. Il serait sûrement moins suspect de voir un homme discuter avec la Reine que de le voir la suivre. Elle mit une main dans sa poche. Des pettes sphères roulèrent entre se doigts gantés.
- Je ne sais pas.
De nouveau, ce n’était qu’un murmure. Elle jeta un regard vers l’endroit où elle savait qu’était Sorga. S’il les voyait, il se dégagerait sûrement pour attraper Isaac. Et lui faire passer un très sale quart d’heure.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 21 Sep 2014 - 16:30
Sorga était en train de s'abimer les yeux à observer la foule, cherchant la silhouette de la Reine, mais il était trop loin. Les gardes qui l'empêchaient d'approcher ne le quittaient pas des yeux, impassibles tandis que sa nervosité grimpait.
Une pensée particulièrement noire lui traversa l'esprit, ce qui le fit s'immobiliser : s'il pouvait juste les mettre au tapis...
L'esprit soudain froid et calculateur, il se mit à observer la rangée de gardes plus en détails, notant leur nombre, leurs armes, leurs positions...
User de sa hache était hors de question. Pas avec cette foule. Pas ici. Pas aujourd'hui.
Mais il lui restait un flacon de fumigène dans son sac. En prendre un, le jeter au milieu de tout ça, puis agir vite, pour les assommer.
Après, il pourrait fouiller la foule pour retrouver la Reine.
Minute !
Dans un éclair de lucidité, Sorga se rendit compte de ce à quoi il pensait. Soudain terrifié par cette envie de violence, il se laissa tomber en position assise, ramenant ses jambes en tailleur.
Il s'interrogea : était-il devenu fou ? La Reine était entourée, et elle avait des Voyageuses sur elle en cas de problème. [hrp: c'est bien ça ? J'ai deviné juste ? :o]
Et elle n'était pas seule.
L'homme-lézard observa ses mains gantelées : son frère lui avait légué sa force et sa détermination, sa hache et son armure. Mais ce désir soudain de s'en servir... ce n'était pas lui.
Il comprenait la raison des gardes eaquiens de l'écarter de la cérémonie. C'était même très intelligent de leur part. Qu'il ait seulement pensé à les attaquer...
Sorga tourna la tête vers l'officier :
- Je comprends. Vous pouvez renvoyer vos hommes à la surveillance de la cérémonie. Je ne bougerai pas d'ici, sauf s'il y a un problème.
- Bien entendu.
L'homme sourit, et donna un ordre bref aux soldats qui reprirent leur poste. Certains en périphérie de la cérémonie, d'autres partant patrouiller en petits groupes au milieu des nouvelles tombes.
Sorga resta immobile, luttant contre l'envie de se lever pour retrouver Dame Beldura. Être assis l'aidait à tenir, de même que d'avoir promis à voix haute qu'il ne bougerait pas.
Les chants funèbres résonnaient toujours.
Une pensée particulièrement noire lui traversa l'esprit, ce qui le fit s'immobiliser : s'il pouvait juste les mettre au tapis...
L'esprit soudain froid et calculateur, il se mit à observer la rangée de gardes plus en détails, notant leur nombre, leurs armes, leurs positions...
User de sa hache était hors de question. Pas avec cette foule. Pas ici. Pas aujourd'hui.
Mais il lui restait un flacon de fumigène dans son sac. En prendre un, le jeter au milieu de tout ça, puis agir vite, pour les assommer.
Après, il pourrait fouiller la foule pour retrouver la Reine.
Minute !
Dans un éclair de lucidité, Sorga se rendit compte de ce à quoi il pensait. Soudain terrifié par cette envie de violence, il se laissa tomber en position assise, ramenant ses jambes en tailleur.
Il s'interrogea : était-il devenu fou ? La Reine était entourée, et elle avait des Voyageuses sur elle en cas de problème. [hrp: c'est bien ça ? J'ai deviné juste ? :o]
Et elle n'était pas seule.
L'homme-lézard observa ses mains gantelées : son frère lui avait légué sa force et sa détermination, sa hache et son armure. Mais ce désir soudain de s'en servir... ce n'était pas lui.
Il comprenait la raison des gardes eaquiens de l'écarter de la cérémonie. C'était même très intelligent de leur part. Qu'il ait seulement pensé à les attaquer...
Sorga tourna la tête vers l'officier :
- Je comprends. Vous pouvez renvoyer vos hommes à la surveillance de la cérémonie. Je ne bougerai pas d'ici, sauf s'il y a un problème.
- Bien entendu.
L'homme sourit, et donna un ordre bref aux soldats qui reprirent leur poste. Certains en périphérie de la cérémonie, d'autres partant patrouiller en petits groupes au milieu des nouvelles tombes.
Sorga resta immobile, luttant contre l'envie de se lever pour retrouver Dame Beldura. Être assis l'aidait à tenir, de même que d'avoir promis à voix haute qu'il ne bougerait pas.
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Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 21 Sep 2014 - 17:35
Isaac détourna les yeux un instant et la seconde d'après, le lézard avait disparu de son champ de vision. Il se crispa un instant, regardant rapidement autour de lui. Il ne le voyait plus. S'était-il déplacé ? Se dirigeait-il vers eux ? Son instinct de survie lui disait de partir fissa et sa conscience lui disait d'arrêter de friser la paranoïa. Il se plaça à côté de la Reine, volontairement très proche d'elle. Il tira légèrement sur son capuchon, pour s'assurer que celui-ci ne tomberait pas. Ce n'était vraiment pas le moment que son visage soit découvert.
Elle ne savait pas ? Étrange. C'est vrai qu'il n'y avait aucune logique dans ses actions. Ou alors, Isaac ne la saisissait pas. Il voyait très bien qu'elle avait peur. Ce qui était tout à fait normal et habituel chez elle. Mais alors pourquoi agir d'une façon aussi risquée ? Pourquoi sa fenêtre était-elle ouverte la nuit ? Pourquoi ne s'était-elle pas mise à hurler à partir du moment où il lui avait touché les épaules dans ce cimetière ? Tant de questions sans réponses qui interpellaient l'Arma. Et son interlocutrice ne semblait pas déterminée à lui donner plus de détails.
Il savait très bien que sa vie lui déplaisait. Elle l'avait sous-entendu quand ils s'étaient enfermés dans la cave. Mais, même en se basant sur cette donnée, il ne voyait pas en quoi le fait qu'il l'enlève pouvait améliorer sa qualité de vie. Il n'avait rien d'un prince charmant ou d'un héros, il n'était même pas gentil. Elle avait été relativement épargnée de sa cruauté lors de son séjour chez lui. S'il la ramenait, il n'y aurait probablement plus personne pour la sauver in extremis cette fois. Et cela ne lui aurait pas déplu. Mais la question n'était pas là.
« Ne laissez pas les autres vous dicter qui vous devez être, Beldura. »
Sa voix était un peu plus forte, les regards à la dérobée avaient fini par cesser et les gardes se contentaient de les surveiller sans intervenir.
« Vous êtes la seule à pouvoir changer votre vie. Et cela ne nécessite pas forcément de vous faire encore enlever. »
Il eut un sourire, un de ces sourires qui, chez lui, ne signifiaient rien quant à son état émotionnel. Etait-il heureux ou simplement moqueur ? Il ne vous aurait sans doute pas répondu si vous lui aviez posé la question.
Elle ne savait pas ? Étrange. C'est vrai qu'il n'y avait aucune logique dans ses actions. Ou alors, Isaac ne la saisissait pas. Il voyait très bien qu'elle avait peur. Ce qui était tout à fait normal et habituel chez elle. Mais alors pourquoi agir d'une façon aussi risquée ? Pourquoi sa fenêtre était-elle ouverte la nuit ? Pourquoi ne s'était-elle pas mise à hurler à partir du moment où il lui avait touché les épaules dans ce cimetière ? Tant de questions sans réponses qui interpellaient l'Arma. Et son interlocutrice ne semblait pas déterminée à lui donner plus de détails.
Il savait très bien que sa vie lui déplaisait. Elle l'avait sous-entendu quand ils s'étaient enfermés dans la cave. Mais, même en se basant sur cette donnée, il ne voyait pas en quoi le fait qu'il l'enlève pouvait améliorer sa qualité de vie. Il n'avait rien d'un prince charmant ou d'un héros, il n'était même pas gentil. Elle avait été relativement épargnée de sa cruauté lors de son séjour chez lui. S'il la ramenait, il n'y aurait probablement plus personne pour la sauver in extremis cette fois. Et cela ne lui aurait pas déplu. Mais la question n'était pas là.
« Ne laissez pas les autres vous dicter qui vous devez être, Beldura. »
Sa voix était un peu plus forte, les regards à la dérobée avaient fini par cesser et les gardes se contentaient de les surveiller sans intervenir.
« Vous êtes la seule à pouvoir changer votre vie. Et cela ne nécessite pas forcément de vous faire encore enlever. »
Il eut un sourire, un de ces sourires qui, chez lui, ne signifiaient rien quant à son état émotionnel. Etait-il heureux ou simplement moqueur ? Il ne vous aurait sans doute pas répondu si vous lui aviez posé la question.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 26 Sep 2014 - 14:30
[Oui, c’en est ]
Elle ne vit soudain plus Sorga, alors qu’Isaac venait se placer près d’elle. Très près d’elle. Elle vit par contre quelques nouveaux regards se tourner vers leur étrange duo, et son cœur s’accéléra tandis que des gouttes de sueur de malaise faisaient leur apparition. Elle déglutit. L’attitude de cet homme la fascinait et l’effrayait. Il avait l’effet sur elle d’une lanterne sur un papillon. Elle finirait par s’y brûler.
Avec discrétion et rapidité, elle prit les voyageuses, qui étaient au nombre de six, dans une main, et les sortit de sa poche, pour les laisser tomber dans les poches du manteau de cet homme. Pourquoi faisait-elle cela ? Elle ne le savait pas, n’en avait pas la moindre idée.
Soudain, il parla. Les gens avaient un instant cessé de les regarder, mais cette voix d’homme, et surtout son prénom prononcé sans aucune particule sembla étonner. Elle vit quelques yeux se tourner vers eu encore, inlassablement.
Elle déglutit. Ce qu’il disait était sûrement vrai. Mais c’était bien plus simple, pour lui, non ? Il avait toujours su décider. Pas elle. Jamais on ne lui avait laissé de choix. Elle avait toujours été emportée d’un endroit à un autre, trimballée telle une poupée, forcée ou contrainte. On ne lui avait guère laissé son mot à dire sur toute sa vie. Ses seules décisions, c’étaient celles de Reine. Et elle était Reine de Minos. Rares étaient les décisions qu’elle prenait seule, plus encore si elles étaient importante. Belgan et Sterben étaient toujours là pour décider pour elle, ou au moins l’orienter fortement, sans compter évidemment son conseil. On lui avait toujours dicté ce qu’elle devait être. Mais comment aurait-il p comprendre cette soumission et cette peur intenses et permanentes qui faisaient l’essence même de la jeune fille face à lui ? Comment ?
Elle se tut. Elle le regarda juste, et le vit sourire. Inexplicablement, cela fit sortir une nouvelle larme.
On les regardait beaucoup trop. Elle ne regardait plus que le sol. Elle ne savait comment réagir, tiraillée entre sa conscience couplée à son peu d’instinct de protection et à a peur, et ce qu’elle désirait vraiment. Et comment, lui, allait-il réagir face à ce mur de silence ? Elle le craignait.
Elle ne vit soudain plus Sorga, alors qu’Isaac venait se placer près d’elle. Très près d’elle. Elle vit par contre quelques nouveaux regards se tourner vers leur étrange duo, et son cœur s’accéléra tandis que des gouttes de sueur de malaise faisaient leur apparition. Elle déglutit. L’attitude de cet homme la fascinait et l’effrayait. Il avait l’effet sur elle d’une lanterne sur un papillon. Elle finirait par s’y brûler.
Avec discrétion et rapidité, elle prit les voyageuses, qui étaient au nombre de six, dans une main, et les sortit de sa poche, pour les laisser tomber dans les poches du manteau de cet homme. Pourquoi faisait-elle cela ? Elle ne le savait pas, n’en avait pas la moindre idée.
Soudain, il parla. Les gens avaient un instant cessé de les regarder, mais cette voix d’homme, et surtout son prénom prononcé sans aucune particule sembla étonner. Elle vit quelques yeux se tourner vers eu encore, inlassablement.
Elle déglutit. Ce qu’il disait était sûrement vrai. Mais c’était bien plus simple, pour lui, non ? Il avait toujours su décider. Pas elle. Jamais on ne lui avait laissé de choix. Elle avait toujours été emportée d’un endroit à un autre, trimballée telle une poupée, forcée ou contrainte. On ne lui avait guère laissé son mot à dire sur toute sa vie. Ses seules décisions, c’étaient celles de Reine. Et elle était Reine de Minos. Rares étaient les décisions qu’elle prenait seule, plus encore si elles étaient importante. Belgan et Sterben étaient toujours là pour décider pour elle, ou au moins l’orienter fortement, sans compter évidemment son conseil. On lui avait toujours dicté ce qu’elle devait être. Mais comment aurait-il p comprendre cette soumission et cette peur intenses et permanentes qui faisaient l’essence même de la jeune fille face à lui ? Comment ?
Elle se tut. Elle le regarda juste, et le vit sourire. Inexplicablement, cela fit sortir une nouvelle larme.
On les regardait beaucoup trop. Elle ne regardait plus que le sol. Elle ne savait comment réagir, tiraillée entre sa conscience couplée à son peu d’instinct de protection et à a peur, et ce qu’elle désirait vraiment. Et comment, lui, allait-il réagir face à ce mur de silence ? Elle le craignait.
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Mais n´ai-je peur que de moi?
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 26 Sep 2014 - 19:45
[Je vous laisse continuer. ^^ Sorga est toujours en train de ronger son frein, mais il ne bougera pas tant qu'il n'y a pas de soucis. A vous les studios !]
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 19 Oct 2014 - 22:36
Comme pour l'empêcher de l'attraper dans ses bras et de l'amener avec lui, de nouveaux regards plus insistants se mirent à surveiller la jeune Reine et l'Arma. Il fallait qu'il parte. Maintenant. Il passa main sous le menton de Beldura pour la forcer à relever le visage et à le regarder dans les yeux. Les siens étaient remplis de larmes. Il n'aurait pas su dire si elle avait peur ou si les circonstances actuelles l'avaient rendu plus émotive que d'ordinaire, déjà qu'il ne lui en fallait pas beaucoup. Il contempla son visage quelques instants. Elle était vraiment une jolie fille. Son regard s'égara quelques instants sur sa bouche. Ah, sa bouche...S'ils n'avaient pas été entourés par une foule aussi dense, il l'aurait sans doute embrassé. Mais cela était sans doute le meilleur moyen pour que toute la garde royale lui tombe dessus. Il avait déjà un continent sur trois qui lui était interdit, inutile d'en rajouter. Pourtant il avait du mal à contrôler ses plus bas instincts face à ce regard flamboyant et cette bouche fine et tentatrice.
« Il faut que je m'en aille. Mais ce n'est pas avec votre silence que vous arriverez à vous débarrasser de moi. »
Il finit par se décoller de la jeune femme, en réajustant son capuchon et en cachant les quelques mèches de cheveux qui avaient décidé de s'en échapper. En quelques pas, il s'était éloigné d'elle. Il sentit pendant quelques instants le regard des gens sur lui mais il savait qu'il pourrait disparaître sans souci. Par réflexe, il glissa les mains dans ses poches et s'arrêta instantanément. Il sentit des petites sphères dans une de ses poches, qui n'étaient pas là auparavant. Et pour cause, il identifia immédiatement des voyageuses, dont le prix était bien trop exorbitant pour qu'il puisse s'en offrir. Il n'y avait qu'une seule personne qui avait pu les glisser dans son manteau. Il tourna la tête vers la jeune femme, avec un air interrogateur. Puis il lui accorda un sourire, un de ses sourires énigmatiques dont on ignorait la signification. Il s'inclina lentement devant elle. Puis, il tourna les talons et partit d'un pas hâtif. Il ne s'agissait pas de se faire attraper maintenant.
Mais il savait qu'il la reverrait. Et bien plus facilement qu'il ne le pensait.
[Isaac ayant fui comme un lâche, je vous laisse continuer sans moi les enfants ^^ ]
« Il faut que je m'en aille. Mais ce n'est pas avec votre silence que vous arriverez à vous débarrasser de moi. »
Il finit par se décoller de la jeune femme, en réajustant son capuchon et en cachant les quelques mèches de cheveux qui avaient décidé de s'en échapper. En quelques pas, il s'était éloigné d'elle. Il sentit pendant quelques instants le regard des gens sur lui mais il savait qu'il pourrait disparaître sans souci. Par réflexe, il glissa les mains dans ses poches et s'arrêta instantanément. Il sentit des petites sphères dans une de ses poches, qui n'étaient pas là auparavant. Et pour cause, il identifia immédiatement des voyageuses, dont le prix était bien trop exorbitant pour qu'il puisse s'en offrir. Il n'y avait qu'une seule personne qui avait pu les glisser dans son manteau. Il tourna la tête vers la jeune femme, avec un air interrogateur. Puis il lui accorda un sourire, un de ses sourires énigmatiques dont on ignorait la signification. Il s'inclina lentement devant elle. Puis, il tourna les talons et partit d'un pas hâtif. Il ne s'agissait pas de se faire attraper maintenant.
Mais il savait qu'il la reverrait. Et bien plus facilement qu'il ne le pensait.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Dim 19 Oct 2014 - 23:25
Une main passa sous son menton, et lui fit relever la tête. Elle ne put empêcher un frisson de lui parcourir l’échine. Ils se regardèrent, droit dans les yeux. Yeux de feu liquide, yeux d’ambre liquide. Elle savait les siens emplis de larmes, et pourtant, ils se plantaient fixement dans ceux de l’homme en face. Elle le voyait détailler son visage, il lui sembla que ses yeux s’arrêtaient un peu trop longtemps sur un point de son visage, peut-être son nez, peut-être sa bouche. Elle détourna le regard. Il la lâcha d’ailleurs presque instantanément, et après une phrase qui fit trembler ses jambes trop fragiles, il partit. De dos, elle ne le voyait pas. Puis soudain, elle se retourna. En même temps que lui. Il venait de découvrir les Voyageuses, se dit-elle, puisqu’il y avait un air interrogateur peint sur son visage. Il lui lança un sourire énigmatique, auquel elle répondit par un beau sourire, sans les dents, certes, mais un vrai sourire, avec les yeux heureux, de ceux qu’elle donnait rarement.
Pourquoi ne parvenait-elle à lui sourire … que lorsqu’il était loin d’elle ?
Elle le regarda partir, et, lorsque la foule l’eut englouti, elle se retourna et repartit entre les tombes. La tristesse ambiante lui permettait d’être absorbée dans ses pensées sans paraître préoccupée. C’était là un bel avantage. On l’avait beaucoup trop regardée aujourd’hui.
Elle revint peu à peu vers sa garde, et vers Sorga, à qui elle adressa un sourire assez doux. Ils attendraient ici la fin de la cérémonie.
[Je te laisse enchaîner, mon cher. Si tu veux continuer, vas-y, sinon, on finit là ]
Pourquoi ne parvenait-elle à lui sourire … que lorsqu’il était loin d’elle ?
Elle le regarda partir, et, lorsque la foule l’eut englouti, elle se retourna et repartit entre les tombes. La tristesse ambiante lui permettait d’être absorbée dans ses pensées sans paraître préoccupée. C’était là un bel avantage. On l’avait beaucoup trop regardée aujourd’hui.
Elle revint peu à peu vers sa garde, et vers Sorga, à qui elle adressa un sourire assez doux. Ils attendraient ici la fin de la cérémonie.
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Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Mar 21 Oct 2014 - 17:02
Sorga sauta sur ses pieds à la seconde où il aperçut la silhouette de la Reine percer la foule pour s'approcher de lui.
Il prit un instant pour l'inspecter sous son heaume. Elle avait l'air... secouée, même si elle souriait.
- Navré de vous avoir laissée seule pendant la cérémonie Dame Beldura. Les gardes eaquiens m'ont tenu à distance.
...
Tout va bien ?
Déambuler comme ça au milieu de tant de tombes, parmi une foule en deuil, ça avait de quoi secouer.
Il se souvenait trop bien de ce qu'il avait ressenti devant le champ de bataille.
Néanmoins, il était quand même rassuré de la voir.
Il prit un instant pour l'inspecter sous son heaume. Elle avait l'air... secouée, même si elle souriait.
- Navré de vous avoir laissée seule pendant la cérémonie Dame Beldura. Les gardes eaquiens m'ont tenu à distance.
...
Tout va bien ?
Déambuler comme ça au milieu de tant de tombes, parmi une foule en deuil, ça avait de quoi secouer.
Il se souvenait trop bien de ce qu'il avait ressenti devant le champ de bataille.
Néanmoins, il était quand même rassuré de la voir.
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Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Mar 21 Oct 2014 - 21:22
Elle le vit sauter sur ses pieds, et tenta de lui faire un sourire apaisant, toute tourneboulée qu’elle était. Il s’excusa, et elle fit un léger signe de la main, venant se placer près de lui.
- Ce n’est rien Sorga. Je ne risquais rien, ici. J’étais surveillée en permanence, tant par les gardes que par les gens.
Elle eut un léger soupir. Si tout allait bien ? Elle ne savait pas trop, elle ne savait plus trop. Pourtant, elle lui sourit.
- Les circonstances ne se prêtent pas au bonheur, mais on peut dire que ça va.
Elle ne pouvait lui avouer que sa tristesse n’était pas due qu’à cette guerre affreuse et à cet immense deuil. Elle ne pouvait lui avouer qu’elle rêvait que l’homme qui avait failli le tuer, l’homme qui l’avait fait changer, revienne, et l’emmène loin de toute cette agitation. Elle ne pouvait pas lui dire que son rôle lui pesait, qu’elle rêvait d’autre chose, et que ce même homme venait de partir, que juste avant il était près d’elle et lui avait, à demi-mot, suggéré de tout arrêter. Non, elle ne pouvait pas. Il ne comprendrait pas, mais surtout, elle en avait terriblement honte.
- Et vous, comment vous sentez-vous ?
- Ce n’est rien Sorga. Je ne risquais rien, ici. J’étais surveillée en permanence, tant par les gardes que par les gens.
Elle eut un léger soupir. Si tout allait bien ? Elle ne savait pas trop, elle ne savait plus trop. Pourtant, elle lui sourit.
- Les circonstances ne se prêtent pas au bonheur, mais on peut dire que ça va.
Elle ne pouvait lui avouer que sa tristesse n’était pas due qu’à cette guerre affreuse et à cet immense deuil. Elle ne pouvait lui avouer qu’elle rêvait que l’homme qui avait failli le tuer, l’homme qui l’avait fait changer, revienne, et l’emmène loin de toute cette agitation. Elle ne pouvait pas lui dire que son rôle lui pesait, qu’elle rêvait d’autre chose, et que ce même homme venait de partir, que juste avant il était près d’elle et lui avait, à demi-mot, suggéré de tout arrêter. Non, elle ne pouvait pas. Il ne comprendrait pas, mais surtout, elle en avait terriblement honte.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Mer 22 Oct 2014 - 1:51
Le regard de l'homme-lézard se perdit un moment en direction de la cérémonie, des tombes et des silhouettes en deuil.
- Quelqu'un m'a dit il y a peu que cette guerre n'aurait ni Eaque, ni Rhadamanthe pour vainqueur. En voyant tout ça, je crois comprendre ce qu'elle voulait dire... Je ne détestais pas vraiment Deus Wise, mais si sa mort a permis d'arrêter cette guerre, c'est un moindre mal.
Si vous le permettez, j'aimerais rester un peu après la cérémonie, pour rendre moi aussi hommage aux morts.
Il garda le silence quelques secondes, perturbé un peu par le soupir que la Reine avait laissé échapper suite à sa première remarque.
"Je suis désolé, Dame Beldura. Cette surveillance incessante vous pèse, mais que puis-je faire d'autre ? Minos a failli vous perdre. J'ai failli vous perdre. Personne ne veut revivre ça. S'il vous plait, laissez-moi vous protéger..."
Les mots se formaient d'eux-mêmes dans son esprit, mais il ne savait pas s'il saurait les dire. Rassemblant son courage pourtant, il inspira à fond, prêt à parler...
Un dignitaire - d'Eaque peut-être - s'avança soudain vers eux pour venir adresser quelques mots à la Reine. Sorga n'écouta pas vraiment, mais referma la bouche sous son heaume.
- Quelqu'un m'a dit il y a peu que cette guerre n'aurait ni Eaque, ni Rhadamanthe pour vainqueur. En voyant tout ça, je crois comprendre ce qu'elle voulait dire... Je ne détestais pas vraiment Deus Wise, mais si sa mort a permis d'arrêter cette guerre, c'est un moindre mal.
Si vous le permettez, j'aimerais rester un peu après la cérémonie, pour rendre moi aussi hommage aux morts.
Il garda le silence quelques secondes, perturbé un peu par le soupir que la Reine avait laissé échapper suite à sa première remarque.
"Je suis désolé, Dame Beldura. Cette surveillance incessante vous pèse, mais que puis-je faire d'autre ? Minos a failli vous perdre. J'ai failli vous perdre. Personne ne veut revivre ça. S'il vous plait, laissez-moi vous protéger..."
Les mots se formaient d'eux-mêmes dans son esprit, mais il ne savait pas s'il saurait les dire. Rassemblant son courage pourtant, il inspira à fond, prêt à parler...
Un dignitaire - d'Eaque peut-être - s'avança soudain vers eux pour venir adresser quelques mots à la Reine. Sorga n'écouta pas vraiment, mais referma la bouche sous son heaume.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Mer 22 Oct 2014 - 10:08
Elle le regarda un instant alors que son regard se perdait sur les tombes. Elle écouta en silence e qu’il lui disait, et hocha la tête. Il avait tant raison … Elle aurait voulu le lui dire, et lui permettre aussi, évidemment, de rester. Mais, alors qu’elle entrouvrait la bouche pour parler, un dignitaire s’approcha d’eux, les interrompant de fait. Elle détestait cette impolitesse, tout au fond d’elle, mais ne dit rien. Avec un regard d’excuse, elle se tourna vers lui.
Le détaillant, elle ne reconnut pas sur lui les armes habituelles des deux autres royaumes. Sa curiosité était piquée.
- Madame, mes hommages.
La voix était assurée, un peu pédante. Elle le détesta aussitôt. Mais lorsqu’il déclina son identité, un frisson lui parcourut l’échine. Il était de la famille d’Isaac, ou plus précisément, servait cette grande famille de Rhadamanthe. Il venait là pour lui présenter les hommages de ses maîtres, et lui proposer d’assister à leur bal. Elle dut se retenir de grimacer. Comment pouvait-on profiter d’une situation aussi affreuse pour proposer une rencontre où la dimension maritale n’était même pas voilée ? C’était sordide.
- Monsieur, que, si vos maîtres veulent me contacter et me voir, ils viennent à mon Palais et ne profitent pas d’une cérémonie de deuil. Transmettez-leur mes respects, et ma tristesse de ne pouvoir être présente à leur bal.
Ce jargon l’agaçait, et pourtant, elle l’employait toujours. C’était une protection. Après une révérence, l’homme partit. Elle soupira, tout en se retournant vers Sorga.
- Je suis désolée de cette interruption.
Elle avait, comme toujours ou presque, un petite sourire d’excuse, un peu triste. Elle remit en place une mèche de cheveux.
- Les guerres ont toujours plus de perdants que de gagnants. Il suffit de regarder toutes ces familles. C’est affreux.
Elle eut un frisson.
- Evidemment, Sorga, vous pourrez rester. Ma protection sera assurée par les gardes. Je doute que l’on tente de m’atteindre ici.
Elle tentait de le rassurer, même si, au fond d’elle, elle savait bien que cela était impossible.
Le détaillant, elle ne reconnut pas sur lui les armes habituelles des deux autres royaumes. Sa curiosité était piquée.
- Madame, mes hommages.
La voix était assurée, un peu pédante. Elle le détesta aussitôt. Mais lorsqu’il déclina son identité, un frisson lui parcourut l’échine. Il était de la famille d’Isaac, ou plus précisément, servait cette grande famille de Rhadamanthe. Il venait là pour lui présenter les hommages de ses maîtres, et lui proposer d’assister à leur bal. Elle dut se retenir de grimacer. Comment pouvait-on profiter d’une situation aussi affreuse pour proposer une rencontre où la dimension maritale n’était même pas voilée ? C’était sordide.
- Monsieur, que, si vos maîtres veulent me contacter et me voir, ils viennent à mon Palais et ne profitent pas d’une cérémonie de deuil. Transmettez-leur mes respects, et ma tristesse de ne pouvoir être présente à leur bal.
Ce jargon l’agaçait, et pourtant, elle l’employait toujours. C’était une protection. Après une révérence, l’homme partit. Elle soupira, tout en se retournant vers Sorga.
- Je suis désolée de cette interruption.
Elle avait, comme toujours ou presque, un petite sourire d’excuse, un peu triste. Elle remit en place une mèche de cheveux.
- Les guerres ont toujours plus de perdants que de gagnants. Il suffit de regarder toutes ces familles. C’est affreux.
Elle eut un frisson.
- Evidemment, Sorga, vous pourrez rester. Ma protection sera assurée par les gardes. Je doute que l’on tente de m’atteindre ici.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Jeu 23 Oct 2014 - 1:25
[Toi aussi tu as du mal à orthographier le nom de la famille d'Isaac ? ]
Eksezkiel...
Si Sorga écoutait distraitement le dignitaire jusque-là, se contentant de l'observer discrètement tout en surveillant la foule, l'annonce de ce nom de famille attira toute l'attention de l'homme-lézard, qui posa ses deux yeux sur le messager.
Il ne se détendit que lorsque la Reine le renvoya.
Elle se tourna ensuite vers lui, s'excusa :
- Vous n'avez pas à vous excuser, Dame Beldura.
Vous avez bien fait de refuser. A part Aurore et sa tante, cette famille semble compter peu de membres recommandables...
Il acquiesça en silence à la remarque sur la guerre.
Charon allait avoir du travail pour un moment. Sa barque était assez petite.
Pourquoi pensait-il ça tout à coup ?
La Reine évoqua de nouveau la présence des gardes, et ce fut au tour de Sorga de soupirer :
- Je suis désolé, Dame Beldura. J'aimerais qu'il n'y ait besoin que d'un seul homme pour assurer votre protection, et j'accepterai ce rôle avec joie. Mais...
Il laissa sa phrase en suspens, avec un geste vague de la main.
Eksezkiel...
Si Sorga écoutait distraitement le dignitaire jusque-là, se contentant de l'observer discrètement tout en surveillant la foule, l'annonce de ce nom de famille attira toute l'attention de l'homme-lézard, qui posa ses deux yeux sur le messager.
Il ne se détendit que lorsque la Reine le renvoya.
Elle se tourna ensuite vers lui, s'excusa :
- Vous n'avez pas à vous excuser, Dame Beldura.
Vous avez bien fait de refuser. A part Aurore et sa tante, cette famille semble compter peu de membres recommandables...
Il acquiesça en silence à la remarque sur la guerre.
Charon allait avoir du travail pour un moment. Sa barque était assez petite.
Pourquoi pensait-il ça tout à coup ?
La Reine évoqua de nouveau la présence des gardes, et ce fut au tour de Sorga de soupirer :
- Je suis désolé, Dame Beldura. J'aimerais qu'il n'y ait besoin que d'un seul homme pour assurer votre protection, et j'accepterai ce rôle avec joie. Mais...
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Jeu 23 Oct 2014 - 17:02
[Non, du tout … Bon, ok, j’avoue, le copier-collé et la périphrase sont mes amis … Pas la peine de frimer en le mettant en premier, ho ! x)]
Elle eut un rire léger, afin de cacher son trouble. Oui, parmi ces membres non recommandables, il y avait Isaac, qui risquait de revenir la voir … souvent.
- En effet.
Elle le vit soupirer, et s’assombrir lorsqu’elle évoqua les gardes. Ses propos la touchèrent au cœur. Elle lui mit une main apaisante sur l’épaule, et lui sourit, afin de le rassurer.
- Je sais, Sorga. Vous en êtes parfaitement capable, et je serais moi aussi très heureuse, mais je crains que nous n’ayons plus vraiment le choix.
Elle soupira. Son ton se bit un peu plus bas, alors qu’elle détournait un peu la tête.
- De toute façon, même si je leur disais qu’il ne reviendra pas, qu’il ne m’enlèvera plus, personne ne me croira.
Il y avait comme des regrets dans sa voix. Etaient-ce des regrets d’Isaac, et de la période d’isolement, ou bien le regret de ne pas pouvoir être crue sur ces sujets ?
Toujours est-il qu’elle souffrait de cette surveillance permanente. Néanmoins, la plus grande souffrance n’était pas due à la surveillance des gardes, mais bien à celle de la Cour, à leurs yeux avides et leurs murmures permanents. C’était son statut même de reine qui était la cause de ses problèmes, et ça, il n’y pouvait rien.
Elle eut un rire léger, afin de cacher son trouble. Oui, parmi ces membres non recommandables, il y avait Isaac, qui risquait de revenir la voir … souvent.
- En effet.
Elle le vit soupirer, et s’assombrir lorsqu’elle évoqua les gardes. Ses propos la touchèrent au cœur. Elle lui mit une main apaisante sur l’épaule, et lui sourit, afin de le rassurer.
- Je sais, Sorga. Vous en êtes parfaitement capable, et je serais moi aussi très heureuse, mais je crains que nous n’ayons plus vraiment le choix.
Elle soupira. Son ton se bit un peu plus bas, alors qu’elle détournait un peu la tête.
- De toute façon, même si je leur disais qu’il ne reviendra pas, qu’il ne m’enlèvera plus, personne ne me croira.
Il y avait comme des regrets dans sa voix. Etaient-ce des regrets d’Isaac, et de la période d’isolement, ou bien le regret de ne pas pouvoir être crue sur ces sujets ?
Toujours est-il qu’elle souffrait de cette surveillance permanente. Néanmoins, la plus grande souffrance n’était pas due à la surveillance des gardes, mais bien à celle de la Cour, à leurs yeux avides et leurs murmures permanents. C’était son statut même de reine qui était la cause de ses problèmes, et ça, il n’y pouvait rien.
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Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 24 Oct 2014 - 14:11
[Moi ? Frimer ? C'est mal me connaître ! J'ai dû épeler le nom à voix haute plusieurs fois pour le mémoriser assez longtemps pour l'écrire, soit à peu près... six secondes. ^^]
L'homme-lézard sourit sous son heaume, un peu triste aussi.
Elle était la Reine, la clé de voute du pouvoir politique sur Minos. Même si sa protection était nécessaire, un ordre d'elle aurait suffi pour que les conseillers revoient le dispositif de sécurité à la baisse, pour lui permettre de respirer. Pourtant, il était peu probable qu'elle donne cet ordre. C'était étrange, mais c'était Beldura.
Sorga ne tenait pas à prendre le risque qu'il arrive quelque chose à la Reine mais, si cette surveillance la gênait, il irait tenter de parler aux conseillers... sa voix ne valait pas grand chose, mais suffirait peut-être pour faire pencher la balance.
Il garda le silence, car tout avait été dit. Ou presque.
La cérémonie se finissait doucement. Un à un, les chants funèbres se taisaient.
Il serait bientôt l'heure de repartir pour Minos.
L'homme-lézard sourit sous son heaume, un peu triste aussi.
Elle était la Reine, la clé de voute du pouvoir politique sur Minos. Même si sa protection était nécessaire, un ordre d'elle aurait suffi pour que les conseillers revoient le dispositif de sécurité à la baisse, pour lui permettre de respirer. Pourtant, il était peu probable qu'elle donne cet ordre. C'était étrange, mais c'était Beldura.
Sorga ne tenait pas à prendre le risque qu'il arrive quelque chose à la Reine mais, si cette surveillance la gênait, il irait tenter de parler aux conseillers... sa voix ne valait pas grand chose, mais suffirait peut-être pour faire pencher la balance.
Il garda le silence, car tout avait été dit. Ou presque.
La cérémonie se finissait doucement. Un à un, les chants funèbres se taisaient.
Il serait bientôt l'heure de repartir pour Minos.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
- Spoiler:
- Beldura GlowMinosien.ne
- Messages : 598
Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] [Fête de la Paix] Des voix montaient vers le ciel [libre]
Ven 24 Oct 2014 - 19:23
Il ne dit rien, et Beldura laissa son regard se perdre dans l’immensité des tombes. Elle aurait voulu pouvoir lui parler, et partager avec lui ses doutes, mais elle en était incapable. Elle ne pouvait en parler comme on ne pourrait, selon elle, la comprendre. Depuis des années, elle était secrète et triste, se soumettant à ce qu’on lui demandait. Et voilà que soudain, elle ressentait autre chose que la peur qui la caractérisait d’habitude. Être reine, ce dont rêvaient toutes les fillettes, la contrariait, elle était heureuse d’être enlevée, et s’attachait à un homme sanguinaire, lui donnant des moyens de l’atteindre. C’était dénué de toute forme de logique. Elle ne pouvait en parler.
Ils restèrent un petit moment silencieux, côte à côte.
Elle aurait tellement voulu lui parler. Plusieurs fois, elle entrouvrit la bouche, avant de la refermer aussitôt. C’était si inutile …
On vint la chercher. La cérémonie était terminée. Avant de se remettre dans la procession, elle sourit, tant bien que mal, à Sorga.
- Bien … Alors, à tout à l’heure, Sorga.
Elle se détourna ensuite pour aller rejoindre la procession du retour. Du regard, elle ne pouvait s’empêcher de chercher bêtement une haute silhouette encapuchonnée. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle s’en empêcha.
Ce soir, elle irait au banquet.
[The end ?]
Sujet terminé, sujet archivé. ^^
Ils restèrent un petit moment silencieux, côte à côte.
Elle aurait tellement voulu lui parler. Plusieurs fois, elle entrouvrit la bouche, avant de la refermer aussitôt. C’était si inutile …
On vint la chercher. La cérémonie était terminée. Avant de se remettre dans la procession, elle sourit, tant bien que mal, à Sorga.
- Bien … Alors, à tout à l’heure, Sorga.
Elle se détourna ensuite pour aller rejoindre la procession du retour. Du regard, elle ne pouvait s’empêcher de chercher bêtement une haute silhouette encapuchonnée. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle s’en empêcha.
Ce soir, elle irait au banquet.
[The end ?]
Sujet verrouillé
Sujet terminé, sujet archivé. ^^
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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