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- Beldura GlowMinosien.ne
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Mer 12 Nov 2014 - 18:05
Il se pencha sur sa main, enleva le sang. La douceur de ses gestes, comparée à sa taille, à son apparence, était incroyable. Elle le laissait faire. Pour l’instant, il n’y avait pas d’antiseptique, alors elle n’avait pas vraiment mal, hormis la sensation très désagréable des quatre trous dans sa paume. Il fit référence au « dernier bal », celui où, il y a trois ans, elle était devenue reine, bien malgré elle d’ailleurs. C’était aussi ce jour là où ils s’étaient rencontrés. Ce souvenir fit flotter un sourire sur les lèvres de la jeune fille. Elle l’avait croisé sur un balcon, et sa timidité maladive, sa peur panique avait empêché un vrai contact avec celui qu’elle avait trouvé le plus humains de tous. Effectivement, lorsqu’elle avait demandé un verre d’eau, il le lui avait servi, mais la foule … la foule …
Elle ferma les yeux, se forçant à chasser la foule de ses pensées.
Il était tombé, s’était blessé, et elle l’avait aidé. C’était avant que sa vie bascule, faisant très certainement basculer celle de Sorga avec elle.
Alors qu’un vague sourire flottait sur ses lèvres, il imprégna le linge de désinfectant, qui, elle comprit vite en sentant l’effet sur sa peau et croyant entendre le sang devenir effervescent en étant enlevé, était de l’eau oxygénée. Cela faisait un effet de froid brûlant sur les quatre plaies. Elle se contracta et serra les dents. Il tenait sa main bien serrée entre les siennes. Il la lâcha, et elle se força à lui sourire, alors qu’il finissait de panser les quatre petits points de chair abimée. Rapidement, sa main fut enrubannée dans une poupée bien blanche. Beldura était impressionnée par la vélocité de Sorga. Comment, comment, comment pouvait-il bouger si simplement, sans s’embourber dans ses propres mouvements comme elle le faisait toujours, elle qui ne portait pourtant aucune armure ?
Elle sourit à sa phrase, ramenant contre elle sa main bandée. Son sourire s’élargit au concert de grincements, de couinement et de soupirs qui se déroulai près d’elle lorsqu’il ramena ses jambes en tailleur après s’être assis. Puis, il lui demanda ce qu’elle voulait faire, et elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer un peu. Elle ne savait pas, et le fait de devoir choisir lui faisait peur. Un mot la fit tiquer.
- Non ! Pas y repartir …
Elle s’était raidie, redressée, et avait tenu un bas devant elle. Sa voix tremblait encore un peu. Elle déglutit, et se rendit compte que peut-être sa réaction était un peu excessive. Elle se replia un peu sur elle-même. Elle fit un effort pour lui sourire.
- Désolée …
Elle avait du mal à regarder autre chose que ses genoux, perdus dans l’immense robe, et sa main bandée. Elle se rendait pourtant compte qu’il souriait.
- Vous gardez toujours du désinfectant et des tissus propres sur vous ?
Il avait donc si peur d’un accident, tout le temps ?
Elle ferma les yeux, se forçant à chasser la foule de ses pensées.
Il était tombé, s’était blessé, et elle l’avait aidé. C’était avant que sa vie bascule, faisant très certainement basculer celle de Sorga avec elle.
Alors qu’un vague sourire flottait sur ses lèvres, il imprégna le linge de désinfectant, qui, elle comprit vite en sentant l’effet sur sa peau et croyant entendre le sang devenir effervescent en étant enlevé, était de l’eau oxygénée. Cela faisait un effet de froid brûlant sur les quatre plaies. Elle se contracta et serra les dents. Il tenait sa main bien serrée entre les siennes. Il la lâcha, et elle se força à lui sourire, alors qu’il finissait de panser les quatre petits points de chair abimée. Rapidement, sa main fut enrubannée dans une poupée bien blanche. Beldura était impressionnée par la vélocité de Sorga. Comment, comment, comment pouvait-il bouger si simplement, sans s’embourber dans ses propres mouvements comme elle le faisait toujours, elle qui ne portait pourtant aucune armure ?
Elle sourit à sa phrase, ramenant contre elle sa main bandée. Son sourire s’élargit au concert de grincements, de couinement et de soupirs qui se déroulai près d’elle lorsqu’il ramena ses jambes en tailleur après s’être assis. Puis, il lui demanda ce qu’elle voulait faire, et elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer un peu. Elle ne savait pas, et le fait de devoir choisir lui faisait peur. Un mot la fit tiquer.
- Non ! Pas y repartir …
Elle s’était raidie, redressée, et avait tenu un bas devant elle. Sa voix tremblait encore un peu. Elle déglutit, et se rendit compte que peut-être sa réaction était un peu excessive. Elle se replia un peu sur elle-même. Elle fit un effort pour lui sourire.
- Désolée …
Elle avait du mal à regarder autre chose que ses genoux, perdus dans l’immense robe, et sa main bandée. Elle se rendait pourtant compte qu’il souriait.
- Vous gardez toujours du désinfectant et des tissus propres sur vous ?
Il avait donc si peur d’un accident, tout le temps ?
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Je crains le monde et ses lois
Soudain je sursaute en ne croisant qu´un miroir
Mais n´ai-je peur que de moi?
Beldura Glow
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 13 Nov 2014 - 0:44
L'homme-lézard inclina la tête, souriant toujours :
- Il n'y a pas de mal, Dame Beldura. C'est vous qui décidez.
Il n'avait pas précisé qu'il comptait repartir au Bal, mais à ces mots, c'était ce qu'elle avait dû comprendre. Et vue sa réaction, la crise de panique n'était toujours pas bien loin.
"Que puis-je faire, Dame Beldura, pour chasser cette peur qui vous ronge ?"
Sorga cligna des yeux, puis sourit en secouant sa sacoche :
- C'est une vieille habitude de voyageur. Il faut croire que ça peut servir, même dans un Palais.
Cela fait longtemps que je n'ai pas fait le tri là-dedans d''ailleurs, et je suis certain que je vais y trouver des choses bizarres quand je m'y plongerai tout à fait.
En plus du nécessaire de soins, il avait plusieurs bombes fumigènes, de différents types, son vieux briquet à amadou, un couteau de chasse, des provisions sous forme de viande séchée, une gourde d'eau, de l'huile pour son armure, une pierre à aiguiser...
Il avait son fétiche aussi.
Ouvrant la sacoche, il fouilla un instant à l'intérieur pour en ressortir avec cette plume d'oiseau montée sur un anneau qu'il avait toujours sur lui. En ayant l'impression de finir de s'habiller tout à fait, l'homme-lézard enfila l'anneau sur une de ses cornes.
- J'y pense, je ne vous ai pas vu beaucoup toucher au banquet de ce soir. Vous avez faim ? Soif, peut-être ? Je sais que les jardiniers ont un local où ils gardent des provisions pas loin, je peux aller en chercher si vous voulez ?
- Il n'y a pas de mal, Dame Beldura. C'est vous qui décidez.
Il n'avait pas précisé qu'il comptait repartir au Bal, mais à ces mots, c'était ce qu'elle avait dû comprendre. Et vue sa réaction, la crise de panique n'était toujours pas bien loin.
"Que puis-je faire, Dame Beldura, pour chasser cette peur qui vous ronge ?"
Sorga cligna des yeux, puis sourit en secouant sa sacoche :
- C'est une vieille habitude de voyageur. Il faut croire que ça peut servir, même dans un Palais.
Cela fait longtemps que je n'ai pas fait le tri là-dedans d''ailleurs, et je suis certain que je vais y trouver des choses bizarres quand je m'y plongerai tout à fait.
En plus du nécessaire de soins, il avait plusieurs bombes fumigènes, de différents types, son vieux briquet à amadou, un couteau de chasse, des provisions sous forme de viande séchée, une gourde d'eau, de l'huile pour son armure, une pierre à aiguiser...
Il avait son fétiche aussi.
Ouvrant la sacoche, il fouilla un instant à l'intérieur pour en ressortir avec cette plume d'oiseau montée sur un anneau qu'il avait toujours sur lui. En ayant l'impression de finir de s'habiller tout à fait, l'homme-lézard enfila l'anneau sur une de ses cornes.
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Le désir de protéger est comme une flamme.
Qui réchauffe l'âme en temps de paix.
Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 13 Nov 2014 - 17:37
Il lui sourit, et elle se sentit un peu mieux. Elle avait après d’elle quelqu’un à qui elle faisait confiance, elle qui avait la sensation de disparaître dans ses robes, dans son rôle. Il secoua sa sacoche, y fouilla un peu, l’amusant. Elle le regarda mettre l’anneau à plume autour de l’une de ses cornes. Etonnamment elle n’avait pas peur de lui. Elle n’avait plus peur de lui. Le jour où il était venu chez Isaac, oui, elle avait été effrayée. Pui, elle avait compris qui était cette chose en noir, et la peur avait disparu. A ses questions, elle sourit, et secoua doucement la tête.
- Non, Sorga, ça va, ne vous inquiétez pas.
Alors qu'elle disait ça, il y avait encore un fond de tremblement dans sa voix, et ses bras bougeaient encore un peu, comme tout le reste de son corps, qui semblait vibrer doucement. A vrai dire, elle n’avait que très rarement faim, et de plus en plus rarement depuis son retour. Et ce soir, elle était trop nerveuse pour avoir faim, ou seulement penser à manger. Elle n’avait pas soif non plus.
Elle fit un petit geste vers la sacoche.
- Elle n’est pas trop lourde ?
Cette sacoche l’intriguait, à vrai dire. Elle avait l’impression de l’avoir toujours vu avec, sauf la première fois. Il devait l’avoir depuis longtemps. Il avait l’air d’y garder des choses importantes, puisqu’il venait d’en sortir cet anneau à plumes, qui semblait très important. De nouveau, cette évidence lui sauta a visage : elle ne savait que très peu sur Sorga, qui était toujours là, sans parler de lui. Il lui avait un peu parlé de lui enfant, et de ses voyages, mais à peine. Depuis son retour à elle, son changement à lui, ils n’avaient eu que peu de temps disponible chacun, et n’avaient pas vraiment pu parler, évidemment. Elle était partie, il était encore blessé et boitait. Elle était revenue, il était entouré d’une armure noire, et semblait plus fort, plus dur. Que s’était-il passé ?
- Non, Sorga, ça va, ne vous inquiétez pas.
Alors qu'elle disait ça, il y avait encore un fond de tremblement dans sa voix, et ses bras bougeaient encore un peu, comme tout le reste de son corps, qui semblait vibrer doucement. A vrai dire, elle n’avait que très rarement faim, et de plus en plus rarement depuis son retour. Et ce soir, elle était trop nerveuse pour avoir faim, ou seulement penser à manger. Elle n’avait pas soif non plus.
Elle fit un petit geste vers la sacoche.
- Elle n’est pas trop lourde ?
Cette sacoche l’intriguait, à vrai dire. Elle avait l’impression de l’avoir toujours vu avec, sauf la première fois. Il devait l’avoir depuis longtemps. Il avait l’air d’y garder des choses importantes, puisqu’il venait d’en sortir cet anneau à plumes, qui semblait très important. De nouveau, cette évidence lui sauta a visage : elle ne savait que très peu sur Sorga, qui était toujours là, sans parler de lui. Il lui avait un peu parlé de lui enfant, et de ses voyages, mais à peine. Depuis son retour à elle, son changement à lui, ils n’avaient eu que peu de temps disponible chacun, et n’avaient pas vraiment pu parler, évidemment. Elle était partie, il était encore blessé et boitait. Elle était revenue, il était entouré d’une armure noire, et semblait plus fort, plus dur. Que s’était-il passé ?
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Sam 15 Nov 2014 - 20:11
- Hmmm... dommage, je crois me souvenir qu'il y a de très bonnes confitures dans cette réserve.
Son dernier repas à lui remontait à plusieurs heures, et il commençait à avoir faim...
Mais laisser la Reine seule, tremblante comme un oisillon, c'était hors de question. Même si la réserve en question était à moins d'une minute de marche de la serre.
La question sur le poids de sa sacoche le surprit un peu :
- Non, je ne transporte rien de lourd là-dedans. Et puis... le poids n'est plus un problème.
Il avait ajouté cette dernière phrase avec un petit sourire. Comparé au poids de son armure ou de sa hache, la sacoche n'était littéralement rien.
Gêné soudain par l'articulation des doigts d'un de ses gantelets, Sorga ôta cette partie de son armure, sortit de sa sacoche un flacon d'huile, et entreprit de lubrifier les plaques d'acier imbriquées les unes dans les autres qui formaient la protection autour des doigts. A plusieurs reprises, la prise de ses doigts nus sur le métal noir du gantelet se fit trop forte malgré lui, ce qui fit crisser la pièce d'armure, tandis que l'homme-lézard fronçait les sourcils, agacé et inquiet devant cette force qu'il ne contrôlait plus. Il essayait de le cacher à la Reine, mais cela se voyait tout de même.
- Je peux vous poser une question, Dame Beldura ? Est-ce que c'est vous qui avez choisi cette robe, ou est-ce que ce sont les fauves ?
Il trouvait qu'elle avait l'air minuscule, au milieu de ce nuage de tissu.
Son dernier repas à lui remontait à plusieurs heures, et il commençait à avoir faim...
Mais laisser la Reine seule, tremblante comme un oisillon, c'était hors de question. Même si la réserve en question était à moins d'une minute de marche de la serre.
La question sur le poids de sa sacoche le surprit un peu :
- Non, je ne transporte rien de lourd là-dedans. Et puis... le poids n'est plus un problème.
Il avait ajouté cette dernière phrase avec un petit sourire. Comparé au poids de son armure ou de sa hache, la sacoche n'était littéralement rien.
Gêné soudain par l'articulation des doigts d'un de ses gantelets, Sorga ôta cette partie de son armure, sortit de sa sacoche un flacon d'huile, et entreprit de lubrifier les plaques d'acier imbriquées les unes dans les autres qui formaient la protection autour des doigts. A plusieurs reprises, la prise de ses doigts nus sur le métal noir du gantelet se fit trop forte malgré lui, ce qui fit crisser la pièce d'armure, tandis que l'homme-lézard fronçait les sourcils, agacé et inquiet devant cette force qu'il ne contrôlait plus. Il essayait de le cacher à la Reine, mais cela se voyait tout de même.
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Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Mer 19 Nov 2014 - 9:32
Beldura releva la tête à sa question, le regardant soudain au lieu de ses mains qu’elle tripotait. Elle avait entendu ce qu’il avait dit à propos des confitures et n’y avait pas réellement prêté attention, puisqu’elle ne pouvait s’empêcher de penser au bal, à ses évènements. Elle lui avait souri lorsqu’il avait dit que le poids n’était plus un problème. Si cette remarque aurait pu être rassurante, elle inquiéta un peu Beldura. Elle ne savait toujours pas e qui était arrivé à Sorga durant le mois de Zabulonien, ce mois d’absence, si long. Comment était-il devenu ainsi ? Le bruit des pièces l’avait fait se crisper. Elle ne comprenait pas vraiment comment était-ce possible, mais Sorga semblait, en les huilant, tordre les pièces, les faire ployer par sa force. Ses sourcils roux s’étaient un peu froncés, mais elle n’avait rien dit, par timidité. Puis, il lui avait parlé, et elle avait donc relevé la tête.
- Ca se voit donc tellement ? Ce sont les fauves …
Elle se tut un instant, puis :
- S’ils arrivent à me marier, je ne sais pas ce qu’ils vont m’inventer, mas ça risque d’être assez … spectaculaire.
Le ton qu’elle avait employé, un peu triste et résigné disait toute son envie de se marier, tout ce qu’elle pensait de cette recherche effrénée d’un couple royal. Elle, elle ne voulait pas, pas vraiment, encore moins maintenant. Elle aimait, elle. Oui, elle aimait, mais très certainement le pire des amants à aimer. Un homme qui ne serait très certainement jamais roi, car c’était sûrement un homme qui ne s’embarrassait pas du mariage, de ses attaches. Elle l’imaginait libre et volage. Elle n’était même pas sûre qu’il veuille d’elle. Envisager ne convoler avec lui lui était, pour l’instant, inimaginable, à peu près tout autant que la robe qu’on lui confectionnerait pour ce jour-là.
- Ca se voit donc tellement ? Ce sont les fauves …
Elle se tut un instant, puis :
- S’ils arrivent à me marier, je ne sais pas ce qu’ils vont m’inventer, mas ça risque d’être assez … spectaculaire.
Le ton qu’elle avait employé, un peu triste et résigné disait toute son envie de se marier, tout ce qu’elle pensait de cette recherche effrénée d’un couple royal. Elle, elle ne voulait pas, pas vraiment, encore moins maintenant. Elle aimait, elle. Oui, elle aimait, mais très certainement le pire des amants à aimer. Un homme qui ne serait très certainement jamais roi, car c’était sûrement un homme qui ne s’embarrassait pas du mariage, de ses attaches. Elle l’imaginait libre et volage. Elle n’était même pas sûre qu’il veuille d’elle. Envisager ne convoler avec lui lui était, pour l’instant, inimaginable, à peu près tout autant que la robe qu’on lui confectionnerait pour ce jour-là.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Mer 19 Nov 2014 - 16:26
Malgré le sujet qui était assez grave, Sorga sentit qu'il souriait :
- Je les ai connu plus douée. Honnêtement, cette tenue ne vous correspond pas du tout.
L'air résignée de la Reine le ramena à un peu plus de sérieux pourtant.
Il acheva son travail, rangea l'huile dans sa sacoche puis remit son gantelet, attachant fermement les lanières qui le tenaient en place et faisant jouer les articulations des doigts, silencieuses maintenant.
- Je ne comprends pas pourquoi vous laissez faire cette course pour vous... trouver quelqu'un.
Mettre la pression sur la Reine pour qu'elle se marie, pour des raisons politiques ; Sorga trouvait l'idée révoltante. Pire, voir Beldura se laisser faire... cela le mettait presque en rage !
Il en voulait aux conseillers qui cherchaient à la forcer à trouver un mari, lui présentant des hommes qui ne comprenaient rien à ce qu'elle pouvait ressentir, ou craindre. Un mot de la Reine aurait suffi pour qu'il mette dehors tous ces prétendants - voire les conseillers avec - par la peau des fesses !
- Je les ai connu plus douée. Honnêtement, cette tenue ne vous correspond pas du tout.
L'air résignée de la Reine le ramena à un peu plus de sérieux pourtant.
Il acheva son travail, rangea l'huile dans sa sacoche puis remit son gantelet, attachant fermement les lanières qui le tenaient en place et faisant jouer les articulations des doigts, silencieuses maintenant.
- Je ne comprends pas pourquoi vous laissez faire cette course pour vous... trouver quelqu'un.
Mettre la pression sur la Reine pour qu'elle se marie, pour des raisons politiques ; Sorga trouvait l'idée révoltante. Pire, voir Beldura se laisser faire... cela le mettait presque en rage !
Il en voulait aux conseillers qui cherchaient à la forcer à trouver un mari, lui présentant des hommes qui ne comprenaient rien à ce qu'elle pouvait ressentir, ou craindre. Un mot de la Reine aurait suffi pour qu'il mette dehors tous ces prétendants - voire les conseillers avec - par la peau des fesses !
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 20 Nov 2014 - 11:31
Elle le regarda en souriant très légèrement.
- J’imagine qu’elles ont fait le lien entre l’aurore boréale, le ciel, ma couleur de cheveux, mon rôle et la Lune … Il ne faut pas leur en vouloir. Elles me veulent éblouissante.
Lorsqu’il exprima une légère indignation face à cette course au mari, elle baissa la tête, rougissante.
- Je … Je suppose que mon enlèvement par Isaac a été un énorme choc … pour tout le monde.
Elle fit une légère pause, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. A la fois elle l’avait nommé par son prénom, ce qui pouvait faire un effet étrange. Et elle avait parlé de choc, aussi. Elle n’avait cependant pas précisé quel type de choc était-ce. Il était totalement différent pour eux, et pour elle. Elle, elle avait découvert autre chose, et si on le lui avait prédit, elle n’y aurait pas cru.
- Ils ont dû se rendre compte que … je n’étais pas éternelle. J’ai aggravé les choses en mettant en place cette loi forçant à former un futur souverain. Je pense que selon eux, le moyen le plus simple est d’avoir un héritier légitime, or pas d’héritier sans homme.
Elle soupira et lui sourit, un peu triste.
- Quelque part c’est un peu mon devoir, ça aussi.
Il y eut une pause.
- Et je pense aussi qu’ils ont compris que j’étais incapable de trouver un roi par moi-même, et que de toute façon, personne ne serait jamais intéressé par Beldura Glow. Leur seul intérêt est d’épouser la reine, et de devenir roi.
Ce qu’elle disait était très vrai pour elle. Elle ne voyait rien en elle, rien d’autre que son titre, qui puisse intéresser un homme. Et de toute façon, elle-même n’était pas intéressée. Ils lui faisaient peur. Elle savait comment ils étaient. Et elle savait qu’elle souffrirait. Alors, autant en prendre un qui ne semble pas trop mauvais, pas trop avide de pouvoir, et surtout, qui n’espère rien d’elle.
- Je n’attends rien de cette opération. J’épouserai celui qui me semblera le moins dangereux, le moins avide de pouvoir, le moins violent. Ce sera l’affaire de quelques mois, le temps d’avoir un enfant. Puis nous vaquerons chacun à nos occupations, moi à mes conseils, lui à ses maîtresses, j’imagine.
Certes c’était une vision des choses qui manquait sérieusement d’optimisme. Mais la confiance en soi manquait tellement à la jeune reine qu’il lui était impossible d’imaginer autre chose. Quel homme l’aimerait ? La question de qui aimerait-elle ne se posait plus, maintenant qu’il y avait Isaac, mas elle était loin d’être sûre qu’il s’engage avec elle. Elle était même persuadée du contraire. Elle baissa la tête. Ce soir, peut-être qu’elle saurait… Mais de toute façon, elle l’imaginait assez mal devenir roi, ou, pire, père. Des cheveux roux lui tombèrent devant le visage, et elle les écarta. Elle se demandait un peu ce que Sorga pensait de tout cela. Certainement pas beaucoup de bien. Comprendrait-il ce qu’elle tentait de lui exprimer ? Elle n’en était pas vraiment sûre. Elle le regarda un peu, légèrement. Son ventre était noué, lorsqu’elle pensait à ce qu’elle se réservait, et à la discussion qui aurait lieu cette nuit. Elle tentait pourtant de ne pas se faire trop d’illusions, mais … Mais elle ne pouvait s’empêcher d’espérer en même temps que de craindre. Et cela, elle ne pouvait en parler à Sorga. Elle fut secouée par un frisson.
- J’imagine qu’elles ont fait le lien entre l’aurore boréale, le ciel, ma couleur de cheveux, mon rôle et la Lune … Il ne faut pas leur en vouloir. Elles me veulent éblouissante.
Lorsqu’il exprima une légère indignation face à cette course au mari, elle baissa la tête, rougissante.
- Je … Je suppose que mon enlèvement par Isaac a été un énorme choc … pour tout le monde.
Elle fit une légère pause, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. A la fois elle l’avait nommé par son prénom, ce qui pouvait faire un effet étrange. Et elle avait parlé de choc, aussi. Elle n’avait cependant pas précisé quel type de choc était-ce. Il était totalement différent pour eux, et pour elle. Elle, elle avait découvert autre chose, et si on le lui avait prédit, elle n’y aurait pas cru.
- Ils ont dû se rendre compte que … je n’étais pas éternelle. J’ai aggravé les choses en mettant en place cette loi forçant à former un futur souverain. Je pense que selon eux, le moyen le plus simple est d’avoir un héritier légitime, or pas d’héritier sans homme.
Elle soupira et lui sourit, un peu triste.
- Quelque part c’est un peu mon devoir, ça aussi.
Il y eut une pause.
- Et je pense aussi qu’ils ont compris que j’étais incapable de trouver un roi par moi-même, et que de toute façon, personne ne serait jamais intéressé par Beldura Glow. Leur seul intérêt est d’épouser la reine, et de devenir roi.
Ce qu’elle disait était très vrai pour elle. Elle ne voyait rien en elle, rien d’autre que son titre, qui puisse intéresser un homme. Et de toute façon, elle-même n’était pas intéressée. Ils lui faisaient peur. Elle savait comment ils étaient. Et elle savait qu’elle souffrirait. Alors, autant en prendre un qui ne semble pas trop mauvais, pas trop avide de pouvoir, et surtout, qui n’espère rien d’elle.
- Je n’attends rien de cette opération. J’épouserai celui qui me semblera le moins dangereux, le moins avide de pouvoir, le moins violent. Ce sera l’affaire de quelques mois, le temps d’avoir un enfant. Puis nous vaquerons chacun à nos occupations, moi à mes conseils, lui à ses maîtresses, j’imagine.
Certes c’était une vision des choses qui manquait sérieusement d’optimisme. Mais la confiance en soi manquait tellement à la jeune reine qu’il lui était impossible d’imaginer autre chose. Quel homme l’aimerait ? La question de qui aimerait-elle ne se posait plus, maintenant qu’il y avait Isaac, mas elle était loin d’être sûre qu’il s’engage avec elle. Elle était même persuadée du contraire. Elle baissa la tête. Ce soir, peut-être qu’elle saurait… Mais de toute façon, elle l’imaginait assez mal devenir roi, ou, pire, père. Des cheveux roux lui tombèrent devant le visage, et elle les écarta. Elle se demandait un peu ce que Sorga pensait de tout cela. Certainement pas beaucoup de bien. Comprendrait-il ce qu’elle tentait de lui exprimer ? Elle n’en était pas vraiment sûre. Elle le regarda un peu, légèrement. Son ventre était noué, lorsqu’elle pensait à ce qu’elle se réservait, et à la discussion qui aurait lieu cette nuit. Elle tentait pourtant de ne pas se faire trop d’illusions, mais … Mais elle ne pouvait s’empêcher d’espérer en même temps que de craindre. Et cela, elle ne pouvait en parler à Sorga. Elle fut secouée par un frisson.
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Mais n´ai-je peur que de moi?
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 27 Nov 2014 - 18:44
L'homme-lézard secoua la tête, incrédule. A l'entendre, on aurait dit qu'elle acceptait cette situation...
- Dame Beldura, je ne peux pas croire ce que vous dites. C'est juste... horrible ! Vous vous condamnez à une relation sans amour ? Personne ne doit vivre ça, peu importe la ou les raisons avancées ! Plus encore si cela doit conduire à la naissance d'un enfant.
Il y a des gens qui vous aiment, Dame Beldura !
Imaginer la Reine entre les bras d'un homme qui ne ferait qu'abuser d'elle pour atteindre le trône... il se sentait bouillir de rage rien qu'à cette idée !
L'homme-lézard était décidément bien loquace ce soir car il enchaina, le regard brillant, passionné, les mots coulant hors de sa bouche sans qu'il réfléchisse vraiment :
- Tu es une belle femme, Beldura. Immensément douce et gentille. Malgré tes peurs, tu es une Reine remarquable, aimée de tout ton peuple. J'ai juré de te protéger, d'écarter tout ce qui peut te menacer ou t'effrayer pour que tu trouves le bonheur.
Mais... si un homme incapable de t'aimer vraiment devient ton mari, je ne pourrai pas te protéger.
- Dame Beldura, je ne peux pas croire ce que vous dites. C'est juste... horrible ! Vous vous condamnez à une relation sans amour ? Personne ne doit vivre ça, peu importe la ou les raisons avancées ! Plus encore si cela doit conduire à la naissance d'un enfant.
Il y a des gens qui vous aiment, Dame Beldura !
Imaginer la Reine entre les bras d'un homme qui ne ferait qu'abuser d'elle pour atteindre le trône... il se sentait bouillir de rage rien qu'à cette idée !
L'homme-lézard était décidément bien loquace ce soir car il enchaina, le regard brillant, passionné, les mots coulant hors de sa bouche sans qu'il réfléchisse vraiment :
- Tu es une belle femme, Beldura. Immensément douce et gentille. Malgré tes peurs, tu es une Reine remarquable, aimée de tout ton peuple. J'ai juré de te protéger, d'écarter tout ce qui peut te menacer ou t'effrayer pour que tu trouves le bonheur.
Mais... si un homme incapable de t'aimer vraiment devient ton mari, je ne pourrai pas te protéger.
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Qui s'embrase à la moindre menace.
Qui pourrait incinérer même le ciel pour défendre l'être aimé.
Ne laissant que des cendres.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 27 Nov 2014 - 22:01
Elle le regarda, interloquée. Il avait l’air incrédule, et sa voix bouillait d’une colère rentrée, mais aussi d’une ferveur très particulière. Il semblait passionné, il vibrait. Sa voix avait un timbre, une chaleur particulière, et il lui semblait que tout son corps en armure était tendu vers elle. Elle le sentait parler par réflexe, laisser les mots couler hors de lui sans y réfléchir vraiment. Il était d’une sincérité absolue. C’était évident, et terrifiant. C’était la première fois que quelqu’un lui disait quelque chose comme ça, la première fois qu’une telle déferlante de sentiments sincères lui arrivait dessus.
Alors, forcément, elle se mit à pleurer, cachant son visage dans ses mains. Il venait de toucher quelque chose de sensible.
Tout d’abord, il venait de lui faire des compliments, de vrais compliments, très certainement les tout premiers qu’elle avait reçu de toute sa vie depuis l’incendie mortel. C’était donc surprenant et touchant. Il venait de dire sur elle des choses auxquelles elle était incapable de croire, qu’elle était même incapable de s’imaginer. Elle n’aurait jamais pu se figurer que quiconque pense cela d’elle, ressente cela pour elle.
D’autre part, cette déclaration entrait complètement en conflit avec ce qu’elle venait de vivre avec Isaac. Isaac était le prototype même de l’homme incontrôlable, imprévisible, violent et bien trop fort. Non, en effet, s’il ne l’aimait pas et qu’il lui faisait du mal, Sorga ne pourrait très certainement pas l’aider. Pas sur ce plan-là. Ce mal-là ne se soignait pas, ni par les poings ni par les Guérisseurs. Elle était amoureuse d’un homme dangereux, très certainement toxique, était incapable de lui en parler, à lui, qui était très certainement le plus proche d’elle. Lui, que cet homme avait failli tuer. Sa gorge se serrait juste en y pensant. Elle se sentait affreusement méchante. Elle se sentait salie, souillée, et certainement pas digne de ce qu’il venait de lui dire.
Les larmes brûlaient ses yeux. Elle sentait son dos contracté devenir douloureux. Sa gorge était nouée. Elle serra les poings sur son visage. Elle aurait voulu pouvoir lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Lui dire qu’aucun homme ne voudrait jamais d’elle comme femme, puisqu’elle se sentait incapable d’aimer, et donc d’être aimée. Lui dire que lui l’aimait peut-être en tant qu’amie, mais jamais autrement, que si c’était déjà beaucoup pour elle, elle savait que jamais un homme ne l’aimerait autrement. Lui dire que se marier sans amour ne la dérangeait pas, qu’il suffirait de trouver en cet homme non intéressé par le pouvoir un ami. Lui dire que s’il l’enfant n’avait pas de parents amants, il aurait des parents, et des parents amis, des parents qui l’aimeraient, des parents qui pourraient s’occuper de lui. Lui dire qu’elle le remerciait pour tout ce qu’il avait fait pour elle jusque-là. Lui dire qu’elle était désolée pour tout ce qu’elle allait lui faire subir. Lui dire tout ce qu’elle ressentait pour Isaac, tout ce dont s’était rendue compte ces derniers mois, ces derniers temps. Evidemment, elle en était bien incapable. Elle se contentait de pleurer en silence, grosses larmes, cachée entre ses mains, dissimulée dans sa robe.
Alors, forcément, elle se mit à pleurer, cachant son visage dans ses mains. Il venait de toucher quelque chose de sensible.
Tout d’abord, il venait de lui faire des compliments, de vrais compliments, très certainement les tout premiers qu’elle avait reçu de toute sa vie depuis l’incendie mortel. C’était donc surprenant et touchant. Il venait de dire sur elle des choses auxquelles elle était incapable de croire, qu’elle était même incapable de s’imaginer. Elle n’aurait jamais pu se figurer que quiconque pense cela d’elle, ressente cela pour elle.
D’autre part, cette déclaration entrait complètement en conflit avec ce qu’elle venait de vivre avec Isaac. Isaac était le prototype même de l’homme incontrôlable, imprévisible, violent et bien trop fort. Non, en effet, s’il ne l’aimait pas et qu’il lui faisait du mal, Sorga ne pourrait très certainement pas l’aider. Pas sur ce plan-là. Ce mal-là ne se soignait pas, ni par les poings ni par les Guérisseurs. Elle était amoureuse d’un homme dangereux, très certainement toxique, était incapable de lui en parler, à lui, qui était très certainement le plus proche d’elle. Lui, que cet homme avait failli tuer. Sa gorge se serrait juste en y pensant. Elle se sentait affreusement méchante. Elle se sentait salie, souillée, et certainement pas digne de ce qu’il venait de lui dire.
Les larmes brûlaient ses yeux. Elle sentait son dos contracté devenir douloureux. Sa gorge était nouée. Elle serra les poings sur son visage. Elle aurait voulu pouvoir lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Lui dire qu’aucun homme ne voudrait jamais d’elle comme femme, puisqu’elle se sentait incapable d’aimer, et donc d’être aimée. Lui dire que lui l’aimait peut-être en tant qu’amie, mais jamais autrement, que si c’était déjà beaucoup pour elle, elle savait que jamais un homme ne l’aimerait autrement. Lui dire que se marier sans amour ne la dérangeait pas, qu’il suffirait de trouver en cet homme non intéressé par le pouvoir un ami. Lui dire que s’il l’enfant n’avait pas de parents amants, il aurait des parents, et des parents amis, des parents qui l’aimeraient, des parents qui pourraient s’occuper de lui. Lui dire qu’elle le remerciait pour tout ce qu’il avait fait pour elle jusque-là. Lui dire qu’elle était désolée pour tout ce qu’elle allait lui faire subir. Lui dire tout ce qu’elle ressentait pour Isaac, tout ce dont s’était rendue compte ces derniers mois, ces derniers temps. Evidemment, elle en était bien incapable. Elle se contentait de pleurer en silence, grosses larmes, cachée entre ses mains, dissimulée dans sa robe.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Dim 7 Déc 2014 - 17:30
La Reine éclata en sanglots, sans un mot ni le moindre bruit.
La voir ainsi recroquevillée et en larmes fit l'effet d'une douche froide à l'homme-lézard, qui regretta aussitôt son éclat de voix.
Même s'il pensait chacun de ses mots, ce n'était pas le moment de tout déballer sur la Reine ainsi. Surtout juste après sa crise de panique. D'ailleurs, ça ne lui ressemblait pas vraiment, de parler autant...
- Je suis désolé, Dame Beldura. Mes paroles ont dépassé ma pensée.
Sorga s'inclina face à elle.
Il ne voyait pas comment la consoler. Il n'était même pas certain de comprendre la raison derrière ce torrent de larmes, même s'il se doutait bien que ses dernières paroles avaient servi de déclencheur.
Il avait vraiment des progrès à faire pour être un bon garde-du-corps...
La voir ainsi recroquevillée et en larmes fit l'effet d'une douche froide à l'homme-lézard, qui regretta aussitôt son éclat de voix.
Même s'il pensait chacun de ses mots, ce n'était pas le moment de tout déballer sur la Reine ainsi. Surtout juste après sa crise de panique. D'ailleurs, ça ne lui ressemblait pas vraiment, de parler autant...
- Je suis désolé, Dame Beldura. Mes paroles ont dépassé ma pensée.
Sorga s'inclina face à elle.
Il ne voyait pas comment la consoler. Il n'était même pas certain de comprendre la raison derrière ce torrent de larmes, même s'il se doutait bien que ses dernières paroles avaient servi de déclencheur.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Mer 10 Déc 2014 - 14:28
Lorsqu’il parla, elle eut la sensation de sentir un mur entre eux. Elle ne parvenait pas à s’arrêter de pleurer. Il y avait eu beaucoup trop de sentiments en une seule soirée. Elle ne s’était attendue à rien, s’était laissée surprendre. Fragile, les derniers évènements avaient fini de la fissurer. Ses épaules tressautaient, et ses larmes trempaient ses mains, sa robe. Elle releva la tête, essayant du dos d’une main mouillée une joue pleine de larmes, n’arrivant de fait qu’à les étaler. Elle secoua un peu la tête, la main, et tenta de prendre la parole. Evidemment, ce fut un échec, et sa bouche se referma sans qu’un son en fût sorti. Elle s’enserra de ses bras, tentant de se calmer en respirant plus profondément. Autant dire que c’était compliqué … Pourtant, sans que les larmes ne cessent, leur flot diminua, et elle parvint à reprendre un petit contrôle sur son propre corps. Evidemment, une autre qu’elle y serait mieux arrivée, mais … Mais elle n’était qu’elle-même, malheureusement …
- Non Sorga, non … Ne vous excusez pas … Au contraire …
Elle reprit un peu son souffle, tenta de nouveau d’effacer les larmes de son visage, se frottant avec le bandage détrempé.
- Je … Vous êtes le premier à … Me dire des choses telles que celle-là.
Elle se sentit rougir. Parler était compliqué, s’ouvrir beaucoup plus.
- C’est surtout ça. Et puis, ces derniers temps sont assez … animés, et la soirée n’a pas été en reste.
Elle lui sourit, entre ses larmes.
- Merci …
Elle se frottait toujours le visage, tentant d’essuyer les larmes qui ne cessaient pas de couler.
- Non Sorga, non … Ne vous excusez pas … Au contraire …
Elle reprit un peu son souffle, tenta de nouveau d’effacer les larmes de son visage, se frottant avec le bandage détrempé.
- Je … Vous êtes le premier à … Me dire des choses telles que celle-là.
Elle se sentit rougir. Parler était compliqué, s’ouvrir beaucoup plus.
- C’est surtout ça. Et puis, ces derniers temps sont assez … animés, et la soirée n’a pas été en reste.
Elle lui sourit, entre ses larmes.
- Merci …
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Jeu 19 Fév 2015 - 2:49
Sorga sourit à moitié, touché par les paroles de la Reine mais s'en voulant toujours d'avoir déclenché la crise de larmes.
Comme elle venait de le rappeler, la soirée avait été riche en émotions pour elle, et il en avait rajouté une sacrée couche avec sa tirade. Son manque de tact n'avait pas été de dire ce qu'il avait sur le cœur - qui aurait pu lui reprocher ? - mais de le dire à ce moment où Beldura était éprouvée émotionnellement. L'homme-lézard préféra laisser passer ce sujet de discussion sans en rajouter. Après tout, il en avait déjà beaucoup dit. Trop, peut-être.
Il fouilla de nouveau dans sa sacoche, finissant par sortir ce qui ressemblait fort à... une petite serviette, qu'il tendit à la Reine.
- Tenez, ceci doit être plus efficace que ce pauvre bandeau pour sécher vos larmes. Et non, je ne l'ai pas avec moi pour ce genre d'occasions. C'est un coup de chance.
Il resta silencieux un instant, fixant le vide, puis il se redressa doucement, se mettant debout dans un léger grincement d'armure.
- Si vous voulez bien, je vais vous laisser vous reposer un peu, Dame Beldura.
Une main sur le torse, il s'inclina brièvement devant elle. Le contraste entre son comportement discipliné de domestique et celui presque familier de son éclat de voix précédent était saisissant.
- Je serai à la porte de la serre.
Il se détourna et commença à s'éloigner.
Comme elle venait de le rappeler, la soirée avait été riche en émotions pour elle, et il en avait rajouté une sacrée couche avec sa tirade. Son manque de tact n'avait pas été de dire ce qu'il avait sur le cœur - qui aurait pu lui reprocher ? - mais de le dire à ce moment où Beldura était éprouvée émotionnellement. L'homme-lézard préféra laisser passer ce sujet de discussion sans en rajouter. Après tout, il en avait déjà beaucoup dit. Trop, peut-être.
Il fouilla de nouveau dans sa sacoche, finissant par sortir ce qui ressemblait fort à... une petite serviette, qu'il tendit à la Reine.
- Tenez, ceci doit être plus efficace que ce pauvre bandeau pour sécher vos larmes. Et non, je ne l'ai pas avec moi pour ce genre d'occasions. C'est un coup de chance.
Il resta silencieux un instant, fixant le vide, puis il se redressa doucement, se mettant debout dans un léger grincement d'armure.
- Si vous voulez bien, je vais vous laisser vous reposer un peu, Dame Beldura.
Une main sur le torse, il s'inclina brièvement devant elle. Le contraste entre son comportement discipliné de domestique et celui presque familier de son éclat de voix précédent était saisissant.
- Je serai à la porte de la serre.
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Re: [Terminé][Fête de la Couleur-bal] Une dernière danse [Beldura/libre]
Dim 8 Mar 2015 - 15:30
Beldura releva la tête, surprise, et prit la serviette, sa main tremblante faisant trembler la serviette. Elle parvint à sourire entre ses larmes, qu’elle essuyait alors même qu’elles continuaient à couler. La serviette fut vite humide, mais elle était assez grande pour continuer à essuyer correctement ; mieux en tous cas que ce bandeau déjà détrempé. Il y eut un silence, dans un moment de flottement. Puis il se leva dans un grincement qui lui fit relever la tête. Elle le vit s’incliner. Elle l’entendit lui annoncer qu’il partait, et le vit s’éloigner.
Un lourd poids froid tomba dans son estomac, et une douleur se fit sentir dans sa poitrine, serrant, serrant, serrant. Ses mains se mirent à trembler plus violemment, sa tête retomba, elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même. Elle était incapable de le retenir. Des mèches de cheveux retombèrent sur sin visage, se collèrent un peu à ses joues mouillées. Ses larmes reprirent. Elle serrait dans sa main droite la serviette, se disant qu’il valait mieux attendre la fin de la crise pour s’en servir.
Elle était épuisée. Une tempête s’était déclenchée en elle, depuis quelques mois, et prenait chaque jour des proportions de plus en plus importantes. Elle souffrait tous les jours de ses sentiments, regrettant même le temps où seule la peur se faisait sentir. Elle était incapable d’assumer ce qu’elle ressentait pour l’un, pour l’autre, et surtout, ne parvenait pas à prendre à compte ce qu’eux ressentaient, puisqu’elle n’était pas en capacité de se l’imaginer.
Aussi, elle le laissa partir, sans protester, sans tenter de le retenir, sans lui dire les évènements du soir, ou ceux des mois précédents, qui peut-être, auraient permis de se sentir mieux. Elle se sentait comme une enfant, une fillette. Sans bruit, elle continua à pleurer dans sa robe magnifique, longtemps, peut-être. Peut-être même se serait-elle endormie, si seulement elle parvenait à cesser de penser. Sorga, Isaac, ses sujets, sorga, Isaac, Aurore, Sorga, Isaac, le bal, Sorga, Isaac, Sorga, Isaac, Isaac, Sorga, Isaac, Sorga, Sorga, Isaac, Sorga, Isaac, Sorga … Leurs visages, leurs paroles ne cessaient de valser en elle. Elle avait mal. Mal à la tête. Mal au cœur. Mal partout. Mal dedans. Et elle pleurait, beaucoup, puis moins, tout doucement, presque sans larmes. Longtemps, longtemps, longtemps.
Un lourd poids froid tomba dans son estomac, et une douleur se fit sentir dans sa poitrine, serrant, serrant, serrant. Ses mains se mirent à trembler plus violemment, sa tête retomba, elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même. Elle était incapable de le retenir. Des mèches de cheveux retombèrent sur sin visage, se collèrent un peu à ses joues mouillées. Ses larmes reprirent. Elle serrait dans sa main droite la serviette, se disant qu’il valait mieux attendre la fin de la crise pour s’en servir.
Elle était épuisée. Une tempête s’était déclenchée en elle, depuis quelques mois, et prenait chaque jour des proportions de plus en plus importantes. Elle souffrait tous les jours de ses sentiments, regrettant même le temps où seule la peur se faisait sentir. Elle était incapable d’assumer ce qu’elle ressentait pour l’un, pour l’autre, et surtout, ne parvenait pas à prendre à compte ce qu’eux ressentaient, puisqu’elle n’était pas en capacité de se l’imaginer.
Aussi, elle le laissa partir, sans protester, sans tenter de le retenir, sans lui dire les évènements du soir, ou ceux des mois précédents, qui peut-être, auraient permis de se sentir mieux. Elle se sentait comme une enfant, une fillette. Sans bruit, elle continua à pleurer dans sa robe magnifique, longtemps, peut-être. Peut-être même se serait-elle endormie, si seulement elle parvenait à cesser de penser. Sorga, Isaac, ses sujets, sorga, Isaac, Aurore, Sorga, Isaac, le bal, Sorga, Isaac, Sorga, Isaac, Isaac, Sorga, Isaac, Sorga, Sorga, Isaac, Sorga, Isaac, Sorga … Leurs visages, leurs paroles ne cessaient de valser en elle. Elle avait mal. Mal à la tête. Mal au cœur. Mal partout. Mal dedans. Et elle pleurait, beaucoup, puis moins, tout doucement, presque sans larmes. Longtemps, longtemps, longtemps.
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