[Archivé] Papa en apprentissage [Sp la maison Belgan]

Garmyr ferait avec, après tout, peut-être que la solution c'était que Odéline et Siffroy l'adoptent lui officiellement, ce qui ferait d'elle la grand mère adoptive? Garmyr se morigéna d'avoir des idées aussi tordues. Il s’exécuta suivant les instructions qu'il avait eu pour habiller sa petite. Une fois fait, il suivit la femme écoutant ses instructions pour s'occuper de sa petite. Garmyr décida de s'asseoir par terre et de la laisser évoluer seule, voir si elle voulait jouer avec lui ou non.

"Est-ce que tu penses que ça serait ok que j'emprunte une chemise à Siffroy?"

Garmyr était toujours torse nu, vu que la chemise avait probablement finit dans la panière de linge sale. Nathalia semblait avoir commencé à cuisiner, elle vint d'ailleurs le voir rapidement, lui demandant si il restait manger... Garmyr sembla gêné, regardant Renild pour trouver la réponse à cette question...

"Si je ne déranges pas... J'avoue que je resterais bien un peu plus avec la petite, jusqu'au coucher... Enfin, si je ne déranges pas..."

Garmyr appréhendait la réponse des femmes mais se plierait à leurs volonté. S'il était de trop alors il partirait. Renild s'était emparé de divers cubes lettrés en bois et semblait les empiler en face de Garmyr. Il l'a regarder faire avec tendresse. Puis, quand elle eut fini sa construction, elle les pointa du doigt en regardant Garmyr tout en lui disant un grand "Là!" retentissant. Garmyr tendit alors les mais vers l'enfant qui les attrapa. Garmyr avait comprit qu'elle voulait s'asseoir sur lui pour jouer. Il l'aida donc à traverser la structure précédemment construite avant de s'en rapprocher pour qu'elle puisse les atteindre. Elle soulevait les cubes un par uns les passant devant les yeux de son père toujours en s'exclamant de ça, là, oui par-ci par-là. Elle était communicative cette enfant. Garmyr déposa un doux baiser sur le haut de son crâne.

Odéline sourit quand Garmyr lui demanda à emprunter une chemise de Siffroy et elle le détailla de haut en bas au bord du fou rire, la lèvre tremblante. Elle ne voyait vraiment pas comment un type avec une carrure pareille pourrait bien rentrer dans une chemise de son aïeul de mari sans en faire exploser tous les boutons !

Je ne pense pas que tu puisses fermer une seule de ses chemises tranquillement, Garmyr, tu as pris du muscle là où Siffroy a un peu fondu avec les ans. Mais tu peux monter dans notre chambre, elle est toujours au même endroit. Dans le placard, il y a ses vêtements. Prends un de ses maillots de corps, c’est pas très grave si tu le déformes, et tu peux mettre une de ses chemises, ouverte, par dessus. Ca t’ira très bien, et je suis sûre qu’il sera content de savoir que ça a servi pendant qu’il patauge dans ses bottes finit-elle en riant. Et évidemment tu ne nous dérange pas ! Reste manger, et si tu as besoin d’un toit tu es le bienvenu, je pourrai dormir avec Nathalia, si elle veut bien de moi, ou tu iras sur le canapé.

Et sur ces mots, avec un grand sourire, elle s’éclipsa dans la cuisine, le laissant jouer avec Renild et aller s'habiller. Elle se glissa à côté de Nathalia, suffisamment proche pour qu’elles partagent leur chaleur, pas assez pour se gêner, et elle prit une carotte qu’elle commença à peker. Quand elles en auraient pelé assez, elle commencerait à les râper.

Merci pour le repas, lui glissa-t-elle en souriant. Je l’ai invité à manger, et à dormir s'il le voulait, j’espère que ça ne t’embête pas. S’il veut rester, il dormira sur le canapé, ou dans notre chambre à Siffroy et à moi si tu veux bien de moi avec toi !

Elle coupa la tête d’une carotte.

Ca va, toi ?

Elle savait que les relations de son amie et Garmyr étaient un peu compliquées, et Nathalia savait qu’elle savait. Elle voulait donc s’assurer qu’il ne l'avait pas (encore) mise hors d’elle.

Odéline rit quand son amie lui répliqua qu’elle voulait toujours d’elle: au moins c’était clair, elle était la bienvenue dans son lit ! Si elle y allait, elles papoteraient sans doute longtemps, comme lors des fameuses soirées pyjama dont Odéline avait entendu parler. Ça ne devait pas être si éloigné que les moments passés avec Aëlia au cottage ! Elle hocha ensuite la tête lorsqu’elle lui parla de Garmyr, de ce qu’elle pensait de sa présence. Ca faisaient beaucoup d’hommes qui revenaient dans le sillage de la jolie rousse d’un seul coup … Elle la rejoignait, et le compliment sur la deuxième mère la fit rougir autant qu’il l’émut, et elle posa elle aussi la tête sur la tête de son amie posée sur son épaule, dans un geste de tendresse infinie. Puis Nathalia enchaîna sur les instruments de cuisine.

Ah oui ! Il l’appelle comment déjà ? Aëlia me l’avait dit ! C’est pas le Luthermagique ? Non … Non c’est pas ça … Ah oui ! Le Luthermomix ! Tu as raison ! Faudrait lui demander s’il ne peut pas nous en faire un. ça prendrait moins de temps et moins d'énergie qu'avec la magie, ou sans rien, non ?

Elle rit à la mention du gâteau pour Garmyr.

Si c’est qu’un gâteau c’est pas bien sorcier ! Mais s’il ne sait pas faire ça, il ne doit pas savoir faire grand chose … Tu crois qu’il se nourrit de quoi ?

La question d’Odéline était sincère, sans un poil de moquerie, et elle se promit d’ailleurs de la poser à l’homme-ours.

Il faudra que je lui demande, ça m’intrigue !

Alors que Nathalia râpait consciencieusement les carottes, elle se mit à faire la vinaigrette, émulsionnant avec énergie dans un petit bol.

Sur les mots d'Odéline, Garmyr sourit, il avait du mal à imaginer Siffroy vieux et maigrichon, qu'en était-il de sa greffe? Allait-il briser ses vêtements à chaque fois qu'il allait rajeunir? Garmyr haussa les épaules. Il attrapa un petit lapin en peluche et le fit bouger devant Renild en lui soufflant Je reviens, sois sage ok? Ce à quoi la petite répondit un "d'accord." Qui impressionna l'animorphus. Elle était très éveillée cette petite chérie. Il se leva doucement sans la bousculer et se dirigea vers la dite penderie de Siffroy. Il chercha brièvement sans toucher, sentant l'odeur du vieux bougre. Ce qui, il fallait l'avouer, donnait du baume au cœur à l'homme. Il fit comme Odéline lui avait dit, il se saisit d'un maillot de corps qu'il le moula comme du cellophane sur un rouleau de printemps. Il passa la chemise la plus usée qu'il eut trouvé par dessus avant de s'en retourner às a petite. Elle regardait le lapin avec attention et semblait lui marmonner des choses, des mots intelligibles dépeignant une scène pipouteuse de la pipounerie ultime. Il se reposa dans le dos de la petite et matérialisa ses oreilles d'ours sur sa tête, attendant que la petite le remarque. Quand elle leva les yeux vers Garmyr, son regard s'illumina alors qu'elle se levait pour toucher. Odéline lui avait proposé de rester manger et il comptait bien s'occuper de la petite. Renild avait attrapé une oreille, croyant que c'était un jouet, comme un louveteau mordait dans les oreilles de sa mère pour jouer. Garmyr lâcha un petit "Ouille" Pour lui faire comprendre de pas tirer trop fort. Nathalia vint alors les rejoindre. Elle demanda comment ça se passait ici. Renild cria un grand "Yaaaah!" Alors qu'elle escaladait Garmyr comme un ouistiti.

"Elle a l'air de s'amuser, t'en penses quoi toi ?"

Garmyr sourit à Nathalia, mais quand il l'a vit, il se rappela qu'elle devait probablement toujours lui en vouloir. Mais pour qui le faisait-il. Pour Nathalia, Pour Renild, ou pour lui? Garmyr soupira légèrement, de façon presque inaudible puis demanda.

"Et toi ça va ? "

Renild avait appelé Nathalia, elle lui avait demandé de faire le chat ce qui fit sourire Garmyr, il se retint d'éclater de rire quand elle la repoussa d'un miaouw dans le bidou. Elle avait ça dans le sang. Alors que lui tâtonnait. Les filles miaulaient dans un joyeux tintamarre de ronrons et de miaulements, d'aboiements et autres jappement vraisemblablement audible dans toute la maison. Nathalia dit qu'elle allait bien, elle se recoiffa rappelant à Garmyr à quel point cette femme pouvait être craquante. Puis, elle expliqua que Renild l'appellait Nana, ce qui était vraiment mignon avant de lui demander comment Renild l'appellait lui. Savait-elle qu'il était son papa, sa ressemblance se rapportant plus à la dite Nana qu'à lui. Garmyr capta l'attention de sa fille avec quelques chatouilles sous l'aisselle.

"Et moi j'suis qui?"

Avait-il demandé sur un ton faussement inquisiteur. Ce à quoi la petite répondit une "Prrt" retentissant, ce lui qu'on fait quand on ne connait pas la réponse à la question. Garmyr ne s'en offusqua pas. Il regarda Nathalia un air amusé.

"Je suis donc, "Prrt" le papa invisible!"

Plutôt que de succomber à la tristesse d'avoir déjà tant raté, il avait décidé de se l’approprier puis il attrapa Renild dans ses bras, la soulevant jusqu'à son visage avant de lui faire Prrt sur le ventre et de dire, "Je suis PAPA PRRT!"Chaque fois qu'il disait Prrt, Garmyr plongeait son visage sur le ventre de la petite qui riait aux éclats. Il répéta plusieurs foit le procédé quand Renild prononça enfin le mot. "Papa. PAPA, papa!" Ce qui fit sourire l'homme, il avait longtemps été aigris, ne croyant plus rien, mais de voir cette petite qui avait déjà tant évoluait lui redonnait foi. Odéline les appela alors à la cuisine.

"J'ai bien l'impression que c'est prêt, merci de me laisser rester..."

Sans attendre de réponse et sans lacher sa petite, il se leva et tendit la main à Nathalia, lui proposant de l'aider à se relever... Mais elle était déjà debout. Garmyr sourit, haussa les épaules et partit direction la table où ils allaient manger. Il installa Renild et s'assit juste à coté au plus proche. Puis il répéta ce qu'il venait de dire à Nathalia.

"Merci de me laisser rester."

Garmyr avait l'air apaisé, juste heureux, ce qui n'était pas arrivé depuis, il fallait se le dire, des années et des années, depuis Aëlia.

La quiche, dorée à souhait, trônait à table, à côté du saladier de carottes râpées un peu brillantes à cause de la vinaigrette. Devant la chaise de Renild, rehaussée évidemment, il y avait sa petite assiette, avec des couverts, et sa part déjà prête. Elle avait besoin d’un peu plus de temps qu’eux pour manger et c’était bien normal. La table était mise, les verres remplis d’eau. Quand ils se furent installés, Odéline passa derrière Renild, lui mit son bavoir. Elle servit tout le monde en carottes, en portions adaptées à leurs carrures et à leurs appétits (de ce qu’elle en savait ou imaginait), puis s’assit également.

Avec plaisir Garmyr, enfin ! La maison est toujours ouverte. Elle est simplement plus protégée.

Elle eut un sourire en passant à tous les impromptus que cette table avait accueillis du kitsune au gorille en passant par des kiwis et de ministres.

Bon appétit à tout le monde. Renild, tu fais doucement avec ta fourchette ma puce, pour que Papa reste propre, d’accord ?

La fillette savait manier ses couverts, mais c’était encore un peu hasardeux. Elle était à l’âge où on apprenait à manger sans en mettre partout, et donner pour objectif de ne pas consteller Garmyr de flan ou de carottes semblait être un objectif somme toute raisonnable. Elle sourit ensuite à l’homme-ours:

N'hésite pas à ré-assaisonner à ton goût, évidemment ! Pas de chichis ici. J’ai entendu que vous aviez bien joué ? C’est super ! En plus elle va bien dormir comme ça.

Puis elle se tourna vers Noïa, afin qu’elle ne se sente pas délaissée:

Tu nous racontes ta journée un peu, ma grande ? J’étais tellement occupée que tu n’as rien pu me dire, je suis désolée !

Elle fit un petit clin d'oeil à Nathalia: ça faisait partie de leurs petits rituels. Au repas du soir, chacun racontait un peu de sa journée. Ce n'était pas car Garmyr était là que ça devait passer à la trappe !

(désolé c'est court mais j'ai pas réussi à faire plus long)

Odéline était partout, ne laissant personne dans l'oubli. Elle était comme une tornade d'attentions pour tout le monde. Garmyr souriait mais restait silencieux, depuis le temps qu'il se complaisait dans le mutisme. Le repas était délicieux et Garmyr ne se tarit pas d'onomatopée impressionnées, des "mmmh" aux "miam". Renild s'y prenait d'une main presque maitresse mais s'en mettait partout autour de la bouche si bien que Garmyr de temps en temps tournait son visage vers elle lui faisant des petites grimaces avant de lui essuyer la bouche. Il ressentait tellement d'amour pour cette petite personne que, simplement de la regarder, son cœur semblait se réchauffer. Tout le monde avait eu un temps de parole sauf Garmyr qui s'était contenté de manger, sans rien retoucher, "ici pas de chichi" hein. Garmyr s'amusa qu'en effet, il n'avait pas fait de chichi. Nathalia partit alors s'occuper de sa fille et de ses "devoirs". Garmyr n'avait jamais été à l'école. Il avait tout apprit de Mjöll et de Siffroy. Il fallait dire que le monde avant vu un sacré essort depuis quelques année. Le temps passait, mais n'avait pas pour autant plus d'importance pour l'animorphus. Seul le temps de la petite lui importait.

Garmyr posa ensuite Renild avec ses jouets pour la laisser évoluer un peu en autonomie, s'asseyant non loin de là. Il l'a regardait silencieusement et lui répondait si elle lui parlait, lui montrait de choses. Il était stupéfait par cet esprit en ébullition. Il ressentait toute cette innocence, cette pureté qui se dégageait de cet enfant. Son enfant. Il avait proposé de l'aide à Odéline, mais elle avait refusé, cependant il avait tout de même débarrassé la table et fait la vaisselle sans son approbations. Il était invité certes, mais voulait quand même remercier son hôtesse. Nathalia vint alors chercher Renild, pour la mettre au lit. La petite était très communicative avec la femme ce qui fit sourire Garmyr. S'il n'y avait pas eu Whisper, il serait surement plus proche de Nathalia, peut-être même qu'il seraient ensembles... Garmyr soupira intérieurement alors qu'elle lui adressait la parole. Elle lui proposa de monter pour leurs lire l'histoire du coucher. Garmyr sourit et accepta avec grand plaisir. Cependant, il sentait comme une légère tension dans l'atmosphère. Mais Garmyr le savait, il était sur des charbons ardents.

Garmyr laissa la petite ranger ses jouets mais elle garda l'ours en peluche dans ses bras. Il se baissa pour attraper l'enfant dans ses bras et suivit Nathalia jusque dans une chambre d'enfants. De petites filles avec deux lits différents, suivant les instructions de la femme, il se posa sur le plus grand des lits, Renild se coucha sur son torse comme un petit chat alors qu'il laissait la place à Noïa de se mettre comme elle le voulait dans son lit. Portant toute son attention sur les fillettes oubliant presque Nathalia.

" Il était une fois... Un ours perdu sans une lugubre forêt...
Bien que la forêt n'avait que peu de choses accueillantes, l'ours avait sentit une odeur familière.
Incapable de sentir autre chose, il suivit la piste que son nez avait trouvé et il marcha pendant plusieurs minutes sans al trouver...
Mais elle bondit devant lui dans un BOUH retentissant. L'ours sursauta, il n'avait pas reconnu sa rousse amie.
C'était son amie la chatte. L'ours une fois remis de ses émotions, demanda à la chatte ce qu'elle faisait dans un endroit aussi lugubre, ce à quoi elle répondit, "Eh bien, je cours..." Elle proposa à l'ours de faire la course, mais tout espiègle qu'il fut, il préféra lui proposer de jouer à chat.
Mais son amie était définitivement l'animal de la situation alors qu'elle le touchait avec sa patte en lui criant, c'est toi le chat!
L'ours éclata de rire et se mit à courir après son amie mais il avait une capacité qu'elle n'avait pas anticipé, il pouvait la suivre à l'odeur.
Ils jouèrent comme ça jusqu'au soleil couchant, jusqu'à-ce que la fatigue les étreignit.
Fort heureusement, il y avait une cabane dans laquelle ils purent se réfugier alors que la pluie commençait à tomber.
Il partagèrent alors un bon gateau au chocolat que la chatte avait confectionné, puis, le ventre bien remplit de ce délice, ils s'endormirent, le petit chat sur le grooooos ventre de l'ours. Et il passèrent la nuit bercé par les rooonflement du nounours et des gouttes de pluie qui tombaient sur le toit en bois.

Les yeux de Garmyr revinrent alors à eux et il recommença à voir le monde réel et plus cette histoire qu'il avait raconté. Il repoussa doucement une mèche de Noïa hors de son visage avant de lui dire, "Bonne nuit Noïa, j'espère qu'on aura le temps d'apprendre à se connaitre." Il lui fit un sourire avant de porter Renild dans son propre lui. La petite épuisée de sa journée baillait aux corneilles. Il l'a couvrir et déposa un doux baiser avant de se tourner vers Nathalia et Odéline, leurs laissant le loisir de dire bonne nuit aux petites.

Le repas se déroula tranquillement, ou plutôt comme d'habitude: de manière animée mais douce. Odéline était fière de “ses” filles, l’une qui avait des réussites à l’école et l’autre qui apprenait à manger seule. Nathalia prit Noïa à part pour ses devoirs, tandis que Renild allait jouer, et que Garmyr l’aidait dans la vaisselle malgré ses protestations: n’aurait-il pas été plus important qu’il aille jouer avec sa fille ? Elle savait quand demander de l’aide, tout de même, et là, elle n’en avait pas besoin, et le lui avait dit ! Elle reconnaissait tout de même la gentillesse de l’attention, et était toujours en train de finir de ranger, nettoyer, et préparer la cuisine pour le petit déjeuner du lendemain lorsque les deux parents montèrent coucher les filles, après que Nathalia eut proposé à l’homme ours de finir de lire le conte en cours aux enfants. Traversant le salon, elle avisa le livre habituellement lu le soir sur une étagère, et, surprise, le récupéra: Noïa avait dû le descendre pour le lire, et n’avait pas pensé à le ranger. Elles devaient être toutes perdues sans leur histoire du soir ! Lorsqu’elle fut à la porte de la chambre, elle resta dans l'encadrement. Garmyr face à elle, manifestement peu dérangé de l’absence de livre et de la bizarrerie donc de la proposition de Nathalia, racontait aux enfants une histoire d’ours et de chat un peu étrange, et Odéline, comprenant sans problème la "métaphore" regarda Nathalia avec un air très net: “Elle est bizarre son histoire, un peu. Reste zen !”. Lorsqu’il eut terminé l’histoire, Odéline croisa le regard perplexe de Noïa, à qui elle montra le livre en faisant un clin d’oeil. Renild, dans le même temps, se redressait déjà, disant “L’histoire ! L’histoire de la princesse dragon !”, manifestement elle aussi peu ravie de ne pas avoir eu l’histoire habituelle, ce qui perturbait tout son rituel du coucher. Odéline rit, se faufila près de Nathalia, et, à deux voix, elles finirent le conte de la princesse chevauchant des dragons, montrant les images du conte aux enfants ravies. Puis, elle alla embrasser Noïa tandis que Nathalia bordait et embrassait Renild dans son lit à barreaux (qu’elle abandonnerait sans doute bientôt, mais elle n’en avait pas encore exprimé l’envie). Elles échangèrent ensuite les rôles, et, en sortant, Odéline activa une veilleuse tandis que Nathalia déclenchait une toute petite musique qui aidait les filles à finir de se calmer, et à s’endormir. Elles fermèrent la porte, et se retrouvèrent dans le couloir avec Garmyr.

Je suis désolée, après une journée pareille, j’ai vraiment besoin d’une douche. Je reviens dans un instant, n’hésitez pas à vous faire une infusion en bas !

Et elle alla s’enferme dans la salle de bains. Elle détacha et brossa ses cheveux, afin d’en ôter tout petit morceau de nourriture coincé par un enfant, puis se déshabilla et se glissa sous al douche. Elle y passa quelque sminutes, shampooing compris, puis se sécha, mis une chemise de nuit bleue, surmontée d’un gilet léger (qui ne changeait finalement pas énormément de sa tenue habituelle), et descendit, cheveux encore humide, comme elle aimait les laisser sécher à leur rythme.

Visiblement, il avait raté un détail, on lui avait demandé de lire bêtement un livre plutôt que de raconter une histoire, il se sentait déjà bien stupide quand les deux femmes terminèrent le rituel du coucher sans lui. En même temps c'était pas livré avec une notice d'utilisation un rituel du coucher. Bref. Il ne se formalisa pas, fallait dire qu'il n'y connaissait rien en enfant et visiblement encore moins aux femmes, son crédo à lui, c'était guerroyer et festoyer. Il commençait presque à se demander si la vie de mercenaire ne serait pas plus simple au final. Mais la vie n'était ni noire ni blanche, seulement grise à souhait. Sans plus de mots, Garmyr suivit les femmes dans le couloir quand Odéline leurs admit qu'elle rêvait profondément d'une douche. Ils l'a laissèrent là avant de descendre à la cuisine. Elle le devança de loin tandis que lui prit son temps pour arriver, il était nerveusement épuisé par cette journée, il n'avait pas eu à sociabiliser autant depuis des lunes sans compter qu'il sentait qu'on l'attendait au tournant. Puis, il fallait dire qu'il se sentait toujours bête de s'être trompé pour le rituel du coucher, même si, dans un certain sens, il aurait voulut que sa petite histoire suffise, fallait dire qu'il y avait son enfant et celle de Nathalia, c'était de bonne guerre de leurs raconter comment ils étaient devenus amis. Garmyr rejoint la rousse dans la cuisine et avant même qu'il n'eut le temps de se poser sur le siège près de la femme, elle lui fit part d'une certaine déception avec une sorte de... Colère refoulée? "Ah mon histoire n'a pas dû lui plaire non plus." Se dit-il un brin agacé.

La tirade qui suivit fit passer Garmyr à travers une multitude d'émotions différentes malgré la douceur de l'intonation. Tout d'abord l'acceptation, il avait en effet raté un sérieux détail quad à l'évolution "habituelle" de la soirée pour les petites. Puis il leva les sourcils, légèrement interloqué par le reproche d'avoir partagé leurs "relation" avec les fillettes. Mais il était persuadé qu'il n'avait mentionné aucun nom. Elle dit ensuite qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Ce qui l'aurais fait légèrement sourire s'il ne s'était pas fait fureur pour ne pas l'afficher. N'était-il pas en train d'essayer de sauver ce qui restait d'une possible amitiés? Visiblement elle l’interprétait différemment. Puis elle parla de lui interdire l'accès au coucher des filles. Ce qui n'était aucunement juste pour Renild. Il n'allait pas discuter son pouvoir décisionnel pour Noïa, en revanche elle n'avait rien à dire pour Renild. Ses sourcils se froncèrent alors qu'il sentait la moutarde lui poindre au nez. Puis elle admit que c'était injuste pour Renild ce qui désamorça sa colère. Elle admit qu'il avait voulut bien faire et il avait raconté cette histoire sans arrière pensée, il aurait voulut s'excuser sur le moment mais ce qu'elle ajouta ensuite, il ne put s'empêcher de le prendre comme une provocation. ELle lui interdisait quelque chose hein? Mais qui était-elle pour faire ça? Il n'étaient même plus amis depuis des lustres et il se donnait du mal pour son mea-culpa, sans compter qu'il était prêt à faire des changements drastiques dans sa vie. Elle termina en disant qu'elle ne devrait rien à voir avec un quelconque passé entre eux deux. Au moins elle confirma que tout les sentiments qu'il avait pu avoir pour elle dans un lointains passé avaient bien disparus avec l'arrivée d'Aëlia dans sa vie. Pour tout dire, il se sentait presque tenu de réparer les choses mais il venait de comprendre encore une fois qu'il n'avait pas à subir ça. Renild encore moins. Et il comptait bien répondre à toutes les questions que Renild pourrait avoir sur sa vie et son passé. Garmyr soupira, il était bien placé pour savoir que toutes choses avaient une fin. Leurs amitiés n'avait pas survécu à leurs avant dernière rencontre dans cette forêt.

"Je trouvais que c'était une bonne histoire. M'enfin."

Son regard se perdit sur ses doigts. Il était toujours un brin agacé qu'elle le prenne comme ça, mais il avait ressentit cette sorte d'hostilité toute la journée. Et très franchement, il commençait à s'y sentir indifférent. Pourquoi se donner du mal à ouvrir une porte fermée à clef? Parce que si tambouriner dessus et tenter de la crocheter ne marches pas. Bin sans les clef on y peux rien. Il releva ses yeux vers elle avec un air désolé.

"Tu sais, on est pas obligé d'être amis sans pour autant rester cordiaux. Parfois faut savoir accepter la fin."

Il s'était donné beaucoup de mal mais semblait faire tout de travers, eh bien c'était la fin, il acceptait la réalité que rien ne serait plus comme avant et envisagé déjà de repartir avant la tisane. C'était ironique de savoir que cette maison appartenait au deux seul êtres qu'il considérait vraiment comme sa famille tout en étant un étranger dans ces murs. Cette pensée lui donna encore plus envie de mettre les voiles.

En arrivant en bas de l’escalier, elle entendit un écho de conversation, mais ne put rien en saisir, et décida d’aller dans la cuisine quand même. Après tout elle était chez elle, et la conversation semblait finir, ou mourir. Nathalia, visage un peu fermé, était en train de verser l’infusion dans des tasses à un Garmyr au visage plus fermé encore.

Eh bien dites-moi, ça a l’air joyeux par ici ! lança-t-elle. Qu’est ce que tu nous as préparé de bon Nathalia ?

Elle se saisit d’une tasse et la sentit.

Mmmmh, tilleul et camomille, c’est ça ? Tu aimes ça Garmyr ?

Elle leur sourit, légèrement appuyée sur son plan de travail. Puis elle souffla sur son infusion, et en but une première gorgée, très chaude.

Tu as vu à quel point Renild a grandi, Garmyr ? Elle m’impressionne, elle est très vive, et extrêmement sociable c’est agréable à voir. Je suis persuadée qu’en venant la voir régulièrement et souvent tu pourras créer une belle histoire avec elle, lui sourit-elle. Et puis, Siffroy sera sans aucun doute très heureux de te voir ! Au fait, où dors-tu ce soir ? Tu as besoin de rester ?