"Eve lève toi et danse avec la vie !" [reroll]
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- EveElysionien.ne
- Messages : 56
Date d'inscription : 04/02/2012
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
"Eve lève toi et danse avec la vie !" [reroll]
Mer 11 Oct 2017 - 11:31
Date de naissance: 1025 (devenue Réprouvée en 1056)
Lieu de naissance: Rhadamanthe
Lieu de vie: Hadès
Rang: Léviathan, Réprouvée du Sang et de l’Envie
Citation: Invidia ex opulentia orta est (de l’opulence naquit l’envie)
Lieu de naissance: Rhadamanthe
Lieu de vie: Hadès
Rang: Léviathan, Réprouvée du Sang et de l’Envie
Citation: Invidia ex opulentia orta est (de l’opulence naquit l’envie)
Situation et particularités
Race: Aniformus
Métier: Servir l'Ombre
Spécialité: Avec zèle et passion
Pouvoir et dons: de par sa race, Eve est une métamorphe chauve-souris. Elle peut choisir de se transformer entièrement ou seulement par morceaux. Sa rencontre avec l’Ombre a eu deux effets sur ses pouvoirs :
1) ses caractéristiques de chauve-souris se sont exacerbées au point que sa soif de sang a muté en capacité à contrôler le sang, tout du moins le sien propre. Inextinguible, elle doit s’en nourrir régulièrement : c’est là la source de son pouvoir, mais aussi de sa jeunesse éternelle. De fait, elle a sensiblement les mêmes pouvoirs qu’un Darah, sans les faiblesses, et ayant toujours en elle son sang.
2) sa nature d’aniformus s’est trouvée exponentiellement augmentée. Au fur et à mesure qu’elle ingérait le sang de ses victimes, celui-ci la faisait gonfler, greffant une partie de la forme physique de son ancien propriétaire sur elle. Devenue chimère, Eve a une honte profonde de sa forme véritable, qu’elle préfère cacher au profit d’une apparence plus proche de celle qu’elle avait originellement. Au reste, les applications de la manipulation du sang étant légion, il suffit qu’elle fasse marcher son sens de l’astuce pour parvenir à ses fins grâce à son pouvoir. Cela dit, de caractère, elle préférera la manipulation d’autrui à distance plutôt que les effusions inutiles qui ne sont, pour elle, que gâchis. Elle doit cependant veiller à ne pas utiliser trop de son sang, au risque de se voir dépérir. En forme de chimère, Eve décuple sa force et sa résistance personnelle, tout en perdant en rapidité et en initiative, nonobstant un bonus à l’effroi non-négligeable.
Apparence physique: Eve mesure 1m64 très précisément, de ses pieds toujours nus jusqu’à ses cheveux rouges. Quoiqu’assez fine, c’est une femme avec une carrure solide, ayant un charme certain mais vulgaire, rehaussé de son éternelle robe aux multiples variations de rouge. Ses yeux sont rouges également, comme deux petites fioles dont le verre brillerait à l’idée de se remplir de sang. Enfoncés dans leurs orbites, entourés de fard noir-de-nuit, ornés de longs cils rouges aussi, ils vous pénètrent de leur lueur inquiétante. Ils guettent depuis l’ombre. Les traits d’Eve sont marqués, les os de son crâne se devinent sous sa peau hâve. Sa blancheur passerait pour maladive si ce n’était pour ses pommettes avivées par tout le sang qui circule en elle. Son nez est fin, légèrement retroussé sur le bout, un peu pointu, discret en somme, mais dissimulant un flair mortel pour les odeurs de vie. Plus bas, sa bouche, trônant sur une mâchoire forte, presque carnassière ; ses lèvres vermeilles laissent parfois entrevoir un sourire charmant mais acéré. Tout son portrait semble tour à tour grossier, envoûtant et fragile, comme une poupée de porcelaine qu’on aurait peur de casser en la touchant simplement du bout des doigts. Mais il ne faut pas s’y méprendre : à l’intérieur de cette peau translucide et veinée se cache un monstre que les doigts eux-mêmes n’auraient surtout pas envie d’effleurer. Quand elle adopte, malgré son extrême répugnance à le faire, sa forme de chimère, Eve ressemble davantage à une grotesque araignée-centaure, dont les pattes sont bras et jambes pêle-mêle, de diverses longueurs, dont la peau se cloque de visages déformés imprimés dans sa chair, avec ses cheveux rouges en crinière ébouriffée, le visage atroce, le dos affublé de paires de bras supplémentaires, disposant en outre d’ailes de chauve-souris démesurées. Eve porte toujours sur elle un collier d’or orné de ce qui semble être un rubis énorme. Mais en s’approchant de plus près, l’on constate que ce ne sont pas les reflets de la lumière qui bougent à la surface de ce joyau, c’est le joyau lui-même. Il s’agit d’une fiole de sang de secours secrète, au cas où...
Métier: Servir l'Ombre
Spécialité: Avec zèle et passion
Pouvoir et dons: de par sa race, Eve est une métamorphe chauve-souris. Elle peut choisir de se transformer entièrement ou seulement par morceaux. Sa rencontre avec l’Ombre a eu deux effets sur ses pouvoirs :
1) ses caractéristiques de chauve-souris se sont exacerbées au point que sa soif de sang a muté en capacité à contrôler le sang, tout du moins le sien propre. Inextinguible, elle doit s’en nourrir régulièrement : c’est là la source de son pouvoir, mais aussi de sa jeunesse éternelle. De fait, elle a sensiblement les mêmes pouvoirs qu’un Darah, sans les faiblesses, et ayant toujours en elle son sang.
2) sa nature d’aniformus s’est trouvée exponentiellement augmentée. Au fur et à mesure qu’elle ingérait le sang de ses victimes, celui-ci la faisait gonfler, greffant une partie de la forme physique de son ancien propriétaire sur elle. Devenue chimère, Eve a une honte profonde de sa forme véritable, qu’elle préfère cacher au profit d’une apparence plus proche de celle qu’elle avait originellement. Au reste, les applications de la manipulation du sang étant légion, il suffit qu’elle fasse marcher son sens de l’astuce pour parvenir à ses fins grâce à son pouvoir. Cela dit, de caractère, elle préférera la manipulation d’autrui à distance plutôt que les effusions inutiles qui ne sont, pour elle, que gâchis. Elle doit cependant veiller à ne pas utiliser trop de son sang, au risque de se voir dépérir. En forme de chimère, Eve décuple sa force et sa résistance personnelle, tout en perdant en rapidité et en initiative, nonobstant un bonus à l’effroi non-négligeable.
Apparence physique: Eve mesure 1m64 très précisément, de ses pieds toujours nus jusqu’à ses cheveux rouges. Quoiqu’assez fine, c’est une femme avec une carrure solide, ayant un charme certain mais vulgaire, rehaussé de son éternelle robe aux multiples variations de rouge. Ses yeux sont rouges également, comme deux petites fioles dont le verre brillerait à l’idée de se remplir de sang. Enfoncés dans leurs orbites, entourés de fard noir-de-nuit, ornés de longs cils rouges aussi, ils vous pénètrent de leur lueur inquiétante. Ils guettent depuis l’ombre. Les traits d’Eve sont marqués, les os de son crâne se devinent sous sa peau hâve. Sa blancheur passerait pour maladive si ce n’était pour ses pommettes avivées par tout le sang qui circule en elle. Son nez est fin, légèrement retroussé sur le bout, un peu pointu, discret en somme, mais dissimulant un flair mortel pour les odeurs de vie. Plus bas, sa bouche, trônant sur une mâchoire forte, presque carnassière ; ses lèvres vermeilles laissent parfois entrevoir un sourire charmant mais acéré. Tout son portrait semble tour à tour grossier, envoûtant et fragile, comme une poupée de porcelaine qu’on aurait peur de casser en la touchant simplement du bout des doigts. Mais il ne faut pas s’y méprendre : à l’intérieur de cette peau translucide et veinée se cache un monstre que les doigts eux-mêmes n’auraient surtout pas envie d’effleurer. Quand elle adopte, malgré son extrême répugnance à le faire, sa forme de chimère, Eve ressemble davantage à une grotesque araignée-centaure, dont les pattes sont bras et jambes pêle-mêle, de diverses longueurs, dont la peau se cloque de visages déformés imprimés dans sa chair, avec ses cheveux rouges en crinière ébouriffée, le visage atroce, le dos affublé de paires de bras supplémentaires, disposant en outre d’ailes de chauve-souris démesurées. Eve porte toujours sur elle un collier d’or orné de ce qui semble être un rubis énorme. Mais en s’approchant de plus près, l’on constate que ce ne sont pas les reflets de la lumière qui bougent à la surface de ce joyau, c’est le joyau lui-même. Il s’agit d’une fiole de sang de secours secrète, au cas où...
Son histoire
Eve est arrivée la deuxième. Dans un foyer riche et médiocre, issue d’une mère sévère et d’un père amoureux, au milieu d’apparat, d’ornement et de factice, Eve naquit sous les yeux de sa sœur. Lilith, de trois ans son aînée, accueillit ce nouveau membre dans la famille en la prenant dans ses bras, avec la candeur d’une enfant intriguée et heureuse. Le bébé pleura, le père partit travailler, et la mère mourut après son accouchement, en même temps que la flamme dans l’âtre de la cheminée. C’est ainsi que vécu Eve les premières années de sa vie : dans l’ombre. Son père, fou de sa femme, devint fou tout entier, se consacrant comme un démon à son travail obscur. C’était la seule valeur que connaissait désormais son répertoire. Il garnissait alors sa façade avec ostentation, comblant l’abîme de ses jours dans la richesse d’un monde bourgeois, observant avec envie et rancœur l’aristocratie interdite malgré l’opulence. Il voulait que sa fille soit son joyaux, sa clef, pour son nom et sa famille, de passage vers la grandeur ; en Lilith, il fondait tout espoir. Eve, quant à elle, n’était que l’assassin de sa mère, bonne à rien de surcroît, malgré tous ses efforts. L’aînée était résignée aux études, et l’autre à l’attrition. Tant et si bien qu’Eve et son enfance épongèrent bientôt les haines et les frustrations de son entourage, cultivant l’affliction et le refoulement comme un mode de vie, et le cloîtrement comme une sauvegarde. Et ce n’est que pour ajouter au pathos qu’Eve découvrit sa métamorphose d’aniformus comme étant une chauve-souris, devant sa sœur, l’aigle royal. La confusion dans l’esprit de la jeune fille la faisait osciller entre l’admiration pour elle et la colère de n’être pas à sa place, sous l’attention plutôt que l’ignorance ou les coups de son père.
Un jour, Lilith finit par se marier. Un riche et beau jeune homme, pour une riche et belle jeune femme. Un couple élégant. Papa avait en quelque sorte arrangé l’union, pour assurer, grâce à sa belle famille, une particule à son nom – à celui de sa fille. Mais ils semblaient heureux tout de même, de s’être rencontrés l’un l’autre. Lilith avait le sourire tout du moins, ce qui, quelque part réchauffait le cœur d’Eve, froid depuis que le feu s’était éteint dans l’âtre. Lilith était jeune encore, mais déjà bien formée. Eve, elle, venait tout juste de découvrir le sang. A ce mariage, elle se surprit à regarder les hommes et les femmes de façon différente, avec un œil neuf, comme si quelque chose en elle s’était dévoilé, avec sa première fleur. Elle croisa des regards, dont celui du marié.
Pendant la nuit de noce, alors que tout le monde était assommé par les vapeurs d’alcool, alors que l’on avait monté les mariés dans leur chambre, alors que le père était parti se coucher, pour la première fois satisfait de son œuvre, alors que la nuit sonnait ses heures les plus mortes, Eve demeurait éveillée. Elle songeait au futur, à la nouvelle vie de sa sœur et à son propre mariage – idée qui la fit rougir. Elle pensait aux regards qu’elle avait croisé en ce jour, posé sur elle comme des sangsues. Elle devina un instant que ce n’étaient pas ses yeux à elle qui avaient changé, mais plutôt ceux des autres quand ils se posaient sur son corps, comme s’ils devinaient ce qui se passait sous sa peau. Ces regards qu’elle avait sentis, ces regards qu’elle avait voulus, il lui semblait à présent qu’ils la transperçaient, la faisaient apparaître nue devant eux, et cette idée la fit frémir. En même temps qu’elle eut ce frisson, la porte de sa chambre grinça. Une main la saisit avant qu’elle ne puisse se tourner. La tête dans son matelas, ses cris étouffés, ses pleurs et ses gémissements se perdaient dans le néant. Un homme l’avait courbée, soumise, violée et faite taire. Après qu’il eut fini en elle, Eve, souillée, entendit un mot : « Chienne. ». Ses forces l’avaient quittée, mais elle avait reconnu la voix.
La même nuit, tremblant sous son manteau, Eve sorti sous les yeux de la Lune, ronde et immense, la seule qui semblait ne pas la juger. Elle déambula longtemps dans les ténèbres, tentant de se cacher. Tous les bruits la faisaient sursauter. Elle avait l’impression que le monde entier avait sa tête tournée vers elle et qu’elle était coupable. La douleur coulait sur ses cuisses en même temps qu’elle marchait. Cet instant lui collait à la peau comme une poisse indélébile. Puis elle courut jusqu’à mourir.
Eve se réveilla, quelques mois plus tard. Elle avait pris la fuite, pour atterrir dans une chaumière, en pleine campagne, chez une vieille dame qui la recueillit. Trois saisons durant, elle était restée muette, paralysée par le traumatisme. Mais quand un premier coup arriva dans son ventre, elle ne put s’empêcher de hurler. A 15 ans, Eve était devenue mère pour la première fois. Le temps passa et la vieille femme qui l’avait hébergée mourut, lui laissant sa chaumière et le peu qu’elle avait. Le petit garçon grandit sans comprendre pourquoi il n’avait pas de père, ni pourquoi sa mère ne souriait jamais. La haine et la honte bouillonnait en elle. Elle se trouvait hideuse, autant que ce bâtard, dont l’existence même n’était qu’une insulte supplémentaire crachée à son visage comme une ultime souillure.
Par nécessité, Eve dut se rendre en ville et chercher un travail, de quoi gagner un peu pour subsister. Elle se fit femme de ménage chez un couple de riches bourgeois, corvéable à merci. La maison était ornée et lumineuse, passant pour un château quand on sortait d’une cahute. Eve enviait. Chaque jour elle briquait le sol, et chaque jour elle passait devant un miroir et chaque jour elle y repensait, à cette chose en elle qui avait brisé sa vie, et chaque jour, Monsieur la regardait avec ses yeux lubriques quand Madame avait le dos tourné. Jusqu’au moment où il la pressa un peu trop. Madame était sortie. Monsieur voulait rentrer, et sa main sale posée sur le cul de sa servante fut la goutte d’eau qui fit déborder la cuve de haine. Elle se retourna d’une gifle, et lui tomba par terre en criant : « chienne ! ». Les yeux d’Eve se remplirent de sang, elle ne se contrôlait plus. Elle lacéra le visage du bourgeois. Il la regardait partir, paralysé, en direction de la cuisine. Elle revint avec un couteau qu’elle fit jouer dans ses mains et l’émascula d’un coup net, avant de lui ouvrir la gorge….
« Bien ! » Une voix retentit. Le miroir s’opacifia. « J’admire ta colère, Eve, mais ne t’arrête pas là. Tu as une mission à accomplir. » Devant la majesté de cette voix, elle s’agenouilla. « Et si tu me satisfais, tu auras de grands pouvoirs ! Tu pourras réclamer la place qui te revient de droit. ». L’Ombre disparut, laissant en Eve une certitude : la vengeance.
Elle rentra chez elle, sa robe éclaboussée de sang. Quand son fils revint, le soir, elle le prit par la main et lui sourit pour la première fois. Il avait déjà 15 ans et le visage de son père. « Viens avec moi, lui dit-elle, j’ai quelqu’un à te présenter ». Et ils partirent sous couvert de la nuit, vers la maison du traumatisme.
Son vieux père n’était plus là, apprit-elle de la servante qui lui ouvrit la porte, mais sa fille et son mari vivaient encore dans la maison. Ils étaient sortis ce soir, mais ils ne devraient pas tarder à rentrer, si l’on veut bien les attendre. Eve et son fils passèrent le pas de la porte avant de se glisser dans la pénombre du salon. L’endroit n’avait pas tant changé. La clef tourna dans le loquet de la porte d’entrée. Eve sentit l’Ombre s’insinuer près d’elle. Deux personnes entrèrent, accompagnés de la servante qui les guida jusqu’à eux. Dès qu’ils apparurent dans la lumière, Eve reconnut sa sœur, qui après un instant d’hésitation se jeta dans ses bras en pleurant. « où étais-tu tout ce temps ? Je t’ai cherché partout… ! » Eve se libéra de l’étreinte. « Voici mon fils, Lilith. » L’Ombre s’enveloppa tout autour d’Eve. A mesure des retrouvailles, la rage et l’excitation augmentaient. Le temps pour le couple de comprendre, l’enfant gisait mort à leurs pieds, arraché à l’incompréhension par la terreur. Eve bondit sur la servante et lui mordit le cou, lui arracha la gorge. « Ton sang ! » hurla l’Ombre à ses côtés. Eve écouta son instinct et en projeta une gerbe sur sa sœur et son mari, qu’elle solidifia comme une lance, transperçant le ventre de chacune des deux victimes. Eve rit. Elle rit devant la terreur présente dans les yeux de gens qui jadis l’avaient faite souffrir. Elle caressa le visage de sa sœur, hoquetant de douleur sur le mensonge de sa vie : « tu aurais dû me protéger Lilith. Je n’étais encore qu’une gamine. » Elle tourna dans la pièce, les laissant à genoux devant elle. « Et toi, se retournant vers le mari, qu’est-ce que tu penses de tout ça ? » Il restait interdit. « vous m’avez volé ma vie ! Chacun son tour ». Eve rassembla ses forces et prit le contrôle des corps de ces deux êtres, car son sang coulait désormais en eux. Lilith pleurait. Son mari était perdu dans sa torpeur. Elle leur fit prendre un poignard chacun. Une larme roula sur sa joue. Elle ordonna : « mourez » et ils tombèrent, l’un à côté de l’autre, le couteau du conjoint planté entre les côtes. En exhalant, Lilith murmura : « Eve, je t’a... ».
Effondrée devant son massacre, elle sentit un vide immense s’emparer d’elle. L’Ombre resserra alors son étreinte : « tu as pu goûter à mon pouvoir, rejoins-moi, et ensemble nous pourrons faire en sorte que ce monde nous respecte. Nous pourrons avoir ce que nous voulons, quand nous le voulons. Ensemble, nous serons forts ! Tu seras forte. Pour l’heure, tu as eu ta vengeance, mais il te reste bien de revanches à prendre, ma chère Eve. Rejoins-moi. »
Eve se releva. Elle avait la tête haute pour la première fois. Elle marchait main dans la main avec l’Ombre sur le chemin de la conquête. Sa puissance était désormais à son paroxysme et sa soif de pouvoir était devenue intarissable. Elle avait bu le sang de ses ennemis et leurs chairs s’étaient imprimées dans la sienne, mais il lui en fallait plus, elle voulait se sentir gonflée de la force de ses victimes.
Ces premiers massacres ne furent que les premiers d’une longue liste, commis au nom de L’Ombre. Eve était devenue difforme à cause du pouvoir, mais elle avait compris qu’il y avait rien de plus aisé que de manipuler les hommes.
Quand l’Ombre tomba, elle tomba avec lui. Un peu de son sang, seulement, réussit à survivre en dehors d’elle, changeant d’un hôte à l’autre au fil du temps, s’épuisant, s’amenuisant, jusqu’à son réveil, et à sa rencontre avec un homme-saumon. Mais ça, c’est une autre histoire…
Un jour, Lilith finit par se marier. Un riche et beau jeune homme, pour une riche et belle jeune femme. Un couple élégant. Papa avait en quelque sorte arrangé l’union, pour assurer, grâce à sa belle famille, une particule à son nom – à celui de sa fille. Mais ils semblaient heureux tout de même, de s’être rencontrés l’un l’autre. Lilith avait le sourire tout du moins, ce qui, quelque part réchauffait le cœur d’Eve, froid depuis que le feu s’était éteint dans l’âtre. Lilith était jeune encore, mais déjà bien formée. Eve, elle, venait tout juste de découvrir le sang. A ce mariage, elle se surprit à regarder les hommes et les femmes de façon différente, avec un œil neuf, comme si quelque chose en elle s’était dévoilé, avec sa première fleur. Elle croisa des regards, dont celui du marié.
Pendant la nuit de noce, alors que tout le monde était assommé par les vapeurs d’alcool, alors que l’on avait monté les mariés dans leur chambre, alors que le père était parti se coucher, pour la première fois satisfait de son œuvre, alors que la nuit sonnait ses heures les plus mortes, Eve demeurait éveillée. Elle songeait au futur, à la nouvelle vie de sa sœur et à son propre mariage – idée qui la fit rougir. Elle pensait aux regards qu’elle avait croisé en ce jour, posé sur elle comme des sangsues. Elle devina un instant que ce n’étaient pas ses yeux à elle qui avaient changé, mais plutôt ceux des autres quand ils se posaient sur son corps, comme s’ils devinaient ce qui se passait sous sa peau. Ces regards qu’elle avait sentis, ces regards qu’elle avait voulus, il lui semblait à présent qu’ils la transperçaient, la faisaient apparaître nue devant eux, et cette idée la fit frémir. En même temps qu’elle eut ce frisson, la porte de sa chambre grinça. Une main la saisit avant qu’elle ne puisse se tourner. La tête dans son matelas, ses cris étouffés, ses pleurs et ses gémissements se perdaient dans le néant. Un homme l’avait courbée, soumise, violée et faite taire. Après qu’il eut fini en elle, Eve, souillée, entendit un mot : « Chienne. ». Ses forces l’avaient quittée, mais elle avait reconnu la voix.
La même nuit, tremblant sous son manteau, Eve sorti sous les yeux de la Lune, ronde et immense, la seule qui semblait ne pas la juger. Elle déambula longtemps dans les ténèbres, tentant de se cacher. Tous les bruits la faisaient sursauter. Elle avait l’impression que le monde entier avait sa tête tournée vers elle et qu’elle était coupable. La douleur coulait sur ses cuisses en même temps qu’elle marchait. Cet instant lui collait à la peau comme une poisse indélébile. Puis elle courut jusqu’à mourir.
Eve se réveilla, quelques mois plus tard. Elle avait pris la fuite, pour atterrir dans une chaumière, en pleine campagne, chez une vieille dame qui la recueillit. Trois saisons durant, elle était restée muette, paralysée par le traumatisme. Mais quand un premier coup arriva dans son ventre, elle ne put s’empêcher de hurler. A 15 ans, Eve était devenue mère pour la première fois. Le temps passa et la vieille femme qui l’avait hébergée mourut, lui laissant sa chaumière et le peu qu’elle avait. Le petit garçon grandit sans comprendre pourquoi il n’avait pas de père, ni pourquoi sa mère ne souriait jamais. La haine et la honte bouillonnait en elle. Elle se trouvait hideuse, autant que ce bâtard, dont l’existence même n’était qu’une insulte supplémentaire crachée à son visage comme une ultime souillure.
Par nécessité, Eve dut se rendre en ville et chercher un travail, de quoi gagner un peu pour subsister. Elle se fit femme de ménage chez un couple de riches bourgeois, corvéable à merci. La maison était ornée et lumineuse, passant pour un château quand on sortait d’une cahute. Eve enviait. Chaque jour elle briquait le sol, et chaque jour elle passait devant un miroir et chaque jour elle y repensait, à cette chose en elle qui avait brisé sa vie, et chaque jour, Monsieur la regardait avec ses yeux lubriques quand Madame avait le dos tourné. Jusqu’au moment où il la pressa un peu trop. Madame était sortie. Monsieur voulait rentrer, et sa main sale posée sur le cul de sa servante fut la goutte d’eau qui fit déborder la cuve de haine. Elle se retourna d’une gifle, et lui tomba par terre en criant : « chienne ! ». Les yeux d’Eve se remplirent de sang, elle ne se contrôlait plus. Elle lacéra le visage du bourgeois. Il la regardait partir, paralysé, en direction de la cuisine. Elle revint avec un couteau qu’elle fit jouer dans ses mains et l’émascula d’un coup net, avant de lui ouvrir la gorge….
« Bien ! » Une voix retentit. Le miroir s’opacifia. « J’admire ta colère, Eve, mais ne t’arrête pas là. Tu as une mission à accomplir. » Devant la majesté de cette voix, elle s’agenouilla. « Et si tu me satisfais, tu auras de grands pouvoirs ! Tu pourras réclamer la place qui te revient de droit. ». L’Ombre disparut, laissant en Eve une certitude : la vengeance.
Elle rentra chez elle, sa robe éclaboussée de sang. Quand son fils revint, le soir, elle le prit par la main et lui sourit pour la première fois. Il avait déjà 15 ans et le visage de son père. « Viens avec moi, lui dit-elle, j’ai quelqu’un à te présenter ». Et ils partirent sous couvert de la nuit, vers la maison du traumatisme.
Son vieux père n’était plus là, apprit-elle de la servante qui lui ouvrit la porte, mais sa fille et son mari vivaient encore dans la maison. Ils étaient sortis ce soir, mais ils ne devraient pas tarder à rentrer, si l’on veut bien les attendre. Eve et son fils passèrent le pas de la porte avant de se glisser dans la pénombre du salon. L’endroit n’avait pas tant changé. La clef tourna dans le loquet de la porte d’entrée. Eve sentit l’Ombre s’insinuer près d’elle. Deux personnes entrèrent, accompagnés de la servante qui les guida jusqu’à eux. Dès qu’ils apparurent dans la lumière, Eve reconnut sa sœur, qui après un instant d’hésitation se jeta dans ses bras en pleurant. « où étais-tu tout ce temps ? Je t’ai cherché partout… ! » Eve se libéra de l’étreinte. « Voici mon fils, Lilith. » L’Ombre s’enveloppa tout autour d’Eve. A mesure des retrouvailles, la rage et l’excitation augmentaient. Le temps pour le couple de comprendre, l’enfant gisait mort à leurs pieds, arraché à l’incompréhension par la terreur. Eve bondit sur la servante et lui mordit le cou, lui arracha la gorge. « Ton sang ! » hurla l’Ombre à ses côtés. Eve écouta son instinct et en projeta une gerbe sur sa sœur et son mari, qu’elle solidifia comme une lance, transperçant le ventre de chacune des deux victimes. Eve rit. Elle rit devant la terreur présente dans les yeux de gens qui jadis l’avaient faite souffrir. Elle caressa le visage de sa sœur, hoquetant de douleur sur le mensonge de sa vie : « tu aurais dû me protéger Lilith. Je n’étais encore qu’une gamine. » Elle tourna dans la pièce, les laissant à genoux devant elle. « Et toi, se retournant vers le mari, qu’est-ce que tu penses de tout ça ? » Il restait interdit. « vous m’avez volé ma vie ! Chacun son tour ». Eve rassembla ses forces et prit le contrôle des corps de ces deux êtres, car son sang coulait désormais en eux. Lilith pleurait. Son mari était perdu dans sa torpeur. Elle leur fit prendre un poignard chacun. Une larme roula sur sa joue. Elle ordonna : « mourez » et ils tombèrent, l’un à côté de l’autre, le couteau du conjoint planté entre les côtes. En exhalant, Lilith murmura : « Eve, je t’a... ».
Effondrée devant son massacre, elle sentit un vide immense s’emparer d’elle. L’Ombre resserra alors son étreinte : « tu as pu goûter à mon pouvoir, rejoins-moi, et ensemble nous pourrons faire en sorte que ce monde nous respecte. Nous pourrons avoir ce que nous voulons, quand nous le voulons. Ensemble, nous serons forts ! Tu seras forte. Pour l’heure, tu as eu ta vengeance, mais il te reste bien de revanches à prendre, ma chère Eve. Rejoins-moi. »
Eve se releva. Elle avait la tête haute pour la première fois. Elle marchait main dans la main avec l’Ombre sur le chemin de la conquête. Sa puissance était désormais à son paroxysme et sa soif de pouvoir était devenue intarissable. Elle avait bu le sang de ses ennemis et leurs chairs s’étaient imprimées dans la sienne, mais il lui en fallait plus, elle voulait se sentir gonflée de la force de ses victimes.
Ces premiers massacres ne furent que les premiers d’une longue liste, commis au nom de L’Ombre. Eve était devenue difforme à cause du pouvoir, mais elle avait compris qu’il y avait rien de plus aisé que de manipuler les hommes.
Quand l’Ombre tomba, elle tomba avec lui. Un peu de son sang, seulement, réussit à survivre en dehors d’elle, changeant d’un hôte à l’autre au fil du temps, s’épuisant, s’amenuisant, jusqu’à son réveil, et à sa rencontre avec un homme-saumon. Mais ça, c’est une autre histoire…
Son caractère
Eve n’en a jamais assez de rien. Elle désire sans cesse, comme un tonneau percé qui se remplit constamment. Eve jalouse tout ce qui l’entoure, et en particulier ses confrères Réprouvés, qu’elle ne supporte guère pour la plupart d’entre eux. Elle ne se lasse pas rapidement, mais reste tenace tant qu’elle n’a pas obtenu ce qu’elle veut. Pourtant son désir papillonne à mesure qu’avancent ses contradictions. Elle aime manipuler, surtout les hommes, souvent sexuellement, bien qu’elle n’y prenne pas forcément de plaisir. Mais elle considère que c’est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour elle d’obtenir ce qu’elle veut (et de tuer ensuite). Les hommes sont si aisément corruptible dès lors qu’on les attrape par la ceinture… ! De là vient son mépris pour Eden, sa consœur, également, qui elle, prend du plaisir à la tâche. De ça et du fait qu’elle est bien plus belle qu’elle et que ça lui est difficilement avouable. Eve a tendance à se mettre facilement en colère dès lors que la frustration poins. Mais toujours, si l'on regarde bien, il reste un fond de mélancolie dans les yeux d'Eve.
Un peu de vous
Le code: flemme. Un truc du genre "le grand shtroumpf vaincra"
Métier: cassier chez Aldi
Un petit mot sur vous? rayon fruits et légumes
Comment avez vous trouvé le forum? sur jeuxvidéo.com
Une remarque? rien de tout ceci n'est vrai
Métier: cassier chez Aldi
Un petit mot sur vous? rayon fruits et légumes
Comment avez vous trouvé le forum? sur jeuxvidéo.com
Une remarque? rien de tout ceci n'est vrai
Code par Elegna avec l'aide de Never-utopia pour Elysion
- EveElysionien.ne
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Re: "Eve lève toi et danse avec la vie !" [reroll]
Mer 11 Oct 2017 - 11:35
Je laisse à qui de droit le soin de greffer mon portait sur cette délicieuse présentation qui, je l'espère, vous mettra l'eau à la bouche.
Au reste, https://www.youtube.com/watch?v=27ynOX-ZYA8.
Cette présentation annule et remplace la précédente, sans pour autant faire table-rase du passé. Je remercie à propos Garmyr, sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. Big Up.
Dans l'attente d'un RP hémophile avec vous,
Bisou.
PS : Benoît Hamon
Au reste, https://www.youtube.com/watch?v=27ynOX-ZYA8.
Cette présentation annule et remplace la précédente, sans pour autant faire table-rase du passé. Je remercie à propos Garmyr, sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. Big Up.
Dans l'attente d'un RP hémophile avec vous,
Bisou.
PS : Benoît Hamon
- Deus WisemanEaquien.ne
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Date d'inscription : 08/11/2010
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Re: "Eve lève toi et danse avec la vie !" [reroll]
Sam 14 Oct 2017 - 10:12
You're OK!
Te voilà validé sur Elysion ! Bienvenue dans notre communauté ! Et maintenant que tu fais partie des nôtres, tu peux :
❦ Consulter l'aide aux débutants en RP
❦ Consulter le récapitulatif des membres que tu vas rejoindre
❦ Rajouter le personnage figurant sur l'avatar de ton compte pour le bottin
❦ Créer ton journal de bord
❦ Faire une demande de Rp si tu n'en as pas de prévu
❦ Lancer un RP
❦ Rejoindre le groupe , la page , le Discord et le clan Infinite RPG d'Elysion
❦ Devenir un de nos journalistes si le coeur t'en dit
- Deus WisemanEaquien.ne
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Re: "Eve lève toi et danse avec la vie !" [reroll]
Sam 14 Oct 2017 - 10:13
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