Elysion
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
×AccueilEcriturePartenaires
CarteMembresProfilRechercher MessagesJournauxTabletopInscription ConnexionDéconnexion Lecture
DiscordYouTubePinterest
Aller en bas
L'Arbre-Monde
L'Arbre-Monde
Elysionien.ne
Messages : 1305
Date d'inscription : 07/11/2010

Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
Branche(s):
Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles:
http://www.elysionearth.net

Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous Empty Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous

Jeu 7 Déc 2023 - 19:45

   

       
Epreuve 3 - Duo Miroir - Fête de la Paix

       

           
C'est quoi les histoires ?

           

La poussière est retombée, la trêve est actée. Une simple dispute avec un ami, le lendemain d'un conflit mondial, qu'importe, l'ennemi d'hier est maintenant le camarade d'aujourd'hui. Vous êtes réunis pour discuter des conséquences de l'affrontement, tirer votre épingle du jeu, et éviter qu'un tel problème arrive à nouveau.


           
Consignes et limitations

           

Vous avez deux jours pour échanger une réponse chacun, soit un total de deux messages.
Chaque message sera de maximum 1500 mots.
Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
Chaque post devra répondre à l’autre comme un reflet dans un miroir. Ce qui se passe dans un message devra  se retrouver dans l’autre, d’un point de vue différent, souvent inverse.


            
Annexes

           

Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

Bon jeu !


       

   

Anonymous
Takeo [Terreciel]
Invité

Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous Empty Re: Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous

Dim 10 Déc 2023 - 21:05
OK commentaires approfondis
Pas de lecture à voix haute
Takeo Ashikawa

Terreciel:

Takeo:


TW texte : Morts, Destructions


Tout ça pour ça.

Autour de Takeo, il n’y avait que des ruines. Mais pas le genre de ruines que l’on pouvait habituellement rencontrer dans Terreciel si par hasard l’on s’aventurait à explorer quelque bloc non-habité, non ; pas le genre de ruines couvertes de mousse, aux pierres patinées par le temps, soumises aux éléments ; le genre de ruines qui témoignaient d’un passé glorieux, parfois d’une civilisation qui avait disparu.. Pas ce genre de ruines presque charmantes, s’il pouvait parler ainsi.  Non. Ici les ruines étaient fumantes, empreintes de désespoir sinistre, pas de grandeur. Pas d’empreinte noble du passage des années, mais juste la pure et simple désolation.

Tout ça pour ça.

Tout ça pour ça, pour rien, pour finir sur cette place à moitié désolée, sur laquelle une table et des chaises avaient été disposées à la hâte. C’était si différent des tables en bois noble et aux sièges recouverts de velours auxquels Takeo était habitué lors des réunions des Cinq à Whitecastle. Point d’atmosphère feutrée ou de complots fomentés à mi-voix par ici. Dans un sens, n’était-ce-pas plus mal ? Cette réunion n’aurait-elle pas une utilité, ne servait-elle pas le bien commun ? Le bien commun..l’expression l’aurait fait rire, si Takeo avait encore été du genre à rire. C’était grotesque et malvenu de parler de bien commun lorsque tant de vies avaient été perdues, que tant de bâtiments avaient été détruits..et que règnait sur cette place une atmosphère d’horreur hébétée.

Tout ça pour ça.

Tout ça à cause de ce qui serait noté certainement plus tard dans les livres d’histoire comme un malentendu, une erreur..Même si là aussi, le mot erreur recouvrait à peine l’énormité de ce qu’il s’était passé. Le monde avait basculé sur ses fondations déjà chancelantes - quoiqu’on puisse en dire, Terreciel n’était pas stable -, et une faille s’était ouverte entre les dimensions…ou plutôt devrait-on dire, le monde de Terreciel s’était mélangé à un autre univers. Et que se passait-il quand deux mondes radicalement différents ne  se connaissant pas auparavant entraient en contact de façon aussi brutale ? Pas une rencontre heureuse, où l’on apprenait doucement à se connaître, mais bien une poudrière qui n’attendait que d’exploser.

Et cela avait explosé à Ryoshima, d’une façon horrible.

Et Takeo ne pouvait que ressentir la honte la plus profonde, celle qui donnait envie de se terrer dans un trou de souris minuscule et de ne plus sortir de chez soi. Mais cela il ne le pouvait pas ; il était empereur de Ryoshima, il avait des responsabilités, et surtout celle d’assumer ce qui avait été fait et dit dans sa Cité pendant ce conflit.  Parce que Takeo avait du sang sur les mains, à présent ; du sang que toujours il verrait, la marque indélébile de ses erreurs. La façon dont il avait agi..n’était pas digne d’un empereur. Ce n’était pas digne de l’empereur qu’il aurait souhaité être, sage et avisé. Il s’était laissé emporter par ses émotions, comme un enfant, comme l’aurait fait son père si impétueux peut-être ; et au lieu de chercher à discuter après la première escarmouche, il avait paniqué et lancé à son tour les hostilités.

De cela il aurait toujours honte.

Cette honte, il l’assumait au grand jour. Le masque de statue qu’il arborait d’ordinaire, si sérieux, si digne, il ne pouvait le conserver en ce jour. L’Empereur, la figure qu’il incarnait..se révélait simple homme. Simple jeune homme. Peut-être qu’en conséquence, il aurait du être moins dur envers lui-même (et il entendait presque la voix de Nehir lui dire qu’une fois de plus, il aurait dû s'autoriser plus d’indulgence), mais il ne le pouvait pas. Il jugeait sa propre conduite inqualifiable. Honteuse. Ses ancêtres devaient avoir honte de lui à cet instant, de cela il était sûr. En tout cas, lui était mortifié. Pourtant..Pourtant une part de lui était quand même un peu soulagée, parce que l’horreur était passée.Il n’avait plus à craindre les conflits, ou les attaques sur Ryoshima et ses colonies…Du moins..prévues par le camp adverse. Et lui, il n’avait plus à en ordonner non plus. Tout cela était fini, le cauchemar était fini. Il n’était pas un empereur belliqueux, cela il l’avait bien compris. Il détestait la violence gratuite, et il n’y avait pas plus gratuit comme violence que la guerre. Mais qu’aimait-il? Les livres, et l’art,et la beauté, et de créer des connexions positives entre les Cités et ses habitants. Cela ne voulait pas dire, espérait-il, qu’il soit un empereur faible, et mou. Quand il fallait prendre les armes ou décider que sa Cité devait le faire, il était là. Il l’avait prouvé. Et pourtant…Et pourtant il aurait voulu que les choses se soient passées autrement.  Au fond n’était-ce pas pour cela qu’il était ici ? Pour faire en sorte que plus jamais de pareilles horreurs arrivent, que ses successeurs n’aient jamais à faire les choix qu’il avait du faire, ces choix qui l’empêchaient de dormir depuis la fin du conflit.

Et enfin la cérémonie commença. C’est les poings serrés que Takeo écouta les termes du camp adverse. C’était dur à supporter, au fond. Il y avait de la rancoeur des deux côtés, de la lassitude aussi, ce besoin de dire “fin des conflits, on arrête” parce qu’aucun des deux camps ne voulait que ce cauchemar continue.  Parce que les souffrances engendrées avaient été trop grandes. Parce que..parce que des milliers de raisons au fond, qui pouvaient être résumés à cela : la volonté d’arrêter ce conflit inutile. Il en aurait pleuré. De honte, de soulagement, de joie. Mais heureusement il parvint à rester digne, à garder la face. Il avait déjà échoué à être un bon Empereur pour son peuple, mais au moins il parvenait à ne pas se rendre ridicule une fois de plus. Il ne faisait qu’à moitié attention aux mots prononcés. “Désastre”, “pertes de vies humaines”, “dévastation”..tout cela paraissait bien en-deçà de la réalité n’est-ce pas ? Ce langage procédurier, policé, Takeo le détestait. Il aurait voulu être honnête, dire les termes : c’était un massacre, une hécatombe, et ce des deux côtés.

Il regardait l’avocate de la partie adverse. Il aurait voulu dire tant de choses. Tant de choses qui étaient encore très confuses dans son esprit, qu’il aurait été bien en mal d’exprimer clairement, qui formaient un marasme grouillant dans son esprit, et dont il ne pouvait tirer au fond qu’une seule idée : Je suis désolé. Je suis tellement désolé.

Une aide à la reconstruction semble essentielle. Ou du moins, une collaboration sur le plan économique.”, osa-t-il enfin prononcer lorsque vint son tour de parler.  “Peut-être devrions-nous aussi entreprendre des politiques et actions communes. La paix passe par la coopération et l’échange. C’est comme ça que l’organisation des Cinq Cités était pensée lors de sa fondation.” Avant que tout ne parte de travers. Que cela ne devienne qu’un groupe privé de riches voulant garder leur monopole, et qui excluaient radicalement les autres Cités. Et c’était comme ça qu’il se retrouvait sur un échiquier politique aussi dangereux pour lui, lui qui était si jeune. Takeo ne put s’empêcher de soupirer.“Ryoshima a une énorme part de responsabilité dans ce conflit, et j’entends réparer mes erreurs de jugement.. Ma honte est immense.” Immense, oui, comme le gouffre entre les blocs, comme le gouffre entre leurs deux mondes. Ce gouffre pourrait-il seulement être comblé un jour ? Seul l’avenir le dirait. En tout cas, lui..ferait tout pour. L’histoire te surveille a présent., se dit-il.

Et pourtant, lorsque le traité de paix fut officiellement signé, on n’entendit nulle acclamation, nulle réjouissance, ni cri de joie, comme on aurait pu s’y attendre en ce jour qui deviendrait probablement jour de célébration d’armistice dans Terreciel.

Juste ce silence anesthésié.

[1387 mots]

Je ne souhaite pas que mon texte soit lu à haute voix.
Anonymous
Eden Carlyle
Invité

Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous Empty Epreuve 3 - Terreciel & We Are Miraculous

Dim 10 Déc 2023 - 21:19
Eden Carlyle
Pas de lecture à haute voix

Bon sang... Je suis sensée être au comble du bonheur, dans un état d'euphorie et de fierté extrême, après tout, ce jour est sûrement le plus important de ma vie. Il marque un point culminant dans ma vie professionnelle, un tournant majeur dans ma future carrière d'avocat. Ce jour porte la concrétisation de tout ce pour lequel je me démène depuis des années maintenant, tout ce à quoi j'aspire depuis ma plus tendre enfance. Jamais une telle occasion de briller ne se présentera à nouveau à moi, plus jamais une affaire aussi importante ne me sera confiée. Je devrais être aux anges de voir enfin mon rêve se réaliser, je deviendrai sans aucun doute la plus prestigieuse des avocates de mon époque.


Et pourtant...


Et pourtant me voila complètement désespérée à l'idée de défendre une telle cause. Jamais il ne m'est arrivé de me sentir profondément coupable à l'idée de défendre une personne ayant commis des actes d'une atrocité sans nom, j'ai toujours pensé que chacun mérite une défense et que peu importe mon client, il est de mon devoir de servir sa cause. Je n'en avais jamais douté avant aujourd'hui, mais peut-on vraiment défendre l'indéfendable ? Peut-on vraiment défendre les intérêts de personnes ayant déclenché une guerre au-delà du mondial ?


Aujourd'hui, je suis représentante de la justice, mais sincèrement, quelle justice reste-t-il maintenant ? Après tous ces innocents tués, toutes ces familles détruites, toutes ces terres en ruines, comment nos dirigeants peuvent-ils encore garder la tête haute, après tout ce qu'ils ont fait. Je parle d'eux, mais je m'en veux énormément aussi, je m'en veux d'être aussi faible, je m'en veux d'être aussi impuissante face à tout ce qu'il se passe pourtant juste là, sous mes yeux. Je me sens terriblement coupable, d'être moi, terriblement coupable d'être humaine, terriblement coupable de venir de mon monde. Mais par-dessus tout j'ai terriblement honte de représenter la justice d'un monde qui en a détruit un autre sans même avoir pris le temps d'apprendre à le connaître.


Me voila hésitante, me voilà complètement désemparée face à ce bureau délabré couvert de notes et de fiches en désordre. Mon esprit est dans le même état que ce bureau, brouillé par toutes sortes d'idées et d'émotions contradictoires, brisé par ces évènements, par ce massacre. Je suis complètement perdue, je n'ai pas le choix de défendre les intérêts de mon peuple et déteste tant avoir à le faire. Je déteste mon peuple, je déteste ses actes, je déteste aussi ce monde qui à riposté pourtant légitimement. Ces mondes m'ont tous pris par la stupidité et l'étroitesse de leurs esprits.


Je suis complètement perdue, j'ai perdu mon point de repère, mon phare, celui qui m'a permis de tenir bon malgré toutes les épreuve que la vie m'a imposé, ce massacre, cette guerre m'a pris mon père et par la même occasion ce qui avait le plus de valeur à mes yeux. Je me sens vide de l'intérieur, comme si je ne savais plus pourquoi je continue à faire tout ça, à me démener pour ce monde, pour cette paix. Alors je me raccroche du mieux que je peux à la justice, à cette droiture qui ne m'a jamais fait défaut. J'essaie tant bien que mal de rassembler ces fiches qui visent à nous faire passer pour les victimes de cette histoire, bien que j'ai pleinement conscience que ce n'est pas le cas.


Je prends alors la direction du lieu où les accords du traité de paix doivent être signés, bien qu'ils aient déjà été longuement discutés. Les dirigeants de mon monde me suivent de près, je sens que chacun de mes gestes est épié, je me sens comme enfermée par leur regard, par leur autorité. J'ai l'impression d'être une otage de cette guerre, comme si je me trouvais suspendue au-dessus d'un gouffre, et que mes bureaux à n'importe lequel de mes faux pas, pouvaient trancher la corde qui me maintient en vie. Ils n'ont plus d'empathie pour tout ce qu'ils ont détruit maintenant que les intérêts entrent en jeu. Ils ont conscience d'être responsable de la désolation de ce monde mais s'accrochent à leur égoïsme. Mais au final, nous avons tous un but commun, que plus, au grand jamais, ne se déroule une telle hécatombe.


Je finis par rejoindre les lieux du rendez-vous, plus délabré encore que tout ce qui m'avait été permis de voir jusqu'à maintenant. Tout n'est que ruine, que poussière, rien n'est plus empreint d'émotions négatives que cet endroit. J'ai l'impression d'encore entendre les hurlements de douleurs, de désespoir et de rage provoqués par les combats. Les larmes me montent au yeux alors que je m'arrête pour observer ce désastreux spectacle. Je ne peux pas empêcher mon corps de trembler, est-ce de la peur ? Du dégoût ? De la colère ? J'en n'ai aucune idée, sûrement un puissant mélange de tout ça, accompagné d'une bonne dose d'angoisse et de honte.


J'entends que mes accompagnateurs parlent de moi, très peu discrètement. Ils semblent douter de mon professionnalisme et de mon objectivité dans cette affaire. Honnêtement, je partage leurs incertitudes, mais je préfère ne pas le montrer, j'ai toujours vu les émotions comme une entrave à la justice et l'impartialité, je dois couper toutes mes émotions pour accomplir mon devoir, pour que cette paix puisse avoir lieu. L'idée d'avoir à porter le fardeau de mon peuple me donne la nausée et un vertige inimaginable. Les deux camps sont responsables de ce carnage, les deux camps doivent s'accorder le pardon, mais est-il seulement possible de le faire ? Est-il seulement possible de faire comme si de rien ne s'était passé, laissant alors toutes les victimes de ces émeutes tomber dans l'oubli, je ne sais pas, je ne sais plus. Ce doit être le mieux à faire pour éviter à d'autres la désolation que les victimes peuvent ressentir, en tout cas j'essaie de m'en convaincre.


Finalement, la cérémonie commença, tout le monde avait les mâchoires et les poings serrés. Les tensions étaient encore présentes et palpables alors que nous signons un pacte de paix, visant à les faire disparaître. Au fond, je crois sincèrement que c'est impossible, les dégâts ont été trop grands pour qu'un jour nous puissions espérer une amitié entre nos mondes. Nous avons chacun des torts et des fautes dans ce massacre. Espérons que cela suffise à maintenir la paix, ce sera un bon départ. Les termes et conditions vont être énoncés par chacune des deux parties, j'ai l'impression que ce dont j'avais toujours rêvé, était devenu un cauchemar. Je ne veux pas être ici, je ne veux pas représenter la justice de mon monde, je ne veux pas tenir ce fardeau, je suis une fille comme les autres, une civile qui à subi cette guerre sans rien pouvoir y faire, alors pourquoi c'est maintenant à moi que le délègue ce lourd fardeau dont je ne veux certainement pas ?


J'essaie de réprimer toutes les émotions que je peux ressentir alors que j'annonce les termes de ma part, bon sang, est-ce que tout cela est juste au moins ? Je ne sais pas. La seule chose que je sais c'est que je dois mettre en œuvre pour que plus aucune hégémonie de ce type n'ai lieu entre nos mondes.


Mon regard croisa celui du dirigeant de l'autre monde. Ma gorge se serra lorsque je vis ses yeux et les émotions qu'ils reflétaient. Je n'ai jamais vu un regard aussi désolé. Se sent-il vraiment plus coupable que nous alors que nous avons lancé les hostilités ? Ce monde porterait donc en son sein des âmes d'une telle empathie ? Mes tremblements s'intensifièrent, je senti que mes jambes pouvaient se dérober à n'importe quel moment. Les larmes me montent aux yeux et ma gorge se serre toujours plus. Vais-je encore être capable de prononcer ne serait-ce qu'un mot lors de cette cérémonie ? Je ne sais pas. Je ne sais plus rien alors que les émotions me submergent. Moi qui m'interdisait de laisser mes émotions paraître, je me retrouvai complètement démunie face à ce regard.


Il finit par énoncer ces conditions et la muette que je suis devenue ne put que hocher la tête en signe d'approbation. Je retins tout juste mes larmes de dévaler mes joues lorsque ma main serra la sienne puisque j'applique ma signature sur le traité de paix. J'ai l'impression qu'en appliquant mon encre sur ce contrat, j'ai l'impression de plonger mes mains dans le sang qu'à fait couler ces massacres. Bon sang, par pitié, que ce soit la dernière fois.


En cet instant, je n'ai plus aucune confiance, plus aucune certitude, hormis une :


Toutes les paix ne sont pas à fêter.

Mots : 1546
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit