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Senea GreimhridhEaquien.ne- Messages : 287
Date d'inscription : 03/08/2017
Age : 27
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 13/11/2761
Âge: 28 ans
Branche(s): Fille de l'Eau, ne peut manipuler que l'eau froide (glace, neige)
Lieu de vie: Hypnos
Occupation: Etudiante à l'Académie (arts décoratifs) et créatrice de décors pour le Temple
Niveau de richesse: 4
Niveau de célébrité: 4
Relations principales:
Autres informations essentielles:
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[Terminé] La rentrée [libre]
Sam 14 Sep 2019 - 18:22
Pour elle c’était le grand jour, et cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été aussi nerveuse. Elle ne cessait de tripoter la pointe de sa tresse, le tissu de sa robe, ou bien la sangle de son sac. Il lui semblait qu’elle n’était pas capable d’arrêter de faire ça. Cela faisait si longtemps qu’elle n’était pas allée à l’école …
Sa décision en avait surpris beaucoup. Elle était sortie de la Cour d’Eaque, afin de reprendre des études. Elle voulait peindre, et gagner sa vie ainsi. Plusieurs fois, on lui ai dit qu’elle était folle, que jamais elle n’y parviendrait, qu’elle serait bien plus tranquille ici, au Palais.
Mais elle ne voulait pas être tranquille. Elle ne voulait plus être tranquille, pas à présent que son seul aimé l’avait abandonnée, et qu’elle se retrouvait seule dans cet immense palais où tout le monde se mentait. Pas à présent, que la guerre était déclarée, et que chaque jour pouvait être le dernier. Elle voulait pouvoir profiter, faire ce qu’elle aimait. Et elle aimait peindre. Des tableaux, mais surtout des décors. Se servir de son talent avec l’eau pour quelque chose de grand, de beau, et finalement, d’utile. Faire quelque chose d’immense, avec foule de petits détails. Et le faire évoluer, lentement, en jouant avec l’eau. Elle avait adoré le spectacle auquel elle avait participé, et depuis, ne rêvait que de recommencer. Elle en avait besoin.
Alors, elle avait postulé à l’Académie, avait passé des tests, et avait été reçue. Elle avait même été admise sur le campus, où elle avait sa chambre à présent où les valises de vêtements de Cour prenaient toute la place, bien plus que son matériel de peinture. En voyant ça, elle avait soupiré et légèrement secoué la tête. Elle les vendrait sans doute au fur et à mesure. Sans doute.
A l’instant où elle pénétra dans l’amphithéâtre, SEnea se demanda sie elle avait fait le bon choix. Elle était un peu plus âgée qu’un certain nombre d’étudiants, et puis, avait-elle vraiment sa place ? Elle craignait de ne rien comprendre et … Lorsque le cours commença, elle fit taire son flot de pensées, absorbée. Le professeur était passionnant, et elle prit beaucoup de notes, d’une écriture fine et régulière. Demain, le premier cours de dessin aurait lieu.
En attendant le repas, elle alla s'installer dans un des jardins, et sortit de quoi dessiner. avec un peu d’aquarelle, elle commença à travailler afin de reproduire la multitude de verts autour d’elle, le ciel au bleu éclatant, le cours d’eau brillant non loin. Elle s’attaquerait peut-être plus tard aux personnages, si elle décidait de les faire figurer. Ce n’était pas encore sûr. Un tel calme, c’était étonnant pour elle. Il y avait du monde bien sûr, des étudiants, des parents, des professeurs, des promeneurs, des curieux, des rendez-vous. Mais cela n’avait rien à voir avec l’effervescence du Palais, vraiment. Elle s’autorisa un soupir, et reprit son dessin.
Sa décision en avait surpris beaucoup. Elle était sortie de la Cour d’Eaque, afin de reprendre des études. Elle voulait peindre, et gagner sa vie ainsi. Plusieurs fois, on lui ai dit qu’elle était folle, que jamais elle n’y parviendrait, qu’elle serait bien plus tranquille ici, au Palais.
Mais elle ne voulait pas être tranquille. Elle ne voulait plus être tranquille, pas à présent que son seul aimé l’avait abandonnée, et qu’elle se retrouvait seule dans cet immense palais où tout le monde se mentait. Pas à présent, que la guerre était déclarée, et que chaque jour pouvait être le dernier. Elle voulait pouvoir profiter, faire ce qu’elle aimait. Et elle aimait peindre. Des tableaux, mais surtout des décors. Se servir de son talent avec l’eau pour quelque chose de grand, de beau, et finalement, d’utile. Faire quelque chose d’immense, avec foule de petits détails. Et le faire évoluer, lentement, en jouant avec l’eau. Elle avait adoré le spectacle auquel elle avait participé, et depuis, ne rêvait que de recommencer. Elle en avait besoin.
Alors, elle avait postulé à l’Académie, avait passé des tests, et avait été reçue. Elle avait même été admise sur le campus, où elle avait sa chambre à présent où les valises de vêtements de Cour prenaient toute la place, bien plus que son matériel de peinture. En voyant ça, elle avait soupiré et légèrement secoué la tête. Elle les vendrait sans doute au fur et à mesure. Sans doute.
A l’instant où elle pénétra dans l’amphithéâtre, SEnea se demanda sie elle avait fait le bon choix. Elle était un peu plus âgée qu’un certain nombre d’étudiants, et puis, avait-elle vraiment sa place ? Elle craignait de ne rien comprendre et … Lorsque le cours commença, elle fit taire son flot de pensées, absorbée. Le professeur était passionnant, et elle prit beaucoup de notes, d’une écriture fine et régulière. Demain, le premier cours de dessin aurait lieu.
En attendant le repas, elle alla s'installer dans un des jardins, et sortit de quoi dessiner. avec un peu d’aquarelle, elle commença à travailler afin de reproduire la multitude de verts autour d’elle, le ciel au bleu éclatant, le cours d’eau brillant non loin. Elle s’attaquerait peut-être plus tard aux personnages, si elle décidait de les faire figurer. Ce n’était pas encore sûr. Un tel calme, c’était étonnant pour elle. Il y avait du monde bien sûr, des étudiants, des parents, des professeurs, des promeneurs, des curieux, des rendez-vous. Mais cela n’avait rien à voir avec l’effervescence du Palais, vraiment. Elle s’autorisa un soupir, et reprit son dessin.
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- Senea GreimhridhEaquien.ne
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 15 Déc 2019 - 10:42
La rentrée était passée depuis un certain temps à présent, et Senea avait trouvé sa place, doucement mais sûrement à l’Académie. Changer d’air lui avait fait le plus grand bien, il fallait l’admettre. La jeune femme paraissait plus ancrée dans son quotidien, moins indifférente, moins glaciale. Ses joues semblaient avoir retrouvé de la couleur, et il y avait plus de vie dans son regard. Elle souriait un peu plus souvent, aussi.
En bref, le fait de pouvoir pratiquer son art tranquillement, en toute quiétude, loin des pressions, des obligations et des rumeurs de la Cour d’eaque était pour elle un soulagement. Elle était retombée dans un anonymat bienveillant, donc elle n’aspirait pas à sortir (ou en tous cas pas pour l’instant). Elle avait même réussi à nouer quelques liens avec d'autres élèves, et avait découvert ce que c’était d’interagir simplement avec des gens de son âge, sans se poser des questions de rang, de fortune, ou d’un mot de travers qui pourrait ruiner une trajectoire montante. En bref, Senea se plaisait à l'Académie, même s’il y avait parfois des moments d’ennui. Son frère lui manquait moins, et l’idée qu’il avait fui définitivement, et n’était qu’un lâche, comme énormément d’autres homme, faisait son chemin. Elle l’acceptait presque totalement à présent, et ne pleurait presque jamais en pensant à lui, ne se laissait plus non plus ronger par l’inquiétude ou submerger par la colère. Elle avait trouvé un rythme quotidien satisfaisant lui permettant d’aller voir son père, et elle s’arrêter régulièrement pour peindre sur le chemin. Sa palette d’aquarelles ne la quittait plus à présent.
Elle était plutôt contente également du retour de la saison froide, qui lui correspondait si parfaitement, et lui permettait de jouer tout naturellement avec givre, glace et neige. Ce jour-là, elle était sortie avec des camarades de sa promotion et ils étaient allés près du lac qu’il y avait sur l’immense campus de l’académie. Après s’être livrés à une bataille de boules de neige assez mémorable, Senea avait impressionné ses camarades avec la confection d’un immense jeu d’échec en neige, aux pièces très ouvragées, à l’aide de ses pouvoirs. A présent, deux d'entre eux jouaient aux échecs, alors que d’autres étaient allés patiner. Senea, elle, permettait aux pièces de se déplacer, et lorsqu’on en lui demandait rien, s’amuser à dessiner des motifs de givre sur la glace, afin que ses amis les suivent, ou bien sur les arbres, pour la décoration. C’était sans nul doute un spectacle assez distrayant à regarder.
En bref, le fait de pouvoir pratiquer son art tranquillement, en toute quiétude, loin des pressions, des obligations et des rumeurs de la Cour d’eaque était pour elle un soulagement. Elle était retombée dans un anonymat bienveillant, donc elle n’aspirait pas à sortir (ou en tous cas pas pour l’instant). Elle avait même réussi à nouer quelques liens avec d'autres élèves, et avait découvert ce que c’était d’interagir simplement avec des gens de son âge, sans se poser des questions de rang, de fortune, ou d’un mot de travers qui pourrait ruiner une trajectoire montante. En bref, Senea se plaisait à l'Académie, même s’il y avait parfois des moments d’ennui. Son frère lui manquait moins, et l’idée qu’il avait fui définitivement, et n’était qu’un lâche, comme énormément d’autres homme, faisait son chemin. Elle l’acceptait presque totalement à présent, et ne pleurait presque jamais en pensant à lui, ne se laissait plus non plus ronger par l’inquiétude ou submerger par la colère. Elle avait trouvé un rythme quotidien satisfaisant lui permettant d’aller voir son père, et elle s’arrêter régulièrement pour peindre sur le chemin. Sa palette d’aquarelles ne la quittait plus à présent.
Elle était plutôt contente également du retour de la saison froide, qui lui correspondait si parfaitement, et lui permettait de jouer tout naturellement avec givre, glace et neige. Ce jour-là, elle était sortie avec des camarades de sa promotion et ils étaient allés près du lac qu’il y avait sur l’immense campus de l’académie. Après s’être livrés à une bataille de boules de neige assez mémorable, Senea avait impressionné ses camarades avec la confection d’un immense jeu d’échec en neige, aux pièces très ouvragées, à l’aide de ses pouvoirs. A présent, deux d'entre eux jouaient aux échecs, alors que d’autres étaient allés patiner. Senea, elle, permettait aux pièces de se déplacer, et lorsqu’on en lui demandait rien, s’amuser à dessiner des motifs de givre sur la glace, afin que ses amis les suivent, ou bien sur les arbres, pour la décoration. C’était sans nul doute un spectacle assez distrayant à regarder.
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- Senea GreimhridhEaquien.ne
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 26 Avr 2020 - 12:55
False était là depuis quelques temps, à présent, et c’était avec un certain plaisir que Senea observait la nature dans les parcs de l’Académie renaître. L’eau bruissait doucement, libérée de sa gangue de froid, et la neige avait fondu partout, laissant place à de vastes étendues d’herbe tendres et de jeunes fleurs. Elle aimait aller dessiner, s’entrainant sur les boutons de fleurs et leurs pétales délicats. Elle faisait en sorte d’utiliser le moins possible son pouvoir sur la nature renaissante, mais ne pouvait parfois résister à l’envie de faire apparaître un peu de gel, ne serait-ce que pour l’incomparable brillance des reflets que cela apportait aux paysages qu’elle tentait de peindre.
Elle avait commencé à décorer sa chambre, peignant les murs progressivement. Oh elle avait encore beaucoup à faire: elle avançait très lentement, et c’était un travail des plu minutieux. Il y avait beaucoup de travail à l'Académie, beaucoup de devoirs; oN la poussait, on la forçait même, à expérimenter d’autres techniques que l’aquarelle, bien moins naturelles pour elle. Si au départ, cela la rebutait, elle y prenait à présent un certain plaisir. Il lui était cependant encore plus difficile de manier un instrument comme le crayon graphite ou le fuseau, ou encore la craie, sans eau, que des peintures par exemple. Il y avait là-dedans une notion de défi qui lui plaisait, bien plus stimulante que les défis lancés entre courtisans Eaquiens !
Elle prenait également un certain plaisir à aller en cours, à avoir ds rituels et des interactions régulières avec d’autres personnes. De plus la partie théorique lui plaisait: elle avait toujours aimé lire,et était dotée d’une bonne mémoire. Elle avait fait donc partie de ceux qui avaient eu les meilleurs résultats lors des examens théoriques -me^me si elle avait été largement distancée sur la partie pratique. Ce qu’elle faisait était très joli, mais si insignifiant par rapport aux oeuvres de certains de ses camarades ! Elle se demandait comment certains pouvaient avoir autant de talent, et comment celui-ci pouvait paraître si naturel …
Elle avait eu le loisir d’en discuter la veille avec certains. En effet, la Fête De la Couleur et de la Gourmandise avait été officiellement annulée, mais la plupart des étudiants ne s'étaient pas laissés démonter, et avaient fait leurs fêtes à eux, dan sdes chambres, ou des salles communes de dortoir. Evidemment chacun se devait d’être masqué et déguisé, mais il était assez simple de se reconnaître (ou peut-être ses années de Cour lui avaient-elles enseigné comment faire tomber les masques), et elle avait ainsi pu parler avec un certain nombre de ses camarades, dont certains qu’elle ne fréquentait que très peu d'habitude. Tous étant débridés par l’abus de boisson, la communication paraissait plus fluide et naturelle, et assez rapidement, les mouvements aussi. Elle avait beaucoup dansé, beaucoup chanté, beaucoup bu.
Trop.
Ce matin, elle avait mal à la tête, et la bouche pâteuse. Tous les bruits lui donnaient l’impression que son crâne allait exploser, comme si l’on rajoutait de la vapeur dans une cocotte minute déjà saturée de pression, et les odeurs déclenchaient une vague nausée. Ne supportant que difficilement le léger brouhaha entourant sa chambre d’étudiante, elle était donc sortie se promener. Si en sortant, elle avait eu la sensation que la lumière lui transperçait le crâne, elle s’était peu à peu sentie mieux, et se promenait à présent tranquillement dans les jardins de l’entrée de l’Académie, très proche des bâtiments de la ville, s’arrêtant parfois pour croquer quelques éléments sur son carnet.
Elle avait commencé à décorer sa chambre, peignant les murs progressivement. Oh elle avait encore beaucoup à faire: elle avançait très lentement, et c’était un travail des plu minutieux. Il y avait beaucoup de travail à l'Académie, beaucoup de devoirs; oN la poussait, on la forçait même, à expérimenter d’autres techniques que l’aquarelle, bien moins naturelles pour elle. Si au départ, cela la rebutait, elle y prenait à présent un certain plaisir. Il lui était cependant encore plus difficile de manier un instrument comme le crayon graphite ou le fuseau, ou encore la craie, sans eau, que des peintures par exemple. Il y avait là-dedans une notion de défi qui lui plaisait, bien plus stimulante que les défis lancés entre courtisans Eaquiens !
Elle prenait également un certain plaisir à aller en cours, à avoir ds rituels et des interactions régulières avec d’autres personnes. De plus la partie théorique lui plaisait: elle avait toujours aimé lire,et était dotée d’une bonne mémoire. Elle avait fait donc partie de ceux qui avaient eu les meilleurs résultats lors des examens théoriques -me^me si elle avait été largement distancée sur la partie pratique. Ce qu’elle faisait était très joli, mais si insignifiant par rapport aux oeuvres de certains de ses camarades ! Elle se demandait comment certains pouvaient avoir autant de talent, et comment celui-ci pouvait paraître si naturel …
Elle avait eu le loisir d’en discuter la veille avec certains. En effet, la Fête De la Couleur et de la Gourmandise avait été officiellement annulée, mais la plupart des étudiants ne s'étaient pas laissés démonter, et avaient fait leurs fêtes à eux, dan sdes chambres, ou des salles communes de dortoir. Evidemment chacun se devait d’être masqué et déguisé, mais il était assez simple de se reconnaître (ou peut-être ses années de Cour lui avaient-elles enseigné comment faire tomber les masques), et elle avait ainsi pu parler avec un certain nombre de ses camarades, dont certains qu’elle ne fréquentait que très peu d'habitude. Tous étant débridés par l’abus de boisson, la communication paraissait plus fluide et naturelle, et assez rapidement, les mouvements aussi. Elle avait beaucoup dansé, beaucoup chanté, beaucoup bu.
Trop.
Ce matin, elle avait mal à la tête, et la bouche pâteuse. Tous les bruits lui donnaient l’impression que son crâne allait exploser, comme si l’on rajoutait de la vapeur dans une cocotte minute déjà saturée de pression, et les odeurs déclenchaient une vague nausée. Ne supportant que difficilement le léger brouhaha entourant sa chambre d’étudiante, elle était donc sortie se promener. Si en sortant, elle avait eu la sensation que la lumière lui transperçait le crâne, elle s’était peu à peu sentie mieux, et se promenait à présent tranquillement dans les jardins de l’entrée de l’Académie, très proche des bâtiments de la ville, s’arrêtant parfois pour croquer quelques éléments sur son carnet.
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MahalathEaquien.ne- Messages : 391
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Ven 15 Mai 2020 - 1:10
Il n'était pas très tôt et c'était jour de repos, mais l'extérieur de l'Académie était inhabituellement déserté. L'air était encore frais, l'hiver n'ayant pas tout à fait dit ses derniers mots - d'aucuns disaient toujours que ce dernier pouvait encore ramener du givre pendant au moins un mois et les jardiniers surveillaient attentivement les jeunes pousses comme du lait sur le feu - et il régnait dans l'air une atmosphère de calme forcé qui trahissait les festivités nocturnes et clandestines de la veille. Les quelques yeux ouverts étaient rougis, les bouches pâteuses, les coiffures improbables.
La femme en robe rouge qui traversait les jardins, le visage caché sous un châle, semblait faire des efforts pour passer inaperçue. Difficile, avec les deux créatures brumeuses de petite taille qui l'accompagnaient. L'une, chétive d'aspect et son corps vaporeux parcouru d'étincelles brillantes, était juché sur son épaule, comme une petite gargouille. L'autre, plus grande et plus robuste, effrayant avec la multitude d'épines qui sortaient de son dos, suivait la femme en surveillant régulièrement les alentours de ses yeux perçants.
L'étrangère semblait perdue, ou cherchait quelque chose, car elle s'arrêtait à chaque panneau pour vérifier qu'elle allait dans la bonne direction, comme si c'était sa première visite à l'Académie. Elle finit par arriver devant l'entrée de la bibliothèque universitaire. Elle hésita, puis disparut à l'intérieur.
Itchy allait l'imiter lorsque, vérifiant une dernière fois autour de lui, il aperçut la jeune femme aux longs cheveux blonds qui errait aussi dans les jardins. Ses yeux perçants la reconnurent aisément, malgré le temps passé ; la femme qui les avait tous charmés un soir de fête, lors d'un spectacle de magie...
La créature brumeuse jeta un regard à celle qui venait d'entrer dans la bibliothèque - et qui ne s'était pas rendue compte de son arrêt - puis se mit en marche vers la femme aux cheveux blonds, se déplaçant de fourrés en fourrés, usant de sa discrétion naturelle pour assouvir sa curiosité et l'approcher au maximum sans être trop vu.
Pourtant, il finit par sortir à découvert après avoir hoché la tête plusieurs fois et s'avança sans crainte vers la femme au carnet.
La femme en robe rouge qui traversait les jardins, le visage caché sous un châle, semblait faire des efforts pour passer inaperçue. Difficile, avec les deux créatures brumeuses de petite taille qui l'accompagnaient. L'une, chétive d'aspect et son corps vaporeux parcouru d'étincelles brillantes, était juché sur son épaule, comme une petite gargouille. L'autre, plus grande et plus robuste, effrayant avec la multitude d'épines qui sortaient de son dos, suivait la femme en surveillant régulièrement les alentours de ses yeux perçants.
L'étrangère semblait perdue, ou cherchait quelque chose, car elle s'arrêtait à chaque panneau pour vérifier qu'elle allait dans la bonne direction, comme si c'était sa première visite à l'Académie. Elle finit par arriver devant l'entrée de la bibliothèque universitaire. Elle hésita, puis disparut à l'intérieur.
Itchy allait l'imiter lorsque, vérifiant une dernière fois autour de lui, il aperçut la jeune femme aux longs cheveux blonds qui errait aussi dans les jardins. Ses yeux perçants la reconnurent aisément, malgré le temps passé ; la femme qui les avait tous charmés un soir de fête, lors d'un spectacle de magie...
La créature brumeuse jeta un regard à celle qui venait d'entrer dans la bibliothèque - et qui ne s'était pas rendue compte de son arrêt - puis se mit en marche vers la femme aux cheveux blonds, se déplaçant de fourrés en fourrés, usant de sa discrétion naturelle pour assouvir sa curiosité et l'approcher au maximum sans être trop vu.
Pourtant, il finit par sortir à découvert après avoir hoché la tête plusieurs fois et s'avança sans crainte vers la femme au carnet.
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Grand DucEaquien.ne- Messages : 11
Date d'inscription : 02/05/2020
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 31 Mai 2020 - 18:37
« C’est vous qui enquêtait dans la mémoire des gens ?
- Comment un détective peut-il faire autrement ? »
Il avait ri puis s’était assis. Sans invitation. Ses cheveux commençaient à blanchir. Des mains fines, un teint clair, des habits élégants mais fantaisistes, une tache bleue, presque effacée sur le cou ; un peintre. Je me souvenais de lui. Belle réussite, des œuvres dans tout Hypnos.
« Quand j’étais encore à l’académie, c’est vous dire, il y a plus de quinze ans, j’avais rencontré un type extra. Un bosseur mais qui savait aussi rêver. Il m’a raconté une histoire une fois. « Quel est le plus grand général au monde ? Pas la moindre idée mon gars que je lui avais répondu, les militaires je les vomis ! » Ça ne devait pas être beaucoup mieux, ma conscience politique était réelle mais encore bien peu aiguisée … « Celui-là est terrible avait-il continué sans se soucier de mon anarchisme passager. Il a tout un énorme régiment sous sa patte, il la lève un peu vite et vlan c’est la cohue, les trompettes et les entrailles à l’air. Mais c’est pas son genre. Quand il se balade sur la muraille qui entoure sa forteresse et qui regarde la frontière, lui il a pas envie de les dérouiller, il veut pas non plus se mettre à pisser face à eux pour montrer l’engin, non, le gars c’est un malin. Il a peur, terriblement. Il serre pour pas se faire dessus à chaque minute. Pourtant, comme c’est le meilleur, il comprend que les autres ont pas envie d’attaquer non plus. Y se dit que finalement, il peut pas s’en aller, sinon ceux d’en face, pas tellement par envie, mais parce qu’un con aura dit ya plus personne allons-y, feront la pagaille forcément. Alors il organise une façade. Les mecs face avant sont des soldats et face arrière, toujours le vrai visage, deviennent des paysans. Plus de guerre parce qu’un grand mec a fait préféré à tout le monde, le râteau au fusil. Le meilleur général. »
« A l’époque, je ne comprenais pas cette histoire mais elle me plaisait déjà terriblement. Je n’avais jamais rencontré personne raconter de telles histoires, partager des pensées que personne ne sortait jamais à l’air libre. Il a disparu et malgré mes recherches, je n’ai jamais plus entendu parler de lui. J’ai continué, rencontré un certain succès avec mes peintures mais au fond de chacune d’entre elles, il y a toujours ce détail qui m’échappe. Entre les couches colorées, en-dehors des formes, il reste toujours une marque que je ne saisis pas. C’est celle-ci qui a fait ma célébrité mais c’est également elle qui me fait ressentir toute mon imposture. Mon talent appartient à un autre. J’avais décidé, il y a quelques semaines, d’arrêter de peindre. Je ne pouvais plus. Aucun sens. Par masochisme, je suis passé dans petite galerie. J’ai trouvé l’une de ses œuvres. La marque était là. A ceci près que ce n’était plus une empreinte que l’on devine dans un fatras. Elle était le sujet même et irradiait. Ce tableau venait des réserves de l’académie qui l’avait vendu pour faire un peu de place. Un exercice d’élève. Un brouillon. Un génie brut. Le nom griffonné sur le vieux registre du gérant était bien le sien. Je l’ai acheté et depuis je m’efforce de créer comme un forcené pour me libérer de ce monolithe. Peine perdue. J’ai besoin que vous le retrouviez. Je veux le revoir pour comprendre ce qu’est mon art. »
Il avait ensuite déposé un lourd dossier sur mon bureau. Ses recherches datant de quinze ans avec celles plus récentes. Je l’avais interrogé ensuite sans obtenir grand-chose de plus. Il repartit en me laissant son adresse. L’après-midi débutait à peine, c’était une belle journée. Je décidais d’aller faire un tour à l’académie et de flâner dans les jardins où les artistes juvéniles se pressaient, avec souvent d’autres idées que la toute puissance de l’art. Une jeune fille se baladait de la même façon. Démarche fêtarde. Quelques traits dans un carnet. Donner l’illusion ?
Couché contre un arbre, j’observais les alentours qui ne semblaient pas beaucoup avoir changé par rapport à la description du peintre. Profiter encore un peu du jardin puis se mettre à enquêter.
- Comment un détective peut-il faire autrement ? »
Il avait ri puis s’était assis. Sans invitation. Ses cheveux commençaient à blanchir. Des mains fines, un teint clair, des habits élégants mais fantaisistes, une tache bleue, presque effacée sur le cou ; un peintre. Je me souvenais de lui. Belle réussite, des œuvres dans tout Hypnos.
« Quand j’étais encore à l’académie, c’est vous dire, il y a plus de quinze ans, j’avais rencontré un type extra. Un bosseur mais qui savait aussi rêver. Il m’a raconté une histoire une fois. « Quel est le plus grand général au monde ? Pas la moindre idée mon gars que je lui avais répondu, les militaires je les vomis ! » Ça ne devait pas être beaucoup mieux, ma conscience politique était réelle mais encore bien peu aiguisée … « Celui-là est terrible avait-il continué sans se soucier de mon anarchisme passager. Il a tout un énorme régiment sous sa patte, il la lève un peu vite et vlan c’est la cohue, les trompettes et les entrailles à l’air. Mais c’est pas son genre. Quand il se balade sur la muraille qui entoure sa forteresse et qui regarde la frontière, lui il a pas envie de les dérouiller, il veut pas non plus se mettre à pisser face à eux pour montrer l’engin, non, le gars c’est un malin. Il a peur, terriblement. Il serre pour pas se faire dessus à chaque minute. Pourtant, comme c’est le meilleur, il comprend que les autres ont pas envie d’attaquer non plus. Y se dit que finalement, il peut pas s’en aller, sinon ceux d’en face, pas tellement par envie, mais parce qu’un con aura dit ya plus personne allons-y, feront la pagaille forcément. Alors il organise une façade. Les mecs face avant sont des soldats et face arrière, toujours le vrai visage, deviennent des paysans. Plus de guerre parce qu’un grand mec a fait préféré à tout le monde, le râteau au fusil. Le meilleur général. »
« A l’époque, je ne comprenais pas cette histoire mais elle me plaisait déjà terriblement. Je n’avais jamais rencontré personne raconter de telles histoires, partager des pensées que personne ne sortait jamais à l’air libre. Il a disparu et malgré mes recherches, je n’ai jamais plus entendu parler de lui. J’ai continué, rencontré un certain succès avec mes peintures mais au fond de chacune d’entre elles, il y a toujours ce détail qui m’échappe. Entre les couches colorées, en-dehors des formes, il reste toujours une marque que je ne saisis pas. C’est celle-ci qui a fait ma célébrité mais c’est également elle qui me fait ressentir toute mon imposture. Mon talent appartient à un autre. J’avais décidé, il y a quelques semaines, d’arrêter de peindre. Je ne pouvais plus. Aucun sens. Par masochisme, je suis passé dans petite galerie. J’ai trouvé l’une de ses œuvres. La marque était là. A ceci près que ce n’était plus une empreinte que l’on devine dans un fatras. Elle était le sujet même et irradiait. Ce tableau venait des réserves de l’académie qui l’avait vendu pour faire un peu de place. Un exercice d’élève. Un brouillon. Un génie brut. Le nom griffonné sur le vieux registre du gérant était bien le sien. Je l’ai acheté et depuis je m’efforce de créer comme un forcené pour me libérer de ce monolithe. Peine perdue. J’ai besoin que vous le retrouviez. Je veux le revoir pour comprendre ce qu’est mon art. »
Il avait ensuite déposé un lourd dossier sur mon bureau. Ses recherches datant de quinze ans avec celles plus récentes. Je l’avais interrogé ensuite sans obtenir grand-chose de plus. Il repartit en me laissant son adresse. L’après-midi débutait à peine, c’était une belle journée. Je décidais d’aller faire un tour à l’académie et de flâner dans les jardins où les artistes juvéniles se pressaient, avec souvent d’autres idées que la toute puissance de l’art. Une jeune fille se baladait de la même façon. Démarche fêtarde. Quelques traits dans un carnet. Donner l’illusion ?
Couché contre un arbre, j’observais les alentours qui ne semblaient pas beaucoup avoir changé par rapport à la description du peintre. Profiter encore un peu du jardin puis se mettre à enquêter.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 23 Aoû 2020 - 17:10
Alors qu’elle approchait de la bibliothèque, elle s’était accroupie près d’un buisson aux fleurs particulièrement délicate qu’un vent léger faisait trembler dans un mouvement qui ressemblait à celui de la respiration d’un oisillon afin de tenter de reproduire cette image vibrante sur son carnet. Elle avait entr’aperçu du coin de l’oeil un homme de taille moyenne à la tête recouverte d’un chapeau noir, et vêtu d’un imperméable manifestement sale, d’une couleur indéfinissable. Il lui avait semblé aussi voir une écharpe, mais elle ne s'était pas attardée, alors qu’il se couchait contre un arbre. Elle avait certes senti son regard peser un peu sur elle, mais elle avait préféré se concentrer sur ce qu’elle souhaitait dessiner. Elle avait eu cependant plusieurs fois la sensation d'être observée, mais par autre chose. Elle avait relevé la tête, avait cherché sans rien trouver d’autre que cet homme contre un arbre, qui ne la regardait déjà plus, et que des passant dont aucun ne semblait lui prêter attention. Alors qu’elle n’avait pas terminé son dessin, dérangée par cette sensation diffuse, elle hésitait à quitter les lieux (ces jolies fleurs devaient bien exister ailleurs !) lorsque soudain un mouvement attira son attention.
Une créature brumeuse, un peu transparente, aux contours légèrement mouvants s’approchait d’elle. Plutôt grande, avoisinant les 70 centimètres de haut, et d’aspect assez robuste, elle était rendue impressionnante surtout par les épines semblables à celles du porc-épic qui parsemaient son dos, et son air très sérieux. Pourtant, Senea n’eut pas peur: elle avait reconnu Itchy, le “grand frère” de Bob, mais aussi de Bitey, Scratchy et Screechy, rencontrés ce soir de spectacle. Elle avait aussi fait connaissance alors de Crocs, qu’elle n’avait réaperçu qu’aux Jeux Olympiques depuis. Il lui avait promis de montrer les crocs à Oigean s’il le croisait un jour, mais elle n’en avait cependant jamais ré-entendu parler, et l’occasion d’aller le voir lors des épreuves ne s’était pas présentée -de plus il lui avait toujours semblé accompagné.
Se redressant, elle sourit à la créature, et s'approcha d’elle.
Itchy ! Mais que fais-tu là ? Tes frères ne sont pas avec toi ?
Une créature brumeuse, un peu transparente, aux contours légèrement mouvants s’approchait d’elle. Plutôt grande, avoisinant les 70 centimètres de haut, et d’aspect assez robuste, elle était rendue impressionnante surtout par les épines semblables à celles du porc-épic qui parsemaient son dos, et son air très sérieux. Pourtant, Senea n’eut pas peur: elle avait reconnu Itchy, le “grand frère” de Bob, mais aussi de Bitey, Scratchy et Screechy, rencontrés ce soir de spectacle. Elle avait aussi fait connaissance alors de Crocs, qu’elle n’avait réaperçu qu’aux Jeux Olympiques depuis. Il lui avait promis de montrer les crocs à Oigean s’il le croisait un jour, mais elle n’en avait cependant jamais ré-entendu parler, et l’occasion d’aller le voir lors des épreuves ne s’était pas présentée -de plus il lui avait toujours semblé accompagné.
Se redressant, elle sourit à la créature, et s'approcha d’elle.
Itchy ! Mais que fais-tu là ? Tes frères ne sont pas avec toi ?
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Sam 12 Sep 2020 - 11:42
La pause avait été salutaire. Pas l'occasion de ne rien faire pour autant. Comprendre l'esprit d'un lieu, saisir les mouvements, en disséquer la vie propre ; retourner le sablier. Il y a toujours des traces qui restent imprimées, de fines marques que l'on peut parcourir sous la pulpe d'un regard avisé.
Le personnel administratif ne s'est pas montré coopérant. Peu importe. Un dodelinement, des paupières aux papillonnements qui déclinent, une bouche qui s'entrouvre et d'où file un souffle qui s'embrume ; je passe aux archives. Zedko Padek. Le dossier n'est pas difficile à trouver. Je n'y apprends rien de plus. Mon client a bien travaillé. Il y a tout de même une différence entre sa copie et la fiche originale. Un signe. Presque imperceptible. Une mouette ?
Il n'en est question à aucun moment. Semblable à une tâche d'encre. Dans le coin de la feuille. Rien de notable si ce n'est la couleur. Tout le reste de la feuille a jauni. L'encre s'est craquelée. Pas l'oiseau.
Le personnel administratif ne s'est pas montré coopérant. Peu importe. Un dodelinement, des paupières aux papillonnements qui déclinent, une bouche qui s'entrouvre et d'où file un souffle qui s'embrume ; je passe aux archives. Zedko Padek. Le dossier n'est pas difficile à trouver. Je n'y apprends rien de plus. Mon client a bien travaillé. Il y a tout de même une différence entre sa copie et la fiche originale. Un signe. Presque imperceptible. Une mouette ?
Il n'en est question à aucun moment. Semblable à une tâche d'encre. Dans le coin de la feuille. Rien de notable si ce n'est la couleur. Tout le reste de la feuille a jauni. L'encre s'est craquelée. Pas l'oiseau.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Mer 16 Sep 2020 - 2:12
Itchy marqua l'arrêt lorsque la femme, en le découvrant, l'interpela.
Il aurait dû s'y attendre mais c'était une chose d'anticiper d'être reconnu ainsi et une autre de le vivre vraiment. D'ordinaire, il agissait toujours avec un but précis, que ce soit une tâche donnée par son Père ou pour veiller sur ses frères. Hors maintenant, c'était sa seule curiosité qui le poussait à se montrer ; il était en terrain inconnu, sans rien pour le guider.
Son sens des responsabilités et des convenances reprit bien vite le dessus heureusement et il reprit son avancée vers la femme.
Il s'arrêta à quelques pas avant de s'incliner poliment devant elle pour la saluer comme il fallait.
La créature brumeuse plia un bras dans son dos, se saisit de l'un des piquants vaporeux qui la recouvrait, le décrocha d'un petit coup sec. Elle le... dévissa et en extirpa un parchemin vierge maintenu en rouleau par une lanière de tissu, ainsi qu'un petit ensemble de fusains.
Posant le tout à même le sol face à lui, Itchy sortit d'un autre de ses piquants une paire de gants en tissus blancs qu'il enfila aussitôt avant de se pencher sur son matériel d'écriture. La brume qui le composait ne faisait pas bon ménage avec les papiers et les encres...
Après des gestes précis trahissant sa maîtrise martiale, il se redressa pour montrer à la femme ce qu'il venait d'écrire. La graphie était un peu alambiquée, mais impeccable et bien lisible :
Itchy attendit un instant que la femme ait bien eue le temps de lire puis il reprit son écriture, effaçant le message précédent d'un geste. Le deuxième message était plus long et tout autant alambiqué que le précédent. Un peu plus obscur aussi :
La créature posa un instant les yeux sur le carnet que la femme tenait, avant d'attendre la réaction de cette dernière.
Il aurait dû s'y attendre mais c'était une chose d'anticiper d'être reconnu ainsi et une autre de le vivre vraiment. D'ordinaire, il agissait toujours avec un but précis, que ce soit une tâche donnée par son Père ou pour veiller sur ses frères. Hors maintenant, c'était sa seule curiosité qui le poussait à se montrer ; il était en terrain inconnu, sans rien pour le guider.
Son sens des responsabilités et des convenances reprit bien vite le dessus heureusement et il reprit son avancée vers la femme.
Il s'arrêta à quelques pas avant de s'incliner poliment devant elle pour la saluer comme il fallait.
La créature brumeuse plia un bras dans son dos, se saisit de l'un des piquants vaporeux qui la recouvrait, le décrocha d'un petit coup sec. Elle le... dévissa et en extirpa un parchemin vierge maintenu en rouleau par une lanière de tissu, ainsi qu'un petit ensemble de fusains.
Posant le tout à même le sol face à lui, Itchy sortit d'un autre de ses piquants une paire de gants en tissus blancs qu'il enfila aussitôt avant de se pencher sur son matériel d'écriture. La brume qui le composait ne faisait pas bon ménage avec les papiers et les encres...
Après des gestes précis trahissant sa maîtrise martiale, il se redressa pour montrer à la femme ce qu'il venait d'écrire. La graphie était un peu alambiquée, mais impeccable et bien lisible :
"Bonjour"
Itchy attendit un instant que la femme ait bien eue le temps de lire puis il reprit son écriture, effaçant le message précédent d'un geste. Le deuxième message était plus long et tout autant alambiqué que le précédent. Un peu plus obscur aussi :
"En coup de vent"
"Visage connu près des arbres"
"Curiosité"
"Visage connu près des arbres"
"Curiosité"
La créature posa un instant les yeux sur le carnet que la femme tenait, avant d'attendre la réaction de cette dernière.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Sam 10 Oct 2020 - 19:38
La créature sembla marquer une hésitation lorsqu’elle l'interpella, pourtant elle reprit son chemin, et s’arrêta devant elle afin de la saluer poliment. Ceci la fit sourire, et elle lui rendit son salut avec joie, s'inclinant elle aussi. La suite des évènements, cependant, fit ouvrir de grands yeux à Senea, qui ne s’attendait pas du tout à ce qu’Itchy puisse non seulement arracher tranquillement un de ses piquants qui lui hérissait le dos, mais encore moins le dévisser afin d’en sortir quelque chose: comment une chose solide pouvait-elle être ainsi stockée dans la brume ? Comme ne glissait-elle pas, comment rien ne traversait la brume ? Par quel moyen, aussi, le parchemin n’était-il pas endommagé par l’humidité de la brume ? Et les fusains, pourquoi ne coulaient ils pas ? Elle n’eut cependant pas le loisir de se poser plus de questions que déjà il recommençait afin de se munir de gants blancs qu’il enfila, ce qui en plus de l’interloquer, al fit sourire. Bon sang, comment des gants pouvaient ils lui tenir dessus, et surtout, pourquoi ne pouvait-il pas toucher la matériel avec la brume de ses mains, tandis qu’il le stockait dans la brume de son corps ? Puis, se rappelant que parfois, la magie donnait lieu à des phénomènes absolument inexplicables, et que c’était ce qui rendait merveilleux le monde dans lequel elle vivait, tout en lui permettant de s’offrir une sortie de l’univers curial dans lequel elle évoluait jusque là, elle abandonna la foule de questions qui la taraudaient, et sa concentra sur ce que faisait Itchy, oubliant jusqu’à l’homme en pardessus non loin derrière. Elle le regarda donc, accroupie à sa hauteur et penchée vers le papier, avec une certaine fascination tracer des lettres alambiquées mais lisibles sur le parchemin, et sourit à leur lecture.
Merci. C’est très gentil d’avoir voulu venir me voir !
Elle se redressa un peu, et lui sourit.
Tu te demandes sans doute pourquoi je suis ici, c’est ça ? Eh bien, depuis quelques mois, je ne vis plus au palais d’Hypnos, mais je suis étudiante ici … Pour apprendre à dessiner et à peindre, afin de pouvoir continuer à faire des décors comme tu les as vus le soir de notre rencontre.
Puis, elle s’appuya sur ses talons.
Et toi, alors ? Moi aussi je suis curieuse ! Tu n’es pas accompagné de Crocs, ou de tes frères ?
Elle lui sourit.
Tu venais à la bibliothèque, peut-être ? En tous cas tu écris très bien ! C’est Crocs qui t’a appris ?
Merci. C’est très gentil d’avoir voulu venir me voir !
Elle se redressa un peu, et lui sourit.
Tu te demandes sans doute pourquoi je suis ici, c’est ça ? Eh bien, depuis quelques mois, je ne vis plus au palais d’Hypnos, mais je suis étudiante ici … Pour apprendre à dessiner et à peindre, afin de pouvoir continuer à faire des décors comme tu les as vus le soir de notre rencontre.
Puis, elle s’appuya sur ses talons.
Et toi, alors ? Moi aussi je suis curieuse ! Tu n’es pas accompagné de Crocs, ou de tes frères ?
Elle lui sourit.
Tu venais à la bibliothèque, peut-être ? En tous cas tu écris très bien ! C’est Crocs qui t’a appris ?
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Lun 19 Oct 2020 - 15:34
C'est fou comme un signe peut devenir une obsession. Une marque qui s'inscrit au creux de tout. Un oiseau immortel volant à contretemps des plis de la feuille, des stries qui mordillent l'ultime couche de bleu ; des rides qui fendillent la peau. Peut-être était-ce ses battements qui rebondissaient en écho dans le crâne du peintre. Le souffle de Zedko Padek.
J'ai pris la fiche et je suis sorti. L'employé babillait rêveur les notes d'une comptine "j'ai rêvé que j'allais aussi loin, qu'un oiseau dans le ciel, j'ai rêvé que je partais au lointain, comme lui vers le soleil".
Le bâtiment d'art n'a pas été rénové depuis des lustres. Chaque génération y griffe un peu d'elle. De petits graffitis d'âme susurraient en cris noirs et colorés qui se montent les uns sur les autres. Bel orchestre déluré. L'oiseau y serait-il inscrit ?
Un guide pourrait être utile. En sortant, je vois l'étudiante de tout à l'heure. Elle s'entretient avec une étrange créature faite de brumes. Mieux vaut ne pas les déranger, s'entretenir avec deux êtres fumeux à la fois, risquerait de vite fatiguer la jeune fille.
J'ai pris la fiche et je suis sorti. L'employé babillait rêveur les notes d'une comptine "j'ai rêvé que j'allais aussi loin, qu'un oiseau dans le ciel, j'ai rêvé que je partais au lointain, comme lui vers le soleil".
Le bâtiment d'art n'a pas été rénové depuis des lustres. Chaque génération y griffe un peu d'elle. De petits graffitis d'âme susurraient en cris noirs et colorés qui se montent les uns sur les autres. Bel orchestre déluré. L'oiseau y serait-il inscrit ?
Un guide pourrait être utile. En sortant, je vois l'étudiante de tout à l'heure. Elle s'entretient avec une étrange créature faite de brumes. Mieux vaut ne pas les déranger, s'entretenir avec deux êtres fumeux à la fois, risquerait de vite fatiguer la jeune fille.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Ven 6 Nov 2020 - 1:54
Itchy vit Sénéa fixer un point derrière lui. Il tourna donc la tête - son cou effectuant une jolie rotation à cent quatre vingt degrés à la façon des chouettes - et il repéra vite l'homme installé à distance. Il était évident qu'ils étaient vus et cela le dérangeait un peu d'être ainsi à découvert mais, comme l'homme ne semblait pas trop s'émouvoir de leur présence, Itchy décida d'en faire de même et ramena sa tête dans le bon sens pour écouter Sénéa avec attention.
La créature bougeait le moins possible. Seules ses épines brumeuses se dressaient ou se plaquaient contre sa silhouette en fonction de ses humeurs, ce qui pouvait aider à interpréter son état d'esprit si on disposait d'assez d'empathie.
Il inclina poliment la tête pour la remercier de ses réponses puis il reprit son ouvrage sur son parchemin. Il y passa un peu plus de temps cette fois, ajoutant des dessins en plus des mots.
Le message, ainsi couché sur le papier, était toujours cryptique lorsqu'il le tendit à Sénéa :
En haut des mots, un visage bestial stylisé, de grande taille et affublé de cornes. Cinq traits partaient de cette forme, deux à gauche, trois à droite, chacun jusqu'à de plus petites formes ressemblant à la première. Les trois de droite étaient seules, mais une silhouette humanoïde dessinée en rouge accompagnait celles allant par deux.
Itchy tendit la main vers le carnet à dessin de Sénéa, et pencha la tête sur le côté. Les épines de son dos s'agitèrent, produisant un léger bruit de crécelle qui semblait poser la question informulée par la créature.
La créature bougeait le moins possible. Seules ses épines brumeuses se dressaient ou se plaquaient contre sa silhouette en fonction de ses humeurs, ce qui pouvait aider à interpréter son état d'esprit si on disposait d'assez d'empathie.
Il inclina poliment la tête pour la remercier de ses réponses puis il reprit son ouvrage sur son parchemin. Il y passa un peu plus de temps cette fois, ajoutant des dessins en plus des mots.
Le message, ainsi couché sur le papier, était toujours cryptique lorsqu'il le tendit à Sénéa :
"Père loin. Toujours là."
"Donner mission."
"Trouver Voix dans mots figés."
"Protection. Amie rouge. Assistance."
"Donner mission."
"Trouver Voix dans mots figés."
"Protection. Amie rouge. Assistance."
En haut des mots, un visage bestial stylisé, de grande taille et affublé de cornes. Cinq traits partaient de cette forme, deux à gauche, trois à droite, chacun jusqu'à de plus petites formes ressemblant à la première. Les trois de droite étaient seules, mais une silhouette humanoïde dessinée en rouge accompagnait celles allant par deux.
Itchy tendit la main vers le carnet à dessin de Sénéa, et pencha la tête sur le côté. Les épines de son dos s'agitèrent, produisant un léger bruit de crécelle qui semblait poser la question informulée par la créature.
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Le vrai souci en vérité...
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 8 Nov 2020 - 15:49
Quelque part dans un coin de son champ de vision, Senea vit bien l’homme au pardessus bouger, lui jeter un coup d’oeil, amis elle n’y prêta pas plus d’attention. Toute son attention était focalisée sur Itchy, qui communiquait avec elle à sa façon, toujours très poli, avant de se remettre à écrire. Elle était, par ailleurs, assez impressionnée de ses capacités de communication. Il ne parlait pas, mais savait très bien se faire comprendre (contrairement aux bébés, dont on disait exactement la même chose, mais qu’elle ne comprenait jamais).
Si sa graphie était toujours tortueuse, elle était lisible, et le fait qu’il y ajoute des dessins, était, selon la jeune femme, assez impressionnant. Ainsi, elle reconnut facilement Crocs, le “Père”, relié à Bitey, Scratchy et Screetchy d’un côté, et de l’autre Itchy et Bob accompagnant une silhouette en rouge. Associés aux mots sur le papier, elle fut donc à même de reconstituer de façon plutôt satisfaisante la situation.
Crocs avait donné à ses enfants une mission, et Itchy et Bob accompagnaient la personne en rouge, afin de l’aider et de la protéger pour mener à bien la tâche qui leur avait été confiée -elle supposait que la silhouette rouge, une femme à en croire lme message, avait la même mission que les garçons de Crocs. S’il lui était impossible de savoir très précisément le contenu et le but de cette mission (et sans doute était-ce volontaire, car elle avait cru comprendre que Crocs avait des secrets à garder), elle déduisait, de par la proximité de la bibliothèque et la mention des mots figés que ceci avait quelque chose à voir avec des livres, des livres à retrouver dans la bibliothèque de l’Académie. Une formule magique peut-être ? Une incantation ancienne ? Peu importait à vrai dire.
Elle hocha la tête d’un air appréciateur, et sourit à Itchy, dont les épines du dos s’agitaient dans un léger bruit de crécelle. Il avait, malgré son aspect peut-être un peu inquiétant, un côté attendrissant, comme finalement tous ses frères (Bob remportant le pompon).
Vraiment tu m’impressionnes ! Tu as besoin de mon aide ? Je fréquente un peu la bibliothèque.
*Sans doute pas assez.*
Je peux peut-être vous aider à retrouver certains ouvrages. Le système de classement est le même qu’au palais.
Elle lui adressa un sourire plus large en se relevant.
Je te suis si tu veux !
Si sa graphie était toujours tortueuse, elle était lisible, et le fait qu’il y ajoute des dessins, était, selon la jeune femme, assez impressionnant. Ainsi, elle reconnut facilement Crocs, le “Père”, relié à Bitey, Scratchy et Screetchy d’un côté, et de l’autre Itchy et Bob accompagnant une silhouette en rouge. Associés aux mots sur le papier, elle fut donc à même de reconstituer de façon plutôt satisfaisante la situation.
Crocs avait donné à ses enfants une mission, et Itchy et Bob accompagnaient la personne en rouge, afin de l’aider et de la protéger pour mener à bien la tâche qui leur avait été confiée -elle supposait que la silhouette rouge, une femme à en croire lme message, avait la même mission que les garçons de Crocs. S’il lui était impossible de savoir très précisément le contenu et le but de cette mission (et sans doute était-ce volontaire, car elle avait cru comprendre que Crocs avait des secrets à garder), elle déduisait, de par la proximité de la bibliothèque et la mention des mots figés que ceci avait quelque chose à voir avec des livres, des livres à retrouver dans la bibliothèque de l’Académie. Une formule magique peut-être ? Une incantation ancienne ? Peu importait à vrai dire.
Elle hocha la tête d’un air appréciateur, et sourit à Itchy, dont les épines du dos s’agitaient dans un léger bruit de crécelle. Il avait, malgré son aspect peut-être un peu inquiétant, un côté attendrissant, comme finalement tous ses frères (Bob remportant le pompon).
Vraiment tu m’impressionnes ! Tu as besoin de mon aide ? Je fréquente un peu la bibliothèque.
*Sans doute pas assez.*
Je peux peut-être vous aider à retrouver certains ouvrages. Le système de classement est le même qu’au palais.
Elle lui adressa un sourire plus large en se relevant.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 8 Nov 2020 - 16:41
Le bâtiment d'art est étonnamment laid. Il jure avec le reste de la faculté. Ce n'est qu'une façade. L'intérieur bruisse d'extravagances ordonnées. Des escaliers saphirs dont les spirales se perdent dans un plafond d'opales et de brumes. Un hall en pyramide, des couloirs de granit, d'autres véritables jungles ... Puis tout se fond en une architecture classieuse et plus réglementaire ; il s'agirait tout de même de trouver les salles.
La bâtisse réagit à celui qui l'arpente et pulse un crachin de facéties colorées à celui qui veut voir. Je ne veux pas voir. Je veux trouver. Le théâtre se calme. Mes méninges sont ternes alors le spectacle tourne court. Des flèches simples, grattées des fioritures, m'indiquent un chemin. Les couloirs sont droits et tournent peu, les murs sont gris et les fenêtres donnent à voir sans rêver. Quelques fantômes tapent parfois aux carreaux. Je les ignore.
L'oiseau est bien là. Le crayon a dû chauffer à peine. L'empreinte légère d'une patte, l'ombre d'une aile tout au plus. Pas de salles secrètes. Un placard. Trop simple. Un édifice qui offre de lui-même une réponse ...
Il y a un pas. Léger. Une ballerine en pointe sur un nénuphar. Elle sourit, mutine calfeutrée entre ses mèches brunes, son corps fin prêt à filer dans la moindre embrasure.
"C'est rare qu'il donne un indice. Vous devez être particulièrement immobile.
- Immobile ?
- Dans votre tête. Vous ne bougez plus depuis des années.
- Il est venu récemment ?
- Qu'importe, vous ne pourriez le suivre. Le poids de vos nuits vous a alourdi jusqu'à boire la tasse, pendant qu'un souffle le fait traverser un océan.
- ça ne rime à rien. Vous le connaissez oui ou non ? Ne me répondez pas par une énigme s'il vous plait.
- Vous n'êtes pas drôle. On l'est rarement quand on se noie en boucle. Chercher les marques ne vous avancera à rien. Vous les trouveriez toutes mais vous ne savez pas voir sans tuer. Alors à part des plumes ensanglantées ... La bibliothèque vous correspond mieux. Les signes bougent moins. Si Zedko vous a amené ici, il doit bien avoir une raison. Il y a un livre en trop. Un ouvrage qui n'existe pas sur les registres de la faculté. Ce n'est pas une erreur. Rends-toi là-bas, il y aura bien quelque chose."
Pas le temps de dire autre chose. Elle rit et les notes forment une clef qu'elle enfile dans le vide. Elle n'est plus là. Un clignement et le couloir a repris sa banalité. Les créateurs sont décidément facétieux.
La bibliothèque ? Après tout pourquoi pas.
La bâtisse réagit à celui qui l'arpente et pulse un crachin de facéties colorées à celui qui veut voir. Je ne veux pas voir. Je veux trouver. Le théâtre se calme. Mes méninges sont ternes alors le spectacle tourne court. Des flèches simples, grattées des fioritures, m'indiquent un chemin. Les couloirs sont droits et tournent peu, les murs sont gris et les fenêtres donnent à voir sans rêver. Quelques fantômes tapent parfois aux carreaux. Je les ignore.
L'oiseau est bien là. Le crayon a dû chauffer à peine. L'empreinte légère d'une patte, l'ombre d'une aile tout au plus. Pas de salles secrètes. Un placard. Trop simple. Un édifice qui offre de lui-même une réponse ...
Il y a un pas. Léger. Une ballerine en pointe sur un nénuphar. Elle sourit, mutine calfeutrée entre ses mèches brunes, son corps fin prêt à filer dans la moindre embrasure.
"C'est rare qu'il donne un indice. Vous devez être particulièrement immobile.
- Immobile ?
- Dans votre tête. Vous ne bougez plus depuis des années.
- Il est venu récemment ?
- Qu'importe, vous ne pourriez le suivre. Le poids de vos nuits vous a alourdi jusqu'à boire la tasse, pendant qu'un souffle le fait traverser un océan.
- ça ne rime à rien. Vous le connaissez oui ou non ? Ne me répondez pas par une énigme s'il vous plait.
- Vous n'êtes pas drôle. On l'est rarement quand on se noie en boucle. Chercher les marques ne vous avancera à rien. Vous les trouveriez toutes mais vous ne savez pas voir sans tuer. Alors à part des plumes ensanglantées ... La bibliothèque vous correspond mieux. Les signes bougent moins. Si Zedko vous a amené ici, il doit bien avoir une raison. Il y a un livre en trop. Un ouvrage qui n'existe pas sur les registres de la faculté. Ce n'est pas une erreur. Rends-toi là-bas, il y aura bien quelque chose."
Pas le temps de dire autre chose. Elle rit et les notes forment une clef qu'elle enfile dans le vide. Elle n'est plus là. Un clignement et le couloir a repris sa banalité. Les créateurs sont décidément facétieux.
La bibliothèque ? Après tout pourquoi pas.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Mer 11 Nov 2020 - 1:42
Itchy parut surpris par la proposition de Sénéa. Il savait que, étant incapable de parler, ses méthodes de communication pouvaient parfois laisser à désirer mais... il ne lui avait pas semblé demander de l'aide dans ses réponses... si ?
La créature pencha la tête sur le côté. L'offre de Sénéa était inattendue alors il ne savait plus trop comment réagir tout à coup. Il était ici en mission de protection et d'aide ; et il avait déjà fait une entorse à son sérieux habituel en cédant à sa curiosité pour venir voir Sénéa.
Est-ce qu'il avait le droit de demander de l'aide ?
Est-ce qu'il oserait accepter ?
Père n'avait pas donné de consignes particulières pour rester discret sur cette sortie - pas plus que d'habitude en tout cas - alors peut-être qu'il pouvait cette fois, décider de faire confiance à Sénéa.
Itchy se redressa donc et griffonna un simple mot sur sa feuille :
Puis il s'inclina bien bas, avant de replier soigneusement le parchemin, d'y ajouter tout son petit matériel d'écriture et, d'un geste vif, il enfonça le tout dans l'un de ses piquants dorsaux où les objets disparurent dans la brume. Le geste était similaire à celui d'un homme d'armes remettant une épée dans son fourreau.
Il décida de garder les gants blancs, même si le tissu finissait toujours par le gêner au bout d'un moment. Il savait qu'il aurait bientôt besoin de manipuler d'autres livres.
Vérifiant régulièrement si Sénéa le suivait bel et bien, il se mit en route vers la bibliothèque, d'un pas tellement léger qu'il semblait sur le point de s'envoler à chaque foulée. Il n'aplatissait même pas les brins d'herbes, ni ne laissait d'empreintes sur le sable des sentiers.
Itchy était tout de même un peu déçu ; il restait curieux des dessins réalisés par Sénéa, sans doute rassemblés dans ce carnet. Mais elle ne l'avait pas remarquée quand il avait tendu la main vers le petit carnet après lui avoir montré son dernier message. Peut-être qu'il pourrait lui redemander plus tard... ou qu'elle ne voulait pas les montrer...
La porte de la bibliothèque était fermée, évidemment. Bien trop léger pour espérer l'ouvrir - son contrôle sur la densité de sa brume avait des limites, et sa masse totale encore plus - Itchy attendit que Sénéa le rejoigne pour qu'elle puisse ouvrir la porte.
Dès que le battant fut un peu poussé, une discussion parvint à leurs oreilles :
- ... plusieurs références oui. Je vais vous marquer les emplacements que je vois dans ce registre, et vous pourrez m'appeler si vous n'arrivez pas à trouver les autres.
- Oh. Merci...
Une femme aux cheveux longs et noirs, à la peau mâte et portant une robe rouge toute simple - le tissu épais empli de nuances indéfinissables, comme si le vêtement avait subi des fumigations - leur tournait le dos, tandis qu'elle attendait que la bibliothécaire finisse de noter quelque chose derrière son comptoir.
Sur l'épaule de la femme se tenait Bob, la créature frêle et brumeuse comme une petite gargouille, parcouru d'étincelles plus ou moins lumineuses. Bob tourna la tête vers le bruit de la porte qui venait de s'ouvrir - comme Itchy l'avait fait plus tôt, sans bouger le reste du corps - et la lumière qui brillait dans son petit corps augmenta de plusieurs crans dès qu'il reconnut Sénéa.
La créature pencha la tête sur le côté. L'offre de Sénéa était inattendue alors il ne savait plus trop comment réagir tout à coup. Il était ici en mission de protection et d'aide ; et il avait déjà fait une entorse à son sérieux habituel en cédant à sa curiosité pour venir voir Sénéa.
Est-ce qu'il avait le droit de demander de l'aide ?
Est-ce qu'il oserait accepter ?
Père n'avait pas donné de consignes particulières pour rester discret sur cette sortie - pas plus que d'habitude en tout cas - alors peut-être qu'il pouvait cette fois, décider de faire confiance à Sénéa.
Itchy se redressa donc et griffonna un simple mot sur sa feuille :
"Merci"
Puis il s'inclina bien bas, avant de replier soigneusement le parchemin, d'y ajouter tout son petit matériel d'écriture et, d'un geste vif, il enfonça le tout dans l'un de ses piquants dorsaux où les objets disparurent dans la brume. Le geste était similaire à celui d'un homme d'armes remettant une épée dans son fourreau.
Il décida de garder les gants blancs, même si le tissu finissait toujours par le gêner au bout d'un moment. Il savait qu'il aurait bientôt besoin de manipuler d'autres livres.
Vérifiant régulièrement si Sénéa le suivait bel et bien, il se mit en route vers la bibliothèque, d'un pas tellement léger qu'il semblait sur le point de s'envoler à chaque foulée. Il n'aplatissait même pas les brins d'herbes, ni ne laissait d'empreintes sur le sable des sentiers.
Itchy était tout de même un peu déçu ; il restait curieux des dessins réalisés par Sénéa, sans doute rassemblés dans ce carnet. Mais elle ne l'avait pas remarquée quand il avait tendu la main vers le petit carnet après lui avoir montré son dernier message. Peut-être qu'il pourrait lui redemander plus tard... ou qu'elle ne voulait pas les montrer...
La porte de la bibliothèque était fermée, évidemment. Bien trop léger pour espérer l'ouvrir - son contrôle sur la densité de sa brume avait des limites, et sa masse totale encore plus - Itchy attendit que Sénéa le rejoigne pour qu'elle puisse ouvrir la porte.
Dès que le battant fut un peu poussé, une discussion parvint à leurs oreilles :
- ... plusieurs références oui. Je vais vous marquer les emplacements que je vois dans ce registre, et vous pourrez m'appeler si vous n'arrivez pas à trouver les autres.
- Oh. Merci...
Une femme aux cheveux longs et noirs, à la peau mâte et portant une robe rouge toute simple - le tissu épais empli de nuances indéfinissables, comme si le vêtement avait subi des fumigations - leur tournait le dos, tandis qu'elle attendait que la bibliothécaire finisse de noter quelque chose derrière son comptoir.
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On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
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- Senea GreimhridhEaquien.ne
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Mer 11 Nov 2020 - 12:50
Ah. Manifestement, elle s’était trompée, ce n’était pas de l’aide que lui demandait Itchy, et au vu de son expression, sa proposition l’avait un peu désarçonné. Elle n’avait donc pas su correctement interpréter les signes. Cependant, il ne refusa pas, même s’il lui parut hésiter. Il la remercia même, s'inclinant bien bas avant de ranger son matériel, alors même qu’elle se demandait ce qui pouvait bien intéresser l'être de brume. Elle était à mille lieues de penser que ses dessins pouvaient être l’objet de son intérêt, à vrai dire. Elle ne se considérait pas assez bonne dessinatrice pour montrer son travail, encore moins des croquis griffonnés sur un carnet au lendemain d’une fête un peu trop arrosée et surtout d’une nuit beaucoup trop courte. Toujours armé de ses gants, il se mit ensuite en route vers la bibliothèque, Senea sur ses talons. Il se retournait régulièrement pour vérifier sa présence, et à chaque fois, elle lui souriait calmement. Elle était, il fallait l’avouer, assez fascinée par ce pas léger, cet absence d’empreintes, de traces. Plus elle regardait Itchy, plus elle se disait que ce serait incroyable de tenter de dessiner ces créatures, de tenter de reproduire leur aspect évanescent, de saisir à la fois leur terrifiante difformité et leur humanité. Elle eut un sourire en coin lorsqu’il l’attendit pour ouvrir la porte, se demandant aussi ce qu’il aurait fait sans elle. Se serait-il désagrégé pour se glisser par les fentes ? A vrai dire, c’était une non-question: sans elle, il ne se serait pas arrêté, et ne se serait pas retrouvé bloqué à l’entrée de la bibliothèque, mais peu importait. Elle vint donc pousser le lourd battant, et immédiatement, une odeur de livres la saisit, en même temps que le calme l’enrobait. Ici, le silence était plus dense, plus lourd, plus rassurant. C’était, elle le savait un faux silence, troublé de chuchotements et de murmures, de crissements de plumes et de frottements de papiers, de pas sur le plancher et de roulettes de chariots. Pourtant, les bibliothèques paraissaient, par un miracle qu'elle ne s'expliquait pas, être les lieux les plus calmes au monde, et ce malgré la discussion qui déjà parvenait à leurs oreilles. Une femme aux longs cheveux noirs, à al epau mate et vêtue d’une robe rouge discutait avec une des bibliothécaires. Senea reconnut en elle deux personnes: la silhouette rouge du dessin d’Itchy, et l’accompagnatrice de Crocs aux Jeux Olympiques (elle les avait aperçus de loin, et il fallait admettre que le monstre était dur à louper). Mais elle reconnut aussi la petite gargouille perchée sur son épaule, et un sourire fendit son visage, qui s’élargit en le voyant s’illuminer. Itchy était fort en dessin: c’était bien Bob qui était là avec eux ! Elle lui fit un grand sourire, et un petit signe de tête. Elle ne cessa pas non plus de suivre Itchy, mais resta à une certaine distance des deux femmes, afin de ne pas les déranger. Son but était d’aider, pas de plonger dans la gêne, la confusion, d’inquiéter ou même de surprendre. Elle laisserait sans doute les créatures de brume l’introduire à l’étrangère.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Jeu 28 Jan 2021 - 0:09
Tapahari se tenait droite, bras et mains prêts du corps.
Elle n'était visiblement pas à son aise devant la vision de ce bâtiment immense, des rayonnages interminables qu'elle devinait par les ouvertures menant aux salles d'étude. La chamane n'avait jamais eue l'occasion de visiter une bibliothèque, et encore moins l'une des plus grandes du monde - rivalisée seulement par celle d'Elysée, à Minos, de ce qu'elle avait entendu - alors elle se sentait tout à coup minuscule à l'orée de cette forêt de livres. Elle avait beau être habituée à la jungle de son île, la floraison d'ouvrages dans laquelle elle devait s'enfoncer l'impressionnait, voire la terrifiait. Et la lecture n'avait jamais vraiment été son fort...
Par les Anciens, comment pouvait-on trouver ce que l'on cherchait là-dedans ?
Cela lui semblait impoli de demander de l'aide auprès de cette gentille femme à l'accueil, même si elle lui avait proposée. Elle devait déjà avoir beaucoup de travail dans ce bâtiment aussi grand.
Tapahari espérait que l'aide de Bob et de Itchy suffiraient ; son mentor lui avait assuré que les deux étaient les plus qualifiés pour ça mais la tâche lui semblait immense pour les deux créatures.
Du coin de l'oeil, elle vit Bob tourner la tête et fixer un point derrière elle. Les étincelles parcourant son corps s'agitèrent, puis il se mit à agiter sa main dans un salut enthousiaste : geste bien inhabituel pour cet être d'ordinaire si placide. La chamane se retourna à son tour - le cou de Bob pivotant pour garder le contact visuel avec ce qui l'intéressait - et elle écarquilla les yeux de surprise en découvrant Itchy qui venait de passer la porte et avançait vers elle :
- Itchy ? Mais... quand as-tu... ?
Elle ne l'avait pas vue disparaître, préoccupée par sa recherche et son objectif de la journée. Elle allait poursuivre et lui demander où il était parti mais s'interrompit en découvrant la jeune femme qui, de toute évidence, l'accompagnait : de grande taille, fine et élancée, une peau pâle et des cheveux nattés très blonds qui faisaient ressortir des yeux d'un bleu intense. Un sac d'étudiant battait à son côté.
Tapahari fut aussitôt frappée par un sentiment de familiarité, mais les soudaines mimiques de Itchy - qui se mit à faire de grands mouvements du bras en les montrant l'une et l'autre en alternance - furent une assez grande distraction et l'empêchèrent de fouiller sa mémoire dans l'immédiat.
Surtout, elle ne comprenait plus trop ce qu'il se passait, et les tapotements réguliers de Bob contre sa tête n'aidaient pas. Les deux créatures semblaient attendre quelque chose d'elle... au sujet de cette nouvelle-venue ?
Sentant son esprit serval commencer à remonter à la surface - excité lui aussi par tant d'émotions et de surprise - elle tenta un timide :
- Bonjour ? Est-ce Itchy qui vous a mené ici ?
Par les anciens, elle espérait avoir été comprise : son accent ressortait vraiment lorsqu'elle était surprise !
- Hmmm... madame ? Voici les emplacements des références que vous recherchez.
- Ah ! Merci...
Détournant un court instant les yeux de l'inconnue, Tapahari récupéra la feuille tendue par la bibliothécaire, découvrant une liste de titres associés à ce qui lui paraissait être un code indéchiffrable fait de chiffres et de lettres arrangés de façon aléatoire. [Dewey
]
Elle n'était visiblement pas à son aise devant la vision de ce bâtiment immense, des rayonnages interminables qu'elle devinait par les ouvertures menant aux salles d'étude. La chamane n'avait jamais eue l'occasion de visiter une bibliothèque, et encore moins l'une des plus grandes du monde - rivalisée seulement par celle d'Elysée, à Minos, de ce qu'elle avait entendu - alors elle se sentait tout à coup minuscule à l'orée de cette forêt de livres. Elle avait beau être habituée à la jungle de son île, la floraison d'ouvrages dans laquelle elle devait s'enfoncer l'impressionnait, voire la terrifiait. Et la lecture n'avait jamais vraiment été son fort...
Par les Anciens, comment pouvait-on trouver ce que l'on cherchait là-dedans ?
Cela lui semblait impoli de demander de l'aide auprès de cette gentille femme à l'accueil, même si elle lui avait proposée. Elle devait déjà avoir beaucoup de travail dans ce bâtiment aussi grand.
Tapahari espérait que l'aide de Bob et de Itchy suffiraient ; son mentor lui avait assuré que les deux étaient les plus qualifiés pour ça mais la tâche lui semblait immense pour les deux créatures.
Du coin de l'oeil, elle vit Bob tourner la tête et fixer un point derrière elle. Les étincelles parcourant son corps s'agitèrent, puis il se mit à agiter sa main dans un salut enthousiaste : geste bien inhabituel pour cet être d'ordinaire si placide. La chamane se retourna à son tour - le cou de Bob pivotant pour garder le contact visuel avec ce qui l'intéressait - et elle écarquilla les yeux de surprise en découvrant Itchy qui venait de passer la porte et avançait vers elle :
- Itchy ? Mais... quand as-tu... ?
Elle ne l'avait pas vue disparaître, préoccupée par sa recherche et son objectif de la journée. Elle allait poursuivre et lui demander où il était parti mais s'interrompit en découvrant la jeune femme qui, de toute évidence, l'accompagnait : de grande taille, fine et élancée, une peau pâle et des cheveux nattés très blonds qui faisaient ressortir des yeux d'un bleu intense. Un sac d'étudiant battait à son côté.
Tapahari fut aussitôt frappée par un sentiment de familiarité, mais les soudaines mimiques de Itchy - qui se mit à faire de grands mouvements du bras en les montrant l'une et l'autre en alternance - furent une assez grande distraction et l'empêchèrent de fouiller sa mémoire dans l'immédiat.
Surtout, elle ne comprenait plus trop ce qu'il se passait, et les tapotements réguliers de Bob contre sa tête n'aidaient pas. Les deux créatures semblaient attendre quelque chose d'elle... au sujet de cette nouvelle-venue ?
Sentant son esprit serval commencer à remonter à la surface - excité lui aussi par tant d'émotions et de surprise - elle tenta un timide :
- Bonjour ? Est-ce Itchy qui vous a mené ici ?
Par les anciens, elle espérait avoir été comprise : son accent ressortait vraiment lorsqu'elle était surprise !
- Hmmm... madame ? Voici les emplacements des références que vous recherchez.
- Ah ! Merci...
Détournant un court instant les yeux de l'inconnue, Tapahari récupéra la feuille tendue par la bibliothécaire, découvrant une liste de titres associés à ce qui lui paraissait être un code indéchiffrable fait de chiffres et de lettres arrangés de façon aléatoire. [Dewey
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Lun 8 Fév 2021 - 16:23
La réaction de Bob était réellement adorable, aussi, Senea ne résista pas à l’envie de rendre son salut au petit être de brume crépitant de lumière, les yeux plissés par l’amusement et la joie. Ceci fut encore plus marqué lorsqu’Itchy commença à faire de grands signes, tentant manifestement de relier l’inconnue et elle. La femme en robe rouge semblait très surprise, interdite, même. Senea, elle, la remit immédiatement. Ce n’était pas seulement al personne du dessin et l’acompagnatrice de Crocs, c’était aussi une de ses concurrentes à l’épreuve de traversée de la mer aux Jeux Olympiques: la femme-tortue, qu’elle avait eu la surprise de voir se retransformer en humaine sur la plage ! Lorsqu’elle lui parla, il y avait dans sa voix un fort accent qui rendait la communication un peu étrange. La jeune femme comprit cependant qu’elle venait de la saluer et de lui parler d’Itchy, aussi elle lui sourit, mais n’eut pas le temps d répondre: déjà al bibliothécaire, aniformus-loutre connue des étudiants du campus, tendait un papier à la femme très brune. Celle-ci y jeta un oeil et eut un air d’incompréhension totale qui fit sourire l'étudiante.
Bonjour, dit-elle en s’approchant, tout en lui montrant une table vers laquelle se diriger. Je suis Senea. Je suis étudiante ici depuis quelques mois, mais nous nous sommes déjà rencontrées: nous avons concouru ensemble aux Jeux Olympiques, je crois. Vous vous étiez transformée en tortue, n'est-ce pas ? C’était très impressionnant ! J’avais rencontré Crocs et ses garçons, un peu plus tôt. Nous nous étions bien appréciés, et je crois que c’est pour cela qu’Itchy vous a faussé compagnie en me voyant.
Elle lui sourit, en lui tirant une chaise afin qu’elle puisse s’asseoir et assimiler toutes ces informations. Elle même s'installa, et posa son sac.
Vous avez besoin d’aide ? Le système de classement peut être un vrai labyrinthe, quand on n’y est pas habitué ! Je crois qu’on l’a hérité des Anciens, et d’un type avec beaucoup de barbe …
Elle lui sourit. Sa proposition était sincère.
En tous cas je suis très contente de vous revoir tous les deux ! dit-elle à Bob et Itchy.
Bonjour, dit-elle en s’approchant, tout en lui montrant une table vers laquelle se diriger. Je suis Senea. Je suis étudiante ici depuis quelques mois, mais nous nous sommes déjà rencontrées: nous avons concouru ensemble aux Jeux Olympiques, je crois. Vous vous étiez transformée en tortue, n'est-ce pas ? C’était très impressionnant ! J’avais rencontré Crocs et ses garçons, un peu plus tôt. Nous nous étions bien appréciés, et je crois que c’est pour cela qu’Itchy vous a faussé compagnie en me voyant.
Elle lui sourit, en lui tirant une chaise afin qu’elle puisse s’asseoir et assimiler toutes ces informations. Elle même s'installa, et posa son sac.
Vous avez besoin d’aide ? Le système de classement peut être un vrai labyrinthe, quand on n’y est pas habitué ! Je crois qu’on l’a hérité des Anciens, et d’un type avec beaucoup de barbe …
Elle lui sourit. Sa proposition était sincère.
En tous cas je suis très contente de vous revoir tous les deux ! dit-elle à Bob et Itchy.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Jeu 11 Fév 2021 - 1:31
Tapahari, serrant le papier donné par la bibliothécaire entre ses doigts, écouta l'inconnue familière. En quelques mots, la dénommée Sénéa l'aida à remettre en marche sa mémoire.
Les Jeux Olympiques.
L'épreuve de course en pleine mer.
L'appel de son esprit animal de tortue pour plonger dans les courants. La chamane eut un pincement au cœur en repensant à cet esprit qu'elle avait perdue avant d'avoir pu véritablement apprendre à le connaître...
Le monstre marin, et la sensation spongieuse ressentie lorsqu'elle l'avait percutée en plein œil.
Puis la fin de la course, passée à suivre Sénéa qui courait sur la mer en créant de la glace à sa surface...
Tapahari hocha la tête.
- Ah, oui. Je me souviens de vous. Ravie de vous rencontrer. Je suis Tapahari. Merci, votre façon d'avancer sur l'eau avait été plus impressionnante encore.
La chamane avait suivi le mouvement amorcé par Sénéa jusqu'à une table proche.
Puisque Itchy l'avait visiblement invitée - si elle avait bien interprété les gesticulations de la brumeuse créature - alors prendre un peu de temps pour se présenter était la moindre des choses. Et elle devait avouer qu'elle était intriguée par cette jeune femme qui avait su se faire apprécier des garçons de son mentor, et qui usait de ce nom d'emprunt sans hésitation. Connaissait-elle l'ancien nom véritable de son mentor ? Faisait-elle preuve de politesse, en abstenant de s'en servir ?
L'esprit serval qui l'habitait était curieux lui aussi, et restait juste sous la surface de sa conscience, prêt à bondir à la première occasion.
Rendu brillant par ses étincelles virevoltantes, Bob se tenait toujours sur son épaule et n'arrêtait pas son salut de la main.
Itchy n'était pas loin, attentif à ce qu'elles faisaient tout en jetant fréquemment un oeil aux alentours, reprenant son rôle de garde du corps évanescent.
Tapahari remercia doucement Sénéa pour la chaise offerte et s'y installa en prenant soin de garder le dos droit pour ne pas déséquilibrer Bob. Elle allait demander où et comment elle avait rencontrée son mentor - et ce qu'elle avait fait pour réussir à charmer les garçons - lorsque Sénéa proposa tout à coup de l'aider dans ses recherches !
- Hum... Je... c'est très gentil à vous, mais je ne voudrais pas vous prendre trop de temps...
Tap Tap Tap Tap.
C'était le son de la petite main de Bob qui venait frapper le haut de son crâne de façon régulière et sans discontinuer. N'importe qui d'autre aurait fini plongé dans une paralysie du sommeil au contact de la frêle créature brumeuse et de ses pouvoirs, mais Tapahari se contenta de tourner la tête vers Bob, incrédule devant son comportement.
Par les Anciens, jamais elle ne l'avait vue aussi excité ! Il ressemblait plus à Screechy tout à coup.
Un bruit de crécelle lui fit baisser les yeux : Itchy était juste à côté d'elle, la fixant avec de grands yeux et agitant ses épines dorsales. L'expression du plus sérieux des garçons était plus difficile à lire, mais elle comprit quand même le message.
La chamane soupira, vaincue. Néanmoins elle souriait, attendrie, lorsqu'elle reporta son attention sur Sénéa :
- Bon, j'espère que cela ne vous dérange pas, car je ne crois pas avoir le choix de décliner votre proposition. Juste... qu'avez-vous fait pour autant leur plaire, par les Anciens ?
Sinon, je recherche des ouvrages sur les change... hmmm non, les aniphormus. Je souhaite en apprendre plus sur la manière dont fonctionne ce pouvoir sur le continent.
Les Jeux Olympiques.
L'épreuve de course en pleine mer.
L'appel de son esprit animal de tortue pour plonger dans les courants. La chamane eut un pincement au cœur en repensant à cet esprit qu'elle avait perdue avant d'avoir pu véritablement apprendre à le connaître...
Le monstre marin, et la sensation spongieuse ressentie lorsqu'elle l'avait percutée en plein œil.
Puis la fin de la course, passée à suivre Sénéa qui courait sur la mer en créant de la glace à sa surface...
Tapahari hocha la tête.
- Ah, oui. Je me souviens de vous. Ravie de vous rencontrer. Je suis Tapahari. Merci, votre façon d'avancer sur l'eau avait été plus impressionnante encore.
La chamane avait suivi le mouvement amorcé par Sénéa jusqu'à une table proche.
Puisque Itchy l'avait visiblement invitée - si elle avait bien interprété les gesticulations de la brumeuse créature - alors prendre un peu de temps pour se présenter était la moindre des choses. Et elle devait avouer qu'elle était intriguée par cette jeune femme qui avait su se faire apprécier des garçons de son mentor, et qui usait de ce nom d'emprunt sans hésitation. Connaissait-elle l'ancien nom véritable de son mentor ? Faisait-elle preuve de politesse, en abstenant de s'en servir ?
L'esprit serval qui l'habitait était curieux lui aussi, et restait juste sous la surface de sa conscience, prêt à bondir à la première occasion.
Rendu brillant par ses étincelles virevoltantes, Bob se tenait toujours sur son épaule et n'arrêtait pas son salut de la main.
Itchy n'était pas loin, attentif à ce qu'elles faisaient tout en jetant fréquemment un oeil aux alentours, reprenant son rôle de garde du corps évanescent.
Tapahari remercia doucement Sénéa pour la chaise offerte et s'y installa en prenant soin de garder le dos droit pour ne pas déséquilibrer Bob. Elle allait demander où et comment elle avait rencontrée son mentor - et ce qu'elle avait fait pour réussir à charmer les garçons - lorsque Sénéa proposa tout à coup de l'aider dans ses recherches !
- Hum... Je... c'est très gentil à vous, mais je ne voudrais pas vous prendre trop de temps...
Tap Tap Tap Tap.
C'était le son de la petite main de Bob qui venait frapper le haut de son crâne de façon régulière et sans discontinuer. N'importe qui d'autre aurait fini plongé dans une paralysie du sommeil au contact de la frêle créature brumeuse et de ses pouvoirs, mais Tapahari se contenta de tourner la tête vers Bob, incrédule devant son comportement.
Par les Anciens, jamais elle ne l'avait vue aussi excité ! Il ressemblait plus à Screechy tout à coup.
Un bruit de crécelle lui fit baisser les yeux : Itchy était juste à côté d'elle, la fixant avec de grands yeux et agitant ses épines dorsales. L'expression du plus sérieux des garçons était plus difficile à lire, mais elle comprit quand même le message.
La chamane soupira, vaincue. Néanmoins elle souriait, attendrie, lorsqu'elle reporta son attention sur Sénéa :
- Bon, j'espère que cela ne vous dérange pas, car je ne crois pas avoir le choix de décliner votre proposition. Juste... qu'avez-vous fait pour autant leur plaire, par les Anciens ?
Sinon, je recherche des ouvrages sur les change... hmmm non, les aniphormus. Je souhaite en apprendre plus sur la manière dont fonctionne ce pouvoir sur le continent.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Jeu 11 Fév 2021 - 14:50
La jeune femme balaya les compliments de la chamane d’un simple geste de la main. C'était assez normal pour elle, et si le compliment lui faisait plaisir, elle ne souhaitait pas s'appesantir trop sur son étrange capacité à manier non plus l’eau mais la glace.
Tapahari face à elle s’assit, alors que Bob la saluait toujours, tout plein d’étincelles. Lorsque la femme-tortue s’apprêta à presque décliner son offre, ce fut d'ailleurs le petit être brillant qui, le premier, réagit. Il se mit à frapper sur le haut du crâne de Tapahari, vote secondé par son frère agitant ses épines dans un bruit de crécelle. Senea sourit: elle aussi comprenait le message, et les garçons voulaient très clairement qu’elle reste là, et les aide ! Tapahari, elle, semblait extrêmement surprise de ces réactions, comme si jamais avant les garçons n’avaient témoigné d’affection à quelqu'un d’autre. Elle semblait pourtant attendre lorsqu’elle se retourna vers la Fille de l’Eau (froide).
Ne vous en faites pas, je n’aurais jamais proposé mon aide si cela me dérangeait, lui dit-elle rassurante.
Elle eut ensuite un regard amusé vers les deux créatures brumeuses.
Nous nous sommes rencontrés à l'occasion de la Fête de la Paix de 2783. J’étais dans les coulisses du spectacle de cette année-là, car j’étais chargée des effets spéciaux du spectacle. Vous avez sans doute pu le remarquer j’ai des habilités particulières avec l’eau, et j’ai pu les exploiter dans ce cadre … Ce qui a eu l’air de bien plaire à ces messieurs ! C’est Bob qui est venu m’offrir une rose blanche ce soir-là. C’est lorsque ses frères sont venus le chercher que je les ai suivis jusqu'à Crocs, qui se trouvait sur un toit. Ils m’ont fait un bien beau spectacle ! Puis j’ai discuté un peu avec Crocs, avant de repartir vers la scène, où Bob et Itchy m’ont bien aidée pour le final. Je crois que ce sont mes pouvoirs autour du froid qui leur plaisent !
Durant son explication, elle avait fréquemment regardé les garçons, comme pour partager avec eux ces souvenirs. Puis, elle reporta son attention sur le papier tenu par la femme.
Pour votre recherche, je pense que la plupart des ouvrages qui pourront vous être utiles sont sur le papier fourni par notre bibliothécaire. Je peux vous aider à les trouver, si vous voulez !
Elle lui sourit, et ajouta:
Excusez ma curiosité, mais je n’ai pas pu m'empêcher de noter votre très bel accent, l'hésitation sur le terme et l'emploi de “contient”. Vous n’êtes pas d’Eaque ?
Tapahari face à elle s’assit, alors que Bob la saluait toujours, tout plein d’étincelles. Lorsque la femme-tortue s’apprêta à presque décliner son offre, ce fut d'ailleurs le petit être brillant qui, le premier, réagit. Il se mit à frapper sur le haut du crâne de Tapahari, vote secondé par son frère agitant ses épines dans un bruit de crécelle. Senea sourit: elle aussi comprenait le message, et les garçons voulaient très clairement qu’elle reste là, et les aide ! Tapahari, elle, semblait extrêmement surprise de ces réactions, comme si jamais avant les garçons n’avaient témoigné d’affection à quelqu'un d’autre. Elle semblait pourtant attendre lorsqu’elle se retourna vers la Fille de l’Eau (froide).
Ne vous en faites pas, je n’aurais jamais proposé mon aide si cela me dérangeait, lui dit-elle rassurante.
Elle eut ensuite un regard amusé vers les deux créatures brumeuses.
Nous nous sommes rencontrés à l'occasion de la Fête de la Paix de 2783. J’étais dans les coulisses du spectacle de cette année-là, car j’étais chargée des effets spéciaux du spectacle. Vous avez sans doute pu le remarquer j’ai des habilités particulières avec l’eau, et j’ai pu les exploiter dans ce cadre … Ce qui a eu l’air de bien plaire à ces messieurs ! C’est Bob qui est venu m’offrir une rose blanche ce soir-là. C’est lorsque ses frères sont venus le chercher que je les ai suivis jusqu'à Crocs, qui se trouvait sur un toit. Ils m’ont fait un bien beau spectacle ! Puis j’ai discuté un peu avec Crocs, avant de repartir vers la scène, où Bob et Itchy m’ont bien aidée pour le final. Je crois que ce sont mes pouvoirs autour du froid qui leur plaisent !
Durant son explication, elle avait fréquemment regardé les garçons, comme pour partager avec eux ces souvenirs. Puis, elle reporta son attention sur le papier tenu par la femme.
Pour votre recherche, je pense que la plupart des ouvrages qui pourront vous être utiles sont sur le papier fourni par notre bibliothécaire. Je peux vous aider à les trouver, si vous voulez !
Elle lui sourit, et ajouta:
Excusez ma curiosité, mais je n’ai pas pu m'empêcher de noter votre très bel accent, l'hésitation sur le terme et l'emploi de “contient”. Vous n’êtes pas d’Eaque ?
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Mar 16 Fév 2021 - 2:12
La scène évoquée par Sénéa - Bob offrant une rose blanche à une inconnue - était bien trop attendrissante pour la chamane, qui sourit de plus belle. Elle se sentait un peu jalouse aussi, de n'avoir jamais eu droit à un tel traitement. Mais elle savait que ce qui motivait les réactions des garçons de son mentor était toujours difficile à interpréter. Nébuleux même, si elle pouvait se permettre ce trait d'humour.
- Et bien, félicitations, car c'est bien la première fois que je vois Bob réagir ainsi avec quelqu'un. Si de jeunes Êtres du Voile vous apprécient autant, vous devez être exceptionnelle.
Si les garçons avaient eu cette réaction avec Sénéa, cela suffisait largement pour la chamane ; elle pouvait faire confiance à l'étudiante.
Bob pencha la tête sur le côté comme un chiot confus, quasiment en angle droit. Il semblait toujours ravi par la présence de Sénéa - à en juger par le ballet endiablé des étincelles lumineuses qui l'habitaient - mais il avait arrêté de tapoter le haut du crâne de Tapahari, qui ne s'en plaignait pas. Délicatement, elle saisit le museau de la frêle créature brumeuse du bout des doigts pour lui ramener la tête dans le bon sens.
Itchy aussi semblait s'être un peu calmé. Il arracha néanmoins un de ses piquants et le lança nonchalamment dans les airs, la brume se délitant pour retomber en flocons autour des deux femmes comme s'il venait de jeter une poignée de confettis.
Tapahari écarquilla les yeux de surprise et s'écria avec inquiétude :
- Itchy ! Ne va pas te faire mal !
Itchy parut s'amuser de la réaction de la chamane puis, retrouvant son sérieux habituel, il fit non de la tête avant de montrer l'emplacement sur son dos où il venait d'extraire le piquant, ainsi que l'appendice tout neuf qui venait d'y réapparaître.
La chamane soupira. C'était vraiment perturbant de voir les garçons aussi actifs.
Tentant d'ignorer Bob qui tendait ses petites mains vers les particules brumeuses flottant autour d'eux et semblait arriver à les faire briller, elle se concentra sur Sénéa :
- Hummm... Je... suis originaire de l'Archipel. Ce n'est pas la première fois que je viens sur le continent mais mon accent reste toujours aussi prononcé. Dites-moi si vous ne me comprenez pas à un moment...
Comme vous le savez, je suis... aniphormus. Mais j'ai découvert ce pouvoir sur le tard et il y a encore beaucoup de choses que je ne comprends pas. Par exemple, je sais que certains détenteurs de ce don savent parler sous forme animale, et j'espère que certains livres ici pourront m'aider à au moins trouver une piste pour développer ce talent.
Devrions-nous commencer, afin de ne pas vous prendre trop de votre temps ?
Tapahari se releva, attendant que Sénéa fasse de même pour la guider dans ce bâtiment immense. La chamane tenait toujours sa liste dans les mains, y jetant régulièrement des coups d’œils comme si elle espérait que le code indéchiffrable des emplacements de livres se résolve de lui-même d'un instant à l'autre.
- Et bien, félicitations, car c'est bien la première fois que je vois Bob réagir ainsi avec quelqu'un. Si de jeunes Êtres du Voile vous apprécient autant, vous devez être exceptionnelle.
Si les garçons avaient eu cette réaction avec Sénéa, cela suffisait largement pour la chamane ; elle pouvait faire confiance à l'étudiante.
Bob pencha la tête sur le côté comme un chiot confus, quasiment en angle droit. Il semblait toujours ravi par la présence de Sénéa - à en juger par le ballet endiablé des étincelles lumineuses qui l'habitaient - mais il avait arrêté de tapoter le haut du crâne de Tapahari, qui ne s'en plaignait pas. Délicatement, elle saisit le museau de la frêle créature brumeuse du bout des doigts pour lui ramener la tête dans le bon sens.
Itchy aussi semblait s'être un peu calmé. Il arracha néanmoins un de ses piquants et le lança nonchalamment dans les airs, la brume se délitant pour retomber en flocons autour des deux femmes comme s'il venait de jeter une poignée de confettis.
Tapahari écarquilla les yeux de surprise et s'écria avec inquiétude :
- Itchy ! Ne va pas te faire mal !
Itchy parut s'amuser de la réaction de la chamane puis, retrouvant son sérieux habituel, il fit non de la tête avant de montrer l'emplacement sur son dos où il venait d'extraire le piquant, ainsi que l'appendice tout neuf qui venait d'y réapparaître.
La chamane soupira. C'était vraiment perturbant de voir les garçons aussi actifs.
Tentant d'ignorer Bob qui tendait ses petites mains vers les particules brumeuses flottant autour d'eux et semblait arriver à les faire briller, elle se concentra sur Sénéa :
- Hummm... Je... suis originaire de l'Archipel. Ce n'est pas la première fois que je viens sur le continent mais mon accent reste toujours aussi prononcé. Dites-moi si vous ne me comprenez pas à un moment...
Comme vous le savez, je suis... aniphormus. Mais j'ai découvert ce pouvoir sur le tard et il y a encore beaucoup de choses que je ne comprends pas. Par exemple, je sais que certains détenteurs de ce don savent parler sous forme animale, et j'espère que certains livres ici pourront m'aider à au moins trouver une piste pour développer ce talent.
Devrions-nous commencer, afin de ne pas vous prendre trop de votre temps ?
Tapahari se releva, attendant que Sénéa fasse de même pour la guider dans ce bâtiment immense. La chamane tenait toujours sa liste dans les mains, y jetant régulièrement des coups d’œils comme si elle espérait que le code indéchiffrable des emplacements de livres se résolve de lui-même d'un instant à l'autre.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Jeu 4 Mar 2021 - 11:03
Elle sourit à Tapahari, avec un geste de modestie de la main. Ses pouvoirs étaient bien plus exceptionnels qu’elle ne l’était en réalité, mais elle préférait ne pas entrer dans les détails. Elle était cependant contente de savoir que c’était aussi exceptionnel, et se sentait honorée de susciter autant d’attention, d’agitation chez les petits êtres de brume (que celle face à elle appelait manifestement êtres du Voile, ce qui intriguait la Fille de l’Eau). Elle eut un sourire mi-tendre mi-amusé lorsque Tapahari fit se retourner Bob vers elles,mais ne fut pas inquiète devant le spectacle offert soudain par Itchy. Au contraire, elle trouva immédiatement cela très beau, y voyant un hommage à ses propres capacités. D’ailleurs, elle se sentit un peu coupable devant tant d’égoïsme lorsque la première réaction de la femme qui les accompagnait avait été de s’inquiéter. Elle ne put cependant ignorer les tentatives de Bob de faire briller les particules brumeuses de ses menottes, et après avoir rapidement vérifié qu’elle se trouvait hors de vue de la bibliothécaire qui n'aimait pas trop que l’on fasse usage de ses pouvoirs au milieu des livres, elle fit tomber un peu de neige, et entoura la brume d’un givre léger, en augmentant ainsi la brillance surnaturelle, avec un clin d’oeil. Elle se concentra ensuite sur les propos de Tapahari, afin de ne pas passer pour impolie. Elle lui sourit en hochant la tête.
Ne vous inquiétez pas, je vous le dirai. Et je pense que vous êtes au bon endroit pour commencer vos recherches. Je peux ..? fit-elle en désignant le papier que son interlocutrice tenait dans les mains.
Dès qu’elle l’eut sous les yeux, elle l’étudia. Il s’avérait en réalité que plusieurs ouvrages se tenaient au même endroit. C’était d'ailleurs plutôt logique: les livres étaient classés selon leur thème. Cette classification, utilisée partout sur Elysion, divisait le monde en dix grandes parties, numérotées de cent en cent de 000 à 900. Puis, plus le chiffre était précis, plus on arrivait à un sujet précis, ce qui pouvait parfois donner des codes avec trois chiffres, un point, et une dizaine de chiffres ensuite. Ce n'était pas toujours très lisible, mais au moins, c’était précis, et la bibliothèque restait bien rangée. En effet, chaque centaine avait son espace, et ensuite les livres se succèdent selon leur ordre numérique. Si deux livres traitaient exactement du même thème, il était souvent possible de les distinguer au nom de l’auteur, dont les trois premières lettres suivaient la combinaison de chiffres. Cependant, les thèmes étaient parfois proches, très proches, et distingués par une nuance si infime qu’il n’appartenait qu’à la personne qui les faisait entrer au catalogue de décider s’ils appartenaient à tel ou tel rayon, ce qui donnait parfois des savoirs similaires mais éparpillés physiquement dans l’espace. Dans les grandes bibliothèques cependant les ouvrages pouvaient être achetés en plusieurs exemplaires afin d’éviter au lecteur de cavaler partout.
C’est ce qu'elle tenta d'expliquer simplement à Tapahari, avec quelques exemples, tout en la menant au premier rayon à lui montrer, le plus plein. Il fallait cependant admettre que ce n’était pas son métier, et il était donc possible que son explication soit un peu confuse: la jeune fille était plus habile à manier ses pinceaux qu’à expliquer les principes fondamentaux du classement documentaire depuis des millénaires.
Voilà nous y sommes ! Il n’y a plus qu’à retrouver les dits livres … Ah ! Voilà le premier !
Et, joignant le geste à la parole, elle sortit, triomphante, un ouvrage du rayon, qu’elle tendit directement à Tapahari.
Ne vous inquiétez pas, je vous le dirai. Et je pense que vous êtes au bon endroit pour commencer vos recherches. Je peux ..? fit-elle en désignant le papier que son interlocutrice tenait dans les mains.
Dès qu’elle l’eut sous les yeux, elle l’étudia. Il s’avérait en réalité que plusieurs ouvrages se tenaient au même endroit. C’était d'ailleurs plutôt logique: les livres étaient classés selon leur thème. Cette classification, utilisée partout sur Elysion, divisait le monde en dix grandes parties, numérotées de cent en cent de 000 à 900. Puis, plus le chiffre était précis, plus on arrivait à un sujet précis, ce qui pouvait parfois donner des codes avec trois chiffres, un point, et une dizaine de chiffres ensuite. Ce n'était pas toujours très lisible, mais au moins, c’était précis, et la bibliothèque restait bien rangée. En effet, chaque centaine avait son espace, et ensuite les livres se succèdent selon leur ordre numérique. Si deux livres traitaient exactement du même thème, il était souvent possible de les distinguer au nom de l’auteur, dont les trois premières lettres suivaient la combinaison de chiffres. Cependant, les thèmes étaient parfois proches, très proches, et distingués par une nuance si infime qu’il n’appartenait qu’à la personne qui les faisait entrer au catalogue de décider s’ils appartenaient à tel ou tel rayon, ce qui donnait parfois des savoirs similaires mais éparpillés physiquement dans l’espace. Dans les grandes bibliothèques cependant les ouvrages pouvaient être achetés en plusieurs exemplaires afin d’éviter au lecteur de cavaler partout.
C’est ce qu'elle tenta d'expliquer simplement à Tapahari, avec quelques exemples, tout en la menant au premier rayon à lui montrer, le plus plein. Il fallait cependant admettre que ce n’était pas son métier, et il était donc possible que son explication soit un peu confuse: la jeune fille était plus habile à manier ses pinceaux qu’à expliquer les principes fondamentaux du classement documentaire depuis des millénaires.
Voilà nous y sommes ! Il n’y a plus qu’à retrouver les dits livres … Ah ! Voilà le premier !
Et, joignant le geste à la parole, elle sortit, triomphante, un ouvrage du rayon, qu’elle tendit directement à Tapahari.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Dim 7 Mar 2021 - 3:00
Tapahari ouvrit de grands yeux surpris en voyant la touche de magie d'eau et de givre ajoutée discrètement par Sénéa. Étais-ce ce genre de sortilèges qu'elle avait pratiquée pour charmer les garçons de son mentor ? Elle devait admettre que le résultat était très beau. Itchy et Bob apprécièrent également, visiblement : Bob manqua même de tomber de son épaule tant il se penchait vers l'avant, les mains tendues pour rendre la brume lumineuse ; Itchy effectua une pirouette très martiale au milieu de ce tourbillon de flocons brumeux et de givre.
Itchy aurait-il pris quelques traits de caractère de Screechy avec le temps ?
La petite troupe, guidée par Sénéa tenant la liste, ne tarda pas à s'enfoncer dans la jungle de livres. Tapahari écoutait d'une oreille seulement l'étudiante, étonnée par la quantité incroyable de connaissances figées dans un seul lieu, condensé dans toutes ces pages. Venant d'une culture orale, elle avait du mal à s'imaginer qui avait pu avoir le temps de rassembler tout cela ici, dans ces rayonnages qui montaient plus haut qu'elle pouvait espérer atteindre - des échelles étaient là pour ça, bien sûr - et surtout découvrir.
Et surtout, n'étais-ce pas gâcher autant de connaissances que de les cacher ainsi dans la multitude de livres ? Qui avait le temps de tout lire, pour faire vivre tout ce savoir ?
La dimension des lieux était vertigineuse et son regard se perdait un peu dans cette quantité qui semblait infinie.
Tapahari fit quand même un effort pour se concentrer sur Sénéa, surtout qu'elle lui tendait un des premiers livres. En la remerciant, la chamane prit l'ouvrage, le tenant comme si elle ne se souvenait plus trop ce qu'elle était censée en faire, puis l'ouvrit à la première page et commença sa lecture à voix haute :
- T... Ta... Table... Table ? Oui, table. De... non, des. Ma... mati... ères.
...
Table des matières.
Fière de sa performance de lecture, Tapahari continua, suivant chaque lettre du bout des doigts pour ne pas risquer de perdre le fil.
Pendant ce temps, Itchy s'était approché de Sénéa et tentait de voir les inscriptions sur la liste d'ouvrages fournies par la bibliothécaire. Petit comme il était et ne souhaitant pas toucher Sénéa - et après avoir tenté de se grandir en se mettant sur la pointe des pieds - il commençait à grimper aux étagères pour gagner en hauteur.
Bob fixait le doigt de Tapahari qui avançait doucement le long des caractères du livre. Sans bouger. Sans ciller.
Itchy aurait-il pris quelques traits de caractère de Screechy avec le temps ?
La petite troupe, guidée par Sénéa tenant la liste, ne tarda pas à s'enfoncer dans la jungle de livres. Tapahari écoutait d'une oreille seulement l'étudiante, étonnée par la quantité incroyable de connaissances figées dans un seul lieu, condensé dans toutes ces pages. Venant d'une culture orale, elle avait du mal à s'imaginer qui avait pu avoir le temps de rassembler tout cela ici, dans ces rayonnages qui montaient plus haut qu'elle pouvait espérer atteindre - des échelles étaient là pour ça, bien sûr - et surtout découvrir.
Et surtout, n'étais-ce pas gâcher autant de connaissances que de les cacher ainsi dans la multitude de livres ? Qui avait le temps de tout lire, pour faire vivre tout ce savoir ?
La dimension des lieux était vertigineuse et son regard se perdait un peu dans cette quantité qui semblait infinie.
Tapahari fit quand même un effort pour se concentrer sur Sénéa, surtout qu'elle lui tendait un des premiers livres. En la remerciant, la chamane prit l'ouvrage, le tenant comme si elle ne se souvenait plus trop ce qu'elle était censée en faire, puis l'ouvrit à la première page et commença sa lecture à voix haute :
- T... Ta... Table... Table ? Oui, table. De... non, des. Ma... mati... ères.
...
Table des matières.
Fière de sa performance de lecture, Tapahari continua, suivant chaque lettre du bout des doigts pour ne pas risquer de perdre le fil.
Pendant ce temps, Itchy s'était approché de Sénéa et tentait de voir les inscriptions sur la liste d'ouvrages fournies par la bibliothécaire. Petit comme il était et ne souhaitant pas toucher Sénéa - et après avoir tenté de se grandir en se mettant sur la pointe des pieds - il commençait à grimper aux étagères pour gagner en hauteur.
Bob fixait le doigt de Tapahari qui avançait doucement le long des caractères du livre. Sans bouger. Sans ciller.
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Sam 3 Avr 2021 - 16:09
Senea fut un peu surprise, lorsqu’elle tendit le livre à Tapahari de sa difficulté manifeste à déchiffrer les mots devant elle, et ne put s’empêcher de penser qu’il leur faudrait sans doute plus de temps que prévu pour accéder aux informations qu’elle convoitait. Elle n’avait pas pensé que, peut-être que si la femme face à elle était si peu familière du fonctionnement de la bibliothèque et semblait un peu perdue en ce lieu c’est car elle n’était pas habituée à les fréquenter, ou même à lire. Il était évident qu’elle savait lire, mais que ce n’était pas quelque chose qu’elle utilisait tous les jours. La Fille de l’Eau sourit. Elle allait finir de trouver ces ouvrages, et ensuite, elle l’épaulerait, si Tapahari le souhaitait, dans la recherche d'informations dans les ouvrages eux-mêmes se dit-elle.
Observée de près par Itchy, elle ré-étudia la liste, et alla chercher les livres qui leur manquaient. Le petit être de brume avait l’air d’avoir lui aussi bien compris le fonctionnement de la classification, et trouva quelques livres aussi, évoluant tel un acrobate d’étagères en étagère, de rayon en rayon. Cela faisait sourire la jeune femme, et ce sourire s’élargissait à chaque fois qu’elle imaginait le visage de la bibliothécaire-loutre si elle les découvrait ainsi. A un moment, les bras déjà un peu cachés des livres, elle chargea même Itchy d’aller récupérer un livre qui se trouvait très haut dans les étagères, et lui était donc difficile d’accès, ce qu’il fit avec un certain enthousiasme lui sembla-t-il !
Au fur et à mesure, elle revenait poser sur la table ce qu’elle trouvait, ensevelissant la jeune femme de l’archipel sous une colline d’informations sur papier, sans doute peu compatibles avec son rythme de lecture. Quand, de longues minutes plus tard, elle eut trouvé tous les livres présents dans cette zone de la bibliothèque, bien aidée par la présence du l'être de brume, elle vint face à Tapahari, et lui sourit.
Les autres ouvrages sont disséminés dans la bibliothèque, mais si vous voulez, je peux aller les chercher. Ou bien je peux vous aider à trouver les informations qui vous intéressent dans ceux-ci, lui proposa-t-elle.
Puis, semblant tout à coup prendre conscience du fait qu’elle pouvait peut-être paraître un pe envahissante, surtout si les recherches touchaient à quelque chose d’assez personnel, elle sourit:
Si vous préférez, je peux aussi vous laisser tranquille, je ne veux surtout pas vous envahir !
Observée de près par Itchy, elle ré-étudia la liste, et alla chercher les livres qui leur manquaient. Le petit être de brume avait l’air d’avoir lui aussi bien compris le fonctionnement de la classification, et trouva quelques livres aussi, évoluant tel un acrobate d’étagères en étagère, de rayon en rayon. Cela faisait sourire la jeune femme, et ce sourire s’élargissait à chaque fois qu’elle imaginait le visage de la bibliothécaire-loutre si elle les découvrait ainsi. A un moment, les bras déjà un peu cachés des livres, elle chargea même Itchy d’aller récupérer un livre qui se trouvait très haut dans les étagères, et lui était donc difficile d’accès, ce qu’il fit avec un certain enthousiasme lui sembla-t-il !
Au fur et à mesure, elle revenait poser sur la table ce qu’elle trouvait, ensevelissant la jeune femme de l’archipel sous une colline d’informations sur papier, sans doute peu compatibles avec son rythme de lecture. Quand, de longues minutes plus tard, elle eut trouvé tous les livres présents dans cette zone de la bibliothèque, bien aidée par la présence du l'être de brume, elle vint face à Tapahari, et lui sourit.
Les autres ouvrages sont disséminés dans la bibliothèque, mais si vous voulez, je peux aller les chercher. Ou bien je peux vous aider à trouver les informations qui vous intéressent dans ceux-ci, lui proposa-t-elle.
Puis, semblant tout à coup prendre conscience du fait qu’elle pouvait peut-être paraître un pe envahissante, surtout si les recherches touchaient à quelque chose d’assez personnel, elle sourit:
Si vous préférez, je peux aussi vous laisser tranquille, je ne veux surtout pas vous envahir !
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Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Lun 26 Avr 2021 - 1:58
Itchy s'en donnait à cœur joie, ça oui ! Après tout, s'il était venu pour cette mission, c'était non seulement pour protéger Tapahari et Bob en cas de danger, mais aussi pour l'aider à trouver ce qu'elle cherchait dans la jungle de livres et de papiers. Sénéa s'était ajoutée à l'opération un peu par hasard et, si son aide était appréciée, Itchy était davantage content de pouvoir aller chercher les livres sans trop compter sur l'étudiante à la magie de glace. Elle avait la liste, lui indiquant où se trouvaient les ouvrages et il bondissait d'étagères en étagères avec agilité, léger comme un nuage, pour aller les récupérer. Il portait toujours ses gants blancs, ce qui lui évitait d'abimer le papier avec l'eau qui le composait.
Il adorait pouvoir ainsi user de son entrainement martial pour bouger vite, bondir haut et atteindre son but avec efficacité.
Tous les enfants de Père avaient leur truc, qu'ils aimaient par dessus tout. Screechy, c'était la vitesse pure, l'énergie dépensée, la danse. Bitey, la ruse, les stratagèmes pour faire des blagues ou faire peur, et le beat-box. Scratchy, les sons nouveaux et les textures sous les griffes. Bob, lui, c'était...
Sénéa lui indiqua un emplacement et un titre de livre particulièrement haut, et il s'élança de nouveau.
Tapahari n'avait pas bougé, restant debout, concentrée sur sa lecture.
Elle avait presque terminée une page lorsque Sénéa revint, et la chamane cligna plusieurs fois des yeux pour revenir au présent. Avec stupeur et un sacré temps de retard, elle découvrit la masse d'ouvrages qui s'était accumulée sur la table, Itchy venant déposer un dernier ouvrage sur la pile la plus haute avant de se laisser tomber au sol à côté d'elle.
- Je... woah... merci à vous deux. Cette liste était si grande que cela ? Hmmm... non non, je vous en prie, n'allez pas courir davantage partout pour m'aider. Avec tout ce qu'il y a déjà là, je pense que j'ai de quoi m'occuper pour... les dix prochaines années ?
La chamane souriait, se moquant d'elle-même et reconnaissant qu'elle manquait vraiment de pratique dans l'art de la lecture.
Elle enviait son mentor, qui pouvait lire des centaines de pages en quelques heures...
Au moins, elle avait pu lire ce premier ouvrage jusqu'à découvrir que la partie qui pouvait potentiellement l'intéresser se trouvait à la page 195.
Elle s'assit sur la chaise la plus proche et posa son livre ouvert à la page en question au milieu de tous les autres. Elle ne sentit rien, mais en un clignement d'oeil, Bob avait quitté son épaule et se tenait sur la table, inspectant tour à tour les titres des livres en collant presque ses yeux sur les lettres imprimées. Après quelques secondes et sous le regard surpris de Tapahari, Itchy le rejoignit d'un bond.
Les deux frères évanescents semblaient communiquer entre eux, à leur façon. Itchy prit un livre, l'ouvrit à une page précise, le reposa. En prit un autre, que Bob venait d'examiner un peu avant, pour faire de même, cherchant une page, avant de le reposer également. Ce manège se poursuivit jusqu'à ce que tous les livres qu'ils avaient sortis des rayons soient ouverts sur la table.
Tapahari se remit à respirer, émerveillée et surprise par cette démonstration d'un talent inconnu des garçons de son mentor. Est-ce que Bob pouvait, lire les livres sans les ouvrir ? Deviner où se trouvait les informations cachées à l'intérieur ?
Certaine qu'elle n'aurait pas de réponses de la part des intéressés, elle se contenta de sourire et de tendre la main pour caresser le haut du petit crâne de Bob. Elle ne pouvait pas lire aussi vite, ni à cette distance et sur autant de livres à la fois, mais elle était à peu près sûre que tous étaient ouverts sur le chapitre traitant de la faculté des aniphormus à parler même sous leur forme animale.
- Merci, marche-rêve. Tu es le plus incroyable de tous les Êtres du Voile que je connaisse, tu le sais ?
Les étincelles parcourant le corps de Bob se firent plus brillantes, et il se dandina un peu sur place comme un enfant embarrassé. Itchy sembla s'amuser de la gêne de son frère et il ne tarda pas à redescendre de la table pour se poster en petit gardien brumeux à quelques pas.
Tapahari reporta son attention sur sa guide pour lui sourire :
- Votre présence ne me dérange pas, Sénéa, bien au contraire. Est-ce que vous voulez bien... m'aider un peu à voir dans tous ces livres s'il y a une méthode pour apprendre à la change-peau débutante que je suis comment parler sous forme animale ?
Il adorait pouvoir ainsi user de son entrainement martial pour bouger vite, bondir haut et atteindre son but avec efficacité.
Tous les enfants de Père avaient leur truc, qu'ils aimaient par dessus tout. Screechy, c'était la vitesse pure, l'énergie dépensée, la danse. Bitey, la ruse, les stratagèmes pour faire des blagues ou faire peur, et le beat-box. Scratchy, les sons nouveaux et les textures sous les griffes. Bob, lui, c'était...
Sénéa lui indiqua un emplacement et un titre de livre particulièrement haut, et il s'élança de nouveau.
Tapahari n'avait pas bougé, restant debout, concentrée sur sa lecture.
Elle avait presque terminée une page lorsque Sénéa revint, et la chamane cligna plusieurs fois des yeux pour revenir au présent. Avec stupeur et un sacré temps de retard, elle découvrit la masse d'ouvrages qui s'était accumulée sur la table, Itchy venant déposer un dernier ouvrage sur la pile la plus haute avant de se laisser tomber au sol à côté d'elle.
- Je... woah... merci à vous deux. Cette liste était si grande que cela ? Hmmm... non non, je vous en prie, n'allez pas courir davantage partout pour m'aider. Avec tout ce qu'il y a déjà là, je pense que j'ai de quoi m'occuper pour... les dix prochaines années ?
La chamane souriait, se moquant d'elle-même et reconnaissant qu'elle manquait vraiment de pratique dans l'art de la lecture.
Elle enviait son mentor, qui pouvait lire des centaines de pages en quelques heures...
Au moins, elle avait pu lire ce premier ouvrage jusqu'à découvrir que la partie qui pouvait potentiellement l'intéresser se trouvait à la page 195.
Elle s'assit sur la chaise la plus proche et posa son livre ouvert à la page en question au milieu de tous les autres. Elle ne sentit rien, mais en un clignement d'oeil, Bob avait quitté son épaule et se tenait sur la table, inspectant tour à tour les titres des livres en collant presque ses yeux sur les lettres imprimées. Après quelques secondes et sous le regard surpris de Tapahari, Itchy le rejoignit d'un bond.
Les deux frères évanescents semblaient communiquer entre eux, à leur façon. Itchy prit un livre, l'ouvrit à une page précise, le reposa. En prit un autre, que Bob venait d'examiner un peu avant, pour faire de même, cherchant une page, avant de le reposer également. Ce manège se poursuivit jusqu'à ce que tous les livres qu'ils avaient sortis des rayons soient ouverts sur la table.
Tapahari se remit à respirer, émerveillée et surprise par cette démonstration d'un talent inconnu des garçons de son mentor. Est-ce que Bob pouvait, lire les livres sans les ouvrir ? Deviner où se trouvait les informations cachées à l'intérieur ?
Certaine qu'elle n'aurait pas de réponses de la part des intéressés, elle se contenta de sourire et de tendre la main pour caresser le haut du petit crâne de Bob. Elle ne pouvait pas lire aussi vite, ni à cette distance et sur autant de livres à la fois, mais elle était à peu près sûre que tous étaient ouverts sur le chapitre traitant de la faculté des aniphormus à parler même sous leur forme animale.
- Merci, marche-rêve. Tu es le plus incroyable de tous les Êtres du Voile que je connaisse, tu le sais ?
Les étincelles parcourant le corps de Bob se firent plus brillantes, et il se dandina un peu sur place comme un enfant embarrassé. Itchy sembla s'amuser de la gêne de son frère et il ne tarda pas à redescendre de la table pour se poster en petit gardien brumeux à quelques pas.
Tapahari reporta son attention sur sa guide pour lui sourire :
- Votre présence ne me dérange pas, Sénéa, bien au contraire. Est-ce que vous voulez bien... m'aider un peu à voir dans tous ces livres s'il y a une méthode pour apprendre à la change-peau débutante que je suis comment parler sous forme animale ?
- Senea GreimhridhEaquien.ne
- Messages : 287
Date d'inscription : 03/08/2017
Age : 27
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 13/11/2761
Âge: 28 ans
Branche(s): Fille de l'Eau, ne peut manipuler que l'eau froide (glace, neige)
Lieu de vie: Hypnos
Occupation: Etudiante à l'Académie (arts décoratifs) et créatrice de décors pour le Temple
Niveau de richesse: 4
Niveau de célébrité: 4
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Terminé] La rentrée [libre]
Ven 28 Mai 2021 - 14:16
Senea répondit par un sourire amusé à la remarque de Taphari. Elle aussi avait tout à fait conscience de l’énorme volume d'informations présentes, d’autant qu’un certain nombre risquait fort de se recouper. Elle allait répliquer, elle aussi sur le ton de la plaisanterie, lorsque soudain Bob, suivi d’Itchy, commencèrent un drôle de manège sous leurs yeux ébahis. Au vu du visage surpris de Tapahari, elle aussi ignorait tout de cette capacité du petit être de brume. Elle était très impressionnée par les capacités montrées par Bob, et le regardait avec un certaine fascination, mâtinée de tendresse. Ce sentiment se fit plus fort lorsqu’elle vit la manière dont il interagissait avec Tapahari, et à quel point il était adorable. Elle lui sourit également, avec un clin d'œil, et un signe discret de félicitations. C’est alors que l’habitante de l’Archipel s’adressa à elle de nouveau. Elle hocha la tête face à sa demande.
Evidemment, je vous aiderai avec plaisir.
*De toute façon, plus de connaissances ne me feront jamais de mal !*
Et, souriante, elle tira sa chaise en prenant garde à ne pas en faire frotter les pieds contre le sol, ce qui aurait sans aucun doute créé un bruit très désagréable. Elle s’assit tranquillement face à Tapahari, et prit son premier livre, parfaitement bien ouvert par Bob et Itchy. Elle prit à peine la peine de vérifier au sommaire, puis à l’index si le livre comportait d’autres informations: les petits êtres de brume avaient fait un excellent travail. La Fille de l’Eau ne manqua d’ailleurs pas de les féliciter de vive voix:
Je suis vraiment impressionnée, tous les deux ! Si vous saviez le nombre de mes camarades qui se damneraient pour pouvoir trouver si facilement les informations !
Au cours de sa lecture, elle trouva un certain nombre d'informations diverses sur les Aniformus, appelés change-peau par Tapahari: origine supposée, fonctionnement de la transformation, durées possibles, limitations, parfois certains accidents. Elle était étonnée de cette histoire de couleur des eyux, dont elle n’avait asp eu consceince jusque-là, et assez fascinée par le shistoires de génétique (comment par exemple si un Aniformus saumon et un Aniformus fourmi se reproduisaient se décidait la amnière dont l’enfant héritait de l’un des deux animaux, rarement els deux, et surtout évitait-on le drame d’un saumon-fourmi absolument inapte à la survie ?). Bref, elle y trouva plus d’intérêt qu’elle ne l’aurait soupçonné au départ ! Elle peinait cependant un peu à trouver des informations relatives à la demande spécifique de la femme face à elle.
Evidemment, je vous aiderai avec plaisir.
*De toute façon, plus de connaissances ne me feront jamais de mal !*
Et, souriante, elle tira sa chaise en prenant garde à ne pas en faire frotter les pieds contre le sol, ce qui aurait sans aucun doute créé un bruit très désagréable. Elle s’assit tranquillement face à Tapahari, et prit son premier livre, parfaitement bien ouvert par Bob et Itchy. Elle prit à peine la peine de vérifier au sommaire, puis à l’index si le livre comportait d’autres informations: les petits êtres de brume avaient fait un excellent travail. La Fille de l’Eau ne manqua d’ailleurs pas de les féliciter de vive voix:
Je suis vraiment impressionnée, tous les deux ! Si vous saviez le nombre de mes camarades qui se damneraient pour pouvoir trouver si facilement les informations !
Au cours de sa lecture, elle trouva un certain nombre d'informations diverses sur les Aniformus, appelés change-peau par Tapahari: origine supposée, fonctionnement de la transformation, durées possibles, limitations, parfois certains accidents. Elle était étonnée de cette histoire de couleur des eyux, dont elle n’avait asp eu consceince jusque-là, et assez fascinée par le shistoires de génétique (comment par exemple si un Aniformus saumon et un Aniformus fourmi se reproduisaient se décidait la amnière dont l’enfant héritait de l’un des deux animaux, rarement els deux, et surtout évitait-on le drame d’un saumon-fourmi absolument inapte à la survie ?). Bref, elle y trouva plus d’intérêt qu’elle ne l’aurait soupçonné au départ ! Elle peinait cependant un peu à trouver des informations relatives à la demande spécifique de la femme face à elle.
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