Elysion
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L'Arbre-Monde
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Elysionien.ne
Messages : 1305
Date d'inscription : 07/11/2010

Votre personnage et ses relations
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Epreuve 5 - Miradelphia Empty Epreuve 5 - Miradelphia

Ven 8 Déc 2023 - 7:24

   

       
Epreuve 5 - Solo - Fête de la Prodigalité

       

           
C'est quoi les histoires ?

           

Accident ou coup de génie, magique ou technologique, vous vous retrouvez tout à coup devant vous-même enfant, et avez la possibilité d’échanger avec ce vous du passé. Que lui diriez-vous ? De se méfier de telle ou telle personne ? De persévérer ? De croire en l’avenir ? De ne pas jeter cette bouteille dans la mauvaise poubelle, sinon… “voilà ce qu’il va se passer” ?
C’est sûrement aussi le moment pour lui - ou vous - offrir un cadeau, pour l’aider ou le guider. Charité bien ordonnée commence par soi-même, après tout.


           
Consignes et limitations

           

Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots. Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
La forme est intégralement libre.


            
Annexes

           

Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster.Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

Bon jeu !


       

   

Anonymous
Artiön [Miradelphia]
Invité

Epreuve 5 - Miradelphia Empty Re: Epreuve 5 - Miradelphia

Dim 10 Déc 2023 - 18:18
OK commentaires approfondis
Artiön Laergûl
Petit lexique des notions venant de Mira:

C’est Alëandir que les Sylvains appellent la Cité Blanche, mais tu ne connais aucun bâtiment en Anaëh qui ne soit aussi éclatant de pureté que les murailles de Daranovar dans leur habit d’hiver. Couverte de poudreuse, la pierre que le temps a vu jaunir retrouve sa prime jeunesse. La gangue de givre enveloppant les arabesques de métal décorant les bâtiment les transforme en autant de prismes et de miroirs. Les sols eux-mêmes, rongés par le verglas, brillent des mêmes couleurs que le pâle ciel des mois froids. Abandonnées les bottes. On ne marche plus. On glisse. La Cité entière, plutôt que de lutter, embrasse les caprices du climat, et ainsi, presque tous les Elfes en âge de marcher se retrouvent grandis de la hauteur des lames de leurs patins.

En ce jour particulièrement, les traits s’entrecroisent sur la glace. La ville est en effervescence. Certains sourient, d’autres pleurent, à la fois de tristesse et de joie. Car aujourd’hui est le premier jour de l’année, le jour où les jeunes d’entre ces murs sont appelés à vivre le Sacre des Lames.

Devenir « adulte ». Choisir son nom. Choisir de faire vivre le patronyme de la lignée au sein de laquelle on est nés, d’en revendiquer un dont on ne partage le sang, ou au contraire, de devenir le Premier de son propre clan. Tu te souviens. Tu te souviens comme ton coeur battait, le jour où tu dus prendre place face à la foule, face aux Guides du Sanctuaire, et face à la Déesse Mère pour choisir la manière dont on s’adresserait dorénavant à toi. Tu te souviens d’à quel point tu étais terrifié comme si c’était hier. Il te suffit d’y repenser pour te revoir, prononcer ces mots fatidiques.

- Artiön Sinyàra.

Ton visage est impassible. Revêtu d’une détermination sans faille. Mais tu es terrifié. Tu le vois clairement, ce monde de doute habitant le regard de cet Elfe que l’on vient d’arracher au confort de l’enfance. Mais tu ne dis rien. Tu le laisses faire. Tu sais pourquoi tu fais ce choix. Et tu le fais pour le mieux. À ta gauche, ton père, puissant guerrier de la lignée Hrònmectar observe avec fierté son fils, debout droit, là-bas sur ce semblant d’estrade. À ta droite, ta mère, habile magicienne du clan Laergûl sourit, heureuse de voir son unique enfant prendre son envol. Seulement de vos yeux, toi et toi, vous voyez aussi leur douleur.
Tu n’as pris le nom ni de l’un, ni de l’autre. Pas encore. Une décision sur laquelle tu reviendrais, des siècles et des siècles plus tard. Alors pourquoi ne pas aller à ta rencontre maintenant, tout de suite, te conjurer de le faire immédiatement ? D’offrir à ta mère l’occasion de t’appeler par son nom avant que son Souffle ne rejoigne les Terres d’Emeraude ?

Sinyàra. Nouvelle Aube. C’est ce qu’il veut dire, ce nom. Tu en avais besoin à cette époque, de ce nom. Tu avais besoin de trancher le lien avec eux. Surtout sachant là où tu te dirigeais. Toi qui as vécu auprès d’un père Chef de guerre. Toi chez qui ce même père a planté le désir de prendre les armes pour ton peuple. Tu ne sais que trop bien ce que l’on ressent, lorsque quelqu’un à qui l’on tient se saisit de son épée et s’en va, sans promesse de retour. Tu ne savais que trop bien quel mal cela leur ferait, si leur fils, celui qui porte leur nom, s’en allait à son tour, pour ne jamais revenir. Perdre un parent, pour un enfant, est une douleur inévitable. Perdre un enfant, pour un parent, est une souffrance dévastante.

S’ils devaient te perdre, mieux valait que tu ne sois plus leur enfant. Oh, cela ne changeait rien, au fond tu le savais bien ; mais au moins cette pensée fut suffisante à te porter, autrefois, vers le destin que tu t’étais choisi.

Ce fut un choix terrible. Mais c’était le bon choix





Tu te souviens. Tu te souviens comme si c’était hier de ta marche vers l’Institut Militaire. De Maltlin et Cìryon, tes deux meilleurs amis, et des plaisanteries insensées que vous aviez échangé durant votre procession, pour dissimuler vos angoisses. Tu souris, attendri par la scène. Vous riiez comme des myynark enragés, mais vos jambes tremblaient, et votre souffle était court. Souvent, vos regards fuyaient en avant ou en arrière, à la recherche de vos parents. Trois couples vous suivant de loin, faisant mine de ne pas vous voir, mais vous observant avec la même émotion que celle qui t’animait toi, quand tes yeux se posent sur toi.

Tu ne t’en rendais pas compte à l’époque. Et le regard des autres t’en était d’autant plus douloureux. Mais marchant entouré de tes deux comparses, ta présence était d’autant plus intrigante, pour le meilleur et pour le pire. Un grand adulescent à la silhouette dégingandée, de déjà une toise et un peu plus de six pouces de haut. Une longue tige surplombée de larges épaules osseuses, comme si tu fus un cintre monté sur échasses. Marcher à côté de Cìryon, petit et trapu selon vos standards, le faisait d’autant plus remarquer. Et être vous deux en présence de Maltlin, à qui le destin avait offert forme idéale, vous faisait d’autant plus étranges.

Tu ris. Tu te permets de rire aujourd’hui, car tu sais tes épaules destinées à assez forcir pour porter le poids de moqueries passées. Et peut-être ne l’auraient-elles jamais été sans les rires pour les alourdir.

C’est qu’ils deviendraient bien vite insignifiants, les rires, face à ce qui t’attendait. Car aujourd’hui était à la fois l’un des plus beaux et l’un des plus durs jours de ta longue existence.





Tu te souviens. Tu te souviens comme si c’était hier, de comme ton corps avait lutté contre lui-même, ce jour-là. Tu te souviens de t’être senti faible, incapable, gêné par ce corps ayant trop grandi, trop vite. Ce dont tu ne te souviens pas cependant, c’est de la nature de l’attention que t’avaient accordé les maîtres d’armes de l’Institut.
Tu te souviens de la rage de vaincre qui fut tienne, lorsque bâton en mains, tu avais affronté l’instructeur. Seulement, tu n’avais jamais eu l’occasion de te voir par les yeux d’un autre, et te voir par les yeux d’un autre te révélait aujourd’hui ce que tu n’avais pas voulu croire autrefois.

Oui, ton inconfort était réel. Oui, tes gestes étaient encore empreints d’une maladresse adolescente. Mais tu t’étais bien battu. Tu es surpris, en réalité, de constater la férocité avec laquelle tu as livré bataille. Alors ton travail avait payé, en réalité. Les passes d’arme, un million de fois répétées avec tes amis en l’attente de ce jour fatidique, la qualité de leur exécution avait été remarquée. Les tiens ce jour-là avaient plus cru en toi que toi-même. Et tu regrettes, maintenant, de ne pas avoir été convaincu de leur sincérité.

Heureusement il y avait eu Norne. Norne aussi était grande. Mais Norne était forte, elle. Alors tu avais mis longtemps à te laisser entièrement convaincre par elle. Pourquoi avais-tu été aussi réfractaire ? En tant que jeune Vitaliste, le corps et ses mécaniques auraient du t’être trop familiers pour lui donner tort.
Tu soupires. Tant dépité qu’amusé par celui que tu étais. Tu sais exactement pourquoi. Ne pas se laisser entièrement convaincre, c’était se donner une échappatoire. Au cas où ton chemin ne faisait pas honneur au sentier tracé par ta grande sœur adoptive. Au cas où malgré tous tes efforts, tu ne devenais pas fort.



Tu es seul. Seul face à un cintre sur échasses trop occupé à se débattre avec les poids qu’il s’épuise à soulever de terre pour remarquer ta présence. L’imbécile. Tu refusais d’entièrement y croire, mais par La Mère, tu étais décidé à en faire une réalité. Tu aurais simplement aimé, en ce temps, avoir ne serait-ce qu’une idée d’à quoi pourrait ressembler cette réalité.

- Je… je ne vous ai jamais vu par ici, si ?

Ta voix t’arrache un sursaut, et tu ne sais quoi lui répondre. Tu te contentes de sourire à celui qui – les yeux luisants d’espoir – te regarde. Lever les yeux pour soutenir un autre regard lui est un geste étranger, étrange même. Tout aussi étrange que l’est cette sensation de familiarité. L’impression de se voir dans un miroir, quand bien même le Sylvain statuesque lui faisant face n’a rien à voir avec son reflet.

- On se recroisera bien assez tôt. tu poses une main sur le haut de son crâne En attendant…

Tu fais un pas de recul et passe une main dans ton dos. Tu te saisis de ton focaliseur, et le défourailles. Tu joues du sceptre de métal aussi haut que toi comme s’il s’agissait d’une brindille, avant de te le tendre, une moue taquine au visage.

- Je te le confie. ton jeune vis-à-vis se saisit de l’objet, et chancelle un instant sous son poids Tu me le rendras la prochaine fois qu’on se croise.

Tu aurais simplement aimé, en ce temps, avoir ne serait-ce qu’une idée d’à quoi pourrait ressembler cette réalité.






Le clapotis de l’eau te réveille, et tes yeux s’ouvrent sur le visage nimbé de tissu d’un Voilé. Les paupières lourdes, tu contemples les draps bleus de la literie du Temple.

- Les souvenirs t’ont-ils apporté les réponses que tu cherchais ?

As-tu trouvé d’où il vient, ce mal de cœur qui te reprend à l’aube de chaque Karfïas vernal ?

- Encore mieux.

Tu as découvert que ce mal n’a pas lieu d’être. Car mis face à tes Choix tu n’as aucun regret.




Mots : 1604
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