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L'Arbre-Monde
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Efferias Empty Efferias

Ven 26 Aoû 2016 - 18:59

 

     
Efferias

     

         
C'est quoi, Efferias ?

         

Efferias est une cité d’Elysion située au Sud-Est de Minos. C’est une ville de l’Ancien Monde qui a été engloutie lors des grands cataclysmes de la Seconde Pangée, presque dix millénaires avant aujourd’hui. Sous terre, ses habitants ont peu à peu perdu la mémoire de l’Ancien Monde, et la ville a continué à se développer dans des conditions extrêmes et souffrant de fortes contraintes, notamment au niveau de l’espace.


           
Economie

         

C’est à partir de ses mines qu’Efferias s’est développée.
Quelques temps après le cataclysme qui réduisit les habitants à une vie souterraine, sans soleil, des cristaux furent découverts dans le sous-sol. Ceux-ci, de couleurs variables, mais diffusant toujours une légère lumière, avaient des propriétés aussi étranges que variées.  Peu à peu, on apprit à les travailler, et, lentement, ces cristaux devinrent la base de l’activité de toute la ville. Ils en sont sa source d’énergie, d’argent, de technologie.
Bien évidemment, pour obtenir les cristaux, il faut miner.
Peu à peu, les Efferians se sont de plus en plus enfoncés dans le sol en dessous d’eux, y découvrant toujours de nouvelles ressources, et lentement, d’anciennes mines vidées de leurs filons furent transformées en habitations. Ce n’était pourtant pas sans danger: nous les avons déjà mentionnées, mais des animaux peuplaient la terre, les rochers et étaient particulièrement agressifs.

La société efferianne se divise donc en quelques catégories: ceux qui minent le sol et trouvent les cristaux, les plus pauvres (socialement, en dessous d’eux, il n’y a que ceux qui ne font rien) et pourtant les plus essentiels, qui vivent dans le bas de la ville ; ceux qui exploitent les cristaux en les taillant et les lapidant par exemple, qui sont la classe moyenne et vivent sur le premier plateau de la ville ; ceux qui vendent les cristaux, qui font partie des riches et notables et vivent sur le second plateau de la ville ; et enfin, ceux à qui appartiennent les mines et les entreprises d'exploitation de cristaux, les plus riches et plus puissants qui demeurent au sommet de la ville. Autour d’eux gravitent des personnes qui vivent de cette économie d’une manière ou d’une autre, comme les professeurs, les restaurateurs, etc.  

L’économie efferiane tient aussi à ses entreprises. La plus ancienne peut-être, et également celle qui a régné sur la ville des années durant est l’entreprise Salvadori. La famille Salvadori est efferianne depuis toujours, et possédait déjà une bonne partie de la cité à son enfouissement. Elle a été la première à investir dans les mines, ce qui lui a rapporté beaucoup. Des siècles durant, Salvadori et ses filiales ont joui d’un quasi-monopole sur la cité, n’ayant pas de concurrent réel.
Cependant, depuis quelques décennies, une autre entreprise a connu une ascension fulgurante: LutherCorp, fondée et dirigée par Luther Delabost. L'inventeur, enfant de mineur, a connu un succès fulgurant avec ses idées pratiques et révolutionnaires, parfois loufoques, et bien plus abordables que celles de Salvadori. Chacune de ses inventions était un évènement, et le jeune homme se fit une place au soleil très vite, reléguant Salvadori au second plan, à une vitesse que nul n'aurait cru possible. Ceci pourrait sans doute s’expliquer par son capital sympathie, d’une part, mais aussi par son inventivité, sa proximité avec les efferians et son éthique, bien plus développée que celle de Salvadori.
Ce point s’est d’ailleurs empiré depuis quelques années. Si l’entreprise familiale Salvadori n’a jamais été connue pour son irréprochabilité, brillant par ses manigances, ses coups bas, ses complots, et autres vols d’inventions, cela semble bien s’être accentué avec l’arrivée d'une concurrence sérieuse. Il se dit que l’entreprise fait des expériences bien éloignées de la bioéthique sur les habitants des bas-fonds, raptant des cobayes pour les augmenter …
Bien sûr, d'autres entreprises importantes se partagent l'industrie et les services sur ce petit territoire, mais face aux deux géants Salvadori et LutherCorp, il est parfois difficile de se faire une place. Nous pouvons par exemple nommer Cryst SARL, qui fabrique des objets ultra-haute technologie à base de cristaux, Bzo Enterprise, qui possède quelques comptoirs marchands, Virgin Stalagmit, qui monte dans les médias (mais a commencé par exploiter des mines), etc et puis voilà.
L’entreprenariat est important dans Efferias, cité au fonctionnement capitaliste, basé sur le marché. Ils ont une monnaie indexée sur les cristaux.


           
Technologie et techniques

         

A Efferias, tout fonctionne avec des cristaux. Pour tout dire, avant l'émergence de la cité, un cristal géant leur servait de soleil artificiel, et de cristaux forment un champ de force autour de la ville, pour éviter l'effondrement de la grotte et les attaques des bêtes de l’extérieur. De taille et de couleurs variées, ces cristaux ont tous une forme de luminescence naturelle, plus ou moins puissantes selon le degré de pureté.
On les taille et on les lapide en fonction de ce qu’on souhaite en faire, de l’usage que l’on en projette. C’est leur lumière qui en fait les effets, et sa puissance est un indicateur de la force du cristal. S’ils sont mal exploités, les cristaux sont instables, et peuvent violemment exploser, ce qui rend d’autant plus dangereux le travail des mineurs et des lapidaires. Malgré ça, leur exploitation ne cesse jamais.
Ils sont absolument essentiels à Efferias, qui ne fonctionne que grâce à eux. Ce sont les cristaux qui fournissent la majorité de l’énergie efferiane, cumulés à la géothermie.
Pas ici de circuits, de réseaux, d’électricité, de lumière, de chaleur, de fraîcheur sans cristaux. Si vous voyez quelque chose fonctionner, vous pouvez être certains qu’il y a un cristal là-dessous.
Les cristaux sont cependant une ressource limitée en quantité, exploitée par la cité depuis des millénaires, ce qui contraint ses habitants à aller chercher toujours plus loin dans des sols devenus stériles. Certains se posaient déjà la question avant l’émergence de la cité: que se passera-t-il quand on sera venu au bout du stock des cristaux contenus dans la terre ?

La technologie est très développée à Efferias, ce qui est un choc pour n’importe quel Elysionnien, ignorant tout du fonctionnement des écrans, de la télévision, de la radio, d’un ordinateur, d’un système de domotique, d’un système de sécurité ou de toutes ces choses là, qui sont pourtant omniprésentes à Efferias. On trouve des robots de différentes tailles et avec différentes fonctions, pour certains très très développées. Les voitures Efferianes volent par exemple, et il est rare que la ville soit silencieuse: des écrans et des hauts parleurs diffusent en permanence des annonces, de la musique, de la publicité, ou encore des informations.
Il y a une bonne maîtrise de la technologie d’explosifs à Efferias, du fait du caractère minier de la ville.  Les bombes les plus répandues sont sans nul doute les bombes à ombre qui permettent de désactiver la lumière et donc les propriétés des cristaux pour un temps défini, mais on trouve également des bombes classiques, des bombes à ions, des grenades, etc. Si cela servait surtout au départ pour accéder à de nouvelles sources de cristaux, cette technologie s’est duffusée et est très vendue au marché noir. Il n’est donc pas rare que des explosions se fassent entendre particulièrement dans les bas-fonds.
On produit également beaucoup d’armes de différentes sortes à Efferias, surtout pour une ville isolée du monde et sans ennemis. La cité n’est en effet pas un endroit des plus accueillants, et la plupart des habitants sont armés d’une manière ou d’une autre. Reste à savoir si c’est pour se défendre … ou attaquer. Les armes les plus représentatives d’Efferias sont sans nul doute les sabres lumineux que portent les Liés, les soldats de la cité.

Une nouvelle technologie se développe peu à peu depuis quelques décennies maintenant à Efferias, menée en secret par l’entreprise Salvadori: le transhumanisme.
C’est une technologie encore trop expérimentale et instable pour être développée chez les plus aisés. Cependant, l'entreprise Salvadori, sous couvert d'une filiale, enlève régulièrement des habitants des bas-fonds pour lui servir de cobayes. Le tout, bien évidemment en secret.
De nombreuses expériences sont donc menées sur des humains, qui sont ensuite relâchés en ville et surveillés. La plupart décèdent: les prothèses, pas encore au point, ont tendance à être rejetées par le corps, créant des infections importantes, ou bien sont tellement pleines de bugs qu’elles finissent par tuer leur porteur.
Pourtant, certains survivent. Il se dit même que certains ont survécu assez longtemps pour commencer à comprendre cette technologie et à la bricoler eux-mêmes, comme un moyen d’évasion de cette vie misérable.
C’est une technologie aussi nouvelle qu’expérimentale, mais son usage commence à être connu, et il se pourrait qu’une législation vienne un jour encadrer tout ceci. Cependant, aujourd’hui, c’est complètement libre. Qui se soucie des rats des bas-fonds, de toute manière ?


           
Politique

         

Efferias est une république et une démocratie. Cependant, la corruption est partout, et depuis des siècles la cité est tenue par les mêmes strates de la population, dont des personnalités variées sont élues maires les unes après les autres, les élections se ressemblant toutes un peu. Les plus riches sont donc au pouvoir, et sous des façades de respectabilité pour un certain nombre d’entre eux, ils sont très corrompus et surtout, ils font tout pour garder leurs privilèges et protéger leurs intérêts, tout en conservant le pouvoir. Les conditions de vie des plus modestes ne sont donc pas près de s’améliorer par ce biais là !
Les médias ont également un rôle important dans la politique de la cité. Ils influencent énormément les votes et la popularité de chacun, de par le temps de parole accordé ou la direction donnée aux interviews, par exemple.

L'armée est une force importante de la cité. Il y a deux forces armées: l’armée régulière, composée de volontaires sans capacité particulière, qui ont fonction d’armée, de milice, de gendarmerie et de police. Elle est crainte par les plus pauvres, qu’elle moleste souvent, alors qu’elle se range toujours du côté des puissants.
Et il y a également les Liés, un corps à part, sensible à la magie de cristaux, capable d’en tirer des choses différentes, et portant comme unique arme un sabre lumineux.

Il y a un système juridique à Efferias, cependant la justice est assez inégalitaire. L’accès y est tout d’abord assez cher, empêchant les plus modestes d’espérer y avoir recours. Ensuite, elle est souvent donnée en faveur des puissants, renforçant leur pouvoir et la soumission des Efferians à leurs élites. Beaucoup d’actes ne sont pas jugés (mais sont punis ou réprimés de manière violente).

Dans les bas-fonds d’Efferias, ce sont plutôt les gangs qui font la loi, et s’occupent de faire tourner leur quartier, étant une protection autant qu’un danger. Nous pouvons par exemple trouver les Pendulums, qui vivent dans la quartier des centrales géothermiques, qui font beaucoup de musique,  les Perturbators, qui vivent dans la quartier des stations d’épuration, et ont tendance à entrer en conflit avec l’armée, les Carpenters, qui vivent dans la quartier des décharges, et règnent sur le trafic d’armes, les Destroyers, qui vivent dans la quartier des usines d'équarrissage, et ont une tendance au chaos, et d’autres encore avec chacun leur quartier, leurs spécificités et leurs occupations, de la drogue au marché noir en passant par l’éducation ou la répartition des richesses par le vol. Il y a eu une volonté d’unification menée par les Pendulums il y a quelques années, mais après un succès tout relatif, la routine a repris, avec ses conflits habituels. Les guerres de gangs font des ravages dans les bas-fonds, mais les gangs permettent aussi de protéger les habitants.


           
Les Efferians

         

Les Efferians sont les habitants d’Efferias. Ils ont une espérance de vie variable en fonction du quartier dans lequel ils résident. Il leur est génétiquement impossible d’utiliser la magie, mais ont une sorte de maîtrise naturelle de la technologie. D’apparences variées, ils sont cependant tous naturellement très pâles à cause du manque de soleil durant des millénaires (sans cependant être touchés par les maladies liées à cette privation du fait de la compensation apportée par la nourriture et leur soleil artificiel en cristal). Ils supportent assez mal le soleil, et prennent très facilement des coups de soleil, même si cela va sans doute disparaître progressivement.

Ils ont tendance à être un peu perdus dans ce monde aux codes complètement différents du leur. En réalité, beaucoup restent encore dans leur cité et n’en sortent que très peu. D’ailleurs, la plupart d’entre eux ont peur de tomber dans le ciel. En effet, pour eux, cette immensité est une nouveauté inquiétante.
Ils sont souvent plus agressifs, hostiles et méfiants que la moyenne des Elyisonniens, avec des manières très différentes, passant donc parfois pour des rustres impolis. Nombre d’entre eux s’étonnent encore régulièrement de coutumes elysionniennes qui leur paraissent incongrues (tout comme le font les elysionniens par rapport aux coutumes efferiannes). La plupart d’entre eux n’aiment par exemple pas monter à cheval, préférant emprunter leurs véhicules ultra sophistiqués marchant grâce à l’énergie de cristaux qu’ils trouvent dans le sol sous leur ville. Ils sont souvent inventifs et débrouillards, mais ont encore tendance à rester entre eux. Le fait que leur cité ait émergé du sol a bouleversé tout leur monde et leurs habitudes, ainsi que la vie politique de la cité. Il faut un certain temps pour digérer un tel changements, et cela ne se fait pas au même rythme pour tout le monde.

Ils portent une importance toute particulière à la généalogie qui semble s’être développée après avoir vécu aussi longtemps en une population restreinte dans un endroit clos. En effet, il existe un souci de consanguinité chez les habitants du haut de la cité. On contrôle donc beaucoup la reproduction à Efferias. Chez les plus riches, les mariages ne sont pas autour de la fortune ou du rang, mais autour du bagage génétique, afin de créer des héritiers sains. Chez les plus pauvres, le but est de contrôler l’augmentation de la population. A cause du manque d’espace et de ressources, c’était un enjeu très important, et il y avait une politique stricte de reproduction: pas plus de deux enfants au premier sol, pas plus d’un enfant dans les bas-fonds. L'accès aux soins étant cependant compliqué et très cher, l’accès à la contraception était compliqué, et de nombreux enfants sont nés en dehors de ce cadre, et ont été abandonnés dans leur quartier. Il y a eu également beaucoup de stérilisations forcées.

Ce souci de la population explique aussi une partie du système scolaire efferian. En effet, dans toutes les écoles, publiques comme privées, les élèves les plus talentueux sont repérés, et une bourse leur est accordée, financée par des entreprises privées qui misent ainsi sur des talents en devenir. Cette bourse est en réalité plus proche d’un prêt forcé: une fois ses études terminées et financées en intégralité grâce à la bourse accordée, le talent aidé devra rembourser intégralement cette somme, avec quelques intérêts. Ce remboursement peut prendre une vie entière, en fonction de votre succès, et se fait soit en monnaie directement (on donne de l’argent aux entreprises), soit en temps (on travaille pour ces entreprises).

Les Efferians parlent le commun. En effet, leur langue semble avoir évolué de la même manière que celle des ancêtres des elysionniens, même si des différences de vocabulaire les séparent: ils ont parfois des mots différents pour parler des mêmes choses (comme le français en France et au Québec si vous voulez !) et ont souvent dans leur langage un mot inconnu du peuple d’en face, pour exprimer un concept qui n’existe pas pour celui-ci.


           
Vivre dans la cité

         

La cité s’organise en niveaux. Au moment de l’engloutissement, la ville ressemblait à toute ville de l’Ancien Monde: un centre d’acier et de verre, tout en hauteur, très actif puisque rassemblant toutes activités, et avec beaucoup d’habitants, qui s’étalait peu à peu vers de la banlieue plus ou moins fréquentable, souvent moins en hauteur. On retrouve donc ce schéma à la base d’Efferias. Cependant, en tant de millénaires, la ville a eu le temps d’évoluer. Les parois de la grotte, très lisse et régulière, dans laquelle s’est retrouvée piégée la ville ont peu à peu servi de support à des habitations, alors même que la population augmentait.
Peu à peu, c’est tout l’espace qui a été colonisé, les habitations s’appuyant les unes sur les autres pour continuer à monter, pour les plus aisés … ou à descendre, pour les plus défavorisés. La ville s’est cependant assez peu étalée sur les côtés: les parois de la grotte ont semblé être impossibles à creuser, même avec la technologie minière efferianne.
La ville classe ses habitants par la hauteur à laquelle ils vivent.

Aujourd'hui qu’elle a émergé, on peut voir qu’elle a une forme générale assez proche d'une foreuse un peu irrégulière, où la nature n’a aucune place. Lorsqu’on arrive à Efferias, le sol de pierre et de terre devient pavé de carrés d’un doux gris-vert et la ville s’élève de façon impressionnante. On constate également que la ville est très dense et que les habitations semblent se soutenir les unes les autres tout en défiant la gravité.
Le sommet de la ville est la partie la plus haute, celle où vivent les plus notables, dans des appartements rutilants, avec de l’espace à foison. Le pic de la ville culmine bien au-dessus des arbres de la Forêt Chrysanthème, et son éclat scintillant, du au verre et à l’acier qui le constituent, ont tendance à renvoyer une lumière bleutée qui se voit de très loin. Lorsqu’on est là-haut, on peut embrasser des kilomètres du regard.

En dessous, les rues sont larges et propres, et les habitations ont parfois un peu d'espace entre elles. On sent une certaine aisance. Ce plateau, le second, repose sur les toits du premier plateau. Cette partie là est elle aussi complètement émergée, et ses habitants ont un accès complet à la nature elysionnienne, au soleil, au ciel. Il y a des plateaux intermédiaires, de moins en moins larges, vers le sommet. La ville semble constituée de blocs, pour la plupart légèrement lumineux, dans une lueur bleutée ou rosée et toutes leurs nuances.

Le niveau en dessous est le premier niveau, aussi appelé premier-sol d’Efferias. C’est la population d’un niveau de vie moyen qui y évolue. Il y a des plateaux intermédiaires, de moins en moins larges, vers le second niveau. Cette partie de la ville n’est pas tout à fait émergée: une partie est toujours dans une sorte de cratère, là où le sol s’est effondré lors de la remontée de la cité vers le ciel. Les rues sont de plus en plus étroites, et de moins en moins propres. Il n’y a plus d’espace entre les habitations, serrées entre elles pour gagner de l’espace qui manque cruellement. Les habitations montent en hauteur, et semblent vouloir soutenir l’étage au-dessus d’elle. On retrouve ici beaucoup de commerces disséminés, ainsi que quelques services. C’est peut-être la partie la mieux desservie par les transports en commun efferians.

En dessous enfin, on accède aux bas-fonds, qui sont de plus en plus crasseux au fur et à mesure que l’on s'enfonce. La base de cette ville n’est autre que la ville d’origine d’Efferias, celle qui fut enfouie des millénaires plus tôt. Elle a cependant continué à se développer, colonisant peu à peu les parois de la grotte, puis le dessous du plateau supérieur.  Les habitations s’empilent, mais certaines sont même accrochées au plafond, défiant la gravité. Puis, peu à peu, les bas-fonds se sont ramifiés et ont colonisé les anciennes mines désaffectées.
Ce sont des quartiers très pauvres, sales, qui se sont au départ construits autour des usines de fabrication, des mines, des centrales géothermiques, des stations d’épuration et d'équarrissage, des décharges etc. L’air est parfois difficilement respirable. Même aujourd’hui, la lumière y est totalement artificielle. En effet, cette partie d’efferias est située au fond du cratère pour les logements les plus hauts, et encore sous terre pour les autres. Les rues y sont tortueuses, et beaucoup sont de véritables coupe-gorges. Le réseau y est complexe, dense.  La plupart des demeures sont délabrées, construites de bric et de broc, et les très nombreux commerces que l’on trouve sont loin d'être toujours légaux. C’est ici que règnent en maîtres traffics et marché noir.

Lorsqu’on veut se déplacer à Efferias, on peut utiliser ses jambes, évidemment, mais également les différents moyens de transports offerts par cette ville étonnante. Les vélos y sont toujours employés, ainsi que les petits engins à moteur comme les mobylettes, qui fonctionnent dorénavant aux cristaux et non à l’essence.
Certains roulent encore, les plus anciennes, celles de plus pauvres. Les autres volent, et c’est également le système que l’on retrouve pour les voitures qui se déplacent dans les airs. Il existe évidemment des systèmes de taxis, en version pousse-pousse, cyclo-pousse, tuk tuk ou voiture en fonction de moyens.
Des transports en commun existent, comme des bus (à roues pour le bas-fonds, mais ils circulent peu, volants pour le reste de la ville), et surtout le fameux tramway aérien d’Efferias. Celui-ci traverse la cité de haut en bas, de large en long, avec de nombreux arrêts.
Chaque course est payante au temps passé dans le véhicule.
Pour aller du bas vers le haut, le changement d’étage est plus cher (plateformes intermédiaires), et le changement de niveau (bas fond, premier sol, second sol, sommet) est encore plus cher. Ceci est indexé au niveau duquel on part (plus on part de bas, plus ce sera cher d’aller vers le haut) et s’applique à l’aller comme au retour. Si quelqu’un du fin fond des bas-fonds veut aller au sommet, cela lui coûtera l’équivalent de plusieurs dizaines d’années de salaire de mineur. Ce tarif est le même peu importe le mode de transport, y compris pour les ascenseurs de la ville. Il arrive parfois qu’en des occasions spéciales on permette aux gens du bas d’aller vers le haut sans payer, mais c’est très rare.

La nourriture d’Efferias est quasi exclusivement de synthèse. Uniquement les plus riches ont parfois l’immense privilège de manger un fruit ou un légume frais, ou une pièce de viande provenant directement d’un animal propre à la consommation. Il est impossible de cultiver quoi que ce soit à Efferias, en raison autant du manque de soleil que d’espace et de ressources. La nourriture est donc artificiellement créée en usine. Cela coûte plus ou moins cher en fonction de la qualité nutritionnelle et gustative recherchée, et de l'inflation évidemment.  
Beaucoup de gens modestes devront se contenter d’aliments insipides, inconsistants, comme de la bouillie, toute leur vie ou presque.

Il existe quelques services à Efferias. Il est possible d’accéder à l’éducation gratuitement, par exemple, mais celle-ci sera de très piètre qualité. C’est la même chose pour les soins par exemple; il est fort déconseillé d'aller aux centres de soins publics: on est presque certain d’en ressortir en plus mauvais état que quand on y est entré.
Vous l'aurez compris, la plupart des services sont payants à Efferias, de l’accès à l’air pur à l'accès aux soins, en passant par les déplacements, la nourriture ou l'éducation. Plus on voudra de la qualité, plus ce sera cher.


           
La culture efferiane

         

La culture efferiane n’a pas grand chose à voir avec le reste de la culture elysionnienne. C’est une culture basée sur les écrans, les images animées, le numérique, l'informatique, la musique électronique, etc. Les Efferians ont par exemple pu voir des films, faire de la musique avec des amplis ou des boîtes à rythme, avoir accès à de la réalité virtuelle ou augmentée, jouer à des jeux vidéos.

L’art efferian s’appuie beaucoup sur la lumière, et tout particulièrement celle des cristaux. On peut ainsi avoir l’impression d’entrer dans des oeuvres, ou avoir la sensation de voyager dans l'espace et le temps, en abolissant toute loi physique.
On voit également beaucoup de tags et manière générale de street art dans Efferias.

Au niveau musical, Efferias est une cité variée. Il est important de noter que la ville n’est jamais silencieuse. Il y a les bruits de la ville elle-même (transports, personnes qui parlent, se hèlent, bruit des usines, des mines, etc.), mais il y a également des écrans et hauts-parleurs partout, qui diffusent continuellement informations, annonces, publicité … ou bien musique. On trouve beaucoup ce que de nos jours on qualifie d’électro, de techno, de rap, de rock, de métal, etc, et toute musique faite avec de la technologie de manière générale. Ceci est très déroutant pour le commun des Elysionniens, habitués aux sons acoustiques, sans amplification électronique ou technologique. Ceci dit, la musique est quasiment omniprésente dans la cité, même si elle est souvent noyée dans le brouhaha ambiant, ne faisant qu’y prendre part.

Note: Évidemment, la cité étant située presque dix millénaires après notre actualité quotidienne, aucune référence à des objets culturels de notre temps ne saura être admise. Soyez créatifs !

           
La religion efferiane

         

A venir


           
L'émergence de la cité et ses conséquences

         

Efferias a émergé de sous terre en 2779, après la guerre entre Eaque et Rhadamanthe, qu’elle n’a donc pas connue.
Cette émergence a été un énorme bouleversement, en premier lieu pour les Efferians qui ont perdu tous leurs repères. Les entrées dans les galeries minières ont été perdues dans la remontée de la cité, et des membres de la population ont disparu dans le séisme (et dont on ne sait toujours pas l’origine).
Le cristal soleil s’est effondré et le champ de force a disparu, laissant la ville en proie aux changements d’une météo que soudain, plus personne ne contrôlait. Les Efferias ont donc découvert les rayons du soleil, la pluie, la neige, la grêle, et la variabilité des saisons, parfois avec une certaine panique.
L’apparition d’espace a également changé beaucoup de choses pour eux, habitués depuis des années à ne voir que les murs de leurs grottes et ayant oublié qu’un monde avait un jour existé au-delà. De nombreux efferians sont ainsi en proie à une certaine agoraphobie (au sens propre du terme: ils ont peur des espaces ouverts et vides) et sont allergiques au pollen.

La ville n’est toutefois remontée qu’en partie. En effet, si le sommet de la ville culmine haut au-dessus des arbres de la Forêt Chrysanthème et si le second sol est également complètement émergé, le premier sol, lui, est situé en grande majorité dans un cratère, dont le fond est rempli par les parties hautes de bas-fonds, dont tout le reste est encore émergé. Ainsi, les habitants du bas d’Efferias n’ont, pour certains, pas encore vu le soleil. Il est d’ailleurs à noter que des ponts, nombreux (mais parfois de fortune) et quelques échelles et escaliers, relient Efferias au reste d’Elysion. De plus, les bords du cratère commencent à être grignotés par les habitations.
Il y a cependant des Efferians curieux de voir l'extérieur, qui sont sortis de la cité et sont allés explorer le monde, ou qui aiment simplement avoir ce nouveau monde à portée de regard. On a ainsi observé la flambée des prix de l’immobilier des zones proches du centre de la cité, là où on pouvait encore imaginer que rien n'avait changé et que le monde extérieur n’existait pas, mais aussi des zones proches de ses bords, où tout Elysion semblait à portée.
Les Efferians appellent Elysion “la surface” et les Elysionniens “les surfaciens”.

Mais les Efferians n’ont pas été les seuls à avoir été bouleversés: c’est tout Elysion, et plus particulièrement Minos qui a été surpris de cette arrivée soudaine ! Rapidement après l’émergence de la cité, des délégations des trois continents, menées par Minos, sont venues découvrir les lieux, et négocier. Une fois les lois de chaque territoire exprimées, il a été conclu un accord via un traité à renégocier régulièrement: Efferias devenait une cité-état, alliée à Minos. Ses lois continuent à être appliquées sur son territoire (environ vingt kilomètres carrés au sol en tout), et sur la bande de terrain qui a été cédée à la cité (environ cinq kilomètres de large de terres tout autour de la cité pour cultiver des terres et éventuellement étendre un peu sa population). Toute cette zone est exploitable également en hauteur et en profondeur. La cité a d’ailleurs repris en partie ses activités minières, tout en tentant de se développer dans de nouveaux secteurs d’activités. Les Efferians commercent d’ailleurs peu à peu avec l’extérieur.

Il est possible de venir vivre à Efferias, mais au vu de la capacité limitée de la ville, les surfaciens ne sont accueillis que si un Efferian part habiter ailleurs, et que le surfacien peut offrir plus cher pour son logement qu’un autre efferian ne le ferait.

Efferias s’intègre de plus en plus à Elysion: LutherCorp a des filiales dans les plus grandes villes par exemple et les radios ont colonisé les foyers elysionniens, et on trouve quelques écrans dans certaines villes, pour certains évènements. Efferias a également été mise à l’honneur lors de la course d’Orientation des Jeux Olympiques de 2784 ou de la Fête de la Créativité 2785 par exemple, et continuera sans aucun doute à l’être.

Il se murmure qu’il y aurait sous la cité un espace vide: là où se tenait Efferias auparavant Il est cependant impossible d’y accéder: le sol sous la cité ne peut plus être creusé, bien trop dur, et il semble résister à toutes les magies.

Lors de la guerre entre l’Ombre et l’Alliance les technologies efferianes ont été tout particulièrement mises sur le devant de la scène, car permettant de se battre autrement qu’avec la magie, et, ainsi de faire pencher la balance du côté voulu. Si LutherCorp a beaucoup collaboré avec l’Alliance, on soupçonne plutôt à Salvadori des liens avec l’Ombre, et un certain nombre de ses dirigeants sont passés par des procès, voire de la prison. Avec la guerre, ces technologies se sont beaucoup répandues sur Elysion, car elles ont permis de communiquer et de s’informer, mais également de se protéger via les systèmes de sécurité y compris lors de blocages magiques.  Ainsi, elles se sont peu à peu diffusées sur Elysion, et sont aujourd’hui de plus en plus courantes.


           
Liens utiles

         

Histoire d'Elysion
Branches - les races jouables d'Elysion
Chronologie des sujets
Fonctionnement politique, juridique et social d'Eaque, Minos et Rhadamanthe
La richesse
La célébrité


     

 



Dernière édition par L'Arbre-Monde le Lun 15 Avr 2024 - 12:31, édité 6 fois
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Efferias Empty Re: Efferias

Jeu 28 Juil 2022 - 20:05
Efferias est une cité ajoutée sur Elysion suite à un concours d'écriture organisé en 2014 (https://elysionearth.forumgratuit.org/t565-concours-d-ecriture-attention-attention et https://elysionearth.forumgratuit.org/t555-concours-d-ecriture ) remporté par Clémentine/Sejan. Voilà son texte !


 

     
Les mines d’Efferias ou la ville qui voulait acquérir sa liberté

     

         
Le gosse

         

Les murs s’ébranlèrent encore une fois. Le phénomène se répétait depuis quelques temps, commençant à devenir sérieusement inquiétant. Du moins, pour ceux qui s’aventuraient suffisamment loin dans les souterrains. Quelques éboulements avaient été signalés, et la mission du jour consistait à retrouver un mineur perdu. Des rumeurs courraient déjà, prétendant qu’il était sûrement coincé sous les décombres. En bref, l’équipe de recherche s’attendait au pire.

Quatre heures de marche sans s’arrêter, dans le noir complet, le silence seulement rompu par le bruit des pas et une respiration collective de plus en plus sifflante. Ces quatre heures, pendant qu’ils serpentaient avec difficulté dans les souterrains, avaient contribué à renforcer l’inquiétude à propos de l’enfant perdu. Mélerias, le chef d’équipe, pensait qu’il était regrettable d’utiliser des enfants pour creuser la mine, même s’il en comprenait l’utilité. Les autres, plus jeunes, s’en fichaient. Tous étaient occupés à ne pas se faire repérer par les créatures des souterrains. On entendait régulièrement dire qu’un mineur s’était fait dévorer, à moins qu’il ne revienne de lui-même avec un bras ou une jambe en moins conter son malheur. Le seul point positif était que, vivant sans jamais voir la lumière, les bêtes étaient aveugles, tandis que les hommes possédaient tous des lentilles de contacts infrarouge.

Les marcheurs continuaient de progresser laborieusement en file indienne, le meneur gardant sans cesse un œil sur son GPS. En temps normal, à cause des minerais abondant dans les souterrains d’Efferias, les boussoles et autres repères magnétiques ne fonctionnaient pas. Cependant, ces mêmes minerais faisaient la richesse de la cité et les scientifiques avaient basé leurs savoirs sur eux. Ils avaient ainsi élaboré les GPS dont étaient munis les mineurs qui leurs montraient une carte du terrain détaillée. Entre autres outils dont ils étaient équipés.

Puis soudain, l’un d’eux sentit un filet humide lui couler sur l’épaule. En sachant pertinemment ce qui l’attendait, il leva lentement la tête pour voir une créature des souterrains accrochée au plafond du tunnel. Elle ressemblait à un mille-pattes vénéneux, aveugle, aux crochets dégoulinant d’une bave acide. Le pauvre mec touché commençait déjà à en ressentir les picotements.

« Oh merde… »

Les autres eurent à peine le temps de crier son nom que la créature fondait sur lui, lui arrachant la tête au passage. Avec sa peau aussi épaisse qu’une carapace, ils auraient perdu leur temps à tenter de l’abattre.

Les créatures des souterrains… Elles possédaient le même magnétisme que les roches qui environnaient Efferias, impossible de les localiser sur un GPS. Depuis des décennies, les chercheurs planchaient sur le problème, sans succès. Et les hommes continuaient de se faire dévorer par elles, un par un. Et l’inquiétude présente dès le début de l’expédition atteignit son comble.

« Patron, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
— On poursuit notre mission.
— Mais Clérias vient de se faire bouffer…
— J’ai dit, on poursuit notre mission. »

Le ton était dur, mais certainement pas effrayé. C’était déjà ça. De plus, n’importe qui s’aventurant ici connaissait les risques. Mais tout de même, les bruits de mastication s’étaient estompés pour laisser place à un silence vide et angoissant. Toujours en file indienne, les survivants progressaient désormais en levant le nez de temps à autre, au cas où. Le chef d’escouade fixait son GPS tandis que le dernier assurait leurs arrières. Et ce silence… Ils s’entendaient à peine marcher. Lorsque l’un d’eux ripa sur une roche humide, tous les autres lui jetèrent un regard accusateur.

« Oï oï oï, tu vas nous faire repérer, abruti ! chuchota l’un d’eux à son égard.
— C’est pas moi, je vous jure que c’est pas moi. »

L’accusé semblait être le plus terrifié du groupe.

« Ah ouais ? Et si c’est pas toi, qui c’est alors qui… »

Il cessa de parler lorsque quelque chose vint sectionner son tronc en deux. Trois tentacules, articulés comme des pattes d’insecte, surgirent d’une paroi pour s’enrouler autour d’un autre mec. Pendant que le reste de l’équipée prenait ses jambes à son cou, une partie du mur du tunnel pivota. Mélerias, qui regardait la scène, jura dans sa barbe. Si les créatures se fondaient dans les murs, les humains n’auraient plus aucun moyen de les repérer ! Il lui semblait que, depuis quelques temps, les choses mutaient.

« Chef ! »

Alors qu’ils couraient encore, un subordonné le tira de ses réflexions. Il suivit du regard la direction qu’on lui montrait pour finalement tomber sur un bras pendouillant sous des décombres. Bon, au moins, ils avaient retrouvé celui qu’ils cherchaient. Il ne restait qu’à le sauver et il pourrait rentrer en vitesse à Efferias fumer une bonne cigarette.

Il fouilla dans son sac à dos et en sortit un gant rapiécé. Il avait déjà beaucoup servi mais les mailles métalliques conservaient leur effet. Après l’avoir enfilé, il appliqua sa paume contre une des roches qui emprisonnaient le gamin. Un déclic se fit entendre puis il souleva la roche pour la déposer un peu plus loin. Il répéta l’opération jusqu’à ce que le mineur soit délivré, blessé, mais sain et sauf. Un claquement de doigts plus tard, l’enfant était sur le dos d’un des hommes. Mélerias fit le compte : trois morts pour un enfant sauvé, le bilan aurait pu être plus lourd. Ce qui l’inquiétait en revanche, c’était que les créatures ne les poursuivaient pas comme elles le faisaient parfois avant. Qui savait ce qui pouvait bien se passer dans leurs minuscules cervelles ? En fin de compte, leurs armes ne leur avaient servi à rien, mais c’était plutôt une bonne chose que de ne pas gaspiller leurs énergies.

« Bon allez les gars, l’opération est un succès, on rentre. Donnez-moi vos cristaux, qu’on se barre d’ici en vitesse. »

En soupirant de soulagement, tout le monde obéit, retirant de ses armes à feu de petits cristaux transparents. Mélerias les recueillit tous puis les disposa en cercle autour d’eux avant de mettre le feu au plus proche de lui qui se mit à luire. Les cristaux adjacents luisirent à leurs tours, et ainsi de suite jusqu’à ce que le cercle brillât complètement. Alors seulement, le dernier à briller se teignit en rouge et, comme avant, tous les cristaux finirent par luire de la même couleur. Un autre tour les colora de la sorte en noir, puis les petites roches redevinrent inertes, et l’équipage était déjà parti.


           
Douce Efferias

         

Devant la cité et son champ de force, l’équipe de Mélerias était arrivée telle quelle grâce aux cristaux téléporteurs. Encore une invention des scientifiques. Efferias possédait en effet son propre magnétisme, ce qui constituait un point de repère essentiel pour les GPS, mais également pour les téléportations. S’il était trop compliqué de les effectuer pour aller dans les souterrains, le retour était assuré de cette manière, et les utilisateurs arrivaient non pas dans Efferias, mais juste à côté. Un effet de son magnétisme si unique était son champ de force naturel qui avait certes l’immense mérite de dérouter les créatures mais ne permettait pas que l’on s’y téléportât directement.

L’un des premiers gestes de l’équipée fut de retirer les lentilles infrarouges : un soleil artificiel surplombait le cratère géant au sein duquel s’élevait la cité. Il procurait à tous lumière et chaleur, mais n’empêchait pas les habitants d’être passablement indifférents au sort de leurs concitoyens. Les Efferians étaient en effet très égoïstes, rarement généreux et ô combien matérialistes. La science, la médecine et la richesse étaient très développées mais le taux de criminalité aussi : les gens, trop peu soucieux des autres, n’avaient guère l’envie de jouer aux gendarmes, et les racailles agissaient en toute impunité, puisque seule la loi du plus fort s’imposait. Le dirigeant était le descendant du fondateur d’Efferias et servait à coordonner la gestion administrative de la ville. Du reste, chacun vaquait à ses affaires et ce système fonctionnait plutôt bien. Personne ne voyait l’utilité d’un coup d’État puisque cela n’aurait pas conféré d’avantage particulier ; il n’y avait pas de banque à piller, les gens ne se faisant pas assez confiance pour confier leurs bien à autrui.

Chargeant l’enfant sur son épaule, Mélerias, suivi de ses compagnons de travail, se dirigea vers le bureau des requêtes afin de toucher sa récompense. Il se roula et s’alluma sa bien-aimée clopinette en chemin, talonné par ceux qui voulaient leurs parts du salaire. Au bureau des requêtes, la mère du mouflet attendait, un châle serré autour des épaules. La quarantaine, les cheveux châtain, bien conservée. Mélerias loucha sur elle en déposant son môme sur une chaise à côté tandis qu’elle sortait l’or promis.

« Voilà, dix pièces d’or par personne.
— Eh Madame, trois d’entre nous sont morts en route, souligna un des collègues.
— Que voulez-vous que ça me fasse ? Vous connaissiez les risques non ? répliqua-t-elle sèchement.
— Bah vous pourriez pas distribuer leurs parts ? Ça fera une prime de risque.
— Alors ça c’est la meilleure ! Et l’hôpital pour mon fils que vous me ramenez à moitié mort, qui va le payer ? Nous n’avions pas convenu d’un tel arrangement. Si le salaire ne vous convient pas, vous pouvez toujours me le rendre et partir. »

L’autre partit avec son salaire en grommelant.

Sous couvert de compter ses pièces, Mélerias loucha un peu plus sur la poitrine de sa cliente, puis sur les pièces qu’elle gardait, elle.

« Excusez-moi, mais l’hôpital n’est pas vraiment à côté, et il me semble que cela serait difficile pour vous de l’y porter seule. Que diriez-vous que je l’amène là-bas, contre rémunération bien sûr ? »

Il lui avait sorti son plus beau sourire tandis que la bonne femme l’observait de haut en bas, son regard s’arrêtant sur les muscles de l’Efferian.

« C’est d’accord. »

Heureux comme un roi que tout marchât si bien, Mélerias la suivit, souriant à l’idée de l’or en plus qu’il allait se faire. Il accompagna la mère et l’enfant jusqu’à la chambre de celui-ci, où le médecin posa le diagnostic.

« Sa vie n’est pas en danger, et avec le traitement que nous lui appliquons, il sera rétabli d’ici trois ou quatre heures environ. Le mieux serait cependant que nous le gardions en observation cette nuit.
— Et combien ça me coûtera ?
— Juste le traitement, trois pièces d’or. Après il faut compter une de plus pour la nuit.
— Bien, je dois aller travailler, je reviendrai le chercher dans quatre heures.
— Comme vous voudrez. »

Elle jeta une pièce d’or à Mélerias en le regardant à peine puis sortit après avoir déposé un baiser sur le front de son fils.

Et quatre heures plus tard, à la tombée de la nuit, elle était là. Après quelques mots avec le médecin, elle embrassa son enfant enfin réveillé.
« Faks, comme je suis heureuse de te voir en bonne santé !
— Oh maman…» Le petit lui rendit son étreinte en pleurnichant.
« Enfin Faks, tu as déjà douze ans, tu ne vas pleurer quand même, si ? lui demanda sa mère en souriant chaleureusement.
— Mais maman, je me suis vu mourir et…» Les sanglots l’empêchèrent de finir sa phrase.
« Là, maintenant c’est fini. »

Ils restèrent un moment ainsi serrés l’un contre l’autre puis :

« Maman, où est papa ?
— Clérias, ton père, est mort en te sauvant, mon chéri. »

Elle lui prit le menton dans sa main, le regardant dans les yeux.

« C’est un héros, d’accord ?
— …
— D’accord ?
— Hmm, d’accord.
— Bien ! Allez viens, on rentre à la maison. »

Elle s’arrêta à l’accueil de l’hôpital pour payer les frais puis se mit en chemin, la main de son fils bien calée dans la sienne.


           
Le coeur de pluie

         

Après un souper léger, elle passa dans la chambre de Faks voir s’il dormait. Après une journée aussi épuisante pour un gamin, c’était le cas. Et sa mère, obligée de payer pour qu’on le retrouve alors qu’une société l’employait ! Mais il était là désormais, dormant paisiblement. Elle le regarda un instant avant de retourner dans sa propre chambre, vide maintenant qu’elle était veuve. Elle ne pouvait pas dire que c’était le grand amour entre son défunt mari et elle, mais ils menaient tous les trois une vie agréable, et elle aurait aimé que ça durât. En nuisette, accoudée à sa fenêtre qui donnait sur le jardin, elle entretenait des pensées nostalgiques en regardant les fleurs.

Les ingénieurs avaient remplacé le soleil artificiel par la lune artificielle depuis plusieurs heures déjà, mais elle ne s’en rendait compte que maintenant. L’air était humide, peut-être avaient-ils prévu de la pluie pour la nuit ? Une larme roula sur sa joue. Larme qu’une main robuste vint délicatement essuyer. Le cœur battant à tout rompre, elle se retourna vivement.

« Clérias ?
— Eh non ma jolie ! Mais tu peux toujours t’imaginer que c’est lui si ça peut te faire plaisir. Quoi que tu ne perds pas au change, si tu veux mon avis.
— Quoi ? Mais vous êtes l’homme de tout à l’heu… »

Mélerias la bâillonna d’une de ses grandes mains, savourant l’expression effarée de sa donzelle en danger. Celle-ci, en tentant de se dégager de l’étreinte solide, vit que la porte était fermée.
« T’en fais pas, j’ai pris mes précautions pour qu’on nous dérange pas. »

L’homme avait susurré cette phrase au creux de son oreille, et elle s’aperçut avec dégoût qu’elle aimait cette voix chaude et confiante. Au moment où Mélerias la retourna, elle hurla désespérément le nom de son fils dans sa tête, craignant plus pour lui que pour elle. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’était que Faks dormait profondément dans la pièce à côté, que Mélerias l’avait en fait traquée puis suivie depuis qu’ils s’étaient séparés, et qu’il était rentré par la porte que, fatiguée, elle avait omis de fermer à clef.

Mais pour l’heure, elle était parfaitement réveillée et sentait sans parvenir à rien y changer la main qui ne la faisait pas taire caresser ses hanches, tripoter ses seins, et s’engouffrer lentement dans son entrejambe. Gémissant de répulsion tout autant que de désir, elle tenta de resserrer les jambes pour éviter l’atrocité qui ne devait pas tarder. Mais l’homme prenait affreusement son temps, elle sentait ses poils se hérisser là où il l’embrassait, et ses genoux commençaient à la faire souffrir à force de rester à quatre pattes. La peur la paralysait presque totalement, et la force de son « sauveur » faisait le reste. Elle était complètement à sa merci et l’autre abruti derrière elle semblait grandement s’en divertir. Elle entendit le bruit d’une ceinture qu’on défait, puis d’un bouton, puis une fermeture éclair qui s’ouvre. Ah, et son cœur qui lui semblait battre au ralenti aussi. Un baiser passionné au creux du cou accéléra son pouls, une caresse intime acheva de la préparer. Elle se rendit compte qu’elle bavait légèrement dans la main de son agresseur au moment où il la pénétrait lentement. *Faks !* Cet appel était désormais un appel au secours, mais elle avait beau serrer les dents, ce n’était pas aussi désagréable que ce à quoi elle s’attendait, et elle se détestait de penser ça. La peine, ainsi que la colère et l’horreur d’être souillée lui tirèrent des larmes et des gémissements qui excitèrent son amant forcé.

« Maman ? »

Ils se retournèrent tous les deux en même temps. Faks se tenait sur le pas de la porte, les cheveux en broussaille, une main sur la poignée, l’autre tenant fermement un cristal d’une couleur que ni sa mère, ni Mélerias n’avaient jamais vue.

« Maman, tu m’as appelé ? Qui est ce monsieur ? »

Le monsieur en question se retira de la maman désormais en pleurs, et se tourna vers le gamin déboussolé.

« Faks, va t’en vite ! Il… »

Une gifle du revers de la main la fit valser jusqu’au mur que sa tête cogna lourdement. L’adrénaline la maintenait éveillée et en pleine possession de ses moyens mais l’agresseur était juste trop puissant. Et puis, parmi toutes les pensées qui fourmillaient en elle, il y avait cette question : Comment Faks l’avait-il entendue ? Son fils avait lâché la poignée et reculait devant Mélerias, tenant à deux mains son mystérieux cristal comme un bouclier et pleurnichant.

« Qu’est-ce que vous avez fait à ma maman ? Qu’est-ce que vous allez nous faire ?
— Allons mon garçon, ne t’inquiète pas, j’étais juste venu voir ta maman.
— Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Elle a crié au secours…
— Mais non voyons, tu as dû rêver. Et pose ce cristal s’il te plaît. »

En aventurier averti, Mélerias savait reconnaître les cristaux d’énergie - comme ceux utilisés pour la téléportation - des simples jolies roches dont raffolaient les bijouteries. Il en existait différentes sortes, et celle que tenait le gamin lui était inconnue. Il ne voulait pas qu’il l’actionne sans faire gaffe. Mais le môme continuait de chialer et n’écoutait rien, le regard hagard. Trop terrifié pour bouger, bon, ça, Mélerias pouvait le comprendre. Et puis, maintenant que sa partie de jambes en l’air longuement préparée était fichue, il voulait juste rentrer chez lui. Il soupira en se refroquant tandis que la mère semblait ne pas croire ce qui se passait. Il écarta sèchement le gosse qui lui barrait la route mais ne parvint pas à décoller sa main de son pyjama.

Faks tremblait. Il se souvenait. Dans la journée, ou même la veille, il s’était fait pourchasser par une créature pendant qu’il minait. Celle-ci avait causé un éboulement qui l’avait coincé il ne savait où. Son GPS grésillait sans rien lui indiquer, ses lentilles ne fonctionnaient plus, il se sentait aussi aveugle qu’une créature. Il pouvait à peine bouger, et l’air se raréfiait. Tout ça lui faisait peur, et même s’il savait qu’à son âge il devait se montrer fort, il était si effrayé qu’il ne savait que faire d’autre que pleurer. À ce moment-là, il vit un point dans la roche briller, d’abord faiblement, puis avec de plus en plus de conviction. Il posa sa main dessus, et un cristal d’une couleur merveilleuse traversa le rocher. Il n’était pas chaud ni rien, mais l’avoir avec lui le rassura et il s’endormit. Et dans son sommeil, il entendait des bruits, et des voix. Il y avait des voix humaines, puis d’autres, plus étranges, plus primitives. Il ne comprenait pas ce qu’elles disaient, mais saisissait le sens global : manger, avant que quelque chose n’arrivât. Et puis, il pensa à son père, et cela le fit pleurer. Le cristal brilla alors un peu, comme pour le rassurer, alors il se rendormit. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était réveillé. À moins qu’il ne dormît encore. Il serra le cristal tout contre lui, et ce dernier traversa sa chair comme il avait traversé la roche avant.

Il l’avait senti, toujours en lui, comme un second cœur, quand sa mère lui avait annoncé la mort de son père.

Ensuite, il avait vibré tellement fort qu’il était sorti de lui. Et il avait entendu sa mère hurler son prénom.

Et là, sa mère était par terre, il sentait sa détresse, et combien cet homme était dangereux. Il ne sentait même pas les larmes couler. Et s’il les avait senties, il n’aurait pas pu dire si elles venaient de lui, ou du cristal. Le cristal, sensible comme un cœur qui le protégeait. Il fallait que quelque chose change, ça ne pouvait juste plus durer.


           
L'air

         

Le gosse continuait de trembler, il luisait de la même manière que le cristal qu’il tenait et qui battait comme un cœur. Mélerias commençait sérieusement à paniquer. Les vibrations se propageaient dans ses os, dans l’air, il les voyait se propager lentement, sortir de la pièce par la fenêtre ouverte.

« Putain mais tu vas lâcher ce cristal oui ? »

Peine perdue, évidemment. Lui-même s’était à peine entendu à cause des acouphènes. Les ondes se propageaient toujours, de cette couleur bleu-gris, un peu laiteuse, qui lui semblait vaguement familière. Il inspira, expira, calmement, posément. Une fois qu’un cristal était enclenché, on ne pouvait l’arrêter, il était bien placé pour le savoir. Le fait qu’il fusse collé au gamin, ça en revanche, il ne l’expliquait pas. Ou alors, puisque l’énergie dégagée par le cristal était très puissante, peut-être que cela avait un rapport avec le gant qu’il avait porté plus tôt dans la journée. Il avait poussé l’enfant avec la même main qui lui avait servi pour le dégager. Mais quand bien même, il n’avait jamais entendu parler d’une puissance pareille…

« Faks ? »

Sa mère était plus impressionnée qu’effrayée. Elle n’avait pas l’impression que son fils souffrait ou autre, mais plutôt qu’il semblait maître de lui-même. Alors qu’il avait toujours eu tendance à pleurer pour un rien, ce qui la désespérait de le voir devenir un homme, les larmes qui coulaient sur son visage semblaient irradier d’un sentiment qu’elle ignorait. Tant bien que mal, la joue encore endolorie, elle se releva et jeta un œil dehors. Les ondes magnétiques illuminaient la nuit artificielle et allaient se cogner au champ de force qui protégeait Efferias. Peu à peu, les gens sortaient, intrigués par le phénomène qui ne finissait pas.

Les murs tremblèrent. Faks lui avait dit que ça arrivait dernièrement dans les souterrains, mais la cité avait été épargnée jusqu’ici. Les murs tremblèrent, et le sol également. Et encore, et encore. Au final, tout se mit à trembler à trembler à l’unisson, au même rythme que les battements du cristal et de la propagation des ondes.

En ville, certains criaient au chaos, d’autres parlaient d’une prophétie, et d’autres encore pariaient sur le résultat des événements. La mère de Faks, elle, regardait le plafond d’Efferias. Il tombait en pluie d’étoiles filantes sur les habitations. Et les fragments s’écrasaient comme de grosses gouttes de pluie, éclaboussant des gerbes d’eau à chaque impact. Ce fut ainsi qu’Efferias connut sa première pluie. Celle-ci dura un temps interminable durant lequel Mélerias finit par se défaire du magnétisme et repartit sans demander son reste.

Plusieurs heures plus tard, Faks était toujours aussi immobile, ses larmes s’étaient figées et, au-dessus de la pluie, le soleil commençait à briller. Pas le soleil artificiel mais bien le vrai, qu’aucun Efferian n’avait jamais vu. Le plafond finissait de fondre en pluie et laissait place au ciel, les souterrains étaient bien au chaud sous terre, et le champ de force trembla comme une bulle de savon avant d’éclater finalement.

Lorsqu’Efferias fut complètement sortie de son monde sous-terrain, le cristal cessa de battre mais pas de luire. Faks reprit connaissance et sa mère s’empressa de le serrer dans ses bras. En levant les yeux au ciel, elle remarqua que la couleur de celui-ci était la même que celui du cristal : bleu-gris, laiteuse et lumineuse. La couleur d’un ciel après la pluie. Son fils toujours serré contre elle, elle sortit de chez elle, sans savoir quoi dire. Dans les rues, des enfants courraient déjà explorer les environs, poursuivis par leurs parents qui voulaient les en empêcher, et des groupes de jeunes - dont ceux qui faisaient les paris - riaient comme des bossus. Les jardins de la ville s’épanouissaient comme jamais dans ce nouvel environnement et on chuchotait à propos d’une autre ville qu’on pouvait voir depuis Efferias.

« Maman, je peux aller jouer dehors ? demanda Faks, les yeux brillants d’espoir.
— Parce que tu n’es pas fatigué après tout ce qui vient de se passer ? Non hein, bon, d’accord, mais va t’habiller d’abord. »

Ce qu’elle alla faire ensuite. Elle non plus n’avait pas sommeil, il y avait tant de choses à découvrir qu’elle ne savait par où commencer. Lorsqu’elle ressortit de chez elle, habillée, une vieille femme du nouveau monde - facile à reconnaître, elle était bronzée - l’aborda.

« Excusez-moi, j’habite dans le village voisin. Que se passe-t-il ici ? Est-ce que vous êtes… des extra-terrestres ?
— Non madame, juste des Efferians. »

Devant l’air interrogateur de la paysanne, elle poursuivit.

« Cette cité s’appelle Efferias, et nous non plus nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Mais je suis ravie de vous rencontrer, mon nom est Magdalena. Il fait bon vous ne trouvez pas ? »

Elle avait dit cela en respirant profondément l’air libre du monde de la surface.


     

 

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