Elysion
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L'Arbre-Monde
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Elysionien.ne
Messages : 1363
Date d'inscription : 07/11/2010

Votre personnage et ses relations
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Epreuve 5 - Sword Art Online RPG Empty Epreuve 5 - Sword Art Online RPG

Ven 8 Déc 2023 - 7:25

   

       
Epreuve 5 - Solo - Fête de la Prodigalité

       

           
C'est quoi les histoires ?

           

Accident ou coup de génie, magique ou technologique, vous vous retrouvez tout à coup devant vous-même enfant, et avez la possibilité d’échanger avec ce vous du passé. Que lui diriez-vous ? De se méfier de telle ou telle personne ? De persévérer ? De croire en l’avenir ? De ne pas jeter cette bouteille dans la mauvaise poubelle, sinon… “voilà ce qu’il va se passer” ?
C’est sûrement aussi le moment pour lui - ou vous - offrir un cadeau, pour l’aider ou le guider. Charité bien ordonnée commence par soi-même, après tout.


           
Consignes et limitations

           

Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots. Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
La forme est intégralement libre.


            
Annexes

           

Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster.Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

Bon jeu !


       

   

Anonymous
Rienthal
Invité

Epreuve 5 - Sword Art Online RPG Empty Re: Epreuve 5 - Sword Art Online RPG

Dim 10 Déc 2023 - 21:27
Rienthal

Présentation / disclaimer:

TW : mention d'abandon d'enfant et peut être de dépression.



On a tous une musique dans le cœur. Une petite mélodie. Une harmonie secrète qui nous guide et nous anime, nous montrant la voie à suivre depuis le bord de la scène. Parfois, le temps, les circonstances et les épreuves peuvent l’assourdir, jusqu’à la rendre imperceptible. Mais il suffit d’un rien pour la faire raisonner plus fort que jamais.

Cela faisait bien longtemps que le jeune garçon perché sur ce toit en cette froide nuit de décembre avait cessé d’écouter la sienne. Pour se protéger des monstres qui hantaient ce monde, il l’avait enterré, transformé, dénaturé jusqu’à ne plus pouvoir la reconnaître.

Parfois, un fantôme de celle-ci venait le hanter, le chassant de son lit. Incapable de rester enfermé, il s’était perché sur un toit. Recroquevillé à l’ombre d’une cheminé pour échapper à la bise, il chantonnait doucement.


Je suis ami avec le monstre qui est sous mon lit
Luttant contre les voix dans ma tête.


On riait beaucoup de cette petite ritournelle et de cette salle habitude que tu avais de chercher le frisson des hauteurs petit bout. Mais ces bien pensants n’avaient jamais connu ce poids qui t’écrasait la poitrine dans ces moments là. Ils ne connaîtraient jamais cette sensation de voir les murs se resserrer autour d’eux.


Tu essayes de me sauver, arrête de retenir ta respiration.
Et tu penses que je suis fou, ouais, tu crois que je suis fou
.


La lune te surplombait, éclairant les ardoises de la ville principale de l’étage d’une lumière cristalline. Parfois tu te demandais qui contemplait l’autre. Appréciait-elle le spectacle ? Te jugeais-elle ?


Je commence à perdre le sommeil : un mouton, deux moutons…


- Toi aussi tu comptes les moutons monsieur ?

Cette interruption inattendue eu pour conséquence de briser ton équilibre qui était plus précaire que prévu. Rien de vraiment étonnant sur un toit en pente. Tu ne dus qu’à un réflexe salvateur de ne pas finir sur le pavé en contrebas.

Perché sur la cheminé contre laquelle tu étais appuyé, un petit garçon aux yeux cristallins serrait contre son cœur une peluche délavée. Il semblait horrifié d’avoir provoqué ta chute.

- Pardon monsieur ! Tu t’es pas fait mal ?

Tu haussas les épaules, trop choqué pour répondre. Ce n’est que lorsque l’enfant se pencha un peu trop en avant que tu sortis de ta stupeur.

- Attend tu vas tomber.

Il serra un peu plus sa peluche, rentrant la tête dans les épaules, comme dans l’attente d’un coup. Avec ses cheveux blonds coiffés à la diable et son pyjama trop petit il faisait vraiment enfant perdu. Levant doucement les mains, tu t’approchas doucement avant de le saisir par la taille pour le poser délicatement sur le toit.

- Assis-toi.

Il t’obéit sans discuter et tu te laissas tomber à côté de lui.

- Est ce que tu sais comment tu est arrivé ici ?

Il secoua la tête.

- Je regardais la lune avec Riri.

Il te montra sa peluche, comme si celle-ci pouvait expliquer sa présence ici. Si tu n’avais pas été assis, tu aurais certainement valsé cul par dessus tête sous la surprise. D’un bleu délavé, elle représentait un super-héros en costume avec une cape.

Tu compris que Riri n’était qu’un diminutif. La seconde suivante, tu te fis la réflexion que si la lune tu jugeait complètement et qu’elle se fichait royalement de ta pomme.

- Dis monsieur qu’est ce qu’on fait là ?

Tu aurais bien été incapable de répondre. Le destin ? Le karma ? Une vaste blague cosmique pour vous faire souffrir un peu plus tout les deux ? Sans doute un peu des trois à la fois.

- Je n’en ai aucune idée Hataro.

Il sursauta, cherchant dans sa mémoire quand il avait pu te donner son prénom. Vous saviez déjà tous les deux que la réponse à cette question était jamais. Tu connaissais son prénom parce que tu connaissais le tien.

- Tu me connais monsieur ?

- Oui.


Tu le connaissais parce que tu avais été lui. Lui allait te connaître parce tu étais ce qu’il allait devenir.

- Tu connais papa et maman aussi ?

Tu hochas la tête.

- Maman elle est partie et elle m’a laissé Riri. Papa il est devenu triste. Il parle plus et il travaille tout le temps. Il y en a qui disent qu’il est malade.

Les souvenirs revinrent avec une acuité cruelle. Les repas achetés au kombini. La maison vide et froide le soir. La pitié des voisins. Tout le monde savait mais personne n’avait rien fait. Tout le monde savait mais on t’avait laissé tout seul.

- Dis monsieur tu penses que maman va revenir bientôt ?

Non. Maman ne reviendras jamais. Tu devras te débrouiller tout seul et dans quelques années, lorsque tu voudras te faire un plaisir, t’acheter un jeu vidéo, celui-ci te plongera dans un jeu mortel.   Mais comment dira ça à un enfant qui à vu de nez ne devait même pas avoir huit ans ?

Il dut lire la réponse à sa question dans tes yeux car il se mit à trembler convulsivement. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux, reflet de celles que tu refusais de verser depuis des années. Tu maudis en silence l’astre au dessus de vos têtes d’imposer à ce petit bout cette épreuve, cet aperçu peu flatteur de l’avenir.

Tu te doutais confusément que l’aube arrivant, le miracle qui vous avait réuni prendrait fin. Tu ne pouvais pas le retenir ici. Tu n’avais rien à lui offrir qu’il puisse emporter avec lui. Alors, sans mot dire, tu le pris dans tes bras, le serrant contre toi. Il s’accrocha à tes épaules comme à une bouée de sauvetage.




Tu mis dans cette étreinte tout ce que tu n’avais le temps de lui dire, tout ce que tu ne pouvais pas faire. Accroche toi. Accroche toi. Accroche toi.


Vous pensiez que je serais faible sans vous,
Mais je suis plus fort.


Tu ne savais pas d’où venaient ces paroles qui sortaient de ta bouche. Pourtant, elles sonnaient bien. Pire que ça. Elles sonnaient juste. Ce nouveau chant était comme une évidence, une réponse a une question que tu avais posé il y a bien longtemps.  

Tu ne pouvais lui promettre un beau ciel bleu après l’orage. Juste lui dire qu’un jour les choses iraient mieux. Tu ne pouvais lui parler de victoires faciles. Juste lui dire qu’il finirait par gagner.


Vous pensiez que je ne grandirais pas sans vous,
Maintenant je suis plus sage


L’enfant épuisé finit par s’assoupir. Son corps s’étiola et bientôt, se fut comme s’il n’avait jamais existé.

Je suis un survivant.
Je vais avancer.
Je suis un survivant,
et je continuerai à me battre


La dernière note salua le coucher de la lune. Bientôt se lèveraient le soleil et avec lui les habitants de ce château volant qui était ta prison mais aussi ton monde.

Ce jeune toi tu ne pouvais lui assurer la paix. Tu pouvais juste lui affirmer que votre avenir vous appartenait.
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