[Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
+12
Angel Dust
Cathleen Asmodee
Aëlia Delabost
Nathalia Koneko
Spyke
Snow
Garmyr
Eden Inferno
Odéline Belgan
Beldura Glow
Séléné Saralondë
Douceline
16 participants
- DoucelineElysionien.ne
- Messages : 57
Date d'inscription : 29/09/2013
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
[Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mar 16 Aoû 2022 - 22:10
[Ce sujet est la suite directe de celui-ci: https://elysionearth.forumgratuit.org/t1325-termine-l-alliee-charivari-2787]
En elle, une certitude: elle avait perdu quelque chose. Ils avaient perdu quelque chose. Il y avait une douleur, un vide, une crevasse.
En clignant des yeux, elle se souvint, doucement. Autour d’elle, il y avait des visages, flous, qui mirent du temps à retrouver une certaine netteté. Mais ils n’avaient pas d’importance, pas maintenant.
Elle était à Crannsliabh, dans une auberge, avec Séléné Saralondë qui relâchait peu à peu la garde face à sa reddition. Et soudain, une grande douleur l’avait saisie. Elle avait senti une angoisse importante l’enserrer, et avait eu l’impression d’être rouée de coups lointains, et tout à coup, ce fut exactement comme si on lui arrachait le cœur, avant de faire exploser son visage. Puis, elle fut incapable d’aspirer la moindre goulée d’air alors qu’une main invisible pressait sa trachée, et que sa nuque craquait, vertèbres après vertèbres.
De douleur, persuadée d’être morte, elle s’était effondrée.
Et voilà qu’elle était soudain dans une pièce sans fenêtres ni lampe ni porte, éclairée pourtant comme si un dôme de verre situé exactement sous le zénith du soleil les surplombait. Les murs en pierre et en bois n’avaient pas de décoration mais dans un coin, accroché sur un mur, en hauteur, il y avait un écran, qui diffusait des images.
Etait-elle à Efferias ?
Douceline avait la sensation de sentir tout autour de la pièce un mélange complexe de magies. Elle était prête à parier qu’elle se trouvait dans une pièce secrète quelque part.
Un peu absente à elle-même, elle se tâta le visage, puis la poitrine, le cou, étonnée de les sentir toujours là, sans déformation, sans contusions. Après réflexion, la Réprouvée fut également surprise de ne pas être emprisonnée, de n’avoir aucun lien.
Elle regarda ses interlocuteurs. Il y avait Séléné Saralondë, évidemment, mais elle était bien accompagnée. Près d’elle, un vieil homme, que Douceline était persuadée d’avoir déjà vu dans les journaux, et un autre homme, moins âgé, rondouillard et manifestement très nerveux. Mais ce n’était pas tout. Il y avait un autre homme, avec une barbe fournie et un regard préoccupé, accompagné de deux femmes. L’une d’elles, blonde et mince, la regardait fixement et ce regard froid semblait la transpercer. L’autre, rousse avec un regard de lave semblait avoir envie de se cacher.
Douceline les reconnut, et comprit où elle se trouvait.
Quelque part, dans un palais royal, une Réprouvée était face aux souverains d’Eaque et de Minos, ainsi que, manifestement, nez à nez avec leurs informateurs privilégiés.
Que s’est-il passé ? osa-t-elle.
C’est à vous de nous le dire, lui répliqua Saralondë, d'une voix un peu plus douce qu’à l’auberge. Nous … discutions, lorsque soudain, vous vous êtes évanouie. Je vous ai transportée ici, et il s’est passé à peine quelques minutes entre votre effondrement et votre réveil.
Près d’elle, l’homme rond couina, comme l’aurait fait un rongeur, et désigna l’écran d’un doigt tremblant. Alors, Douceline comprit ce qui s’était passé. Elle comprit la douleur, la peine, l'absence, le manque le vide.
Cyriel n’est plus … souffla-t-elle.
Alexa est … morte ? interrogea la femme rousse, que Douceline avait identifiée comme Beldura Glow.
Et Rhadamanthe a un nouveau leader, marmonna le Roi d’Eaque.
Lui ! s’exclama Saralondë. Vous le saviez ? C’est pour ça que vous êtes venue me voir, pour détourner notre attention ?!
Soudain, elle était face à Douceline, prête à la frapper si on en croyait sa position. Mais le vieil homme la retenait.
Non ! Protesta la Réprouvée, les larmes aux yeux. Non … Je n’en savais rien, je vous le jure.
Et pourquoi devrions-nous croire vos serments ? lui lança Apolline Dal’Naji, la Reine d’Eaque. Les mensonges ne sont-ils pas vos spécialités ?
Apolline … Sa présence parmi nous, sans tentative d’évasion, n’est-elle pas déjà un signe ? souffla la Reine de Minos.
En elle, une certitude: elle avait perdu quelque chose. Ils avaient perdu quelque chose. Il y avait une douleur, un vide, une crevasse.
En clignant des yeux, elle se souvint, doucement. Autour d’elle, il y avait des visages, flous, qui mirent du temps à retrouver une certaine netteté. Mais ils n’avaient pas d’importance, pas maintenant.
Elle était à Crannsliabh, dans une auberge, avec Séléné Saralondë qui relâchait peu à peu la garde face à sa reddition. Et soudain, une grande douleur l’avait saisie. Elle avait senti une angoisse importante l’enserrer, et avait eu l’impression d’être rouée de coups lointains, et tout à coup, ce fut exactement comme si on lui arrachait le cœur, avant de faire exploser son visage. Puis, elle fut incapable d’aspirer la moindre goulée d’air alors qu’une main invisible pressait sa trachée, et que sa nuque craquait, vertèbres après vertèbres.
De douleur, persuadée d’être morte, elle s’était effondrée.
Et voilà qu’elle était soudain dans une pièce sans fenêtres ni lampe ni porte, éclairée pourtant comme si un dôme de verre situé exactement sous le zénith du soleil les surplombait. Les murs en pierre et en bois n’avaient pas de décoration mais dans un coin, accroché sur un mur, en hauteur, il y avait un écran, qui diffusait des images.
Etait-elle à Efferias ?
Douceline avait la sensation de sentir tout autour de la pièce un mélange complexe de magies. Elle était prête à parier qu’elle se trouvait dans une pièce secrète quelque part.
Un peu absente à elle-même, elle se tâta le visage, puis la poitrine, le cou, étonnée de les sentir toujours là, sans déformation, sans contusions. Après réflexion, la Réprouvée fut également surprise de ne pas être emprisonnée, de n’avoir aucun lien.
Elle regarda ses interlocuteurs. Il y avait Séléné Saralondë, évidemment, mais elle était bien accompagnée. Près d’elle, un vieil homme, que Douceline était persuadée d’avoir déjà vu dans les journaux, et un autre homme, moins âgé, rondouillard et manifestement très nerveux. Mais ce n’était pas tout. Il y avait un autre homme, avec une barbe fournie et un regard préoccupé, accompagné de deux femmes. L’une d’elles, blonde et mince, la regardait fixement et ce regard froid semblait la transpercer. L’autre, rousse avec un regard de lave semblait avoir envie de se cacher.
Douceline les reconnut, et comprit où elle se trouvait.
Quelque part, dans un palais royal, une Réprouvée était face aux souverains d’Eaque et de Minos, ainsi que, manifestement, nez à nez avec leurs informateurs privilégiés.
Que s’est-il passé ? osa-t-elle.
C’est à vous de nous le dire, lui répliqua Saralondë, d'une voix un peu plus douce qu’à l’auberge. Nous … discutions, lorsque soudain, vous vous êtes évanouie. Je vous ai transportée ici, et il s’est passé à peine quelques minutes entre votre effondrement et votre réveil.
Près d’elle, l’homme rond couina, comme l’aurait fait un rongeur, et désigna l’écran d’un doigt tremblant. Alors, Douceline comprit ce qui s’était passé. Elle comprit la douleur, la peine, l'absence, le manque le vide.
Cyriel n’est plus … souffla-t-elle.
Alexa est … morte ? interrogea la femme rousse, que Douceline avait identifiée comme Beldura Glow.
Et Rhadamanthe a un nouveau leader, marmonna le Roi d’Eaque.
Lui ! s’exclama Saralondë. Vous le saviez ? C’est pour ça que vous êtes venue me voir, pour détourner notre attention ?!
Soudain, elle était face à Douceline, prête à la frapper si on en croyait sa position. Mais le vieil homme la retenait.
Non ! Protesta la Réprouvée, les larmes aux yeux. Non … Je n’en savais rien, je vous le jure.
Et pourquoi devrions-nous croire vos serments ? lui lança Apolline Dal’Naji, la Reine d’Eaque. Les mensonges ne sont-ils pas vos spécialités ?
Apolline … Sa présence parmi nous, sans tentative d’évasion, n’est-elle pas déjà un signe ? souffla la Reine de Minos.
- Séléné SaralondëElysionien.ne
- Messages : 754
Date d'inscription : 02/09/2011
Age : 32
Localisation : Peut-être juste derrière toi, peut-être n'importe où ailleurs
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 08/05/2757
Âge: 33
Branche(s): Alf - Phabienne
Lieu de vie: Inconnu
Occupation: Inconnue
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité: 8
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mar 16 Aoû 2022 - 22:12
Séléné sentait une tempête monter sous son crâne. Elle s’était réveillée au cœur de Crannsliabh dans un endroit où rien ne l'atteignait plus, où elle se sentait elle, enfin elle, complètement libre et calme. Et soudain, elle était dans une des pièces secrètes de la Tour d’Hypnos, avec les personnes les plus puissantes de la planète et ses deux alliés depuis des années, afin d’interroger une Réprouvée qui venait de se livrer, tout ça pour apprendre que la dirigeante du troisième continent d’Elysion venait d’être renversée par un Réprouvé, livrant le continent au chaos et à l’Ombre ?!
C’était trop, beaucoup trop, et elle ne savait plus si elle avait envie de rire, de pleurer, de hurler ou de s’étouffer de son propre triomphe de voir ses prédictions réalisées. Se sentant bouillir, non loin de trembler, elle se força à reprendre le contrôle d'elle-même et à respirer lentement.
Lorsqu’elle avait vu s’effondrer la femme, elle l’avait rattrapée avant que sa tête ne touche le sol, et la tenant captive de sa mlagie elle avait prévenu Esteban de son départ, donnant l’ordre à son escorte de la rejoindre au Palais dès que possible. En un clignement de paupières, la Réprouvée et elle-même s’étaient matérialisées dans son bureau, où elle avait fait envoyer des dépêches d’urgence à ses Souverains, à la Reine de Minos, ainsi qu’à Siffroy et Gonzo, outrepassant tous ses droit et tous les protocoles. Douceline était ligotée par magie sur la chaise de son bureau.
Séléné, êtes-vous devenue … lui lança Caleb Trisha en se matérialisant dans la pièce dans un nuage de fumée, signe qu’il avait utilisé une Voyageuse. Puis il vit sa prisonnière et sa mâchoire sembla légèrement se détacher alors qu’il finissait sa phrase … folle ?
Nous ne pouvons pas la garder ici, trancha la voix d’Apolline dans le dos de Séléné la faisant sursauter. Donnez les ordres, mon ami, et rejoignez-nous.
Séléné n’eut le temps de poser aucune question que soudain, elle était dans une pièce sans fenêtres ni lampes, mais éclairée sans zone d’ombre. Une main sur son bras, la Reine était à sa gauche. A la gauche d’Apolline, Douceline, toujours sur la chaise du bureau de la métisse.
Vous pouvez relâcher ses liens. Personne ne peut sortir d’ici d’une manière qu’elle connaîtra. Faites-moi confiance.
A peine eut-elle terminé sa phrase que déjà, Caleb Trisha se matérialisait dans la pièce en tenant Beldura Glow par la main. Très vite, Gonzo Mirume les rejoignit, et Siffroy fut le dernier arrivé, mais tout s’était passé si vite que Séléné n’avait même pas eu le temps de s’incliner face aux altesses. Et avant qu’elle n’ait pu esquisser une révérence, Douceline avait ouvert les yeux, envoyant valser toute envie de protocole.
En voyant ces grands yeux clairs, absents, qui balayaient la pièce, ces mouvements hésitants, comme si elle était surprise d’être toujours en vie, la métisse se dit que peut-être la Réprouvée était sincère. Elle prit même le temps de répondre à sa question, mais Gonzo couina, et elle vit ce qu’il y avait à voir à l’écran.
Alexa, la Voix du Peuple de Rhadamanthe, cette femme qui n’avait jamais été leur alliée, que Séléné avait toujours soupçonnée de faire partie des Réprouvés, venait d’être assassinée durant le Charivari. Et pas par n’importe qui, non … Par Ulrik !
Ulrik !
Le premier Réprouvé, celui qui était notoirement connu comme le plus ombrageux, le plus impulsif, le plus enragé. Celui qui s’était dévoilé, celui que chacun connaissait comme un Réprouvé … Et il était soudain propulsé à la tête de tout un continent, sa peau blafarde éclaboussée du sang de celle qu’il venait d'assassiner !
Voyant cela, voyant Douceline sans réaction, Séléné sentit une formidable vague de rage monter et la submerger, l’envahir toute entière. Cette vipère l’avait manipulée ! Elle n’avait jamais eu l’intention réelle de se livrer: elle était juste la plus adaptée pour détourner leur attention du véritable centre des activités, la plus facilement sacrifiable (après tout, n’avait-elle pas eu l’air surprise d’être toujours vivante, prouvant ainsi qu’elle pensait que Séléné la tuerait plus tôt ?)!
Elle se précipita sur elle, prête à la frapper pour lui faire cracher ce qu’elle savait (et quelques dents avec), prête à passer sa rage sur ce joli minois, qu’elle déformait, qu’elle rendrait méconnaissable pour se venger de toutes ces années d’angoisse, de honte, d’attente, de plans avortés, de toute cette peur, de tous ces morts aussi. Mais une poigne étonnamment ferme la retint. Elle sentait son bras trembler de rage dans la main de Siffroy, qui avait arrêté son geste. Elle sentait son poignet prêt à se briser si cela avait pu lui permettre d’atteindre la femme sur cette chaise.
Pourtant, déjà, on trouvait des excuses à la Réprouvée. La métisse devait se retenir de hurler. Ne savait-on pas, à présent, qu'ils étaient capables de tout ? Alors pourquoi n’aurait-elle pas pu pleurer sur commande ? Avant qu’elle ne puisse cracher son venin, Douceline avait déjà repris la parole, les joues inondées de larmes:
Je jure, devant tout, que je ne savais pas … que ma Soeur, mon Frère, qu’ils allaient mourir … Tués par notre propre Frère … Qu’est-ce qui lui a pris ? marmonna-t-elle, soudain, presque oublieuse de l’assemblée face à elle. Ce n’était pas dans les plans, Cyriel avait son rôle, Ulrik avait son rôle, pourquoi … psalmodiait-elle, assommant Séléné un peu plus à chaque mot.
Mais de quoi diable parlez-vous par les Grands Rois ?! tonna Caleb Trisha. Qui est Cyriel ? Et pourquoi parlez-vous de frères et s … Oh … fit-il semblant comprendre ce que la Réprouvée sous-entendait.
Et alors, elle parla.
C’était trop, beaucoup trop, et elle ne savait plus si elle avait envie de rire, de pleurer, de hurler ou de s’étouffer de son propre triomphe de voir ses prédictions réalisées. Se sentant bouillir, non loin de trembler, elle se força à reprendre le contrôle d'elle-même et à respirer lentement.
Lorsqu’elle avait vu s’effondrer la femme, elle l’avait rattrapée avant que sa tête ne touche le sol, et la tenant captive de sa mlagie elle avait prévenu Esteban de son départ, donnant l’ordre à son escorte de la rejoindre au Palais dès que possible. En un clignement de paupières, la Réprouvée et elle-même s’étaient matérialisées dans son bureau, où elle avait fait envoyer des dépêches d’urgence à ses Souverains, à la Reine de Minos, ainsi qu’à Siffroy et Gonzo, outrepassant tous ses droit et tous les protocoles. Douceline était ligotée par magie sur la chaise de son bureau.
Séléné, êtes-vous devenue … lui lança Caleb Trisha en se matérialisant dans la pièce dans un nuage de fumée, signe qu’il avait utilisé une Voyageuse. Puis il vit sa prisonnière et sa mâchoire sembla légèrement se détacher alors qu’il finissait sa phrase … folle ?
Nous ne pouvons pas la garder ici, trancha la voix d’Apolline dans le dos de Séléné la faisant sursauter. Donnez les ordres, mon ami, et rejoignez-nous.
Séléné n’eut le temps de poser aucune question que soudain, elle était dans une pièce sans fenêtres ni lampes, mais éclairée sans zone d’ombre. Une main sur son bras, la Reine était à sa gauche. A la gauche d’Apolline, Douceline, toujours sur la chaise du bureau de la métisse.
Vous pouvez relâcher ses liens. Personne ne peut sortir d’ici d’une manière qu’elle connaîtra. Faites-moi confiance.
A peine eut-elle terminé sa phrase que déjà, Caleb Trisha se matérialisait dans la pièce en tenant Beldura Glow par la main. Très vite, Gonzo Mirume les rejoignit, et Siffroy fut le dernier arrivé, mais tout s’était passé si vite que Séléné n’avait même pas eu le temps de s’incliner face aux altesses. Et avant qu’elle n’ait pu esquisser une révérence, Douceline avait ouvert les yeux, envoyant valser toute envie de protocole.
En voyant ces grands yeux clairs, absents, qui balayaient la pièce, ces mouvements hésitants, comme si elle était surprise d’être toujours en vie, la métisse se dit que peut-être la Réprouvée était sincère. Elle prit même le temps de répondre à sa question, mais Gonzo couina, et elle vit ce qu’il y avait à voir à l’écran.
Alexa, la Voix du Peuple de Rhadamanthe, cette femme qui n’avait jamais été leur alliée, que Séléné avait toujours soupçonnée de faire partie des Réprouvés, venait d’être assassinée durant le Charivari. Et pas par n’importe qui, non … Par Ulrik !
Ulrik !
Le premier Réprouvé, celui qui était notoirement connu comme le plus ombrageux, le plus impulsif, le plus enragé. Celui qui s’était dévoilé, celui que chacun connaissait comme un Réprouvé … Et il était soudain propulsé à la tête de tout un continent, sa peau blafarde éclaboussée du sang de celle qu’il venait d'assassiner !
Voyant cela, voyant Douceline sans réaction, Séléné sentit une formidable vague de rage monter et la submerger, l’envahir toute entière. Cette vipère l’avait manipulée ! Elle n’avait jamais eu l’intention réelle de se livrer: elle était juste la plus adaptée pour détourner leur attention du véritable centre des activités, la plus facilement sacrifiable (après tout, n’avait-elle pas eu l’air surprise d’être toujours vivante, prouvant ainsi qu’elle pensait que Séléné la tuerait plus tôt ?)!
Elle se précipita sur elle, prête à la frapper pour lui faire cracher ce qu’elle savait (et quelques dents avec), prête à passer sa rage sur ce joli minois, qu’elle déformait, qu’elle rendrait méconnaissable pour se venger de toutes ces années d’angoisse, de honte, d’attente, de plans avortés, de toute cette peur, de tous ces morts aussi. Mais une poigne étonnamment ferme la retint. Elle sentait son bras trembler de rage dans la main de Siffroy, qui avait arrêté son geste. Elle sentait son poignet prêt à se briser si cela avait pu lui permettre d’atteindre la femme sur cette chaise.
Pourtant, déjà, on trouvait des excuses à la Réprouvée. La métisse devait se retenir de hurler. Ne savait-on pas, à présent, qu'ils étaient capables de tout ? Alors pourquoi n’aurait-elle pas pu pleurer sur commande ? Avant qu’elle ne puisse cracher son venin, Douceline avait déjà repris la parole, les joues inondées de larmes:
Je jure, devant tout, que je ne savais pas … que ma Soeur, mon Frère, qu’ils allaient mourir … Tués par notre propre Frère … Qu’est-ce qui lui a pris ? marmonna-t-elle, soudain, presque oublieuse de l’assemblée face à elle. Ce n’était pas dans les plans, Cyriel avait son rôle, Ulrik avait son rôle, pourquoi … psalmodiait-elle, assommant Séléné un peu plus à chaque mot.
Mais de quoi diable parlez-vous par les Grands Rois ?! tonna Caleb Trisha. Qui est Cyriel ? Et pourquoi parlez-vous de frères et s … Oh … fit-il semblant comprendre ce que la Réprouvée sous-entendait.
Et alors, elle parla.
- Beldura GlowMinosien.ne
- Messages : 598
Date d'inscription : 28/05/2011
Age : 31
Localisation : Au Palais de Minos
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 30/06/2758
Âge: 32
Branche(s): Fille du Feu
Lieu de vie: Palais de Minos
Occupation: Reine de Minos
Niveau de richesse: 9
Niveau de célébrité: 9
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mar 16 Aoû 2022 - 22:14
Comment avaient-ils été aussi naïfs ? Comment n’avaient-ils rien vu ? Leurs paupières étaient-elles tellement soudées ? Avaient-ils refusé d’ouvrir les yeux, afin de pouvoir rester dans les limites de l’acceptable, dans les limites du raisonnable ? Avaient-ils mis le monde entier en danger afin de protéger leur propre confort ? Ou avaient-ils simplement été … humains ?
Depuis des mois déjà le continent rhadamantien était sous le contrôle de l’Ombre. Et ils n’en savaient rien. Ils ne s’en étaient même pas doutés. Les informations que leur avait apportées Douceline étaient énormes, précieuses. Beldura avait été obligée de s’asseoir pour parvenir à encaisser toutes ces révélations sans faillir, sans s'évanouir d’effroi. A vrai dire, terrifiant n’était même pas un mot assez fort pour décrire ce qu’elle avait entendu dans cette pièce. Et elle n’avait aucun doute: tout était vrai. Rien de ce que la Réprouvée leur avait dit n’était mensonge, et c’était peut-être là le plus inquiétant.
L’Ombre était partout, tout le temps. L’Ombre n’avait pas de présence physique, et un mode de déplacement bien à lui. L’Ombre avait été humain un jour, mais son désir de puissance l’avait réduit à un statut immatériel, dont il avait peu à peu tiré sa force, son invincibilité. L’Ombre n’était plus, ne ressentait plus, n’avait plus le besoin physique, mais était dévoré par l’ambition, depuis toujours. Il s’était assurée par tous les moyens de rester vivant et puissant, mais il avait fait quelques erreurs, et la première avait été de lier les Réprouvés entre eux, la seconde de ne pas juger Douceline à la hauteur de sa valeur véritable. Être possessif, il détruisait tout ce qui aurait pu le rendre heureux, et Beldura avait vu dans Douceline la personnification du malheur.
Douceline avait été la soeur de l’Ombre, avant qu’il ne la mette à son service, réduite au même statut que tous les autres Réprouvés dans sa quête de puissance et d’asservissement du monde entier. Il ne l’avait pas épargnée, mais il l’avait sous-estimée, il avait oublié qui elle était, la pensant si aimante qu’elle oublierait aussi. Mais elle n’avait pas oublié, et lorsqu’elle s’était rendue compte de ce que celui qui avait un jour été son frère faisait, elle était venue se livrer à ceux qui pourraient, selon, elle, l’arrêter. Et elle leur avait donné toutes les informations dont ils avaient besoin, jurant de les tenir au courant comme elle le pourrait, de les aider à arrêter celui qu’elle aimait pourtant plus que tout. Puis, après avoir mis en place un moyen de communiquer, ils l’avaient relâchée. Elle était partie, et Beldura l’avait regardée marcher au loin, avec la sensation que cette femme venait à elle seule d’épargner des millions de vies.
Les révélations de Douceline, trop nombreuses pour être résumées, avaient permis de mettre au point une stratégie poussée par Séléné Saralondë. Oh, évidemment, personne ne savait tout du plan. Pas même la métisse elle-même, elle en était certaine. C’était bien trop dangereux: si l’un d’eux était pris par le camp adverse, il pourrait tout dire, et définitivement ruiner leurs chances. Alors qu’ainsi … Il ne restait plus qu’à espérer qu’ils parviennent à se coordonner et à agir sans s’emmêler dans les secrets, les cachotteries et les stratégies.
Evidemment, Beldura était retournée à Minos, Siffroy Belgan à ses côtés, aussi vite que possible. Evidemment, elle n’avait pas dormi, et avait travaillé toute la nuit auprès de son conseil, en communication régulière avec ses confrères eaquiens. Tous ensemble, ils avaient décidé. Il avait fallu des heures, de nombreux débats enflammés, et lâcher quelques informations au compte-goutte. Il avait fallu rester calme, ne pas s’énerver, ni pleurer, ni trembler de peur. Il avait fallu écouter tout le monde, prendre tous les avis en considération, peser les pour et les contre. Il avait fallu tout entendre, tout écouter, même ce qui glaçait les os jusqu’à la moelle. Certains comparaient la situation à la guerre de 2778 entre Rhadamanthe et Eaque, suggérant de rester neutres. D’autres avaient un point de vue tout à fait différent, et le faisaient savoir haut et fort. Certains ne semblaient pas réaliser la gravité de la situation, d’autres paraissaient tout à fait saisir l’ampleur du problème et céder à la panique.
Il fallait l’admettre: la peur était le sentiment qui dominait les débats. Chacun avait peur. Peur de l’Ombre, certes, mais aussi peur de se battre, peur de souffrir, peur de perdre un proche, peur pour les siens, leur confort, leur sécurité. Peur de la mort qui projetait sur eux tous une ombre inquiétante, tout simplement. Il avait fallu calmer les esprits, calmer les débats, expliquer, prendre le temps. Mais, alors que le ciel commençait à pâlir, un accord avait été trouvé. Un accord qui n’annonçait aucun jour heureux, mais qui pourrait, peut-être, les promettre à autre chose qu’une mort aussi certaine que lente et douloureuse.
Aux premières lueurs du jour, du 16 Nephtalien 2787, Beldura Glow, Reine de Minos, sortit sur son balcon. Sur sa chevelure rousse, la couronne royale scintillait. Dans sa main droite, elle tenait le traditionnel sceptre royal. Sur les épaules de sa robe grise aux reflets d’aube, des spallières scintillaient. Du regard, elle embrassait toute la ville endormie qu’un son de cloche réveillait doucement. Le glas sonnait.
Elle souffla, pour se calmer, pour ne pas laisser trembler ses mains. Déjà, sur la place en dessous du palais, il y avait du monde. Et elle allait détruire toutes leurs vies, faire voler en éclats leur quotidien.
Déjà, sur les boucliers autour des continents alliés, les attaques fusaient. Leurs adversaires étaient prêts à tout détruire.
Tentant désespérément de faire refluer les larmes qui la paralysaient, elle s’avança de quelques pas, localisant du regard les caméras efferiannes qui retransmettraient son discours en direct. Dans le même temps, chaque minosien pourrait trouver dans sa boîte aux lettres une copie de ce qu’elle disait. En même temps, Apolline et Caleb prononceraient les mêmes mots, les mêmes instructions, la même déclaration. Les Eaquiens trouveraient chez eux le même document.
Et Elysion serait alors un monde en guerre.
Peuple d’Elysion, aujourd’hui est un jour décisif dans notre histoire. Vous le savez, Alexa, la Voix du Peuple de Rhadamanthe a été tuée et renversée hier par Ulrik. Cet homme a profité du Charivari pour changer l’équilibre du monde et prendre la tête du continent. Cet homme est un Réprouvé, et par son intermédiaire, l’Ombre a pris le pouvoir sur Rhadamanthe. Ce continent est devenu dangereux, bastion des Ténèbres. Nos frontières sont dès lors fermées à ses ressortissants, et il vous est impossible de vous y rendre. Des portes sont créées, menant à une seule dans chaque capitale permettant aux réfugiés de venir facilement. Cette porte sera gardée en permanence, et mènera dans une salle, située dans un bâtiment, où les arrivants seront questionnés, scannés, etc. Nous n’accueillerons que les pacifiques. J’ai la tristesse de devoir vous l’annoncer: la guerre dans laquelle nous nous engageons n’épargnera rien ni personne. Je vous demande, dès aujourd’hui, de vous protéger contre l’obscurité. Faites attention aux rues sombres, ne sortez pas la nuit, car nous ignorons ce qui peut s’y tapir. L’éclairage public sera renforcé, et nous vous demandons de signaler tout événement ou comportement suspect. La formation militaire de tous les citoyens de plus de seize ans sera renforcée sur Eaque comme sur Minos, et vous pouvez dès à présent vous engager dans les armées de notre alliance afin d’apprendre à combattre. Mais nous n’avons pas besoin que de soldats. Nous avons besoin d'agriculteurs pour nous permettre de manger. Nous avons besoin de soignants, pour prendre soin de nous. Nous avons besoin de familles, pour s’occuper des enfants et de nos aînés. Nous avons besoin de vous, de chacun de vous, de tout ce que vous savez faire, et nous vous demandons de mettre toutes vos compétences, tous vos savoirs au service de la lutte dans laquelle nous nous engageons. Des guichets sont à votre disposition dans chaque ville, dans chaque village pour vous recenser, et que vous puissiez nous dire ce que vous êtes prêts à faire. Nous comptons sur vous. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer votre sécurité, votre survie, et la survie d’Elysion. Si nous relâchons, même un seul instant, notre surveillance, notre vigilance, l’Ombre gagnera du terrain, et finira par tous nous détruire, n’en doutez pas. Nous vous remercions tous pour l’engagement dont vous saurez faire preuve, les sacrifices auxquels vous serez prêts pour nous permettre, à l’issue de ce conflit, de détruire l’Ombre et ses Engeances, et de pouvoir continuer à vivre. Pour Elysion !
Sous un silence de mort soudain suivit par une explosion de vivats, elle se retira, ferma les fenêtres. Lentement, elle le laissa glisser dos contre le mur, ses jambes refusant de la porter plus longtemps, son visage déformé par un hurlement silencieux, sa peau trempée par les larmes.
Minos était un continent en guerre. Et elle en était la Reine. Elle devait les guider, les faire vivre. Leur permettre de surmonter cette épreuve, cette horreur. Elle devait être forte, et courageuse, elle qui n’était que faiblesse et terreur.
Elysion était un monde en guerre.
Mais un jour, peut-être, grâce à eux tous, L’Ombre ne serait qu’un mauvais souvenir.
Depuis des mois déjà le continent rhadamantien était sous le contrôle de l’Ombre. Et ils n’en savaient rien. Ils ne s’en étaient même pas doutés. Les informations que leur avait apportées Douceline étaient énormes, précieuses. Beldura avait été obligée de s’asseoir pour parvenir à encaisser toutes ces révélations sans faillir, sans s'évanouir d’effroi. A vrai dire, terrifiant n’était même pas un mot assez fort pour décrire ce qu’elle avait entendu dans cette pièce. Et elle n’avait aucun doute: tout était vrai. Rien de ce que la Réprouvée leur avait dit n’était mensonge, et c’était peut-être là le plus inquiétant.
L’Ombre était partout, tout le temps. L’Ombre n’avait pas de présence physique, et un mode de déplacement bien à lui. L’Ombre avait été humain un jour, mais son désir de puissance l’avait réduit à un statut immatériel, dont il avait peu à peu tiré sa force, son invincibilité. L’Ombre n’était plus, ne ressentait plus, n’avait plus le besoin physique, mais était dévoré par l’ambition, depuis toujours. Il s’était assurée par tous les moyens de rester vivant et puissant, mais il avait fait quelques erreurs, et la première avait été de lier les Réprouvés entre eux, la seconde de ne pas juger Douceline à la hauteur de sa valeur véritable. Être possessif, il détruisait tout ce qui aurait pu le rendre heureux, et Beldura avait vu dans Douceline la personnification du malheur.
Douceline avait été la soeur de l’Ombre, avant qu’il ne la mette à son service, réduite au même statut que tous les autres Réprouvés dans sa quête de puissance et d’asservissement du monde entier. Il ne l’avait pas épargnée, mais il l’avait sous-estimée, il avait oublié qui elle était, la pensant si aimante qu’elle oublierait aussi. Mais elle n’avait pas oublié, et lorsqu’elle s’était rendue compte de ce que celui qui avait un jour été son frère faisait, elle était venue se livrer à ceux qui pourraient, selon, elle, l’arrêter. Et elle leur avait donné toutes les informations dont ils avaient besoin, jurant de les tenir au courant comme elle le pourrait, de les aider à arrêter celui qu’elle aimait pourtant plus que tout. Puis, après avoir mis en place un moyen de communiquer, ils l’avaient relâchée. Elle était partie, et Beldura l’avait regardée marcher au loin, avec la sensation que cette femme venait à elle seule d’épargner des millions de vies.
Les révélations de Douceline, trop nombreuses pour être résumées, avaient permis de mettre au point une stratégie poussée par Séléné Saralondë. Oh, évidemment, personne ne savait tout du plan. Pas même la métisse elle-même, elle en était certaine. C’était bien trop dangereux: si l’un d’eux était pris par le camp adverse, il pourrait tout dire, et définitivement ruiner leurs chances. Alors qu’ainsi … Il ne restait plus qu’à espérer qu’ils parviennent à se coordonner et à agir sans s’emmêler dans les secrets, les cachotteries et les stratégies.
Evidemment, Beldura était retournée à Minos, Siffroy Belgan à ses côtés, aussi vite que possible. Evidemment, elle n’avait pas dormi, et avait travaillé toute la nuit auprès de son conseil, en communication régulière avec ses confrères eaquiens. Tous ensemble, ils avaient décidé. Il avait fallu des heures, de nombreux débats enflammés, et lâcher quelques informations au compte-goutte. Il avait fallu rester calme, ne pas s’énerver, ni pleurer, ni trembler de peur. Il avait fallu écouter tout le monde, prendre tous les avis en considération, peser les pour et les contre. Il avait fallu tout entendre, tout écouter, même ce qui glaçait les os jusqu’à la moelle. Certains comparaient la situation à la guerre de 2778 entre Rhadamanthe et Eaque, suggérant de rester neutres. D’autres avaient un point de vue tout à fait différent, et le faisaient savoir haut et fort. Certains ne semblaient pas réaliser la gravité de la situation, d’autres paraissaient tout à fait saisir l’ampleur du problème et céder à la panique.
Il fallait l’admettre: la peur était le sentiment qui dominait les débats. Chacun avait peur. Peur de l’Ombre, certes, mais aussi peur de se battre, peur de souffrir, peur de perdre un proche, peur pour les siens, leur confort, leur sécurité. Peur de la mort qui projetait sur eux tous une ombre inquiétante, tout simplement. Il avait fallu calmer les esprits, calmer les débats, expliquer, prendre le temps. Mais, alors que le ciel commençait à pâlir, un accord avait été trouvé. Un accord qui n’annonçait aucun jour heureux, mais qui pourrait, peut-être, les promettre à autre chose qu’une mort aussi certaine que lente et douloureuse.
Aux premières lueurs du jour, du 16 Nephtalien 2787, Beldura Glow, Reine de Minos, sortit sur son balcon. Sur sa chevelure rousse, la couronne royale scintillait. Dans sa main droite, elle tenait le traditionnel sceptre royal. Sur les épaules de sa robe grise aux reflets d’aube, des spallières scintillaient. Du regard, elle embrassait toute la ville endormie qu’un son de cloche réveillait doucement. Le glas sonnait.
Elle souffla, pour se calmer, pour ne pas laisser trembler ses mains. Déjà, sur la place en dessous du palais, il y avait du monde. Et elle allait détruire toutes leurs vies, faire voler en éclats leur quotidien.
Déjà, sur les boucliers autour des continents alliés, les attaques fusaient. Leurs adversaires étaient prêts à tout détruire.
Tentant désespérément de faire refluer les larmes qui la paralysaient, elle s’avança de quelques pas, localisant du regard les caméras efferiannes qui retransmettraient son discours en direct. Dans le même temps, chaque minosien pourrait trouver dans sa boîte aux lettres une copie de ce qu’elle disait. En même temps, Apolline et Caleb prononceraient les mêmes mots, les mêmes instructions, la même déclaration. Les Eaquiens trouveraient chez eux le même document.
Et Elysion serait alors un monde en guerre.
Peuple d’Elysion, aujourd’hui est un jour décisif dans notre histoire. Vous le savez, Alexa, la Voix du Peuple de Rhadamanthe a été tuée et renversée hier par Ulrik. Cet homme a profité du Charivari pour changer l’équilibre du monde et prendre la tête du continent. Cet homme est un Réprouvé, et par son intermédiaire, l’Ombre a pris le pouvoir sur Rhadamanthe. Ce continent est devenu dangereux, bastion des Ténèbres. Nos frontières sont dès lors fermées à ses ressortissants, et il vous est impossible de vous y rendre. Des portes sont créées, menant à une seule dans chaque capitale permettant aux réfugiés de venir facilement. Cette porte sera gardée en permanence, et mènera dans une salle, située dans un bâtiment, où les arrivants seront questionnés, scannés, etc. Nous n’accueillerons que les pacifiques. J’ai la tristesse de devoir vous l’annoncer: la guerre dans laquelle nous nous engageons n’épargnera rien ni personne. Je vous demande, dès aujourd’hui, de vous protéger contre l’obscurité. Faites attention aux rues sombres, ne sortez pas la nuit, car nous ignorons ce qui peut s’y tapir. L’éclairage public sera renforcé, et nous vous demandons de signaler tout événement ou comportement suspect. La formation militaire de tous les citoyens de plus de seize ans sera renforcée sur Eaque comme sur Minos, et vous pouvez dès à présent vous engager dans les armées de notre alliance afin d’apprendre à combattre. Mais nous n’avons pas besoin que de soldats. Nous avons besoin d'agriculteurs pour nous permettre de manger. Nous avons besoin de soignants, pour prendre soin de nous. Nous avons besoin de familles, pour s’occuper des enfants et de nos aînés. Nous avons besoin de vous, de chacun de vous, de tout ce que vous savez faire, et nous vous demandons de mettre toutes vos compétences, tous vos savoirs au service de la lutte dans laquelle nous nous engageons. Des guichets sont à votre disposition dans chaque ville, dans chaque village pour vous recenser, et que vous puissiez nous dire ce que vous êtes prêts à faire. Nous comptons sur vous. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer votre sécurité, votre survie, et la survie d’Elysion. Si nous relâchons, même un seul instant, notre surveillance, notre vigilance, l’Ombre gagnera du terrain, et finira par tous nous détruire, n’en doutez pas. Nous vous remercions tous pour l’engagement dont vous saurez faire preuve, les sacrifices auxquels vous serez prêts pour nous permettre, à l’issue de ce conflit, de détruire l’Ombre et ses Engeances, et de pouvoir continuer à vivre. Pour Elysion !
Sous un silence de mort soudain suivit par une explosion de vivats, elle se retira, ferma les fenêtres. Lentement, elle le laissa glisser dos contre le mur, ses jambes refusant de la porter plus longtemps, son visage déformé par un hurlement silencieux, sa peau trempée par les larmes.
Minos était un continent en guerre. Et elle en était la Reine. Elle devait les guider, les faire vivre. Leur permettre de surmonter cette épreuve, cette horreur. Elle devait être forte, et courageuse, elle qui n’était que faiblesse et terreur.
Elysion était un monde en guerre.
Mais un jour, peut-être, grâce à eux tous, L’Ombre ne serait qu’un mauvais souvenir.
_________________
Je crains la nuit, les rues, le jour et les gens, la pluie, les éclairs et les chats noirs
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
Je crains les promesses et les serments, les cris, les mots séduisants
Je crains les saints, le mal et le bien
Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
- Odéline BelganMinosien.ne
- Messages : 559
Date d'inscription : 28/02/2012
Localisation : Dans sa maison, sur Minos.
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: Inconnue
Âge: Inconnu (apparence aux alentours de 20 ans)
Branche(s): Inconnue
Lieu de vie: Au Refuge, à Minos
Occupation: Créatrice et gestionnaire du Refuge
Niveau de richesse: 6
Niveau de célébrité: 7
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mar 16 Aoû 2022 - 22:34
Odéline ouvrit un oeil fatigué. Pourquoi donc des cloches sonnaient si fort, soudain ? Elle cligna des yeux, la bouche pâteuse, se redressa un peu, alors que l’enfant dans ses bras s’agitait lui aussi, sortant du sommeil.
La veille, elle avait mis du temps à les endormir, et plus encore à s’endormir. Une couverture glissa de ses épaules, et elle sourit, devinant que c’était Nathalia qui avait pris soin d’elle. Elle se souvenait de la journée précédente comme d’un mauvais cauchemar, mais vague et lointain. Pourtant, déjà, un mauvais pressentiment lui serrait les tripes. Tendrement, elle enveloppa l’enfant dans la couverture, lui caressa les cheveux, le posa dans un lit, où elle le couvrit. Dans la porte s’encadra une de ses employées à qui elle sourit. Elle aussi avait dû avoir une bien courte nuit, à en croire sa mine froissée et son sourire fané.
Elle alla vers elle.
Je vais voir ce qui se passe. Tu veux bien rester avec eux, et les rassurer ? Je reviens.
Odéline n’était pas censée passer ses nuits à l’orphelinat. Mais hier, tout avait été si bouleversé qu’elle n’avait pas eu le cœur à rentrer dormir chez elle, surtout dans un lit vide.
Les larmes lui montèrent aux yeux alors que doucement, la veille lui revenait en mémoire. La Charivari était un jour un peu particulier, à Minos. Les Minosiens ne célébraient pas cette fête, globalement vue comme barbare et sauvage. Fête des Morts et de la Mort, elle était faite à la rhadamantienne depuis si longtemps qu’Odéline n’était pas certaine que minos l’ait déjà célébrée, d’autant plus qu’elle se rapprochait un peu, par son thème de la Fête de la Paix, trois mois plus tard. POurtant, la jeune femme ne s’imaginait pas ne pas en parler avec les enfants, d’autant plus que depuis quelques temps, de spetits rhadamantiens étaient arrivés, qui avaient déjà connu cette fête.
Alors, ils avaient parlé, évoqué des souvenirs de ceux qui n’étaient plus là, fait des dessins, imaginé des choses. En réalité, ça avait été une journée plutôt joyeuse. Elle faisait tout pour garder les tensions des derniers temps loin des enfants, pour les préserver.
Mais, dans l’après-midi, tout avait basculé. D’abord, Siffroy était venu la voir.
On m’a envoyé une missive urgente, je dois aller au Palais. Je rentre ce soir, normalement … Fais attention à toi, ma chérie.
Évidemment, Odéline avait bien vu qu’il était préoccupé. Les rides qui barraient son front, l’éclat dans ses yeux, ne mentaient pas. Elle fut saisie d’une angoisse soudaine, qui lui serra le ventre, mais ne lui dit rien. Cela faisait partie de son métier, et il y avait des choses qui devaient rester secrètes, elle le savait. Elle avait toujours du mal à s’y résoudre, du mal à se faire à l’idée que son mari, déjà diminué, pouvait aller se mettre en danger dans le cadre de ses fonctions, mais elle le savait. Alors, elle l’avait serré fort contre elle, et il lui avait rendu son étreinte.
Sois prudent, mon amour, lui avait-elle murmuré.
Dans ses bras, au chaud, elle eut un sentiment fugace de sécurité, et décida d’ignorer la peur qui la terrassait soudain. N’avait-elle pas senti Siffroy trembler légèrement ? Non, c’était impossible. Siffroy était un roc. Siffroy ne tremblait pas, Siffroy n’avait pas peur. Si Siffroy tremblait alors … Non, elle ne devait pas y penser. Après avoir inspiré une dernière fois son odeur, elle le laissa partir. Et elle était retournée jouer avec les enfants, retournée coller des paillettes.
Mais il s’était passé autre chose, quelques minutes plus tard.
Elle, elle n’avait pas fait installer un de ces écrans efferians. Elle n’en voyait pas vraiment l’intérêt, et préférait s’informer par les journaux, ou d’autres moyens plus traditionnels. Cela lui permettait aussi d’avoir une information plus lointaine, de faire du tri, d’avoir une autre analyse, et de ne pas s’imposer des images. Mais parmi les voisins, il y en avait.
Odéline venait tout juste de s’asseoir sur un coussin auprès d’une petite fille qui faisait un dessin et avait un peu de mal à manier son crayon lorsqu’elle avait entendu du bruit dans la rue, et était sortie. Là, c’était déjà un peu le chaos.
Mais enfin, que se passe-t-il ? demanda-t-elle à la plus proche des voisines.
La Reine de Rhadamanthe est morte, un homme nommé Ulrik l’a tuée et a pris sa place ! lui répondit-elle complètement paniquée, avant d’ajouter: la guerre arrive ! L’Ombre est à nos portes !
Mais non, voyons, calmez-vous … commença Odéline dans une vaine tentaive de rassurer la femme.
Ulrik ? la coupa un des enfants de l’orphelinat, passant la tête par la porte. Il est blanc avec des cheveux blancs ? demanda-t-il gravement.
Oui ! Et je suis persuadée qu’il est complètement fou … ajouta la voisine. Tu veux le voir ? Il y a les images partout !
Non ! intervint Odéline, qui n’avait aucune envie qu’un de ses protégés ne voie un cadavre sanguinolent et un coup d’état.
Pas besoin, je le connais. C’est lui qui a tué toute ma famille, lâcha le garçon, sans émotion apparente. C’est un Réprouvé, tout le monde le sait, ajouta-t-il, avant de retourner dedans.
Avant qu’Odéline n’ait pu esquisser un geste, prononcer un mot, la rumeur du coup d’état s’était déjà répandue dans l’orphelinat, enflant à chaque récit. Très vite ce furent tous les enfants qui furent au courant que le Réprouvé qui avait tué la famille de plusieurs de leurs petits copains qui était à présent à la tête du plus grand contient d’Elysion, et la panique ne tarda pas à se répandre, alors même qu’Odéline sentait sa propre terreur et son propre désarroi monter de concert.
Il fallut pourtant qu’elle les combatte pour rassurer les enfants, les distraire, leur faire comprendre qu’ici, ils étaient en sécurité, qu’Ulrik ne les atteindrait pas, que la guerre ne les toucherait pas. En disant cela comme si elle y croyait, elle priait de tout son cœur pour que cela soit vrai, pour que ses paroles soient performatives et que jamais ils n’aient à se battre.
Elle faisait tout pour ne pas penser à son mari, à ce qu’il devait être en train d’affronter en cet instant. Elle ne fut pas surprise d’apprendre par un messager qu’il ne rentrerait pas ce soir-là, et mit tant de temps à endormir tous les enfants qu’elle finit par s’effondrer de sommeil dans un fauteuil en berçant un enfançon tenu éveillé par un cauchemar.
En lançant la bride de ses chaussures, elle repoussa ces souvenirs terribles, et elle noua un châle sur ses épaules pour sortir. Depuis les événements de la veille, elle avait toujours froid, même si on était en plein Corona.
Dans la rue éclairée par les premières lueurs de l’aube, elle n’était pas seule. Il y avait des visages, inquiets, aux fenêtres, et des gens dehors, comme elle, des questions plein les yeux. Doucement elle s’avança jusqu’à une place, qui permettait de voir le palais. Elle sentait son estomac serré, sa tête brumeuse douloureuse, ses yeux brûlants déjà. Elle avait si peur de ce qui allait suivre; Car qui aurait pu imaginer que ces sons de cloche pourraient être suivis d’une bonne nouvelle ?
Elle voyait bel et bien la Reine, minuscule et si seule sur ce balcon au loin, dont la tenue semblait capter et renvoyer les rayons du soleil dans un ballet de lumières. Seule, oui, seule. Où donc était Siffroy ? Où était son mari ?
Puis, Beldura Glow prit la parole, et à chacun de ses mots, son ventre se serrait un peu plus, son coeur se brisait un peu plus, sa gorge se nouait un peu plus. La guerre était là. ce n’était plus un exercice. On allait entraîner ses protégés à régair en cas d’attaque, se cacher, se protéger, se défendre, voire peut-être attaquer. Cette seule idée la faisait frissonner. Devait-on réellement engager les enfants dans cette lutte affreuse ?
*Oui, mais regarde: ne sont-ils pas déjà engagés ? Combien d'orphelins as-tu pu voir arriver, leurs familles décimées par ce conflit qui couve ? Tu crois vraiment que ça aurait pu les épargner ? Tu n’es pas une fée, tu ne les amènes pas sur une autre planète, Odéline. Tu tentes simplement de leur offrir un avenir, en leur permettant de survivre. Il va simplement te falloir plus de place, ma fille.*
Elle soupira face à ses propres pensées. Autour d’elle, les réactions étaient mitigées. La majorité des gens ovationnaient cette oraison patriotique, oui, mais n’était-ce pas de la peur qu’il lui semblait voir dans leurs yeux ? D’autres étaient bien loin des manifestations d’amour au royaume, à la reine, et pleuraient en silence, ou criaient, tandis que déjà d’autres se réfugiaient chez eux. Elle prit le parti de faire comme eux, et essuyant fugacement les larmes coulant sur ses joues, elle repartit à l'orphelinat.
Elle décida de faire comme si cette journée était normale, de garder la face, de tenir le cap face aux enfants, pour ne pas ajouter sa peur à la sienne. Elle tenterait de dissimuler toute la journée l’errance de ses yeux vers les fenêtres, redoutant toujours d’y voir un messager pour une mauvaise nouvelle, ou une ombre suspecte, espérant toujours y voir s’encadrer son mari. En attendant, elle fit en sorte qu’il n’y ait plus un coin d’ombre dans l’orphelinat, et que celui-ci résonne d'autant de joie qu’il était possible d’espérer.
Elysion était un monde en guerre, et Odéline refusait de s’admettre vaincue avant même d’avoir combattu. Et les Grands Rois eux-mêmes n’imaginaient pas à quel point elle pouvait être pugnace.
La veille, elle avait mis du temps à les endormir, et plus encore à s’endormir. Une couverture glissa de ses épaules, et elle sourit, devinant que c’était Nathalia qui avait pris soin d’elle. Elle se souvenait de la journée précédente comme d’un mauvais cauchemar, mais vague et lointain. Pourtant, déjà, un mauvais pressentiment lui serrait les tripes. Tendrement, elle enveloppa l’enfant dans la couverture, lui caressa les cheveux, le posa dans un lit, où elle le couvrit. Dans la porte s’encadra une de ses employées à qui elle sourit. Elle aussi avait dû avoir une bien courte nuit, à en croire sa mine froissée et son sourire fané.
Elle alla vers elle.
Je vais voir ce qui se passe. Tu veux bien rester avec eux, et les rassurer ? Je reviens.
Odéline n’était pas censée passer ses nuits à l’orphelinat. Mais hier, tout avait été si bouleversé qu’elle n’avait pas eu le cœur à rentrer dormir chez elle, surtout dans un lit vide.
Les larmes lui montèrent aux yeux alors que doucement, la veille lui revenait en mémoire. La Charivari était un jour un peu particulier, à Minos. Les Minosiens ne célébraient pas cette fête, globalement vue comme barbare et sauvage. Fête des Morts et de la Mort, elle était faite à la rhadamantienne depuis si longtemps qu’Odéline n’était pas certaine que minos l’ait déjà célébrée, d’autant plus qu’elle se rapprochait un peu, par son thème de la Fête de la Paix, trois mois plus tard. POurtant, la jeune femme ne s’imaginait pas ne pas en parler avec les enfants, d’autant plus que depuis quelques temps, de spetits rhadamantiens étaient arrivés, qui avaient déjà connu cette fête.
Alors, ils avaient parlé, évoqué des souvenirs de ceux qui n’étaient plus là, fait des dessins, imaginé des choses. En réalité, ça avait été une journée plutôt joyeuse. Elle faisait tout pour garder les tensions des derniers temps loin des enfants, pour les préserver.
Mais, dans l’après-midi, tout avait basculé. D’abord, Siffroy était venu la voir.
On m’a envoyé une missive urgente, je dois aller au Palais. Je rentre ce soir, normalement … Fais attention à toi, ma chérie.
Évidemment, Odéline avait bien vu qu’il était préoccupé. Les rides qui barraient son front, l’éclat dans ses yeux, ne mentaient pas. Elle fut saisie d’une angoisse soudaine, qui lui serra le ventre, mais ne lui dit rien. Cela faisait partie de son métier, et il y avait des choses qui devaient rester secrètes, elle le savait. Elle avait toujours du mal à s’y résoudre, du mal à se faire à l’idée que son mari, déjà diminué, pouvait aller se mettre en danger dans le cadre de ses fonctions, mais elle le savait. Alors, elle l’avait serré fort contre elle, et il lui avait rendu son étreinte.
Sois prudent, mon amour, lui avait-elle murmuré.
Dans ses bras, au chaud, elle eut un sentiment fugace de sécurité, et décida d’ignorer la peur qui la terrassait soudain. N’avait-elle pas senti Siffroy trembler légèrement ? Non, c’était impossible. Siffroy était un roc. Siffroy ne tremblait pas, Siffroy n’avait pas peur. Si Siffroy tremblait alors … Non, elle ne devait pas y penser. Après avoir inspiré une dernière fois son odeur, elle le laissa partir. Et elle était retournée jouer avec les enfants, retournée coller des paillettes.
Mais il s’était passé autre chose, quelques minutes plus tard.
Elle, elle n’avait pas fait installer un de ces écrans efferians. Elle n’en voyait pas vraiment l’intérêt, et préférait s’informer par les journaux, ou d’autres moyens plus traditionnels. Cela lui permettait aussi d’avoir une information plus lointaine, de faire du tri, d’avoir une autre analyse, et de ne pas s’imposer des images. Mais parmi les voisins, il y en avait.
Odéline venait tout juste de s’asseoir sur un coussin auprès d’une petite fille qui faisait un dessin et avait un peu de mal à manier son crayon lorsqu’elle avait entendu du bruit dans la rue, et était sortie. Là, c’était déjà un peu le chaos.
Mais enfin, que se passe-t-il ? demanda-t-elle à la plus proche des voisines.
La Reine de Rhadamanthe est morte, un homme nommé Ulrik l’a tuée et a pris sa place ! lui répondit-elle complètement paniquée, avant d’ajouter: la guerre arrive ! L’Ombre est à nos portes !
Mais non, voyons, calmez-vous … commença Odéline dans une vaine tentaive de rassurer la femme.
Ulrik ? la coupa un des enfants de l’orphelinat, passant la tête par la porte. Il est blanc avec des cheveux blancs ? demanda-t-il gravement.
Oui ! Et je suis persuadée qu’il est complètement fou … ajouta la voisine. Tu veux le voir ? Il y a les images partout !
Non ! intervint Odéline, qui n’avait aucune envie qu’un de ses protégés ne voie un cadavre sanguinolent et un coup d’état.
Pas besoin, je le connais. C’est lui qui a tué toute ma famille, lâcha le garçon, sans émotion apparente. C’est un Réprouvé, tout le monde le sait, ajouta-t-il, avant de retourner dedans.
Avant qu’Odéline n’ait pu esquisser un geste, prononcer un mot, la rumeur du coup d’état s’était déjà répandue dans l’orphelinat, enflant à chaque récit. Très vite ce furent tous les enfants qui furent au courant que le Réprouvé qui avait tué la famille de plusieurs de leurs petits copains qui était à présent à la tête du plus grand contient d’Elysion, et la panique ne tarda pas à se répandre, alors même qu’Odéline sentait sa propre terreur et son propre désarroi monter de concert.
Il fallut pourtant qu’elle les combatte pour rassurer les enfants, les distraire, leur faire comprendre qu’ici, ils étaient en sécurité, qu’Ulrik ne les atteindrait pas, que la guerre ne les toucherait pas. En disant cela comme si elle y croyait, elle priait de tout son cœur pour que cela soit vrai, pour que ses paroles soient performatives et que jamais ils n’aient à se battre.
Elle faisait tout pour ne pas penser à son mari, à ce qu’il devait être en train d’affronter en cet instant. Elle ne fut pas surprise d’apprendre par un messager qu’il ne rentrerait pas ce soir-là, et mit tant de temps à endormir tous les enfants qu’elle finit par s’effondrer de sommeil dans un fauteuil en berçant un enfançon tenu éveillé par un cauchemar.
En lançant la bride de ses chaussures, elle repoussa ces souvenirs terribles, et elle noua un châle sur ses épaules pour sortir. Depuis les événements de la veille, elle avait toujours froid, même si on était en plein Corona.
Dans la rue éclairée par les premières lueurs de l’aube, elle n’était pas seule. Il y avait des visages, inquiets, aux fenêtres, et des gens dehors, comme elle, des questions plein les yeux. Doucement elle s’avança jusqu’à une place, qui permettait de voir le palais. Elle sentait son estomac serré, sa tête brumeuse douloureuse, ses yeux brûlants déjà. Elle avait si peur de ce qui allait suivre; Car qui aurait pu imaginer que ces sons de cloche pourraient être suivis d’une bonne nouvelle ?
Elle voyait bel et bien la Reine, minuscule et si seule sur ce balcon au loin, dont la tenue semblait capter et renvoyer les rayons du soleil dans un ballet de lumières. Seule, oui, seule. Où donc était Siffroy ? Où était son mari ?
Puis, Beldura Glow prit la parole, et à chacun de ses mots, son ventre se serrait un peu plus, son coeur se brisait un peu plus, sa gorge se nouait un peu plus. La guerre était là. ce n’était plus un exercice. On allait entraîner ses protégés à régair en cas d’attaque, se cacher, se protéger, se défendre, voire peut-être attaquer. Cette seule idée la faisait frissonner. Devait-on réellement engager les enfants dans cette lutte affreuse ?
*Oui, mais regarde: ne sont-ils pas déjà engagés ? Combien d'orphelins as-tu pu voir arriver, leurs familles décimées par ce conflit qui couve ? Tu crois vraiment que ça aurait pu les épargner ? Tu n’es pas une fée, tu ne les amènes pas sur une autre planète, Odéline. Tu tentes simplement de leur offrir un avenir, en leur permettant de survivre. Il va simplement te falloir plus de place, ma fille.*
Elle soupira face à ses propres pensées. Autour d’elle, les réactions étaient mitigées. La majorité des gens ovationnaient cette oraison patriotique, oui, mais n’était-ce pas de la peur qu’il lui semblait voir dans leurs yeux ? D’autres étaient bien loin des manifestations d’amour au royaume, à la reine, et pleuraient en silence, ou criaient, tandis que déjà d’autres se réfugiaient chez eux. Elle prit le parti de faire comme eux, et essuyant fugacement les larmes coulant sur ses joues, elle repartit à l'orphelinat.
Elle décida de faire comme si cette journée était normale, de garder la face, de tenir le cap face aux enfants, pour ne pas ajouter sa peur à la sienne. Elle tenterait de dissimuler toute la journée l’errance de ses yeux vers les fenêtres, redoutant toujours d’y voir un messager pour une mauvaise nouvelle, ou une ombre suspecte, espérant toujours y voir s’encadrer son mari. En attendant, elle fit en sorte qu’il n’y ait plus un coin d’ombre dans l’orphelinat, et que celui-ci résonne d'autant de joie qu’il était possible d’espérer.
Elysion était un monde en guerre, et Odéline refusait de s’admettre vaincue avant même d’avoir combattu. Et les Grands Rois eux-mêmes n’imaginaient pas à quel point elle pouvait être pugnace.
- Eden InfernoMinosien.ne
- Messages : 665
Date d'inscription : 22/03/2011
Age : 32
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 22/05/2756
Âge: 34
Branche(s): Tarima
Lieu de vie: Couvent dans les Champs Elysées à la gloire de Judy
Occupation: Religieuse
Niveau de richesse: 1
Niveau de célébrité: 1
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mar 16 Aoû 2022 - 22:37
Elle avait vacillé. Elle ne vacillait jamais, et elle avait vacillé. Elle avait eu mal, infiniment mal, et avait eu l’impression qu’une petite partie d’elle était morte, alors même qu’elle ne faisait rien d’autre que faire roucouler un des cadres Salvadori qui l’avait diligemment invitée dans sa confortable cabine privée d’observation du Charivari après l’avoir vue une seule fois. L’homme était dans sa poche, évidemment, et elle n’aurait eu qu’un geste à faire pour qu’il bascule du côté des Ténèbres et devinene fou d’elle à jamais, incapable d’ôter de son esprit les courbes sublimes de ce corps iréel, l’odeur surnaturelle de sa peau, la chaleur incroyable qu’elle dégageait, le magnétisme dont elle faisiat preuve au quotidien. Il serait à tout jamais incapable de ne serait-ce que songer vaguement à une autre, ou même à un autre si telle était son inclinaison. Elle allait faire ce geste, elle allait changer l’entreprise en toutou de l’Ombre à sa manière, lorsque soudain, une terrible douleur diffuse l’avait saisie, et elle avait dû s’appuyer contre un meuble pour ne pas tomber. Elle ne comprenait pas ce qui pouvait bien …
Mais déjà, l’homme s’était extrait un peu de ses filets, déjà Angel était là pour la soutenir, la relever. Elle foudroya son chien de garde du regard. Qui lui avait demandé d'intervenir, bon sang, qui ? A moins qu'elle n'ait eu une absence plus longue que ce dont elle avait l’impression ?
Allez vous reposer, belle Eden, lui souffla l’homme de Salvadori en la regardant.
Aurai-je le plaisir de vous revoir ? Je donne une fête ce soir, après le glas. Vous serez le bienvenu.
Ce sera avec joie. Je suis prêt à parier que vous n’êtes jamais aussi sublime qu’après ces massacres.
Elle se permit un rire qui mit en valeur sa poitrine en sortant.
Que fais-tu là ? siffla-t-elle pourtant à Angel dès que la porte fut refermée. Qui t’a permis d’entrer ? ajouta-t-elle en le foudroyant du regard.
C’est lui qui m’a appelé. Tu es apparemment moins stupéfiante quand tu ne tiens plus debout, railla-t-il.
Ne supportant pas qu’il ose se moquer d’elle, elle le frappa violemment, sans même qu’il n’essaie d’arrêter sa main, d’esquiver son coup. Il encaissa, sans broncher, droit comme un I, comme si elle ne lui faisait pas plus d’effet qu’une piqûre de mouche.
Plus les jours passaient, plus son homme de main l’exaspérait. Là où elle avait cru l’avoir brisé, il reprenait du mordant. Là où elle le croyait soumis, elle le découvrait volontaire. Et pourtant, il obéissait toujours à ses ordres sans les contester, il faisait tout ce qu’elle lui demandait. Simplement, quelque chose dans son attitude générale avait changé et cela l’exaspérait. Et en plus, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce changement, et encore moins sur sa cause, ce qui la poussait dans ses retranchements dès qu’elle voyait l’homme. Alors, tous les jours elle lui faisait subir de nouveaux sévices et humiliations, elle lui faisait exécuter des demander plus délirantes les unes que les autres, sans que cela ne paraisse l’atteindre. Insupportable.
Je vais t’arracher les yeux et les utiliser comme décorations sur mon arbre de la Prodigalité, persifla-t-elle.
Pour ça, encore faudrait-il que tu sois remise de … Regarde, fit-il soudain en fixant l’extérieur. Qu’est ce qui se passe ?
En contrebas, un homme aux cheveux blancs sortait du palais en tenant un corps désarticulé qu'elle aurait reconnu entre mille. Il ne fallut pas bien longtemps pour que les écrans aux murs ne lui confirment ce qu’elle redoutait.
Cyriel ..? souffla-t-elle, surprise. Ulrik ?! réalisa-t-elle ensuite dans un couinement.
Ulrik venait de tuer Cyriel, et de prendre sa place, et cette simple idée la faisait frissonner. Un Frère venait de tuer un autre Frère, une autre Soeur.
Eden eut du mal à déglutir soudain.
S’il avait tué Cyriel, pourquoi ne la tuerait-elle pas, elle ?
Ulrik avait toujours été dévoré par l’orgueil, et par ricochet, une torche de jalousie qu'une simple étincelle aurait suffi à enflammer. Depuis des mois, des années mêmes, il n’était plus au centre de l’attention. Eve et Acheron les avaient tous détrônés en libérant le Père, mais Cyriel et elle captaient bien plus la lumière, les louanges, le prestige. Cyriel avançaient masqués, mais elle n’avait même pas pris cette peine et c’était pour cela qu’on l’adorait tant.
Elle fit un pas en arrière.
Ils pouvaient mourir.
Ulrik avait pris le pouvoir.
Cette double constatation provoquant en elle autant d’effroi que d’euphorie. Ils pouvaient mourir, mais cela n’ajoutait-il pas un peu de piment à leur quotidien de tout puissance un peu molle ? A présent ils avaient enfin un continent tout entier à leurs pieds ! Et elle trouverait bien un moyen de convaincre Ulrik de partager un petit peu de pouvoir … Après tout, il n'avait jamais été plus intelligents qu’elle et n’avait jamais su résister à ses charmes.
Avec un sourire féroce, elle se redressa.
Viens. Allons préparer la fête de ce soir, ordonna-t-elle, oubliant l’horripilation que lui inspirait son sbire.
Rien de tout cela ne faisait partie du plan. Mais c’était ce qui était bon: quand tout déraillait, que le chaos reprenait toute sa place. N’était-ce pas là leur rôle ? N’était-ce pas là qu’ils étaient les meilleurs ? Le chaos, la destruction, la misère … Est-ce que n’était pas là des synonymes de Réprouvés, après tout ? Elle eut un rire bref, de démente. L’Ombre n’était pas contente, et sa douce Douceline, tendre petit agneau, devait être en train de se lamenter à ses côtés. Elle, elle ferait la fête sur les décombres fumants du vieux monde, sur la terre vierge à conquérir et à modeler à leur image.
Et si quelqu’un d’autre se rendait compte qu’ils pouvaient mourir et venait la chercher … eh bien elle le détruirait. Elle les détruirait tous.
Elysion était un monde en guerre, et Hölle était prête à le mettre à feu et à sang pour le conquérir.
Mais déjà, l’homme s’était extrait un peu de ses filets, déjà Angel était là pour la soutenir, la relever. Elle foudroya son chien de garde du regard. Qui lui avait demandé d'intervenir, bon sang, qui ? A moins qu'elle n'ait eu une absence plus longue que ce dont elle avait l’impression ?
Allez vous reposer, belle Eden, lui souffla l’homme de Salvadori en la regardant.
Aurai-je le plaisir de vous revoir ? Je donne une fête ce soir, après le glas. Vous serez le bienvenu.
Ce sera avec joie. Je suis prêt à parier que vous n’êtes jamais aussi sublime qu’après ces massacres.
Elle se permit un rire qui mit en valeur sa poitrine en sortant.
Que fais-tu là ? siffla-t-elle pourtant à Angel dès que la porte fut refermée. Qui t’a permis d’entrer ? ajouta-t-elle en le foudroyant du regard.
C’est lui qui m’a appelé. Tu es apparemment moins stupéfiante quand tu ne tiens plus debout, railla-t-il.
Ne supportant pas qu’il ose se moquer d’elle, elle le frappa violemment, sans même qu’il n’essaie d’arrêter sa main, d’esquiver son coup. Il encaissa, sans broncher, droit comme un I, comme si elle ne lui faisait pas plus d’effet qu’une piqûre de mouche.
Plus les jours passaient, plus son homme de main l’exaspérait. Là où elle avait cru l’avoir brisé, il reprenait du mordant. Là où elle le croyait soumis, elle le découvrait volontaire. Et pourtant, il obéissait toujours à ses ordres sans les contester, il faisait tout ce qu’elle lui demandait. Simplement, quelque chose dans son attitude générale avait changé et cela l’exaspérait. Et en plus, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce changement, et encore moins sur sa cause, ce qui la poussait dans ses retranchements dès qu’elle voyait l’homme. Alors, tous les jours elle lui faisait subir de nouveaux sévices et humiliations, elle lui faisait exécuter des demander plus délirantes les unes que les autres, sans que cela ne paraisse l’atteindre. Insupportable.
Je vais t’arracher les yeux et les utiliser comme décorations sur mon arbre de la Prodigalité, persifla-t-elle.
Pour ça, encore faudrait-il que tu sois remise de … Regarde, fit-il soudain en fixant l’extérieur. Qu’est ce qui se passe ?
En contrebas, un homme aux cheveux blancs sortait du palais en tenant un corps désarticulé qu'elle aurait reconnu entre mille. Il ne fallut pas bien longtemps pour que les écrans aux murs ne lui confirment ce qu’elle redoutait.
Cyriel ..? souffla-t-elle, surprise. Ulrik ?! réalisa-t-elle ensuite dans un couinement.
Ulrik venait de tuer Cyriel, et de prendre sa place, et cette simple idée la faisait frissonner. Un Frère venait de tuer un autre Frère, une autre Soeur.
Eden eut du mal à déglutir soudain.
S’il avait tué Cyriel, pourquoi ne la tuerait-elle pas, elle ?
Ulrik avait toujours été dévoré par l’orgueil, et par ricochet, une torche de jalousie qu'une simple étincelle aurait suffi à enflammer. Depuis des mois, des années mêmes, il n’était plus au centre de l’attention. Eve et Acheron les avaient tous détrônés en libérant le Père, mais Cyriel et elle captaient bien plus la lumière, les louanges, le prestige. Cyriel avançaient masqués, mais elle n’avait même pas pris cette peine et c’était pour cela qu’on l’adorait tant.
Elle fit un pas en arrière.
Ils pouvaient mourir.
Ulrik avait pris le pouvoir.
Cette double constatation provoquant en elle autant d’effroi que d’euphorie. Ils pouvaient mourir, mais cela n’ajoutait-il pas un peu de piment à leur quotidien de tout puissance un peu molle ? A présent ils avaient enfin un continent tout entier à leurs pieds ! Et elle trouverait bien un moyen de convaincre Ulrik de partager un petit peu de pouvoir … Après tout, il n'avait jamais été plus intelligents qu’elle et n’avait jamais su résister à ses charmes.
Avec un sourire féroce, elle se redressa.
Viens. Allons préparer la fête de ce soir, ordonna-t-elle, oubliant l’horripilation que lui inspirait son sbire.
Rien de tout cela ne faisait partie du plan. Mais c’était ce qui était bon: quand tout déraillait, que le chaos reprenait toute sa place. N’était-ce pas là leur rôle ? N’était-ce pas là qu’ils étaient les meilleurs ? Le chaos, la destruction, la misère … Est-ce que n’était pas là des synonymes de Réprouvés, après tout ? Elle eut un rire bref, de démente. L’Ombre n’était pas contente, et sa douce Douceline, tendre petit agneau, devait être en train de se lamenter à ses côtés. Elle, elle ferait la fête sur les décombres fumants du vieux monde, sur la terre vierge à conquérir et à modeler à leur image.
Et si quelqu’un d’autre se rendait compte qu’ils pouvaient mourir et venait la chercher … eh bien elle le détruirait. Elle les détruirait tous.
Elysion était un monde en guerre, et Hölle était prête à le mettre à feu et à sang pour le conquérir.
- GarmyrMinosien.ne
- Messages : 772
Date d'inscription : 12/12/2011
Age : 33
Localisation : Artgard
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Ven 19 Aoû 2022 - 22:35
Les douze coups venaient de retentir... Le Charivari avait déjà volé son lot d'âmes dans un jeu macabre et décérébré. La reine était morte... Ulrik avait prit le pouvoir. Il l'avait vaincu déjà par deux fois. Garmyr en gardait un souvenir très marquant. La mort de la reine, Garmyr l'avait ressentit jusqu'au plus profond de son être, comme si, d'une certaine façon, il avait été lié à elle. Pourtant il ne l'a connaissait ni d'Eve ni d'Adam... Eve!? La reine était-elle une réprouvée. Probablement. Il avait marché longuement de son appartement jusqu'à la maison d'Odéline, regardant de l'extérieure la fenêtre où se trouvait Renild.
"Désolé ma chérie. Mais je pense que je ne vais plus pouvoir être un bon papa pour quelques temps.."
Sa porte apparut et il disparut au beau milieu de la rue. Donc il se trouvait là, sur le plus haut clocher de Rhadamantes, écoutant patiemment les douze coups de minuit. Il était grand temps de défier la grandeur d'Ulrik, car oui, dans ce conflit, il voulait que sa tête roule sur le sol. Que son orgueil soit roulé dans la boue comme une vulgaire pierre sous les roues d'un carrosse. Puis, viendrait alors le tour de sa mère.
"La guerre se prépare. Tu comprends que si tu abuses du pouvoir tu risque d'y laisser la vie?"
Garmyr se tourna vers son compagnon et lui fit un léger sourire en coin. Il haussa les épaules et se laissa tomber en arrière. Des mouvements rapides, diverses acrobatie et rattrapages à la dernière seconde plus tard, il était en bas, prêt à franchir la grande avenue qui menait au palais. Il n'allait pas défier Ulrik tout de suite, mais son palais contenait quelque chose qu'il aurait dû aller chercher bien des lune avant. Le charivari battant son pleins, diverses âmes s'interposèrent, obstruant sa route, voulant chacun leurs part d'un Garmyr désarmé. Mais le corbeau fondit sur lui et au dernier moment, quand Garmyr tendit le bras, une lourde Hache d'une taille imposante pour pas dire gargantuesque par rapport à son gabarit lui apparut dans la main. Garmyr commença alors à marcher en direction du palais et faucha tout ce qui osa s'interposer laissant derrière lui un allée sanglante de corps sans vie. Fortune allait probablement lui faire ranger toute la bibliothèque mais tant pis. Il arriva finalement à l'entrée du palais et se débarrassa des gardes comme il l'avait pu faire avec tout les idiots qui avaient croisés son chemin. Garmyr n'aimait plus vraiment tuer depuis quelques temps, ses croyances ayant évolués. Il savait que pour lui il n'y aurait d'après vie seulement une fois sa tâche terminée, et il semblait en avoir plus que ce qu'une seule âme pourrait avoir à faire. Donc pas d'après vie. Seulement une tâche infini pour un temps infini.
Il passa les portes et se dirigea directement vers là où il supposait se trouver l'objet de sa convoitise. Eliminant garde et autre divers opposant, il trouva une salle de stockage où se trouvait toutes les vieilles affaires des rois précédents, cherchant la salle de l'un en particulier. Deus Wise. Une fois dedans, il ne mit pas longtemps à trouver un coffre assez petit qui semblait dégager une fine pellicule de brume au travers de son ouverture. Il posa sa main dessus, il était glacé. Un léger sourire étira ses lèvres alors qui relevait doucement le couvercle et tendit les doigts vers le minuscule cristal qu'il contenait. Alors elle était là depuis tout ce temps et sa vie ne semblait plus que tenir à un fil... Garmyr posa son doigt dessus en disant.
"Viens ma belle, je ne te laisserais plus jamais loin de moi."
Le cristal s'enroula autour de son doigt et glissa rapidement jusque sur son torse. Garmyr referma ses bras sur l'objet comme pour l'étreindre. Alors qu'il se concentrait comme pour lui transmettre de l'énergie. Rapidement, le cristal grossit et glissa le long de son bras, se plaça dans sa main et devint une magnifique lame glaciale.
"Tu m'as gravement manqué oh âme de Deimos, oh lame glaciale. Ma douce Fridya."
Comme en reconnaissance, la lame fondit et s'enroula autour de son bras comme un long bracelet. Garmyr caressa doucement le bracelet alors qu'il sentait une âme d'une puissance colossale approcher. Ulrik avait surement sentit sa présence. IL n'aurait pas la satisfaction de le trouver ici, non, il fallait d'abord rendre sa gloire à Fridya, voir lui donner plus de force encore.
"Je sens une menace incroyable qui se déplace très rapidement dans le palais... On ferait peut-être..."
Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Garmyr avait déjà ouvert sa porte et la passait alors que le volatile rejoignait l'épaule de l'homme. Avant que la porte ne s'ouvre, celle de Garmyr se refermait laissant derrière lui ses ennemis. Il faudrait probablement qu'il passe au palais discuter avec Bel. Mais d'abord, direction Hypnos. Il avait entendu parler d'un mage de glace qui pourrait probablement l'aider.
"Désolé ma chérie. Mais je pense que je ne vais plus pouvoir être un bon papa pour quelques temps.."
Sa porte apparut et il disparut au beau milieu de la rue. Donc il se trouvait là, sur le plus haut clocher de Rhadamantes, écoutant patiemment les douze coups de minuit. Il était grand temps de défier la grandeur d'Ulrik, car oui, dans ce conflit, il voulait que sa tête roule sur le sol. Que son orgueil soit roulé dans la boue comme une vulgaire pierre sous les roues d'un carrosse. Puis, viendrait alors le tour de sa mère.
"La guerre se prépare. Tu comprends que si tu abuses du pouvoir tu risque d'y laisser la vie?"
Garmyr se tourna vers son compagnon et lui fit un léger sourire en coin. Il haussa les épaules et se laissa tomber en arrière. Des mouvements rapides, diverses acrobatie et rattrapages à la dernière seconde plus tard, il était en bas, prêt à franchir la grande avenue qui menait au palais. Il n'allait pas défier Ulrik tout de suite, mais son palais contenait quelque chose qu'il aurait dû aller chercher bien des lune avant. Le charivari battant son pleins, diverses âmes s'interposèrent, obstruant sa route, voulant chacun leurs part d'un Garmyr désarmé. Mais le corbeau fondit sur lui et au dernier moment, quand Garmyr tendit le bras, une lourde Hache d'une taille imposante pour pas dire gargantuesque par rapport à son gabarit lui apparut dans la main. Garmyr commença alors à marcher en direction du palais et faucha tout ce qui osa s'interposer laissant derrière lui un allée sanglante de corps sans vie. Fortune allait probablement lui faire ranger toute la bibliothèque mais tant pis. Il arriva finalement à l'entrée du palais et se débarrassa des gardes comme il l'avait pu faire avec tout les idiots qui avaient croisés son chemin. Garmyr n'aimait plus vraiment tuer depuis quelques temps, ses croyances ayant évolués. Il savait que pour lui il n'y aurait d'après vie seulement une fois sa tâche terminée, et il semblait en avoir plus que ce qu'une seule âme pourrait avoir à faire. Donc pas d'après vie. Seulement une tâche infini pour un temps infini.
Il passa les portes et se dirigea directement vers là où il supposait se trouver l'objet de sa convoitise. Eliminant garde et autre divers opposant, il trouva une salle de stockage où se trouvait toutes les vieilles affaires des rois précédents, cherchant la salle de l'un en particulier. Deus Wise. Une fois dedans, il ne mit pas longtemps à trouver un coffre assez petit qui semblait dégager une fine pellicule de brume au travers de son ouverture. Il posa sa main dessus, il était glacé. Un léger sourire étira ses lèvres alors qui relevait doucement le couvercle et tendit les doigts vers le minuscule cristal qu'il contenait. Alors elle était là depuis tout ce temps et sa vie ne semblait plus que tenir à un fil... Garmyr posa son doigt dessus en disant.
"Viens ma belle, je ne te laisserais plus jamais loin de moi."
Le cristal s'enroula autour de son doigt et glissa rapidement jusque sur son torse. Garmyr referma ses bras sur l'objet comme pour l'étreindre. Alors qu'il se concentrait comme pour lui transmettre de l'énergie. Rapidement, le cristal grossit et glissa le long de son bras, se plaça dans sa main et devint une magnifique lame glaciale.
"Tu m'as gravement manqué oh âme de Deimos, oh lame glaciale. Ma douce Fridya."
Comme en reconnaissance, la lame fondit et s'enroula autour de son bras comme un long bracelet. Garmyr caressa doucement le bracelet alors qu'il sentait une âme d'une puissance colossale approcher. Ulrik avait surement sentit sa présence. IL n'aurait pas la satisfaction de le trouver ici, non, il fallait d'abord rendre sa gloire à Fridya, voir lui donner plus de force encore.
"Je sens une menace incroyable qui se déplace très rapidement dans le palais... On ferait peut-être..."
Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Garmyr avait déjà ouvert sa porte et la passait alors que le volatile rejoignait l'épaule de l'homme. Avant que la porte ne s'ouvre, celle de Garmyr se refermait laissant derrière lui ses ennemis. Il faudrait probablement qu'il passe au palais discuter avec Bel. Mais d'abord, direction Hypnos. Il avait entendu parler d'un mage de glace qui pourrait probablement l'aider.
_________________
Immoral Temtations takes over my mind, condemned.
Fall awake on my knees, summon the strenght... Of MAYHEM!
I AM THE STORM THAT IS APPROACHING!
PROVOKING, BLACK CLOUDS AND ISOLATION!
I AM RECLAIMER OF MY NAME,
BORN IN FLAMES, I HAVE BEEN BLESSED
MY FAMILY CREST IS A DEMON OF DEATH
Fall awake on my knees, summon the strenght... Of MAYHEM!
I AM THE STORM THAT IS APPROACHING!
PROVOKING, BLACK CLOUDS AND ISOLATION!
I AM RECLAIMER OF MY NAME,
BORN IN FLAMES, I HAVE BEEN BLESSED
MY FAMILY CREST IS A DEMON OF DEATH
- SnowRhadamantien.ne
- Messages : 120
Date d'inscription : 02/05/2022
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Ven 19 Aoû 2022 - 23:19
Snow avait entendu le discourt de la reine en usant de sa magie pour pouvoir observer sans quitter le confort de sa chambre. Il n'était pas sortit depuis quelques temps. Depuis le fiasco avec Senea à vrais dire. Depuis qu'il s'était rendu compte que sa morphologie avait changé et que son corps semblait avoir une écaille... Depuis tout ce temps son état ne s'était pas amélioré, à vrais dire, il avait gagné une dizaine de centimètres à sa taille et son torse entier s'était retrouvé couvert d'écailles blanchâtres avec des reflets bleutés. Il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Il faisait des recherches sans relâches sur les maladies et autre diverses malédictions, sur le partage de la magie mais en tout cas, une chose était certaine, depuis son réveil, quelque chose avait changé. Comme si... Il avait évolué dans son cocon de glace. Quelqu'un frappa à sa porte, mais celle-ci était différente. Plus sombre, moins; neutre. Sans qu'il ne put dire mort, elle s'ouvrit et un homme plus petit que lui en sortit. Fallait dire que Snow était devenu plutôt grand. In inclina doucement la tête sur le coté alors qu'un corbeau se posait doucement sur son épaule. Flake prit ça pour un défit et fit de même sur celle de Snow.
"Pardonnez mon intrusion, êtes-vous le mage de glace dont j'ai entendu parler?
- Tout dépend duquel vous avez entendu parler. Car je ne suis pas le seul utilisateur de glace ici. Répondit-il sur un ton presque monocorde.
- Celui qui peut user de magie tel un tarimah. Je sais que c'est vous, la porte ne se trompe jamais. La silhouette avait répondu en haussant les épaules ce qui sembla agacer l'oiseau tout de noir coloré qu'il portait sur lui.
"Et en quoi puis-je vous être utilise en cette heure avancée de la nuit? Si je puis me permettre de questionner votre intrusion."
La silhouette sembla se gratter derrière la tête visiblement gêné, voir désolé de ne pas s'en être rendu compte.
"Crow, je suis Crow, et j'aimerais que vous jetiez un oeil à une vieille amie."
Snow haussa les épaules et fit oui de la tête alors que l'homme en face de lui tendit la main vers lui, alors, un genre de liquide sembla lui glisser sur le bras pour former un genre de cristal dans sa main. Snow matérialisa un cercle d'identification dans sa main et le plaça devant son visage, ce sort faisait office de lunette flottante et circulaire comme une loupe sans zoom. Il comprit rapidement la nature de l'objet mais resta interdit quand il se rendit compte qu'il ne pouvait pas user de magie pour s'informer plus amplement sur l'homme. Peut-être était-il protégé par l'animal qu'il portait sur son épaule qui semblait tout aussi brouillé.
"Fascinant, cet artefact semble lié à vous, il ... Non, elle, semble en parfaite symbiose avec votre énergie bien que sa magie me paraisse faible. Que lui est-il arrivée?'
Crow baissa les yeux observant l'artefact cristallin.
"Je l'ai perdu de vue pendant des années, et ne l'ai retrouvée que ce soir, au bord de l'extinction."
Snow regarda le joyau et tendit les mains vers celle-ci. Un cercle magique se forma atour de l'objet vivant et il commença doucement à réciter des incantation dans une langue ancienne de temps immémoriaux. La pierre sembla se mettre à luire de plus en plus, et la vapeur qu'elle dégageait semblait s'intensifier. Puis, les runes du cercle magique vinrent se graver à l'intérieur de l'objet. Le cristal sembla vibrer, comme si elle avait ressentit de la douleur.
"Maintenant votre tour."
Crow sembla déglutir quand il sentit son bras droit devenir brulant au niveau du bas du biceps sur tout le tour, juste au dessus du coude. Crow remonta rapidement sa manche quand il se rendit compte que de la glace était en train de brûler son épiderme gravant les mêmes runes que sur le cristal. La glace disparut mais pas les runes qui seraient gravée à jamais. Crow observa le mage avec un regard interrogateur.
"Je viens d'harmoniser vos magies. Vos âmes étaient liés mais pas vos magies.
- Mais je n'ai pas de magie...
Nous avons tous une affinité magie aussi faible soit-elle. Mais pour simplifier, voyez cet artefact comme cotre magie si vous voulez. Peut-être qu'un jour, vous serez même capable de communiquer. Maintenant, veuillez me laisser."
Crow sans un mot remercia le mage en s'inclinant avec révérence et disparut derrière sa porte. Une puissante douleur vint alors lui rompre le coccyx. Comme si sa peau se déchirait... Il partit dans sa salle de bain pour observer donc arrière train mais resta muet quand il se rendit compte de ce qui lui arrivait. Une queu semblait lui pousser... Des sueurs froides lui traversèrent alors le corps quand il se sentit faiblir. Il s'évanouit sur le sol de sa salle de bain...
"Pardonnez mon intrusion, êtes-vous le mage de glace dont j'ai entendu parler?
- Tout dépend duquel vous avez entendu parler. Car je ne suis pas le seul utilisateur de glace ici. Répondit-il sur un ton presque monocorde.
- Celui qui peut user de magie tel un tarimah. Je sais que c'est vous, la porte ne se trompe jamais. La silhouette avait répondu en haussant les épaules ce qui sembla agacer l'oiseau tout de noir coloré qu'il portait sur lui.
"Et en quoi puis-je vous être utilise en cette heure avancée de la nuit? Si je puis me permettre de questionner votre intrusion."
La silhouette sembla se gratter derrière la tête visiblement gêné, voir désolé de ne pas s'en être rendu compte.
"Crow, je suis Crow, et j'aimerais que vous jetiez un oeil à une vieille amie."
Snow haussa les épaules et fit oui de la tête alors que l'homme en face de lui tendit la main vers lui, alors, un genre de liquide sembla lui glisser sur le bras pour former un genre de cristal dans sa main. Snow matérialisa un cercle d'identification dans sa main et le plaça devant son visage, ce sort faisait office de lunette flottante et circulaire comme une loupe sans zoom. Il comprit rapidement la nature de l'objet mais resta interdit quand il se rendit compte qu'il ne pouvait pas user de magie pour s'informer plus amplement sur l'homme. Peut-être était-il protégé par l'animal qu'il portait sur son épaule qui semblait tout aussi brouillé.
"Fascinant, cet artefact semble lié à vous, il ... Non, elle, semble en parfaite symbiose avec votre énergie bien que sa magie me paraisse faible. Que lui est-il arrivée?'
Crow baissa les yeux observant l'artefact cristallin.
"Je l'ai perdu de vue pendant des années, et ne l'ai retrouvée que ce soir, au bord de l'extinction."
Snow regarda le joyau et tendit les mains vers celle-ci. Un cercle magique se forma atour de l'objet vivant et il commença doucement à réciter des incantation dans une langue ancienne de temps immémoriaux. La pierre sembla se mettre à luire de plus en plus, et la vapeur qu'elle dégageait semblait s'intensifier. Puis, les runes du cercle magique vinrent se graver à l'intérieur de l'objet. Le cristal sembla vibrer, comme si elle avait ressentit de la douleur.
"Maintenant votre tour."
Crow sembla déglutir quand il sentit son bras droit devenir brulant au niveau du bas du biceps sur tout le tour, juste au dessus du coude. Crow remonta rapidement sa manche quand il se rendit compte que de la glace était en train de brûler son épiderme gravant les mêmes runes que sur le cristal. La glace disparut mais pas les runes qui seraient gravée à jamais. Crow observa le mage avec un regard interrogateur.
"Je viens d'harmoniser vos magies. Vos âmes étaient liés mais pas vos magies.
- Mais je n'ai pas de magie...
Nous avons tous une affinité magie aussi faible soit-elle. Mais pour simplifier, voyez cet artefact comme cotre magie si vous voulez. Peut-être qu'un jour, vous serez même capable de communiquer. Maintenant, veuillez me laisser."
Crow sans un mot remercia le mage en s'inclinant avec révérence et disparut derrière sa porte. Une puissante douleur vint alors lui rompre le coccyx. Comme si sa peau se déchirait... Il partit dans sa salle de bain pour observer donc arrière train mais resta muet quand il se rendit compte de ce qui lui arrivait. Une queu semblait lui pousser... Des sueurs froides lui traversèrent alors le corps quand il se sentit faiblir. Il s'évanouit sur le sol de sa salle de bain...
_________________
- SpykeEaquien.ne
- Messages : 24
Date d'inscription : 13/06/2022
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Ven 19 Aoû 2022 - 23:57
Ses périgrinations prirent fin quand il entendit le discourt de la reine d'Hypnos. Il avait entrevue les atrocités du charivari et avait décidé de partir vers des terres plus calmes, jugeant que si les personnes présente lors du charivari n'avait pas fuit étaient probablement consentantes... Quelle idée saugrenu, cependant, il avait entendu que Salvadori avait une implication dans le charivari de cette année. Craignant qu'il décide d'en instaurer un dans sa cité et ses souterrains, il prit le premier portail possible, mais fit tout de même une halte pour entendre le discourt.
Un voyage en portail plus tard, il se retrouvait devant l'entrée d'Efferias. Les gardes qui gardaient la dite entrée lui refusèrent le passage. Spyke leurs sourit quand il sortit deux bombes de peinture de son sac et posa son masque sur son visage. Il commença alors à taguer un large "CRIMINEL" sur le sol devant l'entrée. Quand les deux gardes se ruèrent sur lui, il envoya de la peinture sur la visière de leurs casques et les diverses caméras qui les équipaient. Une fois bien aveugles, il courut dans la ville et trouva rapidement un conduit de poubelles où il s'engouffra. Une longue descente tobogantesque plus tard, il se trouvait chez les carpenters. Un enfant le reconnu et lui courut dessus.
"Ptiroy t'es revenu!"
Spyke s'accroupit et réceptionna le petit dans ses bras. Il en le connaissait pas mais l'enfant le connaissait lui et ça suffisait pour qu'il agisse avec comme un vieil amis ou un grand frère.
"Dit à tout le monde que Ptiroy va faire un truc de ouf ce soir, dit aux bas-fond de se soulever Pti'gars."
L'enfant accepta la mission comme si sa vie en dépendait et se mit à courir dans tout les sens en criant que P¨tiroy allait faire un truc de ouf malade ce soir, que les bas-fonds allaient se réveiller. Spyke reprit sa marche nonchalante en direction de Pendullum. Quand il atteignit le qg de son gang, celui-ci était vide, tout les autres étaient sortit. Rusty était étrangement silencieux depuis quelques temps, peut-être n'avait-il pas apprécié sa dernière mise à jour, ou alors il y avait trop de choses à renifler pour parler... Spyke se dirigea vers son bureau et se mis à travailler sur une invention dont il avait repoussé l'avancement depuis trop longtemps. Quelques heures plus tard, il remplaça toutes ses bombes de peintures vides, chargea son invention sur son dos et partit direction la ville haute. Usant de raccourcit, de passages dérobés et autres escalades de lieux qu'il connaissait par cœur, il se retrouva rapidement sur la strate supérieure. Sans nostalgie il passa devant son académie. Puis, après quelques autres instant, il se trouva face au bâtiment des Salvadori. Un large sourire étira ses lèvres alors qu'il déballait son invention. C'était une planche assez épaisse qui semblait montée sur des réacteurs de tailles réduite. Spyke se saisit d'autre chose dans son sac et fit signe à Rusty d'approcher.
"Viens Rus, tu vas pouvoir lancer le son qu'on garde depuis quelques temps.
- Ah oui? OUIIIIIII? OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII! Et t'as pris le..."
Spyke lui fit un sourire qui fit jubiler Rusty. Il enfonça un embout sous le "ventre" du robot et une musique commença à retentir alors que Spyke s'élevait dans les air sur sa planche, face au bâtiment. Spyke prit une longue inspiration et s'écria dans un micro amplifié par Rusty qui envoyait le son au maximum de ses capacités ce qui réveillerait une grande partie de la ville haute. Il commença alors à chanter avec impact, comme possédé par les mots que sa bouche laissaient filer avec conviction. Agitant les bras agressivement au bâtiment qui se trouvait face à lui.
Oh que oui, Spyke était sérieux, le temps était au réveil des masse, il était temps de réduire à néant cette pyramide qui oppressait les peuples des bas-fonds. Au fur et à mesure de la musique, Spyke s'élevait de plus en plus dans les airs. Quand la musique fut finit, une armada de gardes se trouvaient entre lui et le bâtiment. Un sourire étira une nouvelle fois alors qu'il fila droit en oblique vers la fenêtre du président Salvadori lui-même. Bien trop rapidement pour qu'on ne le suive, il tagua rapidement le P en-couronné de Pendullum, le P en-couronné de Ptiroy. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir si le message était passé. Dans tout les cas, Spyke avait été jusqu'au bout de sa pensée et n'avait pas encore décidé de la suite des évènements, mais il était bien décidé à dire à Efferias qu'il fallait prendre au sérieux la menace qui se trouvait là, dehors.
Un voyage en portail plus tard, il se retrouvait devant l'entrée d'Efferias. Les gardes qui gardaient la dite entrée lui refusèrent le passage. Spyke leurs sourit quand il sortit deux bombes de peinture de son sac et posa son masque sur son visage. Il commença alors à taguer un large "CRIMINEL" sur le sol devant l'entrée. Quand les deux gardes se ruèrent sur lui, il envoya de la peinture sur la visière de leurs casques et les diverses caméras qui les équipaient. Une fois bien aveugles, il courut dans la ville et trouva rapidement un conduit de poubelles où il s'engouffra. Une longue descente tobogantesque plus tard, il se trouvait chez les carpenters. Un enfant le reconnu et lui courut dessus.
"Ptiroy t'es revenu!"
Spyke s'accroupit et réceptionna le petit dans ses bras. Il en le connaissait pas mais l'enfant le connaissait lui et ça suffisait pour qu'il agisse avec comme un vieil amis ou un grand frère.
"Dit à tout le monde que Ptiroy va faire un truc de ouf ce soir, dit aux bas-fond de se soulever Pti'gars."
L'enfant accepta la mission comme si sa vie en dépendait et se mit à courir dans tout les sens en criant que P¨tiroy allait faire un truc de ouf malade ce soir, que les bas-fonds allaient se réveiller. Spyke reprit sa marche nonchalante en direction de Pendullum. Quand il atteignit le qg de son gang, celui-ci était vide, tout les autres étaient sortit. Rusty était étrangement silencieux depuis quelques temps, peut-être n'avait-il pas apprécié sa dernière mise à jour, ou alors il y avait trop de choses à renifler pour parler... Spyke se dirigea vers son bureau et se mis à travailler sur une invention dont il avait repoussé l'avancement depuis trop longtemps. Quelques heures plus tard, il remplaça toutes ses bombes de peintures vides, chargea son invention sur son dos et partit direction la ville haute. Usant de raccourcit, de passages dérobés et autres escalades de lieux qu'il connaissait par cœur, il se retrouva rapidement sur la strate supérieure. Sans nostalgie il passa devant son académie. Puis, après quelques autres instant, il se trouva face au bâtiment des Salvadori. Un large sourire étira ses lèvres alors qu'il déballait son invention. C'était une planche assez épaisse qui semblait montée sur des réacteurs de tailles réduite. Spyke se saisit d'autre chose dans son sac et fit signe à Rusty d'approcher.
"Viens Rus, tu vas pouvoir lancer le son qu'on garde depuis quelques temps.
- Ah oui? OUIIIIIII? OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII! Et t'as pris le..."
Spyke lui fit un sourire qui fit jubiler Rusty. Il enfonça un embout sous le "ventre" du robot et une musique commença à retentir alors que Spyke s'élevait dans les air sur sa planche, face au bâtiment. Spyke prit une longue inspiration et s'écria dans un micro amplifié par Rusty qui envoyait le son au maximum de ses capacités ce qui réveillerait une grande partie de la ville haute. Il commença alors à chanter avec impact, comme possédé par les mots que sa bouche laissaient filer avec conviction. Agitant les bras agressivement au bâtiment qui se trouvait face à lui.
- Spoiler:
I declare war
On anybody standing in the way of what I dream for
How could you ignore
The ones that are voiceless, screams from the poor?
They only here to score
I do it for the underground kings that'll need more
I'm kickin' down your door
If I wonder why you got a pocket full of green for (rrah)
It's all about the get back
It's hard to give back while the politicians kick back
They say I'm only brick rap
Well, that's the foundation of this mountain that I live at
I can get you kidnapped
These kids ain't playin' with you, actin' like you live rap
And all those little mishaps
That only happen to you, misfits, I'm here to fix that (yeah)
Time to dig up your grave
Make you lower your voice
I told you not to play with the misfit toys
We running this gang
Getting sick of your noise
You stranded with a bad bunch of misfit toys
Rich get richer while the poor pickpocket
Swipes Maxwell 'til the cops come knockin'
Have or have not, bein' broke is not an option
Time after time when you got a thing for watches (ha)
When you the plug in the socket (yes)
And the powers that be can't stop it
So obnoxious, borderline toxic
Both sides go to war like a mosh pit (yeah)
Now let me switch up the optics
Our neighborhoods held us hostage (that's real)
Some nights we slept in our closets (that's real)
Gun fights was outside the projects (brrah)
So you can't blame me for nonsense
I'm here to collect deposits
All else defies the logic
My people need me beside them (now)
Time to dig up your grave
Make you lower your voice
I told you not to play with the misfit toys
We running this gang
Getting sick of your noise
You stranded with a bad bunch of misfit toys
Don't play with the misfits
Come play with the misfits
Don't play with the misfits
Come and play with the misfits
I told you don't play with the misfits
Must be deaf, dumb and blind, you a triplet (triplet)
Don't you make me erase your existence
All by my lonely, need no assistance
Any disrespect gets met with a vengeance
Burn down gossip and hidden agendas
We set the tone for all to remember
You rewrite history, the greatest pretenders
(You rewrite history, the greatest pretenders, brrah)
Time to dig up your grave
Make you lower your voice
I told you not to play with the misfit toys
We running this gang
Getting sick of your noise
You stranded with a bad bunch of misfit toys
Don't play with the misfits (brrah)
Come play with the misfits (yes)
You stranded with a bad bunch of misfit toys
Oh que oui, Spyke était sérieux, le temps était au réveil des masse, il était temps de réduire à néant cette pyramide qui oppressait les peuples des bas-fonds. Au fur et à mesure de la musique, Spyke s'élevait de plus en plus dans les airs. Quand la musique fut finit, une armada de gardes se trouvaient entre lui et le bâtiment. Un sourire étira une nouvelle fois alors qu'il fila droit en oblique vers la fenêtre du président Salvadori lui-même. Bien trop rapidement pour qu'on ne le suive, il tagua rapidement le P en-couronné de Pendullum, le P en-couronné de Ptiroy. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir si le message était passé. Dans tout les cas, Spyke avait été jusqu'au bout de sa pensée et n'avait pas encore décidé de la suite des évènements, mais il était bien décidé à dire à Efferias qu'il fallait prendre au sérieux la menace qui se trouvait là, dehors.
_________________
Spyke : darkblue Rusty: steelblue
- Nathalia KonekoMinosien.ne
- Messages : 299
Date d'inscription : 26/11/2016
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Sam 20 Aoû 2022 - 16:36
Nathalia était au travail. Dans ce café sur cette place pas loin de ce parc adorable. Mais des grands écrans projetant le Charivari ajoutant une touche efferiane et macabre à ce décors.
Plus jeune elle avait participé à un Charivari. Elle n'avait pas encore Noïa et tout juste commencé sa formation avec Angel. A ce moment à elle ne comprenait pas la bêtise de la violence. A ce moment là elle ne savait pas que la vie ne tenait qu'à un fil et que jouer avec était idiot. Non elle n'avait pas conscience de la mort ni de la potentielle sienne ni de celle des autres. C'était un jeu et elle était une gamine à peine majeure.
Aujourd'hui elle avait honte d'y avoir participé et regrattait amèrement qu'un pareil évènement soit retransmis partout. Quelque part ça l'arrangeait un peu elle pouvait essayer de voir si l'homme qu'elle aime était de festivité et si il allait survivre. Elle n'avait que peu de doute sur ce dernier point. Pour elle il était évident que peu de personne arrivait à la cheville de Angel Dust. Même si ce dernier avait été réduit à l'état de jouet pour Réprouvés. Alors elle avait continué son service tranquillement jettant un regard ou deux au grand écran quand il lui semblait reconnaitre un visage, une voix. Les commentaire des badauds l'agaçait un peu mais ce n'était pas si grave.
Puis vint le drame. Le vrai drame. La voix du peuple était morte. Morte assassinée par Ulrik. Ulrik qui la trimballait comme un sac à patate là sous ses yeux en gros plan sur l'écran géant. Puis il prononça des mots qui firent lâcher son plateau à Nathalia brisant tout son contenu sur le sol. Projetant des bouts de tasse et du café sur ses vêtement et sa peau mais elle s'en fichait.
La voix légèrement déformée continuait :
-Alors ce soir, continuez à jouir des festivités qui vous sont offertes. Et demain, suivez-moi ! Suivez-moi sur le champ de bataille ! Car il est temps d’aller massacrer nos ennemis, ceux qui veulent nous soumettre ! Il est temps de détruire Eaque et Minos ! Nous les tuerons tous et nous nous baignerons dans leur sang !
Il était acclamé par la foule assoiffée de sang et sur la place de la capitale Minosienne pas un bruit pas même un chat pour miauler le silence était lourd irréel.
-Suivez-moi, Ulrik, votre nouveau roi et massacrons ensemble ces salopards !
Le silence continua encore un long instant. Puis des chuchotements se mirent à le briser doucement. Nathalia, elle était toujours figée les larmes coulaient sur ces joues les yeux rivés sur l'écran.
Qu'allait il se passer ? Angel ? Ou était il ? Allait il bien ? Serait il capable de la rejoindre de nouveau ? Pourrait il les protéger Noïa et elle de cette foule prête à écraser tout être vivant ? Noïa allait elle bien ? Il fallait qu'elle la retrouve rapidement. Cette pensée la sortie de son état de choc prenant connaissance de la douleur des brûlures légère etdes entailles sur ses jambes. Elle se mit à tout nettoyer frénétiquement essuyant de temps à autres ses joues du revers de la main. Elle écourta son service pour rentrer auprès de sa fille.
La nuit avait été agitée elle n'avait pu dormir et n'avait fait que tourné en rond le lendemain elle entendit le bruit de la boite aux lettre et c'était jetée dessus pour y lire le communiqué de la reine qu'elle avait espéré être des nouvelles de Angel. Le communiqué ne la rassura pas pour autant.
Nathalia Koneko était dévasté sans même avoir entamé la guerre. Elle ne savait pas quoi faire. Il était évident qu'elle ne voulait pas abandonner sa fille mais elle savait aussi que les force minosienne auraient besoin de tous les bras sachant se battre et les siens savaient parfaitement se battre. Elle ne prendrait pas de décision seule elle en parlerait avec Odéline et Siffroy en premier lieu. Elle resta plantée devant le courrier pendant de longues minutes le relisant jusqu'à le connaître par coeur.
Plus jeune elle avait participé à un Charivari. Elle n'avait pas encore Noïa et tout juste commencé sa formation avec Angel. A ce moment à elle ne comprenait pas la bêtise de la violence. A ce moment là elle ne savait pas que la vie ne tenait qu'à un fil et que jouer avec était idiot. Non elle n'avait pas conscience de la mort ni de la potentielle sienne ni de celle des autres. C'était un jeu et elle était une gamine à peine majeure.
Aujourd'hui elle avait honte d'y avoir participé et regrattait amèrement qu'un pareil évènement soit retransmis partout. Quelque part ça l'arrangeait un peu elle pouvait essayer de voir si l'homme qu'elle aime était de festivité et si il allait survivre. Elle n'avait que peu de doute sur ce dernier point. Pour elle il était évident que peu de personne arrivait à la cheville de Angel Dust. Même si ce dernier avait été réduit à l'état de jouet pour Réprouvés. Alors elle avait continué son service tranquillement jettant un regard ou deux au grand écran quand il lui semblait reconnaitre un visage, une voix. Les commentaire des badauds l'agaçait un peu mais ce n'était pas si grave.
Puis vint le drame. Le vrai drame. La voix du peuple était morte. Morte assassinée par Ulrik. Ulrik qui la trimballait comme un sac à patate là sous ses yeux en gros plan sur l'écran géant. Puis il prononça des mots qui firent lâcher son plateau à Nathalia brisant tout son contenu sur le sol. Projetant des bouts de tasse et du café sur ses vêtement et sa peau mais elle s'en fichait.
La voix légèrement déformée continuait :
-Alors ce soir, continuez à jouir des festivités qui vous sont offertes. Et demain, suivez-moi ! Suivez-moi sur le champ de bataille ! Car il est temps d’aller massacrer nos ennemis, ceux qui veulent nous soumettre ! Il est temps de détruire Eaque et Minos ! Nous les tuerons tous et nous nous baignerons dans leur sang !
Il était acclamé par la foule assoiffée de sang et sur la place de la capitale Minosienne pas un bruit pas même un chat pour miauler le silence était lourd irréel.
-Suivez-moi, Ulrik, votre nouveau roi et massacrons ensemble ces salopards !
Le silence continua encore un long instant. Puis des chuchotements se mirent à le briser doucement. Nathalia, elle était toujours figée les larmes coulaient sur ces joues les yeux rivés sur l'écran.
Qu'allait il se passer ? Angel ? Ou était il ? Allait il bien ? Serait il capable de la rejoindre de nouveau ? Pourrait il les protéger Noïa et elle de cette foule prête à écraser tout être vivant ? Noïa allait elle bien ? Il fallait qu'elle la retrouve rapidement. Cette pensée la sortie de son état de choc prenant connaissance de la douleur des brûlures légère etdes entailles sur ses jambes. Elle se mit à tout nettoyer frénétiquement essuyant de temps à autres ses joues du revers de la main. Elle écourta son service pour rentrer auprès de sa fille.
La nuit avait été agitée elle n'avait pu dormir et n'avait fait que tourné en rond le lendemain elle entendit le bruit de la boite aux lettre et c'était jetée dessus pour y lire le communiqué de la reine qu'elle avait espéré être des nouvelles de Angel. Le communiqué ne la rassura pas pour autant.
Nathalia Koneko était dévasté sans même avoir entamé la guerre. Elle ne savait pas quoi faire. Il était évident qu'elle ne voulait pas abandonner sa fille mais elle savait aussi que les force minosienne auraient besoin de tous les bras sachant se battre et les siens savaient parfaitement se battre. Elle ne prendrait pas de décision seule elle en parlerait avec Odéline et Siffroy en premier lieu. Elle resta plantée devant le courrier pendant de longues minutes le relisant jusqu'à le connaître par coeur.
_________________
La folie s'est juste endormie l'amour s'est juste réveillé. Maman et Femme. Noïa et Angel
- Aëlia DelabostEaquien.ne
- Messages : 534
Date d'inscription : 12/02/2012
Age : 35
Localisation : En mer, toujours, sur l'Envolée, peut-être pas pour toujours.
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 04/03/2754
Âge: 36
Branche(s): Télépathe
Lieu de vie: Hypnos
Occupation: Associée à LutherCorp et exploratrice de portails
Niveau de richesse: 7
Niveau de célébrité: 7
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Lun 22 Aoû 2022 - 10:13
Aëlia n’aimait plus vraiment le Charivari. Là où, quelques années plus tôt, c’était synonyme pour elle de défouloir, aujourd’hui, elle n’en avait plus envie du tout. L’Ombre rôdait, elle le savait. L’Ombre avait brisé sa famille, lui avait volé son frère, son équipage, sa maison. Et confusément, elle sentait que derrière cet évènement sanguinolent, l’Ombre n’était pas loin. Confusément, elle craignait aussi de croiser des fantômes si elle s’y rendait.
Comment réagirait-elle si elle se retrouvait soudain nez à nez avec Alban ? Et, lui que ferait-il ? Tenterait-il de l'attaquer ? De l'éliminer ? La laisserait-il filer ? Tenterait-il de lui parler ? Elle ne supportait pas de se poser toutes ces questions, ni de seulement imaginer cette situation. La plaie était cicatrisée, mais parfois, la démangeaison revenait. Aujourd’hui était un de ces jours-là.
Alors elle était restée là, avec Luther dans les bureaux de LutherCorp. Son compagnon ne décolérait pas de l'engagement de Salvadori sur un tel évènement, et les traitait de tous les noms, de scélérats à pourris en passant par des noms d'oiseaux bien moins aimables. Il avait toujours détesté son conccurrent, et en avait expqliué les raisons à la jeune femme, qui avait en effet bel et bein l’impression que l’in faisait face à une belle bande d’intrigants pourris jusqu’à la moelle.
Quant à ces histoires d’ “augmentations” elle ne savait trop quoi en penser. ça ne lui inspirait rien de très positif, évidemment, mais elle n’était pas certaine que cela soit foncièrement négatif. Elle craignait cependant la puissance que cela pouvait conférer sans que l’on ne s’en doute, elle craignait également que l’on se serve des gens pour les améliorer, comme on l’aurait fait avec des rats de laboratoire, et ça lui déplaisait grandement.
LutherCorp était bien loin de toutes ces inventions, et à vrai dire, elle n’était même pas certaine que l’idée eut un jour traversé la cervelle du génial inventeur dont elle partageait le quotidien. Cependant, ils avaient des choses à discuter, régler et imaginer ensemble, et ce n’était pas car c’était un jour férié qu’il leur fallait prendre du repos (au contraire ! Pour une fois, ils avaient une chance de pouvoir brainstormer seuls, tous les deux, les autres employés étant tous en congé !).
Cependant, il y a toujours un risque à laisser un couple seul dans une pièce, et alors que la réunion de travail se transformait en moment des plus intimes, une alerte sur leurs canons de bras les interrompit. Il était bien rare que celui-ci vibre pour d’autres raisons que la vie de l’entreprise, ou de leur domicile alors …
C’était en effet une urgence, et c’est mal rhabillés qu’ils allèrent allumer l’écran le plus proche et découvrirent, sidérés, Ulrik brandissant le corps d'Alexa et haranguant la foule. La jeune femme sentit sa gorge se nouer, et se serra contre son compagnon, lui attrapant le bras. Tendrement, il l’attira contre lui, passant son bras autour d’elle. Elle se blottit contre son flanc, et, en silence, ils continuèrent à regarder, hébétés, incapables de détacher leur regard des images horribles qui tournaient en boucle, incapables d’admettre que c’était la réalité, leur réalité. Une sensation de chaos se dégageait de ces scènes.
Il leur fallut plusieurs minutes pour enfin parvenir à réagir. Luther éteignit l’écran, et, toujours en silence, ils se serrèrent l’un contre l’autre.
Je crois que le moment arrive. Il va falloir engager LutherCorp …
Je vais attendre encore un peu. Rien n’a encore été déclaré. On ne sait pas ce qu’on attend de nous. On verra bientôt.
Tu crois ?
J’en suis sûr. Tu veux qu’on fasse une pause ? On peut rentrer, faire autre chose.
La jeune femme accepta ce qui n’était autre qu’uen stratégie de la fuite. Ils rentrèrent chez eux, en faisant en sorte d’éviter les foules, les cris, les théories et rumeurs qui allaient bon train à chaque coin de rue. Cela fit du trajet une sorte de course d'obstacle, de cache-cache géant dans le labyrinthe des voies de la capitale qui, le temps d’aller d’une endroit à l’autre, leur permit d’oublier un peu les terribles événements de la journée. Peu avant qu’ils n’arrivent, un orage de Corona se déclencha, et c’est trempés et hilares qu’ils franchirent le seuil de chez eux. Immédiatement, Aëlia se débarrassa de ses vêtements trempés, et même de son canon de bras, laissant des petits tas mouillés derrière elle jusqu’à se retrouver nue au milieu du salon. Luther l’avait imité, et très vite une nouvelle étincelle jaillit dans leurs yeux, les aidant de nouveau à mettre de côté les événements de la journée, et l'angoisse, les questions incessantes qu’ils généraient. Après tout, ils n’avaient aucun contrôle là-dessus !
C’est le son des cloches qui leur fit sortir le nez de sous la couette, des heures plus tard.
C’est toi qui as mis un réveil ? marmonna la jeune femme.
Non … C’est autre chose.
Près d’elle Luther se redressait déjà, et allumait l’écran qui venait de glisser hors du mur. Elle remonta les draps sur sa poitrine nue et s’assit près de lui, contre lui. Apparurent soudain Caleb Trisha, Apolline Dal’Naji et Beldura Glow, les deux premiers au Palais d’Hypnos, la dernière au Palais de Minos. Ebahie, Aëlia les regarda prononcer le même discours de déclaration de guerre, mot à mot, alors que Luther lui saisissait la main. Elle serra ses doigts tendrement, laissant son pouce lui caresser le dos de la main.
Les nouvelles étaient terrifiantes, et le mot était faible. Elle ressentait leur effroi à tous deux.
Luther, cette fois-ci, on n’a plus le choix.
Oui. On va faire ce qu’il y a à faire, la rassura-t-il en lui pressant la main.
Elle lui sourit, et eut une pensée pour ses amies. Odéline devait mourir de peur à l’idée que son mari bien-aimé se retrouve embarqué dans ce conflit et y laisse la vie, à l’idée que ses protégés de l’orphelinat soient touchés par ces atrocités. Nathalia devait trembler à la seule évocation de la guerre, devait craindre le pire pour Noïa. Intérieurement, elle se félicita de n’avoir “que” Luther. Il était assez grand pour se débrouiller seul, et de toute façon, ils travaillaient ensemble. Elle ne le lâcherait pas, il était son port, sa bouée, son amarre. Ensemble, ils affronteraient tout. Il ne leur restait plus qu’à se positionner, se donner un rôle.
Elysion était un monde en guerre, et pour une fois, elle aussi avait quelque chose à sauver.
Comment réagirait-elle si elle se retrouvait soudain nez à nez avec Alban ? Et, lui que ferait-il ? Tenterait-il de l'attaquer ? De l'éliminer ? La laisserait-il filer ? Tenterait-il de lui parler ? Elle ne supportait pas de se poser toutes ces questions, ni de seulement imaginer cette situation. La plaie était cicatrisée, mais parfois, la démangeaison revenait. Aujourd’hui était un de ces jours-là.
Alors elle était restée là, avec Luther dans les bureaux de LutherCorp. Son compagnon ne décolérait pas de l'engagement de Salvadori sur un tel évènement, et les traitait de tous les noms, de scélérats à pourris en passant par des noms d'oiseaux bien moins aimables. Il avait toujours détesté son conccurrent, et en avait expqliué les raisons à la jeune femme, qui avait en effet bel et bein l’impression que l’in faisait face à une belle bande d’intrigants pourris jusqu’à la moelle.
Quant à ces histoires d’ “augmentations” elle ne savait trop quoi en penser. ça ne lui inspirait rien de très positif, évidemment, mais elle n’était pas certaine que cela soit foncièrement négatif. Elle craignait cependant la puissance que cela pouvait conférer sans que l’on ne s’en doute, elle craignait également que l’on se serve des gens pour les améliorer, comme on l’aurait fait avec des rats de laboratoire, et ça lui déplaisait grandement.
LutherCorp était bien loin de toutes ces inventions, et à vrai dire, elle n’était même pas certaine que l’idée eut un jour traversé la cervelle du génial inventeur dont elle partageait le quotidien. Cependant, ils avaient des choses à discuter, régler et imaginer ensemble, et ce n’était pas car c’était un jour férié qu’il leur fallait prendre du repos (au contraire ! Pour une fois, ils avaient une chance de pouvoir brainstormer seuls, tous les deux, les autres employés étant tous en congé !).
Cependant, il y a toujours un risque à laisser un couple seul dans une pièce, et alors que la réunion de travail se transformait en moment des plus intimes, une alerte sur leurs canons de bras les interrompit. Il était bien rare que celui-ci vibre pour d’autres raisons que la vie de l’entreprise, ou de leur domicile alors …
C’était en effet une urgence, et c’est mal rhabillés qu’ils allèrent allumer l’écran le plus proche et découvrirent, sidérés, Ulrik brandissant le corps d'Alexa et haranguant la foule. La jeune femme sentit sa gorge se nouer, et se serra contre son compagnon, lui attrapant le bras. Tendrement, il l’attira contre lui, passant son bras autour d’elle. Elle se blottit contre son flanc, et, en silence, ils continuèrent à regarder, hébétés, incapables de détacher leur regard des images horribles qui tournaient en boucle, incapables d’admettre que c’était la réalité, leur réalité. Une sensation de chaos se dégageait de ces scènes.
Il leur fallut plusieurs minutes pour enfin parvenir à réagir. Luther éteignit l’écran, et, toujours en silence, ils se serrèrent l’un contre l’autre.
Je crois que le moment arrive. Il va falloir engager LutherCorp …
Je vais attendre encore un peu. Rien n’a encore été déclaré. On ne sait pas ce qu’on attend de nous. On verra bientôt.
Tu crois ?
J’en suis sûr. Tu veux qu’on fasse une pause ? On peut rentrer, faire autre chose.
La jeune femme accepta ce qui n’était autre qu’uen stratégie de la fuite. Ils rentrèrent chez eux, en faisant en sorte d’éviter les foules, les cris, les théories et rumeurs qui allaient bon train à chaque coin de rue. Cela fit du trajet une sorte de course d'obstacle, de cache-cache géant dans le labyrinthe des voies de la capitale qui, le temps d’aller d’une endroit à l’autre, leur permit d’oublier un peu les terribles événements de la journée. Peu avant qu’ils n’arrivent, un orage de Corona se déclencha, et c’est trempés et hilares qu’ils franchirent le seuil de chez eux. Immédiatement, Aëlia se débarrassa de ses vêtements trempés, et même de son canon de bras, laissant des petits tas mouillés derrière elle jusqu’à se retrouver nue au milieu du salon. Luther l’avait imité, et très vite une nouvelle étincelle jaillit dans leurs yeux, les aidant de nouveau à mettre de côté les événements de la journée, et l'angoisse, les questions incessantes qu’ils généraient. Après tout, ils n’avaient aucun contrôle là-dessus !
C’est le son des cloches qui leur fit sortir le nez de sous la couette, des heures plus tard.
C’est toi qui as mis un réveil ? marmonna la jeune femme.
Non … C’est autre chose.
Près d’elle Luther se redressait déjà, et allumait l’écran qui venait de glisser hors du mur. Elle remonta les draps sur sa poitrine nue et s’assit près de lui, contre lui. Apparurent soudain Caleb Trisha, Apolline Dal’Naji et Beldura Glow, les deux premiers au Palais d’Hypnos, la dernière au Palais de Minos. Ebahie, Aëlia les regarda prononcer le même discours de déclaration de guerre, mot à mot, alors que Luther lui saisissait la main. Elle serra ses doigts tendrement, laissant son pouce lui caresser le dos de la main.
Les nouvelles étaient terrifiantes, et le mot était faible. Elle ressentait leur effroi à tous deux.
Luther, cette fois-ci, on n’a plus le choix.
Oui. On va faire ce qu’il y a à faire, la rassura-t-il en lui pressant la main.
Elle lui sourit, et eut une pensée pour ses amies. Odéline devait mourir de peur à l’idée que son mari bien-aimé se retrouve embarqué dans ce conflit et y laisse la vie, à l’idée que ses protégés de l’orphelinat soient touchés par ces atrocités. Nathalia devait trembler à la seule évocation de la guerre, devait craindre le pire pour Noïa. Intérieurement, elle se félicita de n’avoir “que” Luther. Il était assez grand pour se débrouiller seul, et de toute façon, ils travaillaient ensemble. Elle ne le lâcherait pas, il était son port, sa bouée, son amarre. Ensemble, ils affronteraient tout. Il ne leur restait plus qu’à se positionner, se donner un rôle.
Elysion était un monde en guerre, et pour une fois, elle aussi avait quelque chose à sauver.
- Cathleen AsmodeeRhadamantien.ne
- Messages : 92
Date d'inscription : 09/01/2017
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Lun 22 Aoû 2022 - 19:41
Cathleen Asmodée n'aimait pas le Charivari. Non pas parce que c'était une fête barbare ou qu'elle la qualifiait de stupide mais bien parce que c'était mauvais pour les affaires. Déjà qu'en temps normal elle devait être prudente avec les clients et les faire surveiller par un service de sécurité toujours à l'affût du moindre écart. Là pour cette maudite fête ils se croyaient tout peris y compris d'attaquer les prestataires de service du Temple. Hors il était hors de question que ses employés soient en danger d'une façon ou d'une autre ils étaient bien trop précieux et lui rapportaient bien trop d'argent pour qu'on touche ne serait ce qu'à un cheveux de leurs têtes. Et pour toutes ces raison elle fermait le Temple et accordait protection à ses employés pendant les quelques jours d'agitation. Bien évidemment ceux qui voulaient participer étaient libre de le faire mais ils ne pouvaient pas rester au Temple.
Comme toujours l'autoproclamée impératrice de la luxure était à la pointe des avancée d'Elysion et possédait des écrans éfferians. Ainsi même sans y participer ils pouvaient suivre ce qui se passait là dehors. Elle avait même autorisé les paris d'amis (c'est à dire pas d'argent mais le reste ne la regardait pas) entre employés. L'ambiance dans les grandes salles était bien différente de d'habitude. Plus de plumes et de glamour mais plutôt du pyjama et du chocolat chaud. Chacun y allait de son commentaire encourageant certains participants commentant la beauté de certaines actions. Les Minosiens et Eaquiens employés par Cathleen étaient pour la plus part resté dans leur chambre ne souhaitant pas spécialement suivre l'évènement.
Puis vint le drame. La voix du peuple était morte. La voix du peuple que Cathleen avait eu l'occasion de croiser lors d'évènements tout comme son Assassin. Pour la première fois depuis très longtemps la grande dame Asmodée se sentait en danger, se sentait perdre pied. Les gens autour d'elle aussi certains pleurait d'autres criaient d'autres encore avait un rire nerveux. Mais personne non personne ne s'attendait à un pareil évènement. Le brouhaha autour d'elle l'empêchait de penser.
" Que tout le monde retourne dans sa chambre faire ses valises on se retrouve ici demain à l'aube en attendant personne ne sort."
Une fois dans la sienne elle donna un coup de poing dans un oreiller qui éclata sous la pression. Dans un nuage de plume elle laissa affluer ses émotions et c'était principalement de la colère et de la peur.
"Pour qui il se prend celui ci encore. Il n'a rien d'un roi et ne sera jamais le mien. Je refuse cette guerre je refuse ce bain de sang inutile. Je refuse de prendre part à tout ça. Qu'ils aillent tous mourir si ça leur chante mais moi et mes bijoux on reste en dehors de tout ça"
Elle parlait pour elle même. Elle avait besoin d'exprimer tout ça.
Le lendemain alors qu'elle descendait du haut de sa tour pour rejoindre la scène, les chuchotements de ses employés se faisaient nombreux. Elle réclama le silence qui fût compliqué à obtenir.
"Vous avez entendu et vu comme moi ce qu'il c'est passé hier. Je ne peux vous obliger à quoi que ce soit mais si je vous ai demandé de faire vos valise c'est tout simplement parce que ce lieu sera vide jusqu'à la fin de la guerre. Et oui nous sommes en Guerre ... Notre nouveau autoproclamé Roi est assoiffé de sang et je ne le suis pas... Alors je vous offre deux options me suivre sur Eaque ou rejoindre les rang d'Ulrik. Si vous choisissez la deuxième option je ne pourrais plus vous offrir protection Si vous choisisse la première nous essayerons de continuer ce que nous faisons de mieux : De l'extraordinaire, du spectaculaire et de l'époustouflant. Que ceux qui veulent suivre Ulrik sortent par la grande porte les autres nous sortiront par derrière pour rejoindre les portails"
C'est ainsi que Cathleen Asmodée abandonnait l'oeuvre de sa vie pour sauver sa peau.
Comme toujours l'autoproclamée impératrice de la luxure était à la pointe des avancée d'Elysion et possédait des écrans éfferians. Ainsi même sans y participer ils pouvaient suivre ce qui se passait là dehors. Elle avait même autorisé les paris d'amis (c'est à dire pas d'argent mais le reste ne la regardait pas) entre employés. L'ambiance dans les grandes salles était bien différente de d'habitude. Plus de plumes et de glamour mais plutôt du pyjama et du chocolat chaud. Chacun y allait de son commentaire encourageant certains participants commentant la beauté de certaines actions. Les Minosiens et Eaquiens employés par Cathleen étaient pour la plus part resté dans leur chambre ne souhaitant pas spécialement suivre l'évènement.
Puis vint le drame. La voix du peuple était morte. La voix du peuple que Cathleen avait eu l'occasion de croiser lors d'évènements tout comme son Assassin. Pour la première fois depuis très longtemps la grande dame Asmodée se sentait en danger, se sentait perdre pied. Les gens autour d'elle aussi certains pleurait d'autres criaient d'autres encore avait un rire nerveux. Mais personne non personne ne s'attendait à un pareil évènement. Le brouhaha autour d'elle l'empêchait de penser.
" Que tout le monde retourne dans sa chambre faire ses valises on se retrouve ici demain à l'aube en attendant personne ne sort."
Une fois dans la sienne elle donna un coup de poing dans un oreiller qui éclata sous la pression. Dans un nuage de plume elle laissa affluer ses émotions et c'était principalement de la colère et de la peur.
"Pour qui il se prend celui ci encore. Il n'a rien d'un roi et ne sera jamais le mien. Je refuse cette guerre je refuse ce bain de sang inutile. Je refuse de prendre part à tout ça. Qu'ils aillent tous mourir si ça leur chante mais moi et mes bijoux on reste en dehors de tout ça"
Elle parlait pour elle même. Elle avait besoin d'exprimer tout ça.
Le lendemain alors qu'elle descendait du haut de sa tour pour rejoindre la scène, les chuchotements de ses employés se faisaient nombreux. Elle réclama le silence qui fût compliqué à obtenir.
"Vous avez entendu et vu comme moi ce qu'il c'est passé hier. Je ne peux vous obliger à quoi que ce soit mais si je vous ai demandé de faire vos valise c'est tout simplement parce que ce lieu sera vide jusqu'à la fin de la guerre. Et oui nous sommes en Guerre ... Notre nouveau autoproclamé Roi est assoiffé de sang et je ne le suis pas... Alors je vous offre deux options me suivre sur Eaque ou rejoindre les rang d'Ulrik. Si vous choisissez la deuxième option je ne pourrais plus vous offrir protection Si vous choisisse la première nous essayerons de continuer ce que nous faisons de mieux : De l'extraordinaire, du spectaculaire et de l'époustouflant. Que ceux qui veulent suivre Ulrik sortent par la grande porte les autres nous sortiront par derrière pour rejoindre les portails"
C'est ainsi que Cathleen Asmodée abandonnait l'oeuvre de sa vie pour sauver sa peau.
_________________
Tes désirs les plus fous, les plus secrets
sont réalisables
Il suffit de frapper à la bonne porte.
- Angel DustMinosien.ne
- Messages : 379
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 37
Localisation : Non loin de ma prochaine cible
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 03/10/2752
Âge: 37
Branche(s): Arma Hominium
Lieu de vie: Minos
Occupation:
Niveau de richesse: 4
Niveau de célébrité: 2
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mer 14 Sep 2022 - 11:34
Il avait les dents serrées, serrées, serrées. Il faisait chaud, et dehors, c’était le chaos. Il regardait le spectacle par la fenêtre, regrettant peut-être un au fond de ne pas y participer cette fois. Cela faisait plusieurs années qu’il se retrouvait à suivre eden lors de cet évènement, et celle-ci ne semblait pas gouter spécifiquement au jeu de massacre, y préférant les manœuvres politiques et les entreprises de séduction. Et pour cela, il lui fallait manifestement un garde du corps. D’habitude, cela ne lui manquait pas, mais cette année, il y avait eu des changements, et il ne pouvait s’empêcher de penser que le Charivari aurait été le bon moyen de se défouler et d’oublier l'instabilité qui l’avait rempli en quelques mois.
Il serrait convulsivement le poing en laissant son regard dériver en contrebas, lorsque soudain, la porte de la pièce où Eden faisait tourner la tête du cadre de chez Salvadori qui s’y était enfermé avec elle s’ouvrit à la volée:
Eh vous ! Venez ! lui ordonna l’homme, comme on parlerait à un chien.
Faisant craquer tous ses doigts tant il serrait fort le poing, il obéit à l’ordre, pour trouver Eden blanche comme un linge, par terre, effondrée comme une masse de linge sale. Il eut un sourire moqueur vers l’homme: cet imbécile était-il si poltron qu’il n’avait pas osé la toucher ? Tranquillement et sans un mot, il se dirigea vers sa maîtresse, passa ses bras autour de lui, et la remit sur ses pieds, sans tendresse, ni douceur, mais avec efficacité, alors que déjà elle se réveillait.
Il sentit une pointe de déception lui traverser le cœur: n’aurait-elle pas pu rester inconsciente plus longtemps ? Ou même … éternellement ?
Lorsqu’elle le regarda, lui parla, sifflante, cette déception se transforma immédiatement en haine glacée. Il ne la supportait plus, il la détestait de plus en plus, il la voulait morte, ou mieux, suppliante, vaincue, impotente. Il détestait devoir la soutenir, la protéger, dire amen à tous ses caprices. Lorsqu’elle le frappa, il se força à ne pas réagir. Il l’aurait sans doute tuée, sans cela. Tuée, de sang froid, de ses mains dépecée.
Et, s’il croyait ce qu’il voyait, ce qu’elle lui faisait subir depuis des semaines, cette haine grandissante était réciproque … Pourtant, il ne la craignait plus, plus vraiment. Plus pour lui, en tous cas. Il se permettait même de l’ironie,d e la provocation. Pourtant, alors qu’il lui envoyait une pique, un mouvement attira son regard. Quelque chose d’inhabituel lui soufflait son instinct. Là, en contrebas, un homme aux cheveux blancs sortait du palais en portant un corps désarticulé.
Eden comprit aussi vite que lui: le jeu avait changé, Ulrik venait d’en bouleverser toutes les règles. Et il y avait un Réprouvé de moins. Immédiatement, Angel prit la mesure du chaos qui se dirigeait droit sur eux, il comprit tout de suite, et une sedule pensée s’imposa:
*Noïa.*
Oui, les Réprouvés pouvaient mourir. Oui, un continent était à leurs pieds. Oui, son camp devenait plus puissant que jamais. Mais était-ce encore réellement son camp, quand, alors que la guerre qui leur permettrait de conquérir le monde se concrétisait, lui ne pouvait que penser avec angoisse à l’enfant qui ne le connaissait pas et vivait sur un autre continent, chez ceux qui s’étaient déclarés ennemis ? Était-ce encore son camp que celui qui risquait de rendre son enfant orpheline ?
Il n’eut pas le temps de sentir son coeur se serrer, son estomac se retourner, son cerveau s’activer que déjà la harpie près de lui lui aboyait des ordres. Une fête ? il fallait qu’il prépare une fête, alors qu’il voulait simplement aller frapper à la porte d’Elysée et demander à Nathalia de mettre Noïa à l’abri, et de rester avec elle le temps que ça passe ! Mais il ne pouvait pas, non … Il devait rester aux ordres, rester au pied, comme un bon chien.
Alors, rongeant son frein, il s'exécuta.
En mettant l’alcool dans les saladiers d’argent et de cristal, il ne pouvait s’empêcher de se demander si Nathalia avait participé au Charivari cette année. Si elle était dans la foule.
En arrangeant les rideaux, il espérait qu’elle n’y était pas allée, et qu’elle resterait à l’écart des combats.
En poussant les meubles, il envisageait de demander à Eden d’aller combattre sur Minos.
En disposant les canapés sur leur plateau, il craignait de se retrouver à devoir se battre contre Nathalia.
En enfilant des vêtements plus élégants, il se questionnait sur la manière dont garder sa couverture, sur comment protéger sa fille et la mère de celle-ci sans les mettre en danger.
En ouvrant la porte au premier invité, il mettait en place une stratégie pour éliminer Eden, puis un à un chacun des Réprouvés.
En resservant du champagne à une élégante, il renonçait à cette idée, ne voyant pas comment la mener à bien.
En manquant de renverser un plat, il se morigéna: il devait cesser d’y penser, et se concentrer sur les invités, afin de savoir qui isoler pour les offrir à Eden, à l’Ombre.
Pourtant ce soir-là, à aucun instant, il ne parvint à débarrasser son esprit de Noïa, ou de Nathalia. Dès le lendemain, il ferait tout son possible pour contacter Nathalia, discrètement. La rassurer, un peu. L'assurer de sa protection, de sa vigilance.
Elysion était un monde en guerre, et pour la toute première fois depuis des années, Angel Dust avait quelque chose à protéger de cette folie.
Il serrait convulsivement le poing en laissant son regard dériver en contrebas, lorsque soudain, la porte de la pièce où Eden faisait tourner la tête du cadre de chez Salvadori qui s’y était enfermé avec elle s’ouvrit à la volée:
Eh vous ! Venez ! lui ordonna l’homme, comme on parlerait à un chien.
Faisant craquer tous ses doigts tant il serrait fort le poing, il obéit à l’ordre, pour trouver Eden blanche comme un linge, par terre, effondrée comme une masse de linge sale. Il eut un sourire moqueur vers l’homme: cet imbécile était-il si poltron qu’il n’avait pas osé la toucher ? Tranquillement et sans un mot, il se dirigea vers sa maîtresse, passa ses bras autour de lui, et la remit sur ses pieds, sans tendresse, ni douceur, mais avec efficacité, alors que déjà elle se réveillait.
Il sentit une pointe de déception lui traverser le cœur: n’aurait-elle pas pu rester inconsciente plus longtemps ? Ou même … éternellement ?
Lorsqu’elle le regarda, lui parla, sifflante, cette déception se transforma immédiatement en haine glacée. Il ne la supportait plus, il la détestait de plus en plus, il la voulait morte, ou mieux, suppliante, vaincue, impotente. Il détestait devoir la soutenir, la protéger, dire amen à tous ses caprices. Lorsqu’elle le frappa, il se força à ne pas réagir. Il l’aurait sans doute tuée, sans cela. Tuée, de sang froid, de ses mains dépecée.
Et, s’il croyait ce qu’il voyait, ce qu’elle lui faisait subir depuis des semaines, cette haine grandissante était réciproque … Pourtant, il ne la craignait plus, plus vraiment. Plus pour lui, en tous cas. Il se permettait même de l’ironie,d e la provocation. Pourtant, alors qu’il lui envoyait une pique, un mouvement attira son regard. Quelque chose d’inhabituel lui soufflait son instinct. Là, en contrebas, un homme aux cheveux blancs sortait du palais en portant un corps désarticulé.
Eden comprit aussi vite que lui: le jeu avait changé, Ulrik venait d’en bouleverser toutes les règles. Et il y avait un Réprouvé de moins. Immédiatement, Angel prit la mesure du chaos qui se dirigeait droit sur eux, il comprit tout de suite, et une sedule pensée s’imposa:
*Noïa.*
Oui, les Réprouvés pouvaient mourir. Oui, un continent était à leurs pieds. Oui, son camp devenait plus puissant que jamais. Mais était-ce encore réellement son camp, quand, alors que la guerre qui leur permettrait de conquérir le monde se concrétisait, lui ne pouvait que penser avec angoisse à l’enfant qui ne le connaissait pas et vivait sur un autre continent, chez ceux qui s’étaient déclarés ennemis ? Était-ce encore son camp que celui qui risquait de rendre son enfant orpheline ?
Il n’eut pas le temps de sentir son coeur se serrer, son estomac se retourner, son cerveau s’activer que déjà la harpie près de lui lui aboyait des ordres. Une fête ? il fallait qu’il prépare une fête, alors qu’il voulait simplement aller frapper à la porte d’Elysée et demander à Nathalia de mettre Noïa à l’abri, et de rester avec elle le temps que ça passe ! Mais il ne pouvait pas, non … Il devait rester aux ordres, rester au pied, comme un bon chien.
Alors, rongeant son frein, il s'exécuta.
En mettant l’alcool dans les saladiers d’argent et de cristal, il ne pouvait s’empêcher de se demander si Nathalia avait participé au Charivari cette année. Si elle était dans la foule.
En arrangeant les rideaux, il espérait qu’elle n’y était pas allée, et qu’elle resterait à l’écart des combats.
En poussant les meubles, il envisageait de demander à Eden d’aller combattre sur Minos.
En disposant les canapés sur leur plateau, il craignait de se retrouver à devoir se battre contre Nathalia.
En enfilant des vêtements plus élégants, il se questionnait sur la manière dont garder sa couverture, sur comment protéger sa fille et la mère de celle-ci sans les mettre en danger.
En ouvrant la porte au premier invité, il mettait en place une stratégie pour éliminer Eden, puis un à un chacun des Réprouvés.
En resservant du champagne à une élégante, il renonçait à cette idée, ne voyant pas comment la mener à bien.
En manquant de renverser un plat, il se morigéna: il devait cesser d’y penser, et se concentrer sur les invités, afin de savoir qui isoler pour les offrir à Eden, à l’Ombre.
Pourtant ce soir-là, à aucun instant, il ne parvint à débarrasser son esprit de Noïa, ou de Nathalia. Dès le lendemain, il ferait tout son possible pour contacter Nathalia, discrètement. La rassurer, un peu. L'assurer de sa protection, de sa vigilance.
Elysion était un monde en guerre, et pour la toute première fois depuis des années, Angel Dust avait quelque chose à protéger de cette folie.
- Senea GreimhridhEaquien.ne
- Messages : 288
Date d'inscription : 03/08/2017
Age : 28
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 13/11/2761
Âge: 28 ans
Branche(s): Fille de l'Eau, ne peut manipuler que l'eau froide (glace, neige)
Lieu de vie: Hypnos
Occupation: Etudiante à l'Académie (arts décoratifs) et créatrice de décors pour le Temple
Niveau de richesse: 4
Niveau de célébrité: 4
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Mer 14 Sep 2022 - 18:02
Il y avait quelque chose de fascinant à être sur Rhadamanthe, particulièrement à Cruor, lors du Charivari. Cela ne lui était jamais arrivé. Jusque là, comme beaucoup d’Eaquiens, elle était toujours restée sur son continent lors de cette célébration,que comme, beaucoup de ses concitoyens, elle regardait avec un certain mépris au vu de sa barbarie. Elle ne comprenait pas, à vrai dire, mais c’était si typiquement rhadamantien qu’elle avait cessé de se poser des questions. Pourtant, cette année, c’était différent.
Cette année, elle vivait à Cruor. Et pas n’importe où à Cruor: au Temple, le cabaret de Cathleen Asmodée qui, suite à leur rencontre à la fête de la Créativité, avait accepté de la prendre en stage pendant les deux mois qui séparaient ses partiels de sa reprise.
C’était une opportunité exceptionnelle pour une étudiante comme elle, et Senea avait fait fi de la situation géopolitique tendue et s’était saisie de cette possibilité. Depuis un mois et demi, elle occupait donc, comme les autres artistes du Temple, une chambre. Elle avait appris à connaître les artistes, et avait commencé à sympathiser avec certains d’entre eux. Elle travaillait aux côtés des personnes qui concevaient décors, costumes et accessoires et c’était exceptionnel, c’était vaste, fourmillant. Il y avait des idées qui fusaient, des milliers de choses à faire. Elle avait commencé, tout naturellement à bavarder avec les techniciens, toutes ces petites mains invisibles, comme elle. Ils savaient tous faire tant de choses ! C’était fou, surtout pour elle, qui avait toujours la sensation de ne servir à rien, de ne savoir rien faire. Alors, elle apprenait. Elle avait aussi cotoyé les bartenders, qui lui avaient augmenté sa culture mixologie, et même appris quelques mélanges. En bref, depuis qu’elle était là, elle se régalait, même si évidemment, il y avait eu des moments plus durs (par exemple, lorsqu’elle s’était rendue compte de l'ampleur du service de sécurité, ou bien qu’elle avait vu les dégâts de la guerre dans le srues, la crasse, la misère, al maladie, la mort, ou bien lorsqu’elle s’était pris en plein visage les histoires parfois affreuses de tous ceux qu’elle côtoyait pour quelques semaines lores d'échanges d’anecdotes). Mais elle aimait ce qu’elle faisait, elle réalisait tout à fait sa chance d’être là où elle était, d'avoir le privilège de pouvoir faire ce qu’elle aimait.
Il fallait admettre qu’elle avait un instant hésité à suivre certains employés du Temple dans les rues. Mais au vu de tout ce qu’on lui avait raconté du Charivari, de tout ce qu’elle avait pu en voir par des biais médiatiques, elle se sentait un peu apeurée, surtout avec le poids de la guerre, et elle avait préféré rester dans l’asile proposé par l'impératrice de la luxure.
Il y avait d'ailleurs quelque chose de si original dans l’ambiance de cette journée qu’elle s’en serait sans aucun doute voulu de rater ça. Voir ces corps d'habitude paillettés, huilés, parfumés, dénués, qui se contorsionnaient, dansaient, expriment toute leur sensualité, poussaient à la luxure, sur lesquels elle ne pouvait s’empêcher de laisser dériver ses yeux et ses pensées, ainsi enveloppés dans des vêtements des plus normaux, confortables, trop larges … C’était surréaliste.
Elle était assise entre une Naïade munie d’un chocolat chaud rempli de chamallow (à tel point que Senea se demandait si ce n’était pas plutôt des guimauves au chocolat …) et une fille du Feu qui tenait dans sa main un café viennois à en faire pâlir les cafés les plus côtés de la ville, et elle sirotait un milk shake à la cerise surmonté de chantilly en commentant avec les autres les actions du Charivari. Elle tripotait parfois le bas de son t-shirt bleu encourageant à lâcher prise lorsque l’action devenait tendue, et repliait régulièrement sous elle ses jambes vêtues d’un legging sombre. Cet ensemble lui servait de pyjama au Temple, et finalement, en voyant les autres employés, elle ne se sentait plus tant en décalage (à vrai dire, elle avait un peu craint d’être la seule à ne pas arborer satin et dentelles, mais certains étaient arrivés en pilou-pilou !).
Parfois ses pensées dérivaient, et elle se demandait ce que Tapahari aurait pensé en voyant ce lieu de nuit, et surtout, comment elle aurait réagit face à cette assemblée de gens en pyjama en pleine journée. A vrai dire, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que ça aurait plu à la chamane. Elle aurait eu tellement de questions à poser. Une fois, aussi, elle avait pouffé en imaginant le très pudique Snow au milieu dans cette assemblée, avant de le chasser de son esprit en se rappelant le ridicule dont il avait fait preuve. Parfois, elle regardait Cathleen Asmodée, ayant toujours du mal à croire qu’elle la côtoyait de si près.
Les images montrant Ulrik brandissant le corps de la Voix du Peuple changèrent l’ambiance radicalement. L’excitation retomba, alors que la tension grimpa en flèche de manière soudaine. D’instinct, les deux filles qui l'entouraient et elle-même se rapprochèrent, se prirent les mains, comme pour se rassurer, faire corps, bouclier humain face à l’affreuse réalité: il y avait eu un coup d’état, et le chaos n’allait faire que s’amplifier.
Immédiatement, Senea pensa à son père, puis à Oigean, qui lui manqua soudain plus que jamais, si fort qu’elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait envie de rentrer. De rentrer, de les retrouver, comme avant, de fuir, en réalité, de retrouver les années paisibles. Elle avait envie de retrouver son quotidien, ses habitudes, avant de se rappeler que son frère avait tout fait exploser en abandonnant tout le monde, en disparaissant. Malgré la vague de colère acide que cette simple idée fit monter, elle ne put s'empêcher d’espérer qu’il ne soit pas en danger, qu’il ne soit pas du mauvais côté de la barrière, qu’elle ne le verrait jamais sur les champs de bataille adverses.
Et soudain, elle réalisa: adverses ? Mais elle était sur Rhadamanthe, chez l’adversaire, justement … Il fallait partir, fuir ! Oui, mais, et son stage ? Et son futur ? Et son expérience ? Allait-elle devoir tout abandonner ainsi ? A cause de l’Ombre et d’un ambitieux ? Non ! Non …
La tirade de la patronne du lieu coupa court à ces tergiversations. On lui avait donné un ordre, qu’elle exécuta mécaniquement. Elle rassembla ses affaires, tout ce qu’elle avait emmené, en se demandant bien ce que la patronne du lieu avait en tête. Sa voisine en chambre et elle-même se rejoignirent, et dormirent ensemble ce soir-là, incapables de rester seules tant elles étaient terrorisées, inquiètes pour leur futur et ceux qu’elles aimaient.
En voyant el soleil se lever, les premières lueurs de l’aube illuminant le cile lourd de cRuor, SEnea se demanda si elle avait vraiemnt dormi, ou si elle avait passé sa nuit à attendre le lever du jour. Elle secoua doucement sa voisine, qui dormait recroquevillée et accrochée à elle, et, munies de leurs valises, elles descendirent.
la Fille de l’Eau écouta attentivement le discours de sa patronne, qui peu à peu lui enleva le poids qui pesait sur ses épaules. Oui, ils étaient en guerre. Oui, le monde explosait. Oui, le danger était partout. Mais ils rejoignaient Eaque ! Elle n'aurait pas à fuir, seule ! Elle pouvait rester au Temple, finir son stage, peut-être même plus !
*Que les Grands Rois vous bénissent, Cathleen Asmodée.*
C’est d’Eaque qu’elle put écouter, quelques instants plus tard les discours de guerre qui lui firent froid dans le dos.
Rejoindre les portails n'avait pas été difficile, mais jusqu'au moment où son pied s'était posé sur le sol eaquien, elle ne s'était pas sentie tranquille. Elle avait peur que les habitants de Cruor ne les interceptent, ne les battent. Mais la ville était étonnamment calme, comme la nature avant un énorme orage, comme le silence suspect qui précède le coup de tonnerre qui fera trembler le sol.
Il fallait à présent passer l’étape des interrogatoires, mais étonnamment, elle n’avait pas peur.
Elysion était un monde en guerre, et pourtant, elle parvenait à entrevoir un futur.
Cette année, elle vivait à Cruor. Et pas n’importe où à Cruor: au Temple, le cabaret de Cathleen Asmodée qui, suite à leur rencontre à la fête de la Créativité, avait accepté de la prendre en stage pendant les deux mois qui séparaient ses partiels de sa reprise.
C’était une opportunité exceptionnelle pour une étudiante comme elle, et Senea avait fait fi de la situation géopolitique tendue et s’était saisie de cette possibilité. Depuis un mois et demi, elle occupait donc, comme les autres artistes du Temple, une chambre. Elle avait appris à connaître les artistes, et avait commencé à sympathiser avec certains d’entre eux. Elle travaillait aux côtés des personnes qui concevaient décors, costumes et accessoires et c’était exceptionnel, c’était vaste, fourmillant. Il y avait des idées qui fusaient, des milliers de choses à faire. Elle avait commencé, tout naturellement à bavarder avec les techniciens, toutes ces petites mains invisibles, comme elle. Ils savaient tous faire tant de choses ! C’était fou, surtout pour elle, qui avait toujours la sensation de ne servir à rien, de ne savoir rien faire. Alors, elle apprenait. Elle avait aussi cotoyé les bartenders, qui lui avaient augmenté sa culture mixologie, et même appris quelques mélanges. En bref, depuis qu’elle était là, elle se régalait, même si évidemment, il y avait eu des moments plus durs (par exemple, lorsqu’elle s’était rendue compte de l'ampleur du service de sécurité, ou bien qu’elle avait vu les dégâts de la guerre dans le srues, la crasse, la misère, al maladie, la mort, ou bien lorsqu’elle s’était pris en plein visage les histoires parfois affreuses de tous ceux qu’elle côtoyait pour quelques semaines lores d'échanges d’anecdotes). Mais elle aimait ce qu’elle faisait, elle réalisait tout à fait sa chance d’être là où elle était, d'avoir le privilège de pouvoir faire ce qu’elle aimait.
Il fallait admettre qu’elle avait un instant hésité à suivre certains employés du Temple dans les rues. Mais au vu de tout ce qu’on lui avait raconté du Charivari, de tout ce qu’elle avait pu en voir par des biais médiatiques, elle se sentait un peu apeurée, surtout avec le poids de la guerre, et elle avait préféré rester dans l’asile proposé par l'impératrice de la luxure.
Il y avait d'ailleurs quelque chose de si original dans l’ambiance de cette journée qu’elle s’en serait sans aucun doute voulu de rater ça. Voir ces corps d'habitude paillettés, huilés, parfumés, dénués, qui se contorsionnaient, dansaient, expriment toute leur sensualité, poussaient à la luxure, sur lesquels elle ne pouvait s’empêcher de laisser dériver ses yeux et ses pensées, ainsi enveloppés dans des vêtements des plus normaux, confortables, trop larges … C’était surréaliste.
Elle était assise entre une Naïade munie d’un chocolat chaud rempli de chamallow (à tel point que Senea se demandait si ce n’était pas plutôt des guimauves au chocolat …) et une fille du Feu qui tenait dans sa main un café viennois à en faire pâlir les cafés les plus côtés de la ville, et elle sirotait un milk shake à la cerise surmonté de chantilly en commentant avec les autres les actions du Charivari. Elle tripotait parfois le bas de son t-shirt bleu encourageant à lâcher prise lorsque l’action devenait tendue, et repliait régulièrement sous elle ses jambes vêtues d’un legging sombre. Cet ensemble lui servait de pyjama au Temple, et finalement, en voyant les autres employés, elle ne se sentait plus tant en décalage (à vrai dire, elle avait un peu craint d’être la seule à ne pas arborer satin et dentelles, mais certains étaient arrivés en pilou-pilou !).
Parfois ses pensées dérivaient, et elle se demandait ce que Tapahari aurait pensé en voyant ce lieu de nuit, et surtout, comment elle aurait réagit face à cette assemblée de gens en pyjama en pleine journée. A vrai dire, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que ça aurait plu à la chamane. Elle aurait eu tellement de questions à poser. Une fois, aussi, elle avait pouffé en imaginant le très pudique Snow au milieu dans cette assemblée, avant de le chasser de son esprit en se rappelant le ridicule dont il avait fait preuve. Parfois, elle regardait Cathleen Asmodée, ayant toujours du mal à croire qu’elle la côtoyait de si près.
Les images montrant Ulrik brandissant le corps de la Voix du Peuple changèrent l’ambiance radicalement. L’excitation retomba, alors que la tension grimpa en flèche de manière soudaine. D’instinct, les deux filles qui l'entouraient et elle-même se rapprochèrent, se prirent les mains, comme pour se rassurer, faire corps, bouclier humain face à l’affreuse réalité: il y avait eu un coup d’état, et le chaos n’allait faire que s’amplifier.
Immédiatement, Senea pensa à son père, puis à Oigean, qui lui manqua soudain plus que jamais, si fort qu’elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait envie de rentrer. De rentrer, de les retrouver, comme avant, de fuir, en réalité, de retrouver les années paisibles. Elle avait envie de retrouver son quotidien, ses habitudes, avant de se rappeler que son frère avait tout fait exploser en abandonnant tout le monde, en disparaissant. Malgré la vague de colère acide que cette simple idée fit monter, elle ne put s'empêcher d’espérer qu’il ne soit pas en danger, qu’il ne soit pas du mauvais côté de la barrière, qu’elle ne le verrait jamais sur les champs de bataille adverses.
Et soudain, elle réalisa: adverses ? Mais elle était sur Rhadamanthe, chez l’adversaire, justement … Il fallait partir, fuir ! Oui, mais, et son stage ? Et son futur ? Et son expérience ? Allait-elle devoir tout abandonner ainsi ? A cause de l’Ombre et d’un ambitieux ? Non ! Non …
La tirade de la patronne du lieu coupa court à ces tergiversations. On lui avait donné un ordre, qu’elle exécuta mécaniquement. Elle rassembla ses affaires, tout ce qu’elle avait emmené, en se demandant bien ce que la patronne du lieu avait en tête. Sa voisine en chambre et elle-même se rejoignirent, et dormirent ensemble ce soir-là, incapables de rester seules tant elles étaient terrorisées, inquiètes pour leur futur et ceux qu’elles aimaient.
En voyant el soleil se lever, les premières lueurs de l’aube illuminant le cile lourd de cRuor, SEnea se demanda si elle avait vraiemnt dormi, ou si elle avait passé sa nuit à attendre le lever du jour. Elle secoua doucement sa voisine, qui dormait recroquevillée et accrochée à elle, et, munies de leurs valises, elles descendirent.
la Fille de l’Eau écouta attentivement le discours de sa patronne, qui peu à peu lui enleva le poids qui pesait sur ses épaules. Oui, ils étaient en guerre. Oui, le monde explosait. Oui, le danger était partout. Mais ils rejoignaient Eaque ! Elle n'aurait pas à fuir, seule ! Elle pouvait rester au Temple, finir son stage, peut-être même plus !
*Que les Grands Rois vous bénissent, Cathleen Asmodée.*
C’est d’Eaque qu’elle put écouter, quelques instants plus tard les discours de guerre qui lui firent froid dans le dos.
Rejoindre les portails n'avait pas été difficile, mais jusqu'au moment où son pied s'était posé sur le sol eaquien, elle ne s'était pas sentie tranquille. Elle avait peur que les habitants de Cruor ne les interceptent, ne les battent. Mais la ville était étonnamment calme, comme la nature avant un énorme orage, comme le silence suspect qui précède le coup de tonnerre qui fera trembler le sol.
Il fallait à présent passer l’étape des interrogatoires, mais étonnamment, elle n’avait pas peur.
Elysion était un monde en guerre, et pourtant, elle parvenait à entrevoir un futur.
- Séléné SaralondëElysionien.ne
- Messages : 754
Date d'inscription : 02/09/2011
Age : 32
Localisation : Peut-être juste derrière toi, peut-être n'importe où ailleurs
Votre personnage et ses relations
Date de naissance: 08/05/2757
Âge: 33
Branche(s): Alf - Phabienne
Lieu de vie: Inconnu
Occupation: Inconnue
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité: 8
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Jeu 15 Sep 2022 - 14:58
La nausée. Permanente. Énorme. Impossible à faire passer. La nausée.
C’était ce qu’elle avait ressenti durant tout le discours de la Réprouvée face à eux, et cette nausée infâme s'amplifiant à chaque révélation, à chaque mot. Oh, comme l'Ombre et ses séides la dégoûtait ! Oh, comme ils avaient été naïfs, tous ceux qui avaient refusé de croire à ce qu’elle disait depuis des mois ! Oh, comme elle avait vu peu par rapport à la réalité !
Elle s’en voulait de n'avoir pas vu plus loin, et de n’avoir pas su convaincre de l’influence de l’Ombre. Peut-être auraient-ils pu éviter cette catastrophe …
Mais le moment n’était pas à la lamentation, aussi sonnée qu’elle soit ! Ils venaient d’avoir des révélations importantes, incroyables, leur plus grande avancée depuis des mois et des mois ! A présent, la guerre était là, sous leur nez, et il fallait mettre en place une stratégie, une vraie. Il allait falloir riposter, et surtout, il allait falloir gagner, si on ne voulait pas disparaître.
Alors, elle était allée se mettre au travail. Elle avait passé la nuit, avec le reste du gouvernement, en communication permanente avec leurs confrères minosiens, à élaborer plans et stratégies, pour les prochains jours, les prochains mois, les prochaines années. Elle s’était défiée de la fatigue, des yeux qui brûlaient, des muscles qui s'alourdissaient. Elle avait ignoré la nature, était passée au -dessus comme tous les autres. Car en elle, une certitude brûlait comme un phare:
Ils pouvaient mourir.
Cette simple certitude suffisait à l’emplir d’une joie nouvelle, d’une détermination sans cesse renouvelée. Les réprouvés pouvaient mourir, oui. Et les Réprouvés, elle en était certaine à présent, étaient liés entre eux. Si on éliminait un réprouvé, on affaiblissait les autres. Et, si elle avait de la chance, si on éliminait un réprouvé, on affaiblissait aussi L’ombre elle-même.
C’était une information toute nouvelle: avant ça, ils n’avaient jamais, jamais eu la certitude que ces engeances infernales puissent mourir, mourir vraiment. Maintenant ils savaient, et le but à poursuivre était alors simple: il fallait les occire. D'une manière ou d’une autre, les Réprouvés devaient mourir, tous.
Et ils mourraient, même si elle devait les tuer, tous, un par un, de sa main.
Après avoir travaillé en groupe toute la nuit, chacun était reparti vaquer à ses occupations, peut-être dormir un peu, ou manger, avant d’autres réunions. Séléné, elle, était partie travailler. Elle avait commencé à écrire, à dessiner, à élaborer des plans. Et, entre chaque réunion, elle avait continué. Continué. Continué. Portée par cette rage, par cette certitude: s’ils détruisent les Réprouvés, ils pourraient détruire l’Ombre. Et s’ils détruisaient l’Ombre, ils annihilaient la guerre.
Elle avait des idées. Des centaines, des milliers d’idées. Autour d’elle, les papiers s'empilaient, s’éparpillaient. On eut dit le laboratoire d’un inventeur fou. Plusieurs fois, on lui apporta de l’eau, de la nourriture, que l’on récupéra entiers, ou à peine touchés. Elle était comme fiévreuse, envoutée.
Elle n’arrêta pas de travailler, durant des jours, jusqu'à ce qu’elle s’endorme comme une masse, vaincue par son propre corps épuisé. Jusqu'à ce que ce soit Deus venu dans son rôle officiel pour une affaire courante, qui la retrouve, à son bureau, effondrée, et la fasse transporter dans sa chambre.
A son réveil, elle avait recommencé à travailler, d’arrache-pied.
Elysion était un monde en guerre, et elle travaillerait tant que ce serait le cas.
Elysion était un monde en guerre, et elle travaillerait tant que la Lumière n’aurait pas éradiqué l’Ombre et aveuglé le monde.
Elysion était un monde en guerre, et les Réprouvés pouvaient mourir.
C’était ce qu’elle avait ressenti durant tout le discours de la Réprouvée face à eux, et cette nausée infâme s'amplifiant à chaque révélation, à chaque mot. Oh, comme l'Ombre et ses séides la dégoûtait ! Oh, comme ils avaient été naïfs, tous ceux qui avaient refusé de croire à ce qu’elle disait depuis des mois ! Oh, comme elle avait vu peu par rapport à la réalité !
Elle s’en voulait de n'avoir pas vu plus loin, et de n’avoir pas su convaincre de l’influence de l’Ombre. Peut-être auraient-ils pu éviter cette catastrophe …
Mais le moment n’était pas à la lamentation, aussi sonnée qu’elle soit ! Ils venaient d’avoir des révélations importantes, incroyables, leur plus grande avancée depuis des mois et des mois ! A présent, la guerre était là, sous leur nez, et il fallait mettre en place une stratégie, une vraie. Il allait falloir riposter, et surtout, il allait falloir gagner, si on ne voulait pas disparaître.
Alors, elle était allée se mettre au travail. Elle avait passé la nuit, avec le reste du gouvernement, en communication permanente avec leurs confrères minosiens, à élaborer plans et stratégies, pour les prochains jours, les prochains mois, les prochaines années. Elle s’était défiée de la fatigue, des yeux qui brûlaient, des muscles qui s'alourdissaient. Elle avait ignoré la nature, était passée au -dessus comme tous les autres. Car en elle, une certitude brûlait comme un phare:
Ils pouvaient mourir.
Cette simple certitude suffisait à l’emplir d’une joie nouvelle, d’une détermination sans cesse renouvelée. Les réprouvés pouvaient mourir, oui. Et les Réprouvés, elle en était certaine à présent, étaient liés entre eux. Si on éliminait un réprouvé, on affaiblissait les autres. Et, si elle avait de la chance, si on éliminait un réprouvé, on affaiblissait aussi L’ombre elle-même.
C’était une information toute nouvelle: avant ça, ils n’avaient jamais, jamais eu la certitude que ces engeances infernales puissent mourir, mourir vraiment. Maintenant ils savaient, et le but à poursuivre était alors simple: il fallait les occire. D'une manière ou d’une autre, les Réprouvés devaient mourir, tous.
Et ils mourraient, même si elle devait les tuer, tous, un par un, de sa main.
Après avoir travaillé en groupe toute la nuit, chacun était reparti vaquer à ses occupations, peut-être dormir un peu, ou manger, avant d’autres réunions. Séléné, elle, était partie travailler. Elle avait commencé à écrire, à dessiner, à élaborer des plans. Et, entre chaque réunion, elle avait continué. Continué. Continué. Portée par cette rage, par cette certitude: s’ils détruisent les Réprouvés, ils pourraient détruire l’Ombre. Et s’ils détruisaient l’Ombre, ils annihilaient la guerre.
Elle avait des idées. Des centaines, des milliers d’idées. Autour d’elle, les papiers s'empilaient, s’éparpillaient. On eut dit le laboratoire d’un inventeur fou. Plusieurs fois, on lui apporta de l’eau, de la nourriture, que l’on récupéra entiers, ou à peine touchés. Elle était comme fiévreuse, envoutée.
Elle n’arrêta pas de travailler, durant des jours, jusqu'à ce qu’elle s’endorme comme une masse, vaincue par son propre corps épuisé. Jusqu'à ce que ce soit Deus venu dans son rôle officiel pour une affaire courante, qui la retrouve, à son bureau, effondrée, et la fasse transporter dans sa chambre.
A son réveil, elle avait recommencé à travailler, d’arrache-pied.
Elysion était un monde en guerre, et elle travaillerait tant que ce serait le cas.
Elysion était un monde en guerre, et elle travaillerait tant que la Lumière n’aurait pas éradiqué l’Ombre et aveuglé le monde.
Elysion était un monde en guerre, et les Réprouvés pouvaient mourir.
- TapahariEaquien.ne
- Messages : 206
Date d'inscription : 27/11/2016
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Dim 18 Sep 2022 - 1:10
Les habitants de l'Archipel étaient d'ordinaire les derniers au courant de l'actualité elysionnienne, vivant au final loin du tout.
Mais pas cette fois.
Les appareils efferians et les messages relayés magiquement firent leur office.
La guerre recommençait de plus belle, comme un fauve affamé qui avait rongé son frein jusque là. Tapahari était fébrile en se rendant à la grand-salle le lendemain des annonces : une assemblée des habitants des îles allait s'y tenir, pour tous ceux qui avaient pu faire le chemin en un temps record.
Elle resta principalement silencieuse lors des débats, le souvenir des événements de Crannsliabh, plusieurs années auparavant, venant s'imposer à elle. Elle fut submergée par une vague de "Et si ?" qui la laissa paralysée, troublée et pleine de remords de n'avoir pas su ou pu stopper la profanation de ce tombeau qui avait conduit à la libération de l'Ombre...
Quelle était la meilleure marche à suivre, à présent ? Ils n'étaient que quelques centaines, sur les îles, un millier peut-être. Si la guerre venait jusqu'à eux, ils n'avaient rien pour se protéger, pas d'armement sophistiqué, pas de muraille capable d'arrêter une armée déterminée. Leur meilleure défense avait toujours été leurs îles mêmes, la jungle, les dangers qu'ils savaient éviter. Fuir dans les montagnes, laisser le temps et la nature rendre une présence insoutenable pour qui avait de mauvaises intentions...
Mais face à une armée bien organisée et nombreuse... cela suffirait-il ?
La chamane en doutait. Beaucoup de villageois en doutaient aussi.
Devraient-ils partir sur le continent, que bien peu connaissaient, à la recherche d'un abri et d'une protection ?
N'étais-ce pas prendre le risque d'être attrapé par la guerre qui s'y déroulerait à coup sûr ? De mourir loin de la terre de leurs ancêtres, déracinés et perdus ?
Eaque pourrait-elle seulement les protéger, alors qu'ils se souciaient très peu d'eux en temps normal ?
Et si la guerre arrivait jusqu'à l'Archipel, que deviendraient les Esprits, eux qui dépendaient beaucoup de la stabilité de leur environnement pour exister ?
La chamane avait la sensation de se noyer au milieu de toutes ces possibilités, de tous ces choix qui semblaient aussi terribles les uns que les autres.
Lorsque de nombreux regards se tournèrent vers elle, et que le silence se fit dans l'assemblée des insulaires, elle se sentit frissonner : elle était la chamane de l'Archipel, la guide spirituelle, la guérisseuse, la sage-femme...
Tous attendaient son avis, ses conseils, sa sagesse, pour les éclairer.
Mais avait-elle une réponse convenable à leur apporter ?
- Mes amis, je vais être honnête. J'ai peur, comme vous tous, de voir ce conflit venir sur les plages que nous arborons en paix depuis toujours. J'ai peur de voir l'un ou l'une d'entre vous blessé ou tué dans cette guerre. J'espère de tout coeur que la folie meurtrière passera sans nous atteindre mais... j'en doute. Et j'ai peur.
Cette guerre, peu importe son issue, aura des conséquences pour nous tous. Il faut l'accepter.
Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait.
Aujourd'hui, je vous encourage à agir en votre âme et conscience, en toute honnêteté avec vous-même.
Rester ? Chercher refuge sur le continent ? S'engager et combattre ?
Nous nous devons, pour nos enfants et nos ancêtres, de respecter toutes les décisions, et j'offrirai mon aide et ma bénédiction à tous ceux qui la demanderont.
Mon coeur est vers l'Alliance, car je ne crois pas aux doux mensonges de l'Ombre. Mais ma place est ici, en tant que chamane, et je veillerai à protéger et à garder la paix sur l'Archipel.
Tapahari soupira.
Une partie d'elle aurait souhaité pouvoir faire plus que rester sur l'Archipel. Mais si elle allait sur le continent, pour s'engager, que ferait-elle ? Combattre sur le front ? Elle n'était pas une guerrière !
Soigner ? Sa médecine était lente, et elle savait surtout travailler avec les plantes qui ne poussaient que sur les îles...
Conseiller ? Mais qui écouterait la chamane sauvage venue d'une île perdue ?
Elle se sentait un peu inutile, et était terrifiée de devoir subir les changements du monde qui s'annonçaient à l'horizon.
Soudain, une patte griffue et immense l'entoura et la tira en arrière, la faisant presque tomber... jusqu'à ce qu'elle soit serrée tout contre une large poitrine couverte d'une fourrure sombre. Elle se sentit... rougir ? alors que son mentor l'enlaçait, amenant son énorme museau frotter contre le côté de sa tête, sa respiration un grondement grave qui faisait résonner ses os.
Finalement, son mentor releva la tête et parcourut des yeux l'assemblée :
- J'ai une proposition à faire, si vous voulez bien l'écouter.
Mais pas cette fois.
Les appareils efferians et les messages relayés magiquement firent leur office.
La guerre recommençait de plus belle, comme un fauve affamé qui avait rongé son frein jusque là. Tapahari était fébrile en se rendant à la grand-salle le lendemain des annonces : une assemblée des habitants des îles allait s'y tenir, pour tous ceux qui avaient pu faire le chemin en un temps record.
Elle resta principalement silencieuse lors des débats, le souvenir des événements de Crannsliabh, plusieurs années auparavant, venant s'imposer à elle. Elle fut submergée par une vague de "Et si ?" qui la laissa paralysée, troublée et pleine de remords de n'avoir pas su ou pu stopper la profanation de ce tombeau qui avait conduit à la libération de l'Ombre...
Quelle était la meilleure marche à suivre, à présent ? Ils n'étaient que quelques centaines, sur les îles, un millier peut-être. Si la guerre venait jusqu'à eux, ils n'avaient rien pour se protéger, pas d'armement sophistiqué, pas de muraille capable d'arrêter une armée déterminée. Leur meilleure défense avait toujours été leurs îles mêmes, la jungle, les dangers qu'ils savaient éviter. Fuir dans les montagnes, laisser le temps et la nature rendre une présence insoutenable pour qui avait de mauvaises intentions...
Mais face à une armée bien organisée et nombreuse... cela suffirait-il ?
La chamane en doutait. Beaucoup de villageois en doutaient aussi.
Devraient-ils partir sur le continent, que bien peu connaissaient, à la recherche d'un abri et d'une protection ?
N'étais-ce pas prendre le risque d'être attrapé par la guerre qui s'y déroulerait à coup sûr ? De mourir loin de la terre de leurs ancêtres, déracinés et perdus ?
Eaque pourrait-elle seulement les protéger, alors qu'ils se souciaient très peu d'eux en temps normal ?
Et si la guerre arrivait jusqu'à l'Archipel, que deviendraient les Esprits, eux qui dépendaient beaucoup de la stabilité de leur environnement pour exister ?
La chamane avait la sensation de se noyer au milieu de toutes ces possibilités, de tous ces choix qui semblaient aussi terribles les uns que les autres.
Lorsque de nombreux regards se tournèrent vers elle, et que le silence se fit dans l'assemblée des insulaires, elle se sentit frissonner : elle était la chamane de l'Archipel, la guide spirituelle, la guérisseuse, la sage-femme...
Tous attendaient son avis, ses conseils, sa sagesse, pour les éclairer.
Mais avait-elle une réponse convenable à leur apporter ?
- Mes amis, je vais être honnête. J'ai peur, comme vous tous, de voir ce conflit venir sur les plages que nous arborons en paix depuis toujours. J'ai peur de voir l'un ou l'une d'entre vous blessé ou tué dans cette guerre. J'espère de tout coeur que la folie meurtrière passera sans nous atteindre mais... j'en doute. Et j'ai peur.
Cette guerre, peu importe son issue, aura des conséquences pour nous tous. Il faut l'accepter.
Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait.
Aujourd'hui, je vous encourage à agir en votre âme et conscience, en toute honnêteté avec vous-même.
Rester ? Chercher refuge sur le continent ? S'engager et combattre ?
Nous nous devons, pour nos enfants et nos ancêtres, de respecter toutes les décisions, et j'offrirai mon aide et ma bénédiction à tous ceux qui la demanderont.
Mon coeur est vers l'Alliance, car je ne crois pas aux doux mensonges de l'Ombre. Mais ma place est ici, en tant que chamane, et je veillerai à protéger et à garder la paix sur l'Archipel.
Tapahari soupira.
Une partie d'elle aurait souhaité pouvoir faire plus que rester sur l'Archipel. Mais si elle allait sur le continent, pour s'engager, que ferait-elle ? Combattre sur le front ? Elle n'était pas une guerrière !
Soigner ? Sa médecine était lente, et elle savait surtout travailler avec les plantes qui ne poussaient que sur les îles...
Conseiller ? Mais qui écouterait la chamane sauvage venue d'une île perdue ?
Elle se sentait un peu inutile, et était terrifiée de devoir subir les changements du monde qui s'annonçaient à l'horizon.
Soudain, une patte griffue et immense l'entoura et la tira en arrière, la faisant presque tomber... jusqu'à ce qu'elle soit serrée tout contre une large poitrine couverte d'une fourrure sombre. Elle se sentit... rougir ? alors que son mentor l'enlaçait, amenant son énorme museau frotter contre le côté de sa tête, sa respiration un grondement grave qui faisait résonner ses os.
Finalement, son mentor releva la tête et parcourut des yeux l'assemblée :
- J'ai une proposition à faire, si vous voulez bien l'écouter.
- MahalathEaquien.ne
- Messages : 392
Date d'inscription : 22/04/2012
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Dim 18 Sep 2022 - 2:13
Suite à la diffusion du message, Béhékine s'était juste redressé, avant de quitter le rocher où il prenait le soleil pour rejoindre son antre au coeur de l'île.
Il y était resté un moment, entouré de ses garçons qui se tenaient étonnamment calmes.
Ce fut seul qu'il finit par apparaître au village, quelques heures plus tard, et il entendit la déclaration de Tapahari au moment où il arrivait derrière elle. Il se coucha, tendit une patte et la ramena contre lui, dans une étreinte qu'il espérait capable de dissiper un peu de ses craintes.
- J'ai une proposition à vous faire, si vous voulez bien l'écouter.
Son statut au sein de la communauté de l'île était particulier, et il savait que d'ordinaire, seuls les habitants avaient droit de parole lors des assemblées comme celle-ci. Il attendit de voir si quelqu'un s'opposait à ce qu'il parle et, sentant avec une grande acuité la présence de son amie contre sa fourrure, il s'expliqua :
- Vous tous, vous m'avez accueilli, respecté et avez supporté que j’accapare beaucoup du temps de votre chamane. Pour cela, je vous en remercie, et je me suis juré de toujours vous protéger. Ma force a trop souvent été volée contre mon gré, mais cette guerre est aujourd'hui l'occasion pour moi de rembourser une partie de ma dette envers vous.
Je ne participerai pas non plus aux combats hors de l'Archipel. Je n'ai aucune confiance envers l'Alliance, qui m'a déjà réduit en esclavage, ni envers les serviteurs de l'Ombre, qui ne savent que détruire.
Mais je vous promets de tout faire pour protéger cette île de toute tentative d'invasion, que ce soit d'un camp ou de l'autre.
Je travaille sur une solution de ce genre depuis plusieurs mois et mes garçons préparent le terrain en ce moment même. Je ne sais pas encore à quel point je pourrai l'étendre sur l'Archipel, mais cette île deviendra votre sanctuaire, à vous tous qui m'avez accueilli.
Il baissa les yeux pour offrir un sourire rassurant à Tapahari.
L'expression de son amie restait inquiète, mais elle parvint à lui sourire à son tour.
L'assemblée des villageois accepta son aide avec joie et il répondit à de nombreuses questions, détaillant en partie son idée. Peu à peu, les habitants joignirent leurs propres propositions à la sienne, et un plan de plus grande ampleur vit doucement le jour, concentrant les esprits vers un objectif commun apte à dissiper les doutes et la peur du conflit qui embrasait les continents et menaçait de déborder jusqu'à eux.
Le lendemain, la nouvelle parcourut l'Archipel, et la population se prépara en conséquence.
Ses garçons avaient travaillé toute la nuit, et Béhékine put tenir sa promesse. Sous le regard des villageois curieux et de Tapahari, il entama un rituel long et complexe, incantant dans une langue plus vieille que lui, sa voix portant au-dessus du lagon jusqu'aux bords de l'océan et des hauteurs de l'île.
Une nappe de brume dense sortit peu à peu de la jungle, courant à la surface de l'eau jusqu'à former un anneau immense, un mur, une muraille d'une dizaine de mètres de haut, tout autour de l'île, assez large pour leur cacher l'horizon, assez dense pour cacher les récifs.
Loin d'être infranchissable, cette barrière de brume permettrait au moins de détecter toute tentative d'intrusion et à Béhékine d'intervenir lui-même. C'était aussi un avertissement assez évident, du moins il l'espérait.
L'Archipel s'organisa autour de cette nouvelle île sanctuaire, protégée par leur "Vieux Père."
Une grande partie de la population vint s'y installer, et des travaux furent effectués pour accueillir tout le monde. Les cavernes-abri furent agrandies et aménagées pour pouvoir résister en cas d'attaque, des provisions furent faites, des messages envoyés...
Lorsque Itchy put reprendre la correspondance entre Tapahari et la Reine Beldura de Minos, cette dernière proposa l'asile pour les insulaires qui le souhaitaient.
Après discussion, Elysée fut choisi comme destination de secours en cas d'urgence, si le besoin arrivait.
Elysion était en guerre. Et Béhékine veillerait à ce que sa famille survive.
Il y était resté un moment, entouré de ses garçons qui se tenaient étonnamment calmes.
Ce fut seul qu'il finit par apparaître au village, quelques heures plus tard, et il entendit la déclaration de Tapahari au moment où il arrivait derrière elle. Il se coucha, tendit une patte et la ramena contre lui, dans une étreinte qu'il espérait capable de dissiper un peu de ses craintes.
- J'ai une proposition à vous faire, si vous voulez bien l'écouter.
Son statut au sein de la communauté de l'île était particulier, et il savait que d'ordinaire, seuls les habitants avaient droit de parole lors des assemblées comme celle-ci. Il attendit de voir si quelqu'un s'opposait à ce qu'il parle et, sentant avec une grande acuité la présence de son amie contre sa fourrure, il s'expliqua :
- Vous tous, vous m'avez accueilli, respecté et avez supporté que j’accapare beaucoup du temps de votre chamane. Pour cela, je vous en remercie, et je me suis juré de toujours vous protéger. Ma force a trop souvent été volée contre mon gré, mais cette guerre est aujourd'hui l'occasion pour moi de rembourser une partie de ma dette envers vous.
Je ne participerai pas non plus aux combats hors de l'Archipel. Je n'ai aucune confiance envers l'Alliance, qui m'a déjà réduit en esclavage, ni envers les serviteurs de l'Ombre, qui ne savent que détruire.
Mais je vous promets de tout faire pour protéger cette île de toute tentative d'invasion, que ce soit d'un camp ou de l'autre.
Je travaille sur une solution de ce genre depuis plusieurs mois et mes garçons préparent le terrain en ce moment même. Je ne sais pas encore à quel point je pourrai l'étendre sur l'Archipel, mais cette île deviendra votre sanctuaire, à vous tous qui m'avez accueilli.
Il baissa les yeux pour offrir un sourire rassurant à Tapahari.
L'expression de son amie restait inquiète, mais elle parvint à lui sourire à son tour.
L'assemblée des villageois accepta son aide avec joie et il répondit à de nombreuses questions, détaillant en partie son idée. Peu à peu, les habitants joignirent leurs propres propositions à la sienne, et un plan de plus grande ampleur vit doucement le jour, concentrant les esprits vers un objectif commun apte à dissiper les doutes et la peur du conflit qui embrasait les continents et menaçait de déborder jusqu'à eux.
Le lendemain, la nouvelle parcourut l'Archipel, et la population se prépara en conséquence.
Ses garçons avaient travaillé toute la nuit, et Béhékine put tenir sa promesse. Sous le regard des villageois curieux et de Tapahari, il entama un rituel long et complexe, incantant dans une langue plus vieille que lui, sa voix portant au-dessus du lagon jusqu'aux bords de l'océan et des hauteurs de l'île.
Une nappe de brume dense sortit peu à peu de la jungle, courant à la surface de l'eau jusqu'à former un anneau immense, un mur, une muraille d'une dizaine de mètres de haut, tout autour de l'île, assez large pour leur cacher l'horizon, assez dense pour cacher les récifs.
Loin d'être infranchissable, cette barrière de brume permettrait au moins de détecter toute tentative d'intrusion et à Béhékine d'intervenir lui-même. C'était aussi un avertissement assez évident, du moins il l'espérait.
L'Archipel s'organisa autour de cette nouvelle île sanctuaire, protégée par leur "Vieux Père."
Une grande partie de la population vint s'y installer, et des travaux furent effectués pour accueillir tout le monde. Les cavernes-abri furent agrandies et aménagées pour pouvoir résister en cas d'attaque, des provisions furent faites, des messages envoyés...
Lorsque Itchy put reprendre la correspondance entre Tapahari et la Reine Beldura de Minos, cette dernière proposa l'asile pour les insulaires qui le souhaitaient.
Après discussion, Elysée fut choisi comme destination de secours en cas d'urgence, si le besoin arrivait.
Elysion était en guerre. Et Béhékine veillerait à ce que sa famille survive.
_________________
On a beau avoir étudié la magie pendant près d'un millénaire,
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
Avoir contrecarré des dizaines de tentatives d'invocation et de mise en esclavage,
Il y a toujours un moment où on fait une connerie dans un rituel...
Ma tête, je peux faire avec.
Le vrai souci en vérité...
Ce sont les boules de poils.
- AnnaEaquien.ne
- Messages : 81
Date d'inscription : 24/06/2022
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
Re: [Archivé] La déclaration [Charivari 2787][Libre]
Ven 11 Nov 2022 - 11:51
Ils venaient de plus en plus souvent. La guerre entrait dans un nouvel acte scandaient-ils à nos portes. Ils se faisaient un peu plus pressants chaque jour. Choisir un camp ...
"Nous ne sommes pas le bien, c'est une évidence. Nous ne sommes pas l'ombre, c'en est une autre." pensait Anna.
Régler les problèmes dans l'ordre. C'était l'un des premiers enseignements des mères. Les gothiques mal dégrossis se sentaient pousser des ailes ? Il suffisait de les sectionner. Les autoproclamés agents du bien pouvaient attendre.
Ces derniers étaient d'ailleurs prêts à se salir les mains. Une demande d'assassinat avait été reçue visant un espion de l'Ombre installé dans les hautes sphères d'Hypnos. Un bon moyen de faire passer le message était peut-être d'envoyer sa tête aux gêneurs quotidiens.
Sujet archivé: pas de réponse depuis 3 mois ou plus.
Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.
"Nous ne sommes pas le bien, c'est une évidence. Nous ne sommes pas l'ombre, c'en est une autre." pensait Anna.
Régler les problèmes dans l'ordre. C'était l'un des premiers enseignements des mères. Les gothiques mal dégrossis se sentaient pousser des ailes ? Il suffisait de les sectionner. Les autoproclamés agents du bien pouvaient attendre.
Ces derniers étaient d'ailleurs prêts à se salir les mains. Une demande d'assassinat avait été reçue visant un espion de l'Ombre installé dans les hautes sphères d'Hypnos. Un bon moyen de faire passer le message était peut-être d'envoyer sa tête aux gêneurs quotidiens.
Sujet verrouillé
Sujet archivé: pas de réponse depuis 3 mois ou plus.
Ce n’est pas un problème il n'est pas perdu pour autant ! Vous pouvez le faire déverrouiller ! Il suffit d’envoyer un MP à Deus, Eden ou Sorga demandant de déverrouiller le sujet.
- [Archivé] Une grande toile blanche [libre][Fête de la Créativité 2787]
- [Terminé] L'alliée [Charivari 2787]
- [Terminé] L'Hiver éternel [Fête de la Couleur et de la Gourmandise 2787] [libre]
- [Terminé] Le portrait [libre][Fête de la Créativité 2787]
- [Terminé] Une nouvelle année [libre] [Fête du Couronnement 2787]
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum