Epreuve 6 - The Otherlands

Non d'une pomme empoisonnée ! On a un jouet tout neuf ! Te trompe pas de Jack l'ami, t'es pas encore mort, moi c'est Pumpkin !

Jack. Pumpkin Jack et dans cet ordre. Halloween town c'est moi qui gère, t'es pas si mal tombé. Je veux dire, littéralement on t'a balancé dans un Nouveau Monde sauf que mes genoux sont pas le tapis, alors tu déguerpis !

Pas si vite ! T'es pressé de me fausser compagnie ? Ma trogne te revient pas, je sais. Mais t'as pas vu la tienne, ici c'est toi l'intrus, pigé ? Allez, laisse-moi t'aider en te donnant la recette. De quoi ? De ta survie, t'inquiète.  

Première étape, retirer les a priori : les imperfections des uns font le bonheur des autres. Sherlock, je te demande pas de corriger mes expressions, creuse un peu dans la mélasse qui te sert de cervelle, un petit effort pour faire passer le fond plutôt que la forme ? Ça n'en sera que meilleur. Tu vois quand tu veux ! Je savais que ton grenier n'était pas si dépourvu de loupiotes, c'est juste qu'elles clignotent. Souvent.

Bon, c'est pas la poudre de perlimpinpin de Petra qui va te sauver, elle est fort fâchée avec son super copain, c'est peu dire, la tendance actuelle c'est de pousser ses ex d'une falaise. Elle n'en a pas eu l'occasion et je pourrais passer des heures à commérer sur nombre de dramas et de queen. Gardons les papillotes pétillantes pour le dessert. Pour ne pas finir comme elle, ne vide pas la salière, un soupçon suffit à te maintenir en vie.

Commérer ? Ça existe, parole de cucurbitacée, si je mens je termine en purée ! Assez divagué ! Je suis au regret de t'annoncer qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Les delorean, tu oublies, compris Morty ? C'est triste, mais on a des bonbons. Et… des sorts. Mieux vaut savoir ce que tu mets dans ta pâte.

Deuxième étape : Méfie-toi de tout, même de moi ! Au fait, tiens, je crois que c'est à toi. Qui garde ses vieux mouchoirs dans la poche de sa veste ? Pense plutôt à y placer des punaises. Pas les horreurs odorantes, non… quoique ce serait une bonne idée. Ça donnera un goût acidulé. Là n'est pas la question, le vol qualifié est un métier par chez nous et un brave moyen de rester en un seul morceau. Enfin, ça dépend pour qui, on a quelques exceptions dans le lot, rien qui ne te concerne, oublies ! Un peu de vigilance et de malice suffiront à prévenir l'inattendu. On n'est jamais à l'abri d'un macaron transformé en cookie.

Toujours vérifier la cuisson de sa tambouille pour être certain que ça ne déborde pas, en quel cas se trouver au mauvais moment au mauvais endroit se paiera très cher. Si ça sent le roussi, c'est fini !

Valable aussi pour la troisième étape : ce n'est pas avec des confettis que tu auras la formule miracle, même si ça aide !

Quand je dis "tout", ça concerne TOUT. Personnes, Faune, Flore, objets. Je te déconseille de te trouver sur le chemin d'un bouton de manchette. Ils sont terrifiants. Si tu en vois un hors de sa chemise, tu cours et tu touilles jusqu'à pouvoir flancher. Un endroit pour reposer, pas tout à fait en paix, ça fait partie des bases.


Tu écoutes ce que je te dis ? Et donc, vivre en ermite tu crois que c'est judicieux dans ton cas ? Si tu veux finir en brochette pourquoi pas, c'est toi qui décides. Présentés comme ça, les Otherlands ressemblent au pudding à l'arsenic de la tantine et pourtant y'a des coins où les feuillages des arbres sont de la barbe à papa. J'en ai goûté une fois, j'ai grincé des dents. Parce que j'aime pas le sucre. Je t'ai dit, y'a de bonnes choses et de bonnes personnes, elles sont juste plus rares et on les apprécie davantage. Tu ne voudrais pas faire du salé ?

Quelle lueur ? Je suis l'esprit d'Halloween, dès qu'il y a une courge dans le potage, forcément tu sais que j'y suis pour quelque chose ! Te flanquer la frousse c'est une nécessité et pas seulement pour que tu fasses de vieux os. J'ai une réputation à tenir que tu ne saurais comprendre. Pas pour le moment en tout cas. Je vais te dire, repasse dans quelques années et on en reparlera, t'as besoin d'un peu de bouteilles pour concurrencer le bon vieux Jack, faut faire mijoter tout ça, la dégustation n'en sera que meilleure.

Tiens, en parlant de douceurs, la quatrième étape, le cliché de l'amour. On évite la royauté pour cause de folie furieuse, un brin de ténacité, tu peux y résister ! Roh, puis mets en deux, t'en auras bien besoin.

Et maintenant, la touche finale. Je t'ai parlé d'amour, tu m'as parlé lueur. On y est presque, tu devines ? La forme n'est pas super, le fond lui est coulant, de toutes ces niaiseries. Belles aventures luisantes par ses aléas croustillants et ses liens gluants, mais appétissants. Ne renverse pas surtout ! Aller, à la revoyure. Transmet mes amitiés au vieux barbu, je suis certain que la farce siéra à son palais de fin gourmet.

Une dernière petite chose… n'oublie pas le sucre glace, les batailles durant choc'holà sont assez courantes et il adore ça ! Hahaha !