La conférence [sp Jacob]

Senea ouvrit la bouche pour répondre à Jacob lorsque soudain une main chaude se posa sur son épaule, la surprenant évidemment. Puis, en entendant la voix grave et chaude qui allait avec cette arrivée soudaine, elle rougit jusqu'à la racine des cheveux et plongea le nez dans sa citronnade.
Sa patronne était là. Et Senea avait tout l'air d'être en plein rendez-vous avec son prof et un fameux écrivain d'Elysion.
Son cerveau carburait à toute vitesse afin de trouver comment diable elle allait se sortir de là, mais Cathleen Asmodée ne lui en laissa même pas la possibilité, s'installant face à elle accompagnée de sa beauté scuplturale, proposant que la jeune femme les présente. La fille de l'eau froide déglutit, et eut un sourire.

"Je suis ravie de vous voir également Madame Asmodée." émit-elle. "Je vous présente donc un de mes professeurs, que vous devez très certainement connaître pour ses romans, Jacob Amakiir. Monsieur Amakiir, Cathleen Asmodée, patronne du Temple et de ses succursales, mécène de Rhadamanthe, ainsi que ma patronne."

Ce mélange soudain de ses différents cercles qui en se croisaient jamais habituellement la mettait assez mal à l'aise, mais elle fit en sorte de se reprendre sans replonger dans sa citronnade, vide d'ailleurs. Elle espérait simplement qu'ils lui en laisseraient le temps ...

Visage inconnu, interruption de conversation. Voilà qui était bien étrange. Fan envahissant ? Possible. Une théorie vite infirmée, Senea connaissant la nouvelle venue. Et la blonde était visiblement très mal à l'aise. Jacob faisait semblant de ne rien relever, par politesse. Dire une phrase de l'ordre de "vous vous connaissez ?" achèverait la plus jeune. Autant éviter ceci.

"Nous verrons bien si je dispose des deux en quantité suffisante."

Peut-être qu'il disposait d'un peu trop d'un des deux ingrédients. Et s'il disait que ne pas préciser lequel permet de préserver du mystère, la vérité était facile à deviner.

Quant à l'autre, elle s'imposait. Les personnes polies diront qu'elle avait du caractère. D'autres diront qu'elle était chiante.

"Ravis de vous rencontrer, madame Asmodée."

Et une sacrée surprise.

"Je vois que vous profitez également de la plage."

Tout le monde a le droit de se reposer. Oui, il pourrait mentionner l'importance et le travail de la miss, mais ceci n'aiderai pas l'autre participante à la conversation.

Elle ne tendit pas la main comme l'aurait voulu la coutume pour se saluer après les brèves présentations de Sénéa. Catleen Asmodée se contenta d'un sourire et d'un hochement de tête en direction de l'homme qui prit le temps de lui répondre. Elle lui sourit un peu plus grandement quand il dit qu'il était ravi de la rencontrer. Qui ne le serait pas après tout ? Elle reconcentra son attention un instant sur la jeune femme qui ne semblait pas des plus à l'aise. La patronne du Temple rit intérieurement. La situation devait être bien étrange pour la blonde, sa patronne et son professeur au même endroit avec elle comme seul centre d'intérêt commun. Elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant puis elle redirigea son regard vers l'homme le détaillant un peu plus avant de reprendre la parole.

"Vous avez de la chance d'enseigner à une personne aussi passionnée et douée que cette charmante jeune femme. Ca doit être agréable de voir s'épanouir de pareils talents."

Elle fut interrompu par le serveur qui lui apportait son verre. Elle le remercia poliment avant de reprendre.

"Celà fait longtemps que vous êtes dans l'enseignement monsieur Almakmiir ?"

Elle savait qu'elle avait écorché son nom et elle espérait lui signifier par cela qu'il lui était parfaitement inconnu et qu'elle n'avait jamais ouvert un de ces bouquins sans le lui balancer directement en pleine face. Elle avait conscience qu'elle ne devait pas lui être très agréable mais elle n'avait pas pour ambition de minauder auprès de cet homme qui au premiers abords ne semblait pas évoluer dans un milieu qui apporterait beaucoup à la femme d'affaire. Elle qui avait pour habitude de passer son temps à séduire pour obtenir ce qu'elle souhaitait, elle n'avait rien à tirer d'un enseignant écrivain. A moins qu'il ne soit réellement si doué et qu'il veuille dresser son portrait à elle mais elle se considérait encore trop jeune pour avoir des mémoires à écrire.

Le moins que l’on pouvait dire était que l’interaction entre eux était un peu … froide. Il fallait croire que leurs personnalités ne se complétaient pas très bien … Cela n’étonnait pas énormément Senea, cependant. Elle était par contre assez gênée d’assister à ces interactions. Cathleen Asmodée comptait beaucoup pour elle, et elle ne voulait pas se dévaloriser à ses yeux. Cependant Jacob Amakiir était important aussi, et assez intéressant, elle ne doutait pas qu'il puisse lui apporter beaucoup. Et en fonction du déroulement de cette rencontre, il y avait de bonnes chances que sa relation à chacun d’eux soit impactée par ce que chacun penserait de l’autre …
Lorsque Cathleen enchaîna les compliments à son égard elle se sentit rougir, remercia de manière tout à fait intelligible malgré son émotion, et afin d’être discrète se replongea dans sa citronnade. Par bonheur, lorsqu’un serveur porta son verre à Cathleen, il lui proposa une seconde dose, ce qu’elle accepta avec empressement. Au moins, cela lui donnerait une contenance ! La manière dont sa patronne écorché le nom de l’écrivain la fit hésiter entre sourire et grimacer. La manœuvre était assez évidente, en tous cas pour elle: cela servait à le rabaisser, à lui montrer sa place, inférieure à celle de Cathleen, bien plus connue, bien plus puissante. C’était le genre d’échange très courant à la Cour, et cela ne lui rappelait pas que des bons souvenirs. Elle n’avait cependant aucun doute quant au fait que Jacob Amakiir comprendrait très bien le message, et elle se demandait un peu comment il allait y réagir.
Elle n’avait que bien peu à dire, ne voyant pas comment intervenir sans être impolie, et se contenter donc pour l’instant de suivre l'échange comme on regarderait une partie de tennis.

C'était un jeu, et Jacob devait être le perdant. Heureusement qu'il connaissait les codes et les règles de cette activité qui n'était plaisante pour personne (surtout pour lui dans la situation actuelle). Il se rattrapait en se disant que c'était dans le but d'avoir un bon contact - dans les deux sens du terme - et qu'il faut bien ceci pour analyser plus en profondeur l'inconnu.

"En effet, la ou certains étudiants ont tendance a vouloir être partout sauf en ma présence, ça n'a jamais été le cas avec mademoiselle Greimhridh. C'est ce type d'élève qui rend les interventions satisfaisantes des deux côtés."

Il faisait apprendre et était écouté, une chose importante pour son égo. Et il n'aimait pas forcément perdre son temps non plus.

"L'enseignement n'est pas ma principale fonction."

Il nota la faute, mais ne la releva pas à voix haute. Elle désirait certainement une réaction hostile, et il n'allait certainement pas lui offrir ce qu'elle attendait de lui. Elle était supérieure, mais il détestait ce laisser-faire.

"Je suis surtout écrivain, autant dans le domaine de la fiction que dans des choses plus tangibles, avec l'aide de mes collègues."

Quelque chose lui disait qu'il ne lui apprenait rien.

"Les lectures à l'université sont une occasion pour moi de parfaire mes connaissances dans un domaine, ainsi que de transmettre mon humble savoir."

Pas si humble que ça, en vérité. Il était d'après lui le meilleur spectateur de l'Histoire, celui qui pouvait toucher à tous les sujets.

"J'admets volontiers avoir certaines lacunes quant à ce qui touche au Temple, et je serai ravid'avoir une leçon de votre part."

Une manière bien élogieuse de l'inviter à se présenter un peu plus en détail. Ça lui laisser le temps de se préparer a recevoir une leçon venue de haut.

Cathleen Asmodée écoutait plus ou moins attentivement ce que disait l'homme. Il n'avait pas répondu à sa question peut être ne l'avait il pas vraiment compris ou peut être qu'il avait volontairement essayer de reprendre le dessus dans la conversation en déviant du sujet. Quoi qu'il en soit il était tout de même resté à sa place et n'avait pas relevé la faute volontaire. Ce qui était très bien pour la business woman qui ainsi pouvait continuer son petit jeu. Cette petite guerre d'ego qui se mettait en place l'amusait beaucoup. Cependant elle espérait que celà ne porterait pas tort à l'étudiante qui arrivait bientôt en fin de parcours. Quand il lui demanda une leçon sur le Temple elle eu un petit rire.

"Oh mon cher le Temple n'est pas une expérience que l'on apprend c'est quelque chose qui se vit. Malheureusement la guerre à eu raison de mon établissement et je suis entrain de le reconstruire pierre par pierre... Vous serez le bienvenu à la réouverture bien entendu."

Elle leva son verre dans la direction de l'homme avant d'en boire une petite gorgée puis de reprendre.

"En attendant je peux vous suggérer de passer dans un de mes autres établissement. Le bout de la nuit ou vous pourrez retrouver le travail de notre chère Sénéa par exemple."

Elle tourna sa tête en direction de la jeune fille à qui elle offrit un clin d'oeuil discret.

"En parlant de votre travail Sénéa, j'ai donné mon accord pour un plan de décor plus qu'ambitieux ce matin. L'idée venait de vous ? Si vous voulez nous partager un peu plus sur ce projet ça serait avec plaisir, du moins pour ma part."

Elle essayait ainsi de valoriser et réintégrer dans la conversation sa petite protégée. Elle avait envie d'en savoir plus sur ce qui allait être fait dans les prochains mois pour pouvoir éventuellement intégrer celà dans le show de réouverture du Temple. Bien qu'elle veuille quelque chose d'exclusif elle pouvait toujours s'appuyer sur les forces qu'elle avait déjà en sa possession. Quand à ce qu'il en était de l'autre protagoniste de cette conversation elle était presque sure qu'il avait déjà mis les pieds dans un de ces établissements. Elle était omniprésente sur le continent il était difficile d'ignorer son rayonnement et son influence dans le monde du spectacle et de la nuit.

L’entente entre ses deux interlocuteurs était aussi glaciale que ses pouvoirs et Senea était bien embêtée par cette situation qui n'avait rien de confortable, d’autant plus que l’un comme l’autre avaient une tendance à la couvrir de compliments qui la désarçonnait. Lorsque sa patronne l’interpela à propos de son travail, Senea se redressa, piquée.
Ce dont elle lui parlait était en effet son idée, et c’était son moment ou jamais: elle n’avait que trop peu l'opportunité de s’entretenir ainsi en privé avec Madame Asmodée. Ainsi, la fille de l’eau froide hocha la tête.

“En effet, Madame, c’est bien un de mes projets.” acquiesça-t-elle dans un sourire. “J’aimerais pouvoir le proposer pour une ouverture ou une fermeture d’acte, car je pense que c'est là qu’il ferait le plus d’effet, mais c’est évidemment à vous d’en juger.” Elle posa sa citronnade, pour libérer ses mains, et continuer plus tranquillement. “Je voulais justement vous en parler, car il me semblait difficile de matérialiser ce que j’imaginais sur papier, mais si l’avant-projet vous a déjà convaincue, j’en suis ravie. En réalité, j'aimerais proposer un décor animé, et évolutif.”

Jetant rapidement un oeil à Jacob Amakiir, elle craint un instant de l’ennuyer, mais tant pis: l’occasion était trop belle. Et peut-être cela lui donnerait-il envie de venir découvrir un des établissement Asmodée ?

“Jusque là, nous jouons souvent sur la transparence, et la profondeur, mais peu sur quelque chose qui s’accorderait avec les mouvements de nos artistes. C’est ce que j’aimerais proposer ici. Je pensais d’une part attacher par des fils d'une discrétion extrême certaines parties du décor aux danseurs, afin que celui-ci puisse bouger avec eux. Évidemment, chorégraphe et décors seraient imaginés conjointement, mais chaque mouvement pourrait dévoiler une nouvelle facette, et multiplié par notre nombre de danseurs, il me semble que cela pourrait être impressionnant.” Elle eut un sourire alors qu'elle bougeait les mains, matérialisant un pilier de glace avec ce qui ressemblait à une silhouette dessus. “De plus, si nous le souhaitons, il est possible de raconter une histoire: il m’est possible d’élever un artiste sur un pilier comme celui-ci, puis de faire en sorte que celui-ci fonde soudain, inondant la scène, aspergeant les spectateurs si on le souhaite, alors que l’artiste pourrait par exemple … S’envoler !” et avec ses mains, le givre s’animait. “J’imaginais aussi un jeu de transparences et de textures. En s’amusant sur les textures de l’eau, je peux créer une cascade d’un côté, une vitre de glace plus ou moins épaisse, plus ou moins opaque à différents endroits, les faire disparaître ou apparaître en fonction de nos besoins. Cela viendrait, évidemment, en plus des habituels effets de givre qui font briller nos décors et accessoires: nous pouvons les y intégrer. Mais imaginez, Madame Asmodée, le public face à un décor qui s’anime et lui dévoile peu à peu une histoire ! C’est toute la troupe que nous pourrions y cacher et leur dévoiler peu à peu, tout en stimulant leurs sens !” s’enflammait-elle en continuant d'illustrer ses propos via ses pouvoir au fur et à mesure.

Puis, réalisant qu’elle venait de débiter uen sacrée tirade, elle stoppa net.

“Excusez-moi, vous ne vouliez peut-être pas autant de détails, madame Asmodée … Et j’ai dû vous ennuyer Monsieur Amakiir ! Mais mon enthousiasme m’a entrainée, car je pense vraiment que cette idée peut être porteuse, et novatrice.”

"Bon courage pour la reconstruction."

Une chose que l'on vit... comme beaucoup d'autres. L'existence était trop courte pour tout expérimenter, et n'était ce pas la le principe des livres ? De "vivre" d'autres expériences, d'autres mondes ?

"Je note, j'y passerai le plus rapidement possible."

C'était maintenant dans son agenda mental. Et en parlant de la concerner, Cathleen lui laissait l'occasion de s'expliquer. La jeune femme ne semblait pas très à l'aise au milieu des deux, la pauvre. Mais quand il s'agit d'expliquer et de défendre un projet, les individus avaient tendance à se transformer. Voilà qui était intéressant à écouter, et il pouvait facilement imaginer la scène.

"Ceci ne m'ennuie aucunement, c'est même le contraire."

Impossible de ne pas la soutenir, il était lui-même un artiste après tout.

"D'un point de vue d'un spectateur, je trouve l'idée intéressante. Tant que je ne dois pas venir équiper contre de quoi lutter un froid polaire."

Même si l'idée pouvait être amusante.

"Dans tous les cas, c'est vendeur. Le jour où un tel spectacle se met en place, je prendrai une place à coup sûr."

Pour être dans les premiers à voir, bien évidemment.

Alors qu'elle s'enfonçait dans son fauteuil en fronçant les sourcils pour réfléchir à tout ce que venait de lui dire la jeune femme, l'homme se mit à parler. Elle ne l'écouta que d'une oreille trop occupée à visualiser le show spectaculaire que ce serait pour la réouverture du Temple. elle ne put cependant s'empêcher de rebondir sur ce qu'il venait de dire en se redressant et prenant une gorgée supplémentaire de son verre avant de rétorquer

"Et bien monsieur Amakmiir prenez donc vos place pour le show de réouverture du Temple car ce sera définitivement au programme."

Elle lui sourit avant de rediriger son visage vers l'étudiante.

"Sénéa je sais que votre stage de fin d'étude arrive à sa fin mais je serais ravie de travailler avec vous à temps plein sur la réouverture du Temple et la conception du show. Votre idée est spectaculaire et je suis presque jalouse de ne pas l'avoir eu avant. Mais il faut reconnaitre les forces de ses employés et s'appuyer dessus le moment venu et ce moment c'est maintenant. On a encore beaucoup beaucoup de boulot pour arriver à quelque chose qui nous convienne à toutes les deux mais je sens que celà va marquer l'histoire du spectacle. "

Son visage bien que souriant était des plus sérieux elle sentait que cette idée était ce qu'il lui fallait pour relancer la vie de l'œuvre de sa vie. Surtout qu'elle comptait sur le gratin de tout Elysion pour être là le soir de la réouverture. Plus particulièrement elle pensait à la dirigeante de Rhadamanthe. Depuis qu'elles travaillaient main dans la main à la reconstruction du continent Cathleen sentait un lien se créer avec cette figure importante. Pas le genre de lien qu'elle avait l'habitude de créer, qui était plutôt superficiel, mais un véritable lien de confiance.

L’avalanche de compliments éteignit le cerveau de Senea, qui rougit de la pointe des pieds à la racine des cheveux, et ne put articuler un instant qu’une série de consonnes mal assorties. Elle se força à se reprendre cependant (entre autres car elle avait soudain si chaud qu’elle craignait de faire s’évaporer sa citronnade …).

“M … Merci beaucoup Madame Asmodée. C’est … Un véritable honneur. Je n’osais pas en espérer autant.”

Sa voix était un peu tremblante d’émotion, mais elle fit tout son possible pour la stabiliser.

“Je suis fière et heureuse que ce projet vous plaise, et prête à travailler autant qu’il le faudra pour offrir à nos spectateurs un résultat à la hauteur de vos exigences et de leurs attentes.”

La fin de ses études approchait, elle le savait, et la perspective d’un vrai travail à temps complet au Temple, qui en plus lui permette de vivre de son art et d’expérimenter en laissant libre cours à sa créativité était une perspective des plus exaltantes; d'ailleurs cela se voyait sur son visage.

“Et je vous promets que vous n’aurez pas besoin de doudoune, Monsieur Amakiir. Ou en tous cas, pas par ma faute !” précisa-t-elle à l’attention de son professeur dans un sourire. “Mais pensez à me prévenir quand vous viendrez. Je ferai en sorte de venir vous voir, après le spectacle !”

L’enthousiasme et la joie de la jeune femme se voyaient sur son visage. Elle avait assez manifestement du mal à penser à autre chose qu'à l'excellente nouvelle qui venait de la submerger.

"Je les réserverai dès que possible."

Cathleen savait présenter et vendre ses représentations, et il mordait de plein gré à l'hameçon. Que voulez-vous, l'art l'attirait comme un papillon de nuit ne pouvait esquiver une lumière. Et se bruler avec. Mais la n'était pas la question.

"En effet, ce type de représentation est assez rare et insolite pour surprendre les spectateurs. Dans le bon sens du terme."

Une simple confirmation de ce qu'elle dirait déjà. Mais il avait du mal à la fermer, c'était l'un de ses défauts.

"J'en prends note. Vous seriez prévenue, je vous l'assure."

Est-ce qu'il serait capable de prendre des notes pendant un tel spectacle pour tenter de le faire vivre par écrit avec ses encres ? Bien sûr que oui.

"Une possible révolution dans le monde du spectacle, peu après la paix, voila qui frappera un grand coup."

Il ne faudra pas se louper, c'est sur. Et les deux femmes le savent certainement. Pour le coup, il était content d'être un simple spectateur.

Cathleen Asmodée avait les idées qui fusaient et cette ébullition crânienne prenait le dessus sur son envie de se prélasser. Ainsi elle bu la totalité de ce qu'il restait de son verre. Laissa finir de parler l'homme présent avant de se lever et de lui tendre la main on ne savait jamais vraiment si c'était pour recevoir un baise main ou pour faire un serrage de main en bonne et due forme.

"Au plaisir de vous recroiser monsieur."

Elle ne s'embêta même plus a chercher son nom. Elle se tourna vers Sénéa.

"Ma chère, sauf si vous avez plus urgent à faire je vous invite à me suivre pour que je vous mette un peu plus dans la confidence de ce qui est prévu pour la réouverture du Temple. "


Elle lui souriait tout en récupérant ses affaires avant de commencer à se diriger vers le comptoir pour régler la note. Elle régla la totalité de la note d'un air distrait. Trop occupée à penser à ce qui l'attendait dans les mois à venir.

Une main tendue de la part de la femme, la réponse de l'écrivain fut de la serrer. Le baisement était possible, mais pas vraiment dans cet état d'esprit. Et il ne voulait pas donner trop d'importance à la femme. Elle l'était, mais il y avait des limites.

"De même, cette conversation a été plus qu'intéressante."

Elles l'étaient toutes. Il y avait toujours la possibilité d'apprendre de nouvelles choses.

"Je vous souhaite bon courage pour la réouverture. Nul doute que nous nous reverrons tous lors de cet évènement."

Il pouvait parier dessus. Et il gagnerait à coup sûr, il en était certain.