- SorgaElysionien.ne
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[Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mar 25 Déc 2018 - 23:54
- Spoiler:
- Ce sujet fait directement suite à ce sujet-ci. Bonne lecture ! ^^
Hypnos avait toujours été une ville immense, tentaculaire, perpétuellement en développement.
En quelques décennies, des champs devenaient des rues, des collines des zones dédiées aux commerces et aux échanges, des industries et des ateliers poussaient en lieu et place des bosquets. Les vieux quartiers étaient régulièrement démolis, restructurés de façon plus efficace pour accueillir et permettre à une population de plus en plus importante de s'y développer.
L'adage voulait qu'à Hypnos, on n'était jamais certain de retrouver sa maison le soir après une journée de travail ou un séjour à la campagne.
L'air était toujours chargé des meilleures et des pires odeurs de l'humanité, vous donnant l'eau à la bouche et l'envie de vous enfuir en l'espace de quelques secondes. La ruche humaine vrombissait sans discontinuer.
C'est dans un quartier d'artisans que Sorga et la Reine de Minos incognito débarquèrent par un portail mineur.
La tête légèrement bourdonnante en raison des portails successifs qu'ils avaient dû prendre pour arriver jusqu'ici depuis Albus, l'homme-lézard prit le temps de récupérer, passant une main sur son visage couvert d'écailles grises et craquelées. Puis il sourit à la Reine :
- Je n'aime pas la magie, mais je dois dire que cela m'aurait fait plaisir de pouvoir nous téléporter directement, sans devoir passer par tous ces portails... enfin, nous y sommes.
Sorga se redressa et regarda autour d'eux avant d'ajouter :
- Le quartier où j'ai grandi. Plus ou moins. Hypnos est venue jusqu'à ce qui n'était qu'un village de province depuis cette époque, si bien que j'ai moi-même du mal à reconnaître les rues parfois, mais je sais que celui que je voulais aller voir réside par ici.
La place où ils se trouvaient desservait plusieurs rues descendant en pente douce le long d'une colline. Des arbres bordaient les avenues, et de nombreux ateliers d'artisans aux devantures discrètes côtoyaient des maisons assez cossues. Le temps était moins chaud qu'à Minos, mais restait agréable.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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- Beldura GlowMinosien.ne
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Ven 11 Jan 2019 - 19:38
Alors qu’ils franchissaient le dernier des portails et que sa tête tournait dangereusement, Beldura eut une bouffée de panique en découvrant la foule et l’activité du quartier dans lequel ilss e trouvaient. Puis les soeurs l'assaillent, et cette panique augmenta. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle détestait la foule, le bruit. Cela l'effrayait au plus haut point, et elle ne put que se rapprocher de Sorga du plus qu’elle pouvait, baisser la tête, et espérer disparaître, espérer que personne ne la verrait, ne la toucherait, ne lui prêterait la moindre attention. Elle avait envie de se recroqueviller et de se glisser dans un coin, de ne plus en sortir. Elle joignit ses mains sous sa cape pour en endiguer les tremblements. Elle se força à respirer profondément alors que sa vision se troublait, et cette exercice lui permit de revenir un peu à elle, et de relever le nez, même si elle restait, cela se voyait, effarée par ce monde, ce bruit, cette activité constante. Ses grands yeux brillaient, et on pouvait y déceler peur et méfiance sans aucun effort. Elle se força ensuite à faire un effort, et à regarder le quartier où il se trouvaient, à voir ceci autrement qu’un affreux piège à agoraphobe. En respirant profondément, et en se tenant proche, très proche de son ami, presque cachée par lui en réalité, elle put observer un quartier d’artisans, aux rues en pentes douces où maisons bourgeoises et devantures se cotoyaient au gré des pas. Elle hocha la tête à ses paroles.
Oui Hypnos évolue si vite, que parfois je me demande comment Caleb et Apolline font pour gérer cette ville tentaculaire …
C’était un murmure à vrai dire, car elle n’était pas assez à l’aise pour parler à haute voix.
En tous cas, c’est joli ! Il y a beaucoup de monde … C’était aussi comme ça, quand tu étais petit ?
Elle lui sourit. Se concentrer sur lui, sur ce qu’il lui disait lui permettait d’oublier un peu l’atmosphère hypnosienne, et son bourdonnement.
Oui Hypnos évolue si vite, que parfois je me demande comment Caleb et Apolline font pour gérer cette ville tentaculaire …
C’était un murmure à vrai dire, car elle n’était pas assez à l’aise pour parler à haute voix.
En tous cas, c’est joli ! Il y a beaucoup de monde … C’était aussi comme ça, quand tu étais petit ?
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mar 15 Jan 2019 - 2:12
L'inquiétude fit briller ses yeux lorsqu'il vit Beldura se faire toute petite et se rapprocher de lui autant qu'elle pouvait. Il aurait dû attendre une heure plus calme pour venir jusqu'ici...
Il savait Beldura plus forte aujourd'hui qu'à l'époque où il l'avait rencontrée, et qu'elle avait appris à mieux gérer ses peurs avec l'exercice de la vie de monarque. Mais lorsqu'une crise survenait, les progrès accomplis sur ses phobies ne signifiaient plus grand chose ; la panique restait la même.
Comme elle semblait toujours capable d'avancer, l'homme-lézard ne pouvait que l'encourager, veiller sur elle et l'éloigner rapidement de la source de sa terreur. Ici, la foule bruyante, sans aucun doute.
Sorga regrettait de ne plus avoir son armure et sa hache : l'équipement avait un effet brise-glace automatique avec les flots de promeneurs. Là, il ne pouvait compter que sur sa gueule d'hybride.
- Ils doivent avoir une armée de conseillers rien que pour gérer la croissance de la ville...
Il y avait de l'activité aussi, quand j'étais petit, et les champs étaient moins loin, mais ça a toujours été un coin d'échanges, d'artisans et de marchés.
Viens, il y aura moins de monde dans les rues un peu plus loin.
Son attention divisée entre Beldura et trouver le chemin le plus court entre eux et l'accès aux rues plus calmes, l'homme-lézard progressait à petits pas, sa canne-lance claquant sur les pavés à sa droite. Il tenait toujours son bouquet sous son bras libre, et avait étendu sa queue de lézard derrière lui, entourant presque Beldura sans la toucher, formant une barrière entre elle et la foule.
- La première fois que je suis revenu dans le quartier après tous ces changements, j'ai tourné en rond au moins six ou sept fois autour du même bâtiment avant de me rendre compte que j'étais perdu ! Un vrai touriste !
Sorga rit, ajoutant d'autres anecdotes de son passé pour tenter de détendre Beldura.
Lentement, ils parvinrent jusqu'à une rue adjacente - qui était déjà bien plus tranquille - et la vigilance de l'homme-lézard se relâcha un peu. Il parut même un peu plus fatigué, s'appuyant plus fort sur sa lance tandis que ses douleurs articulaires revenaient.
S'enfonçant dans un quartier pavillonnaire où chaque maison avait échappé à l'appétit sans fin de Hypnos, l'homme-lézard ne tarda pas à s'arrêter devant un portail large en fer forgé.
Il eut un soupir :
- La maison où j'ai grandi.
Il y avait comme de l'amertume dans sa voix.
C'était une maison à trois étages, plus haute que large et qui semblait imiter dans son style un manoir antique. L'enceinte était bordée d'une palissade en fer assez élégante, et une haie cachait à la vue l'essentiel du jardin, mais on devinait un assez grand jardin, bien entretenu. Quelques jouets abandonnés dans l'herbe, des fleurs aux fenêtres, c'était là les seuls signes que les lieux étaient habités.
Il savait Beldura plus forte aujourd'hui qu'à l'époque où il l'avait rencontrée, et qu'elle avait appris à mieux gérer ses peurs avec l'exercice de la vie de monarque. Mais lorsqu'une crise survenait, les progrès accomplis sur ses phobies ne signifiaient plus grand chose ; la panique restait la même.
Comme elle semblait toujours capable d'avancer, l'homme-lézard ne pouvait que l'encourager, veiller sur elle et l'éloigner rapidement de la source de sa terreur. Ici, la foule bruyante, sans aucun doute.
Sorga regrettait de ne plus avoir son armure et sa hache : l'équipement avait un effet brise-glace automatique avec les flots de promeneurs. Là, il ne pouvait compter que sur sa gueule d'hybride.
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Il y avait de l'activité aussi, quand j'étais petit, et les champs étaient moins loin, mais ça a toujours été un coin d'échanges, d'artisans et de marchés.
Viens, il y aura moins de monde dans les rues un peu plus loin.
Son attention divisée entre Beldura et trouver le chemin le plus court entre eux et l'accès aux rues plus calmes, l'homme-lézard progressait à petits pas, sa canne-lance claquant sur les pavés à sa droite. Il tenait toujours son bouquet sous son bras libre, et avait étendu sa queue de lézard derrière lui, entourant presque Beldura sans la toucher, formant une barrière entre elle et la foule.
- La première fois que je suis revenu dans le quartier après tous ces changements, j'ai tourné en rond au moins six ou sept fois autour du même bâtiment avant de me rendre compte que j'étais perdu ! Un vrai touriste !
Sorga rit, ajoutant d'autres anecdotes de son passé pour tenter de détendre Beldura.
Lentement, ils parvinrent jusqu'à une rue adjacente - qui était déjà bien plus tranquille - et la vigilance de l'homme-lézard se relâcha un peu. Il parut même un peu plus fatigué, s'appuyant plus fort sur sa lance tandis que ses douleurs articulaires revenaient.
S'enfonçant dans un quartier pavillonnaire où chaque maison avait échappé à l'appétit sans fin de Hypnos, l'homme-lézard ne tarda pas à s'arrêter devant un portail large en fer forgé.
Il eut un soupir :
- La maison où j'ai grandi.
Il y avait comme de l'amertume dans sa voix.
C'était une maison à trois étages, plus haute que large et qui semblait imiter dans son style un manoir antique. L'enceinte était bordée d'une palissade en fer assez élégante, et une haie cachait à la vue l'essentiel du jardin, mais on devinait un assez grand jardin, bien entretenu. Quelques jouets abandonnés dans l'herbe, des fleurs aux fenêtres, c'était là les seuls signes que les lieux étaient habités.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mer 16 Jan 2019 - 13:21
Beldura avançait, suivant Sorga automatiquement. Elle n’avait pas réellement conscience de la barrière qu’il créait entre elle et la foule, par contre, elle avait conscience des efforts qu’il faisait pour la détendre, et elle lui en était tout à fait reconnaissante. Aussi, elle l’écoutait parler d’anecdotes, et faisait tout son possible pour se concentrer dessus et y réagir, plutôt que faire attention à la foule alentours.
Rapidement, ils arrivèrent dans une rue adjacente bien plus dégagée, et purent continuer à s’enfoncer dans un quartier pavillonnaire où ils ne croisèrent que peu de monde. Au même instant, elle nota qu’il s'appuyait plus sur sa canne que lorsqu’ils étaient dans la foule, il paraissait se mouvoir avec moins de facilités, et cela lui fit de la peine. Elle ne dit rien, pourtant, ravala sa tristesse, et le suivit, jusqu’à un grand portail de fer forgé. La maison semblait grande, cossue, et entretenue, mais il n’y avait pas de signe de vie. Elle fut par ailleurs surprise de la pointe d’amertude qu’elle entendait dans la voix de son ami.
Tout va bien, Sorga ?
Elle était sincèrement inquiète.
Tu veux qu’on sonne ? Ou bien c’est ailleurs que tu voulais aller ?
Elle comprenait cependant que cette maison éveille en lui des sentiments mitigés. Ce n’était jamais facile de revenir sur les lieux de l’enfance, et elle avait compris de par quelques bribes de discussion que son ami n’avait pas toujours eu une vie des plus faciles. Elle lui sourit doucement.
Elle, elle n’avait jamais eu l'occasion, avant aujourd’hui, de revenir sur les lieux de son passé. De toute façon, la première de ses demeures avait été brûlée jusqu’aux fondations. De la seconde, elle ne s’en souvient pas, et elle n’a en réalité jamais vu de la troisième autre chose que la cave. Sa quatrième demeure, elle n’a jamais pu la relocaliser, et se demande sie lel n’a pas été détruite. Le cinquième endroit où elle a travaillé et vécu a fermé, et tout avait depuis été modifié, même la façade avait été refaite. La maison où elle avait vécu ensuite avait été soufflée dans une explosion de gaz peu après son départ. Sa dernière demeure avant le palais fut la boutique où Sorga et elle étaient allés. C’était bien le seul endroit où elle avait quelques souvenirs heureux, et où elle pouvait avoir eu envie de revenir parfois.
Rapidement, ils arrivèrent dans une rue adjacente bien plus dégagée, et purent continuer à s’enfoncer dans un quartier pavillonnaire où ils ne croisèrent que peu de monde. Au même instant, elle nota qu’il s'appuyait plus sur sa canne que lorsqu’ils étaient dans la foule, il paraissait se mouvoir avec moins de facilités, et cela lui fit de la peine. Elle ne dit rien, pourtant, ravala sa tristesse, et le suivit, jusqu’à un grand portail de fer forgé. La maison semblait grande, cossue, et entretenue, mais il n’y avait pas de signe de vie. Elle fut par ailleurs surprise de la pointe d’amertude qu’elle entendait dans la voix de son ami.
Tout va bien, Sorga ?
Elle était sincèrement inquiète.
Tu veux qu’on sonne ? Ou bien c’est ailleurs que tu voulais aller ?
Elle comprenait cependant que cette maison éveille en lui des sentiments mitigés. Ce n’était jamais facile de revenir sur les lieux de l’enfance, et elle avait compris de par quelques bribes de discussion que son ami n’avait pas toujours eu une vie des plus faciles. Elle lui sourit doucement.
Elle, elle n’avait jamais eu l'occasion, avant aujourd’hui, de revenir sur les lieux de son passé. De toute façon, la première de ses demeures avait été brûlée jusqu’aux fondations. De la seconde, elle ne s’en souvient pas, et elle n’a en réalité jamais vu de la troisième autre chose que la cave. Sa quatrième demeure, elle n’a jamais pu la relocaliser, et se demande sie lel n’a pas été détruite. Le cinquième endroit où elle a travaillé et vécu a fermé, et tout avait depuis été modifié, même la façade avait été refaite. La maison où elle avait vécu ensuite avait été soufflée dans une explosion de gaz peu après son départ. Sa dernière demeure avant le palais fut la boutique où Sorga et elle étaient allés. C’était bien le seul endroit où elle avait quelques souvenirs heureux, et où elle pouvait avoir eu envie de revenir parfois.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mar 22 Jan 2019 - 18:21
En entendant l'inquiétude dans la voix de Beldura, l'homme-lézard détourna la tête de la maison pour la rassurer avec un sourire :
- Oui. Oui... tout va bien... c'est juste que, les derniers souvenirs que j'ai de cette maison ne sont pas les plus heureux.
Il ramena son regard vers la façade et, avec le ton anormalement neutre de ceux qui font des efforts pour contrôler leurs émotions, expliqua :
- Lorsque mon père est décédé, je me suis retrouvé sans statut. Il ne m'avait jamais adopté officiellement, ni lui ni moi ne pensant que c'était nécessaire. La maison a été vendue, avec moi dans le lot. Et les nouveaux propriétaires m'ont mis à la porte, sans se poser de questions. J'étais en pleine adolescence, je venais de perdre ma seule famille et je me suis retrouvé jeté à la rue ; pas la meilleure période de ma vie donc.
Mais continuons, je n'ai pas envie de voir à quoi ressemble l'intérieur aujourd'hui, ni me présenter aux propriétaires actuels ; cela abimerait les souvenirs heureux que j'ai dans ces murs. Il y a des endroits plus agréables que je voulais te montrer dans le coin...
En vérité, Sorga ne souhaitait que s'éloigner de la maison où il avait grandi, sentant la rancune qu'il avait accumulé envers les propriétaires remonter de là où il l'avait profondément enfouie. La période suivant son expulsion de cette maison avait été la plus dure de sa vie. Juste devant celle de l'enlèvement de la Reine, car il n'avait pas souffert de la faim à cette époque.
L'homme-lézard se remit à marcher le long de la rue, s'éloignant de la maison en s'aidant de sa lance pour avancer.
- Oui. Oui... tout va bien... c'est juste que, les derniers souvenirs que j'ai de cette maison ne sont pas les plus heureux.
Il ramena son regard vers la façade et, avec le ton anormalement neutre de ceux qui font des efforts pour contrôler leurs émotions, expliqua :
- Lorsque mon père est décédé, je me suis retrouvé sans statut. Il ne m'avait jamais adopté officiellement, ni lui ni moi ne pensant que c'était nécessaire. La maison a été vendue, avec moi dans le lot. Et les nouveaux propriétaires m'ont mis à la porte, sans se poser de questions. J'étais en pleine adolescence, je venais de perdre ma seule famille et je me suis retrouvé jeté à la rue ; pas la meilleure période de ma vie donc.
Mais continuons, je n'ai pas envie de voir à quoi ressemble l'intérieur aujourd'hui, ni me présenter aux propriétaires actuels ; cela abimerait les souvenirs heureux que j'ai dans ces murs. Il y a des endroits plus agréables que je voulais te montrer dans le coin...
En vérité, Sorga ne souhaitait que s'éloigner de la maison où il avait grandi, sentant la rancune qu'il avait accumulé envers les propriétaires remonter de là où il l'avait profondément enfouie. La période suivant son expulsion de cette maison avait été la plus dure de sa vie. Juste devant celle de l'enlèvement de la Reine, car il n'avait pas souffert de la faim à cette époque.
L'homme-lézard se remit à marcher le long de la rue, s'éloignant de la maison en s'aidant de sa lance pour avancer.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mer 23 Jan 2019 - 16:50
Beldura se sentit soudain très triste pour lui, et ne put que lui faire un sourire doux et contrit, tout en lui posant une main sur le bras. Si elle n’avait pas, évidemment, vécu la même situation, elle aussi s’était retrouvée seule, sans famille, sans rien, bien trop tôt. Sauf qu’elle, elle avait un visage d’humaine. Elle n’était pas victime de racisme, de discriminations comme lui avait pu l’être. Elle, on ne la trouvait pas effrayante, elle on ne trouvait pas normal, du fait de ce qu'elle était, de ce à quoi elle ressemblait, de ne pas lui montrer du respect, de ne pas la traiter comme une humaine. Cette prise de conscience soudaine lui fit l’effet d’une gifle, et elle baissa la tête, silencieuse, le coeur serré, ne sachant que dire. Elle se tenait près de lui, sans mot dire, prête à l’aider si il commençait à avoir trop de mal à marcher.
Cependant, elle était heureuse, quoique les circonstances soient funestes, d’en découvrir plus sur son ami, son passé, ce qu’il avait été avant qu’ils ne se rencontrent à ce fameux bal. Il lui avait déjà parlé d’un certain nombre de choses, certes, mais voir, de ses propres yeux, n’avait rien à voir.
Ce qui est important, ce sont les souvenirs heureux que tu y as. Je t’imagine très bien petit, gambadant dans le jardin, tu sais.
Elle lui sourit, se demandant quelle serait la prochaine étape.
Cependant, elle était heureuse, quoique les circonstances soient funestes, d’en découvrir plus sur son ami, son passé, ce qu’il avait été avant qu’ils ne se rencontrent à ce fameux bal. Il lui avait déjà parlé d’un certain nombre de choses, certes, mais voir, de ses propres yeux, n’avait rien à voir.
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Elle lui sourit, se demandant quelle serait la prochaine étape.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Lun 28 Jan 2019 - 21:59
Sorga sourit suite à la remarque de la Reine, son regard perdant un peu de sa lueur morose :
- Tu as raison, j'ai cette chance d'avoir suffisamment de souvenirs heureux de cet endroit. Et oui, j'ai exploré en long et en large ce jardin, qui avait plus d'arbres à l'époque. Je me souviens même avoir réussi à attraper un crapaud une fois, lorsque je m'entrainais à la chasse. Le batracien était devenu un partenaire de jeu étrangement coopératif...
L'homme-lézard guida Beldura de sa démarche claudicante à travers les rues pavillonnaires et tranquilles, ponctuant parfois le silence d'une anecdote de la vie du quartier dans sa jeunesse lorsqu'ils passaient à côté d'un endroit qu'il reconnaissait.
Après quelques minutes, ils arrivèrent face à une petite église, faisant face à une place qui avait dû être le centre de la vie du village qui avait depuis été englouti par Hypnos. L'endroit était quasiment désert, à l'exception de deux ou trois personnes âgées qui marchaient un peu comme Sorga, ou discutaient tranquillement assis sur un banc au soleil.
Une fontaine trônait au centre de la place, et l'église était entourée par un mur assez haut. Avant de poursuivre, Sorga se tourna vers Beldura :
- J'espère que tu ne t'ennuies pas trop, je ne t'ai pas montré grand chose depuis que nous sommes arrivés. Rien d'aussi impressionnant que le pont d'Albus que tu m'as permis de visiter en tout cas. Il me reste à offrir ce bouquet, puis je me rattraperai en t'invitant dans cette auberge dont je t'avais parlé. Elle n'est pas loin d'ici.
Puis il reprit son avancée, se dirigeant droit vers l'église.
Passé le mur, il se détourna de l'entrée de l'édifice et longea le bâtiment sur la droite, suivant un sentier qui l'amena jusqu'à un petit portail en fer forgé. Ce dernier obstacle franchi, il se retrouva dans un cimetière caché, minuscule, aux tombes et aux allées bien entretenues. Un unique chêne suffisait presque à donner de l'ombre sur toute la superficie, et un mausolée qui semblait fait pour une famille de Minis tant il était petit se trouvait à un angle.
L'homme-lézard claudiqua entre les tombes, pour finalement s'arrêter devant une en particulier. Remettant de l'ordre dans son bouquet, il s'agenouilla, grimaçant lorsque ses articulations protestèrent, et déposa les fleurs sur la tombe.
- Tu as raison, j'ai cette chance d'avoir suffisamment de souvenirs heureux de cet endroit. Et oui, j'ai exploré en long et en large ce jardin, qui avait plus d'arbres à l'époque. Je me souviens même avoir réussi à attraper un crapaud une fois, lorsque je m'entrainais à la chasse. Le batracien était devenu un partenaire de jeu étrangement coopératif...
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L'homme-lézard guida Beldura de sa démarche claudicante à travers les rues pavillonnaires et tranquilles, ponctuant parfois le silence d'une anecdote de la vie du quartier dans sa jeunesse lorsqu'ils passaient à côté d'un endroit qu'il reconnaissait.
Après quelques minutes, ils arrivèrent face à une petite église, faisant face à une place qui avait dû être le centre de la vie du village qui avait depuis été englouti par Hypnos. L'endroit était quasiment désert, à l'exception de deux ou trois personnes âgées qui marchaient un peu comme Sorga, ou discutaient tranquillement assis sur un banc au soleil.
Une fontaine trônait au centre de la place, et l'église était entourée par un mur assez haut. Avant de poursuivre, Sorga se tourna vers Beldura :
- J'espère que tu ne t'ennuies pas trop, je ne t'ai pas montré grand chose depuis que nous sommes arrivés. Rien d'aussi impressionnant que le pont d'Albus que tu m'as permis de visiter en tout cas. Il me reste à offrir ce bouquet, puis je me rattraperai en t'invitant dans cette auberge dont je t'avais parlé. Elle n'est pas loin d'ici.
Puis il reprit son avancée, se dirigeant droit vers l'église.
Passé le mur, il se détourna de l'entrée de l'édifice et longea le bâtiment sur la droite, suivant un sentier qui l'amena jusqu'à un petit portail en fer forgé. Ce dernier obstacle franchi, il se retrouva dans un cimetière caché, minuscule, aux tombes et aux allées bien entretenues. Un unique chêne suffisait presque à donner de l'ombre sur toute la superficie, et un mausolée qui semblait fait pour une famille de Minis tant il était petit se trouvait à un angle.
L'homme-lézard claudiqua entre les tombes, pour finalement s'arrêter devant une en particulier. Remettant de l'ordre dans son bouquet, il s'agenouilla, grimaçant lorsque ses articulations protestèrent, et déposa les fleurs sur la tombe.
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Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Dim 10 Mar 2019 - 14:53
Elle souriait à ses anecdotes, le suivant docilement à travers les rues hypnosiennes. Elle avait en lui une confiance sans bornes, et ne craignait donc rien à le suivre pas à pas. Cependant, elle eut lorsqu’ils arrivèrent devant une petite église un léger temps d’arrêt.
A vrai dire, Beldura ne se souvenait que très peu de son enfance sur Rhadamanthe, et donc pas d’une éventuelle éducation religieuse. Elle doutait cependant en avoir bénéficié: il lui semblait qu’elle vivait à l’écart de tout, et à présent qu’elle était reine, elle savait aussi que sur Rhadamanthe, la religion était assez peu pratiquée, surtout en campagnes. Et durant le reste de sa vie chaotique, ses différents tuteurs n’avaient pas réellement eu à coeur de lui apprendre les rites liés à la religion des Grands Rois. La première fois qu’elle était entrée dans une église, c’était en tant que souveraine. Et elle n’y était pas beaucoup retournée depuis. Non pas qu’elle méprisait les croyants, mais elle ne se sentait asp à l’aise avec ces lieux. Elle s’y sentait surveillée, écrasée par la prestance des Grands Rois, de ses prédécesseurs. Cela renforçait toujours son sentiment d’imposture totale. Pourtant, elle protesta aux paroles de son ami.
Non, non ! Je ne m’ennuie pas du tout … Je … Je suis contente d’en découvrir … plus.
C’était vrai. Elle lui souriait gentiment, et l’accompagna dans son pas lent lorsqu'il se dirigea vers l'église, avant le s’en détourner et d’aller vers la droite, suivant un sentier qui les mena à un cimetière. Là, Beldura s’arrêta net. Elle ne passa pas le petit portail en fer forgé. Elle suivit du regard son ami claudiquant entre les tombes, s’arrêter devant une en particulier, remettre de l’ordre dans son bouquet, et, agenouillé, déposer ses fleurs sur cette tombe.
C’était un geste qu’elle-même n’avait jamais effectué. Elle ne savait pas où était enterrée sa famille, et n’avait cherché à le savoir. Avaient-ils seulement des tombes ? Quant à Monsieur, il avait disparu, après avoir fait disparaître un homme dont jamais elle n’aurait voulu aller sur une tombe. Enfin, la femme qui l’avait recueillie avait eu une mort si violente, si soudaine, qu’elle ne s’était jamais préoccupée de ses obsèques. Elle espérait que la vieille dame qui lui avait laissé sa boutique allait bien. Elle n’était donc non seulement familière ni de la religion ni de cimetières, et donc à aucun des rites ayant un rapport avec la mort. Lorsqu’elle avait dû se rendre à des funérailles, elle s’était toujours pliée au protocole indiqué, en tant que Reine. Ici, c'était différent. Elle était là en tant qu’amie, amie d’un homme mourant venu se recueillir sur la tombe d’un être cher perdu il y a longtemps. Ne sachant comment réagir autrement, elle resta postée à l’entrée, se triturant nerveusement les mains, et attendant son retour. Si elle était entrée, elle aurait eu la sensation de profaner le lieu.
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Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Lun 25 Mar 2019 - 0:51
Sorga lui-même n'avait jamais été très porté sur la religion, préférant compter sur son propre jugement pour appréhender le monde sans devoir confier sa vie à d'hypothétiques êtres supérieurs. Il avait ses propres croyances - et Dame Chance...
Son père avait été plus croyant, mais avait eu la bonté de le laisser choisir s'il voulait s'occuper de religion ou pas. Il lui avait inculqué le respect des disparus et le devoir de mémoire mais ce n'était pas pour cela que Sorga était là aujourd'hui.
Il allait mourir bientôt. C'était une certitude.
Il était là, dans ce cimetière, pour dire au revoir à son père, à ce rituel qu'il avait de venir mettre des fleurs sur cette tombe discrète. C'était la dernière fois qu'il le faisait. L'homme-lézard n'était pas sûr de croire en un au-delà, une existence quelconque après la mort - même si penser ça lui donnait aussi envie de pêcher, étrangement - alors il faisait comme si c'était véritablement un adieu qu'il faisait de nouveau à son père, à sa mémoire.
Il se demandait qui, après son départ, viendrait déposer des fleurs sur la tombe de l'homme qui l'avait recueilli et élevé avec bonté ? Qui se souviendrait encore de l'homme qui reposait là ?
Plus que la mort elle-même, c'était le fait de tomber ainsi dans l'oubli qui lui semblait le plus tragique.
Combien d'années passeraient avant que lui-même soit oublié après sa mort ?
Sorga inspira à fond, expira tout aussi profondément avant de se relever.
Il revint doucement vers l'entrée du cimetière, s'appuyant sur sa lance pour ménager ses articulations douloureuses. Il sourit en voyant Beldura figée au portail, triturant nerveusement ses doigts ; sa posture, combinée à ses habits passe-partout, la faisaient ressembler à une toute petite fille timide.
- J'ai terminé par ici. Tout va bien, Beldura ? Nous pouvons continuer vers l'auberge ?
Son père avait été plus croyant, mais avait eu la bonté de le laisser choisir s'il voulait s'occuper de religion ou pas. Il lui avait inculqué le respect des disparus et le devoir de mémoire mais ce n'était pas pour cela que Sorga était là aujourd'hui.
Il allait mourir bientôt. C'était une certitude.
Il était là, dans ce cimetière, pour dire au revoir à son père, à ce rituel qu'il avait de venir mettre des fleurs sur cette tombe discrète. C'était la dernière fois qu'il le faisait. L'homme-lézard n'était pas sûr de croire en un au-delà, une existence quelconque après la mort - même si penser ça lui donnait aussi envie de pêcher, étrangement - alors il faisait comme si c'était véritablement un adieu qu'il faisait de nouveau à son père, à sa mémoire.
Il se demandait qui, après son départ, viendrait déposer des fleurs sur la tombe de l'homme qui l'avait recueilli et élevé avec bonté ? Qui se souviendrait encore de l'homme qui reposait là ?
Plus que la mort elle-même, c'était le fait de tomber ainsi dans l'oubli qui lui semblait le plus tragique.
Combien d'années passeraient avant que lui-même soit oublié après sa mort ?
Sorga inspira à fond, expira tout aussi profondément avant de se relever.
Il revint doucement vers l'entrée du cimetière, s'appuyant sur sa lance pour ménager ses articulations douloureuses. Il sourit en voyant Beldura figée au portail, triturant nerveusement ses doigts ; sa posture, combinée à ses habits passe-partout, la faisaient ressembler à une toute petite fille timide.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Ven 12 Avr 2019 - 11:57
Elle le regarda remonter l’allée, lentement, et lui sourit. Cela lui faisait mal de le voir dans un cimetière, son coeur se serrait, comme si tout cela n’était qu’une annonce de ce qu’elle même aurait à vivre bientôt, à sa place. Elle réprima un frisson à cette idée, et sentit sa gorge se serrer. Elle cligna des yeux afin de les empêcher de trop briller.
Oui, oui, tout va bien. Allons-y alors.
Sa voix était un peu faible, et alors qu’ils s’éloignaient, elle se sentait soulagée. Elle appréciait la promenade, car les rues n’étaient pas trop fréquentées. Elle restait très proche de lui, cependant, assez effrayée à l’idée de voir, au coin d’une rue, surgir soudain une marée de gens.
Soudain, une question franchit ses lèvres.
Sorga, qui était-ce ? Tu peux m’en dire plus sur cette personne ?
Elle avait envie d’en savoir plus, et surtout, de pouvoir maintenir cette mémoire. Cela lui semblait important.
Oui, oui, tout va bien. Allons-y alors.
Sa voix était un peu faible, et alors qu’ils s’éloignaient, elle se sentait soulagée. Elle appréciait la promenade, car les rues n’étaient pas trop fréquentées. Elle restait très proche de lui, cependant, assez effrayée à l’idée de voir, au coin d’une rue, surgir soudain une marée de gens.
Soudain, une question franchit ses lèvres.
Sorga, qui était-ce ? Tu peux m’en dire plus sur cette personne ?
Elle avait envie d’en savoir plus, et surtout, de pouvoir maintenir cette mémoire. Cela lui semblait important.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Jeu 25 Avr 2019 - 1:24
Sorga hocha la tête, et ils se mirent en route, traversant le petit sentier autour de l'église pour regagner la route. Là, Sorga guida la Reine à travers les rues plus familières pour l'homme-lézard, les maisons cossues plus aptes à résister à l'appétit dévorant de Hypnos.
Pourtant, la capitale et son influence n'étaient jamais loin, parfois heureux comme avec ces éclairages publics bien ordonnés et entretenus, mais aussi parfois moins heureux comme des ateliers d'artisans fermés et laissés à l'abandon, vaincus par la multiplication des concurrents et la proximité avec les produits plus luxueux de la métropole.
Sorga n'avait heureusement pas de mal à s'orienter et ils allaient dans le bonne direction.
La question de la Reine lui tira un léger sourire :
- Oui, je peux. C'était mon père, celui qui m'a élevé comme son fils après avoir confondu mon oeuf avec une sculpture et l'avoir acheté dans un étal de marché. C'était un homme bon et généreux, qui aimait les arts et la culture. Il m'a appris quasiment tout ce que je sais. Il est mort d'une longue maladie.
Parfois, il s'imaginait quelle aurait pu être sa vie si son oeuf avait éclos avant que son père ne le trouve. La plupart de ses perspectives étaient terrifiantes, ce qui le rendait plus reconnaissant encore envers son père pour l'avoir accueilli ainsi dans sa vie.
Finalement, l'auberge fut en vue.
De petite taille, familiale, bien entretenue, des fleurs aux fenêtres, un puits dans la cour minuscule. Rien ne semblait avoir bougé depuis sa dernière visite, il y avait plusieurs mois. Mis à part l'enseigne, qui avait un air penchée car ne tenant plus que par une seule de ses attaches, si bien qu'il fallait pencher la tête sur le côté pour pouvoir lire le nom de l'établissement "le Lourdingue."
Le propriétaire des lieux, un vieil Alf aux cheveux blancs comme neige, au nez aquilin et aux étonnants yeux verts vifs, était justement en train d'installer une échelle pour réparer l'enseigne. Il salua chaleureusement Sorga en le voyant arriver avec la Reine, signe que l'homme-lézard était un habitué des lieux lorsqu'il passait dans la région.
L'aubergiste demanda sur le ton de la plaisanterie qui était la jeune femme qui était avec lui, et Sorga resta une seconde interdit, avant de se tourner vers Beldura, ne sachant sur le coup pas comment la présenter. Car ils n'avaient pas décidé en avance quelle histoire raconter pour préserver la véritable identité de Beldura...
Ou alors il avait oublié ? Il ne savait plus...
Pourtant, la capitale et son influence n'étaient jamais loin, parfois heureux comme avec ces éclairages publics bien ordonnés et entretenus, mais aussi parfois moins heureux comme des ateliers d'artisans fermés et laissés à l'abandon, vaincus par la multiplication des concurrents et la proximité avec les produits plus luxueux de la métropole.
Sorga n'avait heureusement pas de mal à s'orienter et ils allaient dans le bonne direction.
La question de la Reine lui tira un léger sourire :
- Oui, je peux. C'était mon père, celui qui m'a élevé comme son fils après avoir confondu mon oeuf avec une sculpture et l'avoir acheté dans un étal de marché. C'était un homme bon et généreux, qui aimait les arts et la culture. Il m'a appris quasiment tout ce que je sais. Il est mort d'une longue maladie.
Parfois, il s'imaginait quelle aurait pu être sa vie si son oeuf avait éclos avant que son père ne le trouve. La plupart de ses perspectives étaient terrifiantes, ce qui le rendait plus reconnaissant encore envers son père pour l'avoir accueilli ainsi dans sa vie.
Finalement, l'auberge fut en vue.
De petite taille, familiale, bien entretenue, des fleurs aux fenêtres, un puits dans la cour minuscule. Rien ne semblait avoir bougé depuis sa dernière visite, il y avait plusieurs mois. Mis à part l'enseigne, qui avait un air penchée car ne tenant plus que par une seule de ses attaches, si bien qu'il fallait pencher la tête sur le côté pour pouvoir lire le nom de l'établissement "le Lourdingue."
Le propriétaire des lieux, un vieil Alf aux cheveux blancs comme neige, au nez aquilin et aux étonnants yeux verts vifs, était justement en train d'installer une échelle pour réparer l'enseigne. Il salua chaleureusement Sorga en le voyant arriver avec la Reine, signe que l'homme-lézard était un habitué des lieux lorsqu'il passait dans la région.
L'aubergiste demanda sur le ton de la plaisanterie qui était la jeune femme qui était avec lui, et Sorga resta une seconde interdit, avant de se tourner vers Beldura, ne sachant sur le coup pas comment la présenter. Car ils n'avaient pas décidé en avance quelle histoire raconter pour préserver la véritable identité de Beldura...
Ou alors il avait oublié ? Il ne savait plus...
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mar 21 Mai 2019 - 11:52
Elle l’écouta en hochant la tête, imaginant comme bien souvent lorsqu’il lui parlait de son passé, un Sorga enfant, courant plus ou moins adroitement parmi les gens de son âge. En effet, il avait eu de la chance. Il n’y avait pas des gens bons partout, elle en savait quelque chose. Elle eut un vague sourire. A présent, elle savait qu’elle pourrait penser à cet homme, elle aussi, en raconter une partie de l’histoire. Elle ne l’oublierait pas.
Puis, ils arrivèrent en vue d’une auberge avec des fleurs aux fenêtres et une enseigne tordue, qu’un vieil Alf était en train de réparer. Celui-ci les salua, et lorsqu’il demanda qui elle était, Sorga se tourna vers elle, qui était tout aussi déboussolée que lui. Comment avaient-ils pu ne pas y penser ? Comment avaient-ils pu quitter le palais sans penser à monter une histoire, afin d’avoir de quoi répondre lorsqu’on leur demanderait leur identité ? Vite, il lui fallait trouver quelque chose …
Je suis … Capucine. Une amie de Sorga. On s’est rencontrés au Palais.
En réalité, elle entendait à peine ce qu’elle disait tant son coeur lui semblait battre fort à ses oreilles. Elle n’avait aucune idée d’à quel point son mensonge serait ou non convainquant. Sa seule hâte était de rentrer dans l’auberge et d’échapper aux questions, tout en espérant grandement ne pas être reconnue.
Puis, ils arrivèrent en vue d’une auberge avec des fleurs aux fenêtres et une enseigne tordue, qu’un vieil Alf était en train de réparer. Celui-ci les salua, et lorsqu’il demanda qui elle était, Sorga se tourna vers elle, qui était tout aussi déboussolée que lui. Comment avaient-ils pu ne pas y penser ? Comment avaient-ils pu quitter le palais sans penser à monter une histoire, afin d’avoir de quoi répondre lorsqu’on leur demanderait leur identité ? Vite, il lui fallait trouver quelque chose …
Je suis … Capucine. Une amie de Sorga. On s’est rencontrés au Palais.
En réalité, elle entendait à peine ce qu’elle disait tant son coeur lui semblait battre fort à ses oreilles. Elle n’avait aucune idée d’à quel point son mensonge serait ou non convainquant. Sa seule hâte était de rentrer dans l’auberge et d’échapper aux questions, tout en espérant grandement ne pas être reconnue.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Dim 9 Juin 2019 - 0:20
L'hésitation de Sorga et de "Capucine" passa inaperçue auprès de l'aubergiste - ou alors le vieil Alf savait d'expérience se montrer discret avec les facéties de ses clients et habitués - qui se contenta de leur souhaiter la bienvenue et les invita à entrer.
Tandis que l'homme-lézard ouvrait la porte, il ajouta qu'ils allaient pouvoir profiter de la présence d'un chef de passage, venu apprendre de nouvelles recettes et améliorer la carte de quelques unes de ses spécialités.
La Reine sur ses talons, Sorga remercia l'aubergiste pour son accueil avant d'entrer dans la salle commune.
L'intérieur de l'auberge était comme l'extérieur ; petit, ne payant pas trop de mine, mais diablement confortable et chaleureux. A peine dix tables occupaient presque tout l'espace, les chaises n'étaient pas toutes identiques dans leur forme. Des fleurs étaient posés sur chaque table et des tableaux rustiques égayaient les murs. Un escalier à droite montait vers les étages et les chambres. Une ouverture dans le fond laissait passer des odeurs alléchantes et le son caractéristique d'une cuisine en pleine activité, même s'il n'y avait que deux autres clients déjà installés, en plus d'eux.
Deux vois féminines se répondaient dans la cuisine, leurs propriétaires invisibles, discutant recette et techniques gastronomiques. Sorga identifia la voix de la femme de l'aubergiste, et perçut le zozotement de la deuxième voix.
Sorga salua d'un hochement de tête les deux autres clients avant de guider Beldura jusqu'à une table dans un coin. Tirant une chaise pour la monarque, il prit le temps d'ajuster sa prise sur sa lance et de murmurer "Leta". L'arme se replia dans un léger chuintement, jusqu'à n'être plus qu'un tube métallique de vingt centimètres de long, que l'homme-lézard attacha à sa ceinture.
S'appuyant contre la table pour avancer sans sa "canne", il alla s'asseoir face à Beldura avant de sourire :
- Tu vas voir Capucine, la cuisine d'ici est un régal.
L'homme-lézard trouvait que ce nom d'emprunt lui allait bien.
Comme pour lui donner raison à propos de la cuisine, l'aubergiste en sortit justement, amenant avec elle deux grands bols - emplis de ce qui ressemblait à de la soupe - qu'elle alla donner aux clients présents avant eux. Elle les repéra aussi et slaloma entre les tables dès sa commande livrée pour les rejoindre. C'était une Alfe aux cheveux clairs, attachés en un chignon pratique, vêtue d'un tablier par-dessus un chemisier et un pantalon colorés. Difficile de lui donner un âge.
Elle leur sourit à tous les deux, aimable, même si ses yeux verts restèrent une demie-seconde de plus sur Sorga, comme si elle le reconnaissait.
- Bonjour bonjour, et bienvenue. Vous êtes ici pour déjeuner ?
- Oui, c'est cela.
- Je vous amène la carte du jour dans un instant. Juste après vous avoir offert l'entrée, cadeau de la maison et de notre cheffe invitée.
Après avoir mis de l'ordre à leur table et emporté les couverts surnuméraires, elle disparut dans les cuisines. Quelques instants plus tard, elle revint avec deux bols fumants, eux aussi emplis d'une soupe dont la couleur riche et le parfum appétissant tira pourtant une grimace à Sorga.
- C'est...
- Un potage de navets, façon Bouboule. Je sais que tu n'es pas très légumes, Sorga, mais tu devrais vraiment goûter. On ne t'en voudra pas si tu ne finis pas, mais notre cheffe invitée tient à connaître les avis de tous et de toutes sur ses recettes pour pouvoir les améliorer.
Le masque de professionnalisme aimable s'était fissuré pendant une seconde, et l'Alfe venait d'afficher une expression plus détendue pendant un instant.
Tandis qu'elle repartait vers les cuisines, l'homme-lézard s'empara d'une cuillère et jeta un regard à Beldura, où l'on pouvait lire toute sa détresse devant le fait de devoir goûter à une soupe de légumes, aussi bonne soit-elle.
Tandis que l'homme-lézard ouvrait la porte, il ajouta qu'ils allaient pouvoir profiter de la présence d'un chef de passage, venu apprendre de nouvelles recettes et améliorer la carte de quelques unes de ses spécialités.
La Reine sur ses talons, Sorga remercia l'aubergiste pour son accueil avant d'entrer dans la salle commune.
L'intérieur de l'auberge était comme l'extérieur ; petit, ne payant pas trop de mine, mais diablement confortable et chaleureux. A peine dix tables occupaient presque tout l'espace, les chaises n'étaient pas toutes identiques dans leur forme. Des fleurs étaient posés sur chaque table et des tableaux rustiques égayaient les murs. Un escalier à droite montait vers les étages et les chambres. Une ouverture dans le fond laissait passer des odeurs alléchantes et le son caractéristique d'une cuisine en pleine activité, même s'il n'y avait que deux autres clients déjà installés, en plus d'eux.
Deux vois féminines se répondaient dans la cuisine, leurs propriétaires invisibles, discutant recette et techniques gastronomiques. Sorga identifia la voix de la femme de l'aubergiste, et perçut le zozotement de la deuxième voix.
Sorga salua d'un hochement de tête les deux autres clients avant de guider Beldura jusqu'à une table dans un coin. Tirant une chaise pour la monarque, il prit le temps d'ajuster sa prise sur sa lance et de murmurer "Leta". L'arme se replia dans un léger chuintement, jusqu'à n'être plus qu'un tube métallique de vingt centimètres de long, que l'homme-lézard attacha à sa ceinture.
S'appuyant contre la table pour avancer sans sa "canne", il alla s'asseoir face à Beldura avant de sourire :
- Tu vas voir Capucine, la cuisine d'ici est un régal.
L'homme-lézard trouvait que ce nom d'emprunt lui allait bien.
Comme pour lui donner raison à propos de la cuisine, l'aubergiste en sortit justement, amenant avec elle deux grands bols - emplis de ce qui ressemblait à de la soupe - qu'elle alla donner aux clients présents avant eux. Elle les repéra aussi et slaloma entre les tables dès sa commande livrée pour les rejoindre. C'était une Alfe aux cheveux clairs, attachés en un chignon pratique, vêtue d'un tablier par-dessus un chemisier et un pantalon colorés. Difficile de lui donner un âge.
Elle leur sourit à tous les deux, aimable, même si ses yeux verts restèrent une demie-seconde de plus sur Sorga, comme si elle le reconnaissait.
- Bonjour bonjour, et bienvenue. Vous êtes ici pour déjeuner ?
- Oui, c'est cela.
- Je vous amène la carte du jour dans un instant. Juste après vous avoir offert l'entrée, cadeau de la maison et de notre cheffe invitée.
Après avoir mis de l'ordre à leur table et emporté les couverts surnuméraires, elle disparut dans les cuisines. Quelques instants plus tard, elle revint avec deux bols fumants, eux aussi emplis d'une soupe dont la couleur riche et le parfum appétissant tira pourtant une grimace à Sorga.
- C'est...
- Un potage de navets, façon Bouboule. Je sais que tu n'es pas très légumes, Sorga, mais tu devrais vraiment goûter. On ne t'en voudra pas si tu ne finis pas, mais notre cheffe invitée tient à connaître les avis de tous et de toutes sur ses recettes pour pouvoir les améliorer.
Le masque de professionnalisme aimable s'était fissuré pendant une seconde, et l'Alfe venait d'afficher une expression plus détendue pendant un instant.
Tandis qu'elle repartait vers les cuisines, l'homme-lézard s'empara d'une cuillère et jeta un regard à Beldura, où l'on pouvait lire toute sa détresse devant le fait de devoir goûter à une soupe de légumes, aussi bonne soit-elle.
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Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Dim 16 Juin 2019 - 11:51
Beldura suivit Sorga, tête un peu baissée, dans la salle, et alla s’asseoir à la table qu’il avait choisie. Elle le remercia pour la chaise qu’il avait tirée pour elle, et releva enfin les yeux pour pouvoir observer le décor face à elle. Modeste mais conviviale, l’auberge lui rappelait sa vie d’avant. L’air était rempli d’odeurs diverses, qui se mêlaient les rendant difficilement identifiables. Cependant, cela lui mettait l’eau à la bouche, elle qui avait pourtant un tout petit appétit. Au Palais, il n’y avait pas d’odeurs de nourriture: les plats arrivaient à table tout prêts, sortant des cuisines bien trop éloignées pour que leurs effluves ne viennent envahir l’édifice. C’était, à ses yeux, un peu dommage. Après tout, il était important de savoir d’où venait ce que l’on mangeait, et les odeurs mettaient en appétit. Elle hocha la tête lorsqu’il lui annonça que la cuisine était un régal: elle n’en doutait pas au vu des odeurs !
Lorsque la femme de l’aubergiste s’approcha, Beldura sourit poliment, mais fit attention à ne pas trop croiser son regard. Elle craignait d’être reconnue, tout en sachant que sortir ainsi du contexte dans lequel on s'attendait à la voir ne faciliterait pas une reconnaissance. Elle n’était pas au Palais, ni même sur Minos, était vêtue simplement, et ses cheveux étaient à peine coiffés. Elle ne portait aucun maquillage, aucun bijou, et surtout, pas de couronne.
Elle admira la dextérité de la femme à slalomer entre les tables, les bras chargés. Lorsqu’elle vint leur apporter un bol rempli d’une soupe d’une belle couleur et dont l’odeur fir gargouiller son estomac, Beldura se sentit un peu plus détendue. Lorsqu'elle vit l’expression du visage de Sorga, elle eut un sourire réellement amusé. Elle savait que son ami n’aimait pas les légumes, et ceci la faisait toujours rire. A cet instant son expression d’enfant déçu lui semblait valoir tout l’or du monde. Elle lui tapota gentiment sur la main.
Haha, allez courage. Je suis persuadée qu’elle est si délicieuse que même toi tu seras surpris !
En réalité, elle ne croyait pas si bien dire. Ses yeux s’arrondirent lorsqu’elle eut la soupe en bouche. Non seulement la température était parfaite, permettant de savourer sans se brûler, mais en plus, il y avait dans ce potage des épices surprenantes qui lui donnaient un goût à part, le relevant et l’emmenant bien loin des soupes habituelles. La texture, dense et crémeuse, emplissait toute la bouche. Elle retrouvait évidemment le goût des navets, un peu sucré, avec une légère pointe d’amertume, mais aussi les nuances apportées par les différents ingrédients utilisés.
C’est … vraiment excellent. Je crois que j’ai rarement goûté une soupe aussi bonne, et pourtant depuis que …
Elle ne finit pas sa phrase. Elle allait dire “depuis que je vis au palais, je mange au quotidien la cuisine d’un des meilleurs chefs de Minos!”. Elle sourit à Sorga.
Enfin, tu sais.
Elle savait qu’il aurait compris. La cuisine du Palais était véritablement excellente, d’une finesse et d’un raffinement étonnant. Mais la cheffe du jour, Bouboule, donc, avait réussi à la surprendre.
Qu’en penses-tu, pour des légumes ?
Lorsque la femme de l’aubergiste s’approcha, Beldura sourit poliment, mais fit attention à ne pas trop croiser son regard. Elle craignait d’être reconnue, tout en sachant que sortir ainsi du contexte dans lequel on s'attendait à la voir ne faciliterait pas une reconnaissance. Elle n’était pas au Palais, ni même sur Minos, était vêtue simplement, et ses cheveux étaient à peine coiffés. Elle ne portait aucun maquillage, aucun bijou, et surtout, pas de couronne.
Elle admira la dextérité de la femme à slalomer entre les tables, les bras chargés. Lorsqu’elle vint leur apporter un bol rempli d’une soupe d’une belle couleur et dont l’odeur fir gargouiller son estomac, Beldura se sentit un peu plus détendue. Lorsqu'elle vit l’expression du visage de Sorga, elle eut un sourire réellement amusé. Elle savait que son ami n’aimait pas les légumes, et ceci la faisait toujours rire. A cet instant son expression d’enfant déçu lui semblait valoir tout l’or du monde. Elle lui tapota gentiment sur la main.
Haha, allez courage. Je suis persuadée qu’elle est si délicieuse que même toi tu seras surpris !
En réalité, elle ne croyait pas si bien dire. Ses yeux s’arrondirent lorsqu’elle eut la soupe en bouche. Non seulement la température était parfaite, permettant de savourer sans se brûler, mais en plus, il y avait dans ce potage des épices surprenantes qui lui donnaient un goût à part, le relevant et l’emmenant bien loin des soupes habituelles. La texture, dense et crémeuse, emplissait toute la bouche. Elle retrouvait évidemment le goût des navets, un peu sucré, avec une légère pointe d’amertume, mais aussi les nuances apportées par les différents ingrédients utilisés.
C’est … vraiment excellent. Je crois que j’ai rarement goûté une soupe aussi bonne, et pourtant depuis que …
Elle ne finit pas sa phrase. Elle allait dire “depuis que je vis au palais, je mange au quotidien la cuisine d’un des meilleurs chefs de Minos!”. Elle sourit à Sorga.
Enfin, tu sais.
Elle savait qu’il aurait compris. La cuisine du Palais était véritablement excellente, d’une finesse et d’un raffinement étonnant. Mais la cheffe du jour, Bouboule, donc, avait réussi à la surprendre.
Qu’en penses-tu, pour des légumes ?
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Ven 21 Juin 2019 - 1:30
Devant l'enthousiasme de la Reine face à cette soupe de navets, l'homme-lézard décida de ravaler son scepticisme et son dégoût naturel pour tout ce qui sortait des potagers. Ce n'était pas qu'il les détestait mais juste, les soupes de légumes, avec le goût qui restait généralement toujours trop longtemps en bouche, qui lui envahissait les recoins les plus cachés de sa gueule... cela n'était jamais une très bonne expérience. Et puis il était un viandard convaincu ; pour lui, les légumes servaient seulement à sublimer la viande. Ou le poisson, à la rigueur.
Laissant de côté ses à-priori gastronomiques, Sorga se décida enfin à goûter le fameux potage de navets, et écarquilla bien vite les yeux de surprise à son tour !
- Je suis forcé de le reconnaître, c'est délicieux ! C'est rare que je dise ça d'une soupe de légumes !
Il hocha la tête en souriant et en dégustant la soupe.
Comparé à la cuisine du palais, cet endroit n'était qu'une gargotte. Mais la cuisine n'était pas qu'une histoire de moyens et de raffinement. Un bon cuisinier et un bon plat étaient trouvables partout. Preuve en était ici-même, à leur table.
Sorga gardait un excellent souvenir du Palais de Minos mais aujourd'hui, il préférait ce genre d'endroits, plus simples.
- Cette cheffe invitée doit être très douée pour me faire apprécier sa soupe. Tu penses que tu pourrais essayer de la recruter pour chez toi ?
Profitons-en, dans tous les cas, je ne suis pas sûr de pouvoir t'offrir aussi bon pour le reste du voyage.
Quelques minutes plus tard, l'aubergiste revint prendre leur commande et constater que leurs bols étaient vides. En souriant, elle se moqua gentiment de Sorga comme s'il s'agissait d'un enfant capricieux. Le reste de la carte était plus traditionnel et contenait des plats simples, loin du raffinement des plus grandes maisons mais qui n'en semblaient pas moins bons. De fait, l'homme-lézard n'avait jamais été déçu lors de ses précédents passages dans l'établissement.
Leur commande prise à tous les deux, l'aubergiste leur prit les bols vides avant de repartir en cuisine et dans la salle s'occuper de ses autres clients.
Quelques secondes après que les bols vides soient repartis en cuisine, la cheffe invitée passa la tête par la porte pour leur sourir de loin. Silhouette haute et mince, longiligne même, de longs cheveux blancs attachés, un tablier un peu tâché... et surtout des dents pointues, une peau en plaques brunes, blanches et rousses semblable à de l'écorce, une absence de nez et des yeux presque entièrement noirs, à l'exception d'un iris marron.
Sorga n'avait jamais vu d'êtres de ce genre, et il lui fallut plusieurs secondes pour faire le lien et reconnaître qu'il s'agissait d'une Goule. Ces dernières étaient rares et évitaient normalement les grandes villes...
La Goule - Bouboule ? - disparut en cuisine, laissant l'homme-lézard se reprendre après un court instant. Il sourit, philosophe :
- Je viens de me retrouver à la place de tous ceux ayant sursauté en voyant mon visage pendant quelques secondes.
Laissant de côté ses à-priori gastronomiques, Sorga se décida enfin à goûter le fameux potage de navets, et écarquilla bien vite les yeux de surprise à son tour !
- Je suis forcé de le reconnaître, c'est délicieux ! C'est rare que je dise ça d'une soupe de légumes !
Il hocha la tête en souriant et en dégustant la soupe.
Comparé à la cuisine du palais, cet endroit n'était qu'une gargotte. Mais la cuisine n'était pas qu'une histoire de moyens et de raffinement. Un bon cuisinier et un bon plat étaient trouvables partout. Preuve en était ici-même, à leur table.
Sorga gardait un excellent souvenir du Palais de Minos mais aujourd'hui, il préférait ce genre d'endroits, plus simples.
- Cette cheffe invitée doit être très douée pour me faire apprécier sa soupe. Tu penses que tu pourrais essayer de la recruter pour chez toi ?
Profitons-en, dans tous les cas, je ne suis pas sûr de pouvoir t'offrir aussi bon pour le reste du voyage.
Quelques minutes plus tard, l'aubergiste revint prendre leur commande et constater que leurs bols étaient vides. En souriant, elle se moqua gentiment de Sorga comme s'il s'agissait d'un enfant capricieux. Le reste de la carte était plus traditionnel et contenait des plats simples, loin du raffinement des plus grandes maisons mais qui n'en semblaient pas moins bons. De fait, l'homme-lézard n'avait jamais été déçu lors de ses précédents passages dans l'établissement.
Leur commande prise à tous les deux, l'aubergiste leur prit les bols vides avant de repartir en cuisine et dans la salle s'occuper de ses autres clients.
Quelques secondes après que les bols vides soient repartis en cuisine, la cheffe invitée passa la tête par la porte pour leur sourir de loin. Silhouette haute et mince, longiligne même, de longs cheveux blancs attachés, un tablier un peu tâché... et surtout des dents pointues, une peau en plaques brunes, blanches et rousses semblable à de l'écorce, une absence de nez et des yeux presque entièrement noirs, à l'exception d'un iris marron.
Sorga n'avait jamais vu d'êtres de ce genre, et il lui fallut plusieurs secondes pour faire le lien et reconnaître qu'il s'agissait d'une Goule. Ces dernières étaient rares et évitaient normalement les grandes villes...
La Goule - Bouboule ? - disparut en cuisine, laissant l'homme-lézard se reprendre après un court instant. Il sourit, philosophe :
- Je viens de me retrouver à la place de tous ceux ayant sursauté en voyant mon visage pendant quelques secondes.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mer 3 Juil 2019 - 17:40
Elle sourit en voyant Sorga lui aussi approuver la cuisine de la chef invitée. Cependant, lorsqu’il lui proposa de l’inviter “chez elle”, elle secoua légèrement la tête.
Je crois que si je fais ça, je vais avoir le palais entier à mes trousses malheureusement. Et ce serait dommage je crois de la mettre aux ordres de quelqu’un d’autre …
Ils terminèrent leurs bols, qui furent vite débarrassés, une fois leur commande prise. C’est alors que Beldura put apercevoir la cheffe invitée, dont l'apparence n’avait rien à voir avec les gens ordinaires. Surprise, et reconnaissant là une Goule, Beldura se recula un peu sur sa chaise dans un réflexe effrayé. Elle connaissait la réputation de cette race, et si elle ne pouvait que savoir que c’étaient là des préjugés, elle était cependant toujours effrayée. Après tout, cela faisait partie de son caractère. Elle se détendit cependant assez rapidement, et ce malgré le sourire aux dents pointues. Elle avait, finalement, la même réaction face à cette Goule que face à Sorga le première fois. Elle pouvait étonnamment plus facilement voir leur humanité, malgré des faciès bien différents. D'une certaine manière, c’était comme s’ils pouvaient moins prendre de masques que le reste de la population d’Elysion. Cela la rassurait. A la remarque de Sorga, elle sourit.
Oui. Je crois que c’est toujours le premier réflexe, face à des gens … différents. L’important c’est de pouvoir passer au-dessus.
*Même si, dans mon cas, c’est toujours le premier réflexe.*
Son regard était doux, et un peu lointain. Elle songeait à la difficulté qu’elle avait justement, à faire confiance, à passer au-delà de son appréhension naturelle. Elle se demandait aussi, au fond, comment cela devait être de ne pas craindre. Craindre chaque instant, chaque mouvement, chaque personne, chaque réaction, chaque parole, chaque bruit. A sursauter, toujours, à se tendre, à sentir tous ses muscles se tendre, son coeur accélérer. Comment était-ce, de ne pas souffrir de l’angoisse en permanence ? De ne pas avoir peur ? Elle cligna des yeux, pour chasser ces pensées. Elle ne devait pas y penser. Lorsqu’elle y réfléchissait, elle se retrouvait toujours piégée dans un tourbillon de pensées, dont elle ne savait pas remonter.
Comment as-tu découvert cet endroit ?
A cet instant, leur commande arriva, et elle souhaita bon appétit à Sorga, tout en humant le fumet alléchant qui montait de son assiette. Elle attaqua son plat, tout en attendant la réponse de son ami.
Je crois que si je fais ça, je vais avoir le palais entier à mes trousses malheureusement. Et ce serait dommage je crois de la mettre aux ordres de quelqu’un d’autre …
Ils terminèrent leurs bols, qui furent vite débarrassés, une fois leur commande prise. C’est alors que Beldura put apercevoir la cheffe invitée, dont l'apparence n’avait rien à voir avec les gens ordinaires. Surprise, et reconnaissant là une Goule, Beldura se recula un peu sur sa chaise dans un réflexe effrayé. Elle connaissait la réputation de cette race, et si elle ne pouvait que savoir que c’étaient là des préjugés, elle était cependant toujours effrayée. Après tout, cela faisait partie de son caractère. Elle se détendit cependant assez rapidement, et ce malgré le sourire aux dents pointues. Elle avait, finalement, la même réaction face à cette Goule que face à Sorga le première fois. Elle pouvait étonnamment plus facilement voir leur humanité, malgré des faciès bien différents. D'une certaine manière, c’était comme s’ils pouvaient moins prendre de masques que le reste de la population d’Elysion. Cela la rassurait. A la remarque de Sorga, elle sourit.
Oui. Je crois que c’est toujours le premier réflexe, face à des gens … différents. L’important c’est de pouvoir passer au-dessus.
*Même si, dans mon cas, c’est toujours le premier réflexe.*
Son regard était doux, et un peu lointain. Elle songeait à la difficulté qu’elle avait justement, à faire confiance, à passer au-delà de son appréhension naturelle. Elle se demandait aussi, au fond, comment cela devait être de ne pas craindre. Craindre chaque instant, chaque mouvement, chaque personne, chaque réaction, chaque parole, chaque bruit. A sursauter, toujours, à se tendre, à sentir tous ses muscles se tendre, son coeur accélérer. Comment était-ce, de ne pas souffrir de l’angoisse en permanence ? De ne pas avoir peur ? Elle cligna des yeux, pour chasser ces pensées. Elle ne devait pas y penser. Lorsqu’elle y réfléchissait, elle se retrouvait toujours piégée dans un tourbillon de pensées, dont elle ne savait pas remonter.
Comment as-tu découvert cet endroit ?
A cet instant, leur commande arriva, et elle souhaita bon appétit à Sorga, tout en humant le fumet alléchant qui montait de son assiette. Elle attaqua son plat, tout en attendant la réponse de son ami.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Lun 15 Juil 2019 - 23:47
L'homme-lézard sourit en imaginant la scène de la Goule se mettant à travailler dans les cuisines du palais. Milosh s'étranglerait dans sa xénophobie !
Sa première réaction de surprise face au faciès exotique de la Goule le laissait un peu pensif. C'était donc cela, que les gens ressentaient, lorsqu'ils le découvraient à leur tour ? Le fait que lui-même ne soit pas apte à empêcher ce premier réflexe mettait les choses en perspective ; c'était généralement ce premier sursaut qu'il voyait chez les autres qui l'avait le plus blessé par le passé, mais si c'était involontaire, alors il pouvait donner un nouvel éclairage moins sombre à beaucoup de situations embarrassante de ses souvenirs.
Les paroles suivantes de Beldura lui firent hocher la tête :
- Oui, je n'y avais jamais vraiment réfléchi avant, persuadé que la peur et la surprise que je lisais dans les regards pendant ces quelques premières secondes étaient le signe que je ne devais pas trop insister. Mais ça ne veut pas dire grand chose, au final. Seules les actes, passés cette surprise, comptent.
L'arrivée de leurs plats interrompit la discussion et l'homme-lézard laissa en suspens sa réponse à Beldura concernant sa première découverte des lieux.
Sorga avait commandé un canard, cuit dans un mélange absolument divin de pommes de terre, de fromage, d'oignons et d'une pincée d'épices dont la cheffe avait le secret. La chair caramélisée humait divinement bon pour les sens de l'homme-lézard, qui se sentit saliver aussitôt l'assiette posé devant lui. Il savait que la viande ne serait pas trop cuite et resterait rose en son centre pour préserver son moelleux, que l'assaisonnement lui assurerait des merveilles à la dégustation.
- La première fois que je suis venu... haha... ça commence à remonter ; c'était juste avant que je parte pour Minos et un certain Bal...
Depuis je m'y arrête à chaque fois que je passe par Hypnos, ce qui arrive assez souvent, car la ville est difficile à éviter. J'aime bien cet endroit. C'est tranquille, il n'y a jamais trop foule si on sait les bons horaires, les propriétaires sont sympas et la cuisine excellente, avec ou sans cheffe invitée !
Mais je parle, je parle, et nos plats risquent de refroidir ! Alors, bon appétit !
Il attaqua donc, retenant à grande peine un grondement de plaisir devant l'explosion de saveur que lui offrit la première bouchée !
Pendant un moment, il ne put rien faire de plus qu'apprécier son plat, mais une pensée soudaine le sortit pourtant finalement de son mutisme extatique :
- Dis-moi, j'y pense à l'instant mais j'aurais dû te le demander bien avant ; tu as déjà fait de la randonnée en montagne ? Notre destination n'a pas de portails proches, il y a une à deux heures de marche pour y arriver une fois à Héraclès. Rien de difficile, mais ça reste de la montagne...
Lui-même n'était pas certain de pouvoir effectuer le trajet avec sa fatigue grandissante. Avec un peu de chance, ils pourraient profiter du conducteur de chariots faisant la navette régulièrement jusqu'au village d'altitude pour les emmener. Avec un peu de chance...
C'était sans doute risqué, mais il pouvait bien faire une prière de plus à Dame Chance pour qu'elle leur donne un petit coup de pouce.
- Navré si je suis bavard, ce doit être la fatigue du voyage. En tout autre circonstance, je pourrais croire que je prépare une mue !
Sa première réaction de surprise face au faciès exotique de la Goule le laissait un peu pensif. C'était donc cela, que les gens ressentaient, lorsqu'ils le découvraient à leur tour ? Le fait que lui-même ne soit pas apte à empêcher ce premier réflexe mettait les choses en perspective ; c'était généralement ce premier sursaut qu'il voyait chez les autres qui l'avait le plus blessé par le passé, mais si c'était involontaire, alors il pouvait donner un nouvel éclairage moins sombre à beaucoup de situations embarrassante de ses souvenirs.
Les paroles suivantes de Beldura lui firent hocher la tête :
- Oui, je n'y avais jamais vraiment réfléchi avant, persuadé que la peur et la surprise que je lisais dans les regards pendant ces quelques premières secondes étaient le signe que je ne devais pas trop insister. Mais ça ne veut pas dire grand chose, au final. Seules les actes, passés cette surprise, comptent.
L'arrivée de leurs plats interrompit la discussion et l'homme-lézard laissa en suspens sa réponse à Beldura concernant sa première découverte des lieux.
Sorga avait commandé un canard, cuit dans un mélange absolument divin de pommes de terre, de fromage, d'oignons et d'une pincée d'épices dont la cheffe avait le secret. La chair caramélisée humait divinement bon pour les sens de l'homme-lézard, qui se sentit saliver aussitôt l'assiette posé devant lui. Il savait que la viande ne serait pas trop cuite et resterait rose en son centre pour préserver son moelleux, que l'assaisonnement lui assurerait des merveilles à la dégustation.
- La première fois que je suis venu... haha... ça commence à remonter ; c'était juste avant que je parte pour Minos et un certain Bal...
Depuis je m'y arrête à chaque fois que je passe par Hypnos, ce qui arrive assez souvent, car la ville est difficile à éviter. J'aime bien cet endroit. C'est tranquille, il n'y a jamais trop foule si on sait les bons horaires, les propriétaires sont sympas et la cuisine excellente, avec ou sans cheffe invitée !
Mais je parle, je parle, et nos plats risquent de refroidir ! Alors, bon appétit !
Il attaqua donc, retenant à grande peine un grondement de plaisir devant l'explosion de saveur que lui offrit la première bouchée !
Pendant un moment, il ne put rien faire de plus qu'apprécier son plat, mais une pensée soudaine le sortit pourtant finalement de son mutisme extatique :
- Dis-moi, j'y pense à l'instant mais j'aurais dû te le demander bien avant ; tu as déjà fait de la randonnée en montagne ? Notre destination n'a pas de portails proches, il y a une à deux heures de marche pour y arriver une fois à Héraclès. Rien de difficile, mais ça reste de la montagne...
Lui-même n'était pas certain de pouvoir effectuer le trajet avec sa fatigue grandissante. Avec un peu de chance, ils pourraient profiter du conducteur de chariots faisant la navette régulièrement jusqu'au village d'altitude pour les emmener. Avec un peu de chance...
C'était sans doute risqué, mais il pouvait bien faire une prière de plus à Dame Chance pour qu'elle leur donne un petit coup de pouce.
- Navré si je suis bavard, ce doit être la fatigue du voyage. En tout autre circonstance, je pourrais croire que je prépare une mue !
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Sam 14 Sep 2019 - 15:16
Elle écouta Sorga lui raconter comment il avait connu l’endroit, avec un sourire complice lorsqu’il mentionna le bal, cet évènement qui avait changé leurs vies à tous les deux, dans des proportions inimaginables. Lorsqu’il lui souhaita bon appétit, elle le lui souhaita également et commença le plat à base de poisson blanc et de légumes qui se trouvait devant elle et sentait si bon depuis tout à l’heure.
Elle ferma les yeux, qui roulèrent dans ses orbites sous l’effet de la dégustation. C’était effectivement très bon et très simple à la fois, et cela lui rappelait des temps plus simples, lointains, très lointains. Les légumes étaient frais, et croquants, un peu caramélisés. Elle en reprit une bouchée, et se régala de la chair du poisson.
Lorsque Sorga lui posa une nouvelle question, ceci l’interrompit un instant dans sa mastication, et elle se sentit bête. Elle remua les orteils dans ses petites chaussures légères, et déglutit, avant de répondre lentement, en baissant un peu la tête, légèrement rougissante:
Non …
Elle s’était déjà promenée, évidemment, surtout lorsqu’elle était fleuriste et allait cueillir de quoi faire des bouquets. Mais les montagnes d’Hypnos n’avaient rien à voir, elle le savait, avec celles de Minos, qui ressemblaient presque à de douces collines à côté. Et même sur Minos, elle n’était jamais montée bien haut. Dès que le chemin se faisait plus raide, plus ténu, plus rocailleux, plus glissant, elle rebroussait chemin, bien trop effrayée à l'idée de ce qui pourrait lui arriver.
Elle se sentait honteuse de ne pas y avoir pensé. Elle n’avait rien pris qui lui permettre de réellement marcher. Si elle se doutait que Sorga ne la ferait pas aller dans des endroits complètement inaccessibles, bien trop escarpés pour elle, elle savait aussi que si la question lui venait, c’était qu’elle était importante. Et elle n’avait pas été fichue d’y penser ! Elle était reine, pourtant, elle était censée toujours penser à tout, être capable d etout parer ! Surtout pour un voyage aussi important … Une boule remonta soudain dans sa gorge, rendant sa déglutition plus difficile. Pour la première fois depuis quelques heures leur destination lui revint en pleine face, et elle sentit des larmes envahir ses yeux en brûlant. Elle les chassa le plus vite qu’elle put, battant des paupières, et répondit à Sorga en tentant de faire en sorte que sa voix ne tremble pas trop.
Non ! Ne t’excuse pas enfin ! C’est un plaisir, au contraire.
Son sourire était sincère, mais pas très resplendissant, et elle prit une nouvelle bouchée du délicieux plat devant elle afin de dissimuler son trouble soudain.
Par rapport à cette histoire de montagne …
Elle lui expliqua rapidement qu’elle était allée uniquement dans les montagnes minosiennes, et jamais très haut, puis conclut:
Je pense que je peux y arriver cependant. Tant qu’on ne va pas trop vite, et que mes chaussures ne cèdent pas. Ca ne doit pas être beaucoup plus épuisant que porter un corset, marcher avec des talons hauts, faire tenir une couronne sur sa tête, ou bien porter dix jupons superposés, n’est-ce pas ?
Elle lui sourit. Il était rare que Beldura Glow fasse de l'humour.
Elle ferma les yeux, qui roulèrent dans ses orbites sous l’effet de la dégustation. C’était effectivement très bon et très simple à la fois, et cela lui rappelait des temps plus simples, lointains, très lointains. Les légumes étaient frais, et croquants, un peu caramélisés. Elle en reprit une bouchée, et se régala de la chair du poisson.
Lorsque Sorga lui posa une nouvelle question, ceci l’interrompit un instant dans sa mastication, et elle se sentit bête. Elle remua les orteils dans ses petites chaussures légères, et déglutit, avant de répondre lentement, en baissant un peu la tête, légèrement rougissante:
Non …
Elle s’était déjà promenée, évidemment, surtout lorsqu’elle était fleuriste et allait cueillir de quoi faire des bouquets. Mais les montagnes d’Hypnos n’avaient rien à voir, elle le savait, avec celles de Minos, qui ressemblaient presque à de douces collines à côté. Et même sur Minos, elle n’était jamais montée bien haut. Dès que le chemin se faisait plus raide, plus ténu, plus rocailleux, plus glissant, elle rebroussait chemin, bien trop effrayée à l'idée de ce qui pourrait lui arriver.
Elle se sentait honteuse de ne pas y avoir pensé. Elle n’avait rien pris qui lui permettre de réellement marcher. Si elle se doutait que Sorga ne la ferait pas aller dans des endroits complètement inaccessibles, bien trop escarpés pour elle, elle savait aussi que si la question lui venait, c’était qu’elle était importante. Et elle n’avait pas été fichue d’y penser ! Elle était reine, pourtant, elle était censée toujours penser à tout, être capable d etout parer ! Surtout pour un voyage aussi important … Une boule remonta soudain dans sa gorge, rendant sa déglutition plus difficile. Pour la première fois depuis quelques heures leur destination lui revint en pleine face, et elle sentit des larmes envahir ses yeux en brûlant. Elle les chassa le plus vite qu’elle put, battant des paupières, et répondit à Sorga en tentant de faire en sorte que sa voix ne tremble pas trop.
Non ! Ne t’excuse pas enfin ! C’est un plaisir, au contraire.
Son sourire était sincère, mais pas très resplendissant, et elle prit une nouvelle bouchée du délicieux plat devant elle afin de dissimuler son trouble soudain.
Par rapport à cette histoire de montagne …
Elle lui expliqua rapidement qu’elle était allée uniquement dans les montagnes minosiennes, et jamais très haut, puis conclut:
Je pense que je peux y arriver cependant. Tant qu’on ne va pas trop vite, et que mes chaussures ne cèdent pas. Ca ne doit pas être beaucoup plus épuisant que porter un corset, marcher avec des talons hauts, faire tenir une couronne sur sa tête, ou bien porter dix jupons superposés, n’est-ce pas ?
Elle lui sourit. Il était rare que Beldura Glow fasse de l'humour.
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Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Mer 18 Sep 2019 - 1:11
Inconscient du trouble qu'il avait amené en évoquant sans le vouloir leur objectif final, Sorga était ravi de voir que la Reine semblait apprécier le repas. Il sourit plus largement en l'écoutant décrire ses voyages dans la région des montagnes Déméter, puis il rit franchement lorsqu'elle compara la randonnée avec le fait de porter un corset ou l'un de ces instruments de torture que les fauves affectionnaient.
- Comparé à ça, il faut bien reconnaitre que la randonnée à venir sera une formalité ! Je manque d'expérience dans le port des corsets, alors je fais confiance à ton jugement.
En vérité, c'est le début du trajet qui est le plus difficile, car ça grimpe sec sur un chemin en lacets, et on n'en voit pas le bout alors c'est un peu démoralisant. Après, ça redescend pendant un moment au milieu des arbres avant de finir en pente légère et quasiment en ligne droite jusqu'au bout.
Sorga mimait le dénivelé qu'il décrivait avec sa fourchette.
Après un court instant de réflexion et quelques bouchées de plus, il ajouta sur un ton plus sérieux :
- Après, si on voit qu'on a du mal avec la première étape, on pourra toujours faire demi-tour et essayer de voir si le caravanier est disponible pour faire le voyage et prêt à nous avoir comme passagers dans son chariot. Il le fait de temps en temps, lorsqu'il part réapprovisionner le village, une ou deux fois par semaine. Si Dame Chance nous a à la bonne, ce sera une bonne solution. On verra sur place je suppose.
Dans tous les cas, il était fort probable que ce soit Beldura qui s'adapte à son rythme. Il n'avait pas eu de crises depuis le pont à Albus mais il sentait de nouveau le froid qui s'incrustait doucement dans ses membres. Il restait discret, fort heureusement, et la chaleur offerte par le repas aidait beaucoup à le maintenir loin. Le processus avait commencé pourtant, et Sorga sentait qu'il ne pouvait plus faire demi-tour.
Le reste du repas se déroula calmement, les deux discutant de choses et d'autres, Sorga posant des questions à Beldura sur ses randonnées passées à Déméter, se montant curieux car ayant rarement visitées ces montagnes.
Lorsque arriva le moment de repartir - trop rapidement aux yeux de l'homme-lézard - il paya le repas avec ces dernières économies et, ressortant sa canne-lance, il claudiqua avec Beldura jusqu'à la sortie, saluant le couple d'aubergistes et les remerciant pour leur travail et leur gentillesse. Il se contenta de sourire lorsqu'ils lui demandèrent de revenir dès que possible.
La rue était un peu plus animée en ce début d'après-midi à Hypnos et ils se mirent en route vers le portail le plus proche.
Direction les Montagnes Héraclès. Sorga pria silencieusement Dame Chance de faire concorder leur arrivée avec le départ du caravanier, pour pouvoir profiter d'un voyage en charrette. Il avait de plus en plus mal aux genoux.
- Comparé à ça, il faut bien reconnaitre que la randonnée à venir sera une formalité ! Je manque d'expérience dans le port des corsets, alors je fais confiance à ton jugement.
En vérité, c'est le début du trajet qui est le plus difficile, car ça grimpe sec sur un chemin en lacets, et on n'en voit pas le bout alors c'est un peu démoralisant. Après, ça redescend pendant un moment au milieu des arbres avant de finir en pente légère et quasiment en ligne droite jusqu'au bout.
Sorga mimait le dénivelé qu'il décrivait avec sa fourchette.
Après un court instant de réflexion et quelques bouchées de plus, il ajouta sur un ton plus sérieux :
- Après, si on voit qu'on a du mal avec la première étape, on pourra toujours faire demi-tour et essayer de voir si le caravanier est disponible pour faire le voyage et prêt à nous avoir comme passagers dans son chariot. Il le fait de temps en temps, lorsqu'il part réapprovisionner le village, une ou deux fois par semaine. Si Dame Chance nous a à la bonne, ce sera une bonne solution. On verra sur place je suppose.
Dans tous les cas, il était fort probable que ce soit Beldura qui s'adapte à son rythme. Il n'avait pas eu de crises depuis le pont à Albus mais il sentait de nouveau le froid qui s'incrustait doucement dans ses membres. Il restait discret, fort heureusement, et la chaleur offerte par le repas aidait beaucoup à le maintenir loin. Le processus avait commencé pourtant, et Sorga sentait qu'il ne pouvait plus faire demi-tour.
Le reste du repas se déroula calmement, les deux discutant de choses et d'autres, Sorga posant des questions à Beldura sur ses randonnées passées à Déméter, se montant curieux car ayant rarement visitées ces montagnes.
Lorsque arriva le moment de repartir - trop rapidement aux yeux de l'homme-lézard - il paya le repas avec ces dernières économies et, ressortant sa canne-lance, il claudiqua avec Beldura jusqu'à la sortie, saluant le couple d'aubergistes et les remerciant pour leur travail et leur gentillesse. Il se contenta de sourire lorsqu'ils lui demandèrent de revenir dès que possible.
La rue était un peu plus animée en ce début d'après-midi à Hypnos et ils se mirent en route vers le portail le plus proche.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé] Une Belle Randonnée III : Le chevalier aux pieds fumants.
Lun 21 Oct 2019 - 13:26
Beldura se mordit légèrement les lèvres afin de ne pas éclater en sanglots lorsqu’on demanda à Sorga de revenir dès que possible. Elle, elle savait. Elle savait qu’ils ne le reverraient pas. Cette idée la terrorisait et l’attristait tant qu'elle préféra la chasser de son esprit le plus vite possible. Elle allait se retrouver à pleurer, inconsolable, en pleine rue, et elle préférait éviter cela, et surtout, épargner Sorga, qui serait sans doute bien mal à l’aise pour lui apporter un peu de réconfort. Elle le suivit doucement, se calant sur son rythme de marche. Elle avait l’impression qu’il était plus gêné que quelques heures encore auparavant, qu’il semblait forcer un peu plus, marcher un peu plus doucement. Elle ne dit rien cependant, car peut-être était-ce elle qui se faisait des idées, et que de toute façon, elle ne voulait pas l’embarrasser. Elle se débrouilla donc pour rester à sa hauteur, se faisant toute petite dans la foule, afin de ne frôler personne, et de passer inapperçue.
Enfin, ils arrivèrent au portail, qu’ils franchirent sans difficultés. Lorsqu’ils en sortirent au pied des montagnes, Beldura eut besoin d’un instant pour respirer, afin de s’habituer au changement d’air. CElui-ci semblait avoir gagné en qualité. il n’était plus saturé d’odeurs, ne portait plus toutes sortes de bruits, de cris, de paroles. Le silence, intense comparé au bourdonnement d’Hypnos, paraissait d’abord choquant, presque assourdissant. Puis, elle fut en mesure, lentement, peu à peu, de distinguer des bruits d’oiseau, le murmure du vent dans les herbes et son sifflement entre les pics. Elle put aussi entendre quelques voix, un peu lointaines. ELle percevait aussi des odeurs de fleurs, de terre. Bref, qui n'avaient rien à voir avec la ville. Elle sourit, se détendant un peu. Ici, elle avait moins de chance d’être reconnue; Ici, on en les dévisagerait pas, et elle ne craindrait pas la foule. Elle savait que ça ne serait pas forcément facile: elle avait bien écouté Sorga, riant lorsque celui ci transforma sa fourchette en flanc de montagne, lui mimant le dénivelé et le chemin. Elle n’avait rien dit, mais elle espérait tout de même que le caravanier serait là. Elle craignait de ne pas suivre le rythme. Elle craignait aussi que le corps de Sorga ne leur fasse faux bond. Marchant près de lui, elle discutait toujours guettant le chemin à suivre. Elle hésita une ou deux fois à lui proposer son bras afin de l’aider.
Elle commençait à distinguer le chemin dont il lui avait parlé. Enfin, c’est ce qu’elle supposait: il n’y avait aps beaucoup de chemins, justement, et celui-ci semblait bien grimper.
C’est par là ?
Elle désignait le fameux chemin, tout en continuant à avancer.
On tente d’y monter, ou tu préfères attendre un peu, et voir si le caravanier arrive ?
Elle lui sourit gentiment. Après tout, il devait être plus fatigué qu’elle, c’était à lui de décider plus qu’à elle. Elle espérait qu’il laisserait de côté son statut de Reine et réfléchirait pour lui, et uniquement pour lui.
Enfin, ils arrivèrent au portail, qu’ils franchirent sans difficultés. Lorsqu’ils en sortirent au pied des montagnes, Beldura eut besoin d’un instant pour respirer, afin de s’habituer au changement d’air. CElui-ci semblait avoir gagné en qualité. il n’était plus saturé d’odeurs, ne portait plus toutes sortes de bruits, de cris, de paroles. Le silence, intense comparé au bourdonnement d’Hypnos, paraissait d’abord choquant, presque assourdissant. Puis, elle fut en mesure, lentement, peu à peu, de distinguer des bruits d’oiseau, le murmure du vent dans les herbes et son sifflement entre les pics. Elle put aussi entendre quelques voix, un peu lointaines. ELle percevait aussi des odeurs de fleurs, de terre. Bref, qui n'avaient rien à voir avec la ville. Elle sourit, se détendant un peu. Ici, elle avait moins de chance d’être reconnue; Ici, on en les dévisagerait pas, et elle ne craindrait pas la foule. Elle savait que ça ne serait pas forcément facile: elle avait bien écouté Sorga, riant lorsque celui ci transforma sa fourchette en flanc de montagne, lui mimant le dénivelé et le chemin. Elle n’avait rien dit, mais elle espérait tout de même que le caravanier serait là. Elle craignait de ne pas suivre le rythme. Elle craignait aussi que le corps de Sorga ne leur fasse faux bond. Marchant près de lui, elle discutait toujours guettant le chemin à suivre. Elle hésita une ou deux fois à lui proposer son bras afin de l’aider.
Elle commençait à distinguer le chemin dont il lui avait parlé. Enfin, c’est ce qu’elle supposait: il n’y avait aps beaucoup de chemins, justement, et celui-ci semblait bien grimper.
C’est par là ?
Elle désignait le fameux chemin, tout en continuant à avancer.
On tente d’y monter, ou tu préfères attendre un peu, et voir si le caravanier arrive ?
Elle lui sourit gentiment. Après tout, il devait être plus fatigué qu’elle, c’était à lui de décider plus qu’à elle. Elle espérait qu’il laisserait de côté son statut de Reine et réfléchirait pour lui, et uniquement pour lui.
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Je crains les saints, le mal et le bien
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Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
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