Epreuve 2 - Nano Shingeki & Sword Art Online RPG

   

/Hrp/ Oui pour les commentaires simples et approfondis et la lecture à voix haute. /Hrp/


Suspendus dans une cage, une séduisante gobeline et une gamine agaçante attendaient leur procès. Leur juge du jour, un rustre paysan tristement endimanché, pour tout dire un véritable gueux, était pour le moment occupé à exciter les villageois, tous assis sur de modestes gradins entourant la cage. Une fois bien rougi par l’effort et l’abus de boisson, il s’arrêta, leva ses bras au-dessus de sa tête chauve puis hurla à son audience de se taire. Il se dirigea ensuite vers une petite table placée juste en dessous de la prison des deux infortunés, et se coupa une belle tranche de fromage, qu’il accompagna d’une rasade d’un infect vin rouge pour mieux faire descendre le tout. Après un rôt magistral, c’était bien le seul fait impressionnant de ce lieu, il prit la parole :


« Infâme lutin verdâtre et enfant du démon, vous êtes accusés d’avoir tenté de voler l’idole de notre village. Par appât du gain, vous n’étiez pas loin de nous priver d’une inestimable protection ! Que répondez-vous pour votre défense ? Au monstre de commencer !


Monsieur le juge, mesdames et messieurs les jurés, mesdames et messieurs les spectateurs, mesdames et messieurs nichés sur les arbres pour assister gratuitement à mon infortune … Je vous salue ! Mon nom est Gobseck, et malgré mon apparence qui je le sais vous effraie, je ne suis qu’une humble marchande ! Je me contentais d’ailleurs très bien de cette existence tranquille d’honnête commerçante ! Quel était pour moi l’intérêt de me lancer dans une affaire aussi tristement sordide que ce vol ? Eh bien, ne cherchez pas, il n’existait pas ! Rien que de penser à une mauvaise action, ça me brûle la peau, me déchire l’estomac et surtout me renverse l’âme ! Non, je vous assure, rien ne serait arrivé, si un matin, une créature cruellement chaotique n’était pas entrée dans ma paisible boutique … Je n’aurais alors pas entendu ses mots vénéneux :


« Vous connaissez l’idole du village de Pécor-Péon ? C’est une jolie statuette ! »



Oh, je vous le dis le sourire qui accompagnait ses mots n’était pas celui d’un enfant, mais bien celui du seigneur des limbes en personne ! »

Mesdames et messieurs… Mes salutations ! Mon nom est Roselia, je ne suis qu’une humble aventurière ! Mais ce que cette vile créature dit n’est que pure fiction ! Quel était pour moi l’intérêt de me lancer dans une affaire aussi tristement sordide que ce vol ? Eh bien, ne cherchez pas, il n’existait pas ! Rien que de penser à une mauvaise action, ça me brûle la peau j'ai déjà assez à faire avec les player killer pour en devenir une à cause d’un vol ! Non, je vous assure, rien ne serait arrivé, si cette vile créature n’avait pas eu les yeux plus gros que le ventre… c’est elle qui m’a parlé de l’idole du village de Pécor-Péon! Bien que seules ses marchandises m’intéressassent, elle me proposa de récupérer cette divine statuette …
Qui d'une aventurière ou d'un monstre souhaitez-vous croire ? On m'a parlé d'une receleuse et je vous le dis cette gobeline à laisser parler ses instinct de monstre et c'est elle qui a souhaité faire disparaître l'idole de votre village !

« Qu’ouïs-je ? Qu’entends-je ? De quelles infamies ma sensible oreille se voit-elle affligée ? Oh, bien entendu, le bon et facile argument du monstre ! Cette pauvre enfant est une fieffée raciste ! Voilà, ce qu’elle est ! Nous gobelins, avons des droits et ne sommes absolument pas des monstres soumis à de vils instincts ! Certes, nous pouvons avoir, je le reconnais, une certaine inclination pour les belles choses … Et alors ? Être une amoureuse de la splendeur, est-ce scélérat ?


Revenons plutôt à ce terrible récit. Le démon à mes côtés, évoque une receleuse à qui j’aurais voulu vendre l’idole de votre village. Eh bien, ce n’est pas du tout ce que vous pensez. C’est une experte en art. L’idée était simplement de la faire venir pour constater la magnificence de votre précieux bien. Oui, je sais ce que vous vous dîtes, ce n’est pas ce que nous avons vu. Certes, mais encore une fois, dirigez votre vindicte vers la bonne personne ! Cette enfant … Oh non, je ne peux décemment employer ce terme pour la décrire … Cette jeune criminelle … Oui voilà qui convient mieux ! Elle n’a cessé durant notre cheminement vers votre charmant village de tenter de me convaincre que l’argent, ô la maudite finance, valait mieux que l’appréciation désintéressée de la sculpture. Et, s’il faut vous l’avouer … Oui j’ai fini par céder à son verbiage empoisonné … Je viens d’une famille pauvre, vous savez … Le luxe, je ne suis qu’une bien faible brindille face à ce monstre aux yeux d’or, que dis-je, ce titan aux crocs de diamant.


Très tôt le matin, nous sommes donc arrivés et alors que je caressais simplement votre … J’en perds mes mots tant l’émotion est forte … trésor … Roselia, première parmi les adoratrices du vice, m’a poussé à m’en emparer. Je ne peux que vous présenter mes plus sincères regrets et mes plus profondes excuses … J’ai failli face au mal absolu, tel est mon crime ! »

"Chers habitants du village,

Permettez-moi de vous exposer ma version des faits, car il semble que Gobseck, cette fine manipulatrice, cherche à déformer la réalité à son avantage. Tout d'abord, elle prétend que nous avons envisagé de montrer l'idole à une mystérieuse "experte en art". La vérité est bien différente. Gobseck, avide de richesse, voulait sacrifier votre trésor culturel pour quelques pièces d'or. J'ai tenté, de toutes mes forces, de lui faire comprendre la valeur intrinsèque de votre sculpture, la richesse de l'histoire du village.

Pourtant, cette gobeline avare a cédé à la tentation, à ses penchants cupides. Elle admet elle-même avoir succombé à l'appât de l'argent. Je ne suis pas une criminelle, mais une victime. Durant notre trajet vers le village, Gobseck a succombé à ses propres démons, et c'est là que réside le véritable crime. Mes regrets sincères vont au village, qui a été témoin de la faiblesse morale de cette gobeline. Ne vous laissez pas berner par ses paroles mielleuses. Le vrai coupable est celui qui a cédé à la cupidité plutôt que de protéger votre  bien. Ouvrez les yeux, soyez justes dans votre jugement.

Avec respect,
Roselia, simple aventurière de passage!

« Aïe, aïe, que dis-je ! Ouille, ouille, ouille ! Sentez-vous ses mensonges qui comme des marteaux frappent les tendres briques de mon honnêteté ! Vous dites, succube en culottes courtes, que j’aurais voulu vendre « pour quelques pièces d’or » l’idole !


Aimables citoyens ! Preux villageois ! Braves travailleurs ! Dignes paysans ! Superbes campagnards ! Euh ! Bref, formidables individus ! Quand j’ai tenu votre idole entre mes petites mains, de si petites mains d’ailleurs, peuvent-elles seulement capables de grands desseins criminels ? Jamais je n’ai songé à la vendre. Je me suis simplement tourné, vers celle que je pensais encore à cet instant être ma camarade, mais qui n’était, hélas, qu’une fieffée fiélonne fielleuse et félonne, pour lui déclarer, la larme à l’œil, que dis-je, le bouquet lacrymal à l’orbe sensible :


« As-tu déjà vu un objet aussi mirifique ? »


Et dans ma grande mansuétude, ma gentillesse plus profonde que l’océan, mon cœur gros comme un gargantuesque artichaut, je lui ai tendu l’idole. Ses griffes, elle les dissimule, mais ce sont de véritables couteaux qui marquent l’extrémité de ses doigts, se sont alors renfermées sur la précieuse icône. Et dans un rire non pas glacial, mais arctique ! Elle est partie avec !


Que pouvais-je donc faire si ce n’est mon devoir ? Je l’ai pourchassée avec toute ma hargne, ma vertu et mon courage. Mais cette bête infernale ne manquait pas de célérité. Je devais de plus de veiller à ne pas faire de bruits pour ne pas briser votre sommeil ! Être coupable oui, mais pas doublement !


Je l’ai finalement rejointe, sa malveillance l’ayant conduite dans une impasse. J’étais alors prêt à rendre la justice pour votre village et entamer ma rédemption en condamnant le monstre que j’avais mené entre vos murs, mais une nouvelle fois, elle trouvait le moyen de faire en escaladant le mur, telle la vicieuse araignée qu’elle est, même si elle sait, la perfide, habilement vous le dissimulez. »

"Chers concitoyens,

Voici la vérité nue, débarrassée des faux-semblants et des lamentations dramatiques de Gobseck. Oui, j'ai pris possession de l'idole, mais non dans l'intention de la voler. Gobseck elle-même l'admet en des termes pour le moins incohérents. Elle me l'a remise volontairement, persuadé de sa magnanimité, de sa mansuétude, de sa générosité débordante.

Ce fourbe goblin, dont les petites mains sont plus habiles qu'elle le veut bien l'admettre, ne peut nier avoir sciemment confié l'idole entre mes griffes – elle décrit mes doigts comme des couteaux, une métaphore habile pour détourner l'attention de sa propre duplicité. Et maintenant, hypocrite jusqu'au bout, elle tente de retourner la situation en m'accusant.

Sachez que je n'ai pas escaladé le mur telle une "vicieuse araignée", mais ai simplement fui l'emprise de cet escroc, désireuse de protéger votre trésor. Sa soi-disant poursuite n'était qu'une comédie destinée à masquer son véritable dessein de vous dérober cette précieuse idole. Ne laissez pas son discours alambiqué vous égarer. La culpabilité est sienne, et mes actions étaient motivées par la défense, non par la perfidie.

Avec détermination,
Roselia, humble serviteur de la justice

« Ah ah ! Tu te dévoiles enfin malveillant monstre menteur ! Tu admets avoir pris la fuite ! Et de plus, vous l’aurez remarqué, je le sais sage assemblée, qu’il y a un problème majeur dans son discours ! Si elle voulait tant que ça vous rendre l’idole pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Eh bien, c’est très simple ! Elle avait prévu depuis le début de me faire accuser et de s’enfuir avec ! Vous nous avez retrouvées dans une fosse, celle-là même qui se situe actuellement juste en-dessous de notre cage, très confortable au passage, merci beaucoup, vous êtes trop bons … Eh bien, cette fosse, la graine de tous les péchés que vous avez à côté de moi, c’est elle qui m’a poussée dedans !


Oh, elle n’a pas eu à réfléchir longtemps … Faire mal aux autres, c’est pour elle le plus exquis de tous les plaisirs, le plus délicieux de tous les desserts et même le plus jouissif de tous les actes sexuels ! Oh ne vous offusquez pas, nous pouvons parler de galipettes, ce n’est pas vraiment une enfant !


Toutefois la parangonne de justice que vous avez devant vous, eh bien, elle est parvenue au péril de sa vie et de ses chevilles, c’est tout de même une sacrée chute, à l’entraîner avec elle ! Ah ah, elle se croyait invincible, mais je l’ai bien eue ! Pas si bonne du ciboulot la démone aux gros sabots ! Au moment où elle me projeta dans cette faille, je la saisis à la taille et l’emmena avec moi dans ma chute, vaille que vaille !


Je vous le dis donc mes chers amis, oui je me permets de vous nommer ainsi, car le merveilleux moment que je passe avec vous m’amène à penser que nous sommes désormais presque une famille, c’est une médaille que je mérite pour avoir piégé l’infâme voleuse ! »

"Mes amis villageois"

Laissez-moi éclaircir les sombres méandres de cette histoire, car Gobseck persiste dans son récit retors. Elle se vante d'avoir orchestré notre chute commune, mais la réalité est bien plus prosaïque. Alors que je m'efforçais de mettre fin à ses manigances et de protéger notre bien précieux, elle m'a entraînée malgré moi dans une chute des plus périlleuses.

Croyez-moi, je n'avais aucune intention de m'associer à ce goblin rusé dans une cascade aussi tumultueuse. Elle a saisi l'opportunité de me tirer vers le bas, de me forcer à le suivre dans sa descente précipitée. Cette démonstration de duplicité ne fait que souligner sa propre nature insidieuse. Ne soyez pas dupes de ses paroles mielleuses qui tentent de vous convaincre de sa prétendue victoire.

Quant à sa mention de la prétendue proximité entre nous, je tiens à vous rappeler que je suis ici pour défendre, non pour attaquer. Ma loyauté réside auprès de vous, villageois, et non pas aux côtés de ce goblin manipulateur. N'oubliez pas que son propre récit révèle la vérité derrière ses actions. Ne laissez pas son discours déformer la réalité.

Restant fidèle à la vérité,
Roselia, aventurière et partisanede la justice! ."

“Elle vous serait fidèle, c’est ce qu’elle ne cesse de vous servir ! Mais ne goûtez pas à ce plat infâme et empoisonné ! Recrachez-le ! Oui comme ça, je vous vois au premier rang ! Pouah, pouah, pouah ! Hors de moi les billevesées !


Nous parlons déjà depuis bien longtemps, et je n’ai pas les moyens de vous prouver d’une façon explicite et graphique qu’elle n’est pas des vôtres comme elle veut vous le faire croire. Je ne peux donc que vous laisser faire votre choix. Je sais qu’il sera juste, car j’ai confiance en vous. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir prendre le temps de vous connaitre, mais vous êtes déjà pour moi de petits précieux soleils que j’emporterai avec plaisir à mes côtés, même si vous me condamniez à l’éternelle obscurité.”


Gobseck avait été brillante, elle le savait. Une petite larme lui échappa. Il n’avait pas été simple de tenir aussi longtemps. Ces idiots de bouseux ne devaient certainement pas comprendre le tiers de son discours en plus. Pourtant, elle était parvenue à les passionner tout ce temps. Elle s’aimait tellement. Comment était-il possible qu’elle soit aussi formidable ? Cette réalité régulièrement la fascinait.


Le chef du village actionna le levier. La cage s’ouvrit. Gobseck et Roselia plongèrent vers les pics acérés qui avaient été installés quelques heures plus tôt juste pour eux. Elles ressemblaient désormais à de sanguinolents morceaux d’emmental. Mais qui était vraiment la coupable ? Hélas encore un mystère qui semblait irrévocablement ne pas devoir être résolu. Le chef et les villageois après un rapide coup d’œil dans la fosse repartirent vaquer à leurs occupations. C’est donc ainsi que tout se termine ?

"Dans l'obscurité factice de la chute, une anxiété sourde s'est emparée de moi. L'idée imminente de la mort a provoqué des palpitations dans le silence apparent. Cette anticipation de la fin, simulée avec une précision terrifiante, a généré une véritable terreur, une terreur que Roselia n'aurais jamais cru ressentir.

Mais alors que la fosse semblait avaler leur destin, les faux pics et le jus de tomate ont révélé leur nature artificielle. Le cœur de ka jeune fille, étreint par la peur, a été soulagé par la réalité. Une réalité façonnée par Gobseck, l'architecte de cette farce morbide....

-Gobseck, ton talent pour l'illusion est indéniable. Ta mise en scène aurait pu être tragique si elle n'était pas délibérément orchestrée. Cependant et heureusement j'ai prévu un tunnel, secret et préparé à l'avance pour nous offrir l'échappatoire que tu n'avais pas prévu. Nous partons, toi et moi, avec la véritable idole du village, laissant derrière nous l'ombre de ton spectacle.

Notre survie n'est pas un hasard, mais le résultat d'une ruse qu'ils non pas détectées. Que cette révélation serve de rappel : la vérité peut échapper aux yeux même des plus vigilants.