[Archivé] Plus fort avec ses potes. [19 Josephien 2784] [libre]

Déjà presque un mois, plus d'un mois? Les jours se confondaient dans la vieille taule d'Efferias. Fallait savoir qu'on ne gardait pas un Efferian du dessus comme un Efferian du dessous, et surtout pas une raclure des bas fonds comme le Ptiroy lui-même. Enfermé là par Salvadori lui-même, Spyke soufflait jours à jours, un manque d'activité aussi grand qu'un manque de vêtements. Enfermé nu dans une prison délabrée sans hygiène, seulement une couche et un toilette, pas de douche et une chaleur étouffante. Mais avoir chaud, il en avait l'habitude, être incarcéré nu... Il en avait l'habitude. Mais le pire, c'était qu'il fallait avoir le bras long pour pouvoir lui rendre visite, encore plus pour le faire sortir. Spyke était posé tranquille. Il observait la rouille dévorer son lit et ses toilettes. Il était nourrit de barre protéiné à base de farine de cafard. C'était pas du luxe du tout mais il patientait. Il savait que les Pendullums étaient probablement déjà en train de remuer ciel et terre pour le sortir de là. Mais malheureusement, avant de rentrer, il leurs avait fait promettre de ne pas se mettre en danger inutilement. Ce serait contre productif de les faire enfermer dans les cellules à coté de la sienne,  il ne voulait en voir aucun d'eux au cimetière, même si ça le peinait de ne pouvoir voir Spark pour une durée indéfinie. Il était assit en tailleur dans un coin de la cellule, les mains posés sur ses cuisses. Attendant patiemment que quelque chose se passe. Il savait que son temps était compté, il entendait parler de négociations, mais il se doutait que ça finirait mal. C'était pas possible autrement. Mais il s'en foutait, quoi qu'il arrive, il irait ré-unifier les gangs, et tout ensembles ils sortiraient. Les bas-fond c'était fini, il ty avait tout un monde à explorer, et c'était con, mais s'il n'y avait plus de monde, il n'y aurait pas d'autres endroits où aller. Gagner sa place par les armes, ça lui disait rien. Mais si c'était le prix à payer, alors il marqueraient les esprits.

Ce jour là, on lui avait jeté sa barre de gelée insipide au cafard. Et un genre de serviette souillée avec pour instruction de se couvrir, il allait avoir de la visite. Alors, sans bouger, il posa la partie la moins sale sur ses jambes, cachant ses parties. Il croqua dans ce résidu de fangeux, patientant nonchalamment son visiteur ou sa visiteuse. Il avait échaffaudé un plan pour s'enfuir. Mais il attendait le bon moment, peut-être que cette visite serait la diversion parfaite. Il verrait. Son visage resta de marbre mais sa joie intérieure explosa quand il comprit qui il avait en face. Elle était déguisée en cadre de Salvadori, s'était même fait passer pour l’assistante de son fils. ELle était étrangement vêtue pour ceux qui l'a connaissaient, ses cheveux noirs noués très simplement, pas une once de son maquillage habituel sur le visage, seulement un peu de noir sur les yeux, très finement. Elle affichait un air blanc, si neutre qu'on ne saurait qu'elle était humaine. Pourtant, malgré tout, le cœur de Spyke battait à tout rompre. Il voulait briser la cage et la prendre dans ses bras.

"Bonjour Ptirat, je suis venu vérifier que vous étiez bien là pour le compte de Mr Salvadori."

Elle avait dit ça de tel façon qu'on aurait presque eu l'impression que ça lui écorchait la bouche. Spyke ne put s'empêcher de sourire, il se releva laissant le tissus derrière lui mais elle ne détourna pas les yeux. Elle l'avait déjà vu nu. Spyke s'avança vers la grille, posa ses bras sur les barreaux rouillés et plongea son regard dans le siens.

"Tu lui diras d'aller se faire foutre à cette raclure de fonds de chiottes."

Ils auraient pu s'embrasser s'il n'y avait pas eu les barreaux. Elle se retint d'éclater de rire à sa réponse et, après un bref regard à droite et à gauche. Elle échappa le calepin qu'elle tenait. Ils se baissèrent tout les deux, et elle lui fit passer une clef et une puce pour réactiver ses implants. Spyke lui fit un sourire quand elle lui asséna un coup de poing au visage, de l'autre coté de la brulure.

"Recule, vermine!"

Spyke se retrouva sur les fesses. Un sourire aux lèvres quand il vit qu'elle avait fait ça pour brouiller les pistes. Le garde arriva comme le prince charmant, menaçant d'électrocuter Spyke et posant ses mains sur la femme. Spyke venait de se passer la puce dans son implant crânien et se sentit d'un seule coup, beaucoup plus vigoureux, moins... Endormis. Le garde avait les mains sur Spark qui jouait le jeu. Spyke sentit alors une pique de jalousie...

"J's'rais toi, je la toucherais pas. Ton p'tit bâton électrique match pas avec le siens."

Le garde sembla s'offusquer et s'arma du dit bâton, avant d'ouvrir la cellule et de rentrer avec Spyke pour lui faire regretter ses mots mais Spyke lui fit signe de regarder derrière lui. Spark venait de sortir son violet à lèvres et se l'appliquait tranquillement. Une fois terminé, elle passa ses lunettes de soleils et ses cheveux reprenaient une teinte plus... Habituelle. Le garde resta pantois, Spark elle, baissa ses lunettes, lui fit un clin d’œil, et lui envoya une décharge juste un tout petit peu moins puissante pour ne pas qu'il grille sur place. Le garde s'envola sur les toilettes les faisant exploser à l'impacte. Spyke se précipita sur la femme et posa ses lèvres sur les siennes avec ferveur. Elle le repoussa doucement.

"J'suis contente de te revoir aussi, et il était temps que tu m'embrasses mais là, tu pues et t'es à poil, sans parler de cette taule."

Spyke opina d'un signe de tête et fila récupérer ses vêtements. Il s'enfuirent ensuite très discrètement main dans la mains. Il adoptèrent ensuite des couleurs de cheveux un peu plus.... Passe partout. Il avançaient dans une rue assez passante, et ils se fondaient suffisamment pour qu'on ne les regardes pas trop...