- MahalathEaquien.ne
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[Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Lun 30 Juil 2018 - 1:18
- Tu es sûr que tu as bien tout compris ?
- Screeeeeeeeee !
- Donc, tu vas porter cette lettre sans fautes, chez la famille Belgan. Sans faire de bruit.
- Screeeeeee !
- Sans t'arrêter, ni te faire remarquer.
- Screeeeeeee !
- Puis tu reviens aussi sec.
- Screeeee !
Screechy hocha la tête plusieurs fois avant de tendre ses mains devant lui, impatient de récupérer la lettre tenue par Itchy.
La grosse tête de Béhékine était penchée sur eux, et le Démon ne tentait pas de cacher son hésitation à confier cette mission à son invocation la plus aisément distraite. A la façon dont Itchy observait son "frère", il n'était pas le seul à douter.
En vérité, Béhékine n'avait pas vraiment à s'en faire ; la maison des Belgan était à trois ou quatre rues d'ici, et il pourrait suivre Screechy grâce au lien mental qu'il partageait avec ses invocations de brume. De plus, la lettre ne révélerait son contenu qu'à Siffroy Belgan, toute autre personne n'y verrait que des mondanités.
Il aurait pu demander à ses autres invocations, mais Itchy refusait obstinément de s'éloigner de lui, Bitey et Scratchy étaient occupés à asticoter des oisillons dans un arbre proche et Bob était perdu dans l'observation d'une feuille, assis à ses pieds.
Le Démon était couché dans un parc, à l'ombre des arbres, un peu à l'écart des sentiers.
Son arrivée à Elysée avait provoqué moins de réactions de la foule devant son apparence monstrueuse, mais il tenait à ne pas trop attirer l'attention sur lui.
Ainsi, traverser les rues animées pour aller frapper à la porte de son "maître" aurait été tout sauf discret. Surtout qu'il y avait des chances que ce soit Odéline qui lui ouvre la porte, et il voulait préserver son amie. Il n'avait rien pour cacher ses marques d'esclaves, et soupçonnait la jeune femme de pouvoir deviner de quoi il s'agissait si jamais elle posait les yeux dessus.
Son Pacte l'interdisant de révéler son statut d'esclave à Odéline, envoyer discrètement une de ses invocations pour porter son rapport était la meilleure solution.
Soudain, avec un "Screeeeee !" plein d'impatience, Screechy bondit et arracha des mains de Itchy le rouleau de parchemin, avant de partir en sprintant dans le parc, tenant son fardeau au-dessus de sa tête.
Itchy jeta un regard à Béhékine, l'air de demander : "Je le rattrape ?"
Le Démon soupira en observant la créature de brume qui s'éloignait à vive allure :
- Non, laisse-le tenter cette mission. Je le surveille de loin.
Itchy s'assit en tailleur, surveillant les environs et ce que faisaient les invocations restantes.
Béhékine suivait du regard Screechy. La créature brumeuse avait du mal à se concentrer longtemps, mais peut-être qu'en se dépensant en courant comme ça, il n'y aurait pas de problèmes, et qu'elle réussirait à livrer sa lettre sans soucis et sans trop éveiller l'attention.
Juste avant que Screechy ne disparaisse de son champ de vision cependant, il entendit très clairement ce qu'il craignait un peu :
- Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Béhékine grogna.
Au temps pour la discrétion !
Il courait.
Et rien n'aurait pu l'arrêter !
Le vent produit par sa course le déformait un peu et son fardeau pesait lourd, mais il ne voulait ralentir pour rien au monde ! Depuis qu'il était né, c'était sa plus grande joie ; se dépenser, courir, sauter, crier, voir le monde défiler sous ses yeux !
Il slalomait entre les jambes des passants, bondissait sur les obstacles, sans cesser de laisser son cri résonner dans l'air en un joyeux trille !
Les gens se retournaient sur son passage, surpris par le diablotin de brume qui courait ainsi dans leur ville, mais il ne ralentit pas pour leur montrer la joie qu'il ressentait à courir. Il avait une mission !
Qui était...
Qui était quoi déjà ?
Il ralentit légèrement, réfléchissant à la question d'importance.
...
...
Ah oui ! Livrer cette lettre !
Il accéléra de nouveau, se servant du plan que lui avait mentalement confié son Père pour s'orienter.
En quelques minutes, il arriva devant la maison Belgan.
Il accéléra davantage, devenant difficile à voir clairement à l'oeil nu, cria plus fort encore sa joie d'aller aussi vite et traversa la rue comme le vent.
Son objectif : la boit aux lettres de la demeure.
Il courut, courut, puis bondit dans les airs, brandissant la lettre au-dessus de sa tête. Son cri monta plus haut dans les aigus et - dans un mouvement impressionnant de précision mais un brin bourrin - balança son colis dans la boite prévue à cet effet ! La lettre percuta le fond de la boite avec un bruit retentissant, et la créature de brume s'accrocha contre le bord de cette dernière, transformant sa manoeuvre en "dunk" magistral !
Il finit par lâcher prise après s'être balancé une ou deux secondes, fit une petite danse de victoire avant de repartir en courant dans les rues.
- Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
- Screeeeeeeeee !
- Donc, tu vas porter cette lettre sans fautes, chez la famille Belgan. Sans faire de bruit.
- Screeeeeee !
- Sans t'arrêter, ni te faire remarquer.
- Screeeeeeee !
- Puis tu reviens aussi sec.
- Screeeee !
Screechy hocha la tête plusieurs fois avant de tendre ses mains devant lui, impatient de récupérer la lettre tenue par Itchy.
La grosse tête de Béhékine était penchée sur eux, et le Démon ne tentait pas de cacher son hésitation à confier cette mission à son invocation la plus aisément distraite. A la façon dont Itchy observait son "frère", il n'était pas le seul à douter.
En vérité, Béhékine n'avait pas vraiment à s'en faire ; la maison des Belgan était à trois ou quatre rues d'ici, et il pourrait suivre Screechy grâce au lien mental qu'il partageait avec ses invocations de brume. De plus, la lettre ne révélerait son contenu qu'à Siffroy Belgan, toute autre personne n'y verrait que des mondanités.
Il aurait pu demander à ses autres invocations, mais Itchy refusait obstinément de s'éloigner de lui, Bitey et Scratchy étaient occupés à asticoter des oisillons dans un arbre proche et Bob était perdu dans l'observation d'une feuille, assis à ses pieds.
Le Démon était couché dans un parc, à l'ombre des arbres, un peu à l'écart des sentiers.
Son arrivée à Elysée avait provoqué moins de réactions de la foule devant son apparence monstrueuse, mais il tenait à ne pas trop attirer l'attention sur lui.
Ainsi, traverser les rues animées pour aller frapper à la porte de son "maître" aurait été tout sauf discret. Surtout qu'il y avait des chances que ce soit Odéline qui lui ouvre la porte, et il voulait préserver son amie. Il n'avait rien pour cacher ses marques d'esclaves, et soupçonnait la jeune femme de pouvoir deviner de quoi il s'agissait si jamais elle posait les yeux dessus.
Son Pacte l'interdisant de révéler son statut d'esclave à Odéline, envoyer discrètement une de ses invocations pour porter son rapport était la meilleure solution.
Soudain, avec un "Screeeeee !" plein d'impatience, Screechy bondit et arracha des mains de Itchy le rouleau de parchemin, avant de partir en sprintant dans le parc, tenant son fardeau au-dessus de sa tête.
Itchy jeta un regard à Béhékine, l'air de demander : "Je le rattrape ?"
Le Démon soupira en observant la créature de brume qui s'éloignait à vive allure :
- Non, laisse-le tenter cette mission. Je le surveille de loin.
Itchy s'assit en tailleur, surveillant les environs et ce que faisaient les invocations restantes.
Béhékine suivait du regard Screechy. La créature brumeuse avait du mal à se concentrer longtemps, mais peut-être qu'en se dépensant en courant comme ça, il n'y aurait pas de problèmes, et qu'elle réussirait à livrer sa lettre sans soucis et sans trop éveiller l'attention.
Juste avant que Screechy ne disparaisse de son champ de vision cependant, il entendit très clairement ce qu'il craignait un peu :
- Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Béhékine grogna.
Au temps pour la discrétion !
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Il courait.
Et rien n'aurait pu l'arrêter !
Le vent produit par sa course le déformait un peu et son fardeau pesait lourd, mais il ne voulait ralentir pour rien au monde ! Depuis qu'il était né, c'était sa plus grande joie ; se dépenser, courir, sauter, crier, voir le monde défiler sous ses yeux !
Il slalomait entre les jambes des passants, bondissait sur les obstacles, sans cesser de laisser son cri résonner dans l'air en un joyeux trille !
Les gens se retournaient sur son passage, surpris par le diablotin de brume qui courait ainsi dans leur ville, mais il ne ralentit pas pour leur montrer la joie qu'il ressentait à courir. Il avait une mission !
Qui était...
Qui était quoi déjà ?
Il ralentit légèrement, réfléchissant à la question d'importance.
...
...
Ah oui ! Livrer cette lettre !
Il accéléra de nouveau, se servant du plan que lui avait mentalement confié son Père pour s'orienter.
En quelques minutes, il arriva devant la maison Belgan.
Il accéléra davantage, devenant difficile à voir clairement à l'oeil nu, cria plus fort encore sa joie d'aller aussi vite et traversa la rue comme le vent.
Son objectif : la boit aux lettres de la demeure.
Il courut, courut, puis bondit dans les airs, brandissant la lettre au-dessus de sa tête. Son cri monta plus haut dans les aigus et - dans un mouvement impressionnant de précision mais un brin bourrin - balança son colis dans la boite prévue à cet effet ! La lettre percuta le fond de la boite avec un bruit retentissant, et la créature de brume s'accrocha contre le bord de cette dernière, transformant sa manoeuvre en "dunk" magistral !
Il finit par lâcher prise après s'être balancé une ou deux secondes, fit une petite danse de victoire avant de repartir en courant dans les rues.
- Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
- TapahariEaquien.ne
- Messages : 204
Date d'inscription : 27/11/2016
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Ven 2 Nov 2018 - 0:42
Tapahari progressait dans les rues.
La chamane était fidèle à elle-même, robe rouge pour seul vêtement, pieds nus, amulettes et colliers autour du cou, ses cheveux en bataille flottant derrière elle, sa peau brunie par le soleil de ses voyages. Cela faisait longtemps maintenant qu'elle avait quittée son île pour sa quête et elle avait enfin la sensation de toucher au but, ce qui la rendait... nerveuse.
Les passants se retournaient sur son passage, mais ce n'était pas elle qui provoquait leur stupeur. Pour une fois. Elle les comprenait, car son "guide" avait de quoi surprendre.
La créature ressemblait à une femme, modelée non pas dans de la chair, mais dans des flammes pures, bleues qui ondulaient dans l'air, en laissant derrière elle une trainée d'étincelles et une trainée de chaleur. Le visage inexpressif, elle flottait, guidant Tapahari dans les rues sans aucune émotion.
La chamane avait croisée le chemin de l'élémentaire quelques jours plus tôt, alors qu'elle se trouvait à Cruor, suivant les indications d'Anhydre concernant la localisation de son objectif. La créature lui avait saisie la main, avant de la forcer à la suivre, sans un mot, sans rien.
Tapahari avait d'abord lutté, surprise et un peu effrayée, puis une voix s'était élevée de la créature :
- Viens.
Masculine. Ferme.
L'ordre aurait dû la déranger, mais elle avait obtempéré, et s'était mise en route derrière l'élémentaire.
La voix avait été celle de Béhékine.
Apparemment, la créature était le messager de celui qu'elle recherchait, avec pour mission de la conduire à lui. Il était esclave, alors cela devait être la seule manière qu'il avait de la contacter... mais comment savait-il qu'elle était à sa recherche ?
Ces questions avaient tourné un moment dans la tête de la chamane, tandis qu'elle suivait l'élémentaire jusqu'aux grands portails, pour prendre celui menant jusqu'à Minos et sa capitale.
Elle en était là.
Sa nervosité augmentait un peu plus à chaque pas.
Comme avant un Rituel important dans son parcours de chamane, elle sentait que sa quête touchant à sa fin, elle allait au-devant de grands changements dans sa vie. Pendant plus d'un an, elle avait voyagé à la recherche de Béhékine, participant à l'Expédition dans ce but également. Elle avait découvert son talent de change-peau au passage, mais avait toujours gardé en tête l'objectif qui aujourd'hui, devenait incroyablement tangible. Cette quête avait été toute sa vie pendant tout ce temps.
Bientôt, elle le sentait, elle pourrait passer à la prochaine étape...
L'élémentaire la conduisit jusqu'à un parc et s'écarta bien vite du sentier pour flotter entre les arbres. Tapahari suivit, intriguée. Elle lutta un peu pour passer entre les arbres qui étaient aussi serrés qu'une forêt sauvage, alors même qu'elle se trouvait au cœur de la capitale de Minos. Finalement, elle vit l'élémentaire s'arrêter et, en rejoignant la créature, elle entendit d'abord un ronflement grave, venant d'une masse sombre et immense allongée dans l'ombre sous les arbres.
Sur ses gardes, la chamane s'approcha, discernant la forme animale de grande taille, la fourrure sombre et le dos musclé de l'être endormi...
Dans un grésillement, l'élémentaire de feu qui l'avait guidée se volatilisa, sa mission accomplie. Tapahari adressa une prière muette pour remercier la créature, avant de reporter son attention sur la silhouette inconnue face à elle.
Qu'est-ce que cela voulait dire ? Où était Béhékine, l'esprit du Voile vénérable, s'incarnant dans la Brume pour agir sur le monde ?
Qu'était cette créature endormie ?
Tâchant de faire le moins de bruit possible, elle s'approcha davantage, pouvant discerner la longue queue terminée par des pointes osseuses enroulée dans l'herbe, et les pattes musclées terminées par des griffes qui auraient pu trancher un homme sans efforts.
Soudain, une silhouette lumineuse apparut de derrière la créature endormie, grimpant sur son dos pour l'observer avec de grands yeux noirs. L'être ressemblait à une version enfant et déformée du Béhékine dont elle se souvenait, et la brume qui le composait était parcourue d'étincelles plus lumineuses. Assise, elle paraissait vraiment fragile avec ses bras et jambes maigres, mais son regard fixe la mettait mal à l'aise.
Étais-ce Béhékine ? Caché sous une nouvelle forme ?
La chamane ouvrit la bouche pour murmurer un salut à voix basse, lorsqu'un bruit semblable à une crécelle retentit derrière elle.
Tapahari tourna la tête, pour découvrir une autre créature de brume similaire à la première. Plus grande et mieux bâtie, celle-ci arborait une collection impressionnante de piquants brumeux dans son dos. Dans un geste similaire à celui d'un épéiste, la créature s saisit d'un de ses piquants et l'arracha, brandissant l'appendice comme une lame, le regard sombre posé sur la chamane.
Cette dernière retint son souffle, n'osant plus bouger de peur de se faire attaquer. Qu'étaient ces créatures de brume ?
Un claquement de langue au-dessus d'elle.
Tapahari leva la tête, pour découvrir deux autres créatures perchées sur une branche qui l'observaient, l'une dotée d'une mâchoire impressionnante qui lui "souriait" et l'autre dont les griffes immenses frottaient tout contre l'écorce, creusant de profonds sillons dans le bois.
La tension montait, montait et la chamane se sentait comme une souris soudain entourée par une bande de chats sauvages. Le silence n'était entrecoupé que par les ronflements sourds de la bête endormie.
La ressemblance des créatures de brume avec Béhékine était troublante, mais leur comportement - comme si elle était une inconnue sur leur territoire - ne présageait rien de bon. Réveiller la bête endormie ne semblait pas être une bonne idée, aussi la chamane se forçait à rester immobile et silencieuse, réfléchissant à un moyen de montrer sans bruit aux petits êtres qu'elle n'était pas une ennemie. Difficile, car son meilleur moyen de communiquer avec les esprits était dans son chant et sa musique...
Mais la plus grande question, qui revenait sans cesse dans son esprit : pourquoi l'élémentaire l'avait amenée jusque-là ? Où était Béhékine ?
Soudain, elle entendit un son étrange au loin, qui se rapprochait. Vite.
- Scccccccrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
La chamane était fidèle à elle-même, robe rouge pour seul vêtement, pieds nus, amulettes et colliers autour du cou, ses cheveux en bataille flottant derrière elle, sa peau brunie par le soleil de ses voyages. Cela faisait longtemps maintenant qu'elle avait quittée son île pour sa quête et elle avait enfin la sensation de toucher au but, ce qui la rendait... nerveuse.
Les passants se retournaient sur son passage, mais ce n'était pas elle qui provoquait leur stupeur. Pour une fois. Elle les comprenait, car son "guide" avait de quoi surprendre.
La créature ressemblait à une femme, modelée non pas dans de la chair, mais dans des flammes pures, bleues qui ondulaient dans l'air, en laissant derrière elle une trainée d'étincelles et une trainée de chaleur. Le visage inexpressif, elle flottait, guidant Tapahari dans les rues sans aucune émotion.
La chamane avait croisée le chemin de l'élémentaire quelques jours plus tôt, alors qu'elle se trouvait à Cruor, suivant les indications d'Anhydre concernant la localisation de son objectif. La créature lui avait saisie la main, avant de la forcer à la suivre, sans un mot, sans rien.
Tapahari avait d'abord lutté, surprise et un peu effrayée, puis une voix s'était élevée de la créature :
- Viens.
Masculine. Ferme.
L'ordre aurait dû la déranger, mais elle avait obtempéré, et s'était mise en route derrière l'élémentaire.
La voix avait été celle de Béhékine.
Apparemment, la créature était le messager de celui qu'elle recherchait, avec pour mission de la conduire à lui. Il était esclave, alors cela devait être la seule manière qu'il avait de la contacter... mais comment savait-il qu'elle était à sa recherche ?
Ces questions avaient tourné un moment dans la tête de la chamane, tandis qu'elle suivait l'élémentaire jusqu'aux grands portails, pour prendre celui menant jusqu'à Minos et sa capitale.
Elle en était là.
Sa nervosité augmentait un peu plus à chaque pas.
Comme avant un Rituel important dans son parcours de chamane, elle sentait que sa quête touchant à sa fin, elle allait au-devant de grands changements dans sa vie. Pendant plus d'un an, elle avait voyagé à la recherche de Béhékine, participant à l'Expédition dans ce but également. Elle avait découvert son talent de change-peau au passage, mais avait toujours gardé en tête l'objectif qui aujourd'hui, devenait incroyablement tangible. Cette quête avait été toute sa vie pendant tout ce temps.
Bientôt, elle le sentait, elle pourrait passer à la prochaine étape...
L'élémentaire la conduisit jusqu'à un parc et s'écarta bien vite du sentier pour flotter entre les arbres. Tapahari suivit, intriguée. Elle lutta un peu pour passer entre les arbres qui étaient aussi serrés qu'une forêt sauvage, alors même qu'elle se trouvait au cœur de la capitale de Minos. Finalement, elle vit l'élémentaire s'arrêter et, en rejoignant la créature, elle entendit d'abord un ronflement grave, venant d'une masse sombre et immense allongée dans l'ombre sous les arbres.
Sur ses gardes, la chamane s'approcha, discernant la forme animale de grande taille, la fourrure sombre et le dos musclé de l'être endormi...
Dans un grésillement, l'élémentaire de feu qui l'avait guidée se volatilisa, sa mission accomplie. Tapahari adressa une prière muette pour remercier la créature, avant de reporter son attention sur la silhouette inconnue face à elle.
Qu'est-ce que cela voulait dire ? Où était Béhékine, l'esprit du Voile vénérable, s'incarnant dans la Brume pour agir sur le monde ?
Qu'était cette créature endormie ?
Tâchant de faire le moins de bruit possible, elle s'approcha davantage, pouvant discerner la longue queue terminée par des pointes osseuses enroulée dans l'herbe, et les pattes musclées terminées par des griffes qui auraient pu trancher un homme sans efforts.
Soudain, une silhouette lumineuse apparut de derrière la créature endormie, grimpant sur son dos pour l'observer avec de grands yeux noirs. L'être ressemblait à une version enfant et déformée du Béhékine dont elle se souvenait, et la brume qui le composait était parcourue d'étincelles plus lumineuses. Assise, elle paraissait vraiment fragile avec ses bras et jambes maigres, mais son regard fixe la mettait mal à l'aise.
Étais-ce Béhékine ? Caché sous une nouvelle forme ?
La chamane ouvrit la bouche pour murmurer un salut à voix basse, lorsqu'un bruit semblable à une crécelle retentit derrière elle.
Tapahari tourna la tête, pour découvrir une autre créature de brume similaire à la première. Plus grande et mieux bâtie, celle-ci arborait une collection impressionnante de piquants brumeux dans son dos. Dans un geste similaire à celui d'un épéiste, la créature s saisit d'un de ses piquants et l'arracha, brandissant l'appendice comme une lame, le regard sombre posé sur la chamane.
Cette dernière retint son souffle, n'osant plus bouger de peur de se faire attaquer. Qu'étaient ces créatures de brume ?
Un claquement de langue au-dessus d'elle.
Tapahari leva la tête, pour découvrir deux autres créatures perchées sur une branche qui l'observaient, l'une dotée d'une mâchoire impressionnante qui lui "souriait" et l'autre dont les griffes immenses frottaient tout contre l'écorce, creusant de profonds sillons dans le bois.
La tension montait, montait et la chamane se sentait comme une souris soudain entourée par une bande de chats sauvages. Le silence n'était entrecoupé que par les ronflements sourds de la bête endormie.
La ressemblance des créatures de brume avec Béhékine était troublante, mais leur comportement - comme si elle était une inconnue sur leur territoire - ne présageait rien de bon. Réveiller la bête endormie ne semblait pas être une bonne idée, aussi la chamane se forçait à rester immobile et silencieuse, réfléchissant à un moyen de montrer sans bruit aux petits êtres qu'elle n'était pas une ennemie. Difficile, car son meilleur moyen de communiquer avec les esprits était dans son chant et sa musique...
Mais la plus grande question, qui revenait sans cesse dans son esprit : pourquoi l'élémentaire l'avait amenée jusque-là ? Où était Béhékine ?
Soudain, elle entendit un son étrange au loin, qui se rapprochait. Vite.
- Scccccccrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
- MahalathEaquien.ne
- Messages : 391
Date d'inscription : 22/04/2012
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Sam 3 Nov 2018 - 22:20
Les cinq invocations de brume s'interrogeaient du regard, échangeant leurs pensées et ressentis via le lien mental qu'elles partageaient avec Béhékine.
C'était bien la première fois que quelqu'un venait s'approcher ainsi de leur "Père" lorsqu'il dormait et, sans ses indications, elles hésitaient sur la marche à suivre. L'escorte de l'élémentaire les avait intrigués, de même que la disparition soudaine de ce dernier, et les incitaient à la méfiance.
Attaquer semblait un peu faire du zèle, la laisser se rapprocher de Béhékine était hors de question, et la laisser partir sans l'aval du Démon endormi sonnait tout autant comme une mauvaise idée.
Tant que l'inconnue ne bougeait pas, les cinq créatures de brume se contenteraient de maintenir ce statut-quo.
Elle ne semblait pas décidée à bouger non plus.
Itchy jetait de fréquents coups d'oeil à Béhékine toujours endormi, tentant d'imaginer comment il réagirait.
Bob aimait assez les temps morts et se contentait d'observer la femme sans jamais cligner des yeux, comme à son habitude.
Bitey imaginait déjà comment il pourrait tenter de faire peur à l'inconnue.
Scratchy avait envie de bondir sur elle pour la toucher, curieux de la texture de cette robe rouge et de cette peau brunie.
Screechy courait comme le vent, les bras en l'air, tout en laissant échapper son cri de joie. Il bondit par-dessus un banc, atterrit dans l'herbe après une cabriole, accéléra davantage et s'enfonça entre les arbres du parc, slalomant avec adresse entre les troncs.
Soudain, il déboula tout près de son Père endormi, juste au niveau d'une paire de jambes humaines, enveloppées dans une robe rouge. Pris dans sa course, Screechy eut tout juste le temps d'émettre un "Screee ?" de surprise avant de la percuter à pleine vitesse.
Pof
L'impact était l'équivalent à un coup modéré asséné dans les jambes avec un oreiller, mais fut suffisant pour transformer Screechy en nuage de brume informe qui passa au travers des jambes de la femme.
Les quatre invocations s'agitèrent aussitôt, voyant leur frère se dissiper ainsi, le choc de la surprise de Screechy se propageant dans leur lien mental.
Elles se redressèrent et firent mine de se rapprocher de la femme...
Un grondement les fit s'arrêter net.
- Grrrrmmmm... qu'est-ce que tu as fichu encore Screechy ?
Le contrecoup dans le lien mental s'étendait aussi jusqu'à l'esprit du Démon, qui s'était réveillé en sentant la stupeur de Screechy.
Les pensées et le corps engourdis de sommeil, Béhékine se redressa, secoua la tête pour finir de se réveiller, avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire, révélant ses crocs aiguisés comme des lames dans sa gueule immense.
Tournant enfin les yeux vers ce qu'il se passait autour de lui, Béhékine se figea en découvrant ses quatre "garçons" entourer et menacer une femme à quelques pas, qui lui renvoyait un regard surpris. Choquée même.
Il reconnut aussitôt Tapahari, et la surprise qui l'étreignit fut rapidement exprimée avec éloquence :
- Oh.
C'était bien la première fois que quelqu'un venait s'approcher ainsi de leur "Père" lorsqu'il dormait et, sans ses indications, elles hésitaient sur la marche à suivre. L'escorte de l'élémentaire les avait intrigués, de même que la disparition soudaine de ce dernier, et les incitaient à la méfiance.
Attaquer semblait un peu faire du zèle, la laisser se rapprocher de Béhékine était hors de question, et la laisser partir sans l'aval du Démon endormi sonnait tout autant comme une mauvaise idée.
Tant que l'inconnue ne bougeait pas, les cinq créatures de brume se contenteraient de maintenir ce statut-quo.
Elle ne semblait pas décidée à bouger non plus.
Itchy jetait de fréquents coups d'oeil à Béhékine toujours endormi, tentant d'imaginer comment il réagirait.
Bob aimait assez les temps morts et se contentait d'observer la femme sans jamais cligner des yeux, comme à son habitude.
Bitey imaginait déjà comment il pourrait tenter de faire peur à l'inconnue.
Scratchy avait envie de bondir sur elle pour la toucher, curieux de la texture de cette robe rouge et de cette peau brunie.
Screechy courait comme le vent, les bras en l'air, tout en laissant échapper son cri de joie. Il bondit par-dessus un banc, atterrit dans l'herbe après une cabriole, accéléra davantage et s'enfonça entre les arbres du parc, slalomant avec adresse entre les troncs.
Soudain, il déboula tout près de son Père endormi, juste au niveau d'une paire de jambes humaines, enveloppées dans une robe rouge. Pris dans sa course, Screechy eut tout juste le temps d'émettre un "Screee ?" de surprise avant de la percuter à pleine vitesse.
Pof
L'impact était l'équivalent à un coup modéré asséné dans les jambes avec un oreiller, mais fut suffisant pour transformer Screechy en nuage de brume informe qui passa au travers des jambes de la femme.
Les quatre invocations s'agitèrent aussitôt, voyant leur frère se dissiper ainsi, le choc de la surprise de Screechy se propageant dans leur lien mental.
Elles se redressèrent et firent mine de se rapprocher de la femme...
Un grondement les fit s'arrêter net.
- Grrrrmmmm... qu'est-ce que tu as fichu encore Screechy ?
Le contrecoup dans le lien mental s'étendait aussi jusqu'à l'esprit du Démon, qui s'était réveillé en sentant la stupeur de Screechy.
Les pensées et le corps engourdis de sommeil, Béhékine se redressa, secoua la tête pour finir de se réveiller, avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire, révélant ses crocs aiguisés comme des lames dans sa gueule immense.
Tournant enfin les yeux vers ce qu'il se passait autour de lui, Béhékine se figea en découvrant ses quatre "garçons" entourer et menacer une femme à quelques pas, qui lui renvoyait un regard surpris. Choquée même.
Il reconnut aussitôt Tapahari, et la surprise qui l'étreignit fut rapidement exprimée avec éloquence :
- Oh.
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Lun 5 Nov 2018 - 22:47
La chamane avait sursauté lorsqu'une cinquième créature brumeuse avait surgie d'entre les arbres pour venir lui rentrer dans les jambes, se volatilisant en un petit nuage informe. Elle n'avait rien eue le temps de faire !
Catastrophée par la tournure que prenaient les événements, elle vit les autres créatures réagir assez mal à l'incident, se rapprochant d'elle comme des loups prêts à bondir sur une proie. Tapahari songea à se métamorphoser en serval ou en corbeau et à s'enfuir le plus vite et le plus loin possible...
Dans un grondement, la masse endormie non loin se réveilla et tout se figea.
Cette voix...
Cette voix !
L'Être qui était jusque-là endormi se redressa, son immense tête féline ornée de deux cornes, sa gueule dans laquelle brillaient des crocs longs comme sa main, ses yeux noirs emplis d'intelligence qui se posèrent sur elle... avant de s'agrandir de surprise ?
Ce monstre, cet animal colossal, tout en chair, en os, en crocs, en griffes et en muscles... était le Souldé qu'elle avait cherchée pendant plus d'un an ? Elle avait laissée un Être du Voile immatériel, choisissant sa forme dans la brume qu'il créait autour de lui, dont l'apparence était souvent celle d'un homme spectral, à la tête de félin. Un homme-panthère... comme Anhydre l'avait décrit.
Mais là, elle pouvait croire se tenir face au monstre qui était apparu sur son île et avait attaqué sa tribu, faisant de nombreuses victimes, avant qu'elle n'appelle Béhékine au secours...
Pourtant, qui d'autre aurait pu la regarder ainsi, avec ce mélange d'attente, de curiosité et de... joie malicieuse ? Et avoir à ses côtés ces créatures de brume ?
Par les Anciens, que lui était-il arrivé ?
- Bonjour, jeune fille.
Cette voix...
C'était bien lui.
Tapahari s'inclina :
- Bonjour, noble esprit.
Mille questions lui tournaient dans la tête.
Que lui était-il arrivé ? Etait-il vraiment esclave ? Qu'étaient ces créatures brumeuses qui veillaient sur lui ? Et comment avait-il su où la trouver, lui envoyant l'élémentaire pour l'amener jusqu'à lui ?
Le Démon fit un signe de tête, et les quatre créatures se détendirent, rangeant épines, crocs et griffes pour venir rejoindre le giron du Démon, l'observant de leurs grands yeux, plus ou moins expressifs mais tous curieux.
- J'ai cru entendre que tu me cherchais...
Qui ? La chamane réfléchit un instant, avant de sourire :
- Anhydre ?
- Oui. Cela me fait plaisir de te revoir, jeune fille.
- Je vous ai longtemps cherché, noble esprit, mais je suis heureuse de vous retrouver en forme, même si...
La fin de sa phrase resta en suspens.
Le Démon ricana :
- Oui, je peux comprendre ta surprise. J'ai un peu changé...
- Êtes-vous vraiment... ?
Béhékine déplia et replia ses pattes avant pour toute réponse. S'approchant de quelques pas, la chamane vit et reconnut avec horreur les menottes de runes qui brillaient au milieu de sa courte fourrure. Les chaines d'esclaves...
Soudain, les yeux de Tapahari s'écarquillèrent et elle se retourna pour examiner l'endroit où elle s'était tenue quelques secondes plus tôt :
- Noble esprit ! Je suis navrée... votre créature brumeuse ! Elle m'a percutée avant que vous ne vous réveilliez !
Catastrophée par la tournure que prenaient les événements, elle vit les autres créatures réagir assez mal à l'incident, se rapprochant d'elle comme des loups prêts à bondir sur une proie. Tapahari songea à se métamorphoser en serval ou en corbeau et à s'enfuir le plus vite et le plus loin possible...
Dans un grondement, la masse endormie non loin se réveilla et tout se figea.
Cette voix...
Cette voix !
L'Être qui était jusque-là endormi se redressa, son immense tête féline ornée de deux cornes, sa gueule dans laquelle brillaient des crocs longs comme sa main, ses yeux noirs emplis d'intelligence qui se posèrent sur elle... avant de s'agrandir de surprise ?
Ce monstre, cet animal colossal, tout en chair, en os, en crocs, en griffes et en muscles... était le Souldé qu'elle avait cherchée pendant plus d'un an ? Elle avait laissée un Être du Voile immatériel, choisissant sa forme dans la brume qu'il créait autour de lui, dont l'apparence était souvent celle d'un homme spectral, à la tête de félin. Un homme-panthère... comme Anhydre l'avait décrit.
Mais là, elle pouvait croire se tenir face au monstre qui était apparu sur son île et avait attaqué sa tribu, faisant de nombreuses victimes, avant qu'elle n'appelle Béhékine au secours...
Pourtant, qui d'autre aurait pu la regarder ainsi, avec ce mélange d'attente, de curiosité et de... joie malicieuse ? Et avoir à ses côtés ces créatures de brume ?
Par les Anciens, que lui était-il arrivé ?
- Bonjour, jeune fille.
Cette voix...
C'était bien lui.
Tapahari s'inclina :
- Bonjour, noble esprit.
Mille questions lui tournaient dans la tête.
Que lui était-il arrivé ? Etait-il vraiment esclave ? Qu'étaient ces créatures brumeuses qui veillaient sur lui ? Et comment avait-il su où la trouver, lui envoyant l'élémentaire pour l'amener jusqu'à lui ?
Le Démon fit un signe de tête, et les quatre créatures se détendirent, rangeant épines, crocs et griffes pour venir rejoindre le giron du Démon, l'observant de leurs grands yeux, plus ou moins expressifs mais tous curieux.
- J'ai cru entendre que tu me cherchais...
Qui ? La chamane réfléchit un instant, avant de sourire :
- Anhydre ?
- Oui. Cela me fait plaisir de te revoir, jeune fille.
- Je vous ai longtemps cherché, noble esprit, mais je suis heureuse de vous retrouver en forme, même si...
La fin de sa phrase resta en suspens.
Le Démon ricana :
- Oui, je peux comprendre ta surprise. J'ai un peu changé...
- Êtes-vous vraiment... ?
Béhékine déplia et replia ses pattes avant pour toute réponse. S'approchant de quelques pas, la chamane vit et reconnut avec horreur les menottes de runes qui brillaient au milieu de sa courte fourrure. Les chaines d'esclaves...
Soudain, les yeux de Tapahari s'écarquillèrent et elle se retourna pour examiner l'endroit où elle s'était tenue quelques secondes plus tôt :
- Noble esprit ! Je suis navrée... votre créature brumeuse ! Elle m'a percutée avant que vous ne vous réveilliez !
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mer 7 Nov 2018 - 22:46
Tapahari ressemblait beaucoup à la femme dont il se souvenait même si, en l'observant, le Démon remarqua des changements subtils par rapport à son souvenir ; des traits fatigués de ses voyages, plus durs, des amulettes plus nombreuses, sa robe tâchée de la poussière des voyages, son odeur qui mêlait le sable de Rhadamanthe aux parfums des plantes de la jungle de Crannsliabh. Il y avait aussi son regard...
Elle l'observait avec soulagement et inquiétude, mais aussi avec une lueur qu'il n'arrivait pas à définir.
Ses voyages l'avaient fait mûrir, c'était indéniable.
Les invocations autour de lui observaient aussi la chamane avec attention, et leur curiosité lui parvenait par le biais de leur lien mental, pétillantes pensées sur fond de questions informulées.
Béhékine sourit en voyant Tapahari s'inquiéter du sort de Screechy.
- Ne t'inquiète pas, jeune fille. Mes garçons sont plus résistants que cela. Regarde...
Le Démon expira un léger filament de brume qui alla voleter jusqu'à l'endroit où Screechy s'était volatilisé. Les fragments d'Essence de l'invocation se rassemblèrent sur ce matériau de base et, en quelques secondes, Screechy réapparut, l'air un brin sonné mais "entier".
- Screeeeee ?
L'invocation regarda autour d'elle, découvrant après un moment de retard la femme et ses frères qui l'observaient depuis le dos de Béhékine. En sautillant, Screechy fit un détour pour rejoindre le Démon sans trop s'approcher de la chamane qui l'observait avec émerveillement. Il vint poser ses petites mains sur le museau de Béhékine, qui abaissa la tête.
- Je suis fier de toi, Screechy, tu as réussi ta mission.
- Screeeeeeeee !
- Prends juste garde où tu cours à l'avenir hmmm ?
Screechy eut la décence de rester silencieux, et ne tarda pas à rejoindre ses frères sur le dos de Béhékine - Itchy lui offrant une de ses épines pour qu'il la mâchonne - avant que le Démon ne reporte son attention sur la chamane :
- Les garçons, je vous présente Tapahari. Tapahari, voici Itchy, Bitey, Scratchy, Screechy et Bob.
Lorsque Béhékine évoqua leur nom, chacun des "garçons" y alla de sa réaction ; crécerelle d'épines dorsales, courte session de beatbox, frottement de griffes, "screee ?" interrogateur et même... non, Bob resta à fixer la chamane sans bouger.
Béhékine sourit, avant d'ajouter avec un sourire sur son faciès bestial :
- Il s'agit d'une amie, alors traitez-la comme telle.
A présent, si tu me disais ce qui t'amène sur le continent, jeune fille ? Et pourquoi me cherchais-tu ?
Anhydre lui avait certes déjà expliquée les raisons données par Tapahari pour sa quête de le retrouver, mais le Démon souhaitait les entendre de la bouche même de la chamane.
Soudain, Bob se redressa et descendit d'un bond du dos de Béhékine, avant de s'avancer à petits pas vers la femme. L'initiative, surprenante de la part de la frêle créature brumeuse, créa instantanément un silence autour d'elle, tandis que tous l'observaient, surpris et curieux.
Bob s'avança, et tendit ses petites mains vers la chamane, comme un enfant implore d'être porté par sa mère.
Elle l'observait avec soulagement et inquiétude, mais aussi avec une lueur qu'il n'arrivait pas à définir.
Ses voyages l'avaient fait mûrir, c'était indéniable.
Les invocations autour de lui observaient aussi la chamane avec attention, et leur curiosité lui parvenait par le biais de leur lien mental, pétillantes pensées sur fond de questions informulées.
Béhékine sourit en voyant Tapahari s'inquiéter du sort de Screechy.
- Ne t'inquiète pas, jeune fille. Mes garçons sont plus résistants que cela. Regarde...
Le Démon expira un léger filament de brume qui alla voleter jusqu'à l'endroit où Screechy s'était volatilisé. Les fragments d'Essence de l'invocation se rassemblèrent sur ce matériau de base et, en quelques secondes, Screechy réapparut, l'air un brin sonné mais "entier".
- Screeeeee ?
L'invocation regarda autour d'elle, découvrant après un moment de retard la femme et ses frères qui l'observaient depuis le dos de Béhékine. En sautillant, Screechy fit un détour pour rejoindre le Démon sans trop s'approcher de la chamane qui l'observait avec émerveillement. Il vint poser ses petites mains sur le museau de Béhékine, qui abaissa la tête.
- Je suis fier de toi, Screechy, tu as réussi ta mission.
- Screeeeeeeee !
- Prends juste garde où tu cours à l'avenir hmmm ?
Screechy eut la décence de rester silencieux, et ne tarda pas à rejoindre ses frères sur le dos de Béhékine - Itchy lui offrant une de ses épines pour qu'il la mâchonne - avant que le Démon ne reporte son attention sur la chamane :
- Les garçons, je vous présente Tapahari. Tapahari, voici Itchy, Bitey, Scratchy, Screechy et Bob.
Lorsque Béhékine évoqua leur nom, chacun des "garçons" y alla de sa réaction ; crécerelle d'épines dorsales, courte session de beatbox, frottement de griffes, "screee ?" interrogateur et même... non, Bob resta à fixer la chamane sans bouger.
Béhékine sourit, avant d'ajouter avec un sourire sur son faciès bestial :
- Il s'agit d'une amie, alors traitez-la comme telle.
A présent, si tu me disais ce qui t'amène sur le continent, jeune fille ? Et pourquoi me cherchais-tu ?
Anhydre lui avait certes déjà expliquée les raisons données par Tapahari pour sa quête de le retrouver, mais le Démon souhaitait les entendre de la bouche même de la chamane.
Soudain, Bob se redressa et descendit d'un bond du dos de Béhékine, avant de s'avancer à petits pas vers la femme. L'initiative, surprenante de la part de la frêle créature brumeuse, créa instantanément un silence autour d'elle, tandis que tous l'observaient, surpris et curieux.
Bob s'avança, et tendit ses petites mains vers la chamane, comme un enfant implore d'être porté par sa mère.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Jeu 15 Nov 2018 - 1:03
Voir la créature de brume se régénérer avait émerveillée Tapahari, tout en la soulageant énormément, car elle avait crue un instant être coupable de l'avoir tuée. Néanmoins, elle s'interrogeait ; pourquoi Béhékine s'était-il entouré de ces créatures brumeuses ? Elles semblaient avoir un peu d'autonomie et des traits de personnalités propres, à la différence de l'invocation plus basique, comme l'élémentaire qui lui avait servie de guide.
Elle inclina la tête en souriant lorsque le Démon fit les présentations. L'attachement qui transparaissait dans la façon dont il les appelait "ses garçons" surprenait la chamane. La question sur les raisons de sa présence ici-même la ramena à des considérations plus importantes mais, avant qu'elle puisse répondre, la créature nommée Bob s'avança vers elle, levant ses mains pour être portée comme un enfant.
Tapahari interrogea le Démon du regard, surprenant pendant un court instant la propre surprise de ce dernier avant qu'il ne se reprenne et hoche sa tête bestiale pour lui signifier que tout allait bien. Du moins, elle supposait que c'était ce que son mouvement de tête voulait dire, elle avait du mal à interpréter ses expressions, encore perturbée par sa métamorphose...
Baissant les yeux vers Bob, la chamane fut forcée de reconnaitre le côté désarmant de la frèle créature, qui avait vraiment l'air d'un enfant perdu. Elle se demanda un instant à quoi auraient pu ressembler les parents d'une créature pareille, avant de secouer la tête pour en chasser ses pensées farfelues et de s'accroupir pour mettre son visage au niveau de celui de Bob.
- Qu'y a-t-il, jeune et noble esprit ?
Elle ne savait pas trop comment considérer les créatures brumeuses, aussi préférait-elle se comporter comme elle le ferait face à de jeunes Êtres du Voile. Elle pensa à Apaati un instant...
Le corps soudain agité d'étincelles de plus en plus lumineuses, Bob tendit les mains vers son visage et ses doigts légers et frais se posèrent sur ses joues. Sous le regard attentif de Béhékine - inquiet ? - et des quatres autres créatures, Tapahari sentit qu'elle plongeait dans un état de calme et de silence.
Le monde s'effaça peu à peu, se réduisant à Bob face à elle et à la présence lointaine de Béhékine.
La chamane n'avait pas peur, familière de cette sensation ; elle plongeait vers le Voile. Pourtant, elle n'alla pas aussi loin que la demeure des Êtres qu'elle vénérait...
Bob pencha la tête sur le côté.
Soudain, les esprits-animaux qui l'habitaient et lui permettaient de changer de forme s'agitèrent, se rapprochant de la surface. Ils ne semblaient pas en colère juste... intrigués aussi.
Pendant un cout instant, ils profitèrent du contact entre Bob et la chamane pour inspiecter à leur tour la créature brumeuse, qui vit des formes familières danser parmi les étincelles qui le parcourait, avant de revenir dans le corps de Tapahari.
Bob lâcha la chamane, qui cligna des yeux plusieurs fois tandis que le monde retrouvait sa plénitude, ses couleurs et ses sons.
- Bonjour, marche-rêves.
Tapahari souriait. Ses esprits lui avaient soufflé un nouveau savoir en revenant vers elle, si bien qu'elle connaissait la nature de la créature nommée Bob.
Ce dernier sembla accuser le coup, avant de se dandiner sur place, ses grands yeux noirs soudain hésitants à se poser sur elle. Finalement, la créature s'inclina maladroitement avant de battre en retraite, sautillant plus qu'elle ne marchait lorsqu'elle retourna se poster sur le dos de Béhékine.
Elle inclina la tête en souriant lorsque le Démon fit les présentations. L'attachement qui transparaissait dans la façon dont il les appelait "ses garçons" surprenait la chamane. La question sur les raisons de sa présence ici-même la ramena à des considérations plus importantes mais, avant qu'elle puisse répondre, la créature nommée Bob s'avança vers elle, levant ses mains pour être portée comme un enfant.
Tapahari interrogea le Démon du regard, surprenant pendant un court instant la propre surprise de ce dernier avant qu'il ne se reprenne et hoche sa tête bestiale pour lui signifier que tout allait bien. Du moins, elle supposait que c'était ce que son mouvement de tête voulait dire, elle avait du mal à interpréter ses expressions, encore perturbée par sa métamorphose...
Baissant les yeux vers Bob, la chamane fut forcée de reconnaitre le côté désarmant de la frèle créature, qui avait vraiment l'air d'un enfant perdu. Elle se demanda un instant à quoi auraient pu ressembler les parents d'une créature pareille, avant de secouer la tête pour en chasser ses pensées farfelues et de s'accroupir pour mettre son visage au niveau de celui de Bob.
- Qu'y a-t-il, jeune et noble esprit ?
Elle ne savait pas trop comment considérer les créatures brumeuses, aussi préférait-elle se comporter comme elle le ferait face à de jeunes Êtres du Voile. Elle pensa à Apaati un instant...
Le corps soudain agité d'étincelles de plus en plus lumineuses, Bob tendit les mains vers son visage et ses doigts légers et frais se posèrent sur ses joues. Sous le regard attentif de Béhékine - inquiet ? - et des quatres autres créatures, Tapahari sentit qu'elle plongeait dans un état de calme et de silence.
Le monde s'effaça peu à peu, se réduisant à Bob face à elle et à la présence lointaine de Béhékine.
La chamane n'avait pas peur, familière de cette sensation ; elle plongeait vers le Voile. Pourtant, elle n'alla pas aussi loin que la demeure des Êtres qu'elle vénérait...
Bob pencha la tête sur le côté.
Soudain, les esprits-animaux qui l'habitaient et lui permettaient de changer de forme s'agitèrent, se rapprochant de la surface. Ils ne semblaient pas en colère juste... intrigués aussi.
Pendant un cout instant, ils profitèrent du contact entre Bob et la chamane pour inspiecter à leur tour la créature brumeuse, qui vit des formes familières danser parmi les étincelles qui le parcourait, avant de revenir dans le corps de Tapahari.
Bob lâcha la chamane, qui cligna des yeux plusieurs fois tandis que le monde retrouvait sa plénitude, ses couleurs et ses sons.
- Bonjour, marche-rêves.
Tapahari souriait. Ses esprits lui avaient soufflé un nouveau savoir en revenant vers elle, si bien qu'elle connaissait la nature de la créature nommée Bob.
Ce dernier sembla accuser le coup, avant de se dandiner sur place, ses grands yeux noirs soudain hésitants à se poser sur elle. Finalement, la créature s'inclina maladroitement avant de battre en retraite, sautillant plus qu'elle ne marchait lorsqu'elle retourna se poster sur le dos de Béhékine.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Lun 19 Nov 2018 - 0:34
Béhékine rit en voyant Bob revenir vers lui comme un enfant timide et surpris. Il avait été étonné de voir la chamane résister au pouvoir de paralysie de la placide créature, et était curieux de ce qu'il avait cru voir passer de la femme à l'enveloppe brumeuse de Bob.
- Je vois que je ne suis pas le seul à avoir changé. Maintenant que les présentations sont faites, viens jeune fille. Rapproche-toi, assieds-toi. Et dis-moi, pourquoi me cherchais-tu ?
La femme se redressa et se rapprocha à pas lents, avant de s'asseoir juste en face de lui, ses genoux à quelques centimètres de ses griffes, assez proche pour que son parfum envahisse son odorat à chacune de ses respirations. Il se surprit à humer avec insistance, tout en l'écoutant parler. Ses cinq garçons l'observaient depuis son dos, tels des enfants curieux.
Elle lui fit le récit de sa vision, presque deux ans auparavant, l'événement rare mais intense dans la vie d'un chamane le montrant enchainé et blessé, esclave. Elle décrivit ses voyages sur les continents pour le retrouver, découvrant la culture différente de ses habitants, sa tristesse et son désarroi devant le silence du Voile sur ces terres, sa crainte de ne pas parvenir à le retrouver. Puis, elle lui parla de l'Expédition à Crannsliabh, et de cet espoir que la jungle sauvage aurait pu abriter des Êtres du Voile pour l'orienter vers la bonne voie.
C'était vrai, pendant tout ce temps, la chamane avait ignoré qu'il avait retrouvé un corps physique, et avait été en quête d'un esprit immatériel...
La chamane évoqua les événements de l'Expédition de façon succincte - Béhékine sentit qu'elle éludait une grande partie de ce qui s'y était produit - jusqu'à sa rencontre avec une élémentaire de sable et de vent du nom de Anhydre. Le Démon sourit en imaginant la rencontre dépeinte par Tapahari. La fille-sable lui avait alors révélée ce qu'elle savait de lui - chronologiquement, quelques temps après sa première rencontre avec l'élémentaire, dans la région de Phobos - et la chamane avait alors rongée son frein dans l'Expédition avant de partir pour Rhadamanthe, où Béhékine avait fini par laisser un élémentaire derrière lui pour la rattraper et la guider jusqu'ici.
Béhékine inspira et expira à fond, plongeant ses yeux dans ceux de la femme :
- Tu n'étais pas obligée de faire tout ça.
- Mon village et moi avons une dette d'honneur envers vous, noble esprit. Et... je ne supporte plus l'idée que l'on puisse se servir de vous comme esclave.
Devant la ferveur qu'il voyait dans le regard de la femme et l'ampleur de cette quête qu'elle s'était imposée, le Démon accusa le coup. Elle avait quittée son foyer, son travail pour partir à travers le monde pendant près de deux ans, en se basant sur une vision qui aurait pu tout aussi bien n'être qu'un mauvais rêve, tout ça pour le retrouver et l'aider lui, un Démon bougon et égoïste.
Il n'avait qu'une seule chose à dire. Un mot, difficile et qui contenait beaucoup :
- Merci.
Il avait vécu longtemps, avait croisé la route de tellement de personnes, mais Tapahari était la première qui avait réellement fait autant de sacrifices pour l'aider. Dette d'honneur ou pas, il ne pouvait que s'incliner devant tant de considération à son égard.
Ce qu'il fit, sa tête monstrueuse s'abaissant jusqu'à ce que le bout de ses cornes touche la terre.
- Screee ?
Les invocations avaient l'air plus que surprises, sauf Bob, qui posa une main sur l'épaule de Béhékine, en soutien.
- Je vois que je ne suis pas le seul à avoir changé. Maintenant que les présentations sont faites, viens jeune fille. Rapproche-toi, assieds-toi. Et dis-moi, pourquoi me cherchais-tu ?
La femme se redressa et se rapprocha à pas lents, avant de s'asseoir juste en face de lui, ses genoux à quelques centimètres de ses griffes, assez proche pour que son parfum envahisse son odorat à chacune de ses respirations. Il se surprit à humer avec insistance, tout en l'écoutant parler. Ses cinq garçons l'observaient depuis son dos, tels des enfants curieux.
Elle lui fit le récit de sa vision, presque deux ans auparavant, l'événement rare mais intense dans la vie d'un chamane le montrant enchainé et blessé, esclave. Elle décrivit ses voyages sur les continents pour le retrouver, découvrant la culture différente de ses habitants, sa tristesse et son désarroi devant le silence du Voile sur ces terres, sa crainte de ne pas parvenir à le retrouver. Puis, elle lui parla de l'Expédition à Crannsliabh, et de cet espoir que la jungle sauvage aurait pu abriter des Êtres du Voile pour l'orienter vers la bonne voie.
C'était vrai, pendant tout ce temps, la chamane avait ignoré qu'il avait retrouvé un corps physique, et avait été en quête d'un esprit immatériel...
La chamane évoqua les événements de l'Expédition de façon succincte - Béhékine sentit qu'elle éludait une grande partie de ce qui s'y était produit - jusqu'à sa rencontre avec une élémentaire de sable et de vent du nom de Anhydre. Le Démon sourit en imaginant la rencontre dépeinte par Tapahari. La fille-sable lui avait alors révélée ce qu'elle savait de lui - chronologiquement, quelques temps après sa première rencontre avec l'élémentaire, dans la région de Phobos - et la chamane avait alors rongée son frein dans l'Expédition avant de partir pour Rhadamanthe, où Béhékine avait fini par laisser un élémentaire derrière lui pour la rattraper et la guider jusqu'ici.
Béhékine inspira et expira à fond, plongeant ses yeux dans ceux de la femme :
- Tu n'étais pas obligée de faire tout ça.
- Mon village et moi avons une dette d'honneur envers vous, noble esprit. Et... je ne supporte plus l'idée que l'on puisse se servir de vous comme esclave.
Devant la ferveur qu'il voyait dans le regard de la femme et l'ampleur de cette quête qu'elle s'était imposée, le Démon accusa le coup. Elle avait quittée son foyer, son travail pour partir à travers le monde pendant près de deux ans, en se basant sur une vision qui aurait pu tout aussi bien n'être qu'un mauvais rêve, tout ça pour le retrouver et l'aider lui, un Démon bougon et égoïste.
Il n'avait qu'une seule chose à dire. Un mot, difficile et qui contenait beaucoup :
- Merci.
Il avait vécu longtemps, avait croisé la route de tellement de personnes, mais Tapahari était la première qui avait réellement fait autant de sacrifices pour l'aider. Dette d'honneur ou pas, il ne pouvait que s'incliner devant tant de considération à son égard.
Ce qu'il fit, sa tête monstrueuse s'abaissant jusqu'à ce que le bout de ses cornes touche la terre.
- Screee ?
Les invocations avaient l'air plus que surprises, sauf Bob, qui posa une main sur l'épaule de Béhékine, en soutien.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Lun 26 Nov 2018 - 0:17
En voyant celui qu'elle considérait un peu comme un héros et un mentor s'incliner devant elle, Tapahari... paniqua.
L'émotion qu'elle percevait chez le Démon l'embarrassait, car elle n'imaginait pas du tout que sa quête puisse sembler être une action d'exception. Pour la chamane, elle n'avait fait que son devoir.
Elle se rapprocha de Béhékine en glissant sur ses genoux, tout en s'écriant :
- Nonononononononononon ! ... Je vous en prie, noble esprit, relevez la tête, vous ne me devez rien, aucun remerciement.
Elle posa ses mains sous la gueule immense du Démon bestial et tenta de lui soulever la tête. Mais il était bien trop lourd pour elle et n'arriva à rien malgré ses efforts. Les cinq créatures de brume l'observaient, l'air amusées de sa tentative.
Béhékine dut néanmoins sentir ses efforts désespérés et releva finalement la tête de lui-même, plongeant ses yeux dans les siens. Tapahari y lut une telle tristesse qu'elle sentit son coeur se figer dans sa poitrine. La lueur de désespoir disparut après un court instant, comme si le Démon reprenait le contrôle de ses émotions.
Les mains de la chamane étaient toujours placées sous la mâchoire imposante de Béhékine et, même s'il s'agissait d'un contact familier, elle ne voulait pas les retirer. Sentant avec acuité la douceur de la courte fourrure sous ses doigts et le moindre mouvement de ses muscles faciaux, la chamane demanda :
- Que vous est-il arrivé, noble esprit ? Comment avez-vous obtenu ce corps ? Je suis venue pour vous aider et c'est ce que je ferais, même avec mes maigres moyens.
Béhékine la jaugea quelques secondes, comme s'il pesait le pour et le contre de son offre.
- Si la magie qui m'enchaine te voit comme une menace pour mon Pacte, je risque d'être forcé de te faire du mal, jeune fille...
- Je ne suis pas une menace. Je suis là pour vous aider, noble esprit. N'en doutez pas, et tout se passera bien.
Tapahari parlait avec une assurance qu'elle était loin de ressentir. Si près du Démon, de sa gueule garnie de crocs qui aurait pu la broyer comme un rien, de ses griffes immenses qui pourraient la déchirer, de son corps de prédateur, elle avait vraiment conscience d'être fragile.
Mais elle devait se montrer rassurante et sûre d'elle pour que Béhékine accepte de se confier, pour qu'il accepte de se laisser aider.
Pour juguler sa crainte, la chamane se concentra sur les yeux du Démon, qu'elle trouvait beaux, et sur son odeur de fauve, très présente mais pas désagréable.
Après un autre instant de réflexion, Béhékine soupira, avant de commencer son récit.
La chamane écouta le Démon religieusement, ses mains parcourant distraitement la fourrure sous son museau, tandis qu'il lui parla de ses voyages pour tenter de détruire les grimoires contenant son nom véritable, cette quête pour se débarrasser des tentatives de mise en esclavage. Puis, devant l'ampleur insensée de la tâche, il lui expliqua l'idée qu'il avait eu ; user d'un rituel un peu fou pour se créer un nouveau corps physique, où son Essence serait à l'abri des invocations futures.
Pendant qu'il décrivait ses recherches d'agrégats élémentaires - sources de magie suffisante pour accomplir ce miracle - les créatures brumeuses descendirent de son dos pour venir s'installer tout autour d'eux. Bob, le marche-rêve, vint se lover entre les pattes avant du Démon, tout près de la chamane également, et l'observa de ses grands yeux. Celui avec de longues griffes ne tarda pas à s'approcher d'elle également, pour toucher du bout de ses griffes un pan de sa robe qui trainait au sol. La chamane se laissa faire, consciente qu'elle ne risquait rien de leur part.
Même si elle savait qu'il avait réussi à se créer un corps grâce à la magie - il était bien en chair et en os juste devant elle, après tout - Tapahari ne put s'empêcher d'être plus qu'impressionnée lorsqu'il décrivit comment il avait accompli ce miracle. Elle connaissait peu la magie du continent, et sa pratique arcanique était très éloignée de ce qu'il avait accompli, mais elle en comprenait assez pour savoir que c'était là un véritable prodige.
Elle se surprit à sourire lorsqu'il révéla le revers de la médaille, à savoir son erreur dans le rituel qui l'avait vu finir avec un corps d'homme-panthère car ayant mal guidé la magie pour former son apparence. La chamane se souvint des paroles de Anhydre, lors de leur rencontre, où elle avait effectivement parlé d'un homme-panthère ; Tapahari, ayant connu la forme brumeuse favorite du Démon, ne s'était pas doutée qu'elle avait parlée d'un corps de chair et de sang ressemblant aussi à cela.
Béhékine sourit en réponse au sien, déclarant qu'il avait fini par se faire une raison de son faciès inhumain et avait repris ses voyages, redécouvrant les petites joies de la vie des mortels, se pensant alors débarrassé du risque d'être invoqué et transformé en esclave.
Le sourire du Démon disparut lorsqu'il évoqua à demi-mots le soir où il avait été invoqué malgré son enveloppe physique, sa voix pleine de morgue en ajoutant que le responsable avait été quelqu'un en qui il avait eu confiance...
Tapahari comprenait mieux, l'air désespéré de Béhékine qu'elle avait aperçue un instant dans ses yeux ; après avoir passé tant de temps à chercher à se prémunir des rituels d'invocation, cela avait été un visage connu qui l'avait transformé en esclave. L'échec avait été rendu encore plus cuisant par la trahison...
Elle sentit une bouffée de colère et de mépris pour celui qui avait enchainé le Démon, sans doute sans se soucier des souffrances qu'il causait. Béhékine restait très évasif sur son Pacte et son maître, sans doute en raison des termes qui le liaient. La chamane le comprenait parfaitement et ne s'en offusquait pas.
Elle posa les yeux un instant sur les runes qui entouraient ses pattes avant, juste au-dessus des poignets. Les marques brillaient doucement, et auraient pu paraître belles si la chamane avait ignorée ce dont il s'agissait.
Certes, Tapahari n'en savait pas tant que cela sur la magie du continent, mais elle était une experte dans les Pactes, les invocations d'esprit et la manière de communiquer avec eux, pour leur donner une mission et partager sa force avec eux pour leur permettre de l'accomplir.
Tandis qu'elle écoutait Béhékine lui parler de cette nouvelle existence dévouée à cette nouvelle mission impossible et forcée - selon ses propres termes, même s'il n'entra pas dans les détails - de ses voyages un peu partout, la chamane réfléchissait ; quelque chose la dérangeait dans ce Pacte, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui lui titillait l'esprit.
Le Démon évoqua sa rencontre avec une certaine élémentaire de sable près de Phobos et, de nouveau, Tapahari se surprit à sourire en imaginant la scène, comprenant sous un nouvel éclairage les paroles d'Anhydre lors de l'Expédition.
Puis il évoqua la suite, à Cruor, où les deux enfants avaient tenté de le tuer, et son sourire se fana. Comment ? Anhydre avait tenté de le tuer ?
"Are you a psycho ?"
La suite du récit la surprit plus encore, tout en la soulageant un brin en apprenant que Anhydre n'avait pas eu l'air d'être elle-même à ce moment. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle imaginait les combats, et elle ne put retenir une exclamation surprise lorsqu'il expliqua comment, après avoir absorbé une grande quantité de magie contenue dans un agrégat, il s'était métamorphosé et avait échoué sous la forme qu'il occupait aujourd'hui.
Qu'il ait pu absorber une quantité de magie suffisante pour remodeler son corps, et y survivre... c'était tout bonnement incroyable !
Qu'il ait accompli ce nouveau prodige lors d'un combat et sans préparations aucunes... c'était complètement fou !
Tout aussi charmé qu'elle, les cinq créatures s'étaient assises autour de la chamane et écoutaient aussi le récit de leur "Père".
Parler devant une audience captivée semblait plaire à Béhékine, dont la voix perdait peu à peu de son ton mélancolique, et Tapahari se réjouissait au moins de ce résultat.
L'explosion du quartier de Cruor, la pause jusqu'à l'ile Charon, puis la création des cinq créatures de brume qui l'accompagnaient, avant un nouveau combat contre les deux enfants, puis le véritable ennemi de cette affaire... le récit était rocambolesque, mais coïncidait avec ce qu'elle avait vu à Cruor lors de son bref passage, et l'état de Béhékine aujourd'hui.
Lorsque le Démon se tut, la chamane resta un moment les yeux dans le vague, réfléchissant.
Une idée commençait à émerger...
- Merci d'être là pour m'écouter, jeune fille. J'ignore si tu pourras m'aider, mais ta présence fait déjà beaucoup.
- Vous avez changé, noble esprit.
La chamane souriait, et le ton de sa voix indiquait qu'elle n'avait presque pas entendue les dernières paroles de Béhékine ; elle suivait un raisonnement, et avait l'air de confirmer une hypothèse à voix haute.
- Oui, l'esclavage fait ça au bout d'un moment. Les erreurs dans les rituels aussi.
- Non, vous m'avez mal comprise, noble esprit. Vous avez changé depuis la création de ce Pacte.
L'émotion qu'elle percevait chez le Démon l'embarrassait, car elle n'imaginait pas du tout que sa quête puisse sembler être une action d'exception. Pour la chamane, elle n'avait fait que son devoir.
Elle se rapprocha de Béhékine en glissant sur ses genoux, tout en s'écriant :
- Nonononononononononon ! ... Je vous en prie, noble esprit, relevez la tête, vous ne me devez rien, aucun remerciement.
Elle posa ses mains sous la gueule immense du Démon bestial et tenta de lui soulever la tête. Mais il était bien trop lourd pour elle et n'arriva à rien malgré ses efforts. Les cinq créatures de brume l'observaient, l'air amusées de sa tentative.
Béhékine dut néanmoins sentir ses efforts désespérés et releva finalement la tête de lui-même, plongeant ses yeux dans les siens. Tapahari y lut une telle tristesse qu'elle sentit son coeur se figer dans sa poitrine. La lueur de désespoir disparut après un court instant, comme si le Démon reprenait le contrôle de ses émotions.
Les mains de la chamane étaient toujours placées sous la mâchoire imposante de Béhékine et, même s'il s'agissait d'un contact familier, elle ne voulait pas les retirer. Sentant avec acuité la douceur de la courte fourrure sous ses doigts et le moindre mouvement de ses muscles faciaux, la chamane demanda :
- Que vous est-il arrivé, noble esprit ? Comment avez-vous obtenu ce corps ? Je suis venue pour vous aider et c'est ce que je ferais, même avec mes maigres moyens.
Béhékine la jaugea quelques secondes, comme s'il pesait le pour et le contre de son offre.
- Si la magie qui m'enchaine te voit comme une menace pour mon Pacte, je risque d'être forcé de te faire du mal, jeune fille...
- Je ne suis pas une menace. Je suis là pour vous aider, noble esprit. N'en doutez pas, et tout se passera bien.
Tapahari parlait avec une assurance qu'elle était loin de ressentir. Si près du Démon, de sa gueule garnie de crocs qui aurait pu la broyer comme un rien, de ses griffes immenses qui pourraient la déchirer, de son corps de prédateur, elle avait vraiment conscience d'être fragile.
Mais elle devait se montrer rassurante et sûre d'elle pour que Béhékine accepte de se confier, pour qu'il accepte de se laisser aider.
Pour juguler sa crainte, la chamane se concentra sur les yeux du Démon, qu'elle trouvait beaux, et sur son odeur de fauve, très présente mais pas désagréable.
Après un autre instant de réflexion, Béhékine soupira, avant de commencer son récit.
La chamane écouta le Démon religieusement, ses mains parcourant distraitement la fourrure sous son museau, tandis qu'il lui parla de ses voyages pour tenter de détruire les grimoires contenant son nom véritable, cette quête pour se débarrasser des tentatives de mise en esclavage. Puis, devant l'ampleur insensée de la tâche, il lui expliqua l'idée qu'il avait eu ; user d'un rituel un peu fou pour se créer un nouveau corps physique, où son Essence serait à l'abri des invocations futures.
Pendant qu'il décrivait ses recherches d'agrégats élémentaires - sources de magie suffisante pour accomplir ce miracle - les créatures brumeuses descendirent de son dos pour venir s'installer tout autour d'eux. Bob, le marche-rêve, vint se lover entre les pattes avant du Démon, tout près de la chamane également, et l'observa de ses grands yeux. Celui avec de longues griffes ne tarda pas à s'approcher d'elle également, pour toucher du bout de ses griffes un pan de sa robe qui trainait au sol. La chamane se laissa faire, consciente qu'elle ne risquait rien de leur part.
Même si elle savait qu'il avait réussi à se créer un corps grâce à la magie - il était bien en chair et en os juste devant elle, après tout - Tapahari ne put s'empêcher d'être plus qu'impressionnée lorsqu'il décrivit comment il avait accompli ce miracle. Elle connaissait peu la magie du continent, et sa pratique arcanique était très éloignée de ce qu'il avait accompli, mais elle en comprenait assez pour savoir que c'était là un véritable prodige.
Elle se surprit à sourire lorsqu'il révéla le revers de la médaille, à savoir son erreur dans le rituel qui l'avait vu finir avec un corps d'homme-panthère car ayant mal guidé la magie pour former son apparence. La chamane se souvint des paroles de Anhydre, lors de leur rencontre, où elle avait effectivement parlé d'un homme-panthère ; Tapahari, ayant connu la forme brumeuse favorite du Démon, ne s'était pas doutée qu'elle avait parlée d'un corps de chair et de sang ressemblant aussi à cela.
Béhékine sourit en réponse au sien, déclarant qu'il avait fini par se faire une raison de son faciès inhumain et avait repris ses voyages, redécouvrant les petites joies de la vie des mortels, se pensant alors débarrassé du risque d'être invoqué et transformé en esclave.
Le sourire du Démon disparut lorsqu'il évoqua à demi-mots le soir où il avait été invoqué malgré son enveloppe physique, sa voix pleine de morgue en ajoutant que le responsable avait été quelqu'un en qui il avait eu confiance...
Tapahari comprenait mieux, l'air désespéré de Béhékine qu'elle avait aperçue un instant dans ses yeux ; après avoir passé tant de temps à chercher à se prémunir des rituels d'invocation, cela avait été un visage connu qui l'avait transformé en esclave. L'échec avait été rendu encore plus cuisant par la trahison...
Elle sentit une bouffée de colère et de mépris pour celui qui avait enchainé le Démon, sans doute sans se soucier des souffrances qu'il causait. Béhékine restait très évasif sur son Pacte et son maître, sans doute en raison des termes qui le liaient. La chamane le comprenait parfaitement et ne s'en offusquait pas.
Elle posa les yeux un instant sur les runes qui entouraient ses pattes avant, juste au-dessus des poignets. Les marques brillaient doucement, et auraient pu paraître belles si la chamane avait ignorée ce dont il s'agissait.
Certes, Tapahari n'en savait pas tant que cela sur la magie du continent, mais elle était une experte dans les Pactes, les invocations d'esprit et la manière de communiquer avec eux, pour leur donner une mission et partager sa force avec eux pour leur permettre de l'accomplir.
Tandis qu'elle écoutait Béhékine lui parler de cette nouvelle existence dévouée à cette nouvelle mission impossible et forcée - selon ses propres termes, même s'il n'entra pas dans les détails - de ses voyages un peu partout, la chamane réfléchissait ; quelque chose la dérangeait dans ce Pacte, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui lui titillait l'esprit.
Le Démon évoqua sa rencontre avec une certaine élémentaire de sable près de Phobos et, de nouveau, Tapahari se surprit à sourire en imaginant la scène, comprenant sous un nouvel éclairage les paroles d'Anhydre lors de l'Expédition.
Puis il évoqua la suite, à Cruor, où les deux enfants avaient tenté de le tuer, et son sourire se fana. Comment ? Anhydre avait tenté de le tuer ?
"Are you a psycho ?"
La suite du récit la surprit plus encore, tout en la soulageant un brin en apprenant que Anhydre n'avait pas eu l'air d'être elle-même à ce moment. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle imaginait les combats, et elle ne put retenir une exclamation surprise lorsqu'il expliqua comment, après avoir absorbé une grande quantité de magie contenue dans un agrégat, il s'était métamorphosé et avait échoué sous la forme qu'il occupait aujourd'hui.
Qu'il ait pu absorber une quantité de magie suffisante pour remodeler son corps, et y survivre... c'était tout bonnement incroyable !
Qu'il ait accompli ce nouveau prodige lors d'un combat et sans préparations aucunes... c'était complètement fou !
Tout aussi charmé qu'elle, les cinq créatures s'étaient assises autour de la chamane et écoutaient aussi le récit de leur "Père".
Parler devant une audience captivée semblait plaire à Béhékine, dont la voix perdait peu à peu de son ton mélancolique, et Tapahari se réjouissait au moins de ce résultat.
L'explosion du quartier de Cruor, la pause jusqu'à l'ile Charon, puis la création des cinq créatures de brume qui l'accompagnaient, avant un nouveau combat contre les deux enfants, puis le véritable ennemi de cette affaire... le récit était rocambolesque, mais coïncidait avec ce qu'elle avait vu à Cruor lors de son bref passage, et l'état de Béhékine aujourd'hui.
Lorsque le Démon se tut, la chamane resta un moment les yeux dans le vague, réfléchissant.
Une idée commençait à émerger...
- Merci d'être là pour m'écouter, jeune fille. J'ignore si tu pourras m'aider, mais ta présence fait déjà beaucoup.
- Vous avez changé, noble esprit.
La chamane souriait, et le ton de sa voix indiquait qu'elle n'avait presque pas entendue les dernières paroles de Béhékine ; elle suivait un raisonnement, et avait l'air de confirmer une hypothèse à voix haute.
- Oui, l'esclavage fait ça au bout d'un moment. Les erreurs dans les rituels aussi.
- Non, vous m'avez mal comprise, noble esprit. Vous avez changé depuis la création de ce Pacte.
- MahalathEaquien.ne
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Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mar 27 Nov 2018 - 0:10
En temps normal, Béhékine aurait fini par repousser les mains qui se seraient posées sur lui, tenant à son image de vieux Démon bourru. Mais les doigts de Tapahari sous son museau l'aidaient à se concentrer sur son récit, à contrôler ses émotions, à repousser cette morgue et cette rage qui lui empoisonnaient l'âme peu à peu depuis qu'il était devenu esclave de Siffroy.
Et il devait aussi admettre que ce contact lui était agréable.
Pouvoir se confier à quelqu'un... était plaisant.
Il ne l'avait pas fait depuis des lustres et avait perdu l'habitude, mais sous le regard de la chamane et de ses garçons, il put trouver les mots.
Itchy l'écoutait d'une oreille, son regard observant parfois les environs, vigilant.
Bitey se balançait doucement d'avant en arrière, ponctuant le rythme de ses paroles de beat-box murmurés.
Scratchy l'observait avec attention, ses doigts triturant machinalement la robe de Tapahari.
Screechy vibrait par intermittence, mais l'épine de Itchy qu'il mâchonnait toujours et le récit l'aidaient à garder son calme.
Bob enfin, avait posé une petite main sur ses chaines d'esclave et gardait les yeux dans le vague, attentif également.
Les invocations avaient une conscience diffuse de qui était leur Père, mais l'entendre raconter son histoire et les circonstances de leur naissance les aidaient à mieux appréhender le monde, et leur place dans ce dernier.
Béhékine resta quelques secondes sans voix lorsque Tapahari lui dit qu'il avait changé après la création du Pacte. Son insistance sur le mot "changer" en particulier lui permit de peu à peu comprendre où elle voulait en venir.
C'était vrai. L'esclavage tout d'abord, avait eu un impact non négligeable sur la manière dont il agissait, pensait, voyait le monde. Il était plus dur, cassant, méfiant.
Surtout, son corps bestial avait eu des répercussions plus grandes qu'un simple changement physique. Il était plus puissant, et sa magie agissait de façon différente, imprévisible, comme s'il avait perdu une partie de sa maîtrise. La création de ses garçons en était une preuve flagrante : là où il avait voulu créer une simple incarnation de brume pour l'aider à interagir sur le monde, il avait à la place obtenu des créatures autonomes, quasi vivantes, même si toujours liées à lui.
Hors, le Pacte était lié à son nom Béhékine, qui le définissait entièrement.
Ou plutôt, qui l'avait défini entièrement.
Était-il encore Béhékine aujourd'hui ?
Écho du silence, Épée de Brume, Larme des Étoiles, Âme Minérale...
Ses mots, nécessaires à son invocation, le définissaient, et son nom Béhékine servait de verrou en l'enfermant dans le cercle formé par l'incantation. Ainsi fonctionnait le Pacte, sa mission étant ensuite les conditions pour qu'il puisse se libérer, la clé du verrou. Le Démon baissa la tête pour observer les runes sur ses avants-bras.
L'idée... était folle. Et sa voix était incrédule lorsqu'il murmura :
- Est-ce possible ? Peut-on changer de nom véritable ?
- Si le changement est assez profond... oui.
- Si c'est vrai, je pourrais briser ces chaines...
La chamane hocha la tête, souriante.
Béhékine sentait l'espoir renaître en lui. A ses yeux, Siffroy lui avait infligé une mission impossible à réaliser : le savoir des mortels était insuffisant, oublié, pour trouver comment vaincre ou enfermer l'Ombre. Les grands mages de jadis n'étaient plus, et une trop grande partie de leur savoir avait disparu avec eux. Et puis, le Démon voyait de moins en moins pourquoi combattre l'Ombre, si les mortels utilisaient la mise en esclavage des Démons pour arriver à leur fin.
L'acte de Siffroy, puis le grimoire trouvé en possession de l'archimage de l'académie Tarima à Hypnos cimentaient cet opinion : il ne pouvait plus faire confiance envers les mortels. Alors pourquoi aider un camp qui chercherait toujours à l'entraver ?
Tapahari lui offrait un nouvel espoir, une nouvelle porte de sortie à sa situation, alors Béhékine ne comptait pas hésiter un seul instant.
- Comment ?
- Je connais un Rituel... qui peut peut-être vous permettre de découvrir votre nouveau nom, si celui-ci existe.
Le Démon sentit son coeur se gonfler de joie et, n'y tenant plus, il se leva à moitié pour bondir sur la chamane et venir l'enserrer entre ses pattes, bousculant au passage Bob, Screechy et Scratchy.
Ronronnant comme un très très très gros chat, Béhékine frotta son museau contre le visage de la chamane au sol qui ne tarda pas à rire - le son mi-joyeux, mi-nerveux pourtant sous l'assaut bestial - puis il dit, la voix chargée d'émotion :
- Si cela fonctionne, je serais ton éternel obligé, Tapahari. En attendant, merci mille fois pour cet espoir que tu m'offres.
- Screeeeee ?
Surpris par la soudaine exubérance de leur Père, les cinq invocations observaient la scène, oubliant le reste.
Et il devait aussi admettre que ce contact lui était agréable.
Pouvoir se confier à quelqu'un... était plaisant.
Il ne l'avait pas fait depuis des lustres et avait perdu l'habitude, mais sous le regard de la chamane et de ses garçons, il put trouver les mots.
Itchy l'écoutait d'une oreille, son regard observant parfois les environs, vigilant.
Bitey se balançait doucement d'avant en arrière, ponctuant le rythme de ses paroles de beat-box murmurés.
Scratchy l'observait avec attention, ses doigts triturant machinalement la robe de Tapahari.
Screechy vibrait par intermittence, mais l'épine de Itchy qu'il mâchonnait toujours et le récit l'aidaient à garder son calme.
Bob enfin, avait posé une petite main sur ses chaines d'esclave et gardait les yeux dans le vague, attentif également.
Les invocations avaient une conscience diffuse de qui était leur Père, mais l'entendre raconter son histoire et les circonstances de leur naissance les aidaient à mieux appréhender le monde, et leur place dans ce dernier.
Béhékine resta quelques secondes sans voix lorsque Tapahari lui dit qu'il avait changé après la création du Pacte. Son insistance sur le mot "changer" en particulier lui permit de peu à peu comprendre où elle voulait en venir.
C'était vrai. L'esclavage tout d'abord, avait eu un impact non négligeable sur la manière dont il agissait, pensait, voyait le monde. Il était plus dur, cassant, méfiant.
Surtout, son corps bestial avait eu des répercussions plus grandes qu'un simple changement physique. Il était plus puissant, et sa magie agissait de façon différente, imprévisible, comme s'il avait perdu une partie de sa maîtrise. La création de ses garçons en était une preuve flagrante : là où il avait voulu créer une simple incarnation de brume pour l'aider à interagir sur le monde, il avait à la place obtenu des créatures autonomes, quasi vivantes, même si toujours liées à lui.
Hors, le Pacte était lié à son nom Béhékine, qui le définissait entièrement.
Ou plutôt, qui l'avait défini entièrement.
Était-il encore Béhékine aujourd'hui ?
Écho du silence, Épée de Brume, Larme des Étoiles, Âme Minérale...
Ses mots, nécessaires à son invocation, le définissaient, et son nom Béhékine servait de verrou en l'enfermant dans le cercle formé par l'incantation. Ainsi fonctionnait le Pacte, sa mission étant ensuite les conditions pour qu'il puisse se libérer, la clé du verrou. Le Démon baissa la tête pour observer les runes sur ses avants-bras.
L'idée... était folle. Et sa voix était incrédule lorsqu'il murmura :
- Est-ce possible ? Peut-on changer de nom véritable ?
- Si le changement est assez profond... oui.
- Si c'est vrai, je pourrais briser ces chaines...
La chamane hocha la tête, souriante.
Béhékine sentait l'espoir renaître en lui. A ses yeux, Siffroy lui avait infligé une mission impossible à réaliser : le savoir des mortels était insuffisant, oublié, pour trouver comment vaincre ou enfermer l'Ombre. Les grands mages de jadis n'étaient plus, et une trop grande partie de leur savoir avait disparu avec eux. Et puis, le Démon voyait de moins en moins pourquoi combattre l'Ombre, si les mortels utilisaient la mise en esclavage des Démons pour arriver à leur fin.
L'acte de Siffroy, puis le grimoire trouvé en possession de l'archimage de l'académie Tarima à Hypnos cimentaient cet opinion : il ne pouvait plus faire confiance envers les mortels. Alors pourquoi aider un camp qui chercherait toujours à l'entraver ?
Tapahari lui offrait un nouvel espoir, une nouvelle porte de sortie à sa situation, alors Béhékine ne comptait pas hésiter un seul instant.
- Comment ?
- Je connais un Rituel... qui peut peut-être vous permettre de découvrir votre nouveau nom, si celui-ci existe.
Le Démon sentit son coeur se gonfler de joie et, n'y tenant plus, il se leva à moitié pour bondir sur la chamane et venir l'enserrer entre ses pattes, bousculant au passage Bob, Screechy et Scratchy.
Ronronnant comme un très très très gros chat, Béhékine frotta son museau contre le visage de la chamane au sol qui ne tarda pas à rire - le son mi-joyeux, mi-nerveux pourtant sous l'assaut bestial - puis il dit, la voix chargée d'émotion :
- Si cela fonctionne, je serais ton éternel obligé, Tapahari. En attendant, merci mille fois pour cet espoir que tu m'offres.
- Screeeeee ?
Surpris par la soudaine exubérance de leur Père, les cinq invocations observaient la scène, oubliant le reste.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
- Odéline BelganMinosien.ne
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Localisation : Dans sa maison, sur Minos.
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: Inconnue
Âge: Inconnu (apparence aux alentours de 20 ans)
Branche(s): Inconnue
Lieu de vie: Au Refuge, à Minos
Occupation: Créatrice et gestionnaire du Refuge
Niveau de richesse: 6
Niveau de célébrité: 7
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mer 28 Nov 2018 - 17:34
Il y avait eu un gros bruit, suivi d’un cri qui l’avait réveillée en sursaut. Oui, c’était bien d’en bas de chez eux que cela venait !! Sans réveiller Siffroy qui dormait encore, ni Noïa dans la chambre d’à côté, elle passa à travers le lit et le sol pour arriver dans la pièce d’en dessous, où elle passa le plus tranquillement du monde à travers le mur afin de découvrir … Une lettre ? Dans sa boîte aux lettres ? De Béhékine ? A cette heure-ci ? Pour dire des mondanités ? Mais enfin,q ue … ? Et il y avait toujours ce cri … et sa boîte aux lettres étrangement branlante …
Elle ne réfléchit pas bien longtemps. Elle repassa la lettre sous la porte, et partit à la poursuite du bruit, et très certainement de son ami.
Ainsi, elle erra dans les rues de sa ville, à la recherche de la provenance de ce drôle de bruit, cet espèce de cri aigu … Et c’est ainsi qu’elle se retrouva en vue d’un parc au détour d’une maison où une femme à la peau sombre semblait en grande discussion avec cinq petites créatures de brume et une sorte d’énorme monstre. Un instant, elle songea à aller l’aider mais en entendant la voix du monstre, elle y renonça.
*Béhékine ! Mais que …?*
Et, sans vraiment le vouloir, sans trop savoir pourquoi, elle se cacha derrière un mur, et entendit toute la conversation. Elle entendit le récit de la vision, et celui de la quête et de l’errance, celui de l’exploration de Crannsliabh et de la rencontre avec une fille aux pouvoirs étranges. Elle entendit le mot esclave et sourit. Béhékine ? Esclave ? c’était impossible ! Il était l’être le plus fort et fier qu'elle connaisse, personne n'aurait pu le réduire en esclavage ! Il pouvait résister à tous, il maîtrisait sa magie. Et il était intelligent ! Pourtant, le silence de Béhékine la fit vaciller dans ses certitudes. Son remerciement les écrasa. Odéline se sentit bouleversée, incapable de bouger, et sentit de premières larmes lui brûler les yeux à l’idée d’imaginer son ami esclave. Oh, comme ce mot était laid ! A la réaction de la femme, elle comprit que Béhékine s’était incliné, et comprit aussi ainsi tout le mal que lui faisait cette situation. Plus elle entendait, plus son estomac se tordait.
Et alors, elle entendit le récit du démon. Et alors, elle sentit la terre se défiler sous ses pieds, et une partie de son monde s’écrouler. Elle ne pouvait pas bouger, et plus elle comprenait, plus elle était immobile. Cra Odélien était certes naÏve et innocente, amsi elle n’était pas bête. Elle avait toujours compris très vite. Et elle comprenait très bien ce que son ami racontait. Elle comprenait que s’il lui avait donné son vrai nom, c’était une immense preuve de confiance, et qu’elle avait involontairement trahi cette confiance, et condamné son ami. Car elle avait très bien compris ceci: c’était son mari et aimé qui avait enchaîné le Démon de Brume incarné. Il l’avait fait, malgré elle, et lui avait menti, il l’avait trahie elle aussi. Il avait maltraité son ami, qui avait déjà réussi ce qui paraissait extrêmement compliqué au vu de la description: obtenir un corps. Cela expliquait à la fois la présence de Béhékine chez elle, avec Saralondë, l'attitude froide des deux hommes, et le côté fuyant de Siffroy. Cela expliquait aussi la lettre. Les sanglots encombraient sa gorge, une douleur immense irradiait dans sa poitrine et ses joues étaient inondées de larmes. Et pourtant, elle ne faisait pas de bruit, et continuait à écouter, triturant machinalement le bracelet à son poignet.
Elle entendit ainsi les propos de Béhékine sur la quête, et le moment où cette fameuse fille-sable avait tenté de le tuer, et les différents combats auxquels il avait été confronté, puis la manière dont il avait eu ce corps, et ces cinq créatures …
Et surtout, elle entendit les mots de la chamane. Cette insistance sur le verbe “changer”, que Béhékine sembla percevoir lui aussi. Et elle comprit l’importance de ce changement, et l'espoir que cela offrait. Elle comprit aussi que Béhékine, comme Kyril, risquait fort de s’éloigner d’elle, ceci lui serra le coeur encore plus si cela était possible.
C’est précisément ce moment que choisit la chaîne de son bracelet pour se briser, et celui-ci pour aller rouler, et indiquer sa présence. D'autant plus que machinalement, elle se précipita pour le ramasser, sortant de sa cachette. Un instant interdite de se retrouver devant eux après avoir entendu tout ceci, et surtout après l'avalanche d’émotions qui lui était tombée dessus, elle ne sut pas comment réagir, et ne put que redoubler de larmes, avant de se précipiter vers Béhékine, et se passer ses bras autour de son cou.
Je suis désolée Béhékine … Je suis désolée … Je ne savais pas … J'aurais su, jamais, jamais, jamais, je n'aurais dit ton nom, je suis désolée, tout est de ma faute, je te demande pardon …
Elle ne parvenait pas à cesser de pleurer, trop bouleversée, mais pourtant, se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle se détacha du démon.
Pardon, je n'aurais pas dû mais … Je n’aurais jamais cru ça de Siffroy, car c’est lui n’est-ce pas ? Assisté de cette magicienne ? Oh, béhékine, je suis tellement désolée ! je n'aurais pas dû vous écouter, j'aurais dû me montrer, mais j’ai entendu du bruit, j’ai suivi et je suis arrivée là, et j’ai tout entendu et …
Elle sanglotait régulièrement, réellement dévastée par ce qu’elle avait entendu.
Pardon, pardon, excuse-moi, je suis désolée … laisse-moi t’aider, laisse-moi lui parler, s’il te plait ! Il ne peut pas avoir fait ça en sachant à quel point cela te ferait mal, il ne savait pas n’est-ce pas ? Quand nous lui dirons, quand il saura, il acceptera de te libérer j’en suis sûre ! Il ne peut pas être si méchant, n’est-ce pas ?
Et pourtant, plus elle parlait, plus elle se rendait compte de ce qu’elle disait: Siffroy état viuex, bien plus qu’elle. Il avait lu et voyagé. Evidemment qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il savait la douleur ressentie par le démon ! Il s’en fichait simplement, avait fait passer ses intérêts avant ! Oh, quelle idiote !
Je suis désolée, Béhékine … Je te promets, moi aussi, je vais tout faire pour et libérer … Tout ceci, c’est ma faute, je suis désolée …
Elle avait toujours le visage trempé de larmes, la sensation que son coeur explosait, et le ventre tordu par la peine. Cependant, elle sanglotait moins, et son discours était plus fluide. Il y avait dans sa voix tout son désespoir, toute sa culpabilité, mais aussi toute sa détermination à aider son ami.
Elle ne réfléchit pas bien longtemps. Elle repassa la lettre sous la porte, et partit à la poursuite du bruit, et très certainement de son ami.
Ainsi, elle erra dans les rues de sa ville, à la recherche de la provenance de ce drôle de bruit, cet espèce de cri aigu … Et c’est ainsi qu’elle se retrouva en vue d’un parc au détour d’une maison où une femme à la peau sombre semblait en grande discussion avec cinq petites créatures de brume et une sorte d’énorme monstre. Un instant, elle songea à aller l’aider mais en entendant la voix du monstre, elle y renonça.
*Béhékine ! Mais que …?*
Et, sans vraiment le vouloir, sans trop savoir pourquoi, elle se cacha derrière un mur, et entendit toute la conversation. Elle entendit le récit de la vision, et celui de la quête et de l’errance, celui de l’exploration de Crannsliabh et de la rencontre avec une fille aux pouvoirs étranges. Elle entendit le mot esclave et sourit. Béhékine ? Esclave ? c’était impossible ! Il était l’être le plus fort et fier qu'elle connaisse, personne n'aurait pu le réduire en esclavage ! Il pouvait résister à tous, il maîtrisait sa magie. Et il était intelligent ! Pourtant, le silence de Béhékine la fit vaciller dans ses certitudes. Son remerciement les écrasa. Odéline se sentit bouleversée, incapable de bouger, et sentit de premières larmes lui brûler les yeux à l’idée d’imaginer son ami esclave. Oh, comme ce mot était laid ! A la réaction de la femme, elle comprit que Béhékine s’était incliné, et comprit aussi ainsi tout le mal que lui faisait cette situation. Plus elle entendait, plus son estomac se tordait.
Et alors, elle entendit le récit du démon. Et alors, elle sentit la terre se défiler sous ses pieds, et une partie de son monde s’écrouler. Elle ne pouvait pas bouger, et plus elle comprenait, plus elle était immobile. Cra Odélien était certes naÏve et innocente, amsi elle n’était pas bête. Elle avait toujours compris très vite. Et elle comprenait très bien ce que son ami racontait. Elle comprenait que s’il lui avait donné son vrai nom, c’était une immense preuve de confiance, et qu’elle avait involontairement trahi cette confiance, et condamné son ami. Car elle avait très bien compris ceci: c’était son mari et aimé qui avait enchaîné le Démon de Brume incarné. Il l’avait fait, malgré elle, et lui avait menti, il l’avait trahie elle aussi. Il avait maltraité son ami, qui avait déjà réussi ce qui paraissait extrêmement compliqué au vu de la description: obtenir un corps. Cela expliquait à la fois la présence de Béhékine chez elle, avec Saralondë, l'attitude froide des deux hommes, et le côté fuyant de Siffroy. Cela expliquait aussi la lettre. Les sanglots encombraient sa gorge, une douleur immense irradiait dans sa poitrine et ses joues étaient inondées de larmes. Et pourtant, elle ne faisait pas de bruit, et continuait à écouter, triturant machinalement le bracelet à son poignet.
Elle entendit ainsi les propos de Béhékine sur la quête, et le moment où cette fameuse fille-sable avait tenté de le tuer, et les différents combats auxquels il avait été confronté, puis la manière dont il avait eu ce corps, et ces cinq créatures …
Et surtout, elle entendit les mots de la chamane. Cette insistance sur le verbe “changer”, que Béhékine sembla percevoir lui aussi. Et elle comprit l’importance de ce changement, et l'espoir que cela offrait. Elle comprit aussi que Béhékine, comme Kyril, risquait fort de s’éloigner d’elle, ceci lui serra le coeur encore plus si cela était possible.
C’est précisément ce moment que choisit la chaîne de son bracelet pour se briser, et celui-ci pour aller rouler, et indiquer sa présence. D'autant plus que machinalement, elle se précipita pour le ramasser, sortant de sa cachette. Un instant interdite de se retrouver devant eux après avoir entendu tout ceci, et surtout après l'avalanche d’émotions qui lui était tombée dessus, elle ne sut pas comment réagir, et ne put que redoubler de larmes, avant de se précipiter vers Béhékine, et se passer ses bras autour de son cou.
Je suis désolée Béhékine … Je suis désolée … Je ne savais pas … J'aurais su, jamais, jamais, jamais, je n'aurais dit ton nom, je suis désolée, tout est de ma faute, je te demande pardon …
Elle ne parvenait pas à cesser de pleurer, trop bouleversée, mais pourtant, se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle se détacha du démon.
Pardon, je n'aurais pas dû mais … Je n’aurais jamais cru ça de Siffroy, car c’est lui n’est-ce pas ? Assisté de cette magicienne ? Oh, béhékine, je suis tellement désolée ! je n'aurais pas dû vous écouter, j'aurais dû me montrer, mais j’ai entendu du bruit, j’ai suivi et je suis arrivée là, et j’ai tout entendu et …
Elle sanglotait régulièrement, réellement dévastée par ce qu’elle avait entendu.
Pardon, pardon, excuse-moi, je suis désolée … laisse-moi t’aider, laisse-moi lui parler, s’il te plait ! Il ne peut pas avoir fait ça en sachant à quel point cela te ferait mal, il ne savait pas n’est-ce pas ? Quand nous lui dirons, quand il saura, il acceptera de te libérer j’en suis sûre ! Il ne peut pas être si méchant, n’est-ce pas ?
Et pourtant, plus elle parlait, plus elle se rendait compte de ce qu’elle disait: Siffroy état viuex, bien plus qu’elle. Il avait lu et voyagé. Evidemment qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il savait la douleur ressentie par le démon ! Il s’en fichait simplement, avait fait passer ses intérêts avant ! Oh, quelle idiote !
Je suis désolée, Béhékine … Je te promets, moi aussi, je vais tout faire pour et libérer … Tout ceci, c’est ma faute, je suis désolée …
Elle avait toujours le visage trempé de larmes, la sensation que son coeur explosait, et le ventre tordu par la peine. Cependant, elle sanglotait moins, et son discours était plus fluide. Il y avait dans sa voix tout son désespoir, toute sa culpabilité, mais aussi toute sa détermination à aider son ami.
- TapahariEaquien.ne
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Jeu 29 Nov 2018 - 1:14
Le Démon avait compris très vite où elle voulait en venir. L'idée aurait pu paraître folle mais, même si c'était un événement extrêmement rare, certains individus avaient changé de nom véritable au cours de leur vie. A la suite de tragédies ou de graves accidents, généralement.
Comme les noms véritables n'étaient utilisés que dans de rares rituels de magie, il était difficile de s'en rendre compte. Tapahari avait l'un de ses ancêtres qui avait subi cela, à la suite du décès d'un enfant, d'après les récits de sa grand-mère. C'était pour cette raison qu'elle avait eue cette idée.
Béhékine avait probablement suffisamment changé pour que son nom véritable soit désormais autre. Si c'était le cas, alors le Rituel de l'Echo devrait lui permettre de le découvrir, et d'acquérir de quoi briser ses chaines de l'intérieur.
Tapahari se sentit rassurée de voir son mentor retrouver peu à peu espoir. Ne serait-ce que pour cela, elle pouvait se dire que sa quête n'avait pas été vaine.
Soudain, le Démon se redressa et lui sauta dessus, l'enserrant de ses pattes immenses, sa gueule et son museau venant se frotter contre son visage, son cou, ses cheveux. Le ronronnement grave - Béhékine qui ronronnait, par les Anciens ! - qui émanait de lui faisait vibrer tous ses os.
Sentant d'abord une bouffée de panique l'envahir lorsqu'elle se retrouva piégée comme une souris entre les griffes du Démon qui était sur elle, elle ne tarda pas à se laisser rattraper par l'énormité de la situation ; son mentor, le vénérable et noble esprit élémentaire, qui avait sauvé son village comme un héros, était en train de lui faire la fête à la façon d'un chat heureux !
C'était tellement inattendu et surprenant qu'elle se mit à rire !
Ses esprits-animaux partageaient une grande partie de sa nervosité, mais la surprise qu'elle ressentait les empêchait de trop remonter à la surface. Fort heureusement, car elle voulait attendre que Béhékine aille véritablement mieux pour lui annoncer ses nouveaux talents. Pour l'heure, ils devaient se concentrer sur le moyen de briser ce Pacte.
Un bruit léger, sur sa droite, fit relever la tête à Béhékine, et la chamane put reprendre son souffle. Son ouïe n'était pas assez bonne pour qu'elle ait pu identifier la nature du bruit et elle ne voyait rien en dehors des pattes immenses du Démon qui l'entouraient mais, à l'expression incrédule affichée soudain par Béhékine, ce qu'il se passait était important, sinon grave.
Le Démon se redressa finalement dans une position assise, libérant la chamane qui vit arriver une jeune femme aux longs cheveux blonds et au visage mouillé de larmes, vêtue d'une simple robe de nuit. La nouvelle venue courut jusqu'au Démon pour se jeter à son cou !
Tapahari se redressa à son tour, et s'éloigna pour s'asseoir à quelques pas, histoire de laisser un peu d'espace pour c qui ressemblait fort à des retrouvailles. A voir l'expression de malaise de Béhékine sous l'étreinte surprise, la chamane songea un instant à venir le secourir.
Les cinq créatures de brume observaient la situation avec stupeur également, avec confusion même semblait-il ; elles échangeaient des regards entre elles, l'air de ne pas trop savoir comment réagir.
La nouvelle venue sembla se reprendre et s'éloigna de quelques pas d'elle-même, avant de laisser échapper un flot de paroles entrecoupées de sanglots, qui firent s'écarquiller de surprise les yeux de la chamane !
Cette jeune femme connaissait le maître de Béhékine, et c'était elle qui lui avait donné son nom ! Les remords semblaient sincères, mais la chamane ne put s'empêcher de ressentir de la colère envers celle qui avait partagée sans réfléchir un cadeau aussi précieux que le nom véritable d'un Être du Voile.
Ce n'était pas à elle d'intervenir, mais son langage corporel en disait long.
Comme les noms véritables n'étaient utilisés que dans de rares rituels de magie, il était difficile de s'en rendre compte. Tapahari avait l'un de ses ancêtres qui avait subi cela, à la suite du décès d'un enfant, d'après les récits de sa grand-mère. C'était pour cette raison qu'elle avait eue cette idée.
Béhékine avait probablement suffisamment changé pour que son nom véritable soit désormais autre. Si c'était le cas, alors le Rituel de l'Echo devrait lui permettre de le découvrir, et d'acquérir de quoi briser ses chaines de l'intérieur.
Tapahari se sentit rassurée de voir son mentor retrouver peu à peu espoir. Ne serait-ce que pour cela, elle pouvait se dire que sa quête n'avait pas été vaine.
Soudain, le Démon se redressa et lui sauta dessus, l'enserrant de ses pattes immenses, sa gueule et son museau venant se frotter contre son visage, son cou, ses cheveux. Le ronronnement grave - Béhékine qui ronronnait, par les Anciens ! - qui émanait de lui faisait vibrer tous ses os.
Sentant d'abord une bouffée de panique l'envahir lorsqu'elle se retrouva piégée comme une souris entre les griffes du Démon qui était sur elle, elle ne tarda pas à se laisser rattraper par l'énormité de la situation ; son mentor, le vénérable et noble esprit élémentaire, qui avait sauvé son village comme un héros, était en train de lui faire la fête à la façon d'un chat heureux !
C'était tellement inattendu et surprenant qu'elle se mit à rire !
Ses esprits-animaux partageaient une grande partie de sa nervosité, mais la surprise qu'elle ressentait les empêchait de trop remonter à la surface. Fort heureusement, car elle voulait attendre que Béhékine aille véritablement mieux pour lui annoncer ses nouveaux talents. Pour l'heure, ils devaient se concentrer sur le moyen de briser ce Pacte.
Un bruit léger, sur sa droite, fit relever la tête à Béhékine, et la chamane put reprendre son souffle. Son ouïe n'était pas assez bonne pour qu'elle ait pu identifier la nature du bruit et elle ne voyait rien en dehors des pattes immenses du Démon qui l'entouraient mais, à l'expression incrédule affichée soudain par Béhékine, ce qu'il se passait était important, sinon grave.
Le Démon se redressa finalement dans une position assise, libérant la chamane qui vit arriver une jeune femme aux longs cheveux blonds et au visage mouillé de larmes, vêtue d'une simple robe de nuit. La nouvelle venue courut jusqu'au Démon pour se jeter à son cou !
Tapahari se redressa à son tour, et s'éloigna pour s'asseoir à quelques pas, histoire de laisser un peu d'espace pour c qui ressemblait fort à des retrouvailles. A voir l'expression de malaise de Béhékine sous l'étreinte surprise, la chamane songea un instant à venir le secourir.
Les cinq créatures de brume observaient la situation avec stupeur également, avec confusion même semblait-il ; elles échangeaient des regards entre elles, l'air de ne pas trop savoir comment réagir.
La nouvelle venue sembla se reprendre et s'éloigna de quelques pas d'elle-même, avant de laisser échapper un flot de paroles entrecoupées de sanglots, qui firent s'écarquiller de surprise les yeux de la chamane !
Cette jeune femme connaissait le maître de Béhékine, et c'était elle qui lui avait donné son nom ! Les remords semblaient sincères, mais la chamane ne put s'empêcher de ressentir de la colère envers celle qui avait partagée sans réfléchir un cadeau aussi précieux que le nom véritable d'un Être du Voile.
Ce n'était pas à elle d'intervenir, mais son langage corporel en disait long.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Jeu 29 Nov 2018 - 2:31
Il ne comprenait pas trop ce qui lui avait pris de sauter ainsi sur la chamane pour se frotter contre elle. Dans la joie du moment, cela avait semblé la seule manière qu'il avait de lui montrer sa reconnaissance. Après coup, cela paraissait un peu trop familier. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer, surtout lorsque Tapahari produisit ce rire surpris, un peu nerveux, qui fit se réveiller tous ses instincts joueurs.
Dieux que cela lui faisait du bien, de s'amuser du présent, après des mois plongés dans le passé et la rancœur dû à son statut d'esclave !
Le moment était destiné à passer dès le départ pourtant : ce fut un léger bruit métallique qui rompit le charme et força le Démon bestial à relever la tête. Stupéfait, il découvrit Odéline à quelques pas, qui était en train de ramasser un bracelet, ses yeux embués de larmes.
Il se redressa en souhaitant ardemment à ce qu'elle n'ait rien vue ni rien entendue, et qu'elle ne puisse pas le reconnaître sous cette forme monstrueuse. Malheureusement, il avait tout faux, car Odéline courut jusqu'à lui pour se jeter à son cou, ses bras presque trop courts pour l'entourer. Il endura le flot d'excuses qui sortit de la bouche de la jeune fille en fermant les yeux, se maudissant lui-même pour avoir parlé dans ce parc sans se protéger contre les oreilles indiscrètes.
De toute évidence, elle avait tout entendu, et avait tiré les conclusions qui s'imposaient.
C'était là un véritable problème, car Béhékine était "d'accord" avec ce terme-là du Pacte, à savoir garder Odéline hors de tout ça, pour sa sécurité. Maintenant, elle allait vouloir s'investir dans ses affaires, cherchant à se faire pardonner.
Mais pardonner quoi ? Elle ne lui avait jamais demandée son nom, c'était lui seul qui avait fait le choix de lui offrir, le soir de leur première rencontre. Cette erreur était à lui, et à lui seul. Le jour du mariage, il n'avait pas tiqué en entendant Siffroy l'appeler par son nom véritable. Il n'avait pas pensé le vieil homme assez retors pour utiliser ce savoir afin de le réduire en esclavage. Encore une fois, cela avait été sa propre erreur de jugement.
Odéline n'avait rien à voir avec ses malheurs.
Le Démon rouvrit les yeux, son expression difficile à interpréter mais sa voix ferme :
- Arrête Odéline, je t'en prie. Je ne vais pas te pardonner.
Non, car je t'ai offert mon nom de plein gré, et tu t'en es servie uniquement pour me montrer ce qu'il y a de mieux chez les mortels. Par ta gentillesse et ta curiosité, tu m'as donné envie de m'investir de nouveau dans ce monde, et d'entreprendre la quête qui m'a fait gagner un corps. C'est à ton mari que j'en veux, pas à toi.
Ses chaines d'esclaves sur ses avants-bras brillaient, envoyant dans ses membres des ondes de chaleur diffuse.
Odéline savait pour le Pacte - même si elle ignorait la teneur de sa mission - car il avait parlé à Tapahari à voix haute à portée d'oreille de celle qu'il était censé garder loin de ce secret. Il y était même forcé par le terme du Pacte le plus absolu, à la fois dans sa formulation et dans le fait que le Démon avait été parfaitement d'accord avec cette partie au moment de sa création.
La magie du Pacte ne faisait pas de chichis, et devait considérer qu'il avait failli par ses actes - eussent-ils été involontaires - à respecter cette partie du marché. Mais quelque chose ne collait pas : Béhékine savait par expérience qu'une telle violation provoquait une véritable agonie, similaire à celle que pouvait ressentir un condamné sur le bûcher.
Or, la sensation provoquée par ses marques était absolument ridicule en comparaison de ce à quoi il s'attendait.
Avait-il mal interprété la situation, et la magie du Pacte ne considérait pas qu'il avait violé l'une des règles ?
Ou bien... avait-il suffisamment changé pour que son nom ne soit plus celui servant de verrou pour le Pacte ?
L'espoir restait permis.
Il tourna la tête vers Tapahari qui les observait, assise à quelques pas, et sourit.
Après une légère hésitation et un regard en biais vers Odéline, la chamane demanda :
- Je peux vous laisser si vous voulez, noble esprit.
- Non, je t'en prie, reste.
Tapahari hocha la tête et amena ses jambes en tailleur.
Sentant d'autres regards interrogateurs posés sur lui, Béhékine hocha la tête également à l'attention de ses cinq garçons, qui semblaient un peu perdus devant l'enchainement des événements. Itchy surtout, avait l'air honteux d'avoir failli à la mission de surveiller les environs qu'il s'était lui-même mis à en tête.
Bitey et Scratchy étaient penchés l'un vers l'autre et semblaient jouer au jeu des sept différences entre les deux femmes.
Screechy avait toujours dû mal à encaisser la vision de son Père en train de faire un câlin à la chamane et se tenait les yeux dans le vague et le corps agité de vibrations.
Bob était... était où ?
...
Elle avait l'air triste.
Il n'aimait pas voir les gens tristes.
Ça le rendait moins lumineux.
Et les gens tristes n'étaient pas intéressants à observer. Ils bougeaient moins. Parlaient moins. Brillaient moins.
Sauf que cette femme triste avait beaucoup parlé.
Il savait comment rendre les gens tristes moins tristes. Il devait les faire dormir.
Tout le monde avait la même tête une fois endormis. Les heureux. Les tristes. Tous pareils.
Il regardait souvent les gens dormir. Il "savait".
Parfois, il n'avait qu'à les toucher, pour les aider à dormir.
Même s'ils ne voulaient pas.
Il s'approcha de la main de la femme triste.
Mit sa petite main dans la sienne.
Dieux que cela lui faisait du bien, de s'amuser du présent, après des mois plongés dans le passé et la rancœur dû à son statut d'esclave !
Le moment était destiné à passer dès le départ pourtant : ce fut un léger bruit métallique qui rompit le charme et força le Démon bestial à relever la tête. Stupéfait, il découvrit Odéline à quelques pas, qui était en train de ramasser un bracelet, ses yeux embués de larmes.
Il se redressa en souhaitant ardemment à ce qu'elle n'ait rien vue ni rien entendue, et qu'elle ne puisse pas le reconnaître sous cette forme monstrueuse. Malheureusement, il avait tout faux, car Odéline courut jusqu'à lui pour se jeter à son cou, ses bras presque trop courts pour l'entourer. Il endura le flot d'excuses qui sortit de la bouche de la jeune fille en fermant les yeux, se maudissant lui-même pour avoir parlé dans ce parc sans se protéger contre les oreilles indiscrètes.
De toute évidence, elle avait tout entendu, et avait tiré les conclusions qui s'imposaient.
C'était là un véritable problème, car Béhékine était "d'accord" avec ce terme-là du Pacte, à savoir garder Odéline hors de tout ça, pour sa sécurité. Maintenant, elle allait vouloir s'investir dans ses affaires, cherchant à se faire pardonner.
Mais pardonner quoi ? Elle ne lui avait jamais demandée son nom, c'était lui seul qui avait fait le choix de lui offrir, le soir de leur première rencontre. Cette erreur était à lui, et à lui seul. Le jour du mariage, il n'avait pas tiqué en entendant Siffroy l'appeler par son nom véritable. Il n'avait pas pensé le vieil homme assez retors pour utiliser ce savoir afin de le réduire en esclavage. Encore une fois, cela avait été sa propre erreur de jugement.
Odéline n'avait rien à voir avec ses malheurs.
Le Démon rouvrit les yeux, son expression difficile à interpréter mais sa voix ferme :
- Arrête Odéline, je t'en prie. Je ne vais pas te pardonner.
Non, car je t'ai offert mon nom de plein gré, et tu t'en es servie uniquement pour me montrer ce qu'il y a de mieux chez les mortels. Par ta gentillesse et ta curiosité, tu m'as donné envie de m'investir de nouveau dans ce monde, et d'entreprendre la quête qui m'a fait gagner un corps. C'est à ton mari que j'en veux, pas à toi.
Ses chaines d'esclaves sur ses avants-bras brillaient, envoyant dans ses membres des ondes de chaleur diffuse.
Odéline savait pour le Pacte - même si elle ignorait la teneur de sa mission - car il avait parlé à Tapahari à voix haute à portée d'oreille de celle qu'il était censé garder loin de ce secret. Il y était même forcé par le terme du Pacte le plus absolu, à la fois dans sa formulation et dans le fait que le Démon avait été parfaitement d'accord avec cette partie au moment de sa création.
La magie du Pacte ne faisait pas de chichis, et devait considérer qu'il avait failli par ses actes - eussent-ils été involontaires - à respecter cette partie du marché. Mais quelque chose ne collait pas : Béhékine savait par expérience qu'une telle violation provoquait une véritable agonie, similaire à celle que pouvait ressentir un condamné sur le bûcher.
Or, la sensation provoquée par ses marques était absolument ridicule en comparaison de ce à quoi il s'attendait.
Avait-il mal interprété la situation, et la magie du Pacte ne considérait pas qu'il avait violé l'une des règles ?
Ou bien... avait-il suffisamment changé pour que son nom ne soit plus celui servant de verrou pour le Pacte ?
L'espoir restait permis.
Il tourna la tête vers Tapahari qui les observait, assise à quelques pas, et sourit.
Après une légère hésitation et un regard en biais vers Odéline, la chamane demanda :
- Je peux vous laisser si vous voulez, noble esprit.
- Non, je t'en prie, reste.
Tapahari hocha la tête et amena ses jambes en tailleur.
Sentant d'autres regards interrogateurs posés sur lui, Béhékine hocha la tête également à l'attention de ses cinq garçons, qui semblaient un peu perdus devant l'enchainement des événements. Itchy surtout, avait l'air honteux d'avoir failli à la mission de surveiller les environs qu'il s'était lui-même mis à en tête.
Bitey et Scratchy étaient penchés l'un vers l'autre et semblaient jouer au jeu des sept différences entre les deux femmes.
Screechy avait toujours dû mal à encaisser la vision de son Père en train de faire un câlin à la chamane et se tenait les yeux dans le vague et le corps agité de vibrations.
Bob était... était où ?
...
Elle avait l'air triste.
Il n'aimait pas voir les gens tristes.
Ça le rendait moins lumineux.
Et les gens tristes n'étaient pas intéressants à observer. Ils bougeaient moins. Parlaient moins. Brillaient moins.
Sauf que cette femme triste avait beaucoup parlé.
Il savait comment rendre les gens tristes moins tristes. Il devait les faire dormir.
Tout le monde avait la même tête une fois endormis. Les heureux. Les tristes. Tous pareils.
Il regardait souvent les gens dormir. Il "savait".
Parfois, il n'avait qu'à les toucher, pour les aider à dormir.
Même s'ils ne voulaient pas.
Il s'approcha de la main de la femme triste.
Mit sa petite main dans la sienne.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
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- Odéline BelganMinosien.ne
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Localisation : Dans sa maison, sur Minos.
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Date de naissance: Inconnue
Âge: Inconnu (apparence aux alentours de 20 ans)
Branche(s): Inconnue
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Occupation: Créatrice et gestionnaire du Refuge
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Dim 16 Déc 2018 - 15:35
Odéline écoutait ce que lui disait Béhékine, mais son esprit était encore embué de toute son émotion, de ces émotions si fortes qui soudaient l’avaiente nvahie. La culpabilité et la colère dominaient tout. Elle avait en réalité à peine remarqué ceux qui les entouraient, jusqu’à ce que la femme très brune qui jusque là conversait avec son ami se manifeste et revienne à la conscience de la jeune femme, qui, un instant ébahie, parcourut de ses yeux brûlants de larmes, l'assemblée autour d’elle. Il lui semblait sentir l’incompréhension, le malaise, al surprise, l’accusation, la colère qui l’entouraient, et soudain, elle se sentit terriblement mal à l’aise.
Elle recula d’un pas, mais trop tard. Une petite main s’était glissée dans la sienne, et elle se sentit glisser dans un état parallèle. Elle aurait été incapable de dire si elle était debout ou couchée, éveillée ou endormie. Sa conscience affleurait, mais était incapable de distinguer le vrai, et le faux, et sa voix ne lui était d'aucune aide, malgré la panique et les questions soudaines qui montaient en elle, elle était muette, comme lorsqu’elle rêvait, lorsqu’elle cauchemardait.
Odéline se sentait entourée de coton, et avait la sensation que sa vision était un peu déformée, qu’un poids lui appuyait dessus. Au fond d’elle, elle savait que ce qu’elle voyait, Béhékine, la femme, les créatures de brume, étaient réelles, amis il y avait quelque chose ui l’éloignait d’elles, quelque chose qui la faisait douter de cette réalité. Tout semblait étrange,d déformé. Pesant. Elle sentait la panique glacée monter en elle, l’étreindre, l’étrangler. Il lui semblait être broyée de l’intérieur, écrasée, son champ de vision réduit, sans autre sensation physique que celle de son malaise.
Pourquoi ne pouvait elle se sortir de cette situation ? POurquoi en parvenait-elle pas à se réveiller ? Que se passait-il ? POurquoi soudain, lui était-il impossible de bouger ? D’esquisser un simple mouvement, d’un orteil, ou du bout de l'auriculaire , oh, c’était pire, bien pire, que dans tous ses rêves ! Soudain, elle doutait de tout, de la réalité, de son onde entier. Dormait-elle ? Etait-elle réellement là ? Vivait-elle vraiment ? Ou bien mourait-elle ? respirait-elle encore seulement ? était-elle dans ce mond,e vraiment, ou observait-elle juste de loin ? etait-elle encore en capacité d’agir ?
Toutes ces questions tourbillonnaient douloureusement dans sa tête, alors qu’elle se sentait de plus en plus écrasée par quelque chose. En réalité, Odéline dormait, du sommeil de Bob. Son visage s’était détendu. Mais en dedans, rien n’était détendu. Elle avait la sensation de mourir. Tout s’étirait. Le temps n’avait plus aucune prise sur elle, il s’allongeait, s’allongeait indéfiniment. Elle savait qu’il lui était impossible de se sortir de cet état. Peut-être allait-elle réellement mourir ? Que lui arrivait-il ?
[https://youtu.be/1k8QE1UXKS8?t=34590 ça rappelle pas de bons souvenirs x) d'ailleurs quand je parle du sommeil de Bob je peux pas m'empêcher de penser à Twin Peaks mec x)]
Elle recula d’un pas, mais trop tard. Une petite main s’était glissée dans la sienne, et elle se sentit glisser dans un état parallèle. Elle aurait été incapable de dire si elle était debout ou couchée, éveillée ou endormie. Sa conscience affleurait, mais était incapable de distinguer le vrai, et le faux, et sa voix ne lui était d'aucune aide, malgré la panique et les questions soudaines qui montaient en elle, elle était muette, comme lorsqu’elle rêvait, lorsqu’elle cauchemardait.
Odéline se sentait entourée de coton, et avait la sensation que sa vision était un peu déformée, qu’un poids lui appuyait dessus. Au fond d’elle, elle savait que ce qu’elle voyait, Béhékine, la femme, les créatures de brume, étaient réelles, amis il y avait quelque chose ui l’éloignait d’elles, quelque chose qui la faisait douter de cette réalité. Tout semblait étrange,d déformé. Pesant. Elle sentait la panique glacée monter en elle, l’étreindre, l’étrangler. Il lui semblait être broyée de l’intérieur, écrasée, son champ de vision réduit, sans autre sensation physique que celle de son malaise.
Pourquoi ne pouvait elle se sortir de cette situation ? POurquoi en parvenait-elle pas à se réveiller ? Que se passait-il ? POurquoi soudain, lui était-il impossible de bouger ? D’esquisser un simple mouvement, d’un orteil, ou du bout de l'auriculaire , oh, c’était pire, bien pire, que dans tous ses rêves ! Soudain, elle doutait de tout, de la réalité, de son onde entier. Dormait-elle ? Etait-elle réellement là ? Vivait-elle vraiment ? Ou bien mourait-elle ? respirait-elle encore seulement ? était-elle dans ce mond,e vraiment, ou observait-elle juste de loin ? etait-elle encore en capacité d’agir ?
Toutes ces questions tourbillonnaient douloureusement dans sa tête, alors qu’elle se sentait de plus en plus écrasée par quelque chose. En réalité, Odéline dormait, du sommeil de Bob. Son visage s’était détendu. Mais en dedans, rien n’était détendu. Elle avait la sensation de mourir. Tout s’étirait. Le temps n’avait plus aucune prise sur elle, il s’allongeait, s’allongeait indéfiniment. Elle savait qu’il lui était impossible de se sortir de cet état. Peut-être allait-elle réellement mourir ? Que lui arrivait-il ?
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Lun 17 Déc 2018 - 1:20
Même en étant venue ainsi s'excuser du mal qu'elle avait fait en révélant le nom de Béhékine à la mauvaise personne, cette jeune fille avait prononcée à plusieurs reprises le nom véritable du Démon.
A voix haute.
Dans un lieu public.
Devant la chamane qu'elle ne connaissait pas.
Tapahari avait conscience que c'était sans doute dû à son émotion, mais il était évident que cette Odéline n'était pas capable de garder un secret aussi précieux que le nom de son mentor. Sentiment de culpabilité ou pas, gentillesse ou pas, la chamane ne se sentait pas la force de se montrer charitable avec la responsable de la mise en esclavage de Béhékine.
Aussi, les paroles du Démon la surprirent, car elles montraient que ce dernier n'en voulait pas à Odéline, mais avait concentré sa rancœur envers son actuel maître, qui l'avait trahi pour l'enchainer.
Béhékine devait véritablement apprécier la jeune fille, pour se montrer aussi miséricordieux...
Tapahari observa Odéline d'un oeil neuf, se demandant ce qu'elle avait fait pour mériter pareil traitement et louanges, avant que le Démon ne lui sourit, d'un air entendu presque. Il semblait presque heureux tout à coup.
Lorsque ce dernier lui confirma vouloir qu'elle reste auprès de lui, la chamane se sentit inexplicablement rassurée.
Du coin de l'oeil, elle vit le marche-rêves se rapprocher de la jeune fille par derrière et, avant que tous aient pu se rendre compte de ce qu'il se passait, la frêle créature brumeuse avait mis sa petite main dans celle d'Odéline et cette dernière s'écroula doucement.
- Bob ! Non !
Le cri de Béhékine retentit, la faisant sursauter tout autant que la frêle créature qui en était la cible directe.
Le Démon s'était relevé dans un mouvement rapide et surplombait de toute sa hauteur la silhouette d'Odéline allongée sur le dos dans l'herbe et celle recroquevillée de Bob qui lui tenait toujours la main. Il semblait en colère, mais s'apaisa après quelques secondes et, dans un soupir, demanda :
- Peux-tu venir voir si Odéline va bien, jeune fille ?
Il fallut plusieurs secondes à la chamane pour comprendre que le démon s'adressait à elle, suffisamment pour que Béhékine se tourne vers elle et ajoute avec un mouvement désabusé de la queue qu'elle interpréta comme un haussement d'épaules :
- Je ne peux plus le faire moi-même, pas avec ces griffes.
Sous le regard très attentif des autres créatures de brume - qui ne perdaient pas une miette de la scène, paralysées semblait-il par l'éclat de voix de Béhékine - Tapahari s'exécuta enfin, se levant pour venir au chevet de la jeune fille. Grâce à son contact avec Bob un peu plus tôt, elle savait ce que la frêle créature avait fait à Odéline. Et elle imaginait sans mal l'état dans lequel se trouvait cette dernière actuellement.
A en croire les yeux bleus qui bougeaient en tous sens, incapables de véritablement se fixer sur eux, encore humides de larmes et emplis d'angoisse, c'était sans doute pire que ce qu'elle imaginait.
La chamane ne pouvait pas grand chose pour la sortir de cet état, mais elle pouvait vérifier si sa chute ne l'avait pas blessée. Après une rapide auscultation, il lui sembla que non, aussi elle se contenta de l'installer dans une position plus correcte avant de se reculer tandis que Béhékine tournait son regard vers Bob :
- Bob, relâche-là s'il te plait. Je comprends ce que tu as voulu faire mais je t'ai déjà dit de ne pas faire dormir les gens sans me demander d'abord. Ce n'est pas gentil ce que tu as fait.
A voix haute.
Dans un lieu public.
Devant la chamane qu'elle ne connaissait pas.
Tapahari avait conscience que c'était sans doute dû à son émotion, mais il était évident que cette Odéline n'était pas capable de garder un secret aussi précieux que le nom de son mentor. Sentiment de culpabilité ou pas, gentillesse ou pas, la chamane ne se sentait pas la force de se montrer charitable avec la responsable de la mise en esclavage de Béhékine.
Aussi, les paroles du Démon la surprirent, car elles montraient que ce dernier n'en voulait pas à Odéline, mais avait concentré sa rancœur envers son actuel maître, qui l'avait trahi pour l'enchainer.
Béhékine devait véritablement apprécier la jeune fille, pour se montrer aussi miséricordieux...
Tapahari observa Odéline d'un oeil neuf, se demandant ce qu'elle avait fait pour mériter pareil traitement et louanges, avant que le Démon ne lui sourit, d'un air entendu presque. Il semblait presque heureux tout à coup.
Lorsque ce dernier lui confirma vouloir qu'elle reste auprès de lui, la chamane se sentit inexplicablement rassurée.
Du coin de l'oeil, elle vit le marche-rêves se rapprocher de la jeune fille par derrière et, avant que tous aient pu se rendre compte de ce qu'il se passait, la frêle créature brumeuse avait mis sa petite main dans celle d'Odéline et cette dernière s'écroula doucement.
- Bob ! Non !
Le cri de Béhékine retentit, la faisant sursauter tout autant que la frêle créature qui en était la cible directe.
Le Démon s'était relevé dans un mouvement rapide et surplombait de toute sa hauteur la silhouette d'Odéline allongée sur le dos dans l'herbe et celle recroquevillée de Bob qui lui tenait toujours la main. Il semblait en colère, mais s'apaisa après quelques secondes et, dans un soupir, demanda :
- Peux-tu venir voir si Odéline va bien, jeune fille ?
Il fallut plusieurs secondes à la chamane pour comprendre que le démon s'adressait à elle, suffisamment pour que Béhékine se tourne vers elle et ajoute avec un mouvement désabusé de la queue qu'elle interpréta comme un haussement d'épaules :
- Je ne peux plus le faire moi-même, pas avec ces griffes.
Sous le regard très attentif des autres créatures de brume - qui ne perdaient pas une miette de la scène, paralysées semblait-il par l'éclat de voix de Béhékine - Tapahari s'exécuta enfin, se levant pour venir au chevet de la jeune fille. Grâce à son contact avec Bob un peu plus tôt, elle savait ce que la frêle créature avait fait à Odéline. Et elle imaginait sans mal l'état dans lequel se trouvait cette dernière actuellement.
A en croire les yeux bleus qui bougeaient en tous sens, incapables de véritablement se fixer sur eux, encore humides de larmes et emplis d'angoisse, c'était sans doute pire que ce qu'elle imaginait.
La chamane ne pouvait pas grand chose pour la sortir de cet état, mais elle pouvait vérifier si sa chute ne l'avait pas blessée. Après une rapide auscultation, il lui sembla que non, aussi elle se contenta de l'installer dans une position plus correcte avant de se reculer tandis que Béhékine tournait son regard vers Bob :
- Bob, relâche-là s'il te plait. Je comprends ce que tu as voulu faire mais je t'ai déjà dit de ne pas faire dormir les gens sans me demander d'abord. Ce n'est pas gentil ce que tu as fait.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mar 18 Déc 2018 - 1:04
Lorsqu'il avait vu Bob se saisir de la main d'Odéline par derrière, le Démon avait tout de suite compris ce qui allait arriver. Son cri résonna, les surprenant tous, lui compris. Il se redressa et fut au-dessus de la jeune fille et de l'invocation en un instant.
Bob se recroquevilla sur lui-même, la lumière qui l'habitait se réduisant comme peau de chagrin devant la colère de son père. Ce dernier se tourna vers la chamane pour lui demander de venir vérifier si Odéline ne s'était pas blessée en tombant, utilisant ce laps de temps pour se calmer avant de se tourner vers Bob.
Par le lien mental qu'ils partageaient lui et ses garçons, il perçut l'inquiétude des invocations devant son éclat de colère. Il comprit aussi ce que Bob avait voulu accomplir et, n'y voyant aucune malice - il n'avait voulu que la rendre moins triste - il se sentit coupable d'avoir crié et d'avoir effrayé tout le monde.
Béhékine baissa alors la tête vers Bob qui sembla rapetisser davantage, avant de s'expliquer d'une voix calme, mais ferme.
Itchy observait la scène avec gravité, une partie de ses épines dorsales dressées derrière lui. Bitey et Scratchy s'étaient rapprochés, et observaient la silhouette allongée d'Odéline avec curiosité - et... gourmandise ? - et Screechy mâchonnait l'épine de Itchy tellement vite qu'il avait l'air de manger un épi de maïs, ses yeux ne manquant rien de ce qu'il se passait.
Bob sembla reprendre du poil de la bête lorsqu'il se rendit compte que Béhékine n'était plus en colère - même s'il marqua un temps d'arrêt en entendant que son geste avait été mal - et il obéit sans faire d'histoires, retirant sa petite main de celle d'Odéline, laissant la paralysie se dissiper de façon naturelle, en quelques minutes.
Le Démon frotta son museau contre la frêle silhouette de Bob en signe de réconciliation, puis l'invocation s'accrocha à lui pour remonter sur son dos.
La chamane avait observé l'échange avec un air attendri, mais son visage redevint sérieux lorsqu'elle se redressa en observant Odéline toujours allongée au sol.
- Noble esprit... peut-être devrions-nous partir et la laisser récupérer au calme.
- Je ne la laisserai pas seule dans cet état.
- Est-ce qu'elle voudra vous aider également ?
- Probablement.
- Je... êtes-vous certain de pouvoir lui faire confiance avec de nouveaux secrets ?
- ... Non, je ne peux pas... je ne peux plus me le permettre. Je ne peux l'impliquer davantage. Si son mari apprend cette porte de sortie que tu m'offres, tu seras en danger, jeune fille.
Tapahari hocha la tête, l'expression durcie lorsqu'il évoqua son maître ainsi.
Le fait qu'elle n'affichait aucune peur devant les risques qu'elle prenait impressionnait Béhékine. Mais n'avait-elle pas pris le risque de l'invoquer malgré son interdiction familiale de le faire, se mettant à sa merci pour sauver sa tribu ?
Souriant, le Démon s'éloigna de quelques pas avant de se coucher, droit comme un sphinx, veillant de loin Odéline, la sachant hors de danger. La paralysie de Bob n'était pas agréable, loin de là, mais sur une courte durée, elle ne présentait aucun risque pour la santé.
Après un instant, Tapahari le rejoignit et s'assit en tailleur à ses côtés.
- Me diras-tu ce qui a changé chez toi depuis la dernière fois que je t'ai vu, jeune fille ?
- ... oui, mais pas ici, noble esprit.
- Tu ne lui fais pas confiance non plus.
- Non, en effet.
Toujours sérieux, Itchy alla se poster sur une branche basse pour surveiller les environs. Bitey et Scratchy tournaient autour d'Odéline en ayant l'air impatients de la voir se réveiller pour lui jouer un des tours dont ils avaient le secret. Screechy s'était rapproché de Béhékine, de sa queue surtout, s'apprêtant à reprendre son jeu de s'en servir comme balançoire. Bob, enfin, observait tout de ses yeux qui ne cillaient pas.
Les invocations semblaient bel et bien avoir accepté la présence de la chamane aux côtés de Béhékine.
Le Démon bestial et Tapahari attendirent en silence que Odéline revienne à elle.
Bob se recroquevilla sur lui-même, la lumière qui l'habitait se réduisant comme peau de chagrin devant la colère de son père. Ce dernier se tourna vers la chamane pour lui demander de venir vérifier si Odéline ne s'était pas blessée en tombant, utilisant ce laps de temps pour se calmer avant de se tourner vers Bob.
Par le lien mental qu'ils partageaient lui et ses garçons, il perçut l'inquiétude des invocations devant son éclat de colère. Il comprit aussi ce que Bob avait voulu accomplir et, n'y voyant aucune malice - il n'avait voulu que la rendre moins triste - il se sentit coupable d'avoir crié et d'avoir effrayé tout le monde.
Béhékine baissa alors la tête vers Bob qui sembla rapetisser davantage, avant de s'expliquer d'une voix calme, mais ferme.
Itchy observait la scène avec gravité, une partie de ses épines dorsales dressées derrière lui. Bitey et Scratchy s'étaient rapprochés, et observaient la silhouette allongée d'Odéline avec curiosité - et... gourmandise ? - et Screechy mâchonnait l'épine de Itchy tellement vite qu'il avait l'air de manger un épi de maïs, ses yeux ne manquant rien de ce qu'il se passait.
Bob sembla reprendre du poil de la bête lorsqu'il se rendit compte que Béhékine n'était plus en colère - même s'il marqua un temps d'arrêt en entendant que son geste avait été mal - et il obéit sans faire d'histoires, retirant sa petite main de celle d'Odéline, laissant la paralysie se dissiper de façon naturelle, en quelques minutes.
Le Démon frotta son museau contre la frêle silhouette de Bob en signe de réconciliation, puis l'invocation s'accrocha à lui pour remonter sur son dos.
La chamane avait observé l'échange avec un air attendri, mais son visage redevint sérieux lorsqu'elle se redressa en observant Odéline toujours allongée au sol.
- Noble esprit... peut-être devrions-nous partir et la laisser récupérer au calme.
- Je ne la laisserai pas seule dans cet état.
- Est-ce qu'elle voudra vous aider également ?
- Probablement.
- Je... êtes-vous certain de pouvoir lui faire confiance avec de nouveaux secrets ?
- ... Non, je ne peux pas... je ne peux plus me le permettre. Je ne peux l'impliquer davantage. Si son mari apprend cette porte de sortie que tu m'offres, tu seras en danger, jeune fille.
Tapahari hocha la tête, l'expression durcie lorsqu'il évoqua son maître ainsi.
Le fait qu'elle n'affichait aucune peur devant les risques qu'elle prenait impressionnait Béhékine. Mais n'avait-elle pas pris le risque de l'invoquer malgré son interdiction familiale de le faire, se mettant à sa merci pour sauver sa tribu ?
Souriant, le Démon s'éloigna de quelques pas avant de se coucher, droit comme un sphinx, veillant de loin Odéline, la sachant hors de danger. La paralysie de Bob n'était pas agréable, loin de là, mais sur une courte durée, elle ne présentait aucun risque pour la santé.
Après un instant, Tapahari le rejoignit et s'assit en tailleur à ses côtés.
- Me diras-tu ce qui a changé chez toi depuis la dernière fois que je t'ai vu, jeune fille ?
- ... oui, mais pas ici, noble esprit.
- Tu ne lui fais pas confiance non plus.
- Non, en effet.
Toujours sérieux, Itchy alla se poster sur une branche basse pour surveiller les environs. Bitey et Scratchy tournaient autour d'Odéline en ayant l'air impatients de la voir se réveiller pour lui jouer un des tours dont ils avaient le secret. Screechy s'était rapproché de Béhékine, de sa queue surtout, s'apprêtant à reprendre son jeu de s'en servir comme balançoire. Bob, enfin, observait tout de ses yeux qui ne cillaient pas.
Les invocations semblaient bel et bien avoir accepté la présence de la chamane aux côtés de Béhékine.
Le Démon bestial et Tapahari attendirent en silence que Odéline revienne à elle.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
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Ma tête, je peux faire avec.
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- Odéline BelganMinosien.ne
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Âge: Inconnu (apparence aux alentours de 20 ans)
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Occupation: Créatrice et gestionnaire du Refuge
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Ven 11 Jan 2019 - 19:36
Odéline voyait tout, et entendait tout, mis comme à travers un épais, très épais brouillard, qui rendait peu fiable ses perceptions. Aussi, lorsqu’elle vit tout ce monde autour d’elle,, lorsqu’elle eut la sensation qu’on la touchait, elle n’était pas sûre que ce soit vrai.
Mais par contre quand lentement le brouillard se dissipa, qu’elle retrouva ses perceptions à leur état normal, qu’elle se sentit revenir au réel, qu la gangue qui l’enserrait disparut, qu’elle sortit des sables mouvants de sa conscience, elle ne pleurait plus. Non. Elle était déterminée.
Elle était extrêmement triste de ce qui était arrivé à Béhékine, et peinée que ce soit sa faute. Sa confiance en son mari était sérieusement ébranlée, et, pour la première fois, elle se demandait si elle avait fait le bon choix avec cette union. Et surtout, elle lui en voulait. Même si elle se doutait que c’était pour la protéger,elle lui en voulait de l'avoir mise de côté, de l’avoir traitée comme sie lel n’était bonne qu’à tenir la maison propre et à lui concocter tous les jours de bons petits plats. Elle lui en voulait aussi d’avoir abusé de sa confiance et utilisé ses amitiés contre ses amis eux-mêmes.
En bref, elle allait avoir besoin d’une explication avec son mari.
*Il faut que je parle avec Siffroy !*
Elle s’était redressée, et déjà relevée avec cette pensée. Puis, se rendant compte qu’elle n’avait rien dit à voix haute, et que son attitude devait sembler pour le moins étrange, elle dit:
Il faut que je parle avec Siffroy !
Elle regardait Béhékine et Tapahari non loin. Puis elle alla vers eux, et serra une dernière fois Béhékine contre elle.
Il faut que je rentre. Je dois absolument lui parler. Je suis désolée de tout ce qui est arrivé. Si un jour tu veux … Enfin, pour moi, tu seras toujours le bienvenu. Si tu as besoin, n’hésite pas à me contacter.
Elle voyait mal en quoi elle pouvait l’aider, amis elle était sincère. Puis elle sourit à la femme.
Je suis désolée de vous avoir interrompus. Et pour tout le mal que j’ai causé … Passez une bonne soirée, je dois aller parler à mon mari.
Et, sourcils froncés, poings fermés, air déterminé, elle s'élança dans la rue à droite, qui était le plus court chemin pour rentrer chez elle.
Cela ne lui permit donc pas de croiser, ou même d’apercevoir, la personne qui arrivait par la gauche.
Mais par contre quand lentement le brouillard se dissipa, qu’elle retrouva ses perceptions à leur état normal, qu’elle se sentit revenir au réel, qu la gangue qui l’enserrait disparut, qu’elle sortit des sables mouvants de sa conscience, elle ne pleurait plus. Non. Elle était déterminée.
Elle était extrêmement triste de ce qui était arrivé à Béhékine, et peinée que ce soit sa faute. Sa confiance en son mari était sérieusement ébranlée, et, pour la première fois, elle se demandait si elle avait fait le bon choix avec cette union. Et surtout, elle lui en voulait. Même si elle se doutait que c’était pour la protéger,elle lui en voulait de l'avoir mise de côté, de l’avoir traitée comme sie lel n’était bonne qu’à tenir la maison propre et à lui concocter tous les jours de bons petits plats. Elle lui en voulait aussi d’avoir abusé de sa confiance et utilisé ses amitiés contre ses amis eux-mêmes.
En bref, elle allait avoir besoin d’une explication avec son mari.
*Il faut que je parle avec Siffroy !*
Elle s’était redressée, et déjà relevée avec cette pensée. Puis, se rendant compte qu’elle n’avait rien dit à voix haute, et que son attitude devait sembler pour le moins étrange, elle dit:
Il faut que je parle avec Siffroy !
Elle regardait Béhékine et Tapahari non loin. Puis elle alla vers eux, et serra une dernière fois Béhékine contre elle.
Il faut que je rentre. Je dois absolument lui parler. Je suis désolée de tout ce qui est arrivé. Si un jour tu veux … Enfin, pour moi, tu seras toujours le bienvenu. Si tu as besoin, n’hésite pas à me contacter.
Elle voyait mal en quoi elle pouvait l’aider, amis elle était sincère. Puis elle sourit à la femme.
Je suis désolée de vous avoir interrompus. Et pour tout le mal que j’ai causé … Passez une bonne soirée, je dois aller parler à mon mari.
Et, sourcils froncés, poings fermés, air déterminé, elle s'élança dans la rue à droite, qui était le plus court chemin pour rentrer chez elle.
Cela ne lui permit donc pas de croiser, ou même d’apercevoir, la personne qui arrivait par la gauche.
- Siffroy BelganElysionien.ne
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Ven 11 Jan 2019 - 19:38
Le vieil homme, sous les draps, réfléchissait doucement et surement aux plans qu’ils étaient en train de mener dans leur guerre secrète. Avait-il bien fait d’asservir le Démon comme il l’avait fait ? Il en était certain, ce genre de sacrifices n’augmentait peut-être leurs chances de réussir que de façon infinitésimale mais …
Il soupira intérieurement. C’était à lui de faire partie des moteurs, s’il ne le faisait pas personne le ferait, c’était ainsi qu’il avait interprété la prédiction de Dame Fortune d’il y a bien longtemps. Un doute effacé, au suivant. Et ainsi comme tous les débuts de journée, il prenait le temps d’anéantir les fantômes de ses doutes un par un, s’attendant à ce qu’ils soient de retour le lendemain pour le hanter. Pendant ces temps, il faisait semblant de dormir, une habitude forgée par son passé d’Etoile. Odéline ne devait pas savoir, ainsi il ne laissait jamais rien transparaître.
Quand soudain « Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee »
Il se retint de réagir, ce fut sa femme qui sorti du lit en essayant de ne pas le réveiller et qui disparut à travers le plancher. C’était sûrement la meilleure façon de faire pour qu’il ne s’éveille pas en effet mais ça l’irritait toujours un peu quand elle n’utilisait pas les portes ou les escaliers. Les doutes restants s’agitèrent s’agiter et à tourner plus vite dans sa tête.
Attente. Il en profita pour terminer son rituel matinal.
Une fois assez de temps passé pour que son épouse ne croit pas l’avoir réveillé, le vieil homme se dépêcha de s’extraire du lit pour aller investiguer l’origine du boucan. Il ne la trouva pas dans le salon, ni dans la cuisine, ni nulle part dans la cuisine, et trouva à la place une lettre adressée par Béhékine. Dans un ronchonnement, il commença à la lire …
- Si c’était pour faire ce genre de raffut quand il me contacte, j’aurai dû le contacter par kiwi la première fois …
Il lut le rapport du Démon, parcourant chaque passage plusieurs fois et tentant d’imbriquer les nouvelles pièces dans l’intrigue-puzzle. Il savait qu’il fallait bien faire attention, Béhékine devait lui donner les informations de par le Pacte, mais il aurait bien pu les cacher entre les lignes, ou dans des messages codés pour shunter les règles.
Les découvertes dans leur totalité ne leur indiquaient que très peu de choses et ne leur permettait même pas de se défendre d’une façon ou d’une autre. Alors bien sûr, entre les découvertes du Démon, les notes sur plusieurs dizaines d’années de l’Aniformus et l’efficacité de la métisse, ils réussissaient à faire attention à certaines personnes ou à certaines choses. Mais le temps filait et il en fallait plus parce que clairement, tout cela ne présageait rien de bon.
Il chaussa ses mocassins de cuir à l’aide d’un chausse-pieds, enfila une cape légère et s’engouffra dans la porte d’entrée, vers l’extérieur. Il n’y pensait que maintenant mais la sortie d’Odéline lui laissait maintenant un mauvais pressentiment … Un doute de retour si tôt dans la journée. Pourvu qu’elle n’ait pas trouvé Béhékine et que rien n’arrive. Siffroy se concentra, les yeux fermés, faisant le vide dans sa tête. Il était une antenne … Le long de sa colonne vertébrale, un frisson remonta jusque dans ses épaules et sembla comme s’échapper dans une direction. Béhékine n’était pas loin, il pouvait le sentir, un avantage du lien. Il était dans la direction qu’indiquaient ses frissons. De temps en temps les frissons lui arrivaient sans qu’il le veuille, mais il ne savait pas si ça voulait dire quoi que ce soit, ou rien du tout.
Le Belgan parti vers la droite, sa droite, la gauche d’Odéline qui repartait actuellement du parc. Ils ne se croisèrent pas et le vieil homme ne sut pas à ce moment qu’elle revenait de découvrir le pot aux roses. Il sortait d’une rue et enjambait un petit promontoire qui marquait le début d’un parc quand elle s’engageait dans une rue vers la maison.
Une fois engagé un peu plus loin sur l’herbe, entre les feuillages des arbres, il aperçut rapidement la forme d’une créature étonnante vers laquelle pointait ses frissons. Une créature, une femme, et plusieurs bestioles qui trainaient tout autour ressemblant à de petites version du Démon …
- Qu’est-ce que ...
Le vieil homme se passa les mains sur le visage et laissa échapper un souffle fatigué.
- Croc, mis à part si ça a à voir avec notre affaire, je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui t’es arrivé … vous est arrivés ? On peut parler en privé ?
Au diable la précaution à force, il n’était plus à ça près … Par contre pour l’arrogance dans le ton, on repassera, le stress faisait ressortir ses défauts.
Il soupira intérieurement. C’était à lui de faire partie des moteurs, s’il ne le faisait pas personne le ferait, c’était ainsi qu’il avait interprété la prédiction de Dame Fortune d’il y a bien longtemps. Un doute effacé, au suivant. Et ainsi comme tous les débuts de journée, il prenait le temps d’anéantir les fantômes de ses doutes un par un, s’attendant à ce qu’ils soient de retour le lendemain pour le hanter. Pendant ces temps, il faisait semblant de dormir, une habitude forgée par son passé d’Etoile. Odéline ne devait pas savoir, ainsi il ne laissait jamais rien transparaître.
Quand soudain « Screeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee »
Il se retint de réagir, ce fut sa femme qui sorti du lit en essayant de ne pas le réveiller et qui disparut à travers le plancher. C’était sûrement la meilleure façon de faire pour qu’il ne s’éveille pas en effet mais ça l’irritait toujours un peu quand elle n’utilisait pas les portes ou les escaliers. Les doutes restants s’agitèrent s’agiter et à tourner plus vite dans sa tête.
Attente. Il en profita pour terminer son rituel matinal.
Une fois assez de temps passé pour que son épouse ne croit pas l’avoir réveillé, le vieil homme se dépêcha de s’extraire du lit pour aller investiguer l’origine du boucan. Il ne la trouva pas dans le salon, ni dans la cuisine, ni nulle part dans la cuisine, et trouva à la place une lettre adressée par Béhékine. Dans un ronchonnement, il commença à la lire …
- Si c’était pour faire ce genre de raffut quand il me contacte, j’aurai dû le contacter par kiwi la première fois …
Il lut le rapport du Démon, parcourant chaque passage plusieurs fois et tentant d’imbriquer les nouvelles pièces dans l’intrigue-puzzle. Il savait qu’il fallait bien faire attention, Béhékine devait lui donner les informations de par le Pacte, mais il aurait bien pu les cacher entre les lignes, ou dans des messages codés pour shunter les règles.
Les découvertes dans leur totalité ne leur indiquaient que très peu de choses et ne leur permettait même pas de se défendre d’une façon ou d’une autre. Alors bien sûr, entre les découvertes du Démon, les notes sur plusieurs dizaines d’années de l’Aniformus et l’efficacité de la métisse, ils réussissaient à faire attention à certaines personnes ou à certaines choses. Mais le temps filait et il en fallait plus parce que clairement, tout cela ne présageait rien de bon.
Il chaussa ses mocassins de cuir à l’aide d’un chausse-pieds, enfila une cape légère et s’engouffra dans la porte d’entrée, vers l’extérieur. Il n’y pensait que maintenant mais la sortie d’Odéline lui laissait maintenant un mauvais pressentiment … Un doute de retour si tôt dans la journée. Pourvu qu’elle n’ait pas trouvé Béhékine et que rien n’arrive. Siffroy se concentra, les yeux fermés, faisant le vide dans sa tête. Il était une antenne … Le long de sa colonne vertébrale, un frisson remonta jusque dans ses épaules et sembla comme s’échapper dans une direction. Béhékine n’était pas loin, il pouvait le sentir, un avantage du lien. Il était dans la direction qu’indiquaient ses frissons. De temps en temps les frissons lui arrivaient sans qu’il le veuille, mais il ne savait pas si ça voulait dire quoi que ce soit, ou rien du tout.
Le Belgan parti vers la droite, sa droite, la gauche d’Odéline qui repartait actuellement du parc. Ils ne se croisèrent pas et le vieil homme ne sut pas à ce moment qu’elle revenait de découvrir le pot aux roses. Il sortait d’une rue et enjambait un petit promontoire qui marquait le début d’un parc quand elle s’engageait dans une rue vers la maison.
Une fois engagé un peu plus loin sur l’herbe, entre les feuillages des arbres, il aperçut rapidement la forme d’une créature étonnante vers laquelle pointait ses frissons. Une créature, une femme, et plusieurs bestioles qui trainaient tout autour ressemblant à de petites version du Démon …
- Qu’est-ce que ...
Le vieil homme se passa les mains sur le visage et laissa échapper un souffle fatigué.
- Croc, mis à part si ça a à voir avec notre affaire, je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui t’es arrivé … vous est arrivés ? On peut parler en privé ?
Au diable la précaution à force, il n’était plus à ça près … Par contre pour l’arrogance dans le ton, on repassera, le stress faisait ressortir ses défauts.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Sam 12 Jan 2019 - 1:41
La chamane se surprit à avoir envie de faire une réflexion acerbe à la jeune fille lorsqu'elle proposa son aide à Béhékine.
"Tu en as déjà assez fait, non ?"
Fort heureusement, elle se reprit avant que les mots blessants ne sortent de sa bouche. Par les Anciens, cette animosité ne lui ressemblait pas ! Mais elle ne pouvait s'empêcher de voir dans cette femme blonde une ennemie de Béhékine, fut-ce par négligence. Pourtant, elle semblait jeune, elle aurait dû la voir comme une enfant qui avait encore besoin d'apprendre, et se montrer compatissante. C'était viscéral, plus fort qu'elle...
Et comment osait-elle venir ainsi serrer contre elle Béhékine ?
Ses esprits-animaux tourbillonnaient en elle, rendus difficilement tenables par ses bouffées d'animosité. Seul son entrainement de chamane lui évita de provoquer un esclandre. Elle resta impassible et silencieuse, l'expression dure jusqu'à ce que la jeune femme s'en soit allée.
Puis, elle soupira, une grande partie de la tension de ses muscles inexplicablement envolée avec le départ de cette Odéline.
La tension soudaine qu'elle vit apparaître dans le corps de Béhékine à ses côtés, au moment où une silhouette aux cheveux blancs apparaissait non loin, raviva sa propre tension de plus belle.
Le vieil homme marchait droit vers eux sans marquer d'hésitation et, lorsqu'elle l'entendit s'adresser à son mentor, elle comprit à qui elle avait affaire.
L'invocateur. L'esclavagiste. L'ennemi.
Elle serra les poings, ses phalanges blanchies contrastant avec le rouge de sa robe.
La voix de Béhékine retentit soudain, sa tête tournée vers elle, aimable et... calme ?
- Nous en rediscuterons un peu plus tard, madame. Vous pouvez suivre Itchy ici-présent qui va vous communiquer la liste des ingrédients dont j'ai besoin pour fabriquer votre remède.
Tapahari resta interdite, ne comprenant pas immédiatement ce que Béhékine voulait dire. Puis Itchy s'approcha, s'inclinant devant elle comme un petit majordome. Elle hocha la tête, se releva, et suivit la créature de brume entre les arbres, luttant pour ne pas se retourner et jeter un dernier coup d'oeil à son mentor.
Elle avait envie de hurler sa colère sur ce vieil homme, ce misérable qui avait trahi Béhékine pour le transformer en esclave et lui apportant ce désespoir qu'elle avait vu dans ses yeux... mais son mentor voulait l'épargner, de toute évidence.
Itchy marchait devant elle, sa tête vaporeuse légèrement tournée pour la regarder. Les émotions de ces créatures étaient difficiles à déchiffrer, mais la chamane était certaine de voir une frustration au moins égale à la sienne dans les yeux de Itchy.
Lui aussi aurait voulu rester aux côtés de Béhékine.
"Tu en as déjà assez fait, non ?"
Fort heureusement, elle se reprit avant que les mots blessants ne sortent de sa bouche. Par les Anciens, cette animosité ne lui ressemblait pas ! Mais elle ne pouvait s'empêcher de voir dans cette femme blonde une ennemie de Béhékine, fut-ce par négligence. Pourtant, elle semblait jeune, elle aurait dû la voir comme une enfant qui avait encore besoin d'apprendre, et se montrer compatissante. C'était viscéral, plus fort qu'elle...
Et comment osait-elle venir ainsi serrer contre elle Béhékine ?
Ses esprits-animaux tourbillonnaient en elle, rendus difficilement tenables par ses bouffées d'animosité. Seul son entrainement de chamane lui évita de provoquer un esclandre. Elle resta impassible et silencieuse, l'expression dure jusqu'à ce que la jeune femme s'en soit allée.
Puis, elle soupira, une grande partie de la tension de ses muscles inexplicablement envolée avec le départ de cette Odéline.
La tension soudaine qu'elle vit apparaître dans le corps de Béhékine à ses côtés, au moment où une silhouette aux cheveux blancs apparaissait non loin, raviva sa propre tension de plus belle.
Le vieil homme marchait droit vers eux sans marquer d'hésitation et, lorsqu'elle l'entendit s'adresser à son mentor, elle comprit à qui elle avait affaire.
L'invocateur. L'esclavagiste. L'ennemi.
Elle serra les poings, ses phalanges blanchies contrastant avec le rouge de sa robe.
La voix de Béhékine retentit soudain, sa tête tournée vers elle, aimable et... calme ?
- Nous en rediscuterons un peu plus tard, madame. Vous pouvez suivre Itchy ici-présent qui va vous communiquer la liste des ingrédients dont j'ai besoin pour fabriquer votre remède.
Tapahari resta interdite, ne comprenant pas immédiatement ce que Béhékine voulait dire. Puis Itchy s'approcha, s'inclinant devant elle comme un petit majordome. Elle hocha la tête, se releva, et suivit la créature de brume entre les arbres, luttant pour ne pas se retourner et jeter un dernier coup d'oeil à son mentor.
Elle avait envie de hurler sa colère sur ce vieil homme, ce misérable qui avait trahi Béhékine pour le transformer en esclave et lui apportant ce désespoir qu'elle avait vu dans ses yeux... mais son mentor voulait l'épargner, de toute évidence.
Itchy marchait devant elle, sa tête vaporeuse légèrement tournée pour la regarder. Les émotions de ces créatures étaient difficiles à déchiffrer, mais la chamane était certaine de voir une frustration au moins égale à la sienne dans les yeux de Itchy.
Lui aussi aurait voulu rester aux côtés de Béhékine.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Sam 12 Jan 2019 - 2:34
Odéline avait récupérée en quelques minutes, remise sur pieds par l'idée d'obtenir des explications de la part de son traitre de mari. Béhékine n'allait certainement pas l'en dissuader ; il regrettait même de ne pas pouvoir être là au moment où Siffroy s'apercevrait que sa femme avait découvert ses cachotteries !
Mais, aussi amusant le spectacle soit, il avait autre chose à faire.
Le Démon se contenta de hocher la tête aux paroles de la jeune fille - elle était pourtant majeure et mariée, mais il n'arrivait pas à la voir autrement que comme une enfant - avant de la regarder s'éloigner.
L'arrivée de Siffroy un instant plus tard le surprit, pour le moins.
Il voulait juste partir tranquille avec Tapahari, et voilà que tout le monde se décidait à venir le voir ! C'était qui le suivant, le roi d'Eaque ?
Blague à part, l'arrivée de Siffroy était un problème, surtout pour Tapahari. S'il découvrait ce qu'il comptait accomplir, la chamane serait en danger, car le Démon était sûr que le vieil homme n'hésiterait pas à s'attaquer à elle.
A voir les poings fermés de la chamane, elle avait compris de qui il s'agissait.
Le Démon intervint alors, forçant la chamane à prendre congé en suivant Itchy, usant d'un stratagème vieux comme le monde pour brouiller les pistes.
Tandis que Bitey, Scratchy et Screechy se rapprochaient de lui pour faire bloc face à Siffroy - Bob toujours sur son dos, en vigie imperturbable - le Démon eut un sourire qui n'avait rien d'amical pour son "maître" :
- Tu ne me payes pas assez pour ce boulot, alors il faut bien que je trouve de quoi vivre...
Je t'ai déjà fait mon rapport, alors que veux-tu ?
Mais, aussi amusant le spectacle soit, il avait autre chose à faire.
Le Démon se contenta de hocher la tête aux paroles de la jeune fille - elle était pourtant majeure et mariée, mais il n'arrivait pas à la voir autrement que comme une enfant - avant de la regarder s'éloigner.
L'arrivée de Siffroy un instant plus tard le surprit, pour le moins.
Il voulait juste partir tranquille avec Tapahari, et voilà que tout le monde se décidait à venir le voir ! C'était qui le suivant, le roi d'Eaque ?
Blague à part, l'arrivée de Siffroy était un problème, surtout pour Tapahari. S'il découvrait ce qu'il comptait accomplir, la chamane serait en danger, car le Démon était sûr que le vieil homme n'hésiterait pas à s'attaquer à elle.
A voir les poings fermés de la chamane, elle avait compris de qui il s'agissait.
Le Démon intervint alors, forçant la chamane à prendre congé en suivant Itchy, usant d'un stratagème vieux comme le monde pour brouiller les pistes.
Tandis que Bitey, Scratchy et Screechy se rapprochaient de lui pour faire bloc face à Siffroy - Bob toujours sur son dos, en vigie imperturbable - le Démon eut un sourire qui n'avait rien d'amical pour son "maître" :
- Tu ne me payes pas assez pour ce boulot, alors il faut bien que je trouve de quoi vivre...
Je t'ai déjà fait mon rapport, alors que veux-tu ?
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Sam 12 Jan 2019 - 16:24
Il y eut un rapide moment de flottement, comme une certaine lenteur lorsque le Démon proposa à la femme de s’en aller, escortée par … Itchy ? Une des petites bestioles semi-éthérées dans le coin s’approcha et amena cette dame à l’accoutrement étonnant un peu plus loin. Un haussement de sourcil du vieil homme fut sa seule réaction quand son Démon lui parla du fait de gagner sa vie de cette façon. En réalité Siffroy n’avait même jamais pensé qu’un être de brume avait besoin de se nourrir ou de payer qui que ce soit pour vivre. Il faudrait qu’il se renseigne, et propose peut-être un salaire plus que juste symbolique à son “associé”.
- Tant que ce genre d’activités ne t’empêchent pas d’avancer dans tes recherches …
Acide, il réprima un commentaire sur le manque de stabilité de la forme de son partenaire qui changeait de visage tous les quatres matins. Actuellement il se demandait surtout comment il avait fait pour lui écrire quoi que ce soit avec ses grosses pattes griffues.
Mais il avait des choses plus importantes dont il avait besoin avec lui. De plus en plus, une idée lui trottait dans la tête, qu’il n’arrivait pas à effacer malgré le danger qu’elle représentait.
- Tes recherches sont essentielles et efficaces, c’est une bonne chose. Je viens te demander ton avis sur nos futures actions. Le temps est compté et les recherches n’avanceront jamais assez vite vu ce qui semble planer avec les différents réveils que nous avons pu constater …
Il prit une inspiration
- Je veux que nous allions sur Hadès. Je n’en ai pas encore parlé à Séléné, toi qui t’y connais en magie, penses-tu qu’il nous serait possible à tous les deux de nous y téléporter avec une aide magique assez puissante et les préparations adéquates ? Allez observer le territoire ennemi et revenir avec des Voyageuses plus puissantes que d’ordinaire éventuellement. Il faut que nous agissions rapidement et on sera plus au fait en allant voir directement là-bas …
- Tant que ce genre d’activités ne t’empêchent pas d’avancer dans tes recherches …
Acide, il réprima un commentaire sur le manque de stabilité de la forme de son partenaire qui changeait de visage tous les quatres matins. Actuellement il se demandait surtout comment il avait fait pour lui écrire quoi que ce soit avec ses grosses pattes griffues.
Mais il avait des choses plus importantes dont il avait besoin avec lui. De plus en plus, une idée lui trottait dans la tête, qu’il n’arrivait pas à effacer malgré le danger qu’elle représentait.
- Tes recherches sont essentielles et efficaces, c’est une bonne chose. Je viens te demander ton avis sur nos futures actions. Le temps est compté et les recherches n’avanceront jamais assez vite vu ce qui semble planer avec les différents réveils que nous avons pu constater …
Il prit une inspiration
- Je veux que nous allions sur Hadès. Je n’en ai pas encore parlé à Séléné, toi qui t’y connais en magie, penses-tu qu’il nous serait possible à tous les deux de nous y téléporter avec une aide magique assez puissante et les préparations adéquates ? Allez observer le territoire ennemi et revenir avec des Voyageuses plus puissantes que d’ordinaire éventuellement. Il faut que nous agissions rapidement et on sera plus au fait en allant voir directement là-bas …
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Sam 12 Jan 2019 - 23:25
Maintenant que Tapahari était virtuellement en sécurité, et que Siffroy se tenait seul face à lui - il lui semblait même plus petit que dans son souvenir - le Démon se rendit compte qu'il ne faisait déjà plus grand cas de son Pacte et de son maître. Ses chaines étaient toujours là, mais il avait suffisamment changé pour qu'elles ne puissent plus l'entraver. Et il attendait avec impatience le moment où il pourrait les briser, avec l'aide de la chamane.
La première réflexion de Siffroy lui fit afficher un sourire tout félin, qui pouvait tout autant indiquer l'amusement que la promesse d'un meurtre à venir :
- Hé, je peux gérer mon temps comme je le souhaite, non ? Selon tes propres mots "maître."
Sa queue se balançait loin derrière lui, et un léger grondement montait de sa gorge et de sa poitrine, roulant comme un orage lointain.
Son grondement se tut dès que Siffroy parla de voyager à Hadès, et le regard du Démon se fit lointain tandis qu'il réfléchissait à toute vitesse. Déjà, il lui semblait bien que Siffroy ne savait pas du tout qui il était aujourd'hui, ni qui il avait été autrefois, s'il déclarait qu'il "s'y connaissait en magie" et imaginer qu'il lui faudrait une aide extérieure pour se téléporter sur la Lune noire.
C'était un brin insultant, mais il pouvait bien passer outre, surtout si cela lui permettait de rendre la monnaie de sa pièce au vieil homme. Siffroy venait de lui offrir une opportunité en or !
Le Démon fit claquer sa langue, avant d'ouvrir la gueule en grand.
Les quatre créatures de brume autour de lui décollèrent du sol et de son dos et, transformées en spectres évanescents, tourbillonnèrent autour de sa tête pendant quelques secondes, jusqu'à ce que la cinquième - Itchy - qui s'était éloignée avec Tapahari ne revienne en flottant également.
Les cinq réunis tournèrent un instant de plus, avant de plonger dans la gueule ouverte du Démon, qui finit par avaler entière cette bouchée brumeuse.
Béhékine se leva ensuite, secoua la tête puis s'avança tranquillement jusqu'à n'être qu'à un ou deux pas de Siffroy, le toisant de toute sa hauteur. Il afficha de nouveau un sourire félin, tandis que l'air autour d'eux se chargeait de magie.
- Tu veux aller sur Hadès ? Et j'exauce ton voeu, cher maître !
Ils disparurent du parc.
Pour réapparaitre sur les plaines dévastées, cabossées et noircies de la Dévastation. L'air vicié par le soufre et un vent charriant une poussière malodorante était difficilement respirable, l'atmosphère plongée dans une semi-pénombre rougeâtre et sale.
La première réflexion de Siffroy lui fit afficher un sourire tout félin, qui pouvait tout autant indiquer l'amusement que la promesse d'un meurtre à venir :
- Hé, je peux gérer mon temps comme je le souhaite, non ? Selon tes propres mots "maître."
Sa queue se balançait loin derrière lui, et un léger grondement montait de sa gorge et de sa poitrine, roulant comme un orage lointain.
Son grondement se tut dès que Siffroy parla de voyager à Hadès, et le regard du Démon se fit lointain tandis qu'il réfléchissait à toute vitesse. Déjà, il lui semblait bien que Siffroy ne savait pas du tout qui il était aujourd'hui, ni qui il avait été autrefois, s'il déclarait qu'il "s'y connaissait en magie" et imaginer qu'il lui faudrait une aide extérieure pour se téléporter sur la Lune noire.
C'était un brin insultant, mais il pouvait bien passer outre, surtout si cela lui permettait de rendre la monnaie de sa pièce au vieil homme. Siffroy venait de lui offrir une opportunité en or !
Le Démon fit claquer sa langue, avant d'ouvrir la gueule en grand.
Les quatre créatures de brume autour de lui décollèrent du sol et de son dos et, transformées en spectres évanescents, tourbillonnèrent autour de sa tête pendant quelques secondes, jusqu'à ce que la cinquième - Itchy - qui s'était éloignée avec Tapahari ne revienne en flottant également.
Les cinq réunis tournèrent un instant de plus, avant de plonger dans la gueule ouverte du Démon, qui finit par avaler entière cette bouchée brumeuse.
Béhékine se leva ensuite, secoua la tête puis s'avança tranquillement jusqu'à n'être qu'à un ou deux pas de Siffroy, le toisant de toute sa hauteur. Il afficha de nouveau un sourire félin, tandis que l'air autour d'eux se chargeait de magie.
- Tu veux aller sur Hadès ? Et j'exauce ton voeu, cher maître !
Ils disparurent du parc.
Pour réapparaitre sur les plaines dévastées, cabossées et noircies de la Dévastation. L'air vicié par le soufre et un vent charriant une poussière malodorante était difficilement respirable, l'atmosphère plongée dans une semi-pénombre rougeâtre et sale.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mer 16 Jan 2019 - 19:43
La grosse bête féline semblait de mauvaise humeur face au vieil homme alors que celui ci s’expliquait mais à l’annonce du plan consistant à se rendre sur un satellite de leur Terre, le silence revint temporairement du côté de Béhékine.
Soudain devant les yeux du vieil homme, un spectacle de filaments de brumes, de bouffage de mini-Béhékine et de magie commença à s’effectuer. Des trucs tourbillonnant, les yeux de Siffroy les suivant, sur ses gardes mais ne comprenant pas grand chose à ce qui arrivait. Simplement un pressentiment.
Mauvais.
Le Démon s’approcha doucement après avoir gobé ses petits à la grecque, façon Titan et défia son maître du regard. Les yeux du vieil homme lançaient des éclairs, sentant bien ce quelque chose qui se préparait. Il regarda Béhékine dans les yeux en fronçant les sourcils, son regard signifiant un clair “Tu n’oserais pas !”
Mais si. Il osa et après une phrase provocatrice, ils se retrouvèrent instantanément envoyés sur Hadès. En tout cas cela semblait être très clairement Hadès, avec ses paysages infernaux et cette odeur de soufre qui semblait suinter du sol tout autour. Et peu importe où le regard se posait, même si l’horizon était proche, rien ne semblait propice à porter la vie.
La colère pris le vieil homme quand il prononça des mots qu’il regrettait avant même qu’ils passent ses lèvres.
- Abomination instable. Si le Pacte me le permettait …
Il l’aurait puni. Mais voilà, il l’avait énoncé au début, alors qu’il pensait qu’une quelconque relation serait encore sauvable avec le Démon, qu’ils seraient partenaires et sans hiérarchie, et qu’utiliser Béhékine de la façon la plus sécurisée possible était un sacrifice pour le plus grand bien. Cette dernière proposition il en était encore sûr et certain. Mais voilà, la punition lui était impossible.
Une fumée blanche rapidement étouffée par l’atmosphère de la petite planète s’échappa des orifices et des pores de la peau de Siffroy alors qu’il rajeunissait à vue d’oeil, atteignant une forme qui était son apogée, sa meilleure forme physique et cognitive.
- Puisqu’on est là, fais l’éclaireur et trouve ce qui pourrait être intéressant et dangereux dans les alentours sans nous mettre en danger. Je vais faire de même. Tu nous ramèneras au parc dans une heure.
Il n’était plus d’humeur à faire des concessions et à tenter de communiquer sans froisser personne avec un type geignard et colérique. Il attendit tout de même la réaction de Béhékine avant de tourner les talons, faisant comme si la situation ne l’effrayait pas le moins du monde.
Soudain devant les yeux du vieil homme, un spectacle de filaments de brumes, de bouffage de mini-Béhékine et de magie commença à s’effectuer. Des trucs tourbillonnant, les yeux de Siffroy les suivant, sur ses gardes mais ne comprenant pas grand chose à ce qui arrivait. Simplement un pressentiment.
Mauvais.
Le Démon s’approcha doucement après avoir gobé ses petits à la grecque, façon Titan et défia son maître du regard. Les yeux du vieil homme lançaient des éclairs, sentant bien ce quelque chose qui se préparait. Il regarda Béhékine dans les yeux en fronçant les sourcils, son regard signifiant un clair “Tu n’oserais pas !”
Mais si. Il osa et après une phrase provocatrice, ils se retrouvèrent instantanément envoyés sur Hadès. En tout cas cela semblait être très clairement Hadès, avec ses paysages infernaux et cette odeur de soufre qui semblait suinter du sol tout autour. Et peu importe où le regard se posait, même si l’horizon était proche, rien ne semblait propice à porter la vie.
La colère pris le vieil homme quand il prononça des mots qu’il regrettait avant même qu’ils passent ses lèvres.
- Abomination instable. Si le Pacte me le permettait …
Il l’aurait puni. Mais voilà, il l’avait énoncé au début, alors qu’il pensait qu’une quelconque relation serait encore sauvable avec le Démon, qu’ils seraient partenaires et sans hiérarchie, et qu’utiliser Béhékine de la façon la plus sécurisée possible était un sacrifice pour le plus grand bien. Cette dernière proposition il en était encore sûr et certain. Mais voilà, la punition lui était impossible.
Une fumée blanche rapidement étouffée par l’atmosphère de la petite planète s’échappa des orifices et des pores de la peau de Siffroy alors qu’il rajeunissait à vue d’oeil, atteignant une forme qui était son apogée, sa meilleure forme physique et cognitive.
- Puisqu’on est là, fais l’éclaireur et trouve ce qui pourrait être intéressant et dangereux dans les alentours sans nous mettre en danger. Je vais faire de même. Tu nous ramèneras au parc dans une heure.
Il n’était plus d’humeur à faire des concessions et à tenter de communiquer sans froisser personne avec un type geignard et colérique. Il attendit tout de même la réaction de Béhékine avant de tourner les talons, faisant comme si la situation ne l’effrayait pas le moins du monde.
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Mer 16 Jan 2019 - 22:25
Hadès était... différente de tout ce qu'il avait vu jusqu'alors. Indubitablement... alien. Pourtant, quelque chose dans ces terres désolées et sans vie lui plaisait, comme un vieux fauteuil familier mais inconfortable. Il y avait un côté pierre précieuse brute dans ce lieu, une énergie sauvage, un potentiel inexploité...
Le Démon ferma les yeux, répondant par un grognement à l'insulte de Siffroy :
- Ne sois pas si bougon, cher maître. Tu m'as fait devenir ainsi. Tu as déterminé les termes du Pacte. Tu as voulu un Démon, tu l'as. Maintenant, assume tes choix et ferme-la.
Sa queue battait l'air derrière lui, dans un rythme lent mais erratique, signe de son irritation. Siffroy commençait à lui courir sérieusement sur le haricot.
Le Démon lança un sortilège bref et rouvrit les yeux, qui brillaient doucement d'une lueur bleutée. Percevant maintenant les flux d'énergie magique chez les créatures vivants et ceux parcourant la terre, il se mit à observer autour de lui, allant même jusqu'à se dresser légèrement sur ses pattes arrière pour mieux voir.
Comme il s'en doutait, il n'y avait quasiment rien de vivant à la surface, à part eux et quelques traces infimes, sans doute dues au passage ancien de créatures autochtones.
En revanche, sous la surface...
La terre était toujours parcourue par une forme d'énergie résiduelle qui formait des rivières de magie souterraine, suivant le champ magnétique pour parfois se croiser, rejaillir à un endroit où disparaître et se dissiper.
Sur cette Lune, les courants existaient aussi et étaient bien plus puissants que sur terre, alors que le bon sens aurait voulu le contraire. Plus intrigant encore, ils suivaient des tracés surprenants, des courbes, des volutes sous la surface. Béhékine crut même percevoir un angle quasiment droit dans le lointain, mais n'était sûr de rien avec la distance.
Qu'est-ce que cela voulait dire ?
Intrigué par ses découvertes, le Démon n'écouta même pas son "maître" et réagit à peine à ses dernières paroles.
Étrange que personne n'ait jamais documenté ces particularités énergétiques... il n'était pourtant pas le seul pratiquant des arcanes capable de voir les énergies résiduelles ! Mais depuis la terre, les sortilèges de perception ne devaient pas être capables de détecter ce qu'il se passait sous la surface de la Lune noire.
Concentré sur ses observations, Béhékine fit demi-tour - le mouvement fit passer l'extrémité barbelée de sa queue très près de la tête de Siffroy - et s'éloigna au petit trot, son regard luisant suivant les lignes de force invisibles.
C'était plus qu'une énergie résiduelle, à ce niveau. Mais quel en était la source ? Le coeur de la Lune ? L'Ombre elle-même peut-être ? Était-ce l'énergie résiduelle de la création du Sceau de l'Ombre, créée il y avait plus d'un millénaire ?
S'il avait pu voler, il aurait pu étudier ces tracés depuis le ciel. Mais son corps n'avait pas d'ailes, et les sortilèges de lévitation étaient horriblement "bruyants" niveau émission magique, fort peu discrets donc. Sans compter que sa perception ainsi améliorée avait une portée d'une centaine de mètres, maximum.
Il s'arrêta au bord d'un cratère au fond duquel fumait un petit lac de ce qui ressemblait à de l'eau soufrée, l'odeur d'oeufs pourris qui remontait jusqu'à lui le faisant plisser le nez. Il ne pouvait pas faire grand chose de plus pour le moment.
Le Démon eut soudainement un petit rire.
Il ne pouvait que jouer son tour à Siffroy.
"Nous repartons au parc avant l'heure. Mes garçons commençaient à s'agiter de toute façon."
Il disparut de la surface de Hadès, pour réapparaître dans un nuage de poussière de soufre dans le parc de Minos.
Béhékine se secoua avant d'éternuer pour chasser de ses sinus l'odeur désagréable. Il renifla ensuite, cherchant la piste de Tapahari puis se mit en route.
En chemin, il ouvrit la gueule en grand et ses cinq garçons ne tardèrent pas à tous sortir de sa gorge pour revenir, entiers et surexcités, sur son dos. Apparemment, ils avaient joué à la lutte dans son ventre.
Le Démon ferma les yeux, répondant par un grognement à l'insulte de Siffroy :
- Ne sois pas si bougon, cher maître. Tu m'as fait devenir ainsi. Tu as déterminé les termes du Pacte. Tu as voulu un Démon, tu l'as. Maintenant, assume tes choix et ferme-la.
Sa queue battait l'air derrière lui, dans un rythme lent mais erratique, signe de son irritation. Siffroy commençait à lui courir sérieusement sur le haricot.
Le Démon lança un sortilège bref et rouvrit les yeux, qui brillaient doucement d'une lueur bleutée. Percevant maintenant les flux d'énergie magique chez les créatures vivants et ceux parcourant la terre, il se mit à observer autour de lui, allant même jusqu'à se dresser légèrement sur ses pattes arrière pour mieux voir.
Comme il s'en doutait, il n'y avait quasiment rien de vivant à la surface, à part eux et quelques traces infimes, sans doute dues au passage ancien de créatures autochtones.
En revanche, sous la surface...
La terre était toujours parcourue par une forme d'énergie résiduelle qui formait des rivières de magie souterraine, suivant le champ magnétique pour parfois se croiser, rejaillir à un endroit où disparaître et se dissiper.
Sur cette Lune, les courants existaient aussi et étaient bien plus puissants que sur terre, alors que le bon sens aurait voulu le contraire. Plus intrigant encore, ils suivaient des tracés surprenants, des courbes, des volutes sous la surface. Béhékine crut même percevoir un angle quasiment droit dans le lointain, mais n'était sûr de rien avec la distance.
Qu'est-ce que cela voulait dire ?
Intrigué par ses découvertes, le Démon n'écouta même pas son "maître" et réagit à peine à ses dernières paroles.
Étrange que personne n'ait jamais documenté ces particularités énergétiques... il n'était pourtant pas le seul pratiquant des arcanes capable de voir les énergies résiduelles ! Mais depuis la terre, les sortilèges de perception ne devaient pas être capables de détecter ce qu'il se passait sous la surface de la Lune noire.
Concentré sur ses observations, Béhékine fit demi-tour - le mouvement fit passer l'extrémité barbelée de sa queue très près de la tête de Siffroy - et s'éloigna au petit trot, son regard luisant suivant les lignes de force invisibles.
C'était plus qu'une énergie résiduelle, à ce niveau. Mais quel en était la source ? Le coeur de la Lune ? L'Ombre elle-même peut-être ? Était-ce l'énergie résiduelle de la création du Sceau de l'Ombre, créée il y avait plus d'un millénaire ?
S'il avait pu voler, il aurait pu étudier ces tracés depuis le ciel. Mais son corps n'avait pas d'ailes, et les sortilèges de lévitation étaient horriblement "bruyants" niveau émission magique, fort peu discrets donc. Sans compter que sa perception ainsi améliorée avait une portée d'une centaine de mètres, maximum.
Il s'arrêta au bord d'un cratère au fond duquel fumait un petit lac de ce qui ressemblait à de l'eau soufrée, l'odeur d'oeufs pourris qui remontait jusqu'à lui le faisant plisser le nez. Il ne pouvait pas faire grand chose de plus pour le moment.
Le Démon eut soudainement un petit rire.
Il ne pouvait que jouer son tour à Siffroy.
"Nous repartons au parc avant l'heure. Mes garçons commençaient à s'agiter de toute façon."
Il disparut de la surface de Hadès, pour réapparaître dans un nuage de poussière de soufre dans le parc de Minos.
Béhékine se secoua avant d'éternuer pour chasser de ses sinus l'odeur désagréable. Il renifla ensuite, cherchant la piste de Tapahari puis se mit en route.
En chemin, il ouvrit la gueule en grand et ses cinq garçons ne tardèrent pas à tous sortir de sa gorge pour revenir, entiers et surexcités, sur son dos. Apparemment, ils avaient joué à la lutte dans son ventre.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
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- TapahariEaquien.ne
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Votre personnage et ses relations
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Jeu 17 Jan 2019 - 23:48
Tapahari n'avait pas été ravie d'être écartée par le démon, alors qu'elle avait voulu dire ses quatre vérités au vieil homme qui s'était présenté, se révélant être le maître de Béhékine...
Mais elle comprenait que le démon souhaitait la préserver et garder caché leur lien et leur projet. C'était compréhensible, s'ils voulaient pouvoir réussir à le libérer sans trop de risques. Cela n'aidait pas son envie de ruer dans les brancards, mais elle comprenait.
D'ordinaire, elle était plutôt du genre polie et calme en toutes circonstances, cherchant compréhension et dialogue pour éviter toute violence, même chez ceux avec qui elle avait un désaccord. Hors là, elle n'avait absolument aucune envie de se montrer patiente et polie avec celui qui avait trahi Béhékine pour en faire un esclave.
Le crime était trop grave.
Soudain, Itchy qui marchait devant elle s'immobilisa, avant de décoller du sol et de partir comme une feuille poussée par le vent en direction d'où ils venaient. La chamane le suivit du regard, n'hésita qu'un court instant avant de se lancer à la poursuite de la créature, craignant que quelque chose ne soit arrivé à Béhékine.
Peu importait qu'il souhaite la protéger en la mettant à l'écart ; elle aussi avait juré de le protéger et de l'aider, alors elle ne comptait pas rester les bras croisés à l'attendre sagement, par les Anciens !
Elle devait pourtant rester discrète...
Dans un élan de lucidité, elle en appela à ses esprits-animaux et souhaita pouvoir voler au dessus du parc pour ainsi se dissimuler.
Avec ce qui lui sembla bien être de la joie excitée, l'esprit correspondant à son souhait répondit. Le monde tourna sur lui-même. Elle fut aveugle eet sourde pendant un instant...
Lorsque ses sens lui revinrent, elle déploya ses ailes au plumage de jais et décolla, luttant un peu pour éviter de se cogner contre les branches avant de dépasser la cime des arbres.
Apercevant Béhékine qui se tenait très près de son "maître," la chamane sous forme de corbeau effectua une grande courbe pour se rapprocher sans trop attirer l'attention. Où étaient passés les cinq créatures brumeuses ? Tapahari les chercha du regard...
Béhékine et le vieil homme disparurent.
De surprise, la chamane oublia de battre des ailes et manqua aller s'écraser contre l'arbre en dessous d'elle. Elle se reprit de justesse et alla se poser sur une grosse branche, là où elle pouvait toujours surveiller l'endroit où les deux venaient de disparaître.
Qu'est-ce que cela voulait dire ? Béhékine avait-il reçu un ordre de son maître, qu'il n'avait pas pu refuser ?
Que devait-elle faire à présent ? Attendre ? Partir ?
Être laissée ainsi derrière, sans rien pouvoir faire, impuissante, la mettait en rage ! N'ayant pas de dents à faire grincer sous cette forme de corbeau, elle se contenta de coasser avec indignation sur sa branche.
Après plusieurs minutes frustrantes, il y eut un flash suivi d'un gros déplacement d'air et la chamane vit apparaître la silhouette immense de Béhékine.
Seul. Entouré d'un nuage de poussière.
Hésitant à se montrer au cas où son maître apparaisse à sa suite, la chamane ne bougea pas, observant son mentor renifler l'air avant de se mettre en route, s'enfonçant dans le parc. Elle le vit avec surprise ouvrir la gueule et recracher les cinq créatures de brume qui se mirent à grimper sur son dos et à jouer entre elles, comme des enfants excités.
La chamane décolla, le suivant depuis les hauteurs. Lorsqu'il fut assez éloigné de là où il avait croisé son maître, elle plongea vers le sol.
Sentant six paires d'yeux se poser sur elle - tout les instincts de ce corps de corbeau lui criant de fuir au plus vite ces regards de prédateur - Tapahari ouvrit ses ailes en grand pour ralentir au dernier moment et souhaita retrouver ses jambes humaines.
Le monde tourna sur lui-même. Elle fut aveugle et sourde pendant un instant.
L'esprit du corbeau se retira avec un certain soulagement et, lorsque ses sens lui revinrent, elle était debout face à Béhékine et les cinq créatures, un peu décoiffée.
Son mentor sourit :
- C'est donc cela que tu cachais, jeune fille ? C'est une belle surprise.
- Merci, noble esprit. Vous auriez dû me laisser dire deux mots à votre maître...
- Navré, jeune fille. S'il t'avait attaqué, je ne suis pas certain que j'aurais pu m'interposer, ni même résister à un ordre direct de sa part m'obligeant à m'en prendre à toi. Mes chaines sont affaiblies, mais pas brisées. Lorsqu'elles le seront, grâce à ton aide, nous reviendrons et tu pourras lui tirer les oreilles.
- Je peux me défendre, noble esprit.
- Je n'en doute pas, mais inutile de prendre des risques inutiles. Si tu veux, à notre retour, je le tiendrai pendant que tu le cogneras.
- Screeeeee !
La chamane sentait bien qu'il tentait d'éluder le sujet avec un trait d'humour, mais cela ne prit pas cette fois. Elle insista :
- Je ne veux pas rester en arrière pendant que vous prenez des risques. Tous les risques.
- Et je ne veux pas risquer de perdre celle qui a parcouru le monde pour me venir en aide. Ce Pacte m'a déjà fait perdre beaucoup trop...
La chamane ouvrit la bouche. La referma. Que répondre à cela ?
Béhékine s'approcha d'elle et frotta son museau contre le côté de sa tête. Elle interpréta le geste tout félin comme un rappel de sa gratitude. A son tour, elle passa sa main sous le menton du démon.
"Je suis avec toi."
Son mentor sourit.
- Allons, ce maître de pacotille n'a que l'importance qu'on veut bien lui donner.
- Où étiez-vous partis avec lui ?
- Loin. Très loin.
Le sourire s'était fait un peu plus inquiétant. Toujours occupées à jouer sur le dos du démon, les cinq créatures ne semblaient suivre que partiellement ce qu'il se passait autour d'elles. A part Bob, qui la fixait de ses grands yeux.
La chamane se secoua :
- Nous devrions partir maintenant. Trouver un endroit plus calme pour que je puisse préparer ce qu'il faut pour vous aider, noble esprit.
- Je serai ravi de t'aider.
Tapahari sentit l'air autour d'elle se charger de magie et, dans un flash, elle disparut en même temps que le démon bestial.
Mais elle comprenait que le démon souhaitait la préserver et garder caché leur lien et leur projet. C'était compréhensible, s'ils voulaient pouvoir réussir à le libérer sans trop de risques. Cela n'aidait pas son envie de ruer dans les brancards, mais elle comprenait.
D'ordinaire, elle était plutôt du genre polie et calme en toutes circonstances, cherchant compréhension et dialogue pour éviter toute violence, même chez ceux avec qui elle avait un désaccord. Hors là, elle n'avait absolument aucune envie de se montrer patiente et polie avec celui qui avait trahi Béhékine pour en faire un esclave.
Le crime était trop grave.
Soudain, Itchy qui marchait devant elle s'immobilisa, avant de décoller du sol et de partir comme une feuille poussée par le vent en direction d'où ils venaient. La chamane le suivit du regard, n'hésita qu'un court instant avant de se lancer à la poursuite de la créature, craignant que quelque chose ne soit arrivé à Béhékine.
Peu importait qu'il souhaite la protéger en la mettant à l'écart ; elle aussi avait juré de le protéger et de l'aider, alors elle ne comptait pas rester les bras croisés à l'attendre sagement, par les Anciens !
Elle devait pourtant rester discrète...
Dans un élan de lucidité, elle en appela à ses esprits-animaux et souhaita pouvoir voler au dessus du parc pour ainsi se dissimuler.
Avec ce qui lui sembla bien être de la joie excitée, l'esprit correspondant à son souhait répondit. Le monde tourna sur lui-même. Elle fut aveugle eet sourde pendant un instant...
Lorsque ses sens lui revinrent, elle déploya ses ailes au plumage de jais et décolla, luttant un peu pour éviter de se cogner contre les branches avant de dépasser la cime des arbres.
Apercevant Béhékine qui se tenait très près de son "maître," la chamane sous forme de corbeau effectua une grande courbe pour se rapprocher sans trop attirer l'attention. Où étaient passés les cinq créatures brumeuses ? Tapahari les chercha du regard...
Béhékine et le vieil homme disparurent.
De surprise, la chamane oublia de battre des ailes et manqua aller s'écraser contre l'arbre en dessous d'elle. Elle se reprit de justesse et alla se poser sur une grosse branche, là où elle pouvait toujours surveiller l'endroit où les deux venaient de disparaître.
Qu'est-ce que cela voulait dire ? Béhékine avait-il reçu un ordre de son maître, qu'il n'avait pas pu refuser ?
Que devait-elle faire à présent ? Attendre ? Partir ?
Être laissée ainsi derrière, sans rien pouvoir faire, impuissante, la mettait en rage ! N'ayant pas de dents à faire grincer sous cette forme de corbeau, elle se contenta de coasser avec indignation sur sa branche.
Après plusieurs minutes frustrantes, il y eut un flash suivi d'un gros déplacement d'air et la chamane vit apparaître la silhouette immense de Béhékine.
Seul. Entouré d'un nuage de poussière.
Hésitant à se montrer au cas où son maître apparaisse à sa suite, la chamane ne bougea pas, observant son mentor renifler l'air avant de se mettre en route, s'enfonçant dans le parc. Elle le vit avec surprise ouvrir la gueule et recracher les cinq créatures de brume qui se mirent à grimper sur son dos et à jouer entre elles, comme des enfants excités.
La chamane décolla, le suivant depuis les hauteurs. Lorsqu'il fut assez éloigné de là où il avait croisé son maître, elle plongea vers le sol.
Sentant six paires d'yeux se poser sur elle - tout les instincts de ce corps de corbeau lui criant de fuir au plus vite ces regards de prédateur - Tapahari ouvrit ses ailes en grand pour ralentir au dernier moment et souhaita retrouver ses jambes humaines.
Le monde tourna sur lui-même. Elle fut aveugle et sourde pendant un instant.
L'esprit du corbeau se retira avec un certain soulagement et, lorsque ses sens lui revinrent, elle était debout face à Béhékine et les cinq créatures, un peu décoiffée.
Son mentor sourit :
- C'est donc cela que tu cachais, jeune fille ? C'est une belle surprise.
- Merci, noble esprit. Vous auriez dû me laisser dire deux mots à votre maître...
- Navré, jeune fille. S'il t'avait attaqué, je ne suis pas certain que j'aurais pu m'interposer, ni même résister à un ordre direct de sa part m'obligeant à m'en prendre à toi. Mes chaines sont affaiblies, mais pas brisées. Lorsqu'elles le seront, grâce à ton aide, nous reviendrons et tu pourras lui tirer les oreilles.
- Je peux me défendre, noble esprit.
- Je n'en doute pas, mais inutile de prendre des risques inutiles. Si tu veux, à notre retour, je le tiendrai pendant que tu le cogneras.
- Screeeeee !
La chamane sentait bien qu'il tentait d'éluder le sujet avec un trait d'humour, mais cela ne prit pas cette fois. Elle insista :
- Je ne veux pas rester en arrière pendant que vous prenez des risques. Tous les risques.
- Et je ne veux pas risquer de perdre celle qui a parcouru le monde pour me venir en aide. Ce Pacte m'a déjà fait perdre beaucoup trop...
La chamane ouvrit la bouche. La referma. Que répondre à cela ?
Béhékine s'approcha d'elle et frotta son museau contre le côté de sa tête. Elle interpréta le geste tout félin comme un rappel de sa gratitude. A son tour, elle passa sa main sous le menton du démon.
"Je suis avec toi."
Son mentor sourit.
- Allons, ce maître de pacotille n'a que l'importance qu'on veut bien lui donner.
- Où étiez-vous partis avec lui ?
- Loin. Très loin.
Le sourire s'était fait un peu plus inquiétant. Toujours occupées à jouer sur le dos du démon, les cinq créatures ne semblaient suivre que partiellement ce qu'il se passait autour d'elles. A part Bob, qui la fixait de ses grands yeux.
La chamane se secoua :
- Nous devrions partir maintenant. Trouver un endroit plus calme pour que je puisse préparer ce qu'il faut pour vous aider, noble esprit.
- Je serai ravi de t'aider.
Tapahari sentit l'air autour d'elle se charger de magie et, dans un flash, elle disparut en même temps que le démon bestial.
- Siffroy BelganElysionien.ne
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Votre personnage et ses relations
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Re: [Terminé] Agent Tigrou au rapport ! [Libre]
Dim 24 Fév 2019 - 19:22
Après quelques mots insultant du Membraneux, celui-ci s’éloigna manquant d’éborgner le vieil homme de sa queue hérissée. Il avait probablement fait une erreur lorsqu’il avait invoqué Béhékine alors qu’il ne le connaissait probablement pas assez. Mais ces Membraneux étaient chaotiques, difficile à croire parfois et si l’évolution du monde les avait pourvu de ce mécanisme de Pacte, c’est qu’il était nécessaire. Et plus chaotique que celui-ci, tu meurs !
Observant doucement le félin brumeux s’éloigner et semblant suivre une piste, le vieil homme décida d’avoir confiance en lui. Son intelligence et sa magie dépassaient l’imagination de toute façon, si il y avait quelque chose à trouver, il en était capable ! Il se mit lui-même en route dans une autre direction et marcha un long moment, se protégeant bouche et nez dans le tissu de ses vêtements pour éviter les fumées en apparence dangereuses.
Il marcha ainsi de longues minutes, découvrant autour de lui des paysages apocalyptiques pires que le pire qu’offrait Rhadamanthe. Mais rien qui ne lui donne d’informations sur l’Ombre et ses séides. Il toussait de temps en temps, attaqué par les vapeurs environnantes qui lui irritaient la gorge. Quand le glas sonna et que le fin de sa transformation approcha, il l’arrêta pour garder les dernières minutes en cas de force majeure.
Il était temps d’aller retrouver Béhékine. Se concentrant, il tenta de sentir l’énergie de leur Pacte lui souffler la direction comme plus tôt. Rien. Absolument rien. Les battements de son cœur commencèrent à accélérer doucement alors qu’un malaise s’installait. Était-il arrivé quelque chose ? Le Membraneux s’était mis en danger ? Quelque chose d’autre bloquait la connexion ? Avait-il été trahi et berné ?
Il se retrouva à rester un peu plus longtemps sur Hadès qu’il ne le prévoyait. Sa peau le démangeait, de stress probablement. A la recherche de Béhékine, une demi-heure puis une heure passèrent sans aucune nouvelle.
Siffroy fini par trouver l’entrée d’une sorte de grotte. Il hésitait à rentrer à l’intérieur pour continuer ses recherches lorsque le vent a l’intérieur de la caverne souffla un bruit. Des bribes de mots, rien de la tonalité de Béhékine. Une sensation de danger le pris aux tripes : seul il n’était pas armé pour se défendre face à des gens dangereux.
Une décision rapide fut prise : l’autre pouvait rentrer tout seul si même il était encore là. Dans une des poches intérieures de son haut, Siffroy attrapa une voyageuse de taille peu commune, la plus efficace qu’il ait sur lui et la brisa dans l’instant. Tout sembla se retourner autour de lui. Il laissa le sol de cette lune vide et se retrouva dans la salle de téléportation du palais d’Elysée.
Il toussa alors que sa gorge continuait de l’irriter et qu’un air pur y entrait, devenu inhabituel sur Hades. Un sentiment complexe entre la colère et l’hébétement brillait dans ses yeux. Il allait rentrer à la maison des qu’il serait remis de ses émotions. Puis il faudrait partir à la recherche de son pactisé pour qu’il s’explique fissa.
Sujet terminé, sujet archivé !
Observant doucement le félin brumeux s’éloigner et semblant suivre une piste, le vieil homme décida d’avoir confiance en lui. Son intelligence et sa magie dépassaient l’imagination de toute façon, si il y avait quelque chose à trouver, il en était capable ! Il se mit lui-même en route dans une autre direction et marcha un long moment, se protégeant bouche et nez dans le tissu de ses vêtements pour éviter les fumées en apparence dangereuses.
Il marcha ainsi de longues minutes, découvrant autour de lui des paysages apocalyptiques pires que le pire qu’offrait Rhadamanthe. Mais rien qui ne lui donne d’informations sur l’Ombre et ses séides. Il toussait de temps en temps, attaqué par les vapeurs environnantes qui lui irritaient la gorge. Quand le glas sonna et que le fin de sa transformation approcha, il l’arrêta pour garder les dernières minutes en cas de force majeure.
Il était temps d’aller retrouver Béhékine. Se concentrant, il tenta de sentir l’énergie de leur Pacte lui souffler la direction comme plus tôt. Rien. Absolument rien. Les battements de son cœur commencèrent à accélérer doucement alors qu’un malaise s’installait. Était-il arrivé quelque chose ? Le Membraneux s’était mis en danger ? Quelque chose d’autre bloquait la connexion ? Avait-il été trahi et berné ?
Il se retrouva à rester un peu plus longtemps sur Hadès qu’il ne le prévoyait. Sa peau le démangeait, de stress probablement. A la recherche de Béhékine, une demi-heure puis une heure passèrent sans aucune nouvelle.
Siffroy fini par trouver l’entrée d’une sorte de grotte. Il hésitait à rentrer à l’intérieur pour continuer ses recherches lorsque le vent a l’intérieur de la caverne souffla un bruit. Des bribes de mots, rien de la tonalité de Béhékine. Une sensation de danger le pris aux tripes : seul il n’était pas armé pour se défendre face à des gens dangereux.
Une décision rapide fut prise : l’autre pouvait rentrer tout seul si même il était encore là. Dans une des poches intérieures de son haut, Siffroy attrapa une voyageuse de taille peu commune, la plus efficace qu’il ait sur lui et la brisa dans l’instant. Tout sembla se retourner autour de lui. Il laissa le sol de cette lune vide et se retrouva dans la salle de téléportation du palais d’Elysée.
Il toussa alors que sa gorge continuait de l’irriter et qu’un air pur y entrait, devenu inhabituel sur Hades. Un sentiment complexe entre la colère et l’hébétement brillait dans ses yeux. Il allait rentrer à la maison des qu’il serait remis de ses émotions. Puis il faudrait partir à la recherche de son pactisé pour qu’il s’explique fissa.
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