[Terminé] What's this ? [pv Grimloth]

Si gentils, si... énervants. La populace de Minos commençait décidément à taper sur les nerfs d'Arilith. C'était toujours un soulagement de retourner au manoir de son amant, de pouvoir profiter d'un peu de paix une fois la porte enfin fermée. Ce jour-là, ils rentraient d'un banal tour en ville pour des emplettes, mais sa patience avait été rudement mise à l'épreuve à la vue de l'innocence et de la douceur de la plupart des habitants. Cela pouvait paraître étonnant de la part d'une ange, mais le caractère de feu de la marchombre n'appréciait guère cette sorte-là de tranquillité. Officiellement, elle habitait déjà sur ce continent avant d'emménager chez Grimloth, mais ses voyages incessants lui permettaient d'oublier la paix presque maladive qui y régnait. Or, depuis quelques temps, elle n'avait que peu quitté la région, et son intolérance allait grandissante.

Arrivée sur le pas de leur porte, elle ouvrit et entra, suivie de son aimé. Elle referma ensuite avec une lenteur délibérée et exagérée, signe d'un profond agacement. Le cliquetis que fit la poignée en reprenant la place d'origine fut suivi d'un soupir. Arilith se laissa aller vers l'avant, jusqu'à poser son front contre le battant de bois. Son silence n'augurait rien de bon. Toujours sans un mot, elle se redressa et se retourna pour traverser l'entrée, un bref vestibule de quelques pas de long qui débouchait sur la pièce principale. Ce salon était décoré avec simplicité : les murs étaient peints dans des couleurs claires comme le beige, avec une frise à mi-hauteur. Les meubles étaient presque tous en bois, ou alors avec des tissus marrons. Il y avait, entre autres, un canapé et des fauteuils bien fournis en coussins de velours. Comme la plupart des pièces de la demeure, le salon était juste assez lumineux pour être agréable à vivre. La seule vraie fantaisie visible était justement sur les vitres, ou plutôt en elles, car elles étaient d'un étrange verre opalescent. Les lieux avaient cependant connu de nombreux changements depuis l'arrivée d'Arilith.

Cette dernière s'avança jusqu'au canapé et s'y affala avec un air renfrogné et boudeur. Elle prit une longue inspiration, soupira, puis ouvrit enfin la bouche.

- Ils sont insupportables !

Après un instant supplémentaire de bouderie silencieuse, elle leva tout de même les yeux vers Grimloth. Ses traits se détendirent un peu. Elle lui lança un regard presque implorant et leva les paumes au ciel en signe d'impuissance.

- Je...

Coupée dans son élan par manque de mots, elle fit basculer sa tête en arrière jusqu'à toucher le mur. Son visage exprima tour à tour diverses émotions, sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit, tandis qu'elle se mordillait la lèvre.

Lentement et progressivement, ils finirent par enfin réussir à retrouver leurs chez-eux. Grimm n'avait même pas remarqué tout les changements de décors. Grimm souleva les pieds d'Ari, fit un léger demi tours sur lui même, posa son postérieur à coté de sa compagne, et lâcha ses jambes sur les siennes. Grimm était amusé par le lunatisme de sa compagne.

- Décidément aujourd'hui c'est chaud froid avec toi.

Dit-il en riant. Ça ne lui était jamais arrivé de rire comme ça auparavant, même dans son ancienne vie.

- Donc, tu ...? As faim ? Sommeil? froid?

Il posa les question par ordre de pertinence sur ce qu'il entendait la plupart du temps, ça faisait déjà un moment qu'il vivaient ensemble ici.

Arilith se laissa faire quand son amant s'installa près d'elle. Malgré sa mauvaise humeur, sa proximité la détendait. Son rire la fit frémir, comme toujours. Elle adorait l'entendre. Elle caressa tendrement le bras qui était à portée de sa main.

- Donc, tu ...? As faim ? Sommeil? froid?

- Perdu.

Avec une moue enfantine, elle ajouta :

- Prends-moi plutôt dans tes bras.

Il savait à quel point elle aimait ça aussi. Néanmoins, sa première remarque faisait son chemin dans ses pensées.

- C'est peut-être parce que je me sens nauséeuse. Ça me rend nerveuse, tu sais bien que je déteste être malade. Déjà que je n'ai pas un caractère très facile en temps normal...

Elle ne put empêcher un petit sourire. Elle avait l'impression que les rôles de l'ange et du démon s'inversaient petit à petit dans leur couple.

Perdu ? Comment était-ce possible c'était tout le temps ça... Puis elle parla du câlin.

- Ah oui y'as ça aussi.

Grimm s'exécuta dans la seconde et la colla à lui. Elle lui parla ensuite de la possible maladie...

- Hmm, j'ai cru entendre dire qu'il y avait une rêveuse très talentueuse au palais, ça mériterais peut-être de lui rendre visite.

Grimm déposa un baiser sur la tête blonde de sa n'amoureuse 8D. Au moins elle avait raison sur un point, elle était pas facile à vivre, mais Grimm étant d'un naturel passif qui devient impulsif seulement de temps en temps, il se complétaient plutôt bien.

L'ange se blottit contre son compagnon.

- Hmm, j'ai cru entendre dire qu'il y avait une rêveuse très talentueuse au palais, ça mériterais peut-être de lui rendre visite.

L'idée ne la tentait pas spécialement, mais le baiser de Grimm et son air attentionné achevèrent de la convaincre. Il avait raison, c'était plus raisonnable d'aller voir cette rêveuse. Elle nicha son visage au creux du cou de son amant.

- Pourquoi pas. Mais si elle est si talentueuse que ça, elle doit être très demandée. Ça risque d'être difficile de la voir, non ?

Allons bon, une marchombre qui adopte les sentiers balisés et autres procédures formelles ? On aura tout vu...

Grimm lâcha finalement.

- Bah on verra ça demains, dans l'immédiat je pense que je vais me reposer, après demains j'ai un assassinat.

Le ton désinvolte de Grimm compte tenu de ce qu'il devait faire pouvait paraitre bizarre aux oreiles de quelqu'un d'autre, mais dans leurs univers c'était monnaie courante.

- Tu veux faire quoi ce soir, et s'il te plait, quelque chose qui n'implique pas de passer la porte d'entrée.

Grimm poussa un bâillement sonore. Il la repoussa légèrement, bascula complètement pour se retrouver tête sur ses cuisses, il aimait bien passer en mode loque.

- Demain, d'accord.

Après tout, rien ne pressait vraiment. Peut-être même que tout serait rentré dans l'ordre d'ici-là.

- Tu veux faire quoi ce soir, et s'il te plait, quelque chose qui n'implique pas de passer la porte d'entrée.

Arilith ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. Elle laissa son aimé s'installer à son aise et réfléchit, tout en lui caressant les cheveux.

- Bonne question. En tout cas je suis d'accord, c'est tout à fait impensable de sortir.

Elle laissa sa tête reposer sur le dossier, l'air pensive.

- Je n'ai pas tellement d'idées. Je pense surtout que j'ai faim, effectivement. On pourra sûrement aviser ensuite, tu ne crois pas ?

Elle lança un regard joueur à Grimm.

- Et si tu préparais le repas ?

Ari cala sa main sur le menton de son amant, d'un air angéliquement innocent.

- Tout service est dûment récompensé, tu le sais bien.

Grimm parut se perdre dans ses pensées, il murmura:

- Récompense ?

La seconde suivante il sauta du canapé, il filait droit vers la cuisine, il attrapa plusieurs patates, des morceau de bœuf acheté la veille, jeta tout ça en l'air, dégaina Wrath, il releva l'épée à une vitesse ahurissante, attrapa une poêle de sa mains gauche et une multitude de petits cube de boeuf et de pomme de terre retombèrent dedans.

- Mince, j'ai oublié de peler les patates...

Grimm avait une sainte horreur de laisser la peau des patates pour manger en suite. Alors il souleva la poêle de manière à ce que tout s'envole au dessu de celle-ci, et frappa une nouvelle fois. Toute la peau s'envola.

- Bien mieux.

Grimm ramena la poêle jusqu'à la cheminée en face du canapé, il la plaça sur un petit socle en fils d'acier prévu à cet effet et alluma un feu pour cuire le repas.

- Mince j'ai oublié de mettre un petit morceau de beurre...

Il disparut, réapparut dans la cuisine, disparut à nouveau et réapparut devant la poêle, y jeta un tout petit morceau de beurre et commença à remuer les ingrédients pour bien lancer la cuisson.

En voyant la réaction de Grimm, son amante laissa échapper un rire franc. Elle commençait un peu à le connaître. Elle se leva tranquillement pour venir le voir à l’œuvre, et put assister au magnifique pelage de pommes de terre. Elle rit à nouveau.

- Étonnante façon d'utiliser tes talents, mon cher. J'en connais qui seraient étonnés de voir jusqu'à quel point tu portes ta maîtrise de l'épée...

Ari le suivit ensuite quand il revint dans le salon, et se rassit sur le canapé. Voir son compagnon s'activer ainsi l'emplissait d'une joie enfantine, en particulier sachant ce pour quoi il le faisait. Elle le trouvait aussi particulièrement agréable à regarder, tout simplement. La perspective de leur soirée en tête à tête la ravissait à tel point que toute trace de mauvaise humeur avait disparu.

Elle eut alors une idée et s'éclipsa à l'étage. Un escalier en bois sombre menait à leur chambre. Cette pièce était certainement la plus agréable de la maison, avec son grand lit moelleux et sa douce luminosité. Ce n'était pourtant pas pour faire un somme que l'ange était là. Elle se dirigea vers l'armoire. Après tout, un petit brin de féminité ne déplairait peut-être pas ? Elle se déshabilla, délaissant ses vêtements fonctionnels pour enfiler une robe en laine grise, douce et à grosses mailles, avec des manches courtes, qui lui arrivait au genou. Elle choisit de rester jambes nues en-dessous, et pieds nus aussi. Le vêtement était souple, pas serré et fait sur mesure, de telle façon qu'il soulignait bien ses formes.

Après un bref regard dans un miroir, Ari redescendit. Elle s'approcha de Grimm dans son dos et entoura son buste de ses bras. La joue contre son épaule, tout sourire, elle regarda leur repas sur le feu.

Le contact du corps de son aimée sur son dos fit frémir notre démon. Il commença à remuer le repas plus énergiquement comme pour faire passer sa tension. Puis il eut une idée.

- J'ai un peu chaud là, dit moi, tu veux bien m'enlever ma chemise ?

Bah ouais, il voulait pas être le seul à avoir des envies, quoi de mieux que de perdre le maillot pour équilibrer la balance?

Les réactions de Grimm amusaient sa compagne. Elle aimait le prendre dans ses bras, et sentir les mouvements de ses muscles contre elle. La tension qui l'habitait était si facile à comprendre...

À la demande de son amant, Ari entreprit de défaire les boutons un par un, sans se presser et sans bouger de sa position. Elle se recula juste un peu pour lui ôter le vêtement et le jeta sur le canapé sans même regarder. Puis elle remit ses bras, à présent contre la peau nue de Grimm. Elle parcourut pensivement son ventre, du bout des doigts.

- Tenterais-tu de me détourner du repas ? murmura Ari.

Elle déposa quelques baisers sur l'épaule de Grimm.

La détourner du repas?.

- Non plus maintenant, ça sens trop bon pour qu'on le laisse tomber.

Grimm attrapa du bout de son doigt un carré de bœuf et de patate et les porta à la bouche d'Ari.

- On va bientôt pouvoir passer à table, prépare la table s'il te plait.

D'un bref mouvement de tête, Grimm déposa un baiser sur la joue d'Ari. Il de vait surement l'aimer plus qu'il ne le pensait ce qui était déjà énormément, mais Grimm ne le disait pas souvent.

- C'est vrai que ça sent très bon.

Mais il sent bon lui aussi...

Elle goûta ce qu'il lui présentait, léchant son doigt au passage.

- Parfait, chef !

Ari lui fit un sourire et alla chercher les couverts. Elle installa les assiettes sur la table basse devant le canapé.

- Quand on est tous les deux, c'est plus agréable de rester ici que d'aller dans la salle à manger, je trouve.

Elle revint vers son amant. Peu importait que le repas soit un peu trop cuit. Elle passa ses bras autour de son cou et s'approcha pour l'embrasser.

Grimm embrassa Ari et jeta le contenu de la poêle en l'air. Il disparut, réapparut à coté de la table, attrapa les assiettes et réceptionna tout en parts égales, il avait même réussi à faire deux cuissons en une, toutes les sur-cuites étaient pour lui qui adorait ça, et les autres qui était tout à fait comme elle les aimait, pour Arilith [Na!]. C'est à ce moment là que Grimm remarqua la tenue de sa compagne, ça n'était plus la nourriture qui le faisait baver... Il se secoua la tête et se dit que tout viendrait à point à qui sait attendre. Il posa les assiettes sur la table et finit.

- Votre repas est servi milady.

Il prit place devant son assiettes en attendant Ari pour commencer.

Arilith eut un sourire attendri, tandis qu'une étrange lueur passait dans ses yeux. Elle avait surpris la réaction de Grimm lorsqu'il l'avait regardé. Elle s'assit néanmoins près de son amant et prit sa fourchette.

- Quel gentleman. Tu es adorable.

Elle posa sa main libre sur la cuisse de Grimm, innocemment, avant de commencer à manger.

- Bon appétit, très cher.

Et elle vida son assiette avec entrain, sans cesser de jeter des coups d’œil à son compagnon. Quelque chose de bien plus intéressant se tenait tout près. Depuis leur rencontre, quand elle l'avait vu torse-nu ruisselant de pluie, elle était fascinée par le physique du démon. Et il ne le savait trop bien. Ses joues rosirent malgré elle.

Grimm avala aussi rapidement son repas que sa compagne. Il ne pouvait s'empêcher de regarder la tenue de celle-ci, il pensa.

- Elle m'aguiche ! [ https://www.youtube.com/watch?v=8ItGgBnRI14 Donne lui son compte quoi 8D]

Il évita donc de le dire à voix haute, mais en tout vas les envies ne manquaient pas. Une fois qu'il eurent finis, Grimm se pencha vers Ari et déposa un baiser sur le centre de sa gorge, il en déposa un autre un peu plus en dessous au dessus de ses seins, puis il remonta lentement à sa bouche. Grimm savait que ça la rendrait dingue et que du coups elle prendrait toutes les initiatives, chose que Grimm aimait beaucoup.

Arilith riait intérieurement. Elle commençait à connaître Grimm et savait comment le faire réagir. Néanmoins, elle aimait aussi le faire tourner en bourrique. Elle se jeta sur lui pour l'embrasser, et se recula aussitôt après, sans lui laisser le loisir de poursuivre.

- J'ai encore une petite faim.

Ari tira la langue avec un air ravi et fila à la cuisine. Elle mit à infuser dans deux tasses un mélange dont un de ses amis avait le secret, et sortit une tarte aux myrtilles préparée en secret le matin même. Elle ramena ensuite tout ça sur la table basse du salon. Elle coupa deux parts de gâteau et en tendit une à son aimé, avec un franc sourire.

- Une idée de ce matin. J'ai pensé que ça pourrait te plaire vu que je touche rarement à la cuisine depuis que je suis ici.

Il faudrait donc que le jeunot attende pour passer à l'autre "dessert"...

Grimm observa la tarte et sa petite amie approcher... Elle sentaient bon toutes les deux. Il dit alors sur un ton farceur.

- Tu sens bon avec ta jolie pâtisserie, mais je me demandes laquelle est plus tarte que l'autre.

Un pique, Grimm aimait bien la provoquer, il avait eu une idée assez pervers on pourrait dire. Pourquoi ne pas mélanger les deux dessert ? Remarque après la pique qu'il venait d'envoyer il devrait surement s'asseoir dessus. Morf, qui ne tente rien n'a rien.

- Et si je mangeait ton délicieux dessert sur... Hmm, je sais pas... Sur ton ventre ou sur ta si jolie poitrine ?

Le regard enjôleur du démon pervers se voulait tout ce qu'il y a de plus charmeur, mais bon, il y avait aussi une grosse pointe de plaisanterie dans ses deux dernières tirades.

Sans se laisser déstabiliser par la pique, Arilith offrit un large sourire à son amant.

- La prochaine fois je ferai le repas. Une quiche pour toi, ça serait parfait, tu ne crois pas ? Une tarte avec une quiche, quel merveilleux couple !

Elle avait l'habitude des plaisanteries de Grimm, maintenant. Quelques temps avant elle se serait sûrement vexée, même sachant qu'il plaisantait, et lui aurait fait sa fête. Mais ça, c'était avant.

Quant à ses envies... La délicieuse ange croisa les jambes et entreprit de déguster sa part de tarte, la croquant avec un regard moqueur, l'air de dire "Tu peux te brosser ! Et tu sais ce que tu rates...". Sans oublier bien sûr de se lécher les lèvres quand une myrtille tenta de s'échapper et teinta sa peau d'un violet sombre et sucré.

Attention, ça se réchauffe... xD



Grimm grogna. Alors c'était comme ça. Il étaient devenus très complémentaires ces deux là. Grimm fit l'aveugle à tout les petits geste d'Arilith, il ne voulait certainement pas perdre, il voulait maintenant qu'elle le supplie. Il dévora avidement sa part de dessert. Quand il eu finit, il se leva, tourna le dos à Arilith.

- Tu ne vois aucune objection à ce que je fasse ça.

Grimm écarta le canapé de devant la cheminée, poussa la table basse, attrapa une large fourrure d'animal, l'étala devant la cheminée, attisa le feu, Il jeta un œil à Arilith. Grimm partit fermer les rideaux, la porte à clef, la chaine sur la porte, le second verrou fermé à triple tours et la dernière chaine, il ferma le rideau de la porte, la salle était plongée dans l’obscurité, la seule lumière était produite par les flammes ondulantes dans la cheminée. Il se retourna vers Arilith une dernière fois.

- Tu ne verras aucune objection à ce que je retire ça.

Grimm retira son pantalon et s'allongea sur la fourrure attendant qu'Ari le rejoignes.

Aucune objection, hein... commença-t-elle mentalement

- Alors tu n'auras pas d'objection à ce que je retire ça, ajouta-t-elle à voix basse.

Ni tournée vers Grimm, ni tournée vers le fauteuil, à peu près de profil, Arilith enleva sa robe. Elle passa ses doigts sous le bas, le remonta le long de ses cuisses, de ses hanches, de son ventre, de sa poitrine... La tête légèrement penchée en arrière et les bras levés, le feu éclairement généreusement son corps dénudé, en particulier son torse mis un peu en avant par son mouvement. Elle termina de l'enlever, les cheveux en bataille formant comme une auréole trouble mais dorée. Elle étendit ensuite le bras vers le fauteuil pour y déposer le vêtement, qu'elle plia avec soin. La lumière des flammes, accentuant chaque courbe avec son voile orangé et chaud, ne montrait que trop bien le mouvement des muscles bien formés de la marchombre.

- Et je doute que tu permettes ceci mais cela me regarde.

Son ton n'avait pas changé, presque sérieux avec une note de défi espiègle. Arilith alla se chercher un dernier petit morceau de tarte, qu'elle dégusta en regardant son amant, le laissant attendre et espérer qu'il était assez attrayant pour la faire céder.

Oh ça oui, il l'était. Tout à fait. Mais bon, dans le cas d'un jeu pareil, Ari savait se retenir. Ils tenaient tous deux à faire céder l'autre tant qu'à ce qui suivait. Elle prit donc le temps de le détailler du regard, pas peu fière qu'un homme aussi tentant soit étendu devant la cheminée.

L'ange finit par se décider à s'approcher... pour poser un gros coussin près de l'âtre et s'y asseoir, tout en se léchant les doigts.

- Il fait bon, ici, dit-elle en se tournant innocemment vers Grimm.

Le visage de Grimm se crispa. Il regardait sa compagne avec le plus démoniaque de ses regards. Il sourit, se redressa lentement, à quatre pattes, il s'avança tout aussi lentement. Lorsqu'il fut assez près, il se fit une extrême violence pour ne pas succomber, son corps était déjà brulant la fièvre le possédait déjà. Il avança son nez lentement de sa clavicule. Il remonta lentement le long de son cou effleurant chacune des parties de son corps du bout de ses lèvres. Ses mains se posèrent de part et d'autre de ses cuisses, pas suffisamment près pour qu'il y ait contact, mais suffisamment pour qu'elle ressente sa proximités. Son nez passait à présent sur son oreille, l'effleurant doucement, tout en revenant ver son visage. Ses lèvres raflèrent les siennes et partirent effleurer son autre oreille. Il y souffla d'ailleurs un mot.

- Même la mort ne m'empêchera jamais de revenir vers toi... Mon amour.

Susurrer des mots doux, c'était un homme de peu de mots. Sa main droite s'ouvrit et lentement, toujours en la frôlant, grimpa lentement le long de son corps, son visage s'éloigna légèrement, du bout de ses doigt, il passa une petite mèche derrière ses oreilles, puis redescendit tout en effleurant son corps. La fureur que Grimm ressentait en lui, il avait envie de l'attraper dans ses bras et de céder à ses pulsion, mais il ne devait pas lui laisser cette satisfaction. Sa bouche osa finalement un contact, très léger, il déposa un très léger baiser sur sa bouche, presque un perceptible, puis un autre un peu plus prononcé, puis un autre un peu plus fort, puis colla ses lèvres pour un vrais baiser.

Les mots de Grimm se nichèrent au creux du coeur de son amante. Elle tressaillit mais ne dit rien, pour graver l'instant dans sa mémoire. Il connaîtrait sa pensée plus tard.
Chacun des gestes de Grimm était une torture. Il traçait des chemins brûlants sur la peau d'Arilith, à chaque frôlement. Elle bougeait à peine au début, puis respira plus rapidement. Lorsqu'il l'embrassa elle arriva d'abord à se retenir, répondant à peine à ce qu'il faisait. À son dernier baiser, le plus franc, elle commença à s'enflammer.

Mais elle ne devait pas céder. Ari ne cèderait pas la première. Ou alors...

Elle l'empêcha de rompre le baiser et passa ses bras dans le dos de Grimm sans même le toucher. Elle tourna simplement ses poignets pour l'effleurer, dessinant du bout des doigts chaque partie sensible de sa peau des omoplates aux reins. Arrivée là, paumes enfin à plat, elle descendit suggestivement, mais juste de quoi lui donner envie. Elle dévia rapidement vers les cuisses. Là, elle reste un moment à profiter de la chaleur avant de se détacher de Grimm.

Dans son regard, Ari put voir autant de désir qu'elle en ressentait. Elle posa une main sur sa nuque pour l'attirer nez contre nez. Les yeux fermés, leurs souffles caressant le visage de l'autre, ils pouvaient sentir leurs pouls affolés. C'est à cet instant que tous deux oublièrent volontairement le jeu.

Ari s'allongea avec Grimm à peine il eut exercé une pression des mains sur son corps pour l'attirer vers lui. Elle l'embrassa cependant avec une douceur calme et particulière, encore touchée par ses mots sans trouver par lesquels y répondre. C'était une partie de sa manière de le remercier, bien qu'elle doute qu'il comprenne. Ensuite, elle y mit plus de passion et le laissa l'emporter dans ses bras comme il l'avait souhaité si fort juste avant.

Grimm perdait toute contenance, à chaque baiser, il perdait un peu plus le contrôle, jusqu'à, grand merci, ce qu'il craque, mais fort heureusement pour lui, ils craquèrent en même temps. C'est ainsi que pendant plusieurs heures il refirent la décoration du salon... [Auto-censure xD] Quand ils eurent finis de redécorer, Grimm garda Arilith près de lui, il attendait qu'elle s'endorme, quand elle eu finit par céder à la fatigue, il ne prit pas la peine ni de se rhabiller, ni de la rhabiller, il l'a prit dans ses bras et la porta jusque dans leurs chambre à l'étage, il la posa sur son coté de lit à lui, ouvrit la chaude couverture, la plaça dans son coté, mais ne prit pas place tout de suite. Il s'avança près de la fenêtre à la droite du lit, et observa la lune, elle était déjà haut dans le ciel. Puis il se retourna pour regarder sa moitiés. Elle était déjà totalement découvert, il observa ses formes un instant dans les reflets de la lune, tout son corps était solide et taillé pour le combat, ce qui était pour lui, une très grande qualités. Il souffla d'ailleurs malgré lui.

- Hmm, qu'est-ce que je l'aime cette fille...

Des mots qui lui grimpèrent jusqu'au oreilles, ce n'est que quand il remarqua qu'il les avait dit, qu'il se mit à rougir, vraiment totalement. Il prit don très rapidement place dans le lit, attrapa la couverture, ramena sa compagne à lui, et les recouvrit. C'était vraiment une catastrophe, il devait tenir la couverture toute la nuit sinon il se réveillaient sans, c'est dire à quel point c'était utile d'en avoir une, mais bon ça ne le dérangeais pas, il avait déjà fait beaucoup de changements pour elle. Peu de temps après, il sombra lui même dans le sommeil.

[Déso Pg ^^]

Quand Ari se réveilla, elle était enroulée dans la couverture grâce à Grimm, qui tenait autant le tissu que son amante dans ses bras. Son attitude si attentionnée touchait toujours l'ange. Elle déplia ses jambes, qui jusque là entouraient étroitement celle de Grimm. Était-il réveillé? Que ce soit le cas ou non, elle en profita pour l'admirer. C'était une vision enchanteresse au réveil.

Elle finit par se détacher des traits hypnothiques de son amour. Elle desserra son étreinte pour s'étirer. Elle bailla longuement puis se roula en boule contre lui.

- B'jour Grimm.

Ils avaient pris l'habitude de se réveiller côte à côte, Arilith adorait ça. C'est le sourire qui l'emporta quand elle ouvrit un oeil plus loin que sur le visage du démon. La vue était plutôt inattendue. La couverture dénudait Grimm sur le bas du dos, laissant sa chute de reins à la lumière de quelques rais de soleil. Il fallait avouer c'était à en damner une sainte.

Ari posa une main possessive sur le bas du dos, traçant quelques tourbillons jusqu'à l'épaule en le découvrant. Grimm avait un air adorable. Presque couché sur le ventre, il avait la joue posée sur l'oreiller et l'épaule en dessous du menton, à moins de dix centimètres. Ses cheveux, ébouriffés par la nuit, étaient étalés sur l'oreiller, et certaines mèches tombaient sur ses joues ou son nez. Ari s'attendait pourtant à voir un petit sourire étirer le coin de sa bouche à tout instant.

Elle soupira, de bonheur peut-être. Ses doigts suivirent le creux de la clavicule, la naissance de la gorge, l'épaule à nouveau, la courbe de l'omoplate. Si elle avait su faire, elle l'aurait peint...


[No prob ^^ j'ai pg pour ce que tu m'avais demandé ]