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Le blues de la rentrée [libre]
Ven 2 Fév 2024 - 18:34
Il fallait bien admettre qu’il était ému (aussi difficile à croire que ce soit). C’était la toute première fois qu’il accompagnait son enfant à une rentrée scolaire et, même si l’enfant en question avait douze ans et était bien loin d’en être à sa première rentrée, cela restait une sacrée étape Peut-être pour lui plus que pour elle, d’ailleurs …
C’est avec une certaine fierté qu’il la regarda passer le portail de l’établissement du secondaire où elle évoluait à présent, au milieu d'élèves plus âgés qu’elle. Il avait beaucoup de mal à croire au fait que Noïa était une adolescente; c’était toute son enfance qu’il avait manquée, et c’était uniquement de sa faute. Depuis son retour en Zabulonien, il faisait de son mieux pour redécouvrir sa fille, pour créer du lien avec elle. Il fallait admettre que le début n’avait pas été très simple, malgré de gros efforts des deux côtés: il fallait apprendre à appréhender cet inconnu face à soi. Avec Nathalia, c’était différent: ils s'aimaient, ils s’étaient choisis. Ils avaient déjà vécu ensemble, et si des années s’étaient passées, il y vait quand même derrière eux une certaine expérience, et la volonté absolue de bien faire, de se retrouver et d’effacer ces années d’errance. La volonté de se laisser le droit de regoûter au bonheur, en bref. mais avec Noïa … Avec Noïa, c’était plus compliqué. Ils ne s’étaient pas choisis: la moitié de lui coulait dans les veines de la jeune adolescente et cela les liait à jamais, mais ils ne se connaissaient pas en réalité. Ils avaient chacun leur rythme, chacun leurs besoins, et il avait tout à fait conscience que l’éducation que Noïa avait reçue était bien éloignée de celle qu’elle aurait eue de lui. C’était évidemment pour le mieux,et il découvrait avec un certain émerveillement ce que c’était qu’un enfant qui avait garndi entouré d’amour, mais il tiquait parfois sur des bêtiss, incapable de comprendre sa fille. Et Noïa, de la même manière, le traitait parfois comme un étranger, sous le coup d’une mauvaise journée ou d’un certain agacement. Depuis des mois, ils s'apprivoisaient, et il était fier à présent, de pouvoir affirmer qu’un lien se créait avec son enfant malgré des années d’erreurs. Les vacances de Corona avaient aidé, et ils avaient pu se découvrir autrement, via plein d'activités que leur avait concoctées Nathalia, ou qu'ils avaient imaginées ensemble.
mais à présent venait l’heure de la séparation, et il n’avait pas honte de dire qu'il redoutait ça. Avec le retour de l’école, Nathalia reprenait un rythme de travail plus normal, et Noïa ne serait plus à la maison, ce qui voulait dire qu’il serait seul la majorité du temps. Evidemment, il allait mieux, mais cette perspective restait difficile. Sa rééducation n’avançait pas du tout aussi vite qu’il l'espérait et s’il avait de moins en moins besoin de la chaise roulante, il ne pouvait jamais se déplacer sans béquilles. Le sport lui manquait, la montagne lui manquait, plus qu’il ne l’aurait cru. Son handicap le bloquait un peu dans sa réinsertion également, car les douleurs dont il était perclus le poussaient à ne pas beaucoup sortir. Il avait du mal encore à s’envisager minosien, même s’il faisait beaucoup d’efforts.
Il fallait qu’il trouve un travail ou au moins une occupation, il fallait qu’il trouve des lieux où sociabiliser, des amis avec qui parler, mais c’était encore difficile pour lui. Aussi, ce jour-là, il regarda Noïa passer les grilles avec une certaine fierté matinée de tristesse. Il resta longtemps après sa disparition, longtemps après le départ de Nathalia devant le portail fermé. Puis, il se décida à s’en aller alors que le vent se levait. Noïa mangeait à la cantine à midi, et Nathalia mangerait au travail: il était donc seul jusqu'à la sortie des classes. Il avait prévu de préparer un gâteau pour le goûter, et un bon repas pour le soir, de remettre en ordre la maison, de faire tout ce qu’il y avait à faire au foyer, mais là, tout de suite, maintenant, il avait besoin d’un peu d’air, d’une respiration.
Alors, progressant à son rythme lent et chaotique, appuyé sur ses béquilles, il commença à déambuler dans Elysée.
C’est avec une certaine fierté qu’il la regarda passer le portail de l’établissement du secondaire où elle évoluait à présent, au milieu d'élèves plus âgés qu’elle. Il avait beaucoup de mal à croire au fait que Noïa était une adolescente; c’était toute son enfance qu’il avait manquée, et c’était uniquement de sa faute. Depuis son retour en Zabulonien, il faisait de son mieux pour redécouvrir sa fille, pour créer du lien avec elle. Il fallait admettre que le début n’avait pas été très simple, malgré de gros efforts des deux côtés: il fallait apprendre à appréhender cet inconnu face à soi. Avec Nathalia, c’était différent: ils s'aimaient, ils s’étaient choisis. Ils avaient déjà vécu ensemble, et si des années s’étaient passées, il y vait quand même derrière eux une certaine expérience, et la volonté absolue de bien faire, de se retrouver et d’effacer ces années d’errance. La volonté de se laisser le droit de regoûter au bonheur, en bref. mais avec Noïa … Avec Noïa, c’était plus compliqué. Ils ne s’étaient pas choisis: la moitié de lui coulait dans les veines de la jeune adolescente et cela les liait à jamais, mais ils ne se connaissaient pas en réalité. Ils avaient chacun leur rythme, chacun leurs besoins, et il avait tout à fait conscience que l’éducation que Noïa avait reçue était bien éloignée de celle qu’elle aurait eue de lui. C’était évidemment pour le mieux,et il découvrait avec un certain émerveillement ce que c’était qu’un enfant qui avait garndi entouré d’amour, mais il tiquait parfois sur des bêtiss, incapable de comprendre sa fille. Et Noïa, de la même manière, le traitait parfois comme un étranger, sous le coup d’une mauvaise journée ou d’un certain agacement. Depuis des mois, ils s'apprivoisaient, et il était fier à présent, de pouvoir affirmer qu’un lien se créait avec son enfant malgré des années d’erreurs. Les vacances de Corona avaient aidé, et ils avaient pu se découvrir autrement, via plein d'activités que leur avait concoctées Nathalia, ou qu'ils avaient imaginées ensemble.
mais à présent venait l’heure de la séparation, et il n’avait pas honte de dire qu'il redoutait ça. Avec le retour de l’école, Nathalia reprenait un rythme de travail plus normal, et Noïa ne serait plus à la maison, ce qui voulait dire qu’il serait seul la majorité du temps. Evidemment, il allait mieux, mais cette perspective restait difficile. Sa rééducation n’avançait pas du tout aussi vite qu’il l'espérait et s’il avait de moins en moins besoin de la chaise roulante, il ne pouvait jamais se déplacer sans béquilles. Le sport lui manquait, la montagne lui manquait, plus qu’il ne l’aurait cru. Son handicap le bloquait un peu dans sa réinsertion également, car les douleurs dont il était perclus le poussaient à ne pas beaucoup sortir. Il avait du mal encore à s’envisager minosien, même s’il faisait beaucoup d’efforts.
Il fallait qu’il trouve un travail ou au moins une occupation, il fallait qu’il trouve des lieux où sociabiliser, des amis avec qui parler, mais c’était encore difficile pour lui. Aussi, ce jour-là, il regarda Noïa passer les grilles avec une certaine fierté matinée de tristesse. Il resta longtemps après sa disparition, longtemps après le départ de Nathalia devant le portail fermé. Puis, il se décida à s’en aller alors que le vent se levait. Noïa mangeait à la cantine à midi, et Nathalia mangerait au travail: il était donc seul jusqu'à la sortie des classes. Il avait prévu de préparer un gâteau pour le goûter, et un bon repas pour le soir, de remettre en ordre la maison, de faire tout ce qu’il y avait à faire au foyer, mais là, tout de suite, maintenant, il avait besoin d’un peu d’air, d’une respiration.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mer 14 Fév 2024 - 12:05
J'avais depuis quelques temps, afin de fuir la course infinie de l'ennui, entrepris de remonter un équipage. Oh, il n'était pas bien brave, ni très solide, ni très ... Bref, il était plus ni que oui d'une manière générale.
Mes fiers marins, c'étaient les usés par le temps, les cassés par la vie, les maladroits de naissance et ceux à la caboche éventrée d'où ne sortait plus que des idées folles. Accompagné par ma troupe, nous circulions en cette matinée paisible dans Elysée pour acheter le matériel manquant pour finaliser notre dernier canot.
C'est alors que je le vis, chancelant et pas de première jeunesse, mais avec un je ne sais quoi de vaillance et d'élégance qui jurait avec sa condition. Le gaillard bien que craquelé comme un vieux vernis avait à bien y regarder encore l'allure d'un jeune vaisseau.
"Hé, lui dis-je en remuant la paluche vers lui. Est-ce que cela vous dirait de mettre votre impressionnante carrure au service d'un capitaine et de ses matelots émiettés ? "
Mes fiers marins, c'étaient les usés par le temps, les cassés par la vie, les maladroits de naissance et ceux à la caboche éventrée d'où ne sortait plus que des idées folles. Accompagné par ma troupe, nous circulions en cette matinée paisible dans Elysée pour acheter le matériel manquant pour finaliser notre dernier canot.
C'est alors que je le vis, chancelant et pas de première jeunesse, mais avec un je ne sais quoi de vaillance et d'élégance qui jurait avec sa condition. Le gaillard bien que craquelé comme un vieux vernis avait à bien y regarder encore l'allure d'un jeune vaisseau.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mer 14 Fév 2024 - 15:26
La progression était, il fallait l’admettre, très lente, et du genre entrecoupée. Il avait besoin de faire des pauses, pour reprendre son souffle, détendre ses muscles. Aussi, lorsqu’on héla quelqu’un en parlant d’impressionnante carrure, il ne pensa pas un instant que ça puisse être pour lui. Puis, il vit que le vieillard qui venait de parler le regardait. Alors il s’arrêta, le regarda avec des yeux ronds, cligna deux fois des yeux en pointant un doigt vers son propre torse, une béquille calée contre lui.
Mais oui, définitivement, c’était lui que le vieux monsieur regardait, il n’y avait de tout façon pas grand chose d’autre. Angel s’approcha donc de lui en claudiquant sur ses cannes. Étant sur Minos, il avait automatiquement mis de côté l'hypothèse de la mesquine moquerie, voire même de l’ironie franchement limite. Par contre, il n’était pas impossible que la vue du vieil homme soit un peu défaillante et c’était la seule explication qu’il trouvait à cet échange.
“Euh … Bonjour.” émit-il. “Je suis désolé, vous avez du mal voir. J’aimerais vous aider, mais je risque de ne pas en être capable, ma carrure n’a rien d’impressionnant et ma mobilité me semble plus limitée que la vôtre, sans parler de ma force en miettes …” constata-t-il sur un ton mi-neutre mi-désolé pour le vieux bonhomme.
Mais oui, définitivement, c’était lui que le vieux monsieur regardait, il n’y avait de tout façon pas grand chose d’autre. Angel s’approcha donc de lui en claudiquant sur ses cannes. Étant sur Minos, il avait automatiquement mis de côté l'hypothèse de la mesquine moquerie, voire même de l’ironie franchement limite. Par contre, il n’était pas impossible que la vue du vieil homme soit un peu défaillante et c’était la seule explication qu’il trouvait à cet échange.
“Euh … Bonjour.” émit-il. “Je suis désolé, vous avez du mal voir. J’aimerais vous aider, mais je risque de ne pas en être capable, ma carrure n’a rien d’impressionnant et ma mobilité me semble plus limitée que la vôtre, sans parler de ma force en miettes …” constata-t-il sur un ton mi-neutre mi-désolé pour le vieux bonhomme.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Dim 18 Fév 2024 - 22:11
J'observais avec étonnement la mine déconfite de mon interlocuteur. Oui, effectivement pour quelqu'un qui avait dû véritablement être une force de la nature, perdre ainsi de sa superbe devait être difficile à assumer. J'avais décidément manqué de finesse en l'appelant ainsi. La jovialité ne sied pas toujours aux êtres abîmés ... Du moins pas dès le début et j'en savais quelque chose.
"Hum, j'entends que je ne me suis pas bien expliqué ... Notre équipage est un peu particulier et pourrait vous convenir, j'en suis certain ... Je peux vous promettre que je n'ai plus l'âge de faire de telles blagues ... D'ailleurs, je n'ai jamais eu le goût de la moquerie ... Et ce serait très malvenu de m'y mettre maintenant. Après, je peux comprendre que vous soyez un homme occupé ... Vous pouvez nous suivre dès maintenant en tout cas, si le cœur vous en dit, ou alors venir une autre fois, voici l'adresse, il y a presque toujours du monde ... Enfin tant que vous ne venez pas au milieu de la nuit !"
"Hum, j'entends que je ne me suis pas bien expliqué ... Notre équipage est un peu particulier et pourrait vous convenir, j'en suis certain ... Je peux vous promettre que je n'ai plus l'âge de faire de telles blagues ... D'ailleurs, je n'ai jamais eu le goût de la moquerie ... Et ce serait très malvenu de m'y mettre maintenant. Après, je peux comprendre que vous soyez un homme occupé ... Vous pouvez nous suivre dès maintenant en tout cas, si le cœur vous en dit, ou alors venir une autre fois, voici l'adresse, il y a presque toujours du monde ... Enfin tant que vous ne venez pas au milieu de la nuit !"
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mar 20 Fév 2024 - 13:33
L’ancien tueur vit l’étonnement se peindre sur les traits du vieillard, sans s’en émouvoir. Peut-être que celui-ci avait vraiment une très mauvaise vue et ne s’était pas tout à fait rendu compte de l’état de décrépitude de son interlocuteur. Ou peut-être perdait-il un peu la tête. Pourtant, au vu de ses explications, un peu bancales, un peu brinquebalantes, mais étonnamment crédibles, Angel souleva un peu les sourcils, signe marqué de surprise. Le vieil homme lui donna une adresse qu’il regarda un instant.
Puis, il regarda autour de lui, vérifia l’heure. Oui, il lui restait un peu de temps.
“Occupé ?” releva l’homme. “Tant que vous me garantissez que je puisse avoir le temps de faire un gâteau avant la sortie des classes, je vous suis.” grommela Angel. “Et si vous m’expliquiez un peu mieux, en chemin, ce que vous faites et ce dont vous avez besoin ? Vous parliez capitaine et matelots, je n’ai rien d’un moussaillon.”
Puis, il regarda autour de lui, vérifia l’heure. Oui, il lui restait un peu de temps.
“Occupé ?” releva l’homme. “Tant que vous me garantissez que je puisse avoir le temps de faire un gâteau avant la sortie des classes, je vous suis.” grommela Angel. “Et si vous m’expliquiez un peu mieux, en chemin, ce que vous faites et ce dont vous avez besoin ? Vous parliez capitaine et matelots, je n’ai rien d’un moussaillon.”
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Ven 23 Fév 2024 - 15:45
L'homme était un peu grognon. Je ne relevais pas. Très honnêtement, il ne l'était pas tant que ça à bien y réfléchir, et s'il ne l'avait pas été du tout, ça aurait mis les autres mal à l'aise. Quand on est vieux et/ou en mauvais état, avoir un vernis désagréable sur son existence, c'est obligatoire pour ne pas paraitre suspect.
Je lui tapotais plutôt l'épaule et me présentais puis partais devant en veillant à ne pas le distancer, tout en lui offrant les informations qu'il demandait.
" Je suis un ancien marin, le capitaine Melkus donc je vous expliquais ... J'ai fait pas mal de choses durant ma longue existence mais je ne vais pas vous en embêter avec les détails, du moins pas maintenant ... Il y a quelques temps pour fuir un peu ma solitude ... Ma femme est décédée et ma fille est partie vivre sa vie à Hypnos ... J'ai monté un groupe où j'essaie de transmettre mes connaissances, du moins celles qui ne sont pas trop rongées par l'âge ... Rapidement, la troupe s'est agrandie et les savoirs se sont empilés ... Nous sommes maintenant capables de résultats intéressants, bien que lents, vous vous en doutez bien. Que faisons-nous précisément alors ? Eh bien nous construisons des bateaux, modestes mais valeureux, nous les décorons, nous tissons des filets et des lignes, et nous allons nous balader et pêcher quand le temps, notre âge et l'avancée des travaux nous le permettent ... Alors ? Pas mal, non ? Aujourd'hui, je vais surtout vous présenter au groupe et nous vous trouverons une petite tâche à faire, pas trop longue, ne vous inquiétez pas, si jamais vous en avez l'envie ... Bon, je parle beaucoup, mais au fait, comment vous appelez-vous ?"
Je lui tapotais plutôt l'épaule et me présentais puis partais devant en veillant à ne pas le distancer, tout en lui offrant les informations qu'il demandait.
" Je suis un ancien marin, le capitaine Melkus donc je vous expliquais ... J'ai fait pas mal de choses durant ma longue existence mais je ne vais pas vous en embêter avec les détails, du moins pas maintenant ... Il y a quelques temps pour fuir un peu ma solitude ... Ma femme est décédée et ma fille est partie vivre sa vie à Hypnos ... J'ai monté un groupe où j'essaie de transmettre mes connaissances, du moins celles qui ne sont pas trop rongées par l'âge ... Rapidement, la troupe s'est agrandie et les savoirs se sont empilés ... Nous sommes maintenant capables de résultats intéressants, bien que lents, vous vous en doutez bien. Que faisons-nous précisément alors ? Eh bien nous construisons des bateaux, modestes mais valeureux, nous les décorons, nous tissons des filets et des lignes, et nous allons nous balader et pêcher quand le temps, notre âge et l'avancée des travaux nous le permettent ... Alors ? Pas mal, non ? Aujourd'hui, je vais surtout vous présenter au groupe et nous vous trouverons une petite tâche à faire, pas trop longue, ne vous inquiétez pas, si jamais vous en avez l'envie ... Bon, je parle beaucoup, mais au fait, comment vous appelez-vous ?"
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Ven 1 Mar 2024 - 19:08
Alors que le vieillard s’expliquait, Angel lui emboîta le pas. Il avait la sensation que le vieux bonhomme faisait attention à ne pas aller trop vite pour lui, et diable que c’était humiliant ! Pourtant, il ne dit rien: l’attention était gentille, il ne pouvait pas dire l’inverse. Il avait simplement du mal à avaler l’idée qu’il était plus lent qu’un vieillard qui avait l’air aussi vieux que le monde. Il devrait bien s’y faire, pourtant …
Retenant un soupir rageur, il avançait donc, toujours appuyé sur ses béquilles, écoutant le vieil homme parler dans un flot tranquille. Quand Melkus eut terminé, Angel grogna, seul son qu’il pouvait émettre à présent qu’il était concentré sur sa progression et qu’il suait à grosses gouttes. Il s’arrêta donc un instant pour reprendre son souffle, puis recommença à progresser en répondant, ahanant un peu au gré de ses sauts:
“Je vois. C’est … un beau projet.” fit-il sincère. “Je m’appelle Angel.”
Etonnamment, l’idée de se faire embarquer ainsi par ce vieux bonhomme un peu rabougri le dérangeait de moins en moins. Peut-être trouverait-il enfin un groupe à sa mesure, à sa lenteur, à sa douleur, à son rythme ? Peut-être parviendrait-il à se sentir moins seul, accompagné d’autres cabossés, d’autres abîmés, d’autres usés ? En tous cas, le jeu en vallait la chandelle.
Et de toute façon, ce n’était pas comme s’il était très occupé.
“Je connais rien … aux bateaux, par contre.” préfèra-t-il prévenir.
En réalité, il savait ramer, mais n’en était plus capable a priori. Sinon, c’était à peu près tout.
Retenant un soupir rageur, il avançait donc, toujours appuyé sur ses béquilles, écoutant le vieil homme parler dans un flot tranquille. Quand Melkus eut terminé, Angel grogna, seul son qu’il pouvait émettre à présent qu’il était concentré sur sa progression et qu’il suait à grosses gouttes. Il s’arrêta donc un instant pour reprendre son souffle, puis recommença à progresser en répondant, ahanant un peu au gré de ses sauts:
“Je vois. C’est … un beau projet.” fit-il sincère. “Je m’appelle Angel.”
Etonnamment, l’idée de se faire embarquer ainsi par ce vieux bonhomme un peu rabougri le dérangeait de moins en moins. Peut-être trouverait-il enfin un groupe à sa mesure, à sa lenteur, à sa douleur, à son rythme ? Peut-être parviendrait-il à se sentir moins seul, accompagné d’autres cabossés, d’autres abîmés, d’autres usés ? En tous cas, le jeu en vallait la chandelle.
Et de toute façon, ce n’était pas comme s’il était très occupé.
“Je connais rien … aux bateaux, par contre.” préfèra-t-il prévenir.
En réalité, il savait ramer, mais n’en était plus capable a priori. Sinon, c’était à peu près tout.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Ven 8 Mar 2024 - 16:36
"C'est un beau prénom ! Et prometteur en plus ! Vous allez voir Angel, vous allez faire des merveilles."
Je sentais qu'il lui fallait un petit coup de pouce au moral car à le voir suer à grosses gouttes, je voyais bien qu'il n'était pas au mieux le gaillard. Tout en avançant, je réfléchissais à l'activité la plus adaptée à sa condition. Une première idée me vint. Etait-ce la meilleure ? Difficile à dire, mais de toute manière, il fallait bien le faire essayer.
A notre arrivée, la plage était calme. Ce devait être le pic de concentration. Il est là, une fois par jour, mais ne reste jamais longtemps.
"Je vais te présenter à la troupe ! Garde à l'esprit que si tu reviens, tu verras d'autres visages car ici, ça va et ça vient !"
Je lui fis faire le tour du propriétaire si on peut dire, les restaurateurs de filet, les peintres de coque, les dresseurs de planche, les experts du fil, les maitres hameçons, les professeurs en poisson ...
"Pour une première, je te propose les filets, tiens tu peux t'asseoir ici si tu veux. Je vais te montrer."
Je commençais donc à lui montrer comment utiliser le fil pour réparer les mailles, comment remettre en place les trappes des casiers, rafistoler les flotteurs, rééquilibrer les poids ... C'était un travail simple mais précis et qui me donnait l'occasion de pouvoir lui décrire tranquillement les différentes tâches de notre groupe.
Je sentais qu'il lui fallait un petit coup de pouce au moral car à le voir suer à grosses gouttes, je voyais bien qu'il n'était pas au mieux le gaillard. Tout en avançant, je réfléchissais à l'activité la plus adaptée à sa condition. Une première idée me vint. Etait-ce la meilleure ? Difficile à dire, mais de toute manière, il fallait bien le faire essayer.
A notre arrivée, la plage était calme. Ce devait être le pic de concentration. Il est là, une fois par jour, mais ne reste jamais longtemps.
"Je vais te présenter à la troupe ! Garde à l'esprit que si tu reviens, tu verras d'autres visages car ici, ça va et ça vient !"
Je lui fis faire le tour du propriétaire si on peut dire, les restaurateurs de filet, les peintres de coque, les dresseurs de planche, les experts du fil, les maitres hameçons, les professeurs en poisson ...
"Pour une première, je te propose les filets, tiens tu peux t'asseoir ici si tu veux. Je vais te montrer."
Je commençais donc à lui montrer comment utiliser le fil pour réparer les mailles, comment remettre en place les trappes des casiers, rafistoler les flotteurs, rééquilibrer les poids ... C'était un travail simple mais précis et qui me donnait l'occasion de pouvoir lui décrire tranquillement les différentes tâches de notre groupe.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Jeu 14 Mar 2024 - 16:08
A la remarque du vieil homme sur son prénom, Angel eut un rictus, sans répondre. leurs parents, il était vrai, avaient eu un certain sens de l’ironie. A moi qu’il y ait eu là quelque cynisme ? Il les avait si peu connus qu’il n'en gardait aucun souvenir, aussi, il lui aurait bien malvenu de juger ce type de choix, surtout au vu de son propre comportement en tant que père.
Sur le reste du trajet, ils ne parlèrent pas, et Angel ne s’en porta pas plus mal: la marche était suffisamment douloureuse comme ça sans qu’il y ajoute l’effort de communiquer. Il eut cependant la surprise de trouver une plage occupée, mais très calme, dont Melkus lui fit faire le tour, lui apprenant un certain nombre de nouveaux mots, avant de lui proposer de s’attaquer à la réparation des filets. Soulagé qu’on lui propose de s’asseoir, il ne se fit pas prier et s’effondra plus qu’il ne se posa sur la chaise désignée par Melkus.
Reprenant son souffle, il observa quelques instants les gestes lents et précis du vieil homme, avant de commencer par tenter de les reproduire dans le vide, puis de prendre un filet. Ce type de travaux de précision ne lui était pas habituel, en tous cas, pas sur des choses si peu dangereuses, si pratiques. Il savait faire pour les bombes, il savait faire pour les armes, il savait passer exactement au bon endroit du corps pour tuer ou saigner, mais rafistoler, il ne savait pas faire, pas comme ça. Au mieux, il savait recoudre ses vêtements, ce qui n’était déjà pas si mal.
Intégrant peu à peu ce nouveau vocabulaire et ces nouveaux gestes, il était assez malhabile, et très lent, défaisant plusieurs fois pour refaire plus proprement, visant toujours une certaine forme de perfection. Il ne se rendait pas tout à fait compte encore de l’apaisement à trouver dans ces gestes répétitifs, dans le fait de créer quelque chose du bout des doigts. Concentré, il ne voyait pas l'attention dont il faisait l’objet.
“Vous … avez passé toute votre vie sur les mers?” finit-il par demander à Melkus en luttant sur un noeud.
Sur le reste du trajet, ils ne parlèrent pas, et Angel ne s’en porta pas plus mal: la marche était suffisamment douloureuse comme ça sans qu’il y ajoute l’effort de communiquer. Il eut cependant la surprise de trouver une plage occupée, mais très calme, dont Melkus lui fit faire le tour, lui apprenant un certain nombre de nouveaux mots, avant de lui proposer de s’attaquer à la réparation des filets. Soulagé qu’on lui propose de s’asseoir, il ne se fit pas prier et s’effondra plus qu’il ne se posa sur la chaise désignée par Melkus.
Reprenant son souffle, il observa quelques instants les gestes lents et précis du vieil homme, avant de commencer par tenter de les reproduire dans le vide, puis de prendre un filet. Ce type de travaux de précision ne lui était pas habituel, en tous cas, pas sur des choses si peu dangereuses, si pratiques. Il savait faire pour les bombes, il savait faire pour les armes, il savait passer exactement au bon endroit du corps pour tuer ou saigner, mais rafistoler, il ne savait pas faire, pas comme ça. Au mieux, il savait recoudre ses vêtements, ce qui n’était déjà pas si mal.
Intégrant peu à peu ce nouveau vocabulaire et ces nouveaux gestes, il était assez malhabile, et très lent, défaisant plusieurs fois pour refaire plus proprement, visant toujours une certaine forme de perfection. Il ne se rendait pas tout à fait compte encore de l’apaisement à trouver dans ces gestes répétitifs, dans le fait de créer quelque chose du bout des doigts. Concentré, il ne voyait pas l'attention dont il faisait l’objet.
“Vous … avez passé toute votre vie sur les mers?” finit-il par demander à Melkus en luttant sur un noeud.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Sam 23 Mar 2024 - 11:55
Il est pas mauvais ce guerrier cassé, songeais-je en observant ces gestes. Évidemment, il galère, ça aurait été fou qu'il soit une véritable araignée de mer dès le départ, mais il y montre de l'attention et prend ça au sérieux. Un bien bon élève en somme, et tandis que cette pensée m'échappait, je me pris à sourire, discrètement, pour ne pas le mettre mal à l'aise.
Lorsqu'il posa sa question, je me dis qu'enfin il se détendait, et c'était un plaisir de me dire que j'avais réussi quelque chose. Ce n'était pas tous les jours, alors autant savourer.
"Une bonne partie, oui ! J'ai d'abord bossé gamin et adolescent dans les jardins d'un noble local. Mes parents sont morts jeunes et c'est mon oncle, jardinier là-bas, qui m'avait trouvé la place. J'en ai gardé un goût certain pour l'horticulture, mais la mer ... Eh bien, ça a toujours été autre chose. D'avoir grandi face à elle, je ne sais pas, je crois qu'il y a eu dès mon premier souffle, un contrat entre elle et moi. Je lui ai donné ... Laisse-moi compter ... Trente ans sans interruption, et puis après j'ai continué à la sillonner mais sans trop m'éloigner des côtes, juste de la petite pêche autour d'ici. Oui, j'ai pas mal bourlingué et j'en ai gardé des traces ... Mais dis-moi, t'es pas obligé de me répondre si c'est trop indiscret Angel, mais toi-aussi, tu n'as pas passé ta vie sur Minos, n'est-ce pas ?"
Lorsqu'il posa sa question, je me dis qu'enfin il se détendait, et c'était un plaisir de me dire que j'avais réussi quelque chose. Ce n'était pas tous les jours, alors autant savourer.
"Une bonne partie, oui ! J'ai d'abord bossé gamin et adolescent dans les jardins d'un noble local. Mes parents sont morts jeunes et c'est mon oncle, jardinier là-bas, qui m'avait trouvé la place. J'en ai gardé un goût certain pour l'horticulture, mais la mer ... Eh bien, ça a toujours été autre chose. D'avoir grandi face à elle, je ne sais pas, je crois qu'il y a eu dès mon premier souffle, un contrat entre elle et moi. Je lui ai donné ... Laisse-moi compter ... Trente ans sans interruption, et puis après j'ai continué à la sillonner mais sans trop m'éloigner des côtes, juste de la petite pêche autour d'ici. Oui, j'ai pas mal bourlingué et j'en ai gardé des traces ... Mais dis-moi, t'es pas obligé de me répondre si c'est trop indiscret Angel, mais toi-aussi, tu n'as pas passé ta vie sur Minos, n'est-ce pas ?"
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mar 26 Mar 2024 - 12:01
Tout en défaisant le maillage afin de le nouer d’une meilleure manière, Angel écouta la réponse du vieil homme. Il avait un peu de mal à imaginer une vie comme celle que décrivait Melkus, une vie normale, en somme, avec ses drames et ses joies mais sans cascade de violence, sans horreurs sombres, sans meurtres, sans enlèvements d’enfants, sans drogues ni assassinats, ni magie noire. Ce que lui racontait le vieil homme était très beau, et Angel était un peu envieux de cette passion, ce souffle de vie qu’avait semblé lui donner la rencontre avec les vagues iodées. Il aurait voulu entre ces récits, voir se croiser les destinées. Mais quand Melkus lui posa des questions sur lui, il ne put que se rembrunir un peu. Il mit un instant à répondre.
“Non, c’est vrai.” finit-il par lâcher. “Tu as raison, je n’y ai pas passé ma vie, j’y suis arrivé … récemment. Mais jai l’intention d’y rester, c’est ici que sont ma fille et ma femme.”
De toute façon, il n’avait pas le droit de retourner sur Rhadamanthe, ses terres d’origines, alors … Mais il n’avait pas l’intention de le dire au vieil homme, en tous cas, pas tout de suite, et il restait le regard concentré sur son filet.
“Et toi, tu vis ici depuis que tu n’es plus marin ?”
“Non, c’est vrai.” finit-il par lâcher. “Tu as raison, je n’y ai pas passé ma vie, j’y suis arrivé … récemment. Mais jai l’intention d’y rester, c’est ici que sont ma fille et ma femme.”
De toute façon, il n’avait pas le droit de retourner sur Rhadamanthe, ses terres d’origines, alors … Mais il n’avait pas l’intention de le dire au vieil homme, en tous cas, pas tout de suite, et il restait le regard concentré sur son filet.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mar 16 Avr 2024 - 10:50
Il ne fallait pas être devin, pas besoin même d'être malin pour comprendre que le gars n'avait pas envie qu'on l'asticote de trop près sur son passé. Je n'insistai donc pas. La violence, oui, ça sentait la bonne vieille et putassière violence, et je savais bien à quel point, les années filant, on ne désirait rien d'autre que de la laisser derrière soi, dans un coin sombre et enfoui, d'où on entendrait plus que des chuintements vicieux.
"Avec votre femme et votre fille, c'est beau ça ! Vous reveniez de l'école quand je vous ai croisé ? Hé hé, ça me rappelle de belles choses. Oui, je suis revenu m'installer ici à la fin de mes aventures ou c'est plutôt d'être venu qui y a mis fin. J'ai rencontré ma femme, pas loin de cette plage. Si vous trainez un peu par là-bas, vous pourrez y voir une sculpture étrange. Un premier cadeau pour elle mais je n'étais pas très adroit à l'époque. On a eu une fille. Ma femme, c'était Elsa et ma fille, c'est Iris. Elle est partie, il y a quelques années pour se faire une vie à Hypnos, ici, sur l'île, c'est pour les vieux, c'est trop de langueurs pour un jeune cœur qu'elle disait. C'était terrible au début, mais on s'échange des lettres maintenant et elle repassera bientôt ! Et vous, votre petite famille, comment est-elle ? Vous verrez, vous regretterez pas d'être ici, c'est parfait pour être en paix ... Même s'il faut accepter que les petits lorsqu'ils poussent, finissent par trouver les rives trop étroites ..."
"Avec votre femme et votre fille, c'est beau ça ! Vous reveniez de l'école quand je vous ai croisé ? Hé hé, ça me rappelle de belles choses. Oui, je suis revenu m'installer ici à la fin de mes aventures ou c'est plutôt d'être venu qui y a mis fin. J'ai rencontré ma femme, pas loin de cette plage. Si vous trainez un peu par là-bas, vous pourrez y voir une sculpture étrange. Un premier cadeau pour elle mais je n'étais pas très adroit à l'époque. On a eu une fille. Ma femme, c'était Elsa et ma fille, c'est Iris. Elle est partie, il y a quelques années pour se faire une vie à Hypnos, ici, sur l'île, c'est pour les vieux, c'est trop de langueurs pour un jeune cœur qu'elle disait. C'était terrible au début, mais on s'échange des lettres maintenant et elle repassera bientôt ! Et vous, votre petite famille, comment est-elle ? Vous verrez, vous regretterez pas d'être ici, c'est parfait pour être en paix ... Même s'il faut accepter que les petits lorsqu'ils poussent, finissent par trouver les rives trop étroites ..."
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Sam 4 Mai 2024 - 15:13
A la réaction de Melkus, Angel eut un sourire bref. Oui, c’était beau, c’est vrai. Pas tout rose, aps tout simple, mais beau, ça, oui. Il était heureux de parvenir à être aux côtés de Nathalia, aux côtés de Noïa, de parvenir à vivre avec elles, et à faire partie de leurs quotidiens si différents de ce que lui avait toujours expérimenté. C’est avec une certaine émotion, aussi, qu’il écouta le vieil homme évoquer sa femme, au passé, et sa fille au présent. Angel refusait de penser au moment où Noïa, grande, voudrait voler de ses propres ailes. Il avait tant loupé déjà, et elle était adolescente ou presque, alors qu’il ne l’avait jamais vue bébé, pas vraiment enfant non plus. Les propos du vieux marin lui rappelaient douloureusement tout ce qu’il avait manqué, et le peu de temps qu’il avait pour se rattraper, et se créer une place auprès de son enfant, une place qui ferait que lui aussi recevrait des lettres douces quand elle serait partie loin. Un sourire un peu triste étira ses lèvres, avant qu’il ne réponde à Melkus.
Sans cesser de mascagner sur le filet, où il devenait pourtant un peu plus adroit il fallait bien l’admettre, il tenta d’expliquer:
“Ma fille a déjà tellement poussé, j’ai du mal à y croire. J’ai loupé toute son enfance, et elle a douze ans à présent. Je n’ai été ni le père ni le conjoint dont on pourrait rêver, mais j’essaie de rattraper ça. Je suis vivant, elles aussi, alors, c’est faisable.” constata-t-il, crument. “Ma fille ressemble à sa mère, elle est magnifique et rousse comme elle, mais elle a mes yeux, et c’est saisissant. On la croirait Fille du Feu, alors que pas du tout, c’est bien notre chaton.” fit-il avec un rire tendre. “On a traversé des difficultés. Ma compagne, comme moi, mais séparément. Noïa, notre fille, n’a pas eu des débuts faciles, et heureusement que sa mère avait des amis pour l’aider. Mais aujourd’hui, on est ensemble, et c’est déjà plus énorme qu’on pourrait imaginer, à première vue.” conclut Angel.
Il grogna alors qu’il venait de se scier un peu un doigt avec le filet. Défit le nœud loupé, le refit, et se lança sur un autre.
“Elle fait quoi, là-bas, à la ville, Iris ?” questionna-t-il.
Sans cesser de mascagner sur le filet, où il devenait pourtant un peu plus adroit il fallait bien l’admettre, il tenta d’expliquer:
“Ma fille a déjà tellement poussé, j’ai du mal à y croire. J’ai loupé toute son enfance, et elle a douze ans à présent. Je n’ai été ni le père ni le conjoint dont on pourrait rêver, mais j’essaie de rattraper ça. Je suis vivant, elles aussi, alors, c’est faisable.” constata-t-il, crument. “Ma fille ressemble à sa mère, elle est magnifique et rousse comme elle, mais elle a mes yeux, et c’est saisissant. On la croirait Fille du Feu, alors que pas du tout, c’est bien notre chaton.” fit-il avec un rire tendre. “On a traversé des difficultés. Ma compagne, comme moi, mais séparément. Noïa, notre fille, n’a pas eu des débuts faciles, et heureusement que sa mère avait des amis pour l’aider. Mais aujourd’hui, on est ensemble, et c’est déjà plus énorme qu’on pourrait imaginer, à première vue.” conclut Angel.
Il grogna alors qu’il venait de se scier un peu un doigt avec le filet. Défit le nœud loupé, le refit, et se lança sur un autre.
“Elle fait quoi, là-bas, à la ville, Iris ?” questionna-t-il.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Jeu 16 Mai 2024 - 10:41
Clac, ça ressortait d'un coup avant de replonger aussitôt. Cet homme en avait bavé et les ondulations de son visage en ruine l'illustrait. Glace et feu se disputaient le long de ses rides mais j'avais la conviction, peut-être plus que lui, qu'il était sur la bonne voie.
Bon, le cerveau des vieillards était certes plus lent que la moyenne mais à ne pas lui répondre comme ça, il allait finir par me secouer pour s'assurer que je respirais encore.
"Elle est dans le commerce. C'est une antiquaire mais pas du genre à rester dans sa boutique. Elle parcourt le continent pour dénicher des raretés. C'est une vie d'aventurier esthète. Un peu de sa mère et moi, j'ose penser. Mais ... C'est effrayant aussi. Elle a déjà eu des soucis plusieurs fois. L'ombre n'est plus là, mais les sales affaires sont toujours là ... Quand je ne suis pas ici, plutôt que de rester à la maison, je vais raconter des histoires à l'orphelinat ... Je prends de plus en plus de recul là-dessus. Je veux les faire rêver mais j'ai toujours peur de trop les inciter à partir. Il faudrait plutôt que je leur monte comment s'occuper des filets et pêcher en bord de côte ! ... Je parle encore beaucoup et vous en demande trop peu. J'ai compris que vous ne vouliez pas trop vous épancher sur votre cas mais pouvez-vous me parler un peu de votre femme ?"
Bon, le cerveau des vieillards était certes plus lent que la moyenne mais à ne pas lui répondre comme ça, il allait finir par me secouer pour s'assurer que je respirais encore.
"Elle est dans le commerce. C'est une antiquaire mais pas du genre à rester dans sa boutique. Elle parcourt le continent pour dénicher des raretés. C'est une vie d'aventurier esthète. Un peu de sa mère et moi, j'ose penser. Mais ... C'est effrayant aussi. Elle a déjà eu des soucis plusieurs fois. L'ombre n'est plus là, mais les sales affaires sont toujours là ... Quand je ne suis pas ici, plutôt que de rester à la maison, je vais raconter des histoires à l'orphelinat ... Je prends de plus en plus de recul là-dessus. Je veux les faire rêver mais j'ai toujours peur de trop les inciter à partir. Il faudrait plutôt que je leur monte comment s'occuper des filets et pêcher en bord de côte ! ... Je parle encore beaucoup et vous en demande trop peu. J'ai compris que vous ne vouliez pas trop vous épancher sur votre cas mais pouvez-vous me parler un peu de votre femme ?"
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Jeu 27 Juin 2024 - 17:29
Un petit moment, Melkus le dévisagea. Angel sentait peser son regard sur lui, sur le détail de ses traits, de ses expressions. Le silence s’étira, lentement, jusqu'à ce que soudain le vieux marin ne réponde à sa question. La description qu’il fit du métier d’Iris le fit sourire: serait-il lui aussi un papa poule à s’inquiéter pour sa fille quand elle voudrait vivre une vie d’aventures. Etonnamment, il n’en doutait même pas: il angoisserait, et exigerait des nouvelles régulières pour ne pas se laisser ronger par l’inquiétude. Lui avait tant vécu qu’il savait les horreurs qui arpentaient le monde. Il se refusait à les raconter à son enfant, mais il savait qu’elles étaient là, ne disparaîtraient pas, et il refusaient qu’elles ne lui arrachent sa fille.
D’un autre côté, la vie d’Iris avait l’air passionnante, il fallait l’admettre. Il aurait donné cher pour visiter sa boutique, voir ce qu'elle avait pu dénicher, voir, aussi, s’il parvenait à reconnaître et identifier des objets, des reliques. Peut-être proposerait-il à Nathalia de faire le voyage un de ces jours ?
“Je ne sais pas si les enfants ont vraiment besoin qu’on les incite à partir pour avoir envie de courir l’aventure. Je me demande si ça ne fait pas juste … partie de la vie. Si on les pousse à rester, ça risque de leur donner encore plus envie de s’envoler, non ?”
Il sourit un peu à Melkus en terminant de sécuriser son noeud.
“Quand vous parlez de l’orphelinat, vous parlez du Refuge ? demanda-t-il, son attention retenue. Ma femme est amie avec Odéline, qui a fondé ce lieu. Peut-être que vous l’y avez déjà croisée ? Nathalia, une femme magnifique, rousse, avec des yeux verts. Elle est difficile à louper, admit-il dans un sourire presque contrit.”
D’un autre côté, la vie d’Iris avait l’air passionnante, il fallait l’admettre. Il aurait donné cher pour visiter sa boutique, voir ce qu'elle avait pu dénicher, voir, aussi, s’il parvenait à reconnaître et identifier des objets, des reliques. Peut-être proposerait-il à Nathalia de faire le voyage un de ces jours ?
“Je ne sais pas si les enfants ont vraiment besoin qu’on les incite à partir pour avoir envie de courir l’aventure. Je me demande si ça ne fait pas juste … partie de la vie. Si on les pousse à rester, ça risque de leur donner encore plus envie de s’envoler, non ?”
Il sourit un peu à Melkus en terminant de sécuriser son noeud.
“Quand vous parlez de l’orphelinat, vous parlez du Refuge ? demanda-t-il, son attention retenue. Ma femme est amie avec Odéline, qui a fondé ce lieu. Peut-être que vous l’y avez déjà croisée ? Nathalia, une femme magnifique, rousse, avec des yeux verts. Elle est difficile à louper, admit-il dans un sourire presque contrit.”
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mar 23 Juil 2024 - 15:36
Une belle femme rousse aux yeux verts. Non, ça me disait rien. Je n'aurais pas pu la manquer pourtant. Les robes dans ma vie n'étaient plus si nombreuses. Elles avaient malgré tout l'agréable tendance à se multiplier ces temps-ci. En tout cas, c'était un sujet à aborder avec Odéline à ma prochaine visite. Il avait l'air finalement heureux avec sa gamine et heureux avec sa femme, cet Angel. Qu'est-ce qui pouvait bien vivre dans son passé pour qu'une telle harmonie, qui plus est sur Minos, ne parvînt pas à l'apaiser complètement ? Nous travaillons déjà depuis deux heures, il fallait que je trouve autre chose, de plus divertissant et pas trop long, pour lui changer les idées plus efficacement.
"On parlait de courir l'aventure, vous voulez voir voir si nos carcasses tiennent toujours le coup ? La mer est calme, on sort le canot et je vous emmène faire un tour ? Vos bras fonctionnent hein ? Je tiens la bar et vous ramez ? Il y a un petit coin que j'aimerais vous montrer. Ne vous inquiétez pas, on en a pas pour longtemps."
"On parlait de courir l'aventure, vous voulez voir voir si nos carcasses tiennent toujours le coup ? La mer est calme, on sort le canot et je vous emmène faire un tour ? Vos bras fonctionnent hein ? Je tiens la bar et vous ramez ? Il y a un petit coin que j'aimerais vous montrer. Ne vous inquiétez pas, on en a pas pour longtemps."
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Jeu 8 Aoû 2024 - 11:24
Il ne connaissait pas Nathalia, mais lui proposa, pour changer des filets et de leurs noeuds, d’aller tester les embarcations et de faire un tour en canot. Angel sentit ses yeux s’arrondir alors qu’il clignait des paupières. Lui, ramer ?
“Je … Veux bien essayer, mais on risque de ne pas aller très loin.”
En disant cela, il fit un petit geste de bras, montrant à quel point ceux-ci, amaigris, étaient faibles. Evidemment, ils restaient un peu plus musclés, un peu plus puissants sans doute que ceux du vieillard, mais Angel, qui avait fini par apprendre à ne pas se fier aux apparences, n’aurait pas forcément parié dessus. Sans compter qu’il n’avait plus de souffle du tout, et s’épuisait à une vitesse folle.
Pour autant, il se leva, et suivit Melkus jusqu’au hangar où était le canot, prêt à lui donner un coup de main et à embarquer (après, sans doute, avoir dû reprendre son souffle: marcher dans le sable, c’était fatiguant, sortir un canot c’était fatigant).
“Je … Veux bien essayer, mais on risque de ne pas aller très loin.”
En disant cela, il fit un petit geste de bras, montrant à quel point ceux-ci, amaigris, étaient faibles. Evidemment, ils restaient un peu plus musclés, un peu plus puissants sans doute que ceux du vieillard, mais Angel, qui avait fini par apprendre à ne pas se fier aux apparences, n’aurait pas forcément parié dessus. Sans compter qu’il n’avait plus de souffle du tout, et s’épuisait à une vitesse folle.
Pour autant, il se leva, et suivit Melkus jusqu’au hangar où était le canot, prêt à lui donner un coup de main et à embarquer (après, sans doute, avoir dû reprendre son souffle: marcher dans le sable, c’était fatiguant, sortir un canot c’était fatigant).
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Sam 10 Aoû 2024 - 15:41
Ah oui, il ne mentait pas le con. Sa carrure était bel et bien un vestige et je ressentis une certaine gêne à le voir ainsi galérer. Une gêne passagère ceci dit, mes bras et mon propre souffle chassèrent rapidement mes préoccupations pour autrui. Bon, ça s'annonçait plus délicat qu'à première vue. Comment demander de l'aide sans qu'il se sentît émasculer le brave gaillard en carton pâte ? C'était que c'est sensible le grand barbu, ça se traite avec soin.
Heureusement dans une équipe d'éclopée, il y avait, mystérieusement, toujours des solution. Celle du jour fut apportée par Lenny. Lenny n'était pas vieux mais avait comme le dirait un non-spécialiste sacrément vulgaire et sans tact, un pète au casque. Littéralement toutefois car c'était en effet un choc à la tête reçu à la guerre qui avait diminué drastiquement ses compétences cognitives, sans pour autant ronger ses forces. Le malheureux avançait sans but sur la plage, sans doute écarté d'un atelier car trop destructeur.
"Je vais me permettre mon cher Angel d'inviter ce brave Lenny que vous voyez devant nous. Depuis son accident lors de la guerre, il est malheureusement limité et très maladroit et c'est donc difficile de lui trouver quoi faire. En revanche, il excelle encore dans un domaine, c'est la rame. Il va pouvoir nous seconder dans notre voyage. Faites toutefois attention, il met parfois trop de coeur à l'ouvrage. Dans ce cas, n'hésitez pas à tapoter gentiment ses avant-bras pour qu'il se calme."
L'équipe était constituée, et s'il avait pas vraiment fière allure, je devais bien le concéder, elle n'était pas si mal non plus et surtout me paraissait totalement fonctionnelle. Nous partions donc vers cet étroit passage entre Minos et l'une des petites îles de ses côtes.
Heureusement dans une équipe d'éclopée, il y avait, mystérieusement, toujours des solution. Celle du jour fut apportée par Lenny. Lenny n'était pas vieux mais avait comme le dirait un non-spécialiste sacrément vulgaire et sans tact, un pète au casque. Littéralement toutefois car c'était en effet un choc à la tête reçu à la guerre qui avait diminué drastiquement ses compétences cognitives, sans pour autant ronger ses forces. Le malheureux avançait sans but sur la plage, sans doute écarté d'un atelier car trop destructeur.
"Je vais me permettre mon cher Angel d'inviter ce brave Lenny que vous voyez devant nous. Depuis son accident lors de la guerre, il est malheureusement limité et très maladroit et c'est donc difficile de lui trouver quoi faire. En revanche, il excelle encore dans un domaine, c'est la rame. Il va pouvoir nous seconder dans notre voyage. Faites toutefois attention, il met parfois trop de coeur à l'ouvrage. Dans ce cas, n'hésitez pas à tapoter gentiment ses avant-bras pour qu'il se calme."
L'équipe était constituée, et s'il avait pas vraiment fière allure, je devais bien le concéder, elle n'était pas si mal non plus et surtout me paraissait totalement fonctionnelle. Nous partions donc vers cet étroit passage entre Minos et l'une des petites îles de ses côtes.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mer 11 Sep 2024 - 11:55
Très vite, Melkus et Angel furent confrontés à un problème de taille: leur manque absolu de force et d’endurance, pour l’un dû à l'âge, pour l’autre dû à des années en prison et à des blessures profondes. Autant dire que, pour sortir le canot de son abri, le tirer jusqu'à la mer, c’était mal parti, là où quelques années plus tôt, Angel aurait réglé le problème en à peine quelques minutes, il le savait parfaitement (et ça rendait la situation plus difficile encore pour lui).
Cependant le vieil homme était manifestement plus inventif et plus enclin à demander de l’aide que lui. Très vite, un colosse errant sur la plage fut hélé, et présenté à Angel, qui tenta de lui sourire. Il était mal à l'aise cependant: rien ne lui disait que ce n’était pas lui, ou un de ses alliés, qui avait infligé à Lenny la blessure faisant de lui ce qu’il était aujourd’hui.
Le sourire d’Angel était donc un peu raide, un peu crispé. Pour autant, il ne se laissa pas désarçonner complètement, et monta dans le canot, que Lenny faisait très vite progresser en direction des îles côtières minosiennes.
Ils avançaient rapidement, le vent marin leur fouettait le visage alors que les embruns venaient humidifier les vêtements d’Angel qui devenaient poisseux de sel.
“Où allons-nous ?” s’enquit-il.
Cependant le vieil homme était manifestement plus inventif et plus enclin à demander de l’aide que lui. Très vite, un colosse errant sur la plage fut hélé, et présenté à Angel, qui tenta de lui sourire. Il était mal à l'aise cependant: rien ne lui disait que ce n’était pas lui, ou un de ses alliés, qui avait infligé à Lenny la blessure faisant de lui ce qu’il était aujourd’hui.
Le sourire d’Angel était donc un peu raide, un peu crispé. Pour autant, il ne se laissa pas désarçonner complètement, et monta dans le canot, que Lenny faisait très vite progresser en direction des îles côtières minosiennes.
Ils avançaient rapidement, le vent marin leur fouettait le visage alors que les embruns venaient humidifier les vêtements d’Angel qui devenaient poisseux de sel.
“Où allons-nous ?” s’enquit-il.
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Re: Le blues de la rentrée [libre]
Mar 1 Oct 2024 - 15:52
La silhouette de l'îlot était désormais bien visible. De là, il n'avait pas l'air terrible. Les pieds dessus non plus ceci dit. En même temps, maintenant que je l'avais entraîné avec moi, il fallait bien dire quelque chose et quelque chose d'un peu enthousiasmant de préférence. Avec Lenny, c'était plus simple. La simple évocation des éperlans qui barbotaient dans les casses lui suffisaient. Angel était peut-être porté un peu plus sur l'utilité des déplacements, des agissements et de la vie en général. Un regard vers son visage confirma cette hypothèse. Oui, je n'avais pas l'impression qu'Angel était un flâneur.
"Eh bien, on va sur un îlot qui n'a pas de nom donc c'est un peu compliqué de répondre précisément. D'apparence, c'est un caillou plat battu par les vents, la mer et qui sent l'algue et le sel. Mais ce n'est qu'une apparence. Comme ma casquette par exemple. Vous pensez peut-être qu'elle est là pour masquer une calvitie alors que non. Mes cheveux sont aussi nombreux et vifs que le crin du poney, c'est juste que cette casquette est belle et pleine de souvenirs. J'en ai d'autres du même acabit si vous voulez d'ailleurs, vous me semblez avoir une tête à chapeau mon cher Angel, et croyez-moi, rien n'est plus frustrant que de voir une tête promise au chapeautage sans chapeau ... Enfin, je m'égare. C'est souvent, vous le remarquerez vite. J'ai gardé dans la parole, les habitudes de la mer, c'est-à-dire un cap clair mais qui tangue pas mal. Que disais-je ... Ah oui, l'îlot. Eh bien, un artiste un peu farfelu, y a exposé son travail, il y a déjà un bout de temps. Vous allez voir, c'est très reposant."
Je fis un signe à Lenny, puis un autre et enfin un troisième, ce qui l'amena enfin à ralentir. La barque amarrée, j'amenais ce brave Angel vers la première œuvre. Une dalle composée d'un collage complexe de grès de plage accueillait dans certains des interstices laissés, des tessons de vitraux colorés, qui joints les uns aux autres, formaient une fresque dense qui représentait les visages songeurs, rieurs, furieux ou encore endormis de marins échappant à l'oubli au travers de ces miroirs bigarrés.
"J'en ai connu certains. Lui, c'était un sacré type. Celui-là un vrai con. La plupart, j'ai aucune idée de leurs noms mais c'est pas bien grave ... Une part du boulot de notre groupe, c'est aussi d'entretenir cet endroit. Depuis peu, on en a commencé une autre. On avance lentement et on se fait souvent engueuler par les artistes mais ça fait plaisir à tout le monde. On rend hommage à ceux que la guerre a avalé. C'est pas grand chose, bien sûr, mais j'aime l'idée qu'à Minos, on essaie toujours de sauver les gens de la gueule de l'oubli. Enfin bon, c'est sympa de venir ici aussi pour le calme. Il y a quelques bancs entre les rares pins qui arrivent à tenir le coup. C'est agréable quand on veut juste écouter la mer et se perdre dans les roches ..."
"Eh bien, on va sur un îlot qui n'a pas de nom donc c'est un peu compliqué de répondre précisément. D'apparence, c'est un caillou plat battu par les vents, la mer et qui sent l'algue et le sel. Mais ce n'est qu'une apparence. Comme ma casquette par exemple. Vous pensez peut-être qu'elle est là pour masquer une calvitie alors que non. Mes cheveux sont aussi nombreux et vifs que le crin du poney, c'est juste que cette casquette est belle et pleine de souvenirs. J'en ai d'autres du même acabit si vous voulez d'ailleurs, vous me semblez avoir une tête à chapeau mon cher Angel, et croyez-moi, rien n'est plus frustrant que de voir une tête promise au chapeautage sans chapeau ... Enfin, je m'égare. C'est souvent, vous le remarquerez vite. J'ai gardé dans la parole, les habitudes de la mer, c'est-à-dire un cap clair mais qui tangue pas mal. Que disais-je ... Ah oui, l'îlot. Eh bien, un artiste un peu farfelu, y a exposé son travail, il y a déjà un bout de temps. Vous allez voir, c'est très reposant."
Je fis un signe à Lenny, puis un autre et enfin un troisième, ce qui l'amena enfin à ralentir. La barque amarrée, j'amenais ce brave Angel vers la première œuvre. Une dalle composée d'un collage complexe de grès de plage accueillait dans certains des interstices laissés, des tessons de vitraux colorés, qui joints les uns aux autres, formaient une fresque dense qui représentait les visages songeurs, rieurs, furieux ou encore endormis de marins échappant à l'oubli au travers de ces miroirs bigarrés.
"J'en ai connu certains. Lui, c'était un sacré type. Celui-là un vrai con. La plupart, j'ai aucune idée de leurs noms mais c'est pas bien grave ... Une part du boulot de notre groupe, c'est aussi d'entretenir cet endroit. Depuis peu, on en a commencé une autre. On avance lentement et on se fait souvent engueuler par les artistes mais ça fait plaisir à tout le monde. On rend hommage à ceux que la guerre a avalé. C'est pas grand chose, bien sûr, mais j'aime l'idée qu'à Minos, on essaie toujours de sauver les gens de la gueule de l'oubli. Enfin bon, c'est sympa de venir ici aussi pour le calme. Il y a quelques bancs entre les rares pins qui arrivent à tenir le coup. C'est agréable quand on veut juste écouter la mer et se perdre dans les roches ..."
- Angel DustMinosien.ne
- Messages : 378
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 37
Localisation : Non loin de ma prochaine cible
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 03/10/2752
Âge: 37
Branche(s): Arma Hominium
Lieu de vie: Minos
Occupation:
Niveau de richesse: 4
Niveau de célébrité: 2
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: Le blues de la rentrée [libre]
Sam 5 Oct 2024 - 17:17
La force du gaillard était impressionnante, son endurance également. Il ne paraissait pas faiblir, pas fatiguer alors qu’il ramait sans discontinuer. Evidemment, les eaux minosiennes n’étaient pas très agitées et opposaient fort peu de résistance, mais tout de même ! Angel regardait avec une certaine fascination teintée d’envie ces bras qui bougeaient sans peine, ces muscles efficaces, cette absence de douleurs. Lui aussi, avant, il était ainsi, et la vie l’avait prématurément réduit à un vieillard fracassé.
Ce constat était déprimant, difficilement soutenable, même si cela faisait quelques mois qu’il était sorti de prison, même si son état évoluait de manière plutôt positive. L’Arma Hominium qui n’avait plus rien d’une arme vivante et de moins en moins d’un homme retenait un soupir lorsque Melkus lui parla, le perdant dans mille détours et circonvolutions alors qu’Angel tentait de rattacher les morceaux ensemble, clignant parfois les yeux, un peu interdit. Lui qui ne causait que peu, économisant ses mots comme si ceux-ci lui coûtaient n’était guère habitué à réagir à ce type de récits qui s'égaraient pour mieux se retrouver. Lui, allait à l'essentiel. Pourtant, il aimait ces métaphores, ces anecdotes et ces comparaisons, il aimait ces méandres et ces contes soudains qui surgissaient au détour d’un mot, aventures à peine esquissées. Il ne savait juste pas faire.
Alors, il suivit un instant les sentiers de l’esprit de Melkus,avant que la barque ne ralentisse, ne s'amarre sur cet ilôt anonyme. Et alors, les visages le happèrent et guidé par le vieil homme il se laissa guider parmi eux, sentant sa gorge se nouer. Parmi eux, en avait-il éliminés lui-même ? Qui avait-il fait périr de ses lames, de ses balles, de son poison, de ses mains ? Et parmi ceux avalés par la guerre ?
Le tueur à gages n’avait jamais pensé à ses victimes en tant qu’individus. le laquais de l’Ombre moins encore. Elles étaient un contrat, une somme, une masse, un but, mais pas des personnes. Elles avaient un nom, un visage, mais pas d’épaisseur, pas de liens, pas d’histoire, pas de famille ou d’amis, rien. Elles n’étaient que part de l’effroyable engrenage dans lequel il avait mis le doigt depuis l’enfance, et qui avait contribué à gorger de sang les terres d’Elysion.
Incapable de parler, il se contenta de hocher la tête. Sa gorge, serrée, l’empêchait de toute façon d’articuler quoi que ce soit, ou même d’émettre un son.
Ce constat était déprimant, difficilement soutenable, même si cela faisait quelques mois qu’il était sorti de prison, même si son état évoluait de manière plutôt positive. L’Arma Hominium qui n’avait plus rien d’une arme vivante et de moins en moins d’un homme retenait un soupir lorsque Melkus lui parla, le perdant dans mille détours et circonvolutions alors qu’Angel tentait de rattacher les morceaux ensemble, clignant parfois les yeux, un peu interdit. Lui qui ne causait que peu, économisant ses mots comme si ceux-ci lui coûtaient n’était guère habitué à réagir à ce type de récits qui s'égaraient pour mieux se retrouver. Lui, allait à l'essentiel. Pourtant, il aimait ces métaphores, ces anecdotes et ces comparaisons, il aimait ces méandres et ces contes soudains qui surgissaient au détour d’un mot, aventures à peine esquissées. Il ne savait juste pas faire.
Alors, il suivit un instant les sentiers de l’esprit de Melkus,avant que la barque ne ralentisse, ne s'amarre sur cet ilôt anonyme. Et alors, les visages le happèrent et guidé par le vieil homme il se laissa guider parmi eux, sentant sa gorge se nouer. Parmi eux, en avait-il éliminés lui-même ? Qui avait-il fait périr de ses lames, de ses balles, de son poison, de ses mains ? Et parmi ceux avalés par la guerre ?
Le tueur à gages n’avait jamais pensé à ses victimes en tant qu’individus. le laquais de l’Ombre moins encore. Elles étaient un contrat, une somme, une masse, un but, mais pas des personnes. Elles avaient un nom, un visage, mais pas d’épaisseur, pas de liens, pas d’histoire, pas de famille ou d’amis, rien. Elles n’étaient que part de l’effroyable engrenage dans lequel il avait mis le doigt depuis l’enfance, et qui avait contribué à gorger de sang les terres d’Elysion.
Incapable de parler, il se contenta de hocher la tête. Sa gorge, serrée, l’empêchait de toute façon d’articuler quoi que ce soit, ou même d’émettre un son.
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