Epreuve 3 - Esquisse & Sword Art Online RPG
La poussière est retombée, la trêve est actée. Une simple dispute avec un ami, le lendemain d'un conflit mondial, qu'importe, l'ennemi d'hier est maintenant le camarade d'aujourd'hui. Vous êtes réunis pour discuter des conséquences de l'affrontement, tirer votre épingle du jeu, et éviter qu'un tel problème arrive à nouveau.
Vous avez deux jours pour échanger une réponse chacun, soit un total de deux messages.
Chaque message sera de maximum 1500 mots.
Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
Chaque post devra répondre à l’autre comme un reflet dans un miroir. Ce qui se passe dans un message devra se retrouver dans l’autre, d’un point de vue différent, souvent inverse.
Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.
Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.
Bon jeu !
- Kaoren [Esquisse]Invité
Re: Epreuve 3 - Esquisse & Sword Art Online RPG
- Introduction:
- Je vais absolument pas utiliser l'univers d'Esquisse dans ce texte, donc pas besoin de le présenter. Quant au personnage, Allison, il s'agit de l'ancien nom de Penrose (pour ceux qui se souviennent de ses apparitions passées dans l'interforum), que je joue ici dans une version plus jeune sur laquelle il n'y a pas grand-chose à dire non plus qui ne soit déjà présenté dans le texte. Mais pour ceux qui veulent un tableau un peu plus complet (et comprendre à quoi je fais allusion par moments), Penrose, dans l'Esquisse, c'est une doctorante en physique férue de délires mathématiques en tous genres, dont une passion viscérale pour les nombres premiers et le nombre d'or, et qui a établi une théorie à peu près scientifique sur comment fonctionne l'Esquisse (qui s'avèrera ne pas super bien marcher en pratique, mais à laquelle on la verra s'accrocher avec obstination).
Bonne lecture à tous ! o/
C’était la distribution des peluches ; toutes celles que les grandes personnes avaient abandonnées avec leur âme d’enfant, ce matin, on les remettait entre de nouvelles mains plus innocentes. Ces petits oursons, chatons, renards, louveteaux et lionceaux rembourrés, qui avaient porté conseil à tant d’autres mouflets pendant leur jeunesse, allaient désormais trouver d’autres maîtres à accompagner dans leurs premiers pas.
Il y en avait pour toutes et tous : des petits poulains blancs pour donner du courage aux plus timides, et les élancer avec eux vers de nouvelles aventures ; des grands gorilles duveteux, pour tenir dans leurs bras ceux dont les parents n’étaient pas souvent là pour le faire ; des éléphanteaux aux petites têtes bien garnies, pour garder les souvenirs de ceux qui tendaient à les oublier ; ou bien encore des petites panthères impétueuses, pour faire toutes les bêtises des plus polissons à leur place. Dans cet immense fatras de frimousses laineuses, tous les marmots des environs devaient rencontrer un nouveau confident, avec lequel ils pourraient partager leurs histoires, leurs doutes, leurs angoisses, leurs interrogations, ou simplement leur temps.
Allison était de ceux-là. Aux côtés de tous ses copains qui cherchaient, qui un lémurien pour faire des acrobaties dans son lit, qui un perroquet pour répéter tout ce qu’il disait à ses parents, elle farfouillait dans la pile d’animaux en les inspectant un par un. Allison était une fille sévère, elle voulait toujours que ses peluches soient parfaites. Quand elle trouvait un ourson dans un costume à six boutons, elle le laissait tomber, parce qu’elle n’aimait pas le nombre six. Quand on lui présentait un mille-pattes aux couleurs arc-en-ciel, elle le refusait aussi, parce qu’elle n’aimait pas non plus le nombre mille. Elle rejetait également tous ceux qui avaient du tissu quadrillé dans leurs oreilles, parce qu’elle détestait les carrés ; elle préférait les pentagones, mais ça, elle n’en trouvait jamais. Il y en avait parfois avec des étoiles à cinq branches, mais les étoiles à cinq branches ont toujours dix côtés, et elle n’aimait pas non plus le nombre dix. Alors elle continuait de chercher, sans jamais trouver son bonheur.
Quand la collecte fut terminée, tous les enfants avaient un compagnon entre les mains, et les plus chanceux avaient même réussi à en avoir deux. À côté d’Allison, il y avait sa meilleure amie, Eva, une jeune fille toujours très protectrice envers ses peluches, qui se félicitait d’avoir pu trouver un chiot de garde pour les surveiller. Allison, elle, avait dû se contenter d’une vache aux taches bleues, qu’elle n’aimait pas beaucoup. Elle l’avait choisie parce qu’elle avait onze taches, et qu’elle aimait bien le nombre onze, mais elle n’aimait pas le bleu. Elle préférait le jaune, surtout l’or ; mais les vaches, elles n’avaient jamais de taches dorées.
« C’est pas grave, lui disait Eva ; ma mère, elle dit que les choses sont jamais entièrement parfaites, et qu’il faut être contentes quand elles le sont juste un peu. »
Mais Allison, elle n’était pas vraiment contente. Elle disait qu’elle ne demandait presque rien ; qu’il aurait simplement fallu que la vache soit d’une autre couleur, et que c’était tout, sa peluche aurait été parfaite. Mais quand une peluche était jaune, il fallait toujours qu’elle ait six boutons ou mille pattes.
En fait, elle préférait même la peluche d’Eva à la sienne. C’était un petit chiot, tout ce qu’il y avait de plus chiot, brun de la tête à la queue, avec deux pattes à l’avant, deux pattes à l’arrière, deux oreilles pointues qui formaient des petits triangles sur sa tête, et un collier avec une médaille dorée qui pendait. C’était Allison qui l’avait trouvé la première, mais elle l’avait laissée à son amie, parce que la médaille était ronde, et qu’elle n’aimait pas les ronds. Mais maintenant, elle se disait que les ronds, elle trouvait ça moins laid que le bleu.
En repartant avec Eva, Allison regardait les peluches des autres, surtout de ceux qui en avaient deux. Avec un peu de chance, se disait-elle toujours, elle parviendrait à échanger la sienne. La plupart étaient toujours aussi imparfaites que lorsqu’elle les avait vues dans le tas la première fois ; certaines l’étaient plus que sa vache, certaines l’étaient moins, mais toutes semblaient avoir trouvé un preneur, et ce preneur ne les lâchait jamais. Allison eut beau essayer auprès de plusieurs enfants, personne ne semblait vouloir se séparer de son nouveau compagnon. C’était comme s’ils avaient tous trouvé par miracle celui qui leur correspondait parfaitement, dans cette même pile où Allison avait peiné à en dénicher un qui lui plût un tant soit peu.
Elle se sentait lésée, mais n’osait pas s’énerver contre les autres. Après tout, leurs peluches n’étaient pas parfaites non plus ; certes, elle aurait pu échanger sa vache à onze taches bleues contre un zèbre à dix rayures brunes, mais la compensation lui aurait semblé maigre. Alors elle se contentait de bougonner un peu, en laissant Eva la guider par la main vers la sortie.
Mais juste avant de passer la porte, en jetant un dernier regard dans la salle, Allison aperçut une fille qui tenait dans les mains un petit lapin ocre. Elle tira la main de son amie pour l’arrêter, et se donner le temps d’observer la peluche plus en détails ; l’animal avait un costume doré, parsemé de paillettes, et fermé de trois épingles triangulaires – elle aimait bien le nombre trois – ; pas un seul bouton rond, pas de tissu quadrillé dans ses oreilles, seulement des nombres, des formes et des couleurs qu’Allison appréciait.
« C’est lui, que je veux ! », lança-t-elle vivement à Eva. Cette dernière, toujours la plus sage des deux, tenta de calmer les ardeurs de son amie ; elle lui rappela que tous les autres enfants jusqu’ici avaient refusé de céder leur peluche, et qu’il n’y avait aucune raison que cette fois-ci soit différente. Mais Allison ne l’écoutait déjà plus que d’une oreille. Elle admirait déjà le lapin avec autant de paillettes dans les yeux qu’il en scintillait sur son costume. Intérieurement, elle pestait de n’avoir pas été la première à mettre la main sur cette perle rare ; elle essayait de reconstituer ses souvenirs des minutes précédentes, comme si elle pouvait y retrouver l’instant où ce magnifique trésor doré lui avait échappé. Eva continuait de lui parler, mais les mots lui glissaient désormais dessus. Elle n’allait pas se disputer pour une peluche, lui demandait son amie, mais elle ne répondait pas. Elle n’avait plus à l’esprit que cette occasion, peut-être unique, de se procurer le compagnon parfait.
« Où tu vas, Allie !? »
Elle allait le chercher. Ce matin, tout le monde avait trouvé son nouveau confident, et le sien, ce serait lui. Si cette fille refusait de le lui échanger, elle insisterait. Si elle refusait encore, elle insisterait encore. Tout autour, il y avait des enfants qui déambulaient, chacun avec une ou deux peluches ; ceux qui avaient besoin d’un compagnon dans leurs farces se promenaient avec un ouistiti ; ceux qui voulaient raconter des histoires avec le feraient avec un louveteau et un agneau ; ceux qui cherchaient simplement quelqu’un pour les accompagner dans leur sommeil ramenaient un koala jusqu’à chez eux ; Allison, elle, qui avançait d’un pas vif, elle courait seulement après la perfection de cet insaisissable petit lapin doré. Son confident, à elle, ce serait celui-là, celui auquel elle n’aurait jamais rien à redire ; celui qui était exactement tel qu’elle voulait qu’il soit ; celui qui montrerait à Eva, à sa mère, à tous ses amis et à tout le reste de son entourage que parfois, les choses pouvaient être aussi parfaites qu’elle le voulait, pour peu qu’elle le veuille. Et elle allait le chercher de ce pas, quoi qu’en dise sa propriétaire.
- RoseliaInvité
Re: Epreuve 3 - Esquisse & Sword Art Online RPG
À la suite de la dispute, les amis d'Allison se rassemblèrent autour de Roselia, tentant de la convaincre de se réconcilier avec Allison. Ils comprenaient l'importance de l'amitié et espéraient réparer la relation tendue entre les deux filles.
Roselia était assise seule sur un banc, sa nouvelle acquisition précieuse, le lapin doré, blotti contre sa poitrine. Elle passait ses doigts sur son costume pailleté, encore perdue dans l'excitation d'avoir été choisie. L'atmosphère était tendue, et ses amis s'approchèrent avec précaution, incertains de la manière d'aborder le sujet.
Lucas, un garçon réfléchi avec des lunettes, prit place à côté de Roselia. « Salut, Roselia, nous savons à quel point ce lapin signifie pour toi, mais Allison semble vraiment bouleversée. Peut-être pouvons-nous trouver un moyen d'arranger les choses. »
Roselia soupira, son regard fixé sur le lapin. « Je ne comprends pas pourquoi elle s'accroche autant à ça. Il y avait plein d'autres jouets. »
Clara, une fille au tempérament enjoué, ajouta, « Mais réfléchis-y, Roselia. Allison cherchait le jouet parfait depuis si longtemps. Ce n'est pas simplement n'importe quel jouet ; c'est trouver celui qui correspond à ses critères. Elle est vraiment triste en ce moment. »
Jonathan, un ami calme et observateur, intervint, « Je pense que c'est plus ce que représente le lapin pour elle. Ce n'est pas juste un jouet ; c'est un symbole de perfection, quelque chose qu'elle trouve rarement. Peut-être que si tu lui parles, expliques-lui à quel point c'est important pour toi, elle pourrait comprendre. »
Roselia hésita, son étreinte sur le lapin se resserrant. « Je ne veux pas m'en séparer. C'est à moi. Pourquoi devrais-je le donner à elle juste parce qu'elle n'a pas trouvé ce qu'elle voulait ? »
Lucas se pencha en avant, son expression sincère. « Personne ne dit que tu dois t'en séparer. Mais peut-être que tu peux parler à Allison, l'aider à comprendre pourquoi c'est si important pour toi. Peut-être que vous pouvez trouver un compromis. »
Pendant qu'ils parlaient, la meilleure amie d'Allison, Eva, s'approcha avec une expression inquiète. « Hey, les gars, qu'est-ce qui se passe ? Allison est vraiment bouleversée, et elle n'écoute personne. Elle ne cesse de dire qu'elle veut ce lapin. »
Clara expliqua, « Roselia a eu le lapin qu'Allison voulait, et maintenant elles sont toutes les deux contrariées. Nous essayons de trouver un moyen d'arranger les choses. »
Eva soupira, regardant entre Roselia et le lapin. « Allison peut être difficile, je le sais, mais elle a traversé beaucoup de choses. Ce n'était pas simplement un jouet pour elle. C'était une chance d'avoir quelque chose de parfait dans sa vie. »
Jonathan suggéra, « Peut-être que nous pouvons les aider à parler. La communication est la clé, non ? »
Eva hocha la tête. « Oui, tu as raison. Essayons de les amener à parler et à se comprendre. Je déteste les voir comme ça. »
Le groupe s'approcha d'Allison, qui était assise seule sur un autre banc, les yeux fixés sur le sol. Eva parla doucement, « Allison, nous comprenons à quel point tu voulais ce lapin. Mais peut-être que Roselia peut expliquer pourquoi c'est si important pour elle. Peut-être que vous pouvez toutes les deux le posséder d'une certaine manière, ou trouver un accord. »
Allison leva les yeux, son regard toujours empli de déception. « Je ne veux pas partager. Je le voulais pour moi seule. C'était censé être parfait. »
Roselia hésita, puis parla, « Allison, je comprends que tu le voulais, mais ce lapin signifie beaucoup pour moi aussi. Ce n'est pas juste un jouet ; c'est quelque chose que je cherchais. Ne pouvons-nous pas trouver un moyen de le partager ou de parvenir à un compromis ? »
Eva intervint, « Les gars, peut-être que nous pouvons élaborer un plan ensemble. Chacune de vous peut avoir le lapin pendant un certain temps, ou vous pouvez vous le passer. Qu'en pensez-vous ? »
Lucas ajouta, « Oui, compromettre, c'est trouver une solution qui convient à vous deux. Ce ne sera peut-être pas parfait, mais c'est mieux que d'être contrariées, non ? »
Allison et Roselia échangèrent des regards hésitants, puis hochèrent la tête. Elles acceptèrent le compromis, et Eva sourit, soulagée de voir que la tension commençait à se dissiper.
Alors que le groupe quittait la pièce, Allison et Roselia marchèrent côte à côte, chacune tenant une extrémité du lapin. Elles ne parlèrent pas beaucoup, mais l'expérience partagée de trouver une solution apporta une compréhension mutuelle entre elles, bien que cela était plus visible du côté de Roselia que de celui d'Allison
Parfois, l'amitié nécessitait des compromis, et à la fin, la solution imparfaite apporta une joie unique à Allison et Roselia. En quittant la pièce ensemble, les rires de Roselia résonna dans la.piece tendit qu'Allison était moins expressifs, annonçant le début d'un lien renouvelé.