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[Archivé] Cruor, ou l'antre du Diable  [LIBRE] [Meredith] Empty [Archivé] Cruor, ou l'antre du Diable [LIBRE] [Meredith]

Sam 11 Nov 2017 - 21:24
Le corps nu et froid de la jeune fille rassurait Gzerna, elle passait ses longs doigts dessus, s’essayant à caresser chaque parcelles du corps qu’elle avait dévoré des yeux, toute la nuit. Les lèvres légèrement teintées d’un violet, tirant sur le bleu, lui rappelaient les yeux écarquillés d'effroi de sa mère.  Les souvenirs de sa jeunesse la hantaient, l’asphyxiaient, l’amenant même, inconsciemment, à se demander si sa vie n’était pas une boucle éternelle. Elle approcha sa poitrine du corps glacial, les extrémités de ses seins se mouvaient, semblaient disparaître contre le dos de la femme, immobile. Une étrange odeur de pins, avait pendant la nuit, envahit la chambre, infiltrée les draps, parcouru la peau de ces jeunes amantes qui s’étaient livrées au plaisir intense, de la chair.

Pourtant, quelque chose dérangeait Gzerna, un trouble, duquel elle n’arrivait pas à trouver la source. Néanmoins, et car elle ressentait un besoin pressant de quitter ce lieu dans lequel elle était restée trop longtemps, elle se leva, se vêtit de son éternel cape noire avant de descendre payer la note.  Le dernier regard qu’elle accorda à Marie, celle qui avait été victime de ses pulsions, fut doux et étrangement long. Les marches qui grinçaient sous ses pas pourtant légers,  lui rappelaient les pieds du lit qui, sous l’orgasme presque mortel des femmes dont le désir avait chassé la raison d'un coup de bassin, avait  flanchés. Elle passait rapidement sa main dans ses cheveux ébouriffés, avant de faire glisser sa capuche dessus et de rajuster sa cape, trouée.

En bas dans la grande salle, la ou les amateurs de boissons fortes se retrouvaient, une odeur pestilentielle d’excréments régnait dans l'air. Elle jetait trois pièces sur le comptoir et quitta la taverne, laissant sur place les remerciements de la caissière, et un corps, inerte.

Le froid l’assaillit, comme la vérité qu'elle tentait vainement de fuir, la peur palpitait comme le nerf dans sa tempe, mais le plaisir de quitter cet endroit, de tourner une page de son existence, balayait comme le vent, les feuilles mortes, de son esprit. Rajustant ses vêtements, elle s’élança d’un pas assuré dans les ruelles sombres et étroites, de Cruor. Son ombre grandissait sur les murs des vielles bâtisses au fur et à mesure que le soleil chassait la lune, emportant le calme pesant, pour faire place au vacarme envahissant des suicidaires.

Ceux qui se jetaient, aboyaient, contre les portes des restaurants, boutiques, qu'on laissait fermées, à double tour. Car dans la ville ou le diable régnait en maître, absolu, mieux valait ne pas se montrer optimiste ; croire en une quelconque humanité pouvant faire preuve de bienveillance. L’horreur, la peur et les vices s’étaient emparés de l’âme des gens restés trop longtemps, dans la ville de l’ombre.

Gzerna se faufilait la ou son corps avait accès, n’accélérant jamais  le rythme, laissant naître chez tous ceux qui la regardaient, l’angoisse. Pourtant, quelqu’un ne semblait pas mordre à l’hameçon. On la suivait, on la regardait et elle détestait cela. Elle tourna à droite, mimant d’hésiter un instant, espérant que la personne qu’elle soupçonnait avance, la dépasse,  mais il n’en fut rien.
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Mer 15 Nov 2017 - 17:30
Petite fille.
Que tu t'enfuies en faisant un pas sur le côté pour nous protéger, pas de soucis.
Que tu finisses sur Rhadamanthe, bon, j'y suis peut être pour quelque chose.
Que tu ne veuilles pas rester dans le grand désert, passe encore, mais je maintiens que c'était tranquille.
Mais. Cruor. Est ce que tu ne vas pas chercher les ennuis?
Je ne fais que demander hein... dans le doute. Faut le dire si tu veux en finir, on en discutera. J'aimerais autant que tu évites.

En attendant il fait soif. Et ton pas sur le côté est hasardeux. Fort heureusement, pour qu'on ne te voit pas en nuisette, créer un coup de vent sur un linge qui pend sur les grands fils, entre deux cadavres jetés du haut d'une fenêtre, pour te couvrir et qu'on ne te voit pas dans les restes de ta nuisette, pour ne pas paraître trop fragile, c'était une bonne idée. Faudrait que tu trouves de quoi t'habiller quand même, tu as pris des coups à te faire passer pour une mendiante.
Allé, avance ma belle. Tu vas avancer et nous trouver de l'eau. J'ai vu des puits. Non, pas dans l'auberge idiote, non, tu n'as pas d'argent. Les puits, pense aux puits. L'eau devrait y être potable. J'ai autant besoin d'eau que toi tu sais. Oui, voilà. C'est une bonne idée. Va fans la ruelle là bas, elle sera plus sûre. Mets bien ton capuchon. Oh, t'as vu la grande perche qui sort de l'auberge? On dirait qu'elle se fait aussi discrète que toi.
.
.
.
Elle dégage quelque chose de mortifère ou c'est moi?
Oh, ma pauvre, tes pieds, tu les as vu? Ces sandales minimalistes, tu n'as pas l'habitude. C'est le mieux qu'on a pu trouver. Économise tes forces. Ne pense même pas à user du don. Tu finirais dans un mur fatiguée comme ça. Allé ma toute belle, tu peux le faire. Avance. J'ai l'impression que la grande perche ralentit. Elle tourne. Peut être un puits en bout de ruelle? Allé, tourne.
Oh! Oh, oui, le puits est là bas! Non mais pourquoi elle ralentit l'encapuchonnée? C'est pas comme si tu allais la dépasser à cette vitesse. Allé, marche, bientôt vient l'eau. Je soutiens tes jambes comme je peux. Par la pensée. Pour l'instant je ne peux pas faire grand chose d'autre...

Eh. Pourquoi ça tangue comme ça? Qu'est ce que tu as petite? Non, non ne chavire pas, ne tombe pas, l'eau arrive. Tu ne dois pas tomber, pas ici. Allé, je t'en prie, allé, un pas de plus. Non, non, non. Ah. Ah bah bravo. Te voilà le nez dans la poussière. T'es pas passée loin de bien pire en plus.
Nan mais quelle idée de vivre dans une ville où on attaque à vue le service de nettoyage aussi.
Bon. On dit que c'est une petite sieste hein petite fille?
Tu vas bientôt te lever?
Ah, tu as eu le temps de manifester un coussin sous ton nez avant de t'écraser. Pas bête.
Bon. Bien bien bien.
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[Archivé] Cruor, ou l'antre du Diable  [LIBRE] [Meredith] Empty Re: [Archivé] Cruor, ou l'antre du Diable [LIBRE] [Meredith]

Jeu 28 Déc 2017 - 21:05

Alors que son sang frappait les parois de ses veines à vive allure et que son teint perdait de son éclat au fil des secondes, un bruit sourd attira son attention. Tournant la tête rapidement, elle frappait nerveusement ses mains contre sa cape quand son regard s’attarda sur un corps immobile.

La vision du corps inerte qu’elle avait laissé dans l’auberge l’assaillit, elle chassa cette image de son esprit rapidement, détournant son regard de la femme à terre et, rassurée de ne pas être suivie poursuivit son chemin.

Néanmoins, ses pas étaient plus hésitants, sa respiration saccadée et ses sourcils qui semblaient vouloir se rejoindre trahissaient la calme qu’elle tentait de faire apparaître sur son visage crispé.

Une fois de plus ses sentiments affectaient ses actions, ils prenaient le dessus sur la raison, l’enchaînaient, l’étranglaient, déchiraient sa peau, brûlaient ses entrailles. Elle devait en finir. Ainsi elle fit marche arrière, retourna la ou tout avait commencé, ou des pulsions malsaines et destructrices avaient prit le dessus

Cependant, tout avait disparu, le vacarme avait cessé, les passants s’étaient volatilisés, le corps de la femme n’y était plus, seule une odeur de sang régnait et rendait ce lieu étrangement accueillant.

Elle jetait un rapide regard vers les portes des vielles bâtisses puis se tourna, rejetant d’un mouvement de tête les raisons qui l’avaient conduites dans cette rue sombre et partit.

La sérénité qu’elle savourait tout en sachant que quelque chose d’effroyable venait de se produire, l’excitait. Elle avait cette impression qui se dissipait comme un parfum dans l’air frais du matin, d’échapper à sa destinée, d’aller à l’encontre des règles, de franchir l’infranchissable.

Elle respirait bruyamment remit une maiche de cheveux derrière son oreille tout en avançant à un pas régulier, sa cape ondulant derrière elle.
Quand soudain elle entendit un cri strident, des souffles rauques puis rien. Et enfin un hurlement. Non, plus exactement un aboiement, comme celui qu’elle avait l’habitude de lâcher quand le plaisir la submergeait. Elle laissa ses pas la guider vers ces étranges bruits. Peu de gens auraient osé s’aventurer dans une ruelle étroite, sale, ou tous les vices s’étaient regroupés. Mais Gzerna Varensi, n’était pas de ses femmes qui disparaissaient à la vue d’une scène sanglante. Non, Gzerna aimait le Mal.

Ainsi quand elle vue l’étoffe déchirée de la jeune femme qu’elle avait laissé par terre, quand elle aperçut ses seins gonflés, ses cheveux encadrant son beau visage mais surtout son ventre rond, elle laissa volontairement la bête prendre le contrôle.

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Ven 29 Déc 2017 - 16:56
Bon.
Que tu sois épuisée, ça, je le ressens aussi.
Que tu n'aies plus la force de bouger le petit doigt, soit.
Que la grande perche aux cheveux blancs nous laisse comme ça dans la rue, pourquoi pas.
Mais là... y'a cette bande de vieux crades, qui se rapprochent, et tu bouges toujours pas. Et y'a plus un passant.
Gamine, s'il te plait, grouille toi. Bouge. Allez. Tu fais ça depuis toute petite, t'as forcément pas pu oublier. Même moi je commence à comprendre comment on fait. Allé quoi, bouge. Ils sont de plus en plus prêts. Et ils n'ont pas l'air d'avoir envie de nous porter jusqu'au puits.
Allé, on recommence, d'abord on contracte le muscle, on plie l'articulation, et on bouge la jambe pour se relever. Allé, je sais que je gène un peu, que je prends de la place, mais tu nous as sorti d'un plus mauvais pas que ça. Non, pas de pas sur le côté, ça risquerait de nous envoyer dans le mur avec ton état de fatigue. Allé, juste quelques pas, pour arriver à la place du puits. Un peu d'eau et ça repart hein?
Hein?
Oh non, ils ont ta jambe. Non non non lâchez là bande de cradingues!
Laissez là tranquille quoi. Si je pouvais je vous mettrais un de ces coups de pieds là où je... c'était ton estomac ça non?
...
...
Oups.
Eeeet du coup tu leur as vomi dessus. De la bile parce qu'on n'a rien mangé depuis trois jours... ça a l'air de pas être de leur goût... dans les yeux faut dire.
Oups.
Pardon.
Pardon pardon pardon gamine.
Mais qu'est ce qu'il fait celui là?
Mais lâchez là, vous voyez bien que le sable lui écorche les pieds en la traînant comme ça. ça la fait saigner, foutez lui la paix. Allé, gamine, fait quelque chose, crie, je sais pas, imagine, une bonne grosse fausse, un feu de forêt, une chèvre enragée, je sais pas. Ou débats toi, allé, comme on t'a appris à l'Académie, un coup de pieds où il faut pour les vieux lubriques, un ongle dans les yeux pour les autres. Allé, s'il te plait, je.. je sais pas quoi faire.

Mais vous faites quoi là?
Pourquoi vous sortez ce gros poignard?
Eh mais laissez sa robe tranquille, c'est tout ce qui lui reste!
Oh, mais qu'est ce qu'il fait celui là?

Un silence se fait. Un des comparses gît à terre. Un énorme piège à ours s'est refermé sur ses pieds, lui sectionnant presque les deux jambes. Le piège a disparu en un instant.






Wow. Je ne savais pas qu'il te restait assez de ressources pour leur balancer ça à la tronche en quelques dixièmes de secondes. L'adrénaline stimule les créateurs on dirait.


Merci.

Oh non, les trois autres s'approchent. Y'a un qui a ramassé le poignard.
Et tu n'as plus de forces hein?
Je le sens bien, tu t'es quasiment évanouie. Pour le coup, laisse moi prendre le relais, d'accord?
Bon, on va en avoir pour quelques semaines de plus tous les deux du coup.
Mais je peux au moins faire ça pour toi.

Le poignard qui aurait dû traverser la gorge de Meredith se brise net. Pendant quelques secondes, où cette dernière perd conscience,
doucement, elle ne se rendra pas compte que son corps est fait d'un métal solide. Cela disparaîtra rapidement. Il ne lui restera que le temps de voir une grande silhouette arriver, et de ressentir un vague sentiment de danger. Celui qu'on ressent lorsqu'on voit un fauve sauter sur sa proie. On sait que, de loin, on ne craint rien, mais que si l'on était à la place de la victime, nos chances de survies seraient ridiculement minces. Même pas une sur un million, ça aurait été trop beau
.







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