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Eclats d'émotions - La Ballade des cimetières - Chapitre 5 - Hadès et Kaïros Empty Eclats d'émotions - La Ballade des cimetières - Chapitre 5 - Hadès et Kaïros

Mar 16 Juil 2024 - 11:47

 

     
Eclats d'émotions - La Ballade des cimetières - Chapitre 5 - Hadès et Kaïros

     

         
Il s'est passé quoi, avant ?

         

A venir


           
On peut lire où les aventures ?

         

La Ballade des cimetières:
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4

Groupe parallèle, Mourir pour des idées:
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5


           
Les héros

         

Caïn: Tarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
Corvus: Un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçu par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
Gabriel: Un Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
Jostoph: Un barde Télépathe qui s’est mis au service de Hermine, une vraie héroïne pleine de sous, contre rémunération. Il sait très bien qu’en restant aux côtés de la Dame, ils aura nombre d’histoires à raconter et cela le ravit. Il est né au village de Saintébert où les aventuriers vont rejoindre le Mathémagicien.


           
Les personnages

         

A venir


           
Les lieux

         

A venir


           
D'autres aventures ?

         

A venir ici ! Si vous avez envie de jouer, guettez les annonces de sessions !


     

 



Dernière édition par L'Arbre-Monde le Mar 16 Juil 2024 - 11:56, édité 1 fois
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Mar 16 Juil 2024 - 11:49

 

     
Eclats d'émotions - La Ballade des cimetières - Chapitre 5 - Hadès et Kaïros

     


     

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              Image de Jostoph
         

         

              Jostoph

             Un barde Télépathe qui s’est mis au service de Hermine, une vraie héroïne pleine de sous, contre rémunération. Il sait très bien qu’en restant aux côtés de la Dame, ils aura nombre d’histoires à raconter et cela le ravit.  Il est né au village de Saintébert où les aventuriers vont rejoindre le Mathémagicien.
         

     


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              Image de Caïn
         

         

              Caïn

             Tarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
         

     


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              Image de Gabriel
         

         

              Gabriel

             Un Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
         

     


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              Image de Corvus
         

         

              Corvus

             Un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçu par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
         

     



         
La Grosse Gérarde

         

Revigorés par l’air froid, nos aventuriers marchèrent vivement jusqu’au manoir de Moritz Schwantaler, alors même que Jostoph prévenait Dame Hermine et les Glaives qu’il n’y avait nul besoin d’attaquer. Une fois arrivés, ils prirent le temps de se laver, de manger, et de se reposer dans des lits confortables afin de se remettre les idées en place (Jostoph eut d’ailleurs bien du mal à expliquer à Claquettes le concept de lit, et plus encore celui de sommeil ou de pyjama).

Après une journée de repos, ils prirent le temps de rassembler les informations en leur possession.
Ils expliquèrent donc ce qui leur était arrivé à leurs compagnons d'infortune, Moleg, Lorwyn et Hapeau. Ceux-ci les tirent également au courant de leur propre situation: après leur séparation une dizaine de jours plus tard, ils avaient découvert un groupe de charrieurs de cadavres qui les utilisaient pour soigner des blessés de guerre. malheureusement, alors qu’ils étaient dans le village où résidait ce groupe nommé les Récamiers, ils avaient été attaqués et les corps avaient été volés par Aerlyn Marchepoussière, une chasseuse d’Effigies sans aucun doute Fille d’Hadès qu’ils avaient poursuivie jusqu'à un bosquet Gaïen où elle semblait s’être évaporée via un portail en dehors du réseau. Là-bas, ils avaient pris conscience de la corruption qui régnait chez les Gaïens, et avaient donc décidé de se mettre en route vers le chef-lieu de ce groupe, La Souche. En chemin, ils avaient rencontré un tavernier nommé La Mouche, contrebandier gaïen qui utilisait les mouches pour faire circuler des biens, et proposait de les aider. Ils décidèrent ainsi de transmettre à leurs amis des potions concoctées par Gabriel, qui en concocta une supplémentaire pour le paiement de La Mouche.
Forts de ces nouvelles informations, ils décidèrent qu’il était temps de faire quelques recherches. Jostoph contacta donc Hermine afin de tenter d’avoir lui aussi des infromations sur Marchepousière; si ce nom ne disait rien à la noble, un des Glaives près d’elle en vait pourtant entendu parler ! Cela faisait quelques temps que des témoignages et appels à l’aide mentionnant une chasseuse d’Effigies leur arrivaient des Plaines, sans pour autant qu’ils n'aient réussi à intercepter le coupable. C'était cependant très inquiétant: les Effigies étant en nombre réduit et stable, en tuer pouvait être fatal à la survie de la Branche elle-même. Nos héros récupèrent les coordonnées des attaques, et la promesse que si d’autres témoignages parvenaient aux Glaives, Hermine les leur transmettrait.
De son côté, Gabriel contacta Eugénie, à qui il était désormais lié par télépathie, afin d’en savoir plus sur Everegar, une Académicienne dont le nom était ressorti dans leurs recherches. Et en effet, la Darah connaissait la scientifique, qui étudiait les cadavres via des dissections souvent peu acceptées et médiatisées par l’Académie, mais importantes pour faire progresser la médecine. La matriarche n’en savait cependant guère plus: dans ce milieu, on gardait pour soi le résultat de ses expériences. Quant à Aerlyn Marchepoussière, elle ignorait son existence, mais qui promit de tenter d’en savoir plus par Timin. Elle leur mentionna d’ailleurs que celui-ci lui avait confié qu’il y avait du mouvement chez les Fils d’hadès: un groupe serait parti pour une mission dans les villages des Plaines.
Ils eurent également la surprise de recevoir un message de Philomène:

"Regulus n'est plus à la Citadelle des Songeurs. Aucune nouvelle, il a disparu sans parler à personne. Si il est avec vous ou que vous le trouvez, tenez nous au courant sur sa situation."

Le débat fut court: la piste des Plaines semblait la plus solide, et leur instinct leur disait que cela leur permettrait peut-être même de relier un certain nombre de points jusque-là éloignés. Rapidement, ils s’équipèrent alors que les domestiques de Moritz faisaient leur paquetage. Gabriel s’arma d’un bâton, là où Caïn prit une fronde, et chacun récupéra un bâton de marche, de quoi camper, et des vêtements chauds et propres. Corvus eut la présence d'esprit d’aller voir sa nièce Callie, à qui il exposa sommairement la situation afin qu’elle lui confie un laisser-passer pour les Plaines, ce qu’elle lui donna sans sourciller, et en lui souhaitant bonne chance.
Et de portail en portail, nos aventuriers rejoignirent les Plaines d’Hypnos, qu'ils parcoururent à pieds afin d’arriver à la zone désignée par Eugénie. Sur le chemin, Corvus donna à Gabriel des leçons de maniement de bâtons, là où Caïn tenta d’apprendre à Claquettes à lancer des tomates sur les mauvais chanteurs. Très vite pourtant le Traima laissa traîner son regard dans les plaine, ignorant un objet brillant parmi les hautes herbes pour s’approche, fasciné, d’une sphère parafite et brillante … qui, lorsqu’il en approcha les doigts, se déplia de manière soudaine pour lui mordre les doigts ! Et le cloporte géant s’en fut sous les rires des compagnons de Caïn, qui secouait encore le doigt, tout surpris de sa méprise …

Il leur fallut une journée et demie de voyage, au cours de laquelle, entre deux repas de Saint-Hébert, Jostoph inculqua à Claquette que la guerre c’était caca et où ils tentèrent d’apprendre au mort-vivant à faire des ricochets ou à dormir lors des pauses, pour atteindre un village où il se passa quelque chose d’étrange.
Le ciel était traversé d’une énorme boule entourée de flammes, qui alla s'écraser dans le village, faisant trembler la terre. Immédiatement, Gabriel prit de la hauteur, afin de pouvoir évaluer les dégâts: sur toute une partie du village, la météorite avait creuse un profond sillon, avant de s’arrêter dans une cour. Pour autant, le Duveteux ne voyait pas de morts ou de blessés, et pas non plus de maisons rasées, ou, plus étonnant encore, de cratère et ce malgré la dizaine de mètres de diamètre de l’objet.
Les aventuriers s’approchèrent du village, un peu surpris, et prenant peu à peu conscience de l’agitation qui y régnait. S’ils en virent personne de louche en approchant, il était cependant difficile d’ignorer les quelques regards suspicieux qu’ils reçurent. Mais après tout, qui pouvait blâmer les villageois ? Une météorite s’écrasait chez eux et des étrangers arrivaient, dans un bel équipage comprenant un Duveteux et un Centaure portant sur son dos une silhouette encapuchonnée … On aurait été méfiant à moins.
Le village résonnait de bruits d’animaux, et au fur et à mesure qu’ils approchaient de la météore, la foule était plus compacte. Un homme reniflait la terre d’un air circonspect, un autre se lamentait sur son champ dévasté, alors que des flammèches bleutées entouraient encore le météore, léchant l’herbe calcinée et la clôture détruite. Rapidement, sur proposition de Jostoph qui sortit tout le monde de sa torpeur stupéfaite, une chaîne humaine se mit en place afin d’éteindre les flammes avant qu’elles ne dévastent le village tout entier.

“Qu’est ce que que vous faites là les inconnus? C'est vous que vous avez amené la grosse caillasse ?” les invectiva le vieil homme à qui appartenaient manifestement champ et clôture.

Autour d’eux, les villageois baissèrent les yeux. Manifestement, le vieux bonhomme était connu …

“Figurez-vous qu'on passait par là, puis on a vu le gros caillou tomber, alors on s'est dit qu'on allait venir voir si elle avait besoin d'aide, et apparemment, au moins pour éteindre les flammes … lui répondit Gabriel.
- Aaaah m’pr’nez pas pour un lapin d’six s’maines !
- Non mais attendez, vous croyez vraiment qu'on a la capacité de faire tomber un gros caillou comme ça ? s’interposa Caïn.
- Bon, et vous voulez aps un coup de main pour réparer votre clôture monsieur …
- Gérard, marmonna le vieil homme.
- Gérard, parfait ! Si on s'y met tous ensemble, là je suis sûr que d'ici l'heure de l'apéro on a fini ! proposa Jostoph. Et quoi de mieux qu'une p’tite tartine de Saint-hébert pour s’en remettre, hein ?
- Oh eh, tu sais me parler toi !”

Et ainsi, une fois le feu éteint, ils se mirent à réparer la clôture du vieux Gérard, qui tenait à garder le caillou dans son jardin: non pas qu’il aimait cette nouvelle déco, mais ça ferait parler la vieille Sandrine ! Alors que Gabriel tentait de faire rentrer les animaux dans leurs enclos, Corvus se plaça dans la tranchée creusée par la météorite et tenta de comprendre d’où elle venait, comment elle était arrivée là et surtout, pourquoi diable elle avait fait si peu de dégâts, comme si quelque chose l'avait ralentie voire même arrêtée … Afin de mieux étudier le phénomène, il s’approcha de la roche, et sentit soudain un picotement vif dans toute sa peau, qui le fit reculer vivement alors qu’il prévenait ses compagnons d’aventure. En s’approchant, Caïn ne sentit rien de particulier, mais constata avec surprise que le rocher n’était pas le moins du monde effrité et ce malgré sa chute. Jostoph par contre, avait la sensation qu’un fumet vicié émanait de la pierre elle-même, et lorsqu’il tendit la main pour toucher l’étrange objet, immédiatement, il ressentit comme une violente brûlure sur sa peau, et retira très vite sa main. Sourcils froncés, il glissa à ses compagnons qu’il était persuadé que Régulus, le Mathémagicien, avait quelque chose à voir avec tout cela: il y avait de grandes chances que ce soit cet événement qu’il ait calculé pour les Fils d’Hadès alors qu'il était leur prisonnier, et que leurs ennemis ne tardent pas …
Près d’eux, Gérard venait de retirer sa main de la pierre:

“Ca réveille, hein, mais j’aime pas eh ! marmonna-t-il.
- C’est bizarre, vous êtes sûr de vouloir garder ça dnas vote jardin ? lui demanda JOstoph.
- Ah ça va crever les poules !
- Ah c’est clair !
- Va falloir faire une grue et des travaux si on veut sortir ça, et surtout si on peut pas toucher ! Bon. On va prendre une lichette, en attendant.”

Et ainsi fut fait: installés autour d'une table en bois solide mais un peu branlante, Gérard leur sortit une très vieille bouteille de piquette, recouverte de poussière, qu’il leur présenta comme son meilleur vin (après avoir chassé les autres villageois qui n’avaient pas assez aidé à son goût !). Jostoph dégaina son fromage, et ils commencèrent leur apéritif, après que Jostoph ait tenté d'expliquer à Claquettes que c’était là la bonne manière d’interagir avec les gens.
Sur le manteau de la cheminée où crépitait un feu bienfaisant, il y avait une bouteille avec un crapaud dedans, et les aventuriers se demandèrent bien comme celui-ci y était entré, sans que Gérard ne leur réponde. Gabriel et Jostoph, pourtant, sentaient monter en eux une sensation désagréable qui n’avait rien à voir avec le fromage ou le vin, mais bien avec, ils le reconnaissaient à présent, les attaques magiques dont ils avaient été victimes jusque-là. Et dans le même temps, ils avaient une drôle de perception de la neige qui tombait: on aurait dit qu’elle tombait plus vite à certains endroits qu’à d’autres.
Alors que tout le monde constatait cette étrangeté, trois silhouettes se dessinèrent peu à peu dans la neige, un homme uen femme et un vieillard. Tous trois avaient un mouvement de marche tout à fait normal … mais accéléré quatre ou cinq fois. Soudain, l’homme empoigna le vieillard, et le lança contre la maison de Gérard, où il s’écrasa avec une mine déconfite … et où nos héros reconnurent régulus, alors que Jostoph jurait entre ses dents: l’homme n’était autre qu’Emmet ! Au même moment, Gabriel reconnut Thalivor, et poussa un petit cri alors que déjà Jostoph expliquait rapidement à ses compagnons qui diable était Emmet et sa relation avec lui. Tous les éléments mis en place, ils s'entre regardèrent, et donnèrent à Claquette comme à Gérard la consigne de rester à l’intérieur, sans bouger et de se faire discrets.
Puis, ils sortirent, et avancèrent jusqu'à Emmet et Thalivor qui retrouvèrent un rythme de mouvement normal alors qu’ils mettaient les pieds dans leur bulle temporelle. Une haine non dissimulée remplit le visage d’Emmet à la vue de Jostoph.

“Monsieur Mion, l’interpela Jostoph avec un grand sourire.
- Emmet, dépêchez-vous, lui dit Thalivor alors qu’il allait répondre.”

L’Adepte du temps se reconcentra alors sur la pierre, mâchoires serrées. Il faisait des mouvements variés et avait tout l’air de performer un rituel magique sans aucun doute relativement complexe.

“Bah alors qu’est-ce que vous devenez ? l’interpela de nouveau JOstoph.”

Emmet tiqua, et Gabriel en profita pour foncer vers Thalivot et Emmet, assisté de Corvus qui avait lancé la charge. Face au centaure, Emmet ouvrit les bras, et tendit l’index de chaque main. De sa main gauche, il tourna dans un sens, de la droite en sens inverse, et de chaque côté, un portail s’ouvrit, manifestement alimentés directement par le météore.
Emmet et Thalivor échangèrent un regard entendu, et partirent s’engager vers le portail de droite. Mais Gabriel, fonçant droit sur la femme, tenta de la palquer au sol. malheureusement, celle-ci régait avant lui, et dans unsourire, effectua un petit geste de la main, et soudain, Gabriel se retrouva à la place de la magicienne, uqi el poussa. Et soudain, le Duveteux fut aspiré par le portail à la gauche d’Emmet, avec un cri qui cessa alors qu'il disparaissait.
Voyant cela, Corvus changea de trajectoire, fonçant à son tour sur Thalivir, qu’il parvint à déstabiliser et envoyer au sol. Dès qu’elle fut à terre, Jostoph tenta d’entrer dans son esprit, mais se heurta à une barrière mentale si solide qu'il ne parvint qu'à en tirer une vague pensée du passé lointain, et une image de son fils, Itheb. Dans le même temps, Caïn, paniqué, bondit dans le portail à la poursuite de Gabriel alors qu’Emmet franchissait très tranquillement l’autre portail. la surprise fit relâcher sa prise à Corvus, et permit à Thaliviotr de s’échapper, suivant Caïn et Gabriel, alors que le Centaure fonçait chercher Claquettes avant de lui-même bondir dans le portail qui perdait en stabilité, précédé par Regulus, que Jostoph y avait précipité, et suivi par el barde, à peine un clignement de paupières avant que les portails ne se referment.



 

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Mar 16 Juil 2024 - 11:51

 

     
Eclats d'émotions - La Ballade des cimetières - Chapitre 5 - Hadès et Kaïros

     


     

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              Image de Jostoph
         

         

              Jostoph

             Un barde Télépathe qui s’est mis au service de Hermine, une vraie héroïne pleine de sous, contre rémunération. Il sait très bien qu’en restant aux côtés de la Dame, ils aura nombre d’histoires à raconter et cela le ravit.  Il est né au village de Saintébert où les aventuriers vont rejoindre le Mathémagicien.
         

     


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              Image de Caïn
         

         

              Caïn

             Tarima de son état mais complètement ignare en magie, il a préféré se tourner vers la rapine et la guerre lui a donné du boulot : Ferrailleur sur les champs de batailles, il passe après les batailles pour piller les corps de soldats laissés derrière avec des armes et ensuite revendre tout ce bel attirail contre de belles sommes.
         

     


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              Image de Gabriel
         

         

              Gabriel

             Un Duveteux candide ayant perdu son lien avec les personnes avec qui il travaillait comme coursier à cause de la guerre. Il a quelques connaissances en pharmacie car il amenait principalement des médicaments.
         

     


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              Image de Corvus
         

         

              Corvus

             Un Centaure, conteur de sa tribu qui est parti à la recherche de sa nièce du genre assez va-t-en guerre et à priori partie rejoindre le côté d’Eaque dans la guerre pour défendre leurs terres. Il a aperçu par le passé un combat de Moradund dans l’arène et a des tendances claustrophobiques. Si on passe derrière lui, il met un coup de talon.
         

     



         
Le Mane du Temps

         

Une chaleur torride les écrasa immédiatement, alors qu’ils étaient face contre sable en plein désert. Immédiatement, Gabriel se mit en mouvement, prenant de la hauteur sous un soleil de plomb qui aplatissait tout. Autour d’eux, il vit des dizaines de personnes vêtues de guêtres, munies de pioches et de pelles, manifestement occupées à miner, en pleine excavation. Quelques regards se dirigeaient déjà vers eux.
Après un haut-le-coeur dû au transit en portails, Jostoph se redressa également, crachant le sable qu’il avait en bouche. Il entendait en contrebas, des bruits de pioche, de minage, mais près de lui, il n’y avait pas de bagnard mais bien un homme dont l’armure lourde rutilait sous le soleil. Etait-ce lui ou le mal des portails qui faisait trembler l’air alentours ?
Corvus de son côté, s’assura que Claquettes était toujours su son dos, et se rapprocha de ses compagnons, tout en gardant un oeil sur Thalivor, alors que Caïn, cachant du sable, se précipita au devant de Thalivor, afin d’être entre elle et et gabriel lorsque celui-ci se poserait.

“Du calme, enfin, Caïn, lui dit la magicienne avec un sourire espiègle. Je ne vais rien vous faire, voyons.
- Où est-ce que vous nous avez emmenés ? cracha Caïn
- Moi ? Nulle part voyons, c’est Emmet qui a tout fait !
- Il est passé où d’ailleurs ce con ?! interjecta Jostoph.
- Alors ça aucune idée … Il n’a pas pris la même direction ! sourit-elle.”

Avec un soupir agacé, Caïn se retourna vers Gabriel, qu’il interpela. Le Duveteux vint donc se poser et expliquer ce qu’il avait vu en contrebas: des personnes, majoritairement Ailées, étaient en train d’extraire du sol le squelette d’un énorme dragon.

“Mais … Qu’est-ce qu’on fout sur un site archéologique ?!” lança Caïn à Thalivior qui le lui sourit, en haussant les épaules.

De nouveau, le Tarima grogna, aors que déjà, Jostoph regardait la Mathémagicien qui se relevait difficilement.

“Oh mes os …” gémissait-il.

La barde alla à sa esouscousse, l’aidant à se relever tout en l’époussetant et le questionnant:

“Bon, vous voulez bien nous expliquer un peu ce qui se passe ? On où, et qu’est-ce qu’on fait là ? Et que diable faisiez-vous avec la grosse Gérarde ?
- Cette félone vous ment, elle sait très bien ce qui se passe ici ! C'est elle qui est venue me chercher, c'est elle qui est venue me kidnapper directement à la citadelle ! accusa immédiatement le scientifique, alors que Thalivor haussait de nouveau les épaules. La question, ce n'est pas où on est, sans vouloir vous brusquer, exactement, c'est quand on est ! reprit Régulus en se baissant pour saisir du sable.
- Ah bon sang … La prochaine fois, je lui grille définitivement le cerveau à cet Emmet, maugréa Jostoph.
- Enfin, le où est important aussi, ne nous méprenons pas et j’aimerais bien le savoir, mais ça, on peut le changer de nous-même. Quand … Quand, c’est plus embêtant à changer.”

Les aventuriers, interdits, s’entre-regardèrent quelques instants.

“Vous êtes en train de nous faire une blague, c’est ça ? demanda Corvus.
- Mais du coup, c’est à ça qu’a servi la grosse Gérarde ? interrogea Jostoph.
- pardonnez-moi mais … c’est qui la grosse Gérarde, exactement ? s’enquit Thalivir.
- La grosse boule pour laquelle vous êtes venus au village ! lui répliqua Caïn.
- Ah oui évidemment …
- Mais c’est quoi exactement votre plan ? On est où ? on est quand ? lui demanda le Tarima, dont la voix, paniquée, commençait à monter dans les aigus.”

Thalivior s’approcha de lui, lui posa les mains sur les épaules, toujours aussi souriante.

“Calme-toi caïn, et bienvenue … en l’an moins trois ! annonça-t-elle un petit sourire très fier d’elle-même sur le visage.
- … Pardon ? glapit Corvus.
- Moins trois ? Avant les Premiers Rois ? Souffla Gabriel.
- On a remonté le temps de trois mille ans ? répéta Jostoph.”

Caïn vacillait, et Gabriel, roulé en boule, assis au sol, se balançait légèrement d’avant en arrière. Thalivor s’approcha de lui, se baissa, lui passa une main sur les épaules, et de sa main, lui montra l’horizon:

“ Regarde devant toi, Gabriel ! Une expérience incroyable t’attend: Rhadamanthe avant Rhadamanthe !
- Nom de Zeus ! Cruor n’existait même pas … marmonna Jostoph.
- C’est pas le pied, confirma Caïn. Et puis je ne sais même pas ce qu’est un gigawatt.
- Mais pourquoi vous nous avez envoyés ici ? s'enquit Corvus. Quel rapport avec le caillou ?
- Ca, c’est un secret, répondit Thalivir avec un sourire. Après évidemment, nous pouvons discuter: je ne vous veux aucun mal après tout ! Et comme on n’a pas grand chose d’autre à faire, autant aller se mettre à l’ombre, n’est-ce pas ?”

A ces mots, l’homme à l’armure rutilante s’était approché d’eux.

“Bonjour, leur fit-il. Vous n’êtes pas des criminels, que faites-vous ici ?
- Figurez-vous qu'on aimerait bien le savoir aussi maugréa Caïn.
- Si vous pouviez avoir un petit peu plus d'amabilité que la dame ici présente et nous inviter sous une tente avec un verre d'eau et nous expliquer ce qu'effectivement nous faisons ici, ce ne serait pas de refus, répliqua Jostoph.
- Et nous dire où menait l’autre portail, aussi ! ajouta Caïn.”

L’homme marqua un temps d’arrêt, puis:

“Je crois qu’on ne vous a pas franchement appris les bonnes manières, à vous. C’est moi qui vous ai dit bonjour, et ce ne sont pas des façons de se présenter à un inconnu. Et puis, je ne pense pas qu'ici et sur ces terres, vous ayez aucun droit de demander quoi que ce soit.
- A un inconnu qui nous a baladé trois mille ans dans le passé, je crois bien que si ! s’exclama le barde.
- Je crois que la chaleur vous tape sur le crâne …
- Jostoph, je ne crois pas qu’il soit au courant, glissa Corvus.
- C’est pas votre allié, hein ? demanda Caïn à thalivor.
- Oh, à sa façon … répondit-elle en souriant.”

Immédiatement, Jostoph tenta d’entrer en contact mental avec le colosse. Il commença par se heurter à un solide mur, mais les défenses s’abaissèrent peu à peu, et soudain dans sa tête retentit la voix du soldat alors que le barde sentait une pression dans son esprit:

“Ne tentez pas d'escroquerie ou quoi que ce soit par l'esprit, je peux tordre le vôtre.
- Du calme ! je ne vous veux aucun mal. Simplement discuter.
- Bien. Pardonnez-moi, la plupart des gens ici tenteraient sans doute de tuer, je prends donc mes précautions, c’est plus sage. Et donc, vous venez de trois mille ans dans le futur, c’est ça ?
- On dirait bien oui ! Rhadamanthe, ça vous dit un truc ?
- Non. C’est quoi ? Une pâtisserie ? C'est un joli nom pour un endroit …”

Alors que Jostoph se disait que Thalivor avait tout l’air d’avoir dit vrai, le soldat regarda en contrebas, vers l’énorme squelette, l’air hésitant puis sembla soudain se décider.

“Est-ce que vous savez ce qu'est une manne ? demanda-t-il soudain toujours par télépathie à Jostoph.
- Je vois vaguement ce que c'est, en effet, approuva le barde, fort de quelques connaissances sur les dragons et la magie.
- D'après nos recherches, ce que vous voyez en contrebas, c'est les restes d'un Dragon qui aurait eu accès à la même magie que les Adeptes du Temps, puisque c’est ainsi qu'on les appelle, ou en tous cas à une magie qui toucherait à la trame de l’Histoire.”

Et soudain, il hurla, en direction d’un homme qui avait arrêté de euser quelques secondes, soufflant un pied sur sa pioche:

“Toi si tu t'arrêtes de creuser encore une fois …”

Quoiqu’il n’ait pas fini sa phrase, la menace était très claire, et le forçat se remit immédiatement au travail. Le soldat, de son côté, recentra son attention sur Jostoph, lequel, en signe de bonne volonté, lui conta leurs aventures afin qu'il comprenne comment diable ils étaient arrivés là. De son côté, Caïn était allé tenter de rassurer Gabriel qui murmurait “trois mille ans” sans discontinuer tout en se balançant sur ses talons complètement paniqué. Doucement le Tarima le prit dans ses bras et lui murmura des mots rassurants en lui caressant le dos.
pendant ce temps, Corvus se tourna vers la Mathémagicien:

“Et vous, vous n’avez pas plus d'informations ? lui demanda-t-il, ce qui fut ponctué par un sonore “Clac-Clac”.
- C’est Thalivor qui a choisi la destination et l’horaire, si on peut dire. Elle et son complice ont eu besoin de … beaucoup de calculs disons. Ils m’ont fait trimer … mais je ne pense pas qu’Emmet, qui a beau être jeune, est plus vieux que moi, c’est fou hein ? Bref je ne pense qu'il aurait pu réussir ce qu'il a fait sans … comment vous appelez ça ? Ah oui ! la Grosse Gérarde.
- Pas mal hein ? intervint celle-ci dans un sourire. L’idée, c’était d’avoir de quoi canaliser … disons … un peu plus que ce qui est humainement possible. Ou beaucoup plus, c’est à voir …
- Mais elle a quoi cette pierre ? Qu’est-ce qui lui permet ça ?
- Oh, ça c’est mon petit secret, minauda la magicienne. Et j’adore les secrets !
- Bon rassurez-moi au moins vous savez comment nous renvoyer à notre époque ?
- Oui, affirma-t-elle.”

A ces mots, Corvus se détendit légèrement. Pourtant, il sentait qu’elle lui mentait et qu’elle avait uen idée derrière la tête. le centaure fronça le nez:

“Thalivor, on est ensemble dans cette situation. Vous avez intérêt à nous en sortir …
- Oh, c’est très simple au fond: suivez-moi, aidez-moi, et on se sortira de là ensemble. On se donne un coup de main et puis je vous ramène avec moi quand je trouve le moyen de rentrer. Enfin, quand on rentre. enfin, quand je rentre. Enfin, vous l’avez.
- Vous aider à faire quoi, exactement ? s’enquit Caïn sans cesser de caresser le dos de Gabriel.
- Ca, c’est un secret, sourit-elle, l’air très fière d’elle.
- Thalivor, aveugle ou pas, à un moment ou à un autre, je vais vous mettre mon poing sur la figure et vous n'allez pas le voir venir.
- Ou alors là, je viens vous voir essayer, répliqua-t-elle.”

Sans répondre, Caïn reporta son attention vers Gabriel, alors que Corvus s’occupait de Claquette qui avait suivi les échanges très attentivement, claquetant parfois. le Centaure lui désigna le squelette en contrebas.

“Tu vois, t'as l'impression que quand tu seras grand, tu seras comme ça.” lui expliqua-t-il.

Le petit mort-vivant sembla très emballé par le concept, claquetant vivement.
De son côté, Jostoph avait exposé leur situation au soldat (nommé Merlin) lequel, poli et aimable, lui avait expliqué qu’il était en charge de ce groupe de prisonniers et bagnards afin de les organiser et de leur donner des chances de survie. Il avait pour objectif de leur permettre d’entamer une nouvelle vie, une chance de racheter leurs fautes en se créant un endroit où rester pour former une culture. Mais l’heure n’était pas encore aux grands rêves civilisateurs mais bien aux rachats des fautes: ils creusaient, et quand ils ne creusaient pas, ils progressaient à marche forcée dans le désert depuis quelques mois. Cela avait, bien évidemment, conduit à des pertes parmi les plus fragiles, mais l’homme visait le Sud du continent, où la chaleur était moins rude et espérait pouvoir emporter ce qu’ils étaient en train de déterrer: ils auraient besoin de toute source d’énergie pour affronter ces terres damnées. Cependant, l’homme, fine mouche, ne tenait pas pour une coïncidence leur arrivée du futur près d’un mane de temps et d'un temple qui lui était lié mais où il était impossible d’entrer. Fort de ces informations, Jostoph tenta de savoir si l’homme savait quelque chose des Fils d’hadès, en lui envoyant une image du casque de l’organisation sans que cela n'évoque rien au soldat. De plus, il n'avait jamais vu Thalivor non plus, et Jostoph lui conseilla de s’en méfier: il y avait de grandes chances qu’elle tente de se servir de lui. le soldat conclut en proposant à Jostoph de rester sur le camp pour la nuit, s’il racontait quelques histoires à ses hommes, avant de lancer une pelle qui se planta soudain quelques centimètres devant un homme qui avait cessé un instant de creuser. L’homme sursauta et se remit à creuser, alors que le soldat reportait son attention sur le groupe au moment même où Thalivir exprimait son intention de prendre le rôle de chef de groupe et d'éclaireur, et de partir en reconnaissance.

“Vous en partez pas seule, lui opposait Corvus.
- Ah mais ej pars si je veux !
- Oui, mais pas seule.
- Pas question que vous veniez tous avec moi ! Je n’ai aps envie de me coltiner tout le groupe ! protesta-t-elle.
- Bah fallait pas embarquer tout le groupe alors, aboya Caïn.
- J’ai simplement poussé Gabriel dans le portail, moi, vous n'aviez pas à tous venir ! protesta la magicienne.
- D’ailleurs, pourquoi vous avez fait ça ??
- Il m'a surprise ! Il s’est jeté sur moi, j’ai simplement réagi.
- Quand quelqu'un vous surprend, comme ça, vous le jetez 3 000 ans en arrière ? ironisa Jostoph.
- Quand quelqu'un m'attaque, je me défends ! Et puis, le jeter dans le portail, c'est un bien grand mot. J'ai échangé de place avec. Oui, techniquement, il s'est un peu jeté dans le portail tout seul. Finalement, c'est peut-être ça qui s'est passé. Seule l'histoire…”

Thalivor ne put cependant jamais finir son explication: Gabriel venait de bondir sur ses pieds, et de la saisir par les épaules, qu’il utilisait pour la secouer en criant, les larmes aux yeux:

“Mais je veux rentrer à la maison !
- Vous êtes 3000 ans dans le passé et vous vous rendez compte, c'est incroyable !”

Calmé par ses compagnons qui l’avaient tiré en arrière, le Duveteux trouva refuge dans les bras de caïn tout en tentant de contacter Eugénie par sa bague, sans pour autant obtenir la moindre réponse. Alors que les aventuriers tentaient d’obtenir des réponses de Thalivor sans succès, leur attention fut détournée par Claquette, qui se mit à caqueter fort, et soudain, reproduisit le geste qu’Emmet avait fait de ses mains pour ouvrir les portails. Puis, il montra la lyre de Jostoph, plongeant les aventuriers dans la plus grande confusion. Caïn se tourna alors vers Thalivor.

“Heureusement que vous ne voyez rien! Mais quand même désolée, il est mieux élevé que ça, d'habitude …
- Comment ça ? Qui ça ?
- Claquette, là, sur le dos de Corvus ! Vous n’entendez pas ce qu’il fait depuis tout à l’heure ?
- Si, si évidemment.
- Eh bien, c’est Claquette, notre compagnon !”

Mentalement, Jostoph baillonna Caïn: Thalivor n’avait ni vu ni perçu de manière magique Claquette manifestement, et le Tarima venait de le dévoiler ! Pour finir de le faire taire, le barde lui asséna une taloche, mais c’était manifestement trop tard: Thalivor avait très bien compris qu’il y avait un membre de plus au groupe, et son regard laiteux semblait briller d’un intérêt tout renouvelé.

“Bon, lança Jostoph pour changer de conversation, je pense que ce bonhomme est Mérin, le futur premier roi de Rhadamanthe, et qu’il s’en va fonder Rhadamanthe avec ses prisonniers dans la joie et la bonne humeur. Quant au squelette, ce serait un Mane de dragon aux aptitudes d’Adepte du temps, qui serait connectée à un temple figé dans le temps. Il ne travaille pas avec Thalivor, ne l’a jamais vue, mais à mon avis, on n’est pas là par hasard, et c’est précisément à ce temple qu’elle veut nous amener.
- Merlin ? Ce type en armure ? T’es sûr ? demanda Gabriel.
- Il n’est pas encore roi, mais responsable de la colonne si on veut.
- Ah ouais quand même … On ferait pas un portrait avec ? demanda Caïn. ça pourrait valoir cher.
- Et t’expliques ça comment ? lui répliqua Jostoph. Et, non, ne lui vole rien non plus !
- Mais on peut pas lui demander une récompense ? Genre, des pièces.
- Et une récompense pour quoi exactement ? Avoir débarqué comme des fleurs au milieu de son camp ?
- Et un des os du …
- Non.
- Allez juste un petit !
- Non.
- Un orteil ! Une vertèbre !”

Corvus roula des yeux dans les orbites, souleva le tarima par le col et commença à avancer.

“Allez, en route mauvaise troupe ! Vers le temple !” lança joyeusement Thalivor

Et en effet, ils se mirent à avancer après avoir salué Merlin. Lorsque le chemin se divisa, ils prirent vers la gauche, et alors seulement ils constatèrent qu’ils n’avaient pas d’eau. Gabriel fila à toutes ailes en demander à Merlin sur le camp, qui lui céda une outre après qu’il se soit écrasé sur la réserve d’eau du campement. Après un peu de marche, Caïn toujours porté à bout de bas par Corvus sans cesser de maugréer, isl arrivèrent en vue d’un temple.

“Ouvrez la marche, Thalivor, lui intima Jostoph.
- ‘est pas comme si j’étais votre seul billet de sortie de toute façon, glissa-t-elle amusée.
- On est dans un temple figé dans le temps, je suis pas sûr que ce soit vous el ticket de sortie, lui lança Caïn alors que Jostoph vérifiait que Claquette et le Mathémagicien les suivaient bel et bien.”

Dans un sourire, alors que le Mathémagicien se lançait dans une explication mathématique très complexe pour expliquer qu’il en pouvait évaluer leurs chances de se sortir de ce pétrin, Thalivir poussa les portes du temple … Qui ne bougèrent pas d’un iota.

“Et donc, votre plan …
- … Ne concerne que les plus grands esprits ! interrompit Thalivor.
- Comment avez-vous entendu parler de ce temple ? lui demanda Gabriel.
- C’est un secret !
- Ca pourrait nous aider à ouvrir !
- Non, sourit Thalivor.”

Dans un soupir excédé, Gabriel s’envola afin de tenter de repérer une autre entrée, sans succès, tandis que ses camarades tentaient d’examiner les gravures et inscriptions sur les portes. Celles-ci représentaient des dragons, souvent dorés, et des symboles tournant autour du temps. Ils tentèrent aussi de faire en sorte que Claquette frappe à la porte, sans pour autant que celle-ci ne s’ouvre le moins du monde.
Jostoph, cependant, repéra la gravure d’un sablier, qui revenait très régulièrement, toujours lié au dragon et toujours dans uns position très centrale. De plus, le style architectural lui rappelait étrangement certaines constructions qu’il avait déjà croisées, comme par exemple la Forteresse des Songeurs. Lorsqu’il le partagea à ses compagnons, Corvus et Gabriel lui expliquèrent de concert que la Forteresse avait été, comme d’autres édifices, construite par les Géant, Branche quasi éteinte à leur époque. Jostoph fronça les sourcils, étonné: il avait en plus de toute cela la sensation qu’il y avait une forme de langage dans la manière dont les pierres étaient disposées, comme si tout avait un sens, mais selon une langue qu’il ne connaissait pas. C’était encore accentué par un certain nombre d’aspérités qui, il en était certain, n’avaient rien de naturel et étaient créées de manière à ce que le Soleil puisse venir jouer sur le temple et y créer des motifs différents au fur et à mesure de la journée. Et pourtant, depuis qu’ils étaient devant le temple, le Soleil n’avait pas bougé d’un iota.

“On est rentrés dans une bulle temporelle, annonça-t-il sans préambule à ses camarades, comme autour de la Grosse Gérarde. Madame Vore, vous maîtrisez pas mal de magie, c'est ça ? demanda-t-il et se tournant vers Thalivor, qui acquiesça. Vous pourriez nous faire une espèce de boule de lumière, là, tout en cachant le soleil ?
- Alors ça, ça tombe bien, c’est vraiment mon truc !”

Et, après quelques instants de concentration, durant lesquels Jostoph expliqua à ses camarades ce qu’il avait vu, Thalivor parvint, en effet, à créer une boule de lumière dont la lueur rappelait celle de la Lune et était tout à fait suffisante pour créer des jeux d’ombres sur le bâtiment. Suivant les indications du barde, elle fit bouger la sphère comme le Soleil progresserait dans le ciel, et ce plusieurs fois, jusqu'à ce que Jostoph remarque que toutes les ombres convergeaient vers un sablier d’où un dragon prend son envol. Fronçant les sourcils, il appuya sur le sablier sans que rien ne se passe. Claquette fit de même, et Gabriel tenta même d’imiter la position du dragon de la gravure afin que leurs ombres convergent, sans effet. Puis, ils eurent l’idée de ramener au temple un des os du squelette du Dragon: après tout, peut-être était ce même dragon représenté sur la porte ?
Ainsi, ils reintrèrent tous ensemble jusqu’au mane, où ils retrouvèrent Merlin, à qui ils expliquèrent leurs découvertes. Celui-ci accepta de les aider, à condition d’amener lui-même un des os du dragon à la porte, qu’ils avaient de toute façon essayer d'ouvrir plusieurs fois. Les aventuriers acceptèrent sans problème, et Marlin confie les rennes du camp à son second, Tristan, un Membraneux. le futur roi de Rhadamanthe sauta donc dans la fosse crée par les prisonniers, et récupéra un des énormes crocs du Dragon, qu’il ramena jusqu’aux aventuriers, puis ils reprirent le chemin une nouvelle fois en discutant un peu.
Arrivés au temple, cependant, le croc ne sembla déclencher aucune réaction, peu importait où et comment nos héros tentaient de le placer.
A bout d’idées, ils se creusèrent le cerveau de longues minutes, comprenant que la bulle temporelle se rapprochait plutôt d’une cape protectrice autour du temple, et était liée au Mâne. Cependant, cela ne les avançait pas beaucoup: rien ne bougeait sur la porte, et les hommes de Merlin n’avaient rien trouvé d’autre durant leurs recherches. Puis, Gabriel se tourna vers Thalivor, remarqua son petit sourire:

“Bon, c’est quoi vitre théorie ? lui lança-t-il.
- Je pense que pour avoir une théorie correcte, il me faudrait une bonne nuit de repos. Peut-être dans ce sympathique camp dont nous parlions plus tôt ? Si ça vous rassure, je peux essayer de faire éclater les portes, mais je pense que si Merlin, ici, n'a pas été capable de les ouvrir, même le plus puissant de mes sorts ne fera rien.”

L’homme accepta sans soucis de les héberger, acquiesçant également mentalement lorsque Jostoph lui expliqua par ce biais qu’il n’avait aucune confiance en Thalivor mais qu’elle était sans doute celle qui avait le plus de pistes pour les sortir de là. C’est ainsi que Caïn et Gabriel suivirent Thalivor jusqu’au camp, là où Jostoph partit vers le site de fouilles avec Merlin et Claquette et que Corvus resta près du temple aux côtés de Regulus.



 

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