[Terminé] What's this ? [pv Grimloth]

Grimm ne donna pour première réponse un grognement. Puis Ari commença à dessiner chacune des parties de son corps du bout des doigt, ce qui provoqua un nouveau grognement mais plus faible et plus plaintif. Décidément, les hormones de sa compagne commençaient à faire les montagnes russes, des fois ça allait des fois c'était plus ça. Grimm ouvrit les yeux, fixa son aimée et le referma. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, après tout quoi qu'elle ai envie de faire il ne la contredirait pas ou presque pas. Même si là il aimerait bien faire la grasse matinée pour pouvoir ensuite aller voir la guérisseuse miracle. Des fois il se demandait si son opinion avait un certain poids dans leurs couple. Puis il le souvint que quand il ouvrait sa bouche, bah c'était pour en dire le minimum, donc pas étonnant que ça se passe comme ça. M'enfin, c'était comme ça et en fait, ça ne le dérangeait absolument pas.

Arilith rit devant les bruits de Grimm, et fut attendrie par son petit sourire.

- Espèce de marmotte... Mon amour, tu es une feignasse. Tu comptais faire la grasse matinée ?

Elle se recoucha et le recouvrit, puis s'approcha pour se réchauffer.

- J'admets que tu as mérité ton repos, mais certes pas une grasse matinée.

L'allusion à leur nuit la fit sourire. Elle embrassa le front de Grimm, enleva les cheveux de sur ses yeux.

- Je peux te laisser dormir encore un peu. Je vais prendre un bain. Je te souque après. Qu'en dis-tu ?

Elle le titilla encore, allant jusqu'à chatouiller affectueusement ses côtes.

- Allez, continue de faire la planche.

Elle se rejeta en dehors de la couverture, assez vite pour ne pas refroidir le lit. Elle se ravisa avant de se lever, se pencha sur Grimm, l'embrassa sur la tempe.

- Je t'aime.

Grimm bonda tout les muscles de son corps, il s'étira méthodiquement tout le corps faisant craquer certaines articulations. Il se redressa légèrement, souleva la couverture et la repassa par dessus les épaules d'Ari. Il l'attira à lui et se laissa tomber sur le lit.

- Pas maintenant... Dodo.

Grimm maintenait sa petite amie collée à lui. Il n'avait pas envie ni de la lâcher ni de se lever pour le moment. Même si il se rendormait, elle n'arriverait pas à se détacher de son étreinte avant qu'il ne soit décidé à la laisser partir, Grimm était comme ça, il ne faisait que ce qui lui plaisait. Grimm déposa un baiser sur son front, puis sur sa joue, puis sur sa bouche.

- On a toute la journée pour faire autre chose, alors profitions de la matinée pour faire autre chose.

Après tout, l'important c'est qu'ils étaient ensembles.

L'ange abandonna la lutte dès que Grimm la ramena sous la couverture. Confortablement calée dans ses bras, elle n'avait effectivement pas envie de bouger. Elle finit par bailler et s'installa bien au chaud.

- Dans ce cas, je propose qu'on roupille encore un peu, et pour la suite on avisera en se réveillant.

Ari dormait toujours bien avec son aimé. Sa présence suffisait à l'apaiser et faire venir le sommeil. Elle bailla encore et ferma les yeux, après quelques baisers tendres. Elle se rendormit finalement, sans demander son reste.

Quand ils se réveillèrent à nouveau, la matinée était bien avancée. Il était presque l'heure de manger. Arilith descendit préparer le repas, proposant à Grimm de rester là pour émerger tranquillement. Elle remonta assez vite avec un plateau et s'assit en tailleur sur le lit. Ils mangèrent sans se presser, puis la marchombre alla prendre un bain rapide et s'habilla chaudement. Quand ils furent tous les deux prêts, ils partirent voir la rêveuse dont ils avaient parlé le soir précédent. Ari était moins stressée que la veille, le froid ayant gardé les gens près de leur cheminée, mais elle serrait tout de même les doigts de Grimm entre les siens. Allez savoir ce que le diagnostic pourrait bien lui dire.

Arilith et Grimm passèrent la porte d'entrée de leurs maison, ils se promenèrent tranquillement dans les rue en regardant les étales du marcher peu à peu remballer leurs stock et plier bagage pour la semaine suivante. Tout ce joyeux petit monde vendait encore des choses à la sauvette. On ne savait pas pourquoi, mais Grimm semblait avoir une tête de riche... Bon ok il était quand même plutôt aisé mais pas au point de pouvoir acheter tout ce qu'on lui proposait. Il sentait sa compagne perdre les pédales alors il pressa le mouvement.

[Ok à toi, fais les arriver au palais je prendrais le suivant avec Vanah ^^]

Arilith n'était jamais allée au palais. Du moins, jamais de jour ni officiellement. Elle passa un moment à observer tout ce qui était à portée de regard quand ils y arrivèrent. Elle laissa Grimm la guider, ne fit pas même attention aux personnes qu'ils purent croiser avant d'arriver finalement devant une jeune femme charmante. À ce moment, l'ange venait de décrocher d'un décor ou d'un autre, et son attention se porta naturellement sur cette personne. Son apparence aurait pu intriguer, mais certainement pas une voyageuse comme Ari. Celle-ci inclina la tête, devinant qu'il devait s'agir de la Rêveuse.

- Bonjour.

Vanah galopait dans les couloirs depuis le début de sa journée, elle était attendue pour un cours de musique, elle enseignait la harpe aujourd'hui. Elle devait faire le tours du palais pour passer d'une chambre à l'autre pour soigner divers petits bobos. Il était déjà l'heure du cours de harpe en question que ce qui ressemblait à un couple l'interpella. La femme lui dit bonjour. Elle se stoppa par simple courtoisie et inclina la tête. Elle regarda le teint de la femme et devina ce qui les amenait à elle.

- Bonjours, vous-êtes un très jolie couple... Mais je dois y aller... Je n'ai pas le temps de discuter...

Vanah reprit sa marche se stoppa un instant, et se retourna vers eux.

- Au fait, félicitation, votre enfant sera magnifique.

Vanah leur fit un de ses plus grands sourires et disparut dans le dédale de couloir qu'était le palais.

Grimm suivait Arilith, il ne s prenait pas la tête a prendre une route ou une autre. Finalement ils tombèrent sur la dite rêveuse, il avait même pas eu le temps d'en placer une qu'elle filait déjà, il se retourna pour l'arrêter et lui dire de leurs montrer plus de respect mais son cœur s'emballa... Des sueurs froides commencèrent à lui traverser le dos. Ses yeux se posèrent sur Arilith. Son regard passa de son ventre à ses yeux plusieurs fois et un sourire bizarre et dissymétrique se dessina sur son visage. Il avait l'air d'avoir perdu sa conscience, il regardait dans le vide avec une expression figée.

- Papa ?

Et là l'expression se transforma en un large sourire de bonheur. Grimm ramena Arilith à lui, l'embrassa et lui souffla à l'oreille des mots qu'il ne lui avait jamais dit jusqu'à maintenant.

- Si tu savais comme je t'aime !

Il déposa un baiser sur son cou et la serra fort.

Que la rêveuse soit aussi pressée surprit Arilith, mais pas autant que ce qu'elle leur dit avant de filer. Un vertige faillit couper les jambes de l'ange, qui s'appuya brutalement contre le mur avec un bruit sourd. Les yeux écarquillés, bouche bée, elle laissa la nouvelle se frayer un chemin parmi ses pensées. Les mots avaient comme perdu leur signification. Pourtant, elle finit par assimiler la déclaration de la rêveuse. L'expression de Grimm, qui regardait alternativement son ventre et ses yeux avec un sourire de fou, fit une impression étrange à Ari. Elle déglutit difficilement, tant sa bouche était sèche. Ce que Grimm dit ensuite, ce simple mot, acheva de choquer la marchombre.

Mais son sourire rayonnant de bonheur se révéla communicatif, et Ari ne put s'empêcher de le lui rendre. Tandis qu'il s'approchait pour l'amener à lui, elle jeta ses bras autour de son cou. Pourtant, la surprise n'était pas finie. Un choc supplémentaire la laissa encore sans voix. "Si tu savais comme je t'aime !"... Elle ne l'avait jamais entendu prononcer quelque chose de semblable. Le coeur de la future maman se gonfla d'une joie indicible, et elle se mit à rire tout en pleurant. Elle plongea ses doigts dans les cheveux de Grimm, appuya sa joue contre la sienne avant de couvrir son visage de dizaines de baisers, dont les derniers se placèrent tous sur ses lèvres avec une douce légèreté.

- Grimm...

Pour une fois, c'est Arilith qui ne trouva rien à dire. Elle n'avait pas les mots pour exprimer son émotion. Elle se contenta de se reculer de quelques centimètres, pour plonger son regard dans les yeux de Grimm que le bonheur faisait étinceler. Elle fut frappée, comme à leurs débuts, par la beauté de son amant, et sourit encore plus. Elle repensa aux paroles de la rêveuse, et songea qu'avec un tel père ce ne pourrait effectivement être qu'un enfant magnifique.

C'était la première fois dans la vie de Grimm qu'il ressentait réellement le plaisir de l'instant, la première fois dans sa vie qu'il visualisait la perspective d'un avenir en dehors de la mort et de la discrétion. La première fois qu'il était amoureux réellement, même si ça, il le savait déjà depuis un moment. Grimm l'embrassa de plus belle, il l'a serra dans ses bras, dégaina son sabre, plaça le dos de la lame dans sa bouche, déploya ses longues ailes noires, pris sa compagne dans les bras, s'avança vers la fenêtre et d'un coup de pied sec, la fit voler du mur. Il passa de biais et sauta par celle-ci. Avec un puissant battement d'ailes, il s'envola avec son aimée.

Quelques secondes plus tard ils arrivèrent devant la porte de chez eux, Grimm leva le pied pour ouvrir la porte mais ça lui parut être une très mauvaise idée, il relâcha légèrement les jambes de son aimée et d'un mouvement éclair, attrapa la clef dans sa poche, l’inséra dans la porte, la tourna la retourna la sortit et la rangea pour rattraper les jambes de la futur mère de son enfant. Avec son coude il ouvrit la porte, s'avança lentement vers le canapé, la posa dessus, et rengaina son sabre.

- Piouf, je sens plus ma mâchoire.

Grimm se retourna pour aller refermer la porte mais une voisine se plaça dans l'encolure de la porte, elle était blonde aux yeux bleu, elle était à peine plus petite qu'Arilith et avait de grandes ailes blanches.

- Est-ce qu'elle va bien ?

Grimm qui était transporté par la joie s'avança vers elle. Lui prit les mains et avec une voix d’imbécile.

- C'est toi Liel. Elle va très bien, on va avoir un enfant.

- Un enfant ?

- Oui! Un enfant!

-Ah... Bah... Félicitation !

- MERCI !

Sans plus de paroles, la femme s'inclina et s'écarta. Grimm claqua la porte derrière elle et fonça sur le canapé, il se coucha sur la femme qu'il aime et l'embrassa.

- Je suis si heureux.

Grimm commença à lui embrasser le cou avec la même fougue que le soir précédent.

Arilith se laissa emporter dans les airs, les bras autour du cou de Grimm. Elle ne pouvait s'empêcher de rire intérieurement devant sa réaction si démesurée. Il l'amusa encore plus en prenant soir d'ouvrir leur porte d'entrée avec la clé, et encore plus même quand elle l'entendit annoncer la nouvelle à leur voisine alors qu'il ne prenait jamais la peine de parler au voisinage en temps normal. À imaginer la tête que fit sûrement Liel en repartant, Ari éclata tout simplement de rire. D'autant plus que tous les alentours allaient être au courant avant le lendemain, à ce train là.

Quand Grimm revint vers elle, son aimée rit de plus belle quand il lui embrassa le cou.

- Arrête, tu me chatouilles !

Elle passa ses mains dans le dos du démon, les cala sur ses reins. Elle déposa ensuite quelques baisers sur l'épaule de Grimm, sa joue, suivit la ligne de sa mâchoire jusqu'à sa bouche et recula la tête juste avant de toucher ses lèvres.

- Je suis heureuse, moi aussi. Très heureuse.

Elle lui fit un de ses plus beaux sourires avant de mordiller la lèvre de Grimm.

- Mais par pitié, évite de traumatiser les voisins.

Elle rit et enfouit son visage au creux du cou de son amant, tout en le serrant dans ses bras comme si elle avait peine à croire à ce qui lui arrivait. Comment était-ce possible de vivre quelque chose d'aussi beau avec quelqu'un que l'on a rencontré en lui hurlant dessus parce qu'il a délaissé dans le port un bateau rempli de cadavres ? Plutôt improbable, tout de même. Enfin bon, vu les personnalités des deux individus en question dans l'histoire, cela semblait presque plausible.